vademecum pour la rédaction des travaux de master

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UNIVERSITÉ DE PARIS-SORBONNE (PARIS-IV) UFR DE PHILOSOPHIE ET SOCIOLOGIE ANNÉE ACADÉMIQUE 2005-2006 TD DE MÉTHODOLOGIE EN HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE (MASTER 1) JACOB SCHMUTZ, maître de conférences VADEMECUM POUR LA RÉDACTION DES TRAVAUX DE MASTER : MEMOIRES & MINI-MEMOIRES 2 ÈME ÉDITION FÉVRIER 2006 Depuis la réforme LMD (2005), la validation de la plupart des enseignements du master en histoire de la philosophie se font à travers des travaux personnels : mémoires et mini-mémoires. le mémoire de master est le couronnement final de cinq années d’études et vient remplacer les anciens mémoires de maîtrise et de DEA. Il s’agit donc d’un travail important. les mini-mémoires sont des travaux de taille plus réduite qui servent à la validation des séminaires de M1 et M2. Jusqu’à présent, ce type de travail n’est guère familier à la culture universitaire française et n’a jamais fait l’objet d’une définition précise : il ne s’agit pas d’une dissertation, ni d’un mémoire de fin d’études, mais d’une forme intermédiaire qui évoque les papers ou essays exigés dans les départements anglo- saxons ou bien la Seminararbeit allemande. Les exigences quant à la forme et au contenu de ces deux types de travaux dépendront dès lors de chaque professeur(e) : il est par conséquent impératif pour l’étudiant(e) de se renseigner auprès de l’enseignant(e) concerné(e) afin de savoir quelles sont exactement ses attentes. Ce vademecum se veut un document générique : son but est de rappeler quelques règles élémentaires pour la rédaction et de préciser quelques spécificités propres à la recherche dans le domaine de l’histoire de la philosophie. Plan de ce document : 1. Généralités 2. Règles de rédaction 3. Charte typographique 4. Présentation de la bibliographie 5. La soutenance (mémoires seulement) 6. FAQ : questions en guise de résumé 1. GÉNERALITES 1.1. L’objectif des travaux Les fonctions d’un mini-mémoire et d’un mémoire peuvent se définir de la manière suivante : par rapport à l’institution universitaire : un mini-mémoire au même titre qu’un mémoire doivent prouver que vous êtes capable de rédiger un texte conforme aux règles de la recherche scientifique, dans un temps déterminé et dans un français correct. Ces règles comprennent la critique des sources, l’administration des

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UNIVERSITÉ DE PARIS-SORBONNE (PARIS-IV) UFR DE PHILOSOPHIE ET SOCIOLOGIE – ANNÉE ACADÉMIQUE 2005-2006 TD DE MÉTHODOLOGIE EN HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE (MASTER 1) JACOB SCHMUTZ, maître de conférences

VADEMECUM POUR LA RÉDACTION

DES TRAVAUX DE MASTER : MEMOIRES & MINI-MEMOIRES

2ÈME ÉDITION – FÉVRIER 2006 Depuis la réforme LMD (2005), la validation de la plupart des enseignements du master en histoire de la philosophie se font à travers des travaux personnels : mémoires et mini-mémoires. � le mémoire de master est le couronnement final de cinq années d’études et vient remplacer les anciens mémoires de maîtrise et de DEA. Il s’agit donc d’un travail important. � les mini-mémoires sont des travaux de taille plus réduite qui servent à la validation des séminaires de M1 et M2. Jusqu’à présent, ce type de travail n’est guère familier à la culture universitaire française et n’a jamais fait l’objet d’une définition précise : il ne s’agit pas d’une dissertation, ni d’un mémoire de fin d’études, mais d’une forme intermédiaire qui évoque les papers ou essays exigés dans les départements anglo-saxons ou bien la Seminararbeit allemande. Les exigences quant à la forme et au contenu de ces deux types de travaux dépendront dès lors de chaque professeur(e) : il est par conséquent impératif pour l’étudiant(e) de se renseigner auprès de l’enseignant(e) concerné(e) afin de savoir quelles sont exactement ses attentes. Ce vademecum se veut un document générique : son but est de rappeler quelques règles élémentaires pour la rédaction et de préciser quelques spécificités propres à la recherche dans le domaine de l’histoire de la philosophie. Plan de ce document :

1. Généralités 2. Règles de rédaction 3. Charte typographique 4. Présentation de la bibliographie 5. La soutenance (mémoires seulement) 6. FAQ : questions en guise de résumé

1. GÉNERALITES 1.1. L’objectif des travaux

Les fonctions d’un mini-mémoire et d’un mémoire peuvent se définir de la manière suivante :

� par rapport à l’institution universitaire : un mini-mémoire au même titre qu’un mémoire doivent prouver que vous êtes capable de rédiger un texte conforme aux règles de la recherche scientifique, dans un temps déterminé et dans un français correct. Ces règles comprennent la critique des sources, l’administration des

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preuves, l’examen de la littérature secondaire et les procédés d’argumentation et de rédaction.

En outre, dans le cas d’un mini-mémoire :

� par rapport au séminaire : en tant que validation d’un séminaire de master, le mini-mémoire doit prouver que vous avez compris la problématique générale du séminaire proposé. Il démontre que vous êtes capable d’identifier un problème, de le circonscrire dans un corpus textuel précis, et de formuler une thèse à son propos.

Et dans le cas d’un mémoire de master :

� une fonction philosophique : le mémoire doit prouver que vous êtes capable de circonscrire un problème philosophique directement à partir des textes, et non seulement sous forme de synthèses tirées de la littérature secondaire existante.

� une fonction personnelle : il fut un temps où l’exercice de la philosophie était vécu comme une thérapie de l’âme. Les prétentions d’un mémoire sont assurément plus modestes et limitées : néanmoins, il doit également vous aider à formuler et à mieux cerner une question qui vous intéresse.

1.2. Le sujet Tout travail universitaire doit porter sur un sujet bien circonscrit du point de vue textuel (dans le cas d’un mini-mémoire, un texte de référence d’un auteur devrait suffire) et du point de vue problématique (il doit porter sur un problème, et faire la synthèse de la pensée d’un auteur). Les règles de détermination du sujet varieront selon qu’il s’agit d’un mémoire ou d’un mini-mémoire : pour le mémoire, vous devez le déterminer avec un(e) enseignant(e) de votre choix ; dans le cas d’un mini-mémoire, le sujet doit être choisi de commun accord avec l’enseignant(e) dont vous suivez le séminaire. A priori, le sujet choisi doit impérativement avoir un rapport avec l’enseignement suivi, mais il peut prendre différentes formes. Admettons que le sujet du séminaire que vous suivez est : La théorie de l’intentionnalité entre Moyen Age et modernité (avec pour sources principales du séminaire les auteurs suivants : Avicenne, Thomas d’Aquin, Jean Duns Scot, Henri de Gand, Francisco Suárez, Descartes). A partir de ce thème général, le mini-mémoire peut prendre les formes suivantes :

[1] une étude approfondie du concept chez un auteur déterminé vu au cours : Exemple : La notion d’intentionnalité chez Jean Duns Scot. Dans ce cas, vous présenterez une étude approfondie de la question, en apportant des éléments non vus au cours du séminaire (par exemple, en analysant des textes non commentés par l’enseignant(e)).

[2] une étude approfondie du concept chez auteur déterminé mais non vu au cours. Exemple : La notion d’intentionnalité chez Averroès. Dans cas, vous vous efforcerez d’établir un lien entre la problématique du cours et les textes dont vous proposerez l’analyse.

[3] la comparaison entre deux auteurs sur un même problème : mais pour que votre analyse ne soit pas superficielle, il faudra tenter de donner une formulation très précise au problème traité. Par exemple : Le critique de Guillaume d’Ockham à la théorie de la représentation de Jean Duns Scot.

[4] l’étude d’un problème chez un auteur à partir d’une perspective contemporaine, dans le but de faire l’analyse critique d’une hypothèse historiographie. Exemple : La doctrine des idées de Descartes est-elle un idéalisme ? Examen de la lecture de Descartes par Jean-Paul Sartre.

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[5] la traduction et l’analyse critique d’un texte court (pas plus de 5-10 pages) en rapport avec le sujet du séminaire. Exemple : Qu’est ce qu’une pensée ? Traduction et analyse du “Dialogus de connexione inter res et verba” de Leibniz. Ce type de mini-mémoire implique bien entendu une bonne maîtrise de la langue choisie. Cela peut vous permettre de « tester » votre capacité à traduire un texte philosophique, dans la mesure où votre mémoire de master (en M2) pourra aussi prendre la forme d’une traduction.

[6] la retranscription d’un court texte ainsi que son analyse critique. Exemple : La théorie des actes mentaux de Durand de Saint-Pourçain, à partir d’une retranscription critique de la distinction 27 de son commentaire des Sentences. Il peut s’agir d’un texte manuscrit (auquel vous devrez maîtriser la paléographie), mais il peut aussi bien s’agir d’un incunable ou imprimé ancien. En particulier dans le domaine de l’histoire de la philosophie médiévale ou renaissante, un travail de retranscription de textes difficiles d’accès peut se révéler précieux.

Si rien ne vous inspire, si vous n’avez aucune idée : n’hésitez pas à demander à l’enseignant(e) de vous orienter. Les mêmes sujets peuvent être traités dans le cadre d’un mémoire de master, mais devront alors donner lieu à un traitement plus approfondi, au niveau des sources (primaires et secondaires) employés. On trouvera une liste des mémoires soutenus sous la direction de Ruedi Imbach sur la page internet du Centre Pierre Abélard (http://www.abelard.paris-sorbonne.fr), à la rubrique « Mémoires ». 1.3. Le traitement du sujet La rédaction d’un travail universitaire doit obéir à une série de règles formelles et strictes que l’on tentera de détailler dans la suite de ce document. Dans le cas d’un travail d’histoire de la philosophie, il conviendra de respecter en outre les exigences suivantes :

� Dans le cas de travaux du type [1] à [4] détaillés supra, votre travail doit s’efforcer de formuler une thèse – même minimale – à propos de son sujet. Il ne peut s’agir d’une synthèse du type d’une notice de dictionnaire ou d’un chapitre de Que sais-je. Au contraire, il vous faudra trouver un point d’ancrage problématique, énoncer une thèse, et la traiter en présentant des arguments textuels précis. Dans le cas de travaux du type [5] et [6] (éditions et traduction), un travail soigneux de reconstitution textuelle peut suffire. En revanche, il s’agira alors de bien montrer dans quel débat s’insère le texte que vous travaillez.

� Le travail doit traiter prioritairement sur des sources primaires et ne pas se contenter de faire un copier-coller de littérature secondaire (voir 1.4. infra pour la distinction entre ces deux types de sources). Vous devez proposer des analyses appuyées sur les textes eux-mêmes et adopter une démarche reconstructive : montrer comment l’auteur a pu arriver à sa propre théorie, en examinant le débat dans lequel il s’insère, en examinant ses sources ainsi que les positions qu’il a écartées.

� Le travail doit aussi démontrer que vous maîtrisez les outils de la recherche bibliographique : s’il ne s’agit pas de compiler toutes les références existantes sur le sujet, vous devez au moins montrer que vous avez fait l’effort de vous informer sur les travaux récents portant sur le sujet en question. Un travail sur la notion d’en-soi chez Kant ne peut se contenter de citer pour seule référence bibliographique : E. BOUTROUX, La philosophie de Kant (Paris, 1926), ouvrage remontant à un cours professé en Sorbonne en 1896-97 ! Il y a eu quelques études depuis.

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� Dans le cadre d’un travail d’histoire de la philosophie, il faudra aussi montrer que vous êtes sensible au genre littéraire du texte que vous avez pris pour base, en particulier si vous faites un travail de traduction et / ou d’édition (cas [5] et [6] supra) : dialogue, commentaire, paraphrase, lectio, disputatio, quaestio, sermo, etc.

� Enfin, il faut vous rappeler que vous êtes dans une faculté de philosophie, et non dans une faculté d’histoire, de lettres ou de théologie. Quel que soit le sujet choisi, vous devez toujours pouvoir en révéler son intérêt philosophique – même si dans le monde tardo-antique ou médiéval, les problèmes prennent souvent une tournure théologique. Par exemple, un travail sur le langage des anges chez Dante ne doit pas devenir un vague manifeste ésotérique, mais montrer en quoi ces textes donnent des solutions au problème philosophique « général » de la représentation de l’invisible ou de l’incorporel. Autre exemple : un travail sur la théologie monastique de Bernard de Clairvaux ne doit pas devenir un travail d’histoire sur les ordres religieux, mais doit montrer en quoi les règles monastiques reposent sur une conception bien précise de la liberté. 1.4. Sources Les sources d’un travail universitaire (mémoire ou mini-mémoire) sont les textes et les études sur lesquelles il s’appuie. On distingue entre les sources primaires et les sources secondaires. Les sources primaires sont les textes de l’auteur analysé, ainsi que les propres sources de ce dernier. Ainsi, si vous étudiez un texte de Thomas d’Aquin ou de Jean Duns Scot, leurs œuvres constitueront vos sources primaires, mais aussi les nombreux passages d’Aristote, d’Augustin, du Pseudo-Denys, etc. qu’ils citent et que vous aurez parfois été amené(e) à analyser. Les sources secondaires incluent quant à elles tout ce qu’on qualifie généralement de « littérature secondaire », c’est-à-dire tous les travaux de commentaire, d’étude, d’explication ou de recherche portant sur l’auteur et/ou le texte qui forment la source primaire de votre travail. N’oubliez jamais que votre travail porte sur des textes originaux, donc sur les sources primaires. Les sources secondaires doivent vous permettre de mettre en contexte le texte que vous analysez ainsi que de clarifier les points difficiles, mais ne doivent pas faire elles-mêmes l’objet de votre travail (cf. point 2.3 infra, sur la pratique de la citation). Trop de travaux se contentent de faire des résumés de la littérature secondaire existante, sans jamais vraiment prendre à bras-le-corps le texte original. 1.5. Calendrier et étapes d’un mémoire de master Cette rubrique concerne exclusivement les mémoires de master. Un mémoire peut se faire en un an, en deux ans, en trois ans… et plus. Certains mémoires prometteurs n’ont jamais été remis, ce qui est dommage. Aussi, un bon planning s’impose pour vous. La règle serait bien entendu que vous remettiez votre mémoire au terme de votre 2ème année de Master (juin ou septembre), ce qui implique une gestion étroite de votre calendrier. Prévoyez votre rédaction en plusieurs étapes :

� Rencontrez votre directeur de mémoire (septembre, voire déjà à la fin de votre année de M1) pour déterminer le sujet ; vous assurer de l’existence d’une certaine documentation ; faire une ébauche de plan, qui vous indiquera les étapes de votre travail.

� Septembre-Décembre : lisez votre texte-source pour bien le maîtriser ; faites des recherches bibliographiques pour comprendre le contexte. Construisez petit à petit votre problématique.

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� Janvier-Mars : tentez une première rédaction, et donnez-la à votre directeur de mémoire, qui pourra vous indiquez quelques améliorations de style ou quant à la manière de procéder.

� Avril-Mai : rédaction finale. Prévoyez le temps et quelqu’un pour vous relire : il est toujours dommage qu’un mémoire excellent ne reçoive pas la note méritée juste parce qu’il est truffé de coquilles ou de fautes de frappe.

Derniers conseils : veillez toujours à garder plusieurs copies de sauvegarde, afin de préserver votre travail de toute erreur de manipulation ou panne intempestives. N’attendez pas la dernière minute pour imprimer le mémoire et le remettre. C’est toujours à ce moment-là que les imprimantes tombent en panne, que le magasin de photocopie en bas de chez vous est en vacances ou que le secrétariat de l’UFR est inopinément fermé. 2. RÈGLES DE RÉDACTION 2.1. Le plan La structure de votre travail variera bien entendu en fonction du type de travail choisi, mais quelques règles sont universelles. Un mémoire ou un mini-mémoire doit au moins se composer d’une introduction, aussi brève soit-elle, d’un « corps » (sans trop de sous-parties) et d’une brève conclusion (voir aussi le point 3.1 infra, sur la présentation générale du mini-mémoire). Certains mémoires incluront des annexes plus ou moins importantes, sous forme d’éditions de textes ou de traductions. 2.21. L’introduction Dans le proème de son commentaire au De anima d’Aristote, Thomas d’Aquin a parfaitement formulé les fonctions d’une introduction, en s’inspirant du principe classique de la captatio benevolentiae formulée par Quintilien (Institution oratoire IV, I, 5) :

Celui qui fait un proème a trois intentions : en premier, en effet, de rendre son auditeur bienveillant ; en second, de le rendre docile ; en troisième, de le rendre attentif. Il le rend bienveillant en montrant l’utilité de la science ; docile, en annonçant l’ordre et la division du traité ; attentif, en témoignant de la difficulté du traité.

Ces trois préceptes résument parfaitement ce à quoi doit servir une introduction. � L’introduction doit d’abord rendre « bienveillant » votre lecteur en définissant clairement le sujet de votre travail et en le situant (pour la formulation, voir le point 2.2. consacré à la formulation des thèses). Vous devez également mettre en appétit le lecteur à travers un certain effort rhétorique, et non le parachuter de manière abrupte au milieu d’un débat historiographique ou philosophique, dont il ne connaît pas encore les tenants et les aboutissements – pire, dont il ne peut même pas soupçonner l’intérêt (rassurez-vous : ce dernier défaut ne se rencontre pas seulement dans les travaux d’étudiants, mais aussi dans de nombreux articles d’érudition philologique ou de philosophie contemporaine). � La docilité du lecteur sera ensuite acquise si vous lui indiquez le cheminement de votre travail, c’est-à-dire son plan : dites selon quel ordre vous allez procéder, en détaillant brièvement les parties à venir et les sources sur lesquelles vous vous appuyez. � Enfin, l’attention du lecteur implique vous lui indiquiez les problèmes et les difficultés qui accompagnent votre travail : il peut s’agir de problèmes de vocabulaire, ce qui vous permet de définir quelques termes ; de problèmes historiographiques, ce qui vous

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permet de prendre position par rapport à une thèse que vous jugez vraie ou fausse, etc. Une introduction ne doit pas être trop longue : pour un mini-mémoire de 20 pages, une page ou une page et demi peuvent suffire ; et pour un mémoire, quelques pages, pas plus. Sachez aussi que l’idéal est de la rédiger à la fin de votre recherche, lorsque le travail est déjà écrit. Cela vous permettra alors de revenir sur son articulation générale et de présenter votre argument de manière convaincante au lecteur. 2.12. Le corps du travail Le corps de votre travail doit obéir aux règles fondamentales de la dissertation universitaire : il doit compter un certain nombre de parties. Dans le cas d’un mini-mémoire, étant donné la dimension restreinte du travail, deux ou trois parties peuvent suffire. Dans le cas d’un mémoire, il peut y en avoir plus. Ce plan peut être historique ou analytique, en fonction du sujet abordé : l’important est que toute subdivision soit argumentée et fondée en raison. Chaque partie peut comporter plusieurs sous parties ou chapitres / sections, mais il vaut mieux ne pas subdiviser un mémoire à l’infini. Une structure à trois niveau du type : 1ère partie (ou 1.) Chapitre 1 (ou 1.1.) Section a. (ou 1.1.1.) peut amplement suffire. L’important est que chaque subdivision aborde un problème différent de la précédente. Au sein de chaque chapitre ou section, vous devez également prendre soin de bien structurer votre pensée : un alinéa doit comprendre une idée, pas plusieurs. Exemples de plans, en fonction des différents types de travaux présentés supra au point 1.2 :

[1] La notion d’intentionnalité chez le scotiste Pierre Tartaret [plan de type analytique] Introduction

1. L’intentio comme acte de la pensée 2. L’intentio comme caractère de la chose 3. Synthèse : la distinction entre intentio formalis et intentio obiectiva

[2] La notion d’intentionnalité chez Averroès [plan de type historique] 1. La notion d’intention (ma’nā) dans la philosophie arabe 2. Les définitions d’Averroès

[3] La critique de Guillaume d’Ockham à la théorie de la représenter de Duns Scot 1. L’être objectif selon Duns Scot 2. La critique de Guillaume d’Ockham dans sa Reportatio. 3. Evaluation : la critique est-elle justifiée ?

[4] La doctrine des idées de Descartes est-elle un idéalisme ? 1. La description par Sartre de la théorie des idées cartésiennes 2. Présupposés de la description sartrienne 3. Evaluation : sommes-nous inconsciemment sartriens ou cartésiens ?

[5] [6] Qu’est ce qu’une pensée ? Traduction et analyse du “Dialogus de connexione inter res et verba” de Leibniz.

1. Présentation du texte (lieu dans le corpus, date de rédaction) 2. Les principales thèses du texte 3. Traduction du texte

2.13. La conclusion

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La conclusion doit obéir à des règles aussi strictes que l’introduction. Comme son nom l’indique, elle doit vous permettre de conclure. Ne commencez donc jamais votre conclusion avec une phrase vague du type :

[a] La lecture de Descartes par Sartre est riche d’enseignements.

[b] Guillaume d’Ockham était donc un penseur important qui a dit des choses controversées au sujet des rapports entre foi et raison.

La conclusion doit vous permettre à la fois de résumer le chemin parcouru et de synthétiser les résultats. Une bonne conclusion sur le même sujet serait alors de dire :

[a’] La lecture de Descartes par Sartre nous apprend beaucoup plus sur la conception sartrienne de la conscience que sur celle de Descartes (et vous continuez en expliquant cette thèse).

[b’] Au vu de ses enseignements contradictoires dans son commentaire à la Physique et dans son commentaire des Sentences, il semble que Guillaume d’Ockham ait défendu une stricte division entre la vérité philosophique et la vérité théologique, etc. » (et vous continuez ensuite en résumant votre argumentation).

2.14. Annexes Enfin, votre travail peut comporter une annexe sous la forme d’un texte traduit ou édité. Lorsque vous présentez une traduction originale, veillez à formater le texte sur deux colonnes afin d’inclure le texte en langue originale (ce qui est impératif pour la correction et l’appréciation de votre travail). 2.2. Règles stylistiques 2.21. Formuler une thèse Bien qu’un les mini-mémoires ou mémoires ne soient pas une thèse de doctorat, il doit néanmoins inclure une thèse, c’est-à-dire une proposition à la fois argumentée et réfutable. Vous devez toujours avoir à l’esprit la réfutabilité des arguments que vous avancez, ce qui vous aidera dans votre travail d’analyse. Une fois que vous avez une idée de ce que vous voulez dire et que vous êtes parvenu(e) à avoir une idée de ce que les autres ont pu avoir dit sur le même sujet, il vous faut rendre votre propre idée plus concrète en proposant une (ou des) thèse(s), sous forme de phrases énonciatives. Une thèse indique toujours l’argument principal soit de votre mini-mémoire (si nous sommes dans l’introduction), soit d’un chapitre (si nous sommes dans le corps d’un chapitre ou d’une partie). Le but est de persuader le lecteur que vous avez quelque chose à dire sur le sujet, et que le lecteur a donc raison de s’intéresser à ce que vous écrivez. Rappelez vous qu’une thèse doit toujours être :

� susceptible d’être discutée � spécifique : elle doit porter sur un thème, un problème, et non sur l’ensemble de l’histoire de la philosophie occidentale. � concise : formulable de manière courte.

Voici par exemple de mauvaises thèses, qui sont autant de formules qui devraient être bannies de votre mini-mémoire :

[a] Jean Duns Scot était un penseur scolastique très important.

[b] La doctrine des anges de Thomas d’Aquin est intéressante et complexe.

[c] Le thomisme de Jean-Paul II est intéressant et propose un éclairage utile sur les limites de la philosophie contemporaine.

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De telles phrases sont vides : beaucoup de choses sont intéressantes, complexes, utiles ou encore importantes. Le test le plus simple pour constater la vacuité de tels énoncés est que vous pouvez substituer n’importe quel nom propre à la place de ceux que vous avez choisis. Quoique concises et spécifiques, de telles thèses ne peuvent donc jamais donner lieu à une discussion critique. Il serait donc plus approprié de dire, par exemple :

[a’] Jean Duns Scot a été le premier penseur scolastique important à argumenter qu’une démonstration rationnelle des vérités de foi est impossible.

[b’] La doctrine des anges de Thomas d’Aquin permet de montrer les impasses d’une physique strictement hylémorphiste pour l’explication de la nature du langage.

[c’] C’est le dette intellectuelle de Jean-Paul II envers le thomisme qui explique pourquoi l’Eglise catholique d’aujourd’hui adopte une position réactive contre les prétentions de la philosophie sécularisée.

De telles thèses permettent de poser un débat : elles sont spécifiques, tout en restant relativement concises. Ces thèses sont également réfutables, ce qui est essentiel pour votre argumentation. Cela doit aussi vous permettre de penser dans deux directions : dans le sens de la thèse que vous voulez défendre (sources qui soutiennent votre argumentation), mais aussi dans le sens opposé. Vous ne devez jamais négliger pas les sources ou les témoignages historiographiques qui contredisent votre argument. Vous devez aussi les inclure dans votre présentation, dans la mesure où cela vous permet de présenter des arguments expliquant pourquoi vous estimez que les arguments contraires sont incorrects ou incomplets. 2.22. La précision des affirmations Votre travail doit obéir aux règles générale de toute dissertation : vous devez préciser toute assertion, définir précisément chaque terme, éviter les formulations vagues et générales. Les imprécisions de forme servent toujours à cacher soit une pensée imprécise ou peu claire, soit une absence de réflexion, soit une assertion non vérifiée, soit un manque d’information, soit un jugement péremptoire – bref, tout ce qu’il faut éviter dans un mémoire comme dans une dissertation. Il importe donc d’être toujours attentif à la précision de vos affirmations. Vous devez supprimer toutes les commodités de langage qui ne servent le plus souvent qu’à masquer des banalités. Méfiez vous en particulier des –ismes : idéalisme, mentalisme, externalisme, internalisme, réalisme, spiritualisme, etc. Ayez toujours une définition fonctionnelle à l’esprit lorsque vous les employez, ou le cas échéant, faites références à qui vous vous référez en utilisant tel ou tel terme. A cette fin, la pratique de la citation et de la note (voir sur ce point les rubriques 2.3 et 2.4 infra respectivement) doivent vous venir systématiquement en aide. Quelques exemples. Ne dites jamais, sans autre forme de procès :

[a] La philosophie de Malebranche est idéaliste [quel sens donnez-vous à idéaliste ? se demandera votre lecteur].

[b] La métaphysique de Jean Buridan est de type révisionniste [qu’est ce que c’est que cela ? se demandera votre lecteur].

[c] Les médiévistes croient que l’Université médiévale a été un foyer de liberté intellectuelle [lesquels ? se demandera votre lecteur]

[d] Dans les œuvres de Thomas d’Aquin, la Somme contre les Gentils et la Somme de théologie, on lit clairement la définition d’un Dieu comme acte pur [votre lecteur est alors en droit de douter que vous ayez jamais tenu ces ouvrages en main : vous ne faites que reprendre un lieu commun].

[e] On appelle généralement ceci la tradition de l’avicennisme augustinisant. [trop vague]

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Mais dites :

[a’] Si l’on définit une théorie de la connaissance qui pose la nécessité d’intermédiaires mentaux pour accéder aux objets extérieurs, alors la doctrine malebranchiste des idées comme « objets de l’esprit » est idéaliste.

[b’] Dans le contexte médiéval, la métaphysique de Jean Buridan pourrait correspondre à ce que P. F. Strawson qualifie de « métaphysique révisionniste », par opposition à une « métaphysique descriptive » : c’est-à-dire une métaphysique qui, au lieu de croire naïvement qu’elle décrit la structure réelle du monde, cherche plutôt à lui substituer une image construite exclusivement à partir de l’ordre de nos concepts mentaux, dont rien ne garantit pourtant qu’ils soient des expressions exactes des choses [et vous donnez en note une référence à Strawson, Individuals, Londres, 1959].

[c’] De nombreux médiévistes récents, à l’instar d’Alain de Libera et Luca Bianchi, se sont efforcés de montrer que l’Université médiévale n’a pas du tout été le foyer d’obscurantisme religieux, mais aussi un lieu de liberté intellectuelle [et vous donnez en notes les références exactes et complètes des ouvrages].

[d’] Thomas d’Aquin se prononce clairement en faveur d’une définition de Dieu comme acte pur lorsqu’il affirme, à la question 54, a. 1 de la Somme de théologie, que « … » [et vous donnez les références exacte au passage].

[e’] C’est ce qu’Etienne Gilson, dans un article célèbre de 1926, appelle « l’augustinisme avicennisant » [et vous citez en note la référence exacte].

2.23. Rappel de quelques règles stylistiques � N’est pas Marcel Proust qui veut : évitez les phrases trop longues. On exprime plus aisément et plus clairement sa pensée en phrases courtes.

� Evitez les jugements de valeur et les appréciations personnelles gratuites. Même si vous pensez que Thomas d’Aquin est le plus grand génie de l’histoire occidentale, ne le dites jamais. Si vous détestez la démocratie et la république, ne le criez pas haut et fort dans votre travail, mais montrez sobrement en quoi la pensée d’un partisan de la dictature est cohérente.

� Evitez l’usage abusif de la première personne (au singulier comme au pluriel) dans la présentation des arguments. Ne dites pas « Si nous suivons Aristote, nous définissons les choses au moyen d’une différence, etc. », mais dites : « Selon Aristote, la définition passe par l’établissement d’une différence, etc. » Le « je » ou le « nous » doivent être strictement réservés à la formulation d’avis qui vous sont personnels. Même dans ce dernier cas, vous pouvez préférer une tournure impersonnelle (« on ») à la première personne.

� Sachez distinguer la pensée d’un auteur du « -isme » auquel il a donné lieu : pensez à la différence entre thomiste et thomasien, marxiste et marxien. Les premiers relèvent de l’école (Gilson et Maritain sont « thomistes », Gramsci et Althusser sont « marxistes »), tandis que les premiers relèvent des concepts propres à l’auteur.

� Sachez calibrer les adjectifs : évitez l’accumulation de superlatifs.

� Evitez les barbarismes : pas de néologismes non justifiés par le contexte (vous n’êtes pas traducteur de Martin Heidegger aux Editions Gallimard) ; pas de recours systématique au jargon franglais et autres américanismes à la mode (parlez de « théorie de la connaissance », pas de « théorie de la cognition »).

� Evitez la multiplication de mots-valises ou de –ismes : ne faites pas de phrases du type : « La métaphysique de Bergson est un transcendantalisme épistémologique qui cherche à donner une image onto-théorique du monde ».

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� Dans le contexte particulier de la philosophie médiévale : évitez les « Pères » et les « Saints » : vous traitez d’auteurs d’un point de vue philosophique. Parlez donc d’Augustin, de Thomas d’Aquin (et non de Saint Thomas d’Aquin, etc.), de Sertillanges (et non du « Père Sertillanges »).

� Chassez les pléonasmes qui résultent généralement d’un usage mal compris des mots (Bannissez des phrases du type : « Ces résultats ne se vérifient pas empiriquement dans les faits » ; « Dans son retour vers le premier principe, l’âme s’élève vers le haut en montant à travers les intelligences », etc.)

� Vous faites un travail d’histoire de la philosophie, donc vous parlez de morts. Vous devez donc veiller à la concordance des temps, et surtout à choisir une solution homogène et vous y tenir : soit vous formulez tout au passé (le passé simple avait traditionnellement cette fonction, mais son usage tend malheureusement à disparaître), soit vous adoptez le présent de narration (solution aujourd’hui la plus courante). Mais ne mélangez pas présent et passé. 2.3. L’art de la citation

Citer, c’est prélever, d’un coup de dents sûr et intelligent, dans la pièce de viande compacte de la parole, la bouchée noétique qui est ici et maintenant (…) la plus appropriée et la plus savoureuse. J.-L. Chrétien, Symbolique du corps, Paris, PUF, 2005, p. 81.

La citation joue un rôle central dans la pratique scientifique, elle est au cœur de la pratique de l’administration de la preuve. Une citation est une reprise, dans le corps de votre travail ou en note, des paroles d’autrui : qu’il s’agisse du texte-source que vous analysez, ou bien d’un passage de la littérature secondaire. Selon les règles de la typographie française, toute citation doit être impérativement mise entre guillemets (« … »), sauf si elle est placée en retrait du texte principal, auquel cas les guillemets sont superflus. L’art de la citation varie en fonction des cas, en particulier selon qu’il s’agit d’une source primaire (le texte que vous analysez) ou d’une source secondaire (un commentateur). 2.31. Citer : quand et quoi ? Rappelez-vous toujours que citer n’est ni expliquer, ni analyser. Beaucoup de travaux se contentent de faire des collages de citations d’un auteur, ce qui n’est pas satisfaisant. Dans l’ensemble, la citation peut servir : � à présenter un texte (source primaire) qui sera ensuite analysé. Dans ce cas, la citation peut être longue. � à rappeler un argument, que ce soit de l’auteur ou de l’historiographie. Dans ce cas, la citation doit être courte. � à simplement définir un terme : par exemple, si vous faites un travail sur les substances spirituelles chez Thomas d’Aquin et qu’à un moment vous évoquez le cas de l’ange, vous pouvez citer la définition que donne Thomas de l’ange (dans votre introduction). De même, si vous utilisez un terme technique, comme par exemple « métaphysique descriptive » par opposition à « métaphysique révisionniste », vous pouvez citer l’auteur qui en est à l’origine (ici P. F. Strawson). 2.32. En quelle langue citer ? En principe, toute citation doit être en français, pour faciliter la lecture continue du texte et aussi prouver que vous comprenez ce que vous citez. Si vous citez un texte-source dont l’original est une langue autre que le français, vous devez dans la mesure du possible faire figurer le texte original correspondant en note, et indiquer toujours

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soigneusement qui est le traducteur. Si vous ne mentionnez aucun traducteur, on partira du principe que c’est vous qui avez traduit, et que s’il y a une erreur ou imprécision, que c’est vous qui en êtes responsable. Dans le cas de la littérature secondaire en langue étrangère (allemand, anglais…), si vous citez seulement en note, il vaut mieux laisser le texte en langue originale. Si vous citez dans le corps du texte, vous devez traduire en français. 2.33. Citations de sources primaires Parfois, vous pouvez être amené(e) à citer longuement un passage de l’auteur que vous étudiez : dans ce cas, après la citation, il ne faut jamais passer sans autre forme de procès à autre chose. Une citation est toujours le début d’une analyse, et elle ne parle jamais pour elle-même : aussi vous faut-il reprendre les différents éléments du texte cité, expliquer sa structure, définir les termes, etc. Toute citation longue doit être mise en retrait (voir point 3.1 infra sur la typographie). 2.34. Citations de sources secondaires

La majeure partie de la littérature secondaire est sans mérite intellectuel – elle est de fait produite pour des raisons qui n’ont guère avoir avec l’intellect… Aucune poubelle ne sera jamais assez grande pour l’accueillir (Much of secondary literature is without intellectual merit – indeed it is produced for reasons that have little to do with the intellect… No waste paper basket can keep up with the stuff). J. Barnes, The Cambridge Companion to Aristotle, Cambridge, 1996, p. XII.

Le XXe siècle a inventé l’explosion de la bombe atomique, il a aussi inventé l’explosion de la littérature secondaire : chaque année, des milliers d’articles répétitifs et de livres introductifs tout aussi répétitifs sont publiés. La diatribe de J. Barnes ci-dessus a le mérite de nous rappeler que nous sommes ici pour lire des philosophes, et non des commentateurs à la petite semaine. Comme signalé plus haut, un travail universitaire porte sur des sources primaires, et non secondaires. Il ne faut donc jamais abuser de citations en matière de sources secondaires. A l’Université de Cambridge, on apprend aux étudiants à ne jamais citer plus que deux ou trois mots, voire parfois une phrase, quand il s’agit de littérature secondaire. Dans l’ensemble, cette règle est pertinente : lorsque vous vous appuyez sur un travail historique, l’important est de résumer par vos propres mots la question ou le problème traités, et de ne citer la littérature secondaire que lorsque celle-ci apporte soit un qualificatif particulièrement frappant ou significatif, ou qu’il s’agit d’une phrase à thèse. Par exemple ne dites pas :

[a] L’intérêt des philosophes pour la substance est le fait qu’elle semble offrir un support toujours stable à la pensée : « les ontologies substantialistes témoignent d’un stade précoce de développement culturel, et on peut penser qu’Aristote a un âge mental de quatre ans » [avec une référence à L. Brunschwig, Les âges de l’intelligence, Paris, 1934].

[b] La fin du XIIIe siècle connaît de grands changements : « Après 1277, l’allure de la pensée médiévale toute entière se trouve changée. Après une courte lune de miel, théologie et philosophie croient s’apercevoir que leur mariage avait été une erreur. » [avec une note à E. Gilson, La philosophie au Moyen Age, Paris, Payot, 1944, 605].

La citation est trop longue : l’idée-clé à retenir étant celle de la « fin de la lune de miel », il vaut mieux mettre en exergue par vous-même, et ne pas espérer du lecteur qu’il le fasse lui-même. Une bonne citation serait :

[a’] Les ontologies de la substance ont fait l’objet de nombreuses critiques au XXe siècle, qui les ont reléguées au rang d’un stade précoce du développement de l’humanité : Léon Brunschwig est même allé jusqu’à affirmer qu’Aristote avait un « âge mental de quatre ans » [et vous renvoyez en note] en croyant si fermement à un monde dans lequel une substance resterait stable par opposition aux accidents qui ne cessent de changer.

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[b’] Les condamnations de 1277 ont considérablement modifié le rapport qu’entretenaient la philosophie d’Aristote et la théologie chrétienne. Comme l’a admirablement exprimé Etienne Gilson, on assiste alors à la fin de la « lune de miel » entre la théologie et la philosophie [et puis vous citez en note l’ouvrage en question].

Avec de telles citations courtes, rappelant aussi le nom de l’auteur, vous insistez sur la contribution propre de ce dernier dans l’historiographie et vous faites mieux ressortir l’argument – et le « bon mot ». De même, ne citez jamais de la littérature secondaire pour définir un concept central du texte que vous analysez : vous n’avez pas besoin de citer Pierre Aubenque, aussi respectable soit-il, pour dire ce que veut dire ¢rc» chez Aristote : mais vous devez citer Aristote lui-même. Ne dites donc pas :

[a] Comme le dit Pierre Aubenque, ¢rc» veut dire à la fois « commencement et commandement » chez Aristote [et en note : P. AUBENQUE, Le problème de l’être chez Aristote, Paris, PUF, 1962, 193].

[b] Comme l’explique Jonathan Barnes, l’âme selon Aristote est « la première perfection d’un corps naturel organisé » [et référence à tel ouvrage de Barnes]

Mais dites :

[a’] Dans le passage de la Métaphysique qui traite ex professo de l’¢rc», nous apprenons que ce terme possède deux significations principales, à savoir celles de « commencement et commandement » [et en note : ARISTOTE, Met. D 1, 1013a10-20).

[b’] Dans son traité de l’âme, Aristote commence par définir l’âme comme « la perfection première d’un corps naturel pourvu d’organes » [et en référence le texte d’Aristote, De anima II 1, 412b5, avec éventuellement un examen des variantes de traduction].

D’une manière générale : prenez confiance en vous et n’ayez pas une révérence excessive envers l’historiographie et la littérature secondaire. Sachez trouver vos propres mots, sauf quand une tournure ou une expression vous paraît particulièrement bien trouvée. En revanche, si vous résumez ou paraphrasez, n’oubliez pas d’indiquer en note le texte sur lequel vous vous appuyez. 2.35. Le danger de la citation de seconde main Prenez soin de toujours avoir lu au moins les pages que vous citez en référence afin de vous prémunir des nombreux dangers de la « citation de seconde main » : on a parfois des surprises, car il est courant que la pensée des auteurs ait été déformée par la transmission orale ou par une historiographie pas toujours très rigoureuse : pensez à tous les aphorismes que l’on prête à Confucius et dont on ne retrouve nulle trace dans les Analectes ! Il en va de même pour les auteurs médiévaux : on attribue souvent à Thomas d’Aquin une série d’expressions qu’il n’a jamais utilisées, mais qui viennent en fait de la néo-scolastique du XIXe siècle. Sachez qu’il existe aussi des ouvrages ou des articles-fantômes : ils ont généralement été inventés de toutes pièces par des universitaires souhaitant piéger leurs collègues ou collaborateurs – ce qui a déjà discrédité l’une ou l’autre carrière ! Pour vous prémunir contre une telle mauvaise surprise, ne citez que des ouvrages que vous avez tenu entre les mains. 2.36. Ce qu’il ne faut jamais citer Il y a de nombreux documents qu’il ne faut jamais citer : documents sans indication d’auteur trouvées sur internet, documents non publics (diffusés en samizdat et dont vous êtes les seuls possesseurs…), encyclopédies ou dictionnaires généraux (Le Robert ; Larousse ; ne citez jamais l’encyclopédie Encarta de Microsoft). Vous pouvez citer des dictionnaires ou des encyclopédies, mais il doit s’agir de dictionnaires spécialisés (exemple : Routledge Encyclopedia of Philosophy ; Dictionnaire de

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spiritualité ; Dictionnaire de théologie catholique ; Dictionnaire du Moyen Age, Encyclopédie Universalis, etc.), et dans ce cas, en indiquant le nom de l’auteur de la notice. 2.37. Quand commence le plagiat ? Comme tout travail universitaire, vos mini-mémoires et mémoires doivent payer un respect absolu aux règles de la propriété intellectuelle : reprendre à votre compte le texte d’un auteur quelconque sans indication de source et sans mise en guillemets (citation) sera considérée comme du plagiat, et entraînera le refus pur et simple du mini-mémoire. Parfois, vous pouvez être tenté(e) de paraphraser ou de résumer les paroles d’un auteur. La mise entre guillemets n’est alors pas nécessaire, mais un appel de note s’impose au début où à la fin, indiquant la source. 2.4. L’art des notes 2.41. N’est pas Wittgenstein qui veut Lorsqu’en 1918, Ludwig Wittgenstein présenta son Tractatus logico-philosophicus à l’Université de Cambridge à titre de mémoire en philosophie, il fut rejeté avec l’argument : « There are no footnotes » (« Il n’y a pas de notes en bas de page »). Aussi, si vous présentez un travail sans la moindre note et sans la moindre citation, soyez alors sûr(e) d’être au moins de la même trempe philosophique que Ludwig Wittgenstein. Si vous en doutez, vous devrez vous plier à la discipline pointilleuse des notes. Les notes en bas de page ont une longue histoire, comme l’a révélé l’historien américain Anthony Grafton dans un ouvrage remarquable (Les origines tragiques de l’érudition : une histoire de la note en bas de page, trad. fr., Paris, Seuil, 1998). Dans un travail de master, la fonction des notes est multiple. Une note en bas de page peut servir à : � indiquer la source précise d’une citation. � compléter une citation courte en donnant le texte complet d’un passage, ou alors le texte latin d’un passage cité en traduction dans le corps de texte. � compléter un dossier de références textuelles : dans ce cas-là, la note dira « Sur cette question, voir aussi les passages suivants : etc. » � renvoyer à la littérature secondaire. La note commencera alors souvent par un « Cf. » (« conferatur », « on renvoie à » en latin) ou alors par une formule du type : « Sur ce problème particulier, voir… etc. . Dans tous ces cas de figure, la note doit vous permettre à vous-même de retrouver la source ou l’origine d’un argument, et elle doit permettre à vos examinateurs et lecteurs de vérifier vos affirmations. N’oubliez pas également que ce que vous écrivez devrait intéresser vos lecteurs-examinateurs, qui voudront parfois aller vérifier vos dire ou lire le texte que vous aurez déniché. On peut soupçonner qu’un nombre non négligeable de mémoires de l’Université de Bologne se sont ainsi retrouvés dans les romans d’Umberto Eco ! Il est par conséquent impératif de rédiger des notes en bas de page avec des références complètes (conformément à la charte typographique établie au point 2.42 infra). Toute note incomplète laisse sous-entendre que vous n’avez en réalité jamais consulté l’ouvrage ou le texte en question, et qu’il s’agit d’une référence de seconde main (voir point 2.35 supra). A chaque fois que vous faites référence à un texte ou à un auteur, quand vous le citez ou simplement quand vous prenez appui sur le travail de quelqu’un tout en le reformulant par vos propres mots, vous devez indiquer avec la plus grande précision l’endroit exact où figure le texte ou l’opinion rapportée. Si vous citez explicitement (entre guillemets), vous devez renvoyer aux pages exactes de l’édition citée. Si vous vous appuyez sur un travail en général, le titre suffit, suivi de l’expression passim (« un

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peu partout », « de toutes parts » en latin). Si vous vous appuyez sur la partie d’un ouvrage (cas fréquent : un chapitre), vous devez aussi indiquer la pagination correspondante, ou au moins le numéro du chapitre. 2.31. Règles de présentation et d’enchaînement des notes en bas de page 2.31.1. Pour la littérature secondaire A la première occurrence d’une œuvre ou d’un article quelconque dans vos notes, vous devez donner la référence complète (conformément au modèle détaillé dans la charte bibliographique au point 4.2 infra), avec, le cas échéant, la pagination exacte de la citation. Pour les occurrences suivantes, les abréviations suivantes doivent être adoptées : � titre court (éventuellement abrégé par trois petits points si le titre est une phrase trop longue) suivi de op. cit. (abréviation de opere citato, « œuvre citée » en latin) dans le cas d’un ouvrage ; art. cit. ou loc. cit. (abréviation de loco citato, « à l’endroit cité » en latin) dans le cas d’un article ; évitez le simple op. cit. précédé seulement du nom d’auteur, dans la mesure où vous pouvez être amené(e) à citer plusieurs ouvrages du même auteur (si dans votre travail vous citez deux ouvrages d’Etienne Gilson, vous direz ainsi : GILSON, La philosophie au Moyen Age, op. cit., 19 ; GILSON, L’Esprit de la philosophie médiévale, op. cit., 20-21 ; pour éviter la référence confuse GILSON, op. cit.) � Ibid. si et seulement si la note précédente renvoie au même ouvrage ou article que celui que vous citez. Exemple d’enchaînement :

Note 1. E. GILSON, Jean Duns Scot. Introduction à ses positions fondamentales, Paris, Vrin, 1952 (Etudes de philosophie médiévale, 42), 19.

Note 2. GILSON, Jean Duns Scot, op. cit., 54-55.

Note 3. Ibid., 56.

Note 4. Ibid., 59.

Note 6. O. BOULNOIS, Etre et représentation. Une généalogie de la métaphysique moderne à l’époque de Duns Scot (XIIIe-XIVe siècles), Paris, PUF, 1999 (Epiméthée), 412-413.

Note 7. GILSON, Jean Duns Scot, op. cit., 39.

Note 8. BOULNOIS, Etre et représentation, op. cit., 413.

Note 9. E. GILSON, « Pourquoi saint Thomas a critiqué saint Augustin », AHDLMA 1 (1926), 49.

Note 10. BOULNOIS, Etre et représentation, op. cit., 414.

Note 11. GILSON, « Pourquoi saint Thomas a critiqué saint Augustin », art. cit., 52-53.

… et ainsi de suite

2.31.2. Pour les textes antiques et médiévaux (sources primaires) La présentation des notes renvoyant à des sources primaires peut obéir aux mêmes règles que celles détaillées au point précédent, mais elle rendront le repérage vite très difficile : par exemple, des références du type

Note 1. ARISTOTE, Physique, Paris, Vrin, 1999, p. 220.

Note 2. THOMAS D’AQUIN, Somme théologique, Paris – Tournai, Editions de la Revue des Jeunes, 1933, p. 180.

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Note 3. KANT, Critique de la raison pure, Paris, GF, 2002, p. 250.

ne sont pas très explicites : rien ne garantit que votre lecteur dispose de la même édition que vous, et il sera ainsi bien en peine de retrouver le passage cité. Aussi faut-il citer de la manière suivante :

Note 1. ARISTOTE, Phys. VI 2, 232a23 (trad. Stevens, 220) [vous introduisez correctement le livre et le chapitre, puis la numérotation Bekker, et entre parenthèses la référence à la traduction que vous utilisez].

Note 2. THOMAS DE AQUINO, Summa theologiae, q. 14, a. 5 (Leon. IV, 172b ; trad. Sertillanges, 180). [cela inclut donc la référence exacte à la question et à l’article, la pagination de l’édition critique dite « Léonine », et la pagination à la traduction Sertillanges que vous utilisez].

Note 3. KANT, Kritik der reinen Vernunft, B 220 (Ak. IV, 122 ; trad. Renaut, 250) [vous donnez ainsi la numérotation correspondant à l’édition originale, la référence à l’Akademieausgabe et la référence précise de la traduction que vous utilisez]

Retenez donc les recommandations suivantes : � Il est louable de garder les titre en langue originale (sauf pour les textes grecs, où l’on adoptera l’abréviation latine ou la retranscription française la plus courante). � Evitez les Ibid., op. cit., etc., et préférez leur un système d’abréviation préalablement défini et expliqué à la fin de l’introduction ou bien dans la bibliographie. Le titre complet et les références exactes de l’édition doivent être données dans la bibliographie. � Conservez de préférence les noms latins des auteurs classiques ou médiévaux (bien que ce ne soit pas une obligation) � Indiquez les subdivisions du texte d’origine (livre, question, distinction, article, dubium, etc.). � Pour Aristote, vous devez absolument inclure la numérotation du passage conformément à la numérotation dite « Bekker », qui remonte à l’édition monumentale réalisée par l’érudit allemand August Immanuel Bekker (1785-1871), Aristotelis Opera, Berlin, Akademie der Wissenschaften, 1831-1876. La numérotation « Bekker » est composée de quatre chiffres, d’une lettre pour la colonne et d’un numéro de ligne. Ainsi, le début de l’Ethique à Nicomaque est 1094a1 : c’est-à-dire page 1094 de l’édition Bekker, colonne A, ligne 1. Le même système existe pour Platon, mais il est plus ancien : il s’agit de la numérotation remontant à l’édition des œuvres de Platon par Henri Estienne (« Stephanus ») en 1578. Elle est moins précise : chaque nombre correspond à une section comprenant plusieurs paragraphes des dialogues socratiques, divisés en parties a, b, c, d et e : ainsi, Symposion 172a correspond à l’ouverture du Banquet. � Pour les auteurs disponibles dans des éditions « canoniques », il est également louable de donner les paginations précises des éditions de référence : édition Adam – Tannery (AT) pour Descartes ; Akademieausgabe (Ak.) pour Leibniz ou Kant ; Gesamtausgabe (GA) pour Heidegger ; Husserliana (Hua) pour Husserl, etc. Cela prouve que vous savez vous orientez dans ces éditions. Voir le point 4.3 pour une liste des abréviations les plus courantes. � Toujours indiquer la traduction utilisée (cf. 4.22 infra). Exemple de notes correctement formatées :

Note 1. PLATON, Timée, 25d (trad. Brisson, 113).

Note 2. ARISTOTE, Phys. II, 199b1 (trad. Stevens, 120).

Note 3. AUGUSTINUS, De Trinitate V, 10 (CCSL 47, 140 ; BA 19, 199).

Note 4. THOMAS DE AQUINO, Summa theologiae Ia, q. 12, a. 2 (Leon. IV, 125a).

Note 5. BONAVENTURA, Itinerarium mentis in Deum III, § 2 (Opera V, 299a ; trad. Duméry, 40).

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Note 6. GUILLELMUS DE OCKHAM, Summa logicae I, 33 (OPh I, 39 ; trad. Biard, 19).

Note 7. DESCARTES, Lettre à Clerselier, juin-juillet 1646 (AT IV, 444).

3. CHARTE TYPOGRAPHIQUE 3.1. Présentation générale Un mini-mémoire doit compter entre 15 et 25 pages, agraphées (ou reliées, si vous aimez le luxe), et numérotées. Un mémoire doit faire approximativement 60-80 pages, reliées et numérotées. Le texte doit être tapé sur papier A4 standard (21x29,7). Un mini-mémoire doit comporter les rubriques suivantes. Certaines sont facultatives : � Page de garde (ou couverture) avec au moins les mentions suivantes :

« TRAVAILLER PLUS POUR GAGNER PLUS » : LE CONCEPT D’ÉQUITÉ DANS LA PENSÉE POLITIQUE

DE NICOLAS SARKOZY

Mini-mémoire présenté dans le cadre du séminaire de Master 1 en philosophie politique

(Prof. Alain RENAUT)

par Dominique GALOUZEAU

Université de Paris-Sorbonne (Paris-IV)

UFR de philosophie et sociologie Année académique 2005-2006

� Introduction � Liste des abréviations (le cas échéant : elles peuvent aussi figurer au début de la bibliographie) � Corps de texte (parties ou chapitres) � Conclusion � Bibliographie � Annexes (le cas échéant) Pour un mémoire : � Page de garde (ou couverture) avec au moins les mentions suivantes :

LA RÉFUTATION DU SCEPTICISME PAR HENRI DE GAND à partir d’une traduction de l’art. 1, q. 2 de la Summa quaestionum ordinarium

Mémoire de master en philosophie

présenté sous la direction du Prof. Ruedi IMBACH

par Jean DUNS SCOT

Université de Paris-Sorbonne (Paris-IV)

UFR de philosophie et sociologie Année académique 2005-2006

� Remerciements (facultatif) � Sommaire ou table des matières � Introduction

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� Liste des abréviations (facultatif : elles peuvent aussi figurer au début de la bibliographie) � Corps de texte (parties ou chapitres) � Conclusion � Bibliographie � Annexes (le cas échéant) � Index (louable, mais facultatif) 3.2. Polices et caractères Une dactylographie soignée et bien équilibrée rend la lecture plus aisée et plus agréable. Le choix de l’interligne détermine la densité apparente du texte : trop serré, celui-ci paraît touffu et impénétrable ; trop étalé, le texte se dilue et la vision d’ensemble est perdue : utilisez par défaut un interligne 1,5 (évitez l’interligne simple). Il peut être recommandable d’agrandir les marges par défaut (généralement 2,5 cm) des principaux logiciels pour arriver à des marges de 3,0 ou 3,5 cm (car le travail est destiné à être annoté). Utilisez une police de caractères courante et très lisible : les plus lisibles sont Times et Helvetica, ou Times New Roman et Arial. D’autres conviennent aussi. La taille standard du corps du texte est de 12. Si vous utilisez Microsoft Word comme traitement de texte, apprenez à vous servir des « styles » (formats prédéfinis pour les titres, le corps de texte, les citations, etc.). Sachez établir des contrastes entre le texte et les titres ou sous-titres en changeant de police, en utilisant des caractères gras, etc. afin de mettre ces derniers en valeur. Frappe et présentation doivent être claires et homogènes (garder partout les conventions adoptées au départ). Dans tous les cas de figure, évitez d’utiliser plus de deux polices et d’ajouter des effets stylistiques inutiles (polices fantaisistes, couleurs multiples, lettres ombrées, etc.) Lorsqu’une citation fait plus de 3-4 lignes, vous pouvez la mettre en retrait par rapport au corps du texte, et dans une police un peu inférieure (par exemple : retrait de 1 cm par rapport au corps de texte ; police 11 ou 10 si la police du corps du texte est 12). Dans le cas d’une citation en retrait, vous pouvez laisser tomber les guillemets. En revanche, ne mettez pas systématiquement toute citation (courte) en retrait, cela hache inutilement votre texte. Les notes doivent être placées en bas de page (évitez absolument les notes de fin, par très commodes pour le correcteur). Elles doivent être d’une taille inférieure au corps du texte (police 10). 3.3. Travaux en retard Renseignez vous auprès de secrétariat pour connaître la date-limite de remise des mini-mémoires et mémoires. Sachez qu’à la Sorbonne, le nombre de travaux est très important pour certains enseignants : aucun retard, même minime, ne sera toléré. Tout travail en retard ne sera pas pris en compte. Derniers conseils importants : � veillez toujours à garder plusieurs copies de sauvegarde, afin de préserver votre travail de toute erreur de manipulation ou panne intempestives. � N’attendez pas la dernière minute pour imprimer le travail et le remettre. C’est toujours à ce moment-là que les imprimantes tombent en panne ou que le secrétariat de l’UFR est inopinément fermé.

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4. PRÉSENTATION DE LA BIBLIOGRAPHIE La bibliographie finale, aussi restreinte soit-elle dans le cadre d’un mini-mémoire, devra obéir à des règles très strictes. Tout travail qui ne les respectera a de grandes chances de se trouver pénalisé – sachez que certains enseignants sont particulièrement intraitables sur ce point. La règle quant à ce qui doit se trouver dans la bibliographie est simple : tout texte cité dans le travail doit impérativement figurer dans la bibliographie. Il ne sert à rien de faire une longue liste de titres dont vous ne vous êtes pas servis. Il existe de nombreux modèles de bibliographie différents. Dans ce qui suit, nous recommandons le système continental classique. 4.1. Structure de la bibliographie Une bibliographie doit en général comprendre deux rubriques, pas plus : une première consacrée au sources primaires, et une autre aux sources secondaires. Il ne faut mélanger tous les titres dans une seule liste. 4.11. Sources primaires Parmi les sources primaires doivent figurer tous les textes de l’auteur ou des auteurs que vous avez choisi d’étudier, ainsi que les autres sources « primaires » que vous avez discutées. Dans le cas où vous auriez utilisé des manuscrits, cette rubrique doit encore être subdivisée en deux : sources primaires manuscrites ; sources primaires imprimées. Tout auteur antérieur à 1850 mérite généralement de figurer dans la rubrique « source primaire ». Après cette date commence l’explosion de l’historiographie philosophique : à vous de voir qui mérite de figurer dans la rubrique « source primaire » et qui n’est que de la simple historiographie secondaire. Nombres d’antiquisants anglo-saxons considèrent Heidegger comme une « source secondaire » sur Platon. D’autres préféreront le classer en source primaire. Même si votre travail porte sur un philosophe ultra-contemporain (Gilles Deleuze, Jacques Derrida…), ceux-ci seront alors vos sources primaires : en revanche, les études sur Deleuze ou sur Derrida seront vous sources secondaires. Règles à respecter : � Toutes les sources primaires citées doivent l’être selon leur édition critique de référence, si elle existe (afin de prouver que vous savez comment consulter et où trouver une source primaire), ainsi que toutes les traductions utilisées avec toutes les références exactes (en particulier l’indication des noms du(des) traducteurs), par ordre alphabétique (voir infra). � Il est aussi d’usage de laisser le nom latin des auteurs anciens ou médiévaux dans la bibliographie (Thomas de Aquino ; Ioannes Duns Scotus, etc.). � Une règle élémentaire de classification (règle de bibliothéconomie) : tous les auteurs antérieurs à 1500 sont classés alphabétiquement à leur prénom ; ceux postérieurs à 1500 sont classés au nom de famille : Duns Scot doit donc être répertorié à « I » (Ioannes Duns Scotus ») et Thomas d’Aquin à « T » ; Francisco Suárez par contre à « S » (Suárez, Francisco). 4.12. Sources secondaires Les sources secondaire sont toutes les études (livres, articles, notices de dictionnaire, articles en ligne, etc.) consultées et citées dans votre travail. Il ne sert à rien de subdiviser cette rubrique (en livres, articles, ou par thèmes). Une liste respectant l’ordre alphabétique suffit.

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4.2. Présentation de la bibliographie 4.21. Cas général pour un ouvrage

Nom (PETITES MAJUSCULES ou minuscules avec initiale majuscule), suivi de l’initiale du prénom de l’auteur (ou du prénom complet), titre de l’ouvrage en italique, lieu(x) d’édition (nom de ville en langue française ; s’il y en a plusieurs, on sépare les deux nom de ville par un trait), nom d’éditeur, date de parution et numéro d’édition en cas de réédition, puis, le cas échéant, entre parenthèses : collection, numéro dans la collection. Exemple :

GILSON, Etienne, Jean Duns Scot. Introduction à ses positions fondamentales, Paris, Vrin, 1952 (Etudes de philosophie médiévale, 42).

MARION, Jean-Luc, Sur le prisme métaphysique de Descartes, Paris, PUF, 1986 (Epiméthée).

Dans le cas particulier d’un ouvrage traduit ou préfacé, après le titre, indiquez d’abord entre parenthèses la date de l’édition originale, puis le nom du traducteur. Mieux encore : indiquez le titre en langue originale, puis le titre traduit. Il est absolument impératif de toujours indiquer le nom du traducteur, ne serait-ce que par respect pour son travail. Rappelez vous que Jules Tricot, le célèbre traducteur de toutes les œuvres d’Aristote, travaillait à la SNCF le jour et traduisait Aristote le soir, sur ses heures de repos ! Exemples :

LUKASIEWICZ, Jan, Du principe de contradiction chez Aristote (1910), trad. fr. D. Sikora, préface de R. Pouivet, Paris, L’Eclat, 2000 (Polemos).

HEIDEGGER, Martin, Unterwegs zur Sprache (1959), trad. fr. J. Beaufret – W. Brokmeier – Fr. Fédier, Acheminement vers la parole, Paris, Gallimard, 1976.

4.22. La présentation des éditions critiques Toutes les sources primaires sur lesquelles vous vous appuyez doivent être présentées d’après leur édition critique de référence. Des références bibliographiques de ce type ne sont donc pas valables :

DESCARTES, Règles pour la direction de l’esprit, Le Livre de Poche, 1983.

SAINT THOMAS D’AQUIN, Petite somme politique, Paris, Téqui, 1997.

SAINT THOMAS, Œuvres, CD-Rom Ictus 3.

SAINT THOMAS, Œuvres complètes, internet : www.corpusthomisticum.org

Mais il faut montrer que vous savez utiliser l’édition de référence dite, pour Descartes, « Adam-Tannery » ou pour Thomas d’Aquin, « Léonine ». Mentionnez donc au moins (même s’il vaut mieux détailler ensuite le texte et le volume que vous utilisez) la référence suivante :

DESCARTES, René, Œuvres, ed. Ch. Adam – P. Tannery, Paris, 1887-1913 (= AT) [pour l’ensemble de l’édition]

THOMAS DE AQUINO, Opera omnia, iussu Leonis XIII edita, cura et studio Fratrum Praedicatorum, Rome, 1882 sq. (= Leon.) [pour l’ensemble de l’édition]

Les éditions critiques qui figurent parmi vos sources primaires doivent être présentées de la même manière que les ouvrages en général (cf. 4.21 ci-dessus). Après le titre (latin) doit toujours figurer le nom de l’éditeur scientifique responsable : pensez au fait que certains éditeurs ont passé 20 ans de leur vie à préparer un texte et ont fini aveugles, aussi faut-il toujours les mentionner. Si vous utilisez une traduction, vous la mentionnerez à la suite. Exemples :

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AUGUSTINUS, De genesi ad litteram libri duodecim, ed. Joseph Zycha, Vienne, Tempsky, 1894 (CSEL 28) ; trad. fr. P. Agaësse – A. Solignac, La Genèse au sens littéral en douze livres, Bruges – Paris, Desclée de Brouwer, 1972 (BA, 48).

AVICENNA LATINUS, Liber de philosophia prima sive scientia divina, ed. Simone Van Riet, 2 vol., Louvain – Leyde, E. Peeters – E.J. Brill, 1977-1980.

GUILLELMUS DE OCKHAM, Summa logicae, ed. Ph. Boehner – G. Gál – St. Brown, St. Bonaventure (N.Y.), The Franciscan Institute, 1974 (Opera Philosophica Guillelmi de Ockham, 1) ; trad. fr. J. Biard, Somme de logique. Première partie, Mauvezin, Trans-Europ-Repress, 1988.

4.23. Pour un article de revue Le titre de l’article doit rester en caractère droits, entre guillemets, suivi du titre de la revue en italique (pas besoin de « in » pour une revue). Viennent ensuite le numéro de la revue, l’année de parution (entre parenthèses) et les pages de début et de fin de l’articles (si vous le souhaitez, précédées de p. ou pp.).

HADOT, Pierre, « Physique et poésie dans le Timée de Platon », Revue de théologie et de philosophie 115 (1983), 113-133.

4.24. Pour un article dans un ouvrage collectif ou dans un dictionnaire Le titre de l’article doit rester en caractère normaux, entre guillemets, suivi du titre de l’ouvrage dans lequel il est paru, précédé de « in », nom de l’éditeur scientifique responsable (précédé de « ed. » ou « éd. »). La suite comme dans un ouvrage normal, sans oublier enfin la pagination.

LIBERA, Alain de, « Genèse et structure des métaphysiques médiévales », in La métaphysique. Son histoire, sa critique, ses enjeux, ed. Jean-Marc Narbonne – Luc Langlois, Paris – Québec, Vrin – Presses de l’Université Laval, 1999, 159-181.

Les articles de dictionnaires doivent également être référencés dans la même manière : sachez que certains articles du Dictionnaire de théologie catholique comptent… 400 pages ! Il est donc impératif de citer leur auteur :

COURTINE, Jean-François, « Réalité », in Vocabulaire européen des philosophies, ed. Barbara Cassin, Paris, Seuil – Le Robert, 2004, 1060-1068.

4.25. Pour un document disponible sur internet Vous pouvez citer, dans la bibliographie des sources secondaires, un document trouvé sur internet si celui-ci est suffisamment sérieux : c’est par exemple le cas des articles de la Stanford Encyclopedia of Philosophy, tout à fait remarquables et librement disponibles, ou encore des articles parfois publiés en ligne par certains universitaires sur leur page personnelle. Dans ce cas, il vous faut préciser avec exactitude l’URL (« Uniform Resource Locator », l’adresse internet qui commence par http://) de référence de la manière suivante :

KNUUTTILA, Simo, « Medieval Theories of Modality », in The Stanford Encyclopedia of Philosophy (Fall 2003 Edition), ed. Edward N. Zalta, URL = <http://plato.stanford.edu/ archives/fall2003/entries/modality-medieval/>.

4.3. Abréviations Vous pouvez opter pour un système d’abréviations personnel pour désigner les œuvres que vous citez (par exemple : ST pour Summa theologiae ; ScG pour Summa

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contra Gentiles). Dans ce cas, il est impératif que vous en établissiez la liste au début de votre travail (par exemple après le sommaire), ou alors au début de la bibliographie. Il existe également une série d’abréviations usuelles employées en bibliographie, si celle-ci est volumineuse, pour les noms de certaines revues ou collections célèbres. Vous n’êtes donc pas obligé(e) d’indiquer la signification de ces abréviations, étant donné qu’elles sont usuelles. Les plus courantes d’entre elles, dans le domaine de l’histoire de la philosophie, sont les suivantes : AHDLMA Archives d’Histoire doctrinale et littéraire du Moyen-Age, Paris Ak Akademieausgabe (Œuvres de Kant ; Leibniz) AT Adam – Tannery (Œuvres de Descartes) BA Bibliothèque Augustinienne, Paris BAC Biblioteca de Autores Cristianos, Madrid BGPhThMA Beiträge zur Geschichte der Philosophie und Theologie des Mittelalters, Münster CAG Commentaria in Aristotelem Graeca, Berlin CCSL Corpus Christianorum, Series Latina, Turnhout CCCM Corpus Christianorum, Continuatio Mediaevalis, Turnhout CIMAGL Cahiers du Moyen Age Grec et Latin, Copenhague CSEL Corpus Scriptorum Ecclesiasticorum Latinorum, Vienne DK Hermann Diels – Walther Kranz, Die Fragmente der Vorsokratiker DS Denzinger – Schönmetzer, Enchiridion symbolorum GA Gesamtausgabe (Œuvres de Martin Heidegger, etc.) GW Gesammelte Werke (Œuvres de Sigmund Freud, etc.) Hua Husserliana (Œuvres de Husserl), La Haye – Dordrecht, M. Nijhoff – Kluwer, 1973 sq. HWPh Historisches Wörterbuch der Philosophie, ed. J. Ritter – K. Gründer KGA Kritische Gesamtausgabe (Œuvres de Nietzsche) LSJ H. Liddell, R. Scott, H.S. Jones, A Greek-English Lexicon, Oxford, 1925-50. OPh Opera Philosophica (Jean Duns Scot ou Guillaume d’Ockham), St. Bonaventure N.Y. OTh Opera Theologica (Jean Duns Scot ou Guillaume d’Ockham), St. Bonaventure N.Y. PG Patrologia Graeca, ed. J.-P. Migne, Paris 1878-90 PL Patrologia Latina, ed. J.-P. Migne, Paris 1878-90 RThAM Recherches en théologie ancienne et médiévale, Louvain RPhThM Recherches en philosophie et théologie médiévales, Louvain STGMA Studien und Texte zur Geistesgeschichte des Mittelalters, Cologne SVF Stoicorum veterum fragmenta (ed. J. von Arnim, Leipzig, 1903-05), 4 vols TWNT Theologisches Wörterbuch zum neuen Testament (ed. G. Kittel) WA Weimar Ausgabe (Œuvres de M. Luther, 67 vols), Weimar. 5. LA SOUTENANCE Un mémoire de master donne lieu à une soutenance. N’oubliez jamais que la prestation du candidat lors de la soutenance entre dans la note finale : il est donc impératif d’y consacrer un minimum de préparation. Le candidat devra d’abord résumer en 15 minutes son travail : � expliquer le choix de son sujet � expliquer les problèmes rencontrés au cours de la rédaction � présenter les résultats obtenus. Viendront ensuite des questions de la part des examinateurs, auxquelles le candidat devra répondre avec le plus de clarté possible : c’est votre travail, il vous appartient donc de le défendre ! 6. FAQ : QUESTIONS EN GUISE DE RÉSUMÉ Voici, pour terminer, une liste de questions élémentaires que vous pouvez vous poser lors de la rédaction de votre travail et qui devraient vous aider dans la rédactions. 6.1. Questions à poser au début de la rédaction � Est-ce que j’ai déterminé mon thème ?

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� Est-ce que je sais quels textes je dois consulter ? � Est-ce que je sais où trouver les textes que je dois consulter ? � Est-ce que je sais quand le travail doit être remis ? � Ai-je bien prévu un calendrier ? étape de lecture, étape de prise de notes, élaboration d’un plan, rédaction, révision. 6.2. Questions à poser à la fin de la rédaction � Mon travail est-il bien structuré ? Chaque partie possède-t-elle une unité problématique ? � Est-ce que ma conclusion fait écho à mon introduction ? Est-ce que j’ai répondu à la question que je me suis posé(e) ? � Est-ce que j’ai toujours bien distingué l’exposé des arguments et la discussion critique ? � Est-ce que j’ai bien défini tous les termes techniques utilisés ? � Toutes mes notes sont-elles conformes au modèle requis ? � Mes références bibliographiques sont-elles complètes ? Si non, 10 minutes devant un catalogue de bibliothèque du type SUDOC me permettront de les compléter. � Est-ce que j’ai gardé une copie de mon travail pour moi ? � Est-ce qu’il y a de l’encre dans l’imprimante ? � Est-ce que le secrétariat sera ouvert ce jour-là ?

Bon courage !