végétation des cours d’eau dans le bassin versant du bocq et … · 2019. 11. 18. · 1...
TRANSCRIPT
1
Végétation des cours d’eau dans le bassin versant du
Bocq et qualité d’eau
par Guy BOUXIN
Fondation Gouverneur René CLose
Résumé
Après une première étude réalisée pendant les années 1987-1988, avec des relevés de végétation basés
sur les Anthophytes uniquement, une seconde a suivi pendant les années 2009 à 2014, portant cette fois sur les
Anthophytes, les Bryophytes, les algues filamenteuses et les Cyanobactéries. Un relevé environnemental est
associé à chaque relevé floristique.
Quelques paramètres physico-chimiques des eaux du Bocq et de ses affluents ont été caractérisés par
des analyses faites au moyen d’un laboratoire compact AquaMerck, dans de nombreux sites et à plusieurs
reprises. Elles donnent les principales caractéristiques des eaux du Bocq et de ses affluents et mettent bien en
évidence les sites les plus touchés par de fortes concentrations en orthophosphate, en ammonium et en nitrite.
Les résultats d’analyses plus détaillées, plus fréquentes dans le temps et surtout plus précises ont été fournies par
le Service public de Wallonie, mais seulement pour quatre sites du Bocq.
La grande masse de données a été analysée au moyen d’analyses multivariées adaptées comme
l’analyse en composantes principales pour les paramètres physico-chimiques et l’analyse factorielle multiple
basée sur l’analyse non symétrique des correspondances de tableaux disjontifs pour les tableaux floristiques et
environnementaux. Des techniques de classification et de classement ont suivi ces analyses factorielles.
La particularité de ce travail vient de ce que les analyses des tableaux floristiques ont été réalisées à
plusieurs échelles : celle de l’ensemble du bassin versant du Bocq, celle des petits ruisseaux d’ordre 1 et 2, celle
du cours principal du Bocq, celle du sous-bassin du ruisseau de Crupet et celle des petits ruisseaux de la partie
orientale du bassin versant. Chaque tableau apporte son lot d’informations, avec sa propre sensibilité. Les
groupements végétaux ont été ajustés en comparant les résultats obtenus à plusieurs échelles. Des espèces et
facteurs environnementaux sont définis comme caractéristiques au moyen d’un test statistique par permutation.
Huit groupements végétaux sont décrits : un groupement de ruisselets et petits ruisseaux en milieu
ouvert à Glyceria notata et Geitlerinema amphibium, un groupement de ruisselets en milieu lentique, agricole à
Juncus effusus et Oscillatoria tenuis, un groupemennt de ruisselets et petits ruisseaux, à lit encaissé et pentu, en
milieu agricole à Phormidium aerigineo-caeruleum et P. chalybeum, un groupement de ruisselets et petits
ruisseaux traversant des sites transformés par l’occupation humaine et les rejets directs d’eaux usées, à
Leptodictyum riparium et Nasturtium officinale, un groupement de ruisselets et petits ruisseaux, traversant des
vallées assez étroites, en milieu partiellement urbanisé et ouvert, à berges en forte pente, à Rumex conglomeratus
et Scrophularia umbrosa, un groupement de ruisselets pentus en milieu boisé, souvent sur sous-sol gréseux, à
2
Hygroamblystegium tenax et Chrysosplenium oppositifolium, un groupement de ruisseaux en milieu calcaire,
agricole, à cours assez lent, sinueux à Phalaris arundinacea et Scrophularia auriculata et un groupement
rhéophile, de cours inférieur à Ranunculus fluitans et Fontinalis antipyretica. Dans chaque groupement, un
tableau reprend la liste des espèces et un second la liste des facteurs environnementaux, avec chaque fois les
espèces ou factéurs environnementaux caractéristiques.
Les résultats de la campage 2009-2014 sont comparés à ceux de la campagne 1987-1988, ensuite avec
ceux du bassin versant de la Molignée. Les liens avec la classification phytosociologique sont ensuite établis
dans la mesure du possible.
Des propositions générales de gestion sont enfin présentées, groupement par groupement, suivies d’une
conclusion générale.
Plusieurs annexes terminent cette étude.
Sommaire
RÉSUMÉ ................................................................................................................................................ 1
SOMMAIRE........................................................................................................................................... 2
1. INTRODUCTION ............................................................................................................................ 5
2. MÉTHODES ..................................................................................................................................... 8
2.1. Les relevés de végétation .................................................................................................................... 8
2.1.1. Les relevés les plus récents 8
2.1.2. Les relevés anciens 11
2.2. Les relevés environnementaux .......................................................................................................... 12
2.3. Les analyses d’eau ............................................................................................................................. 13
2.3.1. Les analyses des années 1987 et 1988 13
2.3.2. Les analyses des années 2009 à 2014 14
2.4. Les analyses de données .................................................................................................................... 14
3. RÉSULTATS ................................................................................................................................. 16
3.1. Analyse du fichier environnemental .................................................................................................. 16
3.2. Analyse des fichiers des analyses physico-chimiques de l’eau ........................................................... 17
3.2.1. Suivi des paramètres physico-chimiques le long des cours d’eau 18
3.2.1.1. Le long du Bocq .......................................................................................................................... 18
3
3.2.1.2. Le long du ruisseau de Crupet .................................................................................................... 21
3.2.1.3. Le long du Ry d’Vesse ................................................................................................................. 22
3.2.1.4. Le long du ruisseau de Leignon .................................................................................................. 23
3.2.1.5. Le long du Petit Bocq ................................................................................................................. 23
3.2.1.6. Le long du Biron ......................................................................................................................... 24
3.2.1.7. Le long des ruisseaux de Skeuvre, d’Asneux et de Sovet ........................................................... 24
3.2.2. Analyses synthétiques des corrélations entre les paramètres physico-chimiques 25
3.2.2.1. Analyses de 1987 ....................................................................................................................... 25
3.2.2.2. Analyses de 1988 ....................................................................................................................... 26
3.2.2.3. Analyses de 2009 et 2010 .......................................................................................................... 28
3.3. Analyse des fichiers floristiques seuls et des fichiers floristiques et environnementaux réunis .......... 31
3.3.1. L’ensemble des nonante-trois relevés 31
3.3.1.1. Nombres d’espèces et espèces communes ............................................................................... 31
3.3.1.2. Analyses multivariées ................................................................................................................. 32
3.3.2. Tous les ruisseaux d’ordre 1 et 2 (masses d’eau Bocq1 et Crupet) 40
3.3.3. Le cours principal du Bocq (masses d’eau Bocq1 en partie et Bocq2) 47
3.3.4. Le ruisseau de Crupet et ses petits affluents (masse d’eau Crupet) 52
3.3.4.1. Le cours principal du ruisseau de Crupet ................................................................................... 52
3.3.4.2. Le cours principal du ruisseau de Crupet et ses affluents .......................................................... 55
3.3.5. Les petits ruisseaux de la partie orientale du bassin versant (Petit Bocq, ruisseau du Pré de Loye,
de Philippeville, d’Asneux, de Skeuvre, Leignon, Biron, ri des Vaux (venant de Sovet), masse d’eau
Bocq1 en partie 58
3.4. Définition des groupements végétaux du bassin versant ................................................................... 62
3.4.1. Groupement à Glyceria notata abondant et Geitlerinema amphibium 62
3.4.2. Groupement à Juncus effusus et Oscillatoria tenuis 66
3.4.3. Groupement à Phormidium aerugineo-caeruleum et Ph. chalybeum 72
3.4.4. Groupement à Leptodictyum riparium et Nasturtium officinale 75
3.4.5. Groupement à Rumex conglomeratus et Scrophularia umbrosa 81
3.4.6. Groupement à Hygroamblystegium tenax et Chrysosplenium oppositifolium 86
3.4.7. Groupement à Phalaris arundinacea abondant et Scrophularia auriculata 92
3.4.8. Groupement à Ranunculus fluitans et Fontinalis antipyretica 96
4. COMPARAISON ENTRE LES RELEVÉS DE 1986 À 1988 ET CEUX DE 2009 À 2014
....................................................................................................................................................... 102
4.1. Le cours principal du Bocq ................................................................................................................ 103
4.2. Le ruisseau de Crupet ....................................................................................................................... 109
4.3. Le Petit Bocq .................................................................................................................................... 114
4.4. Le ruisseau de Leignon ..................................................................................................................... 118
4
5. COMPARAISON AVEC LES GROUPEMENTS VÉGÉTAUX DU BASSIN VERSANT DE
LA MOLIGNÉE ........................................................................................................................... 125
6. COMPARAISON AVEC LES ASSOCIATIONS VÉGÉTALES PUBLIÉES ......................... 126
7. PROPOSITIONS GÉNÉRALES DE GESTION ...................................................................... 128
8. CONCLUSIONS GÉNÉRALES .................................................................................................. 130
BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................... 131
REMERCIEMENTS ......................................................................................................................... 134
ANNEXES ......................................................................................................................................... 134
Localisation des relevés au GPS .............................................................................................................. 134
Liste des espèces ..................................................................................................................................... 136
Embranchement des Spermatophytes (Phanérogames) 136
Embranchement des Ptéridophytes 141
Embranchement des Bryophytes 141
Hépatiques ............................................................................................................................................ 141
Mousses ................................................................................................................................................ 141
Embranchement des Chlorophytes (Algues vertes) 142
Embranchement des Xanthophytes (Algues jaune-vert) 142
Embranchement des Diatomées 143
Embranchement des Rhodophytes (Algues rouges) 143
Les Cyanobactéries (Algues bleues) 143
Remarques sur l’identification de quelques cyanobactéries ................................................................... 143
Geitlerinema amphibium (Agardh ex Gomont) Anagnostidis 144
Microcoleus autumnalis (Trevisan ex Gomont) Strunecký, Komárek et Johansen 144
Oscillatoria limosa Agardh ex Gomont 145
Oscillatoria tenuis Agardh ex Gomont 145
Phormidium aerugineo-caeruleum (Gomont) Anagnostidis et Komárek 146
Phormidium chalybeum (Mertens ex Gomont) Anagnostidis et Komárek 146
Phormidium retzii (Agardh) Gomont ex Gomont 146
5
1. Introduction
Le Bocq est une rivière de 45 kilomètres de long, dont le cours est complètement situé dans le Condroz
(Figure 1), région naturelle localisée au sud du sillon Sambre et Meuse. Il prend sa source à Scy, à une altitude
de 305 mètres. Il se jette dans la Meuse à Yvoir, à 20 kilomètres au sud de Namur, à une altitude de 90 mètres.
La pente moyenne est de 0,48 %. Le relief est caractérisé par une alternance de bombements schisto-gréseux
appelés tiges, allongés dans le sens général sud-sud-ouest nord-nord-est, et de dépressions calcaires appelées
chavées. Le ruisseau et ses affluents traversent de nombreux villages et petites villes et reçoit des eaux usées
d’origine domestique et agricole (BOUXIN, 1991). Le Condroz est une région agricole et les ruisseaux
traversent pâtures et champs cultivés mais aussi quelques massifs forestiers.
Figure 1. Carte du Bocq et de ses principaux affluents, avec la carte géologique. Les relevés sont ceux réalisés
entre 2009 et 2012.
Deux études importantes sur la végétation du lit mineur du Bocq et de ses principaux affluents ont été
publiées ; la première a débuté en 1987 (BOUXIN, 1991) et la seconde en 2009 (BOUXIN, 2011a & 2013). La
première portait sur la végétation macrophytique du Bocq, du ruisseau de Crupet, du Petit Bocq et du Leignon.
Seules, les Anthophytes, les Ptéridophytes aquatiques et amphibies, ainsi qu’une Bryophyte (Fontinalis
antipyretica) ont alors été considérées. Plusieurs centaines de sections de ruisseau, physionomiquement
homogènes, de quelques dizaines de mètres de long, ont été décrites pendant trois années, de 1986 à 1988. Dans
la seconde étude, entre les années 2009 et 2014, les Bryophytes aquatiques et amphibies ainsi que les algues et
cyanobactéries ont été ajoutées, car ces organismes sont reconnus comme de bons indicateurs de la qualité de
l’eau et leur utilisation est considérée comme un prérequis en vue d’une gestion, suivant la Directive-Cadre sur
6
l’eau de l’Union européenne (FOERSTER et al., 2004). Cette fois, les relevés étaient tous de même longueur
(100 mètres) et moins nombreux (92), car le travail de terrain est chaque fois suivi d’une observation au
microscope, en vue d’identifier les Bryophytes, algues et Cyanobactéries. Plusieurs dizaines de paramètres
environnementaux ont aussi été décrits dans chaque relevé. Des analyses chimiques ont été réalisées au moyen
d’une valisette Merck. Nous avons aussi utilisé des analyses publiées ou directement fournies par le Service
public de Wallonie (SPW).
Ces études ont produit une description de la végétation aquatique et amphibie, au moyen de
groupements végétaux définis chacun par des ensembles d’espèces caractéristiques et compagnes. La relation
entre cette végétation et les caractéristiques environnementales ou les paramètres chimiques de l’eau a été
montrée (BOUXIN, 2011a et 2013). L’environnement naturel est responsable d’une partie importante de la
variation de la végétation, mais il y a un impact significatif de l’occupation humaine et de l’agriculture. Certaines
espèces sont clairement des indicatrices des caractéristiques géomorphologiques du lit mineur ou de
l’éclairement, mais d’autres sont aussi liées aux rejets d’eaux usées domestiques et traduisent l’incidence des
fermes et de l’élevage bovin. Les groupements végétaux décrits sont facilement mis en relation avec
l’environnement et la chimie de l’eau. Les algues, Bryophytes et les Cyanobactéries entrent dans plusieurs
combinaisons caractéristiques d’espèces.
Au cours de prospections qui se sont étalées sur presque trente ans, nous avons constaté des
changements importants dans tout le bassin versant, aussi bien dans la végétation que dans son environnement,
suite à l’urbanisation croissante de la campagne, à la construction de stations d’épuration (ANONYME, 2011) et
à la restauration hydromorphologique d’une partie du Bocq (projet LIFE WALPHY, ANONYME 2014). C’est à
la suite de changements significatifs dans la physionomie de la végétation que nous avons entrepris, dès 2009,
une nouvelle série de relevés, comme nous l’avions fait dans le bassin versant de la Molignée (BOUXIN,
2011b). Parallèlement, nous avons continué à développer les techniques statistiques adaptées aux tableaux de
relevés, en les adaptant mieux à ce type particulier de données.
Dans la mise en œuvre de la Directive-cadre sur l'Eau (2000/60/CE), trois masses d’eau ont été définies
dans le bassin versant du Bocq et sont prises en compte dans la présentation des résultats.
1. La masse Bocq1 (MM28R),
La masse d’eau MM28R est une masse d’eau naturelle de 58,65 km de linéaire pour une superficie de 147,89
km².
Elle comprend les cours d’eau suivants :
- Le Bocq depuis son point d'origine jusqu'à la confluence avec le Petit Bocq,
- Le Petit Bocq depuis son point d'origine jusqu'à la confluence avec le Bocq,
- Le Ruisseau de Biron depuis son point d'origine jusqu'à la confluence avec le Bocq,
- Le Ruisseau de Champion depuis son point d'origine jusqu'à la confluence avec le Ruisseau de Skeuvre,
- Le Ruisseau de Chapois qui se prolonge dans le Ruisseau de Leignon,
- Le Ruisseau de Leignon depuis la confluence du Ruisseau Chapois jusqu'à la confluence avec le Bocq,
- Le Ruisseau de Skeuvre depuis la confluence avec le Ruisseau de Champion jusqu'à la confluence avec le
Bocq.
7
La typologie de cette masse d’eau correspond aux « Ruisseaux condrusiens à pente moyenne».
Le territoire est principalement occupé par l’agriculture (70,69%), par des forêts et milieux semi-naturels
(17,55%) et les territoires artificialisés couvrent 6,91%.
Le flux d’azote provient en majorité de l’agriculture (plus de 50%) et dans une moindre mesure du secteur
industriel. Le flux de phophore se répartit plus entre milieux urbain, indistriel et agricole. L’état écologique et
l’état global sont considérés comme bons.
2. La masse Bocq2 (MM30R)
La masse d’eau MM30R est une masse d’eau naturelle de 24,85 km de linéaire pour une superficie de 50,96 km².
Elle comprend le seul Bocq depuis la confluence avec le Petit Bocq jusqu'à la Meuse.
La typologie de cette masse d’eau correspond aux « Rivières condrusiennes à pente moyenne».
Le territoire est moins occupé par l’agriculture que dans la masse Bocq1 (58,39%), plus par des forêts et milieux
semi-naturels (25,74%) et les territoires artificialisés couvrent 10,31%.
Les flux d’azote et de phosphore sont comparables à ceux de la masse Bocq2. L’état écologique est moyen et
l’état général « pas bon ».
La typologie de cette masse d’eau correspond aux « Rivières condrusiennes à pente moyenne».
3. La masse Crupet (MM29R)
La masse d’eau MM29R est une masse d’eau naturelle de 12,25 km de linéaire pour une superficie de 36,07 km².
Elle comprend les cours d’eau suivants :
- Le Ruisseau de Crupet depuis la confluence avec le Ruisseau de Mière jusqu'à la confluence avec le Bocq,
- Le Ruisseau de Mière depuis son point d'origine jusqu'à la confluence avec le Ruisseau de Crupet.
Le territoire est à nouveau principalement occupé par l’agriculture (69,79%), par des forêts et milieux semi-
naturels (18,79%) et les territoires artificialisés couvrent 6,03%.
Les flux d’azote et de phosphore sont un peu différents de ceux des masses précédentes : l’azote et le phosphore
proviennent majoritairement du milieu agricole mais aussi des milieux urbanisés; le lessivage entraîne aussi un
apport important d’azote. L’état écologique est moyen et l’état global n’est pas bon.
La typologie de cette masse d’eau correspond aux « Ruisseaux condrusiens à pente forte».
Les objectifs de cette étude sont :
- de produire une liste des espèces occupant ou ayant occupé le lit mineur du Bocq et de ses affluents ;
- d’analyser les données au moyen de techniques statistiques spécialement adaptées, et de décrire la
végétation, sous forme de groupements végétaux, à l’échelle du bassin versant du Bocq et à l’échelle de sous-
bassins;
- de comparer la végétation décrite à la fin des années 1980 et celle des années 2010 ;
- de mettre en relation la végétation actuelle avec son environnement général et la qualité de l’eau ;
- de manière plus précise, de discriminer les influences respectives des eaux usées domestiques et de
l’agriculture, consacrée en grande partie à l’élevage bovin ;
8
- de définir ou de préciser le caractère bioindicateur de plusieurs espèces et leur utilisation dans des
indices biotiques ;
- de présenter des propositions générales de gestion.
2. Méthodes
2.1. Les relevés de végétation
2.1.1. Les relevés les plus récents
L’étude réalisée entre 2009 et 2014 se base sur nonante-et-un relevés de végétation décrits entre les
années 2009 et 2014. La description de l’environnement concerne les lits mineur et majeur. Des analyses
chimiques de l’eau ont été réalisées dans de nombreux sites. Les relevés de 100 mètres de long ont été localisés
avec précision au moyen d’un GPS et leur position indiquée dans trois cartes, correspondant chacune à une
masse d’eau (Figure 2 à 4) : 30 relevés ont été décrits le long du Bocq, douze le long du ruisseau de Crupet, sept
le long du ruisseau de Leignon, six le long du Petit Bocq, sept le long du Ry d’Vesse, huit le long du ruisseau de
Skeuvre, six le long du Biron, trois pour le Ri des Vaux (entre Sovet et Ciney), deux le long du ruisseau
d’Asneux, deux le long du ruisseau de Gence, deux le long du ruisseau de Saint Martin, deux le long du ruisseau
de Vovesène, ainsi que des relevés uniques dans des petits affluents (un pour le Ry d’Vesse, deux pour le
ruisseau de Crupet, un pour le Petit Bocq et un pour le ruisseau d’Asneux). Ils ont été placés de manière à
intégrer au mieux la diversité locale tout en gardant une bonne homogénéité physionomique. Les relevés ont été
répartis régulièrement le long du cours, en évitant les sites longeant des propriétés privées à la végétation
rivulaire artificialisée. Nous avons recherché à la fois des sites situés à proximité des villages et grosses fermes et
des sites à l’écart des habitations. Une telle technique permet de décrire plusieurs relevés par jour. Deux relevés
ont été dédoublés car décrits une première fois avant les travaux de réméandrement (à Haljou) ou d’enlèvement
de barrage (site du Sacré Cœur à l’entrée d’Yvoir) et une seconde fois un an au moins après les travaux. Chaque
relevé porte un nom, celui du village traversé ou du lieu-dit le plus proche du relevé.
9
Figure 2. Emplacement des relevés de la masse d’eau Bocq1, marqués par une portion de disque.
Figure 3. Emplacement des relevés de la masse d’eau Bocq2, marqués par une portion de disque.
10
Figure 4. Emplacement des relevés entre Assesse et l’embouchure du Bocq (masse d’eau Crupet), marqués par
une portion de disque.
Chaque relevé est une section de ruisseau de 100 mètres de long. La taille du relevé est un compromis
entre l’homogénéité physionomique du site et la diversité des niches écologiques inhérente à ce genre de milieu.
La description de la végétation porte sur le lit mineur et ne sépare pas explicitement la végétation aquatique et
celle de la berge pour plusieurs raisons :
- la hauteur d’eau d’un ruisseau varie constamment, même pendant la période de végétation active ; tout le
lit mineur est donc influencé par les caractéristiques physico-chimiques de l’eau ;
- les hélophytes n’occupent pas la même place en fonction de la largeur du ruisseau : ils envahissent tout
le ruisseau dans les sections les plus étroites et sont confinés au pied de berge dans les parties les plus
larges ;
- des petits îlots temporaires situés au milieu d’un ruisseau de plusieurs mètres de larges sont parfois
occupés par des hélophytes ;
- certaines espèces d’arbres occupant les berges, envoient des racines dans le cours d’eau (comme Alnus
glutinosa) et sont directement influencées par les caractéristiques physico-chimiques de l’eau.
Certaines espèces sont exclusivement aquatiques mais ce n’est pas la majorité, à l’exclusion des algues bien
entendu.
Notre approche de l’étude des ruisseaux est donc nettement phytocénologique, plutôt que purement
phytosociologique.
Dans chaque relevé, la liste des Anthophytes, Ptéridophytes et Bryophytes, aisément reconnaissables de
visu, du lit mineur, c’est-à-dire entre les deux crêtes de berge, est établie sur le terrain. Le lit mineur est parcouru.
11
Des Bryophytes sont récoltées dans le lit mineur et sur les berges, puis séchées avant identification ultérieure.
Des algues filamenteuses benthiques visibles à l’oeil nu sont aussi récoltées et examinées rapidement au
microscope, souvent photographiées et parfois conservées dans du formol pour vérification ultérieure. Les gros
blocs sont examinés attentivement pour découvrir les algues filamenteuses de petite taille et des cailloux sont
récoltés, puis grattés juste avant l’observation au microscope pour l’examen d’espèces benthiques. Dans la
mesure du possible, les algues filamenteuses et les Cyanobactéries sont identifiées au niveau spécifique.
L’abondance des espèces est estimée visuellement et traduite en un coefficient d’abondance-dominance comme
dans les relevés de l’école sigmatiste (ROYER, 2009), suivant l’échelle habituelle :
+ : Espèce peu abondante, à recouvrement très faible;
1 : Recouvrement de l’espèce inférieur à 5 %,
2 : Recouvrement de l’espèce compris entre 5 et 25 % de la surface totale,
3 : Recouvrement de l’espèce compris entre 25 et 50 % de la surface totale,
4 : Recouvrement de l’espèce compris entre 50 et 75 % de la surface totale,
5 : Recouvrement de l’espèce compris entre 75 et 100 % de la surface totale.
Il s’agit toujours d’une estimation visuelle.
Pour la plupart des algues et Cyanobactéries, seule la présence est notée car la biomasse est faible.
Toutefois, les genres Vaucheria formant des tapis verts (parfois appelés « blanket weed ») et Melosira formant
des masses brunâtres bien visibles sur le fond de l’eau, reçoivent un coefficient d’abondance. Chaque site a été
visité plusieurs fois, en période de bas niveau et lorsque l’eau était suffisamment transparente, au moins deux
fois par année pour les Anthophytes et les Bryophytes, une fois au printemps et une fois en été. Pour certaines
algues et cyanobactéries, des passages ponctuels complémentaires ont été nécessaires. Toute espèce vue au
moins une fois a été intégrée dans le tableau de relevés; en effet, en un même site, les individus de Sheathia sp.
(nouveau nom de certains Batrachospermum), par exemple, se développent de manière irrégulière d’une année à
l’autre, en fonction du débit et de la transparence de l’eau.
Quatre tableaux sont constitués, un premier pour les Anthophytes et Ptéridophytes, un second pour les
Bryophytes, un troisième pour les algues et Cyanobactéries et un quatrième pour les données environnementales.
2.1.2. Les relevés anciens
La technique de description de la végétation était comparable à celle utilisée entre 2009 et 2014 mais
avec un plus grand nombre de relevés plus petits, soit 126 pour le Bocq, 42 pour le Petit Bocq, 40 pour le
Leignon, soit plus ou moins 4 relevés de moins de 100 mètres de long par kilomètre de cours d’eau, répartis de
manière assez régulière. Quant au ruisseau de Crupet, il a été découpé en 156 sections juxtaposées, ce qui en fait
une description exhaustive. Les autres affluents n’avaient pas été décrits. La position des relevés a été indiquée
sur une carte au 1 : 10000. Entre les anciens et nouveaux relevés, de nombreux sites sont directement
comparables.
12
2.2. Les relevés environnementaux
Chaque relevé est également défini par un ensemble de paramètres environnementaux présentés dans le
tableau 1. Les descriptions des années 1980 (BOUXIN, 1991) sont fort semblables à celles des années 2009 à
2014. Récemment, nous avons ajouté quelques paramètres, mais qui, à l’analyse, n’apportent pas d’informations
complémentaires dans la compréhension de la végétation.
Variables
environnementales
Unités
ou variables
Types de vallée
Vallée en V 0-1
Colline d'un côté 0-1
Collines des deux côtés 0-1
Vallée plane 0-1
Ordre 1-2-3
Largeur de la plaine
alluviale mètres
Pente générale du ruisseau %
Lithologie
Grès et shales 0-1
Calcaire 0-1
Sinuosité
Droit 0-1
Sinueux 0-1
Méandres 0-1
Éclairement %
Proportion de lit bordé de -
Forêt %
Ripisylve %
Champs ou pâtures %
Conifères %
Ligne d'arbres %
Site urbanisé %
Largeur maximale du lit
mineur mètres
Profondeur maximale de
l'eau décimètres
Type de lit
Plan 0-1
Cuvettes et seuils 0-1
Encaissement du lit mineur
0-20 cm %
21-50 cm %
13
51-100 cm %
101-200 cm %
> 1 m %
Pente de berge
< 30° %
31-60° %
> 60° %
Substrat
Fin, meuble %
Argile, solide %
Sable et gravier %
Cailloux < 20 cm %
Blocs (> 20 cm) et dalle %
Faciès lentique %
Mouille 0-1
Plat lent 0-1
Avec courant très lent 0-1
Avec courant lent 0-1
Avec courant modéré 0-1
Faciès lotique %
Plat courant 0-1
Radier 0-1
Cascatelles 0-1
Courant rapide 0-1
Courant très rapide 0-1
Eau claire 0-1
Eau trouble 0-1
Piétinement du lit mineur
par le bétail %
Berge clôturée %
Fermes à proximité du
ruisseau 0-1
Constructions à proximité
du ruisseau 0-1
Jardins 0-1
Eaux usées 0-1
Bétail dans la plaine
alluviale 0-1
Tableau 1. Liste des paramètres environnementaux et de leurs types de variables associées.
2.3. Les analyses d’eau
2.3.1. Les analyses des années 1987 et 1988
Les analyses d’eau ont été réalisées en octobre 1987 et octobre 1988, avec des échantillons d’eau
prélevés de manière systématique, à peu près tous les quatre kilomètres, soit 11 dans le Bocq, 4 dans le ruisseau
14
de Crupet, 3 dans le Petit Bocq et 3 dans le Leignon. Les paramètres considérés étaient : pH, conductivité à
20°C, alcalinité, principaux cations (Ca, Mg, Na et K) et principaux anions (chlorure, sulfate, ammonium, nitrite,
nitrate, et phosphate). Il n’y avait pas, à cette époque, d’analyse disponible venant de l’administration régionale.
Ces analyses ont été réalisées dans le laboratoire de l’Université de Namur, grâce à l’accueil des professeurs J.-
C. MICHA et J.-P. DESCY.
2.3.2. Les analyses des années 2009 à 2014
Plusieurs paramètres ont été déterminés dans chaque relevé, au moyen d’un laboratoire compact
AquaMerck® (référence 111151) : par colorimétrie pour l’ammonium, le nitrite, le nitrate, l’orthophosphate et le
pH, par volumétrie pour la concentration en oxygène (pourcentage de saturation calculé en fonction de la
température) et la dureté totale (exprimée en degrés allemands, 1 °d = 17,8 mg CaCO3). Une première série a
été réalisée en août 2009 dans 37 sections, la seconde en octobre 2010 dans les mêmes sections et une
complémentaire dans les 27 sections du Bocq en août 2011. Par la suite, d’autres analyses ponctuelles ont été
réalisées, dans les ruisseaux de Crupet et ses petits affluents en 2013 et 2014.
Des analyses physico-chimiques, portant sur divers paramètres de l’azote et du phosphore, sur les principaux
anions, la dureté, la conductivité, le pH, l’oxygène dissous, le carbone organique dissous, sur la température, sont
réalisées chaque mois dans toute la Wallonie par l’Institut Scientifique de Service Public et sont consultables sur
la base de données Aquaphyc du Service Public de Wallonie (SPW DGO3) :
http://aquaphyc.environnement.wallonie.be/login.do
Les données sont complètes pour la station d’Yvoir et partielles pour celles d’Emptinne, Braibant et
Purnode.
2.4. Les analyses de données
Le fichier environnemental brut est d’abord analysé par l’analyse en composantes principales.
Il n’est pas possible d’analyser directement les tableaux floristiques bruts avec des analyses comme
l’analyse en composantes principales ou l’analyse des correspondances car les données ne sont pas adaptées :
nombreuses cellules vides dans les tableaux (souvent plus de 75 %), nombreuses espèces peu fréquentes ou
paramètres peu représentés, ce qui engendre une distribution asymétrique des coefficients de corrélation ou de
covariance, superposition d’espèces peu fréquentes dans un même relevé, échelle ordinale de l’ abondance-
dominance, ce qui rend les opérations mathématiques illicites. La meilleure solution est ici de transformer les
tableaux bruts en tableaux disjonctifs simples et de soumettre ces tableaux à l’analyse non symétrique des
correspondances, qui est peu sensible à la superposition d’espèces rares dans un même relevé. Comme dans ce
type de végétation, on réunit plusieurs grands groupes de plantes, il a été décidé de créer trois sous-tableaux : un
pour les Spermatophytes et Ptéridophytes, un deuxième pour les Bryophytes et un troisième pour les algues et
Cyanobactéries. Les trois sous-tableaux sont alors analysés ensemble au moyen de l’analyse factorielle multiple
basée sur l’analyse non symétrique des correspondances. Le tableau environnemental également transformé en
tableau disjonctif simple est ensuite ajouté et l’analyse est réalisée avec quatre sous-tableaux.
Un test par permutation sur l’analyse non symétrique des correspondances permet de fixer le nombre
d’axes significatifs. Seuls ces axes sont considérés dans l’interprétation ou dans la classification.
15
Le tableau de relevés de végétation est transformé de la manière suivante :
- Pour les espèces ne présentant que des coefficients 0 (absence) ou 1 (présence), aucun changement ;
- Pour les espèces avec des coefficients d’abondance-dominance supérieurs à 1, une ligne est créée pour
la présence de l’espèce, une pour l’abondance supérieure à 1, et une pour l’abondance supérieure à 3
avec dans chaque ligne uniquement des données 0-1. Toutes les opérations mathématiques sont alors
licites. Chaque degré d’abondance est une variable comme une autre.
Le tableau environnemental est aussi transformé comme suit:
- Pour les variables de type 0-1, aucun changement,
- Pour une variable ordinale comme l’ordre du ruisseau, trois lignes 0-1 sont créées,
- Pour les variables quantitatives, plusieurs catégories sont créées, soit quatre catégories pour les
pourcentages d’éclairement du lit, du caractère forestier, de la ripisylve, des champs-pâtures, du
caractère urbanisé de la rive, pour la largeur maximale du cours d’eau en été, et pour la profondeur
maximale du cours d’eau en été, soit 5 catégories pour la largeur de la plaine alluviale.
Comme l’objectif principal est de mettre la végétation en relation avec l’environnement et surtout la
qualité de l’eau, ne seront intégrées dans les analyses statistiques que les espèces qui présentent une cote de 7 ou
plus dans l’échelle d’humidité d’ELLENBERG, revue et adaptée à l’Europe de l’ouest dans les fichiers baseflor
et basebryo, accessibles sur le site de l’association Tela Botanica, dans le projet « Phytosociologie »
(http://www.tela-botanica.org). Cette cote signifie que les espèces retenues ne se rencontrent que sur des sols
humides qui ne s’assèchent jamais ou dans des conditions d’humidité plus fortes. D’une manière générale, il
s’agit d’hélophytes (plantes de vase), d’amphiphytes ou d’hydrophytes.
Une technique de classification hiérarchique descendante avec réallocation (logiciel CENVI) et une
technique de classement dite d’agrégation autour de centres mobiles suivent les analyses factorielles, elles sont
construites à partir des variables transformées des analyses non symétriques des correspondances.
Dans chaque groupement défini, la fréquence de chaque variable floristique est testée avec un test par
permutation. La fréquence d’une variable dans un groupement est comparée avec celles qui sont obtenues dans
ce même ensemble de relevés quand toutes les colonnes du tableau sont permutées de manière aléatoire. Les
tests sont construits avec 100.000 permutations. Il y a ainsi une base statistique pour définir les espèces
caractéristiques. Chaque groupement est caractérisé par l’ensemble des espèces caractéristiques (exclusives,
préférentielles), compagnes ou accidentelles. Les espèces caractéristiques sont des espèces fréquentes (ici avec
un seuil fixé à 50 % des relevés) dont la fréquence est statistiquement supérieure à celle de l’ensemble des
relevés ; les caractéristiques exclusives sont rares. Il faut préciser que c’est parfois soit la présence de l’espèce
qui est caractéristique, soit l’abondance, à partir d’un certain seuil. Les compagnes sont des espèces fréquentes
mais dont la fréquence n’est nullement supérieure à celle de l’ensemble des relevés. Au sein d’une espèce, il
arrive qu’elle soit une simple compagne par sa présence et une caractéristique par son abondance locale. Les
espèces dites accidentelles sont peu fréquentes dans les relevés. Les espèces dites caractéristiques ne le sont a
priori qu’à l’échelle du bassin versant du Bocq.
Les techniques statistiques citées sont décrites de manière plus approfondie dans mon site : http://guy-
bouxin.e-monsite.com .
16
La spécificité de nos techniques réside dans l’approche multiscalaire des fichiers de données. C’est ainsi
que l’analyse statistique porte d’abord sur l’ensemble des nonante-trois relevés, soit une échelle globale et se fait
ensuite plus fine avec respectivement,
- l’ensemble des ruisseaux d’ordre 1 et 2, donc sans les relevés du cours inférieur du Bocq ;
- le cours principal du Bocq, sans les affluents ;
- le ruisseau de Crupet et tous les affluents du sous-bassin ;
- les petits ruisseaux de la partie orientale du bassin versant du Bocq (Petit Bocq, ruisseau du Pré de Loye, de
Philippeville, d’Asneux, de Skeuvre, de Leignon, de Biron, le Ry des Vaux).
Chaque fichier apporte son lot spécifique d’informations.
La définition finale des groupements végétaux est construite et affinée à partir des résultats de tous les
fichiers analysés.
3. Résultats
3.1. Analyse du fichier environnemental
Le fichier complet des paramètres environnementaux est soumis à l’analyse en composantes principales. La
distribution symétrique et relativement aplatie des coefficients de corrélation montre que cette technique est
parfaitement adaptée à la structure du fichier. L’analyse fournit les grandes lignes de variation dans le fichier.
Elles sont présentées par ordre décroissant d’importance.
- On note d’abord une forte opposition entre les caractères lotique et lentique. Au faciès lotique sont
principalement associés un fond en cuvettes et seuils, le pourcentage du lit occupé par des cailloux ou des
blocs, la largeur et la profondeur maximales du lit mineur, la présence de cascatelles, l’ordre du ruisseau,
le courant rapide (le courant très rapide est moins fréquent) et la présence d’une eau claire. Au faciès
lentique sont principalement associés, le lit mineur formant un plat lent, un fond meuble, la présence de
pâtures occupées par le bétail, l’éclairement, la présence d’eau trouble et l’altitude.
- Les vallées en V se rencontrent sur les plus fortes pentes et en milieu forestier, ce qui n’est pas surprenant,
et s’opposent aux vallées planes, ou aux vallées larges bordées de collines des deux côtés, traversées par
les sections de ruisseau les plus larges, les plus profondes et aux berges en forte pente ou verticales.
- Les sites ouverts (champs, pâtures), souvent occupés par du bétail et souvent partiellement ou totalement
clôturés en bord de ruisseau, s’opposent à l’occupation humaine directe (comme la présence d’une route
longeant la rivière), à l’arrivée de bouches d’égout, à la présence de parcs et jardins en bord de ruisseau, de
lignes d’arbres (souvent des peupliers).
- Dans les sites forestiers, le lit mineur est souvent composé de blocs, ce qui s’oppose à la présence
d’habitations ou de fermes à proximité des ruisseaux, aux sections de rivière à fond caillouteux (cours
moyens).
- Le sous-sol calcaire s’oppose au sous-sol gréseux. En milieu calcaire, la vallée est large, plane en grande
partie et le ruisseau moyennement encaissé (de 5 à 10 dm) et le cours droit tandis qu’en milieu gréseux, le
cours est sinueux.
17
- Les portions de ruisseau avec des berges en pente faible, au lit faiblement encaissé se rencontrent souvent
à proximité des fermes, en milieu bien éclairé et s’opposent aux berges en forte pente, bordant souvent un
lit mineur formé de sable et de gravier.
- Les portions de ruisseau subissant le piétinement du bétail, présentent souvent une eau trouble en
permanence.
- C’est dans les pâtures des vallées les plus larges que l’on trouve le plus grand pourcentage de berges
clôturées ; les vallées plus étroites, bordées de collines des deux côtés sont moins bien clôturées.
Pour associer ce tableau aux trois tableaux floristiques, deux étapes sont nécessaires : d’abord transformer les
variables continues des paramètres (mètres, décimètres, pourcentages) en variables ordinales et ensuite
transformer ce second tableau en un tableau disjonctif simple, de manière à se superposer facilement aux trois
tableaux floristiques et à entrer ainsi dans une analyse factorielle multiple.
La transformation ordinale s’effectue comme suit :
- pour les variables 0-1 ou 1-2-3, aucun changement ;
- pour la largeur de la plaine alluviale, cinq catégories : 0 mètre = 1, de 1 à 10 mètres = 2, de 11 à 50 mètres =
3, de 51 à 100 mètres = 4 et plus de 100 mètres = 5 ;
- pour la largeur maximale du ruisseau, quatre catégories : jusqu’à un mètre =1, de 1,1 à 2,5 m = 2, de 2,6 à 5
m = 3 et plus de 5 mètres = 4 ;
- pour la profondeur maximale du ruisseau, quatre catégories : jusqu’à 1 dm = 1, de 1,1 à 5 dm = 2, de 5,1 à 10
dm = 3 et plus de 1 m = 4 ;
- pour la pente : cinq catégories : jusqu’à 0,5% = 1, de 0,6 à 1 % = 2, de 1,1 à 2 % = 3, de 2,1 à 5 % = 4 et
supérieure à 5 % = 5 ;
- pour les variables exprimées en %, cinq catégories : 0, de 1 à 25 % = 1, de 26 à 50% = 2, de 51 à 75 % = 3 et
de 76 à 100 % = 4.
Le tableau qui en résulte, alors transformé en tableau disjonctif, peut ansi être directement ajouté aux
tableaux floristiques.
3.2. Analyse des fichiers des analyses physico-chimiques de l’eau
Les analyses portant sur les paramètres chimiques montrent, comme c’est généralement le cas, une
grande variabilité le long des ruisseaux, mais aussi d’une année à l’autre. Cela est dû en partie à la nature des
roches traversées (principalement schisto-gréseuse et calcaires) mais aussi aux diverses agressions subies par les
ruisseaux, principalement par des eaux usées provenant des villages et de l’agriculture. Cette variabilité est
beaucoup plus grande que celle de la végétation et demande une approche différente. Nous examinons d’abord
les valeurs extrêmes observées. Ensuite nous suivons l’évolution des paramètres le long du Bocq et de ses
affluents pour terminer par une approche beaucoup plus synthétique en analysant les corrélations entre les
paramètres. Nous utilisons principalement nos analyses d’eau personnelles et complétons par les données
fournies par le Service Public de Wallonie.
18
3.2.1. Suivi des paramètres physico-chimiques le long des cours d’eau
3.2.1.1. Le long du Bocq
Les principales données sont présentées dans les figures 5 et 6.
Le pH de l’eau varie entre 7 près de la source jusqu’à 8,58 à Yvoir près de l’embouchure avec la Meuse,
ce qui correspond à une conductivité de 313 à 514 µS/cm à 20°C, ou encore une alcalinité de 74 à 142 mg/l
CaCO3, une dureté totale de 112 à 267 mg/l CaCO3, une concentration en calcium de 27,9 à 73,1 mg/l, de
magnesium de 10 à 16,5 mg/l. La concentration en phosphate montre une très forte variation, de 0 à 1 mg/l de
PO4---
, celle d’ammonium, de 0,1 à 0,93 mg/l de NH4
+, celle de nitrite de 0,03 à 0,5 mg/l NO2
- le plus souvent,
avec une seule valeur extrême de 1 mg/l (voir figure 6). La concentration de nitrate varie moins fortement, avec
des extrêmes de 0 à 33 mg/l NO3- .Pour les autres paramètres, on note des concentrations en sulfate de 13,86 à
39 mg/l de SO4--, en chlorure de 14,63 à 39 mg/l Cl
-, en sodium de 4,186 à 25 mg/l Na
+, en potassium de 0,7 à
3,011 mg/l K+. Le pourcentage de saturation en oxygène est faible près de la source à Scy (débit faible, pente
douce, au milieu de pâtures) pour dépasser les 50 % dans tous les autres sites, avec une eau parfois saturée en
oxygène à hauteur de Purnode et en amont de Bauche.
Le profil du phosphate (figure 5) montre dans tous les cas de fortes concentrations au milieu du cours
(environs d’Emptinne, Braibant et Yvoir) et de fortes variations ponctuelles dans le cours supérieur (à Scy,
Mohiville, Achet) ; ces fortes concentrations correspondent aux rejets des eaux usées des villages. Les profils du
nitrate (figure 5) sont moins contrastés mais avec une tendance à l’augmentation d’amont vers l’aval.
L’ammonium (figure 6) est surtout abondant dans le cours supérieur, beaucoup plus agricole que le cours
inférieur tandis que les pics de nitrite (figure 6) apparaissent dans le cours moyen ou supérieur ; le nitrite
provient de l’oxydation de l’ammonium et se manifeste avec un certain retard par rapport à ce dernier.
19
Figure 5. Evolution de la concentration en orthophosphate (µg/l PO4---
) et en nitrate (mg/l NO3-) le long du Bocq,
dans 11 stations en 1987 et 1988 et dans 12 stations en 2009 et 2010.
20
Figure 6. Evolution de la concentration en ammonium (mg/l NH4+) et en nitrite (mg/l NO2
-) le long du Bocq,
dans 11 stations en 1987 et 1988 et dans 12 stations en 2009 et 2010.
Les données du SPW pour la station d’Yvoir sont reprises de BOUXIN (2013). La température
de l’eau descend jusqu’à 0,4°C pendant les hivers les plus froids (en février 2012), mais s’élève en été jusqu’à
27,1°C (en 1998), avec des moyennes annuelles assez stables autour de 10°C. D’autres paramètres sont
naturellement très variables comme le débit (moyenne annuelle fluctuant entre 1,076 et 3,568 m3/s) ou les
matières en suspension (moyenne annuelle entre 9 et 46 mg/l et des extrêmes compris entre 1 et 476 mg/l). Les
mesures se rapportant aux autres paramètres sont du même ordre de grandeur que dans nos propres analyses. En
se basant sur les analyses d’une vingtaine d’années (jusqu’à fin 2013), on note, toujours à Yvoir, une diminution
dans le temps des concentrations moyennes annuelles du carbone organique dissous, de l’ammonium, du nitrite
et de l’orthophosphate soluble, ce qui est probablement le résultat des efforts faits en matière d’épuration des
eaux. Mais en descendant le Bocq entre Emptinne et Yvoir, on constate, avec des données partielles de 2007 et
2008, une diminution de l’ammonium et du nitrite, mais une augmentation du phosphate et du chlorure. En 2013,
dans les mêmes quatre stations, l’azote ammoniacal diminue depuis Emptinne jusqu’à Purnode puis augmente à
nouveau ; par contre, le nitrite diminue bien de l’amont vers l’aval. En 2013 toujours, l’orthophosphate est stable
dans les trois stations supérieures, puis augmente à Yvoir ; le chlorure et le carbone dissous sont cette fois
stables. Globalement, c’est la station de Purnode qui présente la meilleure qualité d’eau.
21
3.2.1.2. Le long du ruisseau de Crupet
Le pH de l’eau varie entre 7,43 près de la source jusqu’à 8,5 sur le reste du cours, ce qui
correspond à une conductivité de 357 à 602 µS/cm à 20°C, ou encore une alcalinité de 53 à 226 mg/l CaCO3, une
dureté totale de 153 à 361 mg/l CaCO3, une concentration en calcium de 43,2 à 114,82 mg/l, de magnésium de
8,687 à 20 mg/l. La concentration en phosphate montre une très forte variation, de 0 à 1,5 mg/l de PO4---
, celle
d’ammonium, de 0 (non mesurable) à 1,5 mg/l de NH4+, celle de nitrite de 0,03 à 1,5 mg/l NO2
-. Les
concentrations en nitrate varient moins fortement, avec des extrêmes de 5 à 38 mg/l NO3-. Pour les autres
paramètres, on note des concentrations en sulfate de 14,47 à 38,24 mg/l de SO4--, en chlorure de 13,54 à 40,24
mg/l Cl-, en sodium de 6,46 à 22 mg/l Na
+, en potassium de 1,5 à 2,659 mg/l K
+. Le pourcentage de saturation en
oxygène est le plus faible à la sortie d’Assesse (33,87% en 2010) et le plus élevé dans le fond du cours (90,83 %
en 2010).
Le profil du phosphate (figures 7 et 8) montre partout de fortes concentrations, que l’on soit en
milieu agricole ou en aval des villages d’Assesse et de Crupet. Les profils du nitrate (figures 7 et 8) sont moins
contrastés mais plusieurs sites montrant des concentrations égales ou supérieures à 25 mg/l. L’ammonium est
surtout abondant à la sortie d’Assesse. Le nitrite est assez abondant partout, avec souvent un pic à hauteur
d’Assesse mais il est aussi parfois très abondant dans le cours inférieur.
Figure 7. Evolution de la concentration en phosphate, nitrate (mg/l NO3
-), ammonium (mg/l NH4
+) et en nitrite
(mg/l NO2-) le long du ruisseau de Crupet, dans quatre stations en 1987 et 1988.
Figure 8. Evolution de la concentration en phosphate (mg/l PO4
+++), nitrate (mg/l NO3
-), ammonium (mg/l NH4
+)
et en nitrite (mg/l NO2-) le long du ruisseau de Crupet, dans six et sept stations en 2009, 2010 et 2014.
22
Avec les analyses du SPW faites en 2013 à Assesse (cinq analyses de février à novembre), la
concentration en ammonium varie entre 0,03 et 0,432 mg/l NH4+, celle d’orthophosphate entre 0,21 et 0,64 mg/l
PO4+++
, celle de nitrate entre 22,4 et 29,8 mg/l NO3- et celle de nitrite entre 0,072 et 0,345 mg/l NO2
-.
Quelques analyses complémentaires ont été faites en 2014 dans deux petits affluents de la rive
droite du ruisseau de Crupet : le ruisseau de Saint-Martin qui prend sa source en contrebas du hameau d’Yvoi et
coule au milieu de pâtures et le ruisseau de Vovesène qui prend sa source en contrebas du village de Maillen et
coule entre champs et pâtures. Dans le ruisseau de Saint-Martin, l’eau est dure (320 mg/l de CaCO3), avec un pH
de 8, des concentrations très élevées en phosphate (1,5 mg/l) et en nitrite (0,6 mg/l NO2-), pas d‘ammonium ni de
nitrate décelé. Dans le ruisseau de Vovesène, la dureté totale est de 267 mg/l CaCO3 à la sortie de la mare située à
mi- parcours. En 2015, elle est de 331 mg/l CaCO3, avec 0,25 mg/l de phosphate, 0,3 mg/l de nitrite, 0,25 mg/l
de nitrate, l’ammonium étant en très faible quantité (non mesurable) ; le pH est compris entre 7 et 7,5. Il y a donc
une contamination par des eaux usées venant de Courrière.
3.2.1.3. Le long du Ry d’Vesse
Dans le Ry d’Vesse (figure 9), il n’y a des données qu’à partir de 2009. Ce ruisselet ou petit
ruisseau coule, sur la plus grande partie de son cours, entre un colline gréseuse boisée d’un côté et des champs
ou pâtures de l’autre ; il traverse aussi le même massif boisé sur une petite partie de son cours, dans lequel une
partie de la plaine alluviale a été mise à blanc. L’eau y est donc relativement douce, avec une dureté totale
variant peu, entre 103,2 et 135,3 mg/l CaCO3. Le pH varie de 7 à 8 mais reste souvent proche de 7. Le débit du
ruisseau est faible et le pourcentage de saturation en oxygène n’est jamais très élevé, sauf dans le cours inférieur,
avant l’entrée dans le village de Crupet (en 2009) et dans la traversée du bois en 2010 (valeur proches ou
supérieures à la saturation).
Ce sont surtout les profils des phosphate, nitrate, ammonium et nitrite qui retiennent notre
attention. Il n’y a pas de donnée pour la source en 2009, à sec à la suite d’un été chaud. Le phosphate est bien
présent presque partout, dans le hameau de Jassogne et dans le village de Crupet mais sa concentration est élevée
egalement dans la traversée du bois, probablement suite à la mise à blanc d’une partie de la plaine alluviale. Le
nitrate fluctue peu et est influencé par Jassogne et Crupet en 2009. L’ammonium est abondant dans Crupet mais
aussi à la sortie du bois en 2009. Le nitrite se manifeste aussi à Jassogne et à Crupet.
Figure 9. Evolution de la concentration en phosphate (mg/l PO4+++
), nitrate (mg/l NO3-), ammonium (mg/l NH4
+)
et en nitrite (mg/l NO2-) le long du Ry d’Vesse, dans six et sept stations en 2009 et 2010.
23
3.2.1.4. Le long du ruisseau de Leignon
Le ruisseau de Leignon prend sa source dans le grand massif boisé de Pessoux, sur une crête
gréseuse puis coule vers le village de Chapois où il reçoit les eaux usées. Il traverse ensuite Leignon et Ciney.
Le pH de l’eau varie entre 7,76 près de la source et diminue un peu ensuite, jusqu’à 7,57, ce
qui correspond à une conductivité de 232 à 529 µS/cm à 20°C, ou encore une alcalinité de 40 à 188 mg/l CaCO3,
une dureté totale de 124 à 295 mg/l CaCO3, une concentration en calcium de 27 à 85,72 mg/l, de magnésium de
0,006 à 20 mg/l. La concentration en phosphate (figure 10) montre une très forte variation, de 0 à 0,812 mg/l de
PO4---
, celle d’ammonium, de 0 (non mesurable) à 1,263 mg/l de NH4
+, celle de nitrite de 0,008 à 1 mg/l NO2
-.
Les concentrations en nitrate varient moins fortement, avec des extrêmes de 0 à 43 mg/l NO3-. Pour les autres
paramètres, on note des concentrations en sulfate de 11,84 à 33,5 mg/l de SO4--, en chlorure de 13,54 à 40,24
mg/l Cl-, en sodium de 3,61 à 18,5 mg/l Na
+, en potassium de 0 à 3,089 mg/l K
+. Le pourcentage de saturation en
oxygène n’atteint jamais la saturation et varie de 66,24 % à 81,66 %.
En 1987 et 1988, les paramètres montraient d’une manière générale une augmentation régulière
de l’amont vers l’aval (sauf le sulfate) mais en 2009 et 2010, la situation a changé et des paramètres comme
l’ammonium et le nitrite sont au maximum à hauteur de Chapois et Leignon et puis régressent fortement. Le
phosphate est abondant à partir de Chapois mais fluctue de manière irrégulière.
Figure 10. Evolution de la concentration en phosphate (mg/l PO4
+++), nitrate (mg/l NO3
-), ammonium (mg/l
NH4+) et en nitrite (mg/l NO2
-) le long du ruisseau de Leignon, en 2009 et 2010.
Avec les analyses du SPW faites en 2013 à Ciney (cinq analyses de février à novembre), la
concentration en ammonium varie entre 0,054 et 0,154 mg/l NH4+, celle d’orthophosphate entre 0,095 et 0,294
mg/l PO4+++
, celle de nitrate entre 27,79 et 36,8 mg/l NO3- et celle de nitrite entre 0,07 et 0,227 mg/l NO2
-.
3.2.1.5. Le long du Petit Bocq
Le pH de l’eau varie entre 6,93 près de la source jusqu’à 7,69 sur le reste du cours, avec une
conductivité de 414 à 539 µS/cm à 20°C, ou encore une alcalinité de 94 à 136 mg/l CaCO3, une dureté totale de
267 à 313 mg/l CaCO3, une concentration en calcium de 60,3 à 72,5 mg/l, de magnésium de 9,0 à 26 mg/l. La
concentration en phosphate montre une très forte variation, de 0 (non mesurable) à 0,5 mg/l de PO4---
, celle
d’ammonium, de 0 à 0,467 mg/l de NH4+, celle de nitrite de 0,05 à 0,2 mg/l NO2
-. Les concentrations en nitrate
varient aussi fortement, avec des extrêmes de 5 à 31 mg/l NO3-. Pour les autres paramètres, on note des
concentrations en sulfate de 19,74 à 35,53 mg/l de SO4--, en chlorure de 18,27 à 41,58 mg/l Cl
-, en sodium de
24
5,45 à 18,5 mg/l Na+, en potassium de 2,3 à 5,67 mg/l K
+. Le pourcentage de saturation en oxygène varie assez
peu, de 69,4 à 82,8 %.
Avec les analyses du SPW faites en 2013 à Braibant (cinq analyses de février à novembre), la
concentration en ammonium varie très fortement entre 0,031 et 1,130 mg/l NH4+, celle d’orthophosphate entre
0,226 et 0,564 mg/l PO4+++
, celle de nitrate entre 16,77 et 30,77 mg/l NO3- et celle de nitrite entre 0,059 et 0,276
mg/l NO2-.
3.2.1.6. Le long du Biron
En 1987, les eaux du ruisseau de Biron étaient brunes et nauséabondes près de la confluence avec le
Bocq. Plusieurs paramètres montraient des valeurs anormalement élevées (phosphate avec 2,256 mg/l PO4---
,
ammonium avec 3,256 mg/l NH4+, nitrite avec 1,319 mg/l NO2
- ou encore de sodium avec 40,56 mg/l). De 2009
à 2014, la situation est nettement améliorée et dans la section longeant la station d’épuration d’Haljou, l’eau est
claire et ne dégage plus d’odeur particulière.
En 2014, près de la source, à hauteur de la ferme de Véhir, la dureté totale est de 182 µS/cm à 20°C,
augmente rapidement et se stabilise aux environs de 300 µS/cm à 20°C : le pH est de 7,5 et monte à 8 à Haljou.
Le phosphate est non mesurable dans le cours supérieur mais passe à 0,5 mg/l PO4---
à partir de Ciney (à hauteur
de l’Ecole Provinciale d’Agriculture). L’ammonium est non mesurable le long de tout le cours mais ce ruisseau
est surtout caractérisé par une forte concentration en nitrite : de 0,15 mg/l NO2- à Véhir, elle passe à 0,6 mg/l à
Biron et à 1 mg à Ciney pour redescendre à 0,6 mg à Haljou. La concentration en nitrate est la plus élevée à
Biron avec 25 mg/l, elle est de 17,5 mg/l environ dans les trois autres sites.
3.2.1.7. Le long des ruisseaux de Skeuvre, d’Asneux et de Sovet
Dans le ruisseau de Skeuvre, en 2014, la dureté totale est de 182 µS/cm à 20°C et augmente
progressivement pour atteindre 210 µS/cm à Champion. Le pH est égal ou un peu supérieur à 7,5 sauf à quelques
centaines de mètres de la source, après que le ruisselet a traversé une pâture. L’ammonium est non mesurable à
la source mais passe à 0,6 mg/l NH4+, dans la pâture suivante, redescend dans le village de Schaltin à 0,4 mg/l et
est à nouveau non mesurable par la suite. La concentration en phosphate est de 0,25 mg/l PO4---
dans la partie
supérieure du ruisseau et monte à 0,5 mg/l à partir de Schaltin. Comme dans le ruisseau de Biron, la
concentration en nitrite est élevée partout : elle passe de 0,5 mg/l NO2- à la source pour monter à 1 mg/l dans le
village de Schaltin et diminue jusqu’à 0,3 mg/l à Champion. La concentration en nitrate varie entre 17,5 et 25
mg/l.
Le ruisseau d’Asneux coule d’abord entre des habitations et les concentrations en ammonium et
phosphate y sont énormes, avec plus de 6 mg/l NH4+ et environ 5 mg/l PO4
---. Dans la partie inférieure du
ruisselet, la concentration en nitrite est aussi élevée avec environ 0,5 mg/l NO2- .
L’eau du ruisseau de Sovet, en aval de la station d’épuration, est relativement douce (135 mg CaCO3),
peu chargée en ammonium (concentration non mesurable) ou en nitrite (0,05 mg/l) mais présente une forte
concentration en phosphate (2 mg/l de PO4---
). Encore une fois, la station d’épuration recevant les eaux usées,
25
d’origine domestique et agricole du village de Sovet, est efficace en matière d’azote mais pas en ce qui concerne
le phosphore.
3.2.2. Analyses synthétiques des corrélations entre les paramètres physico-
chimiques
3.2.2.1. Analyses de 1987
Avec les corrélations entre les paramètres (figures 11 et 12), les résultats sont clairs. Sur le premier axe
de l’analyse en composante sprincipales, on voit l’opposition entre :
- quelques sites proches des sources (Scy, source du ruisseau de Crupet, proximité de la source du
ruisseau de Leignon et quelques autres en aval) avec une dureté totale (et autres paramètres de la minéralité
habituellement corrélés) faible mais une concentration élevée en sodium ;
- les autres sites avec une eau plus fortement minéralisée.
Le second axe met en évidence les sites d’Haljou et son voisin aval de Braibant, les sites d’Assesse
(ruisseau de Crupet) et de Ciney (ruisseau de Leignon). C’est dans ces sites que les concentrations en
ammonium, phosphate, et nitrite sont très élevées ensemble. A Haljou et Braibant, on se trouve juste en aval des
ruisseaux de Biron et de Ciney très pollués à cette époque.
L’axe trois oppose quelques sites riches en chlorures de sodium et potassium (Scy, source du ruisseau
de Crupet, Petit Bocq à Maibelle et ruisseau de Leignon à Ciney) et l’ensemble des autres. On se trouve en
milieu soit uniquement agricole, soit à la fois agricole et habité.
Figure 11. Analyse en composantes principales du fichier de quelques paramètres physico-chimiques dans 21
sites, en 1987. Axes 1 et 2 et axes 2 et 3.
-0,6
-0,4
-0,2
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
-1 -0,8 -0,6 -0,4 -0,2 0
sodium
pH
chlorure magnésium
sulfate
conductivité calcium potassium
alcalinité
nitrite
nitrate
phosphate
ammonium
axe 1
axe
2
-0,8
-0,6
-0,4
-0,2
0
0,2
0,4
0,6
0,8
-1 -0,5 0 0,5 1 axe 2
axe
3
pH
chlorure
potassium
sodium
nitrate sulfate
magnésium
ammonium
phosphate
nitrite
alcalinité conductivité
calcium
26
Figure 12. Analyse en composantes principales du fichier de quelques paramètres physico-chimiques dans 21
sites, en 1987. Coordonnées des sites sur les axes 1 à 3.
3.2.2.2. Analyses de 1988
Le premier axe de l’analyse en composantes principales (figures 13 et 14) des données de 1988 est
comparable à celle des données de 1987 avec les mêmes sites de source ou proches de ces sources montrant des
concentrations élevées en sodium et sulfate principalement.
Le deuxième axe oppose nettement les sites les plus pollués par l’ammonium, le nitrite, le phosphate,
sodium et chlorure (Scy, Braibant, Leignon village et Ciney) et l’ensemble des autres, moins contaminés. Il y a
aussi une certaine similitude avec le deuxième axe de l’analyse de 1987.
Le long du troisième axe, on observe une forte incidence du chlrorure de sodium, qui est nette pour la
source du Bocq à Scy et le ruisseau de Crupet. C’est très semblable à ce que l’on a observé en 1987.
27
Figure 13. Analyse en composantes principales du fichier de quelques paramètres physico-chimiques
dans 21 sites, en 1988. Axes 1 et 2 et axes 2 et 3.
Figure 14. Analyse en composantes principales du fichier de quelques paramètres physico-chimiques
dans 21 sites, en 1988. Coordonnées des sites sur les axes 1 à 3.
-0,8
-0,6
-0,4
-0,2
0
0,2
0,4
0,6
0,8
-1 -0,8 -0,6 -0,4 -0,2 0
pH
sulfate
magnésium
potassium
alcalinité
dureté calcium
conductivité
nitrate
chlorure
sodium
ammonium
nitrite phosphate
axe 1
axe
2
-0,8
-0,6
-0,4
-0,2
0
0,2
0,4
0,6
0,8
-0,8 -0,6 -0,4 -0,2 0 0,2 0,4 0,6 0,8
axe 2
axe
3
chlorure
sodium
potassium
sulfate
nitrite
ammonium
phosphate
nitrate
calcium
conductivité
alcalinité dureté
pH
magnésium
28
3.2.2.3. Analyses de 2009 et 2010
En 2009 (figures 15 et 16), la source du Ry d’Vesse n’a pas été reprise dans ces analyses car elle était à
sec.
L’axe 1 montre clairement les sites qui présentent les concentrations les plus fortes, à la fois en
ammonium, nitrite, phosphate et nitrate. Ce sont les stations du Ry d’Vesse dans sa traversée du hameau de
Jassogne et du village de Crupet, du ruisseau de Crupet à la sortie du village d’Assesse et dans la station suivante
près d’une grosse ferme.
L’axe 2 révèle les sites avec la plus forte dureté totale, soit le cours inférieur du Bocq, les sites du
Leignon et la partie inférieure du Petit Bocq ; ce sont aussi les eaux les mieux oxygnénées.
Avec l’axe 3, on voit clairement la corrélation entre la concentration en nitrate et en oxygène.
Figure 15. Analyse en composantes principales du fichier des principaux paramètres physico-chimiques dans 33
sites, en 2009.
-1
-0,8
-0,6
-0,4
-0,2
0
0,2
0,4
-1,0 -0,8 -0,6 -0,4 -0,2 0,0 0,2 0,4 0,6
phosphate
nitrite
oxygène
pH
ammonium
dureté totale
nitrate
2009
Axe 1 Axe
2
-0,5
-0,4
-0,3
-0,2
-0,1
0
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
-1 -0,8 -0,6 -0,4 -0,2 0 0,2 0,4
oxygène nitrate
dureté totale
pH
nitrite
ammonium
Axe 2
Axe
3 2009
phosphate
29
Figure 16. Analyse en composantes principales du fichier de quelques paramètres physico-chimiques dans 33
sites, en 2009. Coordonnées des sites sur les axes 1 à 3.
En 2010, l’axe 1 (figures 17 et 18) oppose cette fois quelques sites présentant ensemble des fortes
concentrations en ammonium et nitrite (Scy près de la source, Ry d’Vesse à Crupet, ruisseau de Crupet à la sortie
d’Assesse, ruisseau de Leignon à Chapois et Leignon). Les autres sites sont les mieux oxygénés. Cet axe est
donc comparable au premier axe de l’analyse de 2009 mais cette fois ce sont surtout l’ammonium et le nitrite qui
l’emportent.
Avec l’axe 2, ce sont à nouveau les eaux les moins minéralisées qui sont mises en évidence,
principalement le site de Scy près de la source et les relevés du Ry d’Vesse situés au pied d’une crête schisto-
gréseuse.
L’axe 3 est cette fois principalement influencé par les fortes concentrations en nitrate à Emptinnal, à la
sortie du village de Crupet et à la confluence avec le Bocq, dans le ruisseau de Leignon à Chapois et Leignon.
30
Figure 17. Analyse en composantes principales du fichier des principaux paramètres physico-chimiques dans 33
sites, en 2010.
Figure 18. Analyse en composantes principales du fichier de quelques paramètres physico-chimiques dans 33
sites, en 2010. Coordonnées des sites sur les axes 1 à 3.
Les analyses de 2009 et 2010 montrent exactement les mêmes tendances et la méthode de privilégier les
corrélations entre les paramètres plutôt que de considérer les valeurs absolues apporte une bonne interprétation.
Les eaux du bassin versant du Bocq ne sont plus les mêmes quu’en 1987 et 1988 et la pollution a pris le dessus
par rapport aux caractéristiques naturelles des eaux.
-0,4
-0,2
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
-1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0 ammonium
nitrite
pH dureté
phosphate
nitrate Oxygène
2010
Axe 1
Axe
2
-0,4
-0,2
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
-0,4 -0,2 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 Axe 2
Axe
3 nitrate
dureté totale
pH
nitrite
phosphate ammonium
oxygène
31
3.3. Analyse des fichiers floristiques seuls et des fichiers floristiques et
environnementaux réunis
Pour comprendre la végétation d’un ensemble de relevés très diversifiés, au nombre de nonante-et-un
(dont deux relevés revisités suite aux travaux du projet WALPHY), il importe avant tout de travailler à plusieurs
échelles, de manière à mieux comprendre les relations entre espèces, qui sont parfois influencées par des
situations locales. Plusieurs tableaux sont donc examinés dans l’ordre suivant :
- L’ensemble des relevés (91 + 2) du bassin versant,
- L’ensemble des petits ruisseaux d’ordre 1 et 2, soit septante-six relevés.
- Le cours principal du Bocq, avec trente relevés ;
- Le ruisseaux de Crupet avec ses affluents (Ry d’Vesse, ruisseau de Vovesène, ruisseau de St Martin,
ruisseau de Gence et deux petits affluents de la rive gauche dans le cours inférieur), soit vingt-neuf
relevés ;
- Les petits ruisseaux de la partie orientale du bassin versant [Petit Bocq, ruisseau du Pré de Loye, de
Philippeville, d’Asneux, de Skeuvre, Leignon, Biron, ri des Vaux (venant de Sovet)], soit trente-quatre
relevés ;
Les deux relevés dédoublés sont le relevé situé dans le Bocq à Yvoir en amont du centre de la Croix
rouge et le relevé d’Haljou, sur le Leignon.
3.3.1. L’ensemble des nonante-trois relevés
3.3.1.1. Nombres d’espèces et espèces communes
Parmi les Anthophytes, 257 taxons ont été recensés dans les lits mineurs. Toutefois, deux genres de
berge (Rubus et Taraxacum) n’ont pas été approfondis et mériteraient un complément d’étude.
L’embranchement des Ptéridophytes comprend 5 espèces, celui des Bryophytes, 48 espèces (8 hépatiques et 40
mousses), celui des Chlorophytes, 12 taxons (avec 4 genres qui n’ont pu être considérés que partiellement
jusqu’à l’espèce), celui des Xanthophytes 3 taxons (avec le genre Vaucheria à approfondir en cultures). Les
diatomées filamenteuses n’ont pas été identifiées jusqu’à l’espèce, si ce n’est Melosira varians. Deux espèces de
Rhodophytes ont été identifiées avec précision, à partir de séquençages de portions d’ADN pour le genre
Sheathia ; le stade de développement Chantransia, commum aux genres Batrachospermum, Lemanea et
Sheathia, a également été recensé. Enfin, 22 taxons de Cyanobactéries ont été identifiés.
Rappelons que dans l’analyse actuelle de données, seules les espèces aquatiques ou des sols humides
ont été prises en compte. Les espèces des milieux plus secs et présentes sur les berges ont été enregistrées mais
ne sont pas prises en compte dans ce travail.
Les 20 espèces les plus communes, avec leurs pourcentages d’occurence, sont : Filipendula ulmaria
(76,34 %), Alnus glutinosa (66,67 %), Vaucheria sp. (64,51 %), Microcoleus autumnalis (63,44%), Epilobium
hirsutum (61,29 %), Melosira varians (60,22 %), Phalaris arundinacea (56,98 %), Cladophora glomerata
32
(55,91 %), Angelica sylvestris (54,84 %), Fraxinus excelsior (50,54 %), Oscillatoria limosa (48,37 %),
Platyhypnidium riparioides (47,31 %), Ranunculus repens (45,16 %), Chantransia (40,86 %), Oscillatoria
tenuis (39,78 %), Veronica beccabunga (37,93 %), Juncus effusus (35,48 %), Epilobium roseum (33,33 %),
Glyceria notata (33,33 %) et Leptodictyum riparium (32,26 %).
On y trouve des espèces des quatre grands groupes de plantes, soit des Anthophytes amphiphytes, des
Bryophytes aquatiques, des algues et des Cyanobactéries. Parmi les algues, la fréquence du stade Chantransia
des genres Batrachospermum ou Sheathia est une donnée originale car ce stade est rarement mentionné dans les
études de végétation aquatique. Il est malheureusement impossible de relier ce stade à une espèce précise.
3.3.1.2. Analyses multivariées
Rappelons que nous avons pris l’option d’analyser des tableaux complets, transformés en tableaux
logiques et que nous avons logiquement opté pour l’analyse non symétrique des correspondances. L’évaluation
de la technique commence par l’examen de la distribution des covariances. Celle-ci est asymétrique, mais sans
excès et a une allure assez étalée (figure 19). Les résultats sont donc exploitables.
Figure 19. Distribution des covariances dans la matrice calculée sur les 93 relevés.
L’examen des premières valeurs propres (figure 20) nous conduit à prendre en compte au
moins les cinq premières.
Figure 20. Pourcentages de contribution des 12 premières valeurs propres de la matrice de covariance.
Les relevés sont bien dispersés dans le plan des deux premiers axes de l’analyse multivariée, ce
qui constitue une bonne base à l’interprétation des relations entre ces relevés (figure 21).
0
5
10
15
20
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
0
1
2
3
4
5
6
7
8
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
33
Figure 21. Analyse factorielle multiple du fichier floristique des 93 relevés. Coordonnées des relevés sur les axes
1 et 2.
L’interprétation se fait également, en classant pour chaque axe, les espèces et relevés par ordre
décroissant des contributions relatives.
Relevés Espèces
Coordonnés > 0 Coordonnées < 0 Coordonnées > 0 Coordonnées < 0 Scy1 Yvoir Oscillatoria tenuis Platyhypnidium riparioides
Sovet1 Crupet, amont confluent Glyceria notata Fontinalis antipyretica
Crupet amont N4 Confluent Juncus effusus Fissidens crassipes
Asneux1 Amont Purnode Veronica beccabunga Cladophora glomerata
Skeuvre2 Bauche amont Pseudanabaena sp. Chantransia
Ry d’Vesse, source Crupet10 Oscillatoria limosa Cinclidotus riparius
34
St Martin, haut Purnode Tribonema viride Fraxinus excelsior
Biron, amont village Spontin aval Geitlerinema amphibium Impatiens glandulifera
Petit Bocq1 Sénène Sparganium erectum Diatoma sp.
Skeuvre7 Bauche aval Spirogyra sp. Ranunculus fluitans
Tableau 2. Rangement des 10 premiers relevés et espèces par ordre décroissant de contribution relative, sur
l’axe 1.
Sur l’axe 1 (tableau 2), il y a, avec les coordonnées positives, les relevés de ruisseau du cours inférieur
du Bocq et du ruisseau de Crupet, caractérisés par des espèces rhéophiles avec un mélange de Spermatophytes
aquatiques (Ranunculus fluitans), amphibies (Impatiens glandulifera) ou de rive (Fraxinus excelsior), de
Bryophytes aquatiques (Cinclidotus riparius, Fissidens crassipes, Fontinalis antipyretica et Platyhypnidium
riparioides), d’algues (Chantransia, Diatoma sp. et Cladophora glomerata). Avec les coordonnées négatives, ce
sont des relevés de ruisselets et petits ruisseaux, en milieu ouvert, principalement agricole avec des
Spermatophytes amphibies (Glyceria notata, Juncus effusus, Sparganium erectum et Veronica beccabunga), des
algues (Spirogyra sp., Tribonema viride) et des Cyanobactéries (Geitlerinema amphibium, Oscillatoria limosa,
O. tenuis et Pseudanabaena sp.).
Relevés Espèces
Coordonnés > 0 Coordonnées < 0 Coordonnées > 0 Coordonnées < 0 Hamois Ry d’Vesse affluent Melosira varians Hygroamblystegium tenax
Crupet Assesse village Gence haut Oscillatoria limosa Platyhypnidium riparioides
St Martin haut Ry d’Vesse, bois3 Leptodictyum riparium Cardamine amara
Leignon3 Ry d’Vesse, bois1 Vaucheria sp. Athyrium filix-femina
Achet Skeuvre6 Chantransia Chrysosplenium
oppositifolium
Emptinnal Affluent Crupet haut Phalaris arundinacea Carex remota
Biron station Ry d’Vesse, bois2 Cladophora glomerata Pellia epiphylla
St Martin bas Ry d’Vesse, avant Crupet Microcoleus autumnalis Cardamine amara
Crupet Assesse aval Crupet9 Spirogyra sp. Cardamine flexuosa
Emptinne Gence bas Oscillatoria tenuis Juncus effusus
Tableau 3. Rangement des 10 premiers relevés et espèces par ordre décroissant de contribution relative, sur
l’axe 2.
Sur l’axe 2 (tableau 3), avec les coordonnées positives, on trouve des relevés de ruisseau d’ordre 1 et 2,
aussi bien du Bocq que de ses affluents, en milieu ouvert, urbanisé ou agricole. Parmi les 10 espèces les plus
caractéristiques de ces sites, citons une Spermatophyte (Phalaris arundinacea), une Bryophyte (Leptodictyum
riparium), des algues (Chantransia, Cladophora glomerata, Melosira varians, Spirogyra sp. et Vaucheria sp.) et
des Cyanobactéries (Microcoleus autumnalis, Oscillatoria limosa et O. tenuis).
Avec les coordonnées négatives, on se trouve en milieu boisé, avec principalement des Spermatophytes
et Ptéridophytes (Athyrium filix-femina, Cardamine amara présent ou avec une abondance >1, C. flexuosa,
Carex remota, Chrysosplenium oppositifolium et Juncus effusus) ainsi que des Bryophytes (Hygroamblystegium
tenax, Pellia epiphylla et Platyhypnidium riparioides).
L’axe 3 est fortement influencé par les contributions relatives de deux espèces de Bryophytes, à savoir
Platyhypnidium riparioides et Leptodictyum riparium (respectivement 25,09 et 22,52 %), un peu moins par une
35
espèce de Cyanobactéries (Oscillatoria limosa, 5,69 %) et une Spermatophyte (Nasturtium officinale, 2,47 %) ;
deux relevés dominent aussi : Vovesène bas (11,28 % de contribution relative) et Biron Ciney (6,56 % de
contribution relative) ; viennent ensuite Mohiville, Biron amont de la station, Skeuvre 4, Leignon3 et Hamois.
Toutes ces espèces ont des coordonnées positives. Avec les coordonnées négatives et des contributions relatives
plus faibles, on trouve des relevés du cours inférieur et des espèces communes comme la Cyanobactérie
Microcoleus autumnalis.
Sur l’axe 4 (tableau 4), deux groupes de relevés de ruisseaux d’ordre 1 ou 2 s’opposent. D’un côté
(coordonnées positives), des relevés en milieu agricole mais aussi directement influencés par les activités
humaines, caractérisés par une Bryophyte (Leptodictyum riparium) et quatre Spermatophytes (Mentha aquatica,
Epilobium hirsutum, Apium nodiflorum et Alnus glutinosa). Avec les coordonnées négatives, l’influence agricole
domine, ainsi que les Cyanobactéries (Microcoleus autumnalis, Oscillatoria limosa et O. tenuis, Phormidium
chalybeum et Ph. aerugineo-caeruleum) et une Bryophyte (Platyhypnidium riparioides).
Relevés Espèces
Coordonnés > 0 Coordonnées < 0 Coordonnées > 0 Coordonnées < 0 Crupet, aval N4 St Martin, bas Leptodictyum riparium Microcoleus autumnalis
Ry d’Vesse à Crupet Biron, ferme de Véhir Mentha aquatica Oscillatoria limosa
Hamois, Ecuries,
droite
Skeuvre 3 Epilobium hirsutum prés.
et >1
Phormidium aerugineo-
caeruleum
Pé de Loye Ry d’Vesse, Crupet Apium nodiflorum Oscillatoria tenuis
Hamois, Ecuries,
gauche
Biron village Alnus glutinosa Platyhypnidium
riparioides
Leignon, sortie Ciney Crupet, amont N4 Phormidium chalybeum
Crupet, amont N4 Geitlerinema amphibium
Tableau 4. Rangement des principaux relevés et espèces par ordre décroissant de contribution relative, sur l’axe
4.
L’axe 5 oppose à nouveau deux groupes de relevés de ruisseaux d’ordre 1 ou 2 (tableau 5).
Les relevés avec des coordonnées positives sont caractérisés par une Bryophyte (Cratoneuron filicinum), des
algues (Spirogyra sp., Stigeoclonium tenue et Vaucheria sp.) et plusieurs Cyanobactéries (Leptolyngbya
foveolarum, Microcoleus autumnalis, Oscillatoria tenuis, Planktolyngbya sp. et Pseudanabaena sp.). Avec les
coordonnées négatives, on note quatre Spermatophytes (Epilobium hirsutum, Fraxinus excelsior, Phalaris
arundinacea et Scrophularia umbrosa), une algue (Cladophora glomerata) et une Cyanobactérie (Phormidium
aerugineo-caeruleum).
Relevés Espèces
Coordonnés > 0 Coordonnées < 0 Coordonnées > 0 Coordonnées < 0 Vovesène haut Biron, station Microcoleus autumnalis Cladophora glomerata
Asneux2 Biron, ferme de Véhir Pseudanabaena sp. Phalaris arundinacea
Achet Skeuvre5 Spirogyra sp. Phormidium aerugineo-
caeruleum
Philippeville Skeuvre4, Champion Oscillatoria tenuis Epilobium hirsutum
Leignon Ciney Sovet3 Cratoneuron filicinum Scrophularia umbrosa
St Martin, bas Leptolyngbya foveolarum Fraxinus excelsior
Stigeoclonium tenue Veronica beccabunga
Vaucheria sp.
36
Planktolyngbya sp.
Tableau 5. Rangement des principaux relevés et espèces par ordre décroissant de contribution relative, sur l’axe
5.
Ces résultats montrent à souhait qu’il est important d’intégrer les Bryophytes, les Algues et les
Cyanobactéries dans les relevés de ruisseaux.
L’analyse intégrant les facteurs environnementaux conduit à distinguer des groupes écologiques (figures
22 et 23).
Figure 22. Analyse factorielle multiple des fichiers floristiques et environnemental réunis des 93 relevés.
Coordonnées des espèces et facteurs environnementaux sur les axes 1 et 2.
Sur l’axe 1, on retrouve les mêmes espèces que dans l’analyse du fichier floristique seul (au signe près),
avec du côté positif, les espèces du cours inférieur, du lit mineur ou de la berge, associées aux paramètres
suivants : ordre 3, facies lotique >75 %, largeur >5 m, profondeur de 5,1 à 10 dm, cascatelles, cuvettes et seuils,
substrat meuble 25 % et éclairement de 26 à 50%. Plusieurs espèces du lit mineur sont clairement des espèces
rhéophiles, comme Ranunculus fluitans, Fontinalis antipyretica, Fissidens crassipes, Cinclidotus riparius,
Platyhypnidium riparioides, Chantransia, Cladophora glomerata et Diatoma sp.. Le courant, avec tous les
facteurs associés (blocs comme moyen de fixation, eau claire et oxygénée), est donc le facteur prépondérant. Les
relevés sont souvent moyennement éclairés. A part le degré de minéralité assez élevé (eau calcaire), on peut
difficilement y associer l’un ou l’autre paramètre chimique de l’eau. Sur la berge, deux espèces ressortent :
37
Fraxinus excelsior, avec des individus de grande taille et Impatiens glandulifera, espèce regardée comme
invasive mais déjà présente dans les mêmes sites, à la fin des années 1980 (BOUXIN, 1991). Du côté négatif, on
trouve les paramètres des ruisselets et petits ruisseaux au cours lent, bien éclairés, traversant des pâtures, avec un
mélange d’espèces herbacées (Juncus effusus, Glyceria notata, Persicaria hydropiper, Lotus pedunculatus,
Apium nodiflorum et Sparganium erectum) et des Cyanobactéries comme Geitlerinema amphibium et
Oscillatoria tenuis.
Avec l’axe 2, on retrouve assez bien le même axe du fichier floristique, avec :
- d’un côté avec Athyrium filix-femina, Cardamine amara, C. flexuosa, Carex remota, Chrysosplenium
oppositifolium ainsi que les Bryophytes Hygroamblystegium tenax, Pellia epiphylla et Platyhypnidium
riparioides, associées au caractère forestier, au cours étroit, peu profond, à une vallée étroite en V, au
lit mineur constitué de sable, gravier ou cailloux, au courant fort ;
- de l’autre côté, des espèces comme Melosira varians, Phalaris arundinacea, Oscillatoria limosa,
Epilobium hirsutum, Microcoleus autumnalis ou Leptodictyum riparium, avec une pente de 0,6 à 1 %,
une vallée bordée d’une colline des deux côtés et souvent du bétail dans ou à proximité des sites
traversés.
38
Figure 23. Analyse factorielle multiple du fichier floristique des 93 relevés. Coordonnées des espèces et facteurs
environnementaux sur les axes 3 et 4.
Sur l’axe 3 (figure 23), ce sont surtout les valeurs négatives qui retiennent l’attention, avec les espèces
Leptodictyum riparium, Nasturtium officinale, Platyhypnidium riparioides, Microspora amoena et Oscillatoria
limosa associées à un ordre 2, une largeur de 1,1 à 2,5 m, une profondeur de 1,1 à 5 dm, un fond de sable et
gravier, une occupation humaine importante des berges avec rejets directs d’eaux usées, la présence de jardins
près des berges. Cet axe floristico-environnemental est à nouveau semblable à l’axe floristique. Il semble donc
que ce sont les sites présentant les caractéristiques citées, aussi bien dans Bocq que dans les affluents qui
souffrent le plus directement des activités humaines, hors agriculture.
L’axe 4 oppose :
- d’un côté des milieux lentiques, en pente faible, à lit plan, à fond meuble, à berges en forte pente, avec
une vallée parfois bordée de collines, parfois très larges, occupés par Epilobium hirsutum, simplement
présent ou avec une abondance >1, de Filipendula ulmaria, simplement présente ou avec une
39
abondance >1, de Phalaris arundinacea, Angelica sylvestris, Apium nodiflorum, Alnus glutinosa (avec
souvent une abondance >1)
- de l’autre des milieux lotiques, en forte pente, à fond irrégulier, argileux, à berges partiellement en
forte pente, dans une vallée étroite, avec Oscillatoria tenuis, Microcoleus autumnalis, Vaucheria sp.,
Pseudanabaena sp. et Spirogyra sp..
Ici, l’analyse commence à diverger quelque peu de celle du fichier floristique seul.
Le long de l’axe 5, avec des coordonnées positives, en milieu subissant la pollution domestique directe et
l’occupation humaine en général, en milieu lentique, à lit plan, avec un fond meuble, au cours droit, au sous-sol
gréseux, Alnus glutinosa est souvent abondant et l’on rencontre plusieurs Cyanobactéries : Microcoleus
autumnalis (espèce commune), Planktothrix isothrix, Leptolyngbya foveolarum, Pseudanabaena sp. et
Planktolyngbya sp. Avec les coordonnées négatives, on est dans les champs et pâtures, en milieu calcaire et au
cours sinueux, assez rapide, peu profond (de 1,1 à 5 dm), bien éclairés et subissant le piétinement du bétail. On y
rencontre Veronica beccabunga, Cladophora glomerata, Rumex conglomeratus, Scrophularia umbrosa,
Epilobium roseum et Cirsium palustre parmi d’autres.
Il est maintenant possible de construire la classification des relevés et les tableaux de
végétation qui en résultent donnent une vue plus synthétique aux résultats. Avec ce fichier, la classification est
construite avec les coordonnées des relevés sur les cinq premiers axes de l’analyse non symétrique des
correspondances avec les logiciels CENVI (classification hiérarchique descendante avec réallocations) et CM
(dit des moments centrés avec classement des relevés en fonction d’un nombre prédéterminé de classes). En
combinant les résultats des deux techniques, huit ensembles de relevés sont présentés (tableau 6).
ensemble1 ensemble2 ensemble3 ensemble4
Scy1 La Préale Vovesène bas Stée
Ry de Vesse source Braibant Skeuvre4 Gémène
Ry de Vesse Crupet Gayolle2013 Biron Ciney Sénène
Petit Bocq1 Ry de Vesse Jassogne Biron amont station Spontin
Crupet supérieur Petit Bocq avant confluent Spontin aval
Crupet amont N4 Crupet aval N4 Durnal
Vovesène haut Crupet aval autoroute Amont Purnode
Asneux1 Crupet amont chemin de Jassogn Purnode
Asneux2 Crupet amont Crupet Bauche amont
Philippeville Pré de Loye Bauche aval
Skeuvre7 Skeuvre1 Confluent
Leignon amont Skeuvre2 Sacré Coeur
So1 Sheuvre4bis (Champion) Yvoir
So2 Skeuvre5 Crupet10
Leignon sortie Ciney Crupet amont confluent
Leignon Haljou après travaux
Biron amont village
Biron station
So3
ensemble5 ensemble6 ensemble7 ensemble8
40
Scy2 Ruisseau de St Martin haut Les Ounes Scy-aval étangs
Mohiville Ruisseau de St Martin bas Emptinne Ry de Vessebois1
Achet Skeuvre3 Emptinnal Ry de Vessebois2
Hamois Ecuries gauche Biron Ferme de Véhir Lienne Ry de Vessebois3
Hamois Ecuries droite Biron village Reuleau Ry de Vesse avant Crupet
Hamois Gayolle<2013
Ry de Vesse-affluent du
bois
Petit Bocq amont
Maibelle
Leignon
Haljou2009 Petit Bocq Maibelle
Petit Bocq Francesse Crupet9
Petit Bocq Natoye Affl Crupet bas
Crupet Assesse village Affl Crupet haut
Crupet Assesse aval Gence haut
Crupet grosse ferme Gence bas
Crupet aval Crupet Skeuvre6
Leignon Chapois
Leignon3
Leignon Ciney
Tableau 6. Les huit ensembles de relevés obtenus par classification numérique.
Ces résultats sont, dans les analyses suivantes, comparés avec les classifications obtenues avec les
autres fichiers pour construire la classification finale.
3.3.2. Tous les ruisseaux d’ordre 1 et 2 (masses d’eau Bocq1 et Crupet)
Comme la partie inférieure du cours principal de Bocq se distingue nettement de l’ensemble des autres
relevés, l’analyse se continue sans les relevés de ruisseau d’ordre 3. Dans ce cas, l’analyse se fait dans des
conditions presque idéales avec une distribution des covariances montrant une allure assez aplatie et
pratiquement symétrique. Les quatre premières valeurs propres correspondent respectivement à 7,807, 6,933,
6,900 et 4,593 % de la trace de la matrice de covariance; ensuite, la décroissance est lente et régulière. Les trois
premiers axes sont principalement considérés (Figures 24 à 29).
41
Figure 24. Analyse factorielle multiple du fichier floristique des ruisseaux d’ordre 1 et 2. Coordonnées des
relevés sur les axes 1 et 2.
42
Figure 25. Analyse factorielle multiple du fichier floristique des ruisseaux d’ordre 1 et 2. Coordonnées des
espèces sur les axes 1 et 2.
43
Figure 26. Analyse factorielle multiple du fichier floristique des ruisseaux d’ordre 1 et 2. Coordonnées des
relevés sur les axes 3 et 4.
44
Figure 27. Analyse factorielle multiple du fichier floristique des ruisseaux d’ordre 1 et 2. Coordonnées des
espèces sur les axes 3 et 4.
45
Figure 28. Analyse factorielle multiple des fichiers floristiques et environnemental réunis des ruisseaux d’ordre 1
et 2. Coordonnées des espèces et facteurs environnementaux sur les axes 1 et 2.
46
Figure 29. Analyse factorielle multiple des fichiers floristiques et environnemental réunis des ruisseaux d’ordre 1
et 2. Coordonnées des espèces et facteurs environnementaux sur les axes 3 et 4.
En classant ces relevés et en créant 6 groupements, on retrouve, avec quelques variantes, cinq des huit
ensembles préalablement décrits.
Un nouvel ensemble de 11 relevés apparaît : Lienne, Ry de Vesse Jassogne, Petit Bocq amont Maibelle,
Crupet supérieur, Crupet amont N4, Crupet amont Crupet, Ruisseau de St Martin haut, Leignon amont, Biron
village, Sovet2.
Les deux principaux facteurs environnementaux significatifs sont :
- La présence de champs et pâtures sur toute la longueur des relevés ;
47
- L’éclairement complet du lit.
On se trouve donc en présence de ruisselets et petits ruisseaux d’ordre 1 ou 2, en milieu agricole et bien
éclairés, avec le plus souvent du bétail en permanence pendant la bonne saison, et le facies lentique sous forme
de plat lent.
3.3.3. Le cours principal du Bocq (masses d’eau Bocq1 en partie et Bocq2)
L’analyse factorielle multiple du fichier Bocq est réalisée dans de bonnes conditions, avec une matrice
de covariance présentant une distribution un peu asymétrique des coefficients, mais sans excès. Les quatre
premières valeurs propres correspondent respectivement à 15,067, 7,865, 7,127 et 5,921 % de la trace de la
matrice de covariance; ensuite, la décroissance est lente et régulière.
La représentation des trente relevés le long du premier axe (Figure 30) de l’analyse, en tenant compte de
la position respective des relevés, conduit d’abord à diviser le cours en trois sections : une amont, depuis la
source à Scy jusqu’à la sortie de Hamois, une médiane depuis les Ounes, entre Hamois et Emptinne et Reuleau et
enfin une aval depuis Sénène jusqu’à Yvoir.
Figure 30. Analyse factorielle multiple du fichier floristique du cours principal du Bocq. Coordonnées des
relevés sur les axes 1 à 3.
48
Les sections amont et aval sont assez faciles à caractériser.
Entre Scy (source du Bocq) et la sortie de Hamois, de nombreuses espèces sont caractéristiques
de ce site (Figure 31).
- Parmi les Anthophytes (lit mineur, marges et berges) : Mentha aquatica, Apium nodiflorum, Berula
erecta (présent et abondance >1), Glyceria notata, Callitriche obtusangula (présent et abondance >1),
C. platycarpa (présent et abondance >1), Nasturtium officinale (présent et abondance >1), Epilobium
hirsutum, Juncus effusus et Lemna minor.
- Parmi les Bryophytes : Leptodictyum riparium.
- Parmi les algues : Fragilaria sp., Microspora amoena, Sheathia boryana et Tribonema viride.
- Parmi les Cyanobactéries : Oscillatoria limosa, Geitlerinema amphibium et Planktothrix isothrix.
Entre Sénène et Yvoir, on cite comme espèces caractéristiques :
- Parmi les Anthophytes (lit mineur, marges et berges) : Aconitum lycoctonum, Cardamine amara,
Deschampsia cespitosa, Fraxinus excelsior (présent et abondance >1), Impatiens glandulifera,
Persicaria bistorta, Petasites hybridus, Phalaris arundinacea, Ranunculus fluitans (présent et
abondance >1), Scrophularia umbrosa, Stellaria nemorum et Symphytum officinale.
- Parmi les Bryophytes : Cinclidotus riparius, Fissidens crassipes, Fontinalis antipyretica et
Platyhypnidium riparioides.
- Parmi les algues : Cladophora glomerata, Diatoma sp., Gongrosira incrustata, Lemanea fluviatilis,
Melosira varians, Oedogonium capillare, Oedogonium sp. et Sheathia arcuata.
- Parmi les Cyanobactéries : Microcoleus autumnalis.
49
Figure 31. Analyse factorielle multiple du fichier floristique du cours principal du Bocq. Coordonnées des
espèces sur les axes 1 et 2.
Le milieu du cours est plus difficile à définir, avec la combinaison de seulement quelques espèces
comme Alnus glutinosa (abondance >1), Epilobium hirsutum, E. roseum, Phalaris arundinacea (abondance >1)
et Scrophularia auriculata (Figure 31), visibles sur l’axe 2, avec des coordonnées négatives. Ce sont les relevés
entre Les Ounes et Gémène qui forment l’ensemble le plus homogène (Figure 30).
Avec l’axe 3 (Figure 30), trois sous-groupes de relevés apparaissent :
- Quatre relevés de Scy2 à la Préale,
- Quatre relevés des Ounes jusqu’à Lienne et de Reuleau jusqu’à l’entrée de Spontin,
- Et le fond du cours depuis l’amont de Purnode ;
De Scy2 à la Préale, on note une combinaison d’espèces comme Apium nodiflorum, Berula erecta
(abondance >1), pour les Anthophytes, Microspora amoena, Sheathia boryana et Tribonema viride pour les
algues.
50
Après Purnode, on retrouve la même combinaison d’espèces du fond du cours, déjà définie par l’axe 1.
Des Ounes à Lienne et de Reuleau à Spontin, on observe une combinaison d’hydrophytes (Elodea
canadensis, Potamogeton berchtoldii, P. crispus, Ranunculus peltatus) ou d’autres Anthophytes comme Lycopus
europaeus, Phalaris arundinacea (abondance >1), Salix alba (abondance >1), d’Oedogonium capillare comme
algue et de Leptolyngbya foveolarum comme Cyanobactérie.
Avec l’axe 4, construit à partir d’une valeur propre plus petite, il faut s’attendre à ne plus décrire que
des variations locales. Toutefois, de Gémène à Reuleau, on met en évidence une suite de quatre relevés occupés
par une hydrophyte peu commune dans la région : Sparganium emersum, dans son écomorphose aquatique.
L’analyse factorielle multiple (Figure 32) intégrant en plus le fichier des facteurs environnementaux
permet d’établir un lien entre ces derniers et les communautés végétales. La distribution des coefficients de
covariance est encore meilleure que dans le fichier floristique seul et les données sont exploitables, sur au moins
les trois premiers axes. L’axe 1 met en évidence les caractéristiques du cours aval (ordre 3, lit mineur le plus
large et le plus profond, milieu lotique, présence de cuvettes et seuils, cascatelles, berges verticales, ripisylve
importante) et du cours amont (ordres 1 et 2, milieu lentique et donc pente faible, substrat meuble, largeur
inférieure ou égale à 5 mètres, lit plan, milieu ouvert occupé par des champs ou cultures, pâtures avec bétail
pendant tout la bonne saison). On en déduit que des espèces comme Ranunculus fluitans, Cinclidotus riparius,
Fissidens crassipes, Fontinalis antipyretica, Platyhypnidium riparioides, Cladophora glomerata, Diatoma sp.,
Lemanea fluviatilis, Oedogonium sp., Sheathia arcuata et Microcoleus autumnalis sont avant tout des espèces
rhéophiles même si leur abondance dépend parfois de l’éclairement du lit mineur comme pour la renoncule
d’eau. A cette échelle d’étude, on peut difficilement les associer à d’autres facteurs. Le cours supérieur est
occupé par des espèces de cours lent (Glyceria notata, Juncus effusus, Mentha aquatica, Oscillatoria limosa,
Planktothrix isothrix) mais il est aussi très agricole et il n’est pas facile à ce stade à séparer l’incidence de la
faible vitesse du courant et l’impact de l’agriculture ou de l’habitat.
51
Figure 32. Analyse factorielle multiple des fichiers floristiques et environnemental du cours principal du Bocq.
Coordonnées des espèces et facteurs environnementaux sur les axes 1 et 2.
En examinant le plan des axes 1 et 2, on précise les relations entre quelques espèces et le milieu
agricole : des espèces comme Glyceria notata, Juncus effusus, Mentha aquatica, Scrophularia auriculata pour
les Anthophytes, Oscillatoria limosa et Planktothrix isothrix pour les Cyanobactéries sont associées au milieu
agricole et tout spécialement à la présence de bétail en pâture, en milieu lentique, avec un lit mineur meuble,
composé d’éléments fins (argile, limon). D’un autre côté, les Anthophytes Apium nodiflorum, Berula erecta,
Lemna minor et Nasturtium officinale, la mousse Leptodictyum riparium et les algues Microspora amoena et
Sheathia boryana sont clairement associées à une importante occupation humaine le long des berges, notamment
sous forme de jardins, au rejet direct d’eaux usées, avec des berges en pente moyenne ou forte, avec un fond
caillouteux, souvent peu profond et en forme de radier.
Le plan des axes 3 et 4 permet de préciser que le groupe d’espèces Elodea canadensis, Potamogeton
berchtoldii, Ranunculus peltatus, Sparganium emersum et Nasturtium officinale se développent en milieu
principalement lentique, dans une plaine alluviale large, avec la berge souvent occupée par des saules blancs
(Salix alba), avec des rejets d’égout bien visibles.
Sur le plan floristique, il faut souligner la présence de quatre espèces de Rhodophyte. Lemanea
fluviatilis occupe le cours inférieur, sur des gros blocs ou murs de barrage, dans le courant. Hildenbrandia
rivularis forme des croutes rouge sang sur des blocs ou gros cailloux, aussi bien dans le cours supérieur que le
cours inférieur ; c’est aussi une espèce de milieu lotique dont la couleur ressort particulièrement bien les jours de
soleil. Les deux espèces de Sheathia (anciennement Batrachospermum) occupent des milieux bien différents.
Sheathia boryana ne se rencontre que dans le cours supérieur en amont de Hamois, fixée sur des blocs ou autre
substrat solide et supporte une eau contaminée par des rejets d’eaux usées. Sheathia arcuata est présente dans
52
tout le cours moyen et inférieur, à partir d’Emptinnal, aussi fixée sur des blocs, dans le courant ; l’eau est partout
de type calcaire. Ces deux espèces ne sont pas développées pendant toute l’année et chaque relevé doit donc être
visité à plusieurs reprises, de préférence pendant plusieurs années. Le stade Chantransia est présent sur tout le
cours sur les cailloux ou blocs. On le découvre après avoir gratté le substrat solide ou encore, de manière plus
visible, sous forme de coussinets noirâtres de 1 à 3 mm de diamètre, principalement sur des cailloux mais parfois
aussi sur des souches d’arbres immergées. Ces coussinets ne sont pas observés chaque année.
La classification des relevés puis le classement en quatre ensembles, sur base des quatre premières
coordonnées de l’analyse factorielle multiple des données floristiques donnent les résultas suivants :
- Un ensemble faiblement discriminé de quatre relevés (La Préale, Lienne, Amont Purnode et Gayolle
<2013), non retenu dans la classification finale;
- Un ensemble du cours inférieur comparable au groupement déjà défini et caractérisé par Ranunculus
fluitans et Fontinalis antipyretica ;
- Un nouvel ensemble caractérisé par Oscillatoria limosa et Callitriche obtusangula;
- Un nouvel ensemble mélangeant des relevés des cours supérieur, moyen et inférieur, trop faiblement
discriminé et non retenu.
3.3.4. Le ruisseau de Crupet et ses petits affluents (masse d’eau Crupet)
Le ruisseau de Crupet a fait l’objet d’une attention particulière puisque le cours principal avait déjà été
observé de manière exhaustive à la fin des années 1980 (BOUXIN 1991). Depuis, des relevés ont été ajoutés le
long du Ry d’Vesse et d’affluents plus petits comme le ruisseau de Vovesène, le ruisseau de Gence ou encore
d’autres petits affluents situés en milieu boisé, sans nom.
3.3.4.1. Le cours principal du ruisseau de Crupet
L’analyse factorielle multiple du fichier Crupet, avec uniquement les 13 relevés du cours principal, est
réalisée dans de bonnes conditions, avec une matrice de covariance présentant une distribution un peu
asymétrique des coefficients, mais sans excès. Les quatre premières valeurs propres correspondent
respectivement à 18,161, 12,421, 11,703 et 10,179 % de la trace de la matrice de covariance ; ensuite, la
décroissance est lente et régulière. Seuls, les trois premiers axes sont exploités.
53
Figure 33. Analyse factorielle multiple du fichier Crupet, cours principal. Coordonnées des relevés sur le premier
axe.
Le long du premier axe (Figures 33 et 34), les résultats sont clairs. On observe une séparation nette
entre les dix relevés supérieurs en milieu ouvert et les trois inférieurs en milieu forestier ou fortement ombragé.
Dans les ¾ supérieurs (figure 33, partie gauche), on trouve les espèces habituelles de ruisselet ou de petit
ruisseau en milieu agricole et urbanisé, avec un mélange d’Anthophytes (Apium nodiflorum, Glyceria notata,
Persicaria hydropiper, Ranunculus repens, Rumex conglomeratus, Scrophularia umbrosa, Veronica
beccabunga), de mousses (Leptodictyum riparium), d’algues (Stigeoclonoium tenue, Vaucheria sp.) et
Cyanobactéries (Geitlerinema amphibium, Oscillatoria limosa, O. tenuis, Pseudanabaena sp.). Les trois relevés
inférieurs comprennent des espèces de milieu ombragé par Alnus glutinosa, comme Cardamine amara ou
Chrysosplenium oppositifolium et de milieu lotique comme les mousses Fissidens crassipes, Fontinalis
antipyretica, Platyhypnidium riparioides et même Ranunculus fluitans présent juste avant l’embouchure.
En intégrant le fichier environnemental dans l’analyse, on constate aisément que l’axe 1 oppose le
facies lotique du cours inférieur (ordre 2), en milieu gréseux, avec un fond caillouteux ainsi que les autres
facteurs associés à ce genre de milieu, avec une eau claire, au facies en partie lentique, en milieu ouvert, agricole
ou habité, sur sous-sol calcaire, avec une eau souvent trouble.
L’axe 2 montre l’incidence des trois relevés entourant le village d’Assesse. S’y rencontrent : Fraxinus
excelsior et Stachys sylvatica sur les berges, et dans le lit mineur, les algues Chantransia, Diatoma sp., Melosira
54
varians, Spirogyra sp., Vaucheria sp. et la Cyanobactérie Oscillatoria limosa. On retrouve donc ici le stade
Chantransia, très commun comme dans le Bocq, mais jamais de Sheathia. On peut donc émettre l’hypothèse que
le stade Chantransia est résistant à la pollution agricole ou domestique et que les stades sporophytes pourraient
un jour réapparaître si la qualité des eaux s’améliorait.
Avec le fichier environnemental en plus, on constate que toutes ces caractéristiques floristiques sont
nettement associées aux rejets d’eaux usées.
L’axe 3 met en évidence les relevés occupés par la mousse Leptodictyum riparium, depuis le relevé
situé en aval de la route N4 jusqu’au relevé Crupet9, à l’exception du relevé situé juste en aval de la route
principale traversant le village d’Assesse. Nous sommes ici dans un milieu subissant une forte pression de
l’agriculture (pâtures non clôturées), d’un grand axe routier libérant en hiver des eaux salées suite aux nombreux
épandages et le rejet direct d’eaux usées, à la fois d’origine domestique et agricole, ce dont se plaignent les
riverains du petit ruisseau, à cause des mauvaises odeurs dégagées en été. Leptodictyum riparium se révèle donc
bien une caractéristique d’eaux usées.
Avec le fichier environnemental, cette espèce de mousse est associée principalement aux pâtures mais il
ne faut pas oublier que les rejets d’eaux usées de l’amont, d’abord le village d’Assesse, puis celui de Crupet,
influencent l’aval sur plusieurs kilomètres et que les effets du pâturage s’ajoutent à ceux des eaux usées.
Figure 34. Analyse factorielle multiple du ruisseau de Crupet, cours principal. Coordonnées des espèces sur les
axes 1 et 2.
55
3.3.4.2. Le cours principal du ruisseau de Crupet et ses affluents
L’analyse factorielle multiple du fichier Crupet, avec l’ensemble des relevés du sous-bassin, est réalisée
dans de bonnes conditions, avec une matrice de covariance présentant toujours une distribution un peu
asymétrique des coefficients, mais sans excès. Les quatre premières valeurs propres correspondent
respectivement à 14,939, 9,888, 7,059 et 6,341 % de la trace de la matrice de covariance ; ensuite, la
décroissance est lente et régulière.
Figure 35. Analyse factorielle multiple du ruisseau de Crupet et affluents. Coordonnées des relevés sur les axes
1 et 2.
L’axe 1 (Figures 35 et 36) oppose les plus petits ruisselets, courant en sous-bois aux relevés en
milieu non forestier. Les premiers sont caractérisés par plusieurs Anthophytes et Ptéridophytes comme Athyrium
filix-femina, Cardamine amara, C. flexuosa, Carex remota, Chrysosplenium oppositifolium, Deschampsia
cespitosa et Bryophytes comme Chiloscyphus polyanthos, Hygroamblystegium tenax et Pellia epiphylla. Les
56
milieux ouverts montrent un mélange d’Anthophytes comme Epilobium hirsutum, E. roseum, Glyceria notata,
Nasturtium officinale, Phalaris arundinacea, Scrophularia umbrosa, Veronica beccabunga, la mousse
Leptodictyum riparium, les algues Chantransia, Cladophora glomerata, Melosira varians, Spirogyra sp.,
Vaucheria sp. et les Cyanobactéries Oscillatoria limosa, O. tenuis et Pseudanabaena sp..
L’axe 2 montre principalement le contraste entre des relevés situés au milieu ou le long de pâtures (Ry
d’Vesse), à la source ou entre le bois et une pâture, ruisseau de Vovesène et de Crupet (amont de N4) au milieu
de pâtures et un ruisselet coulant en sous-bois dense (ruisseau de Vovesène). En milieu pâturé, Angelica
sylvestris, Galium palustre, Juncus effusus, Lotus pedunculatus, Persicaria hydropiper, Ranunculus repens et
Scirpus sylvaticus sont communs, ainsi que les Cyanobactéries Microcoleus autumnalis et Oscillatoria tenuis.
Ces milieux sont pauvres en Bryophytes.
Avec les autres axes, il s’agit de variations locales difficiles à interpréter.
Figure 36. Analyse factorielle multiple du ruisseau de Crupet et affluents. Coordonnées des espèces sur les axes
1 et 2.
57
Figure 37. Analyse factorielle multiple des fichiers floristiques et environnemental du ruisseau de Crupet.
Coordonnées des espèces et des facteurs environnementaux sur les axes 1 et 2.
Pour les deux premiers axes du moins, les relations avec les caractéristiques environnementales sont
claires (Figure 37) puisque sur l’axe 1, on retrouve d’un côté les milieux ouverts principalement agricoles et de
l’autre les milieux fermés, principalement forestiers, avec chaque fois les facteurs environnementaux associés.
Sur l’axe 2, il y a d’un côté les milieux lentiques bien éclairés occupant les larges plaines alluviales et de l’autre,
les milieux lotiques traversant, en partie, des sites habités.
Avec le bassin versant du ruisseau de Crupet, il faut souligner la présence, en milieux boisés, de
quelques espèces de Bryophytes peu communes comme Brachythecium mildeanum, Hygrohypnum eugyrium,
Shistidium rivulare, Sciuro-hypnum plumosum ou encore Trichocolea tomentella, ainsi que l’algue verte
Draparnaldia glomerata plus commune dans les petits ruisseaux ardennais que dans les sites condrusiens. Cette
dernière n’a été observée qu’une seule fois, dans le ruisseau de Vovesène, au milieu des pâtures. Ces petits
ruisseaux sont de précieux refuges pour beaucoup d’espèces de milieu boisé sur sous-sol gréseux.
58
3.3.5. Les petits ruisseaux de la partie orientale du bassin versant (Petit Bocq,
ruisseau du Pré de Loye, de Philippeville, d’Asneux, de Skeuvre, Leignon, Biron, ri
des Vaux (venant de Sovet), masse d’eau Bocq1 en partie
L’analyse factorielle multiple du fichier floristique des petits ruisseaux de la partie orientale du bassin
est réalisée dans de bonnes conditions, avec une matrice de covariance présentant une distribution un peu
asymétrique des coefficients, mais sans excès. Les quatre premières valeurs propres correspondent
respectivement à 10,429, 8,092, 6,915 et 6,388 % de la trace de la matrice de covariance; ensuite, la décroissance
est lente et régulière. Les trois premiers axes sont principalement considérés.
De cette analyse, on sépare facilement, dans le plan des axes 1 et 2 (Figure 38 et 39), quatre ensembles
de relevés :
- en bleu, les trois relevés inférieurs du ruisseau de Biron, depuis le centre de Ciney jusqu’à
l’embouchure avec le Bocq et les deux relevés du ruisseau de Skeuvre traversant les villages de
Skeuvre et de Champion ; on y associe plusieurs espèces : les Anthophytes Callitriche obtusangula
(présent et avec une abondance >1), Epilobium roseum, Nasturtium officinale, Solanum dulcamara, les
mousses Leptodictyum riparium et Platyhypnidium riparioides, ainsi que les algues Cladophora
glomerata, Microspora amoena, M. floccosa et Vaucheria sp. ;
- en jaune, il s’agit d’un ensemble de ruisselets étroits en milieu ouvert, au milieu de pâtures, avec
Apium nodoflorum, Equisetum palustre, Juncus effusus (présent et abondant), Lotus pedunculatus,
Mentha aquatica, Persicaria hydropiper (présent et abondant), Rumex conglomeratus, Sparganium
erectum (présent et abondant) et Stellaria alsine ;
- en magenta, il y a le ruisselet traversant le site de la ferme de Véhir (ruisseau de Biron), avec une forte
densité de bovidés et un écoulement de purin dans le ruisselet ; un peu en aval, le relevé traversant le
village de Biron, mais toujours influencé par l’élevage, le relevé du ruisseau de Skeuvre recevant les
eaux usées du hameau, au milieu de pâtures et le relevés du bas du Ri des Vaux, au milieu de pâtures et
de cultures ; c’est le domaine des Cyanobactéries, principalement Geitlerinema amphibium,
Oscillatoria limosa, Phormidium aerugineo-caeruleum et Ph. chalybeum ; parmi les Anthophytes,
Fraxinus excelsior et Phalaris arundinacea sont communs ;
- en vert, ce sont les relevés bordés d’Alnus glutinosa (présent et abondant), avec Ranunculus repens,
Veronica beccabunga et l’algue rouge Chantransia.
L’axe 3 et les suivants sont difficiles à interpréter et ne sont plus pris en compte.
59
Figure 38. Analyse factorielle multiple du fichier floristique des petits ruisseaux de la partie orientale du bassin
versant. Coordonnées des relevés sur les axes 1 et 2.
60
Figure 39. Analyse factorielle multiple du fichier floristique des petits ruisseaux de la partie orientale du bassin
versant. Coordonnées des espèces sur les axes 1 et 2.
En considérant l’analyse intégrant les facteurs environnementaux (Figure 40), les groupes
écologiques liés à ces facteurs sont précisés:
- l’ensemble Chantransia, Cladophora glomerata, Epilobium roseum, Leptodictyum riparium,
Microspora amoena, Nasturtium officinale et Platyhypnidium riparioides est bien lié à l’occupation
humaine des rives et berges, dans des conditions de courant rapide, de cuvettes et seuils, avec un
éclairement moyen, une profondeur maximale de 1,1 à 5 dm ;
- en milieu de pâture, souvent avec piétinement du bétail, Juncus effusus (abondance >1), Persicaria
hydropiper (abondance >1) et Sparganium erectum (présence et abondance >1) forment un groupe bien
visible ;
- enfin les Cyanobactéries Geitlerinema amphibium, Oscillatoria limosa, Phormidium aerugineo-
caeruleum et Ph. chalybeum sont associées aux ruisselets au cours lent, peu profonds, à fond meuble,
avec souvent des eaux troubles et en milieu agricole.
Avec l’axe 3, apparaît l’opposition bien connue entre milieux boisés composés en grande partie
d’une bordure d’Alnus glutinosa, sur sous-sol gréseux et les milieux ouverts, éclairés, sur sous-sol calcaire,
avec une bordure de Phalaris arundinacea.
61
Figure 40. Analyse factorielle multiple des fichiers floristiques et environnemental réunis des petits ruisseaux de
la partie orientale du bassin versant. Coordonnées des espèces et facteurs environnementaux sur les axes 1 et 2.
Une classification des relevés sur base des quatre premières coordonnées de l’analyse
factorielle multiple des fichiers floristiques produit quatre ensembles (tableau 7).
Petit Bocq1 Petit Bocq amont Maibelle Skeuvre3 Petit Bocq Francesse
Asneux1 Petit Bocq Maibelle Biron Ferme de Véhir Asneux2
Philippeville Petit Bocq Natoye Biron village Skeuvre4
Skeuvre1 Petit Bocq avant confluent So3 Leignon Chapois
Skeuvre2 Pré de Loye
Leignon3
Skeuvre5 Sheuvre4bis (Champion)
Leignon Ciney
Skeuvre7 Skeuvre6
Biron Ciney
Leignon amont Leignon sortie Ciney
Biron amont station
Leignon Haljou2009 Leignon Haljou après travaux
Biron amont village Biron station
Tableau 7. Les quatre ensembles de relevés obtenus par classification numérique.
Ces ensembles participent, comme pour les précédentes analyses, à la définition des groupements
végétaux définitis.
62
3.4. Définition des groupements végétaux du bassin versant
En combinant les diverses analyses multivariées, les groupements suivants sont définis.
3.4.1. Groupement à Glyceria notata abondant et Geitlerinema amphibium
La strate ligneuse est faiblement représentée.
Espèces caractéristiques : Glyceria notata abondante et Geitlerinema amphibium.
Espèces compagnes : Glyceria notata présente, Oscillatoria tenuis, Veronica beccabunga et Festuca
arundinacea.
Ruisselets ou petits ruisseaux (ordres 1 et 2), en milieu ouvert (champs et pâtures), bien éclairé. Le
substrat est généralement calcaire. Il y a une succession de milieux lotiques et lentiques, avec un courant rapide
à modéré. Deux facteurs sont caractéristiques : la turbidité permanente (cinq présences) et le type de vallée,
assez plane ou avec une colline d’un seul côté.
Des concentrations élevées en phosphate, ammonium, nitrite et nitrate ont été mesurées.
Les résultats complets se trouvent dans les tableaux 8 et 9.
Variable
Ry
de V
esse Ja
ssog
ne
Ry
de V
esse Cru
pet
Petit B
ocq
am
on
t
Ma
ibelle
Cru
pet su
périeu
r
Cru
pet a
mo
nt N
4
Cru
pet a
mo
nt C
rup
et
Fréq
uen
ce
Glyceria notata + + + + + + 6
Oscillatoria tenuis + + + + + + 6
Glyceria notata >1 + + + . + + 5
Veronica beccabunga + + + + + . 5
Microcoleus autumnalis . + + + + + 5
Oscillatoria limosa + + + + . + 5
Alnus glutinosa + + + . . + 4
Angelica sylvestris + . + + . + 4
Epilobium parviflorum + + + . . + 4
Filipendula ulmaria + . + + . + 4
Cladophora glomerata + + + . . + 4
Geitlerinema amphibium . + + . + + 4
Vaucheria sp. + + + + . . 4
Epilobium roseum + + . . . + 3
Festuca arundinacea . . + + . + 3
Juncus effusus + . + + . . 3
Lotus pedunculatus + . + . . + 3
Persicaria hydropiper + + . . + . 3
Ranunculus repens + + . . + . 3
63
Platyhypnidium riparioides . + + . . + 3
Leptolyngbya foveolarum . + + . . + 3
Melosira varians . . + + . + 3
Alnus glutinosa >1 . + + . . . 2
Apium nodiflorum . . . + + . 2
Athyrium filix-femina + + . . . . 2
Chrysosplenium oppositifolium + + . . . . 2
Cirsium palustre + . . . . + 2
Epilobium hirsutum . + . . . + 2
Epilobium obscurum + + . . . . 2
Fraxinus excelsior . + . . . + 2
Lycopus europaeus . . + . . + 2
Phalaris arundinacea . . + . . + 2
Rumex conglomeratus . . + . . + 2
Salix alba . . + + . . 2
Sparganium erectum + + . . . . 2
Leptodictyum riparium + . . . . + 2
Oedogonium sp1. + . . . . + 2
Oedogonium sp2 + + . . . . 2
Planktolyngbya sp. + . . . . + 2
Stigeoclonium tenue . . + + . . 2
Tribonema viride + . . . . + 2
Cardamine amara + . . . . . 1
Festuca gigantea . . + . . . 1
Filipendula ulmaria >1 . . . + . . 1
Fraxinus excelsior >1 . + . . . . 1
Galium palustre + . . . . . 1
Glyceria fluitans . . + . . . 1
Glyceria notata >3 . . . . + . 1
Juncus inflexus . . . . . + 1
Juncus inflexus >1 . . . . . + 1
Ranunculus repens >1 . . . . + . 1
Ranunculus sceleratus . . . . + . 1
Salix alba >1 . . . + . . 1
Salix ×rubens . . . + . . 1
Salix rubens >1 . . . + . . 1
Scrophularia umbrosa . . . . . + 1
Stachys palustris . . . . . + 1
Valeriana repens . . . + . . 1
Veronica beccabunga >1 . . . . + . 1
Hygroamblystegium tenax . . + . . . 1
Brachythecium mildeanum . . . . . + 1
Calliergonella cuspidata + . . . . . 1
Cratoneuron filicinum . . . . . + 1
Pellia endiviifolia . . . . . + 1
64
Schistidium rivulare + . . . . . 1
Anabaena variabilis . . . . + . 1
Chantransia . . + . . . 1
Cylindropsermum licheniforme . . . . + . 1
Cylindrospermum licheniforme . . . . + . 1
Cylindrospermum majus . . + . . . 1
Heteroleiblinia kossinskajae . + . . . . 1
Limnothrix redekei . + . . . . 1
Sheathia boryana . . + . . . 1 Tableau 8. Espèces du groupement à Glyceria notata abondant et Geitlerinema amphibium classées par ordre
décroissant de fréquence. En rouge, les espèces avec une fréquence plus élevée que dans l’ensemble des 93
relevés, statistiquement significative ( = 0,05).
Variable
Ry
de V
esse Ja
ssog
ne
Ry
de V
esse Cru
pet
Petit B
ocq
am
on
t
Ma
ibelle
Cru
pet su
périeu
r
Cru
pet a
mo
nt N
4
Cru
pet a
mo
nt C
rup
et
Fréq
uen
ce
Vitesse du courant du facies rapide : rapide + + + + + + 6
Champs-pâtures : > 75 % + . + + + + 5
Lithologie - calcaire + . + + + + 5
Turbidité : trouble + + + + + . 5
Facies lentique - plat lent : < 25 % + + + + + . 5
Constructions à proximité, pont + + + . + + 5
Profondeur maximale : 1,1 à 5 dm . + . + + + 4
Vallée en \-- + . . + + + 4
Sinuosité - droit + + + + . . 4
Éclairement du lit : >75 % + + . + + . 4
Vitesse du courant du facies lent : modéré + + + . + . 4
Pâtures avec bétail dans la plaine alluviale + . . + + + 4
Occupation humaine : < 25 % + . + . . + 3
Largeur maximale : <= 1 m + . + + . . 3
Ordre du ruisseau : 1 . . + + + . 3
Ordre du ruisseau : 2 + + . . . + 3
Pente : 1,1 à 2 % + . + . . + 3
lit plan . . + + + . 3
Encaissement 101-200 cm : > 75 % + + . . . + 3
Berge >60° : > 75 % . + + + . . 3
Facies lotique : > 75 % + + . . . + 3
Facies courant - plat courant . + . + + . 3
Facies courant - cascades ou cascatelles + . + . . + 3
65
lit en cuvettes et seuils + + . . . + 3
Ripisylve : < 25 % + . + . . . 2
Largeur maximale du lit mineur : 2,6 à 5 m . . . . + + 2
Profondeur maximale : < = 1 dm + . + . . . 2
Largeur de la plaine alluviale : 1 à 10 m . . + . . + 2
Largeur de la plaine alluviale : 11 à 50 m + + . . . . 2
Largeur de la plaine alluviale : > 100 m . . . + + . 2
Pente : 0,6 à 1 % . . . + + . 2
Sinuosité - sinueux . . . . + + 2
Encaissement 21-50 cm : < 25 % . . + . + . 2
Encaissement 51-100 cm : >75 % . . + + . . 2
Berge 31-60° <25% . . + . + . 2
Substrat - sable et limon >75 % . . . + + . 2
Facies lotique : 26-50% . . . + + . 2
Facies courant - radier : <25 % . . . . . + 2
Substrat - cailloux, pierres, galets : 51-75 % . + . . . + 2
Facies lentique : < 25 % + + . . . . 2
Facies lentique : 26-50 % . . . + + . 2
Parcs et jardins . + + . . . 2
Pollution domestique . + + . . . 2
Occupation humaine : > 75 % . + . . . . 1
Ligne d'arbres : 26-50 % + . . . . . 1
Ligne d'arbres : > 75 % . + . . . . 1
Largeur maximale du lit mineur : 1,1 à 5 m . + . . . . 1
Ripisylve : >75% . . . . . + 1
Vallée V . . + . . . 1
Vallée en \---/ . + . . . . 1
Vallée ------ . . . + . . 1
Pente : 2,1 à 5 % . + . . . . 1
Lithologie - grès . + . . . . 1
Éclairement du lit : 26-50 % . . . . . + 1
Éclairement du lit : 51-75 % . . + . . . 1
Encaissement 0-20 cm : <=25 % . + . . . . 1
Encaissement 0-20 cm : >75 % . . . . + . 1
Berge <30° : <=25 % . + . . . . 1
Berge <30° : >75 % . . . . + . 1
Berge 31-60° : 51-75 % . . . . . + 1
Berge 31-60° : >75 % + . . . . . 1
Berge >60° : 26-50 % . . . . . + 1
Substrat - sable et limon : <=25 % + . . . . . 1
Substrat - sable et limon : 26-50 % . + . . . . 1
Vitesse du courant du facies lent – modéré <=25 % . . . + . . 1
Facies lotique : <25 % . . + . . . 1
66
Turbidité - clair . . . . . + 1
Piétinement par le bétail : <=25 % . . . . . + 1
Piétinement par le bétail : 26-50 % + . . . . . 1
Piétinement par le bétail : > 75 % . . . . + . 1
Clôtures : 26-50 % + . . . . . 1
Clôtures : 51-75 % . . . . . + 1
Clôtures : >75 % . . . + . . 1
Substrat - terre - argile : > 75 % . . + . . . 1
Substrat - sable et graviers : <=25 % + . . . . . 1
Substrat - cailloux, pierres, galets : <=25 % . . + . . . 1
Substrat - cailloux, pierres, galets : 26-50 % + . . . . . 1
Substrat - blocs (> 20 cm) et dalle : 26-50 % . . . . . + 1
Facies lentique : >75% . . + . . . 1
Fermes à proximité + . . . . . 1
Tableau 9 : Variables environnementales du groupement à Glyceria notata abondant et Geitlerinema amphibium
classées par ordre décroissant de fréquence. En rouge, les variables avec une fréquence plus élevée que dans
l’ensemble des 93 relevés, statistiquement significative ( = 0,05).
3.4.2. Groupement à Juncus effusus et Oscillatoria tenuis
La strate ligneuse est faiblement représentée.
Espèces caractéristiques : Juncus effusus et Oscillatoria tenuis.
Espèces compagnes : Epilobium hirsutum, Filipendula ulmaria, Oscillatoria tenuis, Lotus pedunculatus
et Sparganium erectum.
Principalement ruisselets de moins d’un mètre de large et de moins d’un décimètre de profondeur,
en milieu lentique, ouvert, au milieu de champs et pâtures, avec souvent du bétail. Substrat gréseux ou
calcaire. On note des concentrations élevées en phosphate, ammonium, nitrite et nitrate.
Les résultats complets se trouvent dans les tableaux 10 et 11.
Variables
Scy
1
Ry
de V
esse sou
rce
Petit B
ocq
1
Vo
vesèn
e hau
t
Asn
eux
1
Asn
eux
2
Ph
ilipp
eville
Sk
euv
re1
Sk
euv
re2
Sk
euv
re5
Sk
euv
re7
Leig
no
n a
mon
t
So
1
So
2
Fréq
uen
ce
Epilobium hirsutum + . + . + + + + + + + . + . 10
Juncus effusus + + + + + . + . + . + + + . 10
Filipendula ulmaria + . + . + + . + + + + + . . 9
Oscillatoria tenuis + + . . + + + . . + . + + + 9
67
Microcoleus autumnalis + + + + + + . . . . + + + + 8
Lotus pedunculatus + + + + . . . . + . + + . . 7
Sparganium erectum + . + . + . . + . . . + + + 7
Alnus glutinosa . + + . . + + . . . + . + . 6
Glyceria fluitans + + + . . . + . . . . . + + 6
Melosira varians . . + . . . . . + + + + . + 6
Mentha aquatica + . + . . . + . . + + . + . 6
Persicaria hydropiper + + + . . . . . + . + . + . 6
Pseudanabaena sp. + + + + . + . . . . + . . . 6
Spirogyra sp. + . . + . . + . + . . . + + 6
Veronica beccabunga + . . . . . . + + . + + + . 6
Angelica sylvestris . + . . . . . . . + + + . + 5
Apium nodiflorum . . + . . . . + + . + + . . 5
Epilobium parviflorum . . + . . . + . . + . + + . 5
Lycopus europaeus + . + . . . . . . + + . + . 5
Ranunculus repens . + + . + . . . . . + . + . 5
Rumex conglomeratus + . + . + . . . + . + . . . 5
Scirpus sylvaticus . + . . . . . + + . . . + + 5
Stellaria alsine . + . . . . . . + . + . + + 5
Vaucheria sp. . . + + . . . . . . . + + + 5
Cirsium palustre . + . . . . . . . . + + + . 4
Epilobium hirsutum >1 . . . . + . . + + + . . . . 4
Epilobium obscurum + + . . . . . . . . . + . + 4
Equisetum palustre . . + . + . . . + . + . . . 4
Glyceria notata . . . . + . . + + . + . . . 4
Juncus effusus >1 + . . . + . . . . . + . + . 4
Oscillatoria limosa + . . . . + . . + . . + . . 4
Phalaris arundinacea . . + . . . . . + + . . . + 4
Salix ×rubens + . . . + + + . . . . . . . 4
Sparganium erectum >1 + . . . + . . . . . . . + + 4
Alnus glutinosa >1 . . + . . + + . . . . . . . 3
Anabaena oscillarioides + . + . . . . . . . + . . . 3
Filipendula ulmaria >1 + . . . . . . + + . . . . . 3
Fraxinus excelsior + . . . . . . + . + . . . . 3
Galium palustre . + . . . . . . . . . + + . 3
Geitlerinema amphibium + . + . . . . . . . + . . . 3
Glyceria fluitans >1 . + . . . . + . . . . . + . 3
Persicaria hydropiper >1 . . . . . . . . + . + . + . 3
Salix ×rubens >1 . . . . + + + . . . . . . . 3
Sparganium erectum >3 + . . . + . . . . . . . . + 3
Stigeoclonium tenue + + . + . . . . . . . . . . 3
Tribonema viride . . + . . . . . . . . . + + 3
Alnus incana . . . . . . + + . . . . . . 2
Alopecurus geniculatus . + . + . . . . . . . . . . 2
Calliergonella cuspidata . . . . . . . . . + . + . . 2
68
Callitriche platycarpa . . . . . + . . . . . . . + 2
Cardamine amara . + . . . . . . . . + . . . 2
Cardamine pratensis . . . . . . . . . . + . + . 2
Cladophora glomerata . . . . . . . . . + + . . . 2
Epilobium hirsutum >3 . . . . + . . + . . . . . . 2
Equisetum fluviatile . . . . . . . . . . . + + . 2
Festuca arundinacea . . . . . . . . . . + . . + 2
Glyceria notata >1 . . . . . . . . + . + . . . 2
Lemna minor . . . . . . . . + . . . + . 2
Leptodictyum riparium + . . . . . . . . . . . . + 2
Oedogonium sp1. . . . . . . . . . + . . + . 2
Phalaris arundinacea >1 . . . . . . . . + + . . . . 2
Phormidium aerugineo-caeruleum + . . . . . . . . . . . . + 2
Planktolyngbya sp. . . . . . + . . . . . . + . 2
Planktothrix isothrix + . . . . . . + . . . . . . 2
Salix aurita . + . . . . . . . + . . . . 2
Tribonema vulgare . . . . . . . . . . . . + . 2
Equisetum palustre >1 . . . . . . . . + . . . . . 1
Anabaena variabilis . . . . . . . . . . . . + . 1
Apium nodiflorum >1 . . . . . . . . . . + . . . 1
Athyrium filix-femina . . . . . + . . . . . . . . 1
Aulacoseira sp. . . . . . . . . . . . . + . 1
Berula erecta . . + . . . . . . . . . . . 1
Bidens tripartita . . . . . . . . . . . . + . 1
Callitriche platycarpa >1 . . . . . + . . . . . . . . 1
Cylindropsermum licheniforme . . . . . + . . . . . . . . 1
Diatoma sp. . . . . . . + . . . . . . . 1
Draparnamdia glomerata . . . + . . . . . . . . . . 1
Epilobium roseum . . . . . . . . . . + . . . 1
Equisetum fluviatile >1 . . . . . . . . . . . . + . 1
Fraxinus excelsior >1 . . . . . . . . . + . . . . 1
Glyceria notata >3 . . . . . . . . . . + . . . 1
Hormoscilla pringsheimii + . . . . . . . . . . . . . 1
Iris pseudacorus . . . . . . . . . . + . . . 1
Juncus acutiflorus . + . . . . . . . . . . . . 1
Juncus articulatus . . . . . . . . . . . + . . 1
Lemna minor >1 . . . . . . . . . . . . + . 1
Leptolyngbya foveolarum . . . + . . . . . . . . . . 1
Lychnis flos-cuculi . . . . . . . . . . . . + . 1
Lyngbya cincinnata + . . . . . . . . . . . . . 1
Mentha aquatica >1 . . . . . . . . . . + . . . 1
Mentha arvensis . . . . . + . . . . . . . . 1
Mougeotia sp. . . . . . . . . . . . . + . 1
Myosotis scorpioides . . . . . . . . . . + . . . 1
Nasturtium officinale >1 . . . + . . . . . . . . . . 1
69
Nasturtium officinale >3 . . . + . . . . . . . . . . 1
Nasturtium officinale . . . + . . . . . . . . . . 1
Oedogonium capillare . . . + . . . . . . . . . . 1
Oedogonium sp2. . . . . . . . . . . + . . . 1
Persicaria amphibia . . . . + . . . . . . . . . 1
Persicaria hydropiper >3 . . . . . . . . . . . . + . 1
Persicaria lapathifolia + . . . . . . . . . . . . . 1
Phormidium acuminatum . + . . . . . . . . . . . . 1
Phormidium chalybeum . . . . . . . . . . . . + . 1
Phormidium sp. cf. inundatum . . . . . + . . . . . . . . 1
Phormidium retzii . . + . . . . . . . . . . . 1
Ranunculus repens >1 . . . . . . . . . . . . + . 1
Rumex conglomeratus >1 . . . . . . . . + . . . . . 1
Salix triandra . . . . . . . . . + . . . . 1
Salix xmultinervis . . . . . . . + . . . . . . 1
Scutellaria galericulata . . . . . . . . . + . . . . 1
Solanum dulcamara + . . . . . . . . . . . . . 1
Stachys sylvatica . . . . . . . . + . . . . . 1
Symphytum officinale >1 . . . . . . . . . + . . . . 1
Symphytum officinale . . . . . . . . . + . . . . 1
Tribonema affine . . . . . . . + . . . . . . 1
Valeriana repens . . . . . + . . . . . . . . 1
Veronica beccabunga >1 . . . . . . . . . . + . . . 1 Tableau 10. Espèces du groupement à Juncus effusus et Oscillatoria tenuis classées par ordre décroissant de
fréquence. En rouge, les espèces avec une fréquence plus élevée que dans l’ensemble des 93 relevés,
statistiquement significative ( = 0,05).
Variables
Scy
1
Ry
de V
esse sou
rce
Petit B
ocq
1
Vo
vesèn
e ha
ut
Asn
eux
1
Asn
eux
2
Ph
ilipp
eville
Sk
euv
re1
Sk
euv
re2
Sk
euv
re5
Sk
euv
re7
Leig
no
n a
mo
nt
So
1
So
2
Fréq
uen
ce
Largeur maximale : <= 1 m + + + + + + + + . + + + . + 12
Éclairement du lit : > 75 % + + + + + . . + + + + + + + 12
Facies lentique - plat lent : <= 25 % + + + . + + + + + + + . + + 12
Champs-pâtures : >75 % + + + + + . . + + + + + . + 11
Profondeur maximale : < 0,1 dm + + + . + + + + . + + + + . 11 Pâtures avec bétail dans la plaine
alluviale + + + + + + . . + + + . + + 11
Ordre du ruisseau : 1 + + + + . . + + + . . + + + 10
Sinuosité - droit + + + . . + + + + + . . . + 9
Substrat - sable et limon : > 75 % . . . . + + + + + + + . + + 9
Turbidité : clair . . + + + + . . + + + + . + 9
70
Vallée en \---/ + . + . + . . + . + + + + . 8
Lithologie - grès . + . + + + + + + . . + . . 8
Ripisylve : <= 25 % + . + . + . . + . + + . + . 7 Vitesse du courant du facies lent :
lente + . + + + + . . + . + . . . 7
Constructions à proximité, pont . . + + . . + + . . . + + + 7 Largeur de la plaine alluviale en m : 51
à 100 m + . . . + . + . + . + + . . 6
Pente : 1,1 à 2 % + . . + . . . + + . . + + . 6
Lithologie - calcaire + . + . . . . . . + + . + + 6
Sinuosité - sinueux . . . + + . . . . + + + + . 6
Encaissement 51-100 cm : > 75 % + . + . . + . + . . + + . . 6
Clôtures : > 75 % . + + + + . . . + + . . . . 6
Vallée V . + . + . + + . + . . . . . 5
Pente : 0,6 à 1 %% . . . . + . + . . + + . . + 5 Vitesse du courant du facies lent - très
lente . + . . . . + + . . . + + . 5 Turbidité - trouble (lit visible entre 30 et
75 cm de profon + + . . . . + + . . . . + . 5
Ordre du ruisseau : 2 . . . . + + . . . + + . . . 4
Berge <30° : > 75 % . + . . + . . . . . + . + . 4
Berge 31-60° : > 75 % . . . + . . . + + + . . . . 4
Facies courant - plat courant . . . + . . . . . . + + . + 4 Vitesse du courant du facies rapide -
rapide . . . + . . . . . . + + . + 4
Substrat - terre - argile : > 75 % + + + + . . . . . . . . . . 4 Largeur de la plaine alluviale en m : 11
à 50 m . . + . . . . + . + . . . . 3
Encaissement : 21-50 cm : > 75 % . . . . + . . . + + . . . . 3
Berge >60° : <= 25 % . . . + . . + . . . + . . . 3
Berge >60° : > 75 % . . + . . + . . . . . + . . 3
Piétinement par le bétail > 75 % + . . . . . . . . . + . + . 3
Caractère forestier : <= 25 % . + . . . . . . . . . . + . 2
Profondeur maximale : 1,1 à 5 dm . . . + . . . . + . . . . + 2
Largeur de la plaine alluviale : 0 m . . . + . + . . . . . . . . 2 Largeur de la plaine alluviale en m : 1 à
10 m . + . . . . . . . . . . + . 2
Pente : <= 0,5 % . . + . . + . . . . . . . . 2
lit en cuvettes et seuils . . . + . . . . . . . + . . 2
Encaissement 51-100 cm : 26-50 % . . . + . . . . . . . . . + 2
Encaissement 101-200 cm : <= 25 % . . . . . . . . . . + + . . 2
Berge 31-60° : <= 25 % . . + . . . + . . . . . . . 2
Berge 31-60° : 26-50 % + . . . . . . . . . . . . + 2
Berge >60° : 26-50 % + . . . . . . . . . . . . + 2
Facies lotique : > 75 % . . . + . . . . . . . + . . 2
Piétinement par le bétail : <= 25 . . + . . . . . . . . . . + 2
Clôtures : 26-50 % + . . . . + . . . . . . . . 2 Substrat - cailloux, pierres, galets : <=
25 % . . . . . + . . . . + . . . 2
71
Substrat - blocs (> 20 cm) et dalle : <=
25 % . . . + . . . . . . . + . . 2
Facies lentique : <= 25 % . . . + . . . . . . . + . . 2
Facies lentique - mouille : <= 25 % . . . + . . . . . . . + . . 2
Fermes à proximité (0, 1, 2, ...) . + . + . . . . . . . . . . 2
Parcs et jardins . . . . . . + + . . . . . . 2
Pollution domestique. 1 modalité . . . . . . + + . . . . . . 2
Ripisylve : 51-75 % . . . . . . + . . . . . . . 1
Ripisylve : > 75 % . . . . . + . . . . . . . . 1
Champs-pâtures : 26-50 % . . . . . + . . . . . . . . 1
Occupation humaine : <= 25 % . . . . . . . . . . . . . + 1
Occupation humaine : > 75 % . . . . . . + . . . . . . . 1
Ligne d'arbres : 26-50 % . . . . . . . + . . . . . . 1
Ligne d'arbres : > 75 % . . . . . . + . . . . . . . 1
Largeur maximale : 1,1 à 2,5 m . . . . . . . . + . . . . . 1
Largeur maximale : 2,6 à 5 m . . . . . . . . . . . . + . 1
Vallée ------ . . . . . . . . . . . . . + 1 Largeur de la plaine alluviale en m : >
100 m . . . . . . . . . . . . . + 1
Pente : 2,1 à 5 % . + . . . . . . . . . . . . 1
Sinuosité - méandres . . . . . . . . . . . . . + 1
Éclairement du lit : <= 25 % . . . . . + . . . . . . . . 1
Éclairement du lit : 26 à 50 % . . . . . . + . . . . . . . 1
Encaissement 0-20 cm : 26-50 % . . . . . . . . . . . . . + 1
Encaisseement 0-20 cm : 51 75 % . . . . . . + . . . . . . . 1
Encaissement 0-20 cm : > 75 % . + . . . . . . . . . . + . 1
Encaissement 21-50 cm : <= 25 % . . . . . . + . . . . . . . 1
Encaissement 21-50 cm : 26-50 % . . . . . . . . . . . . . + 1
Encaissement 51-100 cm : <= 25 % . . . . . . + . . . . . . . 1
Encaissement 101-200 cm : 26-50 % . . . + . . . . . . . . . . 1
Berge <30° : 26-50 % . . . . . . . . . . . . . + 1
Berge <30° : 51-75 % . . . . . . + . . . . . . . 1 Vitesse du courant du facies lent -
modérée . . . . . . . . . . . . . + 1
Facies lotique : <= 25 % . . . . . . . . . . + . . . 1
Facies lotique : 26-50 % . . . . . . . . . . . . . + 1
Facies courant - cascades ou cascatelles . . . + . . . . . . . . . . 1 Vitesse du courant du facies rapide -
très rapide : <= 25 % . . . + . . . . . . . . . . 1
Clôtures : < 25 % . . . . . . . . . . . . . + 1
Substrat - sable et graviers : < 25 % . . . . . . . . . . . + . . 1 Substrat - cailloux, pierres, galets : > 75
% . . . . . . . . . . . + . . 1
Facies lentique : 26-50 % . . . . . . . . . . . . . + 1 Tableau 11. Variables environnementales du groupement à Juncus effusus et Oscillatoria tenuis classées par
ordre décroissant de fréquence. En rouge, les variables avec une fréquence plus élevée que dans l’ensemble des
93 relevés, statistiquement significative ( = 0,05).
72
3.4.3. Groupement à Phormidium aerugineo-caeruleum et Ph. chalybeum
La strate ligneuse est faiblement représentée.
Espèces caractéristiques : Phormidium aerugineo-caeruleum et Ph. chalybeum.
Espèces compagnes : Oscillatoria tenuis et Microcoleus autumnalis.
Ruisselets et petits ruisseaux encaissés, d’ordre 1 et 2, traversant des pâtures occupées par le bétail
pendant toute la bonne saison, en milieu éclairé sur substrat calcaire ou gréseux, avec un pente supérieure à
0,5%. Des concentrations élevées nitrite, nitrate et localement en phosphate ont été observées.
Les résultats complets se trouvent dans les tableaux 12 et 13.
Variable
Ru
isseau
de S
t Ma
rtin
ha
ut
Ru
isseau
de S
t Ma
rtin
ba
s
Sk
euv
re3
Biro
n F
erm
e de V
éhir
Biro
n v
illag
e
Fréq
uen
ce
Oscillatoria limosa + + + + + 5
Phormidium aerugineo-caeruleum + + + + + 5
Microcoleus autumnalis + + + . + 4
Phormidium chalybeum . + + + + 4
Fraxinus excelsior . . + + + 3
Glyceria notata + + . + . 3
Phalaris arundinacea . . + + + 3
Cladophora glomerata + + . . + 3
Melosira varians + + . . + 3
Epilobium roseum + + . . . 2
Glyceria notata >1 + + . . . 2
Glyceria notata >3 + + . . . 2
Nasturtium officinale + + . . . 2
Phalaris arundinacea >1 . . + . + 2
Rumex conglomeratus + + . . . 2
Scrophularia umbrosa . + . . + 2
Veronica beccabunga + + . . . 2
Cladophora glomerata >1 + + . . . 2
Geitlerinema amphibium . . + . + 2
Oscillatoria tenuis + + . . . 2
Tribonema viride + . . + . 2
Vaucheria sp. + . . . + 2
Angelica sylvestris . . + . . 1
Cardamine pratensis + . . . . 1
73
Epilobium hirsutum . . + . . 1
Epilobium parviflorum . . + . . 1
Lemna minor . . . . + 1
Mentha aquatica . . . . + 1
Mentha aquatica >1 . . . . + 1
Persicaria hydropiper . . . . + 1
Persicaria hydropiper >1 . . . . + 1
Ranunculus repens + . . . . 1
Ranunculus sceleratus . + . . . 1
Salix ×multinervis . . . . + 1
Solanum dulcamara . . + . . 1
Sparganium erectum . . . . + 1
Sparganium erectum >1 . . . . + 1
Sparganium erectum >3 . . . . + 1
Stachys sylvatica . . + . . 1
Platyhypnidium riparioides . . + . . 1
Lyngbya martensiana . . . . + 1
Microspora tumidula . . + . . 1
Nostoc sp. . . . . + 1
Oedogonium sp1. . . . . + 1
Pseudanabaena sp. + . . . . 1
Spirogyra sp1. . . . . + 1
Spirogyra sp2. + . . . . 1
Stigeoclonium tenue . . . . + 1 Tableau 12. Espèces du groupement à Phormidium aerugineo-caeruleum et Ph. chalybeum classées par ordre
décroissant de fréquence. En rouge, les espèces avec une fréquence plus élevée que dans l’ensemble des 93
relevés, statistiquement significative ( = 0,05).
Variable
Ru
isseau
de S
t Ma
rtin
ha
ut
Ru
isseau
de S
t Ma
rtin b
as
Sk
euv
re3
Biro
n F
erm
e de V
éhir
Biro
n v
illag
e
Fréq
uen
ce
Champs-pâtures : >75% + + + + + 5
Pâtures avec bétail dans la plaine alluviale + + + + + 5
Largeur maximale : <= 1 m + + + + . 4
Lithologie - calcaire + + + . + 4
Éclairement du lit : > 75 % + + . + + 4
Profondeur maximale : 1,1 à 5 dm + + . . + 3
Vallée V + + + . . 3
Ordre du ruisseau : 2 . + . + + 3
Largeur de la plaine alluviale : 0 m + + + . . 3
74
Sinuosité - sinueux + + . + . 3
lit plan . . + + + 3
Substrat - sable et limon : > 75 % . . + + + 3
Vitesse du courant du facies lent : très lente . . + + + 3
Turbidité - clair + + . + . 3
Facies lentique : 75 % . . + + + 3
Facies lentique - plat lent % . . + + + 3
Fermes à proximité (0, 1, 2, ...) . . + + + 3
Constructions à proximité, pont . . + + + 3
Profondeur maximale : <= 1 dm . . + + . 2
Vallée en \-- . . . + + 2
Ordre du ruisseau : 1 + . + . . 2
Pente : 0,6 à 1 % . . . + + 2
Pente : 2,1 à 5 % + + . . . 2
Lithologie - grès . . . + + 2
Sinuosité - droit . . + . + 2
Encaissement 51-100 cm : <= 25 % + . . + . 2
Encaissement 51-100 cm : > 75 % . + . . + 2
Encaissement 101-200 cm : > 75 % . . + + . 2
Berge 31-60° : 26 à 50 % + + . . . 2
Berge >60° : > 75 % . . + + . 2
Facies lotique > 75 % + + . . . 2
Facies courant - cascades ou cascatelles + + . . . 2
Vitesse du courant du facies rapide : rapide + + . . . 2
Turbidité - trouble . . + . + 2
Piétinement par le bétail > 75 % + + . . . 2
Clôtures : 25 à 50 % . . + + . 2
Substrat - terre - argile : > 75 % + + . . . 2
Substrat - sable et graviers : <= 25 % + + . . . 2
Ripisylve : <= 25 % . + . . . 1
Ripisylve : 26 à 50 % . . + . . 1
Occupation humaine : 26 à 50 % . . . . + 1
Largeur maximale : 2,6 à 5 m . . . . + 1
Largeur de la plaine alluviale en m: 11 à 50 m . . . + . 1
Largeur de la plaine alluviale en m : 51 à 100 m . . . . + 1
Pente % : <= 0,5 % . . + . . 1
Éclairement du lit : 51 à 75 % . . + . . 1
lit en cuvettes et seuils + . . . . 1
Encaissement 21-50 cm : 51 à 75 % + . . . . 1
Encaissement 101-200 cm : <= 25 % + . . . . 1
Berge <30° : <= 25 % + . . . . 1
Berge <30° : 26 à 50 % . + . . . 1
Berge 31-60° : > 75 % . . . . + 1
Berge >60° : 26 à 50 % + . . . . 1
Facies courant : plat courant . + . . . 1
75
Substrat - cailloux, pierres, galets : <= 25 % . + . . . 1
Vitesse du courant du facies lent : lente . . . + . 1
Pollution domestique . . + . . 1
Tableau 13. Variables environnementales du groupement à Phormidium aerugineo-caeruleum et Ph. chalybeum
classées par ordre décroissant de fréquence. En rouge, les variables avec une fréquence plus élevée que dans
l’ensemble des 93 relevés, statistiquement significative ( = 0,05).
3.4.4. Groupement à Leptodictyum riparium et Nasturtium officinale
La strate ligneuse est faiblement représentée.
Les berges sont diversement occupées, principalement par Alnus glutinosa et Salix alba.
Espèces caractéristiques : Leptodictyum riparium et Nasturtium officinale.
Espèces compagnes : Vaucheria sp., Filipendula ulmaria, Epilobium hirsutum, Oscillatoria limosa et
Alnus glutinosa.
Ruisselets ou petits ruisseaux d’ordre 1 ou 2, caractérisés par une succession de facies lotiques et
lentiques, avec une profondeur maximale souvent entre 1,1 et 5 décimètres, une pente entre 0,6 et 1 % et
surtout une pollution domestique et une occupation humaine très importantes.
On observe de nombreux rejets d’eaux usées domestiques.
Les résultats complets sont présentés dans les tableaux 14 et 15.
Variable
Scy2
Mo
hiv
ille
Ach
et
Ha
mo
is Ecu
ries g
au
ch
e
Ha
mo
is Ecu
ries d
roite
Ha
mo
is
Petit B
ocq
Fra
ncesse
Petit B
ocq
Na
toy
e
Cru
pet A
ssesse v
illage
Cru
pet A
ssesse a
va
l
Cru
pet g
ro
sse fer
me
Cru
pet a
va
l Cru
pet
Leig
no
n C
ha
po
is
Leig
no
n3
Leig
no
n C
iney
Sk
eu
vre
4
Biro
n C
iney
Biro
n a
mo
nt sta
tion
Vo
vesèn
e ba
s
Fréq
uen
ce
Leptodictyum riparium + + + + + + + + . + + + + + + + + . + 17
Vaucheria sp. + + + + + + + + + + + + + + + . + + . 17
Filipendula ulmaria + . + + + + + + + + . + + + + + + + . 16
Epilobium hirsutum + + + + + + + + . + + + + + + + . . . 15
Oscillatoria limosa . + + + + + + + + + . + . + + + . + + 15
Alnus glutinosa + + + + + + + + . + + + . + + + . . . 14
Nasturtium officinale + + + + + + . + . . + . + + + + . + . 13
Platyhypnidium riparioides + + . . . + . + . . + + + + + + + + + 13
Melosira varians + + + + . + + + + . . + . + + + . . + 13
Microcoleus autumnalis + . + . . + + + . + + + + + + + . . . 12
Chantransia sp. + + + . . + + + + + . + + + . . . . . 11
Alnus glutinosa >1 . + . . + + + + . . + + . + + + . . . 10
Angelica sylvestris + + . . + . . . . + + + + . . + + . + 10
Fraxinus excelsior + + . . . . . + + + + . + . + + + . . 10
Phalaris arundinacea . . . . + + . + . + + + + + . + . + . 10
76
Ranunculus repens + . + . . . + + + + . . + + . . . . + 9
Cladophora glomerata . . . . . + + . . + + + + + + + . . . 9
Oscillatoria tenuis . . + . . . + . + + + + + . . . + + . 9
Epilobium parviflorum . . + . + . + + . . + + . + + . . . . 8
Microspora amoena + + + . . + . . . . . . + + + . + . . 8
Epilobium roseum . . . . . + + + + . . + . + . + . . . 7
Glyceria notata . + + + . . + + . . + . . + . . . . . 7
Mentha aquatica . + + + . + . . . . . + + . + . . . . 7
Stachys sylvatica + . + . . . . . + + + . + . . + . . + 7
Cratoneuron filicinum + . + . . . + + . . . + . + + . . . . 7
Planktothrix isothrix . + + . . + . . . . . . . . . . + . . 7
Pseudanabaena sp. . . + . . + + . . + . + + + . . . . . 7
Spirogyra sp. . . + . . . . . + + . + + + + . . . . 7
Vaucheria sp. >1 . + + + . . . . + . + . + + . . . . . 7
Callitriche obtusangula . . + + + + . . . . . . . . . . + + . 6
Callitriche platycarpa . + + . . . . . . . + . + + + . . . . 6
Solanum dulcamara + . + . . + . + . . + . . . + . . . . 6
Planktolyngbya sp. . + + . . + . . . + . + . + . . . . . 6
Sheathia boryana + + + . + + + . . . . . . . . . . . . 6
Apium nodiflorum + + + + . . + . . . . . . . . . . . . 5
Athyrium filix-femina + + . . . . + . . . . . + . + . . . . 5
Berula erecta . + + + + . . + . . . . . . . . . . . 5
Callitriche obtusangula >1 . . + + + . . . . . . . . . . . + + . 5
Veronica beccabunga . . . + . . + + . . . + + . . . . . . 5
Stigeoclonium tenue . . . . . + . . . + . + . + + . . . . 5
Alnus incana . + . . + . . . . . . . + . + . . . . 4
Callitriche platycarpa >1 . + + . . . . . . . + . . . + . . . . 4
Cardamine flexuosa . . . . . . + . . . . . . . . . + + + 4
Glyceria notata >1 . + . + . . + + . . . . . . . . . . . 4
Lemna minor + + + + . . . . . . . . . . . . . . . 4
Nasturtium officinale >1 . + + + . . . . . . . . + . . . . . . 4
Diatoma sp. . . . + . . . . + . + . . . + . . . . 4
Fragilaria sp. . + + . . + . . . . . . . . + . . . . 4
Tribonema viride . + . + . . . . . . . + . + . . . . . 4
Alnus glutinosa >3 . . . . + + . . . . . + . . . . . . . 3
Apium nodiflorum >1 + + . + . . . . . . . . . . . . . . . 3
Festuca gigantea . + . . . . . . . + . + . . . . + . . 3
Phalaris arundinacea >1 . . . . . . . . . + + . + . . . . . . 3
Salix alba . + . . . . . . . . + . + . . . . . . 3
Fontinalis antipyretica . . . . + . . + . . . . + . . . . . . 3
Pellia endiviifolia . . + . + . . . . . . . . . . + . . . 3
Geitlerinema amphibium . . + . . . . . . + . . . . . + . . . 3
Limnothrix redekei . . . . . . . + . + . + . . . . . . . 3
Oedogonium sp1. . . . . . + + . . + . . . . . . . . . 3
Phormidium chalybeum . . + . . . . . . . . . . . . + + . . 3
77
Vaucheria sp. >3 . . + . . . . . . . . . + + . . . . . 3
Berula erecta >1 . + + . . . . . . . . . . . . . . . . 2
Chrysosplenium oppositifolium . . . . . . + . . . . + . . . . . . . 2
Cirsium palustre . . . . . . . + . . . . . . . . . + . 2
Epilobium hirsutum >1 . . + . . + . . . . . . . . . . . . . 2
Filipendula ulmaria >1 . . . + + . . . . . . . . . . . . . . 2
Fraxinus excelsior >1 . . . . . . . . . . . . . . . + + . . 2
Iris pseudacorus + . . . . . . . . . . . . . . . . + . 2
Juncus effusus . . . . + . + . . . . . . . . . . . . 2
Lycopus europaeus + . . . . . . + . . . . . . . . . . . 2
Persicaria hydropiper . . . . . . . + . . . + . . . . . . . 2
Persicaria lapathifolia + . . . . . . + . . . . . . . . . . . 2
Rumex conglomeratus . . . . . . . + . . . + . . . . . . . 2
Scrophularia auriculata . . . . . . + + . . . . . . . . . . . 2
Stellaria nemorum . . . . . . + . . . . . . . + . . . . 2
Valeriana repens . . . . . . . . . + . . . + . . . . . 2
Veronica anagallis-aquatica + . . . . . . . . . . . . . + . . . . 2
Cinclidotus fontinaloides . . . + + . . . . . . . . . . . . . . 2
Anabaena oscillarioides + . . . . . . . . . . . + . . . . . . 2
Heteroleiblinia kossinskajae . . . . . . . . . + . + . . . . . . . 2
Limnothrix sp. . . . . . . . . . . . + . + . . . . . 2
Microspora floccosa . . . . . . . . . . . . . . . . + + . 2
Alnus incana >1 . . . . . . . . . . . . . . + . . . . 1
Arctium nemorosum + . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Callitriche platycarpa >3 . . . . . . . . . . . . . . + . . . . 1
Caltha palustris . . . + . . . . . . . . . . . . . . . 1
Crataegus laevigata . . . . . . . . . . . . + . . . . . . 1
Equisetum palustre . . . . . . . . . + . . . . . . . . . 1
Impatiens glandulifera . . . . . . . . . . . . . . + . . . . 1
Impatiens glandulifera >1 . . . . . . . . . . . . . . + . . . . 1
Juncus inflexus . . . . . . . + . . . . . . . . . . . 1
Lythrum salicaria . . . . . . . . . . + . . . . . . . . 1
Mentha aquatica >1 . + . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Persicaria hydropiper >1 . . . . . . . . . . . + . . . . . . . 1
Ranunculus sceleratus . . . . . . + . . . . . . . . . . . . 1
Ribes rubrum . . . . + . . . . . . . . . . . . . . 1
Rumex sanguineus . . . . . . . . . . . . . + . . . . . 1
Salix alba >1 . . . . . . . . . . . . + . . . . . . 1
Salix fragilis . . . + . . . . . . . . . . . . . . . 1
Salix xmultinervis . . . + . . . . . . . . . . . . . . . 1
Salix ×rubens . . . . . . . . . . . . . . + . . . . 1
Scrophularia umbrosa + . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Sparganium erectum . . . . . . . . . . . + . . . . . . . 1
Spirodela polyrhiza . . . . . . . . . . . + . . . . . . . 1
Stachys palustris . . . . . . . . . . . . + . . . . . . 1
78
Symphytum officinale . . . . . . . . . . . . . + . . . . . 1
Fissidens adianthoides . . . . . . . . . . . . . . . . + . . 1
Fissidens crassipes . . . . . . . . . . . + . . . . . . . 1
Hygroamblystegium fluviatile . . . . . . . . . . . . . . . + . . . 1
Hygroamblystegium tenax . + . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Platyhypnidium riparioides >1 . + . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Leptolyngbya foveolarum + . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Melosira varians >1 . . . . . . . + . . . . . . . . . . . 1
Oedogonium capillare . . . . . . . . . . . . . . + . . . . 1
Oedogonium sp. 2 . . . . . . . . . . . + . . . . . . . 1
Phormidium chalybeum >1 . . . . . . . . . . . . . . . + . . . 1
Phormidium retzii . . . . . . . . . + . . . . . . . . . 1
Spirogyra sp. . . . . . . . . . . . . . . . . + . . 1
Tableau 14. Espèces du groupement à Leptodictyum riparium et Nasturtium officinale classées par ordre
décroissant de fréquence. En rouge, les espèces avec une fréquence plus élevée que dans l’ensemble des 93
relevés, statistiquement significative ( = 0,05).
Variable
Scy2
Mo
hiv
ille
Ach
et
Ha
mo
is Ecu
ries g
au
ch
e
Ha
mo
is Ecu
ries d
roite
Ha
mo
is
Petit B
ocq
Fra
ncesse
Petit B
ocq
Na
toy
e
Cru
pet A
ssesse v
illage
Cru
pet A
ssesse a
va
l
Cru
pet g
ro
sse fer
me
Cru
pet a
va
l Cru
pet
Leig
no
n C
ha
po
is
Leig
no
n3
Leig
no
n C
iney
Sk
eu
vre
4
Biro
n C
iney
Biro
n a
mo
nt sta
tion
Vo
vesèn
e ba
s
Fré
quen
ce
Vitesse du courant du facies rapide :
rapide . + + + + + + + + + + + + + + + + + . 17
Facies lentique - plat lent % : <= 25 % . + + + + + . + + + + . + + + + + + + 16
Turbidité - clair + + . + + + + . . + + + + + + + . + + 15
Constructions à proximité, pont + + + + + + + . + . + + + + + + + . . 15
Substrat - sable et graviers <= 25 % . + . + + + + + . + . . + + + + + + + 14
Vitesse du courant du facies lent : lente . + + + + . + + + + + . + + . + + + . 14
Profondeur maximale : 1,1 à 5 dm + + . + . . . . + + + + + + + . + + . 12
Vallée en \---/ + + + + + + + . . . . + . + + + . + . 12
Ordre du ruisseau : 2 . + + + + + + + . . . + . + + . + + . 12
Pente 0,6 à 1 % . + + . + + . + . + . + + + + . . + + 12
Sinuosité - sinueux . + + + + + + . . . . + . + . + + + + 12
Pollution domestique . + + . + . . + + + . + + + + + + . . 12
Lithologie - grès + . + . + + + + . . . + + + + . + . . 11
lit en cuvettes et seuils + . . + . + . . + . + + + + + . + + . 11
Parcs et jardins + + + . + + + . . . . + + + . + . . . 10
Occupation humaine > 75 % + + + . + . . . + . . . + + + . + . . 9
Largeur maximale : 1,1 à 2,5 m . + . . + . . + + + + + + . + . . . . 9
Largeur de la plaine alluviale : 51 à 100
m + + . . . + + . . . + + . + + + . . . 9
lit plan . + + . + . + + . + . . . . . + + . + 9
Encaissement : 101-200 cm > 75 % . + . + . . . + + . . + . + . + + + . 9
79
Lithologie - calcaire . + . + . . . . + + + . . . . + . + + 8
Éclairement du lit : 26 à 50 % . . + . . + + . . + . . + . + + . + . 8
Pâtures avec bétail dans la plaine alluviale . . . + + + + + . . + + . . . . . + . 8
Largeur maximale : 2,6 à 5 m . . + + . + + . . . . . . + . . + + . 7
Sinuosité - droit + . . . . . . . + + + . + . + + . . . 7
Berge 31-60° : 26 à 50 % . + + + + . . + . . + . . . . + . . . 7
Facies lotique : 26 à 50 % . . . . . + . . + . + . . + + + . + . 7
Facies lotique : > 75 % + + + + . . + . . . . + + . . . . . . 7
Facies courant - cascades ou cascatelles + . . . . + . . + . + + + . . + . . . 7
Fermes à proximité (0, 1, 2, ...) + + + . + + . . . . + . + . . . . . . 7
Ripisylve : <= 25 % . + + . + . . . . + + . . + . . . . . 6
Ordre du ruisseau : 1 + . . . . . . . + + + . + . . + . . + 6
Sinuosité - méandres . . + . + . + + . . + . + . . . . . . 6
Berge 31-60° : > 75 % + . . . . . . . . . . + + + . . + . + 6
Berge >60° : > 50 % . . + + + . . + . . + . . . . + . . . 6
Facies courant : plat courant . . . . + + . . . . . . . . + + + + . 6
Facies courant - radier . + + + . . + + . . . . . + . . . . . 6
Substrat - cailloux, pierres, galets % : < 25
% . . . . + + . + . + . . . + + . . . + 6
Largeur de la plaine alluviale : > 100 m . . + + . . . + + . . . + . . . . . . 5
Éclairement du lit : > 75 % + . . . + . . + + . + . . . . . . . . 5
Substrat - sable et limon <= 25 % . + . + . + + . . . . . . + . . . . . 5
Substrat - sable et limon : > 75 % . . . . + . . + . + . . . . . . + . + 5
Vitesse du courant du facies lent : modérée . . . . . + . + . + . . . . + . + . . 5
Substrat - cailloux, pierres, galets % : > 75 % + . . + . . . . . . + + + . . . . . . 5
Facies lentique : <= 25 % . + + + . . + . . . . . + . . . . . . 5
Facies lentique : > 75 % . . . . + . . + . + . . . . . . + . + 5
Facies lentique : mouille : < 25 % . . . . . + + . + . . . + . . . . + . 5
Ripisylve: 26 à 50 % . . . . . . . + + . . . . . + . . + . 4
Champs-pâtures : 26 à,50 % . . . . . . + . . + . . . . . + . + . 4
Champs-pâtures : > 75 % . . . . . + . + . . + + . . . . . . . 4
Profondeur maximale : 5,1 à 10 dm . . + . . + + + . . . . . . . . . . . 4
Encaissement 101-200 cm : 26 à 50 % + . . . + . + . . . + . . . . . . . . 4
Berge >60° : > 75 % . . . . . + . . + + . . . . + . . . . 4
Facies lotique : < 25 % . . . . + . . + . + . . . . . . + . . 4
Turbidité : trouble . . + . . . . + + . . . . . . . + . . 4
Clôtures : 26 à 50 % . . . + . + + . . . + . . . . . . + . 4
Facies lentique : 26 à 50 % . . . . . + . . + . . . . + + . . . . 4
Largeur maximale : <= 1 m + . . . . . . . . . . . . . . + . . + 3
Vallée V . . . . . . . . . + . . . . . . + . + 3
Vallée en \-- . . . . . . . + . . + . + . . . . . . 3
Largeur de la plaine alluviale : 0 m . . . . . . . . . + . . . . . . + . + 3
Pente :<= 0,5 % . . . + . . + . . . + . . . . . + . . 3
Éclairement du lit : <= 25 % . . . + . . . . . . . + . . . . + . . 3
Substrat - sable et limon : 51 à 75 % . . . . . . . . + . . . . . . + . + . 3
80
Substrat - cailloux, pierres, galets % : 26 à
50 % . + . . . . + . . . . . . . . + . . . 3
Facies lentique : 51 à 75 % . . . . . . . . . . + . . . . + . + . 3
Caractère forestier : > 75 % . . . . . . . . . . . . . . . . + . + 2
Ripisylve : > 75 % . . . + . . . . . . . + . . . . . . . 2
Occupation humaine . . . . . . . . . . + + . . . . . . . 2
Ligne d'arbres : <= 25 % + + . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
Ligne d'arbres : 26 à 50 % . . . . . . + . . + . . . . . . . . . 2
Profondeur maximale : <= 1 dm . . . . + . . . . . . . . . . + . . + 2
Vallée ------ . . . . . . . . + . + . . . . . . . . 2
Largeur de la plaine alluviale : 11 à 50 m . . . . + . . . . . . . . . . . . + . 2
Pente : 1,1 à 2 % . . . . . . . . + . . . . . . + . . . 2
Éclairement du lit : 51 à 75 % . + . . . . . . . . . . . + . . . . . 2
Encaissement 51-100 cm : 26 à 50 % . . . . . . + . . . + . . . . . . . . 2
Encaissement 51-100 cm : > 75 % . . . . . + . . . + . . . . . . . . . 2
Encaissement > 200 cm : <= 25 % . . . . . . . + . . . + . . . . . . . 2
Encaissement > 200 cm : 26 à 50 % + . . . + . . . . . . . . . . . . . . 2
Encaissement > 200 cm : > 75 % . . . . . . . . . . . . + . + . . . . 2
Berge <30° : 26 à 50 % . . + . . . + . . . . . . . . . . . . 2
Substrat - sable et limon : 26 à 50 % . . + . . . . . . . . . . . + . . . . 2
Substrat - terre - argile : <= 25 % . . . . . . . . . . . . + . . . . + . 2
Vitesse du courant du facies rapide : très
rapide + . + . . . . . . . . . . . . . . . . 2
Substrat - blocs et dalle : <= 25 % . . . . + . . . . . . . . . . . . . + 2
Caractère forestier : 26 à 50 % . . . . . . . . . . . . . . . + . . . 1
Ripisylve : 51 à 75 % . . . . . + . . . . . . . . . . . . . 1
Champs-pâtures . . . + . . . . . . . . . . . . . . . 1
Occupation humaine : 26 à 50 % . . . . . . . . . . . . . . . + . . . 1
Ligne d'arbres : > 75 % . . . . . . . . . . . . + . . . . . . 1
Pente : 2,1 à 5 % + . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Encaissement 21-50 cm : <= 25 % . . . . . . + . . . . . . . . . . . . 1
Encaissement 21-50 cm : 26 à 50 % . . + . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Encaissement 21-50 cm : > 75 % . . . . . . . . . . . . . . . . . . + 1
Encaissement 51-100 cm : < 25 % . . . . + . . . . . . . . . . . . . . 1
Encaissement 101-200 cm : 51 à 75 % . . + . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Berge 31-60° : 51 à 75 % . . . . . . + . . . . . . . . . . . . 1
Berge >60° : 51 à 75 % . + . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Piétinement par le bétail : <= 25 % . . . . . . + . . . . . . . . . . . . 1
Piétinement par le bétail : > 75 % . . . . . . . + . . . . . . . . . . . 1
Clôtures : > 75 % . . . . . . . . . . . + . . . . . . . 1
Substrat - cailloux, pierres, galets % : 51 à
75 % . . + . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Substrat - blocs et dalle : 26 à 50 % . . . . . . . . + . . . . . . . . . . 1
Facies lentique : mouille . . . . . . . . . . . . . . . . + . . 1
Tableau 15. Variables environnementales du groupement à Leptodictyum riparium et Nasturtium officinale
classées par ordre décroissant de fréquence. En rouge, les variables avec une fréquence plus élevée que dans
l’ensemble des 93 relevés, statistiquement significative ( = 0,05).
81
3.4.5. Le groupement à Rumex conglomeratus et Scrophularia umbrosa
Berges diversement occupées principalement par Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior.
Espèces caractéristiques : Rumex conglomeratus et Scrophularia umbrosa.
Espèces compagnes : Epilobium hirsutum, Phalaris arundinacea, Cladophora glomerata, Filipendula
ulmaria et Angelica sylvestris.
Ruisselets ou ruisseaux dans une vallée bordée de collines des deux côtés, en milieu partiellement
urbanisé et ouvert, au lit mineur bordé de berges en forte pente. Cours sinueux, souvent sur substrat calcaire.
Les concentrations sont élevées en nitrite, nitrate et localement en phosphate.
Les résultats complets sont présentés dans les tableaux 16 et 17.
Variable
La
Pré
ale
Bra
iba
nt
Ga
yo
lle20
13
Petit B
ocq
av
an
t con
fluen
t
Cru
pet a
va
l N4
Cru
pet a
va
l au
toro
ute
Cru
pet a
mo
nt ch
emin
de
Ja
ssog
n
Pré
de L
oy
e
Sh
euv
re4
bis (C
ha
mp
ion
)
Leig
no
n so
rtie Cin
ey
Leig
no
n H
aljo
u a
près tra
vau
x
Biro
n a
mo
nt v
illag
e
Biro
n sta
tion
So
3
Fréq
uen
ce
Epilobium hirsutum + + + + + + + + + + + + + + 14
Phalaris arundinacea + + + + . + + + + + + + + + 13
Cladophora glomerata + + + + + + + + + + + + + . 13
Filipendula ulmaria + + + + + + + + + + . + + . 12
Angelica sylvestris . . + + + + + + + + . . + + 10
Veronica beccabunga . + + + . + + + . + + + + . 10
Alnus glutinosa + + + + + + . + . + . + . . 9
Melosira varians + + + + . . . + . + + + + . 9
Epilobium hirsutum >1 . . . + + . + + + + . . + + 8
Ranunculus repens + + . + . + + . . + + + . . 8
Rumex conglomeratus . + + . . + + + . + + + . . 8
Vaucheria sp. . . + + + + . + + . . + + . 8
Fraxinus excelsior + . + + + . . . + + . . + . 7
Juncus effusus + + . + . . . + . . + + . + 7
Nasturtium officinale . + . . . + . + . + + + + . 7
Scrophularia umbrosa . . + + . + + . . + . + + . 7
Leptodictyum riparium . . . + + + + + . + . . + . 7
Alnus glutinosa >1 + + + + . . . + . . . + . . 6
Cirsium palustre + . . . . + + + . . + + . . 6
Epilobium roseum . . + + . + . + + . . . + . 6
Persicaria hydropiper + + . . . . + + . . + . . + 6
Rumex sanguineus . . + + . + + . . + + . . . 6
Platyhypnidium riparioides . + + + . + . . . + + . . . 6
82
Chantransia sp. . + . . + + + . . + + . . . 6
Apium nodiflorum . + . + + . . + . . . + . . 5
Callitriche platycarpa + . . . . . . . + . + + . + 5
Epilobium parviflorum . + + . . . . + . + . + . . 5
Eupatorium cannabinum . + + + . . . . . + . + . . 5
Glyceria notata + . . . . + + . . . + + . . 5
Iris pseudacorus + . . . . . . + + + . + . . 5
Mentha aquatica . + . . + . + + . . . + . . 5
Solanum dulcamara . . + + . . . + + . . . + . 5
Oscillatoria limosa + + . . . . + . + . . + . . 5
Filipendula ulmaria >1 + . + . + . . . . . . + . . 4
Lotus pedunculatus . . . + + . . + . . . + . . 4
Valeriana repens . . . + . . . . . + + + . . 4
Callitriche obtusangula . + . . . . . . . + . . + . 3
Callitriche obtusangula >1 . + . . . . . . . + . . + . 3
Cardamine pratensis . . . . . + + . . . . + . . 3
Lycopus europaeus . . + . + . . . . . . + . . 3
Myosotis scorpioides . + + . . . . . . . . . + . 3
Sparganium erectum . . . . + . . . . . . + . + 3
Stellaria nemorum + + . + . . . . . . . . . . 3
Oedogonium sp1. + . . + + . . . . . . . . . 3
Alnus glutinosa >3 + . . . . . . + . . . . . . 2
Alnus incana . + + . . . . . . . . . . . 2
Alopecurus geniculatus . . . . . . . + . . + . . . 2
Berula erecta . . . . . . . . . + + . . . 2
Impatiens glandulifera . . + . . . . . . . + . . . 2
Nasturtium officinale >1 . . . . . . . . . + . + . . 2
Persicaria amphibia . . . . + + . . . . . . . . 2
Ranunculus sceleratus . . . . . . . . . . + + . . 2
Salix alba . . . + . . . . . . + . . . 2
Scrophularia auriculata . . . + . . . + . . . . . . 2
Sparganium erectum >1 . . . . . . . . . . . + . + 2
Veronica beccabunga >1 . . . . . . . + . . . + . . 2
Hygroamblystegium tenax + . . . . . . + . . . . . . 2
Cladophora glomerata >1 . . + . . + . . . . . . . . 2
Diatoma sp. . . + . . . . + . . . . . . 2
Microcoleus autumnalis + . . . . + . . . . . . . . 2
Mougeotia sp. + + . . . . . . . . . . . . 2
Phormidium aerugineo-
caeruleum . . . . . + . . . . . . . + 2
Spirogyra sp. . . . . + . . . . . . + . . 2
Tribonema viride + . . . . . . . . . . + . . 2
Alisma plantago-aquatica + . . . . . . . . . . . . . 1
Alnus incana >1 . + . . . . . . . . . . . . 1
Apium nodiflorum >1 . . . . . . . . . . . + . . 1
83
Athyrium filix-femina . . + . . . . . . . . . . . 1
Berula erecta >1 . . . . . . . . . + . . . . 1
Callitriche platycarpa >1 . . . . . . . . . . . + . . 1
Caltha palustris . . . . . . . . . . . + . . 1
Cirsium oleraceum . . + . . . . . . . . . . . 1
Deschampsia cespitosa . . . . . . . . . + . . . . 1
Elodea canadensis . + . . . . . . . . . . . . 1
Epilobium hirsutum >3 . . . . + . . . . . . . . . 1
Epilobium parviflorum >1 . . . . . . . + . . . . . . 1
Epilobium roseum >1 . . . . . . . + . . . . . . 1
Equisetum palustre . . . . . . . . . . . + . . 1
Eupatorium cannabinum >1 . . . . . . . . . + . . . . 1
Festuca arundinacea . . . . . + . + . . . . . . 1
Festuca gigantea . . . + . . . . . . . . . . 1
Fraxinus excelsior >1 . . . + . . . . . . . . . . 1
Glyceria notata >1 . . . . . . . . . . . + . . 1
Humulus lupulus . + . . . . . . . . . . . . 1
Iris pseudacorus >1 . . . . . . . . . . . + . . 1
Juncus effusus >1 . . . . . . . . . . . . . + 1
Juncus inflexus . . . . . . . + . . . . . . 1
Mentha aquatica >1 . . . . . . . + . . . . . . 1
Nasturtium officinale >3 . . . . . . . . . . . + . . 1
Persicaria hydropiper >1 . . . . . . . . . . . . . + 1
Persicaria lapathifolia . . . . . . . . . . + . . . 1
Petasites hybridus . + . . . . . . . . . . . . 1
Phalaris arundinacea >1 . . . + . . . . . . . . . . 1
Ranunculus fluitans . . + . . . . . . . . . . . 1
Ranunculus fluitans >1 . . + . . . . . . . . . . . 1
Ranunculus repens >1 . . . . . . . . . + . . . . 1
Ribes rubrum . + . . . . . . . . . . . . 1
Rorippa palustris . . . . . . . . . . + . . . 1
Salix alba >1 . . . + . . . . . . . . . . 1
Salix fragilis . . . . . . . . . . . . . + 1
Salix purpurea . . . . . . . . . . + . . . 1
Salix triandra . . . . . . . . . . + . . . 1
Scirpus sylvaticus . . . . . . . . . . . + . . 1
Sparganium emersum . + . . . . . . . . . . . . 1
Sparganium emersum >1 . + . . . . . . . . . . . . 1
Stachys sylvatica . . . + . . . . . . . . . . 1
Stellaria nemorum >1 . . . + . . . . . . . . . . 1
Symphytum officinale . . + . . . . . . . . . . . 1
Fontinalis antipyretica . . . . . . . . . + . . . . 1
Fontinalis antipyretica >1 . . . . . . . . . + . . . . 1
Calliergonella cuspidata . . . . . . . . . . . . + . 1
Schistidium rivulare . + . . . . . . . . . . . . 1
84
Anabaena variabilis . . . . . + . . . . . . . . 1
Cylindropsermum
licheniforme . . . . . + . . . . . . . . 1
Geitlerinema amphibium . . . . . . . . . . . . . + 1
Microspora amoena . . . . . . . + . . . . . . 1
Oscillatoria tenuis . . . . . . + . . . . . . . 1
Phormidium chalybeum . . . . . . . . . . . + . . 1
Planktothrix isothrix + . . . . . . . . . . . . . 1
Pseudanabaena sp. . . . . . . + . . . . . . . 1
Sheathia arcuata . + . . . . . . . . . . . . 1
Ulothrix tenerrima . + . . . . . . . . . . . . 1
Vaucheria sp. >1 . . . . . . . . . . . + . . 1
Vaucheria sp. >3 . . . . . . . . . . . + . . 1
Tableau 16. Espèces du groupement à Rumex conglomeratus et Scrophularia umbrosa classées par ordre
décroissant de fréquence. En rouge, les espèces avec une fréquence plus élevée que dans l’ensemble des 93
relevés, statistiquement significative ( = 0,05).
Variable
La P
réale
Bra
iba
nt
Ga
yolle2
013
Petit B
ocq
ava
nt co
nflu
en
t
Cru
pet a
va
l N4
Cru
pet a
va
l au
toro
ute
Cru
pet a
mo
nt c
hem
in d
e J
asso
gn
Pré d
e L
oy
e
Sh
eu
vre
4b
is (Ch
am
pio
n)
Leig
no
n so
rtie
Cin
ey
Leig
no
n H
aljo
u a
près tra
va
ux
Biro
n a
mo
nt v
illag
e
Biro
n sta
tion
So
3
Fréq
uen
ce
Vallée en \---/ + + + + . + + + + + + + . + 12
Constructions à proximité, pont + + + + + + . . + + + + + + 12
Berge >60° : >75 % + . + + + + + + . + + . + + 11
Champs-pâtures : > 75 % . . + + + + + + . . + + + + 10
Lithologie - calcaire . . + + + + + . + + + . + + 10
Sinuosité - sinueux . . + + + + + + + + + + . . 10
Turbidité : clair + . + . + . . + + + + + + + 10
Pâtures avec bétail dans la plaine alluviale + + . + + + + + + . + + . . 10
Facies lentique - plat lent : <= 25 % + + . . + + + . + . + + . + 9
Profondeur maximale : 2 + . . . . + + + . + + + + . 8
Largeur de la plaine alluviale : > 100 m + + + . + . + . + . + . + . 8
lit plan + + . + + . + + + . . . . + 8
Vitesse du courant du facies lent : lente + . . + + + . . + . + + . + 8
Ordre du ruisseau : 2 + . . + . . + . . + + + + . 7
Éclairement du lit : > 75 % . . + . + . . . + . + + + + 7
lit en cuvettes et seuils . + + . . + . . . + + + + . 7
Vitesse du courant du facies rapide : rapide . + + + . . + + . + . . + . 7
Pente : 0,6 à 1 % . . . + + . . . . + + . + + 6
Facies lotique : > 75 % . . + . . + . + . + . + + . 6
85
Facies lentique : > 75 % + + . + + . . . + . . . . + 6
Ripisylve : 26 à 50 % + + . . . + + . . + . . . . 5
Largeur maximale : 3 + . . + . + . . . + + . . . 5
Ordre du ruisseau : 1 . . . . + + . + + . . . . + 5
Pente : 1,1 à 2 % . . . . . + + + + . . + . . 5
Encaissement 51-100 cm : > 75 % + . . . . . + + . . + . . + 5
Substrat - sable et limon : > 75 % + + . + + . . . . . . . . + 5
Substrat - sable et graviers : <= 25 % . . . . . . + + + + + . . . 5
Substrat - cailloux, pierres, galets : <= 25 % . + . + . . + + . . + . . . 5
Fermes à proximité (0, 1, 2, ...) + + . . . . . . + . + + . . 5
Champs-pâtures : 26 à 50 % + + . . . . . . + + . . . . 4
Largeur maximale : 2 . . . . . . + + . . . + + . 4
Largeur de la plaine alluviale : 11 à 50 m . . . . . + . . . + . + . + 4
Lithologie - grès + + . . . . . + . . . + . . 4
Sinuosité - méandres . . . + . + + . . . . . + . 4
Éclairement du lit : 26 à 50 % . + . + . . + + . . . . . . 4
Encaissement 101-200 cm : > 75 % . . + + . . . . . . . + + . 4
Substrat - sable et limon : <= 25 % . . + . . . . . . . + + + . 4
Turbidité - trouble . + . + . + + . . . . . . . 4
Occupation humaine : 26 à 50 % . + . . . . . . + . . . + . 3
Largeur maximale : < 1 m . . . . + . . . + . . . . + 3
Profondeur maximale : < 1 dm . . . . + . . . + . . . . + 3
Profondeur maximale : 3 . + + + . . . . . . . . . . 3
Pente : <= 0,5 % + + + . . . . . . . . . . . 3
Sinuosité - droit + + . . + . . . . . . . + + 3
Encaissement 21-50 cm : 26 à 50 % . + . . . + . . + . . . . . 3
Encaissement 51-100 cm : 26 à 50 % . . . . + + . . . + . . . . 3
Facies courant - radier . . . . . . + + . . . . + . 3
Vitesse du courant du facies rapide : très rapide . . . . . + . . . . + + . . 3
Piétinement par le bétail : > 75 % . . . . . + + . . . . + . . 3
Facies lentique : <= 25 % . . + . . + . . . . . + . . 3
Ripisylve : <= 25 % . . + . . . . . . . . + . . 2
Largeur maximale : >5 m . + + . . . . . . . . . . . 2
Ordre du ruisseau : 3 . + + . . . . . . . . . . . 2
Largeur de la plaine alluviale : 51 à 100 m . . . + . . . + . . . . . . 2
Éclairement du lit : 51 à 75 % . . . . . + . . . + . . . . 2
Encaissement > 200 cm : 26 à 50 % . + . . . . . . . + . . . . 2
Berge <30° : <= 25 % + . . . . . + . . . . . . . 2
Berge 31-60° : <= 25 % . . . + . + . . . . . . . . 2
Berge 31-60° : 26-50 % . + . . . . . . + . . . . . 2
Facies lotique : <= 25 % . + . + . . . . . . . . . . 2
Facies lotique : 26 à 50 % . . . . . . + . . . + . . . 2
Facies courant : plat courant . . . . . . . . . + + . . . 2
Facies courant : cascades ou cascatelles . . . + . . . . . . . + . . 2
Clôtures : 26 à 50 % . . . . . . . + . . + . . . 2
86
Clôtures : > 75 % + . . . + . . . . . . . . . 2
Substrat - terre - argile : 26 à 50 % . . . . . . + . + . . . . . 2
Substrat - cailloux, pierres, galets % : > 75 % . . . . . . . . . + . . + . 2
Substrat - blocs et dalle : <= 25 % . . . . . . . . . . + . + . 2
Facies lentique : 26 à 50 % . . . . . . + . . . + . . . 2
Parcs et jardins . . + . . . . . . + . . . . 2
Caractère forestier : <= 25 % . . . . . . . . . . . . + . 1
Caractère forestier : 26 à 50 % + . . . . . . . . . . . . . 1
Ripisylve : 51 à 75 % . . . + . . . . . . . . . . 1
Ripisylve : > 75 % . . . . . . . + . . . . . . 1
Occupation humaine : <= 25 % . . + . . . . . . . . . . . 1
Occupation humaine : > 75 % . . . . . . . . . + . . . . 1
Ligne d'arbres : <= 25 % . + . . . . . . . . . . . . 1
Vallée en \-- . . . . . . . . . . . . + . 1
Vallée ------ . . . . + . . . . . . . + . 1
Éclairement du lit : <= 25 % + . . . . . . . . . . . . . 1
Encaissement 0-20 cm : <= 25 % + . . . . . . . . . . . . . 1
Encaissement 51-100 cm : 51 à 75 % . . . . . . . . + . . . . . 1
Encaissement 101-200 cm : <= 25 % . . . . . + . . . . . . . . 1
Encaissement 101-200 cm : 26 à 50 % . . . . + . . . . . . . . . 1
Berge <30° : 26 à 50 % . + . . . . . . . . . . . . 1
Berge <30° : > 75 % . . . . . . . . . . . + . . 1
Berge >60° : 51 à 75 % . . . . . . . . + . . . . . 1
Vitesse du courant du facies lent : très lente . + . . . . . . . . . . . . 1
Vitesse du courant du facies lent : modérée . . + . . . . . . . . . . . 1
Piétinement par le bétail : 26 à 50 % . + . . . . . . . . . . . . 1
Substrat - cailloux, pierres, galets : 26 à 50 % . . . . . + . . . . . . . . 1
Substrat - cailloux, pierres, galets % : 51 à 75 % . . . . . . . . . . . + . . 1
Substrat - blocs et dalle : 26 à 50 % . . . . . + . . . . . . . . 1
Substrat - blocs et dalle : > 75 % . . + . . . . . . . . . . . 1
Facies lentique : mouille (d'obstacle ou de concavité) : > 75 % . . . + . . . . . . . . . . 1
Pollution domestique . . . . . . . . + . . . . . 1
Tableau 17. Variables environnementales du groupement à Rumex conglomeratus et Scrophularia umbrosa
classées par ordre décroissant de fréquence. En rouge, les variables avec une fréquence plus élevée que dans
l’ensemble des 93 relevés, statistiquement significative ( = 0,05).
3.4.6. Groupement à Hygroamblystegium tenax et Chrysosplenium oppositifolium
Lit mineur situé en milieu forestier ou bordé d’arbres avec un couvert important.
Espèces caractéristiques : Hygroamblystegium tenax, Athyrium filix-femina, Chrysosplenium
oppositifolium, Cardamine amara et Carex remota.
Espèces compages : Filipendula ulmaria et Platyhypnidium riparioides.
Ruisselets d’ordre 1 ou 2, peu profonds, en forte ou très forte pente, à courant rapide à très rapide avec
cascatelles, sur substrat souvent gréseux.
87
Les concentrations sont très faibles en ammonium, nitrite, phosphate et assez faibles en nitrate.
Les résultats complets sont présentés dans les tableaux 18 et 19.
Variable
Scy
-av
al é
tan
gs
Ry
de V
essebo
is1
Ry
de V
essebo
is2
Ry
de V
essebo
is3
Ry
de V
esse av
an
t Cru
pet
Ry
de V
esse-a
ffluen
t du
bo
is
Petit B
ocq
Ma
ibelle
Cru
pet9
Affl C
rutu
pet b
as
Afl C
rup
et ha
ut
Gen
ce h
au
t
Gen
ce b
as
Sk
euv
re6
Fréq
uen
ce
Filipendula ulmaria + . + + + + + + + . + + + 11
Hygroamblystegium tenax + . . + + + + + . + + + + 10
Platyhypnidium riparioides + + . + + + + + . + . + + 10
Athyrium filix-femina . + + + + + . . + + + . + 9
Chrysosplenium oppositifolium . + . + + + . + + + + + . 9
Alnus glutinosa + + + . . . + + . . + + + 8
Cardamine amara . + + . . + . + . + + + + 8
Carex remota . + + + + + . . + . + + . 8
Fraxinus excelsior . + . + + + . + . . + + + 8
Ranunculus repens + + + . . + + . . . + . + 7
Stachys sylvatica + + . + . + + . + + . . . 7
Angelica sylvestris + + + + . . + . . . . . + 6
Alnus glutinosa >1 + + . . . . + . . . + . + 5
Cardamine amara >1 . + . . . . . + . + + + . 5
Cardamine flexuosa . . . . . + . + + + + . . 5
Juncus effusus . + + + + . . . . . . . + 5
Microcoleus autumnalis + + . . + . + . + . . . . 5
Alnus glutinosa >3 + + . . . . + . . . . . + 4
Alnus incana . . . . . + + . . . + + . 4
Apium nodiflorum + . + . . . + . . . . . + 4
Cardamine pratensis . . . . . + . . + + . + . 4
Deschampsia cespitosa . . . + . + . . + + . . . 4
Glyceria notata + . . . . . + . . . . + + 4
Lysimachia nemorum . + . . . + . . + . + . . 4
Persicaria hydropiper . + . . + . + . . . . . + 4
Ribes rubrum . + . + + . + . . . . . . 4
Valeriana repens . + + . . . + . . . + . . 4
Pellia epiphylla . + + . . + . . . . + . . 4
Vaucheria sp. . . . . + . + . . + . + . 4
Chrysosplenium oppositifolium >1 . . . . . . . + . + . + . 3
Epilobium hirsutum + . . . . . + + . . . . . 3
Epilobium roseum . . . . + . + . . . . + . 3
88
Eupatorium cannabinum . . + + . . . . . . + . . 3
Filipendula ulmaria >1 + . . . . . . + . . + . . 3
Galium palustre . + + + . . . . . . . . . 3
Mentha aquatica + + + . . . . . . . . . . 3
Rumex conglomeratus + . . . . . . . + . . + . 3
Rumex sanguineus . . . + . . . . + + . . . 3
Scirpus sylvaticus . . + + + . . . . . . . . 3
Scrophularia auriculata . . . + . . + . . . . + . 3
Stellaria alsine . + . . . . + . . . . + . 3
Veronica beccabunga . . . + . . + . . . . + . 3
Cladophora glomerata . . . . . . . + . + . + . 3
Alnus incana >1 . . . . . + . . . . + . . 2
Caltha palustris . + . . . + . . . . . . . 2
Cirsium palustre . + . + . . . . . . . . . 2
Epilobium obscurum . . + + . . . . . . . . . 2
Epilobium parviflorum . . . . . . + . . . . . + 2
Festuca gigantea . . . + . . . . . + . . . 2
Fraxinus excelsior >1 . . . + + . . . . . . . . 2
Glyceria fluitans . + . + . . . . . . + . . 2
Iris pseudacorus + . . . . . + . . . . . . 2
Juncus effusus >1 . . + + . . . . . . . . . 2
Lotus pedunculatus . . + + . . . . . . . . . 2
Mentha arvensis . . + + . . . . . . . . . 2
Persicaria bistorta . . . . . . . + + . . . . 2
Ranunculus repens >1 . . + . . . + . . . . . . 2
Chiloscyphus polyanthos . . . + . + . . . . . . . 2
Hildenbrandia rivularis + . . . . . + . . . . . . 2
Leptolyngbya foveolarum + + . . . . . . . . . . . 2
Oscillatoria tenuis + . . . . . . . . . . + . 2
Phormidium acuminatum . + . . + . . . . . . . . 2
Sheathia boryana + . . . . . + . . . . . . 2
Spirogyra sp. . . . . . . + . . . . . . 2
Apium nodiflorum >1 . . + . . . . . . . . . . 1
Athyrium filix-femina >1 . . + . . . . . . . . . . 1
Berula erecta >1 + . . . . . . . . . . . . 1
Callitriche platycarpa . . . . . . + . . . . . . 1
Callitriche stagnalis . . + . . . . . . . . . . 1
Glyceria maxima + . . . . . . . . . . . . 1
Juncus effusus >3 . . + . . . . . . . . . . 1
Lythrum salicaria . . . + . . . . . . . . . 1
Persicaria hydropiper >1 . . . . . . + . . . . . . 1
Persicaria lapathifolia . . . . . . + . . . . . . 1
Salix ×rubens . . . . + . . . . . . . . 1
Scirpus sylvaticus >1 . . + . . . . . . . . . . 1
Scrophularia umbrosa + . . . . . . . . . . . . 1
89
Scutellaria galericulata . + . . . . . . . . . . . 1
Fissidens crassipes . . . . . . . . . . . . + 1
Fontinalis antipyretica . . . . . . . + . . . . . 1
Hygroamblystegium tenax >1 . . . . . . . . . . + . . 1
Hygrohypnum eugyrium . . . . . . . . . . + . . 1
Brachythecium rivulare . . . . . . . . + . . . . 1
Chiloscyphus polyanthos >1 . . . . . + . . . . . . . 1
Schistidium rivulare . . . + . . . . . . . . . 1
Sciuro-hypnum plumosum . . . . . . . . . . + . . 1
Trichocolea tomentella . . . . . . . . . . + . . 1
Anabaena variabilis . . . . . . . . . + . . . 1
Chantransia sp. + . . . . . . . . . . . . 1
Geitlerinema amphibium + . . . . . . . . . . . . 1
Heteroleiblinia kossinskajae . . . . . . . . . . . + . 1
Limnothrix sp. . . . . . . . . . . . + . 1
Limnothrix redekei . . . . + . . . . . . . . 1
Lyngbya sp. cf calcarea . . . . . . . . . + . . . 1
Oedogonium sp1. . . . . . . . . . . . + . 1
Oedogonium sp2 . . . . . . . + . . . . . 1
Oscillatoria limosa . . . . . . + . . . . . . 1
Phormidium aerugineo-caeruleum . . . . . . . . + . . . . 1
Planktothrix isothrix + . . . . . . . . . . . . 1
Pseudanabaena sp. + . . . . . . . . . . . . 1
Tableau 18. Espèces du groupement à Hygroamblystegium tenax et Chrysosplenium oppositifolium classées par
ordre décroissant de fréquence. En rouge, les espèces avec une fréquence plus élevée que dans l’ensemble des 93
relevés, statistiquement significative ( = 0,05).
Variable
Scy
-av
al é
tan
gs
Ry
de V
essebo
is1
Ry
de V
essebo
is2
Ry
de V
essebo
is3
Ry
de V
esse av
an
t Cru
pet
Ry
de V
esse-a
ffluen
t du
bo
is
Petit B
ocq
Ma
ibelle
Cru
pet9
Affl C
rutu
pet b
as
Afl C
rup
et ha
ut
Gen
ce h
au
t
Gen
ce b
as
Sk
euv
re6
Fréq
uen
ce
Vitesse du courant du facies rapide : rapide + + + + + + + + . + + . + 11
Turbidité : clair + + + + . + . + + + . + + 10
Substrat - sable et graviers : <= 25 % + + . + + + + + + . . + + 10
Profondeur maximale : <= 1 dm . + + + . + . . + + + + + 9
Facies lotique : > 75 % + . . + . + . + + + + + + 9
Facies courant : cascades ou cascatelles + + . . . + + . + + + + + 9
Largeur maximale <= 1 m . + + . . + . . + + + + + 8
Ordre du ruisseau : 1 . + . . . + + . + + + + + 8
Lithologie : grès + + + . + + . + + + . . . 8
90
lit en cuvettes et seuils + . . . . + . + + + + + + 8
Substrat - cailloux, pierres, galets : <= 25 % . . . . . . . . + + . . + 3
Substrat - cailloux, pierres, galets % : 26-50
% + + . + + + . + . . + + . 8
Largeur de la plaine alluviale : 0 m . + . + . + . . + + + + . 7
Constructions à proximité, pont + . . . + . + + . . + + + 7
Caractère forestier : > 75 % . . . . + + . . + + + . . 5
Vallée V . + . + . . . . . + + + . 5
Ordre du ruisseau : 2 + . + + + . . + . . . . . 5
Lithologie - calcaire . . . + . . + . . . + + + 5
Éclairement du lit : 26-50 % . . . + . . + + + + . . . 5
Berge 31-60° : 26 à 50 % . + . + . . . + . + . + . 5
Berge 31-60° : > 75 % + . + . . . . . + . + . + 5
Berge >60° : 26 à 50 % . + . + . . . + . + . + . 5
Facies courant : plat courant . . + + + + . . . . . + . 5
Éclairement du lit : <= 25 % + + . . . + . . . . + . + 5
Largeur maximale : 1,1 à 5 m + . . + + . + . . . . . . 4
Pente : 2,1 à 5 % . + . + + + . . . . . . . 4
Pente : > 5 % . . . . . . . . + + + + . 4
lit plan . + + + + . . . . . . . . 4
Encaissement 21-50 cm : > 75 % + . . . . + + . . . + . . 4
Substrat - blocs et dalle : <= 25 % + . . + . . . . . . . + + 4
Facies lentique : 26 à 50 % . + + . + . + . . . . . . 4
Profondeur maximale : 1,1 à 5 m + . . . + . + + . . . . . 3
Vallée en \-- + . . . + . . + . . . . . 3
Vallée en \---/ . . + . . . + . . . . . + 3
Largeur de la plaine alluviale : 11 à 50 m + . . . . . + + . . . . + 3
Pente : 1,1 à 2 % . . + . . . . + . . . . + 3
Sinuosité - droit . + + + . . . . . . . . . 3
Encaissement 21-50 cm : 26 à 50 % . + . . + . . . . + . . . 3
Encaissement 101-200 cm : > 75 % . . + . . . . + . . . . + 3
Berge >60° : > 75 % . . . . + + + . . . . . . 3
Substrat - sable et limon : <= 25 % . . . . + . . + . . + . . 3
Substrat - sable et limon : 26 à 50 % . . . . . + + . . . . . + 3
Turbidité : trouble . . . . + . + . . . + . . 3
Facies lentique - plat lent : <= 25 % . . + . + . + . . . . . . 3
Vitesse du courant du facies lent : lente . + . . + . + . . . . . . 3
Pâtures avec bétail dans la plaine alluviale + + . . . . . . . . . . + 3
Caractère forestier : 26 à 50 % . + . . . . . + . . . . . 2
Champs-pâtures : > 75 % . . . . . . . . . . . + + 2
Éclairement du lit : > 75 % . . + . . . . . . . . + . 2
Encaissement 0-20 cm : 26 à 50 % . + . . . . . . . + . . . 2
Berge <30° : <= 25 % + . . . . . . . . . . . + 2
Facies lotique : 26 à 50 % . + + . . . . . . . . . . 2
Facies lotique : 51 à 75 % . . . . + . + . . . . . . 2
91
Vitesse du courant du facies rapide : très rapide . . . . . . . . + . . + . 2
Piétinement par le bétail : <= 25 % + + . . . . . . . . . . . 2
Substrat - blocs et dalle : 26 à 50 % . . . . . . . + . . + . . 2
Parcs et jardins . . . . . . + . . . . + . 2
Caractère forestier : 51 à 75 % . . . + . . . . . . . . . 1
Ripisylve : <= 25 % . . . . . . . . . . . + . 1
Ripisylve : 26 à 50 % . . . . . . . + . . . . . 1
Ripisylve : 51 à 75 % . . . . . . + . . . . . . 1
Ripisylve : > 75 % + . . . . . . . . . . . + 1
Champs-pâtures : <= 25 % + . . . . . . . . . . . . 1
Champs-pâtures : 26 à 50 % . + . . . . . . . . . . . 1
Occupation humaine : 26 à 50 % . . . . . . . + . . . . . 1
Ligne d'arbres : <= 25 % . . . . . . . + . . . . . 1
Ligne d'arbres : 26 à 50 % . . . . + . . . . . . . . 1
Ligne d'arbres : > 75 % . . . . . . . . . . . . + 1
Largeur maximale : 2,6 à 5 m . . . . . . . + . . . . . 1
Vallée ------ . . . . . . . . + . . . . 1
Largeur de la plaine alluviale : 51 à 100 m . . . . + . . . . . . . . 1
Largeur de la plaine alluviale > 100 m . . + . . . . . . . . . . 1
Pente <= 0,5 % + . . . . . . . . . . . . 1
Pente 0,6-1 % . . . . . . + . . . . . . 1
Sinuosité - sinueux + . . . + + + + + + + + + 1
Encaissement 0-20 cm : <= 75 % + . . . . . . . . . . . . 1
Encaissement 0-20 cm : > 75 % . . . . . . . . + . . . . 1
Encaissement 21-50 cm : <= 25 % . . . . . . . . + . . . . 1
Encaissement 51-100 cm : 26 à 50 % . . . . + . . . . . . . . 1
Encaissement 51-100 cm : 51 à 75 % . . . + . . . . . . . . . 1
Encaissement 51-100 cm : > 75 % . . . . . . . . . . . + . 1
Encaissement 101-200 cm : 26 à 50 % . . . + . . . . . . . . . 1
Encaissement > 200 cm : <= 25 % . . . . . . . + . . . . . 1
Berge <30° : 26à 50 % . + . . . . . . . . . . . 1
Berge >60° : <= 25 % . . . . . . . . . . . . + 1
Substrat - sable et limon > 75 % . . + . . . . . . . . . . 1
Substrat - terre - argile : <= 25% . + . . . . . . . . . . . 1
Vitesse du courant du facies lent : très lente . . + . . . . . . . . . . 1
Facies courant : radier . . . . . . . + . . . . . 1
Piétinement par le bétail : > 75 % . . . . . . . . . . . . + 1
Clôtures : 26 à 50 % . + . . . . . . . . . . . 1
Clôtures : > 75 % + . . . . . . . . . . . . 1
Substrat - cailloux, pierres, galets : 51 à 75 %
% . . . . . . + . . . . . . 1
Substrat - blocs et dalle : > 75 % . . . . . . . . . + . . . 1
Facies lentique : mouille . + . . . . . . . . . . . 1
Fermes à proximité + . . . . . . . . . . . . 1
Pollution domestique . . . . + . . . . . . . . 1
92
Tableau 19. Variables environnementales du groupement à Hygroamblystegium tenax et Chrysosplenium
oppositifolium classées par ordre décroissant de fréquence. En rouge, les variables avec une fréquence plus
élevée que dans l’ensemble des 93 relevés, statistiquement significative ( = 0,05).
3.4.7. Groupement à Phalaris arundinacea abondant et Scrophularia auriculata
Berges diversement occupées par Alnus glutinosa et Salix alba, tous deux parfois abondants.
Espèces caractéristiques : Phalaris arundinacea abondant, Scrophularia auriculata, Leptolyngbya
foveolarum, Callitriche obtusangula, Oedogonium capillare, Planktothrix isothrix, Elodea canadensis,
Potamogeton berchtoldii et Ranunculus peltatus.
Espèces compagnes : Phalaris arundinacea, Melosira varinans, Microcoleus autumnalis, Angelica
sylvestris, Filipendula ulmaria et Chantransia.
Ruisseaux d’ordre 2 ou 3, à facies principalement lentique et en milieu agricole (élevage) et calcaire,
cours sinueux.
Les concentrations sont souvent élevées en ammonium, nitrite, nitrate et localement en phosphate.
Les résultats complets sont présentés dans les tableaux 20 et 21.
Variable
Les O
un
es
Em
ptin
ne
Em
ptin
na
l
Lien
ne
Reu
leau
Ga
yo
lle<2
013
Leig
no
n
Ha
ljou
200
9
Fréq
uen
ce
Alnus glutinosa + + + + + + + 7
Phalaris arundinacea + + + + + + + 7
Melosira varians + + + + + + + 7
Microcoleus autumnalis + + + + + + + 7
Angelica sylvestris + + + . + + + 6
Filipendula ulmaria + + + + . + + 6
Chantransia sp. + . + + + + + 6
Vaucheria sp. + + + + + . + 6
Alnus glutinosa >1 + + . + + + . 5
Epilobium hirsutum + + + + . + . 5
Juncus effusus + + + + + . . 5
Phalaris arundinacea >1 + + + + . . + 5
Scrophularia auriculata + + + + . + . 5
Leptolyngbya foveolarum + + + + + . . 5
Oscillatoria limosa + + + + + . . 5
Callitriche obtusangula . + + . + . + 4
Lycopus europaeus + + . + + . . 4
Solanum dulcamara + + . + . + . 4
Veronica beccabunga + . . + + . + 4
93
Fontinalis antipyretica . + + + + . . 4
Cladophora glomerata . + + . + . + 4
Oedogonium capillare . + + . + . + 4
Oscillatoria tenuis . + + + + . . 4
Planktothrix isothrix + + + + . . . 4
Elodea canadensis . + + . + . . 3
Epilobium roseum . . + + . . + 3
Mentha aquatica . + + . + . . 3
Myosotis scorpioides + . + . + . . 3
Potamogeton berchtoldii . + . + + . . 3
Ranunculus peltatus . + + . + . . 3
Ranunculus repens . + . . + + . 3
Rumex conglomeratus + . . + . . + 3
Diatoma sp. + + + . . . . 3
Planktolyngbya sp. . + . + . . . 3
Spirogyra sp. . + + . . . + 3
Callitriche platycarpa . . . + . . + 2
Cirsium palustre . . + . . . + 2
Deschampsia cespitosa . . . . + . . 2
Elodea canadensis >1 . + . . + . . 2
Epilobium parviflorum . + + . . . . 2
Fraxinus excelsior . . . + . + . 2
Glyceria notata . . + + . . . 2
Impatiens glandulifera . . . + . + . 2
Lotus pedunculatus + . . . . . + 2
Nasturtium officinale . . + . + . . 2
Persicaria hydropiper . . . + . . + 2
Potamogeton crispus . + . . + . . 2
Rorippa palustris . + . + . . . 2
Rumex sanguineus . . . + . + . 2
Salix alba >1 . + + . . . . 2
Scrophularia umbrosa . . . . . + + 2
Stellaria nemorum + . . . . + . 2
Veronica anagallis-aquatica . + . + . . . 2
Geitlerinema amphibium + . . + . . . 2
Oedogonium sp.1 . + + . . . . 2
Vaucheria sp. >1 . . + . + . . 2
Alisma plantago-aquatica . . . + . . . 1
Alnus glutinosa >3 . . . . . + . 1
Alnus incana . . . . . + . 1
Aconitum lycoctonum subsp. vulparia . . . . . + . 1
Apium nodiflorum . . + . . . . 1
Callitriche platycarpa >1 . . . . . . + 1
Cardamine flexuosa . . . + . . . 1
Epilobium hirsutum >1 . . + . . . . 1
94
Equisetum palustre + . . . . . . 1
Eupatorium cannabinum . . . . . + . 1
Galium palustre . . + . . . . 1
Glyceria notata >1 . . . + . . . 1
Gnaphalium uliginosum . . . + . . . 1
Impatiens glandulifera >1 . . . . . + . 1
Iris pseudacorus + . . . . . . 1
Juncus bufonius . . . + . . . 1
Juncus inflexus . . + . . . . 1
Lysimachia vulgaris . . . . . + . 1
Myosoton aquaticum . . . + . . . 1
Petasites hybridus . . . . . + . 1
Ranunculus sceleratus . . . + . . . 1
Ribes rubrum . . . . . + . 1
Salix fragilis + . . . . . . 1
Salix ×rubens . . . . . . + 1
Sparganium emersum . . . . + . . 1
Stachys sylvatica . . + . . . . 1
Valeriana repens + . . . . . . 1
Zannichellia palustris . . + . . . . 1
Leptodictyum riparium . . + . . . . 1
Cinclidotus fontinaloides . . . . + . . 1
Cratoneuron filicinum . . + . . . . 1
Platyhypnidium riparioides . . . . + . . 1
Cladophora glomerata>1 . . + . . . . 1
Fragilaria sp. . + . . . . . 1
Microspora amoena . . . . . . + 1
Phormidium chalybeum . . . + . . . 1
Phormidium retzii . + . . . . . 1
Pseudanabaena sp. . + . . . . . 1
Sheathia arcuata . . + . . . . 1
Spirogyra sp. . . + . . . . 1
Ulothrix tenuissima . + . . . . . 1
Tableau 20 : Espèces du groupement à Phalaris arundinacea et Scrophularia auriculata classées par ordre
décroissant de fréquence. En rouge, les espèces avec une fréquence plus élevée que dans l’ensemble des 93
relevés, statistiquement significative ( = 0,05).
Variable
Les O
un
es
Em
ptin
ne
Em
ptin
na
l
Lien
ne
Reu
leau
Ga
yo
lle<2
013
Leig
no
n
Ha
ljou
200
9
Fréq
uen
ce
Champs-pâtures : > 75 % + + + + + + + 7
95
Vallée en \---/ + + + + + + + 7
Turbidité : clair + + + + + + + 7
Lithologie - calcaire . + + + + + + 6
Sinuosité - sinueux + + + + + + . 6
Vitesse du courant du facies lent : lente + + + + . + + 6
Constructions à proximité, pont . + + + + + + 6
Pâtures avec bétail dans la plaine alluviale + + + + + . + 6
Profondeur maximale : 5,1 à 10 dm + + + + . + . 5
Ordre du ruisseau : 2 + + + + . . + 5
Pente : <= 0,5 % + + + + . + . 5
lit plan + + + + . + . 5
Facies lentique : >75 % + + + + . + . 5
Facies lentique : plat lent % + + + + + . . 5
Occupation humaine : <= 25 % . + . . + + + 4
Largeur de la plaine alluviale : > 100 m + + . . . + + 4
Éclairement du lit : > 75 % . . + + + . + 4
Facies courant : cascades ou cascatelles + + + . + . . 4
Fermes à proximité (0, 1, 2, ...) . + + . + . + 4
Ripisylve : <= 25 % . + . + + . . 3
Largeur maximale : 2,6 à 5 m + + . + . . . 3
Largeur maximale : > 5 m . . + . + + . 3
Largeur de la plaine alluviale : 51 à 100 m . . + + + . . 3
lit en cuvettes et seuils . + . . + . + 3
Berge >60° : > 75 % + . . + . + . 3
Substrat - sable et limon : > 75 % + + . + . . . 3
Facies lotique : <= 25 % + + + . . . . 3
Vitesse du courant du facies rapide : très
rapide . + + . + . . 3
Piétinement par le bétail : <= 25 % . + + . + . . 3
Clôtures : 26 à 50 % . + . + . . + 3
Substrat - cailloux, pierres, galets : <= 25 % + . . + + . . 3
Substrat - blocs et dalle : <= 25 % + + . . + . . 3
Ripisylve : 26 à 50 % + . . . . + . 2
Profondeur maximale : 1,1 à 5 dm . . . . + . + 2
Ordre du ruisseau : 3 . . . . + + . 2
Pente : 0,6 à 1 % . . . . + . + 2
Éclairement du lit : 26 à 50 % + + . . . . . 2
Encaissement 0-20 cm : <= 25 % . . . + + . . 2
Encaissement 51-100 cm : > 75 % . . . + . . + 2
Encaissement 101-200 cm : 26 à 50 % . + + . . . . 2
Berge <30° : <= 25 % . . + + . . . 2
Berge 31-60° : <= 25 % . . + . + . . 2
Substrat - sable et limon : 51 à 75 % . . + . + . . 2
Vitesse du courant du facies rapide : rapide . . + . + . . 2
Pollution domestique . + . . + . . 2
96
Ligne d'arbres : <= 25 % . . + . . . . 1
Largeur maximale : 1,1 à 2,5 m . . . . . . + 1
Sinuosité : droit . . . . . . + 1
Sinuosité : méandres . . . . . . + 1
Éclairement du lit : <= 25 % . . . . . + . 1
Encaissement 21-50 cm : > 75 % + . . . . . . 1
Encaissement 51-100 cm : <= 25 % . . . . + . . 1
Encaissement 51-100 cm : 26 à 50 % . + . . . . . 1
Encaissement 101-200 cm : <= 25 % . . . . + . . 1
Encaissement 101-200 cm : > 75 % . . . . . + . 1
Encaissement > 200 cm : <= 25 % . . . . + . . 1
Encaissement > 200 cm : 26 à 50 % . . + . . . . 1
Berge <30° : 26 à 50 % . . . . + . . 1
Berge 31-60° : 26 à 50 % . + . . . . . 1
Berge 31-60° : > 75 % . . . . . . + 1
Berge >60° : <= 25 % . . . . + . . 1
Berge >60° : 26 à 50 % . + . . . . . 1
Berge >60° : 51 à 75 % . . + . . . . 1
Substrat - sable et limon : 26 à 50 % . . . . . + . 1
Substrat - terre - argile : <= 25 % . + . . . . . 1
Vitesse du courant du facies lent : très lente . + . . . . . 1
Vitesse du courant du facies lent : modérée . . + . . . . 1
Facies lotique : 26 à 50 % . . . . + . . 1
Facies lotique : > 75 % . . . . . . + 1
Facies courant : plat courant . . . . . . + 1
Clôtures : 51 à 75 % . . + . . . . 1
Clôtures : > 75 % + . . . . . . 1
Substrat - terre - argile : > 75 % . . . . . . + 1
Substrat - sable et graviers : <= 25 % . + . . . . . 1
Substrat - cailloux, pierres, galets % : 26 à 50
% . . + . . . . 1
Substrat - blocs et dalle : 26 à 50 % . . . . . + . 1
Tableau 21 : Variables environnementales du groupement à Phalaris arundinacea et Scrophularia auriculata
classées par ordre décroissant de fréquence. En rouge, les variables avec une fréquence plus élevée que dans
l’ensemble des 93 relevés, statistiquement significative ( = 0,05).
3.4.8. Groupement à Ranunculus fluitans et Fontinalis antipyretica
Berges bordées d’Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior, souvent abondants.
Espèces caractéristiques du lit mineur : Ranunculus fluitans, Fontinalis antipyretica, Fissidens crassipes,
Cinclidotus riparius, Lemanea fluviatilis (espèces rhéophiles) et sur les berges, Impatiens glandulifera.
Espèces compagnes : Melosira varians, Alnus glutinosa, Phalaris arundinacea, Cladophora glomerata,
Microcoleus autumnalis, Vaucheria sp., Chantransia et Filipendula ulmaria.
Ruisseaux d’ordre 2 ou 3, plaine bordée de collines des deux côtés, les plus larges et profonds du bassin
97
versant, en milieu lotique, avec cuvettes et seuils et lit mineur majoritairement occupé par des blocs. Des
concentrations importantes en posphate ont été localement observées, notamment à Bauche et Yvoir mais celles
en ammonium restent faibles.
Les résultats complets sont présentés dans les tableaux 22 et 23.
Variable
Sté
e
Gém
èn
e
Sén
èn
e
Sp
on
tin
Sp
on
tin a
va
l
Du
rn
al
Am
on
t Pu
rn
od
e
Pu
rno
de
Ba
uch
e a
mo
nt
Ba
uch
e a
val
Co
nflu
en
t
Sa
cré
Co
eu
r
Yv
oir
Cru
pet1
0
Cru
pet a
mo
nt co
nflu
en
t
fréquen
ce
Melosira varians + + + + + + + + + + + + + + + 15
Alnus glutinosa + + + + + + + + + + + + . + + 14
Phalaris arundinacea + + + . + + + + + + + + + + + 14
Cladophora glomerata + + + . + + + + + + + + + + + 14
Microcoleus autumnalis + + + + + + + + + + + + + . + 14
Vaucheria sp. + . + + + + + + + + + + + + + 14
Filipendula ulmaria + + + + + + + + + + + . + + . 13
Chantransia sp. + + + . + + + + + + + . + + + 13
Fraxinus excelsior . + . + + + + + + + + + + . + 12
Fontinalis antipyretica + . + + + + + + + . + . + + + 12
Impatiens glandulifera . + + . + + + + + . + + + . + 11
Ranunculus fluitans . . + + + + + + . . + + + . + 10
Fissidens crassipes . . + + + . . + + . + + + + + 10
Platyhypnidium riparioides + . . + + . + + . + + . + + + 10
Alnus glutinosa >1 + + + . + + + + . . + . . . + 9
Angelica sylvestris + . . . + + + + + + . + . + . 9
Fraxinus excelsior >1 . . . + . + . + + + + + + . . 8
Cinclidotus riparius . . . . . + + + + + + + + . . 8
Diatoma sp. . + . . + . + + + . + . + . + 8
Oedogonium sp1. . + . . + + . . + + + + . . + 8
Epilobium hirsutum + . . . . + + . . . + + + . + 7
Scrophularia umbrosa . . . + . + + . + + + + . . . 7
Stellaria nemorum + . + . + + + . + . + . . . . 7
Cardamine amara . . . . . + + + + . . + . + . 6
Epilobium roseum + + . . + + . . + . . . . . + 6
Myosotis scorpioides + . . + . + . . + + . . . + . 6
Ranunculus repens + . . . + . + . + + . + . . . 6
Stachys sylvatica + . + . + + . . + + . . . . . 6
Lemanea fluviatilis . . + . . + . + + + . + . . . 6
Leptolyngbya foveolarum + + + . + . . + . . + . . . . 6
Oedogonium capillare . . + . + + . . . + + + . . . 6
98
Ranunculus fluitans >1 . . + + . . . . . . + + + . + 6
Deschampsia cespitosa . + + . . . + . + + . . . . . 5
Impatiens glandulifera >1 . . + . . + . . . . + + + . . 5
Solanum dulcamara . + + + . + . . . . . + . . . 5
Symphytum officinale + . . . + . + . + + . . . . . 5
Hildenbrandia rivularis + . . . . . + + . + . . . + . 5
Oscillatoria limosa . . . + + + . + . . . . . . + 5
Sheathia arcuata + . . . . + . + + . + . . . . 5
Aconitum lycoctonum subsp. vulparia . . . . . + + . . + . + . . . 4
Eupatorium cannabinum + . . . . . + + . . . . + . . 4
Filipendula ulmaria >1 . . . . + . + . + + . . . . . 4
Iris pseudacorus . . . . . . + . + . + . + . . 4
Persicaria bistorta . . . . + + + . . + . . . . . 4
Petasites hybridus . . . . . . + . . + + + . . . 4
Scrophularia auriculata + + . . + . . . . . . . . + . 4
Pellia endiviifolia . . + . . . . + . . . . + . + 4
Oscillatoria tenuis . . . . . + . + . . + . . + . 4
Athyrium filix-femina . . . + . . + . . . . . . . + 3
Callitriche obtusangula + . + + . . . . . . . . . . . 3
Festuca gigantea . . . . . . . + . . + . + . . 3
Lycopus europaeus + . . . . + . + . . . . . . . 3
Phalaris arundinacea >1 + . . . . + + . . . . . . . . 3
Ribes rubrum . + . . . . . . + . . + . . . 3
Cratoneuron filicinum . . . + . . . . + . . . . . + 3
Gongrosira incrustata . . . . . + . + . . . + . . . 3
Vaucheria sp. >1 . . + + . + . . . . . . . . . 3
Cardamine flexuosa + . . . . . . . + . . . . + . 2
Chrysosplenium oppositifolium . . . . + . . + . . . . . . . 2
Dipsacus pilosus . . . . . . . + . . + . . . . 2
Festuca arundinacea . + . . . . . . . + . . . . . 2
Humulus lupulus . . . . . . . + . . . + . . . 2
Mentha aquatica + . . . . . . . . + . . . . . 2
Nasturtium officinale . . . + . . . . . . . . + . . 2
Persicaria hydropiper + . . + . . . . . . . . . . . 2
Rumex sanguineus + . + . . . . . . . . . . . . 2
Salix alba + . + . . . . . . . . . . . . 2
Salix alba >1 + . + . . . . . . . . . . . . 2
Salix ×rubens . . . . . . . . . . . + . + . 2
Sparganium emersum + + . . . . . . . . . . . . . 2
Valeriana repens . . + . . . . . . . . + . . . 2
Cratoneuron filicinum . . + + . . . . . . . . . . . 2
Hygroamblystegium fluviatile . . . . . . . + . . . . + . . 2
Cinclidotus riparius >1 . . . . . . . . + + . . . . . 2
Oedogonium sp2. . . . . . . . . . . . . . + + 2
Planktolyngbya sp. . . . . + . . . . . . . . . + 2
99
Planktothrix isothrix . + . . . . . + . . . . . . . 2
Alnus glutinosa >3 . . . . . . . . . . . . . . + 1
Callitriche obtusangula >1 + . . . . . . . . . . . . . . 1
Cardamine amara >1 . . . . . . . . . . . . . + . 1
Cardamine pratensis . . . . . + . . . . . . . . . 1
Cirsium oleraceum . . . . . . . + . . . . . . . 1
Cirsium palustre . . . . . . . . + . . . . . . 1
Elodea canadensis . + . . . . . . . . . . . . . 1
Juncus effusus . . . + . . . . . . . . . . . 1
Lemna minor . . . + . . . . . . . . . . . 1
Myosoton aquaticum + . . . . . . . . . . . . . . 1
Petasites hybridus >1 . . . . . . . . . . . + . . . 1
Potamogeton berchtoldii . . . + . . . . . . . . . . . 1
Potamogeton crispus . . . . . + . . . . . . . . . 1
Ranunculus fluitans >3 . . . + . . . . . . . . . . . 1
Ranunculus peltatus . . . + . . . . . . . . . . . 1
Rumex conglomeratus . . + . . . . . . . . . . . . 1
Salix fragilis . . . . + . . . . . . . . . . 1
Salix triandra . . . . . . . + . . . . . . . 1
Ulmus montana . . . . . . . . . . . . . . + 1
Veronica anagallis-aquatica . . . . . + . . . . . . . . . 1
Fontinalis antipyretica >1 . . . . . . . . . . . . . + . 1
Leptodictyum riparium . . . . . . . . . . + . . . . 1
Marchantia polymorpha . . . . . . . . . . . + . . . 1
Calliergonella cuspidata . . . . . . . . . . + . . . . 1
Schistidium rivulare . . . . . . . . . . . . + . . 1
Cladophora glomerata >1 . . . . . . . . . . . . . + . 1
Cylindropsermum licheniforme . . . . + . . . . . . . . . . 1
Cylindrospermum majus . . . . . . . . . . + . . . . 1
Lyngbya martensiana . . . . + . . . . . . . . . . 1
Microspora amoena . . . . + . . . . . . . . . . 1
Phormidiochaete balearica . . . . . . . . + . . . . . . 1
Phormidium puteale . . . . . . . . . . + . . . . 1
Phormidium retzii . . . . . . . + . . . . . . . 1
Pseudanabaena sp. . . . . . . . + . . . . . . . 1
Spirogyra sp. . . . . . . . . . . . . + . . 1
Ulothrix tenuissima . . + . . . . . . . . . . . . 1
Tableau 22. Espèces du groupement à Ranunculus fluitans et Fontinalis antipyretica classées par ordre
décroissant de fréquence. En rouge, les espèces avec une fréquence plus élevée que dans l’ensemble des 93
relevés, statistiquement significative ( = 0,05).
100
Variable
Sté
e
Gém
èn
e
Sén
èn
e
Sp
on
tin
Sp
on
tin a
va
l
Du
rn
al
Am
on
t Pu
rn
od
e
Pu
rno
de
Ba
uch
e a
mo
nt
Ba
uch
e a
val
Co
nflu
en
t
Sa
cré
Co
eu
r
Yv
oir
Cru
pet1
0
Cru
pet a
mo
nt co
nflu
en
t
fréquen
ce
Turbidité - clair + . + + + + + + + + + + + + + 14
Largeur maximale : > 5 m + + + + + + + + + + + + + . . 13
Vallée en \---/ + + + + + + + . + + + + . + + 13
Ordre du ruisseau : 3 + + + + + + + + + + + + + . . 13
Vitesse du courant du facies rapide : rapide + . + + + + . + + + + + + + + 13
lit en cuvettes et seuils + . + . + + + + + + + + . + + 12
Facies lotique : > 75 % . . + . + + + + + + + + + + + 12
Facies courant - cascades ou cascatelles + . + . + + + + + + + + + . + 12
Profondeur maximale : 5,1 à 10 dm + + + + + + + . + + . + + . . 11
Pente : 0,6 à 1 % . . + . + + + + + + + + + . . 10
Substrat - sable et limon < = 25 % + . . . + + + . + + . + + . + 9
Constructions à proximité, pont + + + + . . . + . . + . + + + 9
Lithologie - calcaire + + + + + . . . . + . + + . . 8
Sinuosité - sinueux + + . . . + . + + . + . . + + 8
Éclairement du lit : 26 à 75 % + . . . . + + + + . + + . + . 8
Substrat - cailloux, pierres, galets : 26 à 50 % + . + . + + + + + + . . . . . 8
Lithologie - grès . . . . . + + + + . + . . + + 7
Sinuosité - droit . . + + + . + . . + . + + . . 7
Berge >60° : > 75 % + + + . . + + . . + . . . + . 7
Ripisylve : 26 à 50 % . + + . + + + . . . . + . . . 6
Occupation humaine : 26 à 50 % . . + . . . + . . + . + . + + 6
Largeur de la plaine alluviale : 11 à 50 m . + + . . . + + . + . . . + . 6
Largeur de la plaine alluviale 51 à 100 m . . . + + + . . + . . . + . + 6
Encaissement 101-200 cm : > 75 % + + + . . + + . + . . . . . . 6
Champs-pâtures : 25 à 50 % . + . . + . . + + . . . . + . 5
Berge >60° : 26 à 50 % . . . . . . . + . . + + + . + 5
Vitesse du courant du facies rapide : très rapide . . . + . . + . + + + . . . . 5
Substrat - sable et graviers : <= 25 % . . + . + . . . + . . + . . + 5
Pâtures avec bétail dans la plaine alluviale + + + . . . . . + . . . . . + 5
Ripisylve : <= 25 % + . . + . . . . . + . . + . . 4
Éclairement du lit : <= 25 % . . + . + . . . . + . . . . + 4
lit plan . + . + . . . . . . + . + . . 4
Encaissement 51-100 cm : 26 à 50 % . . . + + . . + . . . . . + . 4
Berge 31-60° : 26 à 50 % . . . . + . . + . . . + + . + 4
Vitesse du courant du facies lent : modérée . . . + . . . + . . + . + . . 4
Facies courant : radier . . . + . . . + . . + . . + . 4
Substrat - blocs et dalle : 26 à 50 % + . + . + . . + . . . . . . . 4
Substrat - blocs et dalle : 51 à 75 % . . . . . + + . + + . . . . . 4
101
Facies lentique : <= 25 % . . . . . . . + . . + . + . + 4
Facies lentique - mouille . . . . . . . + . . + . + . + 4
Caractère forestier : 26 à 50 % . . . . + . . . . + . + . . . 3
Largeur de la plaine alluviale > 100 m + . . . . . . . . . + + . . . 3
Pente : 1,1 à 2 % . . . + . . . . . . . . . + + 3
Encaissement 101-200 cm : 26 à 50 % . . . . . . . + . . . . . + + 3
Encaissement > 200 cm : > 75 % . . . . . . . . . . + + + . . 3
Substrat - cailloux, pierres, galets % : <= 25 % . + . + . . . . . . + . . . . 3
Substrat - blocs et dalle : <= 25 % . + . + . . . . . . . . . + . 3
Substrat - blocs et dalle : > 75 % . . . . . . . . . . + + + . . 3
Facies lentique : plat lent % + + . + . . . . . . . . . . . 3
Caractère forestier : > 75 % . . . . . + . . . . + . . . . 2
Ripisylve : > 75 % . . . . . . . . . . . . . + + 2
Occupation humaine : > 75 % . . . + . . . . . . . . + . . 2
Profondeur maximale : 1,1 à 5 dm . . . . . . . . . . . . . + + 2
Profondeur maximale : > 1 m . . . . . . . + . . + . . . . 2
Vallée en \-- . . . . . . . + . . . . + . . 2
Ordre du ruisseau 2 . . . . . . . . . . . . . + + 2
Pente : <= 0,5 % + + . . . . . . . . . . . . . 2
Encaissement > 200 cm : <= 25 % . . . + . + . . . . . . . . . 2
Berge <30° : <= 25 % . . . . . . . . + . + . . . . 2
Substrat - cailloux, pierres, galets : > 75 % . . . . . . . . . . . . . + + 2
Facies lentique : > 75 % . + . + . . . . . . . . . . . 2
Vitesse du courant du facies lent : lente + + . . . . . . . . . . . . + 2
Fermes à proximité + . + . . . . . . . . . . . . 2
Parcs et jardins : <= 25 % . . . + . . . . . . . . + . . 2
Pollution domestique . . . + . . . . . . . . + . . 2
Caractère forestier : <= 25 % + . . . . . . . . . . . . . . 1
Caractère forestier : 51 à 75 % . . . . . . . . + . . . . . . 1
Ripisylve : 51 à 75 % . . . . . . . + . . . . . . . 1
Champs-pâtures <= 25 % . . . . . . . . . . . . . . + 1
Champs-pâtures : 51 à 75 % . . + . . . . . . . . . . . . 1
Champs-pâtures : > 75 % + . . . . . . . . . . . . . . 1
Occupation humaine <= 25 % . . . . . . . + . . . . . . . 1
Ligne d'arbres : <= 25 % . . . . . . . . . . + . . . . 1
Largeur maximale : 1,1 à 2,5 m . . . . . . . . . . . . . . + 1
Largeur maximale : 2,6 à 5 m . . . . . . . . . . . . . + . 1
Sinuosité - méandres + . . . . . . . . . . . . . . 1
Éclairement du lit : 51 à 75 % . + . . . . . . . . . . . . . 1
Éclairement du lit : > 75 % . . . + . . . . . . . . + . . 1
Encaissement 51-100 cm : > 75 % . . . . . . . . . + . . . . . 1
Encaissement 101-200 cm : <= 25 % . . . + . . . . . . . . . . . 1
Encaissement 101-200 cm : 51 à 75 % . . . . + . . . . . . . . . . 1
Encaissement > 200 cm : 26 à 50 % . . . . . . . . . . . . . . + 1
Berge 31-60° : <= 25 % . . . . . . . . . . + . . . . 1
102
Berge 31-60° : 51 à 75 % . . . . . . . . + . . . . . . 1
Berge 31-60° : > 75 % . . . + . . . . . . . . . . . 1
Berge >60° : <=25 % . . . . . . . . + . . . . . . 1
Berge >60° : 26 à 50 % . . . . + . . . . . . . . . . 1
Substrat - sable et limon : 51 à 75 % . . . + . . . . . . . . . . . 1
Substrat - sable et limon : > 75 % . + . . . . . . . . . . . . . 1
Substrat - terre - argile : <= 25 % . . . . . . . + . . . . . . . 1
Facies lotique : <= 25 % . . . + . . . . . . . . . . . 1
Facies lotique : 51 à 75 % + . . . . . . . . . . . . . . 1
Turbidité : trouble . + . . . . . . . . . . . . . 1
Piétinement par le bétail : <= 25 % . . . . . . . . + . . . . . . 1
Clôtures : <= 25 % . + . . . . . . . . . . . . . 1
Clôtures : 26 à 50 % . . . . . . . . + . . . . . + 1
Clôtures : 51 à 75 % + . . . . . . . . . . . . . . 1
Facies lentique : 26 à 50 % + . . . . . . . . . . . . . . 1
Tableau 23. Variables environnementales du groupement à Ranunculus fluitans et Fontinalis antipyretica
classées par ordre décroissant de fréquence. En rouge, les variables avec une fréquence plus élevée que dans
l’ensemble des 93 relevés, statistiquement significative ( = 0,05).
4. Comparaison entre les relevés de 1986 à 1988 et ceux de 2009 à
2014
Plusieurs comparaisons sont possibles. En 1987, l’échantillonnage comprenant un grand nombre de
petits relevés (de 30 à 60 m le plus souvent, en fonction de l’homogénéité du milieu) et portait sur le cours
principal du Bocq, sur le ruisseau de Crupet, avec une observation exhaustive du cours, au moyen de 140 relevés
contigus, sur le Petit Bocq et le ruisseau de Leignon. Seules, les Spermatophytes, les Ptéridophytes et une
Bryophytes (Fontinalis antipyretica) avaient été prises en compte. Entre 2009 et 2014, l’échantillonnage a été
standardisé avec des relevés de même longueur (100 m), plus longs à décrire mais forcément moins nombreux,
puisque toutes les Bryophytes aquatiques et amphibies, les algues et Cyanobactéries ont été ajoutées.
Comme tous les relevés ont été cartographiés, soit directement sur une carte au 1 : 10000 en 1987, soit
avec un GPS de 2009 à 2014, les relevés réalisés au même endroit sont directement comparables. On peut
également comparer les modèles de dispersion des espèces le long du cours. Les analyses multivariées restent les
outils les plus performants pour comparer les végétations et leurs relations avec l’environnement. Afin que les
données de 1987 et de 2014 soient directement comparables, le fichier 2014 a été recalculé avec les seules
Spermatophytes, Ptéridophytes et Fontinalis antipyretica.
103
4.1. Le cours principal du Bocq
Dans la liste des espèces, quelques différences sont à noter :
- Dans la partie la plus lente du Bocq, deux espèces observées en 1991-92 (REYNAERTS, 1992) n’ont
pas été revues : Elodea nuttallii et Groenlendia densa.
- En ce qui concerne Potamogeton perfoliatus (ou peut-être P. ×cooperi, mais l’échantillon est stérile)
observé dans le cours inférieur du Bocq à hauteur de Purnode en 1987, l’espèce n’a plus jamais été
revue et après de nombreuses visites du site, je considère que l’espèce a définitivement disparu.
Les premiers axes des deux analyses sont d’abord comparés (Figure 41).
104
Figure 41. Comparaison des analyses non symétriques des correspondances des fichiers Bocq de 1987 et 2014.
Coordonnées des relevés sur les trois premiers axes.
Malgré un nombre différent de relevés, la comparaison est claire (Figure 41): en 1987, sur le premier
axe de l’analyse, on distingue d’abord trois sections : une supérieure depuis la source jusqu’à l’entrée d’Achet,
une moyenne jusqu’à Spontin et puis le cours inférieur. En 2014, on ne distingue plus que deux sections : une
première jusqu’à la sortie d’Emptinnal et puis le cours inférieur. En terme d’espèces, la section supérieure de
1987 est caractérisée par des espèces de petis ruisseaux comme Epilobium obscurum, Stellaria alsine, Caltha
palustris, etc. (Tableau 24), tandis que la partie supérieure du Bocq 2014 est maintenant occupée par Nasturtium
officinale, Glyceria notata, Apium nodiflorum, Berula erecta, etc. (Tableau 24), ce qui montre l’important
changement, ce que l’on attribue facilement à l’augmentation de la pollution domestique, qui domine donc les
caractéristiques naturelles. Dans le cours inférieur, les changements sont moins importants, avec toutefois une
régression, depuis 1987, de Cirsium oleraceum et Fontinalis antipyretica. Curieusement, l’espèce dit invasive
Impatiens glandulifera reste la meilleure espèce caractéristique du cours inférieur depuis 1987 ; elle est donc
bien implantée et ne nuit en rien à la biodiversité de cette partie du Bocq.
Bocq 1986 à
1988 – Axe 1
Bocq 2009 à
2014 - Axe 1
Coord. positives Coord. négatives Coord. positives Coord. négatives Impatiens glandulifera Epilobium obscurum Impatiens glandulifera Nasturtium officinale >1
Cirsium oleraceum Stellaria alsine Ranunculus fluitans Glyceria notata
105
Fontinalis antipyretica Caltha palustris Cardamine amara Apium nodiflorum
Ranunculus fluitans Lotus pedunculatus Fraxinus excelsior >1 Berula erecta
Stellaria nemorum Equisetum palustre Aconitum lycoctonum Glyceria notata >1
Fraxinus excelsior Glyceria declinata Impatiens glandulifera
>1
Lemna minor
Petasites hybridus Cardamine pratensis Scrophularia umbrosa Callitriche platycarpa >1
Symphytum officinale Alopecurus geniculatus Petasites hybridus Apium nodiflorum >1
Festuca gigantea Glyceria notata >3 Persicaria bistorta Berula erecta >1
Persicaria bistorta Lychnis flos-cuculi Stellaria nemorum Mentha aquatica
Tableau 24. Rangement des 10 premières variables floristiques par ordre décroissant de contribution relative,
coordonnées positives à gauche et négatives à droite, sur l’axe 1 dans l’analyse non symétrique des
correspondances des fichiers Bocq1987 et 2014.
Sur l’axe 2, (tableau 25) avec les coordonnées négatives, la combinaison d’espèces de la tête du Bocq a
aussi changé et Sparganium erectum a pris le pas sur les espèces de 1987. Avec les coordonnées négatives, les
changements sont très importants : Callitriche platycarpa a régressé et la place a été prise par Nasturtium
officinale qui présente localement de fortes biomasses ; autrement dit, la pollution organique a fait place à la
pollution d’origine domestique. Veronica anagallis-aquatica s’est raréfiée.
Bocq 1986 à 1988 –
Axe 2
Bocq 2009 à 2014
– Axe 2
Coord. positives Coord. négatives Coord. positives Coord. négatives Callitriche platycarpa Cardamine pratensis Nasturtium officinale >1 Sparganium erectum
Veronica anagallis-aquatica Glyceria declinata Berula erecta Epilobium obscurum
Berula erecta Glyceria notata >3 Apium nodiflorum Glyceria fluitans
Elodea canadensis Carex strigosa Callitriche platycarpa Juncus effusus >1
Alisma plantago-aquatica Carex rostrata Berula erecta >1 Sparganium erexctum >1
Ranunculus sceleratus Cirsium oleraceum Nasturtium officinale Lotus pedunculatus
Juncus bufonius Galium palustre Glyceria notata Salix ×rubens
Agrostis stolonifera Petasites hybridus Lemna minor Persicaria lapathifolia
Nasturtium officinale >1 Dipsacus pilosus Epilobium hirsutum Rumex conglomeratus
Nasturtium officinale Festuca gigantea Veronica beccabunga Persicaria hydropiper
Tableau 25. Rangement des 10 premières variables floristiques par ordre décroissant de contribution relative,
coordonnées positives à gauche et négatives à droite, sur l’axe 2 dans l’analyse non symétrique des
correspondances des fichiers Bocq1987 et 2014.
Sur l’axe 3 (tableau 26), les différences sont plus importantes. On retrouve toutefois, avec les
coordonnées positives, Nasturtium officinale et Lemna minor.
Bocq 1986 à
1988 – Axe 3
Bocq 2009 à
2014 - Axe 3
Coord. positives Coord. négatives Coord. positives Coord. négatives Lemna minor Elodea canadensis Berula erecta Rorippa palustris
Nasturtium officinale >1 Scrophularia auriculata Nasturtium officinale >1 Juncus bufonius
Epilobium hirsutum >1 Elodea canadensis >1 Lemna minor Ranunculus sceleratus
Nasturtium officinale Phalaris arundinacea >1 Apium nodiflorum >1 Gnaphalium uliginosum
Callitriche platycarpa Myosotis scorpioides Berula erecta >1 Myosoton aquaticum
Callitriche platycarpa
>1
Potamogeton berchtoldii Apium nodiflorum Potamogeton berchtoldii
Epilobium hirsutum >3 Sparganium emersum Callitriche platycarpa >1 Cardamine flexuosa
106
Iris pseudacorus Glyceria notata >1 Festuca gigantea Alisma plantago-aquatica
Cirsium palustre Potamogeton crispus Filipendula ulmaria >1 Phalaris arundinacea >1
Apium nodiflorum Persicaria lapathifolia Scrophularia umbrosa Scrophularia auriculata
Tableau 26. Rangement des 10 premières variables floristiques par ordre décroissant de contribution relative,
coordonnées positives à gauche et négatives à droite, sur l’axe 3 dans l’analyse non symétrique des
correspondances des fichiers Bocq1987 et 2014.
Avec les figures 42 et 43, on constate que l’axe 1 oppose toujours les espèces du cours moyen et celles
du cours inférieur. Toutefois, un changement important apparaît dans le cours moyen avec l’importance prise en
2014 par Callitriche obtusangula qui remplace partiellement C. platycarpa de 1987. Quant au cours inférieur, au
courant rapide et aux eaux bien oxygénées, il montre une grande résilience avec toujours les mêmes espèces
caractéristiques. Une mention toute spéciale vient à Impatiens glandulifera, qui occupait déjà la même position
dans le lit mineur qu’en 2014. Cette dernière espèce fait donc bien partie de la végétation et ne nuit nullement à
la biodiversité. Il ne sert donc à rien de la combattre, dans le lit mineur du moins.
Sur l’axe 2, le changement est profond. En 1987, les sites en milieu calcaire sont opposés aux sites
traversant des milieux gréseux. En 2014, ce sont des paramètres comme la présence de champs et pâtures qui
s’opposent à des paramètres liés à l’occupation humaine sous forme d’habitat. Les activités et l’occupation
humaines ont pris le dessus sur les paramètres comme la nature des roches rencontrées par la rivière. Les milieux
calcaires (coordonnées positives sur l’axe 2) sont aussi bien en 1987 qu’en 2014, occupés par Scrophularia
auriculata, mais en 2014, Sparganium emersum a fortement régressé. Cette régression est associée à la présence
de la station d’épuration de Ciney (mise service en 1998) qui a fortement diminué la pollution organique dans le
ruisseau de Leignon et dans la partie du Bocq en aval d’Haljou, après la confluence avec le Leignon. En amont
d’Haljou, la pression venant de la pollution domestique a bien augmenté et se marque par le développement
important de Nasturtium officinale, Berula erecta et Apium nodiflorum. A l’étiage, la première de ces trois
espèces occupe la presque totalité du lit mineur dans les milieux lentiques.
107
Figure 42. Analyse factorielle multiple des fichiers floristique et environnemental du Bocq, version 1987.
Coordonnées des espèces et des facteurs environnementaux sur les axes 1 et 2.
108
Figure 43. Analyse factorielle multiple des fichiers floristique et environnemental du Bocq, version 2014.
Coordonnées des espèces et des facteurs environnementaux sur les axes 1 et 2.
En termes de groupements végétaux, la comparaison est encore plus nette.
Dans le cours supérieur du Bocq, à Scy, on retrouve le groupement de marge et berge à Juncus effusus
mais qui paraît plus localisé qu’en 1988 et limité à l’amont du village de Scy. Suite aux aménagements à
proximité de la source avec la création d’étangs et la coupe d’espèces ligneuses de berge, il n’est plus possible de
discriminer un groupement à Caltha palustris et Lychnis flos-cuculi.
De la sortie de Scy jusqu’à la sortie de Hamois, le groupement aquatique et de marge 1987 à Berula
erecta et Callitriche platycarpa a fait place au groupement à Leptodictyum riparium et Nasturtium officinale. Il y
a donc un important changement d’espèces caractéristiques avec développement de Nasturtium officinale.
Le cours moyen à pente faible caractérisé en 1987 par le groupement de marge Myosotis scorpioides et
Scrophularia umbrosa est maintenant défini par les caractéristiques Phalaris arundinacea abondant et
Scrophularia auriculata. Actuellement, Myosotis scorpioides a régressé dans le cours supérieur. Le groupement
aquatique à Elodea canadensis de 1988 est inclus dans ce groupement et d’autres hydrophytes comme
Ranunculus peltatus, Potamogeton berchtoldii et P. crispus sont toujours bien présentes mais leur dispersion est
moins structurée et il est impossible d’en faire encore un groupement aquatique individualisé.
Le groupement à Sparganium emersum a fortement régressé et cette espèce autrefois abondante dans
plusieurs relevés depuis Haljou, n’est plus abondante que dans un seul site à Braibant et elle n’est représentée
dans les autres que par quelques individus assez chétifs. Comme déjà signalé, cette régression fait suite à
109
l’installation de la station d’épuration d’Haljou (Ciney) qui rejette des eaux claires dans le Bocq alors qu’en 1987
les ruisseaux de Biron et de Leignon déversaient des eaux troubles et fortement polluées.
En ce qui concerne Callitriche obtusangula, cette espèce s’est fortement étendue vers l’amont depuis
1987, ce qui indique clairement une augmentation de la minéralité de l’eau dans le cours supérieur du Bocq.
C’est une espèce caractéristique du lit mineur dans le groupement à Phalaris arundinacea abondant et
Scrophularia auriculata. Elle est présente dans d’autres groupements.
En 2014, une nouvelle combinaison d’espèces caractéristiques : le groupement à Rumex conglomeratus
et Scophularia umbrosa en milieu urbanisé.
Enfin, le cours inférieur du Bocq est toujours caractérisé par le même groupement à Ranunculus fluitans
et Fontinalis antipyretica. En berge, on retrouve toujours comme en 1988, Cirsium oleraceum, Impatiens
glandulifera et Petasites hybridus.
4.2. Le ruisseau de Crupet
En ce qui concerne la liste des espèces, une seule espèce a été ajoutée en 2014 par rapport à 1986, il
s’agit de Spirodela polyrhiza. L’espèce invasive Impatiens glandulifera était déjà présente dans le lit mineur en
1986 et ne ne semble pas plus fréquente en 2014.
Les premiers axes des analyses des données de 1986 et 2014 sont d’abord comparés (Figure 44).
Le premier axe montre beaucoup de similitudes dans les deux analyses, il oppose les sites ouverts aux
sites boisés, ce qui est une caractéristique stable du cours principal du ruisseau de Crupet.
Avec l’axe 2, les relevés autour du village d’Assesse forment dans les deux cas des ensembles nets, bien
individualisés par rapport au reste. Il en va de même avec l’axe 3.
110
Figure 44. Comparaison des analyses non symétriques des correspondances des fichiers Crupet, cours principal,
de 1987 et 2014. Coordonnées des relevés sur les trois premiers axes.
111
En examinant les ensembles d’espèces classées en fonction des contributions relatives (tableaux 27 à
29), on constate, comme dans la figure 44, de bonnes similitudes avec l’axe 1 de 1986 et celui de 2009-2006.
L’ensemble du ruisseau de Crupet a peu changé sur une trentaine d’années.
Toutefois, avec les axes 2 et 3, les ensembles d’espèces montrent des différences importantes ce qui
s’explique, en partie du moins, par une intensité d’échantillonage fort différente.
Crupet 1986 -
Axe 1
Crupet 2009 à
2014 - Axe 1
Coord. positives Coord. négatives Coord. positives Coord. négatives Agrostis stolonifera Fraxinus excelsior Veronica beccabunga Fraxinus excelsior
Veronica beccabunga Alnus glutinosa Glyceria notata Alnus glutinosa
Glyceria notata Festuca gigantea Persicaria hydropiper Fontinalis antipyretica
Lycopus europaeus Alnus incana Apium nodiflorum Cardamine amara
Rumex conglomeratus Chrysosplenium oppos. Ranunculus repens Cardamine flexuosa
Epilobium hirsutum Cardamine amara Glyceria notata >1 Epilobium hirsutum
Nasturtium officinale Persicaria bistorta Cirsium palustre Alnuis glutinosa >1
Ranunculus repens Angelica sylvestris Scrophularia umbrosa Stachys sylvatica
Cirsium palustre Filipendula ulmaria Rumex conglomeratus Chrysosplenium op.
Sparganium erectum Fontinalis antipyretica Glyceria notata>1 Chrysosplenium oppos..>1
Tableau 27. Rangement des 10 premières variables floristiques par ordre décroissant de contribution relative,
coordonnées positives à gauche et négatives à droite, sur l’axe 1 dans l’analyse non symétrique des
correspondances des fichiers Crupet1986 et 2014.
Crupet 1986 -
Axe 2
Crupet 2009 à
2014 - Axe 2
Coord. positives Coord. négatives Coord. positives Coord. négatives Glyceria notata Phalaris arundinacea Filipendula ulmaria >1 Epilobium roseum
Stachys sylvatica Nasturtium officinale Salix ×rubens Stachys sylvatica
Apium nodiflorum Mentha aquatica Cardamine amara Ranunculus repens
Persicaria hydropiper Rumex conglomeratus Cardamine amara >1 Fraxinus excelsior
Alopecurus geniculatus Scrophularia umbrosa Cardamine flexuosa Phalaris arundinacea
Veronica beccabunga Angelica sylvestris Apium nodiflorum Epilobium hirsutum
Filipendula ulmaria Alnus glutinosa Fontinalis antipyretica Alnus glutinosa >1
Juncus effusus Epilobium roseum Fontinalis antipyretica >1 Rumex conglomeratus
Ranunculus repens Epilobium hirsutum Myosotis scorpioides Phalaris arundinacea >1
Persicaria amphibia Agrostis stolonifera Scrophularia auriculata Epilobium parviflorum
Tableau 28. Rangement des 10 premières variables floristiques par ordre décroissant de contribution relative,
coordonnées positives à gauche et négatives à droite, sur l’axe 2 dans l’analyse non symétrique des
correspondances des fichiers Crupet1986 et 2014.
Crupet 1986 -
Axe 3
Crupet 2009 à
2014 - Axe 3
Coord. positives Coord. négatives Coord. positives Coord. négatives Nasturtium officinale Agrostis stolonifera Stachys sylvatica Rumex conglomeratus
Epilobium roseum Epilobium hirsutum Ranunculus repens Palaris arundinacea
Veronica beccabunga Stachys sylvatica Fraxinus excelsior Alnus glutinosa >1
Cardamine amara Mentha aquatica Filipendula ulmaria Alnus glutinosa >3
Lycopus europaeuq Fraxinus excelsior Valeriana repens Epilobium hirsutum
Phalaris arundinacea Festuca arundinacea Apium nodiflorum Cirsium palustre
Fontinalis antipyretica Persicaria hydropiper Equisetum palustre Scrophularia umbrosa
112
Persicaria bistorta Angelica sylvestris Phalaris arundinacea >1 Epilobium parviflorum
Chrysosplenium oppos. Alnus glutinosa Filipendula ulmaria >1 Mentha aquatica
Cirsium palustre Rumex conglomeratus Ranunculus sceleratus Alnus glutinosa
Tableau 29. Rangement des 10 premières variables floristiques par ordre décroissant de contribution relative,
coordonnées positives à gauche et négatives à droite, sur l’axe 3 dans l’analyse non symétrique des
correspondances des fichiers Crupet1986 et 2014.
La situation du ruisseau de Crupet, sur base des Anthophytes, ne semble donc pas avoir changé de
manière importante sur presque 30 ans. Dans les deux cas, l’opposition principale se marque entre le cours
supérieur bien éclairé, en milieu ouvert et à pente assez faible et le reste du cours bordé de ripisylve ou
traversant des sites boisés. Assesse reste le point noir du ruisseau de Crupet et se marque sur l’axe 2.
Figure 45. Analyse factorielle multiple des fichiers floristique et environnemental du ruisseau de Crupet, version
1986. Coordonnées des espèces et des facteurs environnementaux sur les axes 1 et 2.
113
Figure 46. Analyse factorielle multiple des fichiers floristique et environnemental du ruisseau de Crupet, version
2014. Coordonnées des espèces et des facteurs environnementaux sur les axes 1 et 2.
En ce qui concerne les groupements végétaux, il semble bien que le cours supérieur en amont d’Assesse
s’est quelque peu banalisé, probablement suite à une pression plus forte de l’agriculture et seul, le groupement à
Glyceria notata et Geitlerinema amphibium lui est attribué.
Le groupement à Nasturtium officinale et Rumex conglomeratus de 1988 autour d’Assesse a fait place
au groupement à Leptodictyum riparium et Nasturtium officinale, nettement lié aux eaux usées d’Assesse et
Crupet. Par contre, dans la campagne entre Assesse et Crupet, on retrouve le groupement à Rumex
conglomeratus et Scrophularia umbrosa qui remplace le groupement à Festuca gigantea et Fraxinus excelsior
de 1988.
Dans le fond du Crupet, on définit maintenant le groupement à Hygroamblystegium tenax et
Chrysosplenium oppositifolium qui correspond au groupement à Cardamine amara et Chrysosplenium
oppositifolium de 1988, suite à l’introduction des Bryophytes dans les relevés. On retrouve également, près de
l’embouchure avec le Bocq, le groupement à Ranunculus fluitans et Fontinalis antipyretica qui est un
groupement réophile stable dans le temps.
114
4.3. Le Petit Bocq
La comparaison ne se fait que sur une partie du fichier PetitBocq de 1988 (21 relevés au lieu de 42), car
la partie supérieure boisée du Petit Bocq n’a pas été revisitée en 2009-2014. Les 21 relevés concernent donc la
partie du Petit Bocq après le passage du ruisselet sous la route N921. Elle se base sur la liste des espèces, comme
le nombre de relevés en 2014 est limité à six. Les espèces suivantes a été ajoutée en 2014 par rapport à 1986 :
Berula erecta, Cardamine flexuosa, Eupatorium cannabinum, Ranunculus sceleratus, Scrophularia umbrosa et
Stellaria nemorum. Pour les cinq premières espèces, c’est probablement le résultat d’une plus grande pression de
l’habitat.
L’étude de 2009-2014 ne comprend que six relevés, la comparaison ne peut plus se faire avec autant de
précision que pour les fichiers précédents. Les analyses multivariées sont toutefois possibles et présentées dans
les figures 47 à 49.
115
Figure 47. Comparaison des analyses non symétriques des correspondances des fichiers Petit Bocq, de 1987 et
2014. Coordonnées des relevés sur les trois premiers axes.
116
La comparaison est surtout valable pour l’axe 1 qui oppose la partie supérieure du Petit Bocq en milieu
agricole à la partie inférieure plus influencée par le hameau de Francesse et la traversée de Natoye.
En examinant les espèces rangées par ordre décroissant de contribution relative (tableaux 30 à 32), on
retrouve, avec l’axe 1, l’opposition entre les cours supérieur et inférieur. On le constate aussi dans la figure 47.
Avec les deux autres axes, les différences sont très importantes et difficiles à commenter.
Petit Bocq1988 -
Axe 1
Petit Bocq 2009
à 2014 - Axe 1
Coord. positives Coord. négatives Coord. positives Coord. négatives Stellaria nemorum Glyceria notata Alnus glutinosa Angelica sylvestris
Stachys sylvatica Ranunculus repens Alnus glutinosa>1 Epilobium hirsutum
Fontinalis antipyretica Lycopus europaeus Alnus glutinosa>3 Eupatorium cannabinum
Scrophularia auriculata Persicaria hydropiper Alnus incana Festica arundinacea
Alnus glutinosa Angelica sylvestris Apium nodiflorum Fraxinus excelsior
Salix ×rubens Epilobium hirsutum Athyrium filix-femina Fraxinus excelsior>1
Festuca gigantea Lotus pedunculatus Berula erecta Glyceria fluitans
Solanum dulcamara Apium nodiflorum Callitriche platycarpa Juncus effusus
Phalaris arundinacea Rumex sanguineus Cardamine flexuosa Lotus pedunculatus
Rumex conglomeratus Glyceria notata>1 Chrysosplenium oppos. Phalaris arundinacea
Tableau 30. Rangement des 10 premières variables floristiques par ordre décroissant de contribution relative,
coordonnées positives à gauche et négatives à droite, sur l’axe 1 dans l’analyse non symétrique des
correspondances des fichiers Petit Bocq1988 et 2014.
Petit Bocq1988 -
Axe 2
Petit Bocq 2009
à 2014 - Axe 2
Coord. positives Coord. négatives Coord. positives Coord. négatives Fontinalis antipyretica Agrostis stolonifera Stellaria nemorum Glyceria notata>1
Salix ×rubens Alnus incana Juncus effusus Athyrium filix-femina
Phalaris arundinacea Valeriana repens Veronica beccabunga Chrysosplenium oppos.
Apium nodiflorum Alnus glutinosa>1 Stachys sylvatica Ranunculus sceleratus
Fraxinus excelsior Ranunculus repens Valeriana repens Cardamine flexuosa
Rumex conglomeratus Solanum dulcamara Angelica sylvestris Persicaria hydropiper
Glyceria notata>1 Epilobium hirsutum Phalaris arundinacea Glyceria notata
Lycopus europaeus Ribes uva-crispa Lotus pedunculatus Persicaria lapathifolia
Juncus effusus Alnus glutinosa Festuca arundinacea Ribes rubrum
Glyceria notata Callitriche platycarpa Glyceria fluitans Callitriche platycarpa
Tableau 31. Rangement des 10 premières variables floristiques par ordre décroissant de contribution relative,
coordonnées positives à gauche et négatives à droite, sur l’axe 2 dans l’analyse non symétrique des
correspondances des fichiers Petit Bocq1988 et 2014.
Petit Bocq1988 -
Axe 3
Petit Bocq 2009
à 2014 - Axe 3
Coord. positives Coord. négatives Coord. positives Coord. négatives Alnus incana Valeriana repens Glyceria notata>1 Persicaria hydropiper
Athyrium filix-femina Solanum dulcamara Athyrium filix-femina Stachys sylvatica
Deschampsia cespitosa Filipendula ulmaria Chrysosplenium oppos. Valeriana repens
Stellaria nemorum Phalaris arundinacea Ranunculus sceleratus Persicaria lapathifolia
117
Alnus incana Callitriche platycarpa Cardamine flexuosa Ribes rubrum
Festuca gigantea Mentha aquatica Stellaria nemorum Callitriche platycarpa
Epilobium hirsutum Rumex conglomeratus Glyceria notata Persicaria hydropiper
Scrophularia auriculata Lotus pedunculatus Juncus effusus Alnus glutinosa>3
Salix alba Agrostis stolonifera Veronica beccabunga Iris pseudacorus
Salix caprea Lychnis flos-cuculi Epilobium roseum Stellaria alsine
Tableau 32. Rangement des 10 premières variables floristiques par ordre décroissant de contribution relative,
coordonnées positives à gauche et négatives à droite, sur l’axe 3 dans l’analyse non symétrique des
correspondances des fichiers Petit Bocq 1988 et 2014.
Figure 48. Analyse factorielle multiple des fichiers floristique et environnemental du Petit Bocq, version 1988.
Coordonnées des espèces et des facteurs environnementaux sur les axes 1 et 2.
118
Figure 49. Analyse factorielle multiple des fichiers floristique et environnemental du Petit Bocq, version 2009-
2014. Coordonnées des espèces et des facteurs environnementaux sur les axes 1 et 2.
Le cours inférieur du petit Bocq est surtout marqué par la présence d’une ripysylve au milieu de pâtures
alors que le petit ruisseau supérieur coule en milieu beaucoup plus éclairé. Comme dans le cas du ruisseau de
Crupet, il ne semble pas y avoir de changements importants depuis une trentaine d’années.
En 1988, les groupements végétaux du Petit Bocq étaient pauvrement définis. Avec la combinaison des
Anthophytes, Bryophytes, Algues et Cyanobactéries, la description est plus précise. C’est ainsi que l’on définit
de l’amont vers l’aval, un groupement à Juncus effusus et Oscillatoria tenuis, un à Glyceria notata et
Geitlerinema amphibium, un à Leptodictyum riparium et Nasturtium officinale autour de Francesse et Natoye et
finalement celui à Rumex conglomeratus et Scrophularia umbrosa en aval de Natoye, en milieu de pâtures.
4.4. Le ruisseau de Leignon
La comparaison ne se fait que sur une partie du fichier Leignon de 1988 (30 relevés au lieu de 40), car
la partie supérieure boisée du Leignon n’a pas été revisitée en 2009-2014. Les 21 relevés concernent donc la
partie du Leignon après la sortie du Bois des Six Frères .
119
Comme pour le Petit Bocq, l’étude de 2009-2014 ne comprend que sept relevés et la comparaison ne
peut plus se faire avec autant de précision que pour les fichiers précédents. Les analyses multivariées sont
néanmoins possibles et présentées dans les figures 50 à 52.
En examinant la figure 50, on constate la similitude des axes 1 des analyses de 1988 et 2014 : les ou le
relevé du cours supérieur en aval du grand bois, en forte pente, en milieu ouvert traversant un pré de fauche
ressortent bien de l’ensemble des autres relevés. Toutefois, la composition floristique a bien changé ; sur les 24
espèces du premier relevé à la sortie du bois, seulement 10 ont été revues et quelques-unes sont venues
s’ajouter : Filipendula ulmaria, Lychnis flos-cuculi et un jeune Salix sp.. Certaines espèces de milieux
oligotrophes sont disparues, à savoir Epilobium obscurum, Isolepis setacea et Juncus acutiflorus. Dans les deux
autres relevés le long de la prairie, avant que le ruisselet ne passe sous la voie du chemin de fer, la situation est
comparable. Parmi les espèces disparues, on note encore d’autres espèces peu communes dans le bassin versant
comme Eleocharis palustris, Epilobium palustre, Carex disticha, C. hirta, C. nigra, C. vesicaria et Veronica
scutellata. Le drainage des stations les plus humides, avec approfondissement du lit mineur, ainsi que l’épandage
d’importants volumes de lisier sur des terrains pentus a eu raison des espèces les plus sensibles. La chute de
biodiversité est spectaculaire.
Avec les autres axes, la comparaison est plus difficile et la comparaison se fait également sur base des
contributions relatives des espèces.
120
Figure 50. Comparaison des analyses non symétriques des correspondances des fichiers Leignon, de 1988 et
2014. Coordonnées des relevés sur les trois premiers axes.
121
Sur l’axe 1 (tableau 33), les listes des espèces avec les contributions relatives les plus importantes ont
bien changé depuis 1988. Les espèces sensibles à la pollution organique ont disparu de la liste (Glyceria fluitans,
Juncus acutiflorus) ; d’autres espèces des milieux pollués comme Nasturtium officinale et Callitriche platycarpa
sont maintenant bien présentes.
Leignon1988 -
Axe 1
Leignon 2009 à
2014 - Axe 1
Coord. positives Coord. négatives Coord. positives Coord. négatives Sparganium erectum Calystegia sepium Lotus pedunculatus Nasturtium officinale
Juncus effusus Alnus glutinosa Cirsium palustre Epilobium hirsutum
Lotus pedunculatus Filipendula ulmaria Angelica sylvestris Alnus glutinosa
Epilobium parviflorum Angelica sylvestris Veronica beccabunga Ranunculus repens
Scirpus sylvaticus Fraxinus excelsior Juncus articulatus Callitriche platycarpa
Glyceria fluitans Symphytum officinale Equisetum fluviatile Fraxinus excelsior
Juncus acutiflorus Callitriche obtusangula Epilobium obscurum Alnus incana
Juncus conglomeratus Epilobium hirsutum Apium nodiflorum Athyrium filix-femina
Persicaria hydropiper Salix alba Galium palustre Mentha aquatica
Juncus effusus >1 Salix ×rubens Sparganium erectum Valeriana repens
Tableau 33. Rangement des 10 premières variables floristiques par ordre décroissant de contribution relative,
coordonnées positives à gauche et négatives à droite, sur l’axe 1 dans l’analyse non symétrique des
correspondances des fichiers Leignon1988 et 2014.
Leignon1988 -
Axe 2
Leignon 2009 à
2014 - Axe 2
Coord. positives Coord. négatives Coord. positives Coord. négatives Filipendula ulmaria Epilobium hirsutum Athyrium filix-femina Rumex sanguineus
Alnus glutinosa Agrostis stolonifera Mentha aquatica Valeriana repens
Athyrium filix-femina Symphytum officinale Alnus incana Glyceria notata
Fraxinus excelsior Epilobium roseum Filipendula ulmaria Berula erecta
Berula erecta Sparganium emersum Salix ×rubens Rumex conglomeratus
Stachys sylvatica Phalaris arundinacea Callitriche platycarpa Phalaris arundinacea
Fraxinus excelsior >1 Solanum dulcamara Fraxinus excelsior Salix purpurea
Alnus glutinosa >1 Potamogeton crispus Solanum dulcamara Alopecurus geniculatus
Cardamine amara Ranunculus repens Callitriche platycarpa >3 Salix triandra
Salix ×rubens Calystegia sepium Alnus incana >1 Alopecurus geniculatus
Tableau 34. Rangement des 10 premières variables floristiques par ordre décroissant de contribution relative,
coordonnées positives à gauche et négatives à droite, sur l’axe 2 dans l’analyse non symétrique des
correspondances des fichiers Leignon1988 et 2014.
Sur les autres axes (tableaux 34 et 35), les différences sont notoires. Deux espèces ont disparu, à savoir
Sparganium emersum et Potamogeton crispus. D’autres ont régressé comme Callitriche obtusangula alors que
certaines ont progressé comme Nasturtium officinale et Callitriche platycarpa.
Leignon1988 -
Axe 3
Leignon 2009 à
2014 - Axe 1
Coord. positives Coord. négatives Coord. positives Coord. négatives Callitriche obtusangula Calystegia sepium Alnus glutinosa >1 Fontinalis antipyretica
122
Fontinalis antipyretica Salix alba Glyceria notata Nasturtium officinale >1
Berula erecta Stachys sylvatica Impatiens glandulifera Angelica sylvestris
Fraxinus excelsior Salix caprea Callitriche platycarpa Fraxinus excelsior
Alnus glutinosa >1 Salix ×rubens Epilobium parviflorum Stachys sylvatica
Scrophularia umbrosa Cirsium palustre Cirsium palustre Salix alba
Elodea canadensis Salix ×rubens >1 Epilobium roseum Phalaris arundinacea
Athyrium filix-femina Angelica sylvestris Juncus effusus Fontinalis antipyretica
Callitriche obtusangula Salix ×multinervis Symphytum officinale Cardamine amara
Potamogeton crispus Salix viminalis Alnus glutinosa Callitriche obtusangula >1
Tableau 35. Rangement des 10 premières variables floristiques par ordre décroissant de contribution relative,
coordonnées positives à gauche et négatives à droite, sur l’axe 3 dans l’analyse non symétrique des
correspondances des fichiers Leignon1988 et 2014.
Avec les analyses multivariées, la comparaison des deux périodes d’observation est aussi fort
instructive. Sur l’axe 1, les changements apparaissent encore mieux. En 1988, il y a une opposition claire entre le
cours supérieur en amont de Chapois, présentant une belle richesse floristique et le reste du cours fortement
rudéralisé et influencé par les rejets d’eaux usées principalement domestiques des aglomérations traversées
(Chapois, Leignon, Ciney). Deux changements importants sont intervenus : l’exploitation plus intensive de la
grande pâture entre le Bois des Six Frères et le village de Chapois et l’égoutage de la zone habitée avec
détournement d’une grande partie des eaux usées domestiques vers la station d’épuration d’Haljou. En 2014, la
même opposition existe toujours entre le cours supérieur et le reste du cours mais avec des compositions
floristiques bien différentes. Si la partie supérieure du Leignon s’est banalisée, le reste du cours est maintenant
bien occupé par Callitriche platycarpa et Nasturtium officinale.
L’axe 2 montre, pour les deux périodes, les contrastes comparables entre sites moyennement
minéralisés et ceux qui le sont fortement, soit le contraste entre ruisseau coulant sur un sous-sol gréseux et le
même ruisseau traversant ensuite une zone calcaire.
123
Figure 51. Analyse factorielle multiple des fichiers floristique et environnemental du ruisseau de Leignon,
version 1988. Coordonnées des espèces et des facteurs environnementaux sur les axes 1 et 2.
124
Figure 52. Analyse factorielle multiple des fichiers floristique et environnemental du ruisseau de Leignon,
version 2014. Coordonnées des espèces et des facteurs environnementaux sur les axes 1 et 2.
Dans l’état actuel du ruisseau amont, il est impossible d’encore reconnaître un groupement à Epilobium
parviflorum et Lotus pedunculatus comme en 1987 mais bien un groupement à Juncus effusus et Oscillatoria
tenuis, comme on en trouve en milieu ouvert, pâturé, résultat d’une banalisation de la végétation du lit mineur,
au milieu d’une prairie amendée au lisier.
De Chapois à Ciney, on retrouve le groupement à Leptodictyum riparium et Nasturtium officinale, dans
la vallée urbanisée qui fait place au groupement de marge et de berge à Rumex conglomeratus et Scrophularia
umbrosa à la sortie de Ciney jusqu’à la confluence avec le Bocq. Callitriche obtusangula occupe toujours la
même place qu’en 1988 mais Sparganium emersum a disparu du fond du cours, suite à la déviation des eaux
usées de Ciney vers la station d’Haljou.
125
5. Comparaison avec les groupements végétaux du bassin versant de la
Molignée
Le bassin versant de la Molignée se trouve sur la rive gauche de la Meuse en face de celui du Bocq situé
sur la rive droite. Tous deux traversent des paysages condrusiens et l’on s’attend à trouver des similitudes dans la
végétation.
Le cours supérieur de la Molignée, en amont de Biesmerée, se trouve en milieu boisé et est très différent
de celui du Bocq. Puis, vient un groupement à Callitriche platycarpa et Glyceria notata dont on retrouve des
éléments dans le groupement à Leptodictyum riparium et Nasturtium officinale du Bocq mais Callitriche
platycarpa, Leptodictyum riparium, Microspora amoena et Nasturtium officinale sont un peu moins fréquents et
leur dispersion moins structurée dans la haute Molignée que dans le haut Bocq. La haute Molignée est donc un
peu moins agressée par les eaux usées, comme le cours supérieur est mieux protégé par le parcours forestier.
Ensuite, une grande partie du cours de la Molignée est occupée par le groupement rhéophile à Glyceria
fluitans et Fontinalis antipyretica, comme dans le Bocq. Après Warnant, la vallée de la Molignée s’élargit avec
la rencontre des schistes houillers, ce qui ne se présente pas dans la vallée du Bocq.
Dans le ruisseau de Flavion, la végétation est d’abord fort différente de ce qu’on observe dans le bassin
du Bocq puisque le premier kilomètre est occupé par un groupement aquatique et de marge à Mentha arvensis au
milieu de cultures dans un terrain pentu et un lit mineur fortement creusé. Ensuite, le cours est lent et le
groupement à Glyceria notata et Veronica beccabunga est proche du groupement à Glyceria notata et
Geitlerinema amphibium que l’on observe dans le Ry d’Vesse, le petit Bocq et le ruisseau de Crupet ; dans les
deux cas, la cyanobactérie Oscillatoria tenuis est bien présente. Vient ensuite un groupement à Callitriche
platycarpa et Potamogeton crispus dans un milieu agricole puis un peu forestier ; ce groupement n’existe pas
dans le Bocq. Le cours inférieur avec des eaux oxygénées et claires est occupé à nouveau par le groupement à
Ranunculus fluitans et Fontinalis antipyretica.
Dans les têtes de ruisseau et les petits ruisseaux du bassin versant de la Molignée, plusieurs espèces sont
fréquentes : Apium nodiflorum, Glyceria notata et Sparganium erectum ; elles se présentent, avec d’autres
espèces communes, sous formes de combinaisons très variables en fonction de l’occupation du lit majeur,
souvent influencées par l’agriculture comme c’est aussi le cas dans le bassin du Bocq. Dans les massifs boisés, la
végétation des ruisselets est apparentée au groupement à Hygroamblystegium tenax et Chrysosplenium
oppositifolium du Bocq. Toutefois, dans les sources calcaires de la Molignée, Cratoneuron filicinum est fréquent.
En ce qui concerne l’évolution de la végétation sur une période d’une vingtaine d’années, elle souffre
des mêmes maux que dans le Bocq : suppression de ripisylves, drainage de sites humides par creusement du lit
mineur, déviation du ruisseau avec remplacement de pâtures par des cultures, pression croissante de l’agriculture
mécanisée en général. Il y a eu une régression d’espèces sensibles aux perturbations du lit mineur. Dans la
Molignée, comme dans le Bocq, on note une augmentation de la fréquence de Callitriche obtusangula et une
diminution de celle de Callitriche platycarpa.
Des informations détaillées se trouvent dans BOUXIN (20003a, b, c, d, 2004,2011b et 2013).
126
6. Comparaison avec les associations végétales publiées
Faire un lien avec les associations végétales décrites n’est pas simple puisque plusieurs éléments
importants diffèrent dans notre démarche de classification des relevés, par rapport au système phytosociologique.
1. Les relevés ont tous la même longueur et nous ne cherchons pas nécessairement une homogénéité floristique
parfaite. Nous considérons que l’homogénéité est relative et qu’elle s’exprime à de nombreuses échelles
possibles.
2. C’est chaque fois le lit mineur qui est concerné car il est difficile de séparer le cours d’eau lui-même des
berges car les deux forment un continuum variable suivant le débit très changeant. C’est tout le lit mineur qui
est finalement influencé par la qualité de l’eau. Il eut été possible de définir des groupements uniquement
aquatiques en ne décrivant que des aires plus petites, ce qui aurait entraîné une multiplication des
groupements végétaux, difficilement associables à un niveau de qualité d’eau.
3. Nous définissons les groupements végétaux en intégrant les bryophytes, ce qui n’est pas toujours le cas en
phytosociologie. Quant aux algues et cyanobactéries, elles ne sont jamais relevées en même temps que les
autres plantes.
4. Nous n’essayons pas d’intégrer les groupements végétaux définis dans un système hiérarchique qui nous
paraît totalement artificiel. La définition des groupements végétaux se fait en comparant plusieurs
classifications obtenues à partir de fichiers construits à plusieurs échelles, depuis l’échelle du bassin versant
jusqu’aux échelles locales.
5. Dans des milieux occupés par l’homme depuis des siècles, avec un morcellement important des surfaces,
l’impact humain sur la nature varie fortement d’un site à l’autre et rend la description de la végétation plus
difficile, principalement en ce qui concerne les berges occupées par diverses espèces ligneuses comme Alnus
glutinosa, Fraxinus excelsior et diverses espèces de Salix.
La comparaison se fait principalement à partir de publications récentes décrivant la végétation de
régions voisines : BOURNERIAS (1979) pour la région parisienne, CATTEAU, DUHAMEL et al. (2009 et
2014) pour la région Nord- Pas de Calais, FERNEZ T. et CAUSSE G. (2015) pour l’Île-de-France, FRANÇOIS
et al. (2012) pour la Picardie, OBERDORFER pour le sud de l’Allemagne, ROYER, FELZINNES et al. (2006)
pour la Bourgogne et la Champagne-Ardenne, THÉBAUD et al.(2014) pour le nord du Massif central. Quelques
publications sur la Belgique sont aussi considérées : DETHIOUX (1980) et NOIRFALISE (1984).
Considérons successivement chacun des groupements que nous avons décrits.
Le groupement aquatique et de marge de ruisseau à Glyceria notata abondant et Geitlerinema
amphibium est associé à l’association Glycerietum plicatae Kulczyński 1928 ou parvoroselière amphibie,
héliophile à hémisciaphile, mésotrophile à eutrophile, neutrocline à basicline, dans les eaux stagnantes ou
légèrement courantes, à fort marnage des fossés, ornières forestières, ruisseaux, marges des cours d’eau et
dépression prairiales. L’exondation estivale est possible. L’association se rencontre sur sol calcaire, marneux et
argileux. DETHIOUX (1980) signale la présence du (Sparganio-) Glycerietum plicatae en Belgique.
127
Le groupement de marge de ruisselet à Juncus effusus et Oscillatoria tenuis se rapporte à l’Agrostietea
stoloniferae Müller et Görs 1969, c’est-à-dire dans les végétations prairiales des sols inondables, engorgés ou
non, essentiellement minéraux, mésotrophes à eutrophes (ROYER et al., 2006). Certains éléments sont aussi
apparentés au Bidenti tripartitae-Polygonetum hydropiperis (Miljan 1933) Lohmeyer 1950 em. Tüxen 1979 ou
encore au Polygono hydropiperis – Bidentetum tripartitae W. Lohmeyer in Tüxen ex H. Passarge 1955 !
Le groupement aquatique à Phormidium aerugineo-caeruleum et Ph. chalybeum ne peut évidemment
pas être rattaché à une quelconque association végétale décrite ; ce groupement traverse des sites fortement
transformés par l’élevage bovin.
Le groupement aquatique et de marge à Leptodictyum riparium et Nasturtium officinale présente
quelques similitudes avec l’association appeleée Helosciadietum nodiflori Braun-Blanquet ex Boer 1947 (incl.
Nasturtietum officinalis P. Seibert 1962) ou encore Apietum nodiflori Braun-Blanquet 1931 de l’alliance de
l’Apion nodiflori Segal in V. Westh. et den Held 1969. Toutefois, le caractère perturbé du groupement du Bocq
rapproche ce groupement, dans sa partie aquatique, du groupement à Callitriche obtusangula et Callitriche
platycarpa Duhamel et Catteau in Catteau, Duhamel, Baliga, Basso, Bedouey, Cornier, Mullié, Mora, Toussaint
et Valentin 2009 nom. inval.
Le groupement de marge de ruisseau à Rumex conglomeratus et Scrophularia umbrosa est bien difficile
à rattacher à une association particulière.
Le groupement à Hygroamblystegium tenax et Chrysosplenium oppositifolium est apparenté par places
au Pellio epiphyllae-Chrysosplenietum oppositifolii Moor 1959 et dans d’autres au Stellario nemorum-
Chrysosplenietum oppositifolium Julve 1993. Il peut aussi être rangé partiellement dans le Cardamino amarae -
Chrysosplenietum oppositifolii Jouanne in Chouard 1929 ou dans le Veronico-Caricetum remotae Sykora 1970
in Hadac 1983 ou le Carici remotae-Fraxinetum excelsioros Koch 1926 ex Faber 1936 suivant les relevés et en
fonction de la proximité de la strate ligneuse.
Le groupement aquatique et de marge de ruisseau à Phalaris arundinacea abondant et Scrophularia
auriculata présente des similitudes avec le Phalaridion arundinaceae Kopecky 1961, le Filipendulion ulmariae
Segal ex Lohmeyer in Oberdorfer et al. 1967 ou encore dans le Salicietum albae Issler 1926 suivant l’importance
de la strate ligneuse des berges. Ce groupement s’apparente assez bien à deux associations : Urtico dioicae -
Phalaridetum arundinaceae Schmidt 1981 des berges de cours d’eau soumises à des crues épisodiques ou à l’
Epilobio hirsuti - Convolvuletum sepium Hilbig, Heinrich et Niemann 1972 des berges de cours d’eau souvent
perturbé. Le groupement comprend aussi par places des plages d’hydrophytes (Callitriche obtusangula, Elodea
canadensis, Potamogeton berchtoldii, Potamogeton crispus et Ranunculus peltatus) pour lesquelles des
associations pauvres en espèces ont été décrites comme l’Elodeteum canadensis Pignatti 1953 (aussi appelé
Elodeetum canadensis Pignatti ex Nedelcu 1967), le Callitricho-Potameteum berchtoldii Passarge 1982, le
Callitrichetum obtusangulae Seibert 1962, le Ranunculetum peltati Segal ex Weber-Oldecop 1969 et le Elodeo-
128
canadensis – Potamogeton crispi Pignatti ex Passage 1994. Il est difficile d’individualiser ces plages
d’hydrophytes qui sont petites (quelques m²) et ne présentent pas de dispersion structurée.
Le groupement à Ranunculus fluitans et Fontinalis antipyretica est un groupement proche du
Ranunculetum fluitantis Allorge 1922. Il comprend plusieurs espèces de Bryophytes ou d’algues qui ne sont pas
toujours reprises dans la littérature phytosociologique. Il est assez curieux que Potamogeton perfoliatus (ou P.
×cooperi) est, dans la littérature (ROYER et al. 2006), cité comme espèce caractéristique de l’association. Or
nous avons trouvé en 1987, en plein milieu de ce groupement, un individu robuste de ce Potamot, aujourd’hui
disparu. Le groupement actuel serait donc une forme appauvrie du Ranunculetum fluitantis, probablement suite
à la dégradation de la qualité de l’eau. Les berges boisées longeant ce groupement aquatique appartiennent en
partie au Stellario nemorum-Alnetum glutinosae Kästner 1938 ex Lohmeyer 1957 ou encore au Cirsio oleracei –
Alnetum glutinosae Lemée ex Noirfalise et Sougnez 1961. Quant aux saulaies buissoneuses ou arborescentes,
elles sont aussi fortement morcelées et difficiles à situer dans un système phytosociologique.
7. Propositions générales de gestion
En premier lieu, nous ne pouvons qu’aquiescer à l’affirmation de CATTEAU, DUHAMEL et al.
(2009) : « La bonne qualité physico-chimique des eaux est un objectif préalable à toute mesure de gestion
écologique. En effet, il est illusoire d’espérer restaurer un écosystème diversifié et fonctionnel qui soit baigné par
des eaux polluées ». Cela étant dit, examinons les améliorations possibles dans les huit groupements végétaux
décrits.
Dans le groupement à Glyceria notata abondant et Geitlerinema amphibium, le problème majeur vient
du pâturage dans la plaine alluviale avec des portions de ruisseau non clôturées, une turbidité de l’eau
permanente, seulement la moitié des sites avec une clôture en tête de berge au moins partielle et du piétinement
par le bétail. Quelques rejets domestiques ont aussi été observés. La mesure la plus urgente serait de clôturer
complètement les ruisseaux à au moins un mètre de la tête de berge. Les eaux usées directement rejetées à
Courrière, Crupet, Jassogne et Maibelle devraient être détournées du ruisseau.
Dans le groupement à Juncus effusus et Oscillatoria tenuis, les ruisselets en milieu lentique, occupé en
grande partie par des pâtures, assez peu influencés par les eaux usées domestiques, sont particulièrement
sensibles à la pollution organique. Une seule solution s’impose, c’est le remplacement des pâtures par des prés
de fauche, seul moyen d’éviter la prolifération de cyanobactéries. Des bandes protectrices de 20 mètres de part et
d’autre des ruisselets, fauchées et non amendées apporteraient des améliorations certaines.
Dans le groupement à Phormidium aerugineo-caeruleum et Ph. chalybeum, il s’agit à nouveau de ruisselets
généralement encaissés, à courant plus rapide que les précédents mais tout aussi localisés en milieu agricole
constitué de pâtures occupées par le bétail. Dans les sites les plus encaissés, il y a parfois moins de piétinement
direct mais bien des écoulements de lisier dans le lit mineur. Cela explique la bonne diversité en cyanobactéries
129
et le risque que cela présente pour la santé. En effet, d’après TENEVA et al. (2003), Lyngbya aerugineo-
coerulea (= Phormidium aerugineo-caeruleum) est une cyanobactérie à prendre en considération pour le risque
avéré qu’elle présente pour les mammifères et poissons qui y sont exposés ; elle produit des neuro- et
hépatotxines. Cette espèce est présente dans des ruisselets où du bétail va boire ; en plus, elle est susceptible de
migrer vers l’aval et de s’y multiplier si elle rencontre des conditions de vie favorables.
En évitant le piétinement, les rejets directs de lisier et d’eaux usées domestiques, les ruiselets
retrouveraient assez facilement une meilleure qualité chimique et biologique.
Dans le groupement à Leptodictyum riparium et Nasturtium officinale, présent dans le cours supérieur
du Bocq, entre Scy et Hamois, dans le Petit Bocq, dans le ruisseau de Crupet entre le village d’Assesse et la
sortie de Crupet, dans le ruisseau de Leignon entre Chapois et Ciney, dans le ruisseau de Skeuvre à Schaltin,
dans le ruisseau de Biron depuis Ciney et dans le fond du ruisseau de Vovesène, il importe avant tout de
diminuer la pression des rejets d’eaux usées domestiques sur des cours d’eau à faible débit, car les conséquences
sont catastrophiques. Ce groupement est le triste indicateur d’une trop grande pression humaine sur l’écosystème
ruisseau qui s’en trouve complètement transformé. Le seul moyen de ne pas transformer définitivement ces petits
ruisseaux en égoûts est d’empêcher tout rejet direct d’eaux usées dans les écosystèmes aquatiques. Il importe
donc, dans un avenir proche, de contrôler les parties de ruisseaux occupées par ce groupement, en analysant son
extension ou son recul, si des mesures de gestion sont prises. C’est dans ces ruisseaux qu’il y a la plus forte
densité de rejets d’eaux usées, d’après les cartes établies par le Contrat de Rivière Haute Meuse.
Le groupement à Rumex conglomeratus et Scrophularia umbrosa suit assez régulièrement les sites
occupés par le groupement à Leptodictyum riparium et Nasturtium officinale. Le lit mineur s’est creusé en
beaucoup d’endroits comme le débit est un peu plus important. Le mileu est nettement plus agricole, même si les
influences humaines directes sont présentes. Il importe donc de laisser agir l’autoépuration biologique, en évitant
de nouvelles agressions sous forme de rejets d’eaux usées ou de piétinement par le bétail.
Le groupement à Hygroamblystegium tenax et Chrysosplenium oppositifolium
Ce groupement est assez bien protégé, par sa localisation et son environnement général. C’est
manifestement le plus propre du bassin versant. Une seule agression peut être facilement évitée, en n’accumulant
pas des coupes de taillis dans le lit mineur cmme cela est parfois observé. Une information devrait être faite
auprès des propriétaires privés.
Le groupement à Phalaris arundinacea abondant et Scrophularia auriculata
Dans ce groupement de milieu calcaire, situé en zone agricole avec la plaine alluviale occupée par des
pâtures, souvent à l’écart de l’action humaine directe, avec un courant d’eau souvent lent, les propositions
d’amélioration sont simples : il importe que les deux rives soient complètement clôturées et que le bétail n’ait
pas d’accès direct au lit mineur.
130
Le groupement à Ranunculus fluitans et Fontinalis antipyretica
Ce groupement du cours inférieur du Bocq et du ruisseau de Crupet est probablement le mieux armé
pour résister à la pollution générale du bassin versant : une pente assez forte avec une eau claire, bien oxygénée.
C’est ici que les effets de la pollution se marquent le moins puisque la diversité biologique reste bonne.
Toutefois, il ne faut pas se leurer car les effets de la pollution se marquent dès que le courant se ralentit ou que
l’eau est utilisée pour alimenter des étangs, par exemple. Les travaux d’enlèvement de barrages entrepris dans le
cadre du projet WALPHY, en supprimant les zones de courant lents en amont de ces barrages, sont donc utiles
en augmentant la proportion du linéaire occupé par un courant rapide, mais ne changent malheureusement pas
grand chose à la mauvaise qualité générale des eaux. N’oublions pas que tous les ruisseaux du bassin versant du
Bocq sont des couloirs à Cyanobactéries. Il importe donc à nouveau d’éviter tout rejet direct d’eaux usées.
D’après la carte des rejets du Bocq dressée en 2014 par le Contrat de rivière Haute Meuse, ces rejets sont
nombreux à Spontin. Il faudrait également épurer les eaux venant de Purnode, de Braibant et Yvoir.
8. Conclusions générales
Le Bocq et ses affluents sont pour la plupart bien malades. Seulement 13,98 % des sites sont de qualité
très élevée, ce sont les ruisselets en milieu boisé, à proximité des sources. 16,13 % sont de qualité moyenne, ce
qui correspond au cours inférieur du Bocq. 7,53 % sont de qualité faible, dans le cours moyen du Bocq et dans le
fond du Leignon. 36,55 % sont de qualité très faible dans les ruisselets en milieu agricole et dans les portions qui
les suivent immédiatement et 25,81 % sont de qualité déplorable, dans les ruisselets où les pressions agricoles
sont les plus fortes et dans les petits ruisseaux fortement contaminés par les rejets directs d’eaux usées
principalement d’origine domestique.
Il importe donc d’assainir prioritairement les petits ruisseaux traversant les petits villages de plus en
plus urbanisés et de lutter contre les effets néfastes de contaminations diverses provenant d’une agriculture
parfois trop agressive. L’argument que les cours supérieurs des ruisseaux n’ont chacun qu’une faible importance
par rapport au débit du Bocq près de son embouchure avec la Meuse ne tient pas, car les ruisselets pollués sont
de véritables nids à Cyanobactéries, dont certaines sont reconnues comme dangereuses. Ces Cyanobactéries sont
emportées vers l’aval et risquent de contaminer les portions de cours d’eau lents ou les plans d’eau et d’y
provoquer des efflorescences, avec tous les risques que cela présente. Les ruisseaux et plans d’eau sont des
écosystèmes et devraient être traités comme tels. Les solutions techniques comme les stations d’épuration
améliorent un peu la qualité des eaux mais sont insuffisantes.
Ce travail offre la possibilité d’évaluer assez facilement tout changement dans la qualité de l’eau dans le
Bocq en observant régulièrement la répartition de quelques espèces le long des cours d’eau, comme Apium
nodiflorum, Berula erecta, Callitriche platycarpa, C. obtusangula, Chantransia, Glyceria notata, G. fluitans,
Leptodictyum riparium, Potamogeton div. sp., Ranunculus div.sp., Sheathia arcuata et S. boryana, Sparganium
emersum, Scrophularia auriculata, S. umbrosa et quelques espèces d’algues et de Cyanobactéries.
Des études comme celle-ci mériteraient d’être entreprises dans chaque bassin versant afin d’arriver à
une évaluation précise de la qualité des eaux de surface en Wallonie. Il ne suffit pas d’établir un réseau de
relevés dispersés, quelques-uns par bassin versant, pour définir correctement les groupements végétaux et
comprendre leurs relations avec la qualité des eaux.
131
Nous terminons néanmoins par une note d’espoir. Diverses mesures prises à l’échelle communale vont
dans la bonne direction. Les administrations communales utilisent de moins en moins ou plus du tout de
pesticides pour l’entretien des espaces publics et incitent la population à ne plus en utiliser dans les espaces
privés, principalement sur les berges de ruisseau ou à proximité de celles-ci. Diverses sensibilisations sont ainsi
organisées pour informer la population de la législation actuelle sur l’usage des pesticides et pour lutter contre
diverses incivilités comme le dépôt de tontes de pelouses sur les berges ou de déchets divers. Des actions sont
également organisées dans les écoles par les membres du Contrat de rivière Haute-Meuse. La lutte contre les
espèces invasises comme la balsamine de l’Hymalaya se poursuit. En dehors des zones d’épuration collective,
les nouvelles habitatons ou les anciennes rénovées, comme d’anciens bâtiments transformés en appartements,
doivent être munies de stations d’épuration autonomes. En 2014, les agriculteurs ont bénéficié de subsides pour
placer des clôtures le long des cours d’eau afin d’éviter l’accès direct du bétail au lit du ruisseau et l’érosion des
berges ; dans chaque commune du bassin versant, cette mesure a été bien suivie.
A l’échelon régional, comme le bassin versant du Bocq est une zone vulnérable à haut risque
d’eutrophisation, tous les ruisseaux classés sont maintenant en obligation de clôture à une distance comprise
entre un et dix mètres de la tête de berge. Dans les pâtures, la distance de un mètre est conseillée, avec un fil
simple, afin que cette zone tampon soit broutée.
Un suivi dans le temps des groupements végétaux décrits, avec leurs espèces caractéristiques, est un
outil majeur pour suivre l’évolution de la qualité des écosystèmes dans tout le bassin versant.
Bibliographie
ANONYME (2011). Déclaration environnementale, résultats 2010. Inasep. 119 pp.
ANONYME (2014). La restauration hydromorphologique des cours d’eau : premiers enseignements du projet
Walphy. Actes du colloque des 15, 16 et 17 octobre 2013. 74 p.
BOURNERIAS, M. (1979). Guide des groupements végétaux de la région parisienne. C.D.U. et CEDES réunis,
Paris. 509 p.
BOUXIN, G. (1991). La végétation aquatique et du bord de l’eau dans le bassin versant du Bocq (Condroz,
Belgique). Rev. Sci. Eau, 4, 185-210.
BOUXIN, G. (1999). Description de la végétation aquatique et du bord de l’eau dans le bassin hydrographique
de la Molignée (Condroz, Belgique) par l'analyse multiscalaire des motifs. Ecologie, t. 30(3) : 139-163.
BOUXIN, G. (2003a) (avec la collaboration de S. Dautrebande, M. Van Hove et C. Willam). Bassin
hydrographique de la Molignée. Volume 3. 1ère partie - Nouvelles observations. Principes généraux de
gestion des ruisseaux. Comité scientifique de la Conservation de la Nature et de la Protection des Eaux.
Disponible sur Internet à l’adresse : http://www.fondationclose.be/comite_scientifique/frame.html 7 p.
BOUXIN, G. (2003b). Bassin hydrographique de la Molignée. Volume 3. 1ère partie - Nouvelles
observations. Etude des sources. Comité scientifique de la Conservation de la Nature et de la Protection des
Eaux. Disponible sur Internet à l’adresse : http://www.fondationclose.be/comite_scientifique/frame.html 6 p.
BOUXIN, G. (2003c). Bassin hydrographique de la Molignée. Volume 3. 1ère partie-Nouvelles observations.
Description de la végétation bordant le ruisselet de Haut-le-Wastia. Comité scientifique de la Conservation
132
de la Nature et de la Protection des Eaux. Disponible sur Internet à l’adresse :
http://www.fondationclose.be/comite_scientifique/frame.html 7 p.
BOUXIN, G. (2003d). Bassin hydrographique de la Molignée. Volume 3. 1ère partie-Nouvelles observations.
Analyses d’eau. Comité scientifique de la Conservation de la Nature et de la Protection des Eaux. Disponible
sur Internet à l’adresse : http://www.fondationclose.be/comite_scientifique/frame.html 3 p.
BOUXIN, G. (2004). Bassin hydrographique de la Molignée. Volume 2. Végétation aquatique et des cours
d’eau. Comité scientifique de la Conservation de la Nature et de la Protection des Eaux.
http://www.fondationclose.be/comite_scientifique/frame.html 27-44.
BOUXIN, G. (2011a). Végétation aquatique du Bocq et qualité d’eau. Dans : Atlas du Karst Wallon,
Commission Wallonne d’Étude et de Protection des Sites Souterrains, a.s.b.l., pp. 78‑87.
BOUXIN, G. (2011b). Évolution de la végétation macrophytique et trophie dans deux ruisseaux du bassin
hydrographique de la Molignée (Condroz, Belgique). Rev. Sci. Eau, 24, 253-266.
BOUXIN, G. (2013). Végétation macrophytique, environnement et qualité d’eau dans le bassin versant du Bocq
(Belgique, Wallonie). Rev. Sci. Eau, 26, 1-19.
BOUXIN, G. (2013). Végétation du lit mineur des ruisseaux et zones humides dans le bassin versant de la
Molignée. Dans MICHEL, G & THYS, G. Atlas du Karst Wallon, bassins du Burnot et de la Molignée.
Commission Wallonne d’Etude et de Protection des Sites Souterrains, La Hulpe, SPW. 80-90.
BOUXIN, G. (2014). Analyse statistique des données de végétation. http://guy-bouxin.e-monsite.com 348 p.
CATTEAU, E., F. DUHAMEL, M.-F. BALIGA, F. BASSO, F. BEDOUET, T. CORNIER, B. MULLIE, F.
MORA, B. TOUSSAINT et B. VALENTIN (2009). Guide des végétations des zones humides de la Région
Nord- Pas de Calais. Centre régional de phytosociologie agréé Conservatoire botanique national de Bailleul.
632 p. Bailleul.
CATTEAU, E., F. DUHAMEL et collaborateurs (2014). Inventaire des végétations du nord-ouest de la France.
Centre régional de phytosociologie agréé Conservatoire botanique national de Bailleul. 632 p. Bailleul. 170
p.
DETHIOUX, M. (1980). Les glycéraies ripicoles de Belgique (Glycerio-Sparganion Braun-Blanquet et Sissingh
1942). Natura Mosana, 33, 128-136.
ELORANTA, P., J. KWANDRANS et E. KUSELFETZMANN (2011). Freshwater Flora of Central Europe.
Rhodophyta and Phaeophyceae. Vol. 7, Elsevier Spektrum, Academischer Verlag. 155 p.
ELLENBERG, H. (1979). Zeigerwerte der Gefäßpflanzen Mitteleuropas. 2. Verbessere und erweiterte
Auflage. Scripta Geobotanica, 9, 122p.
ENTWISLE, T.J., M.L. VIS, W.B. CHIASSON, O. NECCHI, Jr. et A.R. SHERWOOD (2009). Systematics of
the Batrachospermales (Rhodophyta) – A synthesis. J. Phycol., 45, 704‑715.
FERNEZ T. et CAUSSE G. (2015). Synopsis phytosociologique des groupements végétaux d’Île-de-France.
Version 1 - avril 2015. Conservatoire botanique national du Bassin parisien - Muséum national d’Histoire
naturelle, délégation Île-de-France, Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de
l’énergie Île-de-France. 89 p.
FOERSTER, J., A. GUTOWSKI et J. SCHAUMBURG (2004). Defining types of running waters in Germany
using benthic algae: A prerequisite for monitoring according to the Water Framework Directive. J. Appl.
Phycol., 16, 407‑418.
133
FRANÇOIS, R., T PREYT, J.-C. HAUGUEL, E. CATTEAU, C. FARVAQUES, F. DUHAMEL, C.
NICOLAZO, F. MORA, T. CORNIER et J.-M. VALET (2012). Guide des végétations des zones humides de
Picardie. Centre régional de phytosociologie agréé Conservatoire botanique national de Bailleul. 656 p.
Bailleul.
JOHN, D.M., B.A. WHITTON et A.J. BROOK (2011). The freshwater algal flora of the British Isles. An
identification guide to freshwater and terrestrial algae. Cambridge University Press, UK, 878 p.
KOMÁREK, J. & K. ANAGNOSTIDIS (2005). Freshwater flora of Central Europe. Cyanoprokaryota. 19/2.
Teil : Oscillatoriales. Elsevier Spektrum Academischer Verlag, 758 p.
LAMBINON, J. & VERLOOVE, F. et collaborateurs (2012). Nouvelle Flore de la Belgique, du Grand-Duché de
Luxembourg, du Nord de la France et des Régions voisines (Péridophytes et Spermatophytes). Edition du
Jardin botanique national de Belgique. Sixième édition. 1195 p.
NOIRFALISE, A. (1984). Forêts et stations forestières en Belqique. Les Presses agronomiques de Gembloux.
234 p.
REYNAERTS, S. (1992). Etude de la qualité des eaux du moyen Bocq. TFE en vue de l’obtention du grade
d’ingénieur agronome. Faculté des Sciences agroniques de Gembloux. 94 p.
OBERDORFER, E. (1998). Süddeutsche Pflanzen-gesellschaften. Teil I: Fels- und Mauer-gesellschaften, alpine
Fluren, Wasser-, Verlandungs- und Moorgesellschaften. 4. Auflage. Gustav Fischer. 314 p.
ROYER, J.-M., FELZINNES, J.-C., MISSET, C. & THÉVENIN, S. (2006). Synopsis commenté des
groupements végétaux de la Bourgogne et de la Champagne-Ardenne. Bulletin de la Société Botanique du
Centre-Ouest. Nouvelle série, numéro spécial 25. 394 p.
SALOMAKI, E.D., J. KWANDRANS, P. ELORANTA & M.L. VIS (2014). Molecular and morphological
evidence for SHEATHIA gen. nov. (Batrachospermales, Rhodophyta) and three new species. J. Phycol., 50,
526-542.
SOTIAUX, A., H. STIEPERAERE & A. VANDERPOORTEN (2007). Bryophytes checklist and European red
list of the Brussels-Capital Region, Flanders and Wallonia (Belgium). Belg. J. Bot., 140, 174‑196.
TENEVA, I, D. ASPARUHOVA, B. DZHAMBAZOV, R. MLADENOVAND & K. SCHIRMER (2003). The
freshwater cyanobacterium Lyngbya aerugineo-coerulea produces compounds toxic to mice and to
mammalian and fish cells. Environmental Toxicology, 18, 9-20.
TISON, J.-M. & de FOUCAULT, B. (coords), 2014. Flora Gallica. Flore de France. Biotope, Mèze, xx + 1196
p.
STRUNECKY, O, J. KOMÁREK, J. JOHANSEN, A. LUKEŠOVÁ & J. ELSTER (2013). Molecular and
morphological criteria for revision of the genus Microcoleus (Oscillatoriales, Cyanobacteria). J. Phycol., 49,
1167-1180.
THÉBAUD, G., C. ROUX, C.-E. BERNARD & A. DELCOIGNE (2014). Guide d’identification des végétations
du nord du Massif central. Presse universitaires Blaise Pascal. 274 p.
134
Remerciements
Nos remerciements vont à la Direction des Eaux de Surface du SPW - DGARNE qui fournit les
résultats des analyses d’eau des ruisseaux. Tout le long de ce travail, l’aide apportée par Philippe De ZUTTERE
dans l’identification des Bryophytes fut précieuse. Tous les doubles des herbiers de Sheathia (Rhodophytes,
Batrachospermaceae) ont été déposés à l’Université d’Athens dans l’Ohio (USA) dans le service du Professeur
M.L. VIS ; l’identification des échantillons a été précisée par observation au microscope optique et par voie
biochimique. Les cartes des rejets d’eaux usées dans le Bocq ont été aimablement communiquées par le Contrat
de Rivière Haute Meuse.
Annexes
Localisation des relevés au GPS
Relevé
Positi
on Altitude
Haut Bas
Latitude Longitude Latitude Longitude
Scy1 50° 18' 11.8" 05° 12' 29.4" 50° 18' 09.6" 05° 12' 28.3" 301 m
Scy2 50° 18' 53.1" 05° 12' 29.6" 50° 18' 52.2" 05° 12' 26.2" 287 m
Scy-aval étangs 50° 18' 56.0'' 05° 11' 54.3" 50° 18' 57.6" 05° 11' 51.6" 275 m
Mohiville 50° 19' 05.3" 05° 11' 32.7" 50° 19' 07.5" 05° 11' 29.3" 271 m
La Préale 50° 19' 37.0" 05° 10' 34.4" 50° 19' 39.0" 05° 10' 31.6" 263 m
Achet 50° 19' 59.9" 05° 10' 33.7" 50° 19' 59.2" 05° 10' 29.6" 260 m
Hamois 50° 20' 18.8" 05° 08' 52.3" 50° 20' 17.3" 05° 08' 52.4" 240 m
Hamois Les petits prés gauche 50° 20' 23.9" 05° 09' 55.9" 50° 20' 24.4" 05° 09' 51.9" 255 m
Hamois Les petits prés droit 50° 20' 22.4" 05° 10' 03.0" 50° 20' 24.6" 05° 09' 59.1" 255 m
Les Ounes 50° 20' 01.3" 05° 08' 22.3" 50° 19' 59.9" 05° 08' 19.8" 238 m
Emptinne 50° 19' 26.4" 05° 07' 13.1" 50° 19' 26.7" 05° 07' 09.5" 233 m
Emptinnal 50° 19' 08.2" 05° 06' 21.3" 50° 19' 06.6" 05° 06' 18.4" 232 m
Lienne 50° 18' 38.1" 05° 05' 15.1" 50° 18' 36.5" 05° 05' 11.8" 232 m
Braibant 50° 18' 37.6'' 05° 04' 23.2" 50° 18' 39.3" 05° 04' 20.7' 226 m
Stée 50° 19' 30.6'' 05° 03' 57.9" 50° 19' 31.6" 05° 03' 54.2" 216 m
Gémène 50° 19' 45.8'' 05° 02' 57.6" 50° 19' 47.3" 05° 02' 53.8" 214 m
Reuleau 50° 19' 34.5'' 05° 02' 17.2" 50° 19' 33.6" 05° 02' 13.5" 213 m
Sénène 50° 19' 03.4'' 05° 01' 32.7" 50° 19' 04.6" 05° 01' 28.8" 195 m
Spontin 50° 19' 18.8" 05° 00' 35.0" 50° 19' 19.6" 05° 00' 31.9" 187 m
Spontin aval 50° 19' 45.6" 05° 00' 00.2" 50° 19' 44.8" 04° 59' 56.2" 185 m
Durnal 50° 19' 28.3" 04° 58' 06.9" 50° 19' 27.8" 04° 58' 10.8" 173 m
Amont Purnode 50° 19' 23.6" 04° 57' 11.8" 50° 19' 23.9" 04° 57' 07.9" 160 m
Purnode 50° 19' 14.1" 04° 56' 48.9" 50° 19' 15.3" 04° 56' 45.0" 145 m
Bauche amont 50° 19' 31.0" 04° 56' 21.0" 50° 19' 32.7" 04° 56' 17.7" 135 m
Bauche aval 50° 19' 43.8" 04° 56' 00.1" 50° 19' 46.5" 04° 55' 59.9" 125 m
Confluent 50° 20' 17.1" 04° 55' 27.7" 50° 20' 17.1" 04° 55' 23.7" 116 m
135
Sacré Cœur 50° 20' 19.1" 04° 54' 43.6" 50° 20' 19.9" 04° 54' 39.6" 110 m
Gayolle 50° 20' 09.6" 04° 54' 04.2" 50° 20' 11.3" 04° 54' 07.9" 105 m
Gayolle 2013 50° 20' 11.4" 04° 54' 09.0" 50° 20' 10.2" 04° 54' 05.2" 105 m
Yvoir 50° 19' 38.2" 04° 53' 02.5" 50° 19' 37.9" 04' 52' 58.1" 103 m
Ry d’Vesse1 50° 21' 16.5" 05° 01' 33.7" 50° 21' 15.9" 05° 01' 29.2" 283 m
Ry d’Vesse2 50° 21' 12.8" 05° 01' 16.5" 50° 21' 11.6" 05° 01' 12.9" 269 m
Ry d’Vesse3 50° 21' 02.5" 05° 00' 43.5" 50° 21' 01.7" 05° 00' 40.2" 254 m
Ry d’Vesse4 50° 20' 58.5" 04° 59' 54.5" 50° 20' 59.4" 04° 59' 51.9" 230 m
Ry d’Vesse-Jassogne 50° 20' 58.7" 04° 59' 30.3" 50° 20' 58.5" 04° 59' 25.8" 223 m
Ry d’Vesse-Crupert amont 50° 20' 59.0" 04° 57' 57.2" 50° 20' 59.4" 04° 57' 53.5" 180 m
Ry d’Vesse-Crupet aval 50° 21' 02.1" 04° 57' 47.2" 50° 21' 02.5" 04° 57' 43.8" 179 m
Ry d’Vesse-affluent du bois 50° 21' 07.2'' 05° 01' 09.2'' 50° 21' 10.2'' 05° 01' 08.3'' 270 m
Crupet supérieur 50° 22' 23.8" 05' 02' 37.2" 50° 22' 25.6" 05° 02' 34.6" 258 m
Crupet amont N4 50° 22' 24.3" 05' 02' 04.6" 50° 22' 23.5" 05' 02' 00.9" 249 m
Crupet aval N4 50° 22' 22.4" 05' 01' 50.5" 50° 22' 21.8" 05° 01' 46.3" 247 m
Crupet Assesse village 50° 22' 13.8" 05° 01' 22.0" 50° 22' 13.6" 05° 01' 20.1" 246 m
Crupet aval Assesse 50° 22' 08.4" 05° 01' 06.8" 50° 22' 07.5" 05° 01' 03.9" 242 m
Crupet grosse ferme 50° 21' 54.0" 04° 59' 55.4" 50° 21' 51.9" 04° 59' 53.4" 226 m
Crupet aval autoroute 50° 21' 49.7" 04° 59' 19.4" 50° 21' 49.7" 04° 59' 16.2" 222m
Crupet amont chemin de Jassogne 50° 21' 36.4" 04° 58' 43.3" 50° 21' 35.5" 04° 58' 39.8" 198 m
Crupet amont Crupet 50° 21' 21.5" 04° 58' 01.2" 50° 21' 20.9" 04° 57' 57.3" 187 m
Crupet aval Crupet 50° 21' 00.3" 04° 57' 30.4" 50° 20' 59.6" 04° 57' 27.2" 180 m
Crupet 9 50° 20' 47.3'' 04° 56' 17.6'' 50° 20' 48.0'' 04°56' 14.3'' 165 m
Crupet 10 50° 20' 42.0" 04° 55' 53.9'' 50° 20' 39.6'' 04°55' 53.9'' 146 m
Crupet amont embouchure 50° 20' 20.9" 04° 55' 31.0" 50° 20' 19.0" 04° 55' 29.0" 120 m
Vovesène haut 50° 22' 03.4'' 04°58' 35.3'' 50° 21' 01.3'' 04 °58' 33.2'' 232 m
Vovesène bas 50° 21' 40.4" 04° 58' 43.1" 50° 21' 38.4" 04° 58' 42.9" 204 m
Affl. Crupet bas 50° 20' 40.1" 04° 55' 58.8'' 50° 20' 40.3'' 04°55' 55.1'' 151 m
Affl. Crupet haut non mesurable non mesurable 50° 20' 44.9'' 04°56' 20.8'' 175 m
Ruisseau de Saint Martin Haut 50° 21' 39.4" 04° 57' 31.0'' 50° 21' 38.7" 04° 57' 34.8'' 215 m
Ruisseau de Saint Martin Bas 50° 21' 33.0" 04° 57' 49.5'' 50° 21' 31.7" 04° 57' 53.3'' 202 m
Gence haut 50° 20' 26.4" 04° 57' 18.9" 50° 20' 28.5" 04° 57' 23.7" 236 m
Gence bas 50° 20' 47.8" 04° 57' 23.8" 50° 20' 49.5" 04° 57' 22.1" 186 m
Petit Bocq 1 50° 22' 04.3" 05° 06' 34.6" 50° 22' 02.7" 05° 06' 32.0" 267 m
Petit Bocq amont Maibelle 50° 21' 33.2" 05° 05' 12.4" 50° 21' 31.4" 05° 05' 09.4" 254 m
Petit Bocq Maibelle 50° 21' 16.9" 05° 04' 26.5" 50° 21' 17.1" 05° 04' 22.8" 244 m
Petit Bocq Francesse 50° 20' 39.6" 05° 03' 49.2" 50° 20' 38.1" 05° 03' 48.5" 236 m
Petit Bocq Natoye 50° 20' 15.5" 05° 03' 56.3" 50° 20' 13.5" 05° 03' 55.7" 232 m
Petit Bocq avant confluent 50° 19' 15.5" 05° 03' 58.0" 50° 19' 42.1" 05° 03' 51.4" 222 m
Asneux 1 50° 20' 46.2" 05° 10' 42.3'' 50° 20' 48.0" 05° 10' 39.7'' 270 m
Asneux 2 50° 20' 37.6" 05° 10' 06.1'' 50° 20' 37.1" 05° 10' 02.4'' 255 m
Philippeville 50° 20' 46.8" 05° 10' 54.3'' 50° 20' 45.5" 05° 10' 51.5'' 263 m
Pré de Loye 50° 21' 20.4" 05° 04' 09.0'' 50° 21' 19.3" 05° 04' 12.3'' 242 m
Skeuvre1 50° 21' 57.2" 05° 07' 23.4'' 50° 21' 58.3" 05° 07' 26.9'' 276 m
Skeuvre2 50° 21' 54.1" 05° 07' 46.3" 50° 21' 51.7" 05° 07' 44.8'' 271 m
Skeuvre3 50° 21' 41.1" 05° 08' 01.6'' 50° 21' 42.8" 05° 07' 59.0'' 268 m
Skeuvre4 50° 21' 26.3" 05° 07' 34.3'' 50° 21' 24.1" 05° 07' 35.3'' 266 m
Skeuve4bis (Champion) 50° 20' 53.8" 05° 07' 04.6'' 50° 20' 53.8" 05° 07' 01.2'' 249 m
136
Skeuvre5 50° 20' 36.7" 05° 05' 48.6" 50° 20' 35.8" 05° 05' 44.9'' 239 m
Skeuvre6 50° 20' 41.9" 05° 05' 37.0" 50° 20' 39.3" 05° 05' 38.6'' 244 m
Skeuvre7 50° 20' 28.3" 05° 05' 20.0" 50° 20' 27.2" 05° 05' 17.2'' 237 m
Leignon amont 50° 15' 51.6" 05° 09' 12.9" 50° 15' 50.8" 05° 09' 09.1" 298 m
Leignon Chapois 50° 15' 53.0" 05° 06' 59.1" 50° 15' 53.6" 05° 06' 55.2" 263 m
Leignon3 50° 16' 05.4" 05° 06' 29.0" 50° 16' 07.2" 05° 06' 28.2" 255 m
Leignon Ciney 50° 16' 59.4" 05° 05' 37.0" 50° 17' 02.3" 05° 05' 38.1" 249 m
Leignon sortie Ciney 50° 17' 45.3" 05° 05' 19.6" 50° 17' 48.2" 05° 05' 18.8" 236 m
Leignon Haljou 50° 18' 18.8" 05° 05' 07.6" 50° 18' 20.8" 05° 05' 05.5" 229 m
Biron ferme 50° 18' 00.3" 05° 07' 22.8" 50° 17' 52.5" 05° 07' 18.5" 263 m
Biron amont village 50° 17' 51.9" 05° 08' 16.1" 50° 17' 59.4" 05° 08' 12.5" 256 m
Biron village 50° 17' 56.1" 05° 07' 05.4" 50° 17' 56.8" 05° 07' 02.8" 248 m
Biron Ciney 50° 18' 18.7'' 05° 05' 05.6" 50° 18' 18.3" 05° 05' 46.3" 238 m
Biron entre Ciney et station 50° 18' 19.8" 05° 05' 25.5" 50° 18' 21.7" 05° 05' 22.6" 235 m
Biron station 50° 18' 33.7" 05° 05' 13.2" 50° 18' 36.3" 05° 05' 11.8" 228 m
Sovet1 50° 17' 26.1" 05° 02' 24.4" 50° 17' 27.5" 05° 02' 27.5" 260 m
Sovet2 50° 17' 59.5" 05° 03' 48.6" 50° 17' 59.5" 05° 03' 52.2" 237 m
Sovet3 50° 18' 01.5" 05° 04' 22.0" 50° 18' 02.6" 05° 04' 25.7" 235 m
Liste des espèces
La liste comprend toutes les espèces observées dans le lit mineur du Bocq et de ses affluents depuis les
premières observations en 1986.
L’embranchement des diatomées n’a pas fait l’objet d’une étude approfondie, qui aurait été trop lourde dans le
cadre de ce travail. De même, les genres Taraxacum (pissenlit) et Rubus (ronce) sont restés à ce niveau. Tout
collaborateur souhaitant entreprendre leurs études ferait un travail complémentaire utile. La mise en culture des
Oedogonium, Spirogyra et Vaucheria récoltés sans fructification, ne fut pas non plus possible.
La nomenclature des Spermatophytes et Ptéridophytes est celle de la dernière édition de la « Flore bleue »
(LAMBINON & VERLOOVE, 2012). Quand des différences apparaissent avec Flora Gallica (TISON & de
FOUCAULT, 2014), elles sont indiquées en rouge sous le nom retenu dans la « Flore bleue ».
Pour les Bryophytes, on suit SOTIAUX et al. (2007),
pour les Algues et Cyanobactéries : ELORANTA et al. (2011), ENTWISLE et al. (2009), JOHN et al.
(2011), KOMÁREK et ANAGNOSTIDIS (2005) et SALOMAKI et al. (2014).
Embranchement des Spermatophytes (Phanérogames)
Cette liste comprend les espèces observées depuis 1986.
Acer campestre L.
Acer platanoides L.
Acer pseudoplatanus L.
Achillea millefolium L.
Achillea ptarmica L.
137
Aconitum lycoctonum L. subsp. vulparia (Reichenb.) Cesati
Agrostis stolonifera L.
Alisma plantago-aquatica L.
Alliaria petiolata (Bieb.) Cavara et Grande
Alnus glutinosa (L.) Gaertn.
Alnus incana (L.) Moench
Alopecurus geniculatus L.
Angelica sylvestris L.
Anthoxanthum odoratum L.
Anthriscus sylvestris (L.) Hoffmann
Apium nodiflorum (L.) Lag.
= Helosciadium nodiflorum (L.) W.D. Koch
Arctium nemorosum Lej.
Arrhenatherum elatius (L.) Beauv. Ex J. et C. Presl
Arum maculatum L.
Berula erecta (Huds.) Coville
Betula pendula Roth
Bidens sp.
Bidens tripartita L.
Brachypodium sylvaticum (Huds.) Beauv.
Callitriche obtusangula Le Gall
Callitriche platycarpa Kütz.
Callitriche stagnalis Scop.
Caltha palustris L.
Calystegia sepium (L.) R. Brown
= Convolvulus sepium L.
Campanula rotundifolia L.
Cardamine amara L.
Cardamine flexuosa With.
Cardamine hirsuta L.
Cardamine pratensis L.
Carex disticha Huds.
Carex hirta L.
Carex nigra (L.) Reichard
Carex paniculata L.
Carex pseudocyperus L.
Carex remota Jusl. ex L.
Carex rostrata Stokes
Carex strigosa Huds.
Carex vesicaria L.
Carpinus betulus L.
Chaerophyllum temulum L.
Chrysosplenium alternifolium L.
Chrysosplenium oppositifolium L.
Circaea lutetiana L.
Cirsium arvense (L.) Scop.
Cirsium oleraceum (L.) Scop.
Cirsium palustre (L.) Scop.
Clematis vitalba L.
Cornus sanguinea L.
Corylus avellana L.
Crataegus laevigata (Poiret) DC.
Crataegus monogyna Jacq.
Crepis capillaris (L.) Wallr.
Cruciata laevipes Opiz
Cymbalaria muralis P. Gaertn., B. Mey. et Scherb.
Cynosurus cristatus L.
Dactylis glomerata L.
Deschampsia cespitosa (L.) Beauv.
Dipsacus fullonum L.
138
Dipsacus pilosus L.
Echinops exaltatus Schrad.
Eleocharis palustris (L.) Roem. et Schult.
Elodea canadensis Michaux
Elodea nuttallii (Planch.) St John
Elymus caninus (L.) L.
Epilobium angustifolium L.
Epilobium ciliatum Rafin.
Epilobium hirsutum L.
Epilobium montanum L.
Epilobium obscurum Schreb.
Epilobium palustre L.
Epilobium parviflorum Schreb.
Epilobium roseum Schreb.
Epilobium tetragonum L.
Equisetum arvense L.
Equisetum fluviatile L.
Equisetum palustre L.
Euonymus europaeus L.
Eupatorium cannabinum L.
Fagus sylvatica L.
Fagus sylvatica L. ‘Atropunicea’
Festuca arundinacea Schreb.
= Schedonorus arundinaceus (Schreb.) Dumort.
Festuca gigantea (L.) Vill.
= Schedonorus giganteus (L.) Holub
Filipendula ulmaria (L.) Maxim.
Fragaria vesca L.
Fraxinus excelsior L.
Galeopsis tetrahit L.
Galium aparine L.
Galium mollugo L.
Galium palustre L.
Geranium dissectum L.
Geranium robertianum L.
Geum urbanum L.
Glechoma hederacea L.
Glyceria declinata Bréb.
Glyceria fluitans (L.) R. Brown
Glyceria maxima (Hartm.) Holmberg
Glyceria notata Chevall.
Gnaphalium uliginosum L.
Groenlandia densa (L.) Fourr.
Hedera helix L.
Heracleum sphondylium L.
Holcus lanatus L.
Humulus lupulus L.
Hypericum dubium Leers
= Hypericum maculatum Crantz subsp. obtusiusculum (Tourlet) Hayek
Hypericum hirsutum L.
Hypericum montanum L.
Hypericum perforatum L.
Ilex aquifolium L.
Impatiens glandulifera Royle
Impatiens noli-tangere L.
Iris pseudacorus L.
Isolepis setacea (L.) R. Brown
Juglans regia L.
Juncus acutiflorus Ehrh. ex Hoffmann
Juncus articulatus L.
139
Juncus bufonius L.
Juncus effusus L.
Juncus inflexus L.
Juncus tenuis Willd.
Lamium galeobdolon (L.) L.
Lamium maculatum L.
Lapsana communis L.
Larix decidua Mill.
Lemna minor L.
Lolium multiflorum Lam.
Lolium perenne L.
Lonicera periclymenum L.
Lotus corniculatus L.
Lotus pedunculatus Cav.
Lunaria annua L.
Lychnis flos-cuculi L.
Lycopus europaeus L.
Lysimachia nemorum L.
Lysimachia nummularia L.
Lysimachia vulgaris L.
Lythrum salicaria L.
Malus sylvestris (L.) Mill.
Malva moschata L.
Mentha aquatica L.
Mentha arvensis L.
Mercurialis perennis L.
Milium effusum L.
Myosotis scorpioides L.
Myosotis sylvatica Ehrh. ex Hoffmann
Myosoton aquaticum (L.) Moench
Nasturtium officinale R. Browm
Origanum vulgare L.
Oxalis acetosella L.
Papaver rhoeas L.
Persicaria amphibia (L.) S.F. Gray
Persicaria bistorta (L.) Samp.
= Bistorta officinalis Delarbre
Persicaria hydropiper (L.) Spach
Persicaria lapathifolia (L.) Delarbre
Persicaria maculosa S.F. Gray
Petasites hybridus (L.) P. Gaertn., B. Mey. et Scherb.
Phalaris arundinacea L.
Phyteuma spicatum L.
Picea abies (L.) Karst.
Pimpinella major (L.) Huds.
Pimpinella saxifraga L.
Plantago lanceolata L.
Poa annua L.
Poa nemoralis L.
Poa pratensis L. subsp. pratensis
Poa trivialis L. subsp. trivialis
Populus alba L.
Populus ×canadensis Moench
Populus trichocarpa Torr. et A. Gray ex Hook.
Potamogeton berchtoldii Fieb.
Potamogeton crispus L.
Potamogeton perfoliatus L. [ou P. ×cooperi (Fryer) Fryer ]
Potentilla anserina L.
= Argentina anserine (L.) Rydb.
Potentilla erecta (L.) Räuschel
140
Primula elatior (L.) Hill
Prunella vugaris L.
Prunus avium (L.) L.
Prunus spinosa L.
Quercus robur L.
Ranunculus acris L.
Ranunculus ficaria L. subsp. ficaria
= Ficaria verna Huds. subsp. verna
Ranunculus flammula L.
Ranunculus fluitans Lam.
Ranunculus peltatus Schrank
Ranunculus repens L.
Ranunculus sceleratus L.
Ribes rubrum L.
Ribes uva-crispa L.
Rorippa palustris (L.) Besser
Rosa arvensis Huds.
Rosa canina L.
Rosa sp.
Rubus idaeus L.
Rubus sp.
Rumex acetosa L.
Rumex conglomeratus Murray
Rumex obtusifolius L.
Rumex sanguineus L.
Salix alba L.
Salix aurita L.
Salix capraea L.
Salix fragilis L.
Salix purpurea L.
Salix sp.
Salix triandra L.
Salix viminalis L.
Salix ×mollissima Hoffmann ex Helwert
Salix ×multinervis Döll
Hybride non repris dans Flora Gallica
Salix ×rubens Shrank
Salix ×sericans Tausch ex A. Kerner
Hybride non repris dans Flora Gallica
Sambucus nigra L.
Scirpus sylvaticus L.
Scrophularia auriculata L.
Scrophularia nodosa L.
Scrophularia umbrosa Dum.
= Scrophularia oblongifolia Loisel.
Scutellaria galericulata L.
Senecio ovatus (P. Gaertn., B. Mey. et Scherb.) Willd.
Silene dioica (L.) Clairv.
Solanum dulcamara L.
Sonchus asper (L.) Hill
Sonchus oleraceus L.
Sorbus aucuparia L.
Sorbus latifolia (Lam.) Pers.
Sparganium emersum Rehm. (morphose aquatique)
Sparganium erectum L.
Spirodela polyrhiza (L.) Schleid.
Stachys palustris L.
Stachys sylvatica L.
Stellaria alsine Grimm
Stellaria graminea L.
141
Stellaria holostea L.
Stellaria media (L.) Vill.
Stellaria nemorum L.
Symphoricarpos albus (L.) S.F. Bkake var. laevigatus (Fernald) S.F. Blake
Symphytum officinale L.
Syringa vulgaris L.
Taraxacum sp.
Thuja plicata Donn ex D. Don
Trifolium pratense L.
Trifolium repens L.
Ulmus glabra Huds.
Urtica dioica L.
Valeriana repens Host
= Valeriana officinalis L.
Veronica anagallis-aquatica L.
Veronica beccabunga L.
Veronica chamaedrys L.
Veronica hederifolia L.
Veronica montana L.
Veronica persica Poiret
Veronica scutellata L.
Viburnum opulus L.
Vinca minor L.
Zannichellia palustris L.
Embranchement des Ptéridophytes
Asplenium scolopendrium L.
Athyrium filix-femina (L.) Roth
Dryopteris carthusiana (Vill.) H.P. Fuchs
Dryopteris filix-mas (L.) Schott
Polystichum aculeatum (L.) Roth
Embranchement des Bryophytes
Hépatiques
Chiloscyphus polyanthos (L.) Corda
Lophocolea bidentata (L.) Dumort.
Lophocolea heterophylla (Schrad.) Dumort.
Lunularia cruciata (L.) Lindb.
Marchantia polymorpha L.
Pellia endiviifolia (Dicks.) Dumort.
Pellia epiphylla (L.) Corda
Trichocolea tomentella (Ehrh.) Dumort.
Mousses
Amblystegium serpens (Hedw.) Schimp.
Brachythecium mildeanum (Schimp.) Schimp.
Brachythecium rivulare Schimp.
Brachythecium rutabulum (Hedw.) Schimp.
Bryum capillare Hedw.
142
Bryum sp.
Calliergonella cuspidata (Hedw.) Loeske
Cinclidotus fontinaloides (Hedw.) P. Beauv.
Cinclidotus riparius (Host ex Brid.) Arn.
Cratoneuron filicinum (Hedw.) Spruce
Dialytrichia mucronata (Brid.) Broth.
Dicranella heteromalla (Hedw.) Schimp.
Fissidens adianthoides Hedw.
Fissidens crassipes Wilson ex Bruch & Schimp.
Fissidens monguillonii Thér.
Fissidens viridulus (Sw. ex anon.)Wahlenb.
Fontinalis antipyretica Hedw.
Homalia trichomanoides (Hedw.) Brid.
Hygroamblystegium fluviatile (Hedw.) Loeske
Hygroamblystegium tenax (Hedw.) Jenn.
Hygroamblystegium varium (Hedw.) Mönk.
Hygrohypnum eugyrium (Schimp.) Broth.
Hypnum cupressiforme Hedw.
Kindbergia praelonga (Hedw.) Ochyra
Leptodictyum riparium (Hedw.) Warnst.
Mnium hornum Hedw.
Mnium stellare Hedw.
Neckera complanata (Hedw.) Huebener
Oxyrrhynchium hians (Hedw.) Loeske
Plagiomnium undulatum (Hedw.) T.J. Kop.
Plagiothecium nemorale (Mitt.) A. Jaeger
Plagiothecium succulentum (Wilson) Lindb.
Platyhypnidium riparioides (Hedw.) Dixon
Polhia melanodon (Brid.) A.J. Shaw
Rhizomnium punctatum (Hedw.) T.J.Kop.
Rhytidiadelphus squarrosus (Hedw.) Warnst.
Schistidium rivulare (Brid.) Podp.
Sciuro-hypnum plumosum (Hedw.) Ignatov & Huttunen
Thamnobryum alopecurum (Hedw.) Gangulee
Thuidium tamariscinum (Hedw.) Schimp.
Embranchement des Chlorophytes (Algues vertes)
Cladophora glomerata (L.) Kützing
Draparnaldia glomerata (Vaucher) C. Agardh
Klebsormidium sp.
Microspora amoena (Kützing) Rabenhorst
Microspora floccosa (Vaucher) Thuret
Mougeotia sp.
Oedogonium capillare (L.) Kützing
Oedogonium div. sp.
Spirogyra div. sp.
Stigeoclonium tenue Kützing
Ulothrix tenerrima Kützing
Ulothrix tenuissima Kützing
Embranchement des Xanthophytes (Algues jaune-vert)
Tribonema affine (G. S. West) G.S. West
Tribonema viride Pascher
Vaucheria sp.
143
Embranchement des Diatomées
Aulacoseira sp.
Diatoma sp.
Fragilaria sp.
Melosira varians C. Agardh
Embranchement des Rhodophytes (Algues rouges)
Chantransia (stade de développement des Batrachospermum et Sheathia)
Hildenbrandia rivularis (Liebmann) J. Agardh
Lemanea fluviatilis (L.) C. Agardh
Sheathia arcuata (Kylin) Salomaki et M.L. Vis
Sheathia boryana (Sirodot) Salomaki et M.L. Vis
Les Cyanobactéries (Algues bleues)
Anabaena inaequalis (Kützing) Bornet et Flahaut
Anabaena oscillarioides Bory
Anabaena variabilis (Kützing ex Bornet et Flahaut
Cylindrospermum stagnale (Kützing) Bornet et Flahaut
Cylindrospermum majus (Kützing) Bornet et Flahaut
Geitlerinema amphibium (Agardh ex Gomont) Anagnostidis
Heteroleibleinia kossinskajae (Helenkin) Anagnostidis et Komárek
Leptolyngbya foveolarum (Rabenhorst ex Gomont) Anagnostidis et Komárek
Limnothrix redekei (Van Goor) Meffert
Lyngbya sp.
Microcoleus autumnalis (Trevisan ex Gomont) Strunecký, Komárek et Johansen
Oscillatoria limosa Agardh ex Gomont
Oscillatoria tenuis Agardh ex Gomont
Phormidium aerugineo-caeruleum (Gomont) Anagnostidis et Komárek
Phormidium chalybeum (Mertens ex Gomont) Anagnostidis et Komárek
Phormidium sp. cf. inundatum Kützing ex Gomont
Phormidium puteale (Montagne ex Gomont) Anagnostidis et Komárek
Phormidium retzii (Agardh) Gomont ex Gomont
Planktolyngbya limnetica (Lemmermann) Komárková-Legnerová et Cronberg
Planktothrix isothrix (Skuja) Komárek et Komárková
Pseudanabaena limnetica (Lemmermann) Komárek
Pseudanabaena sp.
Lors des prospections des années 2000, plusieurs espèces n’ont pas été revues : Carex rostrata, C.
strigosa, Echinops exaltatus, Hypericum tetrapterum et Salix cinerea. Cela peut s’expliquer, en partie du moins,
par une différence dans l’échantillonnage de la végétation. Mais en ce qui concerne Potamogeton perfoliatus (ou
P. ×cooperi), l’espèce doit donc être considérée comme disparue du bassin versant du Bocq.
Remarques sur l’identification de quelques cyanobactéries
L’identification des cyanobactéries sur base uniquement morphologique n’est pas aisée, vu le grand
nombre d’espèces. Quelques espèces sont illustrées, toutes photographiée à l’immersion d’huile, agrandissement
144
de 1000 fois. Les critères que nous avons retenus sont présentés pour quelques espèces, avec chaque fois des
illustrations. Des changements seront ainsi possibles si des remaniements taxonomiques interviennent dans un
futur assez proche, ce qui est probable.
La largeur des cellules, le rapport entre leurs longueurs et largeurs, la présence de granules, la couleur,
sont des critères importants de l’identification.
Toutes les espèces présentées sont benthiques. Certaines, se développant sur un substrat meuble, s’en
détachent facilement.
Geitlerinema amphibium (Agardh ex Gomont) Anagnostidis
Syn. : Phormidium amphibium (Agardh ex Gomont) Anagnostidis et Komárek
Photo 1. Geitlerinema amphibium
Les cellules font deux micromètres de large sur cinq de long.
Microcoleus autumnalis (Trevisan ex Gomont) Strunecký, Komárek et Johansen
Syn. : Phormidium autumnale (Agardh) Trevisan ex Gomont
Cette espèce était classée dans le genre Phormidium. Après révision du genre Microcoleus
(STRUNECKY, 2013), elle est maintenant placée dans ce dernier genre.
Photo 2. Microcoleus autumnalis
Les cellules font de 5 à 6 micromètres de large.
145
Cette espèce est largement répandue et montrent une assez grande variabilité. Certains filaments sont
rétrécis aux extrémités avec un calyptre (sorte de coiffe).
Oscillatoria limosa Agardh ex Gomont
Cette espèce est commune et forme des masses noirâtres sur la marge des ruisseaux, elle se détache
facilement de son substrat et se laisse emporter par le courant.
Sa taille est constante. Les filaments ont 15 micromètres de large.
Photo 3. Oscillatoria limosa
Oscillatoria tenuis Agardh ex Gomont
Les cellules des filaments font de 5 à 9 micromètres de large sur 3-4 de long, avec de légères constrictions ; le
bout est arrondi, non épaissi ; les filaments sont droits ou un peu flexueux.
Photo 4. Oscillatoria tenuis
146
Phormidium aerugineo-caeruleum (Gomont) Anagnostidis et Komárek
Photo 5. Phormidium aerugineo-caeruleum
Les cellules font 6 à 7 micromètres de large. La membrane extérieure est ici bien visible.
D’après
Phormidium chalybeum (Mertens ex Gomont) Anagnostidis et Komárek
Les cellules font de 8 à 9 micromètres de large.
Photo 6. Phormidium chalybeum
Phormidium retzii (Agardh) Gomont ex Gomont
Les cellules carrées font 8 micromètres de large. Il n’y a pas de constriction.
Photo 7. Phormidium retzii