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La Bible : une nouvelle traduction
Volume 47 ~ Numéro 1 ~ Janvier-Février 2014
L’édition canadienne de La Bible, traduc-
tion officielle liturgique est maintenant dis-ponible. Il existe de nombreuses traduc-tions de la Bible, alors pourquoi en ajouter une? « Parce qu’elle répond à un besoin spécifique, celui de la proclamation dans
la liturgie, mais aussi dans les groupes
bibliques et la catéchèse », explique le Père Henri Delhougne, o.s.b. qui a coor-donné ce projet international. Le travail de traduction a duré dix-sept ans et a requis l’intervention de soixante-dix spécialistes : exégètes, biblistes et linguistes y ont tra-vaillé en collaboration avec les évêques de langue française à travers le monde dont ceux du Canada. La Bible, traduction officielle liturgique est la première traduction intégrale qui soit spécifiquement une œuvre de l’Église ca-
tholique. Elle entrera progressivement en vigueur dans la liturgie catholique ro-maine, au fur et à mesure que les lection-naires seront révisés. Pour saisir l’enjeu de cette nouvelle tra-duction officielle liturgique, il nous faut re-monter aux attentes du Concile Vatican II sur la Parole de Dieu. Le principe fonda-mental a été de donner une place plus importante à la Parole de Dieu à l’intérieur de la messe et des autres sacrements. Un autre principe était de célébrer cette Pa-role pour elle-même à l’intérieur de célé-brations prévues à cette fin en utilisant la langue populaire. La constitution sur la liturgie a insisté sur l’importance de la Parole de Dieu pour assurer la qualité de la liturgie. Nous y
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Billet de l’évêque 1
Les évêques du Québec face au projet de loi 52 3
SOLIDARITÉ ET PARTAGE Visite aux malades chez les innus 4
Changer le monde, un voyage collectif 4
Carême de partage 2014 5
PRIÈRE ET LITURGIE Thématique du Carême 6
ANNONCE DE LA FOI Nouvelle responsable de la formation à la vie chrétienne 6
Histoire de raquettes 7
Journée diocésaine du catéchuménat 7
La Parole de Dieu, colonne vertébrale de la JDJ 8
En mouvement Clôture de l’Année de la foi 9
Ressources 11
À souligner Prix Mgr-Napoléon-Alexandre-Labrie 2013 13
Décès de deux diacres permanents 14
Nominations 15
Anniversaires 15
Calendrier diocésain 16
L’Église de Baie-Comeau 639, rue de Bretagne, Baie-Comeau (Québec), G5C 1X2 Téléphone : (418) 589-5744 Télécopieur : (418) 295-3145 [email protected] www.diocese-bc.net Membre de l’Association canadienne des périodiques catholiques Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec Parutions : six fois par année Abonnement : 22$
Rédaction et mise en page: Christine Desbiens Secrétariat et expédition : Raymonde Perreault Impression: Voltige 2 ~
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lisons au numéro 24 : « Aussi, pour procurer la
restauration, le progrès et l’adaptation de la liturgie, il faut promouvoir ce goût savoureux et
vivant de la Sainte Écriture dont témoigne la
vénérable tradition des rites aussi bien orien-taux qu’occidentaux. »
Comme le rappelle la constitution dogmatique sur la révélation divine, les traductions devien-nent nécessaires pour donner toute son impor-tance à la Parole de Dieu: « Comme la parole de Dieu doit être à la disposition de tous les
temps, l’Église, avec une sollicitude maternelle,
veille à ce que des traductions appropriées et exactes soient faites dans les diverses langues,
de préférence à partir des textes originaux des
Livres Sacrés. » (No 22)
Dans la revue Vivre et célébrer (Hiver 2013), Mgr Bernard-Nicolas Aubertin, archevêque de Tours et président de la Commission épisco-pale française pour la liturgie et la pastorale sacramentelle, précise le soutien que le pape Jean-Paul II a donné à cette nouvelle traduc-tion : « Le 20 mars 2001, le Saint-Père a ap-
prouvé une instruction préparée par la Congré-gation pour le Culte divin et la Discipline des
Sacrements. L’instruction Liturgicam authenti-
cam constate et souligne le succès du renou-veau liturgique promu par le Concile. Elle in-
siste cependant sur la nécessité de veiller à la
garantie de l’unité du rite romain sur le plan mondial. Elle invite donc l’ensemble des confé-
rences épiscopales à mettre en chantier une nouvelle édition des textes liturgiques en com-
mençant par les textes bibliques. » L’exactitude
et la fidélité des traductions en diverses langues au texte original latin est le principe qui garantira le mieux l’unité du rite latin.
Pour faciliter l’assimilation des textes, il devient logique d’en favoriser également l’usage en catéchèse. L’utilisation d’une même traduction, tant dans la liturgie qu’en catéchèse, nourrira la mémoire du cœur avec des mots et des images pour témoigner de sa foi.
Pour répondre à cet enjeu, il est devenu néces-saire de soigner la traduction en langue vi-vante. Nous sommes dans une situation diffé-rente que celle des liturgies en latin où peu de gens connaissaient la langue. En plus de la langue vivante du peuple, il faut soigner le sens du texte en lien avec le texte original.
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Le choix des mots et des ex-pressions est aussi très impor-tant pour éviter toute ambiguïté dans la compréhension du sens de la phrase. La nouvelle tra-duction est pensée en fonction de la proclamation d’un texte qui sera entendu par une as-
semblée sans qu’elle l’ait sous les yeux. Pour être compris, ce texte doit être clair, avoir un vocabulaire connu et des phrases courtes. Dans la revue fran-
çaise Célébrer de septembre-octobre 2013, le père Delhougne donne des exemples de formulations claires quand nous avons le texte sous les yeux et qui deviennent ambiguës sans le texte « par exemple, la phrase “ il a bâti la maison ” peut s’en-
tendre “ il abattit la maison ”. Au lieu de “Je suis la
voie, la vérité et la vie ”, mieux vaut entendre : “ Je suis le chemin ( sinon est-ce “ voie ” ou “ voix ” ?), la
vérité et la vie. »
Mgr Pierre Raffin, dominicain et évêque émérite de Metz, souligne dans une entrevue rapportée dans ce même numéro de la revue Célé-
brer :« Aujourd’hui, notre civilisation ne favorise pas l’écoute et cela rend difficile le déploiement de la
liturgie de la Parole. En tout cas, il invite à soigner la
proclamation de la Parole de Dieu, et à inciter les gens à écouter plutôt qu’à lire leur livret lors de la
célébration. » Nous pouvons dire que ce travail de traduction de la Bible vient attester le lien vivant entre la Parole de Dieu et sa célébration.
Cette nouvelle traduction de la Bible laisse ouverte la question de l’aménagement de l’espace pour procla-mer la Parole de Dieu. Dans nos églises, cette procla-
mation se fait à l’ambon dans le choeur et l’assemblée est dans la nef pour l’entendre. Quand l’église est pré-vue pour trois cents places et qu’il y a trois cents per-sonnes, tout va bien. Cependant, quand nous avons quarante personnes dans la nef, cet aménagement convient moins bien pour que la parole soit bien re-çue. Il serait alors judicieux de repenser l’aménage-ment de l’assemblée autour de la Parole.
« Cette Parole, c’est aujourd’hui
qu’elle s’accomplit. » (Lc 4, 21)
+Jean-Pierre Blais
Évêque du diocèse de Baie-Comeau
Nos députés seront bientôt appelés, à l’Assemblée nationale, à voter sur le projet de loi 52. Ce projet de loi, s’il était adopté, légaliserait l’euthanasie sous l’appellation d’« aide médicale à mourir ». L’acte de donner la mort serait considéré au Québec comme un « soin » qui pourrait être offert et « administré » aux malades en fin de vie. Ce projet de loi ne doit pas être adopté. Donner la mort à un malade, ce n’est pas le soigner. Donner une injection mortelle, ce n’est pas un traitement. L’euthanasie n’est pas un soin. Nous avons déjà le droit de refuser l’acharnement thérapeutique. Nous avons déjà le droit de ne pas voir notre vie prolongée artificiellement en étant bran-chés à toutes sortes d’appareils. C’est un acquis: nous n’avons pas besoin d’une nouvelle loi pour l’assurer. Ce dont il est question dans le projet de loi 52, c’est de permettre aux médecins de causer direc-tement la mort. Cela irait à l’encontre des valeurs humaines les plus fondamentales et contredirait le but même de la médecine: donner la mort à un pa-tient n’est pas un geste médical. Ce qu'il nous faut, au Québec, c’est une véritable aide aux mourants, et non l’euthanasie redéfinie par une loi comme « aide médicale ». Une véritable aide aux mourants, c’est aider la per-sonne qui arrive à la fin de son existence à vivre avec humanité et dignité cette étape ultime de sa vie. C’est lui fournir tout le soutien possible en employant les meilleurs moyens disponibles pour soulager sa souffrance, en l’entourant d’affection et de tendresse et en l’aidant à faire sereinement les adieux, les ré-conciliations, les bilans de vie et les détachements nécessaires. C’est aussi, si elle y consent, lui pré-senter l’amour, la miséricorde et le pardon de Dieu, et lui offrir le réconfort spirituel de la foi et de l’espé-rance en la vie éternelle.
Le Comité exécutif de l’Assemblée des évêques
catholiques du Québec au nom de l’AECQ
23 janvier 2014
DÉCLARATION DES ÉVÊQUES
Oui aux soins palliatifs accessibles à tous, mais non à l'euthanasie présentée sous le nom d'« aide médicale à mourir »
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Régulièrement, je visite les aîné(e)s
de notre communauté innue qui ne peuvent plus sortir de leur maison à
cause de leur handicap ou de leur
maladie. J’en profite pour leur por-
ter la communion. C’est toujours avec beaucoup d’émerveillement et
d’émotion que je vois leurs yeux
briller lorsque je rentre chez eux.
Je ne comprends ni ne parle la
langue innue et la plupart de ces
aîné(e)s ne connaissent pas le français. Je suis donc bien cons-
ciente que le non-verbal est plus
parlant que le verbal. Je ressens un
peu ce que Jean-Baptiste disait de Jésus: « …il faut que Lui grandisse
et que moi, je diminue ». Pour moi,
la pastorale de l’accompagnement
en est une de présence.
Communier au Corps du Christ est si important pour eux : je vois tout le
respect avec lequel ils reçoivent
l’hostie et, même si je ne comprends
pas leurs prières, je comprends leur foi, la foi avec laquelle ils commu-
nient. Je vois bien que, pour eux,
c’est la vraie nourriture, celle qui
guérira leurs maux physiques, mais aussi et surtout leurs blessures du
cœur. Nourriture qui leur permet de
vivre leur état de vieillissement en
paix et sereinement.
Ils aiment tellement que je trace le signe de la croix sur leur front en
les quittant... Je le fais en disant
VISITE AUX MALADES CHEZ LES INNUS
Quand les gestes parlent plus fort que les paroles
Six membres des équipes de Soli-
darité et partage des paroisses de Franquelin, Ragueneau et Pointe-
Lebel et moi-même avons participé
à une formation offerte le 19 no-
vembre 2013 à Baie-Comeau par le Mouvement d’éducation popu-
laire et d’action communautaire du
Québec (MÉPACQ). Plusieurs
groupes étaient présents : tables populaires, Association pour la
protection des intérêts des con-
sommateurs, Aidants naturels,
Centre de femmes L’Étincelle...
Intitulée « Changer le monde, un
voyage collectif », cette formation portait sur le rôle des groupes com-
munautaires dans la transformation
sociale. Elle a aussi été offerte à
Sept-Iles; Micheline McKnight y a participé en tant qu’animatrice de
zone. On y a fait l’histoire des
droits sociaux, puis les participants ont identifié les luttes sociales ac-
tuelles et pris conscience de l’im-
pact des groupes populaires. Le
deuxième bloc de formation qui aura lieu à l’automne 2014 mènera
à un colloque.
Cette journée a permis aux
membres des équipes de Solidarité
et partage de prendre conscience
de l’importance des groupes com-munautaires et de la solidarité
communautaire. Ils se sont aussi
ouverts à de possibles partenariats
avec ces groupes. Ils sont sortis de leur zone de confort pour aller
en périphérie, comme nous invite à
le faire le pape François.
S. Jeanne-Mance
Caron, s.c.i.m.
Solidarité et partage
une courte bénédiction. Ils ne com-
prennent pas les mots, mais ils sa-vent que je prie sur eux. Ce sont de
simples gestes mais qui portent tout
leur sens. Quelle surprise ils me
font quand, avant mon départ, je les entends dire « Merci » en français
ou faire un bonjour de la main!
Avec ceux qui parlent français, on
peut échanger sur leur état de san-
té et se partager mutuellement une
assurance de prières. Ce sont des grands priants; ils affectionnent
particulièrement la prière du chape-
let. Les aîné(e)s sont les paraton-
nerres de nos communautés in-nues. Leur grande souffrance est
celle d’être retenus à la maison et
de voir que leurs capacités dimi-
nuent. Ils voudraient tellement par-ticiper à la prière et à la vie de la
communauté et ne plus être prison-
niers de leur corps.
Occasionnellement, je fais une vi-
site amicale à ceux ou celles qui reviennent d’un long séjour à l’hô-
pital. Ils m’expriment alors leur joie
d’être de retour à la maison et té-
moignent que leur guérison est une grâce accordée par la prière des
gens qui les aiment et les entou-
rent. Ils me donnent alors de
bonnes leçons de foi!
S. Ghislaine Charland, c.n.d.
Communauté innue de Nutashkuan
Changer le monde, un voyage collectif
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CARÊME DE PARTAGE 2014
Ensemble, mettons un terme à la faim !
À Développement et Paix, nous
croyons qu’il y a de la place pour tout le monde autour de la table.
Développement et Paix s’est joint
à la campagne mondiale contre la
faim de Caritas Internationalis dont le slogan est Une seule famille
humaine, de la nourriture pour
tous. Nous lançons cette cam-
pagne dans le cadre de notre Ca-rême de partage, en réponse au
fait qu’un milliard de personnes
dans le monde, soit une personne
sur huit de la grande famille hu-maine, souffrent encore de la faim.
Cette campagne est une occasion
unique de parler d’une seule voix et de travailler ensemble pour mettre
un terme à cette scandaleuse injus-
tice que constitue la faim dans le
monde. De nombreuses raisons expliquent pourquoi une personne
sur huit souffre de la faim. La pau-
vreté est la principale cause de la
faim, mais elle est exacerbée par les changements climatiques, les
conflits armés et la mainmise in-
juste d’une poignée de multinatio-
nales sur les terres, les semences et l’eau, autant de facteurs qui con-
tribuent à l’appauvrissement des
populations et réduisent leur accès à la nourriture.
Que ce soit par la distribution de
nourriture après une catastrophe naturelle comme le typhon Haiyan,
aux Philippines, ou en appuyant à
long terme des petits paysans à
travers le monde et en défendant leurs droits, Développement et Paix
agit afin que tous les habitants de
la planète puissent mettre de la
nourriture sur la table familiale.
Développement et Paix s’attaque
au problème de la faim dans les
pays du Sud principalement en soutenant la souveraineté alimen-
taire pour toutes et tous, c’est-à-
dire le droit des populations de
jouir d’une nourriture saine et de
définir leurs propres systèmes ali-mentaires et agricoles. La souve-
raineté alimentaire va de pair avec
la sécurité alimentaire et le com-
merce équitable ; elle privilégie les marchés, les producteurs et les
consommateurs locaux, selon une
approche durable et équitable.
Développement et Paix est présent dans le diocèse de Baie-Comeau à
travers le travail exceptionnel de
ses membres que j’ai rencontrés
l’automne dernier. Les efforts de toutes et tous sont essentiels pour
lutter contre la pauvreté et, comme
le dit si bien le Pape François : « Il
faut trouver un moyen de per-mettre à chacun de bénéficier des
fruits de la terre, et non pas sim-
plement de réduire le fossé entre
les riches et ceux qui doivent se satisfaire des miettes qui tombent
de la table ».
Cette année encore, les membres ainsi que les sympathisants et sym-
pathisantes de Développement et
Paix seront actifs et actives dans
vos paroisses durant le carême. Plusieurs outils ont été préparés et
sont à votre disposition pour ali-
menter votre réflexion lors de votre
montée vers Pâques. N’hésitez donc pas à les commander et les
distribuer dans vos milieux.
Si le cœur vous en dit, vous pou-vez vous joindre à notre équipe et
porter le Carême de partage dans
votre localité. Il me fera plaisir de
vous accompagner dans cette dé-marche et de voir notre belle fa-
mille s’agrandir par votre participa-
tion! Communiquez avec nous di-
rectement par téléphone : 418-683-9901 ou visitez notre site
web : www.devp.org
Ensemble, mettons un terme à la faim! Une seule famille humaine,
de la nourriture pour tous.
Élisabeth Desgranges,
animatrice de Développement et Paix, bureau de l’est du Québec
Programme Église verte
L'Église verte est un programme du
Centre canadien d'oecuménisme qui
soutient les communautés chré-tiennes dans l'adoption de meilleures
pratiques environnementales. Au
Québec et un peu partout au Cana-
da, ces communautés chrétiennes sont engagées dans la protection de la création par la prière, la parole et l'action. Pour inscrire sa paroisse au pro-
gramme et recevoir une trousse Église verte, il suffit de se rendre sur le
site: www.EgliseVerte.ca.
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Ceux et celles qui tissent des liens solides entre eux, qui s’impliquent dans la vie sociale et communautaire de leur milieu prennent racine et s’identifient fièrement à leur village, à leur ville. Tout le temps de Noël nous a rappelé que la Pa-role de Dieu est venue habiter la terre et habite en nous. Le temps du carême nous invite à nous enraciner dans cette Parole. Qu’elle nous permette de tisser plus de liens de fra-ternité et de solidarité entre nous et d’appartenance à notre communauté. Qu’elle solidifie notre foi au Christ, lumière du
monde, par la puissance de transformation qui l’habite. Que son enracinement nous pousse à vivre pleinement la vie qui nous est offerte et donnée par le Christ, Jésus. Que la réflexion et la mise en œuvre de cette thématique proposée par la revue Vie litur-gique, que nous vous encoura-geons à consulter, vous guide dans votre cheminement spiri-tuel durant ce temps de prépa-ration à la grande fête pascale, sommet de l’année liturgique!
INFOS BRÈVES À découvrir dans la prochaine parution de Vivre et Célé-brer : Les rêves liturgiques pour 2014 de quelques respon-sables diocésains de liturgie.
À venir dans votre zone : Un ras-semblement à l’occasion du 50
e
anniversaire de la Constitution sur la liturgie de Vatican II.
Marthe Lavoie et Raynald Imbeault
Prière et liturgie
THÉMATIQUE DU CARÊME Nouvelle responsable de la formation à la vie chrétienne
Au service du diocèse
depuis quelques se-maines, Barbara Séguin
est la nouvelle respon-
sable de la formation à la
vie chrétienne et de la pastorale familiale. Lais-
sons-la se présenter :
« Notre petite famille ha-
bitait jusqu’à récemment
la région de Montréal,
mais il y a longtemps que mon mari et moi dési-rions venir demeurer sur la Côte-Nord. Je la
connaissais par mes quelques voyages, alors
que mon mari y a déjà vécu. Nous étions attirés
par les grands espaces, la beauté de la nature, la mer et la chaleur des gens. En plus, nous avons
beaucoup d’amis ici ! Quand mon époux a obte-
nu un poste dans la région, je me suis dit que je
pourrais servir le Seigneur dans ce diocèse !
Mes premières impressions sont que nous ne nous sommes pas trompés! L’accueil des gens
est chaleureux et la région magnifique. Le per-
sonnel du diocèse m’impressionne par sa qualité,
son esprit d’équipe, sa diversité et le respect mu-tuel. J’ai parfois peur des défis qui me sont pro-
posés, mais l’équipe diocésaine est là pour m’ai-
der. J’ai beaucoup à apprendre et je sens déjà la
fraternité qui nous unit.
Je crois que mon principal défi sera d’apporter
une dimension plus familiale à notre pastorale. Proposer et soutenir une pastorale familiale sans
augmenter la tâche des paroisses, mais per-
mettre une transformation de celle-ci pour qu’elle soit inclusive et participative. Évangéliser les fa-
milles, c’est évangéliser toute les sphères de la
vie. La formation à la vie chrétienne, c’est le
chemin de toute une vie, en Église, en famille. »
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Histoire de raquettes
À l’âge de 5 ans, mes parents m’ont amenée chez un
artisan de notre village. Il n’était pas innu, mais il fabri-quait des raquettes avec de la babiche selon la méthode
autochtone. Je me revois immobile pendant qu’il mesu-
rait un de mes pieds et demandait quel était mon poids
afin de me fabriquer une paire de raquettes bien ajus-tées à mes besoins.
À notre retour à l’atelier, elles étaient là mes petites
pattes d’ours toutes neuves avec de jolis pompons ac-
crochés tout autour. Avec elles, j’ai découvert la forêt
autrement, alors que son tapis hivernal couvre cours d’eau et buissons, nous laissant passer là où l’on veut,
librement. Mes pattes d’ours me donnaient accès à la
beauté de la nature quand les branches des bouleaux
se courbent sous le poids de la neige pour former des arches au-dessus des ruisseaux devenus sentiers.
Au début, je sortais en famille en suivant toujours les sentiers tracés par les plus grands. Mais en grandis-
sant, j’adorais laisser la maisonnée bruyante et, accom-
pagnée de notre chien, pru-
dence oblige, ouvrir seule de nouvelles pistes. J’entrais dans
l’apparent grand silence dans
lequel je distinguais le chant de
la mésange du cri de l’écureuil, le souffle du vent de l’envolée
de la perdrix.
À l’âge de 6 ans, mes parents
m’ont amenée dans un groupe
de cheminement pour enfants
à notre paroisse. On y abordait
la Parole de Dieu d’une ma-nière adaptée à notre âge dé-
couvrant la foi par des connais-
sances mais aussi par des ex-
périences. J’ai apprécié faire partie de ce groupe et surtout
échanger avec mes parents
sur ce que j’y vivais.
On sortait en famille dans des
soirées de prière ou des sémi-naires. J’ai aussi fait un bout
de chemin avec des jeunes
croyants. Je développais mes
propres points de vue, mes idées bien à moi, tout en res-
tant ouverte à celles de Dieu
dans le secret de mon cœur.
JOURNÉE DIOCÉSAINE DU CATÉCHUMÉNAT C’est sous le thème « M’entends-tu ? » qu’une vingtaine de personnes de quatre zones du diocèse se sont réunies pour une Journée diocésaine de la
démarche catéchuménale, le 23 novembre dernier à Baie-Comeau. Les objec-
tifs de la journée étaient de s’habiliter à entendre l’autre par des exercices pra-
tiques et s’approprier ensemble la mission de la personne accompagnatrice.
Cette formation basée sur une approche du Centre de relation d’aide de
Montréal (CRAM) a été adaptée pour l’accompagnement en démarche caté-chuménale et nous a permis d’apprendre que « plus je suis capable d’en-
tendre, plus je permets à l’autre d’être ». Nous avons ainsi réalisé que « plus
je suis capable d’entendre, plus je me permets d’être ».
La journée a débuté par un partage où chacun, chacune a raconté une joie et
une difficulté de l’accompagnement en démarche catéchuménale ou en d’autres missions pastorales. Des exercices ont ensuite permis aux participants et parti-
cipantes de découvrir leurs forces et leurs faiblesses face à l’écoute, ainsi que
les conversions que nous avons à vivre pour éviter les pièges et les peurs qui
vont de pair avec l’accompagnement individuel ou de groupe.
Notre rencontre s’est terminée par un moment de prière ani-
mé par Jimmy Delalin dans lequel était intégré l’évaluation du bout de chemin parcouru. Ce moment fort de solidarité dio-
césaine nous a permis de redécouvrir l’importance de l’ « être
ensemble » et nous a relancés dans notre engagement.
Micheline McKnight Catéchuménat
En m’offrant des pattes d’ours, mes parents m’ont per-
mis de découvrir une nature insoupçonnée. En me fai-sant entrer dans une communauté chrétienne, ils m’ont
donné accès à une vie spirituelle qui a orienté mes choix
et dont bien des voies demeurent encore à explorer.
Voilà ce que j’avais le goût de vous raconter de retour
d’une randonnée « venteuse » et ensoleillée!
Christine Desbiens
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La quatrième édition de la Journée diocésaine des
jeunes (JDJ) aura lieu aux Ilets Jérémie, le samedi 31 mai 2014. Ce rassemblement annuel de la pastorale
jeunesse est devenu un point de
repère, spécialement pour ceux
et celles qui se préparent au sacrement de la confirmation.
Et ça ne s’arrête pas là : cer-
tains jeunes vont vivre leur deu-
xième ou même leur troisième JDJ, preuve de l’intérêt que sus-
cite ce temps fort diocésain.
La Parole de Dieu que nous
proposons aux jeunes est la colonne vertébrale de la JDJ.
Méditée, priée et célébrée par
une eucharistie festive, elle provoque leur joie et leur
désir d’approfondir une proximité avec Jésus. À la fin de la journée, il règne entre les jeunes, les adultes ac-
compagnateurs et les bénévoles une grande fraternité
et une simplicité de cœur. On a toujours du mal à par-
tir, à se quitter !
La pédagogie spirituelle et festive proposée dans la JDJ
implique une participation active des jeunes. Nous es-
sayons chaque année de l’accentuer. Lors de cette jour-née, chacune et chacun peut exprimer sa personnalité
par des ateliers (musique, théâtre, poésie, jeux...) ou la
préparation à la liturgie. Cet environnement participatif
facilite la proposition spirituelle qui leur est faite. Celle-ci devient plus concrète et les jeunes s’impliquent plus
volontairement pour témoigner de leur vie de foi. Ils ne
sont pas simplement des consommateurs ou des obser-vateurs, mais des acteurs à part entière.
Des paroisses intègrent officiel-
lement la participation à la JDJ
dans la formation à la vie chré-tienne. Les jeunes ont alors
une belle opportunité d’en ren-
contrer d’autres venant de dif-
férents milieux de la Côte-Nord. Se rassembler plus
nombreux qu’à l’accoutumée
permet aux jeunes d’assumer
leur identité chrétienne parfois malmenée dans notre société
fortement sécularisée. Vivre
ensemble une journée festive dans la foi donne de
belles énergies pour persévérer davantage dans la vie chrétienne et éviter l’isolement !
Nous espérons dans quelques semaines vous commu-
niquer le prochain thème de la JDJ 2014. D’avance,
nous vous remercions d’en parler autour de vous et de réserver cette journée pour les
groupes de jeunes de vos milieux qui
désireraient y participer.
Jimmy Delalin, ptre,
Pastorale jeunesse et vocationnelle
La Parole de Dieu, colonne vertébrale
de la Journée diocésaine des jeunes
Mme Sophie Tremblay de l’Institut de pastorale des
Dominicains, qui a donné la formation sur le dialogue pastoral en novembre dernier, publie un article court
mais inspirant
dans l’édition
Hiver 2014 du bulletin électro-
nique Passages
disponible sur le
site de l’Office de catéchèse du Québec. Sous le titre « De la captivi-
té à la complicité », elle y propose une approche qui
s’inscrit tout à fait dans l’esprit du dialogue pastoral
avec les parents.
Le dialogue pastoral avec les parents La famille chrétienne, témoin d’espérance C’est dans la ville de Québec qu’au-
ra lieu, les 20 et 21 mars 2014, le
Séminaire sur la vie et la famille
organisé par l’Organisme catholique pour la vie et la fa-mille. Sous le thème « La famille chrétienne : témoin
d’espérance au coeur du monde », cet événement sera
un lieu privilégié pour réfléchir à l’importance de la famille
en ce temps de nouvelle évangélisation en compagnie d’experts d’ici, de France et des États-Unis. Les présen-
tations, aussi bien que les échanges, se dérouleront en
français ou en anglais avec traduction simultanée.
INFO: www.colf.ca.
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C’est dans le cadre d’une célébra-tion eucharistique ou d’une célébra-tion de la Parole que les paroisses ont souligné cet événement.
Le dossier d’animation diocésain comportait plusieurs propositions dont le modèle d’une carte d’invita-tion pouvant servir aux paroissiens à inviter leurs voisins et proches à cette célébration; une augmentation de la participation a été observée dans les communautés chrétiennes qui ont posé ce geste missionnaire.
Catherine Dufour, responsable pa-roissiale de l’Annonce de la foi, décrit ce qui s’est passé à Sacré-Cœur (Sag.): « Nous avons clôtu-
ré l’Année de la foi dans le cadre d’une célébration de la Parole bien spéciale. Nous avons débuté par une procession avec sept lampions représentant sept voies d’accès au
CLÔTURE DE L’ANNÉE
DE LA FOI
À la cathédrale Saint-Jean-Eudes de Baie-Comeau, Mgr Jean-Pierre Blais a présidé la conclusion de l’Année de la foi.
Les paroisses de la Côte-Nord ont clôturé l’An-née de la foi lors de la fête liturgique du Christ-Roi le 24 novembre 2013.
Christ. Puis, l’équipe d’animation formée de Mme Carole Bouchard et de M. Antoine Noël, diacre per-manent, nous a rappelé l’impor-tance qu’a eue l’Année de la foi dans tout le diocèse, mais surtout dans notre communauté. Notre célébration s’est terminée à l’ar-
rière de l’église avec la proclama-tion d’un texte biblique et l’envoi vers l’Avent. » Dans quelques communautés chrétiennes, la célébration de la clôture de l’Année de la foi à l’église s’est poursuivie avec un
À Ragueneau, à l’arrière de l’église, le curé de la paroisse, Anatole Kéré, proclame la prière finale entouré des porte-luminaires et d’enfants.
À Chute-aux-Outardes, une grande place a été donnée à la symbolique de la lumière durant la célébration intégrant le baptême de deux bébés qu’a présidée le curé de la paroisse, Jimmy Delalin.
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repas communautaire durant lequel des paroissiens et paroissiennes ont témoigné par le chant ou en paroles de ce que la foi apporte à leur vie.
À Franquelin, cela a pris la forme d’un café-causerie au sous-sol de l’église : « Nous n’étions pas très nombreux, mais cela en valait tout de même la peine, explique De-nise Rocque-Mansour, déléguée pastorale de l’équipe de la communauté locale. Nous avons pris un temps de prière puis nous avons échangé autour d’un texte. Après avoir renouvelé notre profession de foi, chacun et chacune a témoigné librement de la manière dont il ou elle vit sa foi au quotidien. »
S. Madeleine Lebond, agente de pastorale paroissiale, décrit ce qui s’est passé à Clarke City: « L’Année de la foi nous a donné l’occasion de réfléchir davantage à notre foi par un refrain chanté chaque diman-che: “Seigneur Jésus fais grandir en nous la foi; Sei-gneur, oui je crois!”. Pour aider à faire chanter toute l’assemblée, les enfants de la famille Truchon portaient une pancarte avec les mots du refrain. Le mot foi porté par le plus jeune a eu besoin de soutien et d’orientation, il a même parfois abandonné le droit chemin, un peu comme notre foi personnelle le fait dans la vie courante.
Quatre témoins de notre communauté nous ont confié comment leur foi les a aidés dans des situations parti-culières. Après chaque témoignage, les jeunes por-taient fièrement et bien haut leurs petites pancartes. Pour clôturer les témoignages, l’avant-dernier de la famille, Philippe retournant à sa place dit tout haut : “C’était beau hein!” Ce qui résumait très bien cette pe-tite célébration. Après la messe, la communauté chré-tienne a continué le partage autour de délicieuses ga-lettes apportées par chacun et chacune. »
À Baie-Trinité, lors de la procession des offrandes, l’abbé Joscelyn Vailllancourt, curé de la paroisse, reçoit une peluche représentant le mouvement des Brebis de Jésus actif dans le milieu.
À Sept-Îles, différentes personnes
représentant la communauté de L’Ange-Gardien manifestent leur joie de croire en
adaptant des prières universelles en lien avec chaque lettre du mot croire.
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Mme Dolorès Chevarie, présidente du Conseil de fabrique de Gallix, est fière d’un projet réalisé durant cette année spéciale : « La grande croix extérieure installée par le mouvement des 4 H et bénite par Mgr Roger Ébacher en décembre 1983 n’était plus illuminée depuis plus vingt ans. C’est avec patience et amour que les bénévoles de la paroisse ont travaillé tout au long de l’An-née de la foi pour que cette croix puisse de nou-veau briller dans la nuit. Elle a finalement été
illuminée le 29 novembre puis, quelques jours plus tard, le curé de notre paroisse, Jérôme Thi-bault l’a bénite de nouveau . »
À Longue-Pointe-de-Mingan, le père eudiste Julien-Marie Turbis, curé de la paroisse, et les porte-luminaires s’apprêtent à sortir les premiers de la célébration pour signifier la clôture de l’Année de la foi et l’interpellation à continuer à marcher à la lumière du Seigneur.
PAPE FRANÇOIS, LA JOIE DE L’ÉVANGILE, NOVALIS, 2013, 256 P. « La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus », c’est par ces mots que s’ouvre l’exhortation apostolique La joie de l’Évan-gile publiée par le pape Fran-çois. Après l’encyclique La lu-mière de la foi rédigée en colla-boration avec Benoît XVI, cette exhortation est le premier texte écrit entièrement de la main du pape François. Elle porte sur l’an-nonce de l’Évangile dans le monde d’aujourd’hui.
Le pape François désire « s'adresser aux fidèles chrétiens, pour les inviter à une nouvelle étape évangélisatrice mar-quée par cette joie et indiquer des voies pour la marche de l’Église dans les prochaines années.» Les cinq grands chapitres abordent les thèmes suivants : la transformation missionnaire de l’Église; la crise de l’engagement commu-nautaire; l’annonce de l’Évangile; la dimension sociale de l’évangélisation et évangélisateurs avec Esprit.
« Le Pape invite à “retrouver la fraîcheur originale de l’Évangile ”, en cherchant “de nouvelles voies” et “des mé-thodes créatives” et à ne pas enfermer Jésus dans nos “schémas ennuyeux”. Il faut une “conversion pastorale et missionnaire, qui ne peut laisser les choses comme elles sont ” et une “réforme des structures” ecclésiales pour les rendre plus missionnaires. » (Radio Vatican)
PAPE FRANÇOIS, MÉDITATIONS QUOTIDIENNES DU PAPE FRANÇOIS, LES FIORETTI DU PAPE, NOVALIS, 2014, 368 P.
Dès son élection, le pape François a décidé de maintenir sa résidence à la Maison Sainte-Marthe. C’est donc dans la chapelle du lieu qu’il célèbre sa messe quotidienne. Ce livre est le premier recueil de toutes ses paroles prononcées au jour le jour, lors de ses homélies du 22 mars au 14 oc-tobre 2013.
Le pape capte notre attention de fa-çon vivante et imagée, souvent pitto-
resque, toujours en écho avec les histoires concrètes et quotidiennes de nos vies, à la lumière de l’Évangile.
Propos recueillis par Christine Desbiens
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JACQUES GRAND'MAISON, UNE SPIRITUALITÉ
LAÏQUE AU QUOTIDIEN, NOVALIS, 2013, 304 P.
Dans le contexte actuel où des camps s'opposent au
sujet des enjeux d'une base sociétaire commune,
Jacques Grand'Maison invite à la découverte d'un lieu
de rencontre qui nous concerne tous : les profondeurs morales
et spirituelles de la conscience
humaine. Il fait le pari d'intégrer
cette donnée fondamentale dans la vie et les pratiques d'au-
jourd'hui tout autant que dans la
trame du tournant historique que nous vivons.
L’auteur fait ici état de ren-contres où des gens de di-
verses postures laïques ou reli-
gieuses avaient en commun un étonnant humanisme
spirituel. Le titre de cet ouvrage, Une spiritualité laïque au quotidien, vient de plusieurs d'entre eux à qui l'auteur
donne la parole. Certes, cela ne remplace pas la laïcité
juridique, politique et démocratique dont il a parlé dans
son dernier livre Société laïque et christianisme, mais il suggère une référence positive où l'on peut, personnel-
lement et collectivement, respirer et vivre plus sereine-
ment d'un souffle intérieur inspirant et dynamisant.
SOUS LA DIRECTION D'HENRI DEROITTE, DIMENSIONS BIBLIQUES DE LA CATÉCHÈSE, LUMEN VITAE, 2013, 211 P. Les rapports entre Bible et caté-chèse sont évidents et pourtant ils ne sont pas simples à décrire. La catéchèse voudrait se recen-trer sur le coeur de la foi et sur la personne du Christ. Le peut-elle sans clarifier ses rapports aux textes sacrés?
La problématique de la nouvelle évangélisation se fait pressante : elle est une invitation pour que la catéchèse se mobilise non pas tant pour apprendre à ses destinataires des choses sur la Bible que pour conduire ceux-ci à entrer en commu-nion avec la personne du Christ. Cette redéfinition d'un but central de la catéchèse va ici de pair avec une dé-marche de nature spirituelle.
Pour atteindre ce grand objectif, les questions théolo-
giques, pédagogiques et catéchétiques ne manquent
pas. En quoi la Bible aide-t-elle à proposer adéquate-
ment la vie de disciple du Christ? Toute la catéchèse est-elle dans la Bible et doit-on, peut-on y chercher
réponse à des problématiques très récentes, comme
celles de la bioéthique, de la justice internationale ou
encore de l'éducation à la nouvelle citoyenneté? Dans ce livre, ces questions sont abordées par les meilleurs
spécialistes européens et nord-américains.
ANDRÉ MYRE, CROIS-TU ÇA - UN COMMENTAIRE
CONTEMPORAIN DE L'ÉVANGILE DE JEAN, NOVA-
LIS, 2013, 503 P. L'Évangile de Jean a souvent été présenté comme un ouvrage ré-servé à une élite. Ses longs dis-cours et ses supposées réfé-rences à un univers de pensée ésotérique ou philosophique com-plexe, le semblaient destiné à un public ayant fait des pas de géants dans l'expérience mys-tique. André Myre fait le pari qu'une lecture de l'Évangile de Jean invite plutôt à découvrir ce que vivre humaine-ment veut dire. Ce texte a comme conséquence de bouleverser l'univers de nos sécurités et de crever la bulle de nos certitudes. Pour le comprendre, il faut aller à sa rencontre comme un visiteur sympathique, prêt à se laisser déstabiliser par la culture de l'autre. L'Évangile de Jean montre comment le Nazaréen incite à se laisser emporter par le torrent de vie qui bouil-lonne au fond de chaque être humain.
COMMISSION ÉPISCOPALE POUR LA DOCTRINE DE LA CON-
FÉRENCE DES ÉVÊQUES CATHOLIQUES DU CANADA, LES COMPOSANTES DE L'ÉVANGÉLISATION AUJOUR-D'HUI, CONCACAN, 2013, 16 P. Rédigé dans le contexte de la société canadienne plura-liste, ce nouveau document s'adresse à tous les catho-liques qui désirent mieux comprendre et mieux vivre l'appel qu'ils ont reçu à évangéliser le monde d'au-jourd'hui.
À la suite du dernier Synode des évêques sur la nouvelle évangélisation pour la trans-mission de la foi chrétienne, la Commission veut « ré-fléchir sur les défis que nous présente ce pluralisme et sur les effets qu'il entraîne dans la proclamation de l'Évangile ». Dans cette réflexion pastorale, la Commission propose une voie qui suit l'exemple de l'Église naissante. Le thème central est celui du témoignage présenté en trois volets qui manifeste une relation personnelle et vivante avec le Christ, l'amour vécu dans la commu-nauté chrétienne et le service aux autres.
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Le Marché de Claire reçoit le Prix Mgr-Napoléon-Alexandre-Labrie 2013
Mgr Jean-Pierre Blais a remis le Prix Mgr-Napoléon-
Alexandre-Labrie 2013 aux bénévoles du Marché de Claire de Baie-Comeau, le 18 décembre dernier.
Ce prix exprime la reconnaissance du diocèse pour un engagement chrétien et pastoral remarquable dans la
manière de dire Jésus Christ. Il consiste en une
somme de 500$ et une icône de saint Jean Eudes,
patron du diocèse, confiée à la garde du récipiendaire pour deux ans.
Une trentaine de bénévoles s’impliquent au Marché de Claire, un marché aux puces et un vestiaire, situé au
sous-sol de l’église Saint-Nom-de-Marie. Il porte le
nom de sa fondatrice, Mme Claire Harrisson, qui s’im-plique encore dans cette œuvre qu’elle a mis sur pied il
y a 40 ans.
L’évêque s’est adressé à l’équipe en ces termes :
« Votre œuvre manifeste la vitalité de l’Église en prenant
soin des personnes défavorisées de notre milieu. Vous
leur permettez de se vêtir et d’avoir des objets de pre-mière nécessité à coût modique. À la suite de Jésus,
vous vous faites proches d’elles et témoignez de l’amour
de Dieu à leur égard. Vous mettez en pratique cette
parole du Christ : “J’étais nu et vous m’avez vêtu…”
Vous faites un lien entre tous les aspects de la vie d’une communauté que sont l’annonce de la foi, la cé-
lébration de la foi ainsi que la solidarité puisqu’avec les
sommes recueillies au Marché de Claire vous soute-
nez la paroisse La-Nativité-de-Jésus. Vous êtes aussi solidaires d’autres paroisses en leur donnant ponctuel-
lement des objets et vêtements pour leur vente de ga-
rage. De plus, vous participez à la protection de la
terre, création de Dieu, en permettant la récupération. La fraternité que vous vivez entre vous témoigne aussi
de l’esprit de l’Évangile! »
La coordonnatrice bénévole, Mme Raymonde Turbis,
décrit le fonctionnement du Marché de Claire. Les ob-
jets et vêtements usagés donnés par les gens sont
nettoyés pour être vendus à faible coût. Les vête-
ments qui ont besoin de réparations ou d’un bon net-
toyage sont donnés au Dépannage de l’Anse de Baie-Comeau ouest qui a les installations pour les traiter.
En plus de donner une seconde vie à des objets et des
vêtements, des bénévoles du Marché de Claire trico-
tent chaussettes, mitaines et linges de toutes sortes.
Des gens de Forestville jusqu’à Sept-Iles fréquentent
le Marché de Claire. Mme Turbis explique que le nombre de personnes augmente sans cesse et qu’une
étroite collaboration s’est tissée avec le temps avec les
organismes communautaires pour aider les personnes
en grande difficulté : « Ce qui nous motive comme bé-névoles, c’est d’aider les gens dans le besoin! »
Récipiendaires des années précédentes
Depuis sa création, le Prix Mgr-Napoléon-Alexandre
Labrie a été remis au groupe de Communication pas-
torale de Sept-Iles en 1997, à la Maison du Transit de Sept-Iles en 1999, au groupe Papiplus de Port-Cartier
en 2001, aux Religieuses Hospitalières de Saint-
Joseph pour leurs œuvres : Point de rencontre et le
Centre de l’amitié Nazareth de Baie-Comeau en 2003, à l’Amicale Saint-Joseph de Sept-Iles en 2005, à l’Ac-
cueil Marie-de-l’Incarnation de Baie-Comeau en 2007
et à l’équipe de Solidarité et Partage de la paroisse de
Ragueneau en 2011.
Christine Desbiens
Les bénévoles du Marché de Claire fiers de recevoir le Prix Mgr-Napoléon-Alexandre Labrie 2013, à l’avant, Mme Raymonde Turbis, coordonnatrice, Mme Claire Harrisson, fondatrice, et Mgr Jean-Pierre Blais.
DÉCÈS
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M. Henri Aubin est décédé le pre-mier janvier 2014 à l’âge de 89 ans. Lui et son épouse, Mme Jeanne-Mance Olsen, ont été les premiers délégués pastoraux de l’équipe de la communauté locale de Forestville. Ses funérailles ont été célébrées le 3 janvier en l’église de Saint-Luc de Forestville.
À toutes les personnes affectées par ce deuil, nous offrons nos plus
sincères condoléances.
M. Georges Tremblay, diacre permanent, est décédé
le 26 novembre 2013 à l’âge de 76 ans à Baie-Comeau. Il laisse dans le deuil son épouse Pierrette
Chamberland, ses enfants, ses petits-enfants ainsi que
ses frères et sœurs.
Deux diacres permanents nous quittent
MARCELLE MALLET EST RECONNUE VÉNÉRABLE
Le pape François a déclaré l’héroïcité des vertus de sept baptisés, le 27 janvier 2014. Parmi eux, une Canadienne : mère Marcelle Mallet, fondatrice des Sœurs de la Charité de Québec. Née à Montréal, le 26 mars 1805, Marcelle Mallet entre au noviciat des Sœurs de la Charité de Montréal en 1824 et pro-nonce ses vœux deux ans plus tard. Quand Mgr Pierre Flavien Turgeon, archevêque de Québec, veut établir dans la capitale une congrégation de Soeurs de la Charité, Mère Mallet est élue supé-rieure du groupe fondateur en 1849. Cette congré-gation sera la première communauté religieuse fémi-nine à venir sur la Côte-Nord en 1885. Cinq reli-gieuses oeuvrent toujours en Minganie.
M. Moïse Bacon, diacre permanent, est décédé le 5
janvier 2014, à l’âge de 79 ans. Domicilié à Pessamit, il était l’époux de feu Mme Sophie Nanipou. Il laisse dans
le deuil ses huit enfants, vingt petits-enfants et dix ar-
rière-petits-enfants, ainsi que ses frères et sœurs.
M. Bacon est le seul innu du diocèse de Baie-Comeau
à être devenu diacre permanent. Il a été ordonné par
Mgr Roger Ébacher en 1987. Avec son épouse So-phie, il a assuré l’annonce de la Parole de Dieu en
langue innue auprès des frères et sœurs autochones
par différents services liés à son ministère. Il a aussi
été conseiller en éducation chrétienne et animateur de pastorale scolaire à Pessamit.
M. Moïse Bacon, diacre permant, entouré de membres de sa famille lors du baptême d’une de ses petites-filles.
Ordination de M. Georges Tremblay: son épouse, Pierrette, Mgr Pierre Michaud (à l’arrière), Mgr Roger Ébacher et le nouveau diacre permanent.
C’est en 1987 que M. Tremblay a été ordonné au dia-
conat par Mgr Roger Ébacher. En plus des différents services liés à son ministère, M. Tremblay a été répon-
dant diocésain pour l’organisme Développement et
Paix. Il a été agent de pastorale au Centre hospitalier
régional de Baie-Comeau et a œuvré à la maison de soins palliatifs La Vallée des Roseaux. Homme discret
et généreux, il a accueilli chez lui avec son épouse
pendant plusieurs années des jeunes couples pour des
partages de la Parole. Il a aussi été aumônier des Che-valiers de Colomb.
NOMINATIONS
Mgr Jean-Pierre Blais fait connaître les nominations suivantes :
Mme Barbara Séguin, répondante diocésaine de la formation à la vie chrétienne;
P. Gérard Tsatselam, o.m.i., membre de l’équipe in solidum des communautés de Mingan, Nutashquan, La Romaine, Manimekosh de Schefferville, Mani-Utenam et Uashat;
M. Pierre Lainesse, président d’assemblée de fabrique à Baie-Trinité;
Mme France Sirois, présidente d’assemblée de fabrique à Gallix;
M. Jean-Luc Leblanc, président d’assemblée de fabrique à Longue-Pointe-de-Mingan;
Mme Aurore B.-Vibert, vice-présidente d’assemblée de fabrique à Longue-Pointe-de-Mingan;
M. Louis-Philippe Chabot, président d’assemblée de fabrique à La-Nativité-de-Jésus de Baie-Comeau;
Mme Lily Turcotte, présidente d’assemblée de fabrique à Marie-Immaculée de Sept-Iles.
Renouvellement de mandats
Mme Nathalie Bernier, présidente d’assemblée de fabrique à Havre St-Pierre;
M. Bastien Deschênes, président d’assemblée de fabrique à Sacré-Cœur, Saguenay;
Mme Yvonnette Déraps, présidente d’assemblée de fabrique à Aguanish;
M. Jean-Marie Tanguay, président d’assemblée de fabrique à Baie-Johan-Beetz;
M. André Desmeules, président d’assemblée de fabrique aux Escoumins.
ANNIVERSAIRES
Anniversaires de naissance en février
1 Irène Cantin, animatrice zone II
1 Pierre Michaud, Mgr
6 Raymonde Perreault, évêché
8 Gaston Vachon, ptre
20 André Pelletier, diacre permanent
Anniversaires de naissance en mars
6 Stanley Kennedy, ptre
6 Antonio Laflamme, ptre
11 Marcel Villeneuve, ptre
13 Guy Mercier, ptre
26 Yvon Jolicoeur, diacre permanent
27 Gaétan Gauthier, diacre permanent
28 Germain Gagnon, ptre
30 André Gagnon, ptre
Anniversaires de naissance en avril
2 Claude Leclerc, diacre permanent
5 Maurice D'Amours, diacre permanent
5 Micheline McKnight, animatrice zone 3
5 Denise Saint-Pierre, pastorale paroissiale
6 Gina Lavoie, pastorale paroissiale
7 Françoise Bérubé, s.c.q., pastorale paroissiale
16 Gérard Francoeur, ptre
20 Antoine Noël, diacre permanent
24 Catherine Arsenault, c.s.m., pastorale paroissiale
28 Cécile Boivin, n.d.p.s., communauté de présence
ACTIVITÉS DE FÉVRIER 2014
12 Catéchèse biblique symbolique, Longue-Rive
15 Formation « Au cœur de tes questions » (bloc 2),
Havre-Saint-Pierre
19-20 Conseil presbytéral élargi
22 Formation « Au cœur de tes questions » (bloc 1),
Pessamit
23 Reconnaissance officielle de l’équipe
de la communauté locale de Pessamit
ACTIVITÉS DE MARS 2014
5 Mercredi des cendres
9 Catéchuménat : Appel des confirmands adultes,
Chute-aux-Outardes
16 Catéchuménat : Appel des confirmands adultes,
Sept-Iles
Abonnement au bulletin L’Église de Baie-Comeau Nom:____________________________________________________________________________ Adresse: ________________________________________________________________________ Téléphone: ______________________Courriel:________________________________________
6 numéros par année 1 an: 22$ 2 ans : 44$
Faites parvenir ce coupon avec votre paiement à l’ordre de l’Évêché de Baie-Comeau à : Évêché de Baie-Comeau, 639, rue de Bretagne, Baie-Comeau (Québec) G5C 1X2
CALENDRIER DIOCÉSAIN
21-23 Confirmations à La Romaine
22 Formation « Au cœur de tes questions » (bloc 3),
Havre-Saint-Pierre
30 Confirmations à Fermont
ACTIVITÉS D’AVRIL 2014
6 Collecte de Développement et Paix
9 Catéchèse biblique symbolique, Longue-Rive
14 Messe chrismale, paroisse Sacré-Cœur, Port-
Cartier
18 Collecte pour la Terre sainte
17-20 L’évêque célèbre les Jours saints à Sacré-Cœur,
Tadoussac, Les Bergeronnes, Les Escoumins et
Longue-Rive
20 Pâques
30-1 Conseil presbytéral élargi