WILD BUNCH et WORLDVIEW ENTERTAINMENT présentent

une production KEEP YOUR HEAD / KINGSGATE FILMS

Un film de JAMES GRAY

AvecMARION COTILLARD, JOAQUIN PHOENIX

et JEREMY RENNER

SORTIE LE 27 NOVEMBRE 2013USA – FormAt : Scope - Son : 5.1 – DUrée : 1h57 - 2013

Les textes de ce dossier de presse et les photos du film sont téléchargeables sur :WWW.THEIMMIGRANT-LEFILM.COM/PRESSE

PRESSEJean-Pierre Vincent / Virginie Picat

À Paris : 12, rue paul Baudry 75008

tél. : 01 42 25 23 80À Cannes :

hotel carlton

DISTRIBUTION Wild Bunch DistributionÀ Paris : 108, rue Vieille du temple 75003tél. : 01 53 10 42 50 À Cannes : 3, rue du maréchal Fochdistribution@wildbunch.eu

SYNOPSIS

1921. ewa et sa sœur magda quittent leur pologne natale pour la terre promise, new York. Arrivées à ellis Island, magda, atteinte de tuberculose, est placée en quarantaine. ewa, seule et désemparée, tombe dans les filets de Bruno, un souteneur sans scrupules. pour sauver sa sœur, elle est prête à tous les sacrifices et se livre, résignée, à la prostitution.

L’arrivée d’orlando, illusionniste et cousin de Bruno, lui redonne confiance et l’espoir de jours meilleurs. mais c’est sans compter sur la jalousie de Bruno...

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PRÉSENTATION

The Immigrant est une œuvre très personnelle pour James Gray, qui avait évoqué les racines juives russes de sa famille dans son tout premier film, Little Odessa (1994). pour l’écriture du scénario de son nouveau film, le cinéaste s’est inspiré de photos prises par son grand-père, arrivé de russie à ellis Island en 1923, ainsi que des anecdotes de l’un de ses arrière-grands-pères, tenancier de bar dans le Lower east Side à new York, à la même époque.

James Gray a construit son film en se référant à des tableaux, des photos et des films. Il a ainsi montré à son directeur de la photographie, Darius Khondji, avec lequel il collabore ici pour la première fois, des toiles de George Bellows, célèbre pour ses vues réalistes du new York du début du XXème siècle, ainsi que des tableaux d’everett Shinn, qui représentait, à la même époque, le monde interlope des théâtres de variétés de manhattan. Autres sources d’inspiration, liées à la dimension religieuse du film, les photos quadrichromes de l’architecte italien carlo mollino, ainsi que l’œuvre cinématographique de robert Bresson Journal d’un Curé de Campagne (1951).

Le tournage a duré 34 jours et s’est déroulé en extérieurs à new York ainsi que dans les studios Kaufman Astoria du Queens. temps fort du tournage, les deux nuits passées à ellis Island ont nécessité le transport par ferry d’une équipe de 200 personnes ainsi que d’un millier de figurants, en plus des comédiens et du matériel technique. James Gray accordant une extrême importance à l’exactitude de la reconstitution historique, il était bien sûr essentiel de tourner sur les lieux mêmes où des millions d’immigrés ont débarqué de 1892 à 1924, faisant d’ellis Island le symbole ultime de l’expérience des nouveaux arrivants aux etats-Unis.

ENTRETIEN AVEC JAMES GRAY

The Immigrant est-il un film très personnel ?oui, très, car il est profondément lié à mon histoire familiale. ce qui ne signifie pas qu’il soit autobiographique. par « personnel », j’entends qui parle d’émotions et de problématiques qui me sont proches, que je comprends profondément et que je peux exprimer, alors qu’« autobiographique » supposerait une fidélité aux événements de ma vie. mes grands-parents sont arrivés aux etats-Unis de russie – ou d’Ukraine, selon l’époque dont on parle. Ils venaient d’ostropol, une ville proche de Kiev. Les parents de ma grand-mère ont été assassinés par l’armée russe blanche pendant la guerre civile, lors d’un pogrom. et en 1923, mon grand-père et ma grand-mère sont arrivés aux etats-Unis en passant par ellis Island. J’ai entendu, bien sûr, d’innombrables anecdotes sur ellis Island, et le lieu m’a longtemps obsédé. J’y suis allé pour la première fois en 1988, avant la restauration de l’île. tout était resté intact, comme figé par le temps. c’était une vision troublante, ces formulaires d’immigration à moitié remplis, répandus par terre… ellis Island m’est apparue comme un endroit hanté par des fantômes, ceux de toute ma famille. J’ai donc conçu le projet d’un film qui viendrait de cette histoire. et puis j’avais aussi, du côté de ma mère, un arrière-grand-père qui tenait un restaurant dans le Lower east Side et y côtoyait tout un tas de personnages douteux. Je me suis renseigné sur ce monde, et j’ai découvert un souteneur local qui s’appelait max hockstim. c’est ainsi qu’est né Bruno, ce personnage qui recrute à ellis Island les femmes célibataires auxquelles on refuse l’entrée aux etats-Unis et les enrôle dans son harem. Je trouvais que cette histoire pouvait être passionnante, si on l’alliait à l’expérience de l’immigration que mes grands-parents avaient vécue, ce sentiment déchirant d’avoir été arraché à l’europe de l’est. émigrer pour les etats-Unis était un processus plein de regrets et d’angoisse, et bien sûr d’impatience.

La grande différence entre votre famille juive russe et l’héroïne de The Immigrant, c’est qu’Ewa est Polonaise et catholique. Pourquoi ?Il y a plusieurs raisons. D’abord, je voulais qu’ewa soit en décalage avec son environnement, et ce même dans le Lower east Side où pratiquement tout le monde était immigré et juif. Je ne voulais pas qu’elle puisse s’intégrer d’une quelconque façon. et puis cette histoire porte sur le fait que personne n’est assez vil ou horrible pour mériter l’oubli ou la haine. Je pense que, quel que soit son degré de méchanceté, chaque être mérite d’être considéré. or cette idée est très franciscaine. J’ai beaucoup pensé à robert Bresson et à son Journal d’un curé de campagne, notamment pour la scène de la confession. Je voulais quelque chose d’austère et de mythique. mais le film n’a jamais été pensé seulement comme un hommage à Bresson. Il est aussi inspiré en partie par la tradition de l’opéra et du mélodrame où l’on cherche à atteindre une vérité supérieure par des émotions démesurées, et des situations dramatiques. c’est pourquoi la bande-son utilise du puccini, du Gounod et du Wagner.

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Pourquoi êtes-vous si attiré par le mélodrame? Quand vous essayez d’exprimer des émotions - et lorsque vous essayez d’être honnête, plutôt que de simplement essayer de vous mettre le public dans la poche - vous devez réfléchir : êtes-vous fidèle à la situation ? en d’autres mots, est-ce que le contexte narratif justifie ce que les acteurs essayent de communiquer ? est-ce qu’il ou elle joue avec conviction ou avec condescendance envers le personnage. Si l’acteur est complètement en phase avec le personnage, il ne peut pas «surjouer» ou «minimiser». Il ne peut être qu’authentique ou faux dans sa manière de jouer, et c’est ça pour moi la différence entre le mélodrame et « mélodramatique ». Si vous vous y engagez, il n’y a rien qui puisse paraître contraint ou forcé. et je pensais que ce serait quelque chose d’audacieux d’essayer de faire un film en intégrant cette idée de mélodrame, avec tout son éventail d’émotions, afin de représenter cette condition psychologique très moderne qu’est la co-dépendance. Un film dans lequel deux personnes, peu importe si c’est de manière perverse, finissent par avoir besoin l’un de l’autre. La vie semble toujours avoir une façon de nous mettre dans des situations gênantes, et ces scénarios sont souvent teintés de tragédie. mais ces situations sont aussi précisément celles qui peuvent inspirer une bonne histoire.

Et cette idée de mélodrame - a-t-elle était construite pour une perspective féminine?en réalité, les films américains ont eu une merveilleuse et longue tradition de raconter des histoires de femmes, et particulièrement dans les années 1930-1940. ceci est étrange car, à bien des niveaux, la société était complètement arriérée dans son traitement de la femme à cette époque. mais quelques fois je trouve que cela paye de regarder vers le passé pour pouvoir avancer - et en faisant cela je pensais à Bette Davis, Barbara Stanwyck, Greta Garbo, et beaucoup d’autres encore. J’ai ressenti qu’il était important de se concentrer sur le personnage d’ewa plutôt que sur ceux des hommes. Du coup les hommes demeurent quelque peu insaisissables, par nécessité, car ils sont insaisissables à ses yeux. elle ne pouvait jamais réellement faire confiance à qui que ce soit tant qu’elle campait sur sa position, et pour moi c’était une situation incroyablement puissante pour un personnage.

Et comme l’exige le mélodrame, le personnage central est une femme. C’est la première fois dans votre cinéma…Je m’étais beaucoup intéressé à un bref opéra de puccini qui s’appelle Suor Angelica et raconte l’histoire d’une nonne. c’est du mélodrame pur, une situation dramatique démesurée qui a le courage de ses émotions. Un bon mélodrame est la plus belle chose qui soit car rien n’y est faux, l’artiste a créé l’œuvre avec une foi absolue dans la vérité de l’émotion. J’avais vu cet opéra à Los Angeles, dans une mise en scène de William Friedkin, et à la fin, j’étais en larmes. J’ai vraiment essayé d’emmener The Immigrant dans cette direction. et avoir une héroïne au centre de l’histoire me permettait d’explorer ces émotions grandioses sans cette composante macho qui fait la virilité dans la culture occidentale. ewa est à la fois une victime et quelqu’un qui contrôle son destin. elle se sent coupable de ses péchés, qu’ils soient réels ou simplement ressentis. elle a une grande force.

Une jeune femme arrivant à ellis Island – l’inspiration pour le personnage de marion cotillard, ewa cybulski.

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Avez-vous écrit le rôle en pensant à Marion Cotillard ?oui. Je l’ai rencontrée sans avoir vu aucun de ses films, après m’être lié d’amitié avec Guillaume canet. nous étions allés dîner, et marion était là. Son visage incroyable m’a rappelé celui de renée Falconetti dans La Passion de Jeanne d’Arc de Dreyer. Je me suis dit : cette femme n’a pas besoin de parler. elle est si expressive qu’elle pourrait être une actrice du muet. Bien sûr, j’ai fini par lui donner une tonne de dialogues ! mais j’ai écrit le film pour elle car il s’agit d’une immigrée et il me semblait qu’elle était capable de transmettre un état d’âme d’une façon non verbale. Je ne pense pas que j’aurais fait le film sans elle. Le grand défi bien sûr, c’était son polonais qui s’avère impeccable. Un jour, j’ai demandé à l’actrice qui joue sa tante ce qu’elle pensait du polonais de marion. elle m’a dit qu’il était excellent, mais avait une pointe d’accent allemand. J’en ai parlé à marion qui m’a répondu : « Bien sûr, c’est fait exprès puisque mon personnage vient de Silésie, une région située entre l’Allemagne et la Pologne ». c’est vous dire son degré de précision ! Ça m’a bluffé.

Et les cousins ennemis de l’histoire, Bruno (Joaquin Phoenix) et Orlando (Jeremy Renner) ?Le rôle de Bruno a également été écrit pour Joaquin. Lui et moi sommes très synchrones. Il comprend toujours ce que je cherche à exprimer. et il est, à mon avis, un très grand acteur. Il sait donner une authentique vie intérieure à ses personnages. or ici, il fallait qu’il joue un manipulateur complexe et mystérieux, un personnage assez atroce mais qui cherche avant tout à survivre et qui est capable d’éprouver de l’amour, sous une forme certes tordue. Lui aussi peut connaître la rédemption. Quant à orlando le magicien, le personnage est inspiré d’un vrai magicien et mentaliste qui s’appelait ted Annemann. Je voulais qu’il soit à la fois un héros romantique et un fauteur de troubles. Je voulais qu’il soit à la fois trapu et gracieux. Jeremy a parfaitement compris qu’orlando était merveilleux de bien des façons, d’une infinie légèreté, mais aussi qu’il avait quelque chose d’autodestructeur. c’est un vagabond, toujours sur le départ et il a quelque chose d’un imbécile heureux. Jeremy a une aisance remarquable devant la caméra. Il est très inventif. J’ai été conquis.

ted Annemann – le magicien et mentaliste qui a inspiré le personnage d’orlando le magicien (Jeremy renner)

Il y a une très belle scène où Orlando donne un spectacle pour les émigrés à Ellis Island. L’idée vient-elle de vos recherches historiques ?tout à fait. on donnait en effet des spectacles dans le grand hall pour les nouveaux arrivants. Il existe des photos d’un spectacle de ballet par exemple. Dans cette scène, on voit caruso, le grand ténor, qui a vraiment chanté là-bas. J’ai essayé de recréer ce spectacle de la façon la plus authentique possible, et j’ai demandé au chanteur Joseph calleja, considéré comme le caruso contemporain, d’interpréter le rôle. cela me semblait correspondre à la nature du film, qui est proche de l’opéra. ma plus grande surprise a été de découvrir qu’aucun film n’avait jamais utilisé ellis Island en tant que point d’entrée des immigrés aux etats-Unis. on y a tourné quelques films depuis la restauration des lieux, mais sans reconstituer ce que c’était à l’époque. Kazan a reconstitué ellis Island pour America, America, tout comme Francis Ford coppola pour Le Parrain 2 mais ils n’avaient pas pu tourner sur place. J’avais donc une chance assez unique et j’ai essayé d’être le plus fidèle possible à la réalité historique. J’ai lu de nombreux ouvrages, et consulté beaucoup d’archives photographiques ainsi que celles de ma famille. Quand j’avais visité ellis Island avec mon grand-père, c’était une visite guidée, et l’une des participantes était en larmes. elle ne parlait pas vraiment anglais, mais mon grand-père avait discuté avec elle, et découvert que sa sœur et elle avaient été séparées à ellis Island… Je m’étais dit que ce serait un bon point de départ pour un scénario.

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L’image de The Immigrant est somptueuse. Comment avez-vous travaillé avec votre directeur de la photo, Darius Khondji ?mon but était que la beauté visuelle du film reflète la nature de l’histoire, qui est comme un opéra. ma collaboration avec Darius, qui est un homme d’une grande sensibilité, a été très fructueuse. nous avons été comme des frères pendant un an. nous sommes allés au musée ensemble, nous avons regardé beaucoup de tableaux et des autochromes, c’est-à-dire des photographies couleur du début du XXème siècle. nous avons aussi consulté les polaroids couleur du décorateur italien carlo mollino, qui montrent comment la technologie moderne peut reproduire le style des autochromes en termes de saturation de couleur et de densité des noirs. Avec Darius, nous avons beaucoup parlé de la couleur et du cadre, de quelle partie du plateau serait éclairée et pourquoi. mes autres films étaient naturalistes. on comprenait toujours d’où venait la lumière. Sur celui-ci, j’ai abandonné ce principe car je voulais raconter une fable.

En quoi ce film est-il une fable ?Quand on essaie de raconter une histoire en lui donnant la dimension d’une fable ou d’un mythe, c’est pour atteindre la vérité de ce que cela implique de fonctionner dans la société et de survivre. ewa est un héros au sens classique. elle atteint un but après avoir terriblement lutté. ce qui m’impressionne tant chez Bresson, Dreyer ou Fellini, c’est qu’ils réussissent à se débarrasser du bruit de fond, et à se concentrer sur l’essentiel : ce que cela veut dire d’être un être humain dans ce monde. Voilà où j’en suis. Avant The Immigrant, je n’avais jamais pu faire un film hors du cadre d’un genre. Je voulais faire un film débarrassé du genre, un film qui invente son propre genre, un opéra transposé au cinéma.

ENTRETIEN AVEC MARION COTILLARD

Avant de rencontrer James Gray, quel regard de spectatrice posiez-vous sur son cinéma ?J’étais allée voir Little Odessa à cause de tim roth, c’était l’époque où on découvrait cet acteur. J’ai aussitôt été sensible au rapport viscéral qu’entretient James Gray avec les personnages et les histoires qu’il raconte. J’accorde beaucoup d’importance au fait qu’il soit vital pour le metteur en scène de raconter son histoire, et j’ai ressenti ça chez lui immédiatement. ensuite, j’ai vu tous ses films, et particulièrement aimé La Nuit Nous Appartient. et puis, dans The Yards, La Nuit Nous Appartient et Two Lovers, il a une façon magnifique de filmer les femmes.

Comment est né The Immigrant ?James et Guillaume (canet) sont devenus très amis dès leur première rencontre. Ils ont écrit ensemble, à paris, la première mouture de Blood Ties, le nouveau film de Guillaume. A ce moment-là on s’est retrouvé autour de plusieurs bons dîners, avec toujours de grandes discussions sur le cinéma, parfois très animées quand on n’était pas d’accord sur un acteur… Quelques temps après, James m’a envoyé un mail en me demandant si j’accepterais qu’il écrive un film pour moi. c’était le monde à l’envers ! J’ai une liste avec les cinéastes avec qui je rêverais de travailler, et James Gray est sur la liste bien sûr. c’est moi qui aurais dû lui demander de tourner avec lui. ce mail m’a mise dans un état indescriptible.

Qu’avez-vous aimé dans cette histoire ?c’est un sujet très personnel pour James. ce qui est beau, c’est que c’est un film historique mais à la taille de cette petite bonne femme. ce pourrait être une grande fresque en costumes sur l’arrivée d’une polonaise à new York, mais c’est surtout un film très intimiste.

La grande difficulté pour vous qui ne parliez pas un mot de polonais, c’était bien sûr la langue…Quand j’ai envie de faire un film, je pense d’abord à la beauté de l’histoire et du personnage… Je n’ai donc pas paniqué tout de suite. et puis vient le moment de rentrer dans le travail, et là, c’est dur. en polonais, il n’y a pas un mot qui ressemble à de l’anglais ou à du français. mais je n’avais pas le choix : je devais faire tout ce qui était en mon pouvoir pour parler en polonais sans accent. J’avais peu de temps, juste un peu plus d’un mois entre le tournage de De Rouille et d’Os (Jacques Audiard, 2012) et le début de The Immigrant. J’ai travaillé avec plusieurs coaches dont l’actrice qui joue ma tante dans le film. A la moitié du tournage, James est venu me voir, sidéré : « Dis donc tu as beaucoup de polonais ! ». Il découvrait soudain qu’il m’avait écrit vingt pages en polonais… Dès que j’avais une minute sur le tournage, je me plongeais dans mon cahier. Je rêvais que ce soit parfait…

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Votre Ewa a une voix très différente de votre voix dans la vie. Est-ce lié à la langue ?J’essaie toujours de disparaître dans un personnage le plus possible et de trouver sa façon de parler, même en français. Ici, le polonais apporte un placement de voix différent, et donne une identité qui s’entend. parler anglais avec un accent polonais était difficile mais me permettait justement d’avoir une voix différente. J’ai dévalisé la librairie polonaise de paris, et vu beaucoup de films pour entendre la langue. Je savais d’où mon personnage venait et j’avais besoin de visualiser ce qu’était sa vie, de la placer socialement… ewa, c’est quelqu’un d’éduqué, qui a fait des études d’infirmière. elle a vécu des choses tellement abominables qu’elle peut résister à tout. Le but de son existence, c’est de construire sa vie dans ce nouveau pays mais pas sans sa sœur. elle déploie toute sa force pour la retrouver. J’ai toujours eu beaucoup de respect et même de fascination pour le peuple polonais, j’étais donc très heureuse de jouer une polonaise.

Quels souvenirs gardez-vous du tournage à Ellis Island ?ce jour-là, la plupart des gens de l’équipe étaient très émus, c’était palpable, parce que leurs propres familles étaient passées par là. c’était très inspirant : tout le monde - techniciens ou figurants - avait une histoire pleine d’émotion à raconter. James lui-même m’a beaucoup parlé de sa famille. par exemple, la scène où ewa ne sait pas comment manger une banane vient directement des récits de sa grand-mère. Il y avait un autre moment qui a été coupé où devant un plat de pâtes elle pensait que c’étaient des vers…

James Gray et Joaquin Phoenix ont tourné quatre films ensemble. Comment avez-vous trouvé votre place ?c’est vrai que j’ai débarqué dans un vieux couple ! ce sont deux hommes généreux, incroyablement attachants. mais parfois, quand je voyais qu’ils allaient parler pendant cinq heures, je leur disais : « On se revoit demain ! C’est passionnant votre discussion, mais j’ai un enfant et il faut que je rentre ! ». c’est fascinant à observer, leur mode de fonctionnement. Joaquin phoenix m’a beaucoup impressionnée. on s’est vu tous les jours avant le tournage pour discuter des personnages, c’est là que je l’ai rencontré pour la première fois. Il a un instinct absolument parfait, c’est un animal sauvage. ce personnage de Bruno était difficile pour lui, il luttait énormément et c’était très émouvant, de le voir dans cette lutte avec lui-même. A la fin de certaines scènes, il venait s’excuser de ce que son personnage infligeait au mien. J’ai rarement rencontré quelqu’un d’aussi attachant.

Et Jeremy Renner ? Il est arrivé assez tard dans l’aventure, mais il a immédiatement fait partie de la bande. tous les quatre, on a eu un rapport fraternel. Je me rends compte avec le recul que nous partageons tous une extrême sensibilité et qu’il nous faut mener une sacrée bataille pour la gérer. c’est ce qui nous a rapprochés. pour ewa qui est en train de se noyer, orlando apparaît comme une barque qui pourrait la sauver. À chaque fois qu’elle est en sa présence, elle veut croire qu’il est une issue. même si au fond elle doute, elle vibre d’espoir.

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur l’aventure de The Immigrant ?c’était une expérience magnifique, avec des moments de grâce et d’autres moments plus difficiles à cause du manque de moyens. J’ai aimé cette ewa si combative. et il m’en reste une relation très forte avec James Gray, comme j’en ai rarement eu avec un metteur en scène.

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DERRIÈRE LA CAMÉRA

JAMES GRAY (proDUcteUr/ScénArISte/réALISAteUr) s’impose dès l’âge de 25 ans avec son tout premier long-métrage, Little Odessa (1994), nommé aux Independent Spirit Awards et couronné par un Lion d’argent à la mostra de Venise et le prix de la critique au Festival du cinéma américain de Deauville. en 2000, Gray écrit et réalise The Yards, son second long-métrage et le premier avec Joaquin phoenix, appelé à devenir son acteur fétiche. Avec ce film au casting impressionnant (ellen Burstyn, James caan, Faye Dunaway, charlize theron, mark Wahlberg…), James Gray fait ses débuts en compétition officielle au Festival de cannes. Son film suivant, La Nuit Nous Appartient (2007), réunit mark Wahlberg, Joaquin phoenix, eva mendes et robert Duvall. nommé au césar du meilleur film étranger 2008, il concourt en compétition officielle au Festival de cannes 2007 tout comme l’année suivante, Two Lovers (2008), un drame amoureux avec Joaquin phoenix, Gwyneth paltrow et Vinessa Shaw, qui reçoit également une nomination au césar du meilleur film étranger ainsi que deux nominations aux Independent Spirit Awards.né à new York, James Gray a grandi dans le Queens et a effectué ses études en cinéma à l’University of Southern california (USc). Il vit aujourd’hui à Los Angeles.

ANTHONY KATAGAS (proDUcteUr) est l’un des producteurs les plus prolifiques du cinéma indépendant américain. Il a produit plus de 25 films en dix ans et a travaillé avec une série de cinéastes de tout premier plan comme Steve mcQueen, Andrew Dominik, paul haggis, John Singelton, Wes Graven, James Gray, Vadim pereiman, Lasse hallstrom, Ben Younger, nanette Burstein, Deny Arcand, michael Almereyda et Sofia coppola. Anthony Katagas a produit les trois derniers films de James Gray – La Nuit Nous Appartient (2007), Two Lovers (2008) et The Immigrant (2013), tous trois nommés pour la palme d’or à cannes.plus récemment, il a produit le film d’Andrew Dominik, Cogan : Killing Them Softly avec Brad pitt, Twelve Years a Slave, le nouveau film de Steve mcQueen avec Brad pitt, michael Fassbender et chiwetel ejiofor, et True Story de rupert Goold avec Jonah hill et James Franco.

GREG SHAPIRO (proDUcteUr) a remporté l’oscar du meilleur film pour Démineurs de Kathryn Bigelow en 2009. Il a également produit le film suivant de la réalisatrice, Zero Dark Thirty, nommé pour cinq oscars en 2013.parmi ses autres productions récentes, mentionnons Rhum Express de Bruce robinson avec Johnny Depp, La Conspiration de robert redford, Detachment de tony Kaye et les films à succès de la série Harold et Kumar. Il est actuellement en production sur le film Child 44 de Daniel espinosa.

CHRISTOPHER WOODROW (proDUcteUr) est le pDG de Worldview entertainment, une société de production spécialisée dans le cinéma indépendant dont il est le co-fondateur. Il vient de produire Blood Ties, le thriller de Guillaume canet, avec clive owen, Billy crudup, marion cotillard, Zoe Saldana et mila Kunis, ainsi que Devil’s Knot d’Atom egoyan avec colin Firth et reese Witherspoon, Joe de David Gordon Greene avec nicolas cage, et deux films d’horreur, - The Green Inferno d’eli roth et The Sacrament de ti West.

RIC MENELLO (co-ScénArISte) avait été consultant sur La Nuit Nous Appartient avant de co-écrire Two Lovers et The Immigrant avec James Gray.Il avait également joué le rôle de consultant artistique auprès de l’auteur et comédien owen Wilson pour des films comme La Grande Arnaque, Starsky et Hutch et Serial Noceurs. menello avait commencé sa carrière comme réalisateur de clips. on lui doit notamment les clips restés célèbres de « Fight For Your Right to Party » et « No Sleep ‘til Brooklyn » des Beastie Boys, « Goin’ Back To Cali’ » de LL cool J, « Mother for Danzig » et « A Children’s Story » de Slick rick. couronné par deux Gold Video Awards de la rIAA et nommé pour un Billboard music Video Award, il a fait l’objet d’un hommage au Los Angeles Film Festival. plusieurs films indépendants et courts-métrages co-écrits par menello ont fait partis de la sélection des festivals de Slamdance, South by Southwest, le Festival du film d’Atlanta et le Festival de montréal Juste pour rire.Diplômé de la new York University en Littérature dramatique et cinéma, menello écrivait également pour de nombreux magazines de cinéma. Il avait assuré les commentaires audio du DVD du Cri du hibou de claude chabrol.

DARIUS KHONDJI, ASC, AFC (DIrecteUr De LA photoGrAphIe) est l’un des directeurs de la photo les plus demandés du moment. Il a travaillé avec Jean-pierre Jeunet (Delicatessen, La Cité des Enfants Perdus), David Fincher (Seven), Bernardo Bertolucci (Beauté Volée), Alan parker (Evita), roman polanski (La Neuvième Porte), Danny Boyle (La Plage), Sydney pollack (L’Interprète) et Wong Kar-Wai (My Blueberry Nights). Khondji a récemment signé l’image de la palme d’or 2012 et oscar du meilleur film étranger, Amour de michael haneke. Il avait également collaboré avec le cinéaste autrichien sur Funny Games avec naomi Watts et tim roth. Il a aussi travaillé sur les deux derniers films de Woody Allen, Midnight in Paris et To Rome with Love.c’est le travail remarquable de Darius Khondji sur Delicatessen qui lui a ouvert les portes de la scène internationale. Il a reçu plusieurs nominations, dont l’une pour l’oscar de la meilleure photographie pour Evita d’Alan parker. Darius Khondji collabore également avec des artistes comme philippe parenno, Douglas Gordon et Shirin neshat sur des vidéos d’art contemporain. Il est également très demandé par le monde de la publicité. Il a récemment signé l’image du spot pour « J’adore » de Dior avec charlize theron.

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né en Iran d’un père iranien et d’une mère française, Darius Khondji est arrivé en France très jeune. Il s’est vite passionné pour le cinéma, au point de réaliser des films en Super 8 pendant son adolescence. plus tard, il a déménagé aux etats-Unis pour faire ses études à la new York University et à l’International center for photography.

PATRICIA NORRIS (coStUmeS) a reçu cinq nominations pour l’oscar du meilleur costume, notamment pour Les Moissons du Ciel, Elephant Man et Victor Victoria.récemment, elle a signé les costumes de L’Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford et de Cogan, la Mort en Douce d’Andrew Dominik.A partir d’Elephant Man, patricia norris a collaboré avec David Lynch en tant que créatrice des costumes et des décors, notamment sur Sailor et Lula, Lost Highway et la série télévisée Twin Peaks.patricia norris a reçu le Lifetime Achievement Award de la Art Director’s Guild en 2010.

HAPPY MASSEE (DécorS) a travaillé avec des réalisateurs aussi confirmés que Wes Anderson, David Lynch, nicolas Winding refn, rob marshall, David Fincher et michel Gondry.Il a récemment fait ses débuts à Broadway pour le nouveau one-man show de John Leguizamo Ghettoklown, mis en scène par Fisher Stevens.Au cinéma, massee a travaillé sur Broken English de Zoe cassavetes, Welcome to the Rileys de Jake Scott et LOL USA de Lisa Azuelos. Il a été nommé pour le meilleur décor aux mtV music Video Awards pour le clip de madonna « Take a Bow ».

JOHN AXELRAD, ACE (monteUr) a été le monteur de James Gray pour ses deux précédents films, La Nuit Nous Appartient et Two Lovers. récemment, il a monté, pour le metteur en scène Luke Greenfield, Disparue avec Amanda Seyfried et Something Borrowed.Axelrad a commencé sa carrière sous l’égide de certains des meilleurs monteurs américains. Il a été l’assistant d’Anne V. coates pour Erin Brockovich , Hors d’Atteinte de Steven Soderbergh et Infidèle d’Adrian Lyne. A la même période, Axelrad monte de nombreux films indépendants comme La Guérison du Coeur de Martin Guigui et The Auteur Theory d’evan oppenheimer.John Axelrad a également monté la série Hack pour la télévision.

À PROPOS DE RIC MENELLO

Co-scénariste de Two Lovers (2008) et de The Immigrant, ric menello s’est éteint le 1er mars 2013. James Gray a tenu à évoquer son souvenir.

« Je suis très heureux d’avoir pu montrer the Immigrant à Ric avant sa disparition. Sa mort a été une réelle épreuve pour moi. Il était très important à mes yeux, et j’espère que je l’étais pour lui.Il avait une grande culture classique et une incroyable connaissance du cinéma. C’était merveilleux de discuter avec lui. Il habitait à New York, et moi à Los Angeles. Je lui téléphonais et nous discutions d’une histoire . Quand le scénario était terminé, sa participation prenait fin. Il ne venait jamais sur le plateau. Bien sûr, il m’arrivait de l’appeler pour lui parler d’un acteur ou d’une scène. Et à la fin, je lui montrais le film fini. Hier soir, j’ai regardé L’Affaire Cicéron avec James Mason et j’ai eu envie de l’appeler pour lui en parler. Je l’aimais énormément. »

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DEVANT LA CAMÉRA

MARION COTILLARD (ewa cybulski) a remporté l’oscar de la meilleure actrice pour La Môme (olivier Dahan, 2007). elle s’apprête à tourner le nouveau film des frères Dardenne, Deux Jours, une Nuit. on la verra bientôt dans Blood Ties de Guillaume canet avec clive owen, Billy crudup, Zoe Saldana et mila Kunis.récemment, marion cotillard a joué dans le film de Jacques Audiard De Rouille et d’Os, présenté en compétition officielle au Festival de cannes 2012. Son interprétation lui a valu de nombreuses nominations, notamment au BAFtA, au Golden Globe, au césar et pour les Screen Actors Guild et critics choice Awards de la meilleure actrice. en 2008, marion cotillard est devenue la deuxième actrice française de l’histoire à remporter un oscar de la meilleure actrice, et la première pour un rôle en langue française. pour son interprétation d’edith piaf, marion cotillard a également reçu un BAFtA, un Golden Globe et le césar de la meilleure actrice, ainsi que des nominations aux Screen Actors Guild et critics choice Awards. en outre, elle a été nommée meilleure actrice par la Los Angeles Film critics Association et le London Film critics circle.Dans la filmographie de marion cotillard, on trouve la série de films à succès Taxi, écrits par Luc Besson, Jeux d’Enfant de Yann Samuell, et Big Fish de tim Burton. elle a remporté le césar du meilleur second rôle pour Un Long Dimanche de Fiançailles de Jean-Pierre Jeunet. elle a tenu l’affiche d’Une Grande Année de ridley Scott, Public Enemies de michael Mann et Nine de rob marshall. Sa performance dans cette comédie musicale lui a valu des nominations au Golden Globe et au critic’s choice Award. elle a également joué dans Inception et The Dark Knight Rises de christopher nolan, Midnight in Paris de Woody Allen, Contagion de Steven Soderbergh et Les Petits Mouchoirs de Guillaume canet.en 2010, marion cotillard a été élevée au rang de chevalier des Arts et des Lettres en récompense de sa contribution au rayonnement culturel français. née à paris, elle a fait ses études au conservatoire d’art dramatique d’orléans.

JOAQUIN PHOENIX (Bruno Weiss) a reçu trois nominations aux oscars pour ses interprétations dans Gladiator, Walk the Line et The Master. Il vient de tourner le nouveau film de Spike Jonze, Her, avec rooney mara, Samantha morton et olivia Wilde. cet été, il tournera dans l’adaptation de Vice Caché de thomas pynchon sous la direction de paul thomas Anderson.récemment, Joaquin phoenix a été nommé à l’oscar du meilleur acteur pour The Master de paul thomas Anderson où il joue le disciple rebelle de philip Seymour hoffman. Les deux comédiens ont reçu ensemble le prix d’interprétation masculine à la dernière mostra de Venise. en 2008, Joaquin phoenix retrouve James Gray pour la troisième fois dans Two Lovers face à Gwyneth paltrow. A la même période, il annonce qu’il renonce à son métier, ce qui se révèlera être un élément du documentaire parodique I’m still Here réalisé par son beau-frère casey Affleck et présenté à la mostra de Venise ainsi qu’au Festival du film de toronto.

en 2007, il a joué dans La Nuit Nous Appartient de James Gray ainsi que dans Reservation Road de terry George, deux films qui suivent son interprétation marquante du chanteur et compositeur Johnny cash dans Walk the Line de James mangold. parmi ses autres films, citons It’s all about Love de thomas Vinterberg, Buffalo Soldiers de Gregor Jordan, Hotel Rwanda de terry George, Signes et Le Village de m. night Shyamalan, Quills – la Plume et le Sang de philip Kaufman, The Yards de James Gray et U-Turn d’oliver Stone.né à porto rico, Joaquin phoenix a commencé sa carrière d’acteur à l’âge de huit ans. Il a joué dans Spacecamp et Russkies avant d’être choisi par ron howard pour Portrait Craché d’une Famille Modèle. plus tard, c’est son interprétation dans Prête à Tout de Gus Van Sant face à nicole Kidman qui lui vaut une large reconnaissance.phoenix est actif auprès de nombreuses organisations caritatives, notamment petA. Il est le narrateur du film Earthlings for Nation Earth qui lui a valu le humanitarian Award du Festival de San Diego.

JEREMY RENNER (orlando) a reçu deux nominations aux oscars pour ses rôles dans Démineurs et The Town. Il tourne actuellement le nouveau film de David o. russell avec Bradley cooper, christian Bale et Jennifer Lawrence. en 2013, on l’a vu également dans une production paramount, Hansel and Gretel : Witchhunters avec Gemma Aterton. pour son rôle dans Démineurs de Kathryn Bigelow, Jeremy renner a reçu le prix de la révélation masculine au hollywood Film Festival et le Spotlight Award du Savannah Film Festival, des nominations à l’oscar et au BAFtA du meilleur acteur, ainsi qu’aux Independent Spirit Awards, aux Gotham Awards et aux SAG Awards en 2008.en 2012, Jeremy renner a joué dans deux énormes succès au box-office : Jason Bourne : l’Héritage de tony Gilroy, face à rachel Weisz et edward norton, et Avengers de Joss Whedon.Jeremy renner a été nommé à l’oscar du meilleur second rôle pour sa performance dans The Town de Ben Affleck, en 2011. Il a également reçu des nominations aux Golden Globes et aux SAG Awards. La même année, renner joue face à tom cruise dans Mission Impossible : Protocole Fantôme de Brad Bird.parmi ses autres films, citons L’Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford d’Andrew Dominik, 28 semaines plus tard de Danny Boyle, ainsi que Les Seigneurs de Dogtown.

DAGMARA DOMINCZYK (Belva) est arrivée adolescente aux etats-Unis. polonaise d’origine, elle a étudié au LaGuardia high School of performing Arts et à carnegie mellon University. elle a joué de nombreuses pièces à Broadway, notamment Closer, The Violet Hour et Enchanted. off-Broadway, on l’a vue dans There are No More Big Secrets et Red Angel.

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A la télévision, on l’a vue dans les séries 24 Heures Chrono, Five People you meet in Heaven, Bedford Diaries et New York Unité Spéciale. Au cinéma, elle a joué dans Trust the Man face à David Duchovny, Lonely Hearts avec Salma hayek, et Running with Scissors de ryan murphy. elle vient de jouer dans Phantom avec ed harris.Son premier roman sera bientôt publié par random house.

ANGELA SARAFYAN (magda) a touché un large public grâce au rôle de tia dans Twilight Chapitre 5 : Révélation 2ème partie, le dernier épisode de cette franchise à succès. on la verra bientôt dans Paranoïa face à Gary oldman et harrison Ford ainsi que dans Never, écrit et réalisé par Brett Allen Smith. A la télévision, elle a joué dans Eastwick, In Plain Sight, 24 Heures Chrono, Mentalist, The Shield, Buffy contre les Vampires et Judging Amy.

FICHE ARTISTIQUE

Ewa CybulskiBruno Weiss

Orlando le magicienBelvaClara

Rosie Hertz Edyta Bistricky

Voytek BistrickyMagda Cybulski

marion cotillardJoaquin phoenixJeremy rennerDagmara DominczykJicky SchneeYelena Soloveymaja WampuszycIlia VolokAngela Sarafyan

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FICHE ARTISTIQUE FICHE TECHNIQUE

RéalisateurScénaristes

Directeur de la PhotographieCostumes

DécorsDirecteur Artistique

Décorateur de plateauMontage

Photographe de plateauSupervision musicale

Musique OriginaleMixageCasting

Producteurs

Producteurs exécutifs

Production

James GrayJames Grayrichard menello

Darius Khondji, ASc, AFcPatricia Norrishappy masseepete ZumbaDavid SchlesingerJohn Axelrad, AceAnne JoyceDana Sanochris Spelmantom VargaDouglas AibelGreg Shapirochristopher WoodrowAnthony KatagasJames Gray

Agnes MentreVincent maravalBrahim chiouamolly connersMaria CestoneSarah Johnson redlichhoyt David morganBruno WuLen BlavatnikJacob pechenik

KEEP YOUR HEAD / KINGSGATE FILMSWILDBUNCHWORLDVIEW ENTERTAINMENT

www.wildbunch-distribution.com rYSK

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