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www . llkes.org

Le Libès m~ine

U NOUV~AU DIRECTEUR. JosephMinguy : Uneimprêgnotion losollienne

lAR~NTRH Allonsèlocompogne.lodocheosonnê

6 Foul-ilovoirpeurduchongement1 lolettredemiuion 7 leselfectils

INTERNATIONAl Comenius •Troces in Europe~ .

9 l' intérêt d'un jumelage. LesbosquesèQuimper lesquimpêroisèlodenburg.

10 ASru;..:ellesouConseiiEconomiqueetSociol.

11 VOIR ET ~NTENDR~ AKermoout, l'écoletoutoutrement

12 FronçoisMullerouxêtudionts : Etreoutonome, c'estquoi? 13 Envisite : leRecteur, lePrélet, loRêgion 14 Unongloisoulourneou. Rythmescolorês :

Des collégiens récompensés. A quoi lu jooes 1 A loire des maths 1 15 lovororVro : unprixpourlelikès. Polar et calligraphie. 16 Rêvesdegosse:l'êvosiondans lesoirs

33 ART et CUlTUR~ Classe à PAC : La lemme du pêcheur

3.4-35ledêbot :Buis-Lucos cl'orten toco loc• 36 AtelierthêâtreCollège-Segpo : lesbovordsont liquidêlepotron 37 Melaine Fovennec ehonte Max Jacob. eDe toute beauté»

38 PASTORAU Portesouvertesô la CommunoutédesFrères leFestivoldelofroternitê

39 HorsdutempsàToizé

40 SPORT 1 ~PS Coorsed'Orientotion : UnevroieêquipeouNotionol. Gym :quotrevice-chompionnesdeFronce

41 Ungorçondonsladonse

42 APU lorentrêedesporents

43 P~RSONNU Amicoledesonciens : EnHaute-Normondie, sousuncoind'porapluie Sêcurité. L'ôgeduler

44 Roscoff , lledeBolz ... loSQ(Iiede l'onnêe .45 Dêports 46 L'ou-revoirouFrèreGentric. Cornet

Le Likès Magazine 20 Place de la Tourbie 29 J 96 Quimper Cedex 02 98 95 04 86 (poste 486-répondeur) 02 98 95 06 24 (Fax) 06 86 76 52 56 [email protected]

www.likes.org

Directeur de la publication M. Joseph Minguy

Rédacteur en chef Dominique Le Guichaoua

Equipe de rédaction Danielle Baron, Isabelle Lauerat, Kristian Gonidec

Documentation archives : Jean Yves Pondaven Dossier (( Le cinéma au Likès '' : Dominique Le Guichaoua, Louis Sylvestre, Kristian Gonidec Remerciements : La Cinémathèque de Bretagne. Mme Bossard Cinéma Le Bretagne - Quimper, Louis­Michel Le Baurhis Cinéma Les Arcades - Quimper, )eon-Albert Heroin, Ont contribué ci la rédaction de ce n o : Didier Beauvisage, Carole Corel, Lionel Poireaudau, Thierry Vanpévenage, Marie-Renée Kerouédan, Lionel Le Fourn, Simon Macé, Maud Fichou, Eve De La Guérande, Marie-Renée De Keroulas, Tanguy A/lioux, Dominique Seau/, Sandrine Guellec, Jacques Jégou, Steven Ollivier, Marie-Pierre Nicolas, Marielle Duval, Annie Le Floc'h, Véronique Le Grand, Jean ­Luc Buis, Thomas Lucas, Patrick Ofichan, Philippe Carre, Brice Le Borgne, Michelle Kermargant, Chris­tophe Jo/livet, Michèle Courtemanche, Bruno Nicolas. Irène Périchou, Catherine Gras, Florence Cheveoux, )eon-Paul Tessaro, Joelle Le Loupp, Marie-Françoise Baron, Gisèle Le Bleis, Jacques Vincent Le Dréau.

rnbrc 2010 Ecole LE LIKES place de lu Tourbtc QUIMPER

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Le Libès m~ine

U NOUV~AU DIR~CTEUR . JosephMinguy : Uneimprêgnotion lasollienne

lAR~NTRH Allonsèlacompagne.lodocheosonnê

6 Fout-il ovoirpeurduchangement? lolettredemiuion 7 leselfectils

INTERNATIONAl Comenius •Troces in Europe».

9 l'intérêt d'un jumelage. Lesba:;quesàOuimper lesquimpêroisàladenburg.

10 ABruJ~ellesouConse i iEconom i queetSociol.

11 VOIR ET ~NTENDR~ AKermoout, l'écoletoutoutrement

12 FronçoisMullerauxêtudiants : Etreoutonome, c'estquoi? 13 Envisite : le Recteur, lePrélet, loRégion 14 Unongloisoulourneou. Rythmescolotês :

Des collégiens récompensés. A quoi tu jooes? A loire des maths 1 15 lovororVro : unpfi)(pourlelikès. Polar et calligraphie. 16 Rêvesdegosse:l'évosiondons lesoirs

33 ART et CUlTUR~ Classe à PAC : La lemme du pêcheur

34-35ledébot :Buis-Lucos cl'orten tocoloc• 36 Atelierth~treCollége-Segpa : lesbavordsont liqui délepotron 37 MeklineFavennecchanteMaxJacob. cDetautebeauté»

38 PASTORALE Portesower!esô la CammunautédesFrêres leFes!ival de laFra!ernité

39 Horsdutempsàlaizé

40 SPORT 1 ~PS Course d'Orientation : UnevraieéquipeauNational. Gym : quatre vice<hampionnes de France

41 Ungarçondansladanse

42 APU larentréedesporen!s

43 P~RSONNU Amicaledesonciens : EnHaute-Normandie, ;ousuncoind'porapluie Sécurité. l'ôgedufer

44 Roscaff , lledeBatz.. . la ~iedel'année 45 Déports 46 l'ou-revairauFrèreGentric. Carnet

Le Likès Magazine 20 Place de la Tourbie 29 J 96 Quimper Cedex 02 98 95 04 86 (poste 486-répondeur) 02 98 95 06 24 (Fax) 06 86 76 52 56 [email protected]

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Directeur de la publication M. Joseph Minguy

Rédacteur en chef Dominique Le Guichaoua

Equipe de rédaction Danielle Baron, Isabelle Louerat, Kristian Gonidec

Documentation archives : Jean Yves Pondaven Dossier (( Le cinéma au Likès , : Dominique Le Guichaoua, Louis Sylvestre, Kristian Gonidec Remerciements : La Cinémathèque de Bretagne. Mme Bossard Cinéma Le Bretagne - Quimper, Louis­Michel Le Baurhis Cinéma Les Arcades - Quimper, Jean-Albert Heroin, Ont contribué à la rédaction de ce n o : Didier Beauvisage, Carole Gare/, Lionel Poireaudau, Thierry Vanpévenage, Marie-Renée Kerouédan, Lionel Le Fourn, Simon Macé, Maud Fichou, Eve De La Guérande, Marie-Renée De Keroulas, Tanguy A/lioux, Dominique Seau/, Sandrine Guellec, Jacques Jégou, Steven Ollivier, Marie-Pierre Nicolas, Marielle Duval, Annie Le Floc'h, Véronique Le Grand, Jean­Luc Buis, Thomas Lucos, Patrick Olichon, Philippe Corre, Brice Le Borgne, Michelle Kermorgant, Chris­tophe Jo/livet, Michèle Courtemanche, Bruno Nicolas. Irène Périchou, Catherine Gras, Florence Cheveoux, Jean-Paul Tessaro, Joelle Le Loupp, Marie-Françoise Baron, Gisèle Le Bfeis, Jacques Vincent Le Dréau.

mbr< '0 l 0 E~olt LE LIKi:S pin(< d< Jo Tovrb'' QliiMPER

EDITORIAl

J'entre pour la première fois au Ukès : une stèle à la mémoire du Frère Joseph Salaün, <<se souvenir et aimer n sur un écriteau, une statue de Sainte Marie du Ukès au regard doux et bienveillant ... se sentir accueilli !

Un matin de rentrée au collège: derrière, la façade imposante, devant, une rangée de palmiers et, entre deux arbres, se découpant sur un ciel bleu et pur, les flèches de la ca­thédrale, Saint Corentin veille sur Quimper . . Sérénité!

Bienuenue au likès ! Je fais partie des nouveaux. Comme les autres, je me familiarise avec les lieux. Il me reste à aller à la rencontre de chacun . Faire connaissance avec les 2880 élèves, les 253 enseignants et 136 personnels OGEC qui constituent la communauté éducative .. Découvrir!

il me plaît à penser qu' un établissement sco­laire est comparable à une maison : chacun joue son rôle, chacun a sa position, comme dans une famille . Dans tout établissement, élè­ve comme adulte doit être reconnu et trouver sa place pour faire communauté et avancer dans la même direction. De même, famille ou établissement connaissent leur succession de moments de joie, de fête ou de périodes plus délicates, propres à rapprocher .. Rassembler !

Notre regard d'adulte sur le jeune doit être bienveillant et lucide. Pour se construire, le jeune a besoin d' un cadre. Ces orientations définies dans le Projet Educatif Lasallien « Construire l'Homme et dire Dieu » trouvent écho dans les propos de Claude 8erruer, Ad­joint au secrétaire général de l'Enseignement Catholique. La maison !l'établissement) ne doit pas être fermée sur l'extérieur comme

dans un cocon, elle ne peut être Fusionnelle ; elle doit être ouverte sur le monde où projets et partenariats fleurissent, Favorisant ainsi la construction personnelle de chacun .. Ouvrir!

rEnseignement Catholique nous invite éga­lement à meijre le cap sur l'audace et l'ex­ploration éducative avec une « confiance qui , au-delà des difficultés du quotidien, anime les relations entre parents et école, entre élèves et professeurs >> (Eric de Labarre, secrétaire gé­néral de l' Enseignement Catholique) . Appre­nons à nos élèves l' importance de l'engage­ment et du respect, respect de soi , respect des autres, respect de l'environnement. Risquons l' inattendu, tentons la rencontre en retrouvant le sens et la profondeur du temps .. Oser!

Entrons dans cette année scolaire 2010-2011 auec sérénité et confiance. Je vous laisse découvrir ce numéro 281 du Likès Magazine, la variété et la richesse des projets, des témoignages ou actions de la fin de l'année scolaire dernière ou de ce début d'année, revivre les au-revoir à celles et ceux qui ont œuvré pour ceije belle institution et à qui aujourd'hui d' autres missions ont été confiées ou qui tout simplement commencent une nouvelle aventure ou encore imaginer les fastes des « années-cinéma » ..

Bonne lecture. Joseph Minguy

tél . 02 98 95 04 86 1 fax 02 98 95 06 24 1 www.likes.org

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lle-!L~ès Joseph Min guy :une imprégnation lasatuenne

«Joseph Minguy est un des produits de l'ambiance lasallienne de confiance et de fraternité», a déclaré Le 21 mai dernier Frè re Jean René Gentric, l'ancien Directeur, en accue illant officiellement au Likès, son successeur qui a pris ses fonct ions le premier septembre.

Originaire de Ploumoguer dom. le Nord-Finistère, Joseph Minguy e!.t ma­rié et père de deux enfants. Elève au collège, chez les Frères de Ploermel et ou lycée, chez les losall iens de la Croix Rouge à Brest, il concrétise, après ses études à l'Université, un rêve de toujours, celui de devenir enseignant. «C'est un métier dans lequel je me suis complètement épanoui. J'aime la relation avec les é lèves et je crois avoir beaucoup appris des jeunes))_ Son ancien lycée lui offre son premier emploi, un poste en économie et gestion en série G. En 1984, lorsque la Croix Rouge crée un BTS Action Commerciale, la Direction demande à Joseph Minguy de s'y investir. «Ce sera un bonheur parce qu'ou-delà de la relation avec les étudiants, je découvre et travaille avec le monde de l' Entreprise»

Changer de regard Entre 1994 et 1996, Joseph Minguy suit à Paris une formation ou Centre Losollien Français avec le sentiment d'appartenir à une fami lle. Ces deux années changeront profondément son regard sur les jeunes et sur la vie. Au-delà des témoignages et du contenu même de la formation, il apprécie la sincérité et la simplicité des rencontres avec des personnes de toute la France, venues comme lui pour perpétuer la conna issance des voleurs et des intuitions de St Jean Baptiste De La Salle. De retour à Brest, le pro­fesseur se voit conRer la communication et les relations avec l'extérieur de l'Ensemble Scolaire La Croix Rouge, puis, en 1999, la responsabilité des dosses de Seconde. «J'étais habitué à travailler avec les étudiants et j'ai découvert à nouveau une autre facette du métier, la relation avec une équipe pédagog ique, avec les fami lles et un accompagnement direct des jeunes».

Donner à son tour En 2004, la Direction lui demande à nouveau de suivre une formation, cet­te fois pour devenir chef d'établissement. A l' issue de celle-ci, Joseph Men­guy prend la Direction du Pensionnat Jean-Baptiste De La Sal le à Rouen. Autre région, outre mentalité ! Implanté ou Centre-ville, l'établissement avec maternelle, école, collège et lycée, abrite un internat qui accuei lle des élèves de Haute-Normand ie et de région parisienne. «On sent là-aussi l'esprit lasollien . Etre ou service des plus défavorisés, pas nécessairement ou plan Rnoncier, mois certainement dans le domaine affectif et intellec­tuel qui a nécessité la mise en place de mesures d'accompagnement et de soutien. Ce qui est important pour moi, c'est d'être ou service des jeunes, en particulier des défavorisés. Tout le monde doit avoir sa place dons l'établissement. Pas seulement les mei lleurs, pas seulement l'élite. Qui que l'on soit, il y a de belles voleurs en nous. C'est à l'établissement scolaire d'aller les rechercher et d'en foire peut-être une excellence. Il fout être ca­pable d'apporter ou jeune pour que celui-ci puisse d ire un jour: J'ai reçu. Personnel lement c'est parce que chez les Frères j'ai beaucoup reçu, que maintenant j'essaye de donner à mon tou r».

Propos recueillis par Dominique te Guichaoua

Le Frère )eon-René Gentric, (à gauche) occupe aujourd'hui à Paris, le poste de Provindol-odioinl. Les forces vives des Frères diminuant alors que l'exercice de la Tutelle se poursuit, il est prévu qu'un supérieur majeur reste une référence de la Congrégation par rapport à /'ensemble des établissements seo/aires. L'ancien Directeur est en charge d'une responsabilité nationale. Son rôle est de coordonner les équipes locales des Délé­gués de Tutelle.

La première rencontre avec le nouveau Directeur a été réservée au personnel de restauration et des services

g 281 novembre 2010 1 Ecole LE LIKÈS 1 place de la Tourbie 1 QUIMPER

J - 2 : Allons à la campagne Mardi 31 août. Une habitude qui semble s' installer, la journée de préren­trée à Kermaout, au cours de laquelle professeurs et membres du personnel ont pris une nouvelle fois beaucoup de plaisir à se retrouver. Les o rchestrateurs de ce moment de convivialité, Service de Restauration et équipe des enseignants d'EPS, n'ont pas ménagé leur peine pour que tout soit pa rfait. Même si l'ensemble des activités ne s'est pas déroulé tout à fa it comme prévu, ce qui o compté avant tout c'est d'échanger et deviser dans la plus parfaite décontraction.

1 Pour débuter la journée, Irène Perichou (EPS} o proposé une séance d'étirements. 2 La matinée s'est achevée avec de la danse bretonne 3 A qui c'est ti hein le beou Youki 4 La rentrée se Fait aussi en Famille 5 La partie de cartes o duré toute /'après-midi 6 Une équipe de choc au jeu de palets

~~T!~ice~~ ~~~~~~ lent à l' assemblée générale de rentrée avant de se répartir dans différentes réunions par secteurs.

7 Angèle Gilles (Physique) découvre la pratique du tir à l'arc 8 La plus grande classe de l'école. 9 Organiser une photo de groupe : Tout un art ! 10 Y aurait-il une anomalie dons/es emplois du temps ? 1 1 Louis Folgoas a retrouvé Eugénie Salaün, une de ses anciennes élèves de Topographie du Bâtiment. Après un parcours des plus aly­piques, elle enseigne ou;ourd'hui les lettres modernes.

tél. 02 98 95 04 86 1 fax 02 98 95 06 24 1 www.likes.org

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lle-!L~ès Faut-il auoir peur du Un nouveau Directeur, une équipe de Direc­tion remaniée, une Communauté des Frères réduite, des départs importants en fin d'année passée ... Cela doit-il créer de l'anxiété? Inter­roge Joseph Minguy dans son discours de ren­trée.

Le changement est un mouvement naturel de toutes les organi­sations humaines. Il est, bien sûr, la perte d'un existant connu, il provoque des réticences et des résistances ... Nous sommes aujourd'hui dans une société du changement tant au niveau du monde professionnel que dans notre vie, dans la relation à l'autre. Faut-il l'aborder comme une période particulière de la vie des organisations, un événement rare et bouleversant ou au contraire fait-il partie intégrante de la vie de l'organi­sation?

Dix heures précises, le mercredi 1 septembre. Joseph Minguy {nouveau Directeur} et Jean Pierre Mocaër {nouveau Directeur­adjoint} donnent le coup d'envoi de la rentrée 2010/201 /. Tous deux se connaissent bien depuis 1995 époque où ils ont travaillé ensemble sur l'idêe d'appliquer à l'êcole, la démar­che de quolitê que les entreprises commençaient à mettre en place.

Un événement exceptionnel ou une banalité ? Le changement s'impose à vous. Je peux comprendre que le déport du Frère Jean-René, les déports conjoints d'un directeur, d'un directeur-adjoint et d'un certain nombre de personnes en responsabilité puissent vous déstabi li ser tout simplement parce que l'on s'attache aux personnes, à des modes de fonctionnement ... Il faut un temps pour accepter ces changements, mais n'ayez pas une â me trop passéiste parce que le passé ne revient pas . Ne vous laissez pas dis­ta ncer par l'Etablissement qui avance ; nous ne sommes que de passage et Le likès existe depuis 1838 el continuera d'exister. Adoptez le changement, portez-le. Vous vous conna issez, vous continuerez de travailler en lien étroit, les uns avec les autres. Entrons dans cette année scolaire 20 10/2011 avec sérénité et confiance. Nous nous apprivoiserons petit à petit, nous nous croiserons dans un couloir, autour d'un café, lors d'une réunion ... et puis, si vous le souhaitez , prenez le temps de venir me rencontrer dans mon bureau, la porte est ouverte. Soyons capables de faire communa uté, bien sûr avec le courage et la détermination des commencements, mais aussi, je l'espère, le plaisir de se retrouver et de poursuivre ensemble.

la lettre de mission Un document qui sert de livre de bord, un guide contenant les différents axes et les points de vigilance à l'usage du fu­tur Chef d'Etablissement. Lo lettre de mi ssion transmise par Alain Josse à Joseph Minguy a été construite suite au rapport de visite de tutelle, qui s'est déroulée ou Likès ou mois de mors 2007, lors d'une rencontre entre le délégué de tute lle et le conseil de d irection du l ikès le 19 mars 2010, avec des personnels OGEC, des enseignants, la communauté des Frères et le directeur diocésain. C'est en fonction de tous ces éléments que le profil du h.rtur chef d'établissement a été établ i et la lettre de mission réd igée.

-..,... ..... Lors de l'ossemblêe gêné­raie de rentrêe, Jean Michel Corriou {à gauche} a prê­sentê un bilan de la démar­che vers la certification ISO 9001, actuellement en cours ou ükès. Un travail énorme a êtê accompli. Celui-ci devrait connaÎtre son aboutissement ou printemps 201 1.

Joseph Minguy {à droite} a reçu officiel­lement sa lettre de mission de M. Alain Josse, Délêguê de Tutelle.

g 281 novembre 2010 1 Ecole LE LIKÈS 1 place de la Tourbie 1 QUIMPER

Une stabilité des effectifs avec une excellente tenue au collège au regard des prévisions .. . la rentrée au Likès s'est effectuée cette année en toute sérénité. On note une légère augmentation ou Lycée Professionnel. Au lycée technologie en série STI , la progression est quasi spectaculaire puisqu'en hausse de 30%. la voie technologique qui ouvre à des fi lières d'excel­lence : BTS et Ingénieur en a lternance semble bénéficier d 'un regain d'intérêt, notamment pour des élèves provenant de l'extérieur. L'Enseignement Supérieur enregistre pour sa port de bons effectifs et l'on peut parler de pori gagné pour la nouvelle forma tion Bac+3, le Diplôme Européen D' Etudes Supérieures.

1 Annie Pennarun (Professeur} rassure les nouveaux inscrits à la SEGPA. Cette section a reçu cette annêe de nombreuses deman­des d'inscription. 2 Joseph Minguy (Directeur} a rencontré les élèves de SEGPA el leurs familles qui ont êfê accueillies autour d'un café. 3 Un rituelle premier jour : La visite du Directeur aux classes de sixième. 4 Trovver son nom sur la liste : Les choses sérieuses commencent. 5 Parmi l'êquipe de surveillance au Collège, Goulven Huet el Lou­rie Vêtu qui est principalement ottachêe au Dispositif relai.

6 Nicolas Maigné (surveillant} a participé à la distribution des repas. 7 Au Lycêe professionnel, les élèves ont suivi une visite guidêe de l'établissement avec feurs professeurs principaux. 8 Rentrée originale pour les Secondes qui ont dêcouverf l'êcole grâce à un jeu de piste 9 Les internes ont été accueillis par les surveillants. Odile Le Page vérifie avec les familles les formalités de rentrêe 10 La toute première promotion d'une nouvelle série . le Diplôme Européen d'Etudes Supérieures

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lle-!L~ès Traces in Europe 7 terminé !!!

Nos deux années de programme Come­nius «Traces in Europe>> sont arrivées à leur terme. Un guide commun est sorti qui vous fa it découvrir en anglais, sept routes du pa­trimoine dans sept pays d'Europe.

~' ~

' ' llk•·

le dessin qui harmonise ... Parce qu'il s'ag issait bien d'harmoniser ... un travail entre Histoire-Géographie et Anglais dans les classes, toul d'abord, avec Frédérique lohéac. Harmoniser les approches el manières de travailler d if­férentes de nos sept pays européens qui ne se connais­saient pas. C'est peu dire qu'on ne travaille pas de la même manière en Pologne, en Suède ou en Sicile . Harmon iser les regards et les rencontres entre des âges différents puisque les partena ires éta ient aussi bien des collèges que des lycées. Et puis, apprendre à écouler, à se libérer des préjugés pour a ller fa ire la ronde dans les prai ries de l ithuanie, descendre dans les mines de Silésie, se laisser a ller à l'errance au soleil devant le Stromboli qui fume encore, s'allonger dans la neige épaisse de Schmiedefeld, pas­ser des heures devant les poteries de Wedgewood ou attendre le printemps qui traîne sur les bords des fjo rds suédois .. - Écouter aussi parler d'autres écoles, parler de la nôtre avec la force d'une bombarde qui éclate sur un fond de costume breton ou de labours frais aux fron tières de la vieille Russie ...

~r.'l::~~~i't::t.ll Le Guide est en ligne sur le site de l'école :

L'ouvrage, remarquablement ill ustré, est désormais dons les mains des élèves et des partenaires qui en ont eu la primeur en se déplaçant au COl pour une ultime ren­contre au milieu des ploques offset et des macules (1) offertes par l'Imprimerie du Commerce. Les partenaires d'Haliotika, au Guilvinec, nous disent que le guide est remis aux clients privilégiés anglophones ; les Faïen­ceries Henriot viennent d'en remettre à un nouveau client au Canada, les joueurs de galoche bigoudène vont pouvoir se remettre dans les règles en Anglais .. et les visiteurs anglophones des Offices de Tourisme de Quimper et Pont-l' Abbé auront quelque chose de plus à se mettre sous la dent sur les chemins de Cornouaille .. Merci donc à tous les partenaires locaux qui ont ac­cepté ces deux dernières années de «prêter» leur site aux yeux des élèves de 1ère ES et STG. Merci à Gaëlle Maisonneuve, notre «designer» info­graphiste, dont toul le monde salue chaleureusement le travail. .

Des souvenirs plein la tête, des échanges qui se poursuivent entre élèves, des ma­nières de travailler que l'on a envie de continuer ... et sept routes du patrimoine qui vous attendent de par l'Europe qui, peu à peu, se construit.

likes.org ==>International==> Comenius.

( 1} Grandes feuilles d'essai avon! montage Lionel Poiraudeau

Une réception amicale s'est déroulée le 7 septembre au CD/

Gaëlle Maisonneuve {à droite}, infographiste professionnelle a conçu toutes les illustrations du livre.

g 281 novembre 2010 1 Ecole LE LIKÈS 1 place de la Tourbie 1 QUIMPER

Cintérêt d':!~.~~~~~~'"'''"'" "'""""' '"' '"'J sinon en famille. Une famille qui n'a pas organisé sa maison, son planning et ses revenus en fonction de "clients" réguliers. Une famille qui n'accueille pas plus de 2 élèves afin de recevoir le mieux possible.

le likès totalise actuellement plusieurs jumelages. Ceux-ci se maintiennent au fil des lliiOiiôlll.,;,...,;.;....-...;...-.;..;-...1 ans, mais la difficulté reste toujours de trouver un établissement partenaire. Bien que

l' investissement soit très important pour le porteur de projet, le jumelage a l'avantage de se concentrer sur le programme du groupe de jeunes accueill i. Localement nous avons les uns et les autres une bonne vision des possibi lités offertes. Cel les-ci se concrétisent g râce aux communications régulières entre les porteurs de projet des deux pays. Par rapport à un voyage classique où les élèves sont hébergés dans des fami lles rémunérées, on constate globalement une meilleure qualité d'accueil et beaucoup de gentillesse de la part des hôtes. C'est «comme à la maison», voire mieux. Certains jeunes ont été invités au restaurant ou dans des parcs d'attraction . Des liens se créent fréquemment et dépassent le simple échange pour déboucher su r de nouveaux séjours à titre per­sonnel durant l'été . Il n'est pas rare de voir des correspondants pleurer en se quittant et des mamans fa ire de même en voyant leurs jeunes hôtes partir.

Thierry Vanpévenage.

les basques de St Sebastian à Quimper

Du 19 au 25 mars, le Likês a cx:cueilli 12 ;eunes originaires de San Sebosti6n dons le cadre d'un ;ume/age entre deux établissements lasa/liens.

Du Week-end en famille à la visi te de Quimper, Concarneau et Pont­Aven pour la découverte des galettes, nous avons tenté de fai re pren­dre conscience à nos correspondants de la diversi té et de la richesse de notre région sur le plan historique el gastronomique en donnant par l'immersion, un véritable sens à notre apprentissage des langues vivantes. Nul doute que la plupart des élèves en sont ressortis motivés et que plusieurs feront perdurer des liens encore quelques années .. . Seul bémol, le temps incontrôlable de chez nous, que l'on aurait sou­haité p lu s clément pour nos visiteurs, mais qui n'a pas empêché les fam illes de fa ire en sorte que le séjour se déroule à merveille.

les quimpérois de St Yves à taden burg Cela fait seize ans que s'est établi l'échange entre le l ikès et le Cari-Benz-Gymnasium. Du 3 ou 12 moi, les germanistes du collège, accompagnés de Stéphane Botte et de Frère Jean-René Gentric ont retrouvé leurs corres­pondants allemands de Ladenburg. Sandra Rieger et Brigitta Dierkes avaient concocté un programme très varié et passionnant, alternant trois de­mi- journées de cours, visites et activités diverses: rallye-découverte à travers les ruelles de la vi lle médiéva­le de ladenburg ; réception à la mairie, visite guidée du château de Heidelberg, découverte des coulisses de la ZDF - 2 ème chaine de TV allemande -à Mayence, sortie au Holidaypark de Hassloch, où élèves comme professeurs

Le groupe Franco-allemond oprês ses exploits sportifs sur le Neckar

et d irecteur, tous adeptes de sensations fortes, s'en sont donnés à cœur joie dans le Free Fall Tower, Super W irbel et autres ton-

Thierry Vanpévenage.

neaux diaboliques .. . , pratique du Drachenboot (bateau­d ragon) sur le Neckar, suivi d'un barbecue offert par un parent d'élève, président du club. Ce jour-là <de vent soufflait à peine moins fort sur le Neckar que sur la rude côte atlantique »-d'après le journa liste local - si bien que nos valeureux Bretons n'ont guère eu de mal à se mesurer à leurs amis du Palatinat, en pagayant suivant le rythme imposé par le baHeur.

t:accueil toujours chaleureux des familles allemandes, des collègues nouveaux et an­ciens, la bonne humeur de ce groupe sym­pathique et attachant ont fait encore une fois de ce séjour outre-Rhin un temps fort très sympathique.

Marie-Renée KEROUEDAN

Le plaisir de faire connai.ssance lors du séiour des allemands en mors à Quimper

tél. 02 98 95 04 86 1 fax 02 98 95 06 24 1 www.likes.org

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l'Europe, Un terrain de rencontres

A Bruxelles au Conseil Economique et Social

Du 15 au 17 avril, des likésiens de la Section Européenne et Lionel Le Fourn, un de leurs professeurs, ont participé à une expérience unique : Devenir pour un jour mem· bre du Comité Economique et Social Européen (CESE) à Bruxelles. Sélectionnée parmi une soixantaine de candidatures, la Section Européenne du Likès a été choisie pour y assurer la représentation des établissements scolaires français. Trois jeunes par pays, un travail en commun dans un environnement multiculturel.. . Assurément : Un moment inoubliable !

Moud Fichou ( 1 ES), Eve De La Guérande (1 S), et Simon Macé (2nde) ne cochent pas qu' ils avaient une peti te appréhension à la veille de partir pour Bruxel les. Leur niveau d'anglais allait-il être suffisant pour comprendre et communiquer facilement avec les jeunes en prove­nance comme eux de tous les pays membres de la Communauté Européenne? Très vite ils trouveront leurs marques en gagnant la ca­pitale Belge. Grâce à la petite équipe vidéo qu' ils ont constituée, les likésiens vont vite se sentir comme des poissons dans l'eau. Un quizz de bienvenue pour découvrir l'ensemble des pays, un bel échange linguistique autour d'un repos où tout le monde se croise et, surprise, l'avantage de pouvoir entendre dons d 'excellentes conditions des Consei llers« empêchés de vol» pour couse de fermeture d'aéroport. l'éruption du volcan islandais aura également retenue chez elle la moitié des jeunes qui devaient être présents à Bruxelles.

les dommages liés à l'alcool en session plénière Débattre d'un sujet concret, défendre des idées et trouver un accord commun à tous les pays, collecter des pensées émanant des jeunes, tel était l'objectif de la session plénière préparée en amont par des travaux en commissions dans lesquelles Maud, Eve et Simon ont été répartis en fonction de critères catégoriels. Cet exercice grandeur nature est à porter au crédit de Mme lrini Pari, la Vice-présidente du CESE, qui, par le biais de l'événement «Your Europe Your Say)), désirait transmettre aux nouvelles générations sa passion pour l' Europe, mais également de faire prendre conscience des réali tés et de la complexité à légiférer au Conseil Economique et Social.

Des contacts faciles Logés à l'hôtel «Crawne Plaza)), les participants partagea ient leur chambre avec un jeune lycéen étranger. En privilégiant l'im­portance des rencontres, les Français ont découvert que l'aspect IIE=-'',!1:::1-J::I- "-~':Iill,..OOi.ll'',~ social est rapidement passé au-dessus du côté instih.Jtionnel. les amitiés nouées en avril à Bruxelles avec Grecs el Suédois, se sont prolongées au cours de l'été par des retrouvailles.

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Le second volet d'un projet en situation réelle mené hors les murs du collège et dédié au Développement Durable pour tous s'est tenu du 7 au 9 avril dans la pro· priété de Kermaout à Fouesnant.

Pari tenu, objectifs atteints ! la Découverte Nature, menée pour partie par de jeunes adolescents en décrochage scolaire, permet depuis sep­tembre 2008 à ses béné~ciaires de développer une attitude éco-citoyenne en conduite de chantier et de partager avec d'autres: les enfants de l'école Saint-Corentin de Quimper, les collégiens d'UliS (Un ité localisée d'intégration scolaire) du likès Saint-Yves et de Saint Gabriel, Pont- l'Abbé, les adolescents du lycée Saint-Michel de Priziac et jeunes adul­tes en situation de handicaps de l'Arche le Caillou Blanc à Clohars-Fouesnant. les responsables locaux de ce projet pédagogique ont tou­jours exprimé le désir de foire connaître cette action Edu­cation au Développement Durable, conduite en réseau de partenaires éducatifs au plus grand nombre. C'est pourquoi ils proposaient, en avril20 10 , un rendez-vous de printemps à des responsables de la formation du territoi re national, dans le cadre de l'Année Internationale de la Biodiversité. Une nouvelle fois entre mer et morais, sur le site unique de la Mer Blanche, lucienne Moi san, guide nature de Fouesnant­les-Glénan, permettait aux participants une visite du jardin des espèces, sortie sensorielle, observation d'échassiers, Des temps de conférence sur la démarche Agenda 21 et l'innovation pédagogique, la visite d'entreprise Armor-lux qui promeut l'idée de développement durable au sein d'une activité économique, la découverte de l'Archipel des Glé­nan.. rien n'a été ménagé pour que des intéressés venus de toute la France, prennent au mieux le pouls de l'expé­rience partagée. Donner à chaque jeune la possibi lité de se réaliser autre­ment que dans la dosse, donner a ux enseignants des outils pour leur permettre de prendre plus encore en compte Ioules formes d'apprentissage, de poursuivre l'expérimentation de conduites de chantiers réels en osant l' innovation pédago­gique ai lleurs, demain ... tel est le prochain enjeu auquel se consacre désormais le likès en col laboration étroite avec ses partenaires.

Les Suédois venus en visite septembre se sont montrés très intéressés par le travail déjà concrétisé à Kermoout. Au Likès, Christian Le Floc'h (professeur}, o présenté à la délé­gation, lo Maison des Energies Renouvelables.

Romain {à gauche} « Ma décou­verte de la Hore du littoral m'a permis de retenir plus particuliè­rement les plantes halophiles qui ont besoin de sel pour survivre

Parole d'éco-déléguée « J'ai eu la chance d'avoir un professeur principal très ouvert qui me lais­soif raconter aux outres élèves ce que je vivais ici. J'ai trouvé le projet très intéressant, très soli-

._...__ .. _ ., doire».

Mme Olivier enseignante ULIS Collège St Gabriel Pont L'Abbé « Le projet est commun à tous, mais il est constitué de manière­peu commune ».

M. Jean-Luc Strugareck (inspec­teur d'Académie adjoint du Finis ­tère} «A travers la mise en œuvre concrète des instructions officiel­les, les réseaux publics et privés Fonctionnent ensemble pour faire tomber les murs les plus résistants à l'inférieur des cerveaux des en­fonts décrocheurs. Place laissée à

chacun afin qu'il puisse trouver la possibilité de s'épanouir ».

Agis dans ton milieu, pense avec le monde ! Tel sera le slogan du troisième et dernier chapitre de «l'école de la nature», qui prend cette fo is une dimension européenne en intégrant concrètement pour la conduite de l'action deux rég ions: Fouesna nt-les Glénan en bor­dure de littoral atlantique en France et Sôderhomn, lo­cali té de 26 000 habitants, située en bordure du Golfe de Botnie en Suède. le projet, financé dans le cadre d 'un programme euro­péen Comenius Reg ie, implique un échange d'expé­riences pédagogiques pour les partenaires en présence (collectivités territoriales, établissements d'enseignement, entreprises el associations). le dispositif re lais du Likès prend appui sur la mise en place d'une entreprise fictive, pour permettre aux élèves accueillis la coordination des travaux menés par les partenaires sous-traitants! la classe se transforme en classe-ateliers, ouvre ses portes sur l'extérieur, accueille diverses délégations de Bretagne, de Grèce, du Burkina Faso et connattra son apogée lors du Séminaire International qui se tiendra fin mai 2011.

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lle-!L~ès Francois Muller

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aux étudiants: «"Etre autonome, c'est quoi ? »

Aux collégiens, lycéens et dans les études supérieu res, les enseignants ont tendance à répéter : «Vous n'êtes pas assez autonomes». A la question : Avez-vous toutes les clefs pour le devenir ?, la Commission d'Animation de l'Enseignement Supérieur du Likès a répondu, en invitant François Muller. Enseignant, fo rmateur, écriva in, responsable de la Mission Innovation et Expérimenta­tion à l'Académie de Paris, il est actuellement une des références essentielles en matière de pédagogie en France. Face à un parterre de quelques 350 étudiants et enseignants, François Muller est venu partager lundi 13 septembre quelques éléments de réflexion autour du concept d'autonomie.

A quoi voit-on qu'un jeune est autonome ? Reprenant les résultats d'une enquête, il cite les compé­tences qui caractérisent le «bon» étudiant: lecture rapide, cartes conceptuelles, prise de notes «uti lisables», mener un débat, formuler des hypothèses, prendre des respon­sabilités et surtout identi~er ses erreurs et y travailler. C'est su r ces di fférents fac teurs clés de succès que Le Likès entend bien travailler en menant des projets innovonts et coopératifs.

16 ateliers valent mieux qu'un long discours ... Consu ltant en formation, François Muller n'a de cesse d'expérimenter el de différencier les approches. Afi n d'approfondir le thème de l'autonomie el de tirer quelques propositions concrètes, étudiants et enseignants ont travai llé par groupes en ateliers. Ateliers créativité, brainstorming, photo-langage, écri­ture ou encore étude de cas, ont montré à quel point l'autonomie constitue un processus dynamique el com­ment l'organisation apparaît cruciale.

«Empowerment>>, vous auez la capacité de le faire ! Assurément, ces échanges ont laissé des « traces » qu'il conviendra de capitaliser. C'est maintenant ou corps en­seignant et aux étudiants de se retrousser les manches ..

Lionel le fourn

"Je suis ravi d'être avec vous. Gênêralement lorsqu'on me sollicite, c'est pour venir porler à des enseignants, des formateurs et à de petits groupes. tes établissements pren­nent frês rarement le risque de Foire quelque chose pour les élèves. D'une manière générale, la question de l'auto­nomie taraude actuellement l'école. Si celle-ci se donne comme objectif premier de foire accéder tous les élèves à /'autonomie, manifestement elle n'y arrive que peu. Tout devrait pourtant concourir à atteindre ce but, mois cela reste en fait un paradoxe, une difficulté. Le Likès fait preu­ve d'une première forme d'autonomie en acceptant une réflexion collective dans une politique globale d'établisse­ment. C'est d'autant plus un gage de cohérence que /'idée est partie d'une réflexion du bureau des élèvesn. A l'issue de la conférence les étudiants se sont répartis en ateliers avant

de se retrouver à nouveau â l'auditorium pour la synthèse.

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le Recteur, le Préfet, la Région Fait suffisamment rare pour être souligné, Le Likès a reçu en quelques semaines pas moins de trois visites officielles.

le Recteur recherche la place de l'Homme C'est à la demande du Recteur lui-même que s'est organisée au likès, la visite qu'i l a effectuée le 8 avril, suivi d'un cortège officiel. Tout un chacun est dans ses petits souliers, lorsque s'annonce dans un établissement le représentant du Ministère. Mais, M. Alain Miossec, venu pour comprendre comment l'inté­gration et l' importance de l'Homme sur la structure se traduisent à l'école, o détendu l'atmosphère par sa gentillesse el son franc-parler. Conduit à travers l' Etabl issement par la Direction ou grand complet, le Recteur s'est volontiers attardé dons des secteurs où il a pu dialoguer tranqu illement avec des lycéens. Il a ensuite rencontré divers enseignants porteurs de projets dans l'école avant de se rendre dans le nouveau self, lieu singulier qui l'a man ifestement beau­coup étonné.

Préfet : Une fonction précaire «En théorie, un préfet peul être remplacé chaque mercredi lors du Consei l des Ministres. C'est dire qu'il faut toujours être disponible pour une nouvelle mission » a précisé le, le Préfet du Finistère, M. Pascal Mailhos, invité le 26 avril à l'audi torium, pour présenter sa fonction lors d'une rencontre avec les élèves de Première et Terminale. Exposant, Histoire à l'appui, le rôle des Préfets dons le pays, le représentant de l' Etat dons le Déportement a souligné qu'il exerçait un métier de contra intes, d'engagement et de passion. Il o en­suite entamé avec les lycéens, un débat animé par Kristian Gonidec (Profes­seur de lettres), au cours duquel les échanges se sont révélés d'u n excellent niveau. Une question a particulièrement retenu l'attention, celle du désintérêt des jeunes pour la politique.

Région Bretagne : un flot de questions Pou r la délégation de la Région Bretagne, conduite par Mme Mo­rie-Pierre Rouger, Vice-présidente aux lycées et à la qualité du bâti, ce 2 1 septembre fut une journée ma­rathon. Visite du lycée agricole de Fouesnant le matin, enchaînée avec celle du l ikès l'après-midi. En deux heures chrono, les responsables de la Région, entourés de conseillers

élus et de divers représentants de l'enseignement, du Rectorat et de l' Inspection Diocésaine, ont suivi Joseph Minguy, nouveau Directeur du Likès et les Directeurs des études (ODE) dans un enfilement de couloirs où, au gré des endroits visités, se sont ouvertes des discussions impromptues avec élèves et professeurs. Tout ou long du parcours, les élus ont posé de nombreuses questions, notamment à propos de la démarche de l'école dons le domaine du développement durable. C'est au nouveau self qu'était fixé le terminus. Mais avant de pénétrer dons un lieu déjà légendaire, les visiteurs ont su ivi une explication complète du fonctionnement des cuisines, par Philippe More, gérant de restauration. Mme Rouger o tenu à fa ire savoir à la Direction, combien les représentants-élèves du Likès se sont impliqués active­ment dons le Conseil Régional des Jeunes.

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lle-!L~ès Un anglais au fourneau Le 31 mai, les élèves de 1ère STG 1 et STG 3 Euro, ainsi que Karen Gibbs-Baker, Jean-Jacques Le Daniel et Dominique Scout, ont participé à la réalisation de plats et desserts ... anglais, et, bien entendu, en parlant ... anglais.

Andrew Brown, qui était déjà venu rencontrer les élèves pour leur évoquer son ancien métier : BOBBY tena it ceHe fois le rôle de : CUI­SINIER. Jacket potatoes and baked beons, crunchies, scones with chee~ and marmelade, sponge pudding with custardn, toutes ces spécialités fi ­guraient au menu, preparé dans la cuisine pédagogique du collège. Les élèves ont tous mis "la main à la pâte" et ont ensuite dégusté ces mets, avec plaisir. Nous leur avions conseillé de déjeuner "léger" cor la séance se déroulait dons l'après-midi!! Après la rentrée, les lycéens parlaient encore de ce moment original. Ils se wuviennent notamment qu'Andrew cossait les tableHes de chocolat.. . avec son poing!! On comprend mieux ces gestes maîtrisés quand on sait qu' il est aussi Judoka, ceinture noire .. . See you soon Andrew. O.S.

Rythmes colorés : Des collégiens récompensés Le concours d'Arts Plastiques, désormais intitulé <<Ryth­mes Colorés>>, proposé aux collégiens du Finistère par les organisateurs des Semaines Musicales de Quimper a remporté cette année encore un réel succès.

Le but de ce concours est de mettre en valeur la créativité des élèves en leur proposant de découvrir des formes musicales auxquelles nombre d'entre eux ne sont pas habitués. Choisi r un extra it de livre, l'analy­ser pour bien le comprendre, l'illustrer ensuite et rédiger en~n un texte précisant ce que la création produite exprime, voilà un apprentissage bien intéressant. Outre la participation au concours en lui -même, cette expérience peul également condui re les é lèves à trouver le goût de l'écri­ture. Après un investissement collectif, Sandrine Guellec (professeur de Fronçais) el ses jeunes concurrents de la classe 306 ont eu la grande surprise d'apprendre que leur création avait été retenue par le jury. Parmi les autres lauréats, les col lég iens étaient ravis de recevoir leur prix et les fél icitations des or­ganisateurs, le 26 mai dern ier dans l' une des plus belles salles d'exposition du Musée des Beaux Arts de Quimper.

Un « Rallye des mafhémafiques» dynamique et virtuel. Les élèves participants et leur professeur y ont pris beaucoup de plaisir .

A faire des maths ! Le 26 Mars dernier, encadré par Jacques Jégou, toute la classe de 209 a participé à un rallye orga­nisé par les Instituts de Recherche sur l'Enseigne­ment des Mathématiques.

Il s'agissai t de résoudre des énigmes, la réussite de l' une permet­tant le passage à la suivante. L'enthousiasme éta it présent, les cel ­lules grises mises à contribution et tout ceci dans une ambiance à la foi s ludique el sérieuse. Pour une première participation à cette épreuve, 4 énigmes sur 6 ont été résolues et 6 bonus sur 8 obte­nus. On ne peul qu'être très satisfait, à la fois de ce résultat, mais surtout de la motivation et de la très bonne humeur dont ont fait preuve les 3 1 élèves de 209 durant les 90 minutes de l'épreuve.

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lauor ar uro likesidi, tnpet ganto ar c'hwec'huet priz e kenstriuadeg

Kerner a ra perzh sko­lajidi ha liseidi al Likes e kenstrivadeg Laver a r vro a vez aozet bep bloaz gant on DDEC. An dud yoouank o deus da bleustriil war seve­nador Breizh. Strollet int e-barzh skipailhoù tri

pe bever ha prederiail a rean! war kement a zanvez a c'hallfe bezail evit kaout anaoudegezh vat eus o bro, pe vefe sonerezh, istar, lennegezh pe c' hoazh toponomiezh. A-bep seur! goulennoù a zo avot. Deomp dezhi : da skwer : peseur! strollad sonerezh, krouet e 2006, a son mesk-ha-mesk punk-rock ha sonerezh Breizh ? Peseur! steir a zo an hini hirail e Breizh ? Kig-fourmaj bigouter brudet meurbet ha kavet en e voest-mir g las. Peseurt merk eo an hini-mail ? Petra a dalvez e galleg on anv familh « Moal » pe « Le Moal » ? (Kinniget e vez meur a respont peurvuiail hagen goulennoù simpl a zo skrivet a ·wechoù e brezhoneg) Respontoù pa jenn ...... . . . )

Ar c'hrogad penn-diwezhan a oo e Kastellin ar bloaz­man, d 'ar 27 a viz mae. Pever liseod o deus paket ar c' hwec'hvet priz. Bez'e oa e-barzh ar skipailh -se Solenn Tanguy, 1èreStg3, Goelle Le Bourh is, TL, Pierre-Yves Le Gall , T ES3, ha Brendan Colleter 1è re S 1. Tro dezho diskouez o gouiziegezh vras sevenadur Brei zh . Dreist ar skol hag ar c' hentelioù brezhoneg, Breizh o zo un dudi evita, un dra gwriziennet don en o c'holon ne lavera n ket. Soner int en ur bagad pe dansai a reont en ur c'helc' h keltiek. Ar yezh a zo anal evit darn anezho paz ' int bet en ur rummod divyezheg oraok dont elli kes. Dalc'homp krog evit ar bloaz a zeu.

Des likesiens, lauréats au concours lauar ar uro Chaque a nnée, collég iens et lycéens bretonnants parti­cipent à Laver ar Vro, concours sur la culture bretonne. Par équipe de quatre, les élèves se frottent à la matière bretonne sur des questions d' histoire, de littérature, de toponymie ou encore d'onomastique (étude des noms de famille). Tous les thèmes sont abordés. Vous y risque­rez-vous ? Par exemple : Quel groupe breton, formé en 2006, mêle punk-rock et musique bretonne ? Quel est le plus long Reuve breton ? Célèbre pâté bigouden présenté dons une boite bleue. De quelle marque est-il ? Gue si­gnifie en français le terme « Meal >> ou « Le Moal » ? (plusieurs réponses sont généralement suggérées mais certaines questions simples sant rédigées en breton).

La finale avait lieu cette année à Châteaulin, le 27 mai. Quatre lycéens se sont distingués en remportant le 6ème prix. L'équipe était composée de Solenn Tanguy, 1 èreStg3, Gaelle Le Bourh is, TL, Pierre-Yves Le Gall , T ES3, Brendan Colleter 1è re S 1. Ils ont su montrer leur grande connais­sance de la culture bretonne. La Bretagne est pour eux, bien plus qu'un enseignement dispensé durant leu r cursus scolaire, c'est une passion , voire un attachement viscéral. Ils sont parfois sonneur dans un bagad ou danseur dans un cercle. La langue bretonne est même une évidence lorsqu'elle a été acquise dans une filière bilingue comme ce fut le cas pour plusieurs de nos candidats.

Rendez-vous à l'année prochaine pour une autre fina le . Respontoù / Réponses : Les ramoneurs de Menhi r - He­naff - chauve

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Les col légiens ont été accueillis sur le terrain par des représentants de l'assoc iation « Rêve de Gosses )), ainsi que par des membres du Lions Club de Fouesnant chargés sur pla · ce d'une partie de l'organisation. Tout de suite ils revêtent le tenue de l'après·midi : Tee·shirt et cas· quette aux couleurs de l'événement avant de pénétrer sons plus attendre dans le village installé en bord de piste pour étoffer l'aspect festif de la journée el surtout pour faire pa· fienter dans une ambiance ludique et détendue, les quelques deux·cent· cinquante enfants qui attendent leur envol. Très enthousiastes, ceux·ci ont participé aux nombreux ateliers qui leur offraient des activités diver· ses el très animées : Sculptures de ballons, jeux de tortues, coloriages,

:~{~~~i~~ed~ !l~:~;~_s de cartes,

Y'a un marin qui vole ! A chacune des étapes du tour aé· rien «Rêves de Gosse» est présenté un volet pédagogique commun réa· li sé six mois en omont grâce à une collaboration entre établissements spécialisés et écoles classiques. A Pluguffan les enfants ont pu se fa· milioriser avec le personnage de Jean·Marie Le Bris, illustre pionnier breton des airs qui appartient à l'his· loire des tous premiers vols humains.

Rêue de gosses Lundi 27 mai, la classe de 604, invité par la 51 o, se rend sur le tarmac de l'aéroport de Pluguffan où s'est posée une impres­sionnante escadrille d'une trentaine d'avions. Les collégiens vont participer

à un moment exception­nel: le baptême de l'air proposé

par l'association << Les Chevaliers du Ciel» organisatrice du rallye aérien à

caractère humanitaire : << Rêves de Gosse», orienté vers les enfants handicapés ou défa­

vorisés, pour leur permettre d'accéder au plus vieux rêve de l' homme : Voler.

Ce marin , capitaine ou cabotage, né en 1817, aurait effectué un vol plané dons sa «barque ailée)) res· semblant à un albatros, à partir de la montagne de Plonévez Porzay, haute de 60 mètres.

le premier vol C'est évidemment le grand moment. Accueil et prise en charge par les pilotes, explication des procédu­res d'envol, puis embarquement. Attention, attachez vos ceintures .. C'est parti pour un vol ou·dessus de l'Odet en direction de la mer avec retour par la bigoudénie. Vingt mi· nules de bonheur el de découvertes: Maisons, champs, monuments .. Tout apparaissait miniaturisé. Et que de sensations fortes dans les avions, surtout lorsque le pilote laissait le manche à son copilote d'un instant. A l'atterrissage, les yeux brillent et les enfants sont intarissables sur les commentaires et leurs impressions.

Au retour, le car est devenu un bouquet de ballons multicolo­res agité par des mains tendues vers une fraternité nouvelle. Tous reviennent la tête pleine de souvenirs d'une journée aussi exceptionnelle qu'inou­bliable.

Annie Le Floc'h

Des ;eux amusants dans/es stands avant d'embarquer

La caravane du four est composée d'une vingtaine d'équipages. Les pilotes béné· voles viennent d'oéro·clubs de toute la Fronce. Grâce à leurs propres porte· noires ils h"nancenf les baptêmes de l'air

~tr;:,c:;; Ju bi~λ~ ~=~s::~~o;, j~~ de sa création, près de 120 villes diffé· rentes ont accueilli le tour aérien. Et ce sont pres de 15 000 enfants cabossés por la vie au le handicap, qui anf pu découvrir le mande vu d'en haut.

A quelques instants du déport.

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Classe à PAC la femme du pêcheur

Aimez-vous les puzzles ? Pour réussir par­faitement cet exercice délicat, il faut avant tout de la patience, faire preuve de persé­vérance et posséder une vision globale qu i insuffle de l'enthousiasme et empêche tout découragement. A n'en pas douter, les mem­bres du projet PAC du collège possèdent ces qualités, car à St Yves, lorsqu'on décide de se lancer dans un projet artistique, l'entre­prise prend vite de l'ampleur.

Première pièce du jeu : l'activité théâtre. Celle·ci permet aux élèves d'élaborer un texte à partir d'une trame préo· lablemenl choisie par les enseignants de français, puis de les mettre en scène. Le choix de l'oeuvre s'est arrêté dès la rentrée de septembre sur une adaptation libre d'un conte des frères Grimm «Le pêcheur et sa femme» remise en forme par Sandrine Guellec, professeur de Français. Deuxième pièce à emboîter : La danse, initiée par Irène Périchou lors des ateliers du lundi après·midi. Une séance de cinquante minutes hebdomadaire est spé· cialement réservée dons l'emploi du lemps des élèves de 604 et de 501 . Cela leur permet de choisir à leur conve· nonce, parmi les différents ateliers artistiques en présence dons ce projet. A noter que, le soir du spectacle, les élèves de quatrième de l'AS Danse viennent avec plaisir complé· ter par leurs chorégraphies, les danses des plus jeunes. Assemblage intrinsèque de multiples petites pièces, les Arts Plastiques avaient bien sûr toute leur place dans la production. Dominique Tahon, Yvonne Daoudal et Mor· gane (oum ont mis tout leur talent et leurs idées ou ser­vice des élèves. Pour cette pièce racontant les aventures d'un pauvre pêcheur marié à une épouse insatisfaite, les décors avaient une grande importance et sont apparus aussi nombreux que variés. Joué à deux reprises le même soir, le spectacle a été suivi par un public fourni, composé de parents, d'amis et de collègues. C'est sur «J'envoie valser», une chanson de Zozie, que le rideau est tombé dans une atmosphère de bonne humeur. Les accordéons de Greg Aussy (ancien élève), Claudine Morgon et Annie Le Floc' h (son dernier exploit avant la retraite), ont alors accompagné le gé· nérique final , enlevé et coloré. Ce que l'on désigne par «Magie du spectacle» c'est tout simplement l'étincelle d'enthousiasme qui enAomme les acteurs et les pousse à se surpasser le soir d'une représentation pour la rendre unique. Ce fut le cas le 22 ju in à la MPT de Kerfeunteun.

Isabelle Louera!

Greg Aussy; aujourd'hui enseignant d'accordéon diatonique dans la région quimpéraise, fut à St Yves, l'élëve de Claudine Morgan (au premier plan), pro· fesseur de musique.

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lle-!L~ès le débat Thomas Lucas s'est envolé du Likès pour les Beaux Arts à Rennes. Jean Luc Buis s'apprête à quitter l'en· seignement dans le courant de l'année pour une <dubi· laci6n», terme espagnol qu' il préfère de beaucoup au mot «Retraite». Tous deux se sont réjouis avant leur départ de la pro· position du Magazine, de débattre de l'art à l' école, de façon impromptue. Un micro ouvert et un modé· rateur, pour un dialogue passionnant dans les condi· tions du direct absolu.

la classe d'art où l'on se trouw donne l'impression d'un aqua­rium où les poissons frétillent. Mais en dehors de ce lieu, quid de la créativité ? Jean-Luc Buis : Toute la question est d'abord de savoir ce qu'est la créa­tivité. Thomas lucas : Renouveler à partir de ce qui a déjà été fa it. Rafraîchir. JLB : La richesse de notre discipline c'est qu'il y a un va-et-vient constant entre l'intelligence, l'action et le sen­sible. La rencontre des trois donne naissance à l'œuvre, entre guille­mets. Au lycée on ne fait pas d'œu­vre. Ce sont des choses qui arrivent plus tard. Le professeur est celui qui va simplement amener un peu d'eau à la partie qui en manque. Au contraire, il va cacher un peu le soleil. la création déstabilise ? TL : l'exposition Art ln Situ actuel­lement en place dom. le lycée ap­porte une réponse. Devant certaines réalisations, tout le monde s'arrête et semble apprécier. Ailleu rs une question tombe comme un couperet: C'est de l'art ça ? JLB : Dans un travail comme celui-là, le but est de montrer. Je su is là pour que les élèves s'expriment avec les

moyens les plus efficaces. Je n'a i pas à donner mon avis en ce qui cancer· ne l' histoire de l'art, même si je le fais parfois par maladresse. TL : C'est dommage qu'il n'y ait pas ailleurs, dons l'école, d'autres évé­nements organisés dans le domaine de la culture el de l'incitation au dia­logue . JLB : Occuper le terrain ou pas ? Cela ne tient qu'aux intéressés de le faire. J'aurais tendance à être plus attaquant que défenseur.

faut·il absolument faire aimer ce que l'on montre ? TL : Quand je fais quelque chose, je pense au regard des autres . C'est beaucoup plus une recherche de partage que de reconnaissance. JLB: les élèves de Première qui expo­sent actuellement sont très contents. Les remarques, même déplaisantes, les touchent. Ils ne sont plus du tout insensibles. La confrontation au re­gard de l'autre est une chose nor· mole. Je dis toujours aux élèves qui veulent choisir cette option qu' il fout vraiment a imer les arts parce qu'on ne vient pas ici par échec. L'autre chose, c'est le boulot ... et rien que cela! Un travail récent produit par un élève n'est qu'une somme d'échecs, mais qu'est-ce que ça a été intéres­sant ! Il a compris à travers cela tout le côté «aventurier}) de l'art.

Comment parler de uos choix aux parents? TL : En les confortant au niveau des chiffres. Beaux Arts Magazine pu­bliait récemment que quatre-vi ngts pour cent des diplômés des écoles d 'art reconnues publiques trouvent un travail en moins d'un an. Il faut

arrêter avec cette image d'école des Beaux Arts = artistes. Il n'y a que quatre pour cent qui vont vraiment exposer. les autres vont être en en­treprise. C'est une information qui n'est pas très connue. JLB: L'image de l'artiste maudit reste une notion romantique du XIXème. TL : Pour mes parents au début, l'art c'était niel ! leur regard a chan­gé quand ils se sont aperçus que j'ava is des compositions, des écrits et que je me préparais à passer des concours. JLB : Je dis aux parents de laisser leurs enfants faire ce qu'ils aiment. Leur enthousiasme va leur permettre de franchir des obstacles. TL : Quelque part je peux compren­dre que les parents soient inquiets pour leurs enfants JLB : Dans ce cas, tu peux être in­quiet sur tout !

la vie d'artiste ? JLB : Au Likès, la matière est prise très au sérieux. TL : C'est votre point de vue, mais vous ne le voyez pas du côté des élè­ves. Ouand on se déplace avec un corton à dessin ou une gu itare, on est forcément le mec qui se la joue. Ce n'est pas prêt de changer. Je vous le dis comme ça, mais on peut voir ici se dessiner les futures dosses socia­les et les futurs secteurs. On sépare beaucoup les secteurs professionnels des secteurs généraux. JLB : Qu'est-ce-que tu veux y faire? Il y a quand même au Likès une den­sité de vie. TL : Pourquoi par exemple ne pas avoir installé l'Art ln Situ ou Lycée Professionnel ? L'école est bien là­bas aussi !

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J'étais interne el le vendredi matin (avais deux heures de permanence obligaloi· res. Alex, un copain me dit «Viens avec nous en ort». Je Faisais déià de petits lrvcs dans mon coin. J'ai tout de suite adoré être là, à tel point qu'à la Toussaint ie re­grettois de ne pos être ollé directement en l

1 J'ai une pile de courrier d'éléves et ie reçois un tas de confidences. Nous sommes avant tout un Bac litté­raire avec option. On forme davantage l'esprit que les mains. Une Fais que l'on soit penser, on peut faire. A mon avis, l'artiste est celui qui o un point de vue.

La peinture est plus forte que moi. Elle me fait faire ce que je veux. Hen,; Mati•re

les Arts Appliqués, une sécurité ? TL : Les Arts Plastiques se rappro­chent davantage de l'histoire de l'a rt et forment des gens qui créent à par­tir d'une pensée. Les Arts Appliqués relèvent plutôt du dessin industriel, du packaging et du graph isme publi­ci taire. C'est un savoir-fa ire qui est mis au service d'un besoin économi­que. JLB : A partir d'une donnée qui est le vocabulaire esthétique on va vers la création dite fonctionnel le ou di te contemplative. Matali (rosset, la plus grande designer française, dit que toutes ses idées viennent de l'art contemporain .

Dela confiture aux cochons ? TL : Je me souviens que ça vous avait un peu énervé de m'entendre dire que je voulais faire des études d'art, non pas pour être artiste, mois pour travailler en entreprise. Al ler aux Beaux Arts et échoi r dans le monde libéral. JLB :Tu avais dit d 'une manière bru­tale que ce qui comptait dons la vie c'est de gagner sa croûte et que le plus fort gagne. TL : C'est un peu vrai, surtout dans l'art. Ce qui me répugne c'est cet os­peel de compétition. JLB Il y a autant de chance aujourd'hui qu' hier de faire un suc­cès avec quelque chose d'original. Ce sont souvent les meilleurs com­municants qui gagnent, mais on ne peut pas en fai re une règle générale. Tu seras confronté à ce problème lorsque tu sortiras de l'école d'art. En tant qu'éducateur, cette question n'entre pas dans mon enseignement.

De l'autonomie. JLB : l'enseignement des a rts plas­tiques est un dialogue permanent. On n'arrête pas d'échanger, de se

construi re. Exprimer en mots ce que nous voyons ou ce que nous avons voulu faire sans y parvenir, c'est ce qui fait qu'il y a dialogue et confron­tation. On est dans la vie et non plus dans la hiérarchie prof - élève. Les TPE ( 1) sont nés de l'autonomie inhé­rente aux Arts Plastiques . TL : La plus grande d ifficulté e n termi­nale, c'est l'autonomie. Nous avons à construire notre démarche tout seul. C'est l'aspect le plus intéressant, mais c'est un défi .

Ca sert à quoi tout ça ? JLB : l'art c'est du non-dit, de l'entre deux. C'est une espèce de chose qui Auctue. On ne peut pas le codifier avec un mot. Pour moi , c'est de la respiration. Cela appartient au do­moine de l'existence. Une immense trouille par rapport à l'au-delà . Pour quatre-vingt dix pour cent des gens, ça ne sert à rien. TL : Ca n'a pas de fonct ion mais c'est tout de même indispensable. JLB : Oui, de l' inuti le indispensable! A quoi ça sert? Pourquoi vous le fa i­tes ? Je n'en sais rien ! C'est pour cela que nous sommes une molière détonante. C'est extraordinaire qu'on puisse enseigner les arts dans un lycée. Gue la Notion reconnaisse, cette matière dérangeante où l'on re­fait le monde, comme un enseigne­ment el comme formation du citoyen car nous sommes des marginaux. TL : Minoritaires, mais pas margi · naux! JLB : On sait que lorsqu'on franchit la porte de la classe d'art, on est dans un autre monde. Les élèves adorent ce lieu de vie où l'on n'est pas là pour assister à quelque chose, mais pour prendre parti. Personne n'est déçu d'y être. TL : Il fau t admettre que l'on a beau­coup de chance. Travailler avec vous,

oser parler de certaines choses et parfoi s même s'opposer à vous, nous permet de nous libérer davantage. Je reconnais que j'ai beaucoup de mal à accepter la critique, surtout lorsque je me suis beaucoup investi. Pouvoi r se mettre en désaccord face au profes­seur, c'est incontestablement une des richesses de cette matière. On peut a rgumenter. Il y a un dialogue qu'i l n'y a probablement pas ailleurs. JLB : J'essaie de parler aux élèves d'une manière authentique. C'est le prof autant que l' homme, qui couse. TL : Je continue de penser que cet­te matière doit être choisie. Ouand on fait volonta irement cinq heures d'une spécialité au lieu de trois pour les autres, on ne peut pas regarder l'art comme la philo ou l' histoire . On se pose évidemment la question de l'authenticité de la matière. JLB : Si elle est imposée, elle perd son sens. Dons quelques semaines, je ne connaîtrai plus cette effervescence. Avec du recul , je trouve que ça a été un honneur d'enseigner ici. TL : J'aime bien cette école parce qu'elle m'a appris à grandir, mais je suis content de partir. JLB : Dons ta tête tu es déjà parti . Cela veut dire que ton passage est réussi . Le danger serait de vouloir y rester. TL : Je sais que je ne serai pas nos· !algique JLB : Tu seras plus heureux que moi qui a i un peu trop le regard dons le rétroviseur. TL : Si à dix-hu it ans on regarde en arrière, c'est triste. Ne pas savoir ce qu'on va fai re l'année prochaine, s'inscrire dans une formation par dé­faut, je trouve ça triste.

Recueilli por Dominique Le Guichaoua (l)Trrr.ooxPetsonnehfncrxlés,endassedePremière

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Atelier Théâtre Cottège-SEGPA << les Bavards » ont liquidé le patron

«Tout va mal, oui tout va mal au théâtre de la Bonne étoile ! A quelques heures de la première de la pièce << Les Bavards » les comédiens ont tout simplement ... supprimé le metteur en scène et déci­dé d'annuler aussi la représentation». Dès le lever du rideau, les spectateurs venus nombreux assister au spectacle de l'Atelier Théâtre Collège-SEGPA, ce mardi 1S juin, sont avertis : la situation est critique, les comédiens pourront-ils et accepteront-ils de jouer ?

Et bien, rassurez-vous, pour le public, accuei ll i confortablement à la MPT de Kerfeunteun, tout al­lait bien, vraiment bien ! Rires, calembours, situa­tions cocosseL.voilà tout un programme qui n'a pas manqué de plaire et de foire rire ! La bonne humeur de la troupe était conlagieu~ el le plaisir de iouer a donné une dimension supplémentaire au talent de chacun. Si Marion, Nolwenn , Encra, Julie, Alis, Héloïse, Raphaëlle, mais aussi Hugo, Axel et Pierre-Axel avouent «avoir beaucoup ri en trava illant et beau­coup travaillé en riant», les spectateurs, quant à eux, admettent bien volontiers que le rire el le ta­lent offrent de bien jolis moments . Alors, pour ces jeunes a rtistes, pas question de se séparer du met· leur en scène, Philippe Corre, qui, à raison d 'une heure trente par semaine, leur a permis de créer cette pièce, certes éphémère, car à représentation unique, mois qui restera pour eux, une aventure inoubliable.

Isabelle Louerot

Cette année l'atelier ne sera pas nécessai­rement reconduit sous la même forme. Le partenariat avec le Théâtre De Cornouaille et la dynamique de travail prévue en jan­vier autour d'une adaptation des Miséra­bles servira de fil conducteur à la mise en œuvre du nouvel atelier.

Une écriture sur mesure ! La pièce «Les bavards» est née de la volonté de créer une dynam ique de travail autour d'un texte. Les difficultés ren· contrées par certains élèves de SEGPA pour approcher le théâtre sous cel angle, ont incité Philippe Corre ( 1) à tenter une ouverture vers le collège. Initialement, la pièce était écrite pour une vingtaine d'élèves. Par impossibilité de~­noliser, la trame de l'on passé n'a débouché sur aucun spectacle. (elfe fois le texte s'est calé sur les membres de l'atelier et s'est ciselé ou prisme des personnages créés par les élèves. Le climat de travail s'est avéré très posi · tif, surtout avec les collégiens que l'animateur ne voyai t

que deux heures par semaine et avec qui il ne partageait aucun enseignement scolaire. A l'exception de Raphaëlle Autre!, qui avait déjà joué sur scène avec la SEGPA, le nouveau groupe n'avait aucune expérience du théôtre. Les élèves se sont montrés très assidus et sont tous entrés plei· nement dans le projet. Lo troupe o enrich i pa r ailleurs son regard et ses expériences en assistant à des répétitions de l'atelier théôtre du Lycée Brizeux et en effectuant une Master Class lors d'une rencontre avec comédien et réa· lisateur professionnels. Le travail mené en amont su r une logique de texte a été un prétexte à réhabiliter le corporel. Lors du spectacle à la MPT de Kerfeunteun, les élèves ont montré qu' ils avaient globalement compris ce qu'était le jeu d'acteurs . ( 1) Professeur des écoles spécialisé

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Melaine chante Max De toute beauté !

Barbe mal rasée, cheveux défiant les lois de la gravité, << artiste» n'est pas un bien grand mot pour définir Melaine Favennec, heu­reux sexagénaire aux origines bretonnes. Passé par le théâtre, la peinture et le dessin, le cinéma, l'écriture et (enfin) la musique, l'homme est on ne peut plus complet.

A l'occasion de la semaine de la poésie, il était au Likès, les 6 el 7 avril derniers. La rencontre, organisée par K. Gonidec, pro· fesseur de français , s'est déroulée en deux temps. Melaine a premièrement rencontré deux classes de 1ère S, pour débattre, d is· culer el surtout partager sa vision de la poé· ~ sie. « Vous savez, si vous voyez une jolie fleur, il n'y a rien à comprendre, c'est juste de la poésie. » Ce fut l'occasion également de parler du poète quimpérois, Max Jacob, de sa vie, des petites anecdotes et des grands virages de son existence. «Max Jacob étai t un peu comme une boule à facettes : De loin, on di· rait quelque chose d'uniforme, mais lorsque l'on s'approche, on remorque que c'est une multitude d'aspects différents qui reAètentla lumière. >> Tout ceci étant bien sûr entrecoupé de textes et de poèmes traduits en chansons : «Mille regrets>>, «Vie toxique de nos provinces» .

Melaine Favennec, posé de· vant son public, entame son spectacle et dès les premiers accords sur sa guitare, il éta· btit une complicité avec les élèves, il les intègre à la magie de la poésie en leur demandant de reprendre avec lui le refrain : " Et de noir, et de noir, et de rose ... la salle s'anime et les élèves peuvent ainsi ressentir toute la beauté des textes de Max Jacob dans le plaisir du jeu, du rythme, de la musique. La poésie, ce n'est plus ce texte hermétique, livré à l'analyse pour lequel, il est nécessai­re d'avoir d'absconses clefs

Le lendemain, Melaine Favennec se pro· duisait devant plusieurs classes du lycée à l'auditorium, dans un spectacle de plus d'une heure et demie. Seul sur scène, armé de sa guitare, il n'a pas fallu longtemps à l' artiste pour convaincre son jeune public. Au programme, différentes poésies mises en musique de manière originale par lui·mê· me, avec quelques explications de textes et épisodes de la vie de Max Jacob, suivis de titres propres à Melaine. Le public accroche et en redemande. Alors Melaine, sous un tonnerre d'applaudissements, taille sa haie, court après le cheval de Marianne, fu it les mots et peint sa vie de noir, de noir et de

techniques rabâchées par les professeurs, de maîtriser toutes ces règles ( "qui prennent ta tête ") , ces connaissances, pour avoir accès au sens ... Ce travail , certes indispensable, reste id comme une part souterraine, la partie cachée de l'iceberg: on s'appuie sur lui pour franchir la porte qui révèle le texte .... Non, la poésie transmise à travers la musique, à travers le corps (seul instrument qui servira au barde de percussion pour une des chansons du récita(), c'est simplement l'émotion partagée, du bonheur ....

Brice le Borgne 152

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lle-!L~ès Portes ouvertes à la Communauté des Frères

Plus de 170 élèves accompagnés de leurs professeurs sont venus rendre visite à la communauté des Frères qui les accueillait toute la journée du lundi 17 ma i pour fê· ter Saint Jean-Baptiste de La Salle.

Ce n'était pas la visite d'un musée mais plutôt comme aller voir des amis chez qui on va pour la première fois . Ce fut, autour de la ta­ble, un échange en toute simplicité entre questions, remor­ques, un jus d'oran­

ge et une part de gâteau pour le côté convivial. «C'est moderne)) remorque un lycéen constatant der­rière la façade en pierre de la maison, des pièces lumineuses, une cu isine bien équipée, un salon avec terros5e où il fait bon se poser à la Rn de la journée. Une halte dons la chapelle est l'occasion d'aborder des questions plus sérieuses : Pourquoi priez-vous ? Quel sens cela donne à votre vie d'être frère ? Comment avez-vous eu l'envie de le devenir? C'est quoi la dif­férence entre un Prêtre et un Frère? Ca veut dire quoi faire vœu de pauvreté ? Chaque Frère raconte un peu de son parcours. Jacques­Vincent évoque ses années en Egypte, Robert ie temps passé ou likès, Christophe témoigne de sa première année en communauté à la poursui te de sa vocation . Cette visite fut l'occasion de comprendre un peu mieux la vie des Frères, de connaÎtre ceux qui habitent ici toute l'année à quelques mètres de la cour, de se po­ser des questions aussi sur ses propres relations avec la relig ion et de découvrir, à présent qu'un contact est noué, qu'en toute simplicité on peut passer rendre visite quand on veut !

Christophe Jo/livet

Festival de la Fraternité Un itinéroire pour aller uers l'autre Du 7 au 10 mai 2010, une petite troupe d'élè· ves de 4ème et 3ème a rejoint les 1 soo jeu­nes de toute la France au Festival Lasalle à Passy-Buzenval en région parisienne. Trois journées qui se voulaient un temps consa­cré à la découverte des autres, à travers des épreuves sportives, des jeux, des expositions, des spectacles de toutes sortes. Le samedi soir un grand concert a fait bouger la jeu­nesse mais aussi les accompagnateurs.

Impressions des likésiens : Sucré : Parler et danser avec des jeunes que l'on ne connaissait pas, en particulier des Réunionnais, un cadre extraordinaire (40 hectares de verdure), le témoignage très fort du rappeur Abd a l Malik. l'émotion des danseuses du l ikès par l'accueil reçu à l' is­sue de leur prestation. le réc it de la journée d'un ado par des élèves d 'un lycée du Nord (à se plier de rire) et en~n , les Itinéraires de la Fraternité.

Salé : vivre à l'intérieur d'un container la vie d'un immi­gré clandestin, découvri r la réalité des enfants soldats en Afrique, le concert de la Maîtrise d'Angers.

Acide : les nui ts dons l'internat, pas toujours fac ile de dormir si nombreux. les jeux sportifs le soir de notre arri­vée, mais on s'est bien amusés quand même ! Pas de sel dans le beurre ! Au retour, le car passe par le Trocadéro dans Paris : c'est de cette place que l'on peut voir la Tour Eiffel ! Avant de monter dons le car, en attendant le signal du re­tour à la maison, un madison diffusé par un haut parleur, des centaines de jeunes des quatre coi ns de la France en train de danser. le retour, tard le dimanche soir, laisse des idées, des envies de repartir, bouger, de la musique dans la tête, l' impres­sion d'avoir pu fa ire connaissance avec la France entière.

Recueilli par Michèle Courtemanche

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Taizé à la nuit tombante ; la coll ine se dévoile lentement à nous, il est tard, impression qu' il n'y a personne - On installe les tentes, direc­tion la prière : 4 400 jeunes sont là, rassem­blés dans l'Egl ise de la Réconciliation . . les chants se succèdent, pas de chaises, pas de bancs, tous sont assis sur la moquette, plon­gés dans des formes de prières méditatives qui nous surprennent ... Étrange atmosphère, irréelle .. Première nuit à Taizé, nous appréhendons le froid, nous sommes sous tente mais ~nalement les températures restent clémentes. 4 journées vont se dérouler entrecoupées par les pauses cafés ... le temps passe si vite, os­mose avec la Nature .. C'est comme si le Monde s'arrêtait, comme si notre vie faisait une pause avec le senti ment de plus en plus fort d'être proche de ceux qui, ici , à Ta izé, se retrouvent dans la prière ... on vient à Ta izé comme à une source à laquelle on se désaltère : les paroles de Jean Poul Il étaient vraiment pertinentes ..

Samedi soir : nous prions ensemble au cœur de l' Eglise de la Réconci liation : Moment in­tense, beauté des chants, véritable partage .. Très tôt le lendemain matin , le car nous em­porte ; loin de Taizé, le monde défile devant nos yeux mois nous n'y sommes pas encore, nos cœurs sont restés perchés là-bos, sur la colline ... il faudra au moins une semaine avant que notre esprit n'en redescende : reste le sou­venir, l'envie d'y retourner, les questions que nous nous sommes posées, et un nouvel élan pour reprendre la route. Bruno Nicolas

La semaine à Taizé a été aussi formatrice sur le plan des dé· couvertes que sur le plan per­sonnel en provoquant chez chacun une réflexion inéd ite par certains aspects.

C'est d'abord la confrontation avec un nouveau visage de l'église: quelle surprise que ce dynamisme et que cet élan ! C'est aussi un temps re ligieux au visage radicalement différent des expériences que l'on peut avoir au sein de mouvements aussi d ivers que le scou­tisme ou celui des aumôneries. la question n'est pas que ceux-ci possèdent de la pratique religieuse une conception vraie ou fausse, bonne ou mauvaise, mais l' intérêt de Taizé se révèle dons l'acquisition de davantage de liberté et d'es· prit critique pour trouver ce qui nous correspond personnellement. Ensuite ce vrai temps de pause a fait surgi r des questions fonda­menta les: qu'est-ce-que je veux ? Comment faire vivre mes valeurs dans la vie courante? Comment les partager? Suis-je moi-même en adéquation avec e lles ? Ce fut aussi un changement de regard , réévaluant les leitmotivs "l'église, c'est vieux", c'est pour les "réacs", c'est "complètement décalé par rapport à la vie actuelle", c'est "na·lf' , il n'y a que les "tradi" qui s'épuisent à entretenir ce vieil héritage de nos grands parents, ou bien encore, les "Frères sont solitaires" (2) et "leur vie doit être un cauchemar". Enfin , cette expérience de vie simple a été vraiment bénéfique, en­richie par des rela tions plus vra ies, moins parasi tées par des bar­rières sociales, culturelles, par les jugements expéditifs. les temps de repos auxquels chacun apporte sa contribution ou milieu des guitares sont rapidement devenus incontournables. les jeunes sont responsabilisés et impliqués immédiatement dans la gestion de cette "petite ville" qu'est Taizé. On peut, en fait , ressentir un vrai sentiment de confiance de la part de la communauté et des adultes en général dans la participation libre aux tâches, dans les choix personnels de l'organisation des journées.

A Taizé, dans la déroutante am­biance festive et de méditation, l'attention est portée à l'essentiel : Autrui w~=;~,;,;:.:i:!'~bf~!==~J:,;C:,é!,~NiohOO.

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lle-!L~ès Course d'Orientation Une umie équipe au National Pari tenu ! t:an dernier à Fougères, promesse avait été faite d'être présents à l'épreuve nationale de Baugé (49) les 29 et 30 mai et pas pour y faire de la figuration .

la journée de samedi s'est révélée un peu lerne. Dons l'épreuve par équipe, Briac Pouëssel, Morion Ansquer et Charles Doaré ont terminé huitièmes et Guillaume Lefèbvre, Alexandre Le Corre, Jordan Jézéquel seulement onzièmes. L'épreuve était difficile et l' arrivée très éprouvante. Incontestablement, après avoir tout donné, le résultat ne correspondait pm aux attentes. Pmsé le moment de déception , il a fa ll u di !.euler, faire le point et prendre le recul nécessa ire oRn d'aborder en confiance l'épreuve suivante: la course individuelle. Foire preuve de volonté, d'organisation et de confiance en soi , tel est visiblement le mot d'ordre qui a payé. Au terme de l'épreuve individuelle, Marion Ansquer est devenue Vice· Championne de Fronce et Charles Doaré, Champion de Fronce. leurs partena ires ne sont pas arrivés très loin derrière : Briac Poëssel (4ème), Alexandre le Corre {Sème), Gu illaume lefèbvre (13ème) et Jordan Jézé·

quel (17ème). Fiers d'avoir représenté le l ikès et motivés comme jamais, les collégiens, heureux d'avoir profité de ce weekend pour créer de véri tables liens entre eux se considèrent comme une vraie équ ipe. Sur le chemin du retour ils ont eu une pensée amicale pour Arnaud Durumoin (Champion de Fronce 2009), absent pour appendicite et louis Somain (Champion de Bretagne 201 0) sollicité par ailleurs pour le National par équipe d'Escrime en Club.

L'épreuve d'orientation, c'est avant fe départ savoir interpréter une carte.

Gymnastique

Catherine Gras

Charles Dooré, Champion de France Marion Ansquer, Vice Championne de France

Quatre vice-championnes de Fronce !:équipe cadette composée de Camille Olichon, Elise Lamer, Julie Taboré et Marie Bellan­ger a remporté le titre de vice-championnes de France de gymnastique.

Déjà championnes de Bretagne par équipe en 2009, les filles ont conser· vé leur titre au Faouët en mars dernier et se sont qualifiées par consé· quent pour le Championnat de Fronce UGSEl qui a rassemblé à Paris, du 6 ou 9 moi, l'élite des gymnastes des lycées privés. En se hissant sur la deuxième marche du podium, les cadettes ont partagé leur victoire avec Florence Cheveaux, leur professeur. lors du second jour de compétition, les likésiennes se sont qualifiées en individuel pour un ou deux agrès aux épreuves finales qui retiennent les six mei lleures gymnastes au sol , aux

• barres asymétriques, au cheval et à la poutre. Julie Taboré aux barres et Elise lamer ou cheval d 'arçon ont remporté chacune la médaille de bronze. Avant le retour à Quimper, Ioule l'équipe du likès a apprécié une belle balade en bateau-mouche pour une découverte dans la bonne humeur des principaux monuments de Paris.

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Un garçon dans ta danse 1 Il y a un peu de Billy Elliot (1) dans l'histoire d'Aubert Mé­hat. !:arrivée du jeune cambod­gien en classe de Quatrième au collège a ap­porté un regard et une énergie très positifs.

lorsque nous l' avons rencontré pour la première fois, Aubert évoquait le fai t qu' il voulait chanter et danser. Ravie d'entendre cela, j'ai saisi l'opportunité. Enfin un garçon en AS Danse ! Aubert a commencé par intégrer le groupe des 6eme.. s eme. en assurant le rôle d'un maître d'école africain avec un sens très spontané du rythme et une imagina· tian débordante. Plus tord, il a symbol isé avec Amélie Poulai n (407) un rôle tout en douceur et en émotion qui leur a valu à tous les deux d'être félicités en particulier au «Festival de la Fraternité» en mai 2009 en région parisienne. Dons le collège, Aubert a inévitablement changé le re· gard sur la danse . Il raconte volontiers que lorsque les garçons du même niveau que lui avaient appris qu' il s'était inscrit à la danse, ils avaient lous ri. Mais Aubert, détermi né, leur a rétorqué qu' il n'y avait pas que les filles qui avaient le droi t de danser. Dans sa culture cam· bodgienne, le collégien retient qu'au Nouvel An, hom· mes et femmes dansent ensemble dons la joie. C'est en nous appuyant sur cel exemple, qu'avec Joël Bernard et Jean Michel le Viol (3), Président du cercle celtique «Eostiged a r Stangalo» (2), nous avons mis en place à l' intention de tous les élèves de 6ème, une ini· tiation à notre patrimoine breton de danse tou jours si vivant. Ce cercle d'adultes intègre garçons et fi lles à propor· tians égales. Dons le groupe des plus jeunes en revan· che, la pudeur, les astreintes et la rigueur des sorties font que les adolescents garçons manquent quelque peu à l'appel. Il y a sons nul doute une réAexion à mener à ce sujet dans notre culture .

Du foot à la gauotte le partenariat avec le cer· de celtique de Kerfeunteun s'est appuyé sur ce constat. la réputation et le talent de cet ensemble ont largement dépassé nos frontières (4). le groupe se présente en première catégorie et op· partient à la Fédération de danse Kendalc'h. lors des séances d'une heure trente proposée aux jeunes élè· ves, Simon Cojean, dan· seur et fin pédagogue en a surpris plus d'un. la re· présentation mentale de la danse bretonne se limitait

Simon Coiean a captivé les collé- encore pour beaucoup à giens par ses nombreuses exp/ica- «<'escargot» du petit doigt. fions sur lo danse bretonne. Grâce à Simon, les élèves ont pu prendre conscience du langage universel de la danse, mois aussi du sens de celle-ci. Il s ont appris par exemple que le Rond de St Vincent était quasi identique à certains pas que l'on pratique en Turquie, que les danses avaient toutes un lien avec des circonstances, fêtes ou travaux des champs. Après avoir visionné en vidéo, des séquences comportant des prouesses techniques des danseurs du cercle filmés en compétition, les jeunes ont pu expérimenter certa ines danses dont les plus physiques inscrites en particulier au répertoi· re des garçons. Tous ont été très étonnés de l'aspect sportif des propositions. lorsque Simon leur a expliqué que tous les garçons «footeux» du cercle étaient d'accord pour dire que la danse bretonne est bien plus fatigante que le foo t, il ne manquait qu'une caméra pour fi lmer les grands yeux et les bouches bées de collégiens. Maintenant que le message est passé : «la danse bretonne, ce n'est pas que pour les mous», nous essayons aujourd'hui de poursuivre le partenariat avec le cercle en espérant que des amateurs soient sensibles aux soll icitations de l'école comme des danseurs.

Irène Périchou

Pour Aubert, danser c'est s'exprimer librement, créer, oublier les soucis. En savoir plus : http://www.eostiged.com

( 1) Un film de Stephen Da/dry - 1999. Dons un petit village minier du Nord-Est de l'Angleterre, Billy, onze ans, découvre avec stupeur qu'un cours de danse partage désormais les mêmes locaux que son club de boxe. (2) Les Rossignols du Stongala (3) Egalement Président du Festival de Cornouaille. (4) Les Eostiged sont à nouveau Champions de Bretagne celte année.

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lle-!L~ès la rentrée des parents ...

Jean Yves Abgra/1 nouveau prêsidenf de l'A PEL et Jean-Pau/ Tessaro (recréfoire) accueillent les parents au self lors de la rentrée des 6- au collège.

Un nouveau Président

Nicolas Gouchery, ancien Président, lors du ramasroge des {ivres scolaires

les pendules ... à l'heure

Accueil des nouveaux collégiens Le 2 Septembre 201 0, comme tous les ans, l' APEL par­ticipe à l'accueil des parents el des nouveaux élèves de 6ème qui découvrent ce formidable établissement qu'est le Likès. Une surprise nous attendait cette année: nous étions invités à partager le repas au self du collè­ge avec tous les participants à cette journée de rentrée . Il s'agissai t d'une bonne occasion de nous faire connaî­tre auprès des anciens et nouveaux professeurs, des parents, des élèves et de la nouvelle Direction. Quelle bonne idée ! Nous avons pu constater que ce premier contact a été un formidable déstressant, autant pour les élèves que pour les Parents.

Un changement d' importance est intervenu dans l'or­ganisation du Bureau de l' APEL. Nicolas Gauchery, Président, nous a quittés après un long parcours tout ou long duquel il s'est entièrement dévoué à diriger et à accompagner l'évolution de l'association. Merci encore Nicolas pour ton courage et ton amitié. Son successeur est Jean-Yves Abgrall. Ancien trésorier, il a été élu lors de l'Assemblée Générale du 12 octobre

les parents d'élèves sont partie prenante dans la vie du likès. Cette année, l'associa­tion a souhaité équiper toutes les sal les de cours du lycée d'un modèle de pendule identique. C'est ainsi que le premier jour de la rentrée, Jean-Yves Abgral l a remis symbolique­ment à l'équipe de direction 50 pendules (avec piles). lors de devoirs surveillés ou autres examens, tout le monde aura désormais la même et bonne heure. l'utilisation du portable n'est donc plus nécessaire "pour être bien dans les temps" ! l'usage de celui-ci, prétexte à connaître l'heure, avait une mission quelquefois dé­tournée, notamment pour obten ir des informations rapides selon les sujets proposés.

Toutes les infos concernant l'AP'El : www.likes.org\apel

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Amicale des anciens !:JJ rJ!.JJ!:·JJ!JfJJJ!!JJ!.li.: •.•

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Efretaf sous lo pluie

Selon certains retraités, la Côte Normande n'a rien à envier à sa cousine bretonne. Riche en contras­tes, découpé ou plat, le littoral est à l'image de toute la région, une terre de surprise à explorer.

Honfleur ( /4). Cité des peintres et ville natale d'Alphonse Allais et d'Eric Sotie. C 'est de la l.ieufenance que partil Samuel De Champlain à lo docouverte du Canada

le séjour de printemps a connu un lancement un peu dif- en barque dans les «Hortillonages» (célèbres jardins ma­~cile avec treize absents parmi les inscrits el une prési- raîchers) .. . et la ~n du séjour se profile dé jà dans cette dente qui a dû être remplacée au pied levé par un chef région d'histoire, de terroir et d'authenticité commentée à la hauteur : Jean-Pierre Coodic. le lieu de sé jour était et ponctuée de mille anecdotes par Ines notre charmante cette année, Forges-les-Eaux, ancienne station thermale guide. la dernière étape a conduit le groupe à lisieux où dès le XYlème et cité très renommée pour son grand ca- se sont enchaînées les visites des «Buissonnets» (maison si no. Avranches, Cobourg, Deauville, Trouville et en~n natale de Ste Thérèse), du Carmel et de la Basilique. Re­Honfleur ont été villes d'étape avant l'arrivée à desti- tour serein avec la tête pleine de souvenirs, cela grâce nation sous un temps lourd et orageux. Fécamp et son aux «Gentils Organisateurs». Musée des Terre-Neuves, Etretat et ses célèbres falaises Vivement l'année prochaine! admirées sous la pluie, Rouen où le groupe a été accueilli Quelques semaines après ce voyage, nous avons appris par Joseph Minguy (à l'époque chef d'établissement dans avec stupeur la disparition de notre amie Anne le Bihan, cette vi lle), la Vallée de la Seine, l'abbaye St Georges à ancien professeur de mathématiques . Selon ses dernières St Martin Bocherville, le vi llage médiéval de Gerberoy volontés, l'Amicale a activement pris part à la cérémonie dons l'Oise, la cathédrale gothique d'Amiens, une visite des obsèques. Joëlle I.e loupp

l'âge du fer Jo Péron a procédé ces dernières semaines à la remise aux nor­mes de la rambarde de l'escalier de l'ancienne chapelle. légère­ment rehaussée, la balustrade d'origine (1), scellée au plomb, a fait par la même occasion l'objet d'un nettoyage méticuleux avant d'être repeinte. En procédant au ponçage et au démontage de certains éléments, Jo a découvert les techniques des ferronniers de l'époque et la façon dont a été conçue la pièce dons son en­semble. Une partie de l'acier proviendrait de Saint Nazaire (44),

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quant à la main d'œu­vre, elle est un peu dis­parate selon l'œi l du spécialiste, sans doute à couse des différentes interventions des élèves de l'atelier du Likès. ( 1 ) 1898. Inauguration de lo grande chapelle

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La sortie annuelle du person­nel est devenue un classique de début d'été depuis qu'elle a été instaurée dès son arrivée, par le Frère Jean René Gentric, ancien Directeur.

En l'espace de six ans, les salariés du Likès ont pu découvrir avec intérêt d ivers endroits de Bretagne, cor les journées de détente où l'on aime par-dessus tout traîner ou pique-n ique, sont toujours os~rties de visites cultu relles pour la plupart captivantes. Cette année les haltes à Roscoff, au Château du Taureau et à l'île de Botz (visite des jardins exotiques Georges De­laselle) ont permis à tous de passer une excellente journée mus un soleil bien présent, ce qui ne gâte rien.

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La fin de l'année scolaire 2009/2010 s'est notamment illustrée par de nombreux dé­parts. Les retraités, bien sûr, (ils étaient vingt-six cette année), mais également le Frère Jean-René Gentric et avec lui une partie de la communauté. Plus tard dans le courant du mois de juillet ce fut au tour de Jean-Pierre Houei de boucler ses valises, destination La Réunion où il dirige aujourd'hui l'ensemble scolaire St Charles.

Une partie des nouveaux retraités à l'issue de la cérémonie

La « promo » des retraités de l'année Marie-Françoise Andro, Joël Be5nard, Marie-Gabrielle Chalony, Jean-Michel Christien, Raymond Corfa, Hervé De Sainte Foy, Nadine Deredec, Anne-Marie Deudé, Jean-François Kergourlay, Jean Kinger, Annie le Floc'h , Michel le Guel lec, Ala in Lelièvre, Jean-François Mazé, Marie-Poule Mével, Anne-Marie Moal, Robert Pochot, Jean-Yves Pondaven, Marie-Jacqueline Riou, Sylvie Tschiember, Anne-Marie Galand, Jean-Pie rre lagadic, Maryvonne Sellin, Jean-Jacques Autre!, Terry Williams, Marie-Paule Herlant

Outre les discours prononcés par le Frère Jean René Gentric aux retrai tès (déjà un spectacle en soi), des artistes maison, Alain lelièvre dans une pièce virtuose à la flûte à bec et Thierry Gohinet avec sa chanson «Kemper» ont apporté une tou­che originale el appréciée. l'ensemble des enseignants et les mem­bres du personnel s'est retrouvé ensuite ou self autour d'un buffet impression­nant qui s'est prolongé assez tard dons un climat amical et de ga ieté.

Bien que contrebassiste très expérimenté et musicien in­tarissable dons les domaines du bluegross, country, old time music, Hervé De Soinfe Foy, qui o occompogné en Fronce les plus grands orlistes du genre (premiers dis­ques de Marcel Dodi), o tiré sa révérence en préféronf montrer un court diaporama de son travail de peintre, aujourd'hui son occupotion principole.

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lle-!L~ès Le départ du Frère Jean René Gentric a été marqué par de nom­breux témoignages de sympathie. Certains furent très officiels, d'autres très émouvants parce qu'organisés par surprise.

1 -Avec l'aide des CPE, le Bureau des Efèves avait préparé vne cérémonie surprise 0 l'auditorium. Simon Macé, le nouveau président du BOE a remis à lean-René Gentric, un encadrement d'une des plus anciennes photos des archives de l'écale. 2 · Des élèves représentant les collêgiens étaient également présents à la cérémonie du BOE. 3- A l'issue des départs à la retraite, .kan-Pierre Houe/ a refrocé avec une

scxrée dose d'humour le parcours du Frëre Gentric. Un vrai travail d'investigotiotl 4 -Amateur de bons mols quand il les prononce, le Frère Directeur n'est pas insensible à ceux qui s'adressent à lui, wrtovtlorsqu'ifs sont de qualité. 5- Par l'intermêdioire de sa présidente, Gisèle le Bleis, l'Amicale des Retraités du likès a remis symboliquement une valise au Frëre Directeur.

Carnet NAISSANCES 30/06/10- Matéo LE GUILLOU, fils de Jean-louis LE GUILLDU, informaticien 15/06/10- Morgane PLIQUET, fille de Carole PALUD, professeur 21/07/10- Pierrick LE BEC, fils d'Estelle PORI EL, professeur MARIAGE 04/09/10- Melle DRAOULEC, fille de Mr et Mme DRAOULEC, ODE et professeur DÉCÈS 10/05/10- Mr RIOU, frère d'Alice 5AMINADIN, employée de cuisine 06107110- Mme Anne Le Bihan, ancien professeur 31/07/10 - Mr PENNOBER, père d'Anne QUEINNEC, professeur 20/09/10- Emilie GU ILLOU,élève 25/09/10- Mme Denise RANNOU, mère de Dominique PEILLET, professeur 02/10/10- Mme Ollivier, Mère de 5teven Ollivier, professeur 05/10/10- Mme Marie-Thérèse Goarant, mère de Bernard Goa ra nt, professeur 10/10/10- Mme CORNUOT mère de Monsieur Michel CORNUOT, professeur

C'est avec surprise et beaucoup de tristesse que j'a i op­pris, le dimanche w ir 19 septembre 2010, par un élève

ternat. Elève sympathique, wurionte, oyant tou jours un mot à dire, elle était pleine de vie, allante, et passait volontiers à mon bureau pour un temps de rencontre ou pour une auto­risation .

de d'Emilie Guillou.

Emilie (av centre) lors d'Escapofl en septembre 2008

Emilie o quitté le Likès fin mors 2009. On venait de lui dé­couvri r un mol qui devait la tenir éloignée de l'école pen­dant plusieurs mois. Pensionnaire depuis 4 ons, Emilie était très appréciée à l'in-

Peu après son déport du l ikès, l'occasion m' o été donnée de la revoir alors qu'elle passait pour retrouver quelques camarades. Dons notre conversation, je lui ai demandé si elle était contente que je lui téléphone, et c'est ainsi que de temps à autre nous avons pu échanger .. Fin août, elle est passée le jour de la rentrée des internes. Je l'ai retrouvée, heureuse de pouvoir reprendre les cours dons quelques semaines. Mais la maladie a été plus forte que wn courage, que sa volonté, que ses forces .. C'est entourés de sa famille , de ses omis et de jeunes du Likès que le mercredi 22 septembre nous lui avons fait un dernier adieu au cimetière de Châteauneuf du Faou. Emilie repose en paix, veille sur nous, nous ne t'oublierons pas.

Fr. Jacqves-Vincenf Responsable de {'Internat.

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Un cadeau à offrir ?

Un témoignage majeur du patrimoine historique du likès

les Petits Chanteurs du likès Gérard Pondouen -Michel Mogne

Yuon le Morc'hodour -Andrea Ar Gouilh Pierre-Jakez Helios -Arthur Rimbaud Bernard Di mey -Jacques Préuert ...

Album disponible à l'accueil du Likès ainsi qu'à Quimper: Librairie Ravy · Librairie La Procure · Centre Leclerc Espace Culturel

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Gros Plan le cinéma au likès ... Toute une époque !

et aussi: «Pathé-Maison>>, «Cinés Paradis» à Quimper, Louis-Michel Le Bouhis «Entre l'Odet et Le Likèsn

Jean-Albert Helouin <<Le décor impossible>> Gurvan Hue : Du Likès à la F.E.M.I.S.

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so ans d'images animées les quelques centaines d'élèves qui déjeunent tous les jours dans le nouveau self du llkès sont œrtal· nement loin de se douter que sous leurs pieds. deux étages plus bas, H existe encore une salle des fêtes vétuste, aussi grande que celle de la ville de Quimper. s.a construction fut décidée en 1895, avec une audace assez remarquable, à une époque ou l'on ne supportait pas la proximité des lieux spirituels avec ceux des réjouissances temporelles. Destinée Initialement aux rassemblements des élèves lors des entretiens hebdomadaires du Frère Directeur, la «Crypte• sera également le théâtre d'ln nombrables cérémonies, représentations théâ· trales et séances récréattues avant de devenir, dès le début des années trente, une lmpressionnante salle de cinéma professionnelle dans laquelle furent projetés jusqu'à la fin des années 1970, un nombre incalculable de films devant des mUliers d'yeux souvent ébahi<.

Notre «Grand Rex>> Quarante trois mètres de long, une bonne dizaine en largeur el surtout une capaci té de quelque mille places m.sises, il ne pouvait y avoir meilleur asile pour le cinéma paroissial de St Corentin, plus connu sous le nom de « Phalange d'Arvor», lorsque celui-ci, en of­tendant la belle construction du boulevard De Kerguelen qui ouvrit ses portes au «parlant» ( 1) , prit deux ans durant ses quartiers au likès. Nous sommes en 1930. Profitant de la présence de l'appareil de projection , M Guégan, sous-directeur, offre aux élèves quelques séances de cinéma muet. Par suite de tractations entre M. l'abbé Pichon et M. Gautier, directeur de l'école, l'appa reil muet resta dons la salle du likès . C'était pauvre, mais mieux que rien . A force de recherches, de démarches et d'ingéniosité, le Frère Gaston Martin, arrivera bientôt en usinant dans du laiton les galets qui permettaient d'adopter la cel lule de La loufe première cabine de lecture sur la piste son du film, à transformer les deux appareils muets en parlant. Et voici le praiectian likès engagé dans la voie du «moderne». Sur l' immense écran de cinq mètres sur quatre , adossé au rideau de scène, évolueront les silhouettes les plus pittoresques, dramatiques ou comiques, au grand bonheur de la population scola ire. Oui entend le tonnerre d'applau­dissements à l'a nnonce d'une séance cinématographique, ne doutera pas des possibili tés éducatives que referme ce nouveau moyen d'instruire el d'éduquer dons la joie. (2)

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Un système ingénieux. Alors que le parterre central était plongé dans le noir pendant les projections, derrière les rideaux, les couloirs

~~fa~:,;~~e;~ ~Ï,~~ss:::::~o;j;~:;9~nj:~::::':::~:;~c:.-

Un changement radical intervient en 1935.

La tech nique a toujour5 évolué dans la salle des fi!tes du Ukès pour offrir la meilleure qualité à défaut de confort.

les adaptations du Frère Martin, auxquelles était toujours associé le Frère Floc'hlay, ont tout de suite eu pour objectif d'avoir du cinèma parlant. En réa­lité il y a eu l' intermède du «sonore », c'est à dire la musique sons parole. Cela fut éphémère. On sup­pose que taus les essais des appareils de projection ont été rendus passibles grâce à des chutes de ~lm s fournies aux Frères par le cinéma odet Palace. Son Directeur, louis le Bourhis, fut é lève ou likès et entre­tint toute sa vie un lien fidèle avec l'école.

« le pauvre cinéma muet vo-t-il prendre sa retraite ? Ce serait dommage, cor, en très ban état mécanique, il ne demande qu'à tourner. En décembre, deux devis en vue d' une transformation en parlant attirent l'attention ; il fou t choisi r et bien choisir; le temps des hésitations n'est plus. En huit jours, les autorisations parviennent, la commande est passée à la Bonne Presse, le projecteur muet est démonté et achem iné vers Paris en service rapide . Quinze jours de repas ; le 29 décembre, arrivent deux paniers très lourds ; pour la fin des vacances le gros travail est fait . Seul le sort de la cabine reste à décider ; sortira-t-elle de la sa lle ? le bruit du projecteur risque de troubler les audi tions ; donc elle émigrera. Dons la salle attenante, un double travai l est entrepris: construction d'une bose en ciment armé pour la cabine et percement d'un mur qui ne fait pas mains d'un mètre d'épaisseur. Séance d'essa i prévue le 9 janvier. le 8, arrive le matériel ; dons la journée du 9, le tout est monté, sous la direction de M. Bo llue, des Ateliers d'Applications Electro-Méconiques de Paris, ingénieur principal de la Bonne Presse. Le soir l'apparei l fonctionne à la satisfaction générale. Ce projecteur, de conception toute moderne (série 1936), d'encombrement réduit, peul être comparé à celui des grandes sa lles ». les séances traditionnelles vont reprendre jusqu'à Pâques 1936. lors de ces voconces, une visite au likès d'un représentant de la Paromount va permettre à l'école de projeter désormais chaque dimanche, les fameuses «octuolitès». le 2 juillet, veille des grondes voconces, le cinéma fait relâche. les congés scolaires vont permettre une dernière mise au point, lo transformation du provisoire en définitif et peut-être, chose attendue de beaucoup et désirée par laus, l'équipement de l'appareil en poste double.

Extraits du Palmarês de 1935/36

le prem;er écran se trauva;t entre les colonnes de la scène. A ~~~ne~!-!!!;~!! de séchage de pâte à papier qui provenait des Papeteries d'Odet. le Frère Martin qui était homme de relations, avait obtenu de l'usine une longueur sons couture, par conséquent suffisante pour un écran ou format rectangulaire de quatre tiers. La toi le était montée sur un rouleau en bais qui éta it commandé de la cabine. De consistance assez fragile, il était nécessaire de la changer régulièrement. Toutes ces installations étaient très physiques et évidemment sans la moindre électronique. Un rideau de scène à l'italienne (déplacement horizontal) a même été conçu pour être commandé à distance, mois la traction était tellement lente que fina lement les ouvertures continuèrent à être actionnées manuellement. Il semblerait que, depuis les années trente, l'acoustique soit restée le point faible de la salle. A l'origine, les haut-parleurs se trouvaient de port et d'autre de l'écran , mois ils se sont avérés insuf­fisan ts. Dès lors il y eut deux parades : Installer des haut­parleurs aux clefs de voule et, plus audacieux, garnir la salle des fêtes de tentures de velours pour casser la réverbération et créer par conséquent des couloirs de ci rculation dans le lio..L--....1..._.. périmètre de la salle.

Grâce a ce nouvel aménageme11t du meilleur effet, te Likès possé­dait vers 1938, l'une des salles les mieux équipees de Quimper.

Des haut-parleurs en forme de fromage installés aux clefs de voûte ont considérablement amélioré la diffusion du son des films dans fa salle des Fêtes

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la «Grande Evasion» La période de la guerre 39145 va mettre quelque peu en •us· pens la projection des films. Dans un L(kès occupé et à l'es­pace restreint. des dispositions de ta «défense passive» impo­sent (e déménagement de bon nombre de toca1.1x car il était interdit d'avoir des classes contiguës ou superposées. Cest à cause de œta que la salle des fêtes fut tran•formée en un lm­mense et pittoresque dortoir. Très imptiquéi: dans les réseau)( de résistance, les Frères du Llkès on le sait. ont participé à de nombreuses actions clandestines.

Il """""bm 1950. Le F""" Albert Ffoc•hlay reçoit la Croix cie Guerre. Deux ;ours plus ~il « payait » aux likésiens Ufl6 séonœ cie cinéma. A /' allkhe : « Laurel et Hardy chefs cl'ilol »

e d'action! Nous sommes le mercredi 26 avril 1944. Tondis que les élèves descen­dent en mil ieu d'après-midi à l'Odet Palace pour voir le film « Ademaï, bondit d 'honneur », une voiture s'arrête devant l'entrée de la rue de Kerfeunteun . Trois hommes en noir en descendent et demandent à voir le directeur et le Frère Floc'hlay. Croyant avoi r affa ire à des parents d'élèves, le concierge les conduit au premier étage où les deux Frères tomberont dons la souricière. le Frère Salaün reconnaît tout de suite, parmi les visiteurs, le "colonel Zeller" venu le trouver quelques jours plus tôt. Il réalise sur le champ qu'i l est victime d'une trahison. les deux Frères qui portent l'habit religieux demandent à pouvoir se mettre en ci­vil. Cette autorisation leur est accordée bien volontiers co r une soutane encadrée par des policiers attire tou jours la sympathie des passants. Zeller, membre des services secrets des occupants, et un comparse en· trent donc avec le Frère Soloün dans sa chambre, voisine du bureau, tondis que le troisième accompagne le Frère Floc'hloy qui loge dons une simple alcôve située sur la scène de la salle des fêtes parce que, comme tous ses confrères, il est aussi surveillant et par consé­quent affecté au dortoir de fortune. Pour s'y rendre, Albert Floc'hloy, qui pense déjà à fausser compagnie à son gardien, choisit un chemin détourné. Par discrétion, le policier n'entre pas dans sa chambre. le Frère prend largement son temps pour se changer et faire sa valise, tout en mâchant et avalant quelques feuillets d'un cornet contenant des adresses compromettantes. le voilà prêt, revêtu d'un costume civil et sa valise à lo main. Pour dérouter son accompagnateur, il choisit cette fois de remonter la sal le des fêtes vers le nord, le policier le suivant avec difficulté dons le dédale des li ts. Arrivé ou pied de l'escalier intérieur menant à la chapelle et aux é tages, il a dé jà une longueur d'avance sur son "ange gardien". D'un coup de rein il s'élance donc et enjambe les marches quatre à quatre: à 26 ans et sportif de surcroît, c'est un jeu. Il atteint le palier où se trouve une petite porte donnant sur le fond de la chapelle par laquelle il o prévu de fuir. Et justement, à ce moment précis, le hasard ou plutôt la Providence veut que sorte de la chapelle le Frère Jean Abolléa, maître de lo chorale. Celui-ci, sur­pris, comprend qu' il se passe quelque chose de grave, s'efface devant le Frère Floc'hlay et referme après lui la porte de la chapelle, tout en fixant son regard vers le haut de l'escalier. le policier qui n'a rien vu, arrive à son tour, tout essoufflé et continue à grimper en suivant le re­gord du Frère Abolléo. Il s'apercevra bientôt qu'il a perdu toute trace du fugitif et il abandonne la partie. ( 1)

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Et 1 d Bien que consciencieusement répertoriés dans les deux publi­cations majeures de l'école, le palmarès annuel et le journal trimestriel, n est quasiment im· possible de savoir avec précision combien de films ont été proje­tés sur l'écran du likès. {(Notre écro.nn, lit-on d'ailleurs dans les archives comme si les rédac­teurs qui se succédèrent tinrent à releuer l'attachement de toute une population d'élèves à une activité réjouissante, ((Une vraie détente après l'ardeur déployée dans les étudesn, {(Une provision de bonne humeur pour les jours moroses,,.

Un article paru début 1950 dons le journal du likès éclaire sur cet en ­gouement pour le cinéma. « Les jours fastes pour les internes -la majorité des Likésiens se classent dans cette catégorie - semblent être

Dans quel contexte les films étaient­ils montrés aux élèues du likès ? Pour un oui ou pour un non, serait­on parfois tenté de croire en par­courant les archives. Jusqu'en 1959, année de signature des contrats de la loi Debré (1), l'enseignement était totalement libre. Vis-à -vis de l' Etat, les seules contraintes pour l'école étaient de présenter les élèves aux examens et d'accepter les boursiers. Dans ce grand espace de liberté, de nombreuses dotes au calendrier étaient, au Likès, prétexte à l'organi­sation de fêtes . Si la majorité d'entre elles concernait l'ensemble de l'éta­blissement (2), il y eut dons l'école des manifestations plus corporatistes couronnées chacune également par une séance de cinéma. Celle de St Thomas d'Aquin où « philosophes et rhéteurs célèbrent leur puissant pro­tecteur)), celle très animée des« ca­cahuètes », vieux sobriquet likésien à l'adresse des élèves de la section commerciale, qui honorent leur pa­tron, le Bienheureux Salomon. «Les commerçants ont bénéficié de quel­ques bonnes notes et ce soir, grâce

' fu . 1 nt ... a pro ston . d'abord et avant toul, ceux où le ci­néma projette sur l'horaire de l'éco­lier son ombre tutélaire, au travers de laquelle on voit toul en rose. L'étude bien sûr, ne saurait se concilier avec des séances cinématographiques multipliées, mais, judicieusement oc­troyées, el les peuvent être un stimu­lant, en tous cas un cordial qui tue le microbe du cafard. Précieux est donc le rôle échu aux Frères Martin et Floc'hlay qui , le samedi soir don­nent les «Actualités)), et deux ou trois fois au moins par demi-trimestre pro­jettent sur l'écran de notre salle, des films dont -il faut bien l'avouer- on parle plusieurs jours à l'avance».

le likès, qui n'a de cesse d'ac­compagner la modernité, s'ins­crit éuidemment, à trouers le cinéma, dans une démarche d'ouverture. Ce qui est frappant, surtout avec le recul du temps, c'est l'importance que les Frères ont accordée à ce que

à eux, l'écran va s'animer el dans l'obscurité de la salle, environ 2000 poires d'yeux vont suivre une roma· nesque évasion» (1954) . Celle de SI Eloi, patron de lous ceux qui liment, burinent, forgent, scient, célébrée le 1er décembre. «Une fête grandiose à l' issue de laquelle un vin d'honneur réunit tous ceux qui participèrent au succès de cette journée. Le Frère Directeur félicite les organisateurs, engage les secondes à se préparer pour la St Thomas et invite à se ren­dre à la salle des fêtes». Un chro­niqueur malicieux rapporte qu'une année lors de cette fête, l'opérateur voulut ménager l'intérêt du fi lm par de savantes coupures. En réalité, un des appareils de projections boudait, un comble le jour de St Eloi, censé

Les « cacahuètes ». Prennent ce fifre ron­Ranl, presque bourgeois, les élèves qui suivent les cours de comptabilité el de sténo-dactylo (Palmarès Le likès)

la masse des internes ne soit coupée de la vie et par conséquent, de l'actualité. Le cinéma a été un type de loisir très en vogue pendant longtemps. Qu'i l soit tombé en dé­suétude à l'école, rien de plus nor­mol. L'image resle, mais la façon de projeter, de l'amener, de la percevoir a complètement changé. La cabine équipée de deux appareils.

Pour l'opérateur il n'y avait pas une minute a perdre parce que les bobines ne duraient qu'un quart d'heure « Du sport», selon l'un d'entre eux car il fallait une organi­sation sons faille entre charger les films, surveiller l'écart des charbons et lancer en alternance les deux proiecteurs, sons camp­fer les surprises quant à l'étal dégradé d'un certain nombre de copies.

veiller sur la fiabilité de la technique. On relève encore au fil des pages un certain nombre d'occasions qui fu­rent ponctuellement l'occasion «d'of­frir» des films : Remise de la Croix de Guerre au Frère Floc'hlay, visites occasionelles de Mgr L'Evêque, du Frère visiteur, compensation à une promenade empêchée en raison d'une pluie diluvienne, jour de neige, une succession de bonnes notes ou bien encore les premiers résultats de l'année ponctuant le demi-trimestre. «Les nouveaux professeurs, les nou­veaux programmes, les nouveaux barèmes expl iquent assez par les efforts d'adaptation qu'ils supposent que ce premier examen n'apporte pas de consolations à tout le monde. Pour récompenser les uns et remonter les autres, fa ire oublier à tous leur fa­tigue, une séance de cinéma termine la journée». ( 1 ).la situation détériorée de l'enseignement privé dam la France de 1959, la composition de l'As­semblée nationale issue des élections de /958, la résurgence des querelles scolaires ... /ouf cela conduisit le gouvernement à tenter de régler dons son emembfe la question des modalités el condi­tions de l'aide publique à l'enseignement privé. (2) SI François De Soles, SI Jean, Ste Cécile, SI Jo­seph, Ste Marie, Fête de Frére Pro-Directeur, Fête de l'Econome, Fête de l'Armistice.

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Des bobines dans une brouette Mais d'où surgissaient donc aussi promptement tous les films dont le likès était

De l'Odet Palace ! Un lien tout par­ticulier et très probablement une même passion pour le cinéma ont longtemps uni la famille Le Bourhis, propriétaire du cinéma l'Odet Palace et les Frères du Likès. Louis Le Bou­rhis, ancien élève, devenu directeur de salle, s'est livré à titre amical à des prêts réguliers. Un de nos infor­mateurs confie que les films remon· laient au Likès par la rue Elie Fréron dons une brouette que poussaient quelques grands élèves. L'école pos­sédait certes une voiture, mais il éta it sans doute indigne à une époque de transporter des films, symbole de loi ­sir, dans la Traction du très sérieux Frère Directeur.

Une salle des fêtes arc hi bondée «Les derniers devront se serrer pour avoir une place assise» à tel point qu' il devient néces­saire de doubler les séances, un même film pour un public très large, de la sixième aux clas­ses de terminale ... Etablir une programmation dans ce s condi­t ions ne fut probablement pas la mince affaire . En janvier 1953 le journal du Likès résume la si­

tuation: Les Actualités Pathé à la fin de choque semaine, de grandes séances aux dotes marquantes de l'année scolai­re, nous rassemblent périodiquement à la Salle des Fêtes. Vu notre nom­bre, celle-ci, malgré ses dimensions, peut désormais à peine nous conte­nir : tant pis pour le confort ! Depuis toujours, le Frère Gaston Martin est chef-opérateur, secondé naguère par le Frère J-M. Pennee et aujourd'hui par le Frère Albert Floc'hloy. Nos ap­pareils ont vieilli, certes, s'ils n'étaient sérieusement el fréquemment révisés, ils pourra ient nous offrir plus d'une panne ; mais le Responsable veille

qui connaît la mécanique. Aux gran · des vacances de 1951, la cabine a doublé de surface, prenant désor­mais presque toute la longueur de la salle des fêtes. Nos programmes ? Que les An­ciens ne s'y trompent pas ! Le fait de passer sur l'écran du Likès n'est pas pour un film une garantie de qualité. La seule conclusion qu'ils puissent en tirer, c'est qu'il est visible pour tous. L'âge de notre public va de onze ans, où l'on vit l'aventure sons la raisonner, à dix-hui t ons, où l'on exigerait volontiers du cinéma un message intellectuel et artistique. Que le compromis qui s'efforce d'in · téresser le plus possible de likésiens sacrifie assez souvent les aînés, tout le monde le comprendra . Si dons notre rubrique nous ne déguisions pas tou jours suffisamment notre mal ­veillance à l'égard de certains films, c'est qu' il nous coûte de penser que de telles puérilités ont été conçues pour un publ ic adulte et que, de ce fait, el les deviennent une franche in sulte ou 7ème art. Ne soyons pas in justes : Le cinéma peut nous offrir autre chose que les prouesses de Tar­zan dans la forêt·vierge ou les inter-

d~~~~;s F~~~~e~~~~:~~ d~w~~~~ d'œuvre ont tranché ces dernières années pour que ce nouveau moyen d'expression o it acquis ses lettres de noblesse. Nous nous contentons de citer l'admirable «Journal d'un curé de campagne» : le présenter au Likès eût été commettre une erreur psycho­logique car seule une minorité d'élè­ves aura ient suivi cette révélation des âmes par la caméra.

e s On ne pouvait pas passer n' importe quoi dons un établissement scolaire. Pour la plupart c'étaient les films les plus récents de l'Odet Palace qui étaient montrés. Pas forcément des copies neuves. «Parmi les films qui ont eu beaucoup de succès il y eut «Les marins de l'Orgueilleux». Lorsqu'a été projeté «Les Anges du Péché», on avait demandé aux pro­fesseurs d'expliquer le film en classe

Louis le Bourhis et le Frère Gaston Martin, l'union sacrée du cinéma au Likés !

ava nt qu'il soit montré . A travers cet­te audace, il y avait un souci d'édi· fier» . Les Frères Marti n et Floc'hlay, ainsi que Louis Le Bourhis étaient très conscients que l'on ne pouvait pas tout montrer. L'Odet Palace avait bonne réputation . Répondant à un vœu de l'Union des Associations Familiales du Finistère, Le Bourhis, comme les autres directeurs de salles de cinéma de Quimper fit l'impasse sur les contrats relatifs à des films co­tés 5 par la Centrale Catholique du Cinéma (1 ). Dons le même registre de la morale, un a rrêté du début des années 50 a imposé aux bandes-an­nonce le visa de censure. ccRéforme heureuse qui mettra fin , espérons-le, aux mésaventures des parents qui emmenaient leurs enfants aux Aven­tures de Peter Pan et voyaient en première partie se dérouler une série d'images sensuelles». ( 1) La Centrale Catholique du Cinéma, de­venueen 1959, l'Office Catholique Fronçais du Cinéma et en 1982, Chrétiens médias, s'est parlé garante des valeurs morales en

':t~Z:~ ~:ne~: ;c:~t:~:~, ~:! 5. Elle engageait les catholiques à reieter fe film, s'abstenir par disâpline chrétienne et pour donner l'exemple.

les actualités Dans les années 30 à 50 c'était vraiment l'apogée du cinéma au Likès. Une parti­cula rité révélatrice de la Direction et des Frères était de passer des Actualités. Au début, c'était le dimanche matin après la grand-messe. Quelquefois il y avait en plus un court métrage prêté par l'Odet Palace. Puis les weekends sont arrivés avec la sortie des internes le dimanche matin. le cinéma a donc été basculé le samedi en fin d'après-midi, ce qui per-

mettait de réunir pra· ~~~~~ tiquement toute l'éco-le dans la salle des fêtes . les actualités

::~:~~;t~~;tv~h:~~~ liiiiiifillilill l'extérieur; la France, le monde, pour des internes qui étaient bloqués dans l'établis­sement par demi-tri· mestres entiers.

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l'esprit critique

Entële c/t, lo rubrique concfNnonl le cinémo don$ le ;o...mof du likès (onnêes50}

Derrière leurs plumes, une succession de chroniqueurs inconnus, signant par­fois sous le pseudonyme de M. «Jaiuun ou «Voix off», y vont de leurs bons mots dans le journal de l'école. Si un penchant amène les pousse tantôt au langage consensuel, d'outres jours ces messieurs se lâchent et rapportent des commentaires récurrents tranchants, parfois amusants, voire à l'emporte pièce. «C'est une entreprise un peu ambitieuse que d'arracher des larmes à des élèves qui partent en vacances». «De quoi satisfaire tous ceux qui ne demandent au cinéma qu'une reposante distraction dans leur la­beur quotidien». «Cene bande en technicolor où l'on ne craint pas de sensationnelles scènes, a de ces naïvetés de composition qui, nous le savons depuis des années, ne sont pas pour rebuter les Américains. l'esprit françois supportera toujours assez mal ces invraisemblances. Quel intérêt peut-on prendre au déroulement qui tend avec obstination vers son heu­reux dénouement ? Ceux qui se contentent de voir des Rlms peuvent être satisfaits. Mois de grâce, ne réRéchissez pas, vous serez déçus foncièrement)) _ Aladin et la lampe merveilleuse «Un Rlm impatiem· ment attendu . la critique pourrait avoir plus d' un mot à dire, mais enfin, on s'est passablement amusés))_ Tulsa « Rlm sons grande originalité ... Un gigantes­que incendie vient, sur la Rn, réveiller ceux que le sommeil aurait pu gagner )) Haut le vent« se joue à la grande salle. le Rlm ne mérite pas une analyse. Un navet pas méchant au scénario bien classique, que quiconque écrirait un jour de migraine)). legé­néral est mort à l'aube : «Un navet, disent artistes el puristes, passionnant, s'exclament les jeunes pota­ches qui rêvent aventures, plaies et bosse !)) Robin des Bois «le Rlm emballe les spectateurs, ceux du moins qui ont l'âge batailleur. Ils sont bie n servis. Depuis ce jour les combats à l'orme blanche sont parait-il en faveur, du moins en cinquième. Quand aurons-nous un maître d'armes?)) . «les distractions ne manquent pas ou cours de la première partie du troisième trimestre. Notre scène ne nous appellera que pour des séances coutumières de cinéma. Sons doute l'appréciation : Passable, ralliera t-elle la plu­part des suffrages. Pour Mobok, l'éléphant du diable un spectateur aura enRn cette remarque humoristi · que: les animaux jouaient mieux que les hommes))_

( 1) Journal Le Likès mai·iuin 1954

le cinéma est culture ! la programmation repart de plus belle dans l'immédiat après guerre « ... dès la remise en marche des appareils, on assiste en rangs serrés face à l'étron, à des films de propagande amé­ricains et anglais». Un article dans le palmarès 1949.-:;o confirme qu'une réflexion s'est installée à l'école sur la prise en compte du cinéma dans le contexte éducatif. ~<Une éducation intellectuelle complète exige le développe­ment harmonieux de la sensibilité et de L'intelligence. Dans ce domaine, l'a rt, sous ses multiples formes, y contribue puis­samment. Et, dans ce vaste champ des activités artistiques, le cinéma -ce 7ème art- et la Scène, occupent une place de tout premier choixn. Il n'est pas étonnant dès lors que, cinq ans plus tard, sous l'égide de la F.L.E.C.C. (1) et de san délégué régional M. Roche, se crée dons une certaine solennité, le premier ciné­club du Likès qui s' inscrivait en fai t dans l'élan d 'un Centre Cultu rel jouant le rôle de coordonnateur artistique , lancé quelques lemps auparavant par les Frères Dominique et Pungier, encouragés en chemin par «mille sympathies agis­santes)) et rejoints enRn par le Frère François Kerdoncuff. Troisième volet d 'un domaine de formation générale, après la culture musicale et picturale, le ciné club a permis, dès le début, à près de trois-cents élèves de découvrir et d'appré­cier bien des merveilles du septième art. «Oue faut-il rete­nir des thèmes étudiés ? On était loin de la simple évasion recherchée dans un film. Enrichissantes furent les décou­vertes à propos de l'expressionnisme, de la transposition du Rlm à l'écran, du triomphe de la couleur ou du réalisme italien ))_ A choque séance, un bulletin de liaison permettait de situer le Rlm dons l'œuvre de l'auteur el de souligner quelques techniques que le débat n'avait pas abordées. «Les mordus ne s'en tenaient pas là ! la bibliothèque du Ciné-Club offrait une documentation complète que l'on pouvait consulter au foyer de choque division)) . (2) Au terme de trois années de fonctionnement un premier bi­lan est publié dons le journal de l'école en septembre 1958 par deux élèves: Georges le Pape et André Savino. «Pour la plupart le cinéma n'était jusqu'alors qu'un passe-temps agréable , mais aujourd'hui il est devenu un art que tous se sont efforcés de découvrir. la formation artistique ne nécessite pas, à proprement parler, des études. Elle nous engage plus simplement à mieux utiliser nos loisirs. N'est­ce pas, en un sens, la vocation du ciné-club ?))

C'est avec fl:le ciel est ô vous» que débute le 23 octobre 1955, le premier ciné-club du Likès. Le film du réalisateur Jean Gré­millon, «qui donna occasion aux grands élèves de discuter fructueusement», ouvrit un cycle consacré aux grands réalisa· teursfrançais.

( 1) Fédération des Loisirs et de Culture Cinématographique (2)JoumolduLikès 1955/56

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Tandis qu'une frange de la population l!késienne prend visiblement plaisir à intellectualiser à pn>­pos du septième art et à se délecter d'une pn>­grammiltlon de ciné-club d'un excellent niveau qui se poursulura, en ce qul concerne la première pérlode,jusqu"à la fin des années 60,les films de divertissement continuent à défiler sur le grand écran de la salle des fêtes. En cette année 1958, celle-cl ua bénêl\cler d'un équipement tout à fait exceptionnel: le CinémaStope (1), qui va ace roi· tre encore l'émerveillement des élèues et la re­nommée du lieu.

Le «CinémaScope)) a été commercialisé à partir de 1952. Avant d 'accueillir ce nouvel équipement, il a fallu procé­der à des travaux importants de maçonnerie. l'ensemble de la scène a été avancé et une construction en pierre a été conçue pour contenir l' entourage. Ces travaux assez astucieux, car conçus également pour le théâtre, avec l' installation de trappes permettant de faire apparaître des comédiens, furent réalisés par le personnel de me­nuiserie. Au Rnal, Le likès se dota d'un très beau plateau, propice à de nouvelles possibilités en termes de création artistique. En 1958, l'école voit grand et fait l'acquisition de deux optiques (anamorphoseurs). les bagues d'adaptation fu­rent usinées sur place. Il fallut encore élargir les fenêtres de projection. Bien évidemment ce sont les Frères Martin et Floc'hloy qui se sant chargés de l'ensemble des tra­vaux. ARn de recevoir l' image géante qui allait désormais s'échapper des projecteurs, il fut nécessaire de fabriquer sur place le grand écran de dix mètres sur quatre. Au dé­but, il fallait presque «risquer sa vie pour mettre l'écran en place)), mais grâce aux nouveaux aménagements, une seule personne, pouvait ou prix d 'un peu d 'effort et de beaucoup d'adresse, assurer son positionnement correct sur l'avant-scène. C'est le 28 janvier 1958 que la Fête du Pro-Directeur fournit l'occasion d' inaugurer le nouvel équipement. A l'affiche ce soir là :« Le Trésor de Poncho Villa)), qui Rt paraît-t-illa joie des plus jeunes.

Un proiectionniste installe le film sur l'opporeil.

WITH GUTS AND OUNFIA5

Le premier film projeté en CinémaScope ou Likès.

23 24 iiiiiiMag n• 28 mbre 2010 1 Ecole LE LIKÈS 1 ploce de la Tou rb le 1 QUIMPER

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Passe muraille La quantité industrielle de films projetés dans la salle du Likès n'empêcha pas, bien au contraire, que les likésiens «descendent» en masse dans les cinémas de La ville, voire au théâtre municipal.

Dès les années 30 on trouve trace de tel ou tel événement ou conférence ponctué par un film . Ainsi certains élèves rencontrent en 1953, l'explorateur et écrivain; Roger Frison·Roche. «Premier de Cordée, un film où dons la splen· deur des images aux doux coloris frissonne une âme éprise d 'ascensions et de dépassements». D'autres assistent à des causeries diverses sur le Maréchal Foch, ou bien encore partagent les mémorables journées de juin-juillet 1940, avec Melle De Miribel, la secrétaire du Général De Gaulle. «Dons l'après-midi du 2 ovril l946, on passe en ville un film sur l' effort de guerre américain. Les places sont limitées, une cinquantaine ont été réservées ou Likès ; Les élèves oyant obtenu l'Excellence ou dernier examen sont chargés de représenter l'école à cette séance. Ils portent contents et reviennent fort satisfaits de ce qu'ils ont vu»

En collaboration avec le CD/ du Lycée Brizeux, Le Likes a accueilli dans les années 80, une ex­position d'envergure consacrée au cinéma surréaliste et dada/Ste avec projections de films de Luis Bunuef, Salvador Dali, René Clair, Man Ray, Hans Richter, Fer­nand léger ...

Dans l'impressionnante salle des fêtes, il restait au cinéma encore quelques bel­les années à vivre. Début 1960, le nombre croissant des Liké­siens porte à organiser deux séances à cho­que projection de film . Travail supplémentaire dans lequel le Frère Martin se fait aider par un groupe d'élèves de Première Division ; deux d 'entre eux, Yves Jan et Jean Justum ont obtenu leur C.A.P. de projectionniste. Cependant plusieurs facteurs ne vont pos tar­der à sonner le glos de la ((crypte enchantée». Les déports des Frère Martin et Floc' hloy n'ont sans doute pos été sons incidence sur une dy­namique globale et sur des aménagements de la sal le des fêtes qui aura ient été poursuivis. Bien que la relève fût assurée, notamment par un certain nombre de laïcs (2), la location des films s'avère de plus en plus élevée.

La Commission de Sécurité imposera par ailleurs la mise aux normes de la cabine de projection ainsi que le retrait des tentures de la salle, dans laquelle la qualité acoustique s'en ressentira farte­ment. La vétusté de l'installation électri­que, le manque de confort, d'issues de secours, l'absence de

b~~~!f~lg~. ~ourn~~nl~~ Jean Justum, l'un des éle-ves à avoir obtenu son

~~;: de la salle des C.A.P. de proiectionniste

( 1) Ce h"/m qui appartient à l'histoire du cinéma breton a été salué à sa sortie comme un événement dans les années 40. Il a été vu par un million de personnes lors de tournées de prérentations par les producteurs. (2) Dans les années 50, le Directeur en place avait Foit savoir qu'un Frère ne pouvait être responsable d'un cine-club.

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La vraie concurrence viendra en fait d'un tout nouvel outil ((censé facili ter la synthèse du savoir qui condi­tionne l'équilibre humain el l'aveni r professionnel des jeunes», l'auditorium, associé à une bibliothèque et un labo de langues. Créé par le Frère François Kerdon­cuff, il fut inauguré le 2 février 1967. Equipé d'une cabine de projection en 16mm (formol économique, mois somme toute de quali té assez médiocre), ce bâ­timent à vocation culturelle va petit à petit supplanter l'activité cinématographique de la grande salle où l'on ne projette plus guère que pour quelques grondes occasions. Au déport, le projecteur de l'auditorium ne servait pas énormément pour les films ((grand public» sinon pour la fête de l'école. Il n'était pas rare de voir un intervenant se présenter à sa conférence avec une bobine sous le bras (aujourd'hui un simple clef USB).

Derniere photo de la cabine de la salle des Fêtes vers 1972. Bien que ne fonctionnant quasiment plus à cette période, les appareils continuaient à être précieusement entretenus.

«Avoir 20 ans dom lM Aurès», film de Reni Vautier, sur le sujet brû· lant de la Guene d'Al-

r"'~·u'!::::, ciné-dvb du Lilr.tb.

( 1) Actueflemenl l, ES, 5

F"""" peu le F,.,_ PierrelsDoreàla lechnique de proiedion et à la préporatjon des films, louis Sy/vfntre, qui a lui·m8me Formé quelques cwtres sur­veillants, Ml le dernier à avoir pané des fi/ms à l'auditorium du Lilr.è5.

En 1976 el 1977, Dominique Mors et Mathurin Lequeux anime­ront ainsi, dons la division ABCD ( 1) un ciné-club (2) auquel seront associés les Divisions Techniques et le Lycée Professionnel. La pro­jection de certains films, mol ou pas préparés en amont, entraînera une ambiance ((Cour de récréation» dons la salle el des propos assez vifs entre responsables déçus de l' incompréhension sur les in­tentions d'un ciné-club (3). Au Lycée Professionnel, des professeurs (4) organiseront par la suite un ciné·club dans les locaux de St Charles, en utilisant l' un des nouveaux projecteurs portables acquis par l'école.

Initiée par le Frère Jean-René Gentric, alors responsoble de l'inter­not, une programmation régulière sera mise sur pied à l'intention des pensionnaires auxquels se joignaient les likésiennes hébergées à Ste Anne qu i considéraient qu'el les avaient de fait, le droit d'as­sister aux séances. En 1984, l'avènement de la K7 vidéo mettra un terme définitif ou cinéma sur pellicule ou Likès.

Mois ou cours de ces années-là, la vieille solle des fêtes résonnera une fois encore des piaillements des enfants de l'école primaire St Corentin qui participent à une gronde soirée récréative. Sketches, attractions, musique, dessins animés, grand film ... D'une façon bien involontaire sons doute, il y eut comme un retour ou premier ôge du cinéma populaire. Mais celte fois la boude était bouclée !

Cinquante ons de cinéma ou Likès s'évanouissent dans la chanson d' Eddy M;tchell :

«la soUe est vide à pleurer ... C'était la der­nière séance, c'était la dernière séquence et le rideau sur l'écran est tombé ... ».

(2) la sélection proposait: los Olvidados (luis Bufiuel), Prends /'oseille et tire toi (Woody Allen), la stratégie de l'arai­gnée (Bertolucci}, Soupçons (Hichcock}, la nuit américaine (Truffaut), Avoir 20 ans dons les A ures (René Vautier) (3} Journal du likes juin 1977 (4} Michel Bozec, }eon-Jacques Autret ...

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«Pathé Maison» uSons doute l'écran likésien nous per­mettra bientôt de reuiure cette scène ori­ginale, car un reporter de haute taille, armé d'une caméra, courait derrière le front des assaillants, actionnant fébrile­ment son appareil».

Une scène en noir et blanc Hiver 1946 - 11°. « En Bretagne, le froid se contentait ordinairement d'une courte visite, comme pour nous dire qu'il ne nous dédaignait pas. Mais, ce 29 janvier, il tient cette fois à nous foire des honneurs dont on se dispenserait volontiers. la tempéra ­ture a baissé en cours de matinée ; aussi la neige a tout recouvert de son manteau immaculé. C'est l'occasion, à la sortie des réfectoires, d'intéres­santes batailles à coups de boules de neige. Les « Grands >> ont sollici té l'autorisation d'aller se mesurer avec les «Moyens)) _ Mais bientôt c'est un groupe de 2ème Division -comment diantre a-t-il pu se glisser hors de son enceinte sons attirer l'attention de ses actifs surveillant~ ? - qui vient pro­voquer Me~~ieur~ le~ grands élève~. Alor~ c'e~t la mêlée où, don~ l'action , pour parler le langage littérai re, se confondent les genres tragique, comique, épique, ju~qu'au moment où de retenti~sant~ coups de sifflet~ rappellent à certain~ qu' il est temp~ d'opérer un repli ~trotégique ».

Des documents très rares A partir du milieu des année~ 40, c'e~t le Frère Hervé Le Guern, qui le premier filma les événements du likè~. De courtes séquence~ con~ti ­tuant une ~orle d 'équivalent local de~ célèbre~ actualités Pathé ou Gau­mont. Ce~ film~ muet~ étaient pré~en · tés à de pet i t~ groupe~ pendant le~ récréations. «On ne voyait franche­ment pa~ grand-cho~e sur l'écran . le matériel de projection dont di~­posaient le~ f rère~ pour ce genre de film~ était en fa it prévu pour du ci­néma d'appartement}> . Aprè~ le dé· part du Frère le Guen, le Frère Pierre le Doré fut ~oll icité pour tourner un certain nombre de ~cènes pendant l e~ fêtes de l' école ou lors de diver­ses évolutions ~partives . Le~ prises de vue~ ont ce~~é quand il n'y avait plu~ de raisons de les projeter. la pellicule couleur~ a été utili~ la première foi~ en 1952 pour la venue du Supérieur Général. Le~ dernières fêtes des pa­rents étaient également en cou leur~ . les pri~e~ de vues éta ient de qualité, mai~ le~ fi lms étaient onéreux.

Recherche bobine désespérément le «Be~t-of>> de~ actualités du likè~ a été pré~enté lor~ de~ fe~tivité~ du 150èmeanniver~ai re de l'école.loui~ Sylvestre (à l'époque, ~urveillant d' in­ternat et projectionniste) avait réalisé le montage à partir d'une quantité de fi lm~ dispersé~ dans de~ boite~ et pour bon nombre d 'entre eux ~an~ titre ni date. Tous ont été visionnés, recollé~ , réparé~ et enfin remonté~ sur de grandes bobines. Plusieur~ anciens, en pa rticulier le frè re louis le Roux, ont prêté leur concours à l' identification des scène~ avant que toutes le~ séquence~ ne soient mon­tée~ par ordre chronologique. Deux heure~ avaient été transférées sur K7 vidéo et il reste encore autant d'ima­ges ~ur support d'origine. Par la suite ce travail n'a jamais plus été montré à quiconque au Likè~. Aujourd' hui la vidéo de~ actualité~ du likès a été numéri~. Malheureu­sement le fi lm original a été égaré. Nous sommes depuis quelques temps à sa recherche.

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L'inférieur de l'Odet Palace dans les années cinquante. Une très gronde salle qui avait une capacité de 900 places. Certains films comme « La cage aux Rossignols » ( 1) anf eu un énorme succès. 11 000 entrées en une semaine avec seulement une seule séance par ;our. On accueillait par ailleurs des chanteurs comme Claude François (2), Jacques Brel au Johnny Halliday.

Korrigan, Cornouaille, Gradlon, Odet-Palace, Cap-Hom. Ces noms de cinémas quimpérois peuuent s'égrener telles les notes d'une ualse lente à l'écossaise ___ lis sont uoyageurs: échos légendaires et poétiques. lis sont porteurs d'une Histoire et d'histoires d'amour, d'amitié, de -ucinochen tout simplement.

Le Bretagne (ex-Gradlon) et les Arcades (ex-Odet-Pala ­ce) ont perduré jusqu'à aujourd'hui en transformant le urs enseigne~ et en multipliant leurs salles pour mieux répon­dre aux demande~ des public~ . D'autre~ ont di~paru, de­venant ~alle de réunion dans un hôtel, appartement~ ou hôtel des vente~. Nulle no~ta lgie ici mai~ , tout au plus, un regard empreint d'une légère mélancolie ... Ces temps sont révolus et demain se profile un paysage cinématographique quimpérois à nouveau transformé durablement : transfert du Chapeau-rouge vers les Ar­code~ et création d'un multiplexe à la Providence. Tant mieux! Si cela permet à Kemper de rester une ville de tous le~ cinéma~ et si le~ publics ~'élargi~~ent. Autre pari, autre époque ! ! Mais faisons encore un retour en arrière, un «Aa~h -bock» en évoquant ces années 1960-1970 où les ciné­mas étaient des entités indépendantes aux caractéristi­ques différentes, parfois étonnante~, voire surprenantes

: le Cornouai lle, par exemple, disposait d'un bor, aux tentures rouge~ et à l'écla irage tamisé, au ~ous ~ol , près de la salle. Ouant à l'Odet-Palace, va i ~seau -amiral de 900 place~ , il accueillait des spectacles de music-hall et des chanteurs. Ainsi Tina Ros~i , Johnny Hallidoy, Georges Bro~sens, les Compagnon~ de la Chan­son, Coluche ... ou encore Barbara y ont chanté avec suc­cè~. Toujours dan~ l'anecdote, il faut signaler que chaque lieu pos~édait son propre vocabulaire : Corbeille, Balcon, Mezzanine, Orchestre .. . pour désigner les catégories de fauteuils et leurs emplacements. les «ouvreuses», avec leur~ piles é lectrique~ , plaçaient les retardataires et ven­daient les friandises et l e~ «bouldoux» (chocolats glacés) à l'entracte en arpentant les travée~, avec leurs pa nier~ d'o~ier. le jeu de~ réclames et de~ lettre~ fai~ait fureur lorsque le rideau peint, rempli de publicités locales plus inventives et naïves les unes que les autres occupait le devant de la scène ... Image~ à jama i ~ di~parues mois qu i demeurent cel les de

nombre de quimpéroi~ el cornouaillai~ qui ont découvert dan~ ces endroit~ magique~ toute la grandeur du cinéma populaire et du cinéma d 'auteur .. . Des cinémas-PARADISIO!

(1) « Les Choristes »en est le remake (2) 14 moi 1965

Kristian GONIDEC

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louis-Michel le Bourhis a succédé à son père à l'Odet-Palace nuant de prendre, en 1986, la direction du cinéma les Arcades. Personnage incontournable du paysage cinématographique quimpérois, il a évo­qué l'histoire des cinémas à Quimper en nous éclairant aussi sur les relations entre l'Odet-Palace et le likès.

l'histoire des cinémas à Quimper est-eUe particulière? Il y a eu cet excellent ouvrage d'Alain le Grand sur ce sujet où l'on voit que tout commence comme partout par des attractions foraines. A Quimper, par exemple, en 1897, c'est sur «Le Porc», qui englobait les allées de locmaria et la place de la Résistance actuelle que quelques baroques fo­raines s' installaient. A l'intérieur on montrait des ~lms de 15 minutes comme «La dresseuse de puces», qui fascinaient les gens par leur côté animé. Le terme breton «termajis» désignait les forains qui voyogeoient avec leur lanterne magique, l'ancêtre du cinéma.

'Et l'Odet-Palace ? En 1 922, mon grand père a ouvert la première véritable salle moderne. le ci néma d'alors commence à ra­conter des histoires. Il est parlant, sonore et chantant. C'est également mon grand père qui o lancé la «f ête des Reines» (aujourd 'hui Festival de Cornouaille) . Il util isa sa salle pour présenter des spectacles folkloriques. Il existait cependant quelques outres salles dons la ville comme la «Salle Au trou», rue Aristide Briant mois ou fonctionnement plus artisanal ... En 1984, l'Odet Palace est détruit pour foire place en 1986 aux Ar­codes (6 salles) . On a pu conser­ver aussi le café el sa licence. C'est aujourd' hui le «Café des Arts».

QueUes furent les relations entre te likès et t'Odet-Palace ? Il y avai t des prêts entre l'école et le cinéma par le biais des bonnes re­lotions entre le Frère Martin et mon père. l'apparei l de projection venait de l'Odet. Comme tout le matériel de l'époque, c'était un appareil à ores (charbons) . Le plus gros danger venai t des pellicules qui avaient lo particularité de s' enAommer. Il était

impossible de les éteindre avec de l'eau . C'est pour cette raison qu'il fallait isoler la cabine de projection de la salle avec des volets métalliques pour éviter ce qui se passe à la fin dons «Cinémo-Poradisia».

Était-ce simplement des films de fiction? Non, cor il y avait aussi le prêt des «Actualités Pathé». 11 ne fout jama is perdre de vue que jusqu'aux années 1970 la télévision restait confiden­tielle et le cinéma remplissait le rôle du Journal Télévisé. Les gens voyaient parfois les nouvelles avec une semoi ­ne de retard ! A l'Odet, la séance commençait à 2 1 heures. li y avait un coursier à mobylette qui récupérait la bobine des actualités «Pathé» pour filer ou cinéma le «Cap-Horn» . Ces

Ï~~;~~~~~i~~0e~s~~b~o~;~~t::~ li n. Au Likès, les séances avaient lieu l' après-m idi . Il y avait parfois des gags comme ce jour où le projection· niste masqua entièrement la «minute scandaleuse» de «Son Antonio». Je me souviens de quelques anecdotes comme celle-là et aussi des projec­tions en Cinémascope. J'étais élève ou Li kès et j' aimais bien l'ambiance particulière de la salle des fêtes . Je crois me souvenir que de grands élè­ves y ont passé leur diplôme de pro­jectionniste.

Comment se déroulait une séance à l'Odet? Il y avait quatre tari fs ; l'Orchestre (devant la scène), les Secondes, les Premières et le Balcon. Les gens ve­naient à une soirée et avaient souvent leurs habitudes. Choque semoine, ils voulaient les mêmes sièges. Certains venaient aussi pour se montrer et à l' entracte ils a llaient au bor ou ache·

laient des glaces et des bonbons. Les ouvreuses avaient un rôle essentiel durant l'entracte qui durait près de 30minutes. Une sonnerie retenti ssait pour le début du film exactement comme ou théâtre. La séance débu­tait par un documentaire. O n proje­tait ensuite les actualités et la publi­cité avant de fermer le rideau rouge. C'était le moment de foire descendre le rideau des «réclames» et de mettre de la musique grôce à un «pick up» (tourne-disques) . Bref, il falla it être réactif ! Et synchronisé.

Entretien rêalisé par Kristian Gonidec et Dominique le Gvichooua

louis le Bov­rhis, créatevr de l'Odet Palace et des Fêtes de Cornovaille.

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le libès """""""

Jean-Albert Heroin COmme l'ac:tivtté sur les innombrables plateaux de tournage qu'il a décorés, chacun des témoignages de Jean-Albert Héroin est réglé au miltlm~tre près. C'est ta troisième fois que l'ancien chef décorateur vient au Collège présenter les astuces du ciné aux élèves de <!ème. Comme tDujou~ te propos a été depuis longtemps am'!té. «On parlel'il de rêves, de défis et de passion l •

Jean Albert Heroin av collège

le beau est subjectif! S' il ne se souvient plus le nombre de films publicitaire!. tournés, principalement dons les années 80 {1 00-150 ?}, Jean-Albert Héroin n'a rien oublié de ses débuts dons le cinéma. Affaire de hasard, quand , après des études d'architecture qu' il juge aujourd' hui indispensables et28 mois de service militaire, il se retrouve à fabriquer le dé­cor de la rue des Rosiers et du quartier du Morais pour le tou rnage des «Aventures de Rabbi Jacob» Le fi lm de Gérard Oury est un succès ; une révélation également pour le jeune décorateur : «C'est cela que je veux foire !>> décide-t-il avant même la fin du tournage. Puisque le talent est ou rendez-vous, les longs métrages s'enchaînent : Tchao Pantin, les Amonts du Pont-Neuf, ou plus récemment, MR Beon. Choque évocation de ~lm fait remonter à notre homme des souvenirs, drôles, tech­niques, ou encore esthétiques. A ce propos, Jean-Albert Héroin ne manque pas d 'expliquer aux é lèves que les dé­corateurs n'ont pas pour fonction de foire du «beau» et que celte notion est de toute façon fort subjective. Ainsi , les décors de « Bienvenue chez les Ch' tis » lui semblent très réussis, simplement parce qu' ils recréent «une am­biance» de même que ceux de «Tchao Pantin» qui resti­tuent parfaitement une atmosphère glauque.

Un métier de rêue ? « Il y a une chanson de Léo Ferré qu i dit : Ce sont de drôle de types qui vivent de chonsons . .. porfois n'e n vi · vent pas. Les métiers artistiques ont un côté a léatoire. Par moments, constate Jean-Albert Heroin , on peut être sur plusieurs film s en même temps et ou contraire se retrouver dons une période de longue attente entre deux emplois. Certains décorateurs n'oyant que peu de réalisateurs

Jean Albert Heroin lors d'vn /ournage.

Foncera-t-il dons les décors ?

dons leur cl ientèle sont dépendants de l'activité de ceux­ci . S' ils tournent ils vous appellent, sinon vous restez près du téléphone. Ce métier fonctionne en fai t par affinités artistiques. Plutôt que de trouver des contrats, ce sont les contrats qui vous trouvent! ».

Rien d'impossible Ce que Jean-Albert Héroin aimai t dons ce métier? Tout! Sa diversité, son rythme, l' absence de routine, les surpri­ses à la lecture des scénarios, les rencontres, les dé~s ... « C'est un métier fa it d 'astuces les plus dive rses, qui est basé sur une bonne connaissance du cinéma et une lectu­re très sérieuse du scénario afin d 'évi ter des constructions inutiles. le chef décorateur a la charge des repérages, de la création de tous les éléments et de la direction de la construction . » Quand on a la réputation de ne reculer devant rien , le té­léphone sonne parfois avec des propositions inattendues ; lorsque Thierry Mugler, pour présenter ses mannequins dons les endroits les plus insolites du monde, souha ite les photographier sur la Géode à Paris, c'est Jean-Albert Hé­rein qu' il contacte tout naturellement ; de même, lorsque l' Iron décide de fêter le 2500è anniversaire du royaume de Perse, c'est vers lui que l'on se tourne. li réalisera aussi une scène pour des danseurs, sur l'Arc de Triomphe ou encore un escalier sur une falo ise de Normandie .. Rien ne lui semble impossible et il se passionne encore aujourd'hui pour les matières nouvelles : polystyrène, médium, ou bien résines, qui ouvrent de nouvelles pers­pectives.

Ses meilleurs films ? Difficile à dire, cor choque projet est le plus beau. Alors, le prochain , peut-être ? Cor, s' il est dêsormois retraité dons la région quimpéroise, Jean-Albert Hé roin n'hésite pas à se rendre «en renfort» sur un tournage, à l'appel d 'omis décorateurs dons l'attente d 'un conseil , d'une as­tuce, d'une idée .. . l'occosion de replonger dans cet uni ­vers si particulier où le rêve d'un scénariste, repris par un metteur e n scène, devient réalité grâce aux techniciens, et où à l'inverse, la réalité peut prendre la forme d 'un rêve ..

lsobefle louerai.

mbre 2010 1 Ecole LE LIKÈS 1 ploce de la Tou rb le 1 QUIMPER

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Guruan Hue •Dès le lycée je savais que je ferais du cinéma d'une manière concréte,mëmesl par choix, je voulais aupara­vant me consacrer à des études littéraires)>. Terminale Lau Ukès, Hypokhâgne,Science Po ... Gurvan Hue intégre ensuite la FEMIS (1) d'où ll est sorti diplô­mé l'année dernière. En ret herche constante de projet, l'électron qulmpérois évolue désormais dans la sphère professionnelle du Septième Art, un monde d'actions éphémères, un métier aléatoire, mals empreint d'une très grande liberté.

Très jeune et très timide, Gurvon n'a que douze ons lorsque, dons la mouvance d'une famille cinéphile, il fréquente les ateliers cinéma de l'association quimpéroi~ Gros Plan. «Dans le groupe d 'adultes et d'étudiants, j'étais une sorte de petite mascoHe. C'est en participant à une session sur le réalisateur Fritz Lang que j'ai découvert l'existence de la FEMIS, grâce à la Directrice des Etudes qui animait le stage». Connaissance de l'auteur, analyse de documents, his­toires de cinéma, tournages, atelier sur le montage, il n'en faut pas davantage à l'edo pour commencer à compren­dre comment on construit des films. «Mon grand frère, plus âgé que moi de quatre ans, s'amusait à me montrer des films d'horreur. Bizarrement cela m'a rendu curieux et m'a donné l'envie de décortiquer les montages, simplement pour expier lo peur et me convaincre que dans le cinéma tout est foux».

Etudiant à plein temps «Comme il n'y avait pas d'option audiovisuel au Likès, je n'ai pas eu l'occasion de faire grand chose dans le cinéma avant mes études, sinon de petits films en vidéo. L'apprentissage technique est venu bien plus tard. Lorsque l'on se destine à devenir cinéaste professionnel, on a le choix entre deux grondes écoles: Louis Lumière (1) et la FEMIS, dépendant du Ministère de la Culture, que j'ai finalement intégrée. C'est une école plus artistique et litté­raire où sont représentées toutes les sections du métier. les savoirs requis pour passer le concours sont assez ouverts. Cette école cherche beaucoup plus à cibler des personnalités, des passions et des envies, plutôt que des gens qui ont un savoir faire universitaire. Les études durent quatre ans et les programmes sont très chargés. A part les vacances de Noël , je n'ai pas passé un seul week-end à l'extérieur de l'école, excepté le temps passé en tournage ou en stage. L'inconvénient d'une formation au contenu aussi dense est qu'elle ne laisse que peu de place pendant les études, pour des projets personnels. Bien que je sois ollé en observation sur de longs métrages, je n'ai pas beaucoup d'expérience dons ce domaine. J'ai fait le choix de chercher à travailler directement dans le court parce que c'est un très bon moyen de continuer à

apprendre sur le los.

Un tournage typique sans beaucoup d'argent «fauchés comme les blés», c'est un peu l'image que reRètent ceux qui gravitent dons le monde du court métrage. Ils savent pertinemment que la majorité des tournages se font dans des conditions minimes où les gens ne sont pas payés. Bien qu'il n'y ait plus de diffusion dans les salles depuis que les bandes-an­nonces ont pris le pas sur les petits films projetés naguère en hors-d'oeuvre, les festivals représentent encore une bonne quantité de lieux de diffusion de même que la multiplication des chaînes de télévision et bien sûr Internet où de jeunes réal isateurs sont parfois repérés. Pour son travail de fin d'étude, Gurvon Hue, qui o cependant disposé d'une somme correcte pour tourner, n'a pas échappé à ce qu'il appelle ((Un tournage typique qui ne fonctionne que grâce à la bonne volonté des gens qui partici­pent». «D'un côté c'est réjouissant de voir à quel point des gens sont prêts à venir s'investir dans les projets des autres, mais en même temps on se pose la question de savoir comment foire pour que les participants travaillent dans de bonnes conditions el surtout soient rémunérés».

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De l'autorité (( lo manière dont on travaille avec les gens impli ­que souvent un certain cinéma» constate Gurvan. (< En tant que jeune réalisateur je cherche autant à savoir quel film je vais faire que de quelle façon je vais tourner. Personnellement je suis dans l'idée de beaucoup écrire en amont pour disposer de plus de liberté ou tournage. l'autorité du réalisateur, c'est sa capacité à mener une équipe. le cinéma est un domaine très hiérarchisé. Souvent les techniciens font la comparaison avec le milieu militaire parce qu'en situation de tournage, il faut pouvoir être très rigoureux dans ses gestes. Il ne faut pas avoir peur de foire confiance à son équipe. C'est très difficile, d'autant que l'on a en face de soi vingt personnes qui attendent. Il y ode quoi être angoissé! ».

l'idée de filmer un ami, c'est pouvoir montrer ses questions de l'intérieur. Un docu-ciné sur l'ami d'enfance. Entre deux courts métrages, Gurvon poursuit un projet qu'il porte depuis plusieurs années : raconter le retour d'un expatrié en Bretagne, concrètement: Jean-Cyril Dogorn (1 ), l'ami d'enfance qui, pendant trois ons, a travaillé pour une ONG en Indonésie. «Il rentre avec le projet de s'installer comme agriculteur bio. Je voulais suivre ce chemin vers la sédentarité, pour m'interroger sur le rapport entre l'ailleurs et ici. Souvent lorsqu'on évoque le milieu agricole, on se fait une idée de gens un peu fermés aux autres et qui ne sont guère partis. là c'est tout le contraire. le fait de chercher à s'installer en agriculture est pour Jean Cyrille fruit d'une réAexion basée sur les relations qu'il a eues avec des gens à l'étranger. Tout en suivant son parcours avec ses doutes et ses hésitations, je vais également partir à la rencontre d'outres agriculteurs qui ont fait le même choix mois pour des raisons diverses. En somme tenter de dessiner ce qu'est aujourd'hui pour une certaine catégorie, le rapport à la terre. les premières imoges du film ont été tournées en Indonésie . Comme nous sommes dans un documentaire et que les événement se déroulent, je ne peux pas attendre le financement pour commencer. Il faut tourner coûte que coûte. Tout le travail accompli sert à l'écritu re du film, à le préciser et l'enrichir>).

Produire en Bretagne «J'arrive sur le marché du travail à un moment où ce n'est pas vraiment la fête. la fréquentation du cinéma fronçais est plutôt à la baisse el tous les petits films sont tributaires des écrans. le problème est toujours le même dons la

mesure où dans un monde de consommation facile, les gens vont Crache pas quand il pleut ! vers ce qu'on leur dit d'olier voir. Les gros mms ont des moyens

de promotion énormes et les ciné-clubs ont quasi disparu. Dans l'éducation à l'image, la qualité technique de ce qui est projeté est primordiale pour emmener le public dons les salles.

Gurvon Hue a tourné son court métrage de fin d'études à Quimper. Parmi les acfeurs non professionnels, beau· coup venaient du Likès. Ici Guirec Zeo (Tl) et Jeanne Condel, (comédienne pro­fessionnelle).

Vis-à-vis de la production, je suis également dons l'optique d'es­sayer de venir travailler en Bretagne. Nous sommes plusieurs à sortir de la FEMIS à être d'origine bretonne. De toute façon il faudra toujours être en relation avec Paris où sont les industries du cinéma, mois il n'est pas impensable que le processus de tournage et de production soit lié à des endroits en région. C'est en tous cos l'esprit dons lequel je suis actuellement, avec l' idée transversale de développer des choses ici , tout en étant en relation avec des gens ailleurs. C'est aussi à cela que devrait me servir le documentaire sur Jean-cyril .

(1} voir Likès Magazine n° 277 pages 22/23

mbre 201 0 1 Ecole LE LIKÈS 1 place de la Tourble 1 QUIMPER

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Un cadeau à offrir ?

Un témoignage majeur du patrimoine historique du likès

les Petits Chanteurs du likès Gérard Pondaven ·Michel Magne

Yvon le Marc'hadour · Andrea Ar Gouilh Pierre·lakez Helios· Arthur Rimbaud Bernard Di mey · Jacques Prévert ...

Album disponible à l'accueil du Likès ainsi qu ' à Quimper: Librairie Ravy • Librairie La Procure • Centre Leclerc Espace Culturel

Prix: 20€

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Je souhaite recevoir au prix unitaire de : 20€ + 8€ de frais d'envoi en recommandé le CD «Trésors égarés >> Anthologie des Grandes Orgues du Likès

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