Xia Fei Shuang Jia

Long Live Summons

Chapitre 1 : Envoyé dans une autre dimension

Traduit du chinois par Shiroyukineko Translations

Traduit de l’anglais par la Mugetsu no Fansub

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CHAPITRE 1 : ENVOYE DANS UNE AUTRE

DIMENSION

Yue Yang était un lycéen tout ce qu’il y avait de plus normal.

Il vivait dans une petite ville reculée dans la campagne. Chaque

matin, il prenait le même chemin pour se rendre à l’école. Son

quotidien monotone aurait pu continuer indéfiniment si ce jour-là,

il n’avait pas vu ce point noir dans le ciel. Cette masse noire avait

une silhouette humaine. Comment cette personne pouvait-elle

voler dans le ciel comme un oiseau ?

— Dieu, viens voir un peu par là si j’y suis ! » s’amusa-t-il à

crier.

Soudainement, l’homme volant dans le ciel sembla changer de

direction. Perdant rapidement de l’altitude, il fonçait droit sur lui.

Ces paroles l’avaient-elles attiré ?

— Vieil homme, ne volez pas trop vite ! Votre pantalon est en

train de glisser ! »

En fait l’homme n’avait pas l’air de pouvoir contrôler son

atterrissage. Il s’écrasa sur le sol tête la première.

Yang s’approcha doucement du point d’impact. Au lieu de

venir en aide au vieil homme, il s’empara de l’épée se trouvant à

ses côtés et qui brillait d’une aura surnaturelle.

— Maître, cette épée est un véritable trésor, vous allez la

briser si vous la jetez au hasard comme ça. Que ce serait-il passé

si jamais elle avait accidentellement tranché un enfant ? Même si

ce n’est pas arrivé, elle a quand même détruit les fleurs qui se

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trouvaient à proximité. Que diriez-vous de laisser votre disciple

en prendre soin à votre place ? Et cette bourse dimensionnelle ?

Un si puissant immortel ne devrait pas s’encombrer d’un tel

objet ! Votre disciple sera aussi capable de la garder pour vous ! »

Le vieil homme, un puissant prêtre taoïste, était toujours à

terre. Il cracha une giclée de sang avant de réussir à se relever.

Après avoir vécu des milliers d’années, c’était la première fois

qu’il rencontrait un gamin aussi effronté.

— Maître, votre disciple a maintenant atteint l’âge où il peut

se marier ! Le problème c’est que votre élève n’a toujours pas

rencontré la femme de sa vie ! Avez-vous une petite fille qui

puisse me convenir par hasard ? Je ne me soucie pas beaucoup de

son apparence, ni de son âge. Je ne suis pas une personne

exigeante… » rajouta Yang d’un ton concupiscent.

Le prêtre ne put se contenir plus longtemps, il se mit à

murmurer une incantation mystérieuse.

— Va-t’en ! Ne réapparaît plus jamais devant moi ! » s’écria-

t-il.

Il se rapprocha de Yang et le frappa avec la paume de sa main.

Et c’est ainsi que le jeune homme fut envoyé dans une autre

dimension.

***

— Ah ! Il bouge ! Il est enfin réveillé ! San est vivant ! »

Les yeux de Yang ne s’était pas complètement ouvert quand il

entendit un cri aigu à ses côtés.

— Shuang, arrête d’embêter ton frère… »

C’était une voix douce et emplit d’un amour maternel. Alors

que Yang ouvrait enfin ses yeux, il ne vit plus aucune trace du

vieux prêtre. Au lieu de cela, une adorable jeune fille était

penchée devant son visage.

Elle était petite, vêtue d’une robe turquoise et ses petits bras

possédaient la blancheur de la neige. Une partie de ses cheveux

étaient tressés, le reste descendait jusqu’à sa taille, deux rubans

Chapitre 1 : Envoyé dans une autre dimension

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enjolivaient cette longue chevelure. À son poignet était attaché un

bracelet décoré d’une petite cloche qui ne cessait de carillonner.

La petite fille semblait toute agitée. Elle tendit ses mains pour

pincer le nez de Yang.

— Hein ? »

Yang semblait confus. Cette jeune fille faisait-elle partie de la

famille du vieux prêtre ? Quelques années de plus et elle ferait des

ravages dans tout le pays ! Alors qu’il s’apprêtait à faire un geste

pour toucher ce beau visage, une paire de mains surgit derrière la

jeune fille pour l’attraper et l’avertit d’une tape sur les mains pour

qu’elle cesse d’importuner l’adolescent. Réprimandée, la jeune

fille s’enfouit dans les bras de sa mère. Elle ricana doucement,

fière d’elle.

Yang regardait la scène qui se trouvait devant lui, légèrement

dérouté. Son regard balaya la pièce où il se trouvait pour

finalement se poser sur la femme qui tenait la petite fille. Il laissa

inconsciemment échapper un petit soupir. Elle était d’une grande

beauté et devait avoir une trentaine d’année.

Des traits délicats, un teint de nacre et des yeux aussi clair que

le printemps. Ses lèvres s’entrouvrirent pour dévoiler un doux

sourire. Ses cheveux était couleur ébène, coiffés en un chignon et

décoré avec une simple épingle à l’effigie d’un phénix de couleur

pourpre. Elle était très simple, mais pleine d’élégance. Elle

dégageait une aura de sagesse et de calme. Elle était habillée

d’une robe bleu ciel et à son poignet pendait un bracelet de jade.

Sa personne était un délice pour les yeux de Yang. Il se dit que

s’il pouvait épouser cette femme, alors il serait comblé.

Quand la magnifique femme vit que Yang s’était réveillé, son

sourire disparu. Une expression anxieuse apparu sur son visage, et

dans ses yeux une lueur de culpabilité s’était allumé.

— San, ne tente plus de telle folie. On ne se noie pas dans la

rivière dès que les choses deviennent difficiles ! Heureusement

que nous avons pu te sauver à temps. Comment j’aurais pu

expliquer ça à ma défunte sœur ? Quand elle s’est présentée

devant moi pour me confier son propre enfant, j’ai tout de suite

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accepté. Je t’ai pratiquement élevé comme mon propre fils. Je ne

t’ai jamais infligé la moindre punition… Mais cette fois, tu es allé

trop loin. Si je ne fais rien, ça serait comme trahir ma grande

sœur. Le mois prochain, quand ton oncle reviendra, tu seras

puni. »

La petite fille gigota dans les bras de sa mère et répéta les

mêmes mots.

— Tu seras puni ! » Elle mima des coups de poings dans l’air.

« Laisse-toi te faire taper dessus jusqu’à être tout gonflé ! »

Pardon ? Yang était perplexe. Quand avait-il tenté de se

noyer ? Où avait-il atterri ? Etait-on en train de le confondre avec

quelqu’un d’autre ? Peut-être était-il tombé dans le fleuve en

même temps que ce San qui avait tenté de se suicider. Cette

beauté aurait sauvé la mauvaise personne ? Ce qui voulait dire que

quelqu’un était devenu de la nourriture pour poisson à sa place…

Des gouttes de sueurs se mirent à perler sur son front. Ce

malentendu était beaucoup trop gros ! Il venait tout juste d’atterrir

dans un endroit qui lui était inconnu. Comment pouvait-il

expliquer la situation sans danger ? Trop effrayé pour parler,

Yang préféra rester de marbre. Il n’osa même pas demander où il

se trouvait. Si jamais les personnes de cette maison s’apercevaient

qu’il n’était pas le vrai San, ils pourraient très bien le renvoyer

dans la rivière. Mieux valait en dire le moins possible.

La femme regarda son fils adoptif. Son front était couvert de

sueur et son visage était aussi pâle que celui d’un fantôme. Elle

devait sûrement croire qu’il se sentait coupable de ses actes et prit

un ton plus doux quand elle reprit la parole.

— San, c’est très bien d’apprendre de ses erreurs. C’est

l’apanage de la jeunesse de commettre des fautes, mais c’est à eux

de les comprendre pour en tirer des leçons. Je t’ai vu grandir et

devenir un homme. Je sais ce qui est bon ou mouvais pour toi. Je

comprends que tu dois être un peu chamboulé par ce que tu viens

d’apprendre. Mais ce n’est pas parce que la fille du clan Xue a

rompu vos fiançailles que tu dois mettre fin à tes jours. San,

même si cette fille est d’une grande beauté, si son cœur ne

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t’appartient pas, alors laisse-la s’en aller. Si tu es incapable de

partager joie et tristesse avec ta future femme, alors il est hors de

question de te marier avec. Nous faisons partie du clan Yue, l’une

des quatre grandes familles de cet empire. Penses-tu être

incapable de retrouver une autre femme avec laquelle te marier ?

— Oui…Sans aucun doute. » dit Yang d’une toute petite voix.

Il prit une décision : reprendre l’identité de San le temps que

la situation se calme. Dès que la crise sera passée, il trouvera le

bon moment pour s’expliquer.

— San, je suis soulagé que tu comprennes. »

Elle s’était préparée à le persuader pendant un long moment.

Mais son fils adoptif semblait bien plus compréhensif après avoir

tenté de se suicider. Parfois, certaines choses tenaient du miracle.

Avant de partir, elle lui conseilla de rester au lit encore un peu.

Elle libéra la petite de ses bras et se leva pour partir.

Yang soupira intérieurement de soulagement, heureux d’avoir

réussi à cacher la vérité. Maintenant, la priorité était de s’enfuir.

Si jamais le dénommé « San » n’était pas mort et rentrait chez lui,

alors toute la vérité serait dévoilée.

Sa mère adoptive prit la petite par la main et l’emmena à la

porte. Pris d’un quelconque doute, elle se retourna soudainement.

— San, me promets-tu que tu n’essayeras plus jamais de te

suicider ? Même si tu es encore faible, je sais que tu es une vraie

tête de mule. Depuis tout à l’heure, tu m’as l’air de vraiment

regretter tes actes, mais j’espère que tu n’attends pas que je parte

pour tenter des choses stupides dans mon dos, hein ? Dis-moi que

tu ne comptes pas recommencer quelque chose d’aussi insensée ?

— Non ! Pas du tout ! » dit Yang en secouant énergiquement

la tête.

Pourquoi essaierait-il de se tuer ? Il devait encore trouver ce

foutu prêtre pour avoir l’occasion de se venger !

Elle regarda le visage de son fils adoptif plein de sincérité.

Elle parut enfin satisfaite.

— Je te fais confiance, San. N’essaye pas de te tuer à

nouveau. Tes parents ont disparue et ton oncle n’a pas de fils.

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Quant à moi, je suis devenue stérile. Bing et Shuang sont deux

filles. Ton père et ton oncle étaient les deux seuls hommes

capables de prolonger la lignée de notre famille. Tout repose sur

tes épaules, rappelles-t-en, d’accord ? »

Yang ne cessait de s’agiter. Comment pouvait-il s’exprimer

après de telles paroles ? Dire qu’il n’était pas le véritable San ?

Lui faire comprendre que son véritable fils adoptif devait être au

fond de la rivière ? En repensant à cette question de lignée, Yang

avait bien peur qu’elle ne soit jamais résolue. Il ne pouvait pas

dire tout cela à haute voix. Il hocha simplement la tête et murmura

un petit « oui ».

La petite fille commençait sérieusement à s’ennuyer dans cette

chambre. Elle se libéra des mains de sa mère et disparu de la pièce

en un instant. La jeune femme lui commanda de revenir, mais

Shuang n’était pas prête de l’écouter. Avant de se mettre à la

poursuite de sa fille, elle tenta de réconforter une dernière fois le

jeune homme, mais l’inquiétude se lisait dans son regard.

— San, ne sois pas trop déprimé. Même ton imbécile d’oncle

n’a conclu un contrat qu’un mois avant son vingtième

anniversaire. Tu as encore trois mois avant tes vingt ans. Tu as

travaillé dur pendant tellement d’années. Ce n’est pas encore fini.

Comment pourrais-tu abandonner maintenant ? Personne dans le

clan Yue ne s’est jamais trouvé sans grimoire. Crois-moi, tu ne

feras pas exception à la règle. Peut-être est-ce à cause de tes

parents… Ils ont sans doute dû sceller ton grimoire alors que tu

étais encore qu’un enfant. Ils ne voulaient sans doute pas que tu te

fasses trop remarquer. Continue à t’entraîner dur, d’accord ?

Sinon, le talent que tu as démontré dès ton plus jeune âge sera

gâché. Je ne doute pas que tu seras une personne exceptionnelle à

l’avenir. Tu réussiras ! Donc ne sois pas trop découragé, et essaye

de devenir encore plus fort ! »

Contrat ? Avec un grimoire ? Qu’avait ces grimoires de si

incroyable ? Peut-être que la lignée de San avait quelque chose de

particulier, mais Yang était tout ce qu’il y avait de plus banal. Si

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on devait mentionner des qualités chez lui, ce serait ses

compétences dans les jeux vidéo, surtout les jeux occidentaux.

Certes, Yang ne savait pas comment conclure un contrat avec

un grimoire, mais après toute cette conversation, il avait pu

comprendre la situation. San devait avoir décidé de se noyer après

avoir abandonné tout espoir. Il n’avait pas de parents et il était

incapable d’établir ces fameux contrats. De plus, sa fiancée venait

de rompre leur fiançailles. Il devait être au fond du gouffre. C’est

ce qui avait dû le pousser à vouloir se suicider. Et en plus, il

n’avait même pas pu être secouru par sa famille. Ses sauveurs

l’ayant confondu avec un autre.

La seule chose qu’il ne comprenait pas c’était comment il

avait bien pu atterrir à cet endroit en particulier ? Etait-ce la faute

de ce maudit prêtre ? Ou alors voulait-il qu’en atteignant ce

monde Yang prenne la place de cette personne ? L’adolescent ne

cessait d’émettre diverses hypothèses. Cette plaisanterie était

vraiment allée trop loin.

— San, tu devrais vraiment te reposer. » reprit sa tante. « Ça

ne compte peut-être pas pour toi, mais, pour moi, même si tu

n’établis pas de contrat, tu resteras toujours mon précieux San. Je

t’ai toujours considéré comme mon fils. Même si nous sommes

obligés de vendre tous nos biens, tu n’auras jamais à t’en faire

pour ton avenir. Ton oncle pense exactement la même chose que

moi, même s’il est trop gêné pour te le dire. Contente-toi de

récupérer des forces pour le moment. Peut-être que demain tu

pourras conclure un contrat, on ne sait jamais. »

Même si l’attention dont faisait preuve cette femme n’était pas

vraiment dirigé vers lui, il ne put s’empêcher d’être ému pas ses

mots de réconfort. Elle était tellement gentille avec son fils

adoptif. Comment pouvait-il vouloir se suicider, alors qu’il avait

une tante aussi prévenante ? Au lieu de chérir les membres de sa

famille, ce pauvre type avait préféré se noyer à cause de l’échec

de ses fiançailles. Yang n’arrivait plus à penser sereinement. Il

aurait tellement aimé avoir quelqu’un d’aussi tendre dans son

monde. Quand enfin sa tante sortit de la pièce, Yang poussa un

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soupir de soulagement. Si seulement il pouvait remplacer ce San

et avoir une telle personne à ses côtés. Malheureusement, il n’était

pas cet homme pitoyable.

Il s’allongea dans son lit, son regard tomba alors sur un

immense livre posé sur la table. Sa couleur était celle du bronze et

il avait l’air usé par le temps. Il était très épais, au moins deux ou

trois fois la taille d’un livre normal. Sa couverture était remplie de

personnages différents aux allures étranges et anciennes.

Yang ressentait une étrange attraction envers ce livre. C’était

comme si quelqu’un ne cessait de murmurer son nom dans sa tête,

l’incitant à se rapprocher, et à prendre ce livre dans ces mains.

C’était un sentiment familier, comme l’impatience que l’on

ressentait lorsque que l’on installait un jeu que l’on venait

d’acheter. Yang sortit de son lit sans vraiment s’en rendre compte

et tendit la main vers la couverture. Au moment où ses doigts

touchèrent le livre une intense lumière dorée envahit la pièce.

Yang, aveuglé, couvrit son visage avec son autre main.

Soudain, un flot ininterrompu de connaissance envahit son esprit.

C’était si puissant que l’adolescent en eut des vertiges. De son

côté, le livre ne cessait d’émettre une lumière de plus en plus vive.

Yang avait parfois du mal à comprendre toutes les connaissances

qui jaillissaient dans sa tête. C’était comme s’il manquait une

information capitale pour ensuite comprendre tout le reste. C’était

très confus.

Même son corps subissait des changements. Un pouvoir

mystérieux semblait s’être réveillé et s’agitait en lui. Tout son

corps en tremblait. Bien que la pièce autour de lui était

silencieuse, il ne cessait d’entendre une voix l’appelée. Pour être

plus précis, elle venait de son corps. Il ne comprenait pas ce

qu’elle voulait lui dire. C’était comme un chant. Elle l’hypnotisait

par son appel. Elle l’invitait au calme. Cette voix le berçait. Le

sentiment de bien-être qu’elle lui procurait était impossible à

décrire avec des mots. Puis soudain, une épée apparut dans son

esprit. Elle émettait une aura mystérieuse. Derrière elle, se

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trouvait une femme aux allures de fées. C’était elle qui semblait

chanter.

Que…Qu’est-ce que signifiait cette vision ?

La lumière dorée qui avait envahie la pièce disparue

progressivement, retournant à l’intérieur du livre qui reprit son

aspect normal. Le chant à l’intérieur de sa tête cessa lui aussi.

L’épée dans son esprit s’effaça peu à peu de ses pensées. Yang

revint à la réalité. Il fut surpris de voir qu’il restait encore une

trace de lumière sur ses mains. Après les avoir agités quelques

instants, ses doigts cessèrent d’émettre cette étrange lueur dorée.

Cependant, le livre couleur bronze qui était resté dans ses mains

se mit à flotter pour s’arrêter devant lui. Yang ne voyait plus cette

chose comme un simple livre. Il avait le sentiment que c’était

maintenant une partie de son corps au même titre que son cœur.

À la porte de sa chambre se tenait sa tante, les yeux

émerveillés et le visage ruisselant de larmes de joie. Elle se

soutint contre l’encadrement de la porte, mais elle finit par

lentement glisser sur le sol. Surprise et joie se mêlaient dans ses

yeux. Ses larmes ne cessaient de tomber et ruisselaient comme un

cours d’eau sur ses vêtements.

— San, tu… tu as réussi à contracter un grimoire…

Vraiment ? Je ne suis pas en train de rêver, n’est-ce pas ? Oh ciel,

ça doit être grâce à ta mère ! Merci de veiller encore sur ton fils de

là-haut ! J’en était sûr… San n’est pas un bon à rien… Dieu

merci, il ne l’est pas, je vous remercie du fond du cœur, pour

notre San. Oh seigneur… » s’exclama-t-elle.

Elle s’était mise à genoux, priant à même le sol. La

magnifique femme ne semblait plus être capable de contrôler ses

émotions. Elle ne cessait de remercier les cieux pour la

bénédiction accordé à son fils adoptif. Son front de nacre avait

rougi à force de garder la tête contre le sol. Ces coudes semblaient

s’être éraflés aussi. Mais elle ne s’en préoccupait pas. Toute son

attention était fixée sur les remerciements qu’elle adressait aux

cieux. Yang vint rapidement l’aider à se rassoir. Bien qu’il ne fût

pas le vrai San, il ne pouvait rester de marbre devant un tel

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spectacle. À la porte, Shuang tenant un jouet dans ses mains,

pencha la tête sur le côté et demanda :

— Maman, pourquoi pleures-tu sur le sol ? »