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Bas-Saint-Laurent Gaspésie-Les Îles VOL. 3, N 0 10 14 OCTOBRE 2015 MENSUEL AGRICOLE ENBREF MAIND’ŒUVRE Priorité à la formation aux Serres Synnott PAGE 3 GASPÉSIE La Ferme Grande-Source mise sur la qualité PAGE 5 BAS SAINTLAURENT Rencontres avec les candidats fédéraux PAGE 7 FORMATION Dynamique, la formation agricole PAGE 8 JOHANNE FOURNIER Yannick Côté s’implique pour avancer PAGE 2 JOHANNE FOURNIER BASSAINTLAURENT ESSAIS PROMETTEURS DE CULTURE DE GOURGANES PAGE 4 CHRONIQUE L’UNION ÉTAIT LÀ! Année remarquable pour UPA DI PAGE 8 La Terre de chez nous en région fait peau neuve À compter du mois de décembre, les cahiers régionaux seront réunis dans une nouvelle publication qui sera distribuée à tous les agriculteurs et agricultrices du Québec. Nous prenons une pause en novembre pour nous permettre de bien préparer ce nouveau lancement.

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  • Bas-Saint-LaurentGaspésie-Les Îles

    VOL. 3, N0 10 – 14 OCTOBRE 2015MENSUEL AGRICOLE

    ENBREFMAIN-D’ŒUVREPriorité à la formationaux Serres SynnottPAGE 3

    GASPÉSIELa Ferme Grande-Sourcemise sur la qualitéPAGE 5

    BAS-SAINT-LAURENTRencontres avecles candidats fédérauxPAGE 7

    FORMATIONDynamique,la formation agricolePAGE 8

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    BAS-SAINT-LAURENTESSAIS PROMETTEURS DE CULTUREDE GOURGANESPAGE 4

    CHRONIQUEL’UNION ÉTAIT LÀ!Année remarquablepour UPA DIPAGE 8

    La Terre de chez nous en région fait peau neuveÀ compter du mois de décembre, les cahiers régionaux seront réunis dans une nouvelle publicationqui sera distribuée à tous les agriculteurs et agricultrices du Québec.Nous prenons une pause en novembre pour nous permettre de bien préparer ce nouveau lancement.

  • 2 LA TERRE DE CHEZ NOUS EN RÉGION | Bas-Saint-Laurent, Gaspésie-Les Îles | 14 octobre 2015

    L’engagement au sein de l’UPAouvre de nouveaux horizonsBAS-SAINT-LAURENT

    JOHANNE FOURNIERCollaboration spéciale

    Selon Yannick Côté, un producteur desHauteurs, au sud de Mont-Joli,l’engagement est essentiel àl’avancement de l’agriculture. Aprèsune dizaine d’années d’implication ausein du conseil d’administration duSyndicat de l’UPA de La Mitis, dont lescinq dernières années pendantlesquelles il a assumé lesresponsabilités de vice-président,l’agriculteur de 38 ans a accédé auxfonctions de président il y a un an.

    LES HAUTEURS — « Je vais rester tant qu’ilsvont vouloir de moi, affirme Yannick Côté enriant. Si on reste chez soi et qu’on ne s’impliquepas, l’agriculture n’avancera pas. Si on fait juste

    chialer, ça ne donne rien non plus. L’implica-tion, ça ouvre de nouveaux horizons. » La Mitiscompte 257 fermes pour un total de près de400 producteurs.

    Les priorités du Syndicat de l’UPA de La Mitissont notamment axées sur la filière du lin et lePlan de développement de la zone agricole(PDZA), avec une attention particulière portéeaux terres dévalorisées. Dans La Mitis,1 429 hectares de terres ne sont pas exploités.« À l’automne, on a une rencontre prévueavec la MRC de La Mitis pour le PDZA, indiquele président du syndicat local. Les deuxtiers des emplois de La Mitis ont un lien avecl’agriculture. »

    Les représentants du Syndicat veulent éga-lement poursuivre leurs rencontres auprès desagriculteurs de leur secteur. Jusqu’à mainte-nant, environ 40 % d’entre eux ont été rencon-trés. « C’est pour savoir qui est notre monde etaussi pour se faire connaître, se rapprocher denos producteurs, explique M. Côté. Il faut qu’ilssachent qu’on est là pour eux et qu’on peut lesdéfendre. » Le Syndicat est également préoc-cupé par la détresse psychologique des agri-culteurs. L’engagement bénévole de YannickCôté ne s’arrête pas là. Depuis ce printemps, ilest administrateur du club agroenvironne-mental Pursol. Depuis un an et demi, il estaussi membre du conseil d’administration dela Caisse Desjardins de la Rivière Neigette.

    Entrepreneur-néEn 2002, Yannick Côté a pris la relève de l’ex-ploitation laitière de son père Guy. L’entrepriseest devenue la Ferme Coya, dont il est coac-tionnaire avec son père et son frère Marc-André. La ferme compte une cinquantaine de

    têtes, dont la moitié en lactation, avec unquota de 27 kg, ce qui donne de 1 400 à1 500 litres de lait aux deux jours.

    Depuis 2005, l’agriculteur gère à forfait uneferme qui abrite 2 000 porcs. La FermeAndréanne B. est propriété des Aliments Bre-ton. Comme si ce n’était pas assez, YannickCôté s’est associé à son frère, en 2006, dans LesBergeries du village, qui comptent un total de500 brebis.

    La famille Côté possède une superficietotale de 750 acres, dont 500 en culture et 250en boisés. La ferme sème de l’orge sur 85 acres,du lin sur 15 autres et les 400 acres restantssont consacrés à la culture du foin.

    Pour diversifier leurs sources de revenus, lepère et ses deux fils ont acheté, en 2005, ledépanneur du village. La conjointe de YannickCôté, Nadia Roussel, assume la gérance duDépanneur du coin et de la station d’essencearborant la bannière Sonic. Le commerce pro-cure de l’emploi à quatre personnes, notam-ment à la belle-sœur du producteur, AlexandraRichard.

    La force du noyau familialOù l’agriculteur trouve-t-il sa motivation?« C’est l’adrénaline, répond-il spontanément.Je suis chanceux parce que je suis bien entouré.Notre force, c’est la famille. On est solidaires.On s’aide entre nous. »

    Parlant de famille, Yannick Côté est père detrois enfants : Olivier, Amélie et Érika, respecti-vement âgés de 3, 7 et 8 ans. Il souhaite d’ail-leurs leur transmettre sa passion de l’agricul-ture et de l’entrepreneuriat. « Je les intègredans l’entreprise et je leur fais prendre depetites décisions », dit-il.

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    La Ferme Coya est l’une des entreprises du président du Syndicat de l’UPA de La Mitis, Yannick Côté.

  • LA TERRE DE CHEZ NOUS EN RÉGION | Bas-Saint-Laurent, Gaspésie-Les Îles | 14 octobre 2015 3

    ACTUALITÉ

    La formation au premier planaux Serres SynnottGASPÉSIE-LES ÎLES

    GENEVIÈVE GÉLINASCollaboration spéciale

    Pas facile de dénicher des diplômés enhorticulture ni de former des recruesen Gaspésie, loin des institutions quienseignent cette discipline. Les SerresSynnott, de L’Anse-au-Griffon, ontquand même toujours trouvé lemoyen d’offrir des cours à leursemployés et tablent là-dessus pouraméliorer la performance de cesderniers et les garder.

    L’ANSE-AU-GRIFFON — Allen Synnott, copro-priétaire des Serres Synnott, a toujours étéproactif dans son apprentissage du métier. En1989, quand lui et son épouse Francine Ste-Croix ont démarré leur entreprise, M. Synnottsavait qu’il irait suivre un cours en horticul-ture ornementale, puisqu’il n’avait aucundiplôme dans ce champ de spécialisation.

    Le goût de l’agriculture, il l’avait déjà dansle sang. « Je tiens ça de ma mère et de mongrand-oncle, qui étaient proches de la terre »,dit M. Synnott. Et apprendre n’était pas seule-ment une nécessité. « J’ai toujours été avidede savoir », ajoute-t-il.

    Les deux propriétaires des Serres Synnott,ainsi que les six personnes qu’ils emploientde juin à septembre, travaillent dans15 000 pieds carrés de serres.

    « On a toujours dû former nos employés,explique M. Synnott. La main-d’œuvre estrare [en horticulture] en Gaspésie et au Qué-bec en général, car c’est du travail saisonnier,physique et exigeant. Les gens qui travaillentà la production donnent aussi des conseilsaux clients et c’est ça qui est le plus difficile. »

    Rien de pire, estime l’horticulteur, qu’uncommerçant qui « dit n’importe quoi » à sesclients. « La meilleure façon de dire la vérité,c’est de savoir de quoi on parle », répète-t-il àses employés.

    Les ressources en formation se trouventd’abord au sein de l’entreprise. La fille deM. Synnott, Édith, détient un diplôme del’Institut de technologie agroalimentaire à LaPocatière. « Pour ce qui est des végétaux,c’est Édith et moi qui formons les employéssur le terrain. »

    Un agronome de l’Institut québécois dudéveloppement de l’horticulture ornemen-tale (IQDHO), Gilbert Bilodeau, vient passer

    une journée à l’occasion pour des formationsspécifiques et sert de référence en cas de pro-blème. « Souvent, quand on a des interroga-tions, on prend des photos et on envoie ça àGilbert. Le lendemain, on fait une réunionavec les employés sur le bord du comptoir »,rapporte M. Synnott.

    Des employés mieux formés sont plusautonomes, constate l’horticulteur. « On n’estpas toujours obligés d’être là; ils ont une meil-leure performance au travail et ils sontcapables de donner l’heure juste à la clien-tèle. S’ils ne savent pas, ils me consultent. »

    Les formations renforcent le sentimentd’appartenance à l’entreprise et permettentde garder les employés plus longtemps,estime M. Synnott.

    Les Serres Synnott sont à moins de500 mètres de la mer. En travaillant,M. Synnott entend parfois une baleine souf-fler. Mais la beauté du décor cache une autreréalité.

    Peu de cours sont offerts en Gaspésie,faute d’un nombre minimum d’exploitationspour le faire, remarque M. Synnott. Il s’estsouvent déplacé jusqu’à Québec, à Montréalou à Saint-Hyacinthe, des villes situées à desdistances de 700 à 900 km de chez lui.

    Quand une occasion de formation se pré-sente en Gaspésie, M. Synnott en profite. Il ya quelques années, une démonstration sur laculture du chanvre se tenait à Capucins, à230 km des Serres Synnott. Peu importe, « ona rempli la van d’employés et on y est allés ».

    À 59 ans, M. Synnott songe à ralentir etrépartit le savoir entre ses enfants. « Les troisenfants qui pourraient prendre la relève, jeleur ai fait suivre le cours sur la manutentiondes pesticides. Mon fils Patrick, je l’ai invité àsuivre avec moi une formation sur la culturede l’ail », illustre-t-il.

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    Le copropriétaire des Serres Synnott, Allen Synnott, forme lui-même ses employés, en plusde faire affaire avec des ressources extérieures.

    Les Serres Synnott ont été sélectionnées par le Centre d’emploi agricole de la Fédérationde l’UPA de la Gaspésie-Les Îles pour représenter cette région dans le cadre de Ma ferme,mon monde orchestré par AGRIcarrières, comité sectoriel de main-d’œuvre de la produc-tion agricole. L’objectif est de récompenser les exploitations qui se démarquent par leursbonnes idées en gestion des ressources humaines.

  • 4 LA TERRE DE CHEZ NOUS EN RÉGION | Bas-Saint-Laurent, Gaspésie-Les Îles | 14 octobre 2015

    Des essais de féveroles et de gourganesprometteursBAS-SAINT-LAURENT

    JOHANNE FOURNIERCollaboration spéciale

    La firme-conseil JMP Consultants, deRimouski, a élaboré un projet derecherche sur la culture de féveroleset de gourganes au Bas-Saint-Laurent.Depuis le printemps, trois entreprisesagricoles, dont la ferme-école duCentre de formation professionnelle(CFP) Mont-Joli–Mitis, participent auprojet. Jusqu’à maintenant, lesrésultats sont plutôt satisfaisants.

    RIMOUSKI — L’idée a germé à la suite d’uneconférence prononcée dans la région par desconseillers d’Agrinova, une exploitation quifait des essais de culture de féveroles et degourganes depuis quelques années auSaguenay et au Lac-Saint-Jean. À l’aide de cesexpérimentations, le centre collégial de

    transfert technologique du Collège d’Almacherche à étudier la possibilité d’introduireces légumineuses dans l’alimentation ani-male afin de remplacer le soya dans lesrégions nordiques, où il est difficile à cultiver.

    « On a trouvé ça tellement intéressantqu’on a décidé de présenter un projet derecherche sur deux ans dans le cadre du pro-gramme Innov’Action, du ministère de l’Agri-culture, des Pêcheries et de l’Alimentation duQuébec (MAPAQ) pour pouvoir tester deuxvariétés de féveroles et deux autres de gour-ganes dans une culture au Bas-Saint-Laurent », raconte la directrice générale deJMP Consultants, Julie Potvin.

    Des rendements surprenantsMême si la firme de consultants n’avait pasencore eu de réponse à sa demande d’aidefinancière du MAPAQ, des essais de cultureont tout de même été réalisés pendant l’été

    sur une superficie totale de moins de 20 hec-tares. Les résultats s’avèrent concluants.

    « On sait que, pour les gourganes, çaprend un sol qui se draine bien, explique latechnicienne agricole de JMP Consultants,Lucie Rioux. Que ce soit pour les gourganesou les féveroles, ça prend de l’eau et on en aeu beaucoup, surtout en juillet. Pour l’ins-tant, c’est prometteur. » Aussi, si ces plantesont du potentiel au Bas-Saint-Laurent, c’estprincipalement à cause du climat frais.

    « J’ai été surpris par l’ampleur des rende-ments estimés, souligne un enseignant de laferme-école du CFP Mont-Joli–Mitis, ClaudeRoy. La hauteur des plants et le nombre degousses et de grains par gousse me laissentcroire que c’est prometteur. »

    Lucie Rioux croit pour sa part que cetteculture serait une solution de remplacementintéressante pour les producteurs de culturescommerciales qui cherchent des plantes

    pouvant apporter de l’azote au sol. Encontrepartie, le maillon faible de ce type deculture se situe, selon la technicienne, dansla pollinisation. « C’est quelque chose qui està développer et à comprendre, admet-elle.Le calice de la fleur est très long. Les pollini-sateurs ont un peu plus de difficulté à faireleur travail. »

    À la base, ces produits sont surtout utilisésdans l’alimentation animale, mais les consul-tants souhaitent qu’ils soient introduits dansl’alimentation humaine parce que le marchéoffre des prix plus intéressants.

    Récemment, les fonds de recherche prove-nant du programme Innov’Action ont étéconfirmés, à hauteur de 50 000 $ répartis surdeux ans. JMP Consultants choisira huit pro-ducteurs qui désirent faire partie du projet.Ceux-ci investiront un montant total qui serapratiquement équivalent à celui de lasubvention.

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    Le climat frais du Bas-Saint-Laurent estfavorable à la culture de féveroles.

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    Claude Roy, du Centre de formation professionnelle Mont-Joli–Mitis, a été surpris par l’ampleur des rendements des plants de gourganes(sur la photo) et de féveroles.

    La Terre de chez nous en région fait peau neuveÀ compter du mois de décembre, les cahiers régionaux seront réunis dans une nouvelle publicationqui sera distribuée à tous les agriculteurs et agricultrices du Québec.Nous prenons une pause en novembre pour nous permettre de bien préparer ce nouveau lancement.

  • LA TERRE DE CHEZ NOUS EN RÉGION | Bas-Saint-Laurent, Gaspésie-Les Îles | 14 octobre 2015 5

    Faire mieux avant de faire plus

    GASPÉSIE

    ANTOINE RIVARD-DÉZIELCollaboration spéciale

    Seul producteur de pommes de terrede semence en Gaspésie, Simon Babina comme mot d’ordre la qualité. Unephilosophie qui permet à sonentreprise, la Ferme Grande-Source àBonaventure, de compter sur uneclientèle fidèle d’un peu partout auQuébec. Ici, l’objectif est de produiremieux, avant de faire plus.

    BONAVENTURE — « Simon a mené les chosesd’une main de maître quand est venu letemps de prendre la relève de son père. Il estsérieux, rigoureux, pointilleux et ça donnedes résultats. Je lui lève mon chapeau »,raconte avec fierté sa conjointe, Mélanie Poi-rier, en faisant visiter les champs à La Terre dechez nous en région.

    La ferme, située sur la route Bourdages àBonaventure, existe depuis 1976. La princi-pale production est la pomme de terre desemence, mais de l’avoine de semence estégalement produite.

    En 2008, Simon Babin achète l’entreprise deson père et, avec sa conjointe, qui travaille aussicomme enseignante, il se lance dans lescéréales de semence. « La période de vente despommes de terre est limitée au printemps,alors ça me prenait d’autres sources de reve-nus. Une rotation dans les champs de patates

    est aussi nécessaire », précise l’agriculteur, alorsque le soleil fait sentir sa présence sur sesterres, qui surplombent la baie des Chaleurs.Des efforts qui ont permis de hausser le chiffred’affaires de l’entreprise, qui oscille maintenantautour de 800 000 $ annuellement.

    Malgré cette diversification, c’est encore lapomme de terre qui fait la renommée de laFerme Grande-Source. Ici, rien n’est laissé auhasard pour s’assurer de la satisfaction de laclientèle, qui provient principalement de lagrande région de Montréal.

    Aux yeux de M. Babin et de Mme Poirier, ce« souci du détail » est la clé du succès. « C’estcertain que ça commence dans les champs

    avec un bon sol et un bon climat, mais c’estaussi, par exemple, le triage effectué avant lechargement de la cargaison qui fait la diffé-rence. Les conditions d’entreposage l’hiversont aussi très importantes. On vise une qualitéélevée pour être certains que le client se disequ’il ne peut pas avoir d’aussi belles patates

    ailleurs », mentionne M. Babin. « Et ça fonc-tionne. La ferme a une très bonne réputation.Autant dans la région qu’à l’extérieur, les gensconnaissent notre nom », renchérit sa femme.

    Cet acharnement au travail n’est pas passéinaperçu l’an dernier. La ferme est arrivée au1er rang régional dans la catégorie Bronze et5e au niveau national au concours de l’Ordrenational du mérite agricole 2014.

    Un suivi serré de la productionChaque année, les 200 acres de terres pro-duisent une récolte annuelle de 100 000 pochesde 50 livres de patates de semence. L’Agencecanadienne d’inspection des aliments fait un

    suivi serré de la production, certifiée par le Pro-gramme de certification des pommes de terrede semence du Québec. D’ailleurs, l’inspecteurétait présent, lors du passage de la Terre. « Lasuperficie est complètement certifiée pour lasemence. On doit s’assurer que les tuberculesne sont affectés par aucune maladie ni aucunvirus. La patate de semence doit être saine. Desefforts supplémentaires sont aussi faits pourdésinfecter les machines. C’est pointu. Même àla livraison, les tubercules sont de nouveauvérifiés », précise Simon Babin, après que l’ins-pecteur eût confirmé n’avoir rien remarqué« d’anormal ».

    Lentement mais sûrementGestionnaire dans l’âme, M. Babin souhaite évi-demment hausser le chiffre d’affaires, mais pasau détriment de la « qualité », insiste-t-il à plu-sieurs reprises. « Ce qu’on souhaite, c’est s’amé-liorer de l’intérieur, augmenter les rendementsau champ, enrichir les sols, produire plus dansla même superficie et harmoniser les condi-tions d’entreposage pour assurer de meilleuresexpéditions. Ça ne sert à rien de vouloir grossiret de perdre le contrôle sur la qualité de la pro-duction », affirme Simon Babin. « L’idée est defaire mieux avant de faire plus », ajoute MélaniePoirier.

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    La Ferme Grande-Source à Bonaventure est la seule productrice de pommes de terre de semence en Gaspésie. Le propriétaire, Simon Babin, priorise la qualité d’abord et avant tout. Sur laphoto, il est accompagné de sa femme, Mélanie Poirier, et de l’une de leurs trois enfants, Élodie. Les deux autres, Thomas et Alice, étaient absents lors du passage de la Terre.

    Aux yeux de Simon Babin et de Mélanie Poirier,ce «souci du détail» est la clé du succès.

  • 6 LA TERRE DE CHEZ NOUS EN RÉGION | Bas-Saint-Laurent, Gaspésie-Les Îles | 14 octobre 2015

    BAS-SAINT-LAURENT

    Quelque 6 250 visiteurs dansquatre fermes de la régionLa 13e édition des Portes ouvertes sur lesfermes du Québec organisée par l’Union desproducteurs agricoles (UPA) a encore connuun grand succès cette année. La popularitéde l’événement ne se dément pas, puisque6 250 personnes ont visité l’une des quatreexploitations qui avaient ouvert leurs portesle 13 septembre au Bas-Saint-Laurent.

    Isidore Charron, président d’honneur del’événement dans la région, affirme que lesuccès répété des Portes ouvertes s’expliquepar le fait que la population s’intéresse àl’agriculture et aux produits locaux et désireen apprendre davantage sur les pratiquesagricoles d’aujourd’hui.

    À Saint-Narcisse, près de 1 850 personnesont rencontré la famille Duchesne-Cimon à laferme laitière H.R.D. Duchesne inc., tandisque 1 000 visiteurs se familiarisaient avec

    l’acériculture à la fine pointe de la technolo-gie à l’Érablière Robin Malenfant inc.

    À Saint-Louis-du-Ha! Ha!, près de1 300 personnes ont pu découvrir la produc-tion laitière biologique à la Ferme Translieu,et 2 100 visiteurs ont été accueillis à la FermeBernard Lebel (1990) inc., de Saint-Arsène.

    Fidèles à leur hospitalité proverbiale, lesagriculteurs ont reçu la visite à bras ouverts,fiers de montrer leur savoir-faire, leurs instal-lations, leur passion du métier et les effortsqu’il leur faut déployer tous les jours de l’an-née afin de nourrir leurs concitoyens etd’adopter des pratiques toujours plus res-pectueuses de l’environnement. Ils en ontégalement profité pour écouter les attentesde ceux et celles qui achètent leurs produitset en discuter. Le président de la Fédérationde l’UPA du Bas-Saint-Laurent, Gilbert

    Marquis, est très fier de ce qu’il a vu lors deses visites et est convaincu que la populationa appris des choses intéressantes en rencon-trant des gens passionnés par leur

    profession. Il trace un bilan très positif decette 13e édition des Portes ouvertes sur lesfermes du Québec et remercie tous les béné-voles qui ont contribué à son succès.

    ÉDITORIAL

    POUR NOUS JOINDRE 555, boul. Roland-Therrien, bureau 100, Longueuil (Québec) J4H 3Y9 1 800 528-3773

    DIRECTEURAndré Savard

    CHEF DE PUPITREcahiers spéciaux et régionauxRichelle Fortin

    DIRECTRICE DE PRODUCTIONBrigit BujnowskiImpression : Imprimerie Transmag

    ÉDITEURL’Union des producteurs agricoles

    La Terre de chez nous en région est constituée de six suppléments de nouvelles régionales livrés mensuellement aux abonnés de La Terre de chez nous.Les territoires sont répartis ainsi : 1. Abitibi-Témiscamingue et Outaouais-Laurentides 2. Lanaudière et Mauricie 3. Centre-du-Québec, Estrie et Chaudière-Appalaches4. Montérégie 5. Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et Bas-Saint-Laurent 6. Saguenay–Lac-Saint-Jean, Capitale-Nationale et Côte-Nord.

    PUBLICITÉ : TC MEDIA 418 722-0205

    TREP

    ISSN 2368-2388

    L’Union, c’est qui?

    Lors de la tournée des assemblées générales annuelles(AGA), je terminais toujours ma visite par cette question :« L’Union, c’est qui? » Effectivement, tous répondaient :« C’est nous! »

    Nous l’avons fortement démontré aux derniersrassemblements et, tout particulièrement, à celui du1er octobre. En effet, malgré les travaux de fin de saison,nous avons pu nous réunir en grand nombre, et ce, en peude temps, pour exprimer notre solidarité et appuyer lacoalition Forts et unis. Nous tenons à remercier tous ceuxqui y participent et nous apprécions grandement le sou-tien des intervenants et des fournisseurs qui se sont jointsà nous. Nous comprenons l’inquiétude de plusieurs agri-culteurs, mais nous ne devons pas baisser les bras. J’ai puressentir cette inquiétude lors des assemblées et vosdemandes reflètent également tout ce que l’on subitdepuis quelques années relativement au manque d’appuide certains de nos politiciens.

    Même si le taux de participation était quelque peumoins élevé que l’an dernier, les producteurs présents se

    sont exprimés et ont soumis plusieurs résolutions qui seront étudiéeslors de l’AGA de notre fédération régionale, le 21 octobre, pour êtreensuite acheminées au Congrès général. Au cours de cette assem-blée, nous effectuerons aussi le point sur nos différents dossiers, dontcelui concernant l’amélioration des sols. Sur ce sujet, nous venons dedéposer une demande spécifique de programme à nos députés pro-vinciaux. Des actions concrètes sont réalisées, dont l’inventaire desterres en friche, l’obtention des données d’analyse des sols et laconception du dépliant sur l’importance de chauler. Plusieurs élé-ments qui nous permettent d’espérer fortement qu’enfin, nousobtiendrons une réponse tangible à nos demandes formulées depuisplusieurs années.

    En terminant, je vous invite à continuer de vous impliquer dans vosorganisations syndicales, car l’Union, c’est nous tous, et sa force vientde notre solidarité et de l’engagement et la mobilisation de chacunde nous, peu importe la grosseur de notre entreprise et le type deproduction.

    Bonne fin de récolte à tous!

    GILBERT MARQUISPRÉSIDENT, UPA DU BAS-SAINT-LAURENT

    L’intérêt de la population à l’égard des entreprises agricoles était manifeste,le 13 septembre dernier.

  • LA TERRE DE CHEZ NOUS EN RÉGION | Bas-Saint-Laurent, Gaspésie-Les Îles | 14 octobre 2015 7

    BAS-SAINT-LAURENT

    Campagne électoralefédéraleLes différents représentants des syndicats etde la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent ont invité les candidats aux élec-tions fédérales à venir présenter leur plate-forme électorale en matière d’agriculture, etsurtout, à répondre aux demandes des par-ticipants.

    Ainsi, Guy Caron et François Lapointe, duNouveau Parti démocratique, ont expliquéce qu’ils comprenaient des problématiquesque vivent les agriculteurs et ont dit qu’ils

    consulteraient les intervenants concernés.Ils ont souligné les trois engagementsfermes de leur parti : l’amélioration du pro-gramme d’assurance récolte, le soutien et laprotection intégrale de la gestion de l’offre,ainsi que la mise en place de mécanismespour aider les fermes familiales.

    Marie-Josée Normand et Pierre Cadieux,du Parti libéral, ont dit ne pas très bienconnaître l’agriculture. Ils ont cependantindiqué qu’ils étaient en accord avec le res-

    pect intégral de la gestion de l’offre, la réci-procité des normes, l’accès aux travailleursétrangers et la gestion des risques.

    Les trois candidats du Bloc québécois auBas-Saint-Laurent ont mentionné avoir tou-jours appuyé les producteurs et ont réitéréleur appui à la défense de la gestion del’offre. Louis Gagnon a d’ailleurs souligné lesdiverses actions du chef Gilles Duceppedepuis le début des négociations commer-ciales, en 2005. Il a rappelé que plusieursententes ont été signées depuis, sans ouvrirles marchés des productions sous la gestionde l’offre.

    Jean-François Fortin, candidat et chef duparti Forces et démocratie a présenté sanouvelle organisation politique, et a indiquéqu’il représentait les régions et qu’il souhai-tait défendre tout particulièrement les posi-

    tions des producteurs agricoles et forestiers.Pour leur part, les candidats conservateursn’étaient pas présents. Mais le 1er octobre,Gilbert Marquis, président de la Fédérationde l’UPA du Bas-Saint-Laurent, Gabriel Bel-zile, président des Producteurs de lait duBas-Saint-Laurent, et Pascal Hudon, pré-sident de la Fédération de la relève agricoledu Québec ont rencontré le candidatconservateur de la circonscription deMontmagny-L’Islet-Kamouraska–Rivière-du-Loup, Bernard Généreux. Ce dernier amentionné qu’il comprenait fortement lespréoccupations des producteurs, mais quel’accord se devait d’être signé et que descompensations seraient offertes. Il a d’ail-leurs réaffirmé cette position aux 400 parti-cipants présents à la manifestation devantses bureaux.

    NOUVELLES SYNDICALES

    Une manifestationcouronnée de succèsLe 1er octobre, plus de 300 agriculteurs ontmanifesté devant les bureaux de BernardGénéreux pour signifier encore une fois à sonparti l’importance de protéger intégralementla gestion de l’offre. Gilbert Marquis, pré-sident de la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, Gabriel Belzile, président des Pro-ducteurs de lait du Bas-Saint-Laurent etPascal Hudon, président de la Fédération dela relève agricole du Québec se sont adressésà lui à tour de rôle, en présence de produc-teurs de lait et de volailles, ainsi que de plu-sieurs partenaires venus en grand nombredonner leur appui. Les candidats aux élec-tions fédérales des trois autres partis ontaussi voulu être là. Cette manifestation faisaitsuite à celle du 25 septembre où environ1 500 producteurs se sont déplacés à Mon-tréal, dont environ 60 en provenance du Bas-Saint-Laurent. De plus, une autre manifesta-tion a eu lieu le 24 juillet à Sainte-Marie, àlaquelle près de 90 producteurs du Bas-Saint-Laurent ont participé.

    Sécurijour 2015 : un succès sur toute la ligne!

    Les samedis 15 août, 12 et 19 septembre 2015, la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent etses principaux collaborateurs ont tenu la journée de prévention Sécurijour destinée auxenfants des producteurs. Cette activité s’est déroulée à Saint-Arsène, à La Pocatière et à Mont-Joli. Elle aura permis d’informer les jeunes de 8 à 12 ans sur la sécurité à la ferme. À l’aide dehuit ateliers interactifs et amusants, 111 enfants ont appris à reconnaître les dangers associésà la ferme. Ils ont aussi découvert les moyens dont ils disposent pour assurer leur propresécurité et celle de leurs amis qui les visitent.

    Forces et démocratie Nouveau Parti démocratique Bloc québécois Parti libéral

  • 8 LA TERRE DE CHEZ NOUS EN RÉGION | Bas-Saint-Laurent, Gaspésie-Les Îles | 14 octobre 2015

    Pour tout savoirsur les possibilités

    de formationqui s’o"rent à vous :

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    CHRONIQUE FORMATION

    Dynamique,la formation agricoleVÉRONIQUE BABIN-ROUSSEL ETLINDA TREMBLAYRépondantes en formation agricoleCollectifs régionaux en formation agricoleBas-Saint-Laurent et Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

    L’année 2014-2015 s’est avérée fructueusepour les régions de l’est du Québec enmatière de formation. En Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, plus de 300 agriculteurs,aspirants producteurs et intervenants dumilieu agricole ont participé aux activités deformation qui se déroulent sur le territoire,mais aussi à l’extérieur de la région. De plus,l’utilisation de la visioconférence a été unaspect positif pour l’année 2014-2015. Elle apermis d’offrir des cours plus facilement auxproducteurs en limitant leurs déplacements,notamment aux Îles-de-la-Madeleine. Lavisioconférence nous a également donné lapossibilité de mettre sur pied des journéesconjointes de formation entre le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie et Les Îles-de-la-Madeleine. L’utilisation de ces technologiesd’information est un atout à ne pas négligerpour nos grandes régions.

    Bilan 2014-2015 du Bas-Saint-LaurentPlus de 600 agriculteurs, aspirants produc-

    teurs et intervenants du milieu agricole ontparticipé aux activités de formation aucours de l’année 2014-2015. Le Web est unoutil intéressant pour les producteurs. Ilspeuvent suivre la formation chez eux, dansle confort de leur maison.

    La formation en agriculture est un élé-ment important pour développer ses com-pétences et se mettre à jour dans ses pra-tiques au sein de son entreprise. Il s’agitégalement d’une opportunité d’échangesavec d’autres producteurs ou des interve-nants du milieu. Grâce à leur offre de forma-tion variée et modulable selon les besoinsdes producteurs, les collectifs en formationagricole font partie des services importantspour la croissance et le développement denos exploitations en région.

    N’hésitez pas à contacter vos répon-dantes en formation agricole de votrerégion pour en connaître davantage sur lesoffres de cours pour l’année 2015-2016 etpour l’aide financière qui peut vous êtreaccordée.

    Au Bas-Saint-Laurent, communiquez avecLinda Tremblay au 1 800 463-8001,poste 3207.

    Pour la région de la Gaspésie-Les Îles,appelez Véronique Babin-Roussel au 418 392-4466, poste 209.

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    Les formations en agriculture sont plus accessibles que jamais grâce aux nouvellestechnologies.

    CHRONIQUE L’UNION ÉTAIT LÀ!

    Cette année, la récolteest excellente!

    PAUL LANGELIERDirecteur de la formation etdes communications UPA Développementinternational

    L’action de l’Union s’étend surd’autres continents, notamment enAfrique, en Amérique latine et dansles Caraïbes, par l’entremise d’UPADéveloppement international(UPA DI). Cette dernière travaille eneffet depuis plus de 20 ans avec desorganisations paysannes audéveloppement de la mise en marchécollective. Cette année, les retombéesde ses actions sont exceptionnelles.

    « Est-ce que le rendement de tes champs aété bon? » demandait mon ami Soumabéréà son voisin Kouéri. Mon ami vit au village deTansila, au Burkina Faso, et la réponse à saquestion va influencer directement lesconditions de vie de deux familles pour laprochaine année. Si dans le monde agricolecette question est sans cesse posée, on nousla pose également à UPA DI chaque année.On peut dire que pour 2014-2015, la récoltea été parmi les meilleures!

    L’appui d’UPA DI s’est concrétisé à la foispar de la formation et des fonds. Pendantl’année, il y a eu 16 224 jours de cours dis-pensés, soit l’équivalent de 64,2 années àraison de cinq jours par semaine. Les fondsdonnent la possibilité de favoriser le déve-loppement de la production, de la mise enmarché collective et d’autres services àcaractère économique. Un fonds rotatif misà la disposition des entreprises permet desoutenir leur développement économique.Comment ça fonctionne? Prenons l’exemple

    de Moussa, un producteur de riz sénégalais,qui veut démarrer un petit élevage de mou-tons. Il pourra avoir accès à 1 000 $ aprèsavoir suivi la formation sur la gestion d’uneexploitation et s’être engagé à rembourserle montant sur trois ans. Ainsi, le fonds initialest reconstitué pour soutenir de nouvellesentreprises. En 10 ans, dans le village deMoussa, avec l’équivalent de 20 000 $, on afinancé 108 projets.

    En 2014-2015, UPA DI a travaillé directe-ment avec 141 157 productrices et produc-teurs agricoles, membres de différentesorganisations paysannes, dont 47 % sontdes femmes. Le nombre total de personnesmembres de ces organisations est de3 638 388. Oui, la récolte a été excellente,mais il faut déjà planifier la prochaine sai-son, d’autant plus que cette année, nousavons presque doublé notre quantité desemences certifiées pour emblaver noschamps.

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    En 2014-2015, UPA DI a travaillé directement avec 141 157 producteurs agricoles membresde différentes organisations paysannes.

    Toutes les denrées produites par les orga-nisations paysannes partenaires d’UPA DI,notamment 320 136 tonnes de céréales etde riz ainsi que 21 852 807 litres de lait, ontdirectement contribué à approvisionner7 768 954 personnes, soit l’équivalent de95 % de la population québécoise.

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