yo! # 2 / 2010

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YOUTH OPINION - #.02 / 2010 FREE / GRATUIT IN THIS ISSUE: The European Youth Forum chat with Ban Ki-moon_ Global Governance Needs Youth / La gouvernance mondiale a besoin des jeunes_Youth Movements: Global Actors / Les mouvements de jeunesse : des acteurs sur la scène mondiale.

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In this issue: The European Youth Forum chat with Ban Ki-moon_Global Governance Needs Youth / La gouvernance mondiale a besoin des jeunes_Youth Movements: Global Actors / Les mouvements de jeunesse : des acteurs sur la scène mondiale.

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YOUTH OPINION - #.02 / 2010 FREE / gRaTUIT

In thIs Issue: The European Youth Forum chat with Ban Ki-moon_Global Governance Needs Youth / La gouvernance mondiale a besoin des jeunes_Youth Movements: Global Actors / Les mouvements de jeunesse : des acteurs sur la scène mondiale.

the yoUNg

GYAP +

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EdiTorial TEam / EquipE dE rEdacTion

corrEspondEnTs / corrEspondanTs

Giuseppe Porcaro – Editor in Chief / Rédacteur en ChefLetizia Gambini – Editor / RédactriceTine Radinja – Editor-at-large / Rédacteur régulierGabriele Trapani – Art Director / Directeur ArtistiqueAnne Debrabandere – Translator / TraductriceJohn Lisney – Copy Editor / RéviseurTomas Spragg – Copy Editor / Réviseur

Aleksandra Maldžiski (Organising Bureau of European School Students Unions - OBESSU)Alenka Blazinsek (National Youth Council of Slovenia - MSS)Irene Fazio (European Youth Press - EYP)Tina Prelec (AEGEE)

Cover graphics / Couverture graphique: Manfredi Vitrano, www.cutandpaste.it

YO! Mag new editorial Design / nouveau concept du magazine : Vincenzo Onnembo, www.aspecialperson.com

inFo

To join our Pool of Correspondents / Pour rejoindre notre Equipe de Correspondants:

[email protected]

To join our Pool of Artists / Pour rejoindre notre Equipe d’Artistes:

[email protected]

European Youth Forum120, rue Joseph II1000, BruxellesBelgium – Belgique

www.youthforum.org

with the support of / avec le soutien de:The European Commission The European Youth Foundation of the Council of Europe

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ISSN : 2032-99382010 European Youth Forum

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Welcome to the International Year of Youth (IYY)!

The last one was in 1985. Another era, but its legacy is still here: since then, youth has been regularly in the agenda of the General Assembly of the United Nations. A World Programme of Action for Youth was set up (but has it been fully imple-mented?). Youth co-operation across the world is not anymore exceptional (but is it that accessible?).

What should we expect 25 years later?

We dream the IYY will help Youth Rights to advance dramatically worldwide. For example, achieving youth mainstreaming in the Millennium Development Goals. Or increasing youth participation by hav-ing 16 years old voting in all elections. Or also promoting a smoother transition from education to work with quality Internships as learning opportunities rather than pre-carious jobs. Ensuring Young People have the means to express themselves every-where: Our Year Our Voice!We explore all these topics and much more in this very special YO! Mag. In the following pages we are very proud to present an extensive dossier on youth and global governance which features an exclusive interview with Ban Ki Moon, Secretary-General of the UN. But this Youth Opinion comes also with a surprise. This time words are accompa-nied as well by moving images. With the DVD included we widen our horizons with two documentaries. “The YoUNg” reviews the little known history of youth at the United Nations and explores dif-ferent ways of approaching youth partici-pation at the UN nowadays. “GYAP” is

Bienvenue dans l’Année internationale de la Jeunesse (AIJ)!

La dernière remonte à 1985, c’est donc une autre ère que nous franchissons, mais riches de l’héritage du passé. Depuis, les jeunes ont régulièrement figuré à l’ordre du jour de l’Assemblée générale des Na-tions Unies. Un Programme d’Action mondial pour la Jeunesse a été établi (mais, a-t-il été pleinement mis en œu-vre ?). La coopération de la jeunesse à travers le monde n’est plus chose excep-tionnelle (mais est-elle accessible ?).

A quoi nous attendre 25 ans plus tard ?

Nous rêvons que l’AIJ contribue à une avancée spectaculaire des Droits des Jeunes de par le monde, qu’elle aboutisse par exemple à l’intégration de la jeunesse dans les Objectifs du Millénaire pour le Développement, qu’elle augmente la participation des jeunes en permettant de voter à toutes les élections dès 16 ans, ou encore qu’elle facilite le passage des études au travail grâce à des stages de qualité plutôt qu’à des emplois précaires. Il faut veiller à ce que les jeunes aient les moyens de s’exprimer partout : c’est notre année, alors faisons-nous entendre !Nous étudions tous ces sujets et bien d’autres dans ce numéro très spécial du

editorialYO ! Aussi, nous sommes fiers de vous présenter un dossier détaillé sur les jeunes et la gouvernance mondiale, avec une interview exclusive de Ban Ki Moon, Secrétaire général de l’ONU.Une autre surprise vous attend : cette fois les mots sont accompagnés d’images en mouvement. Grâce à ce DVD, nous élargissons nos horizons de deux documentaires. « The YoUNG » illustre l’histoire peu répandue des jeunes aux Nations Unies et explore différents moyens d’aborder la par-ticipation des jeunes dans cette insti-tution de nos jours. « GYAP » est une perspective de l’une des plus grandes expériences de participation des jeunes au niveau de l’ONU : le Panel consul-tatif des Jeunes de l’UNFPA.Il ne vous reste plus qu’à vous délecter de ce menu et à profiter du voyage dans les méandres des Nations Unies !

Giuseppe Porcaro

an inside perspective in one of the most advanced experiments of youth participa-tion at the UN level: the UNFPA Global Youth Advisory Panel.Enjoy the indulging menu and this unique journey inside the rooms of the United Nations Headquarters!

Manfredi Vitrano Illustrator / Illustrateur

29, Manfredi heads the Illustration divi-sion at cut&paste, a strategic design and communication agency based in Palermo, Italy. He loves sketching and drawing at night-time and hates celebrating his own birthday. He spends most of his time de-signing sticky brands with his fellows at the cut&paste studio, which is actually a pretty thought-provoking and cozy place to be. Lucky him.The cut&paste team boasts award-win-ning works and has been featured in a range of design magazines, blogs and ar-chives. They could have got big-headed, but they say they’ re not that kind of guys.

29, Manfredi est à la tête de la division Illustration de cut&paste, une agence spé-cialisée en design stratégique et communi-cation basée à Palerme, Italie. Il aime faire des esquisses et dessiner la nuit, et il dé-teste fêter son anniversaire. Il passe la plu-part de son temps à concevoir du «sticky branding» (de la pub du genre: l’essayer c’est l’adopter!)avec ses amis dans le stu-dio de cut&paste, qui est un endroit super stimulant et agréable. Il en a, de la chance! L’ équipe de cut&paste s’ enorgueillit de beaucoup de projets primés. Ils ont été pu-bliés dans plusieurs magazines de design, blogs et dossiers. Ils auraient pu attraper la grosse tête, mais ils disent que ce n’est pas leur genre.

www.cutandpaste.it

Nicola Shepherd writer / auteure

Head of the UN Programme on Youth, which serves as the focal point on youth for the United Nations System. Before serving in the UN HQ she worked for UNICEF and the NGO Lighthouse In-ternational.

Chef du Programme Jeunesse de l’ONU qui sert d’antenne jeunesse pour le sys-tème des Nations Unies. Avant cela elle travaillait pour l’UNICEF et l’ONG Lighthouse International.

Bianca Sarbu writer / auteure

25, was the UN Youth Delegate for Ro-mania 2009-2010. Currently, she is a PhD student at the Center for Security Stud-ies, at ETH Zurich/ Switzerland and continues representing the interests of Romanian youth abroad as the Director for International Affairs in the League of Romanian Students Abroad (LSRS).

25 ans, jeune déléguée roumaine auprès de l’ONU en 2009-2010. Elle fait une maîtrise au Centre d’Etudes sur la Sécuri-té à l’ETH Zurich (Suisse) et elle continue de représenter les intérêts des jeunes Rou-mains à l’étranger en tant que directrice pour les affaires internationales dans la Ligue des Etudiants Roumains à l’Etran-ger (LSRS).

Frederik Jassogne photographer / photographe

26, professional video-editor and image manipulator who is active in the fields of video-documentary, photography and vis-ual projections for theater. He assisted the editing of the YoUNg and entirely pro-duced the GYAP documentary included in this issue.

26 ans, vidéo-editeur professionnel et manipulateur d’images actif dans le do-cumentaire vidéo, la photographie et les projections visuelles pour le théâtre. Il a contribué à l’édition de YoUNG et a pro-duit le documentaire GYAP inclus dans ce numéro.

Emily Büning writer / auteure

25, was born in Hamburg. In 2009/2010 she was German Youth Delegate to the UN General Assembly and the Commis-sion for Social Development. Now she is member of the German National Com-mittee for Youth Work and General Secre-tary of the Green Youth Germany.

25 ans, née à Hambourg, jeune déléguée allemande à l’AGONU et à la Commis-sion pour le Développement social en 2009-2010. Membre du Comité national allemand pour le Travail Jeunesse, et Se-crétaire générale des jeunes Verts en Al-lemagne.

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.08 news

.013 youth rights

.018 dossier

.034 HOT POT

.024 graphic journalism

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.08News from our Members / Nouvelles de nos Membres

info Forum

.10News from youth policy in Europe / Nouvelles sur la politique jeunesse en Europe.

Youth policy Watch

.13 Vote@16: a new age for Democracy / Vote@16: Une nouvelle ère pour la démocratie

.16 a world of interns / Un monde de stagiaires

.40 The caucasus Triangle /Le triangle du Caucase

.14 austria, where young people vote at 16! / L’Autriche où les jeunes votent à 16 ans!

.15 act now, make history: the uK campaign for Votes at 16 / Agissez et marquez l’histoire : le Royaume Uni mène campagne pour le vote à 16 ans

.19 Youth movements: global actors / Les mouvements de jeunesse : des acteurs sur la scène mondiale

.20 global governance needs Youth / La gouvernance mondiale a besoin des jeunes

.19 The European Youth Forum chat with Ban Ki-moon

.28 Exploring the un programme on Youth / Coup d’œil sur le Programme Jeunesse de l’ONU (PJONU)

.29 a challenge and a chance. Being un Youth Delegates / Un défi et une opportunité. Etre jeune délégué à l’ONU

.35 Euro-african Dialogue: mutually Beneficial /Dialogue Afrique-UE: réciproquement bénéfique

.38 Europe 2020 and youth: a partnership for the future? / Europe 2020 et les jeunes : un partenariat pour l’avenir ?

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INFO FORUM

.01mollina // university on Youth and Development / université sur les Jeunes et le Développement.

The University on Youth and Develop-ment is a space for debate, training, exchange of experiences and affirma-tive action concerning Global Youth Cooperation. The 11th Edition (12th -19th September) revolves around the themes of the promotion of sustainable development and youth rights on the occasion of the International Year of Youth.

L’Université sur les Jeunes et le Déve-loppement est un espace de débats, d’échange d’expériences et d’actions positives sur la coopération mondiale de la jeunesse. La 11ème édition (12-19 septembre) porte sur les thèmes de la promotion du développement durable et des droits des jeunes à l’occasion de l’Année internationale de la Jeunesse.

universityonyouthandevelopment.org

FnG // mediterraneanMare nostrum

Starting from Tunisia, travelling by boat on the historical migration flows and finally arriving in Ragusa, Italy. During the 5-days Euro-Arab Youth Conference – Mare Nostrum “Youth, Migration and Development”, 150 par-ticipants explore inter-cultural unders-tanding between young people from European and Arab Countries.

Voyage en bateau au départ de la Tu-nisie, sur les flots historiques de la mi-gration, pour arriver à Ragusa en Ita-lie. Pendant la Conférence euro arabe de la jeunesse – Mare Nostrum de 5 jours intitulée “Jeunesse, Migration, et Développement”, 150 participants explorent la compréhension intercul-turelle entre jeunes de pays arabes et européens.

www.eayc.info

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News from our Members / Nouvelles de nos Membres

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rural Youth Europe // ayrBe youth, and employed! / sois jeune et employé!

.05YEu // EuropeInter Active train / train interactif

The Scottish Association of Young Far-mers Clubs (SAYFC) hosts its Autumn Seminar 2010 on 11th -18th September. The event will focus on youth unem-ployment. The objectives? Provide practical skills to participants in ap-plying for international jobs.

L’Association écossaise des Clubs de jeunes Agriculteurs (SAYFC) organisera son séminaire d’automne du 11 au 18 septembre. L’événement portera sur le chômage des jeunes et aura pour ob-jectif de doter les participants de com-pétences pratiques pour solliciter un emploi international.

www.ruralyoutheurope.com

From 1st-19th August, 25 young people will travelling on an unforgettable train journey to Italy, Romania, Lithu-ania, Poland and Portugal in order to empower local young people using street animation to promote active citi-zenship.

Du 1 au 19 août, 25 jeunes feront un voyage inoubliable en train à travers l’Italie, la Roumanie, la Lituanie, la Po-logne et le Portugal pour promouvoir et renforcer la citoyenneté active des jeunes au moyen d’animations de rue.

yeuinteractivetrain2010.blogspot.com

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.04Belgium Youth councils //International Youth Day/ Journée internationale de la Jeunesse

Due to the Belgian Presidency and this special day, the three Belgian youth councils and the Flemish Support Point Youth, held on 12th August a big sustainable picnic in their capital city, celebrating the starting of the Interna-tional Youth Year.

La Présidence belge et cette journée particulière du 12 août ont été l’occa-sion pour les trois Conseils belges de la Jeunesse et l’antenne flamande de soutien à la jeunesse de célébrer le lan-cement de cette année internationale de la jeunesse par un énorme pique-nique durable dans leur capitale.

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illustration Emil Bertell - www.fenotype.com

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YOUTH POLICY WATCH

Europe 2020 and youth/ Europe 2020 et les jeunes

On 17 June the European Council met in Brus-sels and adopted the “Europe 2020” strategy for jobs and growth. Amongst the youth dimen-sions to the strategy are the welcome inclusion of young people as a specific target group in the headline target on 75% employment, the adoption of the “Youth on the Move” flagship initiative, the agreed education targets and the 20/20/20 targets for climate change. In their meeting on the 11th May, EU Ministers for Youth had concluded that the social and economic in-terests of the EU require that the potential of young people is fully realised. Youth unemploy-ment was identified as one of the key priorities in combatting poverty and social exclusion, while improved access to recognised and qual-ity formal and non-formal education were seen as essential.

Le 17 juin, le Conseil européen s’est réuni à Bruxelles et il a adopté la stratégie “Europe 2020” pour la croissance et l’emploi. Parmi les dimensions jeunesse de la stratégie figurent l’inclusion inespérée des jeunes comme groupe cible spécifique pour la cible importante des 75% d’emploi, l’adoption de l’initiative phare “Youth on the Move”, un accord pour les cibles sur l’éducation, et les cibles 20/20/20 pour le changement climatique. Lors de leur réunion du 11 mai, les Ministres de la Jeunesse de l’UE ont conclu que les intérêts économiques et sociaux de l’UE exigent la pleine réalisation du potentiel des jeunes. Le chômage des jeunes a été iden-tifié comme top priorité dans la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, alors que l’amé-lioration de l’accès à une éducation formelle et non formelle reconnues et de qualité était considérée comme essentielle.

Better internships and a Youth Guarantee?/ Des stages de qualité et une Garantie pour la Jeunesse?

In the Committee on Employment and Social Affairs at the European Parliament on the 1-2 June, two significantly youth reports were dis-cussed. The Committee adopted the report on

the european Youth Forum Youth Policy Watch is a bi-weekly bulletin that provides the latest news in relation to youth policy in europe. to receive it directly in your mailbox subscribe by sending an e-mail to : / Le Youth Policy Watch du european Youth Forum est un bulletin bimensuel sur la politique jeunesse en europe. Pour le recevoir directement dans votre boîte, inscrivez-vous par e-mail à :

[email protected]

“promoting youth access to the labour market, strengthening trainee, internship and appren-ticeship status”, calling for better standards of work for young people and for a rights-based approach to youth and employment. MEP Thom-as Mann also presented the draft report “on the demographic challenge and solidarity between generations”, which calls for a “European Youth Guarantee”. After a maximum period of six months’ unemployment, young people would be offered a job or an apprenticeship.

A la Commission Emploi et Affaires sociales du Parlement européen le 1-2 juin, deux importants rapports jeunesse ont été discutés. La Commis-sion a adopté le rapport “Promouvoir l’accès des jeunes au marché du travail, renforcer le statut des stagiaires, du stage et de l’apprenti”, de-mandant de meilleures normes de travail pour les jeunes et une approche des jeunes et de l’emploi fondée sur les droits. Le MPE Thomas Mann a également présenté le projet de rapport “Le défi démographique et la solidarité entre les générations” qui demande une “Garantie euro-péenne pour la Jeunesse”. Après une période de chômage de six mois maximum, les jeunes se verront offrir un emploi ou un apprentissage.

Youth participation a priority for CoE/ La participation des jeunes, une priorité pour le CoE

On the 11th May the former Yugoslav Republic of Macedonia took over the presidency of the Committee of Ministers of the Council of Europe for the next six months. Along with strengthen-ing human rights protection and fostering inte-gration, one of the prioritised thematic areas of the new chairmanship is the promotion of youth participation. During his presentation speech, Minister Miloshoski announced the launch of the “Ohrid Process”, aiming to provide young people in South-East Europe with an organised setting for the exchange of opinions on how to make use of the available instruments for the development of national youth policies.

Le 11 mai, l’ex-République yougoslave de Macé-doine a pris le relais de la présidence du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe pour six

mois. En plus du renforcement de la protection des droits humains et de l’amélioration de l’in-tégration, l’un des domaines prioritaires de la nouvelle présidence sera la promotion de la par-ticipation des jeunes. Lors de son discours d’in-troduction, le Ministre Miloshoski a annoncé le lancement du “Process d’Ohrid” qui vise à four-nir aux jeunes du sud-est de l’Europe un cadre organisé pour l’échange de points de vue sur la façon d’utiliser les instruments disponibles pour le développement de politiques nationales de jeunesse.

2011 Europe-China year of Youth/ 2011 Année sino européenne de la Jeunesse

The 2011 Europe-China Year of Youth was an-nounced during the 1st EU-China Youth Lead-ers Summit from 7-11 May. The Summit brought together youth leaders from the EU and China in Shanghai on the occasion of the World Expo 2010. Co-organised by the European Youth Forum (YFJ), the All China Youth Federation (ACYF), and the European Commission, the Year will be a historical recognition of this inter-continental dialogue. In a joint declaration, the YFJ and ACYF stated that the priorities will be to enhance the mutual understanding and dialogue between young people of EU and China and raise the people-to-people contacts to a new level.

L’année sino européenne de la Jeunesse 2011 a été annoncée pendant le 1er Sommet UE-Chine des dirigeants de jeunes du 7 au 11 mai. Le som-met a rassemblé des animateurs de jeunes de l’UE et de la Chine à Shangai à l’occasion de l’Ex-po universelle 2010. Co-organisée par le Euro-pean Youth Forum (YFJ), la All-China Youth Fe-deration (ACYF), et la Commission européenne, cette année marquera la reconnaissance his-torique de ce dialogue intercontinental. Dans une déclaration conjointe, le YFJ et ACYF dé-clarent que les priorités seront l’amélioration de l’entendement mutuel et du dialogue entre les jeunes d’UE et de Chine, et l’augmentation des contacts entre les peuples. Le projet de rapport souligne le besoin d’un soutien continu aux programmes Jeunesse en Action, l’Europe des Citoyens, et Erasmus Mundus.

YOUTH RIGHTS

A burning debate that is involving hundreds of people all around Europe

Un débat houleux qui implique des centaines de jeunes à travers l’Europe

wORDS BY Irene Fazio European Youth [email protected]

Vote@16: A New Age for Democracy /Vote@16: Une nouvelle ère pour la démocratie

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Poor turnouts, dull campaigns, alienated and disaffected voters on the rise. In one word: abstention. Looking for a change to reverse the political reality into one more compat-ible with the needs of this era, voters and politicians have come up with the proposal of lowering the voting age to 16. With creative campaigns, pilot projects, trial elections and opinion polls, National Youth Councils and youth organisations are raising awareness on the debate around the idea of a vote at 16. A burning debate that is involving hundreds of people all around Europe.

Big bang or damp squib?

The first European country that turned lower-ing the voting age to 16 into reality is Aus-tria. Since their electoral law reform in 2007, young 16 and 17 years old Austrians can cast their votes for local, national and European elections. “Young people are interested in pol-itics; they participate in elections as much as the average of the population and they do not vote more radically than other voter groups,” says Philipp Nagel, President of the Austrian National Youth Council (ÖJV), when speak-ing about this ‘voting revolution’. “But we always have to keep in mind the importance of adequate guiding measures such as citizen-

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n ship education and motivation campaigns to address young voters”.

Following this lead, Denmark made in 2009 a trial election to test the impact of youth in-volvement in political affairs. “The trial elec-tions in many ways fulfilled our expectation,” says Michael Hedelund, chief consultant of DUF (Danish Youth Council), “as expected the 16-17 year olds were very eager to participate in the political debates and events. The largest political events at the local elections were con-nected to the trial elections, where as many as 2,000 young voters were gathered at one time to debate politics.”

who’s next?

The next opportunity to test younger voters will be during the Norwegian local election planned in 2011. The Norwegian Government is promoting an electoral pilot project giving the vote to young people at 16 in 20 munici-palities.

The Norwegian Minister of Local Government Liv Signe Navarsete affirms that they started this pilot project “to strengthen the political participation and involvement among young people”. “This can be an initiative to get more

youth in the role as active citizens in their lo-cal community,” she continues. “The evalu-ation of this pilot project will be a thorough study of the pilot project, which will give us a foundation to consider a general reduction of the voting age. In this way, we can find out if the possibility to participate in elections in this group leads to increased consciousness among young citizens about their role in the local community life and the possibility to in-fluence local conditions.”

Mr Bjarne Dæhli President of the Norwegian Children and Youth Council (LNU) adds that “another happy story is that votes from the local election in 2011 actually will be counted, meaning that the votes of the 16 and 17 year olds will affect the outcome of the elections”.

For young Norwegians the pilot project rep-resents a great opportunity. After this test, the facts will be on the table, and the Min-istry will be able to count on concrete data to decide upon a possible permanent lower-ing of the voting age. “I’m convinced that the conclusion will be positive,” concludes Bjarne, “It’s hard to empower 16 year olds in political questions, unless you make them an important voter group for the politicians who then again must take them into account.”

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Austria, where young people vote at 16! / L’Autriche où les jeunes votent à 16 ans!

Would you like to know how it feels to vote at sixteen? Let’s ask the young people of Aus-tria… They are the first European youth to have a voice in elections.

2007 was the big bang year: the Austrian parliament, after a step-by-step political process, resolved upon an electoral law re-form, lowering the active voting age to 16 years for all levels of election. Why has Austria made this major change? They considered that excluding young people from the political process causes a genera-tional imbalance of the political system. Giv-ing young people under 18 the vote requires politicians to take their views into consider-ation. Objective achieved: the results make a big difference.Post-election studies have shown that low-ering the voting age has had the effect of increasing the new voters’ political interest, demand for information and trust in political institutions.

Vous voulez savoir ce que ça fait de voter à 16 ans? Interrogeons les jeunes Autrichiens… ce sont les premiers jeunes d’Europe à s’ex-primer aux élections.

2007 a été l’année du Big Bang: petit à petit, le parlement autrichien a décidé de réformer le droit électoral et de réduire l’âge de vote à 16 ans pour tous les niveaux d’élection.Pourquoi ce grand changement? Parce que l’Autriche a estimé que le fait d’exclure les jeunes du processus politique engendrait un déséquilibre générationnel dans le système politique. Le fait de permettre aux moins de 18 ans de voter exige que les politiciens tiennent compte de leurs points de vue.Objectif atteint: les résultats font une énorme différence.Des études post-électorales ont démontré que la réduction de l’âge de vote a eu pour effet d’accroître l’intérêt politique des nou-veaux électeurs, leur demande d’informa-tions, et aussi leur confiance dans les insti-tutions politiques.

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Involving more young people could revitalize the democratic process. The vote at 16 wave brought to the creation of strong movements in favour of vote at 16 in Ireland and UK. However, general scepticism seems to per-sist amongst decision-makers. The tests in Norway and Denmark may help in evaluating the impact of the lowering the voting age on political behaviour and lead to a swift im-provement of electoral systems. Will the next generation of young voters save democracy ?

Taux de participation au plus bas, campagnes ennuyeuses, électeurs aliénés et rebelles en pagaille  ; en un mot  : abstention. A la re-cherche de changements pour rendre la réali-té politique plus compatible avec les besoins de l’ère en présence, électeurs et politiciens en viennent à proposer la réduction de l’âge de vote à 16 ans. Les Conseils nationaux de Jeunesse et les organisations de jeunesse abondent de campagnes créatives, de projets pilotes, de sondages d’opinions et de jeux de simulation d’élection pour sensibiliser au débat sur cette idée ; un débat houleux qui implique des centaines de jeunes à travers l’Europe.

Big bang ou pétard mouillé ?

L’Autriche est le premier pays européen où l’on vote à 16 ans. Depuis leur réforme du droit électoral en 2007, les jeunes Autrichiens de 16 et 17 ans peuvent voter aux élections lo-cales, nationales et européennes. « Les jeunes s’intéressent à la politique, ils participent aux élections autant que la moyenne de la popu-lation et ils ne votent pas plus radicalement que d’autres groupes d’électeurs », déclare Phi-lipp Nagel, Président du Conseil national de la jeunesse d’Autriche (ÖJV), en parlant de cette  « révolution électorale ». « Mais nous ne pouvons pas oublier l’importance de mesures d’orientation adéquates comme l’éducation à la citoyenneté et les campagnes de motivation pour les jeunes électeurs ».

Pour suivre le mouvement, en 2009 le Dane-mark a procédé à une simulation d’élection pour tester l’impact de la participation des jeunes dans les affaires politiques. «  Cet essai a comblé nos attentes à de nombreux niveaux  » a déclaré Michael Hedelund, consultant en chef du Conseil danois de la Jeunesse (DUF), « comme convenu, les 16-17 ans étaient très enthousiastes pour participer aux événements et débats politiques. Les plus grands événements politiques aux élections lo-cales étaient liés aux simulations d’élections, où quelques 2.000 électeurs se sont réunis pour discuter politique ».

A qui le tour ?

La prochaine occasion de tester les jeunes électeurs aura lieu en Norvège lors des élec-tions locales prévues en 2011. Le gouver-nement norvégien promeut un projet pilote électoral permettant aux jeunes de 16 ans de voter dans 20 municipalités.

La ministre norvégienne du gouvernement local, Liv Signe Navarsete, affirme que la Norvège a entamé ce projet pilote «  pour renforcer la participation politique chez les jeunes. Cela peut inciter davantage de jeunes à jouer leur rôle de citoyens actifs dans leur communauté locale. Ce projet pilote fera l’objet d’une étude approfondie qui nous permettra d’envisager ou non une réduction générale de l’âge de vote. De la sorte, nous saurons si la possibilité pour ce groupe particulier de par-ticiper aux élections engendre une conscience accrue chez les jeunes citoyens par rapport à leur rôle dans la vie de la communauté locale et à la possibilité d’influencer les conditions locales ».

M. Bjarne Dæli, Président du Conseil norvé-gien des Enfants et des Jeunes (LNU) ajoute que «  l’autre bonne nouvelle, c’est que les votes de l’élection locale de 2011 seront comp-tabilisés, ce qui signifie que les votes des 16-17 ans influenceront également les résultats des élections. »

Le fait d’impliquer davantage de jeunes pour-rait revitaliser le processus démocratique. La vague du vote à 16 ans a engendré la créa-tion de puissants mouvements partisans en Irlande et au Royaume Uni. Toutefois, un scepticisme général semble persister parmi les décideurs. Les tests en Norvège et au Danemark peuvent contribuer à évaluer l’im-pact de la réduction de l’âge de vote sur le comportement politique et mener à une ra-pide amélioration des systèmes électoraux. La prochaine génération de jeunes électeurs sauvera-t-elle la démocratie ?

Act now, make history: the UK cam-paign for Votes at 16 / Agissez et marquez l’histoire: le Royaume Uni mène campagne pour le vote à 16 ans

“If we’re saying 16-year-olds can sign up to go to war, why can’t they be given the right to vote?” questions Ray Winstone, one of UK’s most loved actors.Lending his support to the British Youth Council’s Manifesto, Ray Winstone became part of the growing movement for Votes at 16 in the UK. The Votes at 16 Coalition now con-sists of over 40 leading youth and democracy organisations from across the UK. There is a clear message being sent to the new UK Par-liament that there is a growing number of 16 & 17-year-olds who are interested, informed and actively engaged in UK political affairs.“The Votes at 16 campaign is supported by a growing and very broad coalition. It’s much more than an expression of powerlessness felt by young people. It goes to the heart of their conviction that politicians will not help under-18’s until they become accountable to them directly as part of the electorate” says Alex Delaney, Chair of the British Youth Council. Will the UK’s newly elected MPs take up this challenge?

“Si les jeunes de 16 ans peuvent s’enrôler pour la guerre, pourquoi ne pas leur donner le droit de vote?” s’interroge Ray Winstone, un acteur anglais très apprécié.Apportant son soutien au Manifeste du Conseil britannique de la Jeunesse, Ray Wins-tone est devenu partisan du mouvement pour le vote à 16 ans au Royaume Uni. Cette coa-lition compte aujourd’hui plus de 40 grandes organisations de jeunesse et démocratiques à travers le Royaume Uni. Un message très clair est envoyé au Parlement du pays: de plus en plus de jeunes de 16-17 ans s’intéres-sent, s’informent, et participent activement aux affaires politiques du Royaume Uni. “La Campagne pour le vote à 16 ans est sou-tenue par une coalition de plus en plus vaste. Les jeunes se sentient plus qu’impuissants; ils sont convaincus que les politiciens n’aide-ront pas les moins de 18 ans jusqu’à ce qu’ils aient des comptes à leur rendre en tant que partie de l’électorat” declare Alex Delaney, Président du Conseil britannique de la Jeu-nesse. Les MPE fraîchement élus vont-ils re-lever ce défi?

www.votesat16.org.uk

will the next genera-tion of young voters

save democracy?

La prochaine gé-nération de jeunes électeurs sauvera-t-elle la démocracie?

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A world of interns / Un monde de stagiairesSome see it as a great learning opportunity, others as a necessary precondition for starting off in the labour market. The question is: are internships always designed according to the needs of in-terns? / Certains les considèrent comme une grande possibilité d’apprentissage, d’autres comme une condition nécessaire avant d’entrer dans le marché du travail. La question est : les stages sont-ils toujours conçus selon les besoins des stagiaires ?

/ YOUTH RIGHTS

The ‘only way’

Over 5.5 million people under the age of 25 in the EU were unemployed in December 2009 - the equivalent of 21.4 percent of all young people. In the eyes of young people, intern-ships are usually seen as a possibility for future employment. Very often, however, it ends up being the “only way”. Even if they already have experience gained abroad, through volunteer-ing, or from being active in different kinds of organisations, internships seem to be a ‘must’.

In spite of this, all over Europe, it is very of-ten the case that the quality of internships in terms of the learning process and acquiring of professional skills is very low, and sometimes the interns are simply used as free or cheap substitutes for permanent positions. Emilie Turunen (25, Denmark) is the youngest Member of the European Parliament. She is the rapporteur of the Report on youth unemploy-ment. In this Report, the Parliament calls for a stronger commitment from EU Member States in tackling the rising levels of unemployment among young Europeans. Issues such as job creation, increasing young people’s benefits, apprenticeships and internships, and encour-aging people to stay on at school are amongst the ones addressed by the MEPs.

Everybody has been an intern

Viviana is 25 year old. Last year, she came to Brussels from Italy to complete an internship at the European Commission, in the Director-ate General for Education and Culture. “I have learned a lot. An internship at the European Commission is an experience that goes beyond your daily working tasks. The whole trainee-ship programme is organised in such a way that the stage becomes a life experience.”

Not all interns’ experiences in EU institutions are as positive as this one. The European Par-liament, for example, offers only a very lim-ited number of paid internships, all the rest are poorly paid or completely unpaid. The Eu-ropean Commission, aside its bi-annual stage programme, also accepts the so-called atypi-cal stagiaires, which are not paid.EU institutions are themselves also providers of internship opportunities, which should be used as way of setting an example for other national public institutions, private compa-nies and NGOs. Not only to provide internships, but also to respect the main requirements of internships in terms of quality, payment, so-cial benefits and counseling. Internship pro-

grammes should be truly designed according to the needs of the interns who want to make a quality step towards getting a desired job.Free work force or learning experienceAll over Europe, it is very often the case that the quality of internships is very low. Over-qualified young graduates, with boosted CVs and multiple high-level education, are forced to pursue the jungle of internships. Young people accept the precarious conditions of an internship, not because they choose to, but often because it represents their sole alterna-tive to unemployment. There is an increasing ‘intern labour market’ where non-educational internships proliferate, taking over the real jobs’ market. It’s a world of interns, falling at the bottom of the economic chain.

Le seul moyen

Plus de 5,5 millions de jeunes de moins de 25 ans dans l’UE étaient au chômage en décembre 2009, soit 21,4% de l’ensemble des jeunes. Il est fréquent que les jeunes considèrent les stages comme une porte ouverte sur un futur emploi. Pourtant, bien souvent ils s’avèrent être le « seul moyen ». Même si les jeunes ont déjà acquis de l’expérience à l’étranger grâce

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Aleksandra Maldžiski,OBESSU [email protected]

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au volontariat ou à leur participation dans des organisations diverses, les stages semblent être un « must ».

Malgré cela, partout en Europe on observe très souvent que la qualité des stages en termes de processus d’apprentissage et d’acquisition de compétences professionnelles est très faible, et que parfois les stagiaires sont simplement utilisés comme des remplaçants gratuits ou bon marché pour des postes permanents.

Emilie Turunen (25 ans, danoise) est la plus jeune membre du Parlement européen. Elle est chargée du rapport sur le chômage des jeunes dans lequel le Parlement demande que les Etats membres de l’UE s’engagent davantage à aborder les niveaux croissants de chômage des jeunes Européens. Parmi les questions étudiées par les MPE figurent notamment la création d’emplois, l’augmentation des avantages so-ciaux pour les jeunes, les apprentissages et les stages, et les mesures d’encouragement pour que les jeunes restent plus longtemps à l’école.

Qui n’a pas été stagiaire

Viviana a 25 ans. L’an dernier, elle est arrivée d’Italie à Bruxelles pour faire un stage à la Direction générale Education et Culture de la Commission européenne. « J’ai beaucoup ap-

pris. Un stage à la Commission européenne est une expérience qui dépasse vos tâches quoti-diennes. Le programme de stages est organisé de telle sorte que le stage se transforme en expérience de vie ».Hélas, toutes les expériences des stagiaires dans les institutions de l’UE ne sont pas aussi positives. On notera par exemple que le Parle-ment européen n’offre qu’un nombre très limi-té de stages rémunérés ; tous les autres sont soit mal payés soit pas payés du tout. Quant à la Commission européenne, en plus de son programme bisannuel de stages, elle accepte également les stagiaires « atypiques » qui ne sont pas rémunérés.

Les institutions de l’UE fournissent des possi-bilités de stages qui devraient être utilisées pour montrer l’exemple à d’autres institutions publiques nationales, à des compagnies pri-vées ou à des ONG. Il ne s’agit pas seulement de fournir des stages mais également de res-pecter les principales exigences en termes de qualité, de rémunération, d’avantages sociaux et d’orientation. Les programmes de stages doivent vraiment être conçus pour répondre aux besoins des stagiaires qui veulent aboutir à l’obtention de l’emploi souhaité.

Main d’œuvre gratuite ou expérience d’apprentissage

Bien souvent, la qualité des stages à travers l’Europe est médiocre. De jeunes diplômés sur-qualifiés au CV impressionnant sont obligés de parcourir la jungle des stages. Les jeunes acceptent les conditions précaires d’un stage non par choix mais parce que pour eux c’est la seule alternative par rapport au chômage. Il existe un « marché du travail interne » qui prend de plus en plus d’ampleur, où les stages non éducatifs prolifèrent, prenant le dessus sur le véritable marché de l’emploi. C’est un monde de stagiaires qui se retrouve tout en bas de la chaîne économique.

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European Quality Charter on Internships / Une Charte européenne sur la Qualité des Stages

For the European Youth Forum, this is the mo-mentum for the European Union to address the internships issue with efforts to improve their quality. A European Quality Charter on Internships is a concrete proposal on how to improve successful transitions from educa-tion to the labour market for young people. The Charter would set basic quality require-ments for internships and apprenticeships or similar work experience.At the Public Hearing on “Promoting youth access to the labour market, strengthening trainee, internship and apprenticeship sta-tus” at the European Parliament last March, the Youth Forum stressed that ensuring qual-ity internships and preventing interns from being exploited is a priority and should be addressed by a common EU framework on in-ternships. Europe has to show that we can all together provide an answer to the concerns of hundreds thousands of young interns.

Le European Youth Forum estime que le moment est venu pour l’Union européenne d’aborder la question des stages en vue d’améliorer leur qualité. Une Charte euro-péenne pour la Qualité des Stages est une proposition concrète sur la façon d’améliorer le passage des études au marché du travail pour les jeunes. La Charte établirait des exi-gences de qualité de base pour les stages et apprentissages ou toute expérience profes-sionnelle similaire.Lors de l’audition publique “Promouvoir l’accès des jeunes au marché du travail, ren-forcer le statut du stagiaire, du stage et de l’apprenti” au Parlement européen en mars dernier, le Forum Jeunesse a souligné que la priorité consiste à garantir des stages de qualité et à empêcher l’exploitation des sta-giaires, et qu’il faut pour ce faire s’appuyer sur un Cadre commun de l’UE sur les stages. L’Europe doit montrer que tous ensemble nous pouvons répondre aux préoccupations de centaines de miliers de jeunes stagiaires.

Sometimes interns are used as substitutes for permanent positions

Parfois les stagiaires sont utlisés comme des remplaçants pour des

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/ DOSSIER.19 Youth Movements: Global Actors / Les mouvements de jeunesse : des acteurs sur la scène mondiale

.20 Global Governance Needs Youth/ La gouvernance mondiale a besoin de jeunes

.24 The European Youth Forum chat with Ban Ki-moon

.28 Exploring the UN Programme on Youth / Coup d’œil sur le Programme Jeunesse de l’ONU (PJONU)

.32 A challenge and a chance. Being UN Youth Delegates / Un défi et une opportunité. Etre jeune délégué à l’ONU

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President, European Youth Forum [email protected]

Every day I get to work with young people who invest their spare time to create a bet-ter world. They have varied goals and pri-orities, but have one thing in common: they have chosen to do this in the framework of youth organisations.

Respect for human rights is our strongest value. Our Member Organisations even dare to prioritise it where the Member States of the UN do not. Even in times of crisis, the European Youth Forum allocate one per cent of our annual budget to youth development projects. The National Youth Councils in Spain, Portugal, Sweden and many others are carrying out development projects in part-nerships with youth organisations, in par-ticular in Africa and Latin America. The World Association of Girl Guides and Girl Scouts is educating young girls all over the world on basic human rights and health. 4H clubs everywhere provide non-formal education to rural youth in a range of ar-eas including nutrition and farming. The student movement is not only traditionally a very important player in the democratisa-tion of countries, but also a strong advocate for extending the access to and improve the quality of education. And this is only a very incomplete list. While youth organisations are important actors for development cooperation and the advancement of MDGs, we also safeguard democracy. This contribution towards bet-ter global governance is the added value of working with the democratic youth move-ment.

Representing more than half of world population, excluding us is simply not an

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beaucoup d’autres pays réalisent des pro-jets de développement en partenariat avec des organisations de jeunesse, en particulier en Afrique et en Amérique latine. L’Asso-ciation mondiale des Guides et Eclaireuses éduque les jeunes filles à travers le monde aux droits humains fondamentaux et à la santé. Les 4H Clubs dispensent une éduca-tion non formelle à la jeunesse rurale dans toute une série de domaines, y compris l’alimentation et l’élevage. Le mouvement estudiantin est non seulement un acteur prépondérant dans la démocratisation des pays, mais il préconise fortement l’étendue de l’accès à l’éducation et l’amélioration de sa qualité. Et ce n’est qu’une partie de l’iceberg !Non contentes d’être des acteurs importants pour la coopération au développement et la progression des Objectifs du Millénaire pour le Développement, les organisations de jeunesse assurent également la sauve-garde de la démocratie. Cette contribution à une meilleure gouvernance mondiale est la valeur ajoutée du travail avec un mouve-ment démocratique de la jeunesse.

Vu que nous représentons plus de la moi-tié de la population mondiale, nous exclure n’est tout simplement pas une option. Nous sommes là pour rappeler aux décideurs de penser plus loin que les élections et de res-pecter leurs promesses !

Nous avons choisi de nous y atteler dans le contexte des Nations Unies qui présente des lacunes mais qui dispose également de mé-canismes bien établis pour le travail avec la société civile dans un cadre démocratique. Ce n’est pas chose facile, et vous en com-prendrez mieux les tenants et aboutissants

option. We are here to remind decision-makers to think beyond elections and keep their promises! We have chosen to work on that in the framework of the United Nations, with its shortcomings but also with its established mechanisms for working with civil society, and in a democratic framework. It is not an easy endeavor, and you will understand bet-ter how vivid space this is while reading the pages of this dossier.

Je travaille chaque jour avec des jeunes qui investissent leur temps libre dans l’avè-nement d’un monde meilleur. Ils ont tous des objectifs et priorités divers, mais le dé-nominateur commun c’est qu’ils ont choisi de le faire dans le cadre d’organisations de jeunesse.

Le respect des droits humains est notre va-leur « étalon ». Nos organisations membres osent même établir des priorités là où les Etats membres ne le font pas. Même en temps de crise, le European Youth Forum alloue un pour cent de son budget annuel à des projets de développement de la jeu-nesse. Les conseils nationaux de la jeunesse d’Espagne, du Portugal, de Suède et de

Youth Movements: Global Actors / Les mouvements de jeunesse : des acteurs sur la scène mondiale

Tine Radinja

Excluding us is simply not an option

Nous exclure n’est tout simplement pas une option

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If we place this data in the global demographic context, it is clear that the Youth bulge is under huge pressure in the richer countries, where an increasingly ageing population sets up challeng-es on the sustainability of the social, political

More than half of the world’s population is younger than 35 years old.

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and economic systems. In most of the develop-ing countries, youth is the majority. Needless to say, these parts of the world will not grow out of poverty without ensuring that their young boys and girls have access to food, education and decent work.

Development needs youth! But not only. Accord-ing to estimates, 1,3 billion young people under thirty will want to enter the labour markets in the next ten years, but only 300 million are esti-mated to find a job. The worst situation is to be

faced in the Middle East and North Africa. Youth poverty is, apart from the social point of view and in terms of human consequences, the great-est security question imaginable. It feeds con-flicts and provides a great recruitment ground for extremist movements.

Improving the conditions of young people is not only a question of development policy, but also of global governance. We can read this through-out a short account of the role of youth in global governance.

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Giuseppe Porcaro,Secretary-General of the European Youth Forum [email protected]

Global Governance Needs Youth / La gouvernance mondiale a besoin des jeunes

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A short history of Youth at the United Nations

Since the beginning of the 20th Century, Inter-national Institutions recognised the growing importance of youth organisations and youth rights. From 1919, the League of the Nations ad-opted numerous conventions and resolutions on the rights of young workers, children and young people. In 1926 they even established a Commit-tee of Representatives of International Student Organisations.

The creation of the United Nations marked a new era in international relations. Youth activism was often influenced by the political situation of the Cold War, but more and more non-gov-ernmental youth organisations were established and actively participated in post-war recon-struction and in new development projects. In this new era, the General Assembly of the United Nations adopted a “Declaration on the Promo-tion among Youth of the ideals of Peace, Mutual Respect and Understanding Between Peoples”. This 1965 declaration explicitly recognised the role of youth organisations.

A few years later, at the end of the 60s and

beginning of 70s, youth movements shook so-cial and political systems. As consequence, in-creased political attention was paid by the UN to the demands of young people. Some states started to include Youth Delegates in their del-egations to the UN General Assembly and several follow-up resolutions to the Declaration were adopted up to 1985.

1985 was then itself declared International Youth Year. All around the world youth activi-ties were organised on Participation, Develop-ment and Peace. 10 years (and many resolu-tions) later, the first global framework on youth policy was agreed by the UN Member States: this framework is entitled the World Program of Ac-tion for Youth.

In 1998 the first World Conference of the Min-isters Responsible for Youth was held in Lisbon, Portugal: Governments supported the partici-pation of youth in decision making processes at all levels in recognition of the Braga Action Plan, adopted by youth organisations at the 3rd World Youth Forum, held immediately prior to the ministerial event.

Between 1998 and 2010 major events changed the global political landscape and the forms of political mobilisation adopted by young people

at global level. From the protest against the In-ternational Financial Institutions in Seattle in 1999 and the big Summits such as the G8 to the consequences of 9/11,from the big participation on peace demonstrations against the war in Iraq to the ones for a more sustainable planet.

At the same time, the institutional dialogue has been progressing. In 2003, for the first time, representatives of youth organisations pre-sented in a big conference their key demands to a President of the World Bank. From 2004, an International Coordination Meeting of Youth Organisations is held as an informal space for youth movements to better coordinate their ad-vocacy efforts towards the UN and other global organisations. More bridges have been built be-tween the grassroots and the rooms where deci-sions are taken. But is this enough?

Looking Ahead

After 25 years, 2010 has been declared the 2nd International Year of Youth. Beyond the current celebrations and the big conferences that will take place this year, it is worth to draw some lessons from the history so far. Two elements, in particular, emerge as the axes that should fur-ther lead the youth debate into the global are-na. A first element regards the agenda setting:

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mainstreaming youth at global level. The second concerns the methodology and the actors to be involved: youth can grow stronger and enhance its role as an active group in civil society.

Youth is a global priority: The multiple fronts of the Cold War made youth organisations a soft policy item in the global agenda 60 years ago. This climate contributed also to keep dia-logues and doors open. In the current context, it’s not anymore a matter of soft power but core development and security policy. Improving liv-ing conditions of young people should be the principal focus of the MDGs. Shall this lead to a discussion in the UN Security-Council on the importance of youth well-being for human se-curity? Should we think about a Youth Rights Convention also at global level? Would it make sense to discuss the establishment of a High Commissioner for Youth at the UN?

A stronger Youth Sector of Civil Society: Young people are not only targets but also agents of change. Much still remains to be done to recognise and support this role. Youth or-ganisations across the world have already shown that this is possible. They are important actors because their constituencies, young people, have a much higher degree of volunteering and belief in the need and possibility to change the world. Their role is crucial because representa-tive structures are indispensable to voice the concerns and aspirations of young people. More-over, youth organisations are often ready to try new and innovative ways of working, and are able to engage angry and afraid youth with ex-istential problems to become forefront guard-ians for development and peace.

Surely the time has come to recognise youth as a high priority of the global agenda. This recog-nition, though, is not enough. It must be cou-pled with a strategic partnership with youth or-ganisations as the main channel for new policy formulation and action implementation.

Plus de la moitié de la population mondiale a moins de 35 ans.

Si nous considérons ces données dans un contexte démographique mondial, il est clair que les jeunes subissent d’énormes pressions dans les pays plus riches où une population de plus en plus vieillissante constitue un défi pour la durabilité des systèmes sociaux, politiques et économiques. Dans la plupart des pays en voie de développement, les jeunes sont en majorité. Inutile de dire que ces parties du monde ne sor-tiront pas de la pauvreté sans s’assurer que leurs jeunes garçons et filles puissent manger, étu-

dier et travailler dans des conditions décentes.Le développement a besoin des jeunes, oui, mais pas uniquement. Selon les statistiques, 1,3 milliard de jeunes de moins de 30 ans voudront intégrer le marché du travail dans les dix prochaines années, mais seuls 300 millions trouveront un emploi. La pire des si-tuations sera pour le Moyen Orient et l’Afrique du nord. Sans compter le point de vue social et les conséquences humaines, la pauvreté des jeunes pose la plus grande question de sécurité imaginable. Elle alimente les conflits et fournit un terrain de recrutement intarissable pour les mouvements extrémistes.

L’amélioration des conditions de vie des jeunes n’est pas seulement une question de politique de développement ; c’est aussi une question de gouvernance mondiale. Vous vous en aperce-vrez en parcourant l’aperçu du rôle des jeunes dans cette gouvernance mondiale.

Bref historique de la présence des jeunes aux Nations Unies

Depuis le début du 20ème siècle, les institu-tions internationales reconnaissent l’impor-tance grandissante des organisations de jeu-nesse et des droits des jeunes. Dès 1919, la Ligue des Nations Unies adopte de nombreuses conventions et résolutions sur les droits des jeunes travailleurs, des enfants, et des jeunes. En 1926, un Comité de représentants d’organi-sations internationales d’étudiants voit même le jour.

La création des Nations Unies a marqué une nouvelle ère dans les relations internationales. Le militantisme des jeunes a souvent été in-fluencé par la situation politique de la Guerre froide, mais de plus en plus d’organisations non gouvernementales de jeunesse se sont établies et ont activement participé à la reconstruction d’après-guerre et à de nouveaux projets de dé-veloppement. Dans cette nouvelle ère, l’Assem-blée générale des Nations Unies a adopté une « Déclaration sur la promotion chez les jeunes des idéaux de paix, de respect et d’entendement mutuels entre les peuples ». Cette déclaration de 1965 reconnaissait explicitement le rôle des

organisations de jeunesse. Quelques années plus tard, fin 1960-début 1970, des mouvements de jeunesse secouèrent les sys-tèmes politiques et sociaux. C’est suite à cela que l’ONU commença à accorder une plus grande attention politique aux exigences des jeunes. Certains Etats commencèrent à inclure des jeunes dans leurs délégations auprès de l’AG de l’ONU et plusieurs résolutions de suivi de cette déclaration furent adoptées jusqu’en 1985.

1985 fut ensuite déclarée « Année internatio-nale de la Jeunesse ». A travers le monde, des activités de jeunesse furent organisées sur la participation, le développement et la paix. Dix ans (et de nombreuses résolutions) plus tard, les Etats membres de l’ONU convenaient du premier cadre mondial sur la politique jeunesse : le Pro-gramme d’Action mondial pour la Jeunesse.En 1998, la 1ère Conférence mondiale des Mi-nistres de la Jeunesse se tint à Lisbonne au Portugal  : les gouvernements soutenaient la participation des jeunes dans les processus décisionnels à tous les niveaux en signe de re-connaissance du Plan d’Action de Braga adopté par les organisations de jeunesse lors du 3ème Forum mondial de la Jeunesse organisé immé-diatement avant l’événement ministériel.

Entre 1998 et 2010 de grands événements ont modifié le paysage politique mondial et les formes de mobilisation politique adoptées par les jeunes au niveau mondial, allant de la ma-nifestation contre les institutions financières internationales à Seattle en 1999 et des grands Sommets comme le G8 jusqu’aux conséquences du fameux 11 septembre, ou encore de la par-ticipation massive à des manifestations paci-fiques contre la guerre en Irak jusqu’à celles pour une planète plus durable.

En même temps, le dialogue institutionnel progresse. Pour la première fois, en 2003, des représentants d’organisations de jeunesse sou-mettent leurs principales requêtes à un Prési-dent de la Banque mondiale lors d’une grande conférence. Dès 2004, une Réunion internatio-nale de Coordination des Organisations de jeu-nesse se tient en guise d’espace informel pour les mouvements de jeunesse, leur permettant de mieux coordonner leurs efforts de lobby auprès de l’ONU et d’autres organisations mondiales. De nouvelles passerelles ont été érigées entre le niveau local et les salles où les décisions sont prises, mais cela suffit-il ?

Les yeux rivés vers l’avenir

Après 25 ans, 2010 a été déclarée 2ème Année internationale de la Jeunesse. En plus des célé-brations et des grandes conférences qui se dé-rouleront cette année, il est bon de tirer des le-çons de l’histoire jusqu’à ce jour. Deux éléments

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Young people are not only targets but also

agents of change

Les jeunes sont non seulement des cibles mais également des

agents du changement

apparaissent comme les axes autour desquels le débat des jeunes doit se concentrer dans l’arène mondiale. Un premier élément concernant l’agenda: intégrer les jeunes au niveau mondial. Le second élément concerne la méthodologie et les acteurs à impliquer : les jeunes peuvent de-venir plus forts et améliorer leur rôle en tant que groupe actif au sein de la société.

Les jeunes sont une priorité mondiale  : les multiples fronts de la Guerre froide ont fait des organisations de jeunesse un élément politique léger dans l’agenda mondial il y a 60 ans. Ce cli-mat a contribué à maintenir le dialogue et les portes ouvertes. Dans le contexte actuel, il n’est plus autant question de léger pouvoir mais bien de politique centrale de développement et de sécurité. L’amélioration des conditions de vie des jeunes doit être l’accent principal des OMD. Cela aboutira-t-il à des discussions au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU sur l’importance du bien-être des jeunes pour la sécurité hu-maine ? Devons-nous également envisager une Convention sur les Droits des Jeunes au niveau mondial ? Le fait de discuter de l’établissement à l’ONU d’un Haut Commissaire à la Jeunesse au-rait-il du sens ?

Un secteur jeunesse plus puissant  dans la société civile: les jeunes sont non seulement des cibles mais également des agents du chan-gement. Il reste beaucoup à faire pour recon-naître et soutenir ce rôle. Les organisations de jeunesse de par le monde ont déjà démontré que c’est possible. Elles sont des acteurs importants car leurs membres – les jeunes- sont d’extraor-dinaires volontaires et ce sont eux qui croient le plus au besoin et à la possibilité de changer le monde. Leur rôle est fondamental car des structures représentatives sont indispensables pour exprimer les préoccupations et aspirations des jeunes. En outre, les organisations de jeu-nesse sont souvent prêtes à essayer de nou-velles méthodes de travail, et elles parviennent à convaincre des jeunes en colère, effrayés, avec leur bagage de problèmes existentiels de deve-nir les gardiens de première ligne du développe-ment et de la paix.

Il est évident que le temps est venu de recon-naître les jeunes comme une haute priorité dans l’agenda mondial. Cette reconnaissance ne suffit cependant pas ; elle doit aller de pair avec un partenariat stratégique avec les organisations de jeunesse considérées comme le principal ca-nal pour la nouvelle formulation politique et la mise en place d’actions.

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what is the value of having anInternational Year of Youth?

The proclamation of the International Year of Youth reflects a renewed commitment by the Member States of the United Nations to the well-being of the world’s young people. My hope is that the Year will inspire stakeholders to make the key investments -- in jobs, education, health and much else -- that young people

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need to get the good start in life to which they are entitled.

what progress has been achieved in the 25 years since the first International Year of Youth?

At the international level, the General Assembly adopted the World Programme of Action for Youth (WPAY) in 1995, our over-arching policy-making

blueprint. The Programme was expanded in 2007 to include proposals for action in fifteen priority areas. The first World Conference of Ministers Responsible for Youth, held in Lisbon in 1998, reaffirmed commit-ment to WPAY, as has a series of World Youth Forums, including in Senegal in 2001. The adoption of the Mil-lennium Declaration in 2000 was another milestone, most notably for leading to the articulation of the Millennium Development Goals, which are so closely linked with youth development.

How can young people

The European Youth Forum chat with Ban Ki-moon

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participate in the International Year?

I encourage young people to get involved with the national committees that are typically established for such observances. But don’t be discouraged if your country doesn’t have one. UN activity kits offer ideas for organising events with friends, families, schools, universities, community groups and local Government entities. Guidance is also available in the “framework approach” developed by the UN Inter-Agency Net-work on Youth Development (http://social.un.org/youthyear/). Active participation by young people in celebrating the Year will send a strong message to other stakeholders that they should live up to their commitment towards youth.

what is the role of youth and youth organisations in achieving the MDGs?

Building the capacity of youth, and creating sus-tained partnerships with young people, are crucial strategies for progress towards the MDGs. Young people have been making significant contributions by fighting poverty and hunger, providing peer educa-tion on HIV/AIDS, advocating for the protection of the environment and, in some countries, helping with the design of poverty reduction plans. Yet the inter-national community has not realised the full potential of such efforts. I hope youth and youth organisations will increase their engagement further still.

How can we strengthen wPAY?

The proclamation of the International Year, a surge in global youth events and the proliferation of social networks created for and by youth through the use of new information technologies are all signs of increas-ing attention to youth issues. To strengthen WPAY, there is a need to deepen partnerships and increase the participation of young people in the political, so-cial and economic lives of their societies.

what can young people bring to the United Nations?

The UN has long recognised that young people are key agents of social change, economic development and technological innovation. Young people need to empower themselves and each other by learning about their rights and educating their peers. The world needs youth to develop leadership skills and to participate in civic life through volunteer work, com-munity service, student government, youth commit-tees in local governments and UN Youth Associations.

what is the UN doing to promote youth participation in its work and decision-making?

I am encouraging Member States to include young people in their official delegations to the United Nations General Assembly, UN conferences and the various functional commissions of the Economic and Social Council. I also attach great importance to the Youth Delegates Programme and make it a point to meet with the participants every year. I hope the In-ternational Year will lead more Member States to bring young people aboard, since some regions continue to be under-represented among the youth delegates. The UN also provides many opportunities for young people to participate in Model UN programmes, stu-dent videoconferences and online competitions.

what is your key message to the youth of the world?

To young people around the world, I say this: the International Year of Youth is about you! Use it as a platform; make your voices heard; make your actions count. It is not only your right to take part in design-ing your future; it is your responsibility. Let us work together in the spirit of the Year’s theme: “Dialogue and Mutual understanding”; let us join hands and build a better future for all.

Quel est l’intérêt d’avoir une Année internationale de la jeunesse?

La proclamation de l’Année internationale de la jeu-nesse exprime l’engagement renouvelé des États Membres de l’Organisation des Nations Unies en fa-veur du bien-être des jeunes du monde entier. J’ai espoir que l’Année inspirera les parties prenantes à consentir les investissements qui sont essentiels – dans les domaines de l’emploi, de l’éducation, de la santé et bien d’autres encore – pour que les jeunes prennent, comme ils en ont le droit, un bon départ dans la vie.

Quelles ont été les avancées réalisées au cours des25 années écouléesdepuis la première Année internationale de la jeunesse?

Au niveau international, l’Assemblée générale a adop-té en 1995 le Programme d’action mondial pour la jeu-nesse, qui constitue notre modèle général pour l’éla-boration de politiques. Le Programme a été étoffé en 2007 afin d’y faire figurer des propositions concrètes dans quinze domaines prioritaires. La communauté

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internationale a réaffirmé son engagement à l’égard du Programme d’action à l’occasion de la première Conférence mondiale des ministres de la jeunesse, te-nue à Lisbonne en 1998, suivie d’une série de Forums mondiaux de la jeunesse, notamment celui qui s’est déroulé au Sénégal en 2001. L’adoption de la Décla-ration du Millénaire en 2000 a marqué une nouvelle étape importante, en particulier vers la formulation des objectifs du Millénaire pour le développement, qui sont étroitement liés à l’épanouissement de la jeunesse.

Comment les jeunes peuvent-ils participer à l’Année internationale?

J’encourage les jeunes à s’engager dans les comités nationaux qui sont habituellement créés à cette occa-sion. Mais ne soyez pas découragés si votre pays n’en dispose pas. Les coffrets d’activités de l’ONU fournis-sent des pistes pour l’organisation d’événements en collaboration avec ses amis, sa famille, les écoles, les universités, les groupes communautaires et collec-tivités locales. On peut également s’inspirer de l’ap-proche-cadre définie par le Réseau interinstitutions de l’ONU pour l’épanouissement de la jeunesse (http://social.un.org/youthyear/). La participation active des jeunes à la célébration de l’Année fera comprendre clairement aux autres parties prenantes qu’elles doi-

vent tenir leurs engagements envers la jeunesse.

Quel est le rôle des jeunes et des organisations de jeunesse dans la réalisation des OMD?

Le renforcement des capacités des jeunes et la créa-tion de partenariats durables avec la jeunesse sont des stratégies indispensables si l’on veut avancer dans la réalisation des OMD. Les jeunes y contribuent de façon notable en luttant contre la pauvreté et la faim, en éduquant leurs camarades au sujet du VIH/sida, en plaidant pour la protection de l’environnement et, dans certains pays, en participant à l’élaboration de plans de réduction de la pauvreté. Pourtant, la com-munauté internationale n’a toujours pas tiré tout le

parti possible de ces efforts. J’espère que les jeunes et les mouvements de jeunes s’engageront encore davantage.

Comment pouvons-nous renforcer le Programme d’action mondial pour la jeunesse?

La proclamation de l’Année internationale, la multipli-cation des manifestations destinées aux jeunes dans le monde entier et la prolifération des réseaux so-ciaux créés par et pour les jeunes grâce aux nouvelles technologies sont toutes des signes de l’attention croissante qui est accordée aux questions liées à la jeunesse. Pour renforcer le Programme d’action mon-dial, il est nécessaire d’approfondir les partenariats existants et d’accroître la participation des jeunes à la vie politique, sociale et économique de leur société.

Que peuvent apporter les jeunes à l’Organisation des Nations Unies?

L’ONU sait depuis longtemps que les jeunes sont des agents essentiels du changement social, du déve-loppement économique et de l’innovation technolo-gique. Les jeunes doivent se donner les moyens d’agir en s’informant de leurs droits et en éduquant leurs

I am encouraging Mem-ber States to include young people in their

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J’encourage les Etats membres à includre les jeunes dans leurs délégations officielles

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camarades. Le monde a besoin que les jeunes déve-loppent les qualités requises pour diriger et prennent part à la vie civique en pratiquant le bénévolat, en faisant des travaux d’intérêt général et en rejoignant les associations étudiantes, les comités de jeunes au sein des collectivités locales et les associations de jeunes des Nations Unies.

Que fait l’ONU pour promouvoir la participation des jeunes à son action et à son processus de prise de décisions?

J’encourage les États Membres à inclure des jeunes dans leurs délégations officielles à l’Assemblée générale des Nations Unies, aux conférences de l’ONU et aux diverses commissions techniques du Conseil économique et so-cial. J’attache également une grande importance au programme de représentants de la jeunesse et mets un point d’honneur à rencontrer les participants chaque année. J’espère que l’Année internationale incitera un plus grand nombre d’États Membres à associer des jeunes à leur travail, car certaines régions continuent d’être sous-représentées parmi les délégués de la jeu-nesse. L’ONU offre également diverses possibilités aux jeunes de participer à des programmes de type « Model UN », à des visioconférences à l’intention des étudiants et à des concours en ligne.

Quel est votre principal message à l’intention des jeunes du monde entier?

Voici ce que je souhaite dire aux jeunes de la planète : l’Année internationale de la jeunesse, c’est la vôtre! Utilisez-là comme tremplin; faites entendre votre voix; assurez-vous que vos actions pèsent dans la balance. Vous n’avez pas seulement le droit de par-ticiper à la conception de votre avenir, vous en avez le devoir. Œuvrons ensemble dans l’esprit du thème de cette Année : « dialogue et compréhension mu-tuelle ». Unissons nos forces et construisons un avenir meilleur pour tous.

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Exploring the UN Programme on Youth / Coup d’œil sur le Programme Jeunesse de l’ONU (PJONU)

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Nicola Shepherd,UN Focal Point on Youth

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working towards greater global Youth participation

The UN Programme on Youth (UNPY) is the focal point on youth within the United Nations system. It aims to build awareness of the global situation of young peo-ple, as well as promote their rights and aspirations. The Programme also works towards greater participa-tion of young people in decision-making as a means of achieving peace and development.

The UN Programme on Youth is part of the Social Inte-gration Branch, which falls within the Division for So-cial Policy and Development (DSPD) of the Department of Economic and Social Affairs (DESA) in the United Nations Secretariat. As a part of the UN Secretariat, the work of UNPY is mainly of a normative nature.

The work of the UNPY is guided by the World Pro-gramme of Action for Youth (WPAY). The WPAY was ad-opted by the General Assembly and provides a policy framework and practical guidelines for national action and international support to improve the situation of young people around the world. The WPAY covers fif-teen youth priority areas and contains proposals for action in each of these areas.

The UNPY achieves its goals of raising awareness about the global situation of youth, promoting na-tional youth policies and strengthening youth partici-

pation through the publication of analytical reports, the support of intergovernmental policy processes (in particular the Third Committee of the General As-sembly and the Commission for Social Development), inter-agency coordination and outreach activities. The UNPY also supports youth delegates participating in the General Assembly and the Commission for Social Development.

Coordinating Youth policies between UN Agencies

Within the United Nations, the United Nations In-ter-Agency Network on Youth Development is the key mechanism of cooperation on matters related to youth development. In recent years, there has been increased interest in youth-related issues among Member States, civil society and the UN system. The increased interest in youth at all levels has also led to the expansion of youth-focused activities across the UN system as highlighted in the 2008 UNPY publica-tion “Growing Together: Youth and the Work of the United Nations”, which provides an overview of the work of some 30 UN entities that have adopted a youth focus in their programming and project development. Since 2007, this Network has been holding regular meetings, with more than 25 entities participating on a regular basis. The group has served as a platform for entities to provide updates on youth-related work and to initiate dialogue on prospects for collaboration. In

recognition of this important work, a recent resolution of the General Assembly (A/RES/64/130) “welcomes the recent increased collaboration among United Na-tions entities in the area of youth development, and calls upon the United Nations Programme on Youth to continue to act as the focal point within the United Nations system for promoting further collaboration.”

Increasing effectiveness of the UN’s work in Youth development

The Terms of Reference for the United Nations Inter-Agency Network on Youth Development (IANYD), adopted in February 2010 outline the Network’s pur-pose, main objectives, membership, and methods of operation. The aim of the UN Inter-Agency Network on Youth Development is to increase the effectiveness of the UN’s work in youth development by strength-ening collaboration and exchange among all UN enti-ties working on youth. Within the framework of the World Programme of Action for Youth (WPAY) and its 15 priority areas, the Network strives to advocate for, support and review progress on the implementation of UN Resolutions, Conventions and the internation-ally agreed development goals that are youth-related. The Network also aims to contribute to increasing the understanding and visibility of the UN System’s work on youth development. It thus acts as the coopera-

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The Global Youth Advi-sory Panel / Le Panel consultatif des Jeunes

The Global Youth Advisory Panel (GYAP) of the United Nations Population Fund (UNFPA) is a mechanism allowing youth to participate in decision making processes in the UNFPA. The panel was initiated in 2004 by Thoraya Obaid, the director of the UNFPA. The panel has mem-bers from both international youth NGO’s as well as national representatives nominated by UNFPA country offices. The 30 members of the panel meet in New York once a year and hold a two year mandate.

The panel is an encouraging example of insti-tutionalised youth participation in the UN but also has its shortcomings. Whereas its global membership and direct link to the director of the Fund is unique and applaudable, the actual influence of the panel is difficult to judge due to its advisory status, and the democratic selection of representatives from all over the world is challenging. Nevertheless, involving youth in such an exercise of citizenship educa-tion and capacity building is admirable. In ad-dition, the recognition this initiative gives to youth participation is well worth celebrating.

For more information watch the documentary on GYAP evaluation included in this issue.

Le Panel consultatif mondial des Jeunes (GYAP) du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) est un mécanisme qui permet aux jeunes de participer aux processus décisionnels du FNUAP. Le panel a été établi en 2004 par Thoraya Obaid, Directrice de l’UNFPA. Le panel compte des membres d’ONG internationales de jeunesse et des représentants nationaux nom-més par les bureaux nationaux du FNUAP. Les 30 membres du panel se rencontrent à New York une fois par an et ont un mandat de deux ans.

Le panel est un exemple encourageant de parti-cipation institutionnalisée des jeunes à l’ONU, mais il présente aussi quelques lacunes. Le fait qu’il ait des membres de par le monde et qu’il soit en lien direct avec la directrice du Fonds est unique et louable, mais la véritable in-fluence du panel est difficile à estimer compte tenu de son statut consultatif, et la sélection démocratique de représentants du monde en-tier est elle aussi problématique. Néanmoins, le fait d’impliquer les jeunes dans un tel exer-cice d’éducation à la citoyenneté et de renfor-cement des capacités est admirable, et la re-connaissance que cette initiative apporte à la participation des jeunes mérite vraiment d’être célébrée.

Pour plus d’informations, voir le documentaire sur l’évaluation du GYAP inclus dans ce numéro.

tion mechanism inside the UN that brings together all youth matters within the United Nations. As the per-manent chair, this year UNPY is working with the co-chair for 2010 UNESCO.

The Network has been working hard on the prepara-tions for the International Year of Youth. In addition to larger planning meetings, the Network has several ad-hoc subcommittees that are working on planning specific elements of the Year, such as the global launch or the communication strategy.

The UNPY is currently working on developing a web-page, www.un.org/youth, which will provide informa-tion on the Inter-Agency Network on Youth Develop-ment to the public. In addition, through resolution 47/1 of the Commission for Social Development, Mem-ber States of the United Nations requested the Secre-tary-General to provide the General Assembly and the Commission for Social Development with a compre-hensive report on the coordination and collaboration of relevant UN entities in their work related to youth. This report will be coordinated by the UN Programme on Youth and will be available in February 2011.

The UN system’s youth development priorities

As mentioned before, the United Nations’ work in the

area of youth is guided by the World Programme of Action for Youth and its 15 priority areas, which repre-sent a holistic approach to youth development. More-over, the Millennium Development Goals, while only mentioning young people explicitly in one of the tar-gets, represent the framework for the United Nations development agenda and are fundamental for creating the enabling environment for youth development.

The entities participat-ing on a regular basis

include AOC, DESA/DSD, DPI, ESCAP,

ECE, ECLAC, FAO, ILO, OSAA, OSRSG/CAAC,

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UNOSDP, UNPY, wFP, wHO, world Bank, and

the YEN Secretariat.

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In addition to these two overarching frameworks, which provide a focus to the UN system’s work in the area of youth, the UN Inter-Agency Network on Youth Development has developed a Framework Approach to the International Year of Youth. The Framework out-lines three key objectives that will guide the work of the UN system in preparation for and throughout the International Year.

The first objective is to create more awareness of youth development though an increased commitment and investment in youth. The second objective, aimed at mobilising and engaging young people, strives to do so through increased youth participation and part-nerships. The final objective asserts the UN system’s desire to connect and build bridges in youth develop-ment, especially though intercultural understanding among youth.

Each of these objectives includes sub-points and in each of these areas, collaborative partnerships with young people are fundamental. The complete Frame-work Approach is available at http://social.un.org/youthyear/.

Besides these priorities, each UN entity has its own area of focus based on its specific mandate and ex-pertise. Through the UN Inter-Agency Network on Youth Development, all UN entities are informed of the relevant developments and upcoming priorities of each entity.

Vers une plus grande participation mon-diale de la jeunesse

Le Programme de l’ONU sur la Jeunesse est le « focal point on youth » dans le système des Nations Unies. Il a pour objectif de sen-sibiliser à la situation globale de la jeunesse et de promouvoir leurs droits et aspirations. Le Programme vise également la plus grande participation des jeunes dans les prises de décisions en vue d’aboutir à la paix et au dé-veloppement.

Il fait partie de la branche sur l’intégration sociale qui se trouve dans la Division pour la politique sociale et le développement (DSPD) du Département des Affaires économiques et sociales (DESA) au Secrétariat des Nations Unies. Son travail est principalement de na-ture normative.

Le travail du PJONU est orienté par le Pro-gramme d’Action mondial de la Jeunesse (PAMJ). Le PAMJ a été adopté par l’Assem-blée générale et il fournit un cadre politique et des lignes directrices pratiques pour les actions nationales et le soutien internatio-nal pour améliorer la situation des jeunes de

par le monde. Le PAMJ couvre 15 domaines prioritaires et il contient des propositions d’actions pour chacun d’entre eux.

Le PJONU réalise ses objectifs de sensibilisa-tion à la situation mondiale des jeunes, de promotion des politiques nationales de jeu-nesse et de renforcement de la participation des jeunes grâce à la publication de rapports analytiques, au soutien de processus poli-tiques intergouvernementaux (en particulier le 3ème Comité de l’Assemblée générale et la Commission pour le Développement social), la coordination inter agences et des activités de proximité. Le PJONU soutient également les jeunes délégués qui participent à l’As-semblée générale et à la Commission pour le Développement social.

Coordonner les politiques de la jeunesse entre les agences de l’ONU

Au sein du système des Nations Unies, le Ré-seau Inter Agences sur le Développement de la Jeunesse est le principal mécanisme de coopération sur les questions de dévelop-pement de la jeunesse. Ces dernières années, les Etats membres, la société civile et le sys-tème de l’ONU ont fait montre d’un intérêt accru pour les questions relatives à la jeu-nesse. Cet intérêt grandissant pour les jeunes à tous les niveaux a également conduit à l’ex-pansion des activités axées sur la jeunesse à travers le système de l’ONU comme l’illustre la publication PJONU de 2008 « Growing to-gether  : Youth and the Work of the United Nations  » qui fournit un aperçu du travail de quelques 30 entités qui mettent l’accent sur la jeunesse dans leurs programmes et développement de projets. Depuis 2007, ce réseau organise des réunions bimensuelles avec plus de 24 entités. Le groupe a servi de plate-forme aux entités pour fournir des informations actualisées sur le travail en lien

à la jeunesse et pour initier un dialogue sur les perspectives de collaboration. En guise de reconnaissance de ce travail, une résolu-tion importante de l’AG (A/RES/64/130) « se réjouit de la collaboration accrue entre les entités des Nations Unies dans le domaine du développement de la jeunesse, et elle invite le Programme Jeunesse des Nations Unies à continuer d’agir comme point central au sein du système de l’ONU pour promouvoir une plus grande collaboration ».

Accroître l’efficacité du travail de l’ONU pour le développement de la jeunesse

Les Termes de Référence pour le Réseau Inter Agences des Nations Unies sur le Développe-ment de la Jeunesse adoptés en février 2010 décrivent le but et les principaux objectifs du Réseau, ses membres, et ses méthodes d’opé-ration. Le but du Réseau Inter Agences de l’ONU sur le Développement de la Jeunesse consiste à accroître l’efficacité du travail de l’ONU en matière de développement de la jeunesse en renforçant la collabora-tion et l’échange entre toutes les entités de l’ONU qui travaillent sur la jeunesse. Dans le cadre du Programme d’Action Mondial pour la Jeunesse (PAMJ) et de ses 15 domaines prioritaires, le Réseau s’évertue à préconiser, soutenir et examiner les progrès réalisés dans la mise en œuvre des résolutions de l’ONU, de ses conventions, et des objectifs de dévelop-pement convenus internationalement et en lien à la jeunesse. Le Réseau tente également de contribuer à une meilleure compréhension et à une plus grande visibilité du travail du Système de l’ONU sur le développement de la Jeunesse. Il agit ainsi comme un mécanisme de coopération au sein de l’ONU qui regroupe toutes les questions jeunesse au sein des Nations Unies. En tant que président perma-nent, cette année le PJONU collabore avec le co-président pour UNESCO 2010.

Le Réseau a travaillé d’arrache pied sur les préparatifs de l’Année internationale de la Jeunesse. En pus de grandes réunions de pla-nifications, le Réseau a plusieurs sous comi-tés ad hoc qui travaillent sur des éléments spécifiques de l’année comme le lancement mondial ou la stratégie de communication.

Le PJONU travaille pour l’instant sur le dé-veloppement d’une page web, www.un.org/youth qui fournira des informations sur le Ré-seau Inter Agences sur le Développement de la Jeunesse au public. En outre, par le biais de la résolution 47/1 de la Commission pour le Développement social, les Etats membres des Nations Unies ont demandé au Secrétaire général de doter l’Assemblée générale et la

UN youth policy is guided by the world

Programme of Action for Youth

La Politique Jeunesse de l’ONU s’inspire du Programme d’Action

mondial de la Jeunesse

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Commission pour le Développement social d’un rapport détaillé de la coordination et la collaboration des entités de l’ONU concer-nées dans leur travail lié à la jeunesse. Ce rapport sera coordonné par le PJONU et il sera disponible dès février 2011.

Les priorités du système de l’ONU pour le dévelop-pement de la jeunesse

Comme mentionné plus haut, le travail de l’ONU dans le domaine de la jeunesse repose sur le Programme d’Action mondial pour la Jeunesse et ses 15 domaines prioritaires, qui représen-tent une approche holistique du développe-ment de la jeunesse. En outre, bien qu’ils ne mentionnent explicitement les jeunes que dans l’une des cibles, les Objectifs du Millénaire pour le Développement sont la colonne vertébrale de l’agenda de développement des Nations Unies, et ils sont fondamentaux pour créer l’environ-nement propice au développement de la jeu-nesse.

En plus de ces deux cadres globaux qui sont axés sur le travail du système de l’ONU dans

Les entités qui parti-cipent régulièrement

comprennent AOC, DESA/DSD, DPI, ESCAP, ECE, ECLAC, FAO, ILO,

OSAA, OSRSG/CAAC, PAHO, SPFII, ONUSIDA, UNEP, UNESCO, UNFPA, UNICEF, UNIDO, UN-HA-

BITAT, UNV, UNOSDP, UNPY, wFP, OMS, la

Banque mondiale, et le Secrétariat de YEN.

le domaine de la jeunesse, le Réseau Inter Agences de l’ONU sur le Développement de la Jeunesse a élaboré une Approche cadre de l’Année internationale de la Jeunesse. Ce cadre décrit trois objectifs principaux qui guideront le travail du système de l’ONU pendant la pré-paration et le déroulement de l’Année interna-tionale.

Le premier objectif consiste à sensibiliser da-vantage au développement de la jeunesse via un plus grand engagement et investissement dans la jeunesse. Le deuxième, visant la mobi-lisation et l’engagement des jeunes, s’évertue à augmenter la participation des jeunes et les partenariats. Enfin, le dernier réaffirme le sou-hait du système de l’ONU deconnecter et ériger des passerelles pour le développement de la jeunesse, en particulier grâce à la compréhension interculturelle entre les jeunes.

Chacun de ces objectifs comprend des sous points, et les partenariats de collaboration avec les jeunes dans chaque domaine sont fondamentaux. L’Approche cadre complète est disponible sur http://social.un.org/youthyear/.

En plus de ces priorités, chaque entité de l’ONU dispose de ses zones clés, basées sur leur man-dat et expertise spécifiques. Via le Réseau Inter Agences de l’ONU sur le développement de la jeunesse, toutes les entités de l’ONU sont in-formées des développements pertinents et des prochaines priorités de chaque entité.

wORDS BY

Bianca Sarbu, UN Youth Delegate of Romania 2009-2010

Emily Büning,UN Youth Delegate of Germany 2009-2010

[email protected]

A challenge and a chance. Being UN Youth Delegates / Un défi et une opportunité. Etre jeune délégué à l’ONU

For us, becoming youth delegates in 2009 was both a challenge and a chance. We had the chance to speak for our generation at the UN, to be repre-sentatives of the youth of our country, but also of all the countries that failed to include youth del-egates in their delegations. We faced the challenge of having the responsibility to achieve something – to change the text of the resolution on youth negotiated at the 64th General Assembly in such a way that it reflects the needs of young people around the world and provides the wording that can be used in arguments with governments on the topic of the rights and needs of youth.

Furthermore, we had to start off by finding out what the needs and demands of our generation were. Had it not been for both our active way of seeing the ‘glocal’ issues facing youth nowadays and our proactive will to address them and speak on behalf of our generation, we would not have taken the challenge of stepping in for youth’s con-cerns, rights and interests in the largest decision-making forum worldwide.

Youth engagement in a global context and particu-larly at the UN is a must given the imperative of raising awareness across the international com-munity about our needs and aspirations. As youth delegates present both at the UN General Assembly (October 2009) and the Commission for Social De-

velopment (February 2010), we made youth’s voice heard while delivering bold statements in plenary sessions, and negotiating with country diplomats and employees from international organisations in both formal and informal, region-based and inter-national meetings.

In this regard, we managed to factor the youth di-mension into several resolution texts adopted at the UN. Also, we organised, participated and ac-tively engaged in many side-events on topics rang-ing from youth unemployment and international migration to climate justice, intergenerational is-sues and conflict prevention.

With the support of our Permanent Missions in New York, we lobbied for the implementation of youth delegate programmes in all UN Member States in order to ensure youth participation in all policy-making which affects young people directly now and in future.

Having youth delegates is a chance that countries and youth should capitalise on, because only with young people being actively involved in creat-ing the policy on youth can this policy reflect their needs and serve them and their country in strengthening the present and future generations.

Pour nous, le fait de devenir de jeunes délégués en 2009 aura représenté à la fois un défi et une chance. Nous avons eu la chance de nous expri-mer au nom de notre génération devant l’ONU, de représenter les jeunes de notre pays, mais aussi de tous les pays qui n’avaient pas inclus de jeunes dans leur délégation. Nous avons dû relever le défi de réaliser quelque chose – modifier le texte de la résolution sur la jeunesse négociée lors de la 64ème Assemblée générale de l’ONU de sorte à ce qu’il reflète les besoins des jeunes dans le monde et qu’il puisse être utilisé lors de débats avec les gouvernements sur le sujet des droits et des be-soins des jeunes.

Nous avons dû commencer par déterminer les be-soins et demandes de notre génération. Si cela n’avait été pour notre façon active de considérer les problèmes «  glocaux  » que connaissent les jeunes aujourd’hui et notre volonté proactive de les aborder et de parler au nom de notre généra-tion, nous n’aurions pas osé nous immiscer dans le plus grand forum décisionnel du monde pour y défendre les préoccupations, les droits et les inté-rêts des jeunes.

La participation des jeunes dans le contexte mon-dial et à l’ONU en particulier est un must étant don-né l’impératif de sensibiliser la communauté inter-nationale à nos besoins et aspirations. En tant que jeunes délégués présents à l’AG de l’ONU (octobre 2009) et à la Commission pour le Développement social (février 2010), nous avons fait entendre la voix des jeunes en faisant d’audacieuses déclara-tions en sessions plénières, et en négociant avec des diplomates et employés d’organisations inter-nationales, tant dans des réunions formelles qu’in-formelles, et aux niveaux régional et international.

Nous sommes parvenus à intégrer la dimension jeunesse dans plusieurs textes de résolution adoptés à l’ONU. Nous avons également organisé et participé à de nombreux événements parallèles sur des sujets allant du chômage des jeunes à la migration internationale ou à la justice climatique, aux questions intergénérationnelles ou encore à la prévention des conflits.

Avec le soutien de nos missions permanentes à New York, nous avons fait du lobby pour la mise en œuvre de programmes de jeunes délégués dans l’ensemble des Etats membres de l’ONU pour garan-tir la participation des jeunes dans toutes les poli-tiques qui les concernent directement aujourd’hui et demain.

Le fait d’avoir de jeunes délégués est une chance dans laquelle les pays et les jeunes doivent inves-tir parce que ce n’est que si les jeunes participent activement à la création de la politique de la jeu-nesse que cette politique reflètera réellement leurs besoins, et qu’elle leur servira ainsi qu’à leur pays à renforcer les générations actuelles et futures.

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UN PHOTO/ OlIvIa greY PrITcHarD

To rejuvenate the Old Continent and brighten up the Dark one. Or maybe the other way round? For sure, Africans and Europeans need each other “to go beyond stereotypes and establish successful and long-lasting cooper-ation” – as Tiago Soares, former president of the Portuguese Youth Council (CNJ), put it.

After the 2007 EU-Africa summit in Lisbon, preparations are now running at full steam for the next summit, to take place in Novem-ber 2010 in Libya. The joint Africa-EU Strat-egy approved in 2007 was a ground-breaking document, outlining a common policy frame-work between the two continents in 8 sec-toral partnerships. Together with the Action Plan 2008-2010 and the European Neigh-bourhood Policy Africa-related activities, the strategy reflects an effort of the EU to establish long-lasting cooperation with their southern neighbour.

Youth organisations play a key role

Economic development is a crucial issue in EU-Africa relations, but not sustainable in itself if not backed by the active involvement of civil society, the European Commission evaluated. And this is exactly where young

people are making the difference!

As three years ago, once again a youth sum-mit is to precede the meeting of the Heads of State. What is different today? “In 2007 we set a clear framework, which enabled us to operate strategically, with clear objectives and measurable achievements,” states Mar-cos Andrade, Programme Manager for Youth co-operation and Euro-African dialogue of the North-South Centre of the Council of Eu-rope.

In these years, the North-South Centre, working in partnership with the EU institu-tions and the European Youth Forum, has been the main developer of a number of im-portant initiatives involving youth from both continents (including trainings, tool-kits and networking events). But by no means the only one: many youth organisations play a key role in fostering Africa-Europe dialogue.

The Scouts, with a capillary presence in Af-rica, are about to launch a one-year long project “to develop a practical toolkit and trainings in order to enhance the quality of partnerships between National Scout Or-ganisations”, unfolds Falko Mohrs, one of the European representatives, who also par-

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Euro-african dialogue: mutually Beneficial / dialogue afrique-uE: réciproquement bénéfique!

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ticipated in the first edition of the Africa-Europe University on Youth and Development in 2009, in Cape Verde.

Step by step, changing the world

CNJ, the Portuguese Youth Council, had a very prominent role in the Euro-African dia-logue as well, by involving youth from Por-tuguese-speaking African countries and es-tablishing a dialogue with the diaspora. Did these projects make any difference? Tiago from the CNJ has no doubts: “They changed mentality, attitudes and – step by step – the world.” Tiago, who is of African origin himself, is convinced that “it is an obligation for hu-man kind to work together; we need to understand that destinies of humanity are collective destinies.” More prosaically, as the global economic crisis showed, “what is needed is a hefty global regulatory frame-work,” Oxford professor Ngaire Woods as-serts. Staying in our own backyard is not enough: today, changes in the most remote parts of the world are likely to immediately affect the global scene.

European and african youth are getting closer than ever – discovering that they have more in common than they thought. / les jeunes Européens et afri-cains se rapprochent plus que jamais – ils ont plus de choses en commun qu’ils ne le pensaient.

wORDS BY: Tena Prelec, AEGEE, [email protected]

d’Action 2008-2010 et des activités liées à l’Afrique dans le cadre de la Politique euro-péenne de Voisinage, la stratégie reflète un effort de l’UE d’établir une coopération de lon-gue durée avec ses voisins du Sud.

Les organisations de jeunesse jouent un rôle majeur

Le développement économique est une ques-tion cruciale dans les relations Afrique-UE, mais il n’est pas durable en soi s’il n’est pas soutenu par la participation active de la so-ciété civile, selon la Commission européenne. C’est exactement là que les jeunes font toute la différence !

Tout comme il y a trois ans, un sommet jeu-nesse précédera la réunion des Chefs d’Etat. Qu’est-ce qui a changé aujourd’hui ? « En 2007, nous avons établi un cadre précis qui a permis aux jeunes d’opérer stratégiquement, dotés d’objectifs précis et d’aboutissements mesu-rables », déclare Marcos Andrade, Directeur de Programme pour la Coopération jeunesse et le Dialogue euro africain au Centre Nord-Sud du Conseil de l’Europe.

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Destinies of humanity are collective destinies

Le destin de l’humanité est un destin collectif

working together to tackle global challenges

It would certainly be naïve, though, to think that all the problems are about to be solved. In the last years, poverty in Africa increased dramatically, whereas several Eu-ropean countries are not fulfilling the prom-ised donations. Still, “in such a world, it is indispensable that young people join hands and work together for a common good today and a better future tomorrow,” says Christian Eichenmüller, project manager of Beyond Eu-rope, implemented by the European Students’ Forum (AEGEE). “Addressing the UN Millen-nium Development Goals as a tool for devel-opment,” he continues, “we aim to empower young people from both Africa and Europe to tackle global challenges and then act as multipliers.”

The Dark Continent has a lot of bright sides, after all – and youth are determined to bring them out. Europe has nothing but to learn from it.

Les jeunes Européens et Africains se rappro-chent plus que jamais – ils ont plus de choses en commun qu’ils ne le pensaient.Rajeunir le Vieux continent et égayer le conti-nent Noir, ou l’inverse ? Une chose est sûre, les Africains et les Européens ont besoin les uns des autres pour « dépasser les stéréotypes et établir une coopération prospère et durable » - comme le déclare Tiago Soares, ancien pré-sident du Conseil national de la Jeunesse du Portugal (CNJ).

Après le Sommet Afrique-UE de 2007 à Lis-bonne, les préparations vont bon train pour le prochain sommet qui se déroulera en Libye en novembre 2010. La stratégie conjointe Afrique-UE approuvée en 2007 était un do-cument novateur, exposant un cadre poli-tique commun entre les deux continents dans huit partenariats sectoriels. En plus du Plan

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Pendant toutes ces années, le Centre Nord-Sud travaillant en partenariat avec les institutions de l’UE et le European Youth Forum a été le plus grand instigateur d’importantes initia-tives impliquant les jeunes des deux conti-nents (formations, guides pratiques et événe-ments de mise en réseaux), mais il est loin d’être le seul  : de nombreuses organisations de jeunesse jouent un rôle clé pour encourager le dialogue Afrique-Europe. Les Scouts omniprésents en Afrique sont sur le point de lancer un projet d’un an en vue de « développer un guide pratique et des for-mations pour améliorer la qualité des parte-nariats entre les organisations nationales de Scouts », révèle Falko Mohrs, l’un des repré-sentants européens, qui a également pris part à la 1ère édition de l’Université Afrique-Eu-rope sur les Jeunes et le Développement au Cap Vert en 2009.

Pas à pas, changer le monde

Le Conseil national de la Jeunesse du Portu-gal (CNJ) a également joué un rôle de premier plan dans le dialogue euro arabe en impliquant des jeunes des pays africains lusophones et en instaurant un dialogue avec la diaspora. Ces

projets ont-ils apporté quelque chose ? Tiago du CNJ en est absolument convaincu : « Ils ont changé les mentalités, les comportements, et pas à pas le monde ». Tiago, lui-même d’origine africaine, est per-suadé « qu’il est une obligation pour le genre humain de collaborer  ; nous devons com-prendre que les destinées de l’humanité sont des destinées collectives ». De manière plus prosaïque, et comme l’a démontré la crise économique mondiale, « il nous faut un puis-sant cadre régulateur au niveau mondial » a indiqué le professeur d’Oxford Ngaire Wood. Il ne suffit pas de rester dans notre arrière-cour  car aujourd’hui il est probable que les changements qui affectent les parties les plus reculées du monde affectent immédiatement la scène mondiale.

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Collaborer pour relever les défis mondiaux

Il serait malheureusement naïf de penser que tous les problèmes sont sur le point d’être résolus. Ces dernières années, la pauvreté en Afrique a atteint des niveaux spectaculaires, alors que plusieurs pays européens ne res-pectaient pas leurs promesses. Enfin, « dans un monde pareil, il est indispensable que les jeunes s’unissent et collaborent pour le bien de tous aujourd’hui et demain», a déclaré Christian Eichenmüller, directeur de projet de Beyond Europe, mis sur pied par le Forum eu-ropéen des Etudiants (AEGEE). « Considérant les Objectifs du Millénaire de l’ONU pour le Dé-veloppement comme un outil pour le dévelop-pement » poursuit-il, « nous voulons renforcer le pouvoir des jeunes d’Afrique et d’Europe pour qu’ils relèvent les défis mondiaux et agis-sent ensuite en tant que multiplicateurs ».

Le Continent Noir n’est pas aussi sombre qu’il n’y paraît– et les jeunes sont déterminés à ré-véler son côté lumière au grand jour. L’Europe n’a plus qu’à apprendre.

mIgUel PrIeTO / IllUsTrafrIcaNDO

Staying in our own backyard is not enough

Il ne suffit pas de rester dans notre arriere cour

Europe 2020 and youth: a partnership for the future ? / Europe 2020 et les jeunes : un partenariat pour l’avenir ?

On 17 June the European Council adopted the long-awaited new EU strategy for jobs and growth. So what is this “Europe 2020” strategy? It is presented as a 10-year strat-egy and a set of targets to rejuvenate the EU economy and equip Europe with the tools to tackle the economic crisis and be ready for future challenges.

Is this really going to change anything for young Europeans? That depends who you talk to. Here at the European Youth Forum, we feel very strongly that Europe 2020 should not and cannot be just another economic plan. We have argued that it must be inclusive and encompass all areas of life. It must aim at im-proving the quality of life of all and not just that of European business. Young people in Europe are ready and willing to contribute to the smart, sustainable and inclusive growth that the strategy aspires to. But first, in re-turn, they need a strong commitment from the Member States towards education, jobs and the reconciliation of their working and private lives.

So what are the “youth” aspects of Europe 2020? Youth has been given a welcome fair share of attention in the Europe 2020 strate-gy, notably through the “Youth on the Move” Flagship Initiative, which aims to “enhance the performance of education systems and to

facilitate the entry of young people to the labour market”, and in the headline target on employment, where young people are men-tioned as a specific target group for better participation.

Europe 2020 and Youth on the Move have the potential to become an effective weapon for attacking the unacceptable level of youth unemployment, which the latest figures show approaching a historical high of over 20% in the EU. But to do so, their implementation will have to be closely followed and mea-

wORDS BY

John [email protected]

sured to ensure that they are having a real effect on the lives of young people, equip-ping them with the adequate skills and com-petencies to be confident and competitive to take their rightful place in society.

An important youth aspect of the Europe 2020 Strategy are the education targets. Af-ter much political debate on the EU’s legal right to set such targets, the heads of state succeeded in committing to a 10% reduction in premature school leavers and a 40% rise in university graduates and higher vocational training. Over time, this could make a dra-matic difference in our societies. Education is critical for the knowledge society that Eu-rope is aspiring to become and could unlock the path to steady economic growth.

The interest of the Europe 2020 Strategy for youth does not lie only in the programmes tackling youth unemployment and provid-ing quality internships and education. Other elements of Europe 2020, while not directly aimed at youth, will have a big impact on their lives and should be of real concern to all young people. An example: building a sustainable society obviously concerns ev-eryone, but the success or failure to achieve it will affect today’s young people more than their parents, especially when it comes to combating climate change and reaching

Young people in Eu-rope are ready to

contribute to smart, sustainable and inclu-sive growth that the stratergy aspires to.

Les jeunes en Europe sont prêts à contri-

buer à la croissance intelligente, durable

et inclusive à laquelle aspire la stratégie.

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the 20/20/20 targets for climate/energy. It is young people and the future generations that will face the fallout from the mistakes of today’s decision-makers.Comparisons will obviously be made with the Lisbon Strategy and the European Youth Pact that accompanied it in 2005. Europe 2020 gives little emphasis to enabling a genuine reconciliation between working and fam-ily life at European level, which was a cor-nerstone of the European Youth Pact. Al-though it gets a mention in the Integrated Guidelines and recommendations to Member States, the gender perspective, for instance, is much less in evidence in the new Strategy.

Young people had high expectations from the 2005 European Youth Pact. Their hopes were not realised. Today they will look for tangible results from Europe 2020, with its promises of a new pact for young people, to build a future that is economically viable, ecological and socially inclusive. They will not be palmed off with empty phrases.

Le 17 juin, le Conseil européen a adopté la nouvelle stratégie de l’UE pour la croissance et l’emploi. De quoi s’agit-il ? On la présente comme une stratégie de dix ans dotée d’une série de cibles pour rajeunir l’économie de l’UE et doter l’Europe d’outils pour faire face à la crise économique et se préparer à de nouveaux défis. Cela va-t-il vraiment changer quelque chose pour les jeunes Européens  ? Tout dépend de votre interlocuteur. Au European Youth Forum, nous sommes convaincus que l’Eu-rope 2020 ne doit ni ne peut être un autre plan économique. Nous avons insisté pour qu’elle soit inclusive et qu’elle englobe tous les domaines de la vie. Elle doit viser une amélioration de la qualité de vie pour tous et pas uniquement pour les entreprises eu-

ropéennes. Les jeunes en Europe sont prêts à contribuer à la croissance intelligente, du-rable et inclusive à laquelle aspire la straté-gie, mais pour ça il faut qu’ils voient les Etats membres s’engager pour l’éducation, l’emploi, et la réconciliation entre vie privée et pro-fessionnelle.

Quels sont les aspects « jeunesse » d’Europe 2020 ? De notre côté, nous sommes ravis ; on leur accorde une attention raisonnable dans la stratégie, notamment via l’initiative phare « Youth on the Move » qui veut « améliorer la performance des systèmes éducatifs et fa-ciliter l’entrée des jeunes dans le marché du travail », et la cible sur l’emploi où les jeunes sont mentionnés comme un groupe cible spé-cifique pour une meilleure participation.

Europe 2020 et Youth on the Move ont tout pour devenir de véritables armes et s’atta-quer au taux inacceptable du chômage des jeunes qui approche un record historique de plus de 20% dans l’UE. Pour ce faire, il faudra

que leur mise en place soit suivie de près et mesurée pour garantir qu’elles aient un réel effet sur la vie des jeunes, et les dotent des aptitudes et compétences adéquates pour être confiants et compétitifs et prendre la place qui leur revient dans la société.

Les cibles sur l’éducation sont un important aspect jeunesse d’Europe 2020. Après moult débats politiques sur le droit légal de l’UE d’établir de telles cibles, les Chefs d’Etat sont parvenus à s’engager à réduire de 10% le nombre de décrochages scolaires et à aug-menter de 40% le nombre de diplômés uni-versitaires et la formation professionnelle supérieure. Avec le temps, cela pourrait amener des différences spectaculaires dans nos sociétés. L’éducation est essentielle pour la société de la connaissance dont rêve l’Europe, et elle pourrait ouvrir la voie à une croissance économique durable.

Pour les jeunes, l’intérêt de la stratégie Eu-rope 2020 ne réside pas uniquement dans les programmes qui se penchent sur le chômage des jeunes et fournissent des stages et des études de qualité. Bien que n’étant pas di-rectement adressés aux jeunes, d’autres élé-ments d’Europe 2020 auront un impact consi-dérable sur leur vie et ils devraient tous se sentir concernés. Par exemple, il est évident que la construction d’une société durable concerne tout le monde, mais le succès ou l’échec de cette entreprise touchera davan-tage les jeunes d’aujourd’hui que leurs pa-rents, surtout lorsqu’il s’agit de lutter contre le changement climatique et d’atteindre les cibles 20/20/20 pour le climat/l’énergie. Ce sont les jeunes et les générations futures qui devront subir les retombées des erreurs com-mises par les décideurs d’aujourd’hui.

Des comparaisons seront faites avec la Stra-tégie de Lisbonne et le Pacte européen pour la Jeunesse qui l’accompagnait en 2005. L’Eu-rope 2020 n’accorde qu’une faible attention à la véritable réconciliation entre vie pro-fessionnelle et familiale au niveau européen qui était une des pierres angulaires du Pacte européen pour la Jeunesse. Idem pour la perspective de genre : bien qu’elle soit men-tionnée dans les Lignes directrices intégrées et les recommandations aux Etats membres, elle est beaucoup moins en évidence dans la nouvelle stratégie.

Les jeunes espéraient vraiment beaucoup du Pacte européen pour la Jeunesse en 2005. Leurs vœux n’ont pas été exaucés. Au-jourd’hui, ils s’attendent à des résultats tan-gibles de la part d’Europe 2020 qui promet un nouveau pacte pour les jeunes, et un avenir qui soit viable économiquement, écologique-ment, et qui soit socialement inclusif. Ils ne se laisseront pas avoir par des phrases vides.

Europe 2020 gives little emphasis to

enabling a genuine reconciliation between

working family life at European level.

L’Europe 2020 n’ac-corde qu’une faible attention à la véri-table réconciliation entre vie profession-nelle et familiale au

niveau européen.

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The Caucasus is about being kidnapped by local hospitality, stunningly beautiful panoramas and wonderful simplicity. The Caucasus Triangle is an idea. It was born on a sunny afternoon: a video documentary on young people and free-dom of expression in Armenia, Georgia and Azerbaijan.

Old Soviet trains connect Yerevan with Tbi-lisi and Tbilisi to Baku. It’s a long ride, but it’s worth it. Travelling in the region, we have dis-covered its beauty, its people and its extraordi-nary charm. It’s the Caucasus, full of contrasts and contradictions. Three young Republics with old traditions, haunted by a history of confl icts. Moreover, we’ve met Isabella, Arzu, Ruslan, Ali, Gor, Nino. Looking into their eyes, you can see that another Caucasus is possible. A Cauca-sus of peace and dialogue, where young people can really pursue their happiness. It’s still a long way to go.

Note: The Caucasus Triangle is a collective product of a group of young journalists, experts and fi lm makers

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wORDS BY Letizia Gambini, [email protected]

PHOTOS BY Letizia Gambini and Frederik Jassogne, [email protected]

aimed at raising awareness amongst the European civil society on the situation of Freedom of Expression and Hu-man Rights in South Caucasus (Armenia, Georgia and Azerbaijan), focusing on the experiences of the representa-tives of youth movements. The concept and script of the documentary are developed in cooperation with young people working actively in the region of South Caucasus. The documentary is going to be released in the end of 2010 together with a tool-kit on freedom of expression.

For more information: [email protected]

Le Caucase, c’est l’hospitalité locale, des panora-mas à vous couper le souffl e, et une merveilleuse simplicité. Le Triangle du Caucase est une idée qui a jailli par un bel après-midi ensoleillé : un documentaire sur les jeunes et la liberté d’expres-sion en Arménie, en Géorgie et en Azerbaïdjan.

De vieux trains soviétiques assurent la liaison entre Yerevan et Tbilisi, et entre Tbilisi et Bakou. C’est un long voyage mais il en vaut la peine. En

voyageant dans la région nous avons découvert sa beauté, ses habitants, et son charme extraordi-naire. C’est le Caucase, plein de contrastes et de contradictions. Trois jeunes républiques pleines de vieilles traditions et hantées par un passé de confl its.Nous avons rencontré Isabella, Arzu, Ruslan, Ali, Gor et Nino. Dans leurs yeux, un autre Cau-case est possible. Un Caucase où règnent la paix et le dialogue, où les jeunes peuvent vraiment partir en quête du bonheur. Le chemin est en-core long.

N.B. Le Triangle du Caucase est le produit d’un groupe de jeunes journalistes, experts et réalisateurs qui veulent ouvrir les yeux de la société civile européenne sur la situation de la liberté d’expression et des droits humains dans le sud du Caucase (Arménie, Géorgie et Azerbaïdjan), qui se concentrent sur les expériences des représentants de mouve-ments de jeunesse. Le concept et le script du documentaire sont élaborés en coopération avec des jeunes actifs dans le sud du Caucase. Ce documentaire paraîtra fi n 2010 avec un guide sur la liberté d’expression.

Pour plus d’informations : [email protected]

1. (Yerevan, Armenia) A merry-go-round. Kids playing in the streets. People. Protests. Streets. Markets. Air-balloons. It’s Yerevan. It could be any other capitals of Europe. / (Yerevan, Arménie) Un manège. Des enfants jouent dans la rue. Des gens. Des manifestations. Des rues. Des marchés. Des ballons. C’est Yerevan. Cela pourrait être n’importe quelle capitale d’Europe.

2. (Baku, Azerbaijan) The Caucasus is touching Tur-key, Russia and Iran, in between the Caspian and Black Sea. A huge reserve of oil and natural gas lays down under Azerbaijan. Oil and democracy in Azerbaijan seem to be very much linked. / (Bakou, Azerbaïdjan). Le Caucase touche la Turquie, la Russie et l’Iran, en-tre la mer Caspienne et la mer Noire. En sous-sol, une énorme réserve de pétrole et de gaz naturel : le pétrole et la démocratie semblent fortement liés en Azerbaïdjan.

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3. (Tbilisi, Georgia) Crossing the streets in the region might be dangerous! So can crossing bridges to develop dia-logue. Young activists in the Caucasus keep in touch online. Such a revolution wouldn’t be possible without the Internet. It’s an hard way. But it’s worth it./ (Tbilisi, Géorgie) Il peut être dangereux de traverser la rue dans la région, tout comme de traverser des passerelles pour instaurer le dialo-gue. Les jeunes militants du Caucase gardent le contact en ligne. Une telle révolution serait impossible sans l’Internet. C’est la méthode dure mais elle en vaut la peine.

4. (Baku) Black. The colour of oil. In the streets of Baku you see black jackets, black shoes, black hair. Young people in Azerbaijan are constantly moving. They want to go. Far. Where the streets are colourful and they can become who they want. / (Baku, Azerbaïdjan). Noir. La couleur du pétrole. Dans les rues, des manteaux noirs, des chaussures noires, des cheveux noirs. Les jeunes d’Azerbaïdjan n’arrê-tent pas de bouger. Ils veulent partir loin, là où les rues sont colorées et où ils peuvent devenir qui ils veulent.

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5. (Yerevan, Armenia) You can find anything in the markets of Yerevan. One day, young people might find here their own Caucasian identity. / (Yerevan, Arménie) Vous trouvez de tout sur les marchés de la ville. Un jour, les jeunes pourront y trouver leur identité caucasienne.

6. (Baku, Azerbaijan) Heydar Aliyev’s photos are everywhere in the streets of Baku. Underneath Hey-dar’s smile, life goes on. / (Bakou, Azerbaïdjan) Les photos d’Heydar Aliev sont partout dans les rues de la ville et sous son sourire la vie continue.

7. (Tbilisi, Georgia) Old Tbilisi is a crossroads of cultures. Like the colours of this laundry holding in between the old buildings, it is that sparkle in the face of the people when you talk about poli-tics. It’s their stories, the truth – nothing more. / (Tbilisi, Géorgie) Le vieux Tbilisi est un carrefour de cultures. Comme les couleurs de ce lavoir qui tient le coup entre de vieux bâtiments, c’est l’étin-celle dans le visage des gens quand vous parlez politique. Leurs histoires, la vérité – rien de plus.

8. (Baku, Azerbaijan) Skyscrapers and old houses. Baku is a patchwork of styles. From above you can easily observe the fast growing economy in Az-erbaijan. / (Bakou, Azerbaïdjan) Des gratte-ciels et de vieilles maisons. Bakou est un patchwork de styles. De tout en haut on peut facilement observer l’économie en pleine expansion du pays.

Full membersNational Youth Councils ( NYCs )

Suomen Nuorisoyhteistyö Allianssi ry - Allianssi (Finland); Belarusian Union of Youth and Children’s Public Associations – BUYCPA RADA (Belarus); British Youth Council - BYC (Great Britain); Conférence Générale de la Jeunesse Luxembour-goise - CGJL (Luxembourg); Consejo de la Juventud de España - CJE (Spain); Comité pour les Relations Nationales et Internationales des Associations de Jeunesse et d’Edu-cation Populaire - CNAJEP (France); Conselho Nacional de Juventude - CNJ (Portugal); Consell Nacional de la Jo-ventut de Catalunya - CNJC (Spain-Catalonia); Consiliul National Al Tineretului Din Moldova – CNTM (Moldova); Co-mité pour les Relations Internationales de Jeunesse - CRIJ (Belgium, French-speaking Community); National Youth Council of Switzerland - SAJV/CSAJ (Switzerland); Cyprus Youth Council – CYC (Cyprus); Deutsches Nationalkomitee für Internationale Jugendarbeit - DNK (Germany); Dansk Ungdoms Fællesråd - DUF (Denmark); Eesti Noorteühen-duste Liit - ENL (Estonia); National Council of Hellas - ESYN (Greece); Forum Nazionale dei Giovani - FNG (Italy) ;

MEMBER ORGANISATIONS OF THE EUROPEAN YOUTH FORUM

Nationale Jeugdraad – JEUGDRAAD (Netherlands); Kun-sill Nazzjonali Taz-Zghazagh - KNZ-Malta (Malta); Lietuvos Jaunimo Organizaciju Taryba - LIJOT (Lithuania); Latvijas Jaunatnes Padome - LJP (Latvia); Landsrådet for Norges barne - og ungdomsorganisasjoner - LNU (Norway); Lands-rådet för Sveriges ungdomsorganisationer - LSU (Sweden); Landssamband æskulýðsfélaga - LÆF (Iceland); Mladinski Svet Slovenjie - MSS (Slovenia); National Assembly of Youth Organisations of the Republic of Azerbaijan – NAYORA (Azerbaijan); National Council of Youth Organisations of Georgia – NCYOG (Georgia); National Youth Council of Ar-menia – NYCA (Armenia); National Youth Council of Ireland - NYCI (Ireland); National Youth Council of Russia - NYCR (Russia); Österreichische Kinder- und Jugendvertretung - ÖJV (Austria); Rada Mládeže Slovenska - RMS (Slovakia); Vlaamse Jeugdraad - VJR (Belgium, Flemish-speaking Community).

International Non-Governmental Youth Organisations ( INGYOs )

ACTIVE - Sobriety, Friendship and Peace; Association des Etats Généraux des Etudiants de l’Europe – AEGEE Europe; Alliance of European Voluntary Service Organisations - AL-LIANCE; International ATD Fourth World Movement - ATD-Quart Monde; Democrat Youth Community of Europe - DEMYC; European Bureau of Conscientious Objection - EBCO/BEOC; Young European Socialists - ECOSY; Euro-pean Confederation of Youth Clubs - ECYC; European De-mocrat Students - EDS; European Educational Exchanges - Youth for Understanding - EEE-YFU; European Federation for Intercultural Learning - EFIL; Erasmus Students Network – ESN ; The National Unions of Students in Europe - ESIB; European Trade Union Confederation - ETUC Youth; EU Federation of Youth Hostel Associations - EUFED; European Union of Jewish Students - EUJS/UEEJ; Ecumenical Youth Council in Europe - EYCE; International Federation of Catholic Parochial Youth Movements - FIMCAP; Federation of the Young European Greens - FYEG; International Cultural Youth Exchange in Europe - IFLRY; International Falcon Movement - Socialist Educational International - IFM/SEI; International Federation of Medical Students’ Association – IFMSA; International Les-bian, Gay, Bisexual and Transgender Youth and Student Or-

Observer members

NYCsRat der Deutschsprachigen Jugend - RDJ (Belgium, Ger-man-speaking Community).

INGYOsEuropean Council of Young Farmers – CEJA; European Confederation of Independent Trade Unions – CESI-Youth; Don Bosco Youth Net; European Council of Conscripts Organisations - ECCO; European Free Alliance Youth – EFAY; European Non-Governmental Sports Organisa-tion Youth Committee – ENGSO Youth; European Youth Press – EYP; International Federation of Training Centres for the Pro-motion of Progressive Education - FICEMEA; International Fe-deration for Educational Exchanges of Children and Adoles-cents – FIEEA; International Coordination of Young Christian Workers – ICYCW/CIJOC; Jeunesses Musicales Intenrational - JMI; Pax Christi International - Pax Christi; Red Cross Youth – RCY; Youth Express Network – Y-E-N.

ganisation - IGLYO; International Union of Socialist Youth - IUSY; International Young Naturefriends - IYNF; International Young Catholic Students - International Movement of Catholic Stu-dents - JECI-MIEC; Young European Federalists - JEF; Eu-ropean Liberal Youth - LYMEC; International Movement of Catholic Agricultural and Rural Youth - MIJARC-Europe; Or-ganising Bureau of European School Student Unions - OBES-SU; Rural Youth Europe – RYEurope; Service Civil Internatio-nal - SCI; World Organisation of Young Esperantists - TEJO; World Association of Girl Guides and Girl Scouts - WAGGGS; World Organisation of the Scout Movement (European offi ce) - WOSM; European Region of the World Student Christian Fe-deration - WSCF-Europe Region; Youth Action for Peace - YAP; Youth for Development and Co-operation - YDC; Youth and Environment Europe - YEE; Youth of the European People’s Party - YEPP; Youth of European Nationalities - YEN; Youth for Exchange and Understanding - YEU; European Al-liance of Young Men’s Christian Associations - YMCA; Young Women’s Christian Association - YWCA.

Candidate members

NYCsCzech Council of Children and Youth - CRDM (Czech Rep.);Consiliul Tineretului Din Romania - CTR (Romania); Croatian Youth Network – MMH (Croatia); Ukrainian Youth Forum – UYF (Ukraine).

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