« structurer un territoire touristique : la piste du vélo ... · circulations douces et de...
TRANSCRIPT
UNIVERSITE DE PARIS I – PANTHEON SORBONNE
INSTITUT DE RECHERCHE ET D’ETUDES SUPERIEURES DU TOURISME
« Structurer un territoire touristique :
La piste du vélo dans le pôle touristique régional
Seine et Loing »
Mémoire professionnel présenté pour l’obtention du
Diplôme de Paris 1 – Panthéon Sorbonne
MASTER PROFESSIONNEL « TOURISME » (2ème année) Spécialité Développement et Aménagement Touristique des Territoires
Par Anne PELLETIER Directeur du mémoire : Noël LE SCOUARNEC
JURY
Membres du jury : ……………… : ……………… : ……………...
Session de ………………………..
2
Remerciements
Je souhaite tout d’abord remercier mon directeur de mémoire, monsieur Noël Le
Scouarnec, pour les conseils précieux qu’il a pu m’apporter pour le développement de mon
étude.
Je remercie également l’ensemble du service aménagement du Comité Départemental
de Tourisme de Seine-et-Marne pour leur accueil, et tout particulièrement Naïma Haddab et
Florent Pipino qui m’ont apporté de nombreuses informations, indispensables à l’élaboration
de mon mémoire.
J’adresse toute ma gratitude à Jean-Claude Faivre, pour ses conseils et son œil avisé
sur le tourisme et le territoire. Et pour m’avoir permis de rencontrer des acteurs clés pour
l’avancement de mon étude.
Enfin, j’aimerais adresser mes remerciements à l’ensemble des personnes qui ont
accepté de répondre à mes questions, pour le temps qu’ils m’ont consacré et leur patience.
3
Sommaire
Introduction .............................................................................................................................. 5 Méthodologie........................................................................................................................... 10 PARTIE I : Le vélo aujourd’hui : un mode de déplacement en plein essor et un outil touristique pertinent .............................................................................................................. 13
1. Les nombreux atouts du vélo pour les territoires.................................................... 13 2. Un même mode de transport pour des pratiques multiples................................... 14
2.1 Le retour du vélo en ville : le développement du libre service et de l’intermodalité train + vélo ............................................................................................ 14 2.2 Le vélo dans les milieux ruraux : élément de valorisation des territoires..... 15
3. Les initiatives politiques en faveur du vélo : des projets à différentes échelles.... 16
3.1 Deux projets à l’échelle européenne : la Transeuropéenne et Eurovélo....... 16 3.2 A l’échelle nationale : un schéma d’orientation qui date ............................... 19 3.3 A l’échelle régionale........................................................................................... 22 3.4 A l’échelle départementale................................................................................ 24 3.5 Les aides accordées aux circulations douces.................................................... 24
4. La pratique du cyclotourisme................................................................................... 26
4.1 Un développement en adéquation avec l’évolution de la demande touristique 26 4.2 Profils et attentes des cyclistes........................................................................... 27 4.3 L’impact économique du tourisme à vélo pour les territoires ....................... 31
5. Les structures et aménagements qui participent à l’ancrage de l’activité vélo sur les territoires ....................................................................................................................... 33
5.1 Les véloroutes et voies vertes, et le développement de produits touristiques « vélo »............................................................................................................................. 33 5.2 Les labels dédiés à l’accueil des cyclistes.......................................................... 38
Conclusion de la partie 1..................................................................................................... 41
PARTIE II : Le vélo dans le pôle touristique régional Seine et Loing : analyse du territoire .................................................................................................................................. 42
1. L’offre touristique du pôle et son adéquation avec l’activité vélo ......................... 42
1.1 Les grands sites du pôle et son patrimoine bâti riche et varié....................... 42 1.2 Le patrimoine naturel du pôle........................................................................... 43
2. La place du vélo aujourd’hui dans le territoire du pôle......................................... 45
2.1 Les aménagements cyclables existants............................................................. 45 2.2 Les projets........................................................................................................... 50
3. Le cyclotourisme dans le pôle touristique régional Seine et Loing........................ 58
3.1 Une location de vélo inégalement répartie sur le territoire ............................ 58
4
3.2 Les cyclotouristes et leurs pratiques sur le territoire...................................... 59 3.3 Carte synthétique............................................................................................... 60
Conclusion de la partie 2..................................................................................................... 62
PARTIE III : Stratégie et engagements des acteurs du territoire vis-à-vis du développement de l’activité vélo........................................................................................... 63
1. Le rôle et les moyens d’action des acteurs touristiques institutionnels................. 63
1.1 Le Comité Départemental du tourisme de Seine et Marne............................ 64 1.2 Le Parc Naturel Régional du Gâtinais français............................................... 65 1.3 L’Office National des Forêts............................................................................. 66 1.4 La région Ile-de-France et le département de Seine-et-Marne ...................... 66
2. Fédérer les différents prestataires touristiques du territoire pour la création de produits vélo........................................................................................................................ 68
2.1 La mise en place d’un référentiel hébergement : le cas des campings................ 70 2.2 La mise en réseau des prestataires proposant des services liés au vélo............... 73
Conclusion de la partie 3......................................................................................................... 75 Conclusion............................................................................................................................... 77 Bibliographie........................................................................................................................... 81 Annexes................................................................................................................................... 87 Tables des figures................................................................................................................. 123 Tables des matières.............................................................................................................. 124
« L’Université n’entend donner aucune approbation ou improbation aux opinions émises dans les mémoires et thèses. Ces opinions doivent être considérées comme propres à leurs auteurs. »
5
Introduction
� Présentation du sujet
Comment structurer un territoire touristique ? Comment lui donner une cohérence ?
Ces questions peuvent se poser pour de vastes territoires regroupés sous une appellation mais
qui ne possèdent pas de réelle existence dans l’esprit des touristes. Cela peut être le cas pour
les pôles touristiques régionaux.
Les pôles touristiques régionaux d’Ile-de-France, au nombre de huit en 2006, sont une
création conjointe du conseil régional, de l’Etat, et des conseils généraux. Ils ont été créés afin
« de mieux diffuser les flux touristiques sur l’ensemble de la région, tout en bénéficiant de
l’opportunité représentée par le poids de Paris pour profiter de la clientèle déjà présente »
(IAURIF, 2006). Ils font désormais partis de la politique d’aménagement touristique du
territoire francilien. Ce sont de véritables outils de développement touristique puisqu’ils ont
pour rôle de financer des projets indirects, et les chargés de développement, qui travaillent au
sein des Comités Départementaux de Tourisme, peuvent également proposer leurs propres
projets. Ces différents pôles sont vastes mais chacun d’eux est structuré par des sites
touristiques remarquables, perçus comme les éléments les plus attractifs. Chaque pôle selon
ses caractéristiques possède des enjeux et des objectifs différents en termes de développement
et d’aménagement touristique.
Je souhaiterais m’intéresser au pôle touristique régional « Seine et Loing ».
Ce dernier est situé au sud du département de Seine-et-Marne. Créé en 2001, il compte
près de 150 communes. Il est centré sur les trois villes de Fontainebleau, Melun/Vaux-le-
Vicomte et Nemours. Ce pôle s’étend sur un territoire très vaste. Il regroupe à la fois des
espaces urbains, Melun et ses communes limitrophes, ainsi que la ville nouvelle de Sénart ;
des espaces péri-urbains ; et des espaces ruraux : la majorité des communes seine-et-
marnaises. Son attrait touristique est basé à la fois sur son patrimoine culturel et bâti, ses
espaces naturels (massif de Fontainebleau, PNR du Gâtinais français), et sur des équipements
sportifs et de loisirs (cinq bases de loisirs). Ce pôle poursuit plusieurs buts : « développer les
itinéraires de découverte et des liaisons douces, les structures d’animation, les activités de
loisirs et de découverte, créer de nouveaux hébergements, structurer l’information, les
transports touristiques, la communication et la promotion touristique » (IAURIF, 2006). Il ne
possède pas de limites strictes pour ne pas risquer d’exclure des territoires qui pourraient
6
développer des projets touristiques intéressants. Néanmoins, on peut considérer que les
limites Nord et Est du pôle sont respectivement, la ville nouvelle de Sénart, et la commune de
Bray sur Seine. Les limites Ouest et Sud sont les limites administratives du département. Le
Parc Naturel Régional du Gâtinais français est à cheval entre l’Essonne et la Seine-et-Marne.
Sa partie seine-et-marnaise s’étend sur la partie ouest du territoire du pôle touristique régional
Seine et Loing.
Situation du territoire du pôle touristique régional Seine et Loing
Figure 1
Source : Anne Pelletier
7
Territoire du pôle touristique régional Seine et Loing
Figure 2
Source : www.tourisme77.com
On peut se demander comment appréhender un territoire aussi vaste et aussi diversifié
à la fois par ses espaces aux logiques et aux fonctionnements opposés (espaces
urbains/espaces ruraux) et par ses sites touristiques aux attraits touristiques diversifiés et
dispersés. Comment peut-on structurer le territoire, le rendre lisible et visible, à la fois aux
visiteurs, touristes, et le faire redécouvrir à ses habitants. Comment relier ces différents sites
touristiques.
Au sein de ce pôle, la voiture domine les déplacements touristiques, malgré le
développement de deux lignes de bus dédiées au tourisme. Je souhaiterais m’intéresser plus
particulièrement au vélo car il rentre dans l’objet du pôle qui a pour rôle de développer les
circulations douces et de structurer le transport touristique. Il peut être à la fois vu comme un
8
mode de transport, et comme une activité de loisir à par entière qui permet de découvrir le
territoire d’une façon agréable. Le vélo peut être également un outil de développement
touristique durable. Je souhaiterais donc voir si le vélo peut être un mode de transport
pertinent pour appréhender ce territoire.
Choisir un seul mode de transport, le vélo, me permet d’étudier ce dernier de façon
plus approfondie. Cependant ce choix n’exclut pas le fait que d’autres modes de transports, tel
que les transports en commun, ou le cheval, pourraient être tout autant structurant pour le
territoire.
� Actualité du sujet La question de la pertinence du vélo est un thème très actuel, puisque de nombreux
territoires, qu’ils soient touristiques ou non, se sont tournés vers le développement de ce mode
de transport. Le vélo connaît un réel regain d’intérêt.
De nombreuses études portent sur ses différents aspects : son utilisation comme mode
de déplacement au sein des villes, avec le développement de points de locations en libre
service (Vélib’ à Paris, Vélo’V à Lyon, etc.) ; sa dimension plus durable de «circulation
douce» qui permet de relier les territoires ; et son aspect de loisirs et de tourisme : de
nombreux travaux portent notamment sur la création et le succès des voies vertes1 et
véloroutes2. Ces différents travaux, bien que s’intéressant à des aspects différents du vélo,
mettent en avant son essor récent, à la fois en tant que mode de transport plus « propre »
alternatif ou du moins complémentaire à la voiture, mais aussi en tant que nouvel outil de
développement touristique et de liaisons des territoires.
Des organismes nationaux, tels qu’ODIT France et l’IAURIF (l’Institut
d’Aménagement et d’Urbanisme d’Ile de France) ont produit plusieurs études sur les
véloroutes et les voies vertes en lien avec le tourisme.
1 Une Voie Verte est un aménagement en site propre réservé à la circulation non motorisée. Elle est destinée aux piétons, aux cyclistes, aux rollers, aux personnes à mobilité réduite et aux cavaliers, dans le cadre du tourisme, des loisirs et des déplacements de la population locale. (AF3V) 2 Une Véloroute est un itinéraire cyclable à moyenne ou longue distance […], linéaire […], continu […], jalonné […], sécurisé […] et incitatif […]. (AF3V)
9
� Problématiques
La principale question à laquelle je tenterais de répondre tout au long de mon étude est :
Le vélo est-il un moyen de transport pertinent pour structurer le territoire du
pôle touristique régional Seine et Loing ?
Nous pouvons aussi traduire cette problématique sous la forme : L’activité vélo est-elle
pertinente pour valoriser le territoire du pôle touristique Seine et Loing ? Pour lui
donner plus de cohérence ?
Cette même question suscite d’autres interrogations auxquelles il faudra répondre :
- Quels sont les possibilités qu’offre le vélo pour structurer le territoire ?
- Quels sont les axes de développement de cette activité vers lesquels peut aller le
pôle pour structurer son territoire ?
� Hypothèses
Hypothèse 1 :
Le vélo n’est pas pertinent pour structurer l’ensemble du territoire du pôle touristique
Seine et Loing.
Hypothèse 2 :
Le vélo pourra être structurant pour une seule partie du territoire où sont concentrés les
sites touristiques.
Hypothèse 3 :
L’activité vélo peut participer à la valorisation touristique du pôle touristique régional
Seine-et-Marne.
Hypothèse 4 :
L’activité vélo correspond à la demande des visiteurs du pôle.
10
Méthodologie
� Présentation de la méthodologie de recherche
Mon mémoire est composé de trois parties ; chacune d’elles correspondant à un
ensemble d’outils méthodologiques.
La première partie permet de présenter le contexte général de développement de
l’activité vélo dans les territoires. Je cherche également à montrer que le développement de la
filière vélo peut apparaître comme un réel potentiel de structuration d’un territoire et de son
offre touristique. Cela à partir de plusieurs exemples en France.
Cette partie a fait l’objet d’un travail de recherche documentaire. Dans un premier
temps sur les expériences de développement du vélo dans divers territoires : urbains ou
ruraux, français ou étrangers, pour un usage utilitaire, de loisirs, ou de tourisme ; puis sur les
politiques mises en place, les grandes orientations en faveur du vélo ; pour me concentrer
enfin sur la présentation d’exemples précis de valorisation touristique et de structuration de
territoires par l’intermédiaire de l’activité vélo.
La deuxième partie analyse le territoire du pôle touristique régional Seine et Loing, en
lien avec l’activité vélo. Elle permet d’identifier les caractéristiques et les spécificités du
territoire. L’offre touristique du territoire est présentée, ainsi que la place du vélo aujourd’hui
dans le pôle, et enfin la pratique du cyclotourisme. Cette partie me permet de voir s’il existe
des opportunités de développement pour l’activité vélo dans le territoire du pôle touristique
régional.
L’analyse du territoire a pu se faire par un diagnostic: inventaire des sites touristiques,
des réalisations cyclables existantes, des projets en cours, etc. Des entretiens semi-directifs
effectués auprès des loueurs du territoire du 23 avril au 12 mai ont permis d’avoir une
meilleure connaissance des pratiques des touristes à vélo.
La troisième et dernière partie, cherche à voir quels sont les outils qui peuvent
concrètement être mis place pour développer l’activité vélo, pour structurer le territoire ; et
11
cela à partir de la mise en réseau des acteurs. J’étudie la piste de la création de réseaux de
prestataires et de référentiels3 auprès de différents acteurs du territoire.
Pour aborder la question du rôle des acteurs institutionnels intervenant sur le territoire
du pôle, j’ai réalisé deux entretiens semi-directifs (cf. Annexe A et B): avec Florent PIPINO,
chargé de développement du pôle touristique régional Seine et Loing au sein du Comité
Départemental de Tourisme de Seine-et-Marne ; et avec Anne-Laure LACHAUX, chargé de
mission tourisme au sein du Parc Naturel Régional du Gâtinais français.
Concernant l’évaluation des engagements éventuels des prestataires du territoire dans
la création d’un réseau, j’ai effectué des entretiens semi-directifs auprès de loueurs (7 loueurs
rencontrés sur les 10 existants) et de deux associations qui proposent des sorties vélo
encadrées, du 23 avril au 11 mai 2009 (cf. Annexe C, Annexe D, Annexe E) ; ainsi qu’auprès
de gérants de campings (7 sur les 21 existants) du 14 au 28 mai 2009 (cf. Annexe F, Annexe
G, Annexe H). Ces entretiens en face à face devaient également permettre d’avoir une
meilleure connaissance des pratiques des touristes à vélo.
En termes d’hébergements, j’ai choisi de me concentrer sur les campings. Le choix de
ce type d’hébergement vient du fait qu’il est, d’après de nombreuses études4, l’hébergement
privilégié par les touristes à vélo. Néanmoins, la collecte d’informations auprès d’autres types
d’hébergements aurait pu s’avérer aussi intéressante, puisqu’ils correspondent à des demandes
différentes.
Ces entretiens ont été réalisés en liaison avec un stage effectué au sein du Comité
Départemental de Tourisme de Seine-et-Marne, du 16 février au 19 juin 2009. Certaines
questions sont donc directement liées à l’étude lancée par le CDT, concernant l’étude de
faisabilité d’un réseau de location au niveau des gares. Les questions de mises en réseau des
prestataires ont été abordées avec chacune des personnes rencontrées. Les grilles d’entretien
des loueurs et des campings, compte tenu de leurs activités, sont légèrement différentes (cf.
Annexe D, Annexe G). Néanmoins, elles possèdent des similitudes avec des parties
3 Le terme « référentiel » comporte plusieurs définitions correspondant à différents domaines. Dans cette étude, un référentiel pourra être défini comme : un ensemble de critères conditionnant l’obtention d’un label. Exemple : un référentiel hébergement comprendra un ensemble de services ou d’équipements devant posséder un hébergement pour obtenir un label ou le droit d’utilisation d’une marque. 4 Etude du Parc Naturel Régional du Lubéron, Evaluation des retombées économiques du tourisme à vélo, janvier 2009
12
structurées concernant : l’activité de la structure rencontrée ; les avis et attentes vis-à-vis du
projet du CDT, ainsi que sur la création d’un réseau de prestataires ; et la clientèle.
Ces entretiens nous permettent de voir quels seraient les acteurs prêts à s’engager :
quels services proposent-ils aujourd’hui aux cyclistes, et quels sont ceux qu’ils seraient prêts à
mettre en place. Pour élaborer cette grille de services, je me suis basée sur des référentiels
existants: les référentiels hébergements et loueurs/réparateurs Accueil Vélo du Comité
Départemental du Tourisme de l’Anjou5, le label « Loire à vélo » pour les loueurs
professionnels6, et celui du label « Côte Picarde à vélo »7. Ces derniers listent les services
obligatoires qui conditionnent l’obtention du label, et les services optionnels ou « fortement
conseillés ». J’ai repris cette classification dans la grille d’analyse de mes entretiens (cf.
Annexe I).
� Limites
La présentation du rôle et des moyens d’actions des acteurs touristiques institutionnels
aurait pu être complétée par plusieurs autres entretiens pour avoir une meilleure visibilité sur
le rôle de chacun : de l’ONF, du Conseil Général, et de la Fédération Française de
Cyclotourisme. Ce sont des acteurs qui interviennent dans le développement de l’activité vélo
sur le territoire du pôle.
Pour avoir une vision plus globale du degré d’engagement des prestataires du territoire
dans la mise en place d’un référentiel dédié à l’accueil des vélos, il aurait fallu réaliser des
entretiens auprès de différents types d’hébergements (hôtels, chambres d’hôtes, gîtes) et
auprès de restaurants.
5 Comité Départemental du Tourisme de l’Anjou, Référentiel hébergement Accueil Vélo, 2009 Comité Départemental du Tourisme de l’Anjou, Référentiel loueur/réparateur Accueil Vélo, 2009 Disponibles sur : http://www.anjou-tourisme.com/ 6 Région Centre, Région Pays de la Loire, La Loire à vélo, Services et prestations obligatoires et conseillés de la charte de qualité des loueurs professionnels Disponible sur : http://www.valdeloire.org/ 7 Syndicat Mixte pour l’aménagement de la Côte Picarde, Comité Départemental de Tourisme de la Somme, Contrat d’objectif, Réseau « Côte Picarde à vélo », 2002 Disponible sur : www.baiecyclette.com/
13
PARTIE I : Le vélo aujourd’hui : un mode de déplacement en plein essor et un outil touristique pertinent
Aujourd’hui de plus en plus d’aménagements cyclables sont réalisés et le nombre de
pratiquants a augmenté ces dernières années. Cependant la France a encore un retard
important à rattraper par rapport à certains pays européens qui possèdent une réelle tradition
de l’utilisation du vélo. Aujourd’hui la part modale du vélo représente 3% des déplacements
en France, contre 27% aux Pays-Bas, 18% au Danemark, 12,6% en Suède, et 10% en
Allemagne et en Belgique (cf. Annexe J).
Le vélo est utilisé pour une pratique de loisirs, de tourisme, mais aussi comme mode
de déplacement en milieu urbain et péri-urbain. Son développement touche donc aussi bien
les grandes agglomérations, les villes moyennes, que des territoires touristiques.
Dans cette première partie nous allons tenter de voir : quelle est la place du vélo
aujourd’hui en France, et comment est-il utiliser par les territoires à des fins touristiques.
1. Les nombreux atouts du vélo pour les territoires
Le vélo est un mode de transport et un loisir qui offre de nombreux avantages pour les
territoires. Mode de déplacement doux, le vélo répond à une demande croissante de pratiques
d’activités non polluantes. Il possède donc une image positive, qui peut profiter aux territoires
qui décident de développer cette activité. L’aménagement d’équipements liés aux vélos, tels
que des pistes cyclables, des stationnements, peut contribuer à améliorer la qualité de vie des
habitants.
En comparaison avec la voiture, il réduit les problèmes de stationnement et
d’encombrement de la circulation, et rend plus accessibles des endroits du territoire,
notamment dans les milieux naturels.
Le cyclotourisme ("Tourisme à bicyclette" (Petit Robert), "Pratique du tourisme à
bicyclette"(Larousse)) est une activité qui permet de faire découvrir et de valoriser un
territoire tout en pratiquant une activité sportive. C’est également une pratique simple : elle ne
nécessite pas de capacité physique particulière, elle est peu coûteuse, et donc abordable à un
grand nombre de personnes. De plus, elle permet de parcourir une distance assez grande
durant une journée, et ainsi pourvoir explorer une plus grande partie du territoire, que n’aurait
pu offrir la randonnée pédestre.
14
2. Un même mode de transport pour des pratiques multiples
2.1 Le retour du vélo en ville : le développement du libre service et de l’intermodalité
train + vélo En ville le vélo constitue une bonne alternative à la voiture. Il permet de
décongestionner les centres-villes, il offre aussi une plus grande facilité de déplacements aux
usagers. Plusieurs études montrent son efficacité sur de courts trajets, ce qui convient aux
grandes agglomérations françaises, aux centres-villes denses. De plus en plus de villes
s’engagent dans des politiques de développement des circulations douces, favorisant les
transports en commun et la circulation des vélos.
En termes d’aménagements, le développement du vélo se traduit par la création
d’équipements cyclables (pistes, stationnements) et de systèmes de location de courte ou
longue durée en libre service. Ces points de locations, sous diverses appellations (vélostation,
relais vélo, îlot vélo, Maison Roue libre) proposent différents services selon la structure:
location courte et/ou longue durée, libre service ou accueil personnalisé, gardiennage,
réparation des vélos, informations touristiques, gravage des vélos,… Ils fonctionnent
généralement en réseau. De nombreuses villes ont mis en place ce système : Vélo’V à Lyon,
Vélib’ à Paris, Vélam à Amiens, Vélocation à Strasbourg, les vélostations à Chambéry, Metro
Vélo à Grenoble.
Ces différents systèmes de location sont principalement destinés à un usage plus
utilitaire que touristique. Néanmoins, ce sont les villes touristiques littorales qui ont
développé très tôt ces systèmes de location. La Rochelle a été un précurseur en mettant en
place en 1974 le « libre-service vélos ».
Le vélo est aussi beaucoup envisagé en complémentarité avec le train. D’ailleurs, les
stations de location implantées en ville sont généralement situées à proximité d’une gare pour
contribuer à un report modal de la voiture au train+vélo. L’utilisation de la combinaison train
et vélo est favorisée par la mise en place d’un service de gardiennage des vélos, qui
permettent aux usagers de déposer leur vélo en toute tranquillité.
Les entreprises de transports participent également au développement de
l’intermodalité.
15
Depuis 1996, la RATP s’est engagée dans une politique en faveur du vélo. Elle a créé
des « Maisons Roue Libre », qui permettent le stationnement, et assurent la location et
l’entretien des vélos près des stations de métro ou de RER. La RATP a également permis la
cohabitation des vélos et des bus dans les mêmes couloirs.
Quant à la SNCF, elle a créé la « mission vélo » pour promouvoir son utilisation. Un
site internet dédié au vélo a notamment été mis en place (www.velo.sncf.com) où sont
données des indications pour faciliter les déplacements en vélo, tels que : les points de
stationnements disponibles en gare et les possibilités pour transporter son vélo dans les
différents réseaux de la SNCF. Son offre vélo s’articule autour de trois axes : aménagements
d’espaces vélo à bord des trains, des stationnements réservés aux cyclistes aux abords des
gares, et la location.
Ces engagements sont concluants puisqu’entre 1997 et 2002, le nombre de parcs à
vélos en Ile-de-France a été multiplié par 12, passant de 25 en 1997 à 320 en 2002 ; et le
nombre de places par 5, passant de 1250 en 1997 à 6350 places en 2002 (ARENE IDF).
Le report modal de la voiture à la combinaison train+vélo est positif car il permet une
réduction des gaz à effet de serre. D’après l’ADEME, « près de 64 tonnes de CO2 sont
économisées chaque année » pour la seule vélostation de Chambéry.
2.2 Le vélo dans les milieux ruraux : élément de valorisation des territoires
Dans les territoires plus ruraux, le vélo apparait comme un outil de développement
touristique. De nombreux itinéraires et circuits balisés sont créés. Ils permettent de découvrir
le territoire autrement, de diversifier l’offre touristique, de relier les territoires, et participent à
l’économie locale en générant des retombées et en créant des emplois. Ces itinéraires peuvent
également contribuer à donner une identité touristique à un territoire : un itinéraire thématisé
pourra par exemple structurer l’offre touristique en valorisant le patrimoine naturel et culturel
du territoire, ses produits locaux, ...
Les territoires mettent généralement en place en complément des itinéraires cyclables,
des systèmes de location, et des infrastructures et services. Il existe plusieurs exemples de
partenariats entre divers prestataires touristiques qui s’engagent à assurer un ensemble de
services dédiés aux cyclistes : location, assistance dépannage, restauration rapide, garage
sécurisé,…
16
3. Les initiatives politiques en faveur du vélo : des projets à différentes échelles
L’élaboration de documents d’orientation pour le développement et la mise en place
des circulations douces se généralise à plusieurs échelles, preuve que le vélo est aujourd’hui
pris en compte dans les politiques d’aménagement du territoire. Son développement est
encadré et organisé, à la fois pour un usage touristique et un usage utilitaire.
3.1 Deux projets à l’échelle européenne : la Transeuropéenne et Eurovélo
La transeuropéenne est une véloroute en cours de réalisation qui à pour objectif de
relier à terme les grandes villes d’Europe : Paris-Liège-Berlin-Varsovie-Vilnius-Riga-Tallin-
St-Pétetersbourg-Moscou. Pour l’instant le projet se concentre sur la construction du réseau
en France, pour continuer ensuite le tracé de la véloroute vers les pays voisins. Ce projet
recoupe celui de la Fédération Européenne des Cyclistes (ECF), le projet EuroVelo.
Ce projet, né en 1994, a pour objectif de créer un réseau d’itinéraires européens avec
plus de 60 000 km de voies vertes, pistes cyclables et petites routes sécurisées et balisées,
dont 20 000 km existent déjà. Douze itinéraires sont prévus, dont cinq passent par le France.
L’EuroVelo 6 est la première de cette véloroute. En 2009, près de 4 000 km de pistes
cyclables longeant la Loire, le Rhin et le Danube devraient permettre de relier l’Atlantique à
la mer Noire à vélo.
17
La TransEuropéenne en France
Figure 3
Source : www.transeuropeenne.free.fr
18
Le réseau EuroVelo
Figure 4
Source : www.af3v.org
19
3.2 A l’échelle nationale : un schéma d’orientation qui date
Le Schéma National des Véloroutes et Voies Vertes a été défini par le CIADT (Comité
Interministériel de l’Aménagement et de Développement du Territoire) le 15 décembre 1998.
Ces grands axes nationaux ont repris les itinéraires Eurovélo et en ont défini de nouveaux. En
2003, la Mission Nationale des Véloroutes et Voies Vertes a été créée pour mettre en œuvre
ce schéma. Pour cela, elle : « - promeut, dans chaque région, la constitution de comités de
développement des véloroutes et voies vertes, autour du préfet de région et du président du
conseil régional, chargés d’élaborer le volet régional 3V du schéma national ; - approuve les
schémas régionaux ; - participe aux projets de liaisons européennes ; - organise la diffusion
des références techniques pour l’aménagement des itinéraires » (Direction du tourisme). Ses
partenaires majeurs sont les grandes associations de cyclotourisme : la FFCT, l’AF3V
(Association française des Véloroutes et voies vertes), et l’ADC (Association des
Départements Cyclables).
La Mission Nationale des Véloroutes et Voies vertes fait partie de la politique
nationale en matière de vélo, qui est coordonnée par Monsieur Vélo, Hubert PEIGNE. Ce
dernier est le coordonnateur interministériel pour le développement de l’usage du vélo. Ces
différentes structures montrent l’implication de l’état dans le développement du vélo.
20
Schéma National des Véloroutes et Voies Vertes, défini par le CIADT, décembre 1998
Figure 5
Source : www.af3v.org
21
Etat du réseau des itinéraires cyclables d’intérêt national mars 2006
Figure 6
Source : www.tourisme.gouv.fr Mission nationale véloroutes et voies vertes
22
3.3 A l’échelle régionale
D’après l’enquête 2006 de l’Association des Départements cyclables (ADC) sur « les
politiques cyclables des régions », sur les 15 régions ayant répondu à l’enquête, 14 ont déjà
institué une politique en faveur du vélo, soit la moitié des régions françaises. Selon les
régions, cette politique est définie par : un schéma régional des véloroutes et voies vertes, un
schéma directeur régional, une charte du vélo. Elles s’investissent en créant des services
spécifiques pour la gestion des aménagements et des projets, qui seront destinés à la
population locale, aux scolaires, et aux touristes. Pour encourager l’intermodalité train+vélo,
douze régions ont engagé des actions avec la SNCF : rénovation des gares TER avec du
stationnement pour les vélos, participation pour la réalisation d’itinéraires cyclables vers les
gares, accessibilité des trains TER aux vélos.
En Ile-de-France, la politique de la région en faveur du vélo s’est formalisée par
plusieurs documents d’orientation : le schéma régional des circulations douces, voté en 1996 ;
le plan de déplacements urbains d’Ile-de-France (PDUIF) approuvé en 1999 ; la charte des
circulations douces et le schéma directeur des véloroutes et voies vertes, approuvés en 2002.
L’édition 2008 de la carte des pistes cyclables en Ile-de-France permet de visualiser les pistes
et bandes cyclables, ainsi que les parcs à vélos existants. Cependant cette carte reste
concentrée sur Paris et les départements de la petite couronne. Seules les périphéries des
départements de la grande couronne sont représentées. Une part importante des itinéraires
d’Ile de France n’est donc pas visible, ce qui est dommageable quand on sait qu’en 2005, la
grande couronne totalise le plus grand nombre de réalisations cyclables (piste et/ou bande
cyclable, couloir de bus, route en forêt) soit 1 139, contre 301 en petite couronne (IAURIF)
(cf. Annexe K).
23
Schéma directeur des véloroutes et voies vertes d‘Ile-de-France, 2002
Figure 7
Source : IAURIF, Quel avenir pour le vélo en Ile-de-France ?, Note Rapide, octobre 2005
24
3.4 A l’échelle départementale En termes d’aménagements cyclables, les départements participent financièrement aux
projets. Certains s’engagent même parfois en tant que maître d’ouvrage.
D’après l’enquête 2006 de l’Association des Départements cyclables (ADC) sur « les
politiques cyclables des départements », sur les 55 départements ayant répondu à l’enquête,
44 ont engagé une politique cyclable. Cela se traduit par : des schémas directeurs des
itinéraires cyclables ou des schémas départementaux des circulations douces.
3.5 Les aides accordées aux circulations douces
Le développement de projets d’aménagements cyclables est directement lié aux
possibilités de financement. Les régions et départements participent généralement aux
financements à différents degrés selon les territoires.
Nous nous intéresserons tout particulièrement aux aides qui peuvent profiter au
territoire d’étude du pôle touristique régional Seine et Loing : celles accordées au niveau de la
région Ile-de-France et du département de Seine-et-Marne.
Le schéma régional des circulations douces de la région Ile de France, adopté en 1996,
s’accompagne d’un « programme pluriannuel […] progressivement mis en œuvre pour
constituer des « réseaux verts » destinés à assurer un meilleur partage de la voirie en faveur
des piétons et des cyclistes ». (ARENE IDF) Les « réseaux verts » se définissent comme « un
ensemble de dispositions comprenant à la fois la mise en place d’un réseau de rues à
dominante piétonne et cycliste, de rues à circulation automobile réduite et maîtrisée, soit sous
forme de rues où l’accès est résidentiel, soit limité à 30 km/h, et d’itinéraires en faveur de la
bicyclette prévoyant notamment un stationnement adapté. » (ARENE IDF). L’ARENE Ile-de-
France a produit un document détaillant les différentes aides financières accordées dans le
cadre des circulations douces. Les aides accordées varient selon le type d’opération menée :
études pré-opérationnelles de faisabilité et de programmation, mise en œuvre, stationnement ;
et selon la structure portant le projet (commune, intercommunalité, conseil général). Les aides
accordées vont généralement de 40 à 50% du coût hors taxe, avec différents plafonds.
25
Ce même document indique que la participation financière du Conseil Général de
Seine-et-Marne est possible dans deux cas :
- « lorsque l’aménagement porte sur une voie dont le maître d’ouvrage est le
Département » ;
- « lorsque l’aménagement (cyclable ou de sécurité) est inclu dans un contrat triennal
de voirie, signé entre la ville et le Département. »
���� Les initiatives en faveur du vélo se font donc à plusieurs échelles. Les documents
d’orientations qu’ils soient nationaux, régionaux ou départementaux donnent les
grands axes de développement des itinéraires cyclables. Chaque niveau
d’intervention devant être en cohérence avec le niveau supérieur.
���� Un grand nombre d’actions en faveur du vélo sont également recensés à l’échelle
locale. Elles peuvent être entreprises par : des associations de protection de la
nature, des associations sportives ou de cyclotourisme, des offices de tourisme,
des collectivités locales, des Parcs Naturels Régionaux, …
���� Le développement de l’activité vélo sur un territoire peut s’appuyer sur
l’ensemble de ces initiatives élaborées à différentes échelles, sur les expériences
existantes en France, autant en milieu urbain que rural, autant pour une
pratique utilitaire, que de loisirs ou touristique. Mais également sur des
possibilités concrètes de financement. Le territoire du pôle touristique régional
Seine et Loing pourra donc compter sur cet ensemble d’outils pour les
aménagements cyclables de son territoire.
26
4. La pratique du cyclotourisme
Le vélo est souvent pratiqué lors d’un séjour touristique. D’après l’étude « Evaluations
des retombées économiques du tourisme à vélo – Janvier 2009 » dans le Parc Naturel
Régional du Lubéron, « En 2007, la Direction du Tourisme notait que 3,2% des séjours des
Français ont suscité une pratique à vélo (vélo ou VTT). Le chiffre passait à 3,8% dans les
destinations rurales (campagne). » Ces chiffres pouvant variés selon les régions : « L’étude
d’Aquitaine affirme que 9% de l’ensemble des séjours touristiques dans la région Aquitaine
sont cyclotouristiques, en Gironde, ils représentent 10% des séjours. » Dans le Lubéron, la
part des nuitées en hébergement marchands dues aux clientèles à vélo est estimée à 5%. Les
touristes à vélo correspondent donc à une part non négligeable de la clientèle des
hébergements.
4.1 Un développement en adéquation avec l’évolution de la demande touristique
L’essor de la pratique du tourisme à vélo est lié aux évolutions de la demande
touristique. Dans l’étude « France à vélo, France des voies vertes », ODIT France met en
avant le fait qu’ « une offre à partir des véloroutes et voies vertes […] est capable de répondre
aux tendances actuelles de la consommation touristique. » Cette dernière est le reflet des
valeurs fortes qui guident les attitudes et les motivations. Les attentes actuelles en matière de
consommation touristiques sont donc : le besoin de nature ; la sensibilité au bien-être, à la
santé, à la qualité de vie ; un rejet du tout marchand ; une recherche d’échanges et de partage ;
des séjours à thèmes ; le développement des courts séjours ; une demande pour des produits
de découverte. La pratique du vélo coïncide bien avec ces différentes attentes.
27
4.2 Profils et attentes des cyclistes
Sur un territoire touristique, la clientèle des itinéraires cyclables est multiple.
Dans la fiche n°5, intitulée « Véloroutes et voies vertes : tourisme », le CERTU a
établi une typologie des usagers des véloroutes et voies vertes. Cette dernière peut s’adapter à
d’autres formes d’itinéraires. Chaque type d’usager a un comportement et des attentes
propres. Cette typologie peut être complétée par celle produite par le cabinet d’étude
Altermodal, dans la « Synthèse du Schéma Régional de véloroutes et voies vertes de la
Région Centre – Mars 2006 », où sont identifiés les même types d’usagers, avec une
indication des dépenses. Par soucis de clarté, la typologie du CERTU sera indiquée en
premier et en noir, et celle d’Altermodal en second et en bleu.
« Les résidents
Les résidents partent de chez eux directement à vélo, à pied ou en roller et/ou habitent à moins
de 5 km de l’itinéraire. Une faible part d’entre eux consomme au cours de leur sortie. Ils
sortent surtout le week-end et à l’avant-saison mais leur pratique en semaine reste soutenue.
Ils peuvent utiliser une voie verte ou une portion de véloroute pour leurs trajets domicile -
travail. »
« La pratique utilitaire ou de loisirs des résidents : ce sera quantitativement la pratique
dominante avec des fréquentations de 3 à 7 passages par an et par habitant à moins de 5km de
l’itinéraire. Si l’impact économique de cette cible reste limité, les aménagements permettent
d’offrir un nouvel élément de qualité de vie. »
« Les excursionnistes
Les excursionnistes, généralement cyclistes ou rollers, prennent un autre moyen de transport –
en France presque toujours la voiture – pour rejoindre les sites et effectuer des balades à la
journée ou à la demi-journée. Leur niveau de consommation est élevé, avec des exigences
fortes de qualité d’aménagement et de services. Pour les attirer, information et promotion sont
des éléments déterminants. »
« L’excursion à la journée joue dans les différents réseaux européens et sur nombre de voie
vertes, un rôle économique non négligeable en terme de restauration et de visites de sites
(13€/jour) pour peu que l’offre soit bien organisée. »
28
« Les touristes en séjour
Les touristes en séjour, essentiellement des cyclistes, sont des utilisateurs assidus des
itinéraires véloroutes et voies vertes, notamment sur les sites littoraux. Le vélo y est utilisé
pour la découverte de sites touristiques et comme moyen de déplacement utilitaire. Ces
usagers supportent des aménagements cyclables rustiques, à condition qu’ils soient
rapidement accessibles. »
« La pratique touristique de court séjour (2 à 4j) en hébergement fixe, majoritairement sur
les ailes de saison (avril-juin et septembre-octobre) est une cible clairement identifiée pour
laquelle le Pays sera la bonne échelle géographique. »
« Les cyclistes itinérants
Les cyclistes itinérants sont, pour l’instant, souvent étrangers (Néerlandais, Allemands,
Britanniques,…). Ils ne représentent qu’une minorité de clients mais ils ont un impact
économique important et leurs dépenses quotidiennes sont fortes (Britanniques et Américains
en particulier). »
« La clientèle itinérante étrangère qui devrait représenter une part relativement faible de la
fréquentation mais qui présente un impact économique très important compte tenu d’un
niveau de dépense élevé (93€/j). La clientèle itinérante française est en démarrage. »
Pour avoir une idée plus précise des clientèles présentes sur un itinéraire, et que l’on
pourra retrouver sur le territoire du pôle touristique régional Seine et Loing ; nous pouvons nous
intéresser aux résultats des deux enquêtes : « Evaluations des retombées économiques du
tourisme à vélo – Janvier 2009 » dans le Parc Naturel Régional du Lubéron, et « 1ère étude des
retombées économiques de « La Loire à Vélo » en Région Centre » datant de 2004. Ces sont des
territoires différents, la clientèle ne sera donc pas forcément la même, néanmoins on retrouve des
similitudes sur certaines pratiques.
29
« Evaluations des retombées économiques du tourisme à vélo – Janvier 2009 » dans le Parc Naturel Régional du Lubéron Touristes : 80,6 % ; Résidents : 11,2 % ; Excursionnistes : 8,2% L’étude détaille les profils de l’ensemble des pratiquants et ceux des touristes à vélo (excluant ainsi les résidents et excursionnistes) :
L’ensemble des pratiquants : Français / Etrangers : 53% / 47%
Les touristes à vélo : Français / Etrangers : 46% / 54% Parmi les français : 18% région Rhône Alpes ; 14,5% Ile-de-France ; 10% Provence Alpes Côte d’Azur Parmi les étrangers : 18% allemands ; 13,5% néerlandais ; 13,5% belges L’étude mentionne que : « En 2006, une étude française notait que 85% des touristes itinérants étaient étrangers avec les allemands en tête suivis par les néerlandais. » Age : 31,5% entre 40 et 50 ans Catégories Socioprofessionnelles : la catégorie « cadre supérieur ou profession libérale » représente 43% des touristes à vélo. Motivations des touristes à vélo : Se promener (dans une optique loisirs) : 54% Faire de l’itinérance : 25% Faire du sport : 17,5% Organisation du séjour : 80,5% des touristes à vélo organisent eux-mêmes leur propre séjour. Vecteurs de communication / connaissance de l’offre spécifique liée au vélo dans le Lubéron : Internet : 20,2% Bouche à oreille : 14% Vélo loisir en Lubéron : 10% Hébergement : 85% des touristes à vélo dorment en hébergement marchand : 35% en camping ou hôtellerie de plein air 23% en hôtel 15% en chambres d’hôtes 7% en gîte rural Dans l’étude, il est indiqué : « L’hôtellerie de plein air est l’hébergement de prédilection des cyclotouristes de toutes les études. » Restauration : Le midi, le pique-nique est choisi par 60% des touristes à vélo. Tandis que le soir, ils sont 34% à diner sur leur lieu d’hébergement, et 29% dans un restaurant traditionnel.
30
« 1ère étude des retombées économiques de « La Loire à Vélo » en Région Centre », 2004 Locaux : 62,8% ; Touristes en séjour : 17,9% ; Touristes itinérants : 15,2% ; Excursionnistes : 4%. Français / Etrangers : 73,5% / 26,5% Parmi les français : 86,3% de la région Centre Parmi les étrangers : 32,6% allemands ; 25,4% néerlandais ; 11,6% britanniques Homme / Femme : 58,8% / 41,2% Age moyen : 46 ans Catégories Socioprofessionnelles : la catégorie « cadre supérieur ou profession libérale » représente 29,7% des utilisateurs de l’itinéraire Motivations des touristes à vélo : Cycliste promeneur : 51% Cycliste sportif : 28% Cycliste itinérant : 9% Cycliste Tour Opérateur : 7% Cycliste utilitaire : 5% Budget Moyen Budget moyen de 21,34e/j/ personne pour toutes catégories de cyclistes confondues Budget moyen de 77,05€ par touriste cycliste Hébergement : 83% des cyclistes sont hébergés dans un hébergement marchand : 37,1% en hôtel 31,4% en camping (camping+camping à la ferme) 11,5% en camping car 9% en chambres d’hôtes 4,4% chez des parents ou amis Restauration : Le midi, le pique-nique est choisi par 40% des cyclistes. Tandis que le soir, ils sont 49,3% à diner dans un restaurant. Ces différents éléments nous permettent de mettre en avant des caractéristiques qui semblent
récurrentes concernant les utilisateurs d’itinéraires vélos :
- La clientèle française est la plus importante, avec un ratio français/ étrangers qui
peut varier
- La clientèle étrangère est d’abord allemande, puis néerlandaise
- La majorité des cyclistes ont entre 40 et 50 ans
- Cette pratique touche des catégories socioprofessionnelles plus aisées
- La promenade domine les pratiques
31
- Les cyclistes Le camping et les hôtels sont les hébergements privilégiés
- Le midi, les cyclistes privilégient un repas simple : le pique nique
4.3 L’impact économique du tourisme à vélo pour les territoires
a) Les dépenses des cyclistes
Dans l’ouvrage : Voies vertes : Fréquentation et impact8, les moyennes des dépenses
journalières constatées sur différents territoires cyclables français, sont présentés par type de
voies vertes :
- Voies vertes dans une « stratégie itinérante » : de 45,7 à 61 € par personne
et par jour.
- Voies vertes dans une « stratégie rurale » : de 10,7 à 13,7 € par personne et
par jour.
- Voies vertes dans une « stratégie péri-urbaine » : de 0,5 à 3,8 € par
personne et par jour.
- Voies vertes dans les territoires littoraux : les dépenses semblent être
difficiles à mesurer.
Les dépenses des touristes à vélo seront toujours plus importantes que celles des
excursionnistes ou des locaux, puisqu’ils auront des frais d’hébergement et de restauration.
L’étude du Parc Naturel du Lubéron, « Evaluations des retombées économiques du
tourisme à vélo – Janvier 2009 », insiste sur le fait que « Les dépenses par cycliste par jour
varient de façon sensible suivant les études, mais un cyclotouriste consomme toujours plus
qu’un touriste. […]Dans la Loire, le budget d’un cyclotouriste est de 45e/jr/personne contre
27e/jr par touriste moyen. » La présence d’un touriste à vélo apporte donc plus de retombées
pour les territoires que celle d’un « touriste moyen ».
8 MERCAT N., ODIT France, Voies vertes : fréquentation et impact, Les cahiers de l’AFIT, 2003, 64p
32
b) Les retombées économiques
L’évaluation des retombées économiques de l’activité vélo sur les territoires s’est
appuyée sur l’enquête précédemment citée : « Evaluations des retombées économiques du
tourisme à vélo – Janvier 2009 » dans le Parc Naturel Régional du Lubéron ; faute d’avoir
trouvé une étude évaluant les retombées à l’échelle de la France.
L’activité vélo dans le PNR du Lubéron est déjà bien structurée. Le territoire compte
trois itinéraires balisés et thématisés, de 51, 78, et 236 km, pouvant ainsi répondre à
différentes attentes de touristes à vélo.
Le total des dépenses des touristes à vélo, des excursionniste et résidents est de
16 595 029 euros, et de 10 078 843 pour ceux dont le vélo est la principale activité. Ces
dépenses correspondent aux retombées directes pour le territoire. Quant aux retombées
indirectes, elles peuvent être estimées en emplois créés. Le nombre d’emplois créés dans le
territoire du Lubéron liés directement à l’activité vélo, est estimé à 202.
� D’un point de vu économique, l’activité vélo est positive pour les territoires : les
touristes à vélo dépensent plus que la moyenne des touristes, et elle génère des
retombées directes et indirectes nombreuses. Le vélo n’est donc pas juste un outil
de valorisation de l’image d’un territoire, il part icipe à son développement et à
son enrichissement.
33
5. Les structures et aménagements qui participent à l’ancrage de l’activité
vélo sur les territoires 5.1 Les véloroutes et voies vertes, et le développement de produits touristiques « vélo »
Les voies vertes et les véloroutes sont des itinéraires cyclables linéaires et continus
dédiés aux déplacements non motorisés. Ils assurent aux cyclistes une piste balisée, jalonnée
et sécurisée. Ce sont des outils efficaces de l’aménagement touristique des territoires. Par leur
aménagement très réglementé, il offre une meilleure visibilité et lisibilité des territoires. Elles
sont généralement un gage de qualité pour les touristes et par conséquent donnent une bonne
image aux territoires.
La véloroute est une piste dédiée aux cyclistes, tandis que la voie verte est destinée
une utilisation plus large par des randonneurs, cavaliers, rollers,…La voie verte contribue
donc plus à une diversification des clientèles pour un territoire.
Le réseau des véloroutes et voies vertes se décline au niveau national, régional et local.
En 2004, la France comptait près de 5000 km de véloroutes et voies vertes (Association
Française Véloroutes et Voies Vertes). Et ce nombre n’a cessé d’augmenter au vu de
l’engouement que connaissent ces aménagements auprès des territoires. Selon l’Observatoire
National des Véloroutes et Voies Vertes, il existe, à la fin 2008, 6 160 km de véloroutes et
voies vertes. Elles génèrent des flux importants de cyclistes, mai aussi de piétons et rollers ;
ainsi que de retombées économiques qui varient selon les territoires.
Les véloroutes ou voies vertes offrent de nombreuses possibilités de pratiques pour les
cyclistes, correspondant à différents profils d’usagers, que nous avons présentés dans une
partie précédente (cf. Partie 1 – 4.2 Profils et attentes des cyclistes). Des cyclistes peuvent
choisir de rester sur l’itinéraire une journée pour visiter un site et ses environs ; d’autres
peuvent parcourir une partie de l’itinéraire sur plusieurs jours : de façon linéaire ou sous
forme de boucle ; et enfin, certains peuvent pratiquer l’itinérance en sillonnant l’itinéraire
dans son ensemble. Sur ces multiples pratiques, différents produits touristiques peuvent se
créer, répondant à la demande de chaque profil. De plus, parmi les différents types
d’utilisateurs que l’on peut identifier, pour certains l’itinéraire (la véloroute ou la voie verte)
est un outil, un support, leur permettant de découvrir un territoire ; pour d’autres, il est le but
recherché : un équipement adapté à la pratique du vélo, et que l’on peut utiliser sur plusieurs
34
kilomètres. Les deux attentes pouvant bien entendu être complémentaires, et valable pour des
profils différents, ou une même personne.
L’exemple de la Loire à Vélo illustre parfaitement le développement de produits
touristiques autour d’un itinéraire.
� La Loire à vélo La Loire à Vélo est un itinéraire aménagé et balisé. C’est le projet d’itinéraire le plus
important et le plus ambitieux aujourd’hui en France. Son objectif est de relier Cuffy (Cher) à
St Brévin les Pins (Loire-Atlantique), avec 800 km de piste, dont environ 600 réalisés en
2009. « 2/3 des axes longeront la Loire, 27% seront en voie verte cyclable, 24% en partage de
route sans transit et 37% sur des routes à faible circulation (moins de 500 véhicules/jour) ; et
12% seront des pistes et bandes cyclables » (www.loire-a-velo.fr) Le projet comprend
également l’aménagement de 300 aires d’arrêt, et l’accessibilité en vélo d’une vingtaine de
gares SNCF.
Tracé de « La Loire à vélo »
Figure 8
Source : http://www.loire-a-velo.fr/ C’est un projet interrégional et inter-départemental, datant de 1995, à l’initiative des
régions Pays de la Loire et Centre. Elle traverse 6 départements (le Cher, le Loiret, le Loir-et-
Cher, l'Indre-et-Loire, le Maine-et-Loire et la Loire-Atlantique) et 6 agglomérations (Orléans,
35
Blois, Tours, Saumur, Angers et Nantes). Le coût du projet s’élève à 52 millions d’euros pour
aménager et signaliser l’ensemble de l’itinéraire à l’horizon 2010. Les deux conseils
régionaux financent 60% du projet.
La Loire à vélo a également une dimension européenne puisqu’elle correspond au
tracé du projet EuroVelo 6, qui doit longer trois grands fleuves d’Europe : la Loire, le Rhin et
le Danube ; et traverser dix pays : la France, la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche, la Slovaquie,
la Hongrie, la Serbie, la Croatie, la Bulgarie et la Roumanie. Cet itinéraire est le plus avancé
des douze prévus par la Fédération Européenne des Cyclistes (ECF).
EuroVelo 6
Figure 9
Source : http://www.eurovelo6.org/
La Loire à vélo est un véritable outil de valorisation pour les territoires traversés.
L’itinéraire attire de nombreux cyclistes (130 000 visiteurs en 2006) et engendre donc de
nombreuses retombées pour les territoires, et notamment pour les prestataires touristiques
situés le long de l’itinéraire. Ces derniers se sont organisés pour pouvoir accueillir les
cyclistes : nous nous intéresserons d’ailleurs dans la partie suivante au réseau de
professionnels « Accueil Vélo ».
Parmi les autres services développés autour de l’itinéraire, on trouve une quinzaine de
loueurs de vélos. Deux d’entre eux, « Détour de Loire » et « Loire vélo nature », ont
développé, chacun de leur côté, des partenariats avec différents hébergements le long de
l’itinéraire. Les hébergeurs et autres prestataires touristiques partenaires, en tant que véritable
« point relais », permettent aux cyclistes de déposer leur vélo à un endroit différent du lieu où
36
ils l’ont loué, ne les obligeant donc pas à revenir sur leurs pas pour rendre le vélo au point de
départ. Sont associés à cette possibilité, d’autres services : le suivi des bagages, la consigne
gratuite des bagages, la livraison des vélos. Ces services contribuent directement au
développement de l’itinérance auprès des cyclistes, ou du moins à l’accroissement de la durée
de séjour des touristes. Ces derniers, grâce à ces différents services qui leur facilitent les
déplacements, peuvent parcourir l’itinéraire sur de plus longues distances avec des arrêts
successifs, et peuvent visiter plus librement le territoire sans l’encombrement de leurs bagages
par exemple.
Cette forme de partenariat entre loueurs et autres prestataires touristiques contribue à
montrer les possibilités de découverte de l’itinéraire, et lui donner une certaine cohérence : les
cyclistes ont la possibilité de découvrir la Loire à vélo dans son ensemble et non uniquement
par tronçons.
La communication autour de la Loire à vélo est également très claire, puisque tous les
services pouvant répondre aux besoins des cyclistes (hébergements, restauration, location,
sites à visiter,…) sont regroupés sur le même site internet (www.loire-a-velo.fr), bien que le
projet concerne des territoires différents.
Les circuits vélo font partis des produits touristiques créés grâce à l’itinéraire. Le
voyagiste « Loire Valley Travel » qui commercialise ses produits sous l’enseigne
« RandoVélo » fait parti des tours opérateurs qui proposent des circuits sur la Loire à Vélo.
Ce dernier a créé des circuits pouvant répondre à différentes attentes et profils de clientèle :
- des circuits en marguerite (plusieurs petits circuits à partir du même point de
départ et d’arrivée) de 3 à 5 jours ;
- des circuits itinérants en boucles : de 4 à 8 jours ;
- des circuits itinérants linéaires : de 5 à 8 jours.
Chacun des circuits est thématisé et possède un niveau de difficulté.
37
Les circuits de RandoVélo dans la vallée de Loire
Figure 10
Source : www.randovelo.fr
38
5.2 Les labels dédiés à l’accueil des cyclistes
Sur plusieurs territoires ayant développé une politique de développement du vélo à des
fins touristiques, des réseaux de prestataires se sont mis en place. Ces derniers, pour une
meilleure visibilité pour les cyclistes et une meilleure lisibilité des services, sont regroupés
sous un même label. Ils s’engagent ainsi à offrir des services dédiés aux cyclotouristes.
Nous en présenterons trois : les labels « Accueil vélo » et « Loire à vélo », et « Voies
vertes de Bretagne ».
a) « Accueil Vélo » et « Loire à vélo »
Le label « Accueil Vélo » regroupe un ensemble d’hébergements situés à proximité de
l’itinéraire de La Loire à Vélo, qui ont signés la charte d’accueil des touristes à vélo. Ils
s’engagent ainsi à fournir aux cyclistes des services adaptés. Les critères d’adhésion au label
sont : de la documentation et des conseils ; les informations météorologiques ; le transfert des
bagages à l’hébergement suivant par l’hébergeur ou à défaut par un prestataire extérieur (sur
réservation) ; la possibilité de laver et sécher le linge (machine à laver ou évier et sèche-linge
ou local ventilé) ; la location de vélos sur place ou auprès des loueurs et réparateurs à
proximité (sur réservation dans certains cas) ; la location d’accessoires vélo sur place ou à
proximité ; un local fermé et sécurisé pour les vélos ; un kit de réparation en cas de petites
avaries ; une solution de nettoyage des vélos (jet d’eau, brosse) ; des petits-déjeuners adaptés
à l’effort et paniers-repas (sur réservation). (CRT Centre). On compte près de 150
hébergements, parmi lesquels : des hôtels, des campings, des chambres d’hôtes.
Certains hébergements complètent leur compétence en matière d’accueil des
cyclotouristes, par l’obtention du label « La Loire à vélo ». Ce label concerne également les
loueurs de vélo. Tout comme pour le label « Accueil vélo », les prestataires doivent se
conformer à un ensemble de critères similaires. A la fin avril 2009, 77 hébergeurs et 7 loueurs
de vélo étaient labellisés. De nouveaux critères viennent d’être créés pour les offices de
tourisme et syndicats d’initiative, et pour les sites touristiques.
Grace à ces labels La Loire à Vélo complète son itinéraire par un ensemble de services
propres à la pratique du cyclotourisme.
39
b) « Voies vertes de Bretagne »
En 2004, le schéma régional des Véloroutes et Voies vertes de Bretagne est approuvé
par le Conseil régional. Le schéma a défini huit itinéraires qui mailleront l’ensemble du
territoire. A termes c’est 2000 km d’itinéraires qui seront réalisés, dont 1000 km en site
propre sur des voies vertes.
Figure 11
Source : http://www.randobreizh.org/
Le réseau d’itinéraires est complété par la mise en place d’un référentiel d’accueil des
touristes à pied, à vélo, et à cheval. Cependant, il n’existe encore aucune charte
d’engagement. La charte de qualité des services hébergements des Voies Vertes de Bretagne
est en cours de réflexion. Les hébergements référencés ne le sont donc que par un engagement
déclaratif. Néanmoins, la Bretagne compte de plus en plus d’hébergements prêts à s’engager
dans la mise en place de services spécifiques au vélo, au cheval, et à la randonnée pédestre.
Lors de la première année de lancement en 2007/2008, la Bretagne comptait déjà 48
hébergements référencés. Pour l’année 2008/2009, elle en compte 82, dont 13 campings, 23
hôtels, 25 chambres d’hôtes, 14 rando accueil, et 7 autres hébergements.
40
Cette augmentation du nombre d’hébergements est prometteuse, et montre que les
prestataires ont pris conscience de l’opportunité que pouvait représenter pour leur activité le
développement de l’activité vélo.
� Les référentiels d’hébergement et labels évoqués précédemment contribuent à
enrichir les itinéraires (véloroutes, voies vertes, ou autres itinéraires), et créent
une véritable destination cyclable, en confortant la place de l’activité vélo pour le
tourisme sur un territoire. Les services proposés contribuent également à la
création de produits vélo.
� Le développement d’un réseau de prestataires est possible dans la configuration
d’un itinéraire linéaire et interrégional (La Loire à Vélo) mais aussi pour un
territoire vaste traversé par plusieurs itinéraires (Véloroutes et Voies Vertes de
Bretagne). Dans le cas d’un territoire aux multiples itinéraires, comme la
Bretagne, l’association des équipements de véloroutes et voies vertes, et de
réseaux de prestataires peut contribuer à un réel maillage du territoire, avec une
offre complète tournée vers le vélo.
� La prise en compte des différents prestataires touristiques du territoire
(hébergeurs, restaurateurs, loueurs, offices de tourisme,…) permet de les
sensibiliser aux retombées engendrées par l’activité vélo. Leur référencement par
l’adhésion à une charte de qualité, donne une meilleure visibilité des services
proposés pour les cyclistes. De plus, leur engagement conditionné par la mise à
disposition d’un certain nombre de services et équipements, contribue à les aider
à mieux répondre aux attentes des cyclistes.
� Les véloroutes et voies vertes, ainsi que les référentiels, tels que les labels,
participent donc bien à l’ancrage de l’activité vélo sur un territoire.
41
Conclusion de la partie 1
Le vélo offre de nombreuses possibilités de développement pour les territoires, de par
ses différents atouts (non polluant, bonne image, peu couteux, …). Il connaît depuis plusieurs
années un essor important, porté par des politiques d’aménagements qui se tournent de plus
en plus vers les modes de déplacements dit « doux » : élaboration de schémas de circulation
douces, aménagements cyclables (pistes cyclables, zones 30), création de location de vélos en
libre service, actions favorisant l’intermodalité train+vélo (stationnement vélo au niveau des
gares).
La vocation loisirs et touristique du vélo se traduit par l’émergence de : schémas des
véloroutes et voies vertes, circuits touristiques de découvertes, et prestations d’hébergement
ou de restauration dédiés aux cyclistes. Ces différents outils contribuent au développement de
produits vélo (séjours, circuits,…), et permettent de structurer l’offre touristique d’un
territoire : en lui donnant une meilleure visibilité et lisibilité. De plus, l’ensemble des services
et équipements vélos développés vont participer à la création d’une destination cyclable.
Nous avons donc pu voir dans cette première partie que le vélo pouvait être un moyen
de transport pertinent pour structurer l’offre touristique de territoires. Nous allons donc
chercher à voir dans les parties suivantes si cela peut s’appliquer à notre territoire d’étude : le
pôle touristique régional Seine et Loing.
42
PARTIE II : Le vélo dans le pôle touristique régional Seine et Loing : analyse du territoire
Parmi les éléments qui contribuent à identifier la pertinence ou non d’utiliser le vélo
entant qu’élément structurant d’un territoire et de son offre touristique, on trouve : la qualité
et le type d’offre touristique qui pourra ou non s’associer à une demande cyclable, la présence
du vélo sur un territoire et ses opportunités de développement, et les pratiques de
cyclotourisme.
1. L’offre touristique du pôle et son adéquation avec l’activité vélo
Le pôle touristique régional Seine et Loing est un territoire touristique grâce à ses sites
culturels et naturels connus internationalement.
1.1 Les grands sites du pôle et son patrimoine bâti riche et varié
Parmi les grands sites du département recensés par le site internet du Comité
Départemental de Tourisme de Seine-et-Marne, presque tous sont situés dans le pôle
touristique régional Seine et Loing :
- Barbizon, ce « village des peintres » attire une clientèle internationale qui souhaite
suivre les traces des impressionnistes célèbres du XIXème siècle, ayant vécu ou
séjourné à Barbizon. Le village compte l’Auberge Ganne (musée de l’école de
Barbizon et lieu de rassemblement des peintres au XIXème siècle), et les ateliers de
Théodore Rousseau et de Jean-François Millet ;
- Blandy-les-Tours, ce château fort datant du XIIIème siècle, est classé monument
historique ;
- Fontainebleau, la ville royale et impériale, avec son château, sa ville, et sa forêt ;
- Melun, ville préfecture et ancienne capitale des Capétiens ;
- Moret-sur-Loing, cité médiévale et musées (Musée du sucre d’orge et Conservatoire
du vélo) ;
- Vaux le Vicomte, château du XVIIème imaginé par Nicolas Fouquet, avec la
collaboration les artistes de talent de l’époque : l’architecte Louis Le Vau, le
décorateur Charles Le Brun et le paysagiste André Le Nôtre.
43
Le territoire est donc riche d’un patrimoine bâti royal (château de Vaux-le-Vicomte et
de Fontainebleau), religieux (nombreuses églises remarquables, l’abbaye de Dammarie-les-
Lys, l’église de Larchant), du Moyen-âge (bâtisses et communes de Blandy-les-Tours,
Combs-la-Ville, Château Landon, Nemours, Moret-sur-Loing, et Montereau-Fault-Yonne). Le
patrimoine du pôle se compose ainsi de sites appartenant à plusieurs époques.
Le pôle étant un territoire majoritairement rural, il compte également un grand nombre
de villages typiques, agréables à découvrir lors d’un itinéraire de randonnée ou même lors
d’un séjour. Plusieurs de ces villages abritent des artisans qui proposent leurs produits locaux
et du terroir.
1.2 Le patrimoine naturel du pôle Situé au cœur du pôle, le massif de la forêt de Fontainebleau offre aux locaux et
visiteurs du territoire, des paysages variés et de nombreuses possibilités de randonnées
pédestres, équestres et, à vélo. La forêt possède également plusieurs sites d’escalade réputés.
Le Parc Naturel Régional du Gâtinais Français comprend les communes situées à
l’ouest du pôle. Cet espace préservé propose des activités tournées vers la découverte de la
nature : du patrimoine naturel et culturel, ainsi que des savoir faire des artisans locaux.
Un des autres atouts du territoire sont ses cours d’eau. Les bords de Seine et du
Loing sont des lieux de promenade agréables. Plusieurs sports d’eaux vives y sont pratiqués,
tels que : la descente du Loing en canoë-kayak, des stages de voile, du ski nautique, de
l’aviron, mais aussi des balades en barque pour découvrir le territoire sous un autre angle.
Les bases de loisirs sont très présentes sur le territoire : le pôle en compte 5 sur les 9
seine-et-marnaises : Bois-le-Roi, Varennes-sur-Seine, Buthiers, la Grande Paroisse, et
Souppes-sur-Loing. Elles proposent généralement de la multi-activité : course d’orientation,
escalade, tir à l’arc, stages de voile, sorties VTT… Les bases de Buthiers et de la Grande
Paroisse ont notamment créés leurs propres circuits VTT.
L’offre touristique du pôle touristique régional Seine et Loing est donc complète
puisqu’elle compte à la fois des sites culturels reconnus et d’importants sites naturels. Les
grands sites du pôle, cités précédemment, attirent des touristes étrangers, mais principalement
des excursionnistes venant de l’Ile-de-France. Ces derniers viennent, soit pour visiter les sites
culturels, soit pour profiter des espaces naturels du territoire pour pratiquer diverses activités
de loisirs.
44
L’offre du pôle participe à l’émergence d’opportunités de développement pour
l’activité vélo. Elle pourrait se développer sous deux axes : soit comme moyen de transport
agréable pour visiter les différentes communes qui abritent des sites touristiques
(Fontainebleau, Barbizon), soit comme une activité de loisir tournée vers les espaces
naturels : massif de la forêt de Fontainebleau, Parc Naturel Régional du Gâtinais français,
autour des bases de loisirs. Nous verrons dans une partie suivante, que la seconde pratique est
la plus fréquente aujourd’hui dans le territoire.
La condition du développement de la pratique du vélo est l’existence de pistes
cyclables ou circuits balisés, ainsi que d’infrastructures vélo. Nous allons voir dans la partie
suivante quelle est la place aujourd’hui du vélo dans le pôle.
45
2. La place du vélo aujourd’hui dans le territoire du pôle
2.1 Les aménagements cyclables existants
a) L’inventaire des aménagements cyclables par le schéma départemental des
itinéraires cyclables (SDIC) de Seine-et-Marne Le SDIC comprend une collection de cartes qui présentent le territoire : les
aménagements et itinéraires cyclables existants, les pratiques, les attentes, et les axes les plus
empruntés.
L’une de ces cartes fait l’inventaire des réalisations cyclables et juge leur qualité.
Les aménagements cyclables sont très inégalement répartis en Seine-et-Marne. Ils se
concentrent sur l’ouest du département et dans les grands bassins de population du
département : Melun, Sénart, Marne-la-vallée. Dans le pôle sud, les aménagements cyclables
conformes se trouvent autour des villes de Melun, St Fargeau Ponthierry, Dammarie-les-lys,
Nemours, et Montereau. Cependant ces aménagements cyclables restent peu nombreux et ne
constituent que des tronçons indépendants, non connectés entre eux. Aujourd’hui aucune des
communes du pôle ne peuvent donc prétendre offrir un véritable maillage de son territoire. De
plus, on constate qu’un grand nombre d’aménagements est « inadapté » c'est-à-dire «non
conforme, sans intérêt ou exclusivement piéton » (SDIC). Ces derniers se concentrent sur la
ville nouvelle de Sénart, vers les villes de Savigny-le-Temple, Nandy et Cesson.
Les différents projets ou intentions d’aménagement se concentrent sur les villes
précédemment citées, et ont pour objectif de former de réels réseaux cyclables. Différents
réseaux en projets pourraient se rejoindre, notamment ceux à partir de St Fargeau Ponthierry,
de Melun, et de Sénart, impliquant ainsi les petites communes limitrophes. Néanmoins,
d’après cette carte, peu d’aménagements sont prévus dans le sud du pôle, et aucun ne seraient
prévus sur les communes de Fontainebleau, Barbizon, Moret sur Loing, communes
touristiques du pôle.
46
Inventaire de la qualité des itinéraires cyclables recensés
Figure 12
Source : SDIC Seine-et-Marne
47
b) Les circuits de la Fédération Française de Cyclotourisme (FFCT) : un manque de signalétique
La Fédération Française de Cyclotourisme a mis en place différentes formes de circuits :
- Des boucles cyclables, présentées dans la carte « L’Ile-de-France à vélo » éditée par
l’IGN. La FFCT a élaborée plus d’une centaine de circuits destinés au VTC et au
cyclotourisme en Ile-de-France. Dans le pôle touristique régional Seine et Loing, on
recense dix circuits (cf. Carte p°61 « Le cyclotourisme dans le pôle touristique
régional Seine et Loing »). Ces derniers répondent à des attentes et niveaux différents :
niveaux facile, moyennement difficile, difficile. Ces circuits sont relativement bien
répartis, cependant le pôle manque d’itinéraires au sud de Nemours. Les principaux
défauts de ces boucles, qui peuvent dissuader les cyclistes potentiels, sont : l’absence
de signalétique sur le terrain et des tracés qui passent par des routes bitumées. Ces
circuits n’existent donc pas matériellement sur le territoire, mais seulement en tant que
tracés sur une carte. Ils sont plus destinés à une pratique sportive du vélo, plutôt qu’à
une pratique touristique, de découverte.
- Un itinéraire permanent d’environ 600 km, qui s’étend sur tout le département et qui
permet de découvrir les sites touristiques du département. Cet itinéraire est composé
de différentes boucles de 80 à 140 km, principalement dédiées à des cyclistes sportifs.
D’après le SDIC, cet itinéraire est en cours de labellisation.
- Des randonnées organisées tout au long de l’année dans le département. En Seine-et-
Marne, les randonnées sont encadrées par le CODEP Seine-et-Marne.
c) Les circuits de l’Office National des Forêts (ONF) : naturellement concentrés sur la forêt de Fontainebleau
Les circuits de l’ONF se concentrent sur le massif de la forêt de Fontainebleau :
- Le Tour du Massif à Vélo. Ce circuit balisé (en vert) est le plus important puisqu’il
compte trois boucles de 38, 48 et 50 km pour découvrir les principaux paysages de la
forêt.
- Circuit découverte Fontainebleau-Barbizon. Ce circuit vélo balisé (« FB ») de 8 km
relie le village de Barbizon à l’office de tourisme de Fontainebleau.
48
- Circuit des perspectives du château de Fontainebleau. Il fait découvrir le parc du
château et la forêt. D’une longueur de 12 km, il est balisé en bordeaux.
- Circuit découverte des points de vue de la forêt de Fontainebleau. Cette boucle de 12
km est balisée en jaune.
L’ensemble de ces circuits peuvent avoir pour départ la ville de Fontainebleau.
En complément de ces circuits, l’ONF adopte des mesures favorables au vélo, telles
que : l’accès des cyclistes aux routes forestières revêtues fermées à la circulation automobile,
et l’accès des cyclistes aux routes forestières en terrain naturel (pratiques du Vélo Tout
Terrain et du Vélo Tout Chemin).
d) L’unique voie verte du le pôle sud : l’Allée Royale L’Allée Royale est la seule voie verte présente sur le territoire du pôle sud. Elle a été
aménagée en 2003-2004 sur un ancien tracé d’une voie réalisée pour les chasses de Louis XV.
Elle a été financée par le Conseil régional pour un coût de 4 millions d’euros. D’une longueur
de 5,8 km et de 50 m de largeur, elle traverse les trois communes de Lieusaint en Seine-et-
Marne, Saint-Pierre-du-Perray et Tigery en Essonne. Elle est accessible aux piétons, cyclistes
et cavaliers. Son principal défaut est l’absence de liaisons avec les routes forestières et pistes
cyclables de la forêt de Sénart.
L’accès au début de la voie verte (Allé Bourette) vers Tigery n’est pas jalonné depuis
les gares. Les cyclistes doivent empruntés une série d’itinéraires complexes pour s’y rendre.
L’allée Royale est un aménagement structurant au nord du pôle, qui vient participer au
dynamisme de la nouvelle de Sénart en matière de circulations douces.
e) Les circuits VTT de la base de loisirs de la Grande Paroisse
La base de loisirs de la Grande Paroisse compte sept circuits VTT balisés et labellisés
par la Fédération Française de Cyclisme. Ils possèdent des niveaux de difficultés différents et
permettent de découvrir les communes de la Grande Paroisse et de Vernou-la-Celle.
49
f) Les vélobox Des initiatives favorisant l’intermodalité train+vélo ont été mis en place au niveau des
gares de Savigny-le-Temple et Montereau : des vélobox. Ces vélobox sont des structures en
tôle pré fabriqués, composés de 5 compartiments séparés. Ils sont principalement utilisés par
des personnes prenant le train et voulant déposer leur vélo en gare en toute sécurité. Si ces
aménagements ne concernent donc pas directement une pratique touristique ou de loisir, ils
participent indirectement au développement de la pratique du vélo dans le sud du
département.
� En termes d’aménagements matériels, ce sont les villes, qui concentrent le plus
grand nombre de réalisations, bien que celles-ci soient insuffisantes, disparates et
parfois inadaptées. De plus, ces réalisations ne sont pas présentes dans les villes
ou villages les plus touristiques, et ne touchent donc pas directement les
cyclotouristes. Les aménagements cyclables restent quasiment inexistants dans
les communes rurales du pôle. La circulation en vélo dans les communes reste
donc aujourd’hui difficile, et n’encourage pas le développement de la pratique du
vélo pour découvrir les sites touristiques dans les villes.
� Concernant les itinéraires cyclotouristiques, la Fédération Française de
Cyclotourisme propose plusieurs boucles, qui couvrent presque l’ensemble du
pôle. Néanmoins le manque de signalétique est un handicap sérieux pour être
considérés comme de réels aménagements cyclables. Pour pouvoir les intégrer à
une offre touristique vélo globale à l’échelle du pôle Seine et Loing, il faudra
établir une signalétique pour ces différents circuits. Aujourd’hui ces circuits ne
sont pas utilisés par les touristes, car ces derniers recherchent des itinéraires
balisés.
� L’ONF est la structure qui propose le plus de circuits balisés, même si ces
derniers restent concentrés sur la découverte de la forêt de Fontainebleau. Ces
circuits, connus des touristes et excursionnistes grâce à l’office de tourisme de
Fontainebleau, et des locaux, sont très souvent empruntés. L’itinéraire
« Fontainebleau-Barbizon » (balisé FB) est le plus utilisé par les touristes qui, en
partant de Fontainebleau, peuvent rejoindre Barbizon tout en visitant la forêt.
50
2.2 Les projets
a) La Transeuropéenne
La véloroute « Transeuropéenne » traverse le pôle du nord-ouest au sud. Elle longe la
Seine et le Loing, de St Fargeau Ponthierry à Souppes-sur-Loing, puis continue son tracé vers
le Loiret et Montargis. Le tronçon le plus avancé est celui entre Moret-sur-Loing et Episy (5
km) qui est en cours d’aménagement. Parallèlement à l’itinéraire principal, se trouve la voie
verte Allée Royale, évoquée précédemment.
La Transeuropéenne en Seine-et-Marne
Figure 13
S47/48/49 : Plusieurs sections sont déjà aménagées (sortie de Corbeil, sud de Melun) mais doivent être rénovées, notamment le revêtement. Un projet de voie verte est à l'étude à St Fargeau Ponthierry. Une passerelle devra être construite pour éviter le pont de Vervins trop circulé. S51/52 : Les premiers kilomètres le long du canal du Loing, utilisables dés maintenant, devront aussi être améliorés. Le Conseil général a engagé une étude entre Moret-sur-Loing et Episy. Une autre étude est en cours autour de St-Pierre-les-Nemours. Enfin, le Conseil général étudie la section entre Souppes-sur-Loing et la limite avec la région Centre. Source : www.transeuropeenne.free.fr
51
b) Des orientations nationales et régionales communes pour le pôle sud
Le schéma directeur des Véloroutes et Voies Vertes de la région Ile-de-France, a été
élaboré en suivant les orientations du schéma National des Véloroutes et Voies Vertes. On
retrouve donc les mêmes tracés d’itinéraires en Seine-et-Marne, mais de manière plus
détaillée dans le schéma francilien. Le schéma directeur des Véloroutes et Voies Vertes d’Ile-
de-France a défini plusieurs itinéraires (cf. Carte «Réseau cyclable à terme en Ile-de-
France »), dont deux concernent le territoire du pôle touristique régional Seine et Loing :
- Paris - Orléans
- Paris - Bourgogne
Ces itinéraires n’ont pas encore été aménagés.
L’itinéraire Paris – Orléans a une dimension européenne car il reprend le tracé du
projet de la Transeuropéenne, qui recoupe également celui de l’Eurovelo 3 (Trondheim – St
Jacques de Compostelle).
Figure 14
Source : IAURIF
52
Une fois achevé, on peut imaginer que ces deux voies vertes deviendront des
aménagements structurants pour le développement du cyclotourisme dans le sud de la Seine-
et-Marne. Les tracés des deux itinéraires, prévus par les documents d’orientation nationaux et
régionaux, longent la Seine et le Loing. Ils permettent donc de traverser le territoire du pôle,
dans une orientation nord-sud, par un tracé agréable et sécurisé.
Une voie verte, de par son image, rassure les cyclistes qui savent qu’ils trouveront des
équipements de qualité et spécifiquement dédiés. De plus, à partir de ces deux voies
charnières pourront se greffer d’autres itinéraires secondaires qui viendront mailler le
territoire.
53
c) Les « lignes de désir » du schéma départemental des itinéraires cyclables (SDIC) Une carte des lignes de désir accompagne le schéma départemental des itinéraires
cyclables de Seine-et-Marne. Cette carte propose un maillage de la Seine-et-Marne : les
différentes communes et pôles touristiques majeurs du territoire y sont reliés par des
itinéraires cyclables. Les projets intercommunaux de création d’itinéraires cyclables
touristiques se basent sur ces grandes lignes, pour ensuite en affiner le tracé.
Identification des lignes de désirs à l’échelle du département
Figure 15
Source : SDIC Seine-et-Marne
54
Le SDIC présente pour chaque tronçon de piste à créer une fiche technique avec les
caractéristiques de l’itinéraire.
d) Initiatives locales en faveur du vélo D’après le SDIC, plusieurs communautés de communes du département ont élaboré
des documents d’orientation en faveur des circulations douces :
- Plan Local de Déplacement de Fontainebleau-Avon (syndicat mixte d’étude et de
préparation de Fontainebleau)
- Schéma directeur des liaisons douces et des voies vertes de l’agglomération de Melun
(communauté de commune de Melun Val de Seine
- Schéma d’itinéraires cyclables de St Fargeau Ponthierry - Pringy (communauté de
commune de Seine Ecole)
- Schéma de chemins et liaisons douces de Moret - Seine et Loing (communauté de
commune de Moret Seine et Loing)
- Schéma directeur des liaisons douces de Sénart (San de Sénart)
La liaison Bois-le-Roi – Fontainebleau par la forêt
L’itinéraire qui reliera les communes de Bois-le-Roi et Fontainebleau a pour objectif
de passer hors des voies de circulation routière, souvent dangereuses.
Aujourd’hui, seuls deux tronçons sont aménagés, laissant une partie centrale où les
cyclistes n’ont que deux possibilités : soit longer une route départementale au trafic important,
soit d’utiliser les chemins forestiers aux revêtements non aménagés et par conséquent soumis
aux intempéries.
Valorisation du Val d’Ancoeur et de la vallée Javot
Le concept de valorisation de ce territoire, situé à l’Est de Melun, consiste à
développer l’offre de randonnée à pied et à vélo, et des balades villages. Cela en créant des
panneaux d’informations touristiques de type Relais Informations Services (RIS), un carnet de
découverte, et des fiches itinéraires téléchargeables en PDF.
Les tracés des itinéraires vélos à aménager et à valoriser sont issus du schéma
départemental des itinéraires cyclables, qui a identifié 5 lignes de désirs dans le territoire
concerné :
55
� Ligne 53 : Blandy – Champeaux - Mornant
� Ligne 54 : Le Châtelet – Forêt de Villefermoy
� Ligne 55 : Fontaine-le-Port - Le Châtelet
� Ligne 56 : Le Chatelet - Blandy-les-Tours
� Ligne 57 : Melun – Maincy – Vaux-le-Vicomte - Blandy-les-Tours.
Ces itinéraires doivent être aménagés puis balisés : stabilisation des chemins, voie
partagée à sécuriser, berges à aménager, voire itinéraires à créer.
La politique vélo du San de Sénart
Le San de Sénart semble le plus actif pour développer et promouvoir les mobilités
douces sur son territoire. Avec l’adoption du schéma directeur des liaisons douces en 1999, le
San avait pour ambition d’ajouter, aux 140 km d’itinéraires cyclables existantes, 57 km de
pistes sécurisées en 2007. Sur les 13 pistes prévues, 6 ont été réalisées. Le San souhaite à
terme « relier les villes de Sénart entre elles et au Carré9 ainsi que l'ensemble des gares
ferroviaires ». Les pistes serviront ainsi à des pratiques de loisirs, mais aussi aux
déplacements domicile-travail. Dans cette optique, 80 boxes sécurisés ont été mis en place
cette année à la gare de Lieusaint – Moissy (40 côté Lieusaint et 40 côté Moissy-Cramayel).
Ils sont proposés à la location, seuls (5€ par mois) ou avec un vélo à assistance électrique (20€
par mois pour l’emplacement et le vélo). Si l’opération est concluante, de nouveaux boxes
seront créés aux autres gares de Sénart.
Il est toutefois nécessaire de nuancer la qualité des réalisations de Sénart, au vu de la
carte du SDIC « Inventaire de la qualité des itinéraires cyclables recensés » qui relève un
grand nombre de d’aménagements cyclables inadaptés dans la ville Nouvelle (Cf. Carte
« Inventaire de la qualité des itinéraires cyclables recensés »).
Le projet « pôle gare » de Fontainebleau-Avon et l’étude de requalification urbaine du centre ville de Fontainebleau
La Communauté de communes Fontainebleau-Avon a amorcé un projet d’aménagement et
de rénovation de la gare. Ce projet du pôle gare comprend:
9 Le « Carré » correspond au centre de commerces et de loisirs de Carré Sénart, créé en 2002. http://www.senart.com/grands-projets/le-carre/
56
- La rénovation de la gare routière : création de neuf quais pour les quatre lignes de bus de
Fontainebleau-Avon et les sept lignes de bus interurbains ;
- L’amélioration de l’accessibilité des personnes à mobilité réduite : deux ascenseurs et
deux escaliers mécaniques ;
- L’augmentation des places de stationnement : vingt-cinq places de stationnement de
courte durée, dont quatre PMR, et trois emplacements réservés aux taxis ;
- Des rénovations : du parking situé devant la gare et de l’escalier d’accès à l’entrée
principale ;
- Des aménagements pour les déplacements vélos : des locaux pour les vélos sur le parvis
de la gare, et deux pistes cyclables reliant la gare au centre ville.
Les aménagements cyclables du projet pôle gare de Fontainebleau-Avon participent à
l’incitation de la pratique du vélo auprès des locaux, et notamment pour l’utilisation de la
combinaison train+vélo pour se rendre sur son lieu de travail. Ces aménagements peuvent
également être vu sous un angle touristique, avec une liaison possible entre la gare de
Fontainebleau-Avon et le château de Fontainebleau par les pistes cyclables.
La prise en compte du vélo dans l’aménagement et l’organisation des déplacements de
la commune passe également par une étude, engagée en octobre 2007, sur la requalification
urbaine du centre ville de Fontainebleau. Elle compte trois enjeux principaux : « - améliorer
l’attractivité du centre ville pour que l’espace urbain soit un espace convivial à vivre et à
partager par tous ; - garantir une bonne accessibilité pour tous les modes de déplacements
(piétons, vélos, transports en commun, voiture) ; - embellir l’espace public afin de donner une
nouvelle image du centre-ville ». A partir de ces enjeux, six objectifs ont été définis dont celui
de « favoriser la pratique du vélo ». Pour cela, des pistes cyclables et des stationnements sont
envisagés dans la ville. Les aspects loisirs et touristiques ne sont pas négligés puisque l’étude
souhaite « poursuivre les cheminements cyclables vers la forêt, les équipements (Stade, Grand
Parquet, Gare) et à travers le parc du château », et « examiner la faisabilité d’un service de
locations de vélo (Gare, INSEAD, centre-ville, parkings extérieurs) ».
57
� Le pôle touristique régional Seine et Loing compte de nombreux projets.
� Les ambitions de voies vertes européenne et nationale sur le territoire du pôle
sont positives pour le développement des pratiques du cyclotourisme et de loisirs.
Néanmoins, les aménagements sont longs à mettre en place, et l’on ne dispose pas
aujourd’hui de calendrier des réalisations à venir pour le territoire.
� Concernant les initiatives à l’échelle du territoire, elles sont très localisées et
constituent principalement des aménagements urbains destinés aux habitants des
différentes communes, pour une pratique utilitaire. Ces projets répondent à un
réel manque de d’aménagements cyclables au sein des communes. Cependant, les
réalisations en faveur des liaisons douces n’excluent pas le développement d’une
pratique de loisirs du vélo. Des équipements cyclables pourront aussi bien
profiter aux habitants, qu’à des cyclotouristes.
58
3. Le cyclotourisme dans le pôle touristique régional Seine et Loing
Pour analyser l’activité de cyclotourisme dans le territoire du pôle, je me suis intéressé
aux pratiques des personnes louant des vélos. Avec cette méthode, ne sont donc prises en
compte que les personnes louant un vélo sur le territoire, qu’il soit excursionnistes ou
touristes ; et sont par conséquent exclues les pratiques des locaux qui sont plus difficiles à
identifier.
3.1 Une location de vélo inégalement répartie sur le territoire
Le pôle touristique régional Seine et Loing ne compte que dix loueurs de vélos (cf.
Annexe C). Ils sont concentrés dans la ville de Fontainebleau, qui en compte quatre, tandis
que Melun n’en n’a qu’un. Les autres points de location sont situés à : Barbizon, Champagne-
sur-Seine, la Grande Paroisse, Ecuelles, Grez-sur-Loing, et aux Bases de loisirs de Buthiers et
de la Grande Paroisse.
Parmi les structures qui proposent des activités liées au vélo dans le sud de la Seine-et-
Marne, on en compte dix qui proposent de la location, tandis que deux structures ne proposent
que des activités VTT encadrées (association Profil Evasion, Base de loisirs de Bois-le-Roi
UCPA).
Pour toutes ces structures, les activités de location et de sorties encadrées, ne
constituent pas les activités principales, ou du moins, ne sont pas les seules activités. Certains
proposent de la multi-activité, d’autres de la vente de vélos et d’équipements associés, et de la
location d’autres types de cycles. Un des loueurs a comme activité principale une crêperie. La
location seule n’est pas rentable, il y a la nécessité de posséder une autre activité.
Le faible nombre de locations de vélos peut signifier plusieurs choses : soit l’activité
de location sur le territoire a du mal à fonctionner, soit qu’au contraire il existe une forte
demande et par conséquent un manque d’offre de ce type.
Grâce aux entretiens (cf. Annexe E), réalisés auprès de différents loueurs du territoire
(cf. Annexe C). Nous pouvons dire que la location de vélo fonctionne inégalement d’après les
loueurs. La location est importante pour les structures qui proposent la location de VTT parmi
d’autres activités de pleine nature. Tandis que les loueurs qui enregistrent peu de location,
sont ceux situés au centre ville (Holiday Bikes à Melun, A la petite reine à Fontainebleau, la
crêperie Barjole à Barbizon) et qui ne sont pas spécialisés dans les activités de plein air.
59
L’exception reste l’office de tourisme de Fontainebleau qui enregistre de nombreuses
locations mais cela sur un stock de seulement cinq vélos.
D’ailleurs le nombre de vélo par loueur varie entre 5 et 40 vélos, avec une moyenne
d’une trentaine de 30 vélos pour quatre loueurs.
La quasi totalité des personnes proposant de la location de vélos, ont indiqué qu’il
existait un réel manque de location de vélos, de produits cyclables, mais également de points
de location au niveau des gares. Il existe donc aujourd’hui de réelles opportunités de
développement de produits et services vélo dans le territoire du pôle. La question liée à la
mise à disposition depuis les gares de vélos est importante quand on sait que les personnes
louant des vélos rejoignent le territoire autant en voiture qu’en train.
Tous les loueurs s’accordent également à dire qu’il existe aujourd’hui un manque
important de pistes cyclables ou d’itinéraires balisés, or ces derniers seront la condition du
développement de la pratique du vélo, qu’elle soit touristique, de loisirs ou pour un usage
quotidien.
3.2 Les cyclotouristes et leurs pratiques sur le territoire
Les personnes louant des vélos sont majoritairement des français, venant d’Ile de
France. Parmi les étrangers on trouve une part importante d’asiatiques à Barbizon et une part
significative de néerlandais pour certains loueurs proposant de la multi-activité.
Même si la majorité des cyclistes se rendent en forêt de Fontainebleau, les zones vers
lesquelles vont les cyclistes varient selon le lieu de la location : vers Moret-sur-Loing pour un
loueur situé à proximité de cette commune ; en ville et jusqu’au château de Vaux-le-Vicomte
pour un loueur de Melun ; vers le Parc Naturel Régional du Gâtinais, jusqu’aux châteaux de
Courances et de Fleury-en-Bière pour un loueur de Barbizon.
Le type de vélo utilisé est donc principalement le VTT, même si certains loueurs,
notamment ceux situés en centre ville, proposent des VTC, des vélos de ville, ainsi que des
vélos à assistance électrique.
La durée de location n’excède que rarement une journée. Les personnes louant un vélo
privilégient la demi-journée ou la journée. Même si la location répond à une demande
touristique, le vélo ne constitue pas aujourd’hui un réel outil de découverte touristique du
60
territoire sur plusieurs jours. Le pôle touristique régional n’est pas identifié comme une
destination touristique.
En termes d’accessibilité aux sites touristiques, on constate un réel manque de
d’équipements pour les vélos aux abords des sites touristiques. Aucun des six principaux sites
du pôle, cités précédemment, ne possède de stationnements dédiés. La pratique de
cyclotourisme n’est donc pas prit en compte par les gestionnaires des sites touristiques.
3.3 Carte synthétique
Cette carte présente de façon synthétique la situation du pôle touristique régional Seine
et Loing par rapport aux principaux aménagements cyclables et projets, présentés
précédemment.
61
Figure 16
Source : Anne Pelletier
62
Conclusion de la partie 2
Le développement du vélo pour un usage de loisirs et de tourisme dans le pôle
touristique régional Seine et Loing peut s’appuyer sur la richesse des sites touristiques
culturels et naturels. Ce fort potentiel touristique attire déjà aujourd’hui de nombreux
franciliens pendant les weekends et vacances scolaires, mais aussi des étrangers, qui
souhaitent découvrir les grands sites du territoire : Fontainebleau, Barbizon, etc. Le vélo est
alors à la fois un outil de valorisation des territoires, un support de découvertes, et un mode de
transport plus agréable que la voiture, qui rend plus accessibles certains sites : tel que le cœur
de la forêt de Fontainebleau. Cependant, il existe autour des sites touristiques un réel manque
d’aménagements et d’équipements cyclables qui rend difficile leurs accès, ainsi que les
déplacements des visiteurs à vélo.
Aujourd’hui nous ne pouvons pas dire que le vélo structure le territoire du pôle
touristique régional Seine et Loing, son offre touristique, puisqu’il n’existe pas de réels
produits touristiques vélo sur le territoire. Néanmoins, nous pouvons nuancer ce propos car le
vélo structure aujourd’hui certaines zones du territoire : c’est le cas du Massif de
Fontainebleau. Les circuits vélo de l’ONF permettent aux visiteurs de découvrir le territoire
sur toute une journée, mais aussi de relier les sites (itinéraire entre Barbizon et
Fontainebleau). Les itinéraires balisés donnent ainsi une certaine visibilité à la forêt. C’est
également le cas autour de la base de loisirs de la Grande Paroisse, où les différents circuits
VTT permettent de relier les communes de La Grande Paroisse, Vernou-la-Celle, et
Champagne-sur-Seine.
L’activité vélo ne structure donc pas le territoire du pôle et son offre touristique de
façon globale. Le vélo n’est aujourd’hui exploité que pour une pratique de loisirs et de
tourisme à la journée ou demi-journée pour certaines parties du territoire, principalement la
forêt. Le vélo n’est que peu utilisé pour les déplacements au sein des communes touristiques.
Nous pouvons alors nous demander : comment utiliser l’activité vélo pour structurer
l’offre touristique du territoire du pôle ; quels seraient les actions à mettre en place. La partie
suivante tentera d’apporter des éléments de réponses.
63
PARTIE III : Stratégie et engagements des acteurs du territoire vis-à-vis du développement de l’activité vélo
Si l’on souhaite évaluer les possibilités de structuration du territoire et de son offre par
l’activité vélo, il est important d’identifier les acteurs qui participent à son développement. Ce
sont les engagements des acteurs touristiques sur le vélo et leurs moyens d’action qui
conditionneront le développement de l’activité et son rôle pour le tourisme sur le territoire.
L’une des pistes de structuration de l’offre du territoire par l’activité vélo à des fins
touristiques et de loisirs peut être de mettre en place des référentiels pour les loueurs de vélo
et pour les hébergements. Ces référentiels comporteraient un ensemble de critères obligatoires
correspondant à des services dédiés aux touristes à vélo, qui conditionneraient le
référencement du prestataire. Les critères obligatoires étant adaptés aux types de prestataires.
Les référentiels offrent une meilleure visibilité des services. De plus, nous avons pu voir dans
une partie précédente qu’ils sont de plus en plus utilisés par des territoires touristiques (cf.
labels « Accueil vélo » sur la Loire à vélo, p°30).
Une mise en réseau des acteurs pourrait également permettre de donner plus de
visibilité et de poids à l’activité vélo sur le territoire. Cette mise en réseau peut prendre la
forme d’un partenariat entre loueurs pour rendre possible le dépôt de vélos à des points
différents du territoire.
Nous nous intéresserons tout d’abord aux rôles des acteurs touristiques des échelons
supérieurs dans le développement de l’activité vélo. Puis, nous verrons quels sont les ressentis
des prestataires touristiques locaux en contact avec les touristes à vélo, au regard de
l’éventuelle mise en place de référentiels ou de mise en réseau.
1. Le rôle et les moyens d’action des acteurs touristiques institutionnels
Avoir une vision claire des responsabilités de chacun des acteurs vis-à-vis de l’activité
vélo est très important. Il faut identifier leurs moyens d’action, en termes d’aménagement, de
promotion et de communication, de gestion et d’animation. Cela permet ainsi de voir ce que
peut apporter chaque acteur dans le développement de l’activité vélo.
64
Des entretiens réalisés auprès de Florent PIPINO (cf. Annexe A), chargé de
développement du pôle touristique régional Seine et Loing qui travaille au sein du Comité
Départemental de Tourisme de Seine-et-Marne, et d’Anne-Laure LACHAUX (cf. Annexe B),
chargé de mission tourisme au sein du Parc Naturel Régional du Gâtinais français, ont permis
de connaître la position de chacune de ces structures sur l’activité vélo.
1.1 Le Comité Départemental du tourisme de Seine et Marne
Le Comité Départemental du Tourisme de Seine-et-Marne est impliqué dans le
développement de la pratique du vélo pour un usage touristique et de loisirs, bien que le
territoire du pôle touristique régional Seine et Loing ne soit pas identifié comme une
destination vélo. D’après le chargé de développement du pôle touristique régional, ce mode
de transport est en cohérence avec le territoire : « un territoire rural, à préserver ».
Selon lui, le principal manque en termes d’aménagements cyclables se trouve au
niveau de la structuration des itinéraires. Ces derniers ne sont pas reliés entre eux. Il existe
également un réel manque de coordination entre les projets des différentes collectivités.
Pour évaluer les perspectives de développement de l’activité vélo sur son territoire, le
pôle touristique régional vient de lancer une étude sur les questions de faisabilité de réseaux
de location au niveau des principales gares de son territoire. Cette étude, si elle s’avère
positive, pourra répondre à une demande. De plus, cela pourra permettre de toucher les
visiteurs parisiens (intra-muros), nombreux à ne pas posséder de voiture, et qui par
conséquent sont susceptibles d’être intéressés par une offre de location à leur descente du
train. Le chargé de développement indique également que cette location pourrait toucher les
grimpeurs qui ne peuvent aujourd’hui se rendre qu’uniquement en voiture aux sites d’escalade
de Fontainebleau.
L’enjeu fort du développement de l’activité vélo sera principalement en termes de
communication : il permettra de donner une visibilité au territoire.
Les moyens d’action du pôle touristique régional sont principalement financiers
(subventions qui proviennent indirectement de la région et du département qui financent le
pôle). Il participe aux financements de projets.
Dans le cadre de la mise en place d’un référentiel hébergement ou d’un réseau de
loueurs, le CDT peut les mettre en place, mais son rôle n’est pas celui de l’animation et de la
65
gestion, même s’il n’est pas exclu. La gestion d’un référentiel ou d’un réseau pourra être plus
celui des offices de tourisme, de la Chambre de Commerce et d’Industrie. Dans le cadre de la
création d’un réseau de loueurs, ces derniers peuvent animés eux-mêmes le réseau.
Le CDT, grâce à un outil important en termes de communication, pourra
commercialiser des produits vélo, et participer à la promotion.
1.2 Le Parc Naturel Régional du Gâtinais français
Le Parc Naturel Régional du Gâtinais français souhaite développer les activités de
pleine nature. Le vélo correspond permet de valoriser et découvrir le territoire en tant que
mode « doux ». C’est un mode de transport qui est positif pour l’image du territoire. Il rentre
en cohérence avec les objectifs d’un PNR, qui sont tournés vers le développement durable.
Aujourd’hui, il n’existe pas d’aménagements spécifiques pour les vélos dans le
territoire du parc. Le seul itinéraire développé par le PNR et pouvant être parcouru en vélo est
le « sentier d’interprétation agricole ». Le parc manque de liaisons cyclables entre ses gares et
ses sites touristiques ; ainsi que de stationnement vélos.
L’une des initiatives du PNR pour le développement de l’activité vélo est le lancement
d’une étude sur les opportunités de développement de l’intermodalité train+vélo pour un
usage de loisirs et touristique. Ils souhaiteraient profiter des gares RER du territoire pour créer
des points de location. Cela permettrait aux visiteurs franciliens de découvrir le territoire du
parc en vélo. L’étude mettra en avant les manques du territoire et les possibilités de
développement.
Leurs moyens d’action sont des aides financières, notamment par le programme
européen Leader +. Dans le cadre du développement de produits touristiques, ils pourraient
mettre en avant la question des déplacements vélo, les aménagements devant être mis en place
dans ce cadre pourraient alors être subventionnés par ces fonds européens. Mais ils peuvent
également mettre en place des itinéraires, les promouvoir, créer la signalétique.
Sur la question de la mise en place d’un référentiel pour les hébergements ou loueurs,
Anne-Laure Lachaux nous indique que l’activité vélo n’est encore que trop peu développer
pour créer un tel outil. Néanmoins, un tel référentiel dédié à l’accueil des cyclistes pourrait
éventuellement être intégré dans la marque accueil du parc. Cette marque « parc » est attribué
66
selon le respect des valeurs du parc, et est aujourd’hui attribué à des hébergements et à des
produis locaux.
1.3 L’Office National des Forêts
Dans le territoire du pôle touristique régional, nous avons pu voir que l’Office
National des Forêts participe à la création d’itinéraires vélos. Il veille également au respect
des règles de sécurité, de cohabitation entre les visiteurs de la forêt, et surtout des
interdictions de la pratique du VTT dans les zones protégées. Les vélos ne doivent emprunter
que les routes et chemins forestiers, « l'intérieur des sous bois, les jeunes plantations sont des
milieux vivants fragiles dont l'accès est interdit aux vélos et VTT ». Pour tenter de canaliser
les pratiques « sauvages » du VTT (dans les sous-bois, dans de petits sentiers), l’ONF
souhaiterait proposer de nouveaux circuits VTT.
1.4 La région Ile-de-France et le département de Seine-et-Marne
Ils ont un rôle de coordination, de suivi des dossiers : notamment celui de la véloroute
européenne dans la traversée de la région Ile-de-France. Ils proposent également des
financements.
Le Conseil Général de Seine-et-Marne se positionne en tant que maître d’ouvrage sur
la mise en œuvre des véloroutes et voies vertes. Dans le cadre des « lignes de désirs »
identifiées par le SDIC, le département ne sera pas forcément maître d’ouvrage de tous les
aménagements en raison des coûts.
Le département accompagne les collectivités dans les démarches de demande de
subventions et assure un lien avec la région. Néanmoins, pour les communes plusieurs
éléments peuvent être un frein au développement de projets, tels que : les acquisitions
foncières, l’obtention des subventions, et le coût des aménagements. Ce sont les communes
qui assurent l’entretien des aménagements.
67
� Le pôle touristique régional Seine et Loing et le Parc Naturel Régional du
Gâtinais français sont des structures importantes dans le développement de
l’activité vélo, et dont les moyens d’action sont proches. Ils peuvent intervenir à
différents niveaux : dans la commande d’études, la participation au financement,
le suivi des aménagements, la promotion.
� Concernant les questions de mise en place de référentiels le PNR pourrait avoir
ce rôle. Il possède déjà un label, la marque « parc ». Quant au pôle touristique
régional, la gestion d’un tel réseau n’est pas aujourd’hui dans ses attributions,
néanmoins elle pourrait le devenir.
Le Comité Départemental du Tourisme de l’Anjou gère par exemple l’attribution
du label « Accueil vélo » sur son territoire.
68
2. Fédérer les différents prestataires touristiques du territoire pour la création de produits vélo
Les différents prestataires touristiques ont un rôle à jouer dans la structuration de
l’offre du territoire. Ils ont une bonne connaissance de leur clientèle, des demandes, du
territoire, et de l’activité vélo.
Concernant les hébergements, je me suis concentrée sur les campings du territoire, qui
sont les types d’hébergements privilégiés par les touristes à vélo10. Néanmoins, cela n’exclu
pas le fait, que les autres formes d’hébergements (gîtes, hôtels, chambres d’hôtes) pourraient
tout autant répondre à la demande des touristes en vélo. J’ai pu rencontrer 7 campings sur les
21 présents dans le territoire du pôle (cf. Annexe F, Annexe H).
Pour les prestataires proposant des services liés au vélo, ont été pris en compte ceux
qui louent des vélos et les associations qui n’organisent que des sorties vélo encadrées. Je me
suis entretenue avec 9 prestataires proposant des services vélo, sur les 12 présents dans le
territoire (cf. Annexe C, Annexe E).
10 Etude du Lubéron Parc Naturel Régional du Lubéron, Evaluation des retombées économiques du tourisme à vélo, janvier 2009
69
Figure 17
Source : Anne Pelletier
70
2.1 La mise en place d’un référentiel hébergement : le cas des campings
Le pôle touristique régional Seine et Loing compte 21 campings qui sont
principalement situés le long de la Seine et du Loing.
Sur l’ensemble des campings interrogés (sept), un seul camping fait de la location de
vélos. L’un d’entre eux a essayé de lancer cette activité en 2008 mais elle n’a pas été
concluante. Il nous a d’ailleurs indiqué qu’une part importante de sa clientèle venait avec leur
propre vélo. Un autre loueur, qui a de nombreuses demandes pour ce service, souhaiterait
proposer de la location mais il ne possède pas les investissements nécessaires.
On observe des différences de clientèles entre les campings. En effet, deux campings
situés dans le sud du pôle possèdent une clientèle essentiellement francilienne. Ce sont des
personnes qui louent leurs emplacements à l’année ou pour une longue période pour s’y
rendre le weekend et lors des vacances scolaires. Tandis que les campings situés autour du
Massif de Fontainebleu comptent une part importante de touristes, avec des ratios allant de
50% (étrangers) /50% (français), à 80/90% étrangers/ 20/10% français.
La demande de location de vélos est naturellement plus importante chez les campings
situés autour de la forêt de Fontainebleau, que pour ceux du sud du pôle. Et cela se ressent
dans les services qu’ils seraient prêts à mettre en place pour l’accueil des touristes à vélo. Les
deux campings situés dans le sud du pôle, ainsi que celui où une location a tenté d’être
développée, sont plus mesurés dans leurs engagements de mise en place éventuelle de
services ou d’équipements supplémentaires. Néanmoins les réponses des campings ne
permettent que d’évaluer le ressenti de ces prestataires face à l’éventuelle mise en place d’un
référentiel. Elles ne constituent en rien un engagement réel.
Tous les campings rencontrés ont un avis positif sur la création d’un réseau de
prestataires proposant des services dédiés aux touristes à vélo ; et seraient prêts à adhérer à un
tel réseau. Selon les personnes interrogées, cela : permettrait de répondre à une demande
importante ; serait une publicité intéressante pour les prestataires ; et serait positif d’un point
de vu écologique.
Parmi les services proposés aux campings, qu’ils seraient prêts ou non à mettre en
place, ont été identifiés des services obligatoires et des services optionnels (cf. Annexe I).
71
Cette classification a été réalisée sur la base de référentiels existants : les référentiels
hébergements et loueurs/ réparateurs Accueil Vélo du Comité Départemental du Tourisme de
l’Anjou11, le label « Loire à vélo » pour les loueurs professionnels12, le celui du label « Côte
Picarde à vélo »13.
Les services obligatoires : disposer d’arceaux des stationnements ; prêter des antivols (en
dépannage) ; avoir a disposition un kit de réparation en dépannage ; mettre a disposition et/ou
afficher des cartes, des brochures et avoir du personnel qui connait les itinéraires à proximité ;
informer sur le réseau sur le site internet du membre ; proposer un service de réservation de
vélo auprès de prestataires locaux (pouvant ou non être facturé) ; s’informer et se former sur
de nouveaux produits touristiques locaux liés directement au vélo ; la mise à disposition d’un
point d’eau pour laver les vélos. L’accueil de vélos extérieurs est un critère obligatoire pour
les campings qui proposent de la location de vélos, puisqu’ils sont alors considérés comme
des loueurs et doivent proposer le même niveau de services.
Les services optionnels : la location de vélos ; l’accueil de vélos extérieurs ; le rapatriement
des vélos ; la mise à disposition de casiers fermés ; l’acheminement des bagages sur le lieu
d’hébergement ; la location de matériel et d’accessoires ; proposer des paniers repas à
emporter ; proposer des ballades accompagnées.
Seulement deux campings sur sept, seraient prêts à mettre en place tous les services
obligatoires. Auquel on peut ajouter un camping qui est prêt à s’engager sur tous les services
obligatoires, sauf sur la proposition d’un service de réservation des vélos.
Parmi, les services proposés, la plupart des campings proposent déjà ceux liés à
l’accueil et l’information de la clientèle : mise à disposition de brochures, connaissance des
circuits, …C’est en termes d’aménagements qu’il existe un manque : seulement la moitié
d’entre eux possède des stationnements vélo, et en nombre limité : 4/5 ; tout comme des
points d’eau pour laver les vélos. Aucun camping ne possède de local fermé pouvant être mis
à disposition des touristes pour stocker leurs vélos.
11 Disponibles sur : http://www.anjou-tourisme.com/ 12 Disponible sur : http://www.valdeloire.org/ 13 Disponible sur : www.baiecyclette.com/
72
Concernant le service d’acheminement des bagages, tous les campings le proposent
aujourd’hui pour leur clientèle, en dépannage. Ce n’est pas un service qui est mis en avant.
Cinq campings seraient prêts à accueillir les vélos d’autres loueurs. Ils pourraient alors
être des points relais, participant ainsi au développement d’un réseau de location qui
permettrait à un touriste de louer un vélo et de le déposer à un lieu différent de celui de départ.
Un camping nous a indiqué que ce service pourrait permettre à des touristes de faire de
l’itinérance entre les différents campings du territoire.
� L’accueil des campings vis-à-vis de la création d’un réseau de prestataires
organisé pour offrir des services aux touristes à vélo, est très positif. Certains
campings sont prêts à développer leurs services et leurs équipements. Ils savent
qu’il existe une demande et que ce réseau pourra en parti y répondre.
73
2.2 La mise en réseau des prestataires proposant des services liés au vélo
Les questions posées aux loueurs de vélos et associations diffèrent de celles des
campings, puisqu’ils sont directement tournés vers les services dédiés aux touristes souhaitant
faire du vélo (cf. Annexe D et Annexe E). Les entretiens visent à connaître les avis et attentes
de ces prestataires sur l’éventuelle création d’un réseau de loueurs, de points relais, où les
personnes louant un vélo pourraient le déposer chez un prestataire différent. Un ensemble de
services (obligatoires et optionnels) sont également présentés aux loueurs interrogés.
L’ensemble de personnes interrogées possède un avis positif sur le projet de création
de locations au niveau des gares, ainsi que sur la mise en place d’un réseau de prestataires,
excepté un loueur de Fontainebleau. Ce dernier ne voit pas l’intérêt de la création d’un tel
réseau. D’après lui, la location de vélo est une activité secondaire qui a du mal à fonctionner
seule, et les personnes se rendant à Fontainebleau n’auront pas forcément besoin de déposer
leur vélo à un autre endroit puisqu’ils resteront autour de la ville pour se promener.
Les autres prestataires mettent en avant le fait que ce réseau pourra faire la promotion
du vélo, développera un maillage du territoire, notamment entre les sites touristiques
méconnus, il offrira également une meilleure disponibilité des vélos.
Les prestataires qui seraient prêts à s’engager dans un tel réseau sont au nombre de six.
Parmi eux, on trouve les associations qui ne proposent aujourd’hui que des sorties vélo.
Néanmoins, leurs engagements sont conditionnés par la mise à disposition d’aides
éventuelles, que pourront apporter le CDT, les collectivités, ou d’autres structures ; telles
que : des subventions pour les équipements (vélo, accessoires), des emplois aidés.
Cinq prestataires accepteraient : que leurs vélos soient déposés chez d’autres loueurs ;
d’accueillir des vélos d’autres loueurs. Cependant pour le rapatriement des vélos, seuls trois
loueurs seraient prêts à ajouter ce service à leurs attributions. Ce service semble le plus
difficile à mettre en place car les prestataires n’ont pas forcément le matériel et le personnel
nécessaire pour effectuer le rapatriement.
Les principales interrogations des prestataires vis-à-vis de ce projet sont liés au
fonctionnement même du réseau : comment le système de dépôt et de rapatriement va
fonctionner ; les questions d’assurance, de responsabilité lié à l’état des vélos ; le suivi des
74
vélos ; le stockage des vélos. Des solutions sur le fonctionnement du réseau pourront être en
partie apportées par le résultat de l’étude lancée par le Comité Départemental de Tourisme de
Seine-et-Marne. Ainsi, ces questions de logistique pourront ne plus être un frein au
développement d’un réseau.
Cependant, les prestataires mettent en avant d’autres difficultés que pourrait rencontrer
un tel réseau : le manque d’offre de circuits et d’itinéraires peut être un frein majeur, tout
comme les distances à parcourir qui risquent d’être importantes entre les différents points de
location.
� Le territoire compte plusieurs loueurs, prêts à adhérer à un réseau de location.
Ce dernier offrira plus de liberté au touriste à vélo (il n’aura pas forcément
besoin de rendre son vélo à l’endroit où il l’a loué), il donnera plus de visibilité à
l’offre de location présente sur le territoire, et participera donc à structurer cette
offre de services liée au vélo.
� Les obstacles que peut rencontrer cette mise en réseau des acteurs, sont : les
questions de logistiques, de rapatriement et de suivi des vélos ; essentiels au bon
fonctionnement d’un réseau de prestataires
75
Conclusion de la partie 3 On constate un réel engagement pour le développement de l’activité vélo à des fins
touristiques et de loisirs, des acteurs intervenant sur le territoire du pôle touristique régional
Seine et Loing, qu’ils soient des structures institutionnelles ou des prestataires de services
locaux.
Le Comité Départemental de Tourisme de Seine-et-Marne chargé du développement
du pôle touristique régional et le Parc Naturel Régional du Gâtinais français possèdent la
même démarche : ils souhaitent développer l’activité vélo sur leur territoire pour valoriser leur
territoire, enrichir leur offre touristique. Ils ont les moyens d’action, puisqu’ils peuvent être
porteurs de projets, accompagner financièrement des collectivités ou des personnes privées,
participer à la promotion. Cette prise de position de la part des acteurs institutionnels est
primordiale pour l’activité vélo, puisque ce sont eux qui vont organiser son développement.
Néanmoins, l’animation des services liés au vélo doit être confiée aux acteurs
touristiques plus locaux du territoire : les loueurs de vélo, les hébergements, les restaurants.
Ce sont eux qui sont directement en contact avec les touristes à vélo et qui connaissent plus
précisément leurs demandes.
Les pistes de structuration de l’activité vélo, des services : la mise en place de
référentiels hébergements et loueurs, et la création d’un réseau de loueurs, sont concluantes.
D’après les informations récoltées auprès des prestataires interrogés, la majorité d’entre eux
sont prêts à s’engager, même si certains soulèvent des interrogations pertinentes sur la gestion
d’un tel réseau. Les deux outils de structuration : référentiel et réseau de loueurs ; sont
complémentaires. Loueurs et hébergements peuvent être regroupés au sein d’un seul et même
réseau ou label ce qui offrirait aux visiteurs du pôle une meilleure visibilité des services
existants. De plus, la mise en place d’un label peut participer à la professionnalisation de
certains loueurs.
Les moyens d‘action des acteurs institutionnels dans la structuration des services varie.
Concernant la mise en place d’un référentiel hébergement ou pour les loueurs de vélo,
le Parc Naturel Régional du Gâtinais français serait en mesure de gérer cet outil au sein de sa
marque « parc » : attribuer et contrôler le référencement. Le territoire du parc s’étend sur la
partie ouest du pôle touristique régional, cette partie du territoire pourrait ainsi profiter de la
76
mise en place de cet outil. Le Comité Département du Tourisme de Seine-et-Marne n’a pas
aujourd’hui dans ses attributions la gestion d’un référentiel dédié aux services vélo, cependant
elle n’est pas exclue définitivement.
La création d’un réseau de loueurs est encore difficilement envisageable pour le PNR
au vu du faible nombre de loueurs de vélos sur son territoire. Le CDT, grâce à son étude en
cours sur la faisabilité d’un réseau de location au niveau des gares, pourrait apporter des
solutions techniques à cette mise en réseau. De plus, il peut apporter un soutien financier aux
prestataires dans la mise en place d’un projet global du territoire.
77
Conclusion
A travers cette étude, j’ai cherché à répondre à la question : l’activité vélo est-elle
pertinente pour valoriser le territoire du pôle touristique Seine et Loing ?
Nous avons pu voir que le vélo connaît un engouement de plus en plus important. A la
fois dans des territoires urbains, que ruraux. En termes de tourisme, de nombreux territoires se
tournent vers le développement de la pratique du vélo pour un usage touristique et de loisirs.
Cela en organisant son offre de circuits, en balisant ses itinéraires, en structurant son offre de
services par la création de réseaux de prestataires. Toutes ces initiatives participent à la
création d’une destination vélo, à la visibilité d’un territoire, à son image. Le vélo va être
utilisé comme un outil de découverte et de valorisation des territoires. Le développement de
l’activité vélo est donc pertinent pour certains territoires.
A partir de l’étude du territoire du pôle touristique régional Seine et Loing, nous avons
cherché à voir si le développement d’une offre vélo pourrait être cohérent avec les spécificités
du territoire. De par sa structure originale de « pôle touristique régional », le territoire est
clairement identifié comme touristique. Il possède de nombreux sites touristiques d’envergure
internationale : le village de Barbizon, le château de Vaux-le-Vicomte, Fontainebleau. Le
Massif de Fontainebleau apparaît comme le cœur géographique et touristique du pôle.
Fontainebleau est un site mondialement connu : pour son château, sa forêt, ses sites
d’escalade, son histoire liée aux impressionnistes. C’est également dans sa forêt que se
concentrent les principaux circuits vélos existants dans le pôle. Cet afflux d’excursionnistes et
de touristes est une opportunité pour l’activité. L’utilisation du vélo pour découvrir le
territoire correspond à une demande des visiteurs du pôle. Aujourd’hui, la quasi totalité des
personnes louant des vélos se rendent en forêt de Fontainebleau. Cette concentration
touristique influe directement sur l’implantation géographique des différents loueurs de vélo,
ainsi que des différents aménagements cyclables : ils sont inégalement répartis sur le
territoire. Les parties ouest et sud du territoire sont vides de services et d’aménagements
cyclables. L’activité vélo est présente sur le pôle mais elle n’est pas structurée : les circuits
sont localisés, il n’existe pas de liaisons entre les itinéraires, ni de vision d’ensemble de tous
les circuits présents dans le territoire du pôle, et l’accès aux sites touristiques en vélo sont très
78
limités. Néanmoins il existe une volonté politique de développer l’activité qui se traduit par
des projets, des documents d’orientations.
L’activité vélo n’est pas aujourd’hui exploitée sur l’ensemble du territoire, elle
participe à la découverte du territoire sur certaines parties uniquement. Les hypothèses selon
lesquelles le vélo n’est pas pertinent pour structurer l’ensemble du territoire du pôle
touristique Seine et Loing et qu’il ne pourra l’être que pour une seule partie du territoire, se
vérifient donc. Certaines parties du territoire ne possèdent aucun équipement cyclable ou de
prestations dédiées à cette pratique. Si l’on souhaite identifier les possibilités de
développement du vélo pour valoriser le territoire, il est préférable de se concentrer dans un
premier temps sur la structuration de l’activité vélo existante. Cela n’exclut pas le fait que ces
parties du territoire puissent faire l’objet d’un développement lié au vélo dans un second
temps.
Le vélo participe aujourd’hui à la valorisation touristique de certaines zones du
territoire : principalement la forêt de Fontainebleau. Le renforcement de cette activité peut
donc être envisagé, et cela par une structuration des services.
Les pistes de structuration de l’activé vélo sur le territoire font intervenir les acteurs
locaux. Les prestataires intéressés par la création d’un réseau et prêts à s’engager sont
concentrés autour du Massif de Fontainebleau, confirmant ainsi les hypothèses précédentes.
Les acteurs institutionnels devront piloter et accompagner la création d’outils de structuration
des services auprès des prestataires. Leurs appuis seront financiers et/ ou techniques. L’étude
lancée par le Comité Départemental de Tourisme de Seine-et-Marne sur la faisabilité d’un
réseau de points de location au niveau des gares, pourra par exemple répondre aux
interrogations des loueurs de vélos vis-à-vis de la gestion et du fonctionnement d’un réseau. Il
est important que les prestataires animent et gèrent le réseau eux-mêmes, de par leur meilleure
connaissance des pratiques et attentes de leur clientèle. Ils pourront également plus facilement
s’approprier le dispositif et en faire la promotion.
La mise en place de référentiels serait positive pour le territoire. Ces derniers
structureraient les services existants en matière de vélo dans le pôle, et apporteraient ainsi aux
touristes une meilleure visibilité et lisibilité de l’offre, et indirectement du territoire. La
création d’un réseau de points de location offrirait plus de liberté de déplacements pour les
touristes à vélo. Ces deux dispositifs participeraient à l’identification du territoire en tant que
destination vélo.
79
Nous pouvons donc dire que l’activité vélo pour un usage touristique et de loisirs est
pertinente pour participer à la structuration du territoire du pôle. Il existe une demande, des
équipements et des services dédiés au vélo, même s’ils sont inégalement répartis. Le principal
manque du territoire reste la structuration de cette offre. Cela pourra passer par la mise en
place de référentiels et par la création d’un réseau de loueurs. Néanmoins, les actions devront
dans un premier temps se concentrer sur la création d’itinéraires, et notamment sur
l’accessibilité des sites touristiques en vélo : itinéraires balisés, stationnement autour des sites.
La liaison gares-sites touristiques semble la plus pertinente à développer. Le vélo peut alors
être vu comme un mode de transport agréable pour se rendre jusqu’aux sites, ou comme une
activité de loisirs à part entière. C’est à partir d’un ensemble de circuits touristiques balisés et
plus structurés que pourront se développer des produits vélo, et que pourront se mettre en
place dans un second temps des dispositifs de structuration de services. Les réseaux de
prestataires pourront être évolutifs, laissant ainsi le temps aux personnes plus hésitantes de
découvrir le dispositif. Ils devront tout d’abord se concentrer géographiquement à
Fontainebleau et autour du Massif : là où les prestataires sont les plus réceptifs à ce type
d’actions. Pour mettre en place ces réseaux plusieurs phases seront nécessaires : une rencontre
entre prestataires et acteurs institutionnels pour prendre connaissance du rôle et du
positionnement de chacun ; puis leur sollicitation pour l’élaboration d’une grille de critères
pour la création d’un référentiel, d’une charte qualité.
Ce travail de recherche peut être adapté à d’autres territoires qui souhaiteraient
connaître la pertinence ou non de développer l’activité vélo à des fins touristiques et de
loisirs. Les différents atouts que possède le vélo pour la valorisation des territoires y sont
présentés, et cela à partir d’exemples précis. J’apporte également des pistes d’action pour
structurer l’offre de services dédiés au vélo. Ces dispositifs peuvent être mis en place dans
différents territoires en les adaptant.
Ma méthodologie s’est basée sur un état des lieux de l’activité vélo, sur la recherche
d’expériences, et sur un diagnostic de mon territoire. Ces différentes phases me semblent
indispensables pour appréhender le sujet et le territoire d’étude. L’exploration auprès des
loueurs de leur degré d’engagement éventuel dans la mise en place d’un référentiel et d’un
réseau de location, me parait pertinente et s’est avérée concluante. Les entretiens auraient pu
80
être cependant élargis à d’autres types d’hébergements, et à des restaurants. Pour avoir une
vision plus précise de ce degré d’engagement dans l’ensemble du pôle touristique régional
Seine et Loing, il aurait été préférable de réaliser un entretien avec l’ensemble des
prestataires.
Concernant les acteurs institutionnels, il aurait été pertinent d’effectuer des entretiens
auprès de l’Office National des Forêts, de la Fédération Française de Cyclotourisme, d’une
personne chargé des circulations douces ou du tourisme au sein du Conseil Général de Seine-
et-Marne ; pour avoir une meilleure connaissance du rôle et de la position de chacun sur
l’activité vélo au sein du pôle touristique régional.
81
Bibliographie
Le territoire du pôle touristique régional Seine et Loing
• ARENE, Les aides financières en matière de circulations douces en Ile-de-France
• BLUM E., Les pôles touristiques régionaux prioritaires, Paris, IAURIF, 2006
• Conseil général de Seine-et-Marne, Agenda 21 de Seine-et-Marne, 2007
• IAURIF, Diagnostic territorial du parc naturel régional du Gâtinais français,
Synthèse, 2007
• IAURIF, Plan régional des circulations douces. Développer les réseaux verts et les
déplacements des vélos, Paris, IAURIF, 1996
• IAURIF, « Les pôles touristiques régionaux prioritaires, une politique d’aménagement
touristique du territoire francilien », Note rapide, n°414, mars 2006
• REGION ILE DE FRANCE, Mode d’emploi du dispositif régional d’aide aux projets
« circulations douces »
• Seine-et-Marne Développement, Le pôle sud, 2008
• Ville d’Avon, Définition du projet d’aménagement du plateau de la gare de
Fontainebleau-Avon, L’éco quartier « Des Yebles de Changis », phases 1 et 2, sept.
2008
• Schéma Départemental des Itinéraires Cyclables de Seine-et-Marne, 2008
La pratique du vélo
• ADC (association des départements cyclables), ADEUS, Les politiques cyclables des
régions - Enquête 2006, juillet 2007
• ADC (association des départements cyclables), ADEUS, Les politiques cyclables des
départements – Enquête 2006, juillet 2007
• ALTERMODAL, PREDIT, Gestion des déplacements urbains. Evaluation de l’axe de
l’expérimentation : Le vélo et la pratique du vélo en ville, Document final – mars 2002
• CERTU, Des voies pour le vélo : 30 exemples de bonnes pratiques en France, Lyon,
2003
• CERTU, « Les politiques cyclables en Europe », Collections du CERTU, mars 2001
82
• GIRAUD H., « Développement touristique : la piste du vélo », Ville et transports,
n°432, oct. 2007, pp. 22-24
• IAURIF, Amélioration de la desserte des bases de loisirs, fév. 2008
• IAURIF, « L’usage du vélo en Ile-de-France, un concept à valoriser, une pratique à
encourager », Note Rapide, n°395, oct. 2005
• IAURIF, « Quel avenir pour le vélo en Ile-de-France ? », Note Rapide, n°397, oct.
2005
• IAURIF, « La « deuxième vie » des voies ferrées désaffectées en Ile-de-France », Note
Rapide, n°371, janv. 2005
• IAURIF, « Le vélo, un véritable mode de déplacement », Cahiers de l’IAURIF, n°128,
sept. 2000
• LIEUTIER G., PAILLARD S., MERMOUD F., Circulations douces. Organiser les
déplacements dans les sites touristiques, Paris, ODIT France (AFIT), 2000
• Parc Naturel Régional du Lubéron, Evaluation des retombées économiques du
tourisme à vélo, janvier 2009
• ROCHE E., MERCAT N., Les services liés au vélo en ville, Environnement et
Technique, n°257, juin 2006
• SNCF, Train + vélo : une offre qui s’enrichit, Communiqué de presse, n°23, 2008
• SNCF, Intermodalité Train+Vélo, 16ème congrès du Club des villes cyclables, Lille
2005
• « Les services liés au vélo », Environnement et Technique, n°257, juin 2006
• « Les vélostations en France », Vélocité, n°71, mars/avril 2003
• « La complémentarité entre vélo et transport public », Vélocité, n°79, janv./ fév. 2005
• « Transports publics et vélo : l’intermodalité se développe », Vélocité, n°80, mars/
avril 2005
• « Train + vélo : vers de nouvelles combinaisons d’offres », Ville et transport, n°420,
mars 2007
• « La Loire à vélo : bientôt une référence du cyclotourisme », Ville et transport, n°376,
mai 2005
• « Enquête, La France du vélo. Des chiffres pour comprendre et surprendre », Ville et
Transports, février 2008, pp 46-54
• « Le vélo part en campagne », Techni.Cités, n°85, mars 2005
83
Les Véloroutes et Voies Vertes
• ALTERMODAL, Atlas des itinéraires (document 3), Schéma régional des véloroutes
et voies vertes de la région Centre, mars 2006 • ALTERMODAL, Synthèse du schéma régional de véloroutes et voies vertes de la
région Centre, mars 2006
• CERTU, Les relais vélo sur les itinéraires véloroutes et voies vertes, fiche 1, oct. 2001
• CERTU, Véloroutes et voies vertes : tourisme, fiche 5, janv. 2005
• IAURIF, « Les véloroutes, un outil pour le développement durable du tourisme »,
Note rapide, n°458, nov. 2008
• IAURIF, « Les liaisons vertes desservant les bases de loisirs régionales », Note
Rapide, n°367, nov. 2004
• MERCAT N., ODIT France, Voies vertes : fréquentation et impact, Les cahiers de l’AFIT, 2003, 64p
• MISSION NATIONALE VELOUTOUTES ET VOIES VERTES, « Bilan 2003-2007
& Perspectives », décembre 2007
• MISSION NATIONALE VELOUTOUTES ET VOIES VERTES, « Véloroutes et
voies vertes, l’avenir est aux circulations douces », janvier 2005
• ROZENBAUM J., BONNET P., DUMONT M., MANTEI C., France à vélo France
des voies vertes : les clefs de la réussite, Paris, ODIT France, 2006
• « Véloroutes : au carrefour du tourisme et de la mobilité », Techni.Cités, n°11, juin
2006
Les expériences vélo en France et à l’étranger
• ADEME, Vélostation à Strasbourg , Strasbourg Communauté Urbaine, Conseil
Général du Bas-Rhin, 2006
• ADEME, Vélostation à Chambéry (73), nov. 2005
• ARENE, IAURIF, « L’exemple de deux pôles vélos », Région Ile-de-France, juil.
2002
• BERGER A., Le Lubéron à vélo, présentation Power Point, 2007
• OE2T, Le tourisme en Indre et Loire, La Loire à Vélo, juin 2008
84
• Comité Départemental du Tourisme de l’Anjou, Référentiel hébergement Accueil
Vélo, 2009
Disponible sur : http://www.anjou-tourisme.com/
• Comité Départemental du Tourisme de l’Anjou, Référentiel loueur/réparateur Accueil
Vélo, 2009
Disponible sur : http://www.anjou-tourisme.com/
• Comité Régional de tourisme du Centre, Accueil Vélo en Région Centre, 2009
• Comité Régional de Tourisme du Centre, Fréquentation de la « Loire à Vélo » en
Région Centre, Résultats des éco-compteurs - année 2005, 2005
• Conseil Régional du Centre, Etude d’opportunité du Schéma Régional de Véloroutes
et Voies Vertes – Document 3 : Atlas des propositions d’itinéraires, mars 2006
• Conseil Régional du Centre, Etude d’opportunité du Schéma Régional de Véloroutes
et Voies Vertes – Document 1 : Diagnostic, mars 2006
• GUYOT D., 1ère étude des retombées économiques de « La Loire à Vélo » en Région
Centre, juin à aout 2004, 2004
• Région Centre, Région Pays de la Loire, La Loire à vélo, Services et prestations
obligatoires et conseillés de la charte de qualité des loueurs professionnels
Disponible sur : http://www.valdeloire.org/
• Syndicat Mixte pour l’aménagement de la Côte Picarde, Comité Départemental de
Tourisme de la Somme, Contrat d’objectif, Réseau « Côte Picarde à vélo », 2002
Disponible sur : www.baiecyclette.com/
• « La Loire à Vélo en quête de douceur de vivre ! », Dossier de presse 2009, Région
Centre, Pays de Loire
• « Vélostation, ouverture d’une nouvelle consigne de gardiennage de vélos (100
places) », Dossier de presse, Chambéry métropole, sept. 2008
• « Communiqué de presse Vélib’ », mairie de Paris, 2007
• « Véloroutes, voies vertes, et tourisme à vélo, Enjeux de développement et
perspectives internationales », Vélo Québec Association, 2007
• « Les professionnels de « La Loire à vélo » sur « Le Danube à vélo » », CRT Centre,
Loire à Vélo, oct. 2004
85
Mobilité touristique et déplacements
• BERTHET J., « Les déplacements en Ile-de-France ou comment agir à grande échelle? »,
Cahiers de l'IAURIF, n°114-115, mai 1996, pp. 24-40
• CHAZAUD P., PENEL G., « La mobilité d’aujourd’hui exige plus d’intermodalité »,
Espaces, n°230, oct. 2005, pp.16-20
• DESVIGNES C., « Mobilité touristique et intermodalité », Espaces tourisme et loisirs,
n°230, oct. 2005, pp. 15-55
• IAURIF, « L’impact des modes de vie sur les déplacements », Les cahiers de
l’Enquête Globale de Transport, avril 2005
• IAURIF, « Répartition géographique des déplacements : une nouvelle approche », Les
cahiers de l’Enquête Globale de Transport, mai 2005
• IAURIF, « La mobilité : des changements dans les échelles et dans les rythmes », Note
Rapide, n°339, juin 2003
• « Les déplacements dans les agglomérations moyennes », Colloque organisé le 24
janvier 2006, GART, FNAUT, FMVM
86
Sites internet
• http://www.seine-et-marne.equipement.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=278 Direction Départemental de l’Equipement de Seine-et-Marne, Mission Vélo
• www.tourisme77.net/ Comité Départemental du Tourisme de Seine-et-Marne
• http://transeuropeenne.free.fr/index.html Le projet de la Transeuropéenne
• http://www.rencontres-sports-nature.fr/page.cfm?docid=documentation&idtheme=7 4èmes rencontres nationales du tourisme et des loisirs sportifs de nature, documents
• http://www.odit-france.fr/manifestation/france-velo-france-voies-vertes-cles-reussite ODIT France, comptes rendus disponible de la manifestation : France à vélo, France des voies vertes : les clés de la réussite (30 janvier 2007)
• http://www.anjou-tourisme.com/scripts/02_espace_professionnel_anjou/02_investir_reseaux_veloh.asp?lg=1 Comité Départemental du tourisme de l’Anjou, Présentation du réseau « Accueil vélo »
• http://www.departements-cyclables.org/accueil.phtml Association des départements cyclables
• http://www.loire-a-velo.fr/ Site officiel de la Loire à vélo
• http://www.valdeloire.org/?SectionId=45 Val de Loire, présentation de la marque « La Loire à vélo » et des référentiels
• http://www.loirevelonature.com/ Loire vélo nature
• http://www.locationdevelos.com/ Détours de Loire
• www.eurovelo6.org/ Véloroute 6 du projet Eurovelo
• http://www.circulationsdouces91.org/SDDCD.html Le schéma directeur départemental des circulations douces de l’Essonne
• www.ffct.org/ Fédération Française de Cyclotourisme
• http://240plan.ovh.net/~afv/index.php Association Française des véloroutes et voies vertes
• http://www.tourisme.gouv.fr/fr/z2/territo/rural/veloroutes/accueil.jsp Mission nationale véloroutes et voies vertes
87
Annexes
Annexe A : Entretien avec Florent PIPINO, chargé de développement du pôle touristique régional Seine et Loing....................................................................................... 88 Annexe B : Entretien avec Anne-Laure LACHAUX, chargé de mission tourisme au sein du Parc Naturel Régional du Gâtinais français................................................................... 91 Annexe C : Liste des prestataires proposant des services liés au vélo............................... 94 Annexe D : Grille d’entretien des prestataires proposant des services liés au vélo (location de vélos, sorties vélo encadrées)............................................................................ 96 Annexe E : Tableau synthétique des entretiens réalisés auprès des prestataires proposant des services liés au vélo...................................................................................... 100 Annexe F : Liste des campings du pôle du touristique régional Seine et Loing............. 108 Annexe G : Grille d’entretien des campings...................................................................... 110 Annexe H : Tableau synthétique des entretiens réalisés auprès des campings............. 114 Annexe I : Tableau des services obligatoires et optionnels en fonction du type de prestataires............................................................................................................................ 119 Annexe J : Parts modales du vélo en Europe..................................................................... 121 Annexe K : Totalité des réalisations cyclables par type et par départements en Ile-de-France.................................................................................................................................... 122
88
Annexe A : Entretien avec Florent PIPINO, chargé de développement du pôle touristique régional Seine et Loing. Le 4 juin 2009. Entretien en face à face. Anne Pelletier (AP) : Quels sont aujourd’hui les manques en termes d’aménagements ou d’équipements sur le territoire du pôle ? Florent PIPINO (FP) : Il n’existe aujourd’hui aucune structuration des chemins, c'est-à-dire que les chemins ne sont pas reliés entre eux. On a des aménagements au niveau des communes, des communautés de communes, qui sont entre des quartiers, des collèges. Donc ce qu’il manque c’est un vrai schéma, et au-delà du schéma, ce sont des aménagements d’itinéraires, ave des informations sur le niveau de difficulté des circuits, les distances, pour pouvoir guider les cyclistes. Donc en gros, c’est toute la structuration et la coordination entre les différents projets qu’il manque : projets communaux, intercommunaux, régionaux. Et après, il y a le volet national dans le cadre de la véloroute européenne. Pour l’instant cette articulation n’est pas encore faite. Là, je parle en termes d’aménagements, mais le pôle n’est pas identifié comme un territoire de vélo. Il existe par exemple autour de Chamonix, donc sur des routes de montagne qui sont plus difficilement à appréhender pour le vélo, une mise en place de signalétique pour emmener les personnes qui font du vélo vers tel endroit avec des paysages remarquables, ou tel chemin qui sera plus sécurisé. C’est ce qu’il manque aujourd’hui. AP : Quelle est la position du pôle vis-à-vis de l’activité vélo ?
FP : Aujourd’hui on a une part importante de franciliens qui viennent sur le territoire, et la grande majorité d’entre eux ont déjà leur vélo. C'est-à-dire que la personne qui va venir en vélo va venir dans un coin qu’il connaît. Donc il faut se concentrer sur les personnes qui ne connaissent pas le territoire. Donc lui proposer par exemple une offre de location. Les parisiens sont une cible intéressante. Une part importante de parisiens ne possède pas de voitures. Donc avoir une offre vélo à 30 minutes de Paris, arriver en train, et pouvoir faire deux, trois jours en vélo ; c’est un axe de développement intéressant.
En plus, le vélo correspond à l’image du territoire : un territoire à préserver, rural. Où il faut qu’on soit aussi en cohérence avec les modes de découverte. AP : Quels sont les perspectives de développement de l’activité vélo au sein du pôle ? Comment l’activité vélo peut-elle se développer : Circuits, itinéraires, services, aménagements, stationnement ? FP : Donc, il y a deux choses : D’une part c’est un puzzle à construire avec pas forcément les mêmes maitres d’ouvrage. C'est-à-dire qu’il y a des aménagements qui sont de la commune, d’autres des intercommunalités, d’autres du département et tout c’est compliqué pour donner une certaine cohérence. Donc il m’est difficile de donner une perspective de développement générale.
89
Après, l’étude14 va nous permettre de connaître les opportunités de développement du vélo sur le territoire. Si l’étude est positive, on pourra assez rapidement enchainer sur des aménagements. On peut envisager fin 2010 des aménagements spécifiques et notamment quelques points de location au niveau des gares.
AP : Quels enjeux représentent le développement de l’activité vélo pour le territoire, pour son développement touristique ?
FP : Il existe un enjeu fort en termes de communication. Le vélo n’est pas une activité économique à part entière, mais en termes de communication, d’identification du territoire. C’est un enjeu pour le rendre visible et lisible auprès des touristes. L’enjeu économique arrivera plus dans un second temps, indirectement : pour les hébergements, les restaurants. Le maillage du territoire est aussi quelque chose d’important. Les personnes qui viennent à Fontainebleau. Ils font une journée, une journée et demi, et après ils vont où ? Et comment ? Les taxis ? Il y en a pas ou peu. Donc c’est quand même quelque chose qui est redondant. Avoir un moyen de transport pour le vélo peut être intéressant. Il existe également une demande au niveau des grimpeurs qui n’ont pas forcément de moyen de transport pour rejoindre les sites d’escalade.
AP : Quel est le rôle du pôle dans le développement de l’activité vélo sur le territoire ? FP : Son rôle est celui de la puissance publique, c'est-à-dire principalement du financement d’aménagements. Après sur une thématique vélo, il faut aussi se poser la question de la place des privés. La question de l’articulation entre ce qui est pérenne et après comment on va faire vivre les aménagements, qui va le faire. Est-ce que par exemple gérer des points de location au niveau des gares, est un service public ou pas. Dans le cadre du pôle nous on fait de l’investissement. Le CDT peut avoir une mission d’animation mais il n’est pas dans ce créneau aujourd’hui. AP : Quels sont ses moyens d’action pour structurer l’offre de services liés au vélo ? Et notamment dans la mise en place de référentiels ? FP : Il y a tout le travail que l’on peut mettre en place sur l’outil pour créer un réseau, comment est-ce qu’il pourrait fonctionner ; on peut penser à un réseau évolutif. Le CDT peut le mettre en place mais pas le faire vivre. Après il y a la question de la communication, le CDT a un outil performant, sans oublier le Comité Régional de Tourisme qui normalement a une place aussi dans le cadre des pôles, dans la communication. AP : Qui pourrait faire vivre un tel référentiel, un tel réseau ? FP : Donc ça c’est une question d’animation. Soit c’est une structure indépendante, on peut se poser aussi la question du rôle de la CCI, et le CDT n’est pas non plus exclu de la gestion. C’est plus un choix technique et politique. La place des offices de tourisme est aussi importante. Est-ce que ça ne pourrait pas être leur rôle d’animer ce réseau ? 14 Le Comité Départemental de Tourisme de Seine et Marne vient de lancer une étude sur les questions de faisabilité de réseaux de location au niveau des principales gares de son territoire.
90
AP : Selon vous, que pourrait apporter la mise en place de référentiels : hébergements, loueurs, OT/SI, sites touristiques ?
FP : Ils permettent de structurer le territoire. Et donc permet de le rendre visible.
AP : Quel est le rôle du CDT dans la mobilisation des acteurs locaux vis-à-vis du vélo ? FP : Vis-à-vis des communes et des intercommunalités, on leur propose un levier financier.
AP : Quel peut être le rôle du CDT dans le développement d’une véloroute ou voie verte ?
FP : Ce n’est pas l’échelle d’intervention du CDT. Même si ça touche au niveau local le territoire du pôle, on ne suit pas l’ensemble du projet. C’est suivi directement par les services de la région et du département.
AP : Quel peut être le rôle du CDT dans la création de produits vélo ?
FP : Le CDT peut faire beaucoup de choses : il peut commercialiser, il peut créer des produits, les vendre en ligne. AP : Quels sont les rôles de la région et du département dans le développement de l’activité vélo ? FP : Ils ont un rôle de coordination, de suivi des dossiers. Notamment la véloroute européenne dans la traversée de la région Ile-de-France. Ils doivent trouver des solutions. Ils proposent également des financements.
91
Annexe B : Entretien avec Anne-Laure LACHAUX, chargé de mission tourisme au sein du Parc Naturel Régional du Gâtinais français. Le 2 juin 2009. Entretien en face à face. Anne PELLETIER (AP) : Quels sont les aménagements présents dans le territoire du PNR concernant le vélo aujourd’hui ? Anne-Laure Lachaux (A-L L) : Concernant le vélo, les aménagements qui ont été faits par le parc il n’y en a pas. AP : En termes de services, il y a-t-il beaucoup de loueurs de vélo ? A-L L : Oui il y a quelques loueurs de vélo, il va y avoir un nouveau loueur qui va s’installer. On souhaite valoriser le territoire en proposant la location de vélo. Euh… et puis c’est vrai que c’est assez restreint au niveau du vélo, par contre il y a les schémas départementaux qui proposent de d’aménager certaines portions du territoire et puis également qui proposent des aides aux communes pour aménager le territoire. AP : Concernant les aménagements, quels sont les manques dans le territoire du parc ? A-L L : En termes d’aménagements il manque ce qui permettrait de faire des liaisons entre les gares et les sites touristiques. Donc il manque des points de stationnement de vélo. Donc il va y avoir des évolutions par rapport à ça. Après je pense qu’il y aura encore beaucoup de travail à faire pour réussir à faire un peu du vélo un mode de déplacement et de découverte privilégiée au niveau du parc. AP : Quelle est la position du PNR vis-à-vis de l’activité vélo ? Est-ce qu’il y a des orientations plutôt pour un usage utilitaire, loisirs, ou tourisme ? A-L L : Alors en fait, nous, au niveau du parc, on travaille en différents pôles, avec différents chargés de mission. Sur tout ce qui va être aménagements, urbanisme, et les déplacements, ça peut être pris en compte dans leurs missions. Il y a effectivement la partie de développement de l’utilisation du vélo pour les usagers dans les déplacements quotidiens, privilégier les déplacements doux, pour pouvoir notamment réduire un peu l’impact écologique. Et après il y a le volet loisirs et tourisme. Donc nous, on va se lancer dans cette démarche au niveau du parc, donc par exemple ça serait organiser des randonnées pédestres ou des randonnées vélos. L’objectif au niveau du parc c’est de toute façon de développer les activités de pleine nature, c’est la découverte du patrimoine en privilégiant les modes de déplacements doux. En ce moment, on travaille sur des boucles équestres mais il existe aussi des boucles qui ont été élaborées par les fédérations de randonnées pédestres. Il existe aussi le sentier d’interprétation agricole que l’on peut parcourir aussi bien à pied, qu’en vélo. Mais c’est vrai que la politique est d’arriver aussi à proposer des produits vélos pour découvrir le territoire. AP : Quels sont les perspectives de développement de l’activité vélo au sein du parc ? Concernent-ils plutôt des circuits, des itinéraires ; des services, l’aménagement de stationnements ? Existe-t-il des axes prioritaires ? A-L L : Dans la démarche, il y a déjà l’étude d’une étudiante stagiaire qui va faire une analyse du territoire, un état des lieux, un diagnostic pour voir exactement où sont les manques. On
92
pourrait ainsi voir plus clairement ce qu’il faudrait mettre en place en termes d’aménagement. En complément on pourra mobiliser les aides des conseils généraux pour l’aménagement. Dans le cadre du programme européen Leader +, le parc a été retenu. Il y a toute une partie valorisation des territoires à travers la mise en place de circuits, et qui permet de subventionner justement les aménagements liés au stationnement des vélos au niveau des gares notamment. AP : Pouvez-vous m’en dire plus sur le programme Leader + ? Ce sont des aides européens. Dans ce cadre là, l’objectif était surtout la valorisation agricole avec un volet tourisme, pour la valorisation des produits locaux, des plantes médicinales. Dans le cadre du développement de produits touristiques on mettrait en avant tout ce qui est déplacement vélo, les aménagements devant être mis en place dans ce cadre pourraient être alors subventionnés par des fonds européens. Il y a également le fait d’adapter par rapport aux besoins, de voir si on peut intervenir sur des sites touristiques, s’il y a les aménagements et les stationnements nécessaires, et voir comment tout cela peut être pris en compte. Aussi, au niveau des hébergements, il faut voir ce qui existe déjà et les projets qui pourraient être complémentaires. AP : Aujourd’hui, le parc ne peut pas financer les projets de lui-même ? A-L L : Il y a plusieurs options. On peut être maitre d’ouvrage, par exemple pour le sentier d’interprétation agricole, c’est nous qui avons porté le projet. Mais on peut parfois faire intervenir d’autres acteurs, notamment les communes et communautés de communes qui peuvent participer au financement des projets. Si on veut faire un circuit précis à vélo et que l’on connait bien la structure du territoire, on va prendre en charge le projet. Maintenant, cela dépend, la démarche est différentes si c’est un prestataire privé par exemple. AP : Selon vous, que pourrait apporter le développement de l’activité vélo pour le PNR ? A-L L : En termes de produits touristiques, au niveau du parc, cela permettra de développer l’offre touristique. En termes d’image, c’est l’aspect qui est privilégié. De toute façon, c’est aussi un bon mode de valorisation des territoires. AP : Quels enjeux représentent le développement de l’activité vélo pour le territoire du parc ? A-L L : Cela permettrait de renforcer l’objectif de Développement Durable. De plus, aujourd’hui, les personnes circulent dans le parc en voiture en grande majorité, donc cela permettrait d’apporter une alternative à ce mode de déplacement. Aujourd’hui, le parc possède un réseau de transport intéressant, avec de nombreuses gares. C’est important de pouvoir l’exploiter davantage. Par contre, il y a une carence dans le domaine des transports en commun car c’est vrai qu’il n’y a pas forcément de très bonnes liaisons entre les villes/le RER et les sites touristiques. C’est vrai aussi que le développement des relations gares/transports en commun permettrait de proposer un autre produit touristique « doux », qui serait plus original. AP : Quels sont les moyens d’action du PNR pour structurer l’offre des services liés au vélo ?
93
A-L L : On a proposé à une étudiante stagiaire de réaliser cette partie de recherche, de diagnostic, en cherchant à travailler sur l’intermodalité possible entre les gares et les locations de vélos dans le but d’une valorisation touristique du territoire. Après pour les moyens, cela va être la mise en place de circuits à des fins touristiques, en créant des aménagements. Ca sera aussi la promotion, la signalétique pour l’aspect pratique, mais aussi des aides à des projets qui enrichissent l’offre des activités de pleine nature. AP : Avez déjà envisagé de développer une charte de qualité pour l’accueil des cyclistes qui concerneraient par exemple les hébergements ? A-L L : Nous, au niveau du parc, on a déjà la marque accueil. On a aussi différents types de marques : il y en a une opérationnelle pour les produits locaux, une autre pour l’accueil des hébergements. On se base sur des « valeurs parc », en prenant toujours en compte la qualité du service à travers une grille d’évaluation qui traite de divers sujets : l’environnement, les énergies renouvelables, la gestion de l’eau, etc… Après il faut voir si cela peut être rattaché à des types de prestations telle que la location de vélo. Mais il n’y a pas de marque ou de charte spécifique à la location de vélo aujourd’hui. AP : Pensez-vous que ce dispositif serait intéressant à développer sur le territoire du parc ? A-L L : Je pense que c’est encore trop tôt de l’envisager dans la mesure où l’activité vélo n’est pas encore assez développée, on manque notamment de loueurs de vélo par exemple. Il faudrait d’abord voir si on peut inciter à la création d’autres loueurs ou d’autres alternatives à la location de vélo. Est-ce ça ne peut pas faire partie de la marque accueil ? On peut imaginer des loueurs de vélo qui s’occupent à la fois de la découverte de cette activité aux touristes, et de la location. AP : Le PNR pourrait-il être porteur d’une telle initi ative ? A-L L : Oui, par contre, ça rentrerait toujours dans le cadre de la marque accueil, c’est-à-dire que cela correspondrait à un type de prestataire vélo ou autre qui a une démarche en adéquation avec les valeurs du parc. Donc ce n’est pas forcément pareil que d’avoir une charte spécifique. De plus, le fait de regrouper une future marque vélo au sein de notre marque accueil éviterait la multiplication des labels et rendrait ainsi une meilleure lisibilité de l’offre touristique aux touristes. Après, c’est vrai que c’est un peu tôt pour le dire car pour l’instant il n’y a eu aucune étude de lancée, il n’y a rien qui est mis en place.
94
Annexe C : Liste des prestataires proposant des services liés au vélo En gris : les personnes rencontrés Nom Coordonnées Adresse Prestations 1 A la petite reine
01.60.74.57.57 www.alapetitereine.com
32, rue des sablons -Fontainebleau
VTT, VTC autonome
2 Crêperie Barjole 01.60.66.41.29 61, grande rue - 77630 Barbizon
3 Top Loisirs
01.60.74.08.50
16 rue Sylvain Colinet –Fontainebleau
VTT 12 personnes min, autonome ou accompagnement (les dépose où on le souhaite)
4 HERTZ Fontainebleau
01.64.22.55.77 23 rue Grande – Fontainebleau
5 Nature-Loisirs-Evasion
01.69.39.28.47 www.nature-loisir.com
Chemin des Prés. Face au camping - Grez-sur-Loing
VTT, propose un forfait canoë + vélo Autonome ou accompagnement
6 Holiday bikes
01.64.39.54.89 www.holiday-bikes.com
46 avenue Thiers - Melun
Vélos à assistance électrique (VTT, VTC, Vélos de ville) Location courte, longue durée, location à des professionnels (du tourisme)
7 Base de loisirs de Buthiers
01.64.24.12.87 (Alexandre Colas) www.base-de-buthiers.fr
Rue des Roches – 77760 Buthiers
KMX enfants, KMX adultes, tandems adultes, VTC, VTT, patinettes, vélos couchés... Activités encadrés ou simple location, Station de lavage
8 Escale Forme Nature
01.60.70.90.77 www.escaleformenature.fr
2, rue de Montchavant – 77250 Ecuelles
Location de VTT Possibilité de forfait avec multi-activités S’occupe de la location d’Escale Forme Nature
9 Base de loisirs de La Grande Paroisse
01.60.57.02.02
La Noue Notre-Dame - 77130 La Grande Paroisse
VTT au camping
10 Office de Tourisme de Fontainebleau
01.60.74.99.99
4, rue Royale - 77300 Fontainebleau
95
11 UCPA Bois-le-Roi
01.64.81.33.00 Rue de Tournezy – 77590 Bois-le-Roi
Sorties VTT en groupe, mais pas de location de vélos possible
12 Profil Evasion
01.69.68.04.33 [email protected]
Communs du Château de Moulignon –St Fargeau Ponthierry
Sorties encadrées. Pas de location de vélos.
96
Annexe D : Grille d’entretien des prestataires proposant des services liés au vélo (location de vélos, sorties vélo encadrées) Nom du point de location : Adresse : Tel : E-mail : Nom du responsable : 1. Présentation du projet vélo-gares et attentes au regard de la mise en place du réseau Une étude vient d’être lancée par le Comité Départemental de Tourisme de Seine-et-Marne pour connaitre la faisabilité d’un réseau de location de vélo au niveau de plusieurs gares dans le sud du département. Un cabinet d’études va travailler sur ce sujet : voir comment s’organisera le réseau de locations, par rapport aux sites touristiques, aux itinéraires cyclables existants ; ses modalités de fonctionnement, et de gestion. Je travaille sur la collecte de données et d’informations auprès des différents prestataires touristiques pour connaitre les avis et attentes des loueurs par rapport à ce projet. Voir s’ils seraient intéressés pour intégrer le réseau. Car dans l’idéal c’est l’ensemble du territoire du pôle sud qui devrait être maillé en itinéraires vélo et en points de location ou en relais vélo. A terme les différents points de location ne seront donc pas uniquement des gares mais pourront être par exemple des loueurs de vélos, des campings, des gîtes, voire même des restaurants ou des cafés. Projet de territoire plus global. Avant que vous me donniez votre avis sur ce projet, je souhaiterais vous poser des questions sur votre activité, sur la location, sur votre matériel, … Que pensez-vous de ce projet ? (Positif/ négatif/ mitigé) Seriez-vous prêt à adhérer à ce réseau ? (oui/non) Sous quelles conditions ?
Les vôtres Location de vélo
Vélos du réseau vélo-gares
Fonctionnement du réseau de location de vélos
Dépôt de vos vélos par les touristes chez d’autres loueurs ou hébergeurs
Accueil de vélos d’autres loueurs Accueil de vélos supplémentaires Accueil de vélos du réseau vélo-gares
Rapatriement de vos propres vélos Rapatriement de vélos Rapatriement d’autres vélos (du réseau, ou appartenant à d’autres
loueurs)
Les services liés au matériel
97
Disposer des arceaux de stationnement Sécurité des vélos (protection contre le vol et les intempéries)
Prêter des antivols pour les vélos (en dépannage)
Avoir à disposition en prêt un kit de réparation de secours (rustine, liste de contacts de réparation/ dépannage, secours locaux)
Proposer un service de dépannage et d’entretien
Mettre à disposition un point d’eau pour laver les vélos
Vente de vélos d’occasions Locations de matériel et d'accessoires (tandem, remorques, casques, sièges bébé...)
Proposer des petits déjeuners copieux (préciser au menu) Proposer des paniers repas à emporter
Développer un service de restauration adaptée
Avoir des horaires flexibles pour les repas
L’accueil et l’information – les produits touristiques Mettre à disposition et/ou afficher des cartes, des brochures et avoir du personnel qui connaît les itinéraires cyclables à proximité
Informer sur le réseau dans les sites web des membres
Informer la clientèle
Proposer un service de réservations de vélo auprès de prestataires locaux (pouvant ou non être facturé)
Proposer des balades accompagnées/ commentées et autre produits de découverte associées au vélo
Développer l’offre touristique / sportive liée au vélo
S’informer et se former sur de nouveaux produits touristiques locaux, liés directement au vélo pour mieux valoriser auprès de la clientèle
Quels seraient pour vous les deux points forts et les deux points faibles d’un tel réseau ?
Points forts Points faibles
2. Activité : Date de création : Forme juridique : Nombre de salariés : L’activité vélo est-elle suffisante ? ou nécessité d’une autre activité : 3. La location Nombre de vélos en location : Vente de vélo : (Oui/Non) Si oui : quel est le ratio entre la location et la vente ? Que représente la location par rapport à la vente ?
98
La location fonctionne t’elle bien ? Avez-vous des chiffres sur le nombre de location à l’année? :
Tarifs Matériel Matériel disponible
½ journée 1 jour 2 jours 3 jours 4 jours 5 jours 6 jours
VTC
VTT Vélo de
ville
Vélo enfant
Remorque
Suiveur Vélo à
assistance
électrique
Tandem
Quels types de vélos louez-vous le plus ? (VTT, VTC, …) Si Vélo à assistance électrique : sont-ils souvent loué ? Pour quel type de terrain sont-ils adaptés ? 4. Le matériel Coût d’investissement de départ (sans les murs) : Coût d’investissement des vélos : Coût d’investissement des équipements autour du vélo (casques, …) : 5. Fonctionnement Que représente les coûts d’entretien du matériel : Comment fonctionne le dépannage des clients ayant loué un vélo : 6. Les cyclistes/ la clientèle Période/ mois où l’activité de location est la plus importante : Savez-vous d’où viennent les personnes qui vous louent les vélos ? Nationalité ? Ratio ? Savez-vous comment ils viennent? (Voiture ou train ?) Où vont les personnes qui louent des vélos ? (forêt, ville)
99
Nombre de jours moyen de location : (1/2 journée, journée, etc.) Possédez-vous de la documentation des lieux à visiter ?
Annexe E : Tableau synthétique des entretiens réalisés auprès des prestataires proposant des services liés au vélo
Escale Forme Nature
OT Fontainebleau
Nature Loisir Evasion
Holiday Bikes
A la petite reine
Top loisirs
Crêperie Barjole
Profil Evasion
UCPA Bois-le-Roi
Communes
Ecuelles Fontainebleau Grez-sur-Loing
Melun Fontainebleau
Fontainebleau
Barbizon Saint Fargeau Ponthierry
Bois-le-Roi
Type de structure
entreprise SARL
Office de tourisme
entreprise SARL
entreprise en franchise (ADA)
entreprise SARL
entreprise SARL
entreprise association association
Date de création
1989 ----- 2004 2008 1980 1992 1978 (crêperie) / 2005 (location de vélo)
1997 1970
Nombre de salariés
1 permanent, 1 à 4/5 vacataires
----- 1 permanent, 5/6 vacataires
3 2 + 1 apprenti
5 5 1/ 15 vacataires
40 permanents / 110 saison estivale
La location fonctionne t’elle bien ?
Oui Oui Oui Peu de locations
Très peu de locations
Oui Très peu de locations
Oui ne fait pas de la location mais des sorties VTT encadrées
Oui ne fait pas de la location mais des sorties VTT encadrées
101
Escale Forme Nature
OT Fontainebleau
Nature Loisir Evasion
Holiday Bikes
A la petite reine
Top loisirs
Crêperie Barjole
Profil Evasion
UCPA Bois-le-Roi
La location seule est-elle suffisante ?
Non Non
Non Non Non Non Non Non Non
Autres activités de la structure
Propose du multi-activités.
OT Propose du multi-activités.
Location d’autres véhicules (scooters, motos, voitures, utilitaires)
Vente de vélos, accessoires, équipements
Propose du multi-activités.
Crêperie Propose du multi-activités.
Propose du multi-activités.
Nombre de vélo
30ène 5 30ène 5 30 ----- 16 40 32
Types de vélos
VTT VTT VTT Vélo de ville, VTC, VTT, VAE
VTT, VTC
VTT VTT 35 VTT, 5 vélos monopousseurs pour PMR
VTT
102
Escale Forme Nature
OT Fontainebleau
Nature Loisir Evasion
Holiday Bikes
A la petite reine
Top loisirs
Crêperie Barjole
Profil Evasion
UCPA Bois-le-Roi
Cout des vélos
500€/vélo
----- 10 000€ (pour l’ensemble des vélos donc environ 350/400/vélo)
Paiement au mois (pendant 12 mois) : VAE : 1200€ VTT/VTC/Vélo de ville : 45€/ mois, soit 708€
10 000 € (pour l’ensemble des vélos donc environ 350/400/vélo)
----- 500€/vélos
300-400€/vélo 2000€ monopousseur
200€/vélo
Tarifs (1/2 et journée)
16€/19€ 15€/19€ 15€/20€ 23€ (journée)
13€/16€ (wkd, jours feriés) 10€/13€ (semaine)
----- 15€/18€ Pas de location
Pas de location
Coût d’entretien
500€ max./an
----- ----- Très peu. 100€/an
----- ----- ----- Coût assez élevé
2000€/ an
Origine IDF (++) Etrangers (+) : hollandais (++), anglais
IDF (++) Etrangers (+) : asiatiques
IDF (++)
IDF (++)
Etrangers (++) IDF (+)
----- IDF (++) Etrangers : asiatiques (++)
IDF (++)
IDF (++)
103
Escale Forme Nature
OT Fontainebleau
Nature Loisir Evasion
Holiday Bikes
A la petite reine
Top loisirs
Crêperie Barjole
Profil Evasion
UCPA Bois-le-Roi
Période/mois où l’activité location est la plus importante
Juin (++), juillet
Avril, mai, juin
Juin à août
De mai à septembre
Avril, mai, juin
----- printemps/automne
Juillet et août Mai à octobre
Moyen de transport
Voiture et train
Train Voiture
train Voiture et train
----- Train jusqu’à Fontainebleau, puis bus ou taxi pour rejoindre Barbizon.
Bus, voiture (groupes)
Bus, voiture (groupes)
Ou vont-ils ?
En forêt Vers Moret-sur-Loing Parfois vers le château de Fontainebleau
Forêt de Fontainebleau – itinéraire Fontainebleau-Barbizon (FB)
Forêt
En ville. Vers Vaux le Vicomte. Sortent de Melun, ils vont vers le sud : La Rochette/ Bois-le-Roi
En forêt. Itinéraire Fontainebleau - Avon
----- Forêt ; Château de Courances, de Fleury en bière, de Fontainebleau
Forêt, circuits vers : St Sauveur, Pringy, Brinvile
Forêt
Durée de location
journée Autant ½ journée que journée.
Autant ½ journée que journée.
Journée
½ journée
----- Journée
½ journée (sorties)
½ journées (sorties de 2
ou 4h)
104
Escale Forme Nature
OT Fontainebleau
Nature Loisir Evasion
Holiday Bikes
A la petite reine
Top loisirs
Crêperie Barjole
Profil Evasion
UCPA Bois-le-Roi
Que pensez-vous de ce projet ?
Avis positif Demande forte : de points relais de vélos , de livraison de vélos à la gare pour les groupes.
----- Avis positif
Avis positif Mais ne pourra se faire sans des pistes cyclables sécurisée : aujourd’hui est un frein à la location de vélo. Aucune piste cyclable à Melun, traversée de la ville dangereuse.
Avis mitigé. Ne voit pas l’intérêt du réseau.
Avis positif. Demande forte. Mais voir au niveau de la logistique, comment ça peut fonctionner.
Avis positif Avis positif Pratique aussi pour les locaux. Mais difficultés pour la gestion, sécurité des cyclistes, coût élevé de l’entretien des vélos.
Avis positif Il y a une demande. Ne se sont pas engagés dans la location à cause des coûts que ça engendre : besoin de payer une personne à temps plein pour s’occuper de la location.
Seriez-vous prêt à adhérer à ce réseau ?
Oui ----- Oui Oui Non Non Oui Oui Oui
105
Escale Forme Nature
OT Fontainebleau
Nature Loisir Evasion
Holiday Bikes
A la petite reine
Top loisirs
Crêperie Barjole
Profil Evasion
UCPA Bois-le-Roi
Accepteriez-vous que vos propres vélos soient déposés chez d’autres prestataires ?
Oui
----- Oui Oui Non Non Oui Non Oui
Seriez-vous prêt à accueillir des vélos d’autres loueurs ?
Oui ----- Oui Oui Non Non Oui Non Oui
Seriez-vous prêt à accueillir des vélos propres au réseau ?
Oui ----- Oui Oui Non Non Oui Oui Oui
106
Escale Forme Nature
OT Fontainebleau
Nature Loisir Evasion
Holiday Bikes
A la petite reine
Top loisirs
Crêperie Barjole
Profil Evasion
UCPA Bois-le-Roi
Seriez-vous prêt à assurer le rapatriement de vélos autres que les vôtres?
Oui
----- Oui Oui Non Non Non Sous conditions (mise à disposition du matériel)
Non
Sous quelles conditions ?
Bonne communication avec les points d’informations touristiques, tels que les offices de tourisme. Eventuellement mise à disposition d’un local à vélo commun.
----- ----- Il faut que toutes les personnes rentrant dans le réseau s’engagent au même niveau, s’engagent sérieusement (garder les vélos de concurrents)
----- ----- Récupération des vélos par une entreprise extérieure.
Aides : - emplois aidés - mise à disposition de vélos ; du matériel pour aller chercher les vélos ; des accessoires
Aides : - Emplois aidés. - Subventions d’équipement
Quels seraient pour vous
+ Projet qui va intéresser une grande partie des touristes. On
----- Développement d’un maillage/ réseau
Aspect écologique de l’utilisation du vélo.
Promotion du vélo.
----- ----- Disponibilité des vélos ; Aspect touristique
Maillage entre différents points touristiques
107
Escale Forme Nature
OT Fontainebleau
Nature Loisir Evasion
Holiday Bikes
A la petite reine
Top loisirs
Crêperie Barjole
Profil Evasion
UCPA Bois-le-Roi
peut imaginer créer une offre sous forme de package.
méconnus
les deux points forts et les deux points faibles d’un tel réseau ?
- Logistique : La question de la récupération des vélos. Répartition des coûts : que ce ne soit pas toujours les mêmes loueurs qui louent et les même qui doivent rapatrier les vélos OU système de répartition des recettes ?
----- Manque de circuits/ de pistes cyclables (en dehors des chemins forestiers)
Fonctionnement difficile : rapatriement des vélos. Qui sera chargé de rapatrier les vélos ? le dernier loueur ? celui qui appartient le vélo (si pas de vélos propres au réseau) ? le loueur le plus proche ?
Ne pourra pas fonctionner sans des itinéraires balisés et sécurisés ; Coût important du fonctionnement et de l’entretien d’une activité de location.
----- L’activité vélo est fortement soumise au climat.
coût de fonctionnement (rentabilité difficile)
Distances, voies cyclables non reliées. Circulation difficile dans les villes (exemple de Bois le Roi)
Annexe F : Liste des campings du pôle du touristique régional Seine et Loing En gris: les campings rencontrées Nom Coordonnées Adresse 1 Les prés** 01 64 45 72 75
Chemin des prés – 77880 Grez sur Loing
2 Parc Résidentiel de Loisirs du Domaine d'Artemis
01 64 71 04 05 http://domaine-artemis.info/index.html
16 rue des Mardelles – 77000 Livry-sur-Seine
3 La Belle Etoile*** 01 64 39 48 12 www.campinglabelleetoile.com
Quai Joffre – 77000 Melun – La Rochette
4 Le parc du Gué** 01 64 45 87 79 www.camping-parcdugue.com
Route de Montigny-sur-Loing – 77690 La Genevraye
5 Le Petit Bardeau 01 64 24 87 79 01 64 69 54 69 ?
Route du Petit Bardeau – 77920 Samois-sur-Seine
6 Camping municipal 01 64 23 72 25 Chemin de l’abreuvoir – 77210 Samoreau
7 Les courtilles du Lido***
01 60 70 46 05 www.les-courtilles-du-lido.fr
Chemin du Passeur – 77250 Veneux-les-Sablons
8 Pierre Le Sault ** 01 64 29 24 44 Chemin des Grèves – 77167 Bagneux sur Loing
9 La Pierre Longue** 01 64 24 13 07 http://www.caravaning-lapierrelongue.com/
27, rue de la Pierre Longue – 77760 Boulancourt
10 Ile de Boulancourt***
01 64 24 13 38 www.camping-ile-de-boulancourt.com
6 allée des Marronniers – 77760 Boulancourt
11 La Baraude** 01 64 28 15 26 Chemin des fourneaux – 77140 Darvault
12 Camping de la Noue Notre Dame**
01 60 57 02 02 www.cc-deuxfleuves.fr
La Noue Notre Dame – 77130 La Grande Paroisse
13 Le Marcassin* 01 60 96 36 05 OU O6 08 91 26
Chemin des Processions – 77130 Montereau Fault Yonne
14 Camping municipal des Doyers
01 64 78 40 00 77140 - Chemin des Doyers
15 Parc privé du Dem Club
01 64 31 82 14 77830 - Pamfou
16 Camping du Parc du Plessis Picard
01 60 63 17 17 77550 - Réau
17 Les bords du Loing***
01 64 29 72 63 www.souppes.net
Chemin des mariniers – 77460 Souppes sur Loing
18 Les Grouettes* 01 64 24 92 42
31, rue de la Mairie – 77250 Villemer
109
(Sortant du champ de la carte « Le cyclotourisme dans le pôle touristique Seine et Loing))
19
Amicale du Port* 01 60 96 23 83 Chemin de la Chapelotte – 77940 La Brosse Montceaux
20 L’Hermitage 01 60 96 85 32 Route de Chatenay – 77130 La Tombe
21 River Caravaning 01 64 31 31 54 77130
110
Annexe G : Grille d’entretien des campings Nom de l’hébergement : Adresse : Tel : E-mail : Nom du responsable : 1. Activité : Type d’hébergement : Date de création : Nombre de salariés : Types de location : (mobil-home, emplacements) Faites vous de la location de vélos ? Si OUI : Q2 A Q6 Si NON : Q2 ET Q7 2. Présentation du projet vélo-gares et attentes au regard de la mise en place du réseau
� Que pensez-vous de ce projet ? (Positif/ négatif/ mitigé)
� Seriez-vous prêt à adhérer à ce réseau ? C'est-à-dire proposer de la location de vélo, ou du moins pouvoir accueillir des cyclistes en leur proposant des services dédiés, … (oui/non)
� Sous quelles conditions seriez-vous prêt à intégrer le réseau?
Les vôtres Location de vélo
Vélos du réseau vélo-gares
Fonctionnement du réseau de location de vélos
Dépôt de vos vélos par les touristes chez d’autres loueurs ou hébergeurs
Accueil de vélos d’autres loueurs Accueil de vélos supplémentaires Accueil de vélos du réseau vélo-gares
De vos propres Rapatriement de vélos D’autres vélos (du réseau, ou appartenant à d’autres loueurs)
Les services liés au matériel Sécurité des vélos (protection contre
Disposer des arceaux de stationnement
111
le vol et les intempéries)
Prêter des antivols pour les vélos (en dépannage)
Proposer une consigne pour les bagages
Mettre à disposition un local ou des casiers, fermés ou surveillés
Acheminer les bagages sur les lieux d’hébergement (prestation à sous traiter si nécessaire)
Avoir à disposition en prêt un kit de réparation de secours (rustine, liste de contacts de réparation/ dépannage, secours locaux)
Proposer un service de dépannage et d’entretien Mettre à disposition un point d’eau pour laver les vélos
Vente de vélos d’occasions
Locations de matériel et d'accessoires (tandem, remorques, casques, sièges bébé...)
Proposer des petits déjeuners copieux (préciser au menu)
Proposer des paniers repas à emporter
Développer un service de restauration adaptée
Avoir des horaires flexibles pour es repas
L’accueil et l’information – les produits touristiques
Mettre à disposition et/ou afficher des cartes, des brochures et avoir du personnel qui connaît les itinéraires cyclables à proximité
Informer sur le réseau dans les sites web des membres
Informer la clientèle
Proposer un service de réservations de vélo auprès de prestataires locaux (pouvant ou non être facturé)
Proposer des balades accompagnées/ commentées et autre produits de découverte associées au vélo
Développer l’offre touristique / sportive liée au vélo
S’informer et se former sur de nouveaux produits touristiques locaux, liés directement au vélo pour mieux valoriser auprès de la clientèle
� Quels seraient pour vous les deux points forts et les deux points faibles d’un tel
réseau ? Points forts Points faibles
3. La location Nombre de vélos en location : La location fonctionne t’elle bien ?
112
Avez-vous des chiffres sur le nombre de location à l’année? : Tarifs de location :
Tarifs Matériel Matériel disponible ½ journée 1 jour 2
jours 3 jours
4 jours Weekend Semaine
Vélo de ville
VTC
VTT
Vélo enfant
Remorque
Suiveur
Vélo à assistance électrique
Tandem
Quels types de vélos louez-vous le plus ? (VTT, VTC, …) Si VAE : sont-ils souvent loué ? Pour quel type de terrain sont-ils adaptés ? 4. Coût d’investissement du matériel Coût d’investissement des vélos : Coût d’investissement des équipements autour du vélo (casques, …) : 5. Fonctionnement Que représente les coûts d’entretien du matériel : Comment fonctionne le dépannage des clients ayant loué un vélo : 6. Location/ la clientèle Période/ mois où l’activité de location est la plus importante : Savez-vous d’où viennent les personnes qui vous louent les vélos ? Savez-vous comment elles viennent? (Voiture ou train ?) Où vont les personnes qui louent des vélos ? (forêt, ville)
113
Nombre de jours moyen de location : (1/2 journée, journée, etc.) 7. Les cyclistes Accueillez-vous beaucoup de cyclistes ? Savez-vous comment elles viennent? (Voiture ou train ?) Où vont les personnes qui louent des vélos ? (forêt, ville) Quels équipements possédez-vous pour accueillir les vélos ? (locaux ?)
Annexe H : Tableau synthétique des entretiens réalisés auprès des campings
La belle étoile
Les prés
Les courtilles du Lido
Le Petit Barbeau Les Grouettes La Baraude Le parc du gué
Commune Melun Grez sur Loing Veneux-les-Sablons
Samois sur Seine Villemer Darvault La Genevraye (Montigny sur Loing)
Superficie/ Capacité
3,5ha / 190 emplacements
7 ha/ 135 emplacements (capacité de 630 personnes)
5 ha / 180 emplacements
3 ha /115 emplacements
3 ha/ 99 emplacements
16 ha (comprend des parties de forêt) /140 emplacements
7 ha /150 emplacements
location de vélos ?
Oui (4 vélos) Non (voisin de Nature Loisir Evasion)
Non.
Non. Ont pensé à faire de la location de vélo, mais investissements.
Non Non Non
Location Fonctionne t’elle bien ?
Oui Non ; A essayé de proposer la location l’été dernier (2008) mais n’a pas marché : beaucoup de personnes viennent avec leur vélos. Achat de 12 vélos (différentes tailles). Perte d’argent d’environ 600€.
Origine des touristes à vélo
IDF (++) ; un peu d’étrangers
Beaucoup de personnes viennent avec leurs propres vélos. Pas de
Etrangers IDF
115
La belle étoile
Les prés
Les courtilles du Lido
Le Petit Barbeau Les Grouettes La Baraude Le parc du gué
demande de locations de vélos.
Origine de la clientèle du camping
80-90% d’étrangers 90% d’étrangers : hollandais, belges, allemands. (Beaucoup viennent faire de l’escalade)
80% d’étrangers : nord de l’Europe, néerlandais, anglais, norvégiens, suédois, etc.
50/50 IDF (91, 93, 94) IDF (91, 93, 94)
50/50
Accueillez-vous beaucoup de cyclistes ?
Oui
moyennement Oui Non Année 2008 : 4/5 personnes, uniquement des étrangers
Peu de personnes. Mais ont eu plusieurs clients qui venaient de Paris et qui cherchaient une location
Moyen de locomotion
Train
Voiture
Voiture ou en vélo pour les itinérants
Train
Ou vont-ils ? Melun�Bois-le-Roi (le long de la Seine) Camping�rue des 3 Moulins (Melun) �Maincy�Vaux le Vicomte (6km)
En forêt ; quelques uns descendent le long du Loing
Vers le château, la forêt, le long du canal
Forêt de Fontainebleau, vers Fontainebleau pour faire des courses.
Forêt de Darvault, Nanteau. Nonville, Lorrez le Bocage
Forêt de Fontainebleau ; vallée du Loing ; en VTT
Que pensez-vous de ce projet ?
Avis positif Demande pour cette activité. Manque de cartes, circuits. Créer des relais entre
Avis positif
Avis positif
Avis positif Point de location au niveau des gares est idéal ; beaucoup de demande de personnes qui
Avis positif
Avis positif
Avis positif
116
La belle étoile
Les prés
Les courtilles du Lido
Le Petit Barbeau Les Grouettes La Baraude Le parc du gué
campings serait intéressant.
veulent louer des vélos
Seriez-vous prêt à adhérer à ce réseau ?
Oui
Oui
Oui
Oui Oui
Oui Mais ne touche pas sa clientèle : qui n’est pas forcément touristique
Oui
Qu’est ce que serait prêt à faire parmi les services obligatoires?
Serait prêt a développer son activité vélo. - Dépôt de leur
vélo chez d’autres loueurs ;
- Accueil des vélos extérieurs
- Arceaux de stationnement
- Prêt d’antivol, - Prêt de kit de
réparation - Cartes et
brochures - Informer sur le
réseau - Service de
réservation - S’informer sur
de nouveaux produits
- Stationnement - Prêt
d’antivols ; - Acheminer les
bagages - Prêt de kit de
réparation - Cartes et
brochures - Infos sur le
réseau - S’informer
sur des nouveaux produits
- Accueil de vélos d’autres loueurs
- Cartes et brochures
- Infos sur le réseau
- S’informer sur des produits vélo
- Accueil de vélos d’autres loueurs
- La location si on lui fournit des vélos
- Prêt d’antivols - Stationnements - Casiers fermés - Prêt de kit de
réparation - Cartes et
brochures - Infos sur le
réseau - S’informer sur
de nouveaux produits vélo
- Service de réservation des vélos
- Accueil de
vélos d’autres loueurs
- Stationnements - Cartes et
brochures - S’informer
sur des produits vélo
- Accueil de vélos d’autres loueurs
- Stationnements - Cartes et
brochures - S’informer sur
des produits vélo
- Accueil de vélos d’autres loueurs
- Stationnement - Prêt de kit de
réparation - Cartes et
brochures - Informer sur le
réseau - Service de
réservation - S’informer sur
le réseau
- Accueil de vélos d’autres loueurs
117
La belle étoile
Les prés
Les courtilles du Lido
Le Petit Barbeau Les Grouettes La Baraude Le parc du gué
Services obligatoires qu’ils ne seraient pas près à mettre en place :
Aucun - Service de réservation
- Service de réservation ;
- Prêt de kit de réparation ;
- Prêt antivols ; - Stationnement
s vélo
Aucun - Service de réservation
- Prêt de kit de réparation
- Prêt d’antivols
Tous - Prêter des antivols
Remplit tous les critères obligatoires ?
Oui Non Non n’est pas forcément prêt a investir : mise à appart info sur le site web
Oui Non Non Non
Sous quelles conditions ?
Mise a disposition de circuits, cartes, documents de promotion, produits touristiques pour pouvoir guider les touristes
Définir les responsabilités pour le dépôt des vélos : qui est responsable si un vélo est déposé en mauvais état, ou si un vélo est volé. Questions de sécurité, d’assurance en cas d’accident.
Problème de la restitution des cautions : si les personnes déposent leur vélo à un endroit différent de leur point de départ, comment leur rendre leur caution ?
118
La belle étoile
Les prés
Les courtilles du Lido
Le Petit Barbeau Les Grouettes La Baraude Le parc du gué
Points forts - Service supplémentaire dans le département
- Positif du point de vu écologique
Offrir un ensemble de services (demande forte)
Publicité pour les prestataires
Clientèle supplémentaire
Points faibles - Manque de pistes cyclables
- Besoin de réseaux de pistes entre les communes
- Organisation complexe
- Maintenance du matériel
- Investissement
- Service qui prend du temps
- Organisation : qui va gérer ?
Annexe I : Tableau des services obligatoires et optionnels en fonction du type de prestataires Service obligatoire Service optionnel Service non prit en compte pour ce membre OU activité en plus Services rendus aux cyclistes/ membre Hébergeur/
Camping Loueurs
Les vôtres Location de vélo
Vélos du réseau vélo-gares
FONCTIONNEMENT DU RESEAU DE LOCATION DE VELOS Dépôt de vos vélos par les touristes chez d’autres loueurs ou hébergeurs
Accueil de vélos d’autres loueurs
Accueil de vélos supplémentaires
Accueil de vélos du réseau vélo-gares
De vos propres vélos
Rapatriement de vélos
D’autres vélos (du réseau, ou appartenant à d’autres loueurs)
LES SERVICES LIES AU MATERIEL
Disposer des arceaux de stationnement
Sécurité des vélos (protection contre le vol et les intempéries)
Prêter des antivols pour les vélos (en dépannage)
Proposer une consigne pour les bagages
Mettre à disposition un local ou des casiers, fermés ou surveillés
Acheminer les bagages sur les lieux d’hébergement (prestation à sous traiter si nécessaire)
Avoir à disposition en prêt un kit de réparation de secours (rustine, liste de contacts de réparation/ dépannage, secours locaux)
Proposer un service de dépannage et d’entretien Mettre à disposition un point d’eau pour laver les vélos
Vente de vélos d’occasions
Locations de matériel et d'accessoires (tandem, remorques, casques, sièges bébé...)
Développer un service de
Proposer des petits déjeuners copieux (préciser au menu)
120
Proposer des paniers repas à emporter restauration adaptée
Avoir des horaires flexibles pour Les repas
L’ACCUEIL ET L’INFORMATION
Mettre à disposition et/ou afficher des cartes, des brochures et avoir du personnel qui connaît les itinéraires cyclables à proximité
Informer sur le réseau dans les sites web des membres
Informer la clientèle
Proposer un service de réservations de vélo auprès de prestataires locaux (pouvant ou non être facturé)
Proposer des balades accompagnées/ commentées et autre produits de découverte associées au vélo
Développer l’offre touristique / sportive liée au vélo
S’informer et se former sur de nouveaux produits touristiques locaux, liés directement au vélo pour mieux valoriser auprès de la clientèle
121
Annexe J : Parts modales du vélo en Europe
Source : Ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement Durables, 2008
122
Annexe K : Totalité des réalisations cyclables par type et par départements en Ile-de-France
Source : IAURIF, L’usage du vélo en France, un concept à valoriser, une pratique à encourager, Note Rapide, octobre 2005
123
Tables des figures
Figure 1 : Situation du territoire du pôle touristique régional Seine et Loing................... 6
Figure 2 : Territoire du pôle touristique régional Seine et Loing........................................ 7
Figure 3 : La transeuropéenne en France............................................................................ 17
Figure 4 : Le réseau EuroVelo .............................................................................................. 18
Figure 5 : Schéma National des Véloroutes et Voies Vertes, défini par le CIADT,
décembre 2008 ................................................................................................................ 20
Figure 6 : Etat du réseau des itinéraires cyclables d’intérêt national, mars 2006 ........... 21
Figure 7 : Schéma directeur des véloroutes et voies vertes, 2002 ......................................23
Figure 8 : Tracé de « La Loire à vélo » ................................................................................ 34
Figure 9 : EuroVelo 6............................................................................................................. 35
Figure 10 : Les circuits de RandoVelo dans la vallée de Loire .......................................... 37
Figure 11 : Schéma régional et interdépartemental des véloroutes et voies vetes de
Bretagne ......................................................................................................................... 39
Figure 12 : Inventaire de la qualité des itinéraires cyclables recensés.............................. 46
Figure 13 : La transeuropéenne en Seine-et-Marne ........................................................... 50
Figure 14 : Réseau cyclable strcuturant à terme de la région Ile-de-France………........ 51
Figure 15 : Identification des lignes de désirs à l’échelle du département........................ 53
Figure 16 : Le cyclotourisme dans le pôle touristique régional Seine et Loing ................ 61
Figure 17 : Loueurs et campings rencontrés dans le pôle touristique régional Seine et
Loing................................................................................................................................ 69
124
Tables des matières
Remerciements......................................................................................................................... 2 Sommaire.................................................................................................................................. 3 Introduction .............................................................................................................................. 5 Méthodologie........................................................................................................................... 10 PARTIE I : Le vélo aujourd’hui : un mode de déplacement en plein essor et un outil touristique pertinent .............................................................................................................. 13
1. Les nombreux atouts du vélo pour les territoires.................................................... 13 2. Un même mode de transport pour des pratiques multiples................................... 14
2.1 Le retour du vélo en ville : le développement du libre service et de l’intermodalité train + vélo ............................................................................................ 14 2.2 Le vélo dans les milieux ruraux : élément de valorisation des territoires..... 15
3. Les initiatives politiques en faveur du vélo : des projets à différentes échelles.... 16
3.1 Deux projets à l’échelle européenne : la Transeuropéenne et Eurovélo....... 16 3.2 A l’échelle nationale : un schéma d’orientation qui date ............................... 19 3.3 A l’échelle régionale........................................................................................... 22 3.4 A l’échelle départementale................................................................................ 24 3.5 Les aides accordées aux circulations douces.................................................... 24
4. La pratique du cyclotourisme................................................................................... 26
4.1 Un développement en adéquation avec l’évolution de la demande touristique 26 4.2 Profils et attentes des cyclistes........................................................................... 27 4.3 L’impact économique du tourisme à vélo pour les territoires ....................... 31
a) Les dépenses des cyclistes.................................................................................... 31 b) Les retombées économiques................................................................................ 32
5. Les structures et aménagements qui participent à l’ancrage de l’activité vélo sur les territoires ....................................................................................................................... 33
5.1 Les véloroutes et voies vertes, et le développement de produits touristiques « vélo »............................................................................................................................. 33 5.2 Les labels dédiés à l’accueil des cyclistes.......................................................... 38
a) « Accueil Vélo » et « Loire à vélo ».................................................................... 38 b) « Voies vertes de Bretagne »............................................................................... 39
Conclusion de la partie 1..................................................................................................... 41
PARTIE II : Le vélo dans le pôle touristique régional Seine et Loing : analyse du territoire .................................................................................................................................. 42
1. L’offre touristique du pôle et son adéquation avec l’activité vélo ......................... 42
1.1 Les grands sites du pôle et son patrimoine bâti riche et varié....................... 42
125
1.2 Le patrimoine naturel du pôle........................................................................... 43 2. La place du vélo aujourd’hui dans le territoire du pôle......................................... 45
2.1 Les aménagements cyclables existants............................................................. 45 a) L’inventaire des aménagements cyclables par le schéma départemental des itinéraires cyclables (SDIC) de Seine-et-Marne......................................................... 45 b) Les circuits de la Fédération Française de Cyclotourisme (FFCT) : un manque de signalétique............................................................................................................. 47 c) Les circuits de l’Office National des Forêts (ONF) : naturellement concentrés sur la forêt de Fontainebleau...................................................................................... 47 d) L’unique voie verte du le pôle sud : l’Allée Royale............................................ 48 e) Les circuits VTT de la base de loisirs de la Grande Paroisse............................ 48 f) Les vélobox.......................................................................................................... 49
2.2 Les projets........................................................................................................... 50 a) La Transeuropéenne........................................................................................... 50 b) Des orientations nationales et régionales communes pour le pôle sud............. 51 c) Les « lignes de désir » du schéma départemental des itinéraires cyclables (SDIC).......................................................................................................................... 53 d) Initiatives locales en faveur du vélo.................................................................... 54
3. Le cyclotourisme dans le pôle touristique régional Seine et Loing........................ 58
3.1 Une location de vélo inégalement répartie sur le territoire ............................ 58 3.2 Les cyclotouristes et leurs pratiques sur le territoire...................................... 59 3.3 Carte synthétique............................................................................................... 60
Conclusion de la partie 2..................................................................................................... 62
PARTIE III : Stratégie et engagements des acteurs du territoire vis-à-vis du développement de l’activité vélo........................................................................................... 63
1. Le rôle et les moyens d’action des acteurs touristiques institutionnels................. 63
1.1 Le Comité Départemental du tourisme de Seine et Marne............................ 64 1.2 Le Parc Naturel Régional du Gâtinais français............................................... 65 1.3 L’Office National des Forêts............................................................................. 66 1.4 La région Ile-de-France et le département de Seine-et-Marne ...................... 66
2. Fédérer les différents prestataires touristiques du territoire pour la création de produits vélo........................................................................................................................ 68
2.1 La mise en place d’un référentiel hébergement : le cas des campings................ 70 2.2 La mise en réseau des prestataires proposant des services liés au vélo............... 73
Conclusion de la partie 3......................................................................................................... 75 Conclusion............................................................................................................................... 77 Bibliographie........................................................................................................................... 81 Annexes................................................................................................................................... 87 Tables des figures................................................................................................................. 123
126
Résumé
Ce mémoire s’intéresse aux possibilités que peut offrir le vélo pour la valorisation et le
développement d’un territoire : le pôle touristique régional « Seine et Loing », qui comprend
le sud de la Seine-et-Marne. Le contexte général du développement du vélo en France est
présenté, ainsi que ses caractéristiques. On s’intéresse ensuite à la place de l’activité vélo au
sein du territoire d’étude, en lien avec ses spécificités touristiques, pour évaluer les
opportunités de développement. Enfin, après avoir identifié le rôle et les moyens d’action des
acteurs institutionnels du territoire concernant l’activité vélo, nous nous concentrons sur les
prestataires locaux. Grâce à des entretiens, nous évaluons leur degré d’engagement éventuel
dans la mise en place de dispositifs qui permettront de structurer les services liés au vélo dans
le territoire : la création d’un référentiel ou charte qualité pour l’accueil des touristes à vélo, et
celle d’un réseau de points de location. Ces outils peuvent contribuer à la création de produits
vélo, et permettre de structurer l’offre touristique d’un territoire : en lui donnant une meilleure
visibilité et lisibilité.
Mots clés: vélo, pôle touristique régional, tourisme, référentiel, réseau
Abstract This master’s thesis deals with the possibilities which can offer the bike for the development
of a territory: the regional touristic pole “Seine et Loing”, in the south of Seine-et-Marne.
First, the general context of the bike development in France is presented, and also its
characteristics. Then, we show the place of the bike activity in the territory, the tourism
activity, in order to evaluate the opportunities of development. At last, after identifying the
institutional actors role and means of action relating to the bike activity, we concentrate on the
local service providers. From some interviews, we evaluate their possible commitment degree
about the setting up of systems which will permit to structure the bike services: the creation of
a quality charter and a network of bike rental places. These tools can contribute to the creation
of bike products, and to structure the territory: giving it a better visibility and clarity.
Key words: bike, regional touristic pole, tourism, system of reference, network
1
Structurer un territoire touristique : La piste du vélo dans le pôle
touristique régional Seine et Loing
Anne Pelletier1
(15/06/09) 1Master professionnel « Tourisme » (2ème année), Spécialité Développement et Aménagement Touristique des Territoires. Institut de Recherche et d’Etudes Supérieures du Tourisme, Université Paris I – Panthéon Sorbonne Résumé Cette étude s’intéresse aux possibilités que peut offrir le vélo pour la valorisation et le développement d’un territoire : le pôle touristique régional « Seine et Loing », qui comprend le sud de la Seine-et-Marne. Le contexte général du développement du vélo en France est présenté, ainsi que ses caractéristiques. On s’intéresse ensuite à la place de l’activité vélo au sein du territoire d’étude, en lien avec ses spécificités touristiques, pour évaluer les opportunités de développement. Enfin, après avoir identifié le rôle et les moyens d’action des acteurs institutionnels du territoire concernant l’activité vélo, nous nous concentrons sur les prestataires locaux. Grâce à des entretiens, nous évaluons leur degré d’engagement éventuel dans la mise en place de dispositifs qui permettront de structurer les services liés au vélo dans le territoire : la création d’un référentiel ou charte qualité pour l’accueil des touristes à vélo, et celle d’un réseau de points de location. Ces outils peuvent contribuer à la création de produits vélo, et permettre de structurer l’offre touristique d’un territoire : en lui donnant une meilleure visibilité et lisibilité.
Mots clés: vélo, pôle touristique régional, tourisme, référentiel, réseau Abstract This research deals with the possibilities which can offer the bike for the development of a territory: the regional touristic pole “Seine et Loing”, in the south of Seine-et-Marne. First, the general context of the bike development in France is presented, and also its characteristics. Then, we show the place of the bike activity in the territory, the tourism activity, in order to evaluate the opportunities of development. At last, after identifying the institutional actors role and means of action relating to the bike activity, we concentrate on the local service providers. From some interviews, we evaluate their possible commitment degree about the setting up of systems which will permit to structure the bike services: the creation of a quality charter and a network of bike rental places. These tools can contribute to the creation of bike products, and to structure the territory: giving it a better visibility and clarity.
Key words: bike, regional touristic pole, tourism, system of reference, network
2
1. Introduction
Comment structurer un territoire touristique ? Comment lui donner une cohérence ? Ces questions peuvent se poser pour de vastes territoires regroupés sous une appellation mais qui ne possèdent pas de réelle existence dans l’esprit des touristes. Cela peut être le cas pour les pôles touristiques régionaux. Les pôles touristiques régionaux d’Ile-de-France, au nombre de huit en 2006, sont une création conjointe du conseil régional, de l’Etat, et des conseils généraux. Ils ont été créés afin « de mieux diffuser les flux touristiques sur l’ensemble de la région, tout en bénéficiant de l’opportunité représentée par le poids de Paris pour profiter de la clientèle déjà présente » (IAURIF, 2006). Ils font désormais partis de la politique d’aménagement touristique du territoire francilien. Ce sont de véritables outils de développement touristique puisqu’ils ont pour rôle de financer des projets indirects, et les chargés de développement, qui travaillent au sein des Comités Départementaux de Tourisme, peuvent également proposer leurs propres projets. Ces différents pôles sont vastes mais chacun d’eux est structuré par des sites touristiques remarquables, perçus comme les éléments les plus attractifs. Chaque pôle selon ses caractéristiques possède des enjeux et des objectifs différents en termes de développement et d’aménagement touristique. Le pôle touristique régional « Seine et Loing », situé au sud du département de Seine-et-Marne, est notre terrain d’étude. Il est centré sur les trois villes de Fontainebleau, Melun/Vaux-le-Vicomte et Nemours. Il regroupe à la fois des espaces urbains, Melun et ses communes limitrophes, ainsi que la ville nouvelle de Sénart ; des espaces péri-urbains ; et des espaces ruraux : la majorité des communes seine-et-marnaises. Son attrait touristique est basé à la fois sur son patrimoine culturel et bâti, ses espaces naturels (massif de Fontainebleau, PNR du Gâtinais français), et sur des équipements sportifs et de loisirs (cinq bases de loisirs). On peut se demander comment appréhender un territoire aussi vaste et aussi diversifié à la fois par ses espaces aux logiques et aux fonctionnements opposés (espaces urbains/espaces ruraux) et par ses sites touristiques aux attraits touristiques diversifiés et dispersés. Comment peut-on structurer le territoire, le rendre lisible et visible, à la fois aux visiteurs, touristes, et le faire redécouvrir à ses habitants. Comment relier ces différents sites touristiques.
Au sein de ce pôle, la voiture domine les déplacements touristiques. Or, ce mode de transport ne correspond pas à l’image que véhicule le territoire : un espace rural, « naturel », de par ses sites, et notamment par son cœur géographique et touristique : la forêt de Fontainebleau.
L’objet de cette étude est de voir si un mode « doux », tel que le vélo, peut être pertinent pour valoriser le territoire, pour le structurer. Cette interrogation suscite d’autres questions auxquelles il faudra répondre : Quels sont les possibilités qu’offre le vélo pour structurer le territoire ? Quels sont les axes de développement de cette activité vers lesquels peut aller le pôle pour structurer son territoire ?
Le choix de ce mode de transport est lié au fait que le vélo rentre dans l’objet du pôle qui a pour rôle de développer les circulations douces et de structurer le transport touristique. Il peut être à la fois vu comme un mode de transport, et comme une activité de loisir à par entière qui permet de découvrir le territoire d’une façon agréable. Le vélo peut être également un outil de développement touristique durable.
Choisir un seul mode de transport, le vélo, permet d’étudier ce dernier de façon plus approfondie. Cependant ce choix n’exclut pas le fait que d’autres modes de transports, tels que les transports en commun, ou le cheval, peuvent être tout autant structurant pour le territoire.
3
La question de la pertinence du vélo est un thème très actuel, puisque de nombreux
territoires, qu’ils soient touristiques ou non, se sont tournés vers le développement de ce mode de transport. Plusieurs études portent sur ses différents aspects : son utilisation comme mode de déplacement au sein des villes, avec le développement de points de locations en libre service (Vélib’ à Paris, Vélo’V à Lyon, etc.) ; sa dimension plus durable de «circulation douce» qui permet de relier les territoires ; et son aspect de loisirs et de tourisme : par la création de voies vertes1 et véloroutes2. Ce sont les aménagements matériels qui sont principalement présentés.
Cette étude s’intéresse aux acteurs qui jouent un rôle dans le développement de l’activité vélo sur le territoire. Après une présentation du contexte général de l’essor du vélo en France, puis du territoire, nous cherchons à évaluer les possibilités de développement de l’activité vélo auprès des acteurs locaux : leurs rôles, leurs moyens d’action, et leurs engagements dans la mise en place de dispositifs de structuration des services liés au vélo.
2. Méthodologie
L’étude est composée de trois phases : chacune d’elles correspondant à un ensemble d’outils méthodologiques. 2.1 Recherche documentaire
Pour présenter le contexte général de l’essor de l’activité vélo dans les territoires, et montrer que le développement de la filière vélo peut contribuer à la structuration d’un territoire et de son offre touristique, nous avons effectué un travail de recherche documentaire. Dans un premier temps sur les études générales liées à l’activité vélo ; puis sur les expériences de développement du vélo dans divers territoires : urbains ou ruraux, français ou étrangers, pour un usage utilitaire, de loisirs, ou de tourisme ; ensuite sur les politiques mises en place, les grandes orientations en faveur du vélo ; pour se concentrer enfin sur la présentation d’exemples précis de valorisation touristique et de structuration de territoires par l’intermédiaire de l’activité vélo. 2.2 Diagnostic de territoire et entretiens
Le territoire d’étude est celui du pôle touristique régional. Il ne possède pas de limites strictes pour ne pas risquer d’exclure des territoires qui pourraient développer des projets touristiques intéressants. Néanmoins, on peut considérer que les limites Nord et Est du pôle sont respectivement, la ville nouvelle de Sénart, et la commune de Bray sur Seine. Les limites Ouest et Sud sont les limites administratives du département. Le Parc Naturel Régional du Gâtinais français est à cheval entre l’Essonne et la Seine-et-Marne. Sa partie seine-et-marnaise s’étend sur la partie ouest du territoire du pôle touristique régional Seine et Loing.
Pour analyser la place de l’activité vélo dans ce territoire, et son lien avec l’activité touristique ; un travail de recensement des aménagements existants, des projets, des sites 1 Une Voie Verte est un aménagement en site propre réservé à la circulation non motorisée. Elle est destinée aux piétons, aux cyclistes, aux rollers, aux personnes à mobilité réduite et aux cavaliers, dans le cadre du tourisme, des loisirs et des déplacements de la population locale. (AF3V) 2 Une Véloroute est un itinéraire cyclable à moyenne ou longue distance […], linéaire […], continu […], jalonné […], sécurisé […] et incitatif […]. (AF3V)
4
touristiques, a été nécessaires. Nous avons ainsi pu identifier les caractéristiques du territoire et les opportunités de développement du vélo par rapport à l’offre touristique.
Des entretiens semi-directifs effectués auprès des loueurs de vélo du territoire du 23 avril au 12 mai ont permis d’avoir une meilleure connaissance des pratiques des touristes à vélo.
2.3 Entretiens semi-directifs avec les acteurs du territoire
Nous avons ensuite cherché à voir quels étaient les outils qui pouvaient concrètement être mis place pour développer l’activité vélo, pour structurer le territoire ; et cela à partir de la mise en réseau des acteurs. La piste de créations de réseaux de prestataires et de référentiels3 auprès de différents acteurs du territoire a été étudiée.
Pour aborder la question du rôle des acteurs institutionnels intervenant sur le territoire
du pôle, deux entretiens semi-directifs en face à face ont été réalisés auprès de Florent PIPINO, chargé de développement du pôle touristique régional Seine et Loing au sein du Comité Départemental de Tourisme de Seine-et-Marne, et d‘Anne-Laure LACHAUX, chargé de mission tourisme au sein du Parc Naturel Régional du Gâtinais français.
Concernant l’évaluation des engagements éventuels des prestataires du territoire dans
la création d’un réseau, nous nous sommes entretenus avec des loueurs de vélo et deux associations qui proposent des sorties vélo encadrées ; ainsi qu’avec des gérants de campings. Ces entretiens semi-directifs en face à face, devaient également permettre d’avoir une meilleure connaissance des pratiques des touristes à vélo.
En termes d’hébergements, nous nous sommes concentrés sur les campings. Le choix de ce type d’hébergement vient du fait qu’il est, d’après de nombreuses études4, l’hébergement privilégié par les touristes à vélo. Néanmoins, la collecte d’informations auprès d’autres types d’hébergements aurait pu s’avérer aussi intéressante, puisqu’ils correspondent à des demandes différentes.
Ces entretiens nous ont permis de voir quels seraient les acteurs prêts à s’engager :
quels services proposent-ils aujourd’hui aux cyclistes, et quels sont ceux qu’ils accepteraient de mettre en place. Pour élaborer cette grille de services, nous nous sommes basé sur des référentiels existants: les référentiels hébergements et loueurs/réparateurs Accueil Vélo du Comité Départemental du Tourisme de l’Anjou5, et le label « Loire à vélo » pour les loueurs professionnels6. Ces derniers listent les services obligatoires qui conditionnent l’obtention du label, et les services optionnels ou « fortement conseillés ».
3 Le terme « référentiel » comporte plusieurs définitions correspondant à différents domaines. Dans cette étude, un référentiel pourra être défini comme : un ensemble de critères conditionnant l’obtention d’un label. Exemple : un référentiel hébergement comprendra un ensemble de services ou d’équipements devant posséder un hébergement pour obtenir un label ou le droit d’utilisation d’une marque. 4 Etude du Parc Naturel Régional du Lubéron, Evaluation des retombées économiques du tourisme à vélo, janvier 2009 5 Comité Départemental du Tourisme de l’Anjou, Référentiel hébergement Accueil Vélo, 2009 Comité Départemental du Tourisme de l’Anjou, Référentiel loueur/réparateur Accueil Vélo, 2009 Disponibles sur : http://www.anjou-tourisme.com/ 6 Région Centre, Région Pays de la Loire, La Loire à vélo, Services et prestations obligatoires et conseillés de la charte de qualité des loueurs professionnels Disponible sur : http://www.valdeloire.org/
5
3. Résultats 3.1 Le vélo aujourd’hui : un outil touristique pertinent
En France, la vocation loisirs et touristique du vélo se traduit par l’émergence de : schémas des véloroutes et voies vertes, circuits touristiques de découvertes, et prestations d’hébergement ou de restauration dédiés aux cyclistes. Ces différents outils contribuent au développement de produits vélo (séjours, circuits,…), et permettent de structurer l’offre touristique d’un territoire : en lui donnant une meilleure visibilité et lisibilité. De plus, l’ensemble des services et équipements vélos développés vont participer à la création d’une destination cyclable. C’est que le cas de La Loire à vélo. Cet itinéraire balisé et jalonné, contribue à la valorisation touristique des territoires traversés, il leurs donne une visibilité et facilite leurs découvertes pour les touristes.
Autour des itinéraires se mettent en place un ensemble de services qui participent à
l’ancrage de l’activité vélo dans l’offre et l’attractivité touristique du territoire. La structuration des services passe par des partenariats entre loueurs et hébergeurs. Les
hébergeurs et autres prestataires touristiques partenaires, en tant que véritable « point relais », permettent aux cyclistes de déposer leur vélo à un endroit différent du lieu où ils l’ont loué, ne les obligeant donc pas à revenir sur leurs pas pour rendre le vélo au point de départ. Sont associés à cette possibilité, d’autres services : le suivi des bagages, la consigne gratuite des bagages, la livraison des vélos. Ces services contribuent directement au développement de l’itinérance auprès des cyclistes, ou du moins à l’accroissement de la durée de séjour des touristes. Ces derniers, grâce à ces différents services qui leur facilitent les déplacements, peuvent parcourir l’itinéraire sur de plus longues distances avec des arrêts successifs, et peuvent visiter plus librement le territoire sans l’encombrement de leurs bagages par exemple.
Cette forme de partenariat entre loueurs et autres prestataires touristiques contribue à montrer les possibilités de découverte de l’itinéraire, et lui donner une certaine cohérence : les cyclistes ont la possibilité de découvrir la Loire à vélo dans son ensemble et non uniquement par tronçons. La création de labels, de chartes qualité est également mise en place dans plusieurs territoires. Les prestataires adhérents s’engagent à proposer un ensemble de services dédiés à l’accueil des touristes à vélo. Les référentiels d’hébergement et labels viennent enrichir les itinéraires (véloroutes, voies vertes, ou autres itinéraires). Les services proposés contribuent également à la création de produits vélo : des séjours vélo sur plusieurs jours par exemple. 3.2 Le vélo dans le pôle touristique régional Seine et Loing
Aujourd’hui nous ne pouvons pas dire que le vélo structure le territoire du pôle touristique régional Seine et Loing, son offre touristique, puisqu’il n’existe pas de réels produits touristiques vélo sur le territoire. Le vélo n’est aujourd’hui exploité que pour une pratique de loisirs et de tourisme à la journée ou demi-journée pour certaines parties du territoire, principalement la forêt. Le vélo n’est que peu utilisé pour les déplacements au sein des communes touristiques.
Néanmoins, nous pouvons nuancer ce propos car le vélo structure aujourd’hui certaines zones du territoire : c’est le cas du Massif de Fontainebleau. Les circuits vélo de l’ONF permettent aux visiteurs de découvrir le territoire sur toute une journée, mais aussi de relier les sites (itinéraire entre Barbizon et Fontainebleau). Les itinéraires balisés donnent ainsi une certaine visibilité à la forêt. C’est également le cas autour de la base de loisirs de la
6
Grande Paroisse, où les différents circuits VTT permettent de relier les communes de La Grande Paroisse, Vernou-la-Celle, et Champagne-sur-Seine.
Dans ces différents espaces, le vélo est alors à la fois un outil de valorisation des territoires, un support de découvertes, et un mode de transport plus agréable que la voiture, qui rend plus accessibles certains sites : tel que le cœur de la forêt de Fontainebleau. Il permet aujourd’hui de structurer une partie du territoire 3.3 Un manque d’aménagement et une activité vélo aujourd’hui concentrée
Il existe autour des sites touristiques un réel manque d’aménagements et
d’équipements cyclables qui rend difficile leurs accès, ainsi que les déplacements des visiteurs à vélo. Les différents itinéraires vélos destinés au loisir et les pistes cyclables des villes ne sont pas toujours reliés, la circulation au sein des communes reste difficile pour les vélos. Nous avons pu observer que les services et aménagements liés au vélo (location, sorties encadrées, circuits, itinéraires) sont aujourd’hui concentrés autour du Massif de Fontainebleau. 3.4 Des acteurs engagés et des moyens d’action : des appuis pour le développement de l’activité vélo
On constate un réel engagement pour le développement de l’activité vélo à des fins touristiques et de loisirs, des acteurs intervenant sur le territoire du pôle touristique régional Seine et Loing. Qu’ils soient des structures institutionnelles ou des prestataires de services locaux.
Les acteurs institutionnels engagés dans le développement du vélo
Le Comité Département du Tourisme de Seine-et-Marne chargé du développement du pôle touristique régional et la Parc Naturel Régional du Gâtinais français possèdent la même démarche : ils souhaitent développer l’activité vélo sur leur territoire pour valoriser leur territoire, enrichir leur offre touristique. Ils ont les moyens d’action, puisqu’ils peuvent être porteurs de projets, accompagner financièrement des collectivités ou des personnes privées, participer à la promotion. Cette prise de position de la part des acteurs institutionnels est primordiale pour l’activité vélo, puisque ce sont eux qui vont organiser son développement.
Les moyens d‘action des acteurs institutionnels dans la structuration des services varie. Concernant la mise en place d’un référentiel hébergement ou pour les loueurs de vélo, le Parc Naturel Régional du Gâtinais français serait en mesure de gérer cet outil au sein de sa marque « parc » : attribuer et contrôler le référencement. Le territoire du parc s’étend sur la partie ouest du pôle touristique régional, cette partie du territoire pourrait ainsi profiter de la mise en place de cet outil. Le Comité Département du Tourisme de Seine-et-Marne n’a pas aujourd’hui dans ses attributions la gestion d’un référentiel dédié aux services vélo, cependant cette compétence n’est pas exclue définitivement. La création d’un réseau de loueurs est encore difficilement envisageable pour le PNR au vu du faible nombre de loueurs de vélos sur son territoire. Le CDT, grâce à son étude en cours sur la faisabilité d’un réseau de location au niveau des gares, pourrait apporter des solutions techniques à cette mise en réseau. De plus, il peut apporter un soutien financier aux prestataires dans la mise en place d’un projet global du territoire.
7
Les prestataires locaux prêts à s’engager
Les pistes de structuration de l’activité vélo, des services : la mise en place de référentiels hébergements et loueurs, et la création d’un réseau de loueurs, sont concluantes auprès des prestataires locaux. La majorité des prestataires interrogés sont prêts à s’engager, même si certains soulèvent des interrogations pertinentes sur la gestion d’un tel réseau.
Les deux outils de structuration : référentiel et réseau de loueurs ; sont complémentaires. Loueurs et hébergements peuvent être regroupés au sein d’un seul et même réseau ou label ce qui offrirait aux visiteurs du pôle une meilleure visibilité des services existants. De plus, la mise en place d’un label peut participer à la professionnalisation de certains prestataires.
4. Discussion
A travers cette étude, nous avons tenté de répondre à la question : l’activité vélo est-elle pertinente pour valoriser le territoire du pôle touristique Seine et Loing ? 4.1 Le vélo : outil de valorisation touristique pour une partie du pôle touristique régional Seine et Loing
Nous avons pu voir que le vélo connaît un engouement de plus en plus important. A la fois dans des territoires urbains, que ruraux. En termes de tourisme, de nombreux territoires se tournent vers le développement de la pratique du vélo pour un usage touristique et de loisirs. Cela en organisant son offre de circuits, en balisant ses itinéraires, en structurant son offre de services par la création de réseaux de prestataires. Toutes ces initiatives participent à la création d’une destination vélo, à la visibilité d’un territoire, à son image. Le vélo va être utilisé comme un outil de découverte et de valorisation des territoires. Le développement de l’activité vélo est donc pertinent pour certains territoires.
A partir de l’étude du territoire du pôle touristique régional Seine et Loing, nous avons cherché à voir si le développement d’une offre vélo pourrait être cohérent avec les spécificités du territoire. De par sa structure originale de « pôle touristique régional », le territoire est clairement identifié comme touristique. Il possède de nombreux sites touristiques d’envergure internationale : le village de Barbizon, le château de Vaux-le-Vicomte, Fontainebleau. Le Massif de Fontainebleau apparaît comme le cœur géographique et touristique du pôle. Fontainebleau. C’est également dans sa forêt que se concentrent les principaux circuits vélos existants dans le pôle. Cet afflux d’excursionnistes et de touristes est une opportunité pour l’activité. L’utilisation du vélo pour découvrir le territoire correspond à une demande des visiteurs du pôle. Aujourd’hui, la quasi totalité des personnes louant des vélos se rendent en forêt de Fontainebleau. Cette concentration touristique influe directement sur l’implantation géographique des différents loueurs de vélo, ainsi que des différents aménagements cyclables : ils sont inégalement répartis sur le territoire. Les parties ouest et sud du territoire sont vides de services et d’aménagements cyclables. L’activité vélo est présente sur le pôle mais elle n’est pas structurée : les circuits sont localisés, il n’existe pas de liaisons entre les itinéraires, ni de vision d’ensemble de tous les circuits présents dans le territoire du pôle, et l’accès aux sites touristiques en vélo sont très limités. Néanmoins il existe une volonté politique de développer l’activité qui se traduit par des projets, des documents d’orientations.
8
L’activité vélo n’est pas aujourd’hui exploitée sur l’ensemble du territoire. Certaines parties du territoire ne possèdent aucun équipement cyclable ou de prestations dédiées à cette pratique. Si l’on souhaite identifier les possibilités de développement du vélo pour valoriser le territoire, il est préférable de se concentrer dans un premier temps sur la structuration de l’activité vélo existante. Cela n’exclut pas le fait que ces parties du territoire puissent faire l’objet d’un développement lié au vélo dans un second temps. 4.2 Le renforcement de l’activité vélo sur le territoire par la mobilisation des acteurs et par la mise en place de réseaux
Le vélo participe aujourd’hui à la valorisation touristique de certaines zones du territoire : principalement la forêt de Fontainebleau. Le renforcement de cette activité peut donc être envisagé, et cela par une structuration des services.
Les pistes de structuration de l’activé vélo sur le territoire font intervenir les acteurs locaux. Les prestataires intéressés par la création d’un réseau et prêts à s’engager sont concentrés autour du Massif de Fontainebleau, confirmant ainsi les hypothèses précédentes.
Les acteurs institutionnels devront piloter et accompagner la création d’outils de structuration des services auprès des prestataires. Leurs appuis seront financiers et/ ou techniques. L’étude lancée par le Comité Départemental de Tourisme de Seine-et-Marne sur la faisabilité d’un réseau de points de location au niveau des gares, pourra par exemple répondre aux interrogations des loueurs de vélos vis-à-vis de la gestion et du fonctionnement d’un réseau. Il est important que les prestataires locaux animent et gèrent le réseau eux-mêmes, de par leur meilleure connaissance des pratiques et attentes de leur clientèle. Ils pourront également plus facilement s’approprier le dispositif et en faire la promotion.
La mise en place de référentiels serait positive pour le territoire. Ces derniers structureraient les services existants en matière de vélo dans le pôle, et apporteraient ainsi aux touristes une meilleure visibilité et lisibilité de l’offre, et indirectement du territoire. La création d’un réseau de points de location offrirait plus de liberté de déplacements pour les touristes à vélo. Ces deux dispositifs participeraient à l’identification du territoire en tant que destination vélo. 4.3 Quelques recommandations pour le développement de l’activité vélo
Nous pouvons donc dire que l’activité vélo pour un usage touristique et de loisirs est pertinente pour participer à la structuration du territoire du pôle. Il existe une demande, des équipements et des services dédiés au vélo, même s’ils sont inégalement répartis.
Le principal manque du territoire reste la structuration de cette offre. Cela pourra passer par la mise en place de référentiels et par la création d’un réseau de loueurs. Néanmoins, les actions devront dans un premier temps se concentrer sur la création d’itinéraires, et notamment sur l’accessibilité des sites touristiques en vélo : itinéraires balisés, stationnement autour des sites. La liaison gares-sites touristiques semble la plus pertinente à développer. Le vélo peut alors être vu comme un mode de transport agréable pour se rendre jusqu’aux sites, ou comme une activité de loisirs à part entière. C’est à partir d’un ensemble de circuits touristiques balisés et plus structurés que pourront se développer des produits vélo, et que pourront se mettre en place dans un second temps des dispositifs de structuration de services.
Les réseaux de prestataires pourront être évolutifs, laissant ainsi le temps aux personnes plus hésitantes de découvrir le dispositif. Ils devront tout d’abord se concentrer géographiquement à Fontainebleau et autour du Massif : là où les prestataires sont les plus réceptifs à ce type d’actions. Pour mettre en place ces réseaux plusieurs phases seront
9
nécessaires : une rencontre entre prestataires et acteurs institutionnels pour prendre connaissance du rôle et du positionnement de chacun ; puis leur sollicitation pour l’élaboration d’une grille de critères pour la création d’un référentiel, d’une charte qualité. 4.4 Limites de la méthodologie
L’élaboration de cette étude s’est basée sur un état des lieux de l’activité vélo, sur la
recherche d’expériences, et sur un diagnostic de mon territoire. Ces différentes phases me semblent indispensables pour appréhender le sujet et le territoire d’étude. L’exploration auprès des loueurs de leur degré d’engagement éventuel dans la mise en place d’un référentiel et d’un réseau de location, me parait pertinente et s’est avérée concluante. Les entretiens auraient pu être cependant élargis à d’autres types d’hébergements, et à des restaurants. Pour avoir une vision plus précise de ce degré d’engagement dans l’ensemble du pôle touristique régional Seine et Loing, il aurait été préférable de réaliser un entretien avec l’ensemble des prestataires.
Concernant les acteurs institutionnels, il aurait été pertinent d’effectuer des entretiens auprès de l’Office National des Forêts, de la Fédération Française de Cyclotourisme, d’une personne chargé des circulations douces ou du tourisme au sein du Conseil Général de Seine-et-Marne ; pour avoir une meilleure connaissance du rôle et de la position de chacun sur l’activité vélo au sein du pôle touristique régional. 5. Conclusion
Cette étude nous a permis de voir que le vélo pouvait être une activité pertinente pour le développement du pôle touristique régional Seine et Loing. Il existe un climat favorable : des politiques d’aménagements tournées vers le développement des circulations douces, des projets, des itinéraires très souvent empruntés, et des acteurs locaux prêts à s’engager dans la mise en place de services dédiés aux touristes à vélo.
Outre les aménagements cyclables, tels que des véloroutes, des voies vertes, ou autres itinéraires ; il existe des pistes d’action concrètes pour renforcer la place de l’activité vélo dans l’offre touristique d’un territoire : la mobilisation et la mise en réseau des acteurs pour pouvoir proposer un ensemble de services structurés dédiés aux touristes à vélo. 6. Remerciements
Je souhaite tout d’abord remercier mon directeur de mémoire, monsieur Noël Le Scouarnec, pour les conseils précieux qu’il a pu m’apporter pour le développement de mon étude.
Je remercie également l’ensemble du service aménagement du Comité Départemental de Tourisme de Seine-et-Marne pour leur accueil et pour les informations qu’ils ont pu me fournir.
J’adresse ma gratitude à Jean-Claude Faivre, pour ses conseils et son œil avisé sur le tourisme et le territoire. Et pour m’avoir permis de rencontrer des acteurs clés pour l’avancement de mon étude.
Enfin, j’aimerais adresser mes remerciements à l’ensemble des personnes qui ont accepté de répondre à mes questions, pour le temps qu’ils m’ont consacré et leur patience.
10
7. Bibliographie ADC (association des départements cyclables), ADEUS, Les politiques cyclables des régions
- Enquête 2006, juillet 2007 ADC (association des départements cyclables), ADEUS, Les politiques cyclables des
départements – Enquête 2006, juillet 2007 ALTERMODAL, Synthèse du schéma régional de véloroutes et voies vertes de la région
Centre, mars 2006 BLUM E., Les pôles touristiques régionaux prioritaires, Paris, IAURIF, 2006 CERTU, Véloroutes et voies vertes : tourisme, fiche 5, janv. 2005 CERTU, Des voies pour le vélo : 30 exemples de bonnes pratiques en France, Lyon, 2003 CERTU, Les relais vélo sur les itinéraires véloroutes et voies vertes, fiche 1, oct. 2001 CERTU, « Les politiques cyclables en Europe », Collections du CERTU, mars 2001 Comité Départemental du Tourisme de l’Anjou, Référentiel hébergement Accueil Vélo, 2009
Disponible sur : http://www.anjou-tourisme.com/ Comité Départemental du Tourisme de l’Anjou, Référentiel loueur/réparateur Accueil Vélo,
2009 Disponible sur : http://www.anjou-tourisme.com/
Comité Régional de Tourisme du Centre, Accueil Vélo en Région Centre, 2009 Comité Régional de Tourisme du Centre, Fréquentation de la « Loire à Vélo » en Région
Centre, Résultats des éco-compteurs - année 2005, 2005 GIRAUD H., « Développement touristique : la piste du vélo », Ville et transports, n°432, oct.
2007, pp. 22-24 GUYOT D., 1ère étude des retombées économiques de « La Loire à Vélo » en Région Centre,
juin à aout 2004, 2004 IAURIF, Plan régional des circulations douces. Développer les réseaux verts et les
déplacements des vélos, Paris, IAURIF, 1996 IAURIF, « Les véloroutes, un outil pour le développement durable du tourisme », Note
rapide, n°458, nov. 2008 IAURIF, « Les pôles touristiques régionaux prioritaires, une politique d’aménagement
touristique du territoire francilien », Note rapide, n°414, mars 2006 IAURIF, « Quel avenir pour le vélo en Ile-de-France ? », Note Rapide, n°397, oct. 2005 IAURIF, « L’usage du vélo en Ile-de-France, un concept à valoriser, une pratique à
encourager », Note Rapide, n°395, oct. 2005 IAURIF, « Les liaisons vertes desservant les bases de loisirs régionales », Note Rapide,
n°367, nov. 2004 IAURIF, « Le vélo, un véritable mode de déplacement », Cahiers de l’IAURIF, n°128, sept.
2000 LIEUTIER G., PAILLARD S., MERMOUD F., Circulations douces. Organiser les
déplacements dans les sites touristiques, Paris, ODIT France (AFIT), 2000 MERCAT N., ODIT France, Voies vertes : fréquentation et impact, Les cahiers de l’AFIT,
2003, 64p MISSION NATIONALE VELOUTOUTES ET VOIES VERTES, « Bilan 2003-2007 &
Perspectives », décembre 2007 MISSION NATIONALE VELOUTOUTES ET VOIES VERTES, « Véloroutes et voies
vertes, l’avenir est aux circulations douces », janvier 2005 Parc Naturel Régional du Lubéron, Evaluation des retombées économiques du tourisme à
vélo, janvier 2009
11
Région Centre, Région Pays de la Loire, La Loire à vélo, Services et prestations obligatoires et conseillés de la charte de qualité des loueurs professionnels Disponible sur : http://www.valdeloire.org/
REGION ILE DE FRANCE, Mode d’emploi du dispositif régional d’aide aux projets « circulations douces »
ROCHE E., MERCAT N., « Les services liés au vélo en ville », Environnement et Technique, n°257, juin 2006
ROZENBAUM J., BONNET P., DUMONT M., MANTEI C., France à vélo France des voies vertes : les clefs de la réussite, Paris, ODIT France, 2006