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LIBOTTE David
SCHOONHEYT Julie
LIVRET 1
Guide pratique à l’intention des enseignants du fondamental
pour mieux les « dys » cerner.
10 clés pour comprendre
les
DYSPHASIES
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Document réalisé par :
Libotte David
et
Schoonheyt Julie
(2013)
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Sommaire
Introduction ................................................................................................................. 4
10 clés pour comprendre les DYSPHASIES .................................................................. 5
n°1 Qu’est-ce que la dysphasie ? ..................................................................... 5
n°2 Quelles en sont les causes ? ...................................................................... 7
n°3 Quelles en sont les types ? ........................................................................ 8
n°4 Quels sont les troubles qui lui sont souvent associés ? ............................. 11
n°5 Quand faut-il s’alerter ? ......................................................................... 13
n°6 Qui pose le diagnostic, quand et comment ? ........................................... 16
n°7 Quid de la prise en charge pluridisciplinaire ? ......................................... 18
n°8 Quelles sont les implications sociales, familiales et personnelles des
dysphasies ? .................................................................................................. 20
n°9 Quid de la scolarité des enfants dysphasiques ? ....................................... 22
n°10 Comment se manifestent les difficultés langagières des enfants
dysphasiques et quelles sont les conséquences sur les apprentissages scolaires ?
..................................................................................................................... 24
Conclusion ................................................................................................................. 28
Bibliographie .............................................................................................................. 29
Annexes ..................................................................................................................... 30
Liens internet intéressants ..................................................................................... 30
Etablissement d’enseignement spécialisé de la Fédération Wallonie-Bruxelles ........ 31
Adresses utiles ...................................................................................................... 34
Libotte & Schoonheyt (2013)
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Introduction
La dysphasie est un trouble du langage oral concernant environ 1% de la population
scolaire. Ce trouble a des répercussions sévères sur le développement de l’enfant en
touchant collatéralement ses sphères sociale, scolaire et familiale.
Ce trouble aux origines encore méconnues se traduit par de multiples profils
pathologiques qui nous amènent à ne plus parler de la dysphasie mais des dysphasies.
Les enfants qui en sont atteints, malgré leurs difficultés langagières, ont, initialement, une
envie de communiquer intacte et une intelligence dans la norme que leurs troubles
langagiers empêchent d’exploiter pleinement.
Ainsi, les enfants dysphasiques peuvent tout aussi bien être amenés à fréquenter un
enseignement ordinaire qu’un enseignement spécialisé et ce, dans tous les cas,
moyennant une prise en charge pluridisciplinaire visant à rééduquer les troubles inhérents
à leurs difficultés langagières.
Dans cette optique, nous sommes donc tous susceptibles en tant qu’enseignants
d’accueillir au sein de notre classe, un(e) élève dysphasique. Il serait dès lors de notre
responsabilité d’œuvrer à ce qu’il s’épanouisse pleinement tant dans ses apprentissages
scolaires que sociaux.
Or, force est de constater que dans le monde scolaire, ce trouble reste parfois encore flou
voire méconnu. Aussi, le présent ouvrage a pour objectif de lever le voile sur les
dysphasies de la manière la plus accessible possible sans tomber dans une vulgarisation à
outrance. Nous nous sommes donc basés sur les dernières avancées scientifiques pour le
rédiger.
Nous tenterons donc dans un premier temps de répondre à différentes interrogations
comme « Qu’est-ce que la dysphasie ? », « Quelles en sont les causes ? »; nous aborderons
également des thèmes comme la scolarité, les apprentissages, … des enfants
dysphasiques. Ceci avec un zeste d’humour tant on sait que ceux-ci en ont à revendre.
Tel sera l’objet du livret 1 : « 10 clés pour comprendre les dysphasies ».
Par la suite, nous proposerons différentes pistes pédagogiques, méthodologiques et
organisationnelles permettant de favoriser les apprentissages chez les enfants
dysphasiques. Il s’agira de pistes qui, nous le savons, ne revêteront pas un caractère figé
et exhaustif tant il est important de pouvoir faire preuve de création et d’adaptation
pédagogiques pour se conformer au profil clinique de l’élève. Tel sera l’objet du livret 2 :
« Pistes pédagogiques pour favoriser les apprentissages des élèves dysphasiques ».
Nous espérons donc que cet ouvrage, vous permettra de vous faire une représentation la
plus complète possible des dysphasies et que, le cas échéant, il pourra vous servir de base
réflexive pour l’accueil d’un enfant dysphasique dans votre classe.
Bonne lecture à tous.
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10 clés pour comprendre les DYSPHASIES
n°1 Qu’est-ce que la dysphasie ?
Quelques précisions avant d’aller plus loin :
Développemental (= structurel) : Ce trouble est présent dès la naissance chez le sujet qui en est atteint et interfère négativement sur le développement de son langage.
Spécifique : Le trouble est circonscrit au langage. Il est donc présent en l’absence d’un trouble auditif ou visuel, d’une déficience de l’appareil phonatoire, d’une déficience mentale, d’une atteinte neurologique. Les privations sociale et psychoaffective ne jouent pas non plus de rôle dans cette pathologie.
Sévère : Une dysphasie est plus ou moins sévère selon qu’elle touche plus ou moins fortement une ou plusieurs composantes du langage (voir clé n°3). Cette sévérité du trouble engendre la mise en place d’une prise en charge spécialisée.
Persistant : La dysphasie perdure avec l’âge contrairement au « simple » retard de langage qui lui, est un trouble passager.
- Différentes appellations sont utilisées actuellement pour désigner la dysphasie. Citons par exemples : « trouble sévère du développement du
langage » (TSDL) ou encore « specific language impairment » (SLI) dans
la littérature anglo-saxonne.
- Il ne faut pas confondre dysphasie et aphasie. L’aphasie se caractérise par la perte du langage alors que celui-ci avait déjà fait son apparition.
On devient aphasique (après un accident, suite à l’apparition d’une tumeur,…).
Mais non, c’est un trouble d’apprentissage touchant principalement le langage.
Dix-phasiques ! C’est beaucoup ça non ?
Chers collègues, J’ai un nouvel élève en
classe, il est dysphasique, quelqu’un sait ce que ça
veut dire ?
La dysphasie c’est : « Un trouble développemental
qui concerne l’élaboration du
langage oral, entraînant des troubles importants de la compréhension et/ou de
l’expression du langage parlé. C’est un trouble spécifique
, sévère
et persistant qui
interfère d’emblée avec la dynamique développementale de l’enfant » (Leclercq & Leroy, 2012, p. 5).
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- Qu’est-ce que l’appareil phonatoire ? Il s’agit de l’ensemble des organes qui permettent de produire les sons d’une langue parlée.
Coupe sagittale de l’appareil phonatoire
Source : http://tcts.fpms.ac.be/~eclipse/index.php/Accueil
Pour approfondir cette notion (références bibliographiques) : (2) (4) (8)
En résumé :
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n°2 Quelles en sont les causes ?
Actuellement, les causes des dysphasies ne sont pas encore définies précisément. Cependant, parmi toutes les hypothèses actuelles, deux d’entre elles sont fréquemment retenues pour expliquer en partie l’origine de ce trouble :
L’origine génétique : l’existence d’une concentration intrafamiliale de troubles du langage a fait l’objet de nombreuses publications.
L’origine neurobiologique : les enfants dysphasiques présenteraient une anomalie morphologique de certaines zones du cerveau impliquées dans le langage.
La dysphasie n’est pas liée à une déficience intellectuelle; les enfants dysphasiques présentent des performances dans la norme lorsqu’on mesure leurs performances par le biais d’épreuves non verbales d’intelligence.
- La dysphasie touche environ 1% des enfants en âge scolaire. Parmi eux, la proportion de garçons y est plus forte que celle des filles.
Pour approfondir cette notion (références bibliographiques) : (8) (2)
En résumé :
Mais non, je pense que c’est présent dés la
naissance.
Ce n’est pas contagieux au moins ? Je me demande à quoi
est dû ce trouble ? Vous le savez-vous ?
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n°3 Quelles en sont les types ?
Avant-propos : Les dysphasies étant des troubles du développement du langage oral, il convient, avant d’aller plus loin, de s’attarder quelque peu sur le concept même de langage. Le langage est défini comme un moyen de communication de l’être humain. Il prend forme selon différentes modalités : orale (les sons de la voix), écrite (les symboles écrits), signée (les gestes).
Le langage véhicule des messages d’information, de demande mais sert aussi à exprimer des sentiments, des impressions, des angoisses, … Le langage possède deux versants (expression et compréhension) et provient de l’articulation de
4 composantes :
- La composante phonologique qui regroupe les sons (phonèmes) propres à une langue.
Il s’agit de la « forme auditive » des mots.
- La composante morpho-syntaxique qui correspond à l’organisation et à la variation des mots afin de produire du sens
Il s’agit du respect de l’ordre des mots, des formes conjuguées des verbes etc … pour que le message soit compris.
- La composante sémantique qui correspond au « dictionnaire mental » (lexique) qui comporte une dizaine de milliers de mots et qui varie selon l’âge, la culture, la profession exercée,…
Il s’agit des mots que l’on apprend.
- La composante pragmatique s’intéresse aux changements et à la compréhension des éléments du langage en fonction du contexte dans lequel ils sont employés. En effet, les échanges verbaux répondent à des règles implicites qui permettent la réussite de l’acte communicationnel en prenant en compte le contexte, la culture de référence, l’interlocuteur et le rôle qu’il joue dans la communication.
Il s’agit : du respect du tour de parole, des intentions de communication, de la compréhension des phrases ou expressions métaphoriques (ex : dormir sur ses deux oreilles, …), de la compréhension /production des mimiques, gestes, … .
Il s’agit du type de dysphasie, c’est pour ça qu’on parle de dysphasies (au pluriel).
Syntaxix ? Phonologix? C’est des personnages dans Astérix ça non ?
L’élève que j’ai en classe a une dysphasie syntaxique-phonologique … C’est quoi à votre avis ?
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Les classifications des dysphasies : Parmi les différentes classifications des dysphasies existantes, celle de Rapin et Allen (1983) est fréquemment citée. Son utilisation permet aux intervenants de dresser rapidement une esquisse du profil pathologique de l’enfant dysphasique. L’utilisation d’une telle classification permet de cibler les interventions thérapeutique et pédagogique.
La classification de Rapin et Allen s’organise en 3 types et 6 sous-types selon le ou les versants du langage touché(s) :
Type 1 : Les dysphasies expressives
Dyspraxie verbale : l’enfant est incapable d’organiser et de produire les mouvements
articulatoires. Il s’exprime peu, mélange les sons dans les mots et a des difficultés à répéter. Phonologique-articulatoire : l’enfant est bavard mais éprouve des difficultés d’articulation. La mémorisation de nouveaux mots est difficile et son langage est incompréhensible.
Type 2 : La dysphasie réceptive
Lexical-syntaxique : l’accès au lexique est limité. Il hésite quand il parle car il cherche ses mots. L’enfant a des difficultés à comprendre ce qui est hors contexte ou abstrait. Sémantique-pragmatique : le diagnostic différentiel avec l’autisme est difficile. L’enfant utilise des phrases « toutes faites » et passe du « coq à l’âne ». Il éprouve des difficultés lorsqu’on lui pose des questions ouvertes.
Type 3 : Les dysphasies mixtes
Surdité verbale : l’enfant est incapable d’analyser les sons du langage. Il se comporte comme un enfant sourd. Les gestes ont une place importante dans la communication. Ce type de dysphasie est le plus rare et le plus sévère. Syntaxique-phonologique : le décodage des énoncés longs et complexes est difficile ; les concepts abstraits posent également problème. L’enfant éprouve des difficultés avec les règles de grammaire et son expression verbale est limitée. Ce sous- type de dysphasie est le plus fréquemment rencontré.
L’utilisation d’une classification est à relativiser car le risque encouru est d’ « enfermer » l’enfant de manière définitive dans une représentation figée de ses difficultés langagières. En effet, il convient de préciser que les difficultés langagières éprouvées par un enfant dysphasique peuvent évoluer. Celui-ci peut donc « glisser » d’un sous-type à l’autre au sein même de la classification.
Pour approfondir cette notion (références bibliographiques) : (3)(4)(5)(8)(9)
Libotte & Schoonheyt (2013)
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En résumé :
Libotte & Schoonheyt (2013)
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n°4 Quels sont les troubles qui lui sont souvent associés ?
Différentes études ont montré que le trouble du langage oral inhérent à la dysphasie est souvent accompagné de différents déficits.
- 20 à 40 % des enfants dysphasiques souffrent de troubles de l’attention et
d’hyperactivité.
- 40 à 90 % des enfants dysphasiques présentent des symptômes de troubles dyspraxiques. Il existerait donc une cooccurrence entre troubles langagiers, attentionnels et moteurs. Notons également que certains enfants dysphasiques peuvent également être atteints de dyslexie, de dysorthographie, de dyscalculie ou encore, de dysgraphie.
- La dyspraxie est un trouble entrainant des difficultés à planifier et à automatiser des gestes volontaires. Un enfant dyspraxique fera preuve de maladresse et de lenteur dans ses actes moteurs ou graphiques, il peut avoir besoin d’aide pour s’habiller, se laver, voire manger. Au niveau scolaire, il aura des difficultés à utiliser son matériel (latte,…) ou encore à organiser son travail. L’écriture lui posera également problème.
- La dysgraphie est un trouble affectant le geste graphique de l’enfant et donc, par corollaire, son écriture.
- La dyscalculie est un trouble d’apprentissage touchant principalement différents domaines mathématiques tels que la logique, le raisonnement, l’élaboration du nombre et des opérations portant sur celui-ci ainsi que l’utilisation des outils mathématiques.
- La dyslexie est un trouble d’apprentissage de la lecture liée à une identification des lettres, syllabes et mots difficile.
- La dysorthographie est un trouble d’apprentissage de l’orthographe lié à une assimilation difficile de l’orthographe d’usage et/ou des règles orthographiques.
Pour approfondir cette notion (références bibliographiques) : (1) (4) (8) (11)
On ne parle pas de tension, mais d’attention, il a donc notamment des difficultés de concentration.
Eh ma grand-mère aussi a des troubles de la tension !
Le centre psycho-médico-social m’a également informé qu’il avait des troubles de l’attention.
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En résumé :
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n°5 Quand faut-il s’alerter ?
Plus tôt seront dépistés les troubles du langage, plus tôt la prise en charge pourra commencer et meilleur sera le pronostic. Il convient donc de s’interroger lorsque l’on détecte des anomalies dans le développement du langage d’un enfant. Le tableau ci-dessous fait état des signes qui peuvent nous alerter en cas de problème dans le développement du langage chez un enfant. En cas de suspicion, il convient de ne pas vouloir agir seul. Il faudra dès lors consulter d’autres
intervenants (ex : le centre PMS) tout en agissant en partenariat avec les parents de l’enfant.
Liste des signes d’alerte pour des enfants en âge scolaire (maternelle et primaire) :
Enfant âgé de 2ans ½ à 3ans :
- Parle de façon incompréhensible
- N’associe pas un mot avec un objet ou une image
- Communique uniquement par gestes
Enfant âgé de 3 à 4ans :
- Les acquis lexicaux stagnent ou régressent
- Les échanges non-verbaux sont restreints
- Parle de façon incompréhensible ou le langage oral est absent
- Utilisation de mots isolés ou adopte un style télégraphique pour communiquer
- Ne pose pas de questions, n’initie pas le discours
- A des difficultés pour comprendre des consignes simples.
- A des difficultés pour mémoriser (comptines, poésies,…)
- Recherche constamment ses mots (mot toujours sur « le bout de la langue »)
- Exprime des choses hors contexte ou indirectement reliées au contexte
C’est vrai qu’il nous revient d’être très attentifs dans
notre pratique afin d’identifier toute
problématique éventuelle chez un enfant.
Moi, oui, si tu me montres l’élève de ma classe qui souffre de ce
trouble, je te donnerai son nom et son prénom.
Il s’agit quand même d’un trouble particulier, seriez-
vous capable d’identifier un élève qui en souffrirait dans
votre classe ?
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Enfant âgé de 4 à 5 ans :
- Saute du « coq à l’âne »
- Répond avec difficultés aux questions ouvertes
- Distingue difficilement les prépositions spatiales (sur, sous, dans) en expression
- Nomme et reconnaît difficilement les couleurs
A partir de 5-6 ans, le repérage est déjà tardif car l’enfant arrive en 1ère année primaire où il
doit être prêt pour des apprentissages scolaires plus « difficiles » demandant une plus grande
maîtrise du langage oral. Ceci d’autant plus que celui-ci est grandement lié à l’apprentissage
du langage écrit.
Enfant âgé de 5 à 6ans :
- Mots souvent déformés
- Lexique pauvre
- Altération de la structure syntaxique de ses phrases
- Troubles de la compréhension
- Troubles dans l’organisation du récit
- Troubles de la concentration, attention, mémoire
- Difficultés pour ranger, classer
- Troubles de l’organisation spatio-temporelle
- Gêne dans la coordination motrice
- Difficultés à comprendre les concepts abstraits et surtout ceux qui expriment le temps
- Produit des réponses hors contexte
Enfant âgé de 6 à 7 ans :
- Mauvaise tenue du crayon
- Nombreuses ratures
- Lenteur, fatigabilité
- Persistance du retard de langage
- Troubles de l’acquisition des nombres
Enfant âgé de 7 à 8 ans :
- Difficultés à la copie
- Sauts de lignes en lecture
- Difficultés à mémoriser l’orthographe de mots nouveaux
- Erreurs phonologiques en lecture et orthographe
Enfant âgé de plus de 8ans :
- Grande lenteur, fatigabilité, troubles de l’attention
- Troubles d’orientation spatio-temporelle
- Persistance d’erreurs phonologiques et/ou visuelles en lecture et orthographe (confusion, inversion, omissions, ajouts de phonèmes,
confusions sémantiques)
- Lecture et écriture phonétique
- Difficultés dans la copie et la prise de notes, nombreuses ratures
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- Mauvaise compréhension de la lecture des leçons
- Difficultés pour transcrire ses idées en expression écrite
- Difficultés persistantes pour classer, organiser et ranger
- Difficultés dans la résolution de problèmes.
La présence d’un seul signe chez un enfant ne suffit pas pour suspecter un trouble. En revanche, l’association de plusieurs signes chez un enfant ou un décalage de plus de 6mois par rapport aux enfants de son âge doit vous alerter.
Pour approfondir cette notion (références bibliographiques) : (6)
En résumé :
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n°6 Qui pose le diagnostic, quand et comment ?
Le diagnostic est posé :
- à partir de 5 ans : l’âge de 5-6 ans est la limite généralement retenue pour parler de dysphasie car avant cela, l’évolution du langage chez les enfants reste très fluctuante ; la différence entre un « simple » retard de langage et une dysphasie étant difficile à opérer.
- après avoir éliminé tout autre déficit (intellectuel, sensoriel, affectif, éducatif....) ;
- par une équipe pluridisciplinaire : composée d’un neuropédiatre ou pédopsychiatre pour mesurer l’aspect cognitif, d’un psychologue pour mesurer le quotient intellectuel, d’un logopède pour évaluer les langages oral et écrit et d’un psychomotricien pour vérifier
l’aspect moteur.
Le bilan médical
- Un oto-rhino-laryngologiste (ORL) se chargera de vérifier le bon fonctionnement des organes phonatoires ou encore, d’éliminer une éventuelle déficience auditive.
- Le (neuro)pédiatre se chargera de prescrire les examens qui lui sont nécessaires pour poser le diagnostic de dysphasie.
Le bilan psychologique
- permet d’établir un diagnostic différentiel par rapport à d’autres pathologies du
développement (autisme infantile, dysharmonies évolutives), des troubles de la personnalité (psychoses), des troubles du comportement ou encore, une déficience intellectuelle.
Le bilan logopédique
Ce bilan portera :
- Au niveau du langage oral : le bilan des compétences linguistiques veillera à explorer la production et la compréhension du message verbal en regard des axes praxique, phonologique, sémantique, syntaxique et pragmatique.
- Au niveau du langage écrit : l’évaluation portera sur la lecture et l’orthographe.
- Au niveau du domaine numérique : l’évaluation portera sur les aspects logico-mathématiques.
C’est vrai qu’étant donné la complexité de cette pathologie,
plusieurs spécialistes doivent être consultés.
Moi, mon psy m’a dit qu’il n’y avait plus rien à faire pour moi… Je
dois le prendre comment ?
Et en termes de diagnostic, vous savez comment ça se
passe ? Faut-il passer voir un psychologue, un logopède ou
autre ?
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- La pose du diagnostic de dysphasie est une étape délicate nécessitant le plus
souvent plusieurs séances d’analyses approfondies de l’évolution du langage de l’enfant.
- On peut suspecter une dysphasie dès 3 ans. Dans ce cas, elle sera confirmée si les troubles persistent au-delà de l’âge de 5-6ans malgré une prise en charge adaptée (ex : logopédie).
- Les praxies sont les fonctions qui permettent de gérer et de programmer préalablement des gestes de manière intentionnelle. Une praxie permet à
l’individu d’avoir une gestion automatisée d’une certaine catégorie de gestes (ex : conduire une voiture).
Pour approfondir cette notion (références bibliographiques) : (8) (9)
En résumé :
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n°7 Quid de la prise en charge pluridisciplinaire ?
La rééducation logopédique est le traitement principal et indispensable des troubles du langage oral. Elle doit se mettre en place avec la collaboration des parents pour accompagner l’enfant dans sa progression de façon efficace. Elle portera sur les deux versants du langage oral (production et compréhension) ou encore sur le langage écrit. Cette intervention ciblera en priorité les besoins « urgents » de l’enfant et s’adaptera par la suite en fonction de son évolution. Quelques exemples concrets :
- Réduire les difficultés de langage en amenant l’enfant à découvrir les aspects formels du langage à l’aide de supports adaptés ;
- Apprendre à l’enfant l’utilité sociale du langage avec les outils dont il dispose ;
- Travailler l’acquisition de compétences utiles aux apprentissages ultérieurs ;
- … .
L’aide d’un psychothérapeute va permettre à l’enfant dysphasique de comprendre ses comportements et leurs manifestations et de lui apporter du réconfort. Les parents doivent également être impliqués dans ces consultations. D’autres intervenants sont susceptibles de collaborer pour que l’enfant puisse évoluer de façon optimale. Aussi, afin d’accompagner au mieux l’enfant dysphasique, l’idéal est de construire autour de lui, un projet commun qui tienne compte tant de ses désirs que de ceux de sa famille.
Autres intervenants pouvant jouer un rôle dans le projet thérapeutique d’un enfant dysphasique :
Neuropsychologue : évaluation et rééducation des fonctions attentionnelles, des mémoires, …
Orthoptiste : évaluation et rééducation des troubles neurovisuels.
(Neuro)pédiatre : établissement d'un diagnostic, proposition d'un projet thérapeutique et suivi de l’enfant.
Ergothérapeute : développement de l’autonomie de l’enfant en sollicitant les fonctions déficitaires ou les capacités résiduelles de l’enfant.
Psychomotricien : développement de la conscience et de la maîtrise du corps (motricités globale
et fine, gestuelle, équilibre, coordination) ; de l’organisation spatiale et temporelle.
Mais non, je pense que ça a un rapport avec les yeux.
Ben il soigne les pieds non ? Lorsque j’ai consulté son
dossier, j’ai remarqué qu’il était pris en charge par un panel de spécialistes
dont un orthoptiste. Dans quel
domaine travaille-t-il ?
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- Une coordination entre tous les intervenants est nécessaire pour ne pas
surcharger l’enfant qui a déjà du mal à suivre en classe. Il faut donc
réévaluer régulièrement le projet mis en place pour l’enfant et le modifier
en tenant compte de son évolution et de ses besoins.
Pour approfondir cette notion (références bibliographiques) : (9)
En résumé :
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n°8 Quelles sont les implications sociales, familiales et personnelles
des dysphasies ?
La sphère sociale
L’enfant dysphasique éprouve des difficultés quant à l’utilisation de la dimension sociale du langage. Ainsi, ses difficultés langagières font qu’il éprouve un manque d’aisance dans la manipulation des différents niveaux de langue (familier, courant ou soutenu). L’accès au langage figuratif et aux jeux de langage (jeux de mots, blagues,…) est déficitaire. Il vit donc
souvent des situations de communication incompréhensibles pour lui. Cela entraîne un décalage par rapport au groupe social dans lequel il évolue ce qui peut amener l’enfant dysphasique à éprouver un sentiment de rejet et de frustration.
La sphère familiale
Les difficultés de communication dans un sens comme dans l’autre, peuvent provoquer des tensions au sein d’une famille. Cette incompréhension mutuelle peut engendrer des malentendus et amener la famille à une rupture de la communication ce qui est absolument à éviter afin de ne pas aggraver la situation. Avoir un enfant dysphasique dans la famille implique qu’il faille lui consacrer énormément de temps et d’énergie (accompagnement en rééducation, contacts avec l’enseignant, aide pour les devoirs, …). Cet accaparement des parents a donc une influence sur la dynamique familiale et ce, d’autant plus s’il a des frères et sœurs. Ainsi, les rivalités déjà présentes dans une fratrie en temps normal peuvent être exacerbées et donc difficiles à gérer. Des échanges réguliers entre membres de la famille sont donc nécessaires pour éviter que la situation ne prenne trop d’ampleur.
L’image de soi
L’estime de soi est liée à la façon dont on se juge. Or l’enfant dysphasique souffre de ne pas pouvoir exprimer ce qu’il veut, de ne pas apprendre comme il le souhaiterait et de ne pas réussir à l’école comme les autres ou comme il le souhaiterait. Ces échecs répétés, tant dans ses actes communicationnels que dans ses apprentissages, ont des répercussions sur son développement
(scolaire, social et affectif). Ceci, d’autant plus que ses troubles du langage sont importants. Tous ces échecs contribuent à l’élaboration d’une image de lui-même souvent très négative qu’il convient d’éradiquer sous peine de voir la situation s’aggraver. Il est donc important de
Oui, ça joue mais il faut également penser aux conséquences sur la
famille, l’entourage, …
Image de soi ? Ah moi, j’ai toujours une image de moi dans mon
portefeuille … Regarde ma photo !
Lorsque je l’ai vu, il n’avait pas du tout
l’air sûr de lui. Ça doit vraiment être difficile
à vivre en termes d’image de soi non ?
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dialoguer avec l’enfant pour le rassurer, le sécuriser, lui (re)donner confiance en ses capacités et aptitudes, … et ce, afin de revaloriser l’image qu’il se fait de lui-même ce qui aura des répercussions positives sur ses apprentissages et progrès.
Pour approfondir cette notion (références bibliographiques) : (3) (8) (9)
En résumé :
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n°9 Quid de la scolarité des enfants dysphasiques ?
Dès son entrée dans le système scolaire, l’enfant dysphasique éprouve de nombreuses difficultés qui peuvent être liées:
- Aux troubles du langage oral (compréhension, expression, mémorisation,…) ;
- Aux apprentissages fondamentaux (la lecture, notions mathématiques, résolution de problèmes) ;
- Aux troubles associés (notion temporelle, espace, …) ;
- Aux troubles du comportement ;
- Au vécu de l’échec.
En Belgique, un enfant dysphasique peut fréquenter :
1) L’enseignement ordinaire :
Les prises en charge rééducatives dont l’enfant a besoin se font hors temps scolaire sous la responsabilité des parents.
2) L’enseignement spécialisé :
Dans l’enseignement spécialisé, des classes de pédagogie adaptée (classe de « langage ») pour
enfants aphasiques et dysphasiques peuvent être organisées. Par rapport à l’enseignement ordinaire, les enfants bénéficient durant le temps scolaire d’une rééducation adaptée à leurs besoins. Une équipe paramédicale (logopède, psychomotricien, kinésithérapeute, psychologue,…) est présente sur place. L’enseignement y est en outre, fortement individualisé.
- Un enfant inscrit dans l’enseignement spécialisé peut également bénéficier d’un projet d’intégration dans l’enseignement ordinaire et ce, à temps plein ou partiel, durant toute ou une partie de l’année scolaire. Il bénéficie en outre d’un suivi répondant à ses besoins assuré par l’établissement d’enseignement spécialisé.
- Dans l’enseignement spécialisé, un plan individualisé d’apprentissage (PIA) est élaboré pour chaque élève. Celui-ci fait état des difficultés et ressources de l’enfant sur base desquelles est (sont) fixé(s) collégialement par les différents intervenants un (des) objectif(s). Ces intervenants
Eh bien pas nécessairement, certains enfants
dysphasiques peuvent suivre l’enseignement ordinaire
moyennant certaines aides.
Moi, mes élèves sont en enseignement spécialisé parce que leur prof est
vraiment spécial. Avec ses troubles, ne devrait-il pas être en
enseignement spécialisé ?
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(parents, enfant, enseignants, personnel paramédical, …) doivent travailler de concert à l’atteinte du (des) objectif(s) visé(s) en utilisant les moyens qui leur sont propres. En cela, le PIA s’avère être un outil d’échanges, de communication, de concertation et de collaboration au service de l’épanouissement de l’élève. Lorsqu’un élève est en intégration dans l’enseignement ordinaire, c’est également dans le PIA que figurent les objectifs liés à son projet d’intégration.
Pour approfondir cette notion (références bibliographiques) : (9) (10)
En résumé :
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n°10 Comment se manifestent les difficultés langagières des enfants
dysphasiques et quelles sont les conséquences sur les
apprentissages scolaires ?
Versant du langage Difficultés langagières + illustrations Difficultés scolaires inhérentes
Expression/ Production Phonologie
- Langage incompréhensible
- Oubli de syllabe
ex : Parapluie = « papi »
- Oubli de phonème
ex : Girafe = « zia »
- Ajout de phonème
ex : Spa = « sipa »
- Instabilité des erreurs produites un même mot est prononcé de différentes façons :
ex : peigne = « piègne », « pène », « peip »
- Plusieurs erreurs dans un même mot
ex : cartable = « kakap »
En lecture En écriture
En numération
Expression/ Production Morpho-syntaxique
- Langage de style télégraphique avec absences d’éléments grammaticaux (verbe, pronom,…)
ex : il est noir = « è noir », elle a froid au pied = « à foi pié », je suis tombée = « je
Expression orale Expression écrite Règles orthographiques et
grammaticales (masculin/féminin ; singulier/pluriel ;
Ne t’inquiète pas, cet enfant va sûrement s’aider de gestes au
début et par après, tu auras le « décodeur ».
Moi, c’est ma femme et ma belle-mère que je ne comprends pas !
J’ai discuté un peu avec lui mais ses difficultés
font qu’il m’est difficile de le comprendre.
Libotte & Schoonheyt (2013)
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tombé »
- Erreur de déterminant ex : une pomme = « un » pomme
- Pas de flexion verbale ex : j’ai bu du coca avec Marjorie = « boire coca Marjorie »
- Oubli de mot fonctionnel
ex : partir en voiture = « partir voiture »
…) Notions spatio-temporelles
Expression/ Production Sémantique
- Ne Trouve pas ses mots, nombreuses pauses, utilisation de mots « passe-partout »
ex : « truc, machin, … . »
- Imprécision des termes utilisés
ex : scier = « couper »
- Décris à la place d’utiliser le mot exact.
ex : une mouette = « ça se voit quand on est la mer, avec des ailes »
- Erreurs dans la nomination des objets
ex : piano = « guitare »
- Erreurs phonologiques
ex : pince = « épingle »
- Erreurs mixtes
ex : fraise = « framboise »
Expression orale Expression écrite
Expression/ Production Pragmatique
- Mauvaise utilisation du langage en contexte, passe du
« coq à l’âne »
Ex : Quelle planète se trouve après Mars ?
Production écrite Production orale
Résolution de
problèmes Lecture
Libotte & Schoonheyt (2013)
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« Avril », Pour le goûter, tu préfères de la confiture ou du chocolat ? « Oui, mais je n’ai pas assez d’argent »
Réception/Compréhension
- Mauvaise compréhension des mots ou énoncés oraux :
Erreur dans l’exécution d’une consigne orale
ex : A la consigne « Ouvre la boîte ! »,
l’enfant ouvre la porte.
Erreur dans la désignation orientée (oralement) d’une image parmi une série suite à une consigne orale
Mémorisation du Vocabulaire
Procédés des
opérations (+,-,:, x)
Résolution de
problèmes
Pour approfondir cette notion (références bibliographiques) : (3)(6)(7)
Libotte & Schoonheyt (2013)
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En résumé :
Libotte & Schoonheyt (2013)
28
Conclusion
Comme vous avez pu le constater, les dysphasies sont des troubles complexes aux conséquences négatives sur le développement de l’enfant. Nous espérons donc qu’au
travers de la découverte des dix clés proposées par le présent ouvrage, nous avons pu vous éclairer et vous faire ressentir les difficultés que les enfants qui en sont atteints
doivent surmonter chaque jour.
Si un jour vous êtes amenés à accueillir un élève dysphasique au sein de votre classe, gardez bien à l’esprit que la communication, la collaboration et la formation sont les 3 clés de voûte vers la réussite d’un tel projet.
Nous vous invitons maintenant à parcourir le livret 2 « Pistes pédagogiques pour
favoriser les apprentissages des élèves dysphasiques » qui vous propose des conseils méthodologiques, pédagogiques et organisationnels pour adapter vos pratiques de classe
aux difficultés spécifiques des enfants dysphasiques.
Libotte & Schoonheyt (2013)
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Bibliographie
1) Brin, F., Courrier, C., Lederlé, E., & Masy, V. (1997). Dictionnaire d'orthophonie.
Isbergues: Ortho-Editions.
2) Gérard, C., & Brun, V. (2003). Les dysphasies. Paris: Masson.
3) Guilloux, R. (2009). L'effet domino "dys". Montréal: Chenelière Education.
4) Leclercq, A.-L., & Leroy, S. (2012). Introduction générale à la dysphasie :
caractéristiques linguistiques et approches théoriques. . Dans C. Maillart, & M.-A.
Schelstraete, Les dysphasies-De l'évaluation à la rééducation. Paris: Masson.
5) Piérart, B. (2004, janvier). Les dysphasies chez l'enfant : un développement en délai
ou une construction langagière différente. Enfance , p. 5 à 19.
6) Romagny, D.-A. (2008). Repérer et accompagner les troubles du langage . Lyon:
Chronique Sociale.
7) Schelstraete, M.-A. (2010). Traitement du langage oral chez l'enfant - Interventions et
indications cliniques. Paris: Masson.
8) Soares-Boucaud, I., Labruyère, N., Jery, S., & Georgieff, N. (2009). Dysphasies
développementales ou troubles spécifiques du développement du langage.
9) Touzin, M., & Leroux, M.-N. (2011). 100 idées pour venir en aide aux enfants
dysphasiques. Paris: Tom Pousse.
10) Wallonie-Bruxelles, Fédération (3 mars 2004). Décret organisant l'enseignement
spécialisé. Bruxelles.
11) Wikipédia. (2013). Consulté en mars 2013, sur Wikipédia: http://fr.wikipedia.org/
Libotte & Schoonheyt (2013)
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Annexes
Liens internet intéressants
- Une brochure sur la dysphasie : http://www.logoclinique.ulg.ac.be/upload/Brochure-Dysphasie-%C3%A0-destination-des-parents_M%C3%A9lanie-Gu%C3%A9n%C3%A9baud.pdf
- Prospectus sur la dysphasie à destination des enseignants :
http://www.logoclinique.ulg.ac.be/upload/Flyer-sur-la-dysphasie-%C3%A0-destination-des-enseignants.pdf
- Quelques vidéos sur la dysphasie : http://www.youtube.com/watch?v=tXB-Ntt3bP8&gl=BE http://vimeo.com/12800677
- Quelques liens vers des pistes et outils pédagogiques : http://www.enseignement.be/index.php?page=26044&id_fiche=1102&dummy=24886
http://sylviecastaing.chez.com/stageash.htm
- Association des parents d’enfants aphasiques et dysphasiques de Belgique : http://www.apead.be/fr/
- Informations sur les modalités d’intégration (Décret organisant l’enseignement spécialisé du 03 mars 2004 : chapitre X) :
http://www.gallilex.cfwb.be/fr/leg_res_01.php?ncda=28737&referant=l01
Libotte & Schoonheyt (2013)
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Etablissement d’enseignement spécialisé de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Liste de tous les établissements d’enseignement spécialisé de la Fédération Wallonie-Bruxelles organisant des classes de pédagogies adaptées pour enfants aphasiques-dysphasiques :
Etablissement CP Localité
Jules Anspach Enseignement Fondamental Spécialisé Communal
Rue Haute 322 (Tél.: 02-5081100 Fax.: 02-5081108)
1000 BRUXELLES
Jules Anspach Enseignement Fondamental Spécialisé Communal
Rue du Vautour 68 (Tél.: 02-5081100 Fax.: 02-5081108)
1000 BRUXELLES
Enseignement Primaire Spécialisé Communal
Rue Hôtel des Monnaies 128A (Tél.: 02-5360330 Fax.: )
1060 BRUXELLES
LES SUREAUX - ECOLE COMMUNALE NR. 2 ENS. PRIMAIRE
SPECIALISE
Boulevard Sylvain Dupuis 112 (Tél.: 02-5236801 Fax.: 02-5230129)
1070 BRUXELLES
Alexandre Herlin Enseignement Spécialisé Handicapes Ouie-Vue
Rue de Dilbeek 1 (Tél.: 02-4655960 Fax.: 02-4656711)
1082 BRUXELLES
Enseignement Maternel et Primaire Spécialisé
Chaussée de Waterloo 1508 (Tél.: 02-3759269 Fax.: 02-3759269)
1180 BRUXELLES
Ecole Primaire d’Enseignement Spécialisé Communal
Rue du Merlo 16 (Tél.: 02-3486841 Fax.: 02-3486841)
1180 BRUXELLES
Le Tremplin Enseignement Fondamental Spécialisé Libre
Rue de Lusambo 35 (Tél.: 02-3325044 Fax.: 02-3322984)
1190 BRUXELLES
La Source Enseignement Fondamental Spécialisé Libre
Avenue de la Rochefoucauld 7 (Tél.: 02-6533951 Fax.: 02-6520739)
1330 RIXENSART
Ecole La Petite Source Enseignement spécialisé de type 8
Avenue des Sapins 27 (Tél.: 010/86.24.17 Fax.: )
1390 BIEZ
Ecole La Petite Source Enseignement spécialisé de type 8
Chaussée de Wavre 94 (Tél.: 010/86.24.17 Fax.: )
1390 BOSSUT-
GOTTECHAIN
Le Tremplin Enseignement Fondamental Spécialisé Libre
Chaussée de Wavre 94 (Tél.: 02-3325044 Fax.: 02-3322984)
1390 BOSSUT-
GOTTECHAIN
Enseignement Fondamental Spécialisé de la Communauté française
Rue Saint Laurent 2 (Tél.: 02-3844298 Fax.: 02-3844298)
1420 BRAINE-L'ALLEUD
Enseignement Fondamental Spécialisé de la Communauté française
Rue Defalque 30 (Tél.: 02-3844298 Fax.: 02-3844298)
1490 COURT-SAINT-
ETIENNE
Ecole Fondamental d’Enseignement Spécialisé Communal T6-T7
Rue Burenville 46 (Tél.: 04-2211484 Fax.: 04-2321230)
4000 GLAIN
Libotte & Schoonheyt (2013)
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Ecole Fondamental d' Enseignement Spécialisé Communal T6-T7
Rue Monulphe 78 (Tél.: 04-2211484 Fax.: 04-2321230)
4000 LIEGE
Ecole Primaire & Secondaire d' Enseignement Spécialisé de la Communauté
française
Rue Nicolas Spiroux 62 (Tél.: 04-3659257 Fax.: 04-3659461)
4030 GRIVEGNEE
Ecole Primaire & Secondaire d' Enseignement Spécialisé de la Communauté
française
Rue Nicolas Spiroux 62 (Tél.: 04-3659257 Fax.: 04-3659461)
4030 GRIVEGNEE
Ecole Primaire Libre Enseignement Spécialisé Sainte-Marie
Place Merlot 5 (Tél.: 04-3360430 Fax.: 04-3360430)
4100 SERAING
Ecole Primaire Libre Enseignement Spécialisé Sainte-Marie
Avenue du Centenaire 2 (Tél.: 04-3360430 Fax.: 04-3360430)
4102 OUGREE
Les Orchidées Enseignement Secondaire Spécialisé de la Communauté
française
CHEMIN D'AVERNAS 1 (Tél.: 019-513283 Fax.: 019-513568)
4280 HANNUT
Les Orchidées Enseignement Secondaire Spécialisé de la Communauté
française
Rue de Huy 28 (Tél.: 019-513283 Fax.: 019-513568)
4280 HANNUT
Les Orchidées Enseignement Secondaire Spécialisé de la Communauté
française
Rue de Huy 28 (Tél.: 019-513283 Fax.: 019-513568)
4280 HANNUT
Ecole Primaire d' Enseignement Spécialisé Communauté française
Rue Velbruck 22 (Tél.: 085-312356 Fax.: 085-311504)
4540 AMAY
La Parenthèse Ecole d'enseignement spécialisé Primaire de la Communauté
française
Rue de Berneau 16 (Tél.: 04-3797605 Fax.: 04-3798491)
4600 VISE
Ecole Primaire & Secondaire d' Enseignement Spécialisé de la Communauté
française
CHEMIN D'EL NO 444 (Tél.: 04-3659257 Fax.: 04-3659461)
4870 FRAIPONT
Ecole d' Enseignement Primaire Spécialisé Saint-Berthuin
Fond de Malonne 120 (Tél.: 081-440411 Fax.: 081-440411)
5020 MALONNE
Enseignement Maternel et Primaire Spécialisé
Rue Gaston Héraly 1 (Tél.: 02-3759269 Fax.: 02-3759269)
5060 FALISOLLE
Les Cerisiers Enseignement Fondamental Spécialisé Communal
Rue de la Tombe 307 (Tél.: 071-364293 Fax.: 071364293)
6001 MARCINELLE
Ecole Primaire' Enseignement Spécialisé Libre
Faubourg de Charleroi 3B (Tél.: 071-352268 Fax.: 071-353469)
6041 GOSSELIES
Ecole Primaire' Enseignement Spécialisé Libre
Rue de la Madeleine 21 (Tél.: 071-352268 Fax.: 071-353469)
6041 GOSSELIES
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Institut Primaire d' Enseignement Spécialisé Libre
Boulevard Louise 23 (Tél.: 060-211175 Fax.: )
6460 CHIMAY
Enseignement Spécialisé Primaire de la Communauté française
Le Celly 2 (Tél.: 084-312097 Fax.: 084-323688)
6680 FLAMIERGE
(SAINTE-ODE)
Ecole Primaire d' Enseignement Spécialisé Libre
Rue de Bastogne 33 (Tél.: 063-430172 Fax.: 063-430174)
6700 ARLON
Enseignement Spécialisé Primaire & Secondaire de la Communauté française
Rue du Vivat 10 (Tél.: 063-578533 Fax.: 063-577859)
6700 HEINSCH
Enseignement Spécialisé Primaire & Secondaire de la Communauté française
Rue Jean Laurent 8 (Tél.: 063-578533 Fax.: 063-577859)
6750 MUSSON
Enseignement Spécialisé Primaire & Secondaire de la Communauté française
Chemin Morel 71 (Tél.: 063-578533 Fax.: 063-577859)
6762 SAINT-MARD
Enseignement Spécialisé Primaire de la Communauté française
Rue Mionvaux 35 (Tél.: 084-312097 Fax.: 084-323688)
6900 WAHA
Institut Provincial Enseignement Spécialisé
Rue du Temple 2 (Tél.: 065-408850 Fax.: 065-840995)
7011 GHLIN
La Source Enseignement Fondamental Spécialisé Libre
Chaussée du Roeulx 22 (Tél.: 067-331383 Fax.: 067-330343)
7060 SOIGNIES
Ecole Primaire d' Enseignement Spécialisé Libre
Rue du Crampon 43 (Tél.: 069-211019 Fax.: 069-211019)
7500 TOURNAI
ECOLE MATERNELLE ET PRIMAIRE D'ENSEIGNEMENT
SPECIALISE DE LA COMMUNAUTE FRANCAISE
Rue de Breuze 9B (Tél.: 069-452430 Fax.: 069-235282)
7540 KAIN
Ecole Primaire d' Enseignement Spécialisé Libre
Rue de Rolleghem 166 (Tél.: 056-332126 Fax.: 056-332126)
7700 MOUSCRON
EFESCF Ecole Fondamentale d' Enseignement Spécialisé
Rue de la Coquinie 285 (Tél.: 056-334680 Fax.: 056-840659)
7700 MOUSCRON
EFESCF Ecole Fondamentale d’Enseignement Spécialisé
Rue de la Royenne 44 (Tél.: 056-334680 Fax.: 056-840659)
7700 MOUSCRON
Lien :
http://www.enseignement.be/index.php?page=26037&act=search&cptr=0&nive=121&
geo_mots=&geo_type=0&geo_prov=&geo_cp=&geo_loca=&rese=tous&rech_avan=1&
opt_type=&opt_form=&opt_sect=&opt_clas=1#resultats
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Adresses utiles
Centres de diagnostic spécialisés en dysphasie en Fédération Wallonie – Bruxelles (liste non exhaustive) :
- Hôpital Universitaire des Enfants - Reine Fabiola Unité de psycho-pédiatrie - Prof. J. APPELBOOM * Avenue J.J. Crocq, 15 - 1020 Bruxelles (02/477.31.80)
- Hôpital Universitaire Erasme Service de Neurologie Pédiatrique - Prof. VERHULPEN * Route de Lennik, 808 - 1070 Bruxelles (02/555.37.86)
- Centre "L'Etoile Polaire" * Rue de l'Etoile Polaire,20 - 1082 BBerchem Sainte Agathe ( 02/468.11.00)
- Cliniques Universitaires Saint Luc Service de Neuropédiatrie - Dr. Xavier SCHLÖGELl * Avenue Hippocrate, 10 - 1200 Bruxelles (02/764.10.62)
- Centre Neurologique William LENNOX Mme A. ORBAN * Allée de Clerlande, 6 - 1340 Ottignies (010/43.02.11)
- UCL - Faculté de Psychologie et des Sciences de l'Education Equipe CPS (Consultations Psychologiques Spécialisées) - logopédie Prof. Marie-Anne Schelstraete * Place Cardinal Mercier, 10 - 1348 Louvain-la-Neuve (010/47.40.14 (secrétariat CPS + répondeur)) ( 010/47.40.53 ou 010/47.40.96 (M.-A. Schelstraete))
- Centre Hospitalier de Tubize - Nivelles Dr Pierre DEFRESNE (neuropédiatre) * Rue Samiette, 1 - 1400 Nivelles (067/88.52.33)
- Centre Hospitalier Régional de la Citadelle Service de Neuropédiatrie - Prof. J.P. MISSON - Dr J.M. DUBRU * Boulevard du 12ème de Ligne, 1 - 4000 Liège (04/225.69.34)
- Centre Neurologique Dr Serge DELLAPIAZZA (neuropsychologue) * Rue Louvrex, 38 - 4000 Liège (04/223.69.60)
- Clinique Saint Joseph asbl Clinique de l’Espérance Dr E . SCALAIS * Rue Saint Nicolas, 447 - 4420 Montegnée (04/224.91.22)
- Centre Episode Dr X. Schlögel * Rue de la Station, 120 - 6220 Fleurus (071/81.97.07 ou 0473/81.72.26)
- Centre Hospitalier de Jolimont - Lobbes Dr Pierre DEFRESNE (neuropédiatre) * Rue Ferrer, 159 - 7100 La Louvière (064/23.37.46)
- Clinique Notre-Dame Dr Pierre DEFRESNE (neuropédiatre) * Avenue Delmée, 9 - 7500 Tournai (069/25.80.04)
- Centre de Santé Mentale du Tournaisis Mr THILL (pédopsychiatre) * Rue Beyaert, 59 - 7500 Tournai (069/22.05.13)
Libotte & Schoonheyt (2013)