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Guide clinique d’odontologie © 2011 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés Prothèse : généralités PLAN DU CHAPITRE PLANS DE RÉFÉRENCE LES TEINTIERS ET LEURS INDICATIONS MATÉRIAUX D'EMPREINTE RAPPELS D'OCCLUSIONS ARTICULATEURS CRITÈRES DE CHOIX DE LA POSITION DE RECONSTITUTION ET TECHNIQUE D'ENREGISTREMENT CHAPITRE 9 Avec la collaboration de M. Bartala, J.-P. Blanchard J.-F. Lasserre et A. Soenen

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Guide clinique d’odontologie© 2011 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés

Prothèse : généralités

Plan du chaPitre

■ Plans de référence ■ les teintiers et leurs indications ■ Matériaux d'eMPreinte ■ raPPels d'occlusions ■ articulateurs ■ critères de choix de la Position de reconstitution et technique

d'enregistreMent

C H A P I T R E

9

Avec la collaboration de M. Bartala, J.-P. Blanchard J.-F. Lasserre et A. Soenen

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204 Prothèse : généralités

Plans de référence (Figure 9.1)

■ Plan de Camper (plan cutané) : plan horizontal de référence passant par les tra-gions et le point sous-nasal.

■ Plan de Francfort (plan radiographique ODF) : plan de référence, qui est horizon-tal pour un sujet en position orthostatique quand le regard se porte à l'horizon. Il passe par les tragions et le point infra-orbitaire.■ Plan axio-orbitaire : plan horizontal de référence passant par les points condy-liens et le point infra-orbitaire.■ Plan d'occlusion : plan prothétique moyen passant par les bords incisivocanins et les cuspides distovestibulaires des deuxièmes molaires mandibulaires. Il s'agit en général d'une surface courbe et non d'un plan.■ Plan de morsure : gouttière occlusale dont l'extrados est plan, utilisée comme moyen diagnostique (analyse occlusale) et thérapeutique (bruxisme).

remarque Tragion : point situé à l'insertion supérieure du tragus. Tragus : éminence cartilagineuse triangulaire, située en avant du conduit audi-

tif externe sous la racine de l'hélix.

fig. 9.1Les plans de référence.Source : E. d'Incau.

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MATériAux d'eMPreinTe 205

les teintiers et leurs indications (tableau 9.1)

Matériaux d'eMPreinteMatériaux d'eMPreinte élastiques

élastomèresLes élastomères portent des appellations fonction de leur viscosité :

■ type 0, très haute viscosité : putty ; ■ type 1, haute viscosité : heavy ; ■ type 2, viscosité moyenne : medium ; ■ type 3, viscosité faible : light.

élastomères réticulant par polycondensation

Polysulfures

■ Utilisés en PAC et PAP du fait de la lenteur de leurs réactions de vulcanisation permettant la réalisation des mouvements phonétiques et fonctionnels (test de Herbst).■ Temps de prise : autour de 8 à 12 min en bouche (voir notice du fabricant).■ Exemple de présentation commerciale : Permlastic® de Kerr (type 1 : heavy body ; type 2 : regular bodied et type 3 : light bodied).

tableau 9.1Les teintiers et leurs indications

Céramique résine

Vita Lumin Vacuum®

SR Vivodent PE®

Vita 3D Master®

Ivoclar Vivadent Chromascop®

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206 Prothèse : généralités

Silicones réticulant par condensation (diméthylpolysiloxanes polycondensés)

Ils sont utilisés au laboratoire de prothèse.

élastomères réticulant par polymérisation au sens strict

Silicones réticulant par addition (vinylpolysiloxanes)

■ Utilisés en PF unitaire ou plurale.■ Utilisable en automélangeur (Pentamix®).■ Temps de prise : autour de 5 min (voir notice du fabricant).■ Exemples de présentations commerciales :

l Coltène : Président® en quatre viscosités ; l Heraeus Kulzer : Provil novo® en cinq viscosités (putty, putty soft, monophase, medium et light) ; l Bisico : S4i® light, S4i® hydrophile, S1® putty soft, S1® putty perfect, Compress®, S3® heavy, S2® regular, etc ; l Pierre Rolland : Gumak® addition light, regular et putty soft ; l 3M ESPE : Express® et Express 2® (putty, regular, light) ; l GC : Exa'lence® (putty, heavy, medium, light, extralight), Examix®, Exaflex®, Exafast® ; l Dentsply : Aquasil® putty, light… ; l pour l'enregistrement de l'occlusion : Memoreg 2® et Memosil 2® (Heraeus Kulzer), Exabite II® (GC), Imprint Bite® (3M ESPE).

Polyéthers

■ Utilisés en PF, PAC, PAP et prothèse implantaire.■ Utilisables en automélangeur (Pentamix®, Duomix®…).■ Distribués par 3M Espe :

l Impregum F® : préconisé pour la réalisation d'empreintes monophasées, de consistance moyenne, uniques, pour lesquelles les propriétés thixotropiques sont les mieux exprimées, c'est-à-dire que le produit est fluide sous pression lorsqu'il est appliqué sur les dents à la seringue et ferme sans pression dans le porte-empreinte ; l Permadyne® : pour les techniques d'empreinte en double mélange ou wash technique ; présenté en deux consistances (ferme H et fluide L ou garant fluide, selon le mode de malaxage) ; l Ramitec® : pour les enregistrements des rapports maxillomandibulaires de haute consistance.

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MATériAux d'eMPreinTe 207

HydrocolloïdesIls sont utilisés pour réaliser :

■ des modèles pour gouttières occlusales, blanchiment ; ■ des modèles d'étude antagonistes et modèles primaires ; ■ dans certains cas pour des modèles secondaires de PAP.

irréversibles

Alginate : ■ 3 classes : A, B, et C en fonction de la reproduction des détails (20, 50, 70 μm) ; ■ deux types de prise : 1 (rapide) et 2 (normale).

réversibles

Exemple de présentations commerciales : VanR Wash Reversible Hydrocolloid® (DUX Dental).

Matériaux d'eMPreintes non élastiques

Pâtes oxyde de zinc–eugénol■ Utilisées :

l en PAC (empreinte secondaire en l'absence de contre-dépouilles) ; l en PAP (empreinte tertiaire de correction), matériau de choix de moulage des structures ostéomuqueuses ; l pour la stabilisation de bases d'occlusion en PAC ou PAP.

■ Exemple de présentation commerciale : Impression Paste® (SS White).

Plâtres à empreinte■ Utilisés en PAC (empreinte primaire).■ Exemple de présentation commerciale : Snow-white® (Kerr).

cires d'enregistrement■ Utilisés pour enregistrer les rapports maxillomandibulaires ou les joints périphériques.■ Exemples de présentation commerciale :

l Aluwax®, enregistrement des rapports occlusaux ; l cire dure de Moyco (bourrelet d'occlusion, fourchette d'arc facial, support pour cire totale de RC) ;

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208 Prothèse : généralités

l pâte de Kerr (joints périphériques et coffrage PE) : – rouge : température de fusion à 55–56 °C,– verte : température de fusion à 50–51 °C.

raPPels d'occlusions (figures 9.2 à 9.4)

■ interférence : contact occlusal qui limite ou dévie un mouvement allant de l'OIM à la latéralité (interférence latérale) ou de l'OIM à la propulsion (interférence protrusive) :

l en propulsion : les interférences protrusives sont dites travaillantes quand elles intéressent les incisives et non travaillantes quand elles intéressent les molaires ; l en latéralité, elles sont dites travaillantes quand elles sont du côté du dépla-cement et non travaillantes quand elles sont du côté opposé au déplace-ment.

■ Prématurité : contact occlusal qui limite ou dévie un glissement allant de l'OIM à l'ORC.■ Pente condylienne : trajet qu'effectue l'axe bicondylien dans un mouve-ment de propulsion ou lors d'ouverture grande. Physiologiquement, elle est curviligne.■ Mouvement de Bennett : déplacement qu'effectuent les condyles dans un mouvement de latéralité pure :

l le condyle pivotant est le condyle du côté du déplacement (rapports dentai-res travaillants) ; l le condyle orbitant est le condyle opposé au déplacement (rapports dentaires non travaillants).

fig. 9.2Courbe de Spee.

fig. 9.3Courbe de Wilson.

fig. 9.4recouvrement/surplomb

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ArTiCuLATeurS 209

articulateursdifférents tyPes d'articulateurs

articulateurs non adaptables■ Pas de possibilité de réglage des boîtiers condyliens.■ Ils répondent à des moyennes statistiques.■ Exemple : Quick Master Lab® (20 ou 40) de la firme FAG.■ Indications : analyse occlusale préprothétique, réalisation de PF ne nécessitant pas de programmation, couronne unitaire ou petit bridge d'un secteur latéral avec un guidage antérieur efficace.

articulateurs semi-adaptables■ Boîtier condylien réglable (programmation possible de la valeur des pentes et des angles de Bennett et éventuellement de l'ISS).■ La distance intercondylienne est fixe et les réglages des pentes et des mouve-ments Bennett sont rectilignes ne prenant en compte que la sécante des trajets condyliens.■ Exemples : Quick Master boîtier B2® de FAG ou SAM2c® de SAM.■ Les indications recouvrent la majorité des indications de montage sur articula-teur : analyse occlusale préprothétique précise avec programmation, réalisation de prothèses adjointes totales équilibrées, réalisation de prothèses fixées postérieures en l'absence de guidage antérieur efficace.

articulateurs adaptables■ Ils reproduisent les détails des déplacements condyliens avec des programma-tions curvilignes des trajets condyliens et non plus rectilignes selon leurs sécantes.■ Exemples : articulateurs SAM3®, DENAR D5A®.■ Les indications recouvrent les indications des semi-adaptables mais se prê-tent plus aux cas d'analyse occlusale fine et aux cas prothétiques complexes en l'absence d'un guidage antérieur efficace avec programmation des déterminants postérieurs.

éléMents constitutifs d'un articulateur seMi-adaPtable

Sur les articulateurs semi-adaptables, il est possible de régler la cinématique condy-lienne, c'est-à-dire les déterminants postérieurs de l'occlusion : la pente condylienne, les angles de Bennett (figure 9.5).

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210 Prothèse : généralités

critères de cHoix de la Position de reconstruction et tecHnique d'enregistreMentcritères de cHoix de la Position de référence

OIM utilisable comme référence lorsque : ■ elle est fonctionnelle ; ■ elle n'est pas affectée par le traitement envisagé ; ■ aucune pathologie articulaire n'impose un repositionnement mandibulaire qui ferait perdre, en cours de traitement, une référence purement dentaire.

L'OIM est considérée comme fonctionnelle si elle répond à trois critères : ■ il existe au minimum trois couples de dents pluricuspidées résiduelles répartis harmonieusement sur l'arcade ; ■ l'OIM correspond à l'ORC ou s'établit légèrement en avant (moins de 1 mm) ; ■ l'OIM ne provoque pas de décentrage mandibulaire transversal appréciable clini-quement. L'OIM assure alors convenablement les fonctions de centrage et de calage.

L'OIM n'est pas utilisable lorsqu'elle est pathogène (soit par défaut de calage, soit par défaut de centrage). On utilise alors la relation centrée. Celle-ci doit être fonctionnelle (naturelle ou stabilisée).Le choix de la position de référence dépend donc de la situation clinique initiale (figure 9.6).

fig. 9.5éléments constitutifs d'un articulateur semi-adaptable (Quick Master boîtier B2® de FAG).

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CriTèreS de Choix de LA PoSiTion de reConSTruCTion 211

enregistreMent occlusal et indications de Montage en articulateur

L'algorithme de décision de la technique d'enregistrement occlusal et du type de simulateur est fonction de la configuration occlusoprothétique (figure 9.7) (Voir page suivante).

Pour en savoir PlusCollège national des enseignants en prothèse odontologique. Dictionnaire de prothèse odontologi-que. Éditions SNPMD ; 2004.

Orthlieb JD. Gnathologie fonctionnelle. T. 1 : Occlusion et restauration prothétique. Paris : Éditions CdP ; 2010.

Orthlieb JD, Brocard D, Schittly J, Maniere-Ezvan A. Occlusodontie pratique. Coll. JPIO. Paris : Éditions CdP ; 2000.

Serre D, Pouyssegur V. Matériaux à empreinte. Encycl Méd Chir (Elsevier, Paris). 23-064-A-10, 1998.

fig. 9.6Choix de la position de référence en fonction de la situation clinique initiale.Source : Laurent M et al. In : Orthlieb JD, Brocard D, Schittly J, Maniere-Ezvan A. Occlusodontie pratique. Coll. JPIO. Paris : Éditions CdP ; 2000.

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212 Prothèse : généralités

fig. 9.7Algorithme de décision de la technique d'enregistrement occlusal en fonction de la confi-guration occlusoprothétique.Inspiré d'Orthlieb JD. Gnathologie fonctionnelle. T. 1 : Occlusion et restauration prothétique. Paris : Éditions CdP ; 2010.