aprÈs l’attaque contre le site gazier de krechba edition

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Photo : DR Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 LUNDI 21 MARS 2016 - 11 JOUMADA AL-THANI 1437 - N° 7748 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 Le Bonjour du «Soir» Libre, la justice ? Les réactions des partis au retour de Chakib Khelil nous confirment que l'opposition et la majorité font finalement partie d'un même système ! De Ouyahia qui souligne que la «justice est indépendante», à ces opposants qui s'en remettent à la même justice, il y a comme une langue de bois généralisée, à peine perturbée par le tonitruant Saâdani qui est finalement le moins hypocrite puisqu'il devance les décisions de justice en appelant à une réhabilitation de l'ancien ministre. N'est-ce pas cette même justice, jugée impartiale et indépendante, qui a poursuivi M. Khelil ? L'avocat et défenseur des droits de l'Homme, M. Farouk Ksentini, devrait le savoir, lui qui déclare avoir pris connaissance de l'affaire par... la presse ! Pourtant, la presse n'a rien inventé ; elle a simplement cru la justice sur le dossier Khelil. Alors, qu'on ne lui demande pas d'avaler tout ce qui se prépare dans le prétoire pour le blanchiment de l'homme que cette même justice a si lourdement chargé ! Notre mission urgente est de former nos propres enquêteurs et de privilégier le journalisme d'investigation pour ne plus avoir à croire les divagations d'une justice aux ordres ! [email protected] l L’ÉLÈVE RADIÉ DE L’EXAMEN DU BAC AU BOUT D’UN TROISIÈME AVERTISSEMENT Des mesures radicales contre l’absentéisme l APRÈS L’ATTAQUE CONTRE LE SITE GAZIER DE KRECHBA Bras de fer discret entre Sonatrach et BP l ENTRETIEN AVEC M. MECHOUET, PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION DES ZAOUIAS «Les zaouias sont la première institution politique du pays» PAGE 3 PAGE 5 l CONTRIBUTION Mostefa Ben Boulaïd, le visionnaire et le rassembleur Par Salah Ghoudjil (P. 6 et 7) PAGE 4

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Page 1: APRÈS L’ATTAQUE CONTRE LE SITE GAZIER DE KRECHBA Edition

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LUNDI 21 MARS 2016 - 11 JOUMADA AL-THANI 1437 - N° 7748 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58

Le Bonjour du «Soir»

Libre, la justice ? Les réactions des partis au retour deChakib Khelil nous confirment quel'opposition et la majorité fontfinalement partie d'un même système !De Ouyahia qui souligne que la «justiceest indépendante», à ces opposants quis'en remettent à la même justice, il y acomme une langue de boisgénéralisée, à peine perturbée par letonitruant Saâdani qui est finalement lemoins hypocrite puisqu'il devance lesdécisions de justice en appelant à uneréhabilitation de l'ancien ministre.N'est-ce pas cette même justice, jugéeimpartiale et indépendante, qui apoursuivi M. Khelil ? L'avocat etdéfenseur des droits de l'Homme, M.Farouk Ksentini, devrait le savoir, lui quidéclare avoir pris connaissance del'affaire par... la presse !Pourtant, la presse n'a rien inventé ;elle a simplement cru la justice sur ledossier Khelil.Alors, qu'on ne lui demande pasd'avaler tout ce qui se prépare dans leprétoire pour le blanchiment del'homme que cette même justice a silourdement chargé !Notre mission urgente est de formernos propres enquêteurs et de privilégierle journalisme d'investigation pour neplus avoir à croire les divagations d'unejustice aux ordres !

[email protected]

l L’ÉLÈVE RADIÉ DE L’EXAMENDU BAC AU BOUT D’UN

TROISIÈME AVERTISSEMENT

Des mesuresradicales contre

l’absentéisme

l APRÈS L’ATTAQUE CONTRE LE SITE GAZIER DE KRECHBA

Bras de fer discretentre Sonatrachet BP

l ENTRETIEN AVEC M. MECHOUET, PRÉSIDENTDE L’ASSOCIATION DES ZAOUIAS

«Les zaouiassont

la premièreinstitutionpolitiquedu pays»

PAGE 3

PAGE 5

l CONTRIBUTION

Mostefa Ben Boulaïd,le visionnaire et le rassembleur

Par Salah Ghoudjil (P. 6 et 7)

PAGE 4

Page 2: APRÈS L’ATTAQUE CONTRE LE SITE GAZIER DE KRECHBA Edition

Selon des indiscrétions, une note prévisionnelle interneSelon des indiscrétions, une note prévisionnelle internede la Banque d’Algérie prévoit une grande dépréciationde la Banque d’Algérie prévoit une grande dépréciationdu dinar d’ici la fin de l’année 2016. A en croire nosdu dinar d’ici la fin de l’année 2016. A en croire nossources, cette note interne prévoit un taux de changesources, cette note interne prévoit un taux de changede 145 DA pour un euro et 132 DA pour un dollar.de 145 DA pour un euro et 132 DA pour un dollar.

ERISCOOPERISCOOP

SurfacturationUn homme d’affaires a réussi

à importer pour son proprecompte quelque 500 engins rou-lants via une centrale d’achatbasée au Moyen-Orient. Lesmauvaises langues affirment

que cette opérationd’importation aaffolé les servicesdes douanes quisoupçonnent une

s u r f a c t u r a t i o nimportante.

LPP et déjà des mécontents

Ce sont plusieurs souscripteurs LPP(certains évoquent 2 000 personnes) quine sont pas satisfaits de leurs affecta-tions vers le site de Reghaïa. En effet,

ces derniers considèrentqu’au prix de 100 000 DA lemètre carré, ils auraient puaspirer à mieux. Du coup,ils comptent se désister etdes promoteurs privés, sen-

tant la bonne affaire, com-mencent déjà à leur fairedes propositions.

DIGOUTAGEPar Arris TouffanPar Arris Touffan

CubaCubaBarack Obama à Cuba ? C’est historiqueBarack Obama à Cuba ? C’est historique

et même, si c’est possible, plus ! Un deset même, si c’est possible, plus ! Un desderniers bastions du communisme dans lederniers bastions du communisme dans lemonde qui reçoit la visite du président dumonde qui reçoit la visite du président duplus grand pays hostile au communisme ?plus grand pays hostile au communisme ?C’est vraiment une page de tournée. MaisC’est vraiment une page de tournée. Maisqui des deux, des États-Unis ou de Cuba,qui des deux, des États-Unis ou de Cuba,perdra un peu de son âme ! Ce sera sansperdra un peu de son âme ! Ce sera sansdoute Cuba qui devrait mettre un peu d’eaudoute Cuba qui devrait mettre un peu d’eaudans le rhum blanc ! dans le rhum blanc !

A. T.A. [email protected]@yahoo.fr

[email protected]

Les prévisions pessimistesde la Banque d’Algérie

SO I T DI T EN PASSAN TSOI T D IT E N PA SSA NT

Il est des jours comme ça où jeme dis, après réflexion, quenous avons tous des rêves qui

n’aboutissent jamais.Quelquefois par la faute desautres, mais aussi et surtout parla nôtre, puisque nous sommesencore incapables de choisir parnous-mêmes la meilleure manièrede satisfaire nos attentes.

Aujourd’hui, une grande par-tie de ceux qui n’ont plus enviede jouer aux révolutionnaires vase planquer derrière le fait queBouteflika lui a apporté la paix enmettant fin à cette guerre qui luiavait été déclarée par le terroris-me barbare. C’est cet aveugle-ment du système qui fait que cedernier ne mesure pas la déli-quescence à laquelle il participeet dont il se rend responsable. Envoulant faire au mieux pour sapérennité, il a fermé les yeux surles antécédents d’assassins quise sont un jour découvert et desambitions de partenaires poli-tiques et des qualités d’hommesd’affaires. La question que lesobservateurs se sont immédiate-ment posée, c’est avec lequel desdeux profils on allait composer ?En haut lieu, on aura vite tranchéen faveur des deux, sachantqu’aucune partie n’endosserait lerôle de figurant. C’est ainsi quel’on conviendra d’amnistier lesassassins et de fermer les yeuxsur les florissantes affaires mon-tées, par eux, grâce, entre autres,à l’argent du racket amassé

durant la décennie noire et blan-chi, pour beaucoup, dans l’im-port-import. C’est cette complai-sance des autorités qui permet,lorsque les uns lèvent le piedparce qu’ils sont occupésailleurs, aux autres de prendre lerelais pour veiller au grain et à labonne marche des transactions.Tout cela m’est revenu enmémoire, lorsque j’ai écouté à laRadio algérienne que sur 1 200entreprises promues à l’exporta-tion, seules 350 le font. Maisquoi exporter me diriez-vous, sinous ne sommes même pasfichus de produire une part denotre alimentation ? Je medemande à quoi les Algérienschoisiraient de renoncer, en pre-mier, si la crise venait à s’aggra-ver ? Consommer, on aime telle-ment ça !

M. B.

Par Malika [email protected]

S’arrangeravec la crise

Lundi 21 mars 2016 - Page 2PP

OUI :49,6 %

NON : 43,6 %

S. OPINION :6,8 %

NON Sans opinionOUI

Un jour, un sondage

Pensez-vous que Ahmed Ouyahia seraélu finalement au poste de SG du RND ?

Résultat sondage

Pensez-vous que les sites gaziers et pétrolierssont suffisamment protégés par l’ANP ?

Page 3: APRÈS L’ATTAQUE CONTRE LE SITE GAZIER DE KRECHBA Edition

Abla Chérif (Le Soir) - Lapression ne s’effectue pas demanière officielle comme on pour-rait l’entendre. Selon les informa-tions en notre possession, il setrouve, cependant, que depuisvendredi et au lendemain donc del’attentat avorté d’In Salah, BPs’arrange pour faire parvenir à bonentendeur ses réticences et destergiversations autour de ces acti-vités en raison de la situationsécuritaire prévalant dans larégion. Il s’agissait en fait d’unesorte de «chantage» davantagedestiné à l’obtention d’acquis sup-plémentaires (des permis d’exploi-

tation, entre autres) à des coûtsmoindres, affirment les mêmessources qui indiquent égalementque BP a été destinataire d’une finde non-recevoir. Des discussionsont été entamées avec lesAlgériens sur la question et il enest ressorti une décision de BP depoursuivre ses activités selon lesobjectifs tracés et les conditionspréalablement prises par les deuxparties. Bizarrement, une dépêchede Reuters a annoncé hier quel’entreprise avait cessé ses activi-tés. L’agence a même indiqué quele P-dg de la Sonatrach s’étaitdéplacé samedi sur les lieux et

remonté le moral de l’équipe deBP «qui a fermé son usine pourraison de sécurité». Cette informa-tion n’a, à aucun moment, été évo-quée par British Petroleum qui a

pourtant mis en ligne sur son siteun communiqué relatant l’attaqueperpétrée. L’entreprise s’estcontentée de raconter ce quis’était passé et aucune incidenceconcrète ne s’est manifestée sur leterrain, contrairement à ce quis’était produit en 2013 suite à l’att-taque perpétrée contre le site deTiguentourine. Les employés deBP avaient alors carrément pliébagage et l’usine avait été fermée.Manipulation ? Manœuvres desti-nées à faire pression sur l’Algérieen raison de la situation particuliè-re que connaît le Sud ?

Quoi qu’il en soit, il faut savoirque l’opération de recherchesdéclenchée peu de temps aprèsles tirs d’obus a permis d’abattre

quatre terroristes près deKrecheba, non loin du site gazieren question. Au cours de cettemême opération, trois autres indi-vidus armés ont été arrêtés par leséléments de l’ANP. Un communi-qué du MDN avait d’ailleurs misl’accent sur la rapidité de la réac-tion du «détachement de l’arméeen charge de la protection du site,ce qui a permis de mettre en échecla tentative, de même qu’il a étéprocédé immédiatement au bou-clage de la zone et une opérationde recherches et de fouilles a étédéclenchée avec les moyensappropriés, dont des hélico-ptères».

Sonatrach avait, elle aussi,réagi en publiant un communiquépour informer que le «dispositifd’alerte mis en place avait parfaite-ment fonctionné et permis demettre en échec cette tentative».Après l’attaque de Tiguentourine(In Amenas) perpétrée en janvier2013, les autorités algériennesavaient revu le dispositif sécuritai-re déployé autour des sites pétro-liers. A cette époque, l’ancienministre de l’Energie et des Minesavait même animé une conférencede presse pour faire état de cette«nouvelle approche en matière desécurité» et avait annoncé que«les partenaires partaient souventsur le terrain pour constater d’eux-mêmes la nature de cesmesures».

A. C.

Le Soird’Algérie Lundi 21 mars 2016 - PAGE3Actualité

Certaines entreprises pétrolières étrangères tententactuellement de mettre à profit la situation qui prévautdans le Sud pour faire pression sur l’Algérie. Depuis l’at-taque menée contre le site gazier de In Salah, BritishPetroleum «manœuvre» dans ce sens dans l’objectif évi-dent d’en arracher plus à moindre prix, a-t-on appris debonne source.

Après l’attaque de Tigentourine le dispositif sécuritaire a été revu.

Phot

o : D

R

Le Président Bouteflika préside un Conseil restreintsur la situation dans la région

Le président de la République, AbdelazizBouteflika, a présidé hier à Alger, un Conseil res-treint consacré notamment à la situation dans larégion.

Prennent part à cette réunion, le Premierministre, Abdelmalek Sellal, le ministre d’Etat, direc-teur de cabinet de la présidence de la République,Ahmed Ouyahia, le ministre d'Etat, conseiller spécialauprès du président de la République, Tayeb Belaïz,le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et

de la Coopération internationale, RamtaneLamarma, le ministre de la Justice garde desSceaux, Tayeb Louh, le vice-ministre de la Défensenationale, chef d’état-major de l’Armée nationalepopulaire, le général de corps d'armée, Ahmed GaïdSalah, le ministre de l'Industrie et des Mines,Abdeslam Bouchouareb et le ministre des Affairesmaghrébines, de l'Union africaine et de la LigueArabe, Abdelkader Messahel.

APS

APRÈS L’ATTAQUE CONTRE LE SITE GAZIER DE KRECHBA

Bras de fer discretentre Sonatrach et BP

SESSION CRIMINELLE DE BOUIRA

20 ans de réclusion criminellecontre un terroriste repenti

Né en 1978 à Sidi Yahia dans larégion de Aïn Bessem, et ayantrejoint le maquis en 1994, ce terro-riste a été condamné à quatrereprises dans des affaires danslesquelles il était cité comme fai-sant partie des groupes terroristes.

Des groupes terroristes acti-vant dans un premier temps sousla houlette de la phalange AlGhoraba, puis après la redditionde cette phalange dans le cadrede la loi portant concorde civile en1999, il avait rejoint la phalange AlFarouk.

Hier, K. Mohamed qui espéraitbénéficier des circonstances atté-nuantes et surtout de la loi portantréconciliation nationale devaitauparavant répondre d’un chefd'inculpation autrement difficile àpasser sous silence : il s’agit dukidnapping puis de la disparitiondu procureur général deMansourah dans la wilaya deBordj-Bou-Arréridj en 1995. H. O.est natif de la commune d’AïnTurck, à 10 kilomètres au nord-ouest de Bouira.

Le défunt qui faisait la navetteentre Mansourah et Bouira a étéintercepté par un groupe terroristequi l’avait d’abord conduit de forcevers sa maison pour récupérer son

arme mais n’ayant rien trouvé, lesterroristes l’emmenèrent pour neplus revenir. Le défunt a été portédisparu depuis et son corps n’ajamais été retrouvé.

Plus tard et d’après les témoi-gnages et autres recoupements, lenom du terroriste K. Mohamedétait cité comme faisant partie dugroupe, auteur de ce kidnapping.Hier, lors du procès qui a duréplus de 6 heures, le mis en cause

qui était au box des accusés a niéen bloc les faits retenus contre luiconcernant sa participation danscette affaire de kidnapping et de ladisparition du procureur général deMansourah, sans pouvoir donnerles preuves de son innocence.Trois autres affaires dans les-quelles il a été condamné parcontumace ont été également trai-tées dans ce procès et à chaquefois, le mis en cause niait sa quel-

conque implication dans cesaffaires. Le procureur général arequis la peine capitale. Après déli-bérations, le mis en cause,K. Mohamed qui a bénéficié decirconstances atténuantes liées àsa reddition avec armes etbagages, a été condamné à 20ans de réclusion criminelle et uneamende de 100 millions de cen-times.

H. M.

EN PRÉSENCE DU MINISTRE

Le narcotrafic international en débat à Tlemcen

La session criminelle de Bouira, ouverte depuis le 13mars dernier, a eu à traiter hier de l’affaire du terroriste K.Mohamed, un terroriste notoire ayant rejoint le maquisdepuis les années 1990, avant de se rendre aux élémentsde la Sûreté de daïra de Aïn Bessem le 14 août dernieravec une arme de type kalachnikov et des munitions.

Inaugurant la rencontre internatio-nale sur «la lutte contre les stupé-fiants», le ministre de la Justice,Tayeb Louh, a procédé lors de sonallocution inaugurale à une analyseexhaustive sur le narcotrafic interna-tional, phénomène transnational, véri-table menace sur la stabilité sociale etpolitique de tous les Etats : menacequi entrave en premier lieu le dévelop-pement économique.

Ce sont des chiffres alarmants donnés parle ministre de la Justice. Il avance à ce titre unchiffre d’affaires généré par le narcotrafic, esti-mé entre 300 et 500 milliards de dollars, selonune étude du bureau de lutte contre la droguedes Nations-Unies ; quant au bénéfice des nar-

cotrafiquants, il est évalué à plus de 200 mil-liards de dollars.

Ces chiffres avancés ne prennent pas enconsidération le trafic des psychotropes et desneuroleptiques, mais concernent uniquement letrafic de la cocaïne, l’héroïne et le haschich.

En 2013, sur les 264 millions de jeunes toxi-comanes recensés, 27 millions sont originairesd’Afrique et des pays sous-développés, où iln’existe pas d’infrastructures pour une réelleprise en charge, dira le ministre.

L’Afrique reste le continent le plus exposé àce fléau qui est une véritable cause d’insécuritécar la drogue reste la source principale definancement du terrorisme qui menace tous lesEtats du Sahel ; à ce sujet, M. Tayeb Louh inter-pelle toute la communauté internationale pourune prise de conscience effective et l’adoptiond’une véritable stratégie.

Cependant, il faut se rendre à l’évidence, cegenre de séminaire reste tout au plus unmoyen de sensibilisation qui n’a aucun effet surles narcotrafiquants sur le terrain. Faut-il rappe-ler qu’à la veille de cette rencontre internationa-le, un communiqué transmis à la presse faitpart d’une saisie de plus d’un quintal de kif surla bande frontalière.

La situation est ailleurs : doter par exemplenos gardes-frontières de moyens pour une sur-veillance aérienne (le plus souvent lesconvoyeurs de la drogue réussissent à prendrela fuite). Tout le monde sait que le Maroc nousinonde de drogue, mais ce que tout le mondesait aussi et dont personne ne parle, ce sont lescomplicités qui opèrent à l’intérieur du pays,sans ça, pas un gramme de kif ne traverseraOued Kiss.

M. Zenasni

Page 4: APRÈS L’ATTAQUE CONTRE LE SITE GAZIER DE KRECHBA Edition

Le Soir d’Algérie : Combien dezaouias regroupe votre association ?

M. Mechouet : Nous sommesprésents sur tout le territoire national.Officiellement, nous sommes lesseuls, mais officieusement, il existedes personnes, des opportunistes quiprétendent représenter les zaouias.Vous savez, il y a ceux qui servent leszaouias et ceux qui se servent deszaouias.

Que voulez-vous dire par là ?Certaines personnes ont des

ambitions. Elles tentent de se rappro-cher de tel ou tel responsable pourobtenir un poste. Nous, nous nedemandons rien, qu’on nous laisseservir la religion et le pays. Nousavons passé des moments très diffi-ciles, il est temps de revenir à la reli-gion telle que prônée par le Prophète,que le salut soit sur lui.

On arrive à des postes à traversles zaouias…

Oui. Le fait de s’afficher avec despersonnes influentes n’est pas inno-cent. Vous savez, les zaouias sont lapremière institution politique du pays.

Comment cela ?Il faut comprendre ce concept

comme il se doit. L’émir Abdelkadern’est pas sorti de Saint-Cyr, c’est unenfant d’une zaouia, il y a cheikh El-Mokrani, cheikh Haddad… Ils sontdes centaines dans ce cas.

Et dans l’Algérie actuelle ?Dans l’Algérie actuelle, il y a des

enfants des zaouias au pouvoir, à despostes de responsabilité importants.Ce qui manque à ces personnes,c’est d’avoir l’esprit des zaouias, l’es-prit de la tolérance, de la concerta-tion. L’absence de ces valeurs aamené les Algériens à s’entredéchirerparfois au nom de la religion ; noussommes arrivés à un point où l’on necomprend plus ce qui se passe.

Que pensez-vous de l’utilisa-tion politique que l’on fait deszaouias ?

Si le pouvoir algérien veut nousutiliser à bon escient, pour l’intérêt de

l’Algérie, alors nous sommes à sa dis-position. Nous sommes au centred’un brasier, nous devons agir et vite.Regardez nos voisins, ils utilisent leszaouias pour nous attaquer maisnous, nous ne savons pas utiliser leszaouias. Chez nous, elles sont utili-sées à des fins mesquines.

Lesquelles ?Je préfère ne pas aller dans ces

détails. Les gens nous reprochent,par exemple, d’avoir soutenuBouteflika. Nous ne pouvons pas res-ter en marge de la société, noussommes des Algériens à part entière.Il faut soutenir l’un ou l’autre, noussoutenons celui qui, à la limite, nousreconnaît.

De quelle manière avez-voussoutenu M. Bouteflika ?

Vous savez, les gens viennentnous voir pour savoir quelle attitudeadopter lors d’évènements impor-tants. Ce sont de simples citoyens quinous demandent la direction à suivre.Ils nous demandent qui nous allonssoutenir, le meilleur programme, alorson en parle et on les oriente. Dans leszaouias, vous avez de tout, desmédecins, de grands professeurs,des docteurs… Le cheikh de lazaouia de Timmassine Ourgla estdocteur en physique nucléaire parexemple. Nous avons des journa-listes, des politiciens, et notre messa-ge est toujours le même : mettez l’in-térêt de l’Algérie avant tout. Le reste,c’est du folklore. Nous ne pouvonspas avancer si nous restons là à nousentredéchirer. Nous avons vécu ladécennie noire et nous n’avons pasquitté le pays. Ma zaouia a été brûléepar les terroristes, personnellementj’ai pris les armes contre le terrorisme.

Comment les zaouias ont menéun travail durant cette époque ?

Certains ont pris les armes, ils ontprêché la bonne parole, sensibilisé lescitoyens. Aujourd’hui, c’est le momentou jamais de faire un travail de mobili-sation envers le citoyen dans les villesfrontalières. Il y a une réelle menacequi guette ce pays. L’Algérie dérange,certains pays ne veulent pas que noussoyons en paix. Je le pense sincère-ment : nous sommes en paix par rap-port à d’autres, et cette situation

dérange beaucoup. C’est pour celaque nous allons entamer une tournéede sensibilisation afin de prévenir lescitoyens des dangers qui nous guet-tent, aux frontières surtout. Et c’estpour cette raison aussi que nous nesommes pas d’accord avec le ministè-re des Affaires religieuses actuelle-ment. Il a appelé à la mise en placed’une caravane pour sensibilisercontre l’extrémisme en France, nousconsidérons que ce n’est pas notreproblème. Travaillons d’abord enAlgérie. De plus, nous ne pouvonspas oublier le rôle qu’a joué ce paysdans les années 1990. FrançoisMitterrand a appelé à ne pas vendredes armes à l’Algérie.

Les zaouias sont pourtant per-çues comme un appui du pouvoir…

Je crois que le ministre desAffaires religieuses a une autrevision. Je m’étonne de ce projet d’unecaravane de sensibilisation enFrance. Il faut sauver ce qu’il y a ici,chez nous. Il faut redonner à l’Islamson juste milieu. Nous avons chasséla France en kachabia et en haïk, pasavec une barde et une gandoura.Notre Islam ne date pas des années1990. A cette époque, il y a eu, aucontraire, tentative de casser notrereligion. Nous luttons très fort contrela pensée wahhabite. Elle est présen-te, menaçante, elle est dirigée. Sonbut est de frapper l’économie et laculture algériennes. Je refuse quel’Arabie Saoudite me dicte la façondont je dois prier ou m’habiller.

Pourtant, les zaouias sont siconvoitées par le pouvoir politique ...

Il faut savoir que l’Algérien est trèsrespectueux de la religion, à plus forteraison lorsque cette religion est celle

du juste milieu. Les personnes quicomprennent le poids de la zaouiasavent que c’est le ciment de la socié-té. D’une part, il y a respect et, d’autrepart, ils savent que c’est un vecteurporteur, que nous pouvons faire pas-ser des messages s’il y en a. C’est unpeu normal que les zaouias soientconvoitées comme vous le dites.

On vous demande de passerdes messages. De quelle naturesont-ils ?

Nous n’avons jamais eu d’injonc-tion, ni d’aller à contre-courant de lapensée soufie. Nos politiques saventque les zaouias ne peuvent pas toutaccepter. Les zaouias prêchent labonne parole, nous passons desmessages de tolérance.

Bouteflika a beaucoup œuvrépour la redynamisation deszaouias…

Absolument. Depuis 1962, leszaouias ont traversé diverses étapes.Au temps de Boumediène, on nous atout enlevé, vous savez que les biensdes zaouias ont été nationalisés. Al’heure actuelle, certaines d’entreelles n’ont toujours pas pu récupérerleurs biens. Arrivé le temps de Chadli,on a beaucoup plus utilisé les zaouiasà des fins personnelles qu’à autrechose. Bouteflika lui a redonné à lazaouia sa véritable place, on n’a pluscette hantise de dire : je suis unenfant de zaouia. A ce moment, ellesont commencé à travailler, à produire,à se montrer, les résultats sont là. Il ya une différence entre un imam formépar une zaouia, et donc tolérant, et unautre. Ces zaouias ont participé à cal-mer le jeu durant les moments diffi-ciles que nous avons traversés. Nouspouvons faire mieux, à condition que

le ministère des Affaires religieusestravaille avec nous.

Pourquoi dites-vous que leszaouias sont utilisées à des finspersonnelles…

Dans les années 1980, on arrivaità des postes de responsabilité à tra-vers les zaouias, on faisait intervenirtel ou tel cheikh pour cela. De hautsresponsables ont fait des chosesincroyables dans ce sens. Mais celane nous intéresse pas que des gensarrivent à des postes de responsabili-té parce qu’ils sont proches deszaouias. Il faut que les postes de res-ponsabilité se méritent à travers lescompétences. La première parole deGabriel a été lis, il est temps de réha-biliter le savoir et les compétences,c’est cela que nous voulons.

Vous avez œuvré pour la récon-ciliation nationale ?

Absolument. Nous avons été surle terrain, nous avons rencontré desterroristes, leur famille, les résultatssont là. Nous sommes intervenus ycompris dans les conflits tels que lesévènements de Kabylie. Nous avonsrencontré les Kabyles et les gens dupouvoir, il y a une véritable médiation.

On vous a demandé de le faire ? Nous le faisons spontanément,

parfois nous sommes sollicités, sur-tout encouragés. La zaouia n’est passeulement une institution religieuse,c’est un gouvernement, on y trouvede tout, un ministre de l’agriculturepuisque nous promouvons l’agricultu-re, la justice puisque nous interve-nons dans le règlement des conflits,la culture puisque nous nous occu-pons de tout ce qui est patrimoine, letourisme puisque nous avons intro-duit dans les objectifs de l’associationle tourisme spirituel. Les zaouias peu-vent jouer un grand rôle, on peutrépondre là où le pouvoir ne peut pasrépondre.

De quelle manière allez-voustravailler du côté des frontières ?

Nous allons nous déplacer poursensibiliser les citoyens dans ceszones sur les dangers en cours. Nousnous sentons interpellés. Des missilesont été retrouvés, ce n’est pas seule-ment le problème d’El-Oued. De parsa position géographique et politique,l’Algérie n’arrange personne. On nousfait la guerre sous différentes formes,le prix du pétrole n’est pas baissécomme cela, il y a une volonté denuire. Il faut être très vigilant.

A. C.

Le Soird’Algérie Lundi 21 mars 2016 - PAgE 4ActualitéENTRETIEN AVEC M. MECHOUET, PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION DES ZAOUIAS

«Les zaouias sont la première institution politique du pays»

Les rapports entre les zaouias et le pouvoir politique res-tent, à ce jour, entourés de zones d’ombre. D’opacité. Nuln’ose en parler ouvertement. Dans cet entretien, nous avonstenté de lever un coin du voile, d’en savoir plus sur ces lienset la manière dont elles agissent à travers la société…

Entretien réalisé parAbla Chérif

Cheikh Mechouet.

Phot

o :

DR

La liste préliminaire des invitésau second congrès de l’opposi-tion a été finalisée, hier, avantson adoption, mercredi prochain,par les membres de l’Icso(Instance de concertation et desuivi de l’opposition).

M. Kebci - Alger (Le Soir) - Au sein de l’op-position, celle issue de la conférence de Zéraldadu 10 juin 2014, l’on est au stade des ultimespréparatifs du second congrès prévu le 30 marsprochain à Zéralda.

Hier, la sous-commission politique présidéepar l’ancien ministre et ex-diplomate AbdelazizRahabi s’est réunie au siège national du partides avant-gardes des libertés pour arrêter la liste

préliminaire des invités à ce second conclave.Selon Younès Sabeur Cherif, chargé de la com-munication à Jil Jadid et membre de cette sous-commission, une liste préliminaire d’une soixan-taine de personnes, entre chefs de partis et per-sonnalités, devait être proposée aux membresde l’Icso qui auront à la discuter lors du sommetde l’instance prévue mercredi au siège nationaldu MSP. Un listing qui devra aussi comprendrenombre d’acteurs associatifs et syndicaux auto-nomes qui ont signifié leur disponibilité à prendrepart à ce second congrès de l’opposition.

Concernant la sortie des chômeurs deOuargla qui ont signifié tout récemment leurrefus de s’impliquer dans une quelconquedémarche politique au sein de l’opposition,Mohand-Arezki Ferrad, président de la sous-commission communication de ce second

congrès de l’opposition, y voit la main du pou-voir via un de ses relais. «On fait tout pour dis-suader les gens de s’impliquer dans l’actionpolitique autonome, invoquant des velléités derécupération par l’opposition mais on admetvolontiers que cette récupération soit l’œuvredes partis du pouvoir ou de ceux gravitantautour», soutient notre interlocuteur.

Pour cet ancien député du FFS, si l’opposi-tion arrive à sauvegarder sa cohésion et à main-tenir sa dynamique collégiale à l’occasion de cesecond congrès, ce sera déjà une victoire au vu,met-il en avant, des manœuvres du pouvoir quifait tout pour entraver son action. Ferrad en veutpour preuve les difficultés éprouvées par l’Icsopour dénicher l’endroit où tenir son secondcongrès. «Nous aurions aimé avoir une plusgrande infrastructure comme la coupole du

complexe olympique Mohamed-Boudiaf ou ungrand hôtel pour pouvoir permettre à un plusgrand nombre d’y participer mais nous noussommes rabattus sur une petite salle de lamutuelle des travailleurs des matériaux deconstruction de Zéralda», affirme-t-il. Car, pour-suit-il, au sein de l’instance, «il y a des partiscomme le parti des avant-gardes des libertés, leMSP et le RCD, qui peuvent mobiliser par mil-liers». Pour ce membre de l’Icso à titre de per-sonnalité nationale, il est clair maintenant qu’àtravers la «programmation du meeting du FLNle même jour que notre congrès qui se tiendradonc dans une salle relativement petite, le pou-voir veut réduire l’audience et la capacité demobilisation de l’opposition aux yeux de l’opi-nion publique».

M. K.

SECOND CONGRÈS DE L’OPPOSITION

La liste préliminaire des invités arrêtée

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Le Soird’Algérie Lundi 21 mars 2016 - PAGE 5Actualité

Salima Akkouche - Alger (LeSoir) - Le ministère de l’Educationnationale s’attaque au phénomènede l’absentéisme et annonce desmesures radicales. NouriaBenghebrit qui s’exprimait hier surles ondes de la radio Chaîne 3 avertitsur ce phénomène «anormal».

L’élève sera radié, dit-elle, aubout de trois mises en demeure.L’absentéisme est un phénomène quitouche en particulier les élèves de latroisième année secondaire. Ils quit-tent, en effet, les classes au bout dupremier trimestre. La note continuen’est pas prise en compte durantl’examen de fin d’année, le candidatau baccalauréat se contente de seprésenter à l’examen final. Ce tempssemble, cependant, révolu.

La ministre de l’Education natio-nale rappelle que la réglementationstipule que le chef d’établissementconvoque les parents d’élève, aubout d’une première absence. Siaprès cela, il récidive en matièred’absence, il y aura des mises endemeure et au bout de la troisièmemise en demeure, il y a radiation del’élève. Ainsi, non seulement il nesera pas autorisé à passer son exa-men du baccalauréat, mais il seraobligé de refaire son année scolaire.

«Le baccalauréat atteste d’unniveau scolaire finalisé. Il vient aumoment où nous avons terminé uncycle de formation et lorsque nousavons fait trois trimestres d’enseigne-ment sinon il n’y a pas de raison pourqu’un élève de première année ou dedeuxième année secondaire ne puis-se pas passer le bac.

Donc, si l’on est autorisé à passerle baccalauréat en terminale c’estque nous avons pris en charge le troi-sième trimestre», a expliqué laministre de l’Education.

Benghebrit réunit d’ailleursaujourd’hui dans son départementles directeurs de l’éducation pour leurdonner des instructions dans ce

sens. L’obligation de rester en classejusqu’à la fin de l’année concerneégalement, souligne la ministre, lesenseignants. L’invitée de la radio arappelé aussi que le cycle secondaireconnaîtra sa réforme l’année prochai-ne où des changements «majeurs»sont attendus.

Concernant la triche au bac, leministère de l’Education comptemener une campagne de sensibilisa-tion et d’information sur les sanctionsque risque l’élève qui se présente àl’examen muni d’un téléphone por-table.

En effet, le département deNouria Benghebrit avertit que venir

avec son téléphone portable estconsidéré comme une triche mêmes’il n’est pas utilisé. Le candidatrisque une exclusion de cinq ans del’examen.

Réduction des jours de l’examen du bac, les

résultats présentés au gouvernement en mai

prochainSelon la ministre de l’Education,

la réduction des jours de l’examen dubac à trois jours pour l’année pro-chaine est un consensus où tout lemonde s’est mis d’accord.

Le débat est actuellement menésur la formule à adopter pour passerde cinq jours à trois jours. La com-mission de travail est en train d’étu-dier les différentes propositions entredes épreuves anticipées, notes conti-nues, réduction du volume horaire decertaines matières… Les résultats dela commission seront bientôt finaliséset Benghebrit compte les présenterau gouvernement au courant du moisde mai prochain.

Une enquête sera bientôtlancée sur la violence

en milieu scolaireLe ministère de l’Education natio-

nale compte lancer bientôt une

enquête sur le phénomène de la vio-lence en milieu scolaire. L’enquêtepermettra non seulement de dispo-ser de chiffres mais aussi sur lesconditions qui sont à l’origine de laviolence.

Le concours de recrutementfixé à la fin avril prochain Le concours écrit de recrutement

de 28 084 enseignants est fixé pourfin avril prochain. Les inscriptionsélectroniques sont ouvertes, quant àelles, à partir du 28 mars prochain.17 000 postes sont ouverts au niveaudu cycle primaire, 7 000 au moyen et2 988 au secondaire.

Le secteur recevra pour la rentréescolaire prochaine 244 nouveauxétablissements primaires, 107 col-lèges et 138 lycées. Selon la ministrede l’Education, il y a eu 12 000départs à la retraite anticipée l’annéepassée pour 2 000 départs ordi-naires.

Un départ massif qui est lié, dit-elle, à une approche beaucoup pluspersonnelle.

S. A.

L’ÉLÈVE RADIÉ DE L’EXAMEN DU BAC AU BOUT D’UN TROISIÈME AVERTISSEMENT

Des mesures radicales contre l’absentéismeLa présence des élèves en classe jusqu’à la fin de l’an-

née est obligatoire. Le ministère de l’Education nationaleprend des mesures de sanctions contre le phénomène del’absentéisme qui touche en particulier les candidats aubaccalauréat. Nouria Benghebrit rappelle les règles : aubout de trois mises en demeure en raison d’absentéisme,l’élève sera radié. Il ne sera pas autorisé à passer son exa-men de baccalauréat et sera considéré automatiquementcomme un doublant. La ministre rencontre, aujourd’hui,les directeurs de l’éducation pour donner ses instructions.

Cette fois, c’est bien parti pour unereprise effective de la production dufer et de l’acier au complexe sidérur-gique d’El Hadjar (Annaba). Selon dessources proches du dossier, cettereprise sera le point le plus importantde l’ordre du jour de la réunion que leConseil de participation de l’Etat(CPE) se prépare à tenir dans les pro-chains jours à Alger.

Le rendez-vous est important. Il met un pointfinal à toutes les supputations quant à la rétroces-sion de toutes ou partie des unités de production dupatrimoine anciennement propriété de Sider puis deArcelorMittal Algérie (AMA). D’autant que dans ladéclaration qu’il avait faite à l’issue de sa visite enoctobre dernier à Annaba, le ministre de l’Industrieet des Mines, Abdeslam Bouchouareb, avait affirméque l’opération de reprise en main de la sidérurgiealgérienne est «une restructuration» et qu’elle n’estpas «une nationalisation».

Il y a également cette présence des représen-tants de l’ancien partenaire pour «aider» et «soute-

nir» les cadres nationaux à faire redémarrer les ins-tallations de production. Que signifie dès lors l’inter-vention des techniciens sud-africains et russes surle Haut-Fourneau n°2 et sur toutes les installationsde la zone chaude ? Une question que n’ont pasmanqué de se poser les syndicalistes et lesmembres du comité de participation. L’impatiencegrandit dans le milieu des sidérurgistes qui n’aspi-rent qu’à une seule chose : voir leur outil de produc-tion redémarrer dans les plus brefs délais. Prévupar le contrat portant réhabilitation des installationsen février écoulé, le redémarrage a été repoussédernièrement au mois de mai prochain.

Du côté des cadres algériens, la préoccupationest similaire. A ce niveau, l’on n’explique pas lepourquoi du maintien en poste du staff ArcelorMittalpour les «aider et soutenir» comme cela a été sou-ligné par le ministre de l’Industrie et des Mines. Laréhabilitation des installations de production a coûtéà l’Etat algérien 900 millions de dollars.

L’ancien partenaire ayant évité tout au long desquinze années de présence au complexe d’investirune seule Roupie, a laissé les installations «pourrir» jusqu’à presque s’éteindre, entraînant le niveaude production à trois fois moins des 900 000tonnes/an enregistrées à la veille de la signature du

contrat de partenariat en 2001. L’autre point à étu-dier par le CPE porte sur le choix du sigle de la nou-velle entité du groupe Imetal. Lors de sa récentevisite de travail à Annaba Abdelmalek Sellal avaitindirectement abordé cette question au contact destravailleurs et leurs représentants : «La fin de l’opé-ration réhabilitation des installations pour laquellel’Etat a investi 900 millions de dollars est synonymede prise en main totale de la production de l’acier.La balle est dans votre camp maintenant. Soyez àla hauteur de ce qui est attendu de vous». C’est làqu’intervient l’opportunité du choix d’un bon mana-ger en mesure d’atteindre les objectifs qui lui seronttracés. Dont celui de redonner au complexe sidérur-gique El Hadjar l’importance qui lui est due et qu’ilavait au lendemain de sa création au début desannées 1970 par feu le président HouariBoumediene sous le sigle Société nationale desidérurgie (SNS).

Qualifiée à l’époque de fleuron de l’industrienationale, cette infrastructure de production del’acier employait 18.000 agents et cadres. Alorsqu’à cette époque le baril de pétrole plafonnait à 3dollars, la SNS produisait déjà du fer et de l’acier,destinés au développement du pays.

A. Bouacha

Noria Benghebrit, ministre de l’Education nationale.

IL SERA AU CENTRE D’UNE RÉUNION DU CPE

Prochain redémarrage du complexesidérurgique d’El-Hadjar

Younès Djama - Alger (Le Soir) -Le Fonds monétaire international(FMI), dont une délégation conduitepar Jean-François Dauphin a récem-ment séjourné en Algérie, estime queles subventions devraient être «mieuxciblées». «On imagine que les subven-tions généralisées constituent unappui à l'action sociale alors qu’ellesprofitent, à l'inverse, aux ménages lesplus riches qui consomment, parexemple, beaucoup plus de carburantspar rapport aux ménages pauvres»,avait déclaré le conseiller au départe-ment Moyen-Orient et Asie centraleauprès du FMI, à l’issue de sa visite enAlgérie.

Et d’affirmer que les subventions

telles que distribuées en Algérie sont«contre-productives et extrêmementrémunérées en plus». D’où l’appel del’institution monétaire internationalevers une «action sociale plus ciblée» àl’avenir. Il a jugé insoutenable le faitque les subventions de produits rele-vant de différents secteurs dont celuide l'énergie aient dépassé, en 2015, ledouble des dépenses cumulées dessecteurs de l'éducation nationale et dela santé.

Beaucoup d’observateurs s’accor-dent sur le fait que parler du systèmedes subventions en Algérie est un sujetrelativement sensible, délicat et com-plexe. Mais qui reste extrêmementimportant pour la rationalisation des

dépenses budgétaires et pour plus dejustice sociale. «Le système de sub-ventions en Algérie est une vraiecatastrophe nationale», estimeAbdelkrim Harchaoui qui prône «uneréforme rapide et urgente qui peutavoir un caractère progressif sur unepériode déterminée, vers laquelle il vafalloir aller le plus tôt possible».

Invité en février dernier du plateaude Radio M, l’ancien ministre desFinances a déclaré que le prix à laconsommation en Algérie représente10 à 12% du prix international des pro-duits, ce qui entraîne des fraudes.«C'est urgent. On ne peut plus négli-ger le dossier des subventions. Il n'y apas d'autres formules. Il faut recenserles familles dans le besoin et les aider.Les subventions implicites et explicitescoûtent 45 milliards de dollars àl’Algérie. Cette politique est une catas-trophe nationale », avait martelé M.Harchaoui qui n’est pas le seul à appe-ler à une réforme de ce système géné-

rateur de gaspillage et autrement anti-social.

D’après l’ancien ministre desFinances, Abdellatif Benachenhou, lapartie la plus pauvre de la populationprofite de 60% des subventions d'origi-ne budgétaire (logements sociaux, ali-mentation, etc.). Cependant, cettemême population ne reçoit, selon lui,que 20% des subventions assuréespar les grandes entreprises, notam-ment Sonatrach et Sonelgaz (carbu-rants, électricité, gaz...).

Benachenhou fustige le systèmedes subventions pratiqué par le gou-vernement algérien, dans la mesureoù, par exemple, la fiscalité pétrolière (de l’ordre de 3 690 milliards de dinarsen 2013) est intégralement reverséeaux citoyens, sans contrepartie, sousforme de subventions (3 600 milliardsde dinars pour la même période).

Une enquête qu'il a menée en2013 avec une équipe de chercheurssur ce système des subventions

conclut que ce système est la «sourced'une injustice sociale colossale».

Selon Benachenhou, 48,9% desAlgériens ont une dépense par tête etpar an inférieure à 86 000 dinars tan-dis que les 51,1% restants ont unedépense par tête par an de plus de175 000 dinars. Une répartition quidonne lieu à deux catégories de popu-lations : les 49% de pauvres et les51% de riches.

Poussé il est vrai par la chute desrecettes budgétaires de l’Etat, le gou-vernement s’est empressé par la voixdu ministre des Finances d’annoncerqu’un travail était actuellement encours sur la maîtrise à moyen terme desa politique des subventions. «Nouscontinuerons à protéger les couchesdéfavorisées. C’est notre vision àmoyen terme», avait déclaréBenkhalfa devant les membres duConseil de la nation à l’issue du débatsur le texte de loi de finances de 2016.

Y. D.

GÉNÉRANT BEAUCOUP DE DÉPENSES ET SOURCE D’INJUSTICE SOCIALE

Les subventions devraient être «mieux ciblées»,recommande le FMI

Les subventions des produits de nécessité coûtentcher à l’Etat. Cependant, aussi salutaires qu’elles soient,celles-ci ne profitent souvent pas aux personnes défavo-risées et auxquelles elles sont supposées être destinéespotentiellement.

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Le Soird’Algérie Contribution Lundi 21 mars 2016 - PAGE 6

D ans quelques jours, nous commémo-rons l’anniversaire de la mort de SiMostefa Ben Boulaïd. Cette date me

ramène à des souvenirs enfouis dans mamémoire et m’inspire quelques réflexions que jelivre aux lecteurs pour que nul n’oublie lessacrifices d’hommes et de femmes exception-nels, connus ou anonymes, morts pour que l’Al-gérie recouvre sa liberté et sa souveraineté.

N’ayant jamais abdiqué devant le fait colo-nial, la population algérienne, assoiffée de liber-té, a vu sa vie ponctuée de révoltes et de sou-lèvements tout le long de la colonisation. Margi-nalisée, dépossédée de ses terres, subissantexactions, transfert et déportation, exécutions,brimades et humiliations, souffrant de toutessortes de maladies qu’elle n’arrivait pas à soi-gner faute de moyens, victime des affres de lafamine et de l’injustice, ses brèves périodes desilence n’étaient que les prémices de nouvellesrebellions. Il était donc dans le cours deschoses, qu’on aboutisse fatalement un jour àl’embrasement général devant libérer une foispour toutes le peuple algérien du joug colonial.Et ce fut le 1er Novembre 1954 !

Les Aurès, à l’instar des autres régions dupays, n’ont jamais accepté le fait accompli ducolonialisme français. Périodiquement, et sanscrier gare, la population se soulève et manifes-te, sous des formes multiples et très souventsanglantes, sa farouche opposition aux forcesoccupantes. L’histoire est jalonnée de datesretenues par la mémoire collective commeétant l’expression extrême de la manifestationde cette éternelle opposition.

Durant les années quarante, la majorité dela population algérienne était démunie detoutes ressources, surtout par manque d’em-plois. A Batna, comme partout dans le pays,des chaînes interminables se formaient chaquejour devant les mairies en vue de s’inscrire aubureau des indigents afin d’obtenir quelquessubsides pour nourrir leurs familles. Et commeun malheur ne vient jamais seul l’épidémie dutyphus s’abattit sur la région faisant desravages au sein de la population qui n’hésitapas à désigner le système colonial commeétant le véritable coupable et la prédisposa àpasser à l’action armée.

Les évènements du 8 mai 1945 vont prépa-rer le grand et ultime soulèvement qu’avait pré-dit à juste titre le général français RaymondDuval. S’étant acquitté de sa mission de «paci-fication» que lui a confiée son gouvernementconsistant à réprimer avec la plus grande fer-meté les Algériens insurgés du 8 mai 1945, il atenu à s’adresser aux autorités locales en cestermes prémonitoires : «Je vous ai donné lapaix pour dix ans, si la France ne fait rien toutrecommencera en pire et probablement defaçon irrémédiable» ! Le général avait vu justemais il n’a pas été entendu par les politiciens deson pays. Et ce fut le 1er novembre 1954 : dixans effectivement après !

Il faut rappeler que durant les évènementsdu 8 mai 1945, la population a été profondé-ment choquée par la façon d’agir des colonsfrançais qui ont eu recours à leurs ouvriers (enmajorité des prisonniers italiens et allemands)pour leur apporter main-forte dans la répressionsauvage des Algériens. Il faut savoir en effetque durant la Seconde Guerre mondiale, quandles alliés se sont retrouvés en Tunisie, beau-coup de prisonniers allemands et italiens ontété envoyés en Algérie pour réaliser des tra-vaux. Soit pour participer à la réalisation de laroute de Tébessa et la rocade des Hauts-Pla-teaux (réalisée par les Américains et les Anglaispour éviter les axes routiers du nord) soit pourêtre répartis entre les colons comme ouvriersagricoles ou autres. Chaque colon en a reçuentre 5 et 10 Allemands ou Italiens.

A l’occasion de ces vêtements donc, cesanciens prisonniers ont été armés et ont parti-cipé activement aux côtés des forces colonialesà la répression sanglante des Algériens. Il étaitparticulièrement choquant de se rappeler queles Algériens avaient combattu les Allemands etles Italiens pour aider la France et qu’à la pre-mière occasion, cette dernière armait ses enne-mis d’hier pour réprimer des manifestants paci-fiques dont les fils sont morts pour elle.

C’est dans cette ambiance qu’a vécu Moste-fa Ben Boulaïd. Témoin des souffrances de sonpeuple, il a commencé à militer dès son jeune

âge au sein du parti PPA-MTLD. A cetteépoque, on entendait beaucoup parler de lui.Personnellement je ne le connaissais pas enco-re mais mon frère Mohamed (tombé au champd’honneur au mois d’août 1956) et son amiMohamed Amouri (futur colonel de la Wilaya I,exécuté dans l’affaire dite du «complot descolonels») le connaissaient bien et assistaientaux réunions qu’il organisait. Il avait, disait-ondans mon entourage, une manière particulièrede s’habiller : il portait toujours en guise decouvre-chef le fez oriental.

Fils de la tribu d’Ouled Takhribt du aârchTouaba, Mostefa Ben Boulaïd est né à OuedLabiod du village In Rkeb, dépendant d’Arris.Ses parents exploitaient une petite entreprisede meunerie à Afrih. Après un bref séjour enFrance (à Metz), il retourne au pays pour êtreincorporé dans le cadre du service militaire obli-gatoire. Rappelé pour être mobilisé pendant laSeconde Guerre mondiale, il est affecté àKhenchela, puis à Guelma où il est emprisonnépour activité politique (il incitait les soldats à serebeller contre l’injustice coloniale). Libéré, il fitla campagne d’Italie et sera démobilisé avec legrade d’adjudant.

A son retour, il s’adonna à l’activité commer-ciale en vendant les tissus. Il sera élu à la têted’une coopérative regroupant des commer-çants en tissu. En même temps, il fructifiel’exploitation agricole héritée de son père,achète de nouveaux terrains agricoles et desmoyens de transport urbain. Sur le plan de l’ac-tivité associative, il devient président d’une

association religieuse qui a construit une mos-quée et une école coranique à Arris. Sur le planpolitique, il adhère au PPA grâce à Hadj ZerariSmaïhi, lui-même membre de la cellule du particréée en 1943 par le militant exilé à Arris,Moheddine Bakouche El Annabi.

En 1948, il participe activement à la cam-pagne électorale et se présente aux électionscomme candidat du parti PPA-MTLD à Arris,qu’il remporte haut la main au premier tour.Convoqué par l’administration, il est sommé dedémissionner du parti en échange de sonaccession à l’Assemblée algérienne. Devantson refus, l’administration trafique les résultatsdu deuxième tour pour qu’il ne passe pas. Bienque très déçu par ce comportement, il continuanéanmoins à militer avec plus d’ardeur au seindu parti MTLD et sera réélu à trois reprisesmembre de son comité central.

Ici je me dois d’évoquer un évènement serapportant à Si Mostefa. En 1951-52, un certainbachagha, nommé Ben Salem Touati, caïd dudouar Ichmoul, originaire de Laghouat, avaitcréé à Foum Ettoub, avec l’appui de la gardemobile, un réseau pour pourchasser «les ban-dits d’honneur» dans notre région tout en sur-veillant les militants et en particulier Si Mostefadevenu ennemi juré de l’administration françai-se, parce qu’il a notamment appelé, après lesrépressions sanglantes d’août 1951 et mai1952, à la création d’un front pour la défense etle respect des libertés (ce front sera constituéet composé de cheiklh Larbi Tebessi, docteurBen Khelil Abdessalem, Larbi Dmegh El Atrouset l’avocat Laïd Amrani). Ce bachagha fut char-gé par l’administration d’éliminer Si Mostefa. Ilconfia la mission à un jeune de Khengat Lahda-da, appelé Bouha ben Mbarek. Il lui donna unesomme d’argent et un revolver avec la promes-se de le marier après l’exécution du «contrat».

En allant repérer la maison de sa cible,Bouha se fait remarquer par les hommes de SiMostefa. Averti sur-le-champ, ce dernier leurdemanda de l’introduire chez lui en attendantqu’il les rejoigne. Quant il arriva et après avoirpris ensemble le café suivi d’un bon dîner,Bouha éclate en larmes. Interrogé par Si Mos-tefa, il lui avoua qu’il était chargé par le bacha-gha Touati de le tuer sans le connaître mais à

présent qu’il l’a connu et découvert qu’il s’agitd’un homme bon, il lui était devenu impossiblede penser à remplir son contrat sachant queson père était menacé par le bachagha en casoù le fils ne remplissait pas sa mission. Si Mos-tefa le rassure et décide de le garder. En mêmetemps, il s’arrange pour faire ramener le père etles envoie tous les deux au maquis loin desmenaces du bachagha.

Ce jeune est devenu plus tard djoundi avecmoi et c’est directement de lui que j’ai appris lesdétails de l’histoire. Il tomba au champ d’hon-neur lors d’un accrochage avec l’armée françai-se. Quant au bachagha Touati, il devint prochecollaborateur de Papon et jouait le rôle de sonconseiller principal pour tout ce qui touchait lesAurès. Il avait élu domicile à «L’hôtel de Paris»à Constantine, chambre n° 10, et j’étais volon-taire pour me charger de son élimination maismon responsable Tahar Nouichi a refusé caté-goriquement, parce qu’il craignait que je soisdécouvert aux barrages de contrôle toujours enpossession d’une liste des personnes recher-chées par l’armée et la police françaises.

Par la suite, Papon a muté le bachaghaTouati à Bordeaux pour travailler au sein de lapréfecture jusqu’à l’indépendance de l’Algérie,date à laquelle il revint au pays pour s’installerà Laghouat. Quand, après l’indépendance, j’aiété nommé à la tête de cette sous-préfectureen 1964, j’ai retrouvé sa trace par hasard. Eneffet, un jour, étant à la recherche d’un terrainpour la réalisation d’un projet d’utilité publique,on m’a orienté vers un jardin abandonné. 

En voulant connaître son propriétaire, j’ap-prend, sidéré, qu’il appartenait au bachaghaTouati ! Il aurait regagné Laghouat, me dit-on,après «avoir ‘’milité’’ au sein de la Révolution».Il disait qu’il travaillait sous les ordres de l’OC-FLN de la Fédération de France et délivrait,quand il était à la préfecture de Bordeaux, despasseports aux membres du FLN qu’on lui dési-gnait ! Il serait intéressant de vérifier cette ques-tion auprès des frères membres du MALG et laconfirmer par la consultation des archives ! Ilfaut savoir que de son vivant, Si Mostefa BenBoulaïd avait décrété qu’on pouvait accueillirdans nos rangs d’ex-collaborateurs des autori-tés françaises qui se rallient à notre cause, àl’exception, avait-il précisé, du bachagha Touati.

Après cette digression, je reviens aux activi-tés de Si Mostefa avant et après 1954. Dansles Aurès, l’organisation était parfaite et lessecrets biens tenus. Ceci grâce au génie deMostefa Ben Boulaïd. Il avait le sens de l’antici-pation, de l’organisation et du sacrifice. Il étaitsincère et avait une perception claire et nettede l’avenir. Ses analyses pertinentes lui per-mettaient d’anticiper sur les évènements. Cesont ces qualités-là qui lui ont permis d’asseoirla Révolution sur des bases solides dans lesAurès. Ce sont ces mêmes qualités qui l’ontguidé déjà bien avant le déclenchement de l’ac-tion armée, c’est-à-dire à la création de l’Orga-nisation Spéciale. Des cellules furent crééesdans toutes les régions du pays, mais dans lesAurès, les cellules de l’OS prirent une plusgrande ampleur grâce à Ben Boulaïd.

En effet, le relief montagneux et la situationgéographique des Aurès (proximité des fron-tières avec la Tunisie et la Libye) ont permisl’acheminement à dos de chameaux de beau-coup d’armes abandonnées en Libye par lesalliés à la fin de la Seconde Guerre mondiale etson stockage dans la région, réputée pour sesmontagnes escarpées et ses grottes inacces-sibles. Mostefa Ben Boulaïd a donné à l’OSdans les Aurès le niveau exigé : elle était enmesure de déclencher la lute armée à toutmoment. Quand l’OS fut découverte et déman-telée, le comité centrale du PPA-MTLD avaitpris la décision de la geler de crainte de la dis-solution du parti. Seuls deux ou trois membres

du comité central s’y étaient opposés, dontMostefa Ben Boulaïd. De ce fait, et sur sa déci-sion, les structures de l’OS dans les Aurès n’ontpas été gelées malgré l’intervention du secré-taire général, Hocine Lahoual. Cela a permis,entre autres, aux militants fuyant les régions oùl’OS était démantelée de trouver refuge dansles Aurès. Beaucoup de responsables ont étépris en charge longtemps par Mostefa Ben Bou-laïd, à l’exemple de Zighout Youcef, LakhdarBentobel, Amar Benaouda, Rabah Bitat etbeaucoup d’autres à qui Mostefa Ben Boulaïd afacilité le passage vers la Tunisie ou la Libye, àl’exemple de Hocine Aït-Ahmed.

Enfin, Mostefa Ben Boulaïd avait décidé,moins de trois mois après le 1er novembre 1954,d’aller à Tripoli, en Libye, pour s’y procurer desarmes supplémentaires, les besoins en armesse faisant de plus en plus ressentir en raison del’augmentation croissante du nombre desmoudjahidine. Il devait à cette occasion y ren-contrer Ahmed Ben Bella (responsable de lalogistique). Son absence devant durer d’un àdeux mois, il avait confié l’intérim du comman-dement de la zone à Chihani Bachir.

Le 25 janvier 1955, il se met en route avecson compagnon Amor Mestiri sous la protectiond’une escorte dirigée par Abdelwaheb Othmani,escorte qu’il laisse repartir deux jours après enlui fixant rendez-vous fin mars. J’ai rendu unedernière visite à Si Amor Mestiri chez lui, àAlger, avant sa mort, et nous avons de nouveauévoqué les détails de leur périple. A cette occa-sion, il me parla de la première visite qu’il aeffectuée avec Si Mostefa en Libye trois àquatre mois avant le déclenchement de laRévolution, visite au cours de laquelle Si Mos-tefa avait rencontré Ahmed Ben Bella qu’il avaitaccompagné au Caire pour des entretiens avecdes responsables égyptiens (cet épisode igno-ré jusque-là a été confirmé par Amor Mestiri lui-même lors d’une émission télévisée diffuséeavant sa mort).

En cours de route vers la Libye, Si Mostefaaccepte la proposition d’un volontaire de Negri-ne, nommé Brik Amar El-Bouksi, qui connais-sait la zone frontalière, à se joindre à eux pourleur servir de guide. Parcourant une régionaride, ils finissent, très fatigués, par rentrer enterritoire tunisien où les accueille à Redief pen-dant trois jours un militant nemouchi, résidanten Tunisie, que Si Mostefa connaissait dutemps de l’Organisation Spéciale, ce après quoiils continuent leur chemin vers Gafsa puisGabès en vue de rejoindre la ville de Ben Guer-dane (qui fait la une ces jours-ci), ville située àune trentaine de kilomètres de la frontièrelibyenne. Dans le car desservant la ligneGabès-Ben Guerdane, il est repéré par un sup-plétif des forces françaises qui était du mêmevoyage. A la descente, le supplétif voulut l’arrê-ter à proximité du poste de gendarmerie en lemenaçant de son arme. Pour se défendre, SiMostefa, plus prompt, l’abat en lui tirant deuxballes (il était connu pour être un fin tireur) etprend la fuite avec son compagnon en directionde la frontière libyenne. Suivant les traces desdeux fugitifs sur le sable, les meharistes de l’ar-mée française, lancés à leurs trousses, finis-sent par les rattraper à quarante mètres de lafrontière (d’après l’acte d’accusation des forcesarmées françaises stationnées à Tunis). SiMostefa est grièvement blessé par des coupsde crosse de fusil sur le visage qui lui ont casséle nez. C’était le 11 février 1955.

Les Aurès étaient avec Krim Belkacem, c’est-à-dire avec le FLN. Les Messalistes ne participaient pas à laRévolution dans les Aurès. Il fallait donc amener laKabylie à soutenir en masse le FLN. Donc MohamedAmouri, en compagnie de Ahmed Kada, Ali n’Mer et

cheikh Youssef Yalaoui, alla rencontrer Krim Belkacem,Ouamrane et Amirouche.

Par Salah Ghoudjil

Mostefa Ben Boulaïd,

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Le Soird’Algérie Contribution Lundi 21 mars 2016 - PaGe 7

Après son arrestation et en attendant sontransfert à Tunis pour y être jugé, Mostefa BenBoulaïd a été confié, pour être bien surveillé, àun caïd de la région. En pleine nuit un officier del’armée française vint voir ce dernier pour luinotifier verbalement l’ordre de déplacer le pri-sonnier vers un autre endroit. Se méfiant et sen-tant le piège, le caïd refusa en exigeant un écritdûment signé par l’autorité supérieure : cetteattitude avait sauvé cette nuit-là la vie de SiMostefa. Je tiens cette histoire du propre fils ducaïd en question que j’ai rencontré fortuitementun jour chez un ami en Tunisie et qui était fier deme dire qu’il avait connu si Mostefa dans la mai-son paternelle !

Transféré à Tunis, Si Mostefa fut jugé pour lesupplétif qu’il avait tué à Ben Guerdane etcondamné aux travaux forcés à perpétuité (voirLa Dépêche de Constantine du 28/05/1955). Enprison alors que la Tunisie était encore en pleineguerre, Si Mostefa côtoyait des prisonniers duDestour tunisien. Ces derniers l’ayant pris ensympathie, connaissant par avance sa réputa-tion, avaient échafaudé un plan pour le faireévader. Malheureusement le plan n’a pu seconcrétiser parce que le prisonnier a été trans-féré à Constantine pour être jugé pour sa parti-cipation aux attaques du 1er novembre dans lesAurès. Et c’est à la prison de Tunis que Si Mos-tefa reçoit au début de son incarcération la visitede Vincent Monteil, chef de cabinet du nouveaugouverneur général Jacques Soustelle, venu lesonder pour savoir le maximum sur ce mouve-ment révolutionnaire de la bouche de «l’un desprincipaux chef de la rébellion dans les Aurès».Durant la rencontre, Monteil fut impressionnépar le prisonnier : «Il a devant lui un personnagemarquant, un homme cultivé, qui pense, quiréfléchit, qui agit aussi.»  Dans l’avion qui leconduit à Alger où l’attendait Soustelle, il noteses impressions sur «son premier rebelle» : «Ilme fait l’effet d’un homme de foi et de bonne foipoussé à bout par le sentiment très vif de l’injus-tice qui frappe son peuple ; sentiment qu’il fautse garder de ramener uniquement à celui d’uneinjustice qui l’a personnellement frappé...»

Transféré à Constantine, il est jugé etcondamné à mort. De la prison d’El Koudiat, ilréussit à s’évader (beaucoup d’écrits et mêmeun film ont rapporté cette célèbre évasion, qua-lifiée à l’époque d’évasion du siècle). Sur sonchemin vers les Aurès, entre Aïn Kercha et Che-moura, il rencontra un paysan qui, sans lereconnaître, lui annonce l’évasion de Si MostefaBen Boulaïd. Commentaire de ce dernier qu’ilnous a raconté plus tard lui-même : «A cet ins-tant je me suis dit que la Révolution s’est ampli-fiée puisque ses nouvelles sont arrivées jusqu’àce paysans isolé dans sa mechta !» Il faut savoirque l’évasion a été tenue secrète durant qua-rante-huit heures dans l’espoir de retrouverentre-temps les fugitifs. Dans ce laps de temps,Soustelle s’est déplacé en personne à Constan-tine pour inspecter la cellule d’où se sont éva-dés les prisonniers.

Au djebel Bouarif, ayant appris l’évasion deSi Mostefa, le responsable de notre secteur,Tahar Nouichi, devinant que l’évadé se dirigeraitcertainement vers la région et pour lui apportersecours, décida de former des groupes de cinqéléments chacun en leur ordonnant de ratisserles zones susceptibles d’être le lieu de passagede Si Mostefa et de l’escorter jusqu’au PC. Mal-gré ce maillage parallèle au ratissage de l’ar-mée française lancée à ses trousses, Si Moste-fa avait réussi à s’infiltrer et arriver par sespropres moyens à Bouarif sans encombre !

Après son évasion donc de la prison d’ElKoudiat et à son retour dans les Aurès, MostefaBen Boulaïd décide, en rassembleur, dereprendre les choses en main et convoque l’en-semble des responsables des secteurs à uneréunion à Hammam Chaboura en leur deman-dant de ramener avec eux les jeunes quiavaient rejoint le maquis en son absence.L’ordre du jour comportait deux points essen-tiels : évaluation de la période antérieure et pré-paration d’un programme pour la période àvenir. Lors de cette importante réunion, Si Mos-tefa donna des orientations pour renforcer lalutte en l’étendant vers le Sud,au-delà de Bis-kra, et fixa la date du 20 mai 1956 pour une ren-contre régionale en vue de définir les moyensd’entrer en contact avec les autres wilayas(encore appelées zones) en vue de coordonner

avec elles. A l’issue de cette réunion, il deman-da à Mohamed Amouri de rester avec lui pour lecharger d’une mission en Kabylie : il devait allerrencontrer Krim Belkacem. Très bien informé,Mostefa Ben Boulaïd était inquiet de ce qui sepassait en Kabylie. Dans cette région, les mili-tants n’avaient pas encore toutes les informa-tions concernant les tenants de la lutte dans lesAurès. Nombre d’entre eux, encore messa-listes, ne connaissaient pas encore le FLN et nesavaient pas que la lutte se fait sous sa banniè-re et non sous celle des Messalistes couvertspar la propagande alimentée par leurs chefsqui, profitant de la confusion qui régnait et lemanque de communication, laissaient entendreque l’action armée dans les Aurès était de leurfait. Ainsi, Mohamed Amouri devait clarifier lasituation : les Aurès étaient avec Krim Belka-cem, c’est-à-dire avec le FLN. Les Messalistesne participaient pas à la Révolution dans lesAurès. Il fallait donc amener la Kabylie à soute-nir en masse le FLN. Donc Mohamed Amouri,en compagnie de Ahmed Kada, Ali n’Mer etcheikh Youssef Yalaoui, alla rencontrer KrimBelkacem, Ouamrane et Amirouche. Si H’Mimi,présent à cette rencontre, me l’a racontée endétail de son vivant.

Mohamed Amouri était chargé aussi par SiMostefa d’aborder avec les responsables de laZone III le sujet d’une rencontre nationaleregroupant les chefs de zone. Le rendez-vouspris par les six, la veille du 1er novembre, pourse retrouver le 6 janvier 1955 n’ayant pas puavoir lieu, il était important, de l’avis de Si Mos-tefa, de se rencontrer pour évaluer l’évolutionde la situation et arrêter les perspectives. Mos-tefa Ben Boulaïd voulait organiser le congrèsnational dont il avait parlé à ses adjoints. Je n’aipas d’informations particulières concernant l’en-droit final choisi pour tenir le congrès, maisj’étais sûr qu’un congrès national allait se tenirdans la région auquel tout le monde devaitassister. Plusieurs options étaient à l’étudeentre autres la région de Ouestili, celles de dje-bel Lazrag ou Kimmel et même la région fronta-lière de Souk-Ahras indiquée pour ceux quiseraient venus de l’extérieur par la Tunisie.Mostefa Ben Boulaïd avait même établi un pro-jet de programme de travail à l’intention descongressistes. Il donna des instructions afin depréparer ce congrès sur le plan matériel. 

Des vivres et des fournitures de bureau, ycompris une machine à écrire en arabe, rame-née clandestinement de Constantine (apparte-nant à Rédha Houhou et que j’ai vue personnel-lement) ainsi qu’une ronéo, furent réunis etstockés dans deux caches, dans la région deOuestili. La cache des fournitures de bureau etautres effets fut découverte fortuitement lorsd’une grande opération de ratissage dans lesecteur, opération déclenchée trois jours aprèsla mort de Si Mostefa. Par hasard, un soldatfrançais s’était agrippé à une branche pour nepas glisser, cette branche camouflait l’entrée dela cache !  Les Français furent surpris en décou-vrant ce matériel, devinant qu’il était destiné àune grande rencontre. L’évènement fut relaté endétail dans la Dépêche de Constantine del’époque (dernière semaine du mois de mars1956) qui n’a pas manqué de commenter ladécouverte en disant que, vu l’importance desfournitures trouvées dans la cache, il ne pouvaits’agir à coup sûr que d’un grand rendez-vous !

à la mort de Si Mostefa j’étais dans la régionde Ouestili parmi environ quatre cents moudja-heds initialement rassemblés en prévision d’uneimportante rencontre avec Si Mostefa. Ignorantalors sa mort, nous attendions sa venue. Desfrères impatients sont allés à sa rencontre à dje-bel Lazrag. à leur retour sans lui, une réuniondes responsables présents fut convoquée. Enm’y rendant, j’ai remarqué Omar Ben Boulaïd(frère aîné de Si mostefa), retiré sous un arbre,en train de pleurer. Voir un moudjahid pleurerétait exceptionnel. Au cours de la réunion j’ai

remarqué que tout le monde était calme etconciliant et la réunion se déroula comme si derien n’était mais dans une ambiance inhabituel-le. En fait, ceux qui avaient appris la mort deMostefa Ben Boulaïd étaient sous le choc maisavaient décidé de garder et d’imposer le secrettotal sur sa mort pour ne pas démoraliser lestroupes d’une part et éviter que la nouvelle soitexploitée par l’ennemi d’autre part.

En sortant de la réunion, je voulu parler àOmar Ben Boulaïd mais ne le trouvai pas à l’en-droit où je l’avais déjà vu. Je le connaissais bienavant de rejoindre le maquis. En le cherchant,j’ai rencontré El Hadj Gozir, de son vrai nomSadek Chabchoub. Moudjahed de la premièreheure, âgé de cinquantaine- cinq ans, tout lemonde l’appelait «Papa» parce que Si MostefaBen Boulaïd avait pris l’habitude de l’appelerainsi. Donc j’ai demandé à hadj Gozir : «Papa,j’ai vu Omar pleurer, qu’est-ce qu’il a ?»

Sans dire un mot, il m’a pris la main et m’en-traîna dans une longue marche sans parler.

Inquiet, je lui ai demandé ce qui se passait.Il m’a répondu : «Marche et tais-toi !»

Une fois assez loin des autres, il m’a dit :«Tu es comme mon fils, je vais te confier un

secret et si tu en parles à quelqu’un tu mourras!» Puis il a dit en chaoui : «Argaz yamouth...» :l’homme est mort ! Comprenant qu’il s’agissaitde Si Mostefa, je fus pétrifié !

Un peu plus tard, j’appris les détails de l’ex-plosion. Ce soir-là Si Mostefa avait rencontrédes responsables dont ceux du Sud, à savoir SiEl Haoues (Ahmed Ben Abderrazak) et Si Bou-zayene Achour avec qui il s’est attardé en fin desoirée alors que les autres avaient rejoint cha-cun son groupe. En quittant ses deux derniersinterlocuteurs, Si Mostefa se dirigea vers songroupe suivi de son staff dont notammentAbdelhamid Amrani (le frère de l’avocat), Mah-moud Ben Akcha (c’était l’employé de la mairiequi avait délivré les papiers d’état civil à HocineAït Ahmed de passage dans les Aurès, ce qui luiavait permis de quitter le territoire national aprèsla découverte de l’OS et la répression quis’abattit sur ses militants). Il y avait aussi Abdel-hamid Merabet, Ali Ben Chaïba et d’autres (entout un groupe d’une quinzaine d’hommes). Arri-vé à une maisonnette, Si Mostefa demanda àses hommes de lui ramener le poste émetteurrécepteur que les djounoud avaient récupéréquelque temps avant. Après lui avoir placé lespiles, entouré de ses hommes impatients devoir le résultat, Si Mostefa tourna la bouton d’al-lumage et ce fut l’explosion. Elle emporta sur lecoup, en plus de Si Mostepha, Ali Baâzi, Abdel-hamid Amrani, Mahmoud Ben Akcha et Fodhil AlDjilani (dit Ahmed El Kebaïli). D’autres moudja-hidine présents ont été blessés dont Ali BenChaïba qui a perdu un œil, Mustapha Boucettaet Rabhi Cherif.

Conclusion : L’histoire de la Révolution algérienne est

tumultueuse et je reste convaincu que Si BenBoulaid était resté vivant, le cours de cette his-toire aurait été autre et nous aurions à coup sûrévité, grâce à ses qualités de visionnaire et derassembleur, bien des déboires et méfaits quiont impacté le pays avant et après l’indépendan-ce, indépendance qui, malgré tout, a été réaliséecontre vents et marées grâce au génie et auxsacrifices du peuple algérien guidé par deshommes exceptionnels de l’envergure de Mos-tefa Ben Boulaïd, Larbi Ben M’hidi, DidoucheMourad, Mohamed Boudiaf, Rabah Bitat, AbaneRamdane et bien d’autres.

La commémoration de la mort de nos valeu-reux martyrs à travers tout le pays est un devoirpour toutes les générations présentes et futuresafin de ne pas oublier le prix payé pour que l’Algé-rie soit libre et doit le rester. A ce propos et pourterminer, je relate ici un fait significatif qui illustrema profonde conviction qu’il ne faut jamais oubliernotre histoire et les sacrifices de nos martyrs pourque l’Algérie reste debout et unie.

En 2010, le parti du FLN a reçu en visite offi-cielle M. François Hollande, alors secrétairenational du parti socialiste français et futur can-didat aux élections présidentielles, accompagnéd’une forte délégation. Pierre Moscovici, actuelcommissaire européen aux affaires écono-miques, et l’histoirien Benjamin Stora en faisaitpartie. A la fin de la visite et en attendant lemoment de quitter l’hôtel Hilton pour l’aéroport,nous bavardions au salon, M. Abdelaziz Belkha-dem (alors secrétaire général du parti) et moi-même (alors membre du secrétariat nationalchargé des relations extérieures) avec M. Hol-lande et sa délégation. Détendu et satisfait de savisite, M. Hollande se projetait dans le futur etinsista, à propos de nos relations, sur la néces-sité de tourner la page douloureuse du passé etse consacrer à bâtir un avenir bénéfique pour lesdeux peuples. Ne pouvant m’en empêcher, j’enai profité pour rapporter à l’assistance une histoi-re que m’a racontée mon frère aîné Mohamedde retour au bled après sa démobilisation de l’ar-mée française :

«En pleine Seconde Guerre mondiale, unofficier allemand apostropha deux soldats del’armée française faits prisonniers : un Françaiset un Algérien. Il leur posa deux question : ‘’Etes-vous des appelés ou des engagés ? Pourquoivous faites la guerre ?’’ Le soldat français étaitun appelé et l’Algérien un engagé. A la deuxiè-me question, le Français répondit : ‘’Pour lamère patrie.’’ L’Algérien, en pointant du doigt lesoldat français, dit : ‘’Pour la mère de celui-ci.’’»A ce stade de l’histoire,toute la délégation du PSa éclaté de rire et s’est levée pour monter en voi-ture, ce qui m’a empêché d’aller au bout de monrécit. Quelques minutes après, au salon de l’aé-roport Houari-Boumediene, juste avant l’embar-quement, j’ai dit à M. Hollande et sa délégation :«Tout à l’heure, je ne vous ai pas terminé l’histoi-re. En voici la suite qui explique pourquoi monfrère me l’a racontée. A sa démobilisation donc,mon frère, à l’instar des Algériens qui ont eu lachance de ne pas mourir outre-mer dans uneguerre qui n’était pas la leur, est revenu au bleddans une tenue civile fournie par l’armée : uneveste, un pantalon, une chemise, des souliers etun baluchon. Quand je le vis dans cette tenue,ayant remarqué que son pantalon était retenupar un bout de ficelle à la place d’une ceinturenormale, je lui en fis la remarque en lui disant :‘’La France pour qui tu as combattu n’a pas put’offrir une vraie ceinture ?’’ Connu pour son uti-lisation fréquente des métaphores, il me racontaen guise de réponse l’histoire de l’officier alle-mand avec les deux prisonniers de l’armée fran-çaise en concluant : ‘’C’est tout ce qu’on a obte-nu de la France mon fère !’’» Quelques annéesplus tard, en 1956, son corps, inerte et criblé etde balles, était accroché à un «half-track» del’armée française sillonnant les rues d’un villagedes Aurès (Merouana) pour l’exposer à la popu-lation ! Et j’ajoutais en direction de M. Hollandeet sa délégation figés dans un silence embarras-sant : «Je vous ai raconté cette histoire pourvous dire que nous pouvons tourner la pagemais nous n’oublierons jamais !» Ce furent là lesdernières paroles emportées par la délégationde retour dans son pays. Allah yarham echchouhada ! Gloire à nos martyrs !

S. G.

En fait, ceux qui avaient appris la mort de MostefaBen Boulaïd étaient sous le choc mais avaient décidé

de garder et d’imposer le secret total sur sa mort pourne pas démoraliser les troupes d’une part et éviter que

la nouvelle soit exploitée par l’ennemi d’autre part.

Mostefa Ben Boulaïd.

le visionnaire et le rassembleur

Phot

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Page 8: APRÈS L’ATTAQUE CONTRE LE SITE GAZIER DE KRECHBA Edition

Le Soird’Algérie Reportage Lundi 21 mars 2016 - PAge 8

N ous quittons San José aux aurores.Enfin… sur les coups de 8 heures.Le cœur battant de la Silicon Valley

n’a pas encore déclenché ses pulsationspour irriguer et réguler le monde.Dahmane, qui connaît le coin par cœur

pour y avoir bossé longtemps, me désignedes pavillons coquets perdus dans la verdu-re luxuriante ou de discrets buildings enverre fumé.- Ici, c’est Google, là, c’est EBay, un peu

plus loin, tu vois là, c’est Yahoo…Et le reste à l’avenant ! On a du mal à

croire que c’est de l’intérieur de bureaux sipaisibles que part ce flux cybernétique quifait trépider le monde, de la mégapole occi-dentale au dernier hameau du Groenland…Nous traversons Palo Alto par le Camino

Real laissant à main droite la bifurcation quimène au campus de Stanford…Nous roulons vers le sud à présent.

Sachant que je pourrais ne pas repasserdans le coin, je fais part à Dahmane duregret de me résigner à ne pas visiter Oak-land, ville natale de Jack London. Passer siprès et ne pas s’y arrêter ! Je m’en veux dene pas m’être mieux organisé… Bon, c’estcomme ça !C’est là que mon compère me sort la divi-

ne surprise qu’il tenait comme une simplesolution de rechange :- Je me suis rencardé sur le chemin à

prendre pour passer à Salinas…Ça me disait quelque chose, oui ! Salinas !

Mais quoi ?- La ville natale de Steinbeck…Comment n’y ai-je pas pensé ?Aussitôt prononcé ce nom surgissent de

ma mémoire les après-midis caniculairesd’été aux Eucalyptus en cette année 1969 oùje lisais fiévreusement ses principauxromans… En un combat douteux, Des souriset des hommes, A l’Est d’Eden, et surtoutLes Raisins de la colère. Ils m’ont rendufamiliers ces paysages des plaines de laCalifornie à la fois luxuriante et brûlée par lesoleil et souvent par la colère des victimesdu profit. Je me suis pas mal intéressé aussià Steinbeck à la faveur de ses positions –décevantes — sur la guerre du Viêt Nam.Comment oublier cependant la fascina-

tion exercée par MacLeod, ce personnagemagnétique, sur le jeune attiré par le roman-tisme révolutionnaire que je crois avoir été ?Dans En un combat douteux, il est envoyépar le Parti communiste pour fomenter unegrève dans les vergers de Californie àl’époque de la cueillette des pommes. Pour-tant, d’après un article de Maurice-EdgarCoindreau de l’université de Princeton,datant de 1939, ce roman engagé, commeon disait à l’époque, déplut certes auxconservateurs, ce à quoi il fallait s’attendre,mais aussi aux communistes, du fait que«certaines pages étaient incompatibles avecl’orthodoxie».Pour l’heure, nous roulons sur l’autoroute

101, direction Salinas où nous arrivons vers11heures et demi. Dahmane ne desserre

pas les dents, sans doute irrité par quelquesbouchons dans lesquels nous nous trouvonscoincés. Sitôt arrivé en ville, je ressens lapoussiéreuse chaleur qui imbibe les romanscaliforniens de Steinbeck. La bourgade qui,en 1939, servait encore de rencontre annuel-le de cow-boys pour des rodéos réputésdans toute la Californie, est coupée del’océan par la barrière de la montagne SantaLucia. Voilà une ville dont les avenues largessemblent tracées au cordeau à partir de col-lines presque tabulaires au pied desquelless’allonge le bitume comme un entrelacs…Nous trouvons à nous garer à côté du

131. Le hasard vient de régler deux pro-blèmes. D’abord, il nous fait atterrir devant leSang’s, un restaurant qui arbore cet écriteauau milieu de la chaussée : «Sang’s whereJohn Steinbeck ate.» On l’aura compris,c’est le restaurant du centre-ville où la gloirede Salinas aimait venir se sustenter. Acces-soirement, et pour faire deux coups de lamême pierre, nous trouvons l’établissementidéal pour nous arrêter tout à l’heure pour ledéjeuner.Première visite : le musée Steinbeck. Ça

tombe bien, il est là, juste à quelquesmètres, face à nous. Plus qu’un muséed’ailleurs, c’est le National Steinbeck Center(Centre national Steinbeck) qui arbore, pourjustifier plus que par la naissance de l’auteurde Des Souris et des hommes dans cetteville, cette déclaration d’amour à Salinas :«Strange how it keeps the tone of Salinas inmy head like remembered symphony.» Sans doute y a-t-il un savoir-faire améri-

cain, une sorte d’ingénierie dans l’art decréer une histoire avec trois fois rien. On levoit bien à travers la brève histoire des États-Unis qui n’a que deux siècles d’existence.Ces quelques dizaines d’années deviennent,par la grâce de ce savoir-faire, l’histoire del’humanité.Le principe du Centre national Steinbeck

situé au 1, Main Street à Salinas procède dece savoir-faire. A l’aide de photos, de texteset d’une scénarisation, l’univers de l’écrivain— à la fois romans et adaptations cinémato-graphiques — est là tout entier devant nous.

Pourtant cette perfection pédagogique neparvient pas à réveiller cette émotion quel’on ressent à la lecture de ses œuvres.Photos, artefacts, expositions

interactives : une salle est consacrée àchaque roman de Steinbeck.

Dahmane regarde l’heure et me signalequ’il faut se presser car la maison natale deJohn Steinbeck, ouverte à la visite, va bien-tôt fermer.Nous hâtons le pas dans la cani-cule d’un soleil au zénith. On a l’impressionque les rares passants accélèrent le pas enquête de cette ombre précieuse et introu-vable, comme dans un roman de Marquez.Dans les larges avenues, très peu de voi-

tures. Dahmane fixe la masse sombre descollines qui écrasent la bourgade, puis ilcapte la fuite bitumeuse de la route, l’ennuiqui suinte des pavillons victoriens, et ramas-se ce sentiment de temps figé dans cettesentence qui sonne comme un algorithme :- Quand on grandit ici, deux solutions :

soit on se flingue soit on devient écrivain.Visiblement, Steinbeck n’appartenait pas

à la première catégorie. Ainsi donc, c’est ici,au 132, Central Street qu’est né John Stein-beck en 1922. On peut imaginer ce quedevait être Salinas à cette époque qui précé-dait la Grande Dépression de 1929. Il n’estpas certain d’ailleurs que le village ait étéplus ennuyeux qu’il ne l’est aujourd’hui. Aucontraire, je viens de voir au musée unephoto de Main Street dans les années 1930.Il y avait tant de voitures et tant d’agitationqu’on eut dit une rue de New-York.Zone agricole, Salinas fournit 80% de la

production de laitues des États-Unis. C’estdire que c’est une région économiquement

active. Nous arrivons à la maison natale deSteinbeck transformée en restaurant-librai-rie. Deux femmes d’un âge avancé sont surle point de fermer. On doit au bagout de Dah-mane qu’elles acceptent de retarder d’unedemi-heure la fermeture à condition d’ache-ter quelque article à la librairie. J’opterai pourdes cartes postales.Les gardiennes nous laissent enfin visiter.

La possibilité d’y déjeuner en compensationest écartée, la cuisine ayant fermé. Donc,guidés par l’une des gardiennes, nous visi-tons les pièces de cette maison victorienneoù John Steinbeck est né et a vécu avec sonpère d’origine allemande, sa mère d’origineirlandaise et ses trois sœurs.Maison reconstituée de bric et de broc

mais qui parvient néanmoins, par la disposi-tion des objets, certains ayant appartenu àSteinbeck ou à quelque autre membre de safamille, à donner une idée de ce qu’elledevait être dans les années 1920. On croitreconnaître, à cette atmosphère justement,la maison d’Adam Trask qui se trouvait aussià Salinas et que rend bien le film d’EliaKazan avec James Dean.Du coup, on nous presse d’achever la

visite. Ces braves femmes ont envie de fer-mer. On finit dans la librairie, au sous-sol dela maison, dans ce qui devait en être la cave.Le libraire nous surprend à parler, Dahmaneet moi, de la position délicate de Steinbeckpendant la guerre du Viêt Nam. Dans notrenovlangue, il capte des mots en français et ilreprend le malentendu habituel :- Non, on est Algériens… Il nous apprend qu’il revient de France où

il se rend régulièrement et il nous exonèrentde la nécessité d’expliquer pourquoi lesAlgériens parlent français. Il connaît cettehistoire !La déambulation entre les rayons me fait

découvrir un autre Steinbeck qui semble êtreen passe de gagner un prénom, ThomasSteinbeck, le fils de son père. Il a l’air coura-geux. On ne peut échapper au gestepresque pavlovien de la comparaison méca-nique quand on porte le nom d’un géantcomme Steinbeck. Mais les géants aussi ontcommencé petits et parfois même fini pluspetits qu’on ne l’aurait cru.C’est justement le cas de John Steinbeck

le progressiste qui, sur la fin de sa vie,devient l’ami du président Johnson et un fer-vent partisan de l’agression US du Viet Nam.Il alla jusqu'à décrire les communistes viet-namiens qui luttaient contre la grande puis-sance impérialiste pour l’indépendance deleur pays, de «parasites du corps politique,parasites difficiles à expulser tant qu’un ver-mifuge de raison et de bonté n’a pas opéréun certain temps». On sait qu’il dût se rendre au Viêt Nam et

qu’au retour du bourbier où chaque jour cre-vaient des jeunes appelés américains, iltempéra son ardeur. Il mourut avant de mani-fester une quelconque baisse d’enthousias-me pour la mission civilisatrice américaineauprès des parasites vietnamiens, nettoyésau napalm.Sommes-nous condamnés à nous pres-

ser ? Oui, il le faut, une fois de plus. Retourà Main Street. Le Sang’s, où nous voulionsdéjeuner comme le fit tant de fois Steinbecken son temps, est fermé. Raté de quelquesminutes. Cette fois, le bagout de Dahmanen’a pu tenir lieu de sésame.On atterrit dans un restaurant mexicain

contigu au Sang’s. J’y ai mangé le meilleurde ces sandwichs mexicains au pain pita quej’aie jamais connu. Dans la voiture, je m’aperçois que nous

avons oublié deux rites aujourd’hui. Lematin, au départ de San José, nous n’avonspas fait d’arrêt Starbucks. Et nous n’avonspas non plus cherché à trouver à Salinas l’in-évitable Algérien…

A. M.Demain : 10/ Les lacets de la côte Ouest.

SI TU VAS À SAN FRANCISCO...

9/ Steinbeck et les laitues de Salinas

Phot

os :

DR

Salinas aujourd’hui.

La maison natale de John Steinbeck.

Le restaurant où John Steinbeck aimait venir déjeuner.

CARNET

DE VOYAGE

D’AREZKI

METREF

[email protected]

Page 9: APRÈS L’ATTAQUE CONTRE LE SITE GAZIER DE KRECHBA Edition

Inscrite à l'actif de laDirection de la jeunesse et dessports en collaboration avec laLigue de wilaya des activitésscientifiques et culturelles,

cette initiative devrait se dérou-ler en trois phases succes-sives, selon les orientations duMJS inhérentes à la prise encharge des couches vulné-

rables en termes de loisirs etde détente. L’opération a cibléen premier lieu un groupe desourds-muets, samedi passé,avant que les non-voyantsainsi que les handicapésmoteurs ne prennent le relaisrespectivement le 21 et le 23du mois en cours. Les bénéfi-ciaires qui auront pour sited'accueil l'auberge de jeunes

seront encadrés, tout le longde leur séjour, par des éduca-teurs et des psychologues.A noter que tous les frais

liés à l’accès aux stations ther-males, transport, hébergementet restauration sont à la chargede la ligue sus-citée, comme l'asi bien mentionné son prési-dent Amine Lechehab.

Mourad Benameur

Ainsi, les Cherchellois se rési-gnant à une décision de forcemajeure font l’amer constat d’unesituation qui a décontenancé lesmilliers de citoyens provenant descommunes et daïras environ-nantes et pour qui, ces marchéshebdomadaires constituaient unvivier en produits à bas prix et uneaubaine inespérée pour les petitesbourses, face à une décrépitudeéconomique et sociale affectantplusieurs familles. Plusieurs pères

de famille dont la déception selisait sur les visages se sont éton-nés de l’absence prolongée de cesmarchés, et ont affirmé en sub-stance «en supprimant ces mar-chés hebdomadaires, rien n’a étéfait pour pourvoir à leur remplace-ment ailleurs», clame un citoyen.D’autre part, un responsable

local nous a affirmé que le projetde marché de gros des fruits etlégumes sis à «Oued elHammam» à l’ouest de la ville,

«sera transformé et dédié au com-merce de détail et de l’alimentationgénérale et sera probablementtransformé en supérette !», nousrévèle cet élu.Précisons, à ce propos, que cet

ex-marché de gros prévu à l’origi-ne en 2004 être localisé à l’est deCherchell , dans l’agglomérationd’El Hamidia, a été délocalisé versl’ouest de la ville et installé en2008 à Oued el Hammam, pourfinalement changer de fonction,cela au moment où 43 marchésnationaux sont dédiés au commer-ce de gros de fruits et légumes,appuyés par 623 marchés hebdo-madaires disséminés au niveaunational, dont le marché de grosde Hattatba constitue un apport

important, un mastodonte enmesure de desservir le territoirenational. Selon un agrumiculteur, «le

projet de marché de gros de fruitset légumes de Oued el Hammamfut dédié aux agriculteurs en pro-venance de l’ouest de la wilaya deTipasa, à l’instar de Gouraya,Messelmoun, Damous, SidiSemiane, Aghbal et aussi,Menaceur et Sidi Amar et non pourêtre transformé en supérette»,clame cet important producteur defruits et légumes, possédant unverger dans la région.En marge de ces constats, les

autorités de Cherchell, interpelléesà propos de ces marchés hebdo-madaires, sont catégoriques «des

travaux sont en cours pour l’amé-nagement et la réfection de l’as-siette dédiée à ce marché», nousont affirmé ces derniers.Quant au marché hebdomadai-

re de la ville de Sidi Ghilès, lemaire de la ville avait déclaré lorsdu forum de Radio Tipasa,«qu’une étude est lancée quant àson prochain aménagement».Précisons que les commer-

çants habitués à ce marché s’em-pressaient le samedi, jour de mar-ché, d’investir, de très bonneheure, l’immense espace et sapériphérie réservés au déroule-ment du marché hebdomadaire deSidi Ghilès, tant prisé par les cita-dins.

Houari Larbi

Le Soird’Algérie Lundi 21 mars 2016 - PAGE 9Régions

CHERCHELL

À quand la réouverture des marchés hebdomadairesde Cherchell et de Sidi Ghilès ?

Les marchés hebdomadaires du jeudi et du dimanchequi existaient dans la ville de Cherchell, à l’instar de l’ex-marché «souk el Khemis», sis dans l’ex-Fort Turc, puistransféré à proximité du stade de Cherchell, ont été sup-primés sans crier gare, à la grande surprise desCherchellois, cela depuis 2014.

La dégradation de la route de la citéde la Montagne bleue, mitoyenne à lacité Duplex, sise à la nouvelle villeAdda Benada ex-Bermadia, à quelquesencablures du chef-lieu de Relizane,irrite les riverains, qui ont exprimé, àmaintes reprises, leur colère.La chaussée dégradée, les innom-

brables nids de poule et les glissementsde sol constituent, en effet, un véritabledanger pour les automobilistes, d’autant

qu’il s’agit d’un axe qui enregistre un traficintense. Cet axe routier a fait l’objet denombreux travaux de réhabilitation limitésau colmatage superficiel des nids depoule. Les automobilistes ont exigé desservices concernés, la pose de panneauxsignalétiques pour les avertir de la dégra-dation de cet axe et éviter ainsi d’éven-tuels accidents de la circulation. Dans ce sillage, le président de

l’Assemblée populaire communale(P/APC) de Relizane, M. Kadaoui Kamel,

a fait part de l’inscription d’un projet pourle réaménagement et le bitumage de cettevoie, dans le cadre d’un programme deréaménagement d’axes routiers au niveaude plusieurs quartiers de la commune. «Le lancement du projet, auquel un

aspect financier qui avoisine les 100 mil-lions de dinars a été alloué, devrait inter-venir dans les prochaines semaines, etaprès, à la désignation des entreprisesréalisatrices», a-t-il précisé.

A. Rahmane

RELIZANE

La dégradation de la route irriteles riverains

MOSTAGANEM

251 postes de travail

à pourvoir dansl’enseignementL’Office national des examens et

concours (Onec) vient d’annoncer l’ouver-ture d’un concours pour le recrutement de251 candidats pour la prochaine rentréescolaire 2016-2017.Les candidats désireux de choisir une

carrière dans l’enseignement seraient heu-reux d’apprendre l’ouverture d’un concoursprévu le 22 ou 23 avril prochain où plus de251 postes de travail leur sont proposés. Les diplômes exigés, les spécialités et

le programme des épreuves du concoursseront publiés le 22 mars courant sur le site(www.onec.dz) de l’Office national des exa-mens et concours (Onec). Après les inscriptions sur ce site, les

candidats remplissant tous les critèresseront convoqués par la Direction de l’édu-cation pour fournir le dossier de recrute-ment.

Rappelons que ce concours s’inscritdans le cadre d’une opération de recrute-ment à travers le territoire national et quitouchera cette année quelque 28.084enseignants et concernera les trois paliersscolaires confondus (primaire, moyen etsecondaire).

A. B.

TIARET

Un séjour au profit de 180 handicapésà destination de Bouhanifia

Près de 180 personnes handicapées entre jeunes etenfants bénéficieront, durant la première semaine desvacances du printemps, de séjours de courte durée àdestination de Bouhanifia, une ville balnéaire située àune vingtaine de kilomètres de la wilaya de Mascara.

Page 10: APRÈS L’ATTAQUE CONTRE LE SITE GAZIER DE KRECHBA Edition

Le Soird’Algérie Lundi 21 mars 2016 - PAge 10Régions

«La CNMA doit être en capacité derépondre à toutes les problématiques dessociétaires, exploitants agricoles dans uneapproche responsable des risques».Trouver des idées, transformer ces idéesen produits, services et partenariats, lescommercialiser avec succès, améliorercontinuellement l'organisation et les pro-cessus sont pour la CNMA des moyensd'assurer son développement et sa péren-nité. La Mutualité agricole innove par leconseil, les techniques, les supports d'in-formation qui sont destinés à ses socié-taires et assurés.

Un monde agricole et un marché desassurances en mutation exigent une évolu-tion structurelle et une diversification dansl’offre des produits , des exigences tech-niques et réglementaires de plus en pluspointues, de nouveaux outils de produc-tion, de nouveaux enjeux assurantiels, unemultiplication des risques sanitaires etenvironnementaux, une politique de ges-tion des risques pérenne, incontournableface à une fréquence plus forte des événe-ments climatiques.

Un marché des assurances concurren-tiel avec l’arrivée de nouveaux acteurs qui,de part leurs statuts, peuvent disposer d’in-termédiaires d’assurance et de courtiers,alors que la CNMA n’a pas accès à ce typede services de part son statut de mutuelle,si ce n’est la multiplication des journées desensibilisation, de communication et saprésence sur le terrain et en innovant parla souscription itinérante et mobile decontrats agricoles et autres, ce qui a per-mis d’augmenter son portefeuille durantl’exercice 2015 et de renforcer sa place

d’assureur leader du monde agricole. LaMutualité agricole a dressé sa nouvellestratégie de développement agricole etrural en se basant prioritairement sur lamodernisation de son management et ledéveloppement des nouvelles techniquesd’assurances agricoles et de répondrefavorablement aux besoins du marché parla mise en place de nouveaux produitsd’assurance adaptés en vue de s’impliquerdavantage dans les actions de préventiondes risques.

Un chantier ambitieux a été engagé parla nouvelle direction de la Caisse et qui amis en place de nouveaux processus degarantie de proximité à travers l’élabora-tion de tarifs attractifs et appropriés àchaque catégorie de risques ainsi que lamise en place de nouveaux systèmesassurantiels à travers la couverture socialedes agriculteurs et la sécurisation desrevenus.

En matière d’assurance, la CNMA aenregistré des performances lui permettantde s’attribuer une place confortable sur lemarché des assurances avec 10,5% duchiffre d’affaires du secteur contre 10,2%en 2014, tout en maintenant sa place deleader incontestable dans les assurancesagricoles grâce au développement de sonvolume d’affaires à travers son réseau.

Le chiffre d’affaires 2015 de l’ensembledes compagnies d’assurances en assu-rances dommages est estimé à 118 mil-liards de DA contre 117,9 milliards de DAen 2014 soit une augmentation de 0,2%.

Le chiffre d’affaires de la CNMA pourl’exercice 2015 est de 12 451 905 KDAcontre 11 267 570 KDA en 2014 soit 11%

d’accroissement par rapport à 2014. Cetteévolution positive démontre que laMutualité agricole est la seule compagniequi a connu un taux d’évolution à deuxchiffres dans le secteur alors que le mar-ché des assurances a stagné.

Quant aux assurances agricoles, laCNMA détient toujours la première placeavec 2 796 843 KDA avec une part de 75%du secteur et une évolution de 8%. Lesrèglements des sinistres au 31 décembre2015 ont progressé de 21% par rapport àla même période en 2014, passant de 5548 046 KDA à 6 719 477 KDA, ce qui aréhabilité sa crédibilité et a permis le retourde la confiance de ses clients.

La CNMA s’est démarquée durant cetexercice des autres compagnies d’assu-rances – qui elles, ont recours aux intermé-diaires, courtiers d’assurances et agentsgénéraux pour vendre leurs produits – enréalisant ses objectifs grâce à la multiplica-

tion d’actions concrètes sur le terrain des-servies par un réseau commercial denseenglobant 67 Caisses régionales et 414bureaux locaux de proximité.

L’ambition de la CNMA est de maintenirune offre d’assurance pour tous les agri-cultures, d’accompagner la mise en placede dispositifs de gestion des risques auplus grand nombre d’assurés et d’agricul-teurs, et de proposer des réponses surmesure et de plus en plus individualisées àdes risques de plus en plus complexes.

La CNMA doit être en capacité derépondre à toutes les problématiques dessociétaires, exploitants agricoles dans uneapproche responsable des risques, et dedévelopper une approche globale en assu-rances de personnes sur le volet des assu-rances sociales soit individuelles ou collec-tives, en santé et prévoyance, retraite etépargne.

R. N.

MUTUALITÉ AGRICOLE

La CNMA innovePour la Mutualité agricole, innover par la mise en place de nouveaux

mécanismes assurantiels, c’est être capable de décrypter l'évolution dumarché des assurances en vue d’anticiper les risques qu'il génère etapporter des réponses appropriées…

Les 2 opérations ont eulieu simultanément dansles quartiers de OuedRihane à l’ouest de la villede Khemis Miliana, dansle nouveau pôle de rési-dence tandis que l’autre aété menée dans le quar-tier El Wiam à l’est de laville.

La première a porté surune première tranche de400 logements sociauxtandis que la seconde sur200 logements du mêmegenre. Les deux opéra-tions ont été rondementmenées et superviséespar le chef de daïra, M.Bentahar Sedik accompa-gné du maire de la ville,M. Boudjemaa Nacer, dela directrice de wilaya dulogement, Mme FaridaArkab, ainsi que du direc-teur de wilaya de l’OPGI,M. Chabour Rachid et deses cadres et aussi dudirecteur de l’Urbanisme.

La remise des clés de

ces 600 logements s’estdéroulée dans uneambiance de fête et dejoie se lisant sur tous lesvisages des bénéficiaires.Une dame, mère de famil-le, nous dira à ce sujet «jegoûte aujourd’hui auxfruits de l’Indépendance».

Selon nos informations,cette distribution sera sui-vie d’une autre dont béné-ficieront 150 demandeursdétenteurs déjà de pré-affectations. Elle fait suiteaussi à la distribution dejuillet 2014 et qui a portésur l’attribution de 1 043logements.

S’agissant des diffé-rents programmes delogements des divers dis-positifs, la daïra deKhemis Miliana bénéficied’un programme d’uneconsistance de 4 730 uni-tés dont 1 626 achevés,2 404 en cours de réalisa-tion dont 950 (250+700)situés dans le quartier

sud-est de la ville et dont586 seront livrés à la finde cette année.

Toujours dans laconsistance de ce pro-gramme il est à noter que700 autres logementssociaux sont en voie delancement dans les quar-tiers de Oued Rihane,Dardara, El Wiam et lesEucalyptus et pour cefaire, l’arrêté de distractioninterministériel est indis-pensable pour le lotisse-ment de terres relevant duministère de l’Agriculture.

La commune deKhemis Miliana disposepar ailleurs d’un program-me de réalisation de 200logements L A (Ex-LSP).Leur réalisation est encours et comme la listedes bénéficiaires n’a pasencore été arrêtée, le pro-moteur les réalise sur sespropres fonds nous a-t-onindiqué.

De plus, toujours pourla commune de KhemisMiliana, un Ordre de servi-ce (ODS) pour la réalisa-

tion de 100 logementsdans le cadre du dispositifFNPOS a été émis enfaveur d’une entreprise, ledémarrage du chantier esten attente aussi de l’arrêtéde distraction exigé.

Le chef-lieu de wilaya,Aïn Defla a été doté d’unprogramme de logementssociaux d’une consistancede 3 730 unités dont 1 328ont été achevés, 2002 encours de réalisation et 400autres unités dans la loca-lité des Fghaïlia, mais ceprojet reste en attenteencore de l’Arrêté de dis-traction, puisque l’assietterelève du domaine agrico-le.

A ce programmes’ajoute un projet de 1 000logements AADL, 700 uni-tés du dispositif LPP(Logements publics pro-motionnels) dont 180 sonten cours de constructionet 688 dans le cadre duLPA (ex-LSP) en cours deréalisation, à des tauxd’avancement différents.

Karim O.

KHEMIS MILIANA

Remise des clés à 600 bénéficiairesde logements sociaux

Jeudi dernier, deux grandes opérations deremise des clés de logements à leurs bénéfi-ciaires ont été organisées.

MEURTRE DU PETIT NADJIBÀ SIDI-BEL-ABBÈS

L’assassin présumé estun pédophile récidiviste

C’est bas le chapeau que la population de Benbadisa salué la perspicacité et le flair de la Sûreté deBenbadis, à sa tête son chef qui a élucidé la ténébreuseaffaire du petit Nadjib, âgé de 7 ans, qui a été abusésexuellement puis étranglé et déposé près d’un olivier àquelques kilomètres du domicile parental de la victime.

Son présumé meurtrier, âgé de 46 ans, répondantaux initiales B. A. alias Kouider, résidant à Hassi Ghella(Aïn Témouchent), maçon de profession, marié et pèred’un enfant a été, le 13 mars dernier, arrêté par la policequi a su grâce à sa vocation de police de proximité,remonter jusqu’à lui.

Le mis en cause, habitant auparavant dans la localitéde Hassi Ghella, qui était sous le coup d’un mandat d’ar-rêt émis par le tribunal de Aïn Témouchent pour uneaffaire d’abus sexuel sur mineur, s’était replié dans l’ano-nymat dans la localité de Benbadis où il exerçait la pro-fession de maçon aux côtés du père du petit Nadjib, quia été abusé sexuellement puis tué. Ce dernier avait, rap-pelons-le, disparu le 6 mars dernier et il a été retrouvédeux jours après, étranglé dans une oliveraie.

De fil en aiguille, usant de son flair, la police est par-venue à émettre un doute sur la personne du présumémeurtrier. Les tests d’ADN prélevé sur le corps de l’en-fant, ont fini par confondre le présumé meurtrier qui a étéfinalement arrêté le 13 mars dernier.

Des sources dignes de foi nous ont confié que le misen cause ne serait pas, semble-t-il, tout à fait étranger àl’affaire de l’enfant, âgé de 13 ans, de Benbadis, abusésexuellement et dont le corps a été retrouvé emballédans un sac poubelle, déposé à quelques mètres dudomicile parental le 29 janvier dernier après trois joursde disparition. Quatre personnes ont été écrouées.Cette affaire a failli mettre le feu à la localité qui ademandé une peine exemplaire aux auteurs.

A. M.

Benhabiles Cherif.

Phot

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R

Page 11: APRÈS L’ATTAQUE CONTRE LE SITE GAZIER DE KRECHBA Edition

La soirée inaugurale a été mar-quée par l’intervention du directeurgénéral de la filiale, Yves Peyrot desGachons, qui a rappelé le contexte dif-ficile et particulier dans lequel sedéroule le salon mais qui n’a pasempêché la marque française de sedémarquer à travers une cérémonie

conviviale haute en couleur et enmusique.

Le directeur du marketing, AdelZerrouk se chargera de détailler l’offred’aide à la revente qui ne manquerapas de redorer l’image du marché del’occasion et surtout conférer de lasérénité et de la confiance à l’acte de

vente d’une voiture d’occasion. Cetteopération concerne naturellement lesvéhicules de marque Peugeot et esteffectuée par le biais d’une certifica-tion et d’une garantie de 6 mois sur lemoteur, la boîte, le pont ainsi qu’uneassistance au profit de l’acheteur.

Ce programme d’aide à la reven-te repérable à travers une vignetteapposée sur le véhicule est réaliséen partenariat avec le site de venteOuedkniss. Il concerne la vérificationau scanner de 50 points de contrôlepour un véhicule de moins de 6 ansd’âge et ayant roulé au plus 150 000km.

L’autre innovation annoncée parPeugeot, c’est le lancement duconcept Nomad, une mission de proxi-mité et de rapprochement avec les

clients en matière de service après-vente dans les différentes régions dupays. C’est un camion atelier avec unespace show-room qui sillonnera lepays en vue de sensibiliser les clientsà la nécessité de recourir aux profes-sionnels pour les opérations d’entre-tien et de réparation et aussi à la piècede rechange d’origine. Cette caravaneeffectuera plusieurs tournées à traversle pays avec des haltes dans les prin-cipales villes qu’elle aura à visiter.

Peugeot Professionnel est uneautre offre autour de la gamme utilitai-re destinée à des utilisations profes-sionnelles particulières.

Au plan produit, le stand dePeugeot présente à ses visiteurs leconcept Quartz, un bolide qui susciteles curiosités par ses lignes qui expri-

ment à la fois le dynamisme et larobustesse et ses matériaux raffinéset nobles le positionnent dans un seg-ment haut de gamme. Sous soncapot, Quartz est équipé d’un moteuressence de 1.6 L de cylindrée et déve-loppant 270 ch associé à 2 moteursélectriques de 130 ch, soit une puis-sance cumulée de l’ordre de 500 ch.

La 208 Eclipse, et comme sonappellation l’indique, est limitée à seu-lement 50 exemplaires. Elle bénéficied’une dotation en équipements deconfort et de sécurité spécifique.

Pour le reste, nous retrouvons l’es-sentiel des modèles de Peugeot maissans les disponibilités tant espéréespar les visiteurs.

B. Bellil

Le Soird’Algérie Lundi 21 mars 2016 - PAGE 11Automobile

PEUGEOT

Une «Griffe» pour la reventeSALON AUTO D’ALGERSALON AUTO D’ALGER

Le constructeur Peugeot, et comme à ses habitudes, pro-pose un stand d’un niveau de qualité conforme aux stan-dards internationaux avec la présence d’un concept futuris-te qui renseigne sur les prochaines évolutions technolo-giques et stylistiques qui se préparent en coulisses dansles centres de développement du groupe. Pour l’édition decette année, les visiteurs ont découvert un concept inno-vant, Quartz, une série spéciale de 208, appelée Eclipse etune offre concernant le véhicule d’occasion, la « Griffe ».

La gamme de produits de télépho-nie et de multimédia suscite, en effet,l’engouement des visiteurs d’autantque l’utilité et les performances deskits mains libres Bluetooth apportentun confort de conduite et préserve lasécurité.

Le gérant de la société ParrotAlgérie, Yacine Hadj Saïd, revient surle succès de ses produits auprès desutilisateurs locaux, qui apprécient deplus en plus l’efficacité et la fiabilité deces produits.

Le représentant de Parrot enAlgérie a su, pour sa part, fidéliser une

clientèle qui revient à la recherche desnouveautés et des dernières évolu-tions technologiques. Le téléphoneétant aujourd’hui un outil indispensabledans la vie quotidienne, autant recouriraux moyens modernes adaptés quipermettent de sauver des vies et quisont en conformité avec les réglemen-tations.

Le responsable de Confec Algériemultiplie les initiatives pour convaincreles clients autour de cette solution etapporter, du coup, sa contribution à laréduction des accidents de la circula-tion dans notre pays. Cette percée

dans le marché s’exprime aussi à tra-vers une présence en vitrine auprèsdes principaux concessionnaires et laprésentation de sa gamme de pro-duits. On relève, par ailleurs, la dota-

tion en série sur certaines finitions devéhicules de tablette Parrot affichantune variété d’informations pratiques etutiles. Plusieurs marques font appel àParrot pour doter certains de leurs

modèles de tablettes.Pour cette édition, la vedette, c’est

incontestablement le nouveau MinikitNeo, un kit mains libres qui possèdeune multitude d’avantages dont laconnexion simultanée de 2 téléphonesBluetooth, la synchronisation automa-tique du répertoire, la reconnaissancevocale, un son clair et ouvert, une acti-vation automatique dès qu’on est ins-tallé à bord, une autonomie allant jus-qu’à 10 heures en conversation…

L’autre produit phare, c’est aussi latablette Asteroide Smart avec sonlarge choix d’applications, navigation,radio, et téléphonie. Une véritable sta-tion multimédia intégrée avec sonécran couleur tactile qui permet de sur-fer sur une grande variété d’applica-tions.

B. B.

PARROT

Les solutions multimédias embarquées

Intervenant au cours d’une confé-rence de presse, le DG de Saïda, filialedu groupe GBH, évoquera les change-ments profonds que connaît la marquedepuis quelques années, la gamme quise mue, se modernise et s’adapte auxattentes d’une clientèle de plus en plusexigeante. Il soulignera aussi qu’endépit d’une conjoncture complexe, la

marque Citroën a su faire évoluer sesparts de marché et améliorer sensible-ment la qualité de ses prestationsnotamment dans le domaine du serviceaprès-vente. Il relèvera la fidélité de laclientèle et sa satisfaction par rapport àla qualité de ces prestations et desvéhicules badgés au losange. La for-mation est l’autre bataille menée par

Saïda avec un programme globalde près de 6 000 heures pour per-mettre à des jeunes apprentis d’ac-quérir les fondements des métiersde l’automobile.

Pour l’année 2016, CitroënAlgérie prévoit d’abord de renfor-cer sa présence dans le pays et d’amé-liorer son classement dans le palmarès.De même qu’il est attendu l’enrichisse-ment de la gamme avec l’arrivée desdernières créations du constructeur, àl’image du nouveau Jumpy, du SpaceTourer, C-Picasso, la nouvelle C3 etsurtout la C-Elysée, revue et corrigéeaprès les ratages de son lancement.

On ajoutera un renforcement desefforts d’amélioration des prestationsdans le SAV et la mise en ligne de l’ap-plication «Advisor Citroën.dz» qui offri-ra aux clients de noter par internet laqualité de ces prestations et qui consti-tuera une opportunité pour les respon-sables de Saïda d’en faire le suivi.

B. B.

CITROËN

Cap sur la qualité de serviceC’est une présence remarquée en dépit de la crise. Des nou-

veautés et également un concept, le Citroën Aircross qui sembled’ores et déjà préfigurer des futurs modèles de la marque. On relè-vera par ailleurs la présence du directeur du marketing et sportchez Citroën, Arnaud Belloni, qui renseigne de l’intérêt de lamarque pour le Salon d’Alger.

Le responsable de la société, BilelTahkout, précisera, au cours d’une ren-contre avec la presse, que chacune desmarques que son groupe représente«sera érigée en entité autonome avecses moyens et ses structures et que leservice après-vente sera assuré dans lerespect des standards internationaux etles normes de chaque constructeur».

Concernant Hyundai, Tahkout diraque les négociations avec les Coréens«datent de plus d’une année et n’ontabouti qu’après que des responsables dela marque eurent vérifié à plusieurs

reprises l’aptitude de Cima Motors àcommercialiser correctement leurs pro-duits». Ainsi, c’est toute la gamme VP quisera progressivement proposée auxclients et dès que la situation du marchénational s’améliore. A ce sujet, onapprend que des dossiers ont été dépo-sés auprès des autorités compétentes envue de l’obtention des licences d’importa-tion. Par ailleurs, il nous a été confirméque le projet d’usine de montage de véhi-cules de la marque iranienne Saipa esten bonne voie de réalisation et que « lespremières voitures en sortiront au cours

du mois de janvier 2017. 6 modèlesseront assemblés à Sétif, 5 VP, des ber-lines sedan et hatcback ainsi qu’unmodèle utilitaire, une petite fourgonnet-te». La grille tarifaire est d’ores et déjàétablie et débuterait à partir de 750 000DA et que ces produits seront naturelle-ment éligibles au crédit automobile.

Cette usine aura une capacité demontage de 20 000 unités dans une pre-mière phase avant une montée encadence évolutive. Le coût de ce projetapprocherait le montant de 300 millionsde dollars avec une répartition des partsde 25% pour le constructeur Saipa et75% pour Cima Motors.

Par ailleurs, on signale la réalisationen parallèle de 5 unités de sous-traitancepour la fabrication de garnitures, de vitres

et pare-brise, de jantes, de sièges et deradiateurs et d’échappements. Ceci per-mettrait, selon Bilel Tahkout, «d’atteindredès le début de la phase montage untaux d’intégration de 47%. Ce complexeemploiera 1 300 personnes dans les dif-férents corps de métier. Un réseau desuccursales et d’agents agréés est misen place à travers le pays pour assurer lacommercialisation, le service après-vente et la disponibilité de la pièce derechange d’origine».

Le groupe Cima Motors rassembleactuellement 13 marques dont Hyundai,Chevrolet, Opel, Saipa, Brillance, Zoyte,PGO, Carlson, etc. 4 autres labels rejoin-draient le collectif de Cima Motors durantl’année en cours.

B. B.

CIMA MOTORS

Des voitures à 750 000 DADes voitures à 750 000 DALe groupe multimarque Cima Motors fait une présence remar-

quée au Salon d’Alger. Un pavillon entièrement réservé à ses diffé-rentes marques et surtout l’annonce officielle du lancement dulabel coréen, Hyundai avec sa gamme de véhicules particuliers.

Le spécialiste des solutions de communication embar-quée, Parrot, et son représentant, la société ConfecAlgérie, est un fidèle du Salon d’Alger. Son stand estdevenu, au fil des éditions, le rendez-vous des passion-nés des nouvelles techniques dans ce domaine.

CARTON VERT

Une remise de50 000 DA chez

Ssangyong

En ces temps de crise etde disette, il est utile derelever que la seule etunique remise enregistréeau Salon d’Alger millésime2016 est signalée du côtéde la société Emin Auto,représentant officiel de lamarque Ssangyong et ins-tallé dans le pavillon cen-tral.

En effet, celui-ci propo-se une offre de 50 000 DAsur son modèle fétiche, leKorando, qui vient de béné-ficier d’une opération derestylage qui lui procure denouveaux atouts stylis-tiques et technologiquespour poursuivre sa conquê-te de nouvelles parts demarché aussi bien à traversle monde qu’en Algérie, oùsa bouille sympathique sefait de plus en plus remar-quer sur nos routes.

B. B.

Page 12: APRÈS L’ATTAQUE CONTRE LE SITE GAZIER DE KRECHBA Edition

Le Soird’Algérie Culture Lundi 21 mars 2016 - PAGE 12

[email protected]

SALLE EL-MOUGGAR (ALGER-CENTRE)Jusqu’au 28 mars : Film FatmaN’soumer à 14h, 17h et 20h.Samedi 26 mars à 18h : Généralede la pièce Chatra de Souad Sebki.COMPLEXE CULTURELABDELWAHAB-SALIM (CHENOUA,TIPASA)Mardi 22 mars à 15h : Après-midi

poétique avec Naïma Meliani,Nassima Benabdellah et MeriemMouadj.SALLE IBN-KHALDOUN (ALGER-CENTRE) Vendredi 25 mars à 16h :L'Etablissement Arts et Cultureorganise un concert de Lila Borsaliintitulé «Errabiî Aqbal». Prix duticket : 400 DA (tickets disponiblesà partir du mercredi 23 mars à lasalle Ibn-Khaldoun).

GRAND CHAPITEAU DE L’HÔTELHILTON D’ALGER (PINS-MARITIMES) Jeudi 24 mars à 19h : Concert rapavec Booba. 1re partie : Dj R-wan etBenash. Prix : VIP : 4 000 DA/personne. Standard : 3 000 DA/personne. Points de vente : Desk auniveau de l'hôtel Hilton. Méga Storede Sidi Yahia. Piccadilly de Aïn-Allah(Dély-Ibrahim).MAISON DE LA CULTURE

MALEK-HADDAD (CONSTANTINE) Jusqu’au 30 mars : Exposition enson et images «Constantine, berceaudu soufisme musulman et des chantsmystiques».ESPACE CONTEMPORAIN D'EL-ACHOUR (ALGER)Jusqu'au 13 avril : Exposition«Regard's» de l’artiste peintreAdlane.INSTITUT CULTUREL ITALIEND’ALGER (EL-BIAR, ALGER)

Jusqu’au 31 mars : Expositiond’arts plastiques «Lignes,transparence» de l’artiste algérienHacen Drici.GALERIE D’ART BENYAA (4,RUE DE PICARDIE, LESCASTORS II, BIR-MOURAD-RAÏS,ALGER) Jusqu’au 30 avril : Exposition depeinture par l’artiste Farid Benyaaintitulée «Algériennes, source dufutur».

Le Bhoutan, pays le plusrespectueux de l'environ-nement au monde, célèbrela naissance de son princeen plantant 108 000 jeunes arbres.

Les espèces d'arbres plan-tés comprennent destecks, des chênes, des cor-nouillers et des pins, enfonction de l'altitude àlaquelle ils ont été plantés,explique M.Tenzin Lekhpal,coordinateur de l’initiative.«Dans le bouddhisme,l'arbre est le fournisseur etnourricier de toutes lesformes de vie. Il symbolisela longévité, la santé, labeauté et même la com-passion», a t-il encoredéclaré. En 2015, le paysavait établi un record mon-dial Guinness en plantantprès de 50 000 arbres enune heure.La Constitution bhouta-

naise dit qu'au moins 60%des terres doivent resterboisées. Le roi de ce paysasiatique a inventé en 1972une philosophie nouvelle :le Bonheur national brut(BNB). A réfléchir !

K. [email protected]

Le beauBhoutan vert

Par Kader Bakou

LE COUP DE BILL’ART DU SOIR INSTANTANÉS SUR UNE ÉPOQUE DE NOUREDDINE LOUHAL

Si Alger m’était contée

Des images fixant passé récentet temps actuels surtout, avec unchevauchement d’époques, demœurs, d’illusions comme théâ-trales. Les images qui se dévoi-lent sous les yeux du lecteur for-ment une action continue, ellesdéfilent pour dire le mouvementde la vie. Les temps changent et«les hommes ressemblent plus àleur époque qu’à leurs pères» (lemot est de Ali Ibn Abi Talib). Nou-reddine Louhal a rassemblé unecentaine de chroniques dans les-quelles il décrit son Alger d’hier etd’aujourd’hui. Ce sont d’aborddes textes qui parlent au cœur,tant il y exprime son humeur etses états d’âme. Dans ces«coups de cœur» et «coups degueule» de passionné, il ne s’in-terdit évidemment ni le rêve, niles pressentiments, ni la frustra-tion, ni la colère, ni un regard nos-talgique. Il y a là la mémoire deslieux des odeurs, des saveurs,des couleurs, des bruits, desvisages, de la mer, du ciel et despalpitations de la ville. Et quandles impressions sensorielles dupassé (les souvenirs) nourrissentl’imagination, elles servent àcommuniquer le feu que l’écrivainporte en lui et qu’il répand libre-ment sur les instantanés destemps présents. C’est l’esquissequi révèle l’âme du peintre, avantque celui-ci ne présente sontableau final. Chez Noureddine

Louhal, le tableau est des plusréalistes : «Je me suis fait la pro-messe de faire mienne la citationd’Alberts Camus : ‘’Le journalisteest l’historien de l’instant’’ afin d’yconter nos jardins fanés, nos trot-toirs défaits, la cherté d’une mer-curiale au firmament du délire.»(avant-propos)

Les scènes de la vie algéroiestelles que vues, entendues,vécues par l’auteur sont donc deshistoires vraies. Et c’est cetteexpérience émotionnelle qu’ilinvite à partager en bonne cama-raderie. Un dîner d’amis, à labonne franquette.

Au commencement, le bienpénible sentiment d’avoir étéfloué, dépossédé de chosessimples mais précieuses.

«Il n’a fallu qu’une décenniepour contraindre Alger à mettregenou à terre ! Inouï ! Une décen-nie d’épouvante aurait suffi à yréfréner l’envie de vivre de l’Algé-rien, cet espiègle, d’habitude hila-re et si prompt à la palabre. Pis,l’engourdissement dû au sevragepar le prêche et la terreur a ense-mencé l’inertie dans l’esprit duboute-en-train qui ne somnolaitd’habitude que d’un œil dans lecœur de chaque Algérien. Alors,et à voir la grise mine du citoyenlambda devenu si austère, forceest de conclure que l’âme de l’Al-gérien si opiniâtre à pousser debonne grâce les meubles pourfaire la fête, est loin dans le rétro-viseur. En ce sens, je ne recon-nais plus l’Alger d’aujourd’huienguenillée du funeste trench-coat et du panamamou de l’uni-vers sinistre de l’inquisition et dugangstérisme des bas-fonds dela cité», lit-on dans la note del’auteur. Quelques années ontsuffi aux éteignoirs et aux rabat-joie pour bannir les lieux de vie,chasser le naturel, condamnerles espaces culturels et de loisirs.Voici donc effacée la «tranched’envie et de vie qui a égayé desgénérations de fêtards et d’épicu-riens». Oui, la ville blanche où ilfaisait bon vivre est reléguéedans les pensées nostalgiques etle désenchantement.

«Qu’est-il arrivé à ma ‘’Bahd-jati’’ (mon Alger) ?», s’interrogel’auteur. La trappe de l’absurdes’était ouverte sous les pieds dessalles de cinéma, des cafés, desbars, des restaurants, des gar-gotes, des jardins, deséchoppes... à la place, la

culture mortuaire, celle-làmême qui est la négation de la

vie et qui méprise l’être humain, apris possession des âmes.D’autres mœurs, styles, modes,préoccupations, habitudes ali-mentaires... ont emménagé dansla ville. «Les instantanés sur uneépoque» décrivent avec uneexactitude minutieuse le lifting(ou les transformations souventprofondes) d’une capitale où ilfaisait bon vivre il n’y a pas silongtemps. Mais, comment réagirlorsqu’on est mis mal à l’aise parle changement de décor, demilieu, d’habitudes ?

Lorsque le dépaysement estaccentué par l’absurde ?

Par l’humour et l’ironie, biensûr. L’humour, cette qualité tradi-tionnelle de l’esprit algérois : «Ence lieu-ci où le bonheur se vit àl’abri du sceau de l’édit beylical etde l’inquisition d’autoproclamésgardiens du temple de la morale,l’idéal est d’endosser l’habit bur-lesque des personnages dethéâtre Zaït, Maït et Neggaz ElHite afin d’y titiller, à l’aide de l’al-chimie faite d’un zeste d’humouret d’un soupçon de dérision, unbeylik qui donne l’impressiond’avancer les yeux bandéscomme au jeu de «Daada Âamiamatchoufch ou le colin-maillardde notre tendre enfance» (vœuxde l’auteur). Réagir aussi eneffectuant un pèlerinage mnémo-nique, un retour au passé, pourfaire ressortir les contrastes deces instantanés. C’est-à-dire«revisiter d’abord l’Alger d’autre-fois si ‘’commode’’, avant d’aller àla rencontre de l’Alger où tout estdevenu gris, voire incommode».Première étape de ce retour auxsources : une visite guidée deslieux de convivialité, d’échanges,d’amitié de flânerie et de villégia-ture. C’était avant qu’Alger soit«soumise au régime à l’eau et aupain sec» et «s’enserre d’uneceinture de chasteté». Le réveilest brutal pour le noctambule quiose «une tournée des grandsducs». à 18h, déjà, «Alger sesaupoudre d’ignorance et s’obs-

curcit dans le ‘’voile’’ desténèbres». Noureddine Louhalnous fait redécouvrir des lieuxexceptionnels dont la mémoireseule garde le souvenir, car «il nereste rien de tout ça, si ce n’estles mots pour décrire l’Algerd’hier» (préambule). Nostalgie ettendresse des mots quand l’au-teur évoque, pour compléter letableau, sa jeunesse algéroise etcomment il en est arrivé à l’écritu-re (avant-propos). Dès lors que lelecteur a désormais le maximumd’informations et de repères surdeux époques qui se sont succé-dé sans transition, il peut mainte-nant se risquer à prendre «placedans l’intérieur peu rassurant deces bus bringuebalants à la‘’criée’’ ou ‘’avancez vers l’arriè-re’’ pour une excursion dans l’ab-surde». Ce voyage dans les «ins-tantanés» forme l’ossature del’ouvrage. à la différence de lapremière partie du recueil (deschroniques datant de 2014 et2015), Mes instantanés (chapitreI), L’époque (chapitre II), Clind’œil (chapitre III) et Humeur(dernier chapitre) sont constituésde chroniques publiées dans plu-sieurs journaux entre 2001 et2015. Dans un style ramassé,acéré et pimenté d’un humoursavoureux, Noureddine Louhal(cet «historien de l’instant»)croque les anachronismes, lesextravagances, les bizarreries,les aberrations, voire l’irrationnel«d’une société en... ‘’folie’’ qu’aengendrée une décennie tout derouge et de noir vêtue». Oui, «lesmaquignons sont là !» et «lesmoutons sont entrés à Aïn-Naâd-ja !» et dans «les cités numé-riques». A l’ère des «trottoirs fan-tômes», il se trouve même que«des marchands ambulantssquattent l’espace public qu’ilslouent à d’autres camelots». Pen-dant ce temps, «les taxieurs bou-dent» et les cortèges nuptiauxfont «un boucan d’enfer». C’estl’«alerte à la Faucheuse» etmême l’«alerte à la malbouffe»(quoique «ventre affamé n’a pasd’oreilles»).

Le chroniqueur n’oublie pasune succulente digression surl’Algérien devenu, «à son esto-mac défendant, un végétarienné». Non plus «les cannibales,qui ont usurpé la place de labrave concierge de jadis, (et qui)excellent dans la langue fourchueet pendue».

Un recueil de chroniques àsavourer à la petite cuillère.

Hocine Tamou

Noureddine Louhal,Instantanés sur une époque.Chroniques, éditions Anep, Alger2015, 256 pages.

La ville natale tant aimée semble revenue d’un longexil. Alger a beaucoup changée en l’espace dequelques années. Noureddine Louhal livre un recueilde chroniques où il fait défiler une série d’instantanéspris sur le vif.

D ans la journée du samedi 19mars dernier, la biblio-thèque Kebati Mohamed de

Sidi Bel-Abbès a abrité le 2e col-loque maghrébin placé sous lethème «Sidi Bel-Abbès, oasis dela pensée et de la littérature»organisé par l’association cultu-relle El Jahidia et auquel ont par-ticipé le Liban, la Tunisie, la Syrie,l’Egypte, le Maroc, ainsi que 42intervenants entre poètes et pro-fesseurs d’université, venus desquatre coins de l’Algérie. 

Dans la matinée du samedi,des poètes se sont relayés pourévoquer l’Algérie sous le règne dudéfunt Houari Boumediene. Unevidéo a retracé l’histoire de l’Al-gérie depuis son indépendance

tout en évoquant les martyrs quiont, grâce à leur courage et leuramour pour le pays, soustrait l’Al-gérie au joug colonial. Un autreparticipant a entonné une chan-son sur le divorce dans les paysarabes. Des onférences-débatsseront organisées dont celle por-tant sur «L’Emir Abdelkader, lebarde et le cavalier», animée parle professeur Kandai Abdelkaderde l’université Djilali-Liabès deSidi Bel-Abbès. Le but de ce col-loque dont le baisser de rideauaura lieu demain est de permettredes échanges entre les poètescontemporains, de promouvoir lepatrimoine immatériel et de fertili-ser la fibre du poète.

A. M.

COLLOQUE

«Sidi Bel-Abbès, oasis de lapensée et de la littérature»

EN LIBRAIRIE

Page 13: APRÈS L’ATTAQUE CONTRE LE SITE GAZIER DE KRECHBA Edition

L’Algérie sera fortementreprésentée au tournoi deboxe des olympiades deRio de Janeiro. Avec septboxeurs qualifiés, c’est la1re nation africaine et parmiles cinq meilleurs pays aumonde.

Mohamed Bouchama -Alger (Le Soir) - MohamedFlissi (52 kg), Réda Benbaâziz(60 kg), Zoheïr Keddache (69kg), Abdelhafid Benchabla (81kg) et Chouaib Bouloudinat (91kg) ont fini par rejoindre ChadiAbdelkader (64 kg) et I lyèsAbbadi (75 kg) à l’issue du tour-noi préolympique tenu àYaoundé (Cameroun) du 11 au19 mars.

Le dernier à accomplir cetteformalité fut Zoheïr Keddacheconfronté samedi soir au Palaisdes Sports de Yaoundé auGhanéen Mohamed Azumah,lors des «barrages» pour la 3e

place des 69 kg. ÒUn combat qui a vu

l’Algérien renverser une situationcompromettante. Battu lors dupremier round (28-29),Keddache reprenait les chosesen mains durant les deux roundssuivants qu’il remportait sur unemarge sécurisante à la majoritédes juges (30-27). Une qualifica-tion qui replace la boxe algérien-ne dans le giron des meilleuresau monde.

Durant cette expédition auCameroun, les boxeurs algériensont remporté une médaille d’or(Benchabla), trois en argent(Flissi, Benbaâziz etBouloudinat) et une en bronze(Keddache). C’est le plus accom-pli palmarès du tournoi qui a vule Cameroun, pays organisateur,remporter deux médailles d’or(49 kg et 75 kg). Le Maroc, avecune médaille d’argent (64 kg) ettrois médailles en bronze (56kg,75 kg et +91 kg) et l’Égypteavec 1 médaille d’or (60 kg) etdeux en argent (69 kg et 81 kg)sont les autres pays à s’êtreillustrés durant cette compétitionqui a permis à des pays commeles Seychelles (1 or 91 kg et unebronze dans les 60 kg), laNamibie (1 or dans les 64 kg etune médaille de bronze dans les49 kg) et le Kenya (1 or dans les69 kg et 1 bronze dans les 49kg) d’entrer dans le club restreintdes grandes nations africainesde la boxe amateure chez lesmasculins.

Le tournoi féminin ayant, poursa part, consacré l’hégémoniedes Marocaines qui ont raflé lestrois t i tres en jeu (48/52 kg,57/60 kg et 69/75 kg) et autantde billets pour les JO 2016.

L’exploit des pugilistes algé-riens est d’autant plus éloquentque les boxeurs (ZoheïrToudjine, Mohamed Grimes etFahem Hamachi) qui n’avaient

pas réussi à se hisser dans lecarré final ont été éliminés res-pectivement par le vainqueur dela catégorie des 49 kg et 56 kg,respectivement le CamerounaisSimplice Fotsala et le TunisienBilal Mhamdi, et le finaliste des+91 kg, en l’occurrence le cham-pion marocain Arjaoui Mohamed,qui a perdu sa finale sur décisiondes juges (disqualification) faceau Nigérian Efe Ajagba.

Pour mémoire, le «score»réalisé par l’Algérie (qualificationde sept boxeurs aux JO 2016)n’est pas le plus resplendissantde l’histoire de la boxe algérien-ne. En 2012, i ls étaient 8boxeurs à concourir aux Jeuxolympiques de Londres. Deuxéléments, Abdelkader Chadi etAbdelhafid Benchabla, sont ensélection depuis 2008 alors quecinq autres (Flissi, Benbaâziz,Keddache, Abbadi etBouloudinat) fréquentent lesrangs de l’EN depuis 2010.

Comme quoi, malgré leschangements en profondeur desstaffs techniques et ceux de lafédération, ils n’ont pas trop bou-leversé les «habitudes» du nobleart en Algérie. Il est vrai, cepen-dant, que la relève tarde à mon-trer son nez. A cet effet, faut-il

faire remarquer qu’aucun élé-ment incorporé chez les Vertsdepuis 2013, et le départ du stafftechnique conduit par AzzedineAggoune ne figure dans la listedes qualifiés aux JO de Rio deJaneiro. Lors des préliminairesdes JO de Londres, l’Algérieavait présenté 10 boxeurs et afait qualifier 8 éléments alors queles 7 boxeurs qui iront au Brésilsont issus d’un effectif de 12 ath-lètes. Faut-il oublier que sur les 8qualifiés aux JO de 2012, sixétaient à leur premier exploit. Ils’agit d’I lyès Abbadi, SamirBrahimi, Abdelmalek Raho,Mohamed-Amine Ouaddahi,Chouaib Bouloudinat etMohamed Flissi.

C’est une autre preuve quiconfirme que les clubs ne for-ment plus. Ce qui n’étonne pasau vu des maigres moyens logis-tiques consentis par les autoritésdu sport à certaines disciplinesqu’on dit porteuses mais qui, endéfinitive, ne bénéficient d’aucu-ne attention particulière.

Ce n’est, il est vrai, pas lefootball. Et le constat pourrait sevérifier quand les boxeurs algé-riens regagneront aujourd’hui lepays.

M. B.

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Le Soird’Algérie Sports Lundi 21 mars 2016 - PAGE13

NABIL SADI (PRÉSIDENT DELA FAB) À L’APS :

«Noussommesdans nos

prévisions»«Les résultats décrochés à

Yaoundé sont de loin très satisfai-sants. Nous sommes dans nosprévisions avec la qualification de7 boxeurs qui vont représenter lepays au Brésil. Cette prestationconfirme la bonne santé du nobleart algérien», s'est félicité le prési-dent de la Fédération algériennede boxe (FAB), Nabil Sadi, jointau téléphone par l'APS. L'Algériea participé au tournoi préolym-pique avec 10 boxeurs, dont trois(Zoheïr Toudjine 49 kg, MohamedGrimes +91 kg et FahemHamachi 56 kg) sont revenus bre-douilles. «Ces trois boxeurs ontmanqué d'expérience, ce qui a finipar leur jouer un mauvais tour», aregretté le premier responsablede la FAB qui se trouve àYaoundé. Evoquant la participa-tion féminine au Cameroun, oùl'Algérie était représentée pardeux boxeuses - SouhilaBouchene (48-51 kg) et ElhemMekhaled (57-60 kg) -, le prési-dent de l'instance fédérale s'estdit «déçu» notamment par le sortréservé à la première.

«Souhila a été lésée lors deson combat face à la MarocaineZohra Ez Zahraoui. Elle avait vrai-ment la possibilité de passer enfinale et remporter la médaille d'orpour aller à Rio», a-t-il estimé.Concernant le volet préparationen vue des JO-2016, Nabil Sadi aparlé de «deux étapes impor-tantes». «Les 7 boxeurs qualifiésprendront part à un stage dans larégion du Kurdistan, dans unendroit qui se trouve à 1700 md'altitude à partir du 5 avril. Nousallons enchaîner ensuite avec unautre stage ponctué par un tour-noi de haut niveau à Cuba. Ils'agit de deux étapes importantesde préparation, en plus bien évi-demment des stages prévus aupays», a-t-il conclu.

Environ 140 athlètes (mes-sieurs/dames) de dix pays,devraient participer auxChampionnats d'Afrique-2016(juniors/seniors) de gymnastiqueartistique et aérobic prévus du 23au 26 mars à la coupole du com-plexe olympique Mohamed-Boudiaf (Alger).

«Notre objectif pendant cesChampionnats d'Afrique est defaire mieux que lors des précé-dents Jeux Africains au Congo, oùnous avions moissonné huitmédail les d'or», a déclaré enconférence de presse à Alger leprésident de la FAG, SalahBouchiha. Avantagée par son sta-tut de pays organisateur, l'Algériea engagé un total de 25 athlètesdans cette compétition : 5 seniorsmessieurs, 5 seniors dames, 5juniors garçons, 5 juniors filles et 5

athlètes en aérobic, qui serontappelés à concourir en individuel,en duo et en trio. Les dix paysengagés dans cette 13e éditiondes Championnats d'Afrique degymnastique sont : l'Algérie, leMaroc, la Tunisie, l 'Égypte, laNamibie, le Sénégal, l'Afrique duSud, l'Angola, la Centrafrique et leCongo. Certaines délégations,notamment celles de Tunisie etdÉgypte sont déjà arrivées et ontpris leurs quartiers au centre deregroupement des équipes natio-nales à Souidania. «Trois pays, àsavoir l'Angola, la Centrafrique etle Congo n'ont pas encore confir-mé leur venue à Alger et noussommes actuellement en contactavec leurs représentants pourconfirmer, ou pas, leur participa-tion à ces Championnatsd'Afrique», a ajouté Bouchiha.

Outre la récolte d'un maximum demédailles, la Fédération algérien-ne de gymnastique espère formerune élite de jeunes gymnastes quireprésentera les couleurs natio-nales aux Jeux olympiques de lajeunesse, prévus en 2019 enArgentine. «Nous avons acquis unmatériel haut de gamme pourassurer la meilleure organisationpossible à ces Championnatsd'Afrique. Après la fin de la com-pétition, ce matériel servira entreautres à la formation de nouveauxjeunes talents, en prévision desimportantes échéances à venir.Pour nous, c'est un acquis consi-dérable sur le plan pédagogique»,s'est encore réjoui le président dela FAG. C'est la 3e fois quel'Algérie abrite les Championnatsd'Afrique de gymnastique, aprèsles éditions de 1990 et 2002.

BAISSER DE RIDEAU DU TOURNOI AFRICAINQUALIFICATIF AUX JO 2016

L’Algérie apporte la preuve par 7 !

BASKET-BALL – SUPERDIVISION A(24e JOURNÉE)

La course pour la 4e place se poursuit !

BOXE

Bouloudinat et l’Algérie prêts pour le tournoi olympique.

GYMNASTIQUEA deux journées de la fin de la

première phase du championnat debasket-ball de la Superdivision A, lacourse pour la 4e place se poursuitpour disputer le tournoi del’Excellence. Si les trois premièresplaces sont d’ores et déjà connues,la bataille pour la 4e place bat sonplein entre le NAHD et l’IRBBA quipartagent cette 4e place avec 41points chacun. Le tournoi del’Excellence mettra aux prises lesquatre premiers du classement. Levainqueur du tournoi disputera lechampionnat arabe des clubs cham-pions. Ainsi, les deux prochainesjournées seront décisives pour lesSang et Or ainsi que pour lesBordjiens. L’IRBBA jouera respecti-vement face à l’ABS à Skikda avantde recevoir le PS El-Eulma alorsque le NAHD se rendra àConstantine pour affronter le RCCavant de recevoir l’OB. Le tournoide l’Excellence se disputera pourrappel à la salle omnisports d’AïnEl-Arbaâ, dans la wilaya d’AïnTémouchent les 8 et 9 avril pro-chain.

Ah. A.

RésultatsNA Hussein-Dey - USM Blida

87-69GS Pétrolier - OMS Mil iana

110-59WA Boufarik - PS El-Eulma

70-54COBB Oran - AB Skikda

65-71IRB Bou-Arréridj – O Batna

83-61CRB Dar El-Beida - RC

Constantine 83-53US Sétif - NB Staouéli

89-77

Classement (tous 24 matchs joués)

Pts1 - GS Pétrolier 47 2 - CRB Dar El-Beida 43 3 - US Sétif 42 4 - NA Hussein-Dey 41 - - IRB Bou-Arréridj 41 6 - NB Staouéli 38 - - O Batna 38 8 - OMS Miliana 36 9 - WA Boufarik 34 10 - USM Blida 30 - - AB Skikda 30 11 - PS El-Eulma 29 13 - RC Constantine 28 14 - COBB Oran Ò

CHAMPIONNATS D'AFRIQUE 2016

Près de 140 athlètes attendus à Alger

1)-Cameroun (2 or et 1 bronze)2)-Algérie (1 or, 3 argent et 1bronze)3)-Egypte (1 or et 2 argent)4)-Namibie (1 or et 1 argent)5)-Kenya (1 or et 1 bronze)--Tunisie (1 or et 1 bronze)--Seychelles (1 or et 1 bronze)8)-Afrique du Sud (1 or)--Nigeria (1 or)

10)-Maroc (1 argent et 3 bron-ze)11)- Lesotho (1 argent)--Ile Maurice (1 argent)13)-Ouganda (2 bronze)

*La sélection marocaineDames a décroché les troistitres en jeu et autant de ticketspour les JO 2016.

TABLEAU DES MÉDAILLES (MESSIEURS)

Page 14: APRÈS L’ATTAQUE CONTRE LE SITE GAZIER DE KRECHBA Edition

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Le Soird’Algérie Sports Lundi 21 mars 2016 - PAGE14

Les deux clubs algériensengagés en coupe de la CAF,le MCO et le CSC en l’occur-rence, ont réussi à passerl’écueil des seizièmes de finaleau détriment des représen-tants de la Côte d’Ivoire et duNigeria.

Vainqueurs 2-0 au match aller, àOran, les Hamraoua se devaient de biennégocier la manche retour devant lesIvoiriens du Sporting Gagnoa. A Abidjan,au stade Robert-Champroux et par untemps chaud, les joueurs de Bouali ontconnu les pires misères avant d’assurerleur qualification aux huitièmes de finale.

Pourtant, tout avait bien commencépour les Oranais qui ont ouvert rapide-ment le score par Kamel Larbi (4’). Uneavance qui sera rapidement annihilée parles Ivoiriens qui inscriront deux buts,coup sur coup, grâce à Lamine Doumoya(22') et Francis Kassi Malane (26'). Unscore qui faisait craindre le pire auxcamarades de Lemouchia, finalementparvenus à leurs fins lorsque le milieu deterrain de Gagnoa, Moise Valery Zogbe,reprendra malencontreusement un centrede Kamel Larbi pour tromper son propregardien (75’). A la fin de la rencontre,Fouad Bouali expliquera les raisons de laprestation de son équipe. «Malgré lafatigue et la température très élevée, jepense qu’on a réussi à réaliser le matchqu’on attendait de nous. L’équipe a bienréagi. Dans l’ensemble, on a fait ungrand match et on mérite amplementcette qualification.» A 2 partout, lesAlgériens obtiendront leur ticket pour leshuitièmes de finale où ils retrouveront lesMarocains de Kawkab Marrakech qui a

sorti les Libériens de Barrack Young.Pour le CSC, appelé à retrouver au toursuivant les Égyptiens de Misr El-Maqassa qui a éliminé le SC Don Bosco(RD Congo), l’affaire a été conclue auprix d’une fin de match exceptionnelle.Battus au Nigeria, la semaine dernièrepar le Nasarawa United (0-1), lesConstantinois ont attendu la 45’ du matchpour ouvrir le score grâce à un penaltytransformé par leur capitaine YacineBezzaz. Le CSC pensait avoir refait sonretard. C’était compter sans le centre-avant nigérian de Nasarawa, Mature, quirétablira l’équilibre d’un maître tir des 25mètres qui laissera Nadjib Ghoul pantois(67’). Tout était alors à faire pour lesjoueurs de Gomez. Le technicien françaistentera un coup de poker en incorporantMessaâdia et Meghni, lesquels finirontpar lui donner raison en étant les auteursdes buts (76’ et 79’) qui allaient relancerle CSC. L’ancien meneur des Verts réus-sissant pour son retour sur les terrains un

magnifique tir enroulé, détourné par latête d’un défenseur nigérian, qui se loge-ra dans la lucarne des bois adverses.

Les Sanafir se sont même permis leluxe de donner plus d'ampleur à leur vic-toire, en ajoutant un 4e but par Voavy à la83e minute. Une qualification joyeuse-ment fêtée par les Sanafir qui necroyaient pas leurs yeux devant un telspectacle à couper le souffle. Pour DidierGomez, «ce fut un match très physique ;il y avait beaucoup d’engagement de partet d’autre. Le but de l’égalisation desNigérians nous a perturbés un peu. Fortheureusement, mes joueurs n’ont pasbaissé les bras et ont su comment refairesurface en renversant la vapeur. Notrequalification est amplement méritée, je ladédie aux supporters très patients avecnous». Désormais, face aux Marocains etaux Égyptiens, les choses s’annoncentplus difficiles pour les deux représentantsalgériens en coupe de la CAF.

M. B.

COUPE DE LA CONFÉDÉRATION(16es DE FINALE, RETOUR)

Le MCO a souffert, le CSC avec brio Reprise jeudià Bologhine

Après leur retentissant succès vendredi face au CRBelouizdad lors du derby algérois (2-0) qui les confortedans leur course au titre de championnat d’Algérie, quin’est à présent qu’une simple formalité avec leur 17points d’avance, les Rouge et Noir ont bénéficié de cinqjours de repos bien mérités. Le staff technique du club de Soustara a ainsi pro-

grammé la reprise des entraînements des camaradesde Seguer pour jeudi au stade Omar-Hamadi dansl’après-midi, pour préparer la rencontre de la 24e journéede Ligue 1 Mobilis face au RC Relizane prévue vendre-di 1er avril au stade Zougari-Tahar. Et si Miloud Hamdi a décidé d’accorder cinq jours de

repos à ses joueurs, c’est parce que pas moins de sixéléments sont retenus par les sélections nationales A etolympique notamment Nacereddine Khoualed convoquépar Christian Gourcuff pour la double confrontationcontre l’Ethiopie les 25 et 29 mars courant comptantpour les qualifications pour la CAN 2017, ainsi queHocine Benayada, Ayoub Abdellaoui, MohamedBenkhamassa, Zineddine Ferhat et Oussama Derfalouen déplacement en Corée du Sud avec la sélectionolympique pour un stage de préparation pour les Jeuxolympiques de Rio.

Plus de peur quede mal pour KoudriA l’ issue du

derby USMA-CRBde la 23e journée dela Ligue 1 Mobilis,Hamza Koudri avaitquitté la pelouse dustade du 5-Juillet enboitant. Les supporters

de l’USMA se sontvite renseignés surla nature de la bles-sure de leur milieude terrain qui souf-frait de la cuisse.Finalement, le joueur les a rassurés en leur affirmantqu’il n’a rien de grave et qu’il sera bel et bien présentpour la prochaine sortie des Rouge et Noir, face auRCR.

Ah. A.

USM ALGER

Le Soir d’Algérie : Que pouvez-vous nous dire sur la préparation del’équipe ?

Abderrazak Bitam : Tout se passebien. On est en train d’effectuer un trèsgrand travail. Depuis la reprise desentraînements, le coach nous a faitsavoir que c’est durant cette mini- trêvequ’il va falloir fournir le plus d’efforts carc’est la toute dernière ligne droite duChampionnat.

De ce fait, i l faudra assurer lesmeilleurs résultats possibles pour espérerterminer la saison sur une bonne note. Ilnous a dit que malgré notre ratage àdomicile face aux Sang et Or, on se doitde tout donner durant les derniers

matchs restants de championnat. Lecoach ne veut pas voir son groupedéconcentré et espère donc tirer lemeilleur de nous-mêmes. Pour notre part,on s’efforce de suivre ses consignes. Ontâchera de faire tout notre possible pouressayer de nous tenir prêts pour samediprochain.

Parlons de la compétition, que pen-sez-vous de votre prochain match faceaux Crabes ?

Il va sans dire que le match sera trèsimportant et difficile pour nous. On saittrès bien qu’on n’aura pas la tâche facile.Le Mouloudia de Béjaïa est une bonneéquipe et voudra nous piéger et tenter de

réaliser un bon résultat dans son antre etdevant ses supporters. ÒPour nous, onne doit pas perdre cette rencontre etl’aborder avec le même état d’esprit quecelui de nos cinq précédents matchs. Cesera une rencontre décisive pour nous,surtout qu’on jouera à la maison. Donc,on ne doit surtout pas rater cette marcheet il faudra la gravir pour empocher lestrois points de la victoire.

Croyez-vous que le RCR estcapable de gagner les matchsrestants ?

Hormis cinq équipes, qui sont de groscalibres, toutes les autres se valent etn’ont rien de plus que le RCR. Noussommes capables de rivaliser avec ceséquipes et les battre. Certes, la compéti-tion sera rude, mais on saura commentsortir notre épingle du jeu. Je reste opti-miste car nous avons un entraîneur expé-rimenté. Notre équipe est certes jeune,mais elle est capable de créer l’exploit.

Propos recueillis par A. R.

À DEUX POINTS DESPLACES RELÉGABLES

Faut-il avoir peurpour la JSM Béjaïa ?La JSM Béjaïa va mal, très mal même. Sur les neuf

matchs disputés depuis le début de la phase retour,l’équipe de la ville de Yemma Gouraya arrive à la 15e etavant-dernière place du classement avec une victoire,cinq défaites et trois matchs nuls ; de quoi s’interrogersur l’avenir du club. Au classement général, après 24journées, la JSMB pointe à la 11e place avec 29 points,soit à deux points du premier relégable. Après avoir ter-miné la phase aller à la 3e place, tout le monde à Béjaïavoyait déjà les Rouge et Vert en Ligue 1 Mobilis ; unrêve de courte durée puisque dès l’entame de la 2ephase du championnat de la Ligue 2, la JSMB retombevite dans ses travers en enchaînant de mauvais résul-tats au stade de l’Unité maghrébine. Même le changement au niveau de la barre tech-

nique avec le départ de Saïd Hammouche et l’arrivée deAli Fergani n’a rien apporté de plus à l’équipe. N’ayant pas pu redresser la barre, l’ancien sélection-

neur national quitte à son tour le navire confié par lasuite à Lamine Kebir qui est ainsi le quatrième entraî-neur à prendre en main la barre technique de la JSMBcette saison. Avec un tel rythme, la formation béjaouiese dirige droit vers la dérive à six journées de la fin de lasaison. La sonnette d’alarme est tirée pour tenter desauver l’équipe du naufrage tant qu’il encore temps !

Ah. A.

FOOTBALL

El-Ogbi et le MCO passent.

Les dirigeants interpellent Henkouche Les responsables du club, qui tablaient sur la victoire de l’équipe face au NAHD,

étaient eux aussi déçus, après avoir été battu, alors qu’ils ont tout fait pour motiverleurs troupes. Les dirigeants ont sommé Henkouche de trouver rapidement dessolutions pour rendre l’équipe percutante et résoudre tous les problèmes décelésaprès le match face au MOB.

Reprise dimancheTous les joueurs ont pris part à la séance de la reprise à l’exception des deux

joueurs Keddad Chouaïb et Touahri Amine, qui souffrent encore de leur blessure autibia et qui devraient se contenter de quelques tours de piste et d’une séance desoins sous la houlette du médecin du club.

Du biquotidien aujourd’huiUn biquotidien est prévu aujourd’hui pour les poulains de Henkouche Mohamed.

Le coach a prévu une première séance la matinée à partir de 10h, au complexeBenadjma-Mohamed, lors de laquelle les joueurs seront soumis à un travail phy-sique, alors que la seconde séance, à savoir celle qui s’effectuera en fin de journéeà 17h30, elle sera consacrée au travail technico-tactique.

Deux matchs amicaux au menuL’on vient d’apprendre de la maison du RCR que le staff technique compte profi-

ter de ce report de la rencontre MOB-RCR. Et dans ce sens, ils ont programmédeux rencontres amicales pour laisser les joueurs toujours compétitifs en attendantle 25 mars prochain.

A. Rahmane

ABDERRAZAK BITAM, DÉFENSEUR DU RC RELIZANE :

«On ne doit pas perdre cette rencontre face aux Crabes»

Page 15: APRÈS L’ATTAQUE CONTRE LE SITE GAZIER DE KRECHBA Edition

La sélection nationaleolympique s’est envoléehier à destination de Séoulen Corée du Sud pour unstage d’une semaine ponc-tué de deux rencontresamicales face aux Sud-Coréens les 25 et 28 marscourant. Ce stage rentredans le cadre de la prépa-ration des U23 pour lesJeux olympiques de Rio deJaneiro. Après le forfait dujoueur du MC AlgerOussama Chita, blessé augenou, le sélectionneurnational olympique, Pierre-

André Schürmann, aconvoqué 23 joueurs, troisnouveaux sélectionnés àsavoir Nekkache Hichem(CR Belouizdad), I lyèsSeddiki (NA Hussein-Dey),Abid Mohamed (MC Alger),Sayoud Amir (DRBTadjenanet) et BelkheiterMokhtar (MC El-Eulma) enplus de Hocine Benayada(USM Alger).

La délégation des U23 afait escale à Doha avant depoursuivre son vol pourSéoul.

Ah. A.

Phot

o : D

R.

Le Soird’Algérie Sports Lundi 21 mars 2016 - PAGE15

DÉBUT DU STAGE DESVERTS AUJOURD’HUI

À SIDI MOUSSA

Forfait de Bentaleb,Guedioura et Halliche

rappelésAprès le forfait de Nabil Bentaleb, qui s’est blessé avec

les U21 de Tottenham, Christian Gourcuff a rappelé le milieude terrain de Watford, Adlène Guedioura et le défenseur cen-tral du SC Qatar, Rafik Halliche, qui a repris les entraîne-ments lundi dernier après s’être remis d'une blessure à lacuisse. L’ex-capitaine des Verts de 29 ans, qui avait retrouvéles terrains en janvier dernier après une absence de huit moisà cause d’une blessure, avant de rechuter le 27 févier der-nier, a annoncé qu’il peut encore être utile à la sélection.Absent de la première liste de Gourcuff de mardi dernier,Halliche vient d’être rappelé. Ainsi, le sélectionneur national aélargi sa liste à 24 éléments pour la double confrontation desVerts face à l’Ethiopie. Les Verts devront entamer le stageaujourd’hui, lundi 21 mars, au Centre technique national de laFAF de Sidi Moussa pour préparer les matchs contre lesAntilopes Walyas d’Ethiopie comptant pour la 3e puis la 4ejournée des éliminatoires de la CAN-2017 les 25 et 29 marscourant.

Ah. A.

CONTRIBUTION

HOUARI FERHANI (DÉFENSEUR INTERNATIONAL U23 DE LA JSK) :

«Tirer le maximumd'enseignements à Séoul»

ELLE DEVRAIT DISPUTERDEUX MATCHES AMICAUX

La sélection olympiqueen Corée du Sud

Performance, quelle autre recette ?«La discipline est mère de suc-

cès.» (Eschyle)

Pourquoi les choses ne fonctionnent pasaujourd’hui comme nous l’aurions souhaité ?La formation est-elle défaillante ? Pourquoin’arrive-t-elle pas à assurer, à former l’athlètedont nous avons tant besoin, le plus représen-tatif ? Sommes- nous redevenus si médiocres,incapables de produire, d’engendrer la moindresatisfaction dans cette Algérie qui a vu naîtredes générations de footballeurs au grand talentayant chacune marqué nettement sonépoque ? Le contexte ne s’y prêterait-il pasaujourd’hui ? Il est vrai qu’autrefois les chosesétaient plus simples. On arrivait au footballsans arrière-pensée, on y jouait sans calcul,sans visée précise, sans tenir compte de l’im-pact que pouvait susciter la pratique de cettediscipline.

Et cet état d’esprit qui dénotait un environ-nement bon enfant offrait de multiples avan-tages, i l y était partout présent, laissantgrandes ouvertes les portes du succès. LesMadjer, Belloumi, Assad, Kaci Saïd ont déjàdémontré l’utilité d’une telle atmosphère etavant eux les Lalmas, Khalem, Seridi qui brillè-rent de mille feux en prenant le soin de préser-ver cette pratique des facteurs compromet-tants. Et puis l’argent fit son apparition, àprofusion, censé contribuer à l’effort sportifdans toute son étendue. Engagé pour per-mettre l’émergence d’acteurs performants etde meilleure qualité, l’argent n’a pas assurél’avantage que nous attendions de lui. Pis,devenu source de problèmes, il réussit à alté-rer la nature de cette pratique sportive. D’où laquestion : comment le football se portait-il

quand l’argent était absent ? Pourquoi Lalmaset d’autres joueurs de renom ont-ils pu existerdans cette ambiance où l’argent se faisait rareet qui ont eu, en ces temps, à défrayer la chro-nique en matière de qualité de jeu jusqu’àdétenir, pour le cas de Lalmas Hassen, le titrede maître du football africain et plus tardl’émergence de joueurs hors pair notammentceux qui ont pris part à la campagne espagno-le en 1982 (Mondial) où ils purent s’illustrer desi belle manière ?

A chaque touche, on voyait l’acte créateur,celui de Lalmas, de Selmi, de Madjer, deBencheikh et de tous les autres. Ils ont signéune page héroïque de ce football qui a cesséd’exister de nos jours et avec lui toute une cul-ture qui dut -faute d’entretien- céder la place àune tout autre, éthiquement dépréciée, où pré-domine l’intérêt. Le responsable porte un nom,c’est l’argent mis entre les mains de personnesqui n’en ont pas fait bon usage. Si bien quecontraint au contournement, notre footballsemblait se dissocier de cet esprit de sacrificequi montrait il n’y a pas si longtemps commenton peut, si on désire, faire avancer les choses.Tous les anciens, au risque de nous répéter,connaissent bien le football algérien et sesmécanismes puisqu’ils en sont les précurseurs,mais ils sont là malheureusement à surplombercet univers qui a cessé d’être le leur et qui leurest désormais étranger.

Notre football, notre championnat sont-ilsfrappés de malédiction ? L’on est tenté de s’in-terroger sur ce qui apparaît comme un phéno-mène dont on semble se soucier peu desconséquences qui en résulteraient ? L’espoird’une équipe nationale conquérante, stable,avec les mêmes éléments constitutifs est-ilpermis ? Les joueurs issus du championnat

national peuvent-ils garder l’espoir d’un avenirmeilleur ? Peuvent-ils y croire vraiment ? Lachance qu’on a accordée aux joueurs d’outre-mer appelés à renforcer cette équipe nationale,la fédération peut-elle renouveler l’expérienceavec les joueurs issus du championnat profes-sionnel national en leur accordant la possibilitéde montrer ce qu’ils savent faire ? Pourquoiretirons-nous d’une main ce que nousessayons d’en montrer d’une autre ? Je peuxciter un exemple, à même de nous fixer quantà la force de tel joueur par rapport à celle d’unautre, en l’occurrence Benzia (au fait pourquoilui et pas Hani de l’école belge ?) comparé àDarfalou (USMA).

Ces joueurs évoluent en attaque et aumême poste. Si Benzia mit du temps à s’impo-ser et à s’illustrer dans son club (aveu dujoueur), en revanche Darfalou n’eut aucunepeine à s’imposer en sélection des U23, à sedraper de l’habit de titulaire dont on ne peut sepasser de ses services sitôt intégré. N’a-t-il pasmontré des aptitudes en terre sénégalaise quiforcent le respect, à l’instar de l’autre joueur del’USMA disparu de la scène pour dopage etdont les qualités footballistiques auguraientd’une place de meneur de jeu en équipe natio-nale. Et n’allez pas dire que leurs champion-nats respectifs ne se ressemblent pas, c’estpareil ! Belfodil, Taider, Mansouri (aujourd’huimanager), Yebda, Lacen et bien d’autres ont-ils apporté le plus, souhaité, leurs qualités foot-ballistiques étaient-elles particulières ? Nospassages en phase finale de la couped’Afrique ne furent-ils pas en deçà de nosespérances, quatre buts encaissés face auxÉgyptiens et trois autres buts face à la modes-te équipe de Malawi, une équipe algériennepourtant truffée de joueurs formés à l’étranger !

On peut inlassablement abonder dans ce senspour tenter de comprendre d’autres cas, celuipar exemple de la non-convocation de Koudri,Benkhamassa de l’USMA, de véritables bat-tants, très sérieux dans le jeu et qui peuventbeaucoup apporter dans les compétitions afri-caines, d’autres jeunes (à l ’ image deBenguit/PAC) qu’on devrait dès à présentmettre dans le bain, aguerris, prêts à endécoudre pour peu qu’on leur accorde un peud’attention. Ces joueurs qu’on s’obstine àramener de l’étranger vont-ils enfin se déciderà nous offrir une coupe d’Afrique ? Le produitlocal l’a déjà fait ! Les matchs contre l’équiped’Ethiopie peuvent servir de test à ces jeunesqui ne demandent qu’à être enrôlés pour mon-trer de quoi ils sont capables.

Un contact qui se veut stimulateur face àune équipe d’Ethiopie qui ne fait pas figure defavori. Une chance pour laisser une trace desa volonté à promouvoir le produit local, derassembler pour tenter d’innover ? Alors quepresque tout l’en détourne, le joueur localcontinue à croire en ses chances, en ses pos-sibilités de gagner un jour sa place en équipenationale.

A la fédération de ne pas renoncer à garderun œil sur les performances du produit local età faire en sorte que le ressentiment (amer) quepeuvent susciter de telles situations soit facileà surmonter. Quand toutes les tendances,toutes les idées d’ici et d’ailleurs se mettront àcoexister, à s’accepter mutuellement, à œuvrerconjointement pour le bien de notre football,les problèmes ne resteront assurément passans solutions. On aura enfin compris que ladiscipline est passée par là !

Abderrahmane Zerouati

FOOTBALL

Houari Ferhani.

ITALIEBuffon bat le record

d'invincibilité avec plus de930 minutes sans but

Le gardien international italien de la Juventus TurinGianluigi Buffon a battu hier le record d'invincibilité en SerieA avec plus de 930 minutes sans le moindre but encaissé.

En gardant hier son but inviolé lors des quatre premièresminutes du derby face au Torino (30e journée de Serie A),Buffon a dépassé les 929 minutes sans but pris, ce qui luipermet de battre le record établi en 1994 par SebastianoRossi, alors gardien de l'AC Milan. Buffon est imbattabledepuis plus de dix matchs complets. Son dernier but encais-sé remonte à la victoire 2-1 de la Juve contre la SampdoriaGênes le 10 janvier lors de la 19e journée. Le but génoisavait été marqué par Antonio Cassano.

A 38 ans, Buffon est toujours de loin le meilleur gardiend'Italie et reste l'un des plus performants d'Europe.

Le défenseur international olym-pique de la JS Kabylie, HouariFerhani, a qualifié d’«importants» lesdeux matchs amicaux prévus face à laCorée du Sud, les 25 et 28 mars àSéoul, pour «tirer le maximum d'ensei-gnements», en vue des Jeux olym-piques JO-2016 à Rio de Janeiro (5-21 août).

«Il s'agit de deux rendez-vousimportants qui nous seront bénéfiquespour améliorer notre jeu. Nous allonsmettre à profit ces deux matchs pourcorriger nos erreurs notamment aprèsla défaite face à la Palestine (1-0) etsurtout tirer le maximum d'enseigne-ments en vue du tournoi olympique»,a indiqué Ferhani, hier à l'APS. Lasélection nationale des moins de 23

ans (U23) s'est envolée hier pourSéoul où elle doit rencontrer sonhomologue sud-coréenne le vendredi25 mars au stade Inchon à partir de20h locales (12h algériennes) alorsque le second test est prévu le lundi28 mars au stade de Goyang, dans labanlieue nord de Séoul, à 19h locales(11h algériennes).

En vue de ces deux rendez-vous,le sélectionneur de l'équipe nationale,le Suisse Pierre-André Schürmann aretenu 24 joueurs, dont six seniors :Hocine Benayada (USM Alger),Hicham Nekkache (CR Belouizdad),Amir Sayoud (DRB Tadjenanet),Belkheiter Mokhtar (MC El Eulma),Lyes Seddiki (NA Hussein Dey) etMohamed-Amine Abid (MC Alger).

«Celui qui est capable de donner leplus à cette équipe est le bienvenu.Ces joueurs vont certainement appor-ter leur contribution. J'espère que lasélection va pouvoir bénéficier de l'ap-port des joueurs professionnels auxJO-2016», a ajouté l'ancien latéralgauche du RC Arbaâ.

Evoquant l'adversaire sud-coréen,Ferhani n'a pas tari d'éloges sur cetteéquipe asiatique, estimant qu'il s'agis-sait d'une sélection de «gros calibre».

«La Corée du Sud est une trèsbonne équipe, en témoigne son statutde vice-champion d'Asie.

Les Sud-Coréens sont égalementqualifiés aux JO-2016, ce sera doncune occasion pour nous de se mesu-rer avec le haut niveau», a-t-il conclu.

Page 16: APRÈS L’ATTAQUE CONTRE LE SITE GAZIER DE KRECHBA Edition

Soir CorruptionLe Soird’Algérie Lundi 21 mars 2016 - Page 16

CHAKIB KHELIL CITÉ DANS L’AFFAIRE ENI-SAIPEM - SONATRACH

Réouverture du procès aujourd’hui à Milan

Revenons aux faits contenusdans l’arrêt de renvoi de ce pro-cès. Pour s’adjuger huit contratsde travaux dans les projets algé-riens de gazoduc Medgaz et dugisement Menzel Ledjmet Estpour le compte de Sonatrach,évalués à 11 milliards de dollars(8,2 milliards d’euros), Eni et safiliale d’ingénierie Saipem (déte-nue à hauteur de 42,93%)auraient versé à une société deHong Kong, «Pearl Partners Limi-ted», appartenant elle-même à unintermédiaire franco-algérien,Farid Bedjaoui, neveu de Moha-med Bedjaoui, ancien ministredes Affaires étrangères et ancienprésident du Conseil constitution-nel, la somme de 197 millionsd’euros, montant que les jugesitaliens considèrent comme étantdes pots-de-vin.Selon la correspondante d’El

Watan en Italie (voir édition du 1ermars 2016), la magistrate Clé-menti a même mentionné dansl’arrêt de renvoi : «Il y a des élé-ments qui soutiennent la thèse del’existence d’un accord corruptifentre l’ancien directeur des opé-rations de Saipem, Pietro Varone,l’ancien président de Saipem-Algérie, Pietro Tali, et le ministrealgérien de l’Énergie de l’époque,Chakib Khelil, pour l’octroi de

marchés.» Pour rappel, d’aprèsles informations renduespubliques par la presse italiennedès 2010, et non démenties parles parties concernées, l’enquêtedu parquet de Milan porte sur plu-sieurs grands contrats concluspar la Saipem avec Sonatrachavant 2010, date de l’arrestationde son ancien PDG par les autori-tés algériennes. Le parquet deMilan avait déjà ouvert en avril2011 une enquête pour corruptionprésumée autour des activités deSaipem en Algérie. Ces investigations entraient

dans le cadre d’une enquête surles activités internationales deSaipem qui a obtenu de nombreuxcontrats en Afrique, en Algérienotamment. En 2008, Saipemavait obtenu des contrats d’unmontant de plus de 6,5 milliardsde dollars avec Sonatrach. Entre2006 et 2009, le chiffre d’affairesde Saipem en Algérie se situaitentre 15 et 20 milliards de dollars.

Quand l’ex-PDG de l’ENI est rattrapépar la Cour suprême italienne !Il faut préciser que dans l’his-

toire des scandales de corruptionqui impliquent des multinatio-nales, ces dernières ont pratique-ment toujours tendance à toutrejeter sur leurs filiales directe-

ment inculpées, à se désolidariserd’elles et surtout à protéger leur«Big Boss». Dans le cas qui nousintéresse aujourd’hui : l’Eni doitêtre blanchie et son ex-PDGépargné. Pour rappel, dès l’ou-verture des poursuites judiciairesen 2011 en Italie, dans un com-muniqué qui avait été diffusé lemême jour, l’Eni et son directeurgénéral se sont dits «étrangers»aux enquêtes visant les activitésde la Saipem en Algérie. Ils rap-pellent que lorsque les soupçonsse sont portés sur la société d’in-génierie fin 2012, ils ont exigé une«rupture» dans le managementde la Saipem, traduite par la miseà l’écart des cadres incriminés. «L’Eni, avait conclu le commu-

niqué, a fourni et fournira une

coopération maximale à l’enquê-te.» Selon les informations ren-dues publiques par la presse ita-lienne, et non contredites, l’en-quête du parquet de Milan portesur plusieurs grands contratsconclus par la Saipem avecSonatrach avant 2010, date del’arrestation de son ancien PDGpar les autorités algériennes. Le parquet de Milan avait déjà

ouvert en avril 2011 une enquêtepour corruption présumée autourdes activités de Saipem en Algé-rie. Mais il y a moins d’un mois, le24 février 2016, nouveau rebon-dissement dans le déroulementjudiciaire de l’affaire Eni-Saipem-Sonatrach, du côté de la justiceitalienne : la Cour suprême estmontée au créneau au moment

où on ne s’y attendait pas.L’ex-PDG de l’Eni, Paulo Scaro-ni,— Eni, groupe italien pétrolier,maison-mère de Saipem —, quiétait en poste lors du déclenche-ment de cette énorme affaire decorruption internationale, sera denouveau sur le banc des accusés.Cette décision inattendue de laCour suprême italienne a mis leparquet de Milan en difficulté, carce dernier, en disculpant PauloScaroni, épargnait indirectementl’ex-ministre algérien de l’Énergie,Chakib Khelil. En fait, la Coursuprême transalpine replace ce«couple» au-devant de la scènejudiciaire. Attendons voiraujourd’hui ce qui se passera ducôté du tribunal de Milan…

Djilali Hadjadj

Le Soir d’Algérie - Espace «Corruption» - E.mail : [email protected]

L’ancien ministre algérien de l’Énergie, Chakib Khelil,n’est pas inculpé dans l’affaire Eni-Saipem-Sonatrachdont le procès reprend aujourd’hui à Milan en Italie. Il estcité, et pas qu’un peu, dans l’arrêt de renvoi, notammentpour avoir rencontré à plusieurs reprises les PDG de l’Eni(grand groupe pétrolier italien) et de Saipem (filiale del’Eni) dans de grands hôtels en Europe (Paris, Rome,Madrid,Vienne), rencontres où, selon certains inculpésitaliens, fut discutée l’obtention de contrats en Algérie.

Pour rappel, le porte-parole de l’Associa-tion algérienne de lutte contre la corruption(AACC) avait rencontré, il y a près de 3 ans,le 17 avril 2013, à leur demande, des diplo-mates de l’ambassade américaine, au siègede l’ambassade à Alger. Selon le communi-qué de l’AACC rendu public à l’époque,cette dernière avait saisi l’occasion de cetterencontre pour d’abord faire part de sonpoint de vue sur un certain nombre de ques-tions internationales dont les instruments delutte contre la corruption et les contraintes etlimites dans leur application. L’AACC avait commencé par rappeler

l’importance de la loi américaine de luttecontre la corruption de 1977 (enrichie etamendée depuis à plusieurs reprises) dansun contexte international marqué, ces der-niers mois, par les révélations sur unnombre important de grands scandales decorruption transfrontalière où l’Algérie estnotamment citée. Cette loi américaine apour nom : la «Foreign Corrupt PracticeAct» (FCPA) — loi sur les pratiques de cor-ruption à l'étranger —, loi américaine fédé-rale. L’AACC avait aussi rappelé à cesinterlocuteurs que «cette loi confie aux

Cours américaines une compétence extra-territoriale pour juger les citoyens et entre-prises américains qui auraient corrompuou tenté de corrompre des fonctionnairesgouvernementaux étrangers, ou des candi-dats à des postes gouvernementaux». Lereprésentant a déclaré aux diplomatesaméricains que cela pourrait être le cas del’ancien ministre algérien de l’Énergie,Chakib Khelil, ayant la nationalité américai-ne et possédant d’importants biens immo-biliers aux États-Unis notamment, citédans plusieurs grands scandales de cor-ruption, tant au niveau de la justice algé-rienne que de ses homologues italienne etcanadienne, pour le moment, et si les faitsqui pourraient lui être reprochés s’avé-raient exacts.

Une loi américaine anti-corruptionà deux vitesses ?

L’AACC avait aussi rappelé à ses inter-locuteurs que la FCPA doit s’appliquer àtout ressortissant américain en tout lieu età tout moment, sans que des intérêts bila-téraux soient mis en avant pour en empê-

cher l’application. A ce sujet, l’AACC avaitcité deux précédents fâcheux au Royau-me-Uni : l’affaire dite «Yamama» — corrup-tion dans une vente d’armes à l’ArabieSaoudite et blocage de l’enquête judiciairepar le Premier ministre Tony Blair pour «rai-sons diplomatiques» —, ou le flou entrete-nu par le gouvernement britannique ausujet de l’extradition de Khalifa en Algérie. Chakib Khelil, ressortissant américain,

est concerné par la loi de 1977 : les res-ponsables de l’ambassade américaine enAlgérie ont déclaré que cette loi s’appliquede manière ferme. Toujours lors de cetterencontre, «l’AACC a déclaré aux diplo-mates de l’ambassade américaine qu’auregard de l’opinion publique en Algérie, legouvernement de Barack Obama sembleprotéger Chakib Khelil. A ce gouvernement— la balle est dans son camp — dedémontrer le contraire. L’AACC avait d’ailleurs fait état de plu-

sieurs exemples récents où le ministèreaméricain de la Justice avait agi prompte-ment à l’encontre de dirigeants étrangerscorrompus possédant des biens mal acquisaux États-Unis ou contre des chefs d’entre-

prise impliqués dans des cas de corruptionavérés un peu partout dans le monde».L’AACC avait même jugé utile de préciser :«Il est évident que si des dirigeants algé-riens sont impliqués dans des actes de cor-ruption et possèdent des biens aux États-Unis — biens mal acquis —, la justice amé-ricaine pourrait saisir ces biens au regarddes instruments internationaux existants, àl’image de la Convention de 2003 desNations unies contre la corruption, Conven-tion ratifié par l’Algérie et les États-Unis. Dans la lutte internationale contre la

corruption, la coopération et l’entraide judi-ciaire sont essentielles : faudrait-il encore,dans le cas de l’Algérie et des États-Unispar exemple, que la volonté politique soitau rendez-vous au niveau des deux par-ties en présence? Comment les États-Uniscomptent-ils gérer le cas Chakib Khelil ?» Fin de citation du communiqué de

l’AACC. Mars 2016 : le gouvernementObama a livré sa réponse. Chakib Khelil a été autorisé à quitter le

territoire américain, sans être inquiété etlibre de ses mouvements.

D. H.

LORS D’UNE RENCONTRE ENTRE LE REPRÉSENTANT DE L’ASSOCIATION ALGÉRIENNE DE LUTTECONTRE LA CORRUPTION ET DES DIPLOMATES AMÉRICAINS EN POSTE À ALGER

Ce qui s’était dit en avril 2013 à propos de Chakib Khelil

Page 17: APRÈS L’ATTAQUE CONTRE LE SITE GAZIER DE KRECHBA Edition

Par Tayeb BouamarMOTS FLÉCHÉS GÉANTSLe Soir

d’Algérie Détente Lundi 21 mars 2016 - PAGE 19

Etablisse-ment

----------------Pouffé

Auteuralgérien

----------------Est

Tenter----------------Brosses

Sans le sou----------------

DopaErbium----------------Coupé court----------------Marché

Alternative----------------Pour deux----------------Société

Néon----------------Vagabond

Note (inv)----------------

VasePossessif----------------Titane----------------Pronom

Hahnium----------------Dans lajetée----------------Institut

Divinité (inv)----------------Sournois----------------CalculerUtilisai

----------------Ruse

Pays----------------Océan----------------Déplacer

Cadeau----------------Moi----------------InfinitifMoquerie----------------Narre----------------Usés

Dans lesnuages

----------------Bourdes

Dans l’œil----------------

Lac

Dépôt----------------Renvoi----------------Obséder

Monnaie----------------Erbium----------------Iridium

Equipées----------------Période

Individus----------------Possessif

Vierges----------------Arme----------------Dans lalogeArtères

----------------Déride

Editées----------------Avaler----------------Reporta

Actinium----------------Article----------------IndienHumilier

----------------Pays

Article----------------Placées

Péril----------------Grasse

Pronom----------------Article----------------Banque

Flatteur----------------

AbatDommage----------------

ArideCoups debâton

Os----------------Chaussures

Brutal----------------Divague

Confie (dés)----------------Fin de série

Molesse----------------De retour

Futur----------------

CloîtraCharrie----------------Contient----------------Courtois

Mépris----------------Monsieur----------------OséeArgon

----------------Radium

Epauler(ph)

----------------Détruites

Froid----------------Lanthane----------------Possessif

Cacha----------------Dans lapeine

Rimes----------------Renonce----------------Rongeur

Succombé----------------Aliment

Conviendra----------------Ballons

Dénoué----------------Criera----------------AcariâtreDansl’arène

----------------Captifs

Brun----------------

CubePossessif----------------

TerrePassible desanction

Appuyé----------------Durées

Possède----------------Evincés

Flâneras----------------Thallium

Liaison----------------Préposition

Savoure----------------Clôturai

Paria

Equivalentes----------------

OcéanNote

----------------Impôt

Saison----------------Menottes

Fécondité----------------Ternisse

Magiciens----------------Poisson

Critiquer----------------

AgisFormed’être

----------------Tantale

Honneur----------------Calcula----------------BroyéPossessif----------------Mots----------------Entrava

Fresque----------------Panache

Tellure----------------

RegretType (ph)----------------Palmipède

Arsenic----------------

RegretForêt

----------------Conjonction

Gavée----------------

ArticleArticle

----------------Démonstratif

Règle----------------Touffus

Césium----------------Pronom

Sautai----------------

RameEnsuite

----------------Amas

Périodes----------------

Forme

Page 18: APRÈS L’ATTAQUE CONTRE LE SITE GAZIER DE KRECHBA Edition

APPARTEMENTS––––––––––––––––––––

Vds F3, 85 m2, 3e étage - Cité 350-Logts, Bougara,wilaya de Blida. Tél.: 0771 47 13 89 NS

––––––––––––––––––––Ag. Bordj-El-Bahri vente par tranche des F3 + box, desF4 + box, paiement 1re tranche 50 %, délai fin 2016. -

0770 40 70 47 F141758

––––––––––––––––––––Ag. Birkhadem, côté chemin Roma, F3, 85 m2 + box

15 m2, fini Top, dans un bloc R+2, acte. -0770 40 70 47 F141758

––––––––––––––––––––Vds ou location studio El-Biar. - 0770 490 647 F141757

––––––––––––––––––––Vends F2 acte, Segna. Tél.: 0658 212 027 F141754

––––––––––––––––––––Agence - 0556 90 20 13 - 026 19 05 71 - Vend F3

semi-fini, 4e étage, 86 m2, à Tigzirt-s-M., acte,02 façades + F2, 1er étage, centre-ville Tizi-Ouzou, acté

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DÉCÈS––––––––––––––––––––La famille Doulache a l’immense dou-

leur de faire part du décès de son cher frèreDoulache Mustapha

décédé le 18 mars 2016. L’enterrement a eulieu le 19 mars 2016.

Inna Lillah Oua Inna Ilayhi Radji’oun.––––––––––––––––––––PENSÉES––––––––––––––––––––

A la mémoire de notrecher et inoubliable

Azouaou ChabaneLe 20 mars 2015 fut

pour nous une date trèsdouloureuse, amère,pénible et triste, jour où tunous as quittés pour l’éternité, et pour unmonde meilleur, notre cher AzouaouChabane.

En cette inoubliable circonstance, tonépouse, ton fils Rafik et sa femme, tes fillesLydia et Lilia, tes petits-enfants Amar,Yacine, Abdelaziz, tes sœurs Ouiza etMekioussa, Saïd Aberkane, RachidMerakeb, tous tes neveux et cousins, chacunpar son nom, demandent à tous ceux quit’ont connu et apprécié d’avoir une pieuse

pensée à ta mémoire.Puisse Allah Tout-Puissant couvrir notre

défunt de Sa Sainte Miséricorde et l’ac-cueillir en Son Vaste Paradis. Amen.

Repose en paix, nous t’aimons très fort,nous ne t’oublierons jamais.

A Dieu nous appartenons et à Lui nousretournons. F106242/B13

––––––––––––––––––––A notre cher et regrettéHarmoun MakhloufVava chéri, il y a

40 jours tu fermais douce-ment les yeux et partaisdiscrètement. 40 joursdepuis que le destin t’aravi à notre affection, et depuis ce funeste 10février nos larmes n’ont pas tari et notreaffliction permanente. Comment se remettrede ta perte toi qui étais tout, le père, l’ami, lecomplice ? Ton honnêteté, humilité etdévouement ont fait de toi un être exception-nel, et les êtres exceptionnels ne disparais-sent pas, n’est-ce pas ? Non tu ne peux pasmourir, tu vis dans nos cœurs, notre vavaadoré ? Tu peux être fier de tout ce que tu asaccompli. Adieu, notre très cher père, reposeen paix.

Ta femme et tes enfants qui t’aiment.

NECROLOGIE

Urgent : JF, 18 ans, handicapée100 %, cherche couches 3e âge, bébé

n° 6. - Tél.: 0553 41 39 11SOS

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PENSÉECela fait 19 ans,jour pour jour,le 22 mars 1997,nous quittaitGhedaïfiKamel

pour un monde meilleur. En cetriste souvenir, sa femmeYasmina et tous ses prochesdemandent à tous ceux quil’ont connu d’avoir une pieusepensée en sa mémoire.

Tu demeureras éternelle-ment vivant dans nos cœurs.

Repose en paix.F 141 755/B1

Page 19: APRÈS L’ATTAQUE CONTRE LE SITE GAZIER DE KRECHBA Edition

Page animée par Hayet Ben

Le Soird’Algérie Le magazine de la femme

Lundi 21 mars 2016 - PAGE 23

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Mousse auchocolat amer

5 tablettes de chocolat amer, 1/2 verred’eau, 50g de beurre, 3 jaunes d’œufs,

8 blancs d’œufs, 1 pincée de sel

Faites fondre le chocolat dans l’eau.Incorporez alors le beurre par petitesnoisettes sur feu très doux jusqu’à ce quele mélange devienne brillant.Hors du feu, incorporez également lesjaunes un à un en remuant avec unespatule en bois.Laissez refroidir.Montez les blancs d’œufs en neige fermedans un saladier avec une pincée de sel.Mélangez délicatement le chocolat et lesblancs d’œufs en neige jusqu’à ce quevous obteniez une mousse homogène.Cette opération doit se faire lentement demanière à ce que l’incorporation desblancs se fasse sans en briser la texturemousseuse.Versez la mousse au chocolat amer dansdes petits récipients et réservez au frais.

VRAI. Fatigue matinale,manque d'énergie,ralentissement des activités,absence de désirs et de projetssont des symptômes bienconnus de la dépression. Cette dernière ne s'exprime pastoujours par des idées moroseset taciturnes.

Trucs etastuces

Fabriquer un laitpour le corps

Quand on veut conserverune belle peau, il fautfaire attention à tout soncorps et pour cela, onpeut fabriquer un laitmaison. Il faut mélanger àparts égales de laglycérine et de l’eau derose. Bien mélanger et lesoir, après la toilette,passer ce lait sur tout lecorps.

Assécher desboutons d’acné

Quand on a des boutonsd’acné, on peut lesassécher facilement enutilisant une méthode paschère et efficace. Il fautfaire fondre un cachetd’aspirine effervescenteet passer le mélange surles boutons avec uncoton. L’opération doitêtre réalisée deux foispar jour et les boutonssont asséchés.

Avoir un sourireéclatant

Pour avoir un sourireéclatant, il faut entretenirses dents et les rendreles plus blanchespossible. On peut lesblanchir en mélangeantde la poudre de cannelleavec une pincée degingembre, deux clous degirofle mixés er unepincée de badiane.Mélanger au dentifrice etbrosser trois fois parsemaine en dehors desbrossages normaux.

Suprêmes de poulet farcisCuisson 25 min. Pour 4 personnes : 4 blancs de poulet, 60 g d’anchoïade, 4 tomates, romarin, sel, poivre, 2 c.

à soupe d’huile d’olive, 10 cl d’eau

Posez 4 blancs de poulet sur le plan de travail et aplatissez-lesavec un rouleau à pâtisserie. Etalez dessus 60 g d’anchois etéparpillez 4 tomates coupées en petits morceaux. Enroulez soigneusement les suprêmes de poulet sur eux-mêmes, mettez dessus un brin de romarin et ficelez-les. Salez-les légèrement et poivrez-les. Faites-les dorer pendant 5min dans une cocotte avec 2 cuil. à soupe d’huile d’olivechaude puis ajoutez 10 cl d’eau. Couvrez et poursuivez lacuisson 5 min. Vous pouvez accompagner ces suprêmes depoulet avec des pâtes ou de la purée.

Appliquée à l’administration destraitements médicamenteux, lachronobiologie devientchronothérapie. Elle aessentiellement pour but dedéceler l’instant où unmédicament a la meilleureefficacité thérapeutique pourdes effets secondairesminimum.On sait en effet que la réponsede l’organisme à un produittoxique est variable dans letemps. Une notion qui s’estrévélée essentielle etrévolutionnaire, notammentdans les traitementsanticancéreux, pour mettre enplace une chimiothérapie, oudans le cas de maladiescardiaques. Mais dans la viecourante, sachez que : - l'aspirine est plus efficaceprise le soir et que ses effetssecondaires sont réduits. A recommander notammentpour ceux qui souffrent detroubles de la coagulation dusang, mais également, toutsimplement, pour effacer leseffets d’un dîner un peu tropcopieux. - Les anti-inflammatoires,

notamment ceux quicontiennent des corticoïdes,seront pris en deux fois : deuxtiers le matin et un tiers le soir.Mais, dans le traitement del’asthme, la prise de cortisoneest plus efficace et bien mieuxtolérée le matin vers 8h, car ellerespecte le rythme naturel de la

sécrétion de cortisone. - Les médicamentsantiallergiques seront pris depréférence le soir, vers 19h. - Les médicaments contre latension artérielle serontconseillés le matin pour êtreprotégé pendant toute lajournée.

SANTE

Prenez vos médicamentsà la bonne heure

Crevassesaux mainsLes crevasses aux mainssont souvent douloureuses etdifficiles à soigner. Voici unepréparation qui vous aidera àretrouver des mains douces :dans un bol, mélangez deuxcuillères à soupe d’huiled’olive et deux cuillères d’argile en poudre. Ajoutez une cuillèred’eau. Mélangez et appliquez cette pâte sur les crevasses. Laissez reposer pendant environ une demi-heure puis rincez àl’eau. Appliquée une fois par semaine, cette préparation vousaidera à retrouver de jolies mains.

Eviter de consommerdes aliments (épices,fromages, chocolat,amandes, noix,fromage....) susceptiblesde favoriser l’apparitiondes aphtes. Respecterdes mesures d’hygiènebuccodentaire strictes(brosse à dent, fildentaire, solutionfluorée).Pour diminuer la douleuril est possible detamponner les aphtesavec un collutoiredésinfectant. Il est conseillé des’orienter vers unmédecin lorsque lesaphtes apparaissent tropsouvent, lorsqu’ils

dépassent les 1cm dediamètre (géant),lorsqu’ils saignent ouque la douleur est tropintense. S'alimenter ennutriments oucompléments riches envitamine C et/ouvitamines B. Cesvitamines auraient uneffet favorable poursoigner et prévenir les

aphtes. Veillez donc à unbon équilibreacidobasique,en faisantattention à l'alimentation :les viandes rouges,sucreries, melons, noix,etc. favorisentl'apparition des aphtes.Par contre, unealimentation comportantdes salades rééquilibrecette surcharge d'acidité.

LES APHTES

BON À SAVOIR La fatigue persistantepeut cacher une dépression insidieuse

Phot

os :

DR

Page 20: APRÈS L’ATTAQUE CONTRE LE SITE GAZIER DE KRECHBA Edition

Quatre Irakiens, deuxfemmes, deux hommes,trois rel igions, chassésbrutalement de leurs foyers

par la guerre, introduite par lesAméricains, ravivée et propagée enIrak et en Syrie par Daesh. Pendantque leurs compatriotes musulmansou convertis font la promotion duvoile dans les rues d'Amsterdam,deux jeunes Néerlandais ont décidéde montrer la réalité de la détresse.Felix Gowers et Paul Voors ont réso-lu en 2015 d'aller filmer(1) sur placeles épreuves des gens qui n'ont paseu la chance ou l'occasion d'arriverjusqu'aux pays européens. Ikhlass,Maryana, Ghaffour et Qasim ne sontpas des réfugiés comme ceux quiviennent encore frapper aux portesde l'Europe si lointaine, mais plushumaine que les monarchies duGolfe. Chassés vers le Kurdistan par

l'offensive éclair de Daesh, ces deuxfemmes et ces deux hommes appar-tiennent à la catégorie des déplacés,selon la classification onusienne.Ikhlass, qui appartient à la commu-nauté yézidie, première cible des dji-hadistes, a été capturée et convertieà l'Islam afin que l'«émir» local puis-se «l'épouser», conformément à laCharia. Comme elle s'est montréerécalcitrante, les viols quotidiensétaient aussi accompagnés de châti-ments corporels, ce que cherchaitsans doute à lui éviter «l'épouse»officielle du chef, en la suppliant dese joindre à elle.D'abord tentée par le suicide,

comme moyen d'échapper à son cal-vaire, Ikhlass a finalement réussi àtromper la vigilance de son mari-geôlier et à retrouver une libertéqu'elle chérit plus que la vie elle-même. Elle insiste sur cette quête deliberté, tout en se remémorant sa

captivité et sa fuite, la tête entière-ment recouverte d'un keffieh, nelaissant voir que les yeux inondésde larmes. Qassim est aussi deconfession yézidie, mais leshommes de cette communauté sem-blent avoir emprunté à l'Islam ortho-doxe certains accommodements rai-sonnables, comme la polygamie.C'est donc tout naturellement qu'ilparle de sa fuite après la prise de sarégion par les djihadistes, en compa-gnie de ses deux femmes et desonze enfants qu'il en a eu. Qassim raconte sa vie heureuse

d'antan, son métier de chauffeur detaxi qui lui permettait de subvenircorrectement aux besoins de sesfemmes et de sa nombreuse progé-niture. Deux de ses garçons ontd'ai l leurs été capturés par leshommes de Daesh, et i l est sansnouvelles d'eux depuis. S'ils ont puéchapper à la mort et à l'esclavage,ils ont sans doute été convertis etenrôlés dans l'armée du califat quidéfie le temps et les armes des puis-sances coalisées, en théorie, contrelui.Maryana a eu plus de chance, en

tant que femme et en tant que chré-tienne, puisqu'elle a réussi à éviterla captivité, la conversion forcée etle mariage subséquent. Elle a réussià trouver un refuge dans l'un desrares monastères resté encoredebout dans la région et qui aaccueilli sans distinction tous lesdéplacés arr ivés au Kurdistan.Toutefois, et avec sa pauvre croixpendant négligemment autour deson cou, comme une breloqueoubliée, Maryana incarne, avec laforce de l ' image, la détresse desminorités religieuses soumises à lapurification confessionnelle. On peutvoir notamment comment les vain-queurs s'empressent de descellerune croix fixée sur le dôme d'uneéglise, pour montrer que le temps dela coexistence est révolu. Le sort deGhaffour, musulman sunnite mar-chant avec des béquilles, est encore

plus poignant, puisqu'en plus de sonhandicap physique, il a en charge lafamille de son frère, en plus de lasienne. Les deux frères avaient unecharrette à bras que tirait le plusvalide, et sur laquelle ils transpor-taient des fruits et légumes qu'ilsvendaient sur le marché. Un jour,alors qu'il allait rejoindre son frère, àleur étalage habituel , Ghaffourentend une grosse explosion, enprovenance du marché, et il devineimmédiatement qu'il n'y a pas beau-coup de rescapés.Il se rend à l'hôpital, où il retrouve

effectivement le corps de son frère,quasiment décapité et reconnais-sable aux seuls vêtements qu'il por-tait , «même l 'argent qu' i l portaitdans sa poche avait brûlé». Et c'estainsi que Ghaffour a non seulementperdu en son frère un associé pré-cieux et valide qui compensait sonhandicap, mais qu'il s'est retrouvéen charge de sa belle-sœur veuve etde ses trois enfants. Avec son atti-rail de cirage de chaussures, il doitdésormais nourrir une dizaine depersonnes, en comptant la siennepropre, a insi que sa sœur et savieille maman. Aussi extraordinaireque cela puisse paraître, cet hommepieux ne se lamente pas sur sonsort, ne crie pas sa révolte contre leciel, comme on le fait facilement parailleurs. On voit même cet hommepieux s'acquitter méthodiquement deses dévotions et exprimer de l'es-poir, en dépit du malheur présent.Bref, ce film(2) qui vient d'être pré-senté au Parlement européen nouslaisse partagés entre la compassionet l'admiration pour ces victimes,dont le sort est peu médiatisé. On nepeut que rester aussi admirat i fsdevant l'engagement de ces deuxjeunes Hollandais nourris d'huma-nisme, à l'école d'Érasme, et se ran-geant du côté des victimes, au lieude suivre les cohortes de tueurs.Pendant ce temps, les médias se

perdent en conjectures sur le retraitrusse de la Syrie, oubliant que la

Russie a déjà fait l'essentiel en met-tant en échec le seul objectif desOccidentaux: abattre le régimeAssad. Bachar tient toujours, avec lesoutien de son armée et des élitessunnites qui ne sont pas toutesalliées aux milices islamistes ni par-tisanes du plan de balkanisation dupays. Il est sûr que la Syrie qui naî-tra, par le fer et par le feu ou par lanégociation, ne sera plus la mêmeque celle façonnée par la dynastieAssad, mais il est certain aussi que,pour le moment du moins, le dangerdu califat est écarté. Ce qui ne veutpas dire que l'alternative islamiste àdes régimes impopulaires n'est plusà l'ordre du jour, simplement parcequ'il y a eu Daesh. C'est oublier quesi l'idéologie wahhabite se propageavec une telle rapidité, c'est parceque les peuples musulmans croientau retour à Médine, même s'ils s'endéfendent après chaque attentat.

A. H.

1) Felix Gowers et Paul Voors,Long Road Ahead (Une si longueroute).2) Le film sera diffusé le 15 avril

2016 sur France 2.

Images de la détresse des déplacés

Le Soir sur Internet : http:www.lesoirdalgerie.com

E-mail : [email protected]

PANORAMAPANORAMA

KIOSQUE ARABE

Par Ahmed [email protected]

Par Hakim LaâlamPar Hakim Laâ[email protected]@hakimlaalam

POUSSE AVEC EUX !Sujet à des insomnies ces dernières heures, j’avais lechoix entre une bonne tisane de verveine et un demi-cachet de Temesta. J’ai finalement opté pour…

… le communiqué du RCD sur le retour de Khelil.RADICAL !

Voilà ! Il suffisait juste d’être patient ! D’attendre labonne parole. La vraie parole. La seule parole quicompte. Et dire que, depuis jeudi dernier, nousenfourchons tous nos canassons, nous manquonsnous étouffer avec nos analyses à la mords-moi-le-nœud. Doucement camarades, doucement. Tu vou-lais la vraie explication au retour de Chakib Khelil,dit Chakib le Magnifique, au pays ? Maître Ammarsur un arbre de Hydra haut perché vient de te ladélivrer, de nous la délivrer. Je le cite fidèlement :«Le retour de Chakib Khelil entre dans le cadred’une amnistie présidentielle.» Momone, prépare-toi ! On va à l’aéroport. Prends la tente Quetchua, leréchaud à gaz et des provisions, je sens qu’on va ypasser un bon moment, le temps que tous lesamnistiés reviennent et qu’on ait terminé de leurbaiser les pieds au bas de la passerelle. Comment? Vous osez me poser aujourd’hui encore la ques-

tion de savoir quel crédit accorder à cette déclara-tion de Maître Ammar ? Matahech’mouch ? Vous neretenez aucune leçon, finalement. J’accorde tousles crédits possibles et imaginables à MaîtreAmmar. Cet homme a toujours bénéficié desmeilleurs crédits du pays. Il mérite tous les créditset instruction ferme doit d’ailleurs être donnée àtous les patrons de banque récalcitrants qui luirefuseraient des crédits nouveaux ! Non, mais !Tout ce qu’il a dit lui, lui l’a fait ! Maître Ammar nenous a jamais pris à l’improviste. Et là, s’il dit queChakib le Magnifique revient dans le cadre d’uneamnistie générale, non seulement, je le crois, maisen plus, je bouffe le cadre jusqu’à la dernière miette! Momone ? Eh ! Oh ! Momone ! N’oublie pas descouvertures. C’est peut-être le printemps, mais lesnuits sont encore froides à Houari-Boumediène. Jeme demande à quoi il ressemble aujourd’huiAnouar Haddam. Depuis le temps, on me dit qu’il atroqué ses lunettes contre des lentilles. Et on mejure même que Mourad Dhina a rasé sa barbe.Mumm ! C’est tellement bon d’être témoin du retouren masse de tous ces «cerveaux» algériens. Jefume du thé et je reste éveillé, le cauchemar conti-nue.

H. L.

Maître Ammar a dit ! Comme il a dit lui !