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Rapport Annuel 2017 Année d’activités 2016

Assemblée Générale de la CBL : textes Les textes des discours de notre Assemblée générale se trouvent sur la partie publique de notre site web www.bcz-cbl.be dans la rubrique ‘A propos de la CBL - Assemblée générale’. Vous y trouverez également le Rapport annuel.

SOMMAIRE

1. OBJECTIFS ET STRUCTURE DE LA CBL 1.1. OBJECTIFS 3 1.2. MEMBRES 3 1.3. STRUCTURE 5 1.4. ACTION FEDERALE 7 1.5. ACTION REGIONALE 9

2. SITUATION ECONOMIQUE DANS LE SECTEUR LAITIER EN 2016 — PERSPECTIVES POUR 2017

2.1. MONDE 2.1.1. Plus faible augmentation de la production laitière en 2016 10 2.1.2. Le lait supplémentaire provient essentiellement d’Inde et d’Amérique du nord 11 2.1.3. Rétablissement du marché mondial, surtout pour la matière grasse laitière 12 2.1.4. Le commerce mondial augmente modérément, la part de l’UE recule 15

2.2. UNION EUROPEENNE 2.2.1. La hausse de la collecte de lait se réduit de moitié 17 2.2.2. Le recul du nombre d’exploitations laitières demeure stable dans l’UE-27 21 2.2.3. Hausse de la production de beurre, de fromage, de poudre de lait écrémé et de

yaourt 22 2.2.4. Le taux d’auto-approvisionnement recule légèrement 24 2.2.5. Augmentation des stocks de poudre de lait 24 2.2.6. Dépenses laitières 29

2.3. BELGIQUE 2.3.1. Davantage de vaches laitières 30 2.3.2. Recul du nombre de producteurs laitiers 31 2.3.3. Les livraisons de lait continuent pourtant d’augmenter 32 2.3.4. Les livraisons moyennes dépassent les 500.000 litres 33 2.3.5. Les exploitations laitières flamandes sont les mieux structurées 35 2.3.6. L’industrie laitière a transformé 10% de lait en plus 37 2.3.7. Le recul du prix du lait enfin limité à 1 cent par litre 37 2.3.8. La production de yaourt et de fromage augmente particulièrement 39 2.3.9. La consommation ménagère globale de produits laitiers recule 42 2.3.10. A nouveau d’excellents résultats pour la qualité en 2016 42 2.3.11. Pratiquement 100% des exploitations laitières sont certifiées QFL 43 2.3.12. Hausse des cotations en 2016 43 2.3.13. Chiffre d’affaires stable et retour des investissements à un niveau normal 44 2.3.14. La balance commerciale laitière demeure négative 45

CBL - RAPPORT ANNUEL 2017 — ANNEE D'ACTIVITES 2016 3

1. OBJECTIFS ET STRUCTURE DE LA CBL

________________________________________

L'a.s.b.l. Confédération Belge de l'Industrie Laitière (CBL) a été constituée le 9 octobre 1992. Ainsi, l'industrie laitière belge est regroupée en une seule association professionnelle. Cette date constitue donc une étape historique dans l'histoire de l'industrie laitière belge. Depuis le 1er janvier 1997, les entreprises laitières sont affiliées directement à la CBL qui est ainsi devenue une fédération.

1.1. OBJECTIFS

Les statuts de la CBL mentionnent comme but de l'association: "la défense des intérêts économiques et professionnels des entreprises de l'industrie laitière belge au plan régional, national et international. A cette fin, elle peut entre autres organiser des activités de formation, fournir des services et des informations aux membres et aux laiteries individuelles du secteur laitier en Belgique.

En tant qu'organisation professionnelle, la CBL a pour but de répondre à deux souhaits de base de ses membres, à savoir la défense de leurs intérêts et la représentation du secteur et d'autre part la fourniture d'informations. En outre, il est répondu à des besoins annexes, tels que des activités de formation et des services aux laiteries individuelles.

Afin de pouvoir défendre les intérêts de l'industrie laitière belge, il y a lieu de définir au préalable certaines positions. Afin que cela se déroule de la manière la plus professionnelle possible, une structure a été mise au point, dans laquelle des groupes de travail permanents et des groupes de travail ad hoc font rapport au conseil d'administration.

Des informations rapides, claires, spécifiques sont primordiales dans un secteur fortement réglementé comme le secteur laitier, qui est en pleine évolution. Afin de répondre à ce besion d'information, la CBL publie un "Bulletin". Ce bulletin est un maillon indispensable entre les laiteries et leur association professionnelle. Le "Bulletin" analyse les réglementations nationales et internationales, leur évolution, il expose la position de la CBL et la manière dont s'est dégagée cette position. Enfin, les membres sont informés des réunions et contacts avec les pouvoirs publics.

1.2. MEMBRES

La CBL a démarré en tant que confédération comptant comme membres les trois associations professionnelles de l'industrie laitière :

FGLC — Fédération Générale des Laiteries Coopératives

UILB — Union des Industries Laitières Belges

UNAL — Union professionnelle Agro-Alimentaire

Depuis le 1er janvier 1997, la CBL a été transformée en une fédération à laquelle les laiteries seront directement affiliées. Ceci permet de renforcer non seulement l’implication des entreprises laitières dans l’action CBL mais aussi l’efficacité de cette dernière.

4 CBL - RAPPORT ANNUEL 2017 — ANNEE D'ACTIVITES 2016

A peu près toutes les entreprises laitières belges sont membres de la CBL (situation 01.05.2017)

– Agral S.A. - Courcelles – ARLA Foods Belgium - Welkenraedt – B.H.A. Belgium S.A. – Welkenraedt – Bel Belgium S.A. – Nivelles – Biomelk Vlaanderen C.V.B.A. – Westouter – BMC N.V. - Zonhoven – Büllinger-St.-Vither Molkerei E.G. – Sankt-Vith – Butterei Pur Natur S.A. – Bullange – Capra N.V. – Halen – Castle Ingredients S.A. - Plombières – Chimay Fromages S.C. – Chimay – Coferme S.C. – Bailleux – Corman S.A. ( Savencia) – Goé – Danone Hombourg Récolte S.A. – Herfelingen – Danone N.V. – Brussel – Eurofit S.A. – Liège – Farmel Dairy België – NL Emmeloord – FrieslandCampina Bree – Bree – FrieslandCampina Belgium N.V. – Aalter – Fromunion N.V. – Brussel – Héritage 1466 S.A. - Herve – Inex N.V. – Bavegem – La Concorde N.V. - Merchtem – Lactalis Nestlé Produits Frais S.A. – Bruxelles – Lactalis Benelux N.V. – Brussel – Lactalis Laiterie Walhorn S.A. – Walhorn – Lactis Pur Natur – Sint-Pieters-Leeuw – Laiterie des Ardennes CVOA – Rendeux – Luxlait A.A. – Mersch - Luxembourg – Mathot – Celles Houyet – MIK – Pur Natur N.V. – Kruishoutem – Milcobel Zuivel – Kallo – Milcobel – Belgomilk C.V. – Kallo – Milcobel – Dupont N.V. – Brugge – Milcobel - Ysco N.V. – Langemark – Mondelez Belgium SPRL - Namur – Nestlé Belgilux S.A. – Bruxelles – Olympia N.V. – Herfelingen – Savencia Fromage & Dairy Benelux N.V. - Brussel – Socabel S.C. – Marche-en-Famenne – Solarec S.A. – Recogne – Vache Bleue - Witterzee – Vitalac N.V. – Veltem – Yakult Belgium N.V. – Brussel – Yoko Cheese N.V. - Genk


1.3. STRUCTURE

Au 1er janvier 1997, la structure de la CBL a été adaptée à la réalité de la structure fédérale de l’Etat Belge.

Deux cellules régionales ont été créées à cet effet au sein de la CBL, à savoir CBL-Wallonie et BCZ-Vlaanderen. Ces deux organes régionaux organisent la représentation ainsi que la défense et la promotion des intérêts au niveau régional. Ils disposent d’un pouvoir de décision autonome dans les matières régionalisées, dont la politique industrielle, l’environnement, la promotion générique, la promotion des exportations, la recherche scientifique et la formation professionnelle. Au sein des deux régions, on cherche à travailler le plus possible sur base de points de vue identiques.

L’action de la CBL reste fédérale à plus de 90 %. Les membres du Conseil d’administration fédéral font tous partie d’un des deux Comités de gestion régionaux. Ces Comités de gestion sont présidés par les vice-présidents de la CBL. Ces liens structurels contribuent à une cohérence optimale entre l’action CBL au niveau fédéral et l’action CBL au niveau régional.

Après une analyse des facteurs environnementaux et de leur évolution probable au cours des prochaines années, l'Assemblée générale a approuvé la proposition par laquelle la CBL est membre intégré de la FEVIA, la fédération de l'industrie alimentaire, depuis le 1er janvier 2006. La CBL demeure indépendante en tant qu'association professionnelle mais elle collaborera plus étroitement avec la FEVIA. Ceci permettra d'éliminer les juxtapositions. Depuis le 1er janvier 2006, la CBL a cessé ses activités dans le domaine de l'environnement et celui des affaires sociales. Dans ces deux domaines, les membres de la CBL peuvent faire appel à la FEVIA.


1. Lait de consommation 1. Réglementation des denrées alimentaires

2. Beurre 2. Produits laitiers et santé

3. Fromage 3. Collecte de lait

4. Exportation 4. Hygiène

5. Durabilité

Entreprise laitières individuelles

de Wallonie

Structure de l'organisation CBL

Confédération belge

de l'industrie laitière (CBL)

FEDERAL


2 vice‐présidents

BCZ‐Vlaanderen

Assemblée générale

Conseil d'administration Comité de gestion Comité de gestion

Président


de Flandre

CBL‐Wallonie

1 administrateur délégué

Vice‐président

Groupes de travail ad hoc Groupes de travail permanents

REGIONAL

Secrétaire

Président

Vice‐président

Secrétaire

Président


1.4. ACTION FEDERALE

CONSEIL D’ADMINISTRATION

Après l’Assemblée générale, le Conseil d’administration est le principal organe de décision de la CBL. IIl est composé de treize membres, à savoir huit représentants de BCZ-Vlaanderen, quatre de CBL-Wallonie et une personne dont la présence est motivée par sa riche expérience de l’industrie laitière. Ce dernier mandat repose sur l’article 20 des statuts qui autorise l’inclusion dans le Conseil d’administration de deux personnes maximum issues de l’extérieur. Ce Conseil peut donc être composé de quatorze membres au maximum.

Membres (01.06.2017) Fonction Entreprise

J-M. Schevenels Président Corman

C. Gilain - Pycke Vice-Président Inex

J-M. Thomas Vice-Président Laiterie des Ardennes

J.-P. Tanis Membre FrieslandCampina

P. Reekmans Membre La Concorde

L. De Baeremaeker Membre MIK

R. Debergh Membre -

E. Dedoncker Membre Chimay Fromages

E. de Mûelenaere Membre Milcobel

K. Geeraert Membre Danone

S. Vanderheyden Membre Arla Foods Belgien

J. Matuscsak Membre BMC

L. Van Impe Membre Olympia

GROUPES DE TRAVAIL

Le Conseil d'administration peut constituer divers groupes de travail. Ces derniers préparent les points de vue de la CBL qui ne deviennent formels qu'après approbation par le Conseil d'administration. Chaque entreprise laitière peut déléguer un expert au sein des groupes de travail.

a) Groupes de travail permanents

Actuellement, quatre groupes de travail permanents sont actifs; ils se réunissent régulièrement. Les membres du groupe de travail désignent un président et éventuellement un vice-président - les deux étant issus de préférence des entreprises - et un secrétaire, de préférence un collaborateur au staff CBL.


— Groupe de travail CBL Réglementation des denrées alimentaires

Président : D. Vandeputte, Milcobel

Secrétaire : L. Callewaert, CBL

— Groupe de travail CBL Produits laitiers et Santé

Président : R. Debergh, CBL

Secrétaire : L. Callewaert, CBL

— Groupe de travail CBL Collecte de lait

Président : Place vacante

Secrétaire : A. Vangerven

— Groupe de travail CBL Hygiène

Président : K. Van Caenegem, FrieslandCampina Secrétaire : L. Callewaert, CBL

b) Groupes de travail Ad hoc

Il s'agit des groupes de travail "Lait de consommation", "Beurre", "Fromage", "Durabilité" et "Exportation". Ces groupes de travail se réunissent uniquement pour préparer la position de la CBL sur des problèmes spécifiques dans les sous-domaines respectifs. La présidence n'est pas toujours fixée de manière formelle. Le secrétariat est assumé par des collaborateurs de la CBL.

DEFENSE DES INTERETS SUR LE PLAN INTERNATIONAL

La CBL défend les intérêts de l'Industrie laitière belge au niveau international. A cet effet, la CBL est membre de la European Dairy Association (EDA). La CBL participe aux activités de nombreux groupes de travail EDA. Notre pays est également représenté dans le Board de la EDA. Au plan mondial, la CBL est membre de la Fédération Internationale de Laiterie via le Comité belge de la FIL.

Depuis septembre 2011, la CBL est membre du European Milk Forum (EMF). L’EMF est un partenariat économique européen auquel 7 Etats membres participent, notamment l’Autriche, la Belgique, la France, le Danemark, l’Irlande, les Pays-Bas et l’Irlande du Nord (UK). L’EMF joue un rôle important dans le développement stratégique, la gestion et l’échange d’informations et d’initiatives concernant le lait et les produits laitiers en Europe.

ACTIVITES ET OCTROI DE SERVICES DE LA CBL

Un document reprenant l'aperçu des services compris dans l’affiliation CBL est disponible au secrétariat.


1.5. ACTION REGIONALE

L’action régionale est définie par les 2 comités de gestion régionaux. Il n’existe pas de groupes de travail à ce niveau.

– CBL - WALLONIE

Le Comité de gestion de CBL-Wallonie est composé comme suit :


J-M. Thomas Président Laiterie des Ardennes

M. Dédericks Membre Lactalis Laiterie de Walhorn

J-M. Schevenels

S. Vanderheyden

Membre

Membre

Corman

Arla Foods Belgium

Toutes les entreprises qui ont leur siège principal ou un site d’exploitation en Wallonie participent également au Comité de gestion de CBL-Wallonie.

Secrétaire: A. Vangerven

– BCZ - VLAANDEREN

Le Comité de gestion de BCZ-Vlaanderen est composé comme suit.


C. Gilain - Pycke Président Inex

L. Van Impe Vice-Président Olympia

J.-P. Tanis Membre FrieslandCampina

B. Degeest Membre Yakult Belgium

E. de Mûelenare Membre Milcobel

S. Van Kuik Membre Danone

J. Matuscsak Membre BMC

J. Stockman Membre MIK – Pur Natur

Secrétaire: L. Callewaert


2. SITUATION ECONOMIQUE DANS LE SECTEUR LAITIER

EN 2016 - PERSPECTIVES POUR 2017

________________________________________

2.1. MONDE

2.1.1. Plus faible augmentation de la production laitière en 2016

En 2014, la production laitière mondiale avait enregistré une hausse exceptionnellement élevée, à savoir de 3,3 % ou 26 milliards de litres. Dans l’UE, les producteurs avaient anticipé la suppression des quotas, mais la production laitière avait aussi fortement augmenté dans d’autres importantes régions de production. Le bon prix du lait ainsi que le recul des prix des aliments de bétail avaient rendu

la production de lait davantage intéressante. En 2015, la hausse de la production laitière s’est poursuivie, bien qu’à un rythme plus faible, à savoir 2,0% ou 17 milliards de litres. En 2016, la production laitière a augmenté dans une mesure bien plus faible encore, à savoir 1,1% ou à peine 9 milliards de litres. Les faibles prix du lait ont entraîné un recul de la production, surtout dans l’UE, mais aussi en NZ et en Australie. Dans l’UE, la croissance est retombée de 2,1% en 2015 à 0,6% en 2016. L’Inde, la Biélorussie, le Mexique, les USA, le Canada et le Pakistan ont contribué à la croissance de la production laitière. Les reculs tant en Nouvelle-Zélande qu’en Australie, les deuxièmes en deux ans, méritent d’être mentionnés.

Avec une hausse de 1,1 %, la croissance de la production laitière mondiale se situe loin sous la moyenne annuelle de la période 2000-2015, à savoir 2,3 %. La production laitière a augmenté de 9 milliards de litres en 2016, soit nettement moins que les 17 milliards enregistrés en 2015. En 16 ans, la production laitière a progressé de pas moins de 243 milliards de litres, soit de 42 %.

Une hausse un peu plus importante de la production est attendue en 2017, à savoir 1,3%. La progression demeurera cependant considérablement inférieure à la moyenne des 15 dernières années.

Production laitière mondiale par type d'animal

(en millions de tonnes) 1992 2000 2010 2014 2015 2016 2017

Lait de vache 461 492 610 661 674 682 -

Lait de buffle 46 67 93 107 110 - -

Lait de chèvre 10 14 18 19 20 - -

Lait de mouton 8 8 10 10 10 - -

Autre 1 2 4 4 4 - -

TOTAL LAIT 525 584 734 801 818 827 838

- : non disponibleSource : IDF - World Dairy Situation (2016 : provisoire , 2017 : estimation )

BCZ - JAARVERSLAG 2017 — WERKINGSJAAR 2016 11

2.1.2. Le lait supplémentaire provient essentiellement d’Inde et d’Amérique du nord

Alors que la croissance de la production laitière mondiale provenait essentiellement de l’UE en 2014 et 2015, l’Inde et l’Amérique du nord (USA, Canada et Mexique) ont repris le flambeau en 2016. L’Inde a contribué à la croissance de la production laitière à raison de 4,6 milliards de litres de lait supplémentaires, les USA à raison de 1,7 milliard et le Canada et Mexico considérés ensemble à raison de 0,5 milliard supplémentaire. Les forts replis en Amérique du sud, où la baisse du prix du lait a d’importantes conséquences, sont particulièrement notables. Après le quasi arrêt de la croissance de la production chinoise en 2015, on observe un recul de 5%.

Durant les premiers mois de 2017, la collecte de lait a évolué différemment: des reculs dans l’UE, en Amérique du sud et en Australie, une stabilité en NZ, une forte croissance en Amérique du nord et dans l’Union douanière russe (Russie, Biélorussie et Kazakhstan).

Production laitière mondiale vers différents pays

2010 2014 2015 2016 % 16/15

UE-28 149 938 160 056 163 352 164 393 0,6Norvège 1 555 1 556 1 584 n aSuisse 4 080 4 067 4 043 3 982 -1,5Islande 134 145 158 n aRussie 31 847 30 499 30 560 30 499 -0,2Ukraine 10 977 11 152 10 584 10 288 -2,8Biélorussie 6 595 6 703 7 047 7 406 5,1Serbie 1 507 1 537 1 546 n aAustralie (1) 9 373 10 024 9 829 9 337 -5,0Nouvelle Zélande (2) 17 895 21 909 21 568 21 201 -1,7Canada 8 434 8 437 8 773 9 100 3,7USA 87 463 93 462 94 636 96 361 1,8Mexique 10 997 11 464 11 736 11 934 1,7Argentine 10 600 11 326 11 552 10 397 -10,0Brésil 29 948 36 229 35 203 32 281 -8,3Chili 2 606 2 772 2 659 n aUruguay 1 910 2 382 2 339 2 070 -11,5Venezuela 2 436 2 066 2 186 1 849 -15,4Chine 35 756 37 250 37 550 35 700 -4,9Japon 7 721 7 334 7 379 7 394 0,2Inde 54 903 66 423 73 656 78 296 6,3Israel 1 290 1 508 1 420 n aTurquie 12 419 16 999 16 934 16 786 -0,9Pakistan 12 906 14 965 15 529 15 902 2,4Iran 9 100 7 443 7 510 7 578 0,9Ousbékistan 6 120 8 365 8 415 n aAfrique du Sud 2 851 3 107 3 273 n aTotal lait de vache 610 539 661 037 674 377 681 795 1,1Lait de bufflonne 93 090 106 967 109 541 n aBrebis, chèvres, …. 31 297 32 776 n a n aProduction laitière totale 734 926 801 462 817 763 826 758 1,1(1) campagne laitière jusqu'à fin juin de l'année prochaine(2) campagne laitière juqu'à fin maiSource : AMI, FIL


2.1.3. Rétablissement du marché mondial, surtout pour la matière grasse laitière

Après près de 2 ans de reculs des prix, le marché laitier mondial s’est rétabli à partir de la deuxième moitié de 2016 de sorte que les prix sont repartis à la hausse. Après une situation de suroffre, la combinaison d’un recul de l’offre et d’une légère hausse de la demande a permis un revirement de tendance. Un doute quant à une disponibilité suffisante de matière première est apparu au quatrième trimestre, de sorte que les prix ont fortement augmenté. Les prix du beurre et ceux des produits laitiers à base de matière grasse du lait ont particulièrement augmenté. La dynamique a été beaucoup plus faible pour la poudre de lait écrémé en raison d’une demande modérée et des stocks importants.

Au premier trimestre 2016, le prix du beurre sur le marché mondial a reculé de 3.050 USD/tonne en janvier à 2.775 USD en avril pour augmenter par la suite et atteindre 4.400 euros fin 2016. Globalement, une hausse de 44% a été réalisée sur l’année 2016. Le prix a continué de progresser au premier trimestre 2017 pour atteindre 4.650 euros par tonne, s’approchant ainsi du pic historique de 2011 (5.250).

Le recul du prix de la poudre de lait entier s’est aussi poursuivi au premier trimestre 2016 avec une baisse de 10%. Finalement, une progression de 2.200 USD/tonnes en janvier 2016 à 3.275 USD/tonne fin 2016 a été réalisée. Un bond de près de moitié! Au premier trimestre 2017, le prix est reparti à la baisse, à savoir 13%, avant de se stabiliser.

Début 2016, le prix de la poudre de lait écrémé se trouvait déjà à un faible niveau et il a poursuivi sa tendance décroissante au premier trimestre avec un recul de 6%. Sur l’ensemble de l’année, une progression de 28 % a pu être réalisée, à savoir de 1.800 à 2.300 euros. Cette hausse a été annulée au premier trimestre 2017, le prix ayant reculé à 1.825 euros, soit un niveau légèrement supérieur au niveau d’intervention UE.

La valeur de l’euro par rapport au dollar américain avait considérablement reculé en 2015, à savoir de 1,33 (2014) à 1,11. C’était un important atout pour les exportations de produits laitiers. En début d’année 2016, la valeur de l’euro s’est renforcée à 1,16, mais elle a ensuite reculé à l’approche de la fin de l’année de sorte qu’une valeur de 1,11 a été observée pour l’ensemble de l’année. A la mi-mai 2017, l’euro affichait 1,09 USD.


(1) F.O.B. West-Europese havens / F.O.B. ports Europe occidentale Bron/Source: ZMP

Wereldzuivelmarkt - Gemiddelde prijzen 1994-2017Marché laitier mondial - Prix moyens 1994-2017

(US $ / T) (1)

1 000

1 500

2 000

2 500

3 000

3 500

4 000

4 500

5 000

5 500MMP / PDL-écrémé

1 000

1 500

2 000

2 500

3 000

3 500

4 000

4 500

5 000

5 500VMP / PDL-entier (USD/t)

750

1 250

1 750

2 250

2 750

3 250

3 750

4 250

4 750

5 250

5 750

Boter / Beurre (USD/t)


2.1.4. Le commerce mondial augmente modérément, la part de l’UE recule

Le commerce mondial a légèrement augmenté en 2016. Selon la FAO, la croissance en équivalents lait atteindrait 0,4%, ceci après une progression de 8 % en 2014 et un recul de 1,7% en 2015. A la lumière des faibles prix de début 2016, la progression du commerce mondial s’avère très modeste. Les très faibles prix du pétrole ont été à l’origine d’un recul du pouvoir d’achat chez une série de nos importateurs traditionnels. On a assisté à une stagnation du marché mondial au quatrième trimestre.

Le commerce mondial a augmenté pour le beurre, le fromage et la poudre de lactosérum. Il a légèrement diminué pour la poudre de lait écrémé et entier tandis qu’il a plus fortement reculé pour le lait concentré.

Après deux bonnes années en 2014 et 2015, la part de marché de l’UE a reculé pour la plupart des produits. Seule la part de marché du beurre et du fromage a pu augmenter.

Le commerce mondial du fromage a augmenté de 5% en 2016. L’UE a surtout réalisé une forte progression, soit +11%, et a dépassé ainsi le cap des 800.000 tonnes, un volume supérieur au pic de 788.000 tonnes de 2014. La NZ progresse de 9% mais ne réalise pas, avec ses 360.000 tonnes, la moitié des exportations de l’UE. Après une forte progression en 2015 (+26%), les exportations des USA ont quelque peu reculé en 2016 (- 9 %).

Les importations russes qui avaient atteint un pic en 2013, à savoir 439.000 tonnes, avaient fondu à 200.000 tonnes en 2015. La tendance à la baisse s’est poursuivie en 2016 avec un recul de 35 %. Le top 3 des principaux importateurs en 2016 est constitué du Japon (260.000 tonnes), des USA (180.000 tonnes) et du Mexique (125.000 tonnes). La croissance persistante en Chine (+24%) est particulièrement marquante. Les importations de fromage y ont doublé depuis 2013, à savoir de 47.000 à 97.000 tonnes.

Le commerce mondial en beurre et en butteroil a atteint en 2016 un record de plus d’1 million de tonnes, soit une augmentation de 7%. La Nouvelle-Zélande demeure de loin le principal exportateur avec des exportations stables de 500.000 tonnes. En 2016, les exportations UE ont fortement augmenté pour la deuxième année consécutive, enregistrant une hausse de 20 % à 200.000 tonnes. L’UE se classe ainsi à la deuxième place. Suivent l’Australie et les USA avec des volumes beaucoup plus faibles. L’année passée, les exportations des USA avaient reculé de pas moins de 68%. Suite à une demande exceptionnellement élevée en beurre sur le marché intérieur, la quantité de beurre disponible pour l’exportation s’est avérée insuffisante. Dans l’UE, notre pays se classe à la 5e place en tant qu’exportateur de beurre vers les pays tiers après, respectivement, FR, IRL, NL et DK. Les exportations belges sont restées pratiquement stables après avoir augmenté de 29% en 2015. IRL a connu une progression de 50%.

On notera que les importations russes de beurre, qui avaient fortement régressé en 2015, renouent avec la croissance (+ 41%). Le beurre supplémentaire provient de NZ. Le Mexique, dont les importations avaient évolué positivement de plus de 70% l’année dernière, a encore intensifié ses importations de 60% et devient ainsi le deuxième importateur de beurre. L’Iran a doublé ses importations à 33.000 tonnes. Après l’embargo en Russie, la Chine est devenue le principal importateur de beurre avec 80.000 tonnes, suivie par le Mexique (60.000 tonnes), l’Egypte (56.000 tonnes) et l’Arabie saoudite (50.000 tonnes).

Après avoir fortement augmenté en 2013 et 2014, le commerce mondial en poudre de lait entier avait affiché une perte de 5% en 2015. Le recul est légèrement moindre en 2016. La Nouvelle-Zélande (- 3 %) reste le leader incontesté avec 1,35 million de tonnes exportées. L’UE recule à 380.000 tonnes et voit sa part de marché se stabiliser à 15%. L’Uruguay augmente de 30% et grimpe


à la 3e place en matière d’exportations. Le numéro 4 en termes d’exportations, l’Argentine, a enregistré un recul de 21%. Au sein de l’UE, notre pays partage la quatrième place avec l’IRL en matière d’exportations vers les pays tiers.

Les importations vénézuéliennes ont reculé de façon spectaculaire en 2016, à savoir de 73% ou 135.000 tonnes. La Chine, dont les importations ont augmenté de 17,% est de loin le principal importateur avec 420.000 tonnes. L’Algérie conserve la deuxième place avec des importations de 230.000 tonnes (+15%). Les importations ont plus que doublé au Brésil (+121%) de sorte que ce pays se classe à la 3e place avec 120.000 tonnes.

Après avoir progressé pendant deux ans, les importations des Emirats arabes unis ont reculé de 21%.

Le commerce mondial en poudre de lait écrémé a reculé de 3 % en 2016. L’UE (- 17 %) ne se profile plus comme un leader incontesté et affiche désormais le même niveau que les USA (+ 1 %) à un volume de 575.000 tonnes. Les exportations de la NZ progressent de 8 % et s’élèvent à 450.000 tonnes. L’Australie recule de 18 % et conserve la quatrième place sur la liste des principaux exportateurs. En dépit d’un recul de 22%, notre pays conserve la troisième place au rang des exportateurs européens. La part de notre pays sur le marché mondial s’élève à 4,6 %.

En ce qui concerne les importations, le Mexique affiche un recul de 9% et de 260.000 tonnes et conserve la première place devant la Chine (-14%, 190.000 tonnes). L’Indonésie (+15%, 175.000 tonnes) se maintient à la troisième place, suivie des Philippines (170.000 tonnes) et de l’Algérie (125.000 tonnes).

Commerce mondial des produits laitiersCommerce intra UE non compris

(1.000 tonnes) 1980 2000 2005 2010 2014 2015 (1) 2016 (2) %16/15

BEURRE & BUTTEROIL

UE 593 175 317 156 148 178 212 19Monde 593 741 911 836 1 009 978 1 045 7Part de l'UE (%) 100 24 35 19 15 18 20 11

POUDRE LE LAIT ECREME

UE 578 357 189 379 648 692 574 -17Monde 578 357 1 100 1 483 2 121 2 237 2 165 -3Part de l'UE (%) 100 100 17 26 31 31 27 -14

POUDRE DE LAIT ENTIER

UE 524 575 498 447 390 400 380 -5Monde 524 575 1 893 2 120 2 602 2 613 2 540 -3Part de l'UE (%) 100 100 26 21 15 15 15 -2

FROMAGE

UE 307 526 554 676 721 720 802 11Monde 307 1 308 1 630 2 269 2 255 2 315 2 425 5Part de l'UE (%) 100 40 34 30 32 31 33 6POUDRE DE LACTOSERUMUE 396 504 538 553 3Monde 1 139 1 460 1 390 1 500 8Part de l'UE (%) 35 35 39 37 -5

LAIT CONDENSE

UE 279 200 244 302 356 277 -22Monde 512 717 758 925 1 103 1 005 -9Part de l'UE (%) 54 28 32 33 32 28 -15

(1) Provisoire / (2) estimationSource : ZMB


2.2. UNION EUROPEENNE

2.2.1. La hausse de la collecte de lait se réduit de moitié

Livraisons de lait par Etat membre (années calendrier)

(1.000 tonnes) 2005 2014 2015 2016 % 16/15

Belgique 3 022 3 689 3 988 3 875 -2,8

Danmark 4 451 5 113 5 278 5 276 0,0

Allemagne 27 380 31 389 31 496 31 318 -0,6

Grèce 735 619 612 619 1,1

Espagne 5 940 6 651 6 794 6 887 1,4

France 23 353 25 309 25 375 24 744 -2,5

Irlande 5 060 5 818 6 587 6 853 4,0

Italie 10 897 11 037 11 161 11 516 3,2

Luxembourg 258 306 333 362 8,7

Pays-Bas 10 479 12 468 13 326 14 324 7,5

Autriche 2 619 3 062 3 102 3 092 -0,3

Portugal 1 911 1 863 1 928 1 843 -4,4

Finlande 2 362 2 357 2 394 2 390 -0,2

Suède 3 163 2 931 2 933 2 862 -2,4

Royaume Uni 14 038 14 804 15 196 14 547 -4,3

10 nouveaux EM de l'élargissement de 2004

Tchéquie 2 681 2 414 2 500 2 793 11,7

Estonie 571 730 720 715 -0,7

Chypre 145 164 162 197 21,6

Lettonie 502 805 808 814 0,7

Lituanie 1 202 1 436 1 438 1 413 -1,7

Hongrie 1 695 1 470 1 536 1 552 1,0

Malte 42 43 42 43 2,4

Pologne 8 612 10 566 10 874 11 128 2,3

Slovénie 507 532 554 575 3,8

Slovaquie 968 844 865 823 -4,9

3 nouveaux EM de l'élargissement de 2007

Bulgarie 830 510 505 530 5,0

Roumanie 1 068 995 916 953 4,0

Croatie - 523 513 490 -4,5

UE-28 134 491 148 448 151 936 152 534 0,4

UE-25 132 593 146 420 150 002 150 561 0,4

UE-15 115 668 127 416 130 503 130 508 0,0

Nouveaux EM-10 16 925 19 004 19 499 20 053 2,8Source: ZMB


En 2016, les livraisons de lait dans l’UE-28 n’ont augmenté que dans une faible mesure (+0,4%). Si on tient compte de l’effet de l’année bissextile, on peut encore parler d’une collecte de lait stable. Au premier trimestre 2016, des hausses considérables ont encore été observées par rapport au premier trimestre 2015, époque à laquelle les producteurs de certains Etats membres avaient freiné leurs livraisons afin de limiter le dépassement du quota. A partir du mois de juin, les livraisons ont reculé dans de nombreux Etats membres sous le niveau de l’année précédente. Au quatrième trimestre, un recul de 3,8% a été réalisé de sorte que la collecte de lait a plongé sous le niveau de 2014. L’UE a réagi beaucoup plus tard que d’autres pays exportateurs de produits laitiers.

Les principales hausses en pour-cent sont le fait de NL, LUX, IRL et I. Les Pays-Bas ont réalisé une hausse de pas moins de 1 milliard de litres et représentent ainsi 40% de l’ensemble de la croissance dans l’UE. L’Italie (+360 millions l), la Tchéquie (300 l), l’Irlande (270) et la Pologne (250) ont aussi enregistré une hausse considérable en termes absolus.

Les livraisons ont progressé dans les Etats membres d’Europe centrale et d’Europe de l’est (UE-10 : + 2,8%) tandis que les anciens Etats membres de l’UE-15 ont connu une situation stable.

Les livraisons de lait ont reculé dans 12 des 28 Etats membres. Ces retraits ont été particulièrement importants en P, UK, Slovaquie et Croatie. En termes absolus, ce sont principalement le UK (- 650 millions l) et la FR (- 630 millions l) qui ont connu les principaux reculs absolus.

Les livraisons de lait réalisées au premier trimestre 2017 dans l’UE-28 sont inférieures de 1,2 % à celles de 2016. Cette régression découle encore du recul opéré au quatrième trimestre 2016. C’est ainsi que quelque 900 millions de litres de lait en moins ont été livrés dans l’UE. Le recul des livraisons s’est poursuivi en avril 2017 suite à des conditions météorologiques moins favorables. Alors qu’on pronostiquait une légère hausse des livraisons de lait pour l’année 2017, on ignore encore si ce sera effectivement le cas. Les effets éventuels d’un premier trimestre moins favorable sur les réserves de fourrages grossiers et du plan néerlandais de réduction des phosphates laissent à nouveau planer le doute.

Glissements des livraisons de lait

Vous pouvez visualiser sur la carte ci-dessous l’évolution des livraisons de lait au sein de l’UE sur la période 2005–2016. Avec la disparition des quotas, les écarts se sont encore légèrement creusés.

Sur la période concernée, les livraisons de lait dans l’UE-28 ont progressé d’un peu plus de 13 %. Cette moyenne masque cependant d’importantes différences individuelles. La Lettonie se classe à nouveau première avec une hausse de 62 %. Suivent Lux, NL, IRL, Lux, Chypre, Pologne et … la Belgique! Notre pays fait incontestablement partie des pays en croissance.

L’Allemagne enregistre une progression qui équivaut à la moyenne UE. Une série de pays progressent moins que la moyenne, comme la FR, le UK et l’Italie.

Relativement peu d’Etats membres reculent. Il s’agit surtout des pays d’Europe centrale et d’Europe de l’est comme la Bulgarie et la Roumanie, la Slovaquie, la Hongrie. Dans l’UE-15, la Grèce, la Suède et le Portugal ont reculé.

En chiffres absolus, la hausse intervenue en 11 ans dans l’ensemble de l’UE s’élève à environ 18 milliards de kg de lait, dont 10 milliards en 2014 et en 2015. Trois Etats membres réalisent 50% de la croissance en volume, à savoir D (20%), NL (20%) et Pologne (13%).


Livraisons de lait dans l’UE: 2016 par rapport à 2005 (en %)


En 2016, le nombre de vaches laitières présentes dans l’UE-28 a reculé de 0,2% après avoir augmenté en 2012-2015 pour la première fois depuis une série de décennies. Il est à noter que le nombre de vaches laitières demeure stable en 2016 dans l’UE-15, alors qu’un recul est observé dans l’UE-10. Par rapport à 1983, on recense 44 % ou 14,5 millions de vaches laitières en moins dans l’UE-15. En 2016, la hausse du nombre de vaches est particulièrement marquée en IRL et Nl. Le nombre de vaches augmente aussi à Chypre, au Luxemburg et en Pologne.

Nombre de vaches laitières dans l'UE, recensement de décembre

(1.000 vaches) 1983 2000 2011 2013 2014 2015 2016 (1) % 16/15 % 16/83

Belgique 984 629 511 516 519 529 530 0,2 -46,1Bulgarie — — 313 313 302 284 280 -1,4 —Tchéquie — 529 374 375 372 369 367 -0,5 —Danmark 1003 644 579 567 547 570 565 -0,9 -43,7Allemagne 8 472 4 564 4 190 4 268 4 296 4 285 4 218 -1,6 -50,2Estonie — 131 96 98 96 91 86 -5,5 —Grèce 225 180 130 130 135 129 113 -12,4 -49,8Espagne 1 861 1 141 798 844 845 844 820 -2,8 -55,9France 7 104 4 153 3 664 3 697 3 699 3 660 3 630 -0,8 -48,9Irlande 1 628 1 153 1 036 1 082 1 128 1 240 1 295 4,4 -20,5Italie 3 078 1 772 1 755 2 075 2 069 2 057 2 060 0,1 -33,1Croatië — — 185 168 159 152 147 -3,3 —Chypre — 24 24 25 25 26 28 7,7 —Lettonie — 205 164 165 166 162 154 -4,9 —Lituanie — 438 350 316 314 301 286 -5,0 —Luxembourg 69 44 44 48 47 49 52 6,1 -24,6Hongrie — 296 252 250 255 251 242 -3,6 —Malte — 9 6 6 7 6 6 0,0 —Pays-Bas 2 526 1 567 1 504 1 597 1 610 1 717 1 794 4,5 -29,0Autriche 995 621 527 530 538 539 540 0,2 -45,7Pologne — 2 982 2 446 2 299 2 248 2 134 2 161 1,3 —Portugal 355 355 242 231 234 241 239 -0,8 -32,7Roumanie — — 1 170 1 169 1 188 1 177 1 173 -0,3 —Slovénie — 140 109 110 108 113 108 -4,4 —Slovaquie — 242 154 145 143 139 133 -4,3 —Finlande 650 358 282 282 283 282 275 -2,5 -57,7Suède 662 426 348 346 344 337 326 -3,3 -50,8

Royaume Uni 3 333 2 339 1 800 1 817 1 883 1 939 1 920 -1,0 -42,4

UE-28 — — 23 053 23 469 23 560 23 623 23 548 -0,3 —

EU-25 — 24 942 21 570 21 987 22 070 22 010 21 948 -0,3 —

EU-15 32 945 19 946 17 410 17 900 18 042 18 418 18 377 -0,2 -44,2

Nouveaux EM — 4 996 3 975 3 764 3 709 3 566 3 543 -0,6 —(1) ProvisoireSource: ZMP, Commission européenne à partir de 1997


2.2.2. Le recul du nombre d’exploitations laitières demeure stable dans l’UE-27

Le nombre d’exploitations productrices de lait dans l’UE a reculé de 5% en 2015. Cette évolution est fortement faussée par les énormes glissements intervenus en Bulgarie et en Roumanie. C’est ainsi que le recul du nombre d’exploitations laitières s’élève à 3,7% dans l’UE-15 et à 3,2% dans l’UE-10. Le recul du nombre d’exploitations laitières dans l’UE-15 est donc quelque peu supérieur à celui observé dans l’UE-10.

Au classement du volume de livraison moyen, la Belgique qui occupait la 7e place au sein de l’UE-15 récupère la 6e place. Notre pays se classe ainsi légèrement au-dessus de la moyenne dans l’UE-15.

Production de l'exploitation laitière moyenne au sein des Etats membres de l'UE

Exploitations laitières (1.000) Production moyenne ( ton)2014 2015 evolution 2014 2015 evolution

Belgique 8,7 8,4 -3,4% 426 455 6,8%Danemark 3,6 3,4 -5,6% 1 434 1 569 9,5%Allemagne 76,2 72,6 -4,7% 425 450 5,9%Grèce 3,5 3,4 -2,9% 198 226 14,2%Espagne 18,4 17,7 -3,8% 368 397 7,8%France 69,3 66,7 -3,8% 371 388 4,4%Irlande 19,1 18,4 -3,7% 305 361 18,3%Italie 31,6 30,5 -3,5% 364 375 2,9%Luxembourg 0,7 0,7 0,0% 453 494 9,1%Pays-Bas 17,9 17,6 -1,7% 708 769 8,7%Autriche 34,5 33,3 -3,5% 101 106 4,9%Portugal 6,4 6,1 -4,7% 303 326 7,3%Finlande 9,4 9,0 -4,3% 252 267 6,0%Suède 5,0 4,9 -2,0% 586 599 2,1%Royaume-Uni 13,8 13,5 -2,2% 1 093 1 144 4,7%UE-15 318,1 306,2 -3,7% 411 437 6,4%Tchéquie 1,9 1,8 -5,3% 1 544 1 681 8,9%Estonie 0,7 0,6 -14,3% 1 150 1 305 13,5%Chypre 0,2 0,2 0,0% 825 825 0,0%Lettonie 9,9 9,6 -3,0% 98 102 3,8%Lituanie 34,7 33,5 -3,5% 52 52 0,3%Hongrie 2,4 2,6 8,3% 782 747 -4,5%Malte 0,1 0,1 0,0% 430 420 -2,3%Pologne 134,7 130,3 -3,3% 100 105 5,2%Slovaquie 0,5 0,5 0,0% 1 862 1 862 0,0%Slovénie 6,4 6,2 -3,1% 91 98 7,1%UE-10 191,5 185,4 -3,2% 123 129 4,8%Bulgarie 8,2 6,9 -15,9% 135 149 10,8%Roeménie 80,8 70,2 -13,1% 51 56 11,5%Croatie 11,9 11,2 -5,9% 63 65 4,4%UE-13 292,4 273,7 -6,4% 101 108 7,3%UE-28 610,5 579,9 -5,0% 262 282 7,4%Source: IDF, ZMB


2.2.3. Hausse de la production de beurre, de fromage, de poudre de lait écrémé et de yaourt

La faible progression de la collecte de lait n’entraîne pas d’importants glissements dans la production de produits laitiers au sein de l’UE. La production de lait concentré recule fortement, ce qui crée un potentiel pour une hausse de la production de beurre, de fromage, de poudre de lait écrémé et de produits laitiers fermentés. Ces derniers renouent avec la hausse depuis 2015.

Le lait de consommation parvient à limiter le recul à 0,3%. Ceci est essentiellement dû à une forte progression des exportations vers les pays tiers, à savoir + 22% ou + 130 millions de litres. En 3 ans, les exportations ont doublé, avec une hausse de 740 millions de litres. Il n’empêche qu’elles représentent à peine 2,5 % de la production.

La consommation intérieure de fromage a augmenté de 2,1 % en 2016. C’est un très bon résultat. Elle avait progressé de 1,4 % en 2015. En 2014, elle avait connu une hausse assez spectaculaire de près de 3 % mais avait seulement augmenté de 1% en 2013. En 2011 et 2012, le taux de croissance ne dépassait pas 0,6 %. La consommation par habitant dans l’UE-28 a augmenté de 18,7 kg à 19,0 kg. La hausse depuis 2013 se chiffre donc à 0,9 kg par habitant.

Les exportations de fromage vers les pays tiers augmentent de plus de 11% à 800.000 tonnes. La perte subie du fait de l’embargo russe est ainsi plus qu’annulée et un nouveau record est établi. L’excédent d’exportation pour le fromage augmente fortement de 660.000 tonnes en 2015 à 730.000 tonnes en 2016. Le fromage représente en 2016 quelque 44% du solde d’exportation du lait de l’UE. En 2016, les exportations nettes de l’UE se sont chiffrées à environ 16,6 milliards de litres d’équivalents lait.

Les prévisions pour 2017 font état d’une augmentation de la production de 0,7%. Les exportations continueraient de progresser de 6%. Quant à la consommation intérieure, on prévoit une stabilisation.

La production de beurre a repris ces dernières années. Il n’en a pas été autrement en 2016. Ceci s’explique essentiellement par la consommation intérieure qui a augmenté pour la sixième année consécutive en 2016, à savoir de 1,8%. Les exportations ont encore considérablement augmenté en 2016. Cela a permis une progression de la production de plus de 2%. La production devrait reculer quelque peu en 2017.

La production de poudre de lait écrémé continue d’augmenter (+ 2,2%), bien que plus lentement qu’en 2015 (+6,5%) et après l’énorme bond en 2014. En 10 ans, la production a plus que doublé. Après une progression spectaculaire en 2014 (+ 60%) et une hausse en 2015, les exportations ont reculé (-17%) en 2016. Quant à la consommation intérieure, une nouvelle hausse a pu être réalisée dans le secteur des aliments pour veaux (+11%), tandis que l’utilisation continue d’augmenter également dans l’alimentation humaine (+2%). On remarquera l’importante hausse des stocks, dont une part considérable à l’intervention. Un recul de la production est prévu en 2017. On assisterait à un faible démantèlement des stocks en raison d’une nouvelle hausse des exportations et de la consommation intérieure.

En ce qui concerne la poudre de lait entier, la production diminue légèrement, tandis que les exportations reculent et que la consommation intérieure continue d’augmenter. Une production stable est prévue pour 2017 avec des exportations en hausse et un recul de la consommation intérieure.

La consommation intérieure et la production de yaourt et de produits laitiers fermentés ont de nouveau augmenté en 2016. Les exportations et la consommation augmentent d’un peu plus de 3%.


Production et utilisation de produits laitiers dans l'UE-15 et l'UE-28

(1.000 tonnes) 1995 UE-15

2005 UE-25

2013 UE-28

2014 UE-28

2015 UE-28 (1) 2016

UE-28 (2) %16/15 UE-28 2017 (2)

BEURRE

Production (a) 1 827 2 137 2 090 2 195 2 275 2 330 2,4 2 240Importations 72 86 42 50 24 21 -12,5 15Exportations 228 342 128 148 178 212 19,1 190Modification des stocks -32 -59 +95 +125 +135 +125 -7,4 +80Utilisation 1 703 1 940 2 009 2 067 2 111 2 149 1,8 2 070- consom. non subventionnée 1 219 1 462 2 009 2 067 2 111 2 149 1,8 2 070- consom. subventionnée 484 478 0 0 0 0 0 0

FROMAGE

Production (b) 6 607 8 584 9 590 9 704 9 979 10 155 1,8 10 230Importations 84 103 75 77 61 71 16,4 70Exportations 528 546 788 721 720 802 11,4 850Extra - fromage fondu +262 +245 +237 +230 +235 2,2 +200Utilisation 6 153 8 402 9 122 9 252 9 521 9 719 2,1 9 690

CONCENTRE

Production 1 300 1 181 1 140 1 165 1 140 1 020 -10,5 -Importations 0 1 1 1 1 1 0,0 -Exportations 338 200 251 302 356 277 -22,2 -Modification des stocks +5 0 0 0 0 0 0,0 -Utilisation 957 982 890 864 785 744 -5,2 -

POUDRE DE LAIT NON ECREME

Production 946 858 822 846 845 832 -1,5 830Importations 8 2 3 1 4 6 50,0 3Exportations 596 490 374 390 400 380 -5,0 420Modification des stocks +5 0 +15 +30 +0 +0 0,0 -20Utilisation 353 370 436 428 448 457 2,0 433

POUDRE DE LAIT ECREME

Production 1 270 1 114 1 222 1 591 1 694 1 731 2,2 1 690Importations 43 7 5 2 3 4 33,3 5Exportations 376 194 407 648 692 574 -17,1 800Modification des stocks -100 -43 0 +90 +109 +264 142,2 -15Utilisation 1 036 970 783 800 860 890 3,5 905- consom. non subventionnée 442 600 663 680 720 735 2,1 750- aliments-veaux 594 370 120 120 140 155 10,7 155

LAIT DE CONSOMMATION

Production (b) 29 763 33 497 31 727 31 724 31 063 30 971 -0,3 -Importations — 1 20 8 1 1 0,0 -Exportations — 104 373 447 604 737 22,0 -Consommation — 33 295 31 374 31 284 30 460 30 236 -0,7 -

PRODUITS FERMENTES

Production (b) — 9 577 9 463 9 334 9 373 9 664 3,1 -Importations — 10 8 7 5 6 20,0 -Exportations — 61 175 159 163 169 3,7 -Consommation — 9 526 9 295 9 182 9 216 9 501 3,1 -

(1) Provisoire/Estimation(2) Estimation(a) Y compris butteroil, converti en beurre(b) Y compris lait battu―: non disponibleSource: AMI/ZMP


2.2.4. Le taux d’auto-approvisionnement recule légèrement

Depuis 2014, le taux d’auto-approvisionnement en lait de l’UE avait nettement augmenté suite à la hausse de la collecte de lait. On observe un léger recul en 2016. En effet, la consommation intérieure a augmenté plus fortement (+ 1 milliard kg) que les livraisons de lait (+0,6 milliard kg). Les exportations reculent de 1 milliard de kg d’équivalents lait, tandis que les importations restent quasiment stables. La constitution de stocks augmente fortement.

Ces 9 dernières années, 2007-2016, la collecte de lait a augmenté de 19,4 milliards de kg. Parmi ce volume, 11,7 milliards de kg supplémentaires ont été consommés dans l’UE. Les exportations ont aussi augmenté de 4,3 milliards de kg. En même temps, les importations ont reculé de 2,0 milliards de kg d’équivalents lait. En 8 ans, le taux d’auto-approvisionnement a augmenté de 109 à 114 %.

2.2.5. Augmentation des stocks de poudre de lait

Après le démantèlement total des stocks d’intervention de poudre de lait écrémé et de beurre en 2007, de nouveaux stocks étaient apparus en 2009. En 2012, les stocks publics étaient à nouveau vides.

Depuis juillet 2015, de la poudre de lait écrémé a à nouveau été offerte à l’intervention. Une quantité très importante de poudre a été prise en intervention en début d’année 2016. A la fin de l’année 2016, les stocks publics de poudre de lait écrémé s’élevaient à 351.000 tonnes. Depuis fin 2016, la Commission UE tente de démanteler progressivement les stocks mais sans succès jusqu’à fin mai 2017. Le cours ascendant de la poudre de lait écrémé au printemps 2017 renforce les chances d’un démantèlement progressif des stocks en 2017.

Bilan laitier UE

en 1.000 tonnes 2007 UE-25

2010 UE-27

2011 UE-27

2014 UE-27

2015 UE-27

2016 UE-27 (2)

Livraisons de lait 133,1 135,7 140,0 148,4 151,9 152,5

Import (1) 3,0 1,4 1,0 1,0 0,9 1,0

Export (1) 13,3 14,9 16,9 17,9 18,6 17,6

Variation de stock (1) +0,7 -2,0 -0,8 0,7 1,4 2,1

Consommation (1) 122,1 124,2 125,0 130,8 132,8 133,8

Consommation par habitant 246,5 248,9 250,1 258,2 261,4 262,3

Taux d'auto-approvisionnement (%) 109,2 109,3 111,8 114,6 114,6 114,0

(1) En équivalents lait(2) Provisoire / estimationSource : AMI

Aperçu des stocks publics de poudre de lait écrémé

(en 1.000 tonnes) 2000 2005 2010 2014 2015 2016

Stocks au 1er janvier 180,0 62,8 259,7 0,0 0,0 29,1

Achetés 0,0 5,3 0,0 0,0 29,8 335,6

Vendus 180,0 60,4 64,9 0,0 0,7 13,7

Stocks au 31 décembre 0,0 7,6 194,8 0,0 29,1 351,00Source: Office de l'Elevage/Commission européenne


Les stocks publics de beurre ont été intégralement démantelés en 2007. La nouvelle réglementation d'achat est applicable depuis la réforme. A partir du 1er mars, il est possible d'acheter à 90 % du prix d'intervention avec une limite de 50.000 tonnes et une période d'achat limitée au 1er mars - 31 août. Une fois le plafond atteint, la Commission peut procéder à l'achat via la procédure d’adjudication.

En 2016, aucun volume de beurre n’a été présenté à l’intervention. Ici aussi, le doublement temporaire de la limite, à savoir de 50.000 à 100.000 tonnes, court depuis le 19 avril 2016. En 2017, aucun volume de beurre n’a été présenté en intervention jusqu’à la date de la rédaction du présent rapport, à savoir fin mai.

Ces dernières années, les stocks privés ont rencontré un succès assez important. En 2017, la Commission UE a décidé de ne pas activer la possibilité d’une aide au stockage privé en raison de la pénurie sur le marché du beurre.

Aperçu des stocks publics de beurre

(en 1.000 tonnes) 2000 2005 2010 2014 2015 2016

Stocks au 1er janvier 53,0 160,4 76,4 0,0 0,0 0,0

Achetés 44,0 36,4 0,0 0,0 0,0 0,0

Vendus 33,4 75,6 74,8 0,0 0,0 0,0

Stocks au 31 décembre 63,6 121,2 1,5 0,0 0,0 0,0Source: Office de l'Elevage/Commission européenne


Stockage privé de beurre (fin de mise en dépôt)

(1.000 tonnes UE Belgique

1986 164 201991 116 411992 192 341993 162 201994 166 251995 146 161996 202 221997 139 191998 176 161999 198 242000 180 272001 207 232002 172 192003 175 192004 126 172005 147 182006 118 172007 124 112008 161 132009 138 142010 83 82011 106 102012 131 112013 89 82014 22 32015 141 112016 144 915/05/2017 0 0Source: Commission européenne

Stock privé de poudre de lait écrémé

(1.000 tonnes) UE Belgique2014 17 0 2015 52 4 2016 89 19 15/05/2017 26 10 Source: Commission européenne


Achats à l'intervention pratiqués par l'UE

(1.000 tonnes) Beurre Poudre de lait écrémé

1986 655,0 602,01987 368,0 54,01988 25,0 0,01989 0,0 0,01990 250,0 337,01991 174,0 199,01992 48,0 0,01993 32,0 11,01994 21,0 59,01995 0,1 0,01996 39,6 126,91997 2,9 33,71998 0,0 101,71999 55,4 95,72000 44,0 0,02001 38,7 0,02002 156,5 150,02003 41,3 110,12004 29,4 20,52005 36,4 5,32006 61,5 02007 0,4 0,02008 0,0 0,02009 81,9 273,72010 0,0 0,02011 0,0 0,02012 0,0 0,02013 0,0 0,02014 0,0 0,0

2015 0,0 29,72016 0,0 335,6Source: Commission européenne


2.2.6. Dépenses laitières

Part du secteur laitier dans les dépenses agricoles de l'UE

(millions Ecu/Euro) Dépenses laitières

Dépenses agriculture

Part laitière

(%)

1984 5 442 18 331 29,71989 4 987 26 076 19,11990 4 956 26 831 18,51991 5 637 32 222 17,51992 4 007 31 871 12,61993 5 222 34 975 14,91994 4 259 32 970 12,91995 4 038 33 376 12,11996 3 582 34 521 10,41997 3 104 40 675 7,61998 2 706 38 748 7,01999 2 597 39 541 6,62000 2 644 40 395 6,52001 1 988 42 083 4,72002 2 435 43 233 5,62003 2 872 44 412 6,52004 (1) 2 061 44 761 4,62005 (1) 2 610 52 958 4,92006 (1) 2 527 54 226 4,72007 (2) 638 52 026 1,22008 (2) 148 54 972 0,32009 (2) 371 52 191 0,72010 (2) 529 55 142 1,02011 (2) 5 55 916 0,02012 (2) 91 55 699 0,22013 (2) 70 58 467 0,12014 72 57 775 0,12015 (*) 96 57 285 0,2

2016 (3) 407 41 758 1,0

2017 (3) (*) 607 57 862 1,0(1) Pour UE-25(2) Pour UE-27

(*) ProvisoireSource: Commission européenne

(3) Incl. enveloppe mesures de crise de 430 mio euro, destinée aussi à d'autres secteurs


2.3. BELGIQUE

2.3.1. Davantage de vaches laitières

L’évolution à la hausse du nombre de vaches laitières observée depuis 2012 s’est poursuivie en 2016. Le nombre de vaches laitières dans notre pays a augmenté de 2,3% par rapport à l’année précédente. Dans le même temps, le nombre de vaches allaitantes a progressé de 1,2%. Cette évolution globale masque cependant les évolutions variables dans les deux régions du pays. C’est ainsi que la Flandre a vu son cheptel laitier croître de près de 6%, tandis que le cheptel laitier a de nouveau reculé en Wallonie (-2,8%) après une stabilisation en 2014. En plus de 30 ans, le cheptel laitier belge s’est presque réduit de moitié.

Nombre de vaches et de détenteurs laitiers selon les régions

1984 2000 2005 2015 2016 % 16/15

a) BELGIQUE

Vaches laitières 993 871 593 788 522 906 523 964 536 107 2,3Vaches allaitantes 160 566 508 857 483 276 463 420 469 131 1,2TOTAL 1 154 437 1 102 645 1 006 182 987 384 1 005 238 1,8Producteurs laitiers 47 053 17 639 15 181 12 076 - -Expl. avec vaches allaitantes 14 729 22 766 20 756 15 368 - -

b) FLANDRE

Vaches laitières 533 875 327 067 292 958 308 463 326 781 5,9Vaches allaitantes 43 438 182 913 176 354 191 143 193 644 1,3TOTAL 577 313 509 980 469 312 499 606 520 425 4,2Producteurs laitiers 27 663 9 961 8 862 6 658 - -Expl. avec vaches allaitantes 7 004 11 927 11 245 8 244 - -

c) WALLONIE

Vaches laitières 459 831 266 657 229 948 215 216 209 225 -2,8Vaches allaitantes 117 106 325 880 306 922 272 157 275 298 1,2TOTAL 576 937 592 537 536 870 487 373 484 523 -0,6Producteurs laitiers 19 382 7 676 6 316 5 413 - -Expl. avec vaches allaitantes 7 722 10 836 9 507 7 116 - -

d) REGION BRUXELLOISE

Vaches laitières 165 64 71 285 101 -64,6Vaches allaitantes 22 64 63 120 189 57,5TOTAL 187 128 134 405 290 -28,4Producteurs laitiers 10 2 3 5 - -Expl. avec vaches allaitantes 3 3 4 8 - -Source: SPF Economie/Statbel, sur base des données Sanitel à partir de 2014- : non disponible


2.3.2. Recul du nombre de producteurs laitiers

En 2016, le nombre de fournisseurs laitiers n’a pas échappé à la tendance à la baisse qui touche le secteur agricole et a reculé de 6,1% par rapport à 2015. Un recul du nombre de fournisseurs laitiers de 6% remonte déjà à 2009. Le faible prix du lait en 2015 et en 2016 a contribué à la hausse du pourcentage d’abandon de la production laitière en 2016.

Selon les statistiques mensuelles des Organismes Interprofessionnels relatives à la qualité du lait, 7.431 fournisseurs étaient encore en activité fin 2016, dont 60% en Flandre et 40% en Wallonie. En 2016, le recul du nombre de fournisseurs laitiers belges (-6,1%) s’est poursuivi dans une mesure plus importante encore, en dépit des signes de ralentissement observés en 2014 (-2,6% par rapport à -3,0% en 2013). Des disparités régionales apparaissent depuis 2015. C’est ainsi que le recul du nombre des exploitations laitières s’établit à 5,7% en Flandre alors qu’il s’élève à 6,6% en Wallonie.

Nombre de fournisseurs laitiers selon les régions

Flandre Wallonie Belgique

Décembre 2015 4 759 3 151 7 910

Décembre 2016 4 489 2 942 7 431

Différence (%) -5,7 -6,6 -6,1

Avril 2016 4 716 3 136 7 852

Avril 2017 4 424 2 943 7 367

Différence (%) -6,2 -6,2 -6,2Source: MCC-Vlaanderen, Comité du Lait


2.3.3. Les livraisons de lait continuent pourtant d’augmenter

En 2016, l’évolution des livraisons de lait s’est maintenue à la hausse, à un taux de 3,2%. La croissance est plus forte que l’année précédente, mais elle demeure inférieure au record historique de 5% observé en 2014. Les livraisons ont surtout augmenté au premier trimestre 2016. Durant le second semestre de l’année, on a assisté à une réduction mensuelle, voire à une stabilisation éventuelle par rapport au mois correspondant de 2015. L’évolution s’explique par la mauvaise situation sur le marché et peut-être aussi par le programme d’aide européen volontaire en vue d’une réduction de la production laitière.

Ces dix dernières années, les livraisons de lait dans notre pays ont augmenté de 26 %.

Si nous observons les livraisons au niveau régional, nous observons d’importantes différences entre la Flandre et la Wallonie. Le tableau ci-dessous indique le volume de lait fourni annuellement par les fournisseurs laitiers en Flandre et en Wallonie. Ce lait peut être livré tant à des acheteurs flamands qu’à des acheteurs wallons. Par rapport à 2015, les livraisons effectuées en 2016 par les fournisseurs flamands ont augmenté de près de 7%, tandis que celles des fournisseurs wallons ont diminué de 6%.

En deux ans, à savoir depuis 2014, la Flandre enregistre une hausse de 13,6%, tandis que la Wallonie connaît un recul de 7,7%.

Les livraisons de lait ont évolué comme suit:

(1.000 l) % (1.000 l) %

1985 3 054 893 - 2002 2 968 894 1,1

1986 3 171 685 3,8 2003 2 956 094 -0,4

1987 3 040 941 -4,1 2004 2 968 838 0,4

1988 2 958 442 -2,7 2005 2 936 593 -1,1

1989 2 995 901 1,3 2006 2 924 949 -0,4

1990 2 905 869 -3,0 2007 3 008 685 2,9

1991 2 877 111 -1,0 2008 2 998 543 -0,3

1992 2 870 287 -0,2 2009 3 098 002 3,3

1993 2 863 430 -0,2 2010 3 214 434 3,8

1994 2 902 363 1,4 2011 3 259 187 1,4

1995 2 958 169 1,9 2012 3 222 409 -1,1

1996 2 919 074 -1,3 2013 3 299 539 2,4

1997 2 883 155 -1,2 2014 3 464 609 5,0

1998 2 939 022 1,9 2015 3 563 796 2,9

1999 2 898 094 -1,4 2016 3 678 542 3,2

2000 2 945 392 1,6

2001 2 937 807 -0,3Source: Ministères des Régions wallonne et flamande

Les livraisons de lait régionales ont évolué comme suit:

(1.000 l) % (1.000 l) %2014 2 191 922 - 1 295 396 -2015 2 327 336 6,2 1 271 577 -1,82016 2 489 603 7,0 1 195 268 -6,0Source: MCC-Vlaanderen, Comité du Lait

Flandre Wallonie


2.3.4. Les livraisons moyennes approchent les 500.000 litres

En 2016, le volume moyen livré par exploitation laitière a augmenté de près de 10%, atteignant 495.000 litres. Depuis 2006, les livraisons moyennes ont doublé dans notre pays, passant de 247.000 à 295.000 litres. Cette évolution est le résultat d’une hausse des livraisons de lait de 26% et d’un recul du nombre de fournisseurs laitiers de 37% au cours de la décennie écoulée.

Evolution des livraisons de lait par fournisseur

Fournisseurs Livraisons moyennes

Nombre Ecart par rapport à Litres/an Ecart par rapport à (1) l'année précédente l'année précédente

(%) (%)1980 45 392 64 8551984 (2) 39 554 -3,2 75 831 4,21990 (3) 27 702 -5,7 104 897 5,71992 24 380 -6,2 117 735 6,41993 22 406 -8,1 127 797 8,51994 20 838 -7,0 139 282 9,01995 19 410 -6,9 152 404 9,41996 18 375 -5,3 158 844 4,21997 18 194 -1,0 158 467 -0,21998 17 604 -3,2 166 952 5,41999 16 960 -3,7 170 878 2,42000 16 475 -2,9 178 780 4,62001 15 569 -5,5 188 696 5,52002 14 846 -4,6 199 979 6,02003 14 226 -4,2 207 796 3,92004 13 602 -4,4 218 265 5,02005 12 690 -6,7 231 410 6,02006 11 838 -6,7 247 081 6,82007 11 136 -5,9 270 176 9,32008 10 649 -4,4 281 579 4,22009 9 963 -6,4 310 951 10,42010 9 532 -4,3 337 226 8,42011 9 145 -4,1 356 390 5,72012 8 733 -4,5 368 992 3,52013 8 473 -3,0 389 418 5,52014 8 251 -2,6 419 902 7,82015 7 910 -4,1 450 543 7,32016 7 431 -6,1 495 027 9,9

(1) 1980-2000: chiffres mensuels moyens; à partir de 2001: situation au 31 décembre(2) 1984: Modification moyenne annuelle durant la période 1980-1984(3) 1990: Modification moyenne annuelle durant la période 1984-1990Source: OI, Résultats qualité


En 2016, la teneur en matière grasse moyenne des livraisons de lait est restée quasiment stable avec une différence de 0,03 gramme par litre par rapport à 2015 et s’élève à 42,02 grammes. La teneur protéique du lait a quant à elle augmenté de 0,14 g et s’élève à 35,17 g/litre.

2.3.5. Les exploitations laitières flamandes sont les mieux structurées

Sur base de la répartition des livraisons de lait par fournisseur laitier, il est possible de visualiser les grandes différences structurelles qui existent entre les exploitations au sein du secteur belge de la production laitière. Auparavant, les disparités structurelles étaient examinées à la lumière des quotas alloués. Cependant, les quotas ont perdu ces dernières années leur valeur indicatrice de la taille des exploitations laitières. Les livraisons laitières se sont de plus en plus écartées du quota. Il est donc peu pertinent de comparer les livraisons actuelles pendant une année calendrier avec le quota alloué par le passé pour une campagne de contingentement.

En 2015, 8,8% de l’ensemble des fournisseurs ont livré moins de 100.000 litres. En revanche, un nombre croissant d’exploitations laitières (32,0%) ont livré plus de 500.000 litres. Ces exploitations

Teneur en matière grasse et en protéine

Teneur en m.g. (g/l) Différence Teneur protéique

(g/l) Différence

1984 36,88 0,10 32,63 0,041993 41,47 0,67 34,26 0,211994 41,46 -0,01 34,15 -0,111995 41,37 -0,09 34,15 0,001996 41,92 0,55 34,35 0,201997 41,97 0,05 34,41 0,061998 42,25 0,28 34,25 -0,161999 41,75 -0,50 34,14 -0,112000 41,95 0,20 34,20 0,062001 42,14 0,19 34,28 0,082002 42,15 0,01 34,41 0,132003 42,19 0,04 34,33 -0,082004 42,59 0,40 34,40 0,072005 42,12 -0,47 34,34 -0,062006 42,21 0,09 34,49 0,152007 41,97 -0,24 34,87 0,382008 41,97 0,00 34,70 -0,172009 42,15 0,18 34,49 -0,212010 42,23 0,08 34,90 0,412011 41,93 -0,30 34,83 -0,072012 42,29 0,36 34,96 0,132013 42,08 -0,21 34,96 0,002014 41,46 -0,62 34,93 -0,032015 41,99 0,53 35,02 0,092016 42,02 0,03 35,17 0,14Source: INS et Ministères des Régions wallonne et flamande


représentent 61,1% de l’ensemble des livraisons belges. En 2013-2014, ces exploitations représentaient 25,7% des exploitations et 50,8 % du quota national. La catégorie des exploitations de plus de 1.000.000 litres représente 7,0% des producteurs laitiers belges. Ces fournisseurs représentent 22,7% des livraisons nationales.

Le cap des 500.000 litres demeure la valeur charnière au-dessous de laquelle l’évolution du nombre d’exploitations diminue, tandis que le nombre d’exploitations augmente au-delà de cette valeur. Cette valeur charnière s’élevait encore à 200.000 litres durant la campagne laitière 2004-2005.

Les chiffres des données moyennes des livraisons par région nous permettent d’apprécier les différences structurelles entre la Flandre et la Wallonie. Les exploitations laitières possédant les livraisons moyennes les plus élevées se situent en Flandre où la moyenne est proche de 555.000 litres par an. En Flandre, les livraisons individuelles moyennes sont supérieures de plus de 36% à celles réalisées en Wallonie.

En 2016, la hausse des livraisons moyennes par exploitation s’est poursuivie dans les deux régions. La progression la plus forte s’est produite en Flandre: 13,4%. En Wallonie, la hausse est de 0,7%.

Répartition des fournisseurs de lait en 2015

Litres livrés Producteurs Quantité de lait

(litres) nombre % mio litres % < 50.000 209 2,6 6 0,2

50 - 99.999 503 6,2 39 1,1

100 - 199.999 1 398 17,3 211 5,9

200 - 299.999 1 302 16,1 323 9,0

300 - 399.999 1 145 14,2 398 11,2

400 - 499.999 923 11,4 411 11,5

500 - 599.999 759 9,4 416 11,7

600 - 699.999 482 6,0 312 8,7

700 - 799.999 340 4,2 255 7,1

800 - 899.999 237 2,9 200 5,6

900 - 999.999 203 2,5 192 5,4

1.000-1.499.999 414 5,1 492 13,8

1.500-1.999.999 93 1,2 159 4,5

>2.000.000 56 0,7 156 4,4

> 500.000 2 584 32,0 2 184 61,1TOTAL 8 064 98,2 3 572 100,0Source: Ministères des Régions wallonne et flamande

Livraisons moyens par fournisseur de lait, par région

(1.000 l) 2014 2015 2016 % 16/15Flandre (1) 445 875 489 039 554 601 13,4 Wallonie (1) 388 425 403 547 406 277 0,7 Belgique (2) 419 902 450 543 495 027 9,9 (1) Source: MCC-Vlaanderen, Comité du Lait(2) Source: Ministères des Régions wallonne et flamande


2.3.6. L’industrie laitière a transformé 10% de lait en plus

Ces dernières années, le volume de lait transformé par l’industrie laitière en Belgique a fortement augmenté et 4.454 millions de litres de lait ont été transformés en 2016. L’augmentation de près de 400 millions de lait transformés est attribuable au recul des exportations en vrac, à la hausse des livraisons de lait et à l’augmentation des importations en vrac. Cette forte progression permet de tirer profit plus rapidement que prévu de la nouvelle capacité de production.

Depuis 2006, la collecte de lait a augmenté de 26%, soit 754 millions de litres supplémentaires. Au cours de la même période, la hausse des importations nettes de lait s’est élevée à 631 millions de litres. Les volumes de lait transformés dans notre pays ont donc augmenté de près de 1,4 milliard de litres en 10 ans, soit une hausse de 45%. Cette forte progression de la transformation du lait permet à l’industrie laitière de valoriser des outils de transformation performants à des niveaux de production compétitifs, ce qui profite à l’emploi, aux exportations et à la balance commerciale.

2.3.7. Le recul du prix du lait enfin limité à 1 cent par litre

Selon l’enquête annuelle sur les prix du lait effectuée auprès des entreprises affiliées à la Fédération Générale des Laiteries Coopératives (FGLC), le prix réellement payé en 2016 pour le lait s’est élevé à 27,64 euros par 100 litres. Il s’agit ici de lait à 42,01 g de matière grasse par litre et à 35,14 g de matière protéique par litre. Les primes laiteries et les paiements complémentaires sont inclus, la TVA ne l’est pas. Ce prix correspond à une baisse de 30% par rapport aux prix exceptionnels de 2013. Par rapport à 2015, le prix du lait recule de 4%, le volume de matière grasse par litre augmente et la quantité de protéine au litre diminue. Ceci est conforme aux évolutions de prix pour la matière grasse et la protéine laitière sur le marché.

Abstraction faite de l’année 2009, le prix du lait payé en 2016 est le prix le plus faible jamais payé. En 2009, le prix payé aux 100 litres était inférieur de près de 3 euros à celui de 2016.

Transformation de lait par l'industrie laitière

Année Livraisons (mio litres)

Import vrac

Export vrac

Solde imp/exp

Transfor-mation

2006 2 925 486 336 150 3 075 2008 2 999 486 381 105 3 104 2010 3 214 552 508 44 3 258 2012 3 222 730 492 238 3 460 2013 3 300 760 300 460 3 760 2014 3 465 932 412 520 3 985 2015 3 564 1 079 559 520 4 084 2016 3 679 1 117 342 775 4 454

Source : Ministères de la Communauté flamande et wallonne et ZMB


Prix mensuel réel: hors prix complémentaires sur base annuelle Source: CBL

Prix du lait réel FGLC

Année Prix (€/100 l)

MG (g/l)

MP (g/l)

2000 31,28 42,31 34,252001 32,70 42,48 34,322002 29,91 42,54 34,352003 29,83 42,71 34,382004 30,24 42,87 34,452005 28,58 42,38 34,402006 28,20 42,45 34,522007 36,17 42,09 34,922008 32,48 42,19 34,762009 24,74 42,29 34,542010 31,41 42,11 34,902011 34,55 41,82 34,81

2012 31,27 42,15 34,93

2013 39,44 41,94 34,94

2014 37,35 41,33 34,90

2015 28,80 41,81 35,01

2016 27,64 42,01 35,14

Teneurs réelles en MG et MP, primes laiterie inclues, paiements complémentaires compris, hors TVASource: FGLC


2.3.8. La production de yaourt et de fromage augmente particulièrement

Les données chiffrées relatives à la production laitière sont rassemblées par l’INS sur base d’une enquête mensuelle auprès des entreprises. Cette enquête a été profondément revue en 2013. Cette réforme a pour conséquence que les chiffres à partir de 2013 ne sont pas totalement comparables à ceux des années précédentes.

Nous constatons que la situation difficile du marché et la hausse des volumes de lait transformés ont entraîné une progression de la production de yaourt, de fromage, de beurre et de poudre de lait écrémé. Les volumes de poudre de lait entier, de lait fermenté et de lait de consommation ont reculé assez fortement. La production se diversifie vers de nouveaux produits à plus haute valeur ajoutée.

— Lait de consommation: important recul de la production

Toutes catégories confondues, la production de lait de consommation (- 4,1%) diminue en 2016. Seule la production de babeurre augmente (après plusieurs années de recul), tous les autres produits reculent en volume de production. Le lait écrémé et le lait demi-écrémé voient leur production reculer respectivement de -8% et de -6%. La production de lait entier AA diminue aussi, à savoir de 4,5%.

Les parts des différentes catégories de lait de consommation se modifient très légèrement, au bénéfice du lait entier.


— Produits laitiers frais: forte progression de production

La production de produits laitiers frais est en hausse (+ 7,3%), mais des disparités sont observées selon les catégories. Seulement la production de desserts recule (-2,4%). Par contre, la production de yaourt (+55,6%) augmente fortement, surtout celle de yaourt non nature (+81%).

— Progression de la production de beurre

Les volumes de beurre de laiterie augmentent de 14,5%, soit plus de 6.600 tonnes de plus qu’en 2015. La hausse des prix du beurre n’est pas étrangère à cette évolution.

— Poudre de lait: l’évolution se poursuit

Les volumes de poudre de lait, toutes catégories confondues, augmentent de 2,1%. Ceci est essentiellement dû au recul de 15,1% de la production de poudre de lait entier (-5.900 t) qui est contrebalancée par la hausse de 6,5% de la production de poudre de lait écrémé (+10.000 t). La gamme de poudres de lait s’élargit et une partie des volumes concernés est désormais destinée à la production d’ingrédients de haute valeur pour l’industrie alimentaire et l’alimentation pour nourrissons.

— Production de fromage: forte progression

Enfin, la production de fromage poursuit sa progression et affiche des résultats supérieurs par rapport à la même période en 2015. La hausse de la production s’élève à 9,2%, ce qui représente 9.000 tonnes supplémentaires. Cette évolution concerne toutes les catégories de fromage, à l’exception du ‘fromage frais’ dont le volume recule de 1.400 tonnes. La plus forte progression est observée pour le cheddar: 66,8%, soit près de 850 tonnes supplémentaires. La production de mozzarella poursuit aussi sa progression avec 12,7%, ce qui représente une production totale de plus de 60.000 tonnes en 2016.

— Glace au lait et crème glacée: production en hausse

La production de glace au lait et de crème glacée se maintient à la hausse en 2016, avec une progression de près de 4%.

Part dans la production de lait de consommation (%)

1984 (1) 1995 (1) 2005 2011 2014 2015 2016

Jan.-Dec. Jan.-Dec. Jan.-Dec. Jan.-Dec. Jan.-Dec. Jan.-Dec. Jan.-Dec.

Lait entier 73,7 34,6 20,9 21,2 22,8 21,4 22,2

Lait demi-écrémé 11,7 49,9 53,0 55,8 50,7 50,3 49,4

Lait écrémé 10,8 12,3 7,0 6,3 5,5 5,4 5,2

Lait battu 3,8 3,2 4,2 2,6 2,1 2,2 2,4

Lait chocolaté — — 12,5 9,9 14,1 16,2 16,3

Lait avec vitamines — — 2,4 4,2 4,8 4,5 4,5

TOTAL 100 100 100 100 100 100 100(1) Part dans la production de lait blancSource: INS (publication du 18/05/2017)


Production laitière en Belgique

(en 1.000 litres ou tonnes) 1990 2000 2010 2014 2015 2016 16/15 %

LAIT DE CONSOMMATION (1000 l)

LAIT BLANC 806 168 671 165 672 793 735 089 686 191 657 184 -4,2- lait entier 366 695 206 457 158 881 206 633 184 871 184 162 -0,4 ° AA 62 499 26 428 13 706 19 851 18 273 17 446 -4,5 ° ordinaire 304 196 180 029 145 175 186 782 166 598 166 716 0,1- lait demi-écrémé (AA inclus) 329 114 359 775 441 304 459 282 435 719 409 742 -6,0- lait écrémé 91 769 76 093 53 158 50 041 46 809 43 042 -8,0- lait battu 18 590 28 840 19 450 19 133 18 792 20 239 7,7BOISSONS LACTEES 59 169 96 851 105 960 171 170 179 381 172 721 -3,7- lait chocolaté 59 169 89 152 75 881 127 532 140 190 135 505 -3,3- autres — 7 699 30 079 43 638 39 191 37 216 -5,0TOTAL 865 337 768 016 778 753 906 259 865 572 829 905 -4,1

PRODUITS LAITIERS FRAIS (1000 l)

- yaourt 67 851 64 586 50 695 40 192 35 307 54 926 55,6 ° nature — 35 145 22 730 15 100 15 234 18 590 22,0 ° autres (+ fruits, …) — 29 437 27 965 25 092 20 073 36 336 81,0- lait fermenté 18 736 157 357 239 493 163 405 202 866 214 300 5,6- crème de consommation 48 938 94 612 151 741 213 325 218 872 230 081 5,1- desserts (panade, lait gélifié, ...) 52 321 81 195 88 669 83 957 91 147 88 942 -2,4TOTAL — 397 750 530 598 500 879 548 192 588 249 7,3

BEURRE (tonnes)

- beurre de laiterie 55 050 35 505 31 651 41 572 45 856 52 496 14,5- retravaillé (*) — 30 002 43 392 22 454 35 412 35 010 -1,1TOTAL — 140 706 75 043 64 026 81 268 87 506 7,7

POUDRE DE LAIT (tonnes)

- non écrémé 34 625 67 459 64 564 50 379 39 202 33 291 -15,1- écrémé 84 893 75 799 82 682 139 444 153 295 163 266 6,5TOTAL 119 518 143 258 147 246 189 823 192 497 196 557 2,1

FROMAGE (tonnes)

- fromage frais 23 480 9 415 11 242 10 146 12 819 11 371 -11,3- fromage nature 39 539 49 275 59 275 71 953 84 426 94 815 12,3 ° Gouda 8 399 5 186 5 254 5 045 5 531 5 916 7,0 ° Cheddar 8 565 8 256 2 369 1 136 1 257 2 097 66,8 ° autres pâtes dures et demi-dures 19 677 26 210 24 476 25 392 24 074 26 448 9,9 ° Herve 993 510 — — — — ° Italiens (Mozarella, …) (*) 1 905 9 113 27 176 40 380 53 564 60 355 12,7- fromage fondu 42 797 55 407 — — — —TOTAL 105 816 114 097 70 517 82 099 97 245 106 186 9,2TOTAL (sauf fromage fondu) 63 019 58 690 70 517 82 099 97 245 106 186 9,2

EVAP + CONCENTRE 27 906 68 345 — 81 290 — —

CREME GL. & GLACE AU LAIT 111 732 98 811 84 994 70 535 71 148 73 862 3,8―: non disponible* : chiffres provisoiresSource: INS (publication du 18/05/2017)


2.3.9. La consommation ménagère globale de produits laitiers recule

Les chiffres relatifs aux achats ménagers de produits laitiers traduisent les tendances suivantes:

– La consommation totale de lait de consommation continue de reculer en 2016; – La consommation de lait chocolaté enregistre à nouveau une légère hausse; – La consommation de yaourt n’augmente plus mais s’élève encore à 10 kg par personne par an; – La consommation de crème recule légèrement par rapport à 2015; – La consommation de beurre enregistre aussi une légère baisse; – La consommation totale de fromage augmente légèrement. La consommation de fromage fondu

recule fortement, mais ce recul est compensé par les autres catégories.

2.3.10. A nouveau d’excellents résultats pour la qualité en 2016

Les résultats enregistrés pour la qualité en 2016 se situent au même niveau élevé qu’en 2015. On observe une légère hausse du nombre de fournisseurs pénalisés uniquement pour le titre en cellules.

La consommation ménagère des produits laitiers en Belgique

(l ou kg par habitant) 1980 2000 2010 2014 2015 2016 16/15 %

Total lait (1) 76,30 64,20 51,85 50,64 48,64 45,70 -6,0 ° Lait battu 4,00 1,40 0,70 0,53 0,52 0,51 -1,9 ° Lait chocolaté 1,80 3,20 3,50 3,98 3,80 3,87 1,8Yaourt 4,80 10,40 10,70 10,06 10,44 10,32 -1,1Crème 0,70 1,90 2,50 2,58 2,62 2,56 -2,3Beurre 6,50 3,20 2,40 2,33 2,31 2,27 -1,7Fromage (2) 10,20 14,90 15,90 15,33 14,92 15,08 1,1 ° Fromage frais — 4,00 3,70 3,34 2,96 2,94 -0,7 ° Fromage fondu 1,00 1,20 1,20 1,11 1,12 1,04 -7,1 ° Autres fromages — 9,70 11,00 10,83 10,85 11,09 2,2(1) Lait fermier et laits fermentés compris, drinks soja exclus(2) Fromage frais et fromage fondu comprisSource: Panel des consommateurs de l'IEA & Gfk (à partir de 1992)

Aperçu annuel de la part des fournisseurs laitiers sans points de pénalisation (en %)

Paramètre de qualité 1993 2002 2014 2015 2016

Nombre de germes (1) 88,2 97,0 98,1 98,3 98,4

Titre en celulles (2) 82,2 97,0 97,0 97,1 96,5

Substances inhibitrices (3) 99,5 98,9 99,7 99,7 99,8

Point de congélation 98,9 99,2 99,7 99,8 99,7

Filtration 99,7 99,7 100,0 100,0 100,0

(1) Moins de 100.000 germes(2) Moins de 400.000 cellules(3) Depuis 01-11-2000, le système de points de pénalisation a été remplacé par une pénalisation (29,75 €/100 l) sur les livraisons contaminées par des substances inhibitrices.Source: MCC-Vlaanderen, Comité du Lait


2.3.11. Pratiquement 100% des exploitations laitières sont certifiées QFL

En 2016, le taux de producteurs belges certifiés QFL a continué de progresser, surtout grâce à une nouvelle augmentation du pourcentage de producteurs laitiers wallons certifiés QFL. En 2016, 98,3% des producteurs wallons et 100% des producteurs flamands étaient en possession d’un certificat QFL.

Au cours de la dernière décennie, le pourcentage d’exploitations wallonnes certifiées QFL a progressé de façon significative, à savoir de 66,6% à 98,3%. Cette hausse s’explique essentiellement par la politique qualité menée par les laiteries qui encouragent leurs fournisseurs à adhérer à la QFL.

2.3.12. Hausse des cotations en 2016

Les cotations ont augmenté en 2016, bien qu’un recul ait été observé durant les premiers mois de 2016. Elles augmentent pour la première fois depuis août 2014 et l’instauration de l’embargo russe. La hausse des cotations du beurre enregistrée en 2016 est particulièrement marquée: 51,3%. Mais les cotations de la poudre de lait entier et du cheddar sont aussi à mentionner puisque la hausse des cotations des deux produits avoisine les 40%.

Cotations (€/100 kg)

31.12.07 31.12.10 31.12.11 31.12.14 31.12.15 31.12.16 % ∆ '16

Beurre 289,20 362,64 359,48 284,11 287,75 435,31 51,3

Cheddar 393,00 335,00 340,50 297,00 263,75 360,00 36,5

Poudre de lait entier 313,18 289,82 293,11 235,71 229,36 323,75 41,2

Poudre de lait écrémé 279,11 226,60 237,69 188,80 174,39 217,60 24,8


COTATIONS OFFICIELLES BELGES (€/100 kg)

2.3.13. Chiffre d’affaires stable et retour des investissements à un niveau normal

Après une hausse remarquable en 2014 et un recul en 2015, le chiffre d’affaires de l’industrie laitière est resté stable en 2016 avec une valeur de près de 5 milliards d’euros. Cette évolution résulte essentiellement de la hausse de la transformation du lait. La part de l’industrie laitière dans le chiffre d’affaires global de l’industrie alimentaire demeure stable autour de 10%.

L’emploi dans l’industrie laitière est reparti à la hausse en 2016 et a légèrement progressé. Cette évolution est conforme à l’emploi dans l’ensemble de l’industrie alimentaire.

Après les investissements record réalisés entre 2011 et 2015 (plus de 700 millions d’euros, soit en moyenne plus de 140 millions d’euros par an) dans des capacités de production supplémentaires en perspective de l’ère post-quotas, 2016 a été marquée par un retour des investissements à un niveau normal. Le montant mobilisé pour 2016 s’est élevé à 105.900 euros. L’industrie laitière représente ainsi 6,5% de l’ensemble des investissements réalisés dans l’industrie alimentaire.


2.3.14. La balance commerciale laitière demeure négative

Exprimées en volume, les importations ont augmenté de 3,2% en 2016, atteignant ainsi près de 2,3 millions de tonnes. Cette hausse est due en grande partie aux importations de matières premières en vue d’une transformation ultérieure dans l’industrie laitière ou dans d’autres secteurs (boulangerie, chocolaterie, etc.). En effet, les importations progressent pour le lait, la crème, le fromage et la poudre de lait. Il ressort d’une analyse plus détaillée des produits que les importations de lait en vrac diminuent légèrement et que les importations de lait conditionné augmentent de moins de 2 litres. Le recul des importations de beurre est particulièrement marqué, à savoir plus de 17%. Mais il nous faut mentionner également le recul des importations de lactosérum, à savoir -9,6%.

En valeur, les importations augmentent de 1,7% et les exportations progressent de 1,8%. Les importations reculent essentiellement pour les produits de lactosérum et le beurre, tandis qu’elles augmentent pour le lait et la crème, le fromage et les produits fermentés. Pour la poudre de lait, on observe une hausse des importations en volume, mais un recul en valeur. Ceci s’explique par la forte baisse de prix pour la poudre de lait. Les données d’exportation traduisent la même tendance. Les exportations de poudre de lait en valeur reculent dans une mesure plus importante que les exportations en volume.

1990 2000 2011 2014 2015 2016 % 16/15

- CHIFFRE D'AFFAIRES (mio euro) (1)

a. Industrie laitière 3 025 3 344 4 616 5 392 4 974 4 987 0,3

b. Industrie alimentaire 18 913 27 252 45 774 48 011 48 560 49 974 2,9

c. Part du secteur laitier (%) 16,0 12,3 10,1 11,2 10,2 10,0 -2,6

- EMPLOI (2)

a. Industrie laitière (2) 7 595 5 248 5 843 5 639 5 620 5 715 1,7

b. Industrie alimentaire 90 572 86 477 89 003 88 537 88 439 89 043 0,7

c. Part du secteur laitier (%) 8,4 6,1 6,6 6,4 6,4 6,4 1,0

- INVESTISSEMENTS (1.000 euro) (1)

a. Industrie laitière 62 692 84 424 145 200 150 631 150 806 105 900 -29,8

b. Industrie alimentaire 1 000 771 1 036 043 1 138 111 1 297 840 1 471 226 1 626 381 10,5

c. Part du secteur laitier (%) 6,3 8,1 12,8 11,6 10,3 6,5 -36,5

(1) Suite à une modification de la nomenclature NACE, les statistiques de l'industrie laitière comprennent à partir de 2000 également les données de l'industrie de la glace de consommation(2) Industrie laitière = fabrication de produits laitiers, industrie de la glace de consommation exclueSource: SPF Economie

Importations

(1.000 tonnes) 2005 2011 2014 2015 2016 % 16/15

Lait et crème 885,6 872,4 1 169,0 1 288,6 1 379,3 7,0

Poudre de lait 114,5 194,9 184,3 198,5 201,9 1,7

Produits fermentés (1) 167,3 152,6 147,0 138,1 135,8 -1,6

Lactosérum (2) 112,9 141,5 166,4 143,7 130,0 -9,6

Beurre 106,1 126,9 133,2 157,4 130,1 -17,4

Fromage 242,2 263,5 279,6 278,9 298,1 6,9

TOTAL 1 628,6 1 751,8 2 079,4 2 205,3 2 275,2 3,2

(1) Y compris babeurre(2) Y compris ingrédients laitiersSource: Eurostat


En ce qui concerne les exportations en volume, en recul de 3,6%, la forte baisse du lait et de la crème est particulièrement marquée (-16,7%). En 2016, tant les exportations de lait en vrac que celles de lait en petit emballage reculent Par rapport à 2015. Le recul le plus important est celui du lait en vrac. Les exportations de produits fermentés (19%), de beurre (16%) et de fromage (16%) augmentent notablement. En général, la progression des exportations s’inscrit dans une tendance à la hausse qui ne se dément pas depuis les années précédentes. Ces évolutions révèlent les stratégies de diversification dans lesquelles se sont engagées nos entreprises.

Importations en valeur

(millions euro) 2005 2011 2014 2015 2016 % 16/15

Lait et crème 497,8 552,1 676,3 554,6 636,5 14,8

Poudre de lait 214,4 436,2 446,7 341,2 325,6 -4,6

Produits fermentés (1) 143,9 152,0 167,4 171,2 178,1 4,0

Lactosérum (2) 60,5 110,0 126,2 98,4 81,3 -17,4

Beurre 303,7 486,2 490,8 504,2 437,1 -13,3

Fromage 838,1 1 045,0 1 185,0 1 119,0 1 177,3 5,2

TOTAL 2 058,4 2 781,5 3 092,3 2 788,6 2 836,0 1,7

(1) Y compris babeurre(2) Y compris ingrédients laitiersSource: BNB, concept communautaire

Exportations

(1.000 tonnes) 2005 2011 2014 2015 2016 % 16/15

Lait et crème 684,1 951,4 1 004,7 1 007,3 838,9 -16,7

Poudre de lait 225,0 322,9 362,5 321,0 318,2 -0,9


Lactosérum (2) 86,5 93,7 102,4 147,8 152,4 3,1

Beurre 139,0 114,5 130,1 132,8 154,6 16,4

Fromage 131,9 168,6 179,3 197,3 228,5 15,8

TOTAL 1 598,5 1 940,0 1 978,2 2 019,3 1 946,9 -3,6

(1) Y compris babeurre(2) Y compris ingrédients laitiersSource: Eurostat


Suite à la baisse des prix, la balance commerciale est de nouveau négative en 2016. Les exportations exprimées en valeur sont inférieures de plus de 102 millions d’euros aux importations. Ce solde négatif est du même ordre que celui de 2015. La hausse de la valeur des exportations et des importations est pratiquement la même et s’élève à quelque 47 millions d’euros.

Exportations en valeur

(millions euro) 2005 2011 2014 2015 2016 % 16/15

Lait et crème 311,8 533,6 624,1 555,2 511,3 -7,9

Poudre de lait 402,8 756,7 929,5 645,9 593,9 -8,0


Lactosérum (2) 38,0 71,2 65,1 57,3 58,5 2,1

Beurre 381,3 492,0 511,9 464,4 542,3 16,8

Fromage 470,5 660,7 758,6 745,0 787,9 5,8

TOTAL 1 872,7 2 781,4 3 117,0 2 685,5 2 733,1 1,8

(1) Y compris babeurre(2) Y compris ingrédients laitiersSource: BNB, concept communautaire

Solde à l'exportation

(mio euro) Exportations Importations Solde

1970 76,92 150,50 -73,57

1980 611,11 660,76 -49,65

1990 1 116,34 1 136,49 -20,15

2000 1 861,04 2 000,45 -139,42

2001 1 951,24 2 074,28 -123,04

2002 1 783,80 2 011,10 -227,30

2003 1 791,00 2 123,94 -332,94

2004 1 907,17 2 122,63 -215,46

2005 1 872,69 2 058,40 -185,71

2006 1 864,40 2 114,20 -249,80

2007 2 299,40 2 473,00 -173,60

2008 2 337,60 2 386,30 -48,70

2009 2 046,50 2 053,30 -6,80

2010 2 535,80 2 386,30 149,50

2011 2 781,40 2 781,50 -0,10

2012 2 646,30 2 676,40 -30,102013 2 892,80 2 983,40 -90,602014 3 117,01 3 092,32 24,692015 2 685,55 2 788,63 -103,082016 2 733,05 2 836,01 -102,96Source: INS, CCE à partir de 1995, BNB à partir de 2010


Calculé sur base des volumes importés et exportés, le solde à l’exportation est positif pour le lait de consommation, le yaourt et le lait fermenté, la crème, la poudre de lait et le beurre. Le beurre avait présenté un déficit commercial négatif 2015. En 2016, ceci s’est mué en chiffre positif. Le solde négatif pour le fromage s’est réduit de 16% par rapport à 2015. Les évolutions positives se poursuivent donc.

Le solde à l’exportation négatif croissant pour le lait en vrac constitue en fait une évolution positive. On importe davantage de lait cru en vue d’une transformation ultérieure dans notre pays. Ceci profite à l’emploi et à l’économie dans son ensemble.

Belgique : importation - exportation (1.000 tonnes)

Exportation 2008 2010 2014 2015 2016 % 16/15

Lait de consommation 284 313 390 347 349 0,6Crème 28 30 53 55 71 28,6Yaourt et lait fermenté 303 296 199 213 254 19,2Beurre 119 131 130 133 155 16,5Poudre de lait écrémé 84 136 174 162 159 -1,9Poudre de lait entier 135 112 96 79 70 -11,4Fromage 134 162 179 197 229 16,4Lait en vrac 381 508 509 547 342 -37,5Crème en vrac 33 40 52 59 77 30,5

Importation 2008 2010 2014 2015 2016 % 16/15

Lait de consommation 148 119 149 163 208 27,6Crème 13 16 15 13 16 23,1Yaourt et lait fermenté 142 136 147 138 136 -1,4Beurre 109 112 133 157 130 -17,2Poudre de lait écrémé 46 80 74 80 92 15,0Poudre de lait entier 54 52 46 44 39 -11,4Fromage 252 272 280 279 298 6,8Lait en vrac 486 552 921 1 063 1 117 5,1Crème en vrac 107 105 84 50 38 -24,0

Bilan commercial 2008 2010 2014 2015 2016 % 16/15

Lait de consommation 136 194 241 184 141 -23,4Crème 15 15 38 42 55 30,3Yaourt et lait fermenté 161 160 52 75 118 57,3Beurre 10 19 -3 -24 25 204,2Poudre de lait écrémé 38 56 101 82 67 -18,3Poudre de lait entier 81 60 50 35 31 -11,4Fromage -118 -110 -100 -82 -69 16,1Lait en vrac -105 -43 -412 -516 -775 -50,2Crème en vrac -74 -65 -32 9 39 333,3Source: Marktbilanz Milch, ZMB


En 2016, la part des exportations vers les pays hors UE a de nouveau reculé de trois pour-cent. Ceci est dû à la situation difficile sur le marché mondial. Le marché mondial est influencé par différents facteurs, comme les changements parfois imprévisibles des importations chinoises, l’embargo russe, les difficultés économiques auxquelles sont confrontés les pays producteurs de pétrole et un contexte environnement de compétition internationale accrue.

Exprimées en valeur, les exportations réalisées en 2016 vers l’UE sont en hausse de 5,4% par rapport à 2015. Les exportations vers les pays tiers se contractent cependant de 14,6%.

Exportations: répartition entre l'Union européenne et les Pays tiers

2000 2014 2015 2016

(% de la valeur) UE PT UE PT UE PT UE PT

Lait et crème 99,7 0,3 96,1 3,9 95,6 4,4 94,1 5,9

Poudre de lait 62,6 37,4 45,0 55,0 49,3 50,7 58,8 41,2Produits fermentés (1) 94,4 5,6 91,2 8,8 94,9 5,1 93,4 6,6Lactosérum (2) 75,2 24,8 63,8 36,2 68,9 31,1 74,2 25,8Beurre 96,2 3,8 88,0 12,0 85,2 14,8 88,2 11,8Fromage 97,1 2,9 96,4 3,6 94,3 5,7 93,6 6,4

TOTAL 87,1 12,9 78,6 21,4 81,7 18,3 84,6 15,4

(1) Y compris babeurre UE = Union européenne(2) Y compris ingrédients laitiers PT = Pays tiersSource: Conseil Central de l'Economie (CCE), BNB à partir de 2013

Exportations vers l'UE et les Pays tiers en valeur

(mio euro UE PT TOTAL

1999 1 533,84 130,73 1 664,57

2000 1 620,96 240,08 1 861,04

2001 1 678,40 272,84 1 951,24

2002 1 622,10 161,70 1 783,80

2003 1 553,60 237,40 1 791,00

2004 1 570,30 336,80 1 907,10

2005 1 549,30 323,40 1 872,70

2006 1 633,51 230,94 1 864,45

2007 1 900,23 399,20 2 299,43

2008 1 879,48 458,17 2 337,65

2009 1 719,67 326,89 2 046,56

2010 2 006,39 558,97 2 565,36

2011 2 192,40 602,73 2 795,13

2012 2 138,16 498,60 2 636,762013 2 379,13 513,52 2 892,652014 2 449,25 667,76 3 117,012015 2 193,58 491,97 2 685,552016 2 312,99 420,06 2 733,05

Source: Conseil Central de l'Economie (CCE), BNB à partir de 2013

bcz - rapport annuel 2017bcz-cbl.be/media/193416/jaarverslag-bcz-2017_fr.pdfassemblée générale de...

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