rapport annuel 2019 - bcz-cblrapport annuel 2019 année d’activités 2018 assemblée générale de...

Rapport Annuel 2019 Année d’activités 2018

Assemblée Générale de la CBL : textes Les textes des discours de notre Assemblée générale se trouvent sur la partie publique de notre site web www.bcz-cbl.be dans la rubrique ‘A propos de la CBL - Assemblée générale’. Vous y trouverez également le Rapport annuel.

SOMMAIRE

1. OBJECTIFS ET STRUCTURE DE LA CBL 1.1. OBJECTIFS 3 1.2. MEMBRES 3 1.3. STRUCTURE 5 1.4. ACTION FEDERALE 7 1.5. ACTION REGIONALE 9

2. SITUATION ECONOMIQUE DANS LE SECTEUR LAITIER EN 2018 — PERSPECTIVES POUR 2019

2.1. MONDE 2.1.1. Hausse de la production laitière en 2018 au niveau de la moyenne à long

terme 10 2.1.2. Le lait de vache supplémentaire provient essentiellement de l’Inde, de l’UE et de

Turquie 11 2.1.3. Rétablissement du prix de la protéine du lait 12 2.1.4. Le commerce mondial progresse, la part de l’UE diminue 16 2.1.5. La demande chinoise en produits laitiers poursuit sa progression 18

2.2. UNION EUROPEENNE 2.2.1. La sécheresse freine la croissance de la collecte de lait 20 2.2.2. L’agrandissement d’échelle dans la production laitière se poursuit 24 2.2.3. Hausse de la production de fromage et de beurre 25 2.2.4. L’UE exporte davantage de produits laitiers 27 2.2.5. Nouveau recul du taux d’auto-approvisionnement à 112 % 28 2.2.6. Les stocks de poudre de lait écrémé ont été entièrement démantelés début

2019 28 2.2.7. Dépenses laitières 33

2.3. BELGIQUE 2.3.1. Plus de vaches laitières, moins de vaches allaitantes 34 2.3.2. Le recul du nombre de producteurs laitiers est constant 35 2.3.3. La hausse des livraisons de lait se poursuit 37 2.3.4. Les livraisons moyennes continuent à augmenter avec plus de 7 % 38 2.3.5. 4 fournisseurs laitiers sur 10 livrent davantage que 500.000 litres 40 2.3.6. La production biologique continue à progresser 42 2.3.7. Le prix du lait moyen en 2018 : 34,27€ par 100l 42 2.3.8. Les résultats pour la qualité restent élevés 44 2.3.9. Pratiquement toutes les exploitations laitières sont certifiés QFL 45 2.3.10. L’industrie laitière a transformé 4% de lait en plus 45 2.3.11. Forte croissance de la production de lait fermenté 46 2.3.12. La consommation ménagère globale de produits laitiers continue à reculer 49 2.3.13. Croissance des cotations en 2018, sauf pour le beurre 49 2.3.14. Le chiffre de l’emploi continue d’augmenter 50 2.3.15. La balance commerciale laitière est moins négative 51 2.3.16. La part d’exportation au sein de l’UE augmente 55 2.3.17. La valeur de l’exportation vers la République de Chine augmente fortement 56

CBL - RAPPORT ANNUEL 2019 — ANNEE D'ACTIVITES 2018 3

1. OBJECTIFS ET STRUCTURE DE LA CBL

________________________________________

L'a.s.b.l. Confédération Belge de l'Industrie Laitière (CBL) a été constituée le 9 octobre 1992. Ainsi, l'industrie laitière belge est regroupée en une seule association professionnelle. Cette date constitue donc une étape historique dans l'histoire de l'industrie laitière belge. Depuis le 1er janvier 1997, les entreprises laitières sont affiliées directement à la CBL qui est ainsi devenue une fédération.

1.1. OBJECTIFS

Les statuts de la CBL mentionnent comme but de l'association: "la défense des intérêts économiques et professionnels des entreprises de l'industrie laitière belge au plan régional, national et international. A cette fin, elle peut entre autres organiser des activités de formation, fournir des services et des informations aux membres et aux laiteries individuelles du secteur laitier en Belgique.

En tant qu'organisation professionnelle, la CBL a pour but de répondre à deux souhaits de base de ses membres, à savoir la défense de leurs intérêts et la représentation du secteur et d'autre part la fourniture d'informations. En outre, il est répondu à des besoins annexes, tels que des activités de formation et des services aux laiteries individuelles.

Afin de pouvoir défendre les intérêts de l'industrie laitière belge, il y a lieu de définir au préalable certaines positions. Afin que cela se déroule de la manière la plus professionnelle possible, une structure a été mise au point, dans laquelle des groupes de travail permanents et des groupes de travail ad hoc font rapport au conseil d'administration.

Des informations rapides, claires, spécifiques sont primordiales dans un secteur fortement réglementé comme le secteur laitier, qui est en pleine évolution. Afin de répondre à ce besoin d'information, la CBL publie un "Bulletin". Ce bulletin est un maillon indispensable entre les laiteries et leur association professionnelle. Le "Bulletin" analyse les réglementations nationales et internationales, leur évolution, il expose la position de la CBL et la manière dont s'est dégagée cette position. Enfin, les membres sont informés des réunions et contacts avec les pouvoirs publics.

1.2. MEMBRES

La CBL a démarré en tant que confédération comptant comme membres les trois associations professionnelles de l'industrie laitière :

FGLC — Fédération Générale des Laiteries Coopératives

UILB — Union des Industries Laitières Belges

UNAL — Union professionnelle Agro-Alimentaire

Depuis le 1er janvier 1997, la CBL a été transformée en une fédération à laquelle les laiteries seront directement affiliées. Ceci permet de renforcer non seulement l’implication des entreprises laitières dans l’action CBL mais aussi l’efficacité de cette dernière.

4 CBL - RAPPORT ANNUEL 2019 — ANNEE D'ACTIVITES 2018

A peu près toutes les entreprises laitières belges sont membres de la CBL (situation 01.05.2019)

– Agral S.A. - Courcelles – ARLA Foods Belgium - Welkenraedt – B.H.A. Belgium S.A. – Welkenraedt – Bel Belgium S.A. – Nivelles – Biomelk Vlaanderen C.V.B.A. – Westouter – BMC N.V. - Zonhoven – Büllinger-St.-Vither Molkerei E.G. – Sankt-Vith – Butterei Pur Natur S.A. – Bullange – Capra N.V. – Halen – Castle Ingredients S.A. - Plombières – Chimay Fromages S.C. – Chimay – Coferme S.C. – Bailleux – Corman S.A. ( Savencia) – Goé – Danone Hombourg Récolte S.A. – Herfelingen – Danone N.V. – Brussel – Eurofit S.A. – Liège – Farmel Dairy België – NL Emmeloord – FrieslandCampina Belgium N.V. – Aalter – Fromunion N.V. – Bruxelles – Héritage 1466 S.A. - Herve – Inex N.V. – Bavegem – La Concorde N.V. - Merchtem – Lactalis Nestlé Produits Frais S.A. – Bruxelles – Lactalis Benelux N.V. – Bruxelles – Lactalis Laiterie Walhorn S.A. – Walhorn – Lactis Pur Natur – Sint-Pieters-Leeuw – Laiterie des Ardennes CVOA – Rendeux – Limelco - Zonhoven – Luxlait A.A. – Mersch - Luxembourg – Mathot – Celles Houyet – MIK – Pur Natur N.V. – Kruishoutem – Milcobel C.V. – Kallo – Milcobel – Zuivel. – Kallo – Milcobel – Dupont N.V. – Brugge – Milcobel - Ysco N.V. – Langemark – Mondelez Belgium SPRL - Namur – Nestlé Belgilux S.A. – Bruxelles – Olympia N.V. – Herfelingen – Savencia Fromage & Dairy Benelux N.V. - Bruxelles – Socabel S.C. – Marche-en-Famenne – Solarec S.A. – Recogne – Vache Bleue - Witterzee – Vitalac N.V. – Veltem – Yakult Belgium N.V. – Bruxelles – Yoko Cheese N.V. - Genk – Schreiber Foods Belgium SPRL - Anhee


1.3. STRUCTURE

Au 1er janvier 1997, la structure de la CBL a été adaptée à la réalité de la structure fédérale de l’Etat Belge.

Deux cellules régionales ont été créées à cet effet au sein de la CBL, à savoir CBL-Wallonie et BCZ-Vlaanderen. Ces deux organes régionaux organisent la représentation ainsi que la défense et la promotion des intérêts au niveau régional. Ils disposent d’un pouvoir de décision autonome dans les matières régionalisées, dont la politique industrielle, l’environnement, la promotion générique, la promotion des exportations, la recherche scientifique et la formation professionnelle. Au sein des deux régions, on cherche à travailler le plus possible sur base de points de vue identiques.

L’action de la CBL reste fédérale à plus de 90 %. Les membres du Conseil d’administration fédéral font tous partie d’un des deux Comités de gestion régionaux. Ces Comités de gestion sont présidés par les vice-présidents de la CBL. Ces liens structurels contribuent à une cohérence optimale entre l’action CBL au niveau fédéral et l’action CBL au niveau régional.

Après une analyse des facteurs environnementaux et de leur évolution probable au cours des prochaines années, l'Assemblée générale a approuvé la proposition par laquelle la CBL est membre intégré de la FEVIA, la fédération de l'industrie alimentaire, depuis le 1er janvier 2006. La CBL demeure indépendante en tant qu'association professionnelle mais elle collaborera plus étroitement avec la FEVIA. Ceci permettra d'éliminer les juxtapositions. Depuis le 1er janvier 2006, la CBL a cessé ses activités dans le domaine de l'environnement et celui des affaires sociales. Dans ces deux domaines, les membres de la CBL peuvent faire appel à la FEVIA.


1. Lait de consommation 1. Réglementation des denrées alimentaires

2. Beurre 2. Produits laitiers et santé

3. Fromage 3. Collecte de lait

4. Exportation 4. Hygiène

5. Durabilité

Entreprise laitières individuelles

de Wallonie

Structure de l'organisation CBL

Confédération belge

de l'industrie laitière (CBL)

FEDERAL


2 vice‐présidents

BCZ‐Vlaanderen

Assemblée générale

Conseil d'administration Comité de gestion Comité de gestion

Président


de Flandre

CBL‐Wallonie

1 administrateur délégué

Vice‐président

Groupes de travail ad hoc Groupes de travail permanents

REGIONAL

Secrétaire

Président

Vice‐président

Secrétaire

Président


1.4. ACTION FEDERALE

CONSEIL D’ADMINISTRATION

Après l’Assemblée générale, le Conseil d’administration est le principal organe de décision de la CBL. Il est composé de treize membres, à savoir huit représentants de BCZ-Vlaanderen, quatre de CBL-Wallonie et une personne dont la présence est motivée par sa riche expérience de l’industrie laitière. Ce dernier mandat repose sur l’article 20 des statuts qui autorise l’inclusion dans le Conseil d’administration de deux personnes maximum issues de l’extérieur. Ce Conseil peut donc être composé de quatorze membres au maximum.

Les statuts prévoient une représentation garantie des PME au Conseil d'administration.

Membres (01.06.2019) Fonction Entreprise

C. Gilain - Pycke L. Van Impe Président Inex

L. Van Impe Vice-Président Olympia

S. Buytaert Membre Lactalis

J-M. Schevenels Membre Corman

J-M. Thomas Vice-Président Laiterie des Ardennes

J.-P. Tanis Membre FrieslandCampina

R. Debergh Membre -

J.M. Cabay Membre Hervé Société

P. Koopmans Membre Milcobel

J. Berckmans Membre Danone

P. Vanhengel Membre Arla Foods Belgien

A. Deckers Membre La Concorde

G. Bogaerts Membre BMC

GROUPES DE TRAVAIL

Le Conseil d'administration peut constituer divers groupes de travail. Ces derniers préparent les points de vue de la CBL qui ne deviennent formels qu'après approbation par le Conseil d'administration. Chaque entreprise laitière peut déléguer un expert au sein des groupes de travail.

a) Groupes de travail permanents

Actuellement, quatre groupes de travail permanents sont actifs; ils se réunissent régulièrement. Les membres du groupe de travail désignent un président et éventuellement un vice-président - les deux étant issus de préférence des entreprises - et un secrétaire, de préférence un collaborateur au staff CBL.


— Groupe de travail CBL Réglementation des denrées alimentaires

Président : D. Vandeputte, Milcobel

Secrétaire : L. Callewaert, CBL

— Groupe de travail CBL Produits laitiers et Santé

Président : R. Debergh, CBL

Secrétaire : L. Callewaert, CBL

— Groupe de travail CBL Collecte de lait

Président : E. Leloup, Milcobel

Secrétaire : A. Vangerven

— Groupe de travail CBL Hygiène

Président : K. Van Caenegem, FrieslandCampina Secrétaire : L. Callewaert, CBL

— Groupe de travail Durabilité – lait : Production et transformation

Président : R. Debergh, CBL Secrétaire : J. Willems, CBL

b) Groupes de travail Ad hoc

Il s'agit des groupes de travail "Lait de consommation", "Beurre", "Fromage" et "Exportation". Ces groupes de travail se réunissent uniquement pour préparer la position de la CBL sur des problèmes spécifiques dans les sous-domaines respectifs. La présidence n'est pas toujours fixée de manière formelle. Le secrétariat est assumé par des collaborateurs de la CBL.

DEFENSE DES INTERETS SUR LE PLAN INTERNATIONAL

La CBL défend les intérêts de l'Industrie laitière belge au niveau international. A cet effet, la CBL est membre de la European Dairy Association (EDA). La CBL participe aux activités de nombreux groupes de travail EDA. Notre pays est également représenté dans le Board de la EDA. Au plan mondial, la CBL est membre de la Fédération Internationale de Laiterie via le Comité belge de la FIL.

Depuis septembre 2011, la CBL est membre du European Milk Forum (EMF). L’EMF est un partenariat économique européen auquel 7 Etats membres participent, notamment l’Autriche, la Belgique, la France, le Danemark, l’Irlande, les Pays-Bas et l’Irlande du Nord (UK). L’EMF joue un rôle important dans le développement stratégique, la gestion et l’échange d’informations et d’initiatives concernant le lait et les produits laitiers en Europe.

ACTIVITES ET OCTROI DE SERVICES DE LA CBL

Un document reprenant l'aperçu des services compris dans l’affiliation CBL est disponible au secrétariat.


1.5. ACTION REGIONALE

L’action régionale est définie par les 2 comités de gestion régionaux. Il n’existe pas de groupes de travail à ce niveau.

– CBL - WALLONIE

Le Comité de gestion de CBL-Wallonie est composé comme suit :


J-M. Thomas Président Laiterie des Ardennes

M. Dédericks Membre Lactalis Laiterie de Walhorn

J-M. Schevenels Membre Corman

P. Vanhengel Membre Arla Foods Belgium

J-M. Cabay Membre Héritage 1466

Toutes les entreprises qui ont leur siège principal ou un site d’exploitation en Wallonie participent également au Comité de gestion de CBL-Wallonie.

Secrétaire: A. Vangerven

– BCZ - VLAANDEREN

Le Comité de gestion de BCZ-Vlaanderen est composé comme suit.


C. Gilain - Pycke Président Inex

L. Van Impe Vice-Président Olympia

J.-P. Tanis Membre FrieslandCampina

P. Koopmans Membre Milcobel

J. Berckmans Membre Danone

G. Bogaerts Membre BMC

J. Stockman Membre MIK – Pur Natur

Secrétaire: L. Callewaert

CBL – RAPPORT ANNUEL 2019 — ANNEE D’ACTIVITES 2018 10

2. SITUATION ECONOMIQUE DANS LE SECTEUR LAITIER

EN 2018 - PERSPECTIVES POUR 2019

________________________________________

2.1. MONDE

2.1.1. Hausse de la production laitière en 2018 au niveau de la moyenne à long terme

Après une hausse exceptionnelle de la production laitière mondiale de 3,3 % ou 26 milliards de litres en 2014, la croissance était retombée à 2,1% en 2015 et même à 1,0% en 2016. En 2017, la croissance avait repris en raison d’une hausse des prix, à savoir +2,5%. Une croissance de 2,0% est attendue pour 2018. Avec 17 milliards de litres, la hausse de la production laitière en 2018 a été presque aussi forte qu’en 2017 (+ 21 milliards de litres). C’est en Asie que la hausse de la production de lait a été la plus forte, suivie de l’UE et de l’Amérique du Nord et du Sud. En Inde, la production laitière a de nouveau augmenté de plus de 5%. Dans l’UE, la croissance s’est réduite de moitié, à savoir de 1,8% en 2017 à 0,9% en 2018. La croissance s’est aussi affaiblie aux USA. La production laitière a reculé en Nouvelle Zélande et surtout en Australie.

Avec une hausse de 2,0 %, la progression de la production laitière mondiale en 2018 a approché la moyenne à long terme sur la période 2010-2018, qui s’élève à 2,1%. Cette dernière décennie, la croissance de la production laitière mondiale s’est quelque peu ralentie: durant la période 2000-2010, le taux de croissance annuel s’élevait encore à 2,3%.

On prévoit pour 2019 une hausse un peu moins rapide de la production laitière, à savoir 1,8%.

Production laitière mondiale par type d'animal

(en millions de t 2000 2010 2015 2016 2017 2018 2019

Lait de vache 492 610 675 681 696 710 723

Lait de bufflone 67 93 110 115 120 -

Lait de chèvre 14 18 18 18 19 -

Lait de mouton 8 10 11 11 11 -

Autre 2 4 4 4 4 -

TOTAL LAIT 584 734 818 828 849 866 881

- : Non disponibleSource: IDF - World Dairy Situation (2018 : provisoire, 2019 : estimation )

CBL – RAPPORT ANNUEL 2019 — ANNEE D’ACTIVITES 2018

11

2.1.2. Le lait de vache supplémentaire provient essentiellement d’Inde, de l’UE et de Turquie

Tout comme en 2017, l’Inde s’est maintenue en 2018 à la première place des pays en croissance en volumes absolus de lait de vache (+ 4,7 milliards de kg), devant l’UE qui occupe la deuxième place avec une hausse 1,5 milliard de kg. La production laitière est en nette augmentation en Turquie avec 1,3 milliard de kg. En chiffres absolus, les USA ne viennent qu’après le trio de tête, avec un peu moins de 1 milliard de kg. En ce qui concerne les pays en recul, l’Australie se distingue avec une baisse de près de 800 millions de litres, soit 8%. Ce recul s’explique par la canicule et la sécheresse. Depuis 2010, la production mondiale de lait de vache a augmenté de 16%. Ici aussi, les principales augmentations sont observées en Inde et en Turquie, chacune avec environ 61 %. Viennent ensuite le Pakistan et l’Uruguay. La NZ réalise une hausse de 17% en 8 ans, les USA 13% et l’UE 11%. La production recule en Chine, en Australie, en Ukraine, en Russie.

Durant les premiers mois de 2019, les principaux pays exportateurs de produits laitiers ont produit moins de lait. Un recul de 0,8% a été enregistré dans l’UE au cours des 2 premiers mois. Aux USA, la croissance s’est ralentie, la collecte de lait ayant même reculé en mars pour la première fois en 5 ans. Un sérieux recul a été observé en Australie (-12% les 2 premiers mois) et en Argentine (-8% les 3 premiers mois). En NZ, la situation s’est plutôt stabilisée au cours du premier trimestre 2019.


12

2.1.3. Rétablissement du prix de la protéine du lait

Le démantèlement des stocks UE a enclenché un rétablissement du prix de la poudre de lait écrémé au second semestre 2018. Le prix de la matière grasse du lait a de nouveau augmenté au premier semestre 2018, mais le pic de 2017 n’a pu être atteint. Si les prix de la plupart des produits laitiers ont augmenté au premier semestre 2018, ils ont été comprimés au second semestre, à l’exception du prix de la poudre de lait écrémé.

Au premier semestre de 2018, le prix du beurre sur le marché mondial a augmenté de 4.900 USD/tonne en janvier à 5.300 en juillet, pour retomber ensuite à 4.600 USD/tonne fin 2018. Le pic de 6.500 d’octobre 2017 n’a pu être réitéré. Globalement, un recul de 6% a été réalisé sur l’année

Production laitière mondiale vers différents pays

2010 2015 2017 2018 % 18/17

UE-28 149 938 162 870 165 243 166 759 0,9Norvège 1 555 1 605 1 560 n.a. Suisse 4 080 4 043 3 994 4 018 0,6Islande 134 158 164 n.a. Russie 31 847 30 781 31 111 30 640 -1,5Ukraïne 10 977 10 584 10 275 10 070 -2,0Biélorussie 6 595 7 044 7 320 7 350 0,4Serbie 1 507 1 546 1 551 n.a. Australie (1) 9 373 9 971 9 568 8 803 -8,0Nouvelle Zélande (2) 17 895 21 568 21 372 20 945 -2,0Canada 8 434 8 773 9 675 9 940 2,7USA 87 463 94 636 97 735 98 692 1,0Mexique 10 997 11 736 12 121 12 281 1,3Argentine 10 600 11 552 10 090 10 837 7,4Brésil 29 948 35 648 35 672 34 209 -4,1Chili 2 606 2 659 2 590 n.a. Uruguay 1 910 2 315 2 239 2 355 5,2Venezuela 2 436 2 292 1 842 1 787 -3,0Chine 35 756 31 798 30 386 29 750 -2,1Japon 7 721 7 379 7 277 7 293 0,2Inde 54 903 73 645 83 487 88 162 5,6Israel 1 290 1 422 1 568 n.a. Turquie 12 419 16 934 18 762 20 037 6,8Pakistan 12 906 15 529 16 722 16 856 0,8Iran 9 100 8 430 9 000 9 162 1,8Ousbékistan 6 120 8 995 9 967 n.a. Afrique du sud 2 851 3 273 3 390 n.a. Total lait de vache 610 539 676 917 696 071 709 992 2,0Lait de bufflone 93 090 109 246 119 622 n.a. Brébis, chèvres, …. 31 297 31 988 33 641 n.a. Production laitière totale 734 926 818 151 849 334 866 321 2,0(1) campagne laitière jusqu'à fin juin de l'année prochaine (2) campagne laitière jusqu'à fin mai Source: AMI, FIL


13

2018. Le prix a repris au premier trimestre 2019, affichant 4.750 USD/tonne, un prix néanmoins inférieur de 9% à celui enregistré en 2018 à la même période.

Le prix de la poudre de lait entier a connu une évolution variable en 2018. De 2.975 en début d’année, avec un pic de 3.225 en avril, le prix a fini l’année à 2.950 USD/tonnes, soit un quasi statu quo. Le prix a augmenté de 10% à 3.250 au premier trimestre 2019.

Sous la pression des stocks, le prix initial de la poudre de lait écrémé a évolué de façon assez stable à 1.700 USD/tonne, puis a augmenté à 2.275 à l’automne. C’est ainsi qu’une progression de 31% a été réalisée sur l’année. Cette hausse a pris fin au premier trimestre 2019.

La valeur de l’euro par rapport à celle du dollar américain avait considérablement reculé en 2015, à savoir de 1,33 (2014) à 1,11. Cela constituait un solide atout pour les exportations de produits laitiers. L’euro est resté faible jusqu’en début d’année 2017, mais on a assisté ensuite à une remontée considérable à 1,22 au premier trimestre 2018. La valeur de l’euro s’est élevée à 1,18 sur l’ensemble de l’année 2018, de sorte que l’euro avait gagné 5% par rapport à 2017. A la mi-avril 2019, l’euro affichait 1,13 USD.

Perspectives 2019

L’année 2019 a débuté avec des prix assez fermes et en légère hausse. Le ralentissement de la collecte de lait y a contribué. L’évolution de la demande mondiale en produits laitiers demeure favorable en raison d’une bonne évolution de l’économie mondiale, d’une hausse des revenus dans les pays émergents et d’une occidentalisation du mode de consommation. Les prix du pétrole ont de nouveau augmenté au premier trimestre 2019, après avoir considérablement reculé au dernier trimestre 2018. On notait début mai un prix de 70 USD le baril. Des conflits commerciaux risquent de peser sur des perspectives assez favorables. En outre, l’évolution de la production laitière au second semestre de l’année déterminera l’évolution des prix sur le marché laitier international.


14


15


16

2.1.4. Le commerce mondial progresse, la part de l’UE diminue

Le commerce mondial en équivalents lait a nettement augmenté en 2018, affichant avec + 2,8% la progression la plus forte depuis 2014. Les transactions commerciales ont augmenté pour tous les produits laitiers, la croissance la plus forte étant observée pour le beurre et la poudre de lait écrémé. L’UE n’a pu profiter que dans une mesure limitée de la croissance du marché mondial. La part de marché de l’UE n’a augmenté que pour la poudre de lactosérum. La part de marché est restée stable uniquement pour le fromage et la poudre de lait écrémé, tandis que la part de marché du beurre, de la poudre de lait entier et du lait concentré a fortement reculé.

Le commerce mondial en fromage a progressé de 1% en 2018, soit nettement plus lentement qu’en 2017 (+3%). En 2018, l’UE a pu également maintenir sa part, qui avait fortement augmenté en 2016. L’UE est de loin le principal exportateur de fromage. Les USA, avec moins de la moitié du volume exporté par l’UE, ont pu maintenir leur volume (+ 2%, 350.000 tonnes) après la forte croissance de 2017 (+19%) et accèdent ainsi à la deuxième place, avant la NZ. La NZ recule de 5% (341.000 tonnes).

Au Japon, qui demeure le principal pays importateur de fromage, les importations ont augmenté de 5% en 2018. Depuis 2014, les importations japonaises de fromage ont augmenté de 23%, soit de 54.000 tonnes à 286.000 tonnes. Le Japon est suivi des USA (176.000 tonnes) et de la Corée du sud. Le Mexique, où les importations reculent de 3%, figure à la quatrième place avec 115.000 tonnes.

Le commerce mondial en beurre et butteroil avait considérablement reculé en 2017, faute de matière première. En 2018, une partie de la baisse a été récupérée. L’UE enregistre un nouveau recul et sa part de marché régresse. Le principal exportateur de beurre, la NZ, voit son volume augmenter de 2% à 445.000 tonnes. L’UE conserve la deuxième place. Suivent les USA et l’Ukraine avec des volumes beaucoup plus faibles. Les USA enregistrent une forte hausse (+23%), après une augmentation de 16% en 2017 et atteignent 30.000 tonnes. Au sein de l’UE, notre pays s’est classé à la 5e place en matière d’exportations de beurre vers les pays tiers après respectivement, FR, IRL, NL et DK. En 2018, le DE a détrôné la BE, éliminant ainsi notre pays du top-5.

La Chine poursuit son avancée en tant qu’importateur de beurre: après avoir augmenté de 22% en 2017, les importations chinoises ont augmenté de 32% en 2018. Cette forte hausse profite surtout à la NZ. Les exportations de beurre de l’UE vers la Chine ont reculé.

Une hausse de 1% a été enregistrée en 2018 pour la poudre de lait entier. La Nouvelle-Zélande (+3%), qui a exporté 1,4 million de tonnes, demeure le leader incontesté. L’UE enregistre un recul de 15% et voit sa part de marché reculer à 14%. L’Uruguay, l’Argentine et l’Australie complètent le top-5 des pays exportateurs. Les USA, qui ont presque doublé leurs exportations, se classent à la 6e place. Dans l’UE, notre pays a dépassé l’IRL, se classant ainsi quatrième en matière d’exportations vers les pays tiers. Les exportations belges de poudre de lait entier vers les pays tiers ont reculé de 30%, après avoir augmenté de 47% en 2017. La part de la Belgique sur le marché mondial s’élève à 1,6%.

La Chine enregistre une hausse des importations de 11% et est de loin le principal importateur avec 520.000 tonnes. L’Algérie consolide sa deuxième place avec des importations de 230.000 tonnes (-5%). Viennent ensuite les Emirats arabes unis, le Sri Lanka et le Bangladesh. Les importations brésiliennes qui avaient reculé de 42% en 2017 accusent un nouveau recul (-7%), de sorte que le Brésil disparaît du top-5.

Le commerce mondial en poudre de lait écrémé augmente de 6% en 2018. Avec 822.000 tonnes, l’UE (+5% après + 36% en 2017) est le leader incontesté devant les USA (716.000 tonnes) qui ont réalisé une forte hausse (+ 18%). La NZ recule pour la deuxième année consécutive (- 9 % en 2018)


17

à 372.000 tonnes. L’Australie et le Canada, qui enregistrent tous deux une perte, complètent le top-5. Avec une hausse de 4%, notre pays se maintient à la troisième place sur la liste des principaux exportateurs européens. Notre pays occupe une part de 6,8 % sur le marché mondial.

En matière d’importations, le Mexique se maintient à la première place avec une hausse de 6% et 340.000 tonnes, devant la Chine (+13%, 280.000 t). L’Algérie, les Philippines et l’Indonésie complètent le top-5.

Exprimé en équivalents lait, le commerce mondial connaît une tendance ascendante. C’est ainsi qu’il a progressé de 55,1 milliards de litres en équivalents lait en 2010 à 73,2 milliards de litres en 2016, soit une hausse moyenne annuelle de 4,8%. Une augmentation de 2,3% a été observée en 2017, tandis que la croissance s’est accélérée à 2,8% en 2018. En 2018, 77 milliards de litres en équivalents lait ont été commercialisés sur le marché mondial, soit près de 9% de la production laitière mondiale.

Commerce mondial des produits laitiers Commerce intra UE non compris

(1.000 tonnes) 1980 2000 2005 2010 2015 2017 (1) 2018 (2) %18/17

BEURRE & BUTTEROIL

UE 593 175 317 156 178 171 158 -8Monde 593 741 911 836 978 843 900 7Part de l'UE (%) 100 24 35 19 18 20 18 -13

MAGERE MELKPOEDER

UE 578 357 189 379 695 780 822 5Monde 578 357 1 100 1 483 2 242 2 352 2 485 6Part de l'UE (%) 100 100 17 26 31 33 33 0

POUDRE DE LAIT ENTIER

UE 524 575 498 447 401 393 334 -15Monde 524 575 1 893 2 120 2 616 2 365 2 385 1Part de l'UE (%) 100 100 26 21 15 17 14 -16

FROMAGE

UE 307 526 554 676 720 830 836 1Monde 307 1 308 1 630 2 269 2 321 2 342 2 355 1Part de l'UE (%) 100 40 34 30 31 35 35 0POUDRE DE LACTOSERUM UE 396 538 566 598 6Monde 1 139 1 430 1 579 1 610 2Part de l'UE (%) 35 38 36 37 4LAIT CONDENSEUE 279 200 244 356 320 276 -14Monde 512 717 758 1 112 865 900 4Part de l'UE (%) 54 28 32 32 37 31 -17

(1) Provisoire (2) EstimationSource: ZMB


18

Source : Bulletin FIL 2018

2.1.5. La demande chinoise en produits laitiers poursuit sa progression

En 2018, la Chine a de nouveau été le principal acheteur mondial de produits laitiers. La Chine représente environ un cinquième du commerce mondial en produits laitiers, exprimés en équivalents lait. La demande chinoise en produits laitiers poursuit sa progression et l’évolution de sa propre production laitière ne suffit pas actuellement à satisfaire sa demande en produits laitiers.

Le graphique ci-dessous reflète l’évolution des importations d’une série de produits laitiers. Le lait de consommation et les aliments pour nourrissons n’ont pas été repris dans le graphique.

Tout comme en 2017, les importations chinoises ont augmenté pour tous les produits laitiers de base en 2018. Les importations totales dépassent pour la première fois les volumes record réalisés en 2014. En 2015, les importations de poudre de lait entier avaient reculé de 320.000 tonnes et celles de poudre de lait écrémé de 50.000 tonnes. En 2017, le volume s’était rétabli pour la poudre de lait écrémé. Pour la poudre de lait entier, seule la moitié de la perte a été récupérée, mais la hausse des importations des autres produits laitiers compense la perte.

La Chine met tout en œuvre pour améliorer sa propre production laitière en termes de qualité et d’effets environnementaux. Elle s’efforce en outre d’élargir sa propre production. Cependant, on a constaté en 2019, sur base des chiffres provisoires, que tant la production de lait que les livraisons de lait ont reculé pour la troisième année consécutive.

Tout porte à croire que la demande en produits laitiers de haute qualité, en provenance entre autres de l’UE, continuera d’augmenter.


19

Source: ZMB


20

2.2. UNION EUROPÉENNE

2.2.1. La sécheresse freine la croissance de la collecte de lait

Livraisons de lait par Etat membre (années calendrier)

(1.000 tonnes) 2005 2015 2017 2018 % 18/17

Belgique 3 022 3 988 4 025 4 190 4,1

Danemark 4 451 5 278 5 479 5 615 2,5Allemagne 27 380 31 892 31 937 32 491 1,7Grèce 735 612 614 620 1,0Espagne 5 940 6 794 7 022 7 121 1,4France 23 353 25 136 24 629 24 583 -0,2Irlande 5 060 6 587 7 481 7 804 4,3Italie 10 897 11 161 11 950 12 060 0,9Luxembourg 258 333 374 395 5,6Pays-Bas 10 479 13 326 14 296 13 879 -2,9Autriche 2 619 3 102 3 200 3 183 -0,5Portugal 1 911 1 928 1 851 1 864 0,7Finlande 2 362 2 394 2 366 2 354 -0,5Suède 3 163 2 933 2 817 2 760 -2,0Royaume Uni 14 038 15 196 15 149 15 192 0,3

10 nouveaux EM de l'élargissement de 2004

Tchéquie 2 681 2 500 2 979 3 033 1,8Estonie 571 720 727 748 2,9Chypre 145 162 216 228 5,6Lettonie 502 808 813 781 -3,9Lituanie 1 202 1 438 1 403 1 367 -2,6Hongrie 1 695 1 536 1 545 1 551 0,4Malte 42 42 41 40 -2,4Pologne 8 612 10 874 11 636 11 925 2,5Slovénie 507 554 579 571 -1,4Slovaquie 968 865 826 818 -1,0

3 nouveaux EM de l'élargissment de 2007

Bulgarie 830 505 593 649 9,4Roumanie 1 068 916 1 028 1 109 7,9Croatie - 513 477 453 -5,0

UE-28 134 491 152 093 156 053 157 384 0,9

UE-25 132 593 150 159 153 955 155 173 0,8

UE-15 115 668 130 660 133 190 134 111 0,7

Nouveaux EM-10 16 925 19 499 20 765 21 062 1,4

Source: ZMB


21

Après une hausse considérable en 2017, les livraisons de lait dans l’UE ont moins fortement progressé en 2018 (+0,9%). Au cours des premiers mois de 2018, le niveau était nettement supérieur à celui de 2017, à un moment où l’effet de la limitation volontaire de production se faisait encore sentir dans une série d’Etats membres. A l’été, les livraisons sont retombées au niveau de 2017 et à partir de septembre, elles étaient légèrement inférieures à ce niveau. Ce recul s’explique par la sécheresse estivale. Finalement, les livraisons ont augmenté de quelque 1,3 milliard de litres de lait, dont 0,9 milliard en provenance de l’UE-15.

Les principales hausses en pour-cent sont le fait de la Bulgarie, de la Roumanie, de Chypre, du Luxembourg, d’IRL et de notre pays. En chiffres absolus, D (+554 millions l), l’IRL (+323), la Pologne (+288), la BE (+165) et le DK (+137) sont responsables des trois quarts de l’augmentation brute des livraisons de lait.

On observe un recul significatif de 2,9%, soit de plus de 400 millions de litres, aux P-B. La politique de réduction de la production de phosphates s’est soldée par un recul du nombre de vaches laitières de près de 7%.

Tout comme les années précédentes, les livraisons de lait ont progressé plus rapidement dans les Etats membres d’Europe centrale et d’Europe de l’est (UE-10 : + 1,4%) que dans les anciens Etats membres de l’UE-15 (+0.7%).

Seulement 10 des 28 Etats membres ont enregistré une baisse des livraisons de lait. A l’exception des Pays-Bas, les reculs étaient faibles.

Les livraisons de lait réalisées durant les deux premiers mois de 2019 dans l’UE-28 sont inférieures de 0,7 % à celles de 2018. Les livraisons devraient augmenter légèrement ces prochains mois et dépasser au second semestre 2019 le niveau de l’année précédente. Les livraisons de lait seraient ainsi en légère hausse sur l’ensemble de l’année.

Glissements des livraisons de lait

Vous pouvez visualiser sur la carte ci-dessous l’évolution des livraisons de lait au sein de l’UE pour la période 2005–2018. Avec la disparition des quotas, les écarts se sont encore légèrement creusés.

Sur la période concernée, les livraisons de lait dans l’UE-28 ont progressé de 17 %. Cette moyenne masque cependant d’importantes différences individuelles. IRL, LUX, Chypre et la Lettonie se classent dans le groupe de tête avec une hausse de plus de 40%. Une deuxième catégorie enregistre une croissance supérieure à 30%, à savoir BE, NL, Pologne et Estonie. Avec une hausse de 39%, notre pays figure nettement parmi les pays à forte hausse. Les livraisons de lait belge sont équivalentes à celles de la Pologne et dépassent celles des Pays-Bas.

En Allemagne, la croissance correspond à la moyenne UE. Une série de pays affichent une hausse inférieure à la moyenne, comme FR, UK et l’Italie.

Les livraisons de lait reculent dans relativement peu d’Etats membres. Il s’agit essentiellement des pays d’Europe centrale et d’Europe de l’Est, comme la Bulgarie, la Slovaquie et la Hongrie. Dans l’UE-15, les livraisons déclinent en Grèce, en Suède et au Portugal.


22

Livraisons de lait dans l'UE: 2018 par rapport à 2005 (en %)


23

Le nombre de vaches laitières dans l’UE -28 a reculé de 1,6% en 2018. Ce recul est supérieur à celui de 2017 et de 2016. Dans l’UE-28, le nombre de vaches laitières n’augmente que dans 6 Etats membres. Il s’agit entre autres de l’IRL, P et de notre pays. On observe une légère hausse dans l’UE-10. Le recul dépasse les 6% dans 5 Etats membres, dont les P-B et la Finlande. Par rapport à 1983, l’UE-15 compte 45 % ou 14,7 millions de vaches en moins

Nombre de vaches laitières dans l'UE, recensement de décembre

( 1.000 vaches) 1983 2000 2015 2017 (1) 2018 (2) % 18/83 % 18/17

Belgique 984 629 529 519 529 -46,2 1,9Bulgarie — — 283 261 245 — -6,1Tchéquie — 529 369 365 359 — -1,6Danemark 1003 644 570 575 570 -43,2 -0,9Allemagne 8 472 4 564 4 285 4 199 4 101 -51,6 -2,3Estonie — 131 91 86 85 — -1,2Grèce 225 180 111 97 102 -54,7 5,2Espagne 1 861 1 141 844 823 817 -56,1 -0,7France 7 104 4 153 3 661 3 595 3 550 -50,0 -1,3Irlande 1 628 1 153 1 240 1 343 1 369 -15,9 1,9Italie 3 078 1 772 2 057 2 040 1 939 -37,0 -5,0Croatie — — 152 139 136 — -2,2Chypre — 24 26 30 31 — 3,3Lettonie — 205 162 150 144 — -4,0Lituanie — 438 301 273 256 — -6,2Luxembourg 69 44 49 52 53 -23,2 1,9Hongrie — 296 250 244 239 — -2,0Malte — 9 6 6 6 — 0,0Pays-Bas 2 526 1 567 1 717 1 665 1 552 -38,6 -6,8Autriche 995 621 534 543 533 -46,4 -1,8Pologne — 2 982 2 134 2 153 2 214 — 2,8Portugal 355 355 243 239 235 -33,8 -1,7Roumanie — — 1 191 1 175 1 169 — -0,5Slovénie — 140 113 109 102 — -6,4Slovaquie — 242 139 130 128 — -1,5Finlande 650 358 282 271 254 -60,9 -6,3Suède 662 426 337 323 313 -52,7 -3,1Royaume Uni 3 333 2 339 1 918 1 904 1 895 -43,1 -0,5

UE-28 — — 23 594 23 309 22 926 — -1,6

UE-25 — 24 942 21 968 21 734 21 376 — -1,6

UE-15 32 945 19 946 18 377 18 188 17 812 -45,9 -2,1

Nouveaux EM-10 — 4 996 3 565 3 516 3 533 — 0,5

(1) ProvisoireSource: ZMP, Commission européenne à partir de 1997


24

2.2.2. L’agrandissement d’échelle dans la production laitière se poursuit

Le nombre d’exploitations productrices de lait dans l’UE avait reculé de plus de 5% en 2017. Cette évolution est fortement faussée par les énormes glissements intervenus en Europe de l’Est et en Europe centrale. Le nombre de producteurs laitiers recule dans presque tous les Etats membres. Le recul observé dans notre pays est considérablement inférieur à la moyenne UE, alors que la hausse du volume moyen des exploitations est plus importante.

Au sein de l’UE-15, les exploitations laitières belges figurent à la 6e place en termes de volume.

Production de l'exploitation laitière moyenne au sein des Etats membres de l'UE

Exploitations laitières (1.000) Production moyenne (tonnes)2016 2017 évolution 2016 2017 évolution

Belgique 7,4 7,2 -3,1% 495 529 6,9%Danemark 3,3 3,1 -6,1% 1 647 1 775 7,7%Allemagne 69,2 65,8 -4,9% 472 495 4,9%Espagne 15,4 14,9 -3,2% 463 485 4,9%France 58,4 57,0 -2,4% 419 432 3,2%Irlande 17,5 17,0 -2,9% 393 441 12,3%Italie 29,8 28,6 -4,0% 399 427 6,9%Luxembourg 0,7 0,7 0,0% 537 553 2,9%Pays-Bas 17,6 17,5 -0,6% 826 829 0,4%Autriche 28,5 27,6 -3,2% 127 62 -51,2%Finlande 7,6 7,0 -7,9% 314 339 7,8%Suède 4,0 3,7 -7,5% 716 761 6,4%Royaume-Uni 13,2 13,0 -1,5% 1 131 1 188 5,0%Tchéquie 2,0 2,0 0,0% 1 533 1 540 0,5%Estonie 2,2 2,0 -9,1% 356 395 11,0%Chypre 0,2 0,2 0,0% 930 1 080 16,1%Lettonie 17,3 15,4 -11,0% 57 65 13,9%Lituanie 47,1 41,4 -12,1% 34 38 9,8%Hongrie 0,4 0,4 0,0% 4 795 4 920 2,6%Pologne 125,6 121,8 -3,0% 105 113 6,8%Slovaquie 0,6 0,6 0,0% 1 508 1 520 0,8%Croatie 8,4 7,0 -16,7% 80 93 15,9%Autres Etats membres 654,7 620,0 -5,3% 13 13 2,7%UE-28 1 131,1 1 073,9 -5,1% 144 151 5,4%Source: FIL, ZMB


25

2.2.3. Hausse de la production de fromage et de beurre

La collecte de lait supplémentaire, à savoir 1,3 milliard de litres, a servi à produire un peu plus de beurre et de fromage. La production de produits laitiers fermentés a aussi légèrement augmenté. La production de tous les autres produits laitiers a reculé.

La production de lait de consommation a diminué de 2,7%, soit un recul considérable par rapport à 2017. Non seulement les exportations, mais aussi la consommation dans le marché intérieur diminuent. Le recul est plus important qu’en 2017.

La consommation intérieure de fromage avait augmenté en 2016 et en 2015 de plus de 250.000 tonnes par an, soit plus de 2 %. En 2017, la croissance de la consommation intérieure a décliné à 60.000 tonnes ou 0,6%. En 2018, la consommation a progressé encore plus lentement, à savoir 33.000 tonnes ou seulement 0,3%. Il est difficile de maintenir une hausse de plus de 2% de la consommation de fromage. Dans les années 2013 et 2014, la consommation avait progressé de 1% et en 2011 et 2012, elle n’avait augmenté que de 0,6 %. En 2018, la consommation par habitant dans l’UE-28 a encore légèrement augmenté, à savoir de 19,3 kg en 2017 à 19,4 en 2018.

Les exportations de fromage vers les pays tiers n’augmentent que très peu, à savoir moins de 1% à 836.000 tonnes. En 2016, elles avaient enregistré une hausse spectaculaire de 11%. La perte due à l’embargo russe avait été récupérée dès 2016. L’excédent d’exportation pour le fromage a fortement progressé de 660.000 tonnes en 2015 à 770.000 tonnes en 2017. Elles ont à peine augmenté de 7.000 tonnes en 2018. Le fromage a représenté en 2018 environ 40% du solde d’exportation du lait de l’UE. Les exportations nettes de l’UE se sont chiffrées en 2018 à environ 19,3 milliards de litres en équivalents lait.

La production de fromage a à peine augmenté en 2018, à savoir de 0,4% ou 39.000 tonnes. Selon les pronostics, la progression de la consommation et de la production devrait être un peu plus forte en 2019 et atteindre 1%. On peut cependant se demander si l’ensemble de la nouvelle capacité sera entièrement mise à profit.

La production de beurre a repris ces dernières années. Une stabilisation était intervenue en 2017 en raison d’une pénurie en matière butyrique. Une légère hausse s’est produite en 2018. La consommation intérieure a augmenté pour la huitième année consécutive en 2018, à savoir + 1,2%. En 5 ans, la consommation de beurre dans l’UE a augmenté de plus de 180.000 tonnes, soit d’environ 9%. La production supplémentaire de beurre sera essentiellement affectée à des ingrédients entrant dans la composition d’autres produits. En raison d’une pénurie en matière grasse butyrique, les exportations avaient fortement reculé en 2017, à savoir– 17%. Le recul des exportations se poursuit en 2018. Peu de beurre a été importé dans l’UE, mais on observe cependant une hausse de 33% à 20.000 tonnes. La production de beurre devrait demeurer stable en 2019. La consommation par habitant, 4,1 kg en 2018, devrait aussi demeurer stable en 2019.

Le recul de la production de poudre de lait écrémé se poursuit avec - 1,5%. Après la progression spectaculaire en 2017 (+36%), les exportations continuent d’augmenter de plus de 5%, réalisant ainsi un nouveau record de 822.000 tonnes. Les stocks d’intervention de poudre de lait écrémé ont pu être considérablement démantelés en 2018. Le démantèlement a été achevé début 2019. Cette poudre doit être utilisée au cours de l’année 2019. La consommation intérieure pour l’alimentation humaine augmente depuis des années et elle a encore progressé de 4% en 2018. On notera particulièrement la reprise de l’utilisation dans l’alimentation des veaux. Un recul de la production de 5% est attendu en 2019. Suite à une nouvelle progression des exportations et de la consommation intérieure, un nouveau démantèlement des stocks privés interviendrait en 2019.


26

La production de poudre de lait entier diminue de 5% et retombe ainsi au niveau de 2015. Les exportations diminuent dans une mesure considérable et atteignent ainsi un niveau historiquement bas. Un recul minime est observé pour la consommation intérieure. La production devrait légèrement reculer en 2019, tandis que les exportations se rétabliraient dans une certaine mesure.

Après une forte hausse en 2016 et une stabilisation en 2017, la consommation intérieure et la production de yaourt et de produits laitiers fermentés sont restées stables en 2018. La hausse des exportations s’est poursuivie, avec une augmentation de 18% en 3 ans.

Production et utilisation de produits laitiers dans l'UE-15 et l'UE-28

(1.000 tonnes) 2005 EU-25

2013 EU-28

2014 EU-28

2015 EU-28

2017 EU-28 (1) 2018

EU-28 (2) %18/17 EU-28

BEURRE Production (a) 2 137 2 090 2 195 2 280 2 315 2 325 0,4Importations 86 42 50 24 15 20 33,3Exportations 342 128 148 178 171 158 -7,6Modification des stocks -59 +95 +125 +135 +106 +100 -5,7Utilisation 1 940 2 009 2 067 2 116 2 168 2 193 1,2FROMAGEProduction 8 584 9 590 9 704 9 971 10 386 10 425 0,4Importations 103 75 77 61 60 59 -1,7Exportations 546 788 721 720 830 836 0,7Extra - fromage fondu +262 +245 +235 +222 +221 +241 9,0Utilisation 8 402 9 122 9 250 9 505 9 896 9 929 0,3CONCENTREProduction 1 181 1 140 1 165 1 155 1080 1040 -3,7Importations 1 1 1 1 1 1 0,0Exportations 200 251 302 356 320 276 -13,8Utilisation 982 890 864 830 801 805 0,5

POUDRE DE LAIT NON ECREME

Production 858 822 845 835 881 836 -5,1Importations 2 3 1 4 2 2 0,0Exportations 490 374 390 401 393 334 -15,0Modification des stocks 0 +15 +30 -20 0 +20Utilisation 370 437 427 459 489 484 -1,0

POUDRE DE LAIT ECREME

Production 1 114 1 222 1 592 1 703 1 678 1 652 -1,5Importations 7 5 2 3 2 3 50,0Exportations 194 407 648 695 780 822 5,4Modification des stocks -43 0 +90 +109 -45 -151 235,6Utilisation 970 783 800 860 880 930 5,7- consommation humaine 600 663 680 720 750 780 4,0- aliments-veaux 370 120 120 140 130 150 15,4

LAIT DE CONSOMMATION

Production (b) 33 497 31 827 31 724 30 995 31 033 30 198 -2,7Importations 1 20 8 1 10 4 -60,0Exportations 104 373 447 603 752 727 -3,3Consommation 33 295 31 474 31 284 30 392 30 292 29 475 -2,7

GEFERMENTEERDE PRODUCTEN

Production (b) 9 577 9 249 9 114 9 209 9 502 9 518 0,2Importations 10 8 7 5 6 6 0,0Exportations 61 175 159 163 186 192 3,2Consommation 9 526 9 082 8 962 9 052 9 321 9 332 0,1

(1) Provisoire/Estimation(2) Estimation(a) Y compris butteroil, converti en beurre (b) Y compris lait battu ―: non disponible Source: AMI/ZMB


27

2.2.4. L’UE exporte davantage de produits laitiers

Après une forte hausse des exportations de produits laitiers réalisées par l’UE en 2017, une stagnation s’est produite en 2018. Exprimées en équivalents lait, les exportations auraient même diminué de 1%. Les produits laitiers UE ont été moins compétitifs sur le marché mondial, surtout au second et au troisième trimestre. Cependant, les exportations de poudre de lait écrémé ont augmenté et représentent un nouveau record avec 822.000 tonnes exportées. Ceci s’applique aussi au fromage dont les exportations augmentent à 836.000 tonnes. Une nette hausse de la demande en poudre de lait écrémé est observée en Algérie, en Chine, en Egypte, en Malaisie et à Singapour. Les chiffres 2018 sont également positifs pour les exportations de poudre de lactosérum, ce qui s’explique entre autres par la forte demande asiatique. Les exportations des autres produits laitiers, beurre, lait concentré et poudre de lait entier, ont reculé.

De bons chiffres à l’exportation ont également été réalisés au cours des deux premiers mois de 2019. Les exportations de poudre de lait écrémé ont augmenté de 37%, les exportations de fromage ont progressé de 7%. Les exportations de lait concentré, de lait et de crème ont également augmenté. Un léger recul a été observé pour le beurre, la poudre de lait entier et la poudre de lactosérum. L’incertitude engendrée par le Brexit et les éventuels conflits commerciaux initiés par les USA pèsent lourdement sur les perspectives d’exportation de produits laitiers en 2019.


28

2.2.5. Nouveau recul du taux d’auto-approvisionnement à 112 %.

En 2014, le taux d’auto-approvisionnement de l’UE avait considérablement augmenté, à savoir 115%, suite à la forte hausse des livraisons de lait. Depuis, il recule progressivement et s’est élevé à 112% en 2018. La hausse de la consommation intérieure a de nouveau augmenté (+2,1 milliards kg) plus rapidement que les livraisons de lait (+1,3 milliard de kg). Après une forte hausse en 2017, les exportations demeurent pratiquement stables, idem pour les importations. Les stocks diminuent de plus de 2 milliards de kg. En 2018, les exportations sont restées légèrement au-dessus du cap des 20 milliards de kg en équivalents lait.

Observons la période 2010-2018. La collecte de lait a augmenté de 21,7 milliards de kg. Ce lait supplémentaire a surtout été consommé dans l’UE, à savoir 16 milliards de kg, alors que la part des exportations s’est élevée à 5,3 milliards de kg. La consommation intérieure demeure un puissant moteur blanc pour l’évolution de la production laitière dans l’UE. En 8 ans, le taux d’auto-approvisionnement a augmenté de 109 à 112 %.

2.2.6. Les stocks de poudre de lait écrémé ont été entièrement démantelés début 2019

Après le démantèlement total des stocks d’intervention de poudre de lait écrémé et de beurre en 2007, de nouveaux stocks avaient fait leur apparition fin 2009. En 2012, les stocks publics étaient à nouveau vides.

Depuis juillet 2015, de la poudre de lait écrémé a de nouveau été offerte à l’intervention. Un volume particulièrement important de poudre a été pris en intervention en 2016. A la fin de l’année 2016, les stocks publics de poudre de lait écrémé s’élevaient à 351.000 tonnes. Les stocks ont à nouveau progressé en 2017 à 378.000 tonnes. Depuis la fin de l’année 2016, la Commission UE tente de démanteler progressivement les stocks, mais sans beaucoup de succès jusqu’à avril 2018. Après avril 2018, les ventes ont été activées, à des prix de plus en plus élevés.

En 2018, les stocks ont été finalement démantelés à 175.000 tonnes. La quasi-totalité des stocks ont été vendus en janvier 2019.

Bilan laitier UE

en millions tonnes 2007 EU-25

2010 EU-27

2015 EU-28

2016 EU-28

2017 EU-28

2018 EU-28 (2)

Livraisons de lait 133,1 135,7 152,1 153,0 156,1 157,4

Import (1) 3,0 1,4 0,9 1,0 0,9 0,9

Export (1) 13,3 14,9 18,6 17,7 20,3 20,2

Variation de stock (1) +0,7 -2,0 +1,4 +1,6 -1,4 -2,1

Consommation (1) 122,1 124,2 133,0 134,7 138,1 140,2

Consommation par habitant 246,5 248,9 261,6 264,0 270,0 273,6

Taux d'auto-approvisionnem 109,2 109,3 114,0 114,0 113,0 112,0

(1) En équivalents de lait(2) Provisoire / estimationSource : AMI


29

Les stocks publics de beurre avaient été intégralement démantelés en 2007. La nouvelle réglementation d’achat est applicable depuis la réforme. A partir du 1er mars, il est possible d’acheter à 90 % du prix d’intervention avec une limite de 50.000 tonnes et une période d’achat limitée au 1er mars - 31 août. Une fois le plafond atteint, la Commission peut procéder à l’achat via la procédure d’adjudication.

En 2018, aucun volume de beurre n’a été présenté à l’intervention

En 2017, la Commission UE avait décidé de ne pas activer la possibilité d’une aide au stockage privé en raison de la pénurie sur le marché du beurre. Il en est allé de même en 2018 et en 2019.

Aperçu des stocks publics de poudre de lait écrémé

(1.000 ton) 2000 2005 2010 2016 2017 2018

Stocks au 1ier janvier 180,0 62,8 259,7 194,8 351,0 378,1

Achetés 0,0 5,3 0,0 335,6 29,2 0,0

Vendus 180,0 60,4 64,9 13,7 2,2 202,2

Stocks au 31 decembre 0,0 7,6 194,8 351,0 378,1 175,8Source: Commission européenne - Milk Market Observatory

Aperçu des stocks publics de beurre

(en 1.000 tonnes) 2000 2005 2010 2016 2017 2018

Stocks au 1ier janvier 53,0 160,4 76,4 0,0 0,0 0,0

Achetés 44,0 36,4 0,0 0,0 0,0 0,0

Vendus 33,4 75,6 74,8 0,0 0,0 0,0

Stocks au 31 décembre 63,6 121,2 1,5 0,0 0,0 0,0Source: Commission européenne - Milk Market Observatory


30

Stockage privé de beurre

(1.000 tonnes) UE Belgique

1986 164 20

1990 201 451991 116 411992 192 341993 162 201994 166 251995 146 161996 202 221997 139 191998 176 161999 198 242000 180 272001 207 232002 172 192003 175 192004 126 172005 147 182006 118 172007 124 112008 161 132009 138 142010 83 82011 106 102012 131 112013 89 82014 22 32015 141 112016 144 92017 0 02018 0 0Source: Commission européenne

Stockage privé de poudre de lait écrémé

(1.000 tonnes UE Belgique2014 17 02015 52 42016 89 192017 26 102018 0 0Source: Commission européenne


31

Achats à l'intervention pratiqués par l'UE

(1.000 tonnes) Beurre Poudre de lait écrémé

1985 491,0 247,01986 655,0 602,01987 368,0 54,01988 25,0 0,01989 0,0 0,01990 250,0 337,01991 174,0 199,01992 48,0 0,01993 32,0 11,01994 21,0 59,01995 0,1 0,01996 39,6 126,91997 2,9 33,71998 0,0 101,71999 55,4 95,72000 44,0 0,02001 38,7 0,02002 156,5 150,02003 41,3 110,12004 29,4 20,52005 36,4 5,32006 61,5 0,02007 0,4 0,02008 0,0 0,02009 81,9 273,72010 0,0 0,02011 0,0 0,02012 0,0 0,02013 0,0 0,02014 0,0 0,0

2015 0,0 29,72016 0,0 335,6

2017 0,0 29,22018 0,0 0,0Source: Commission européénne


32


33

2.2.7. Dépenses laitières

Part du secteur laitier dans les dépenses agricoles de l'UE

(millions Ecu/Euro) Dépenses laitières

Dépenses agriculture

Part laitière

(%)

1984 5 442 18 331 29,71989 4 987 26 076 19,11990 4 956 26 831 18,51991 5 637 32 222 17,51992 4 007 31 871 12,61993 5 222 34 975 14,91994 4 259 32 970 12,91995 4 038 33 376 12,11996 3 582 34 521 10,41997 3 104 40 675 7,61998 2 706 38 748 7,01999 2 597 39 541 6,62000 2 644 40 395 6,52001 1 988 42 083 4,72002 2 435 43 233 5,62003 2 872 44 412 6,52004 (1) 2 061 44 761 4,62005 (1) 2 610 52 958 4,92006 (1) 2 527 54 226 4,72007 (2) 638 52 026 1,22008 (2) 148 54 972 0,32009 (2) 371 52 191 0,72010 (2) 529 55 142 1,02011 (2) 5 55 916 0,02012 (2) 91 55 699 0,22013 (2) 70 58 467 0,12014 72 57 775 0,12015 96 57 285 0,2

2016 (3) 407 41 758 1,0

2017 (3) 468 44 759 1,0

2018 (3) 201 43 464 0,5

2019 (*) 6 56 641 0,0

(1) Pour UE-25(2) Pour UE-27

(*) ProvisoireSource: Commission européenne

(3) incl. enveloppe mesures de crise de 430 mio euro, destinée aussi à d'autres secteurs


2.3. BELGIQUE

2.3.1. Plus de vaches laitières, moins de vaches allaitantes

Par rapport à l’année précédente, nous voyons une augmentation de 1,9% pour 2018 des vaches laitières à l'échelle nationale. Par rapport à 2016 il y avait aussi une légère croissance. En Wallonie nous constatons pour la première fois depuis des années une augmentation du nombre de vaches laitières. Mais le nombre de vaches allaitantes continue à diminuer, avec 1,6%. Surtout en Flandre le nombre de vaches allaitantes diminue, alors que ce chiffre reste stable en Wallonie.

Nombres de vaches et de détenteurs laitiers selon les régions

1984 2000 2005 2015 2017 2018 % 18/17

a) BELGIQUE

Vaches laitières 993 871 593 788 522 906 528 778 519 159 529 247 1,9Vaches allaitantes 160 566 508 857 483 276 444 970 418 846 412 329 -1,6TOTAL 1 154 437 1 102 645 1 006 182 973 748 938 005 941 576 0,4Expl. avec vaches laitières 47 053 17 639 15 181 12 076 10 393 10 102 -2,9Expl. avec vaches allaitantes 14 729 22 766 20 756 15 368 13 874 13 529 -2,6

b) FLANDRE

Vaches laitières 533 875 327 067 292 958 316 042 322 739 330 696 2,4Vaches allaitantes 43 438 182 913 176 354 182 143 171 316 164 788 -4,0TOTAL 577 313 509 980 469 312 498 185 494 055 495 484 0,3Expl. avec vaches laitières 27 663 9 961 8 862 6 658 5 794 5 606 -3,4Expl. avec vaches allaitantes 7 004 11 927 11 245 8 244 7 415 7 103 -4,4

c) WALLONIE

Vaches laitières 459 831 266 657 229 948 212 465 196 215 198 338 1,1Vaches allaitantes 117 106 325 880 306 922 262 715 247 412 247 429 0,0TOTAL 576 937 592 537 536 870 475 180 443 627 445 767 0,5Expl. avec vaches laitières 19 382 7 676 6 316 5 413 4 596 4 493 -2,3Expl. avec vaches allaitantes 7 722 10 836 9 507 7 116 6 452 6 419 -0,5

d) REGION BRUXELLOISE

Vaches laitières 165 64 71 271 205 213 3,8Vaches allaitantes 22 64 63 112 118 112 -5,4TOTAL 187 128 134 383 323 325 0,6Expl. avec vaches laitières 10 2 3 5 3 3 0,0Expl. avec vaches allaitantes 3 3 4 8 7 7 0,0

Source: SPF Economie/Statbel, sur base des données Sanitel à partir de 2014


2.3.2. Le recul du nombre de producteurs laitiers est constant

Le nombre de fournisseurs laitiers n’a pas échappé à la tendance à la baisse qui touche le secteur agricole dans son ensemble. En 2018, le nombre de producteurs laitiers a reculé de 3% par rapport à 2017. L’année précédente, le nombre de fournisseurs laitiers avait aussi reculé de 3%. Mais entre 2015 et 2016 la baisse s’élevait à 6%. C’était dû au faible prix du lait en 2015 et 2017.

Selon les statistiques mensuelles des Organismes Interprofessionnels relatives à la qualité du lait, 6.995 fournisseurs étaient encore en activité fin 2018, dont 60% en Flandre et 40% en Wallonie. Ce rapport reste constant depuis des années. Des disparités régionales sont apparues en 2015 et 2016, avec un recul plus marqué en Wallonie qu’en Flandre. Ce rapport s’est inversé en 2017 et en 2018. En 2018, le nombre d’exploitations laitières a reculé de 3,4% en Flandre et de 2,5% en Wallonie.

Nombre de fournisseurs laitiers selon les régions

Flandre Wallonie Belgique

Decembre 2016 4 489 2 942 7 431

Decembre 2017 4 329 2 886 7 215

Decembre 2018 4 181 2 814 6 995

Différence (%) -3,4 -2,5 -3,0

Avril 2017 4 423 2 943 7 366

Avril 2018 4 280 2 894 7 174

Avril 2019 4 132 2 823 6 955Différence (%) -3,2 -1,7 -2,6Source: MCC-Vlaanderen, Comité du Lait


2.3.3. La hausse des livraisons de lait se poursuit

En 2018, les livraisons de lait ont augmenté de 3,9%, soit une progression plus forte que l’année précédente. Cependant, cette progression demeure inférieure au record historique de 5% observé en 2014. Les livraisons ont surtout augmenté durant le premier semestre de 2018. A partir de l’été l’augmentation en volume a diminué. Le recul au deuxième semestre 2018 tenait partiellement à la contraction du marché pour le beurre (bien que le marché était plutôt stable pour le lait en poudre et le fromage), mais certainement aussi aux conséquences de la sécheresse et le stress dû à la chaleur.

Ces dix dernières années, les livraisons de lait ont augmenté de 28% dans notre pays.

En ce qui concerne les livraisons au niveau régional, nous constatons de différences entre la Flandre et la Wallonie. Le tableau ci-dessous indique le volume de lait fourni annuellement par les fournisseurs laitiers en Flandre et en Wallonie. Ce lait peut être livré tant à des acheteurs flamands qu’à des acheteurs wallons. Par rapport à 2017, les livraisons effectuées en 2018 par les fournisseurs flamands ont augmenté de près de 4,4%, tandis que celles des fournisseurs wallons ont progressé de 2,7%.

Depuis 2014, la Flandre a enregistré une hausse de 24%, tandis que la Wallonie a reculé de 4%.

Les livraisons de lait ont évolué comme suit:

(1.000 l) % (1.000 l) %

1985 3 054 893 - 2002 2 968 894 1,1

1986 3 171 685 3,8 2003 2 956 094 -0,4

1987 3 040 941 -4,1 2004 2 968 838 0,4

1988 2 958 442 -2,7 2005 2 936 593 -1,1

1989 2 995 901 1,3 2006 2 924 949 -0,4

1990 2 905 869 -3,0 2007 3 008 685 2,9

1991 2 877 111 -1,0 2008 2 998 543 -0,3

1992 2 870 287 -0,2 2009 3 098 002 3,3

1993 2 863 430 -0,2 2010 3 214 434 3,8

1994 2 902 363 1,4 2011 3 259 187 1,4

1995 2 958 169 1,9 2012 3 222 409 -1,1

1996 2 919 074 -1,3 2013 3 299 539 2,4

1997 2 883 155 -1,2 2014 3 464 609 5,0

1998 2 939 022 1,9 2015 3 563 796 2,9

1999 2 898 094 -1,4 2016 3 678 542 3,2

2000 2 945 392 1,6 2017 3 810 940 3,6

2001 2 937 807 -0,3 2018 3 960 304 3,9Source: Ministères des Régions wallonne et flamande

Les livraisons de lait régionales ont évolué comme suit:

(1.000 l) % (1.000 l) %2014 2 191 922 - 1 295 396 -2015 2 327 336 6,2 1 271 577 -1,82016 2 489 603 7,0 1 195 268 -6,02017 2 612 427 4,9 1 207 655 1,02018 2 726 096 4,4 1 240 296 2,7Source: MCC-Vlaanderen, Comité du Lait

Flandres Wallonië


2.3.4. Les livraisons moyennes continuent à augmenter avec plus de 7%

En 2018, le volume moyen livré par exploitation laitière a augmenté de 7,2%, à 566.162 litres. Ces dix dernières années, les livraisons moyennes dans notre pays ont augmenté de 82%. Cette évolution résulte d’une hausse des livraisons de lait de 28% et d’un recul du nombre de fournisseurs laitiers de 30%.

Evolution des livraisons de lait par fournisseur

Fournisseurs Livraisons moyennesNombre Ecart par rapport à Litres/an Ecart par rapport à

(1) l'année précédente l'année précédente

(%) (%)

1980 45 392 64 8551984 (2) 39 554 -3,2 75 831 4,21990 (3) 27 702 -5,7 104 897 5,71992 24 380 -6,2 117 735 6,41993 22 406 -8,1 127 797 8,51994 20 838 -7,0 139 282 9,01995 19 410 -6,9 152 404 9,41996 18 375 -5,3 158 844 4,21997 18 194 -1,0 158 467 -0,21998 17 604 -3,2 166 952 5,41999 16 960 -3,7 170 878 2,42000 16 475 -2,9 178 780 4,62001 15 569 -5,5 188 696 5,52002 14 846 -4,6 199 979 6,02003 14 226 -4,2 207 796 3,92004 13 602 -4,4 218 265 5,02005 12 690 -6,7 231 410 6,02006 11 838 -6,7 247 081 6,82007 11 136 -5,9 270 176 9,32008 10 649 -4,4 281 579 4,22009 9 963 -6,4 310 951 10,42010 9 532 -4,3 337 226 8,42011 9 145 -4,1 356 390 5,72012 8 733 -4,5 368 992 3,52013 8 473 -3,0 389 418 5,52014 8 251 -2,6 419 902 7,82015 7 910 -4,1 450 543 7,3

2016 7 431 -6,1 495 027 9,92017 7 215 -2,9 528 197 6,7

2018 6 995 -3,0 566 162 7,2(1) 1980-2000 : Chiffres mensuels moyens; à partir de 2001: situation au 31 décembre(2) 1984: Modification moyenne annuelle durant la période 1980-1984(3) 1990: Modification moyenne annuelle durant la période 1984-1990Source: OI, Résultats qualité


En 2018, la teneur en matière grasse moyenne des livraisons de lait est resté stable par rapport à 2017 et s’élève à 42,13 grammes. La teneur protéique du lait a baissé de 0,30 g à 35,23 g/litre. L’année passée la teneur protéique avait fortement augmenté. Malgré la baisse, cette teneur reste en 2018 au-dessus de la teneur de 2016.

2.3.5. 4 fournisseurs laitiers sur 10 livrent davantage que 500.000 litres

Sur base de la répartition des livraisons de lait par fournisseur laitier, il est possible de visualiser les grandes différences structurelles qui existent entre les exploitations au sein du secteur belge de la production laitière. En 2018, 8,6% de l’ensemble des fournisseurs ont livré moins de 100.000 litres. En revanche, un nombre croissant d’exploitations laitières, plus de 40%, ont livré plus de 500.000

Teneur en matière grasse et en protéine

Teneur en m.g. (g/l) Différence

Teneur protéique

(g/l)Différence

1984 36,88 0,10 32,63 0,04

1992 40,80 0,05 34,05 -0,01

1993 41,47 0,67 34,26 0,21

1994 41,46 -0,01 34,15 -0,11

1995 41,37 -0,09 34,15 0,00

1996 41,92 0,55 34,35 0,20

1997 41,97 0,05 34,41 0,06

1998 42,25 0,28 34,25 -0,16

1999 41,75 -0,50 34,14 -0,11

2000 41,95 0,20 34,20 0,06

2001 42,14 0,19 34,28 0,08

2002 42,15 0,01 34,41 0,13

2003 42,19 0,04 34,33 -0,08

2004 42,59 0,40 34,40 0,07

2005 42,12 -0,47 34,34 -0,06

2006 42,21 0,09 34,49 0,15

2007 41,97 -0,24 34,87 0,38

2008 41,97 0,00 34,70 -0,17

2009 42,15 0,18 34,49 -0,21

2010 42,23 0,08 34,90 0,41

2011 41,93 -0,30 34,83 -0,07

2012 42,29 0,36 34,96 0,13

2013 42,08 -0,21 34,96 0,002014 41,46 -0,62 34,93 -0,032015 41,99 0,53 35,02 0,092016 42,02 0,03 35,17 0,142017 42,12 0,10 35,53 0,372018 42,13 0,01 35,23 -0,30Source: Ministères des Régions wallonne et flamande


litres. Ces exploitations représentent 72% de l’ensemble des livraisons nationales. Durant la campagne laitière 2013-2014, ces exploitations avaient représenté 25,7% des exploitations et 50,8 % du quota national. La catégorie des exploitations de plus de 1.000.000 litres représente 12,2% des producteurs laitiers belges. Ces fournisseurs représentent 38,1% des livraisons nationales.

Le cap des 600.000 litres est la valeur charnière au-dessous de laquelle l’évolution du nombre d’exploitations diminue, tandis que le nombre d’exploitations augmente au-delà de cette valeur. Cette valeur charnière s’élevait encore à 200.000 litres durant la campagne laitière 2004-2005 et à 500.000 litres en 2016.

Les exploitations laitières dont les livraisons moyennes sont les plus élevées se situent en Flandre où la moyenne s’élève à plus de 650.000 litres par an. En Flandre, les livraisons individuelles moyennes sont supérieures de presque 50% à celles réalisées en Wallonie.

En 2018, la hausse des livraisons moyennes par exploitation s’est poursuivie dans les deux régions. La progression la plus forte s’est produite en Flandre: 8,0%. En Wallonie, l’augmentation se chiffre à 5,3%.

Répartition des fournisseurs de lait en 2018

Litres livrés Producteurs Quantité de lait

(litres) nombre % mio. Litres % < 50.000 254 3,5 6 0,2

50 - 99.999 373 5,1 29 0,7

100 - 199.999 1 016 14,0 153 3,9

200 - 299.999 1 024 14,1 255 6,5

300 - 399.999 861 11,8 300 7,6

400 - 499.999 818 11,2 367 9,3

500 - 599.999 654 9,0 358 9,1

600 - 699.999 510 7,0 330 8,4

700 - 799.999 370 5,1 276 7,0

800 - 899.999 285 3,9 242 6,1

900 - 999.999 219 3,0 207 5,2

1.000-1.499.999 578 7,9 696 17,6

1.500-1.999.999 150 2,1 255 6,5

>2.000.000 161 2,2 472 12,0

> 500.000 2 927 40,2 2 835 71,9TOTAL 7 273 100,0 3 945 100,0Source: Ministère des Régions wallonne et flamande

Livraisons moyens par fourniseur de lait, par région

(1.000 l) 2015 2016 2017 2018 % 18/17Flandre (1) 489 039 554 601 603 471 652 020 8,0 Wallonie (1) 403 547 406 277 418 453 440 759 5,3 Belgique (2) 450 543 495 027 528 197 566 162 7,2 (1) Source: MCC-Vlaanderen, Comité du Lait(2) Source: Ministères des Régions wallonne et flamande


2.3.6. La production biologique continue à progresser

Depuis l’année passée, la CBL s’engage à publier des données relatives à la production laitière biologique. Pour 2018, nous ne constatons plus de progression de la part des vaches laitières biologiques par rapport à la population totale de vaches laitières en Belgique. En 2018 ce pourcentage s’élève à 4,1% tandis que le pourcentage était de 3,9% en 2017. Aussi le volume de lait biologique livré connaît une croissance de presque 2% des livraisons. Les livraisons de lait bio ont augmenté de 24,4% entre 2018 et 2017. En Flandre, le nombre de vaches laitières biologiques avait déjà doublé sur la période 2016-2017. La grande différence de prix entre le lait bio et le lait ordinaire est l’élément qui a incité ces producteurs laitiers à entreprendre cette conversion. Cette différence de prix s’est réduite en 2017 ce qui a fait baisser de nouveau l’intérêt pour converser vers le lait bio.

2.3.7. Le prix du lait moyen en 2018 : 34,27€ par 100l

Selon l’enquête annuelle sur les prix du lait effectuée auprès des entreprises affiliées à la Fédération Générale des Laiteries Coopératives (FGLC), le prix du lait réellement payé en 2015 s’était élevé à 28,80 euros les 100 litres. Cependant, la FGLC a été récemment dissoute de sorte que ces prix ne sont plus disponibles. A partir de 2016, ces prix sont remplacés par un prix annuel CBL calculé pour le lait conventionnel (c’est-à-dire non bio). Sont inclus dans ces calculs: les primes laiterie sur base mensuelle et annuelle, les compléments de prix et les coûts annuels. La TVA n’est pas comprise. En 2018, le prix annuel CBL s’est élevé à 34,27 euros les 100 litres. Ceci représente une baisse de 7% par rapport au prix de 2017. Par rapport à 2017, la quantité de matière grasse augmente, mais la quantité de protéine par litre baisse plus fortement.

Evolution du nombre de vaches laitières bio

2013 2014 2015 2016 2017 2018 % 18/17BELGIQUE

Vaches laitières - bio 12 583 12 955 13 146 16 199 20 101 21 520 7,1Tot. Vaches laitières 489 154 499 926 528 778 531 012 519 159 529 247 1,9% 2,6 2,6 2,5 3,1 3,9 4,1

FLANDRESVaches laitières - bio 1 228 1 434 1 141 1 238 2 984 3 181 6,6

WALLONIEVaches laitières - bio 11 355 11 521 12 005 14 961 17 117 18 339 7,1

Source: SPF Economie/Statbel, Ministère de la Communauté flamande & Bio-Wallonie

Les livraisons de lait de vache avec label bio ont évolué comme suit:

(1.000 l) 2016 2017 2018 % 18/17

Livraisons bio 53 176 60 265 77 894 29,3Livraisons tot. 3 678 542 3 810 940 3 960 304 3,9% 1,45 1,58 1,97 24,4Source: membre CBL, Ministères des Régions wallonne et flamande


Prix du lait réel: excluant les paiements supplémentaires sur base annuelle Source : CBL

Prix du lait réel

Année Prix (€/100 l)

MG (g/l)

Eiwit (g/l)

2000 31,28 42,31 34,252001 32,70 42,48 34,322002 29,91 42,54 34,352003 29,83 42,71 34,382004 30,24 42,87 34,452005 28,58 42,38 34,402006 28,20 42,45 34,522007 36,17 42,09 34,922008 32,48 42,19 34,762009 24,74 42,29 34,542010 31,41 42,11 34,902011 34,55 41,82 34,812012 31,27 42,15 34,932013 39,44 41,94 34,942014 37,35 41,33 34,902015 28,80 41,81 35,01

2016 28,10 41,36 35,512017 36,85 41,47 35,882018 34,27 42,32 35,36

Source: FGLC jusqu'à 2015, CBL à partir de 2016

Teneurs réelles en MG et MP, primes laiterie inclues, paiements complémentaires compris, hors TVA


Prix annuel réel: hors TVA Source : FGLC, CBL à partir de 2017

2.3.8. Les résultats pour la qualité restent élevés

Les résultats enregistrés pour la qualité en 2018 se situent un peu plus bas pour le titre en cellules par rapport à 2017. On observe de même pour le nombre de germes, mais moins prononcé. Pour les substances inhibitrices le nombre de fournisseurs non pénalisés est resté stable.

Aperçu annuel de la part des fournisseurs laitiers sans points de pénalisation (en %)

Paramètre de qualité 1993 2002 2005 2010 2015 2017 2018

Nombre de germes (1) 88,2 97,0 97,5 97,5 98,3 98,4 98,3

Titre de celulles (2) 82,2 97,0 96,8 95,9 97,1 97,4 96,8

Substances inhibitrices 99,5 98,9 99,1 99,3 99,7 99,7 99,7

Point de congélation 98,9 99,2 99,1 99,7 99,7 99,8 99,8

Filtration 99,7 99,7 99,9 100,0 100,0 100,0 100,0

(1) Moins de 100.000 germes(2) Moins de 400.000 cellules(3) Depuis 01/11/2000, le système de points de pénalisation a été remplacé par une pénalisation (29,75 €/100 l) sur les livraisions contaminées par des substances inhibitrices.Source: MCC-Vlaanderen, Comité du Lait


2.3.9. Pratiquement toutes les exploitations laitières sont certifiées QFL

Le taux de producteurs belges certifiés QFL a continué de progresser en 2018, essentiellement grâce à une nouvelle augmentation du pourcentage de producteurs laitiers wallons certifiés QFL. En 2018, 99,1% des producteurs wallons et 99,9% des producteurs flamands possédaient un certificat QFL.

Depuis 2009, le pourcentage d’exploitations wallonnes certifiées QFL a progressé de façon significative, à savoir de 67,6% à 99,1%. Cette hausse s’explique essentiellement par la politique de la qualité poursuivie par les entreprises laitières qui encouragent leurs fournisseurs à adhérer à la QFL.

2.3.10. L’industrie laitière a transformé 4% de lait en plus

Ces dernières années, le volume de lait transformé par l’industrie laitière en Belgique a fortement augmenté et 4.881 millions de litres de lait ont été transformés en 2018. L’augmentation d’environ 200 millions de lait transformés est attribuable au fort recul des exportations en vrac et à la progression des livraisons de lait. La baisse des importations en vrac ne se montre pas tellement dans les résultats.

Depuis 2006, la collecte de lait a augmenté de 35,4% ou 1.035 millions de litres. Sur la même période, la hausse du volume du lait importé s’est élevée à 549 millions de litres. Les volumes de lait transformés dans notre pays dans cette période ont augmenté de 1,8 milliard de litres, soit une progression de 59%. La forte hausse de la transformation laitière permet à l’industrie laitière de rendre et de garder opérationnel un dispositif de transformation performant d’une grandeur d’échelle suffisante. Ceci profite à l’emploi, aux exportations et à la balance commerciale.


2.3.11. Forte croissance de la production de lait fermenté

Les données chiffrées relatives à la production laitière sont rassemblées par l’INS sur base d’une enquête mensuelle auprès des entreprises. Cette enquête a été profondément revue en 2013. Cette réforme a pour conséquence que les chiffres à partir de 2013 ne sont pas totalement comparables à ceux des années précédentes. Nous constatons qu’en général, la croissance des volumes de lait transformé cause une augmentation de la production laitière. Surtout la production en 2018 de lait fermenté, de lait écrémé, du lait en poudre écrémé, du gouda, du lait chocolaté et de beurre de laiterie a augmenté par rapport à l’année passée. Attention, en 2017 la production de lait chocolaté était assez basse. En 2018 nous observons une production descendante du fromage frais, du Cheddar, du yaourt et du lait battu. Mais n’oublions pas que la production de lait battu, de yaourt et de Cheddar en 2017 était particulièrement élevée.

— Reprise de la production de lait chocolaté

Toutes catégories confondues, la production de lait de consommation augmente en 2018 avec 0,6%. Au sein de la catégorie nous voyons cette augmentation principalement pour la production de lait écrémé, de lait chocolaté et de lait entier. Par contre le lait battu et le lait entier AA et le lait demi- écrémé voient leur production reculer. Les parts des différentes catégories de lait de consommation modifient légèrement, au bénéfice du lait chocolaté et du lait écrémé, de nouveau au détriment de lait demi-écrémé.

Transformation de lait par l'industrie laitière

Année Livraisons (mio liter)

Import vrac

Export vrac

Solde imp/exp

Transfor-mation

2006 2 925 486 336 150 3 0752008 2 999 486 381 105 3 1042010 3 214 552 508 44 3 2582012 3 222 730 492 238 3 4602014 3 465 921 509 412 3 8772015 3 564 1 060 544 516 4 0802016 3 679 1 137 344 793 4 4722017 3 811 1 192 315 877 4 6882018 3 960 1 035 115 921 4 881

Source: Ministères de la Communauté flamande et wallonne et ZMB


— De nouveau une forte croissance de production pour le lait fermenté

La production de produits laitiers frais est en hausse de largement 10%, mais il y a de claires différences selon les sous-catégories. Seulement la production de yaourt recule, avec même 11%. Surtout la production de lait fermenté (22%) et des desserts (8%) augmente, donc une continuation de la tendance de l’année passée.

— La production de beurre de laiterie continue à augmenter

Les volumes de beurre de laiterie augmentent de plus de 9%, soit plus de 5.000 tonnes de plus qu’en 2017. De 2015 jusqu’en 2017, il y avait déjà une forte croissance. Les prix plus élevés du beurre sont responsables. C’était surtout le cas fin 2017 et début 2018.

— La production de lait en poudre écrémé continue à augmenter

Les volumes de poudre de lait, toutes catégories confondues, augmentent de 7%. En 2017 nous voyions une hausse de la production de poudre de lait entier et une baisse de la production de poudre de lait écrémé. Mais en 2018 la situation se renverse à l’évolution ‘normale ‘. L’élargissement du gamme de poudres de lait continue et une partie des volumes concernés est destinée à la production d’ingrédients de haute valeur pour l’alimentation pour nourrissons et pour l’industrie alimentaire.

— La production de fromage baisse un peu

Jusqu’en 2017, la production de fromage a augmenté chaque année. Mais en 2018 la production décroît de 3,6%. Au niveau du pourcentage, cette évolution se doit à la production plus basse du fromage frais (-19%; -1.800 ton) et du Cheddar (-11%, -270 ton). Mais en volume absolu, nous constatons la baisse la plus forte dans la production de mozzarella de 3.000 tonnes largement (-5%). La croissance la plus forte est pour le Gouda (+10,5%), soit presque 1.000 tonnes supplémentaires.

— La production de glace au lait et crème glacée reste stable

En 2017, l’évolution croissante concernant la production de glace au lait et de crème glacée ne s’est pas poursuivie et nous voyions une baisse de 3% . Pour 2018 nous constatons une production stable par rapport à l’année passée. Ainsi, la quantité de production en 2018 est encore un peu plus élevée qu’en 2015.


Exprimé sur base de la matière grasse et de la matière protéique, l’industrie laitière belge transforme la majorité du lait en produits des catégories de produits laitiers frais, poudre de lait et fromage. La part de lait en poudre montre une baisse de 30% en 2005 jusqu’à 25% en 2018. Nous constatons la même tendance pour le lait de consommation. La croissance la plus forte se manifeste pour la catégorie de fromage. En 2005 la part de fromage s’élevait à 14% alors que cette part augmente jusqu’à 20% en 2018.

Production laitière en Belgique

(en 1.000 litres ou tonnes) 1990 2000 2010 2015 2017 2018 18/17 %

LAIT DE CONSOMATION (1.000 l)LAIT BLANC 806 168 671 165 672 793 686 191 677 852 670 909 -1,0- lait entier 366 695 206 457 158 881 184 871 198 938 211 863 6,5 ° AA 62 499 26 428 13 706 18 273 17 397 15 832 -9,0 ° ordinaire 304 196 180 029 145 175 166 598 181 542 196 031 8,0- lait demi-écrémé (AA inclus) 329 114 359 775 441 304 435 719 416 570 392 999 -5,7- lait écrémé 91 769 76 093 53 158 46 809 42 018 47 728 13,6- lait battu 18 590 28 840 19 450 18 792 20 326 18 320 -9,9BOISSONS LACTEES 59 169 96 851 105 960 179 381 165 559 177 641 7,3 ° lait chocolaté 59 169 89 152 75 881 140 190 120 042 132 158 10,1 ° avec vitamines — 7 699 30 079 39 191 45 517 45 483 -0,1TOTAL 865 337 768 016 778 753 865 572 843 411 848 550 0,6PRODUITS LAITIERS FRAIS (1.000 l)- yaourt 67 851 64 586 50 695 35 307 52 829 47 074 -10,9- lait fermenté 18 736 157 357 239 493 202 866 206 024 251 281 22,0- crème de consommation 48 938 94 612 151 741 218 872 227 851 239 751 5,2- desserts (panade, lait gelifié, ...) 52 321 81 195 88 669 91 147 95 652 103 503 8,2TOTAL — 397 750 530 598 548 192 582 357 641 609 10,2BEURRE (tonnes)- beurre de laiterie 55 050 35 505 31 651 45 856 55 381 60 547 9,3- retravaillé — 30 002 43 392 35 412 35 786 33 076 -7,6TOTAL — 65 507 75 043 81 268 91 167 93 624 2,7POUDRE DE LAIT (tonnes)- non écrémé 34 625 67 459 64 564 39 202 55 442 53 805 -3,0- écrémé 84 893 75 799 82 682 153 295 154 651 171 101 10,6TOTAL 119 518 143 258 147 246 192 497 210 093 224 906 7,1FROMAGE (tonnes)- fromage frais 23 480 9 415 11 242 12 819 9 632 7 843 -18,6- fromage nature 38 546 48 765 59 275 84 426 103 412 101 083 -2,3 ° Gouda 8 399 5 186 5 254 5 531 8 399 9 279 10,5 ° Cheddar 8 565 8 256 2 369 1 257 2 480 2 210 -10,9 ° autres pâtes dures et demi-dur 19 677 26 210 24 476 24 074 26 158 26 296 0,5 ° Italienne (Mozzarella, …) 1 905 9 113 27 176 53 564 66 375 63 298 -4,6- fromage fondu 42 797 55 407 — — 39 598 38 462 -2,9TOTAL 105 816 113 587 70 517 97 245 152 642 147 388 -3,4TOTAL (sauf fromage fondu) 63 019 58 180 70 517 97 245 113 044 108 926 -3,6EVAP + CONCENTRE 27 906 68 345 — — — — —

CREME GL. & GLACE AU LAIT 111 732 98 811 84 994 71 148 71 641 71 392 -0,3―: non disponible

Source: INS (publication de 29/05/2019)


Source: INS et Ministères des Régions wallonne et flamande

2.3.12. La consommation ménagère globale de produits laitiers continue à reculer

Les chiffres relatifs aux achats ménagers de produits laitiers traduisent les tendances suivantes:

– La consommation totale de lait de consommation continue à reculer légèrement mais semble se stabiliser;

– La consommation de lait chocolaté n’enregistre pas de hausse; – La consommation de yaourt reste stable et s’élève encore à plus de 10 kg par personne par an; – La consommation de crème change un peu par rapport à 2017; – La consommation de beurre enregistre de nouveau une légère baisse; – La consommation totale de fromage affiche un léger recul, mais moins pour les fromages non

frais ni le fromage fondu.

2.3.13. Croissance des cotations en 2018, sauf pour le beurre

En général, les cotations ont augmenté en 2018. Bien que les cotations pour le beurre après une forte hausse dans le printemps ont montré une plus forte baisse dans le reste de l’année, les cotations pour le lait en poudre entier sont restées relativement stables. Les cotations pour le cheddar ont

La consommation ménagère globale de produits laitiers recule

(l ou kg par habitant) 2000 2010 2014 2015 2017 2018 18/17 %

Total lait (1) 64,20 51,85 50,64 48,64 45,90 44,50 -3,1

° Lait battu 1,40 0,70 0,53 0,52 0,56 0,47 -16,1 ° Lait chocolaté 3,20 3,50 3,98 3,80 3,97 3,73 -6,0Yaourt 10,40 10,70 10,06 10,44 10,28 10,22 -0,6Crème 1,90 2,50 2,58 2,62 2,56 2,49 -2,7Beurre 3,20 2,40 2,33 2,31 2,21 2,15 -2,7Fromage (2) 14,90 15,90 15,33 14,92 14,69 14,41 -1,9 ° Fromage frais 4,00 3,70 3,34 2,96 2,84 2,69 -5,3 ° Fromage fondu 1,20 1,20 1,11 1,12 1,00 0,95 -5,0 ° Autres fromages 9,70 11,00 10,83 10,85 10,85 10,77 -0,7(1) Lait fermier et laits fermentés compris, drinks soja exclus(2) Fromage frais et fromage fondu compris Source: Panel des consommateurs de l'IEA & Gfk (à partir de 1992)


aussi presté mieux dans le deuxième semestre de 2018. Le lait en poudre écrémé montre une autre situation de marché : la tendance croissante reste pour toute l’année 2018, malgré une légère baisse au début de l’été.

COTATIONS OFFICIELLES BELGES (€/100 kg)

2.3.14. Le chiffre de l’emploi continue d’augmenter

Après une hausse remarquable en 2014 et un recul en 2015, le chiffre d’affaires de l’industrie laitière était resté stable en 2016 avec une valeur de près de 5 milliards d’euros. Le chiffre d’affaires a renoué avec la hausse en 2017, avec une progression de pas moins de 10,7%. Pour 2018 nous constatons une décroissance de 2,8%. La part de l’industrie laitière dans le chiffre d’affaires global de l’industrie alimentaire reste assez stable à 10,3%.

L’emploi dans l’industrie laitière a de nouveau légèrement progressé en 2018, avec 1,7%. L’augmentation dans l’industrie laitière dans son total est un peu plus élevée. Mais la part de

Cotations (€/100 kg)

31.12.07 31.12.10 31.12.14 31.12.15 31.12.16 31.12.17 31.12.18 % ∆ '18

Beurre 289,20 362,64 284,11 287,75 435,31 442,56 425,86 -3,8

Cheddar 393,00 335,00 297,00 263,75 360,00 287,50 330,00 14,8Poudre de lait entier 313,18 289,82 235,71 229,36 323,75 262,30 278,88 6,3Poudre de lait écrémé 279,11 226,60 188,80 174,39 217,60 143,58 174,29 21,4


l’industrie laitière dans l’emploi de l’industrie alimentaire en total reste stable par rapport à l’année passée.

Après les investissements record réalisés entre 2011 et 2015 (plus de 700 millions d’euros, soit en moyenne plus de 140 millions d’euros par an) dans des capacités de production supplémentaires en perspective de l’ère post-quotas, 2016 avait été marquée par un retour des investissements à un niveau normal. En 2017, les investissements sont restés stables par rapport à l’année précédente. Mais en 2018 nous constatons une baisse. Le montant mobilisé s’élève à 87.961 millions d’euros. L’industrie laitière représente ainsi 5,4% de l’ensemble des investissements réalisés dans l’industrie alimentaire.

2.3.15. La balance commerciale laitière est moins négative

Exprimées en volume, transit inclus, les importations ont baissé de 3,8% en 2018 et atteignent cette année un peu moins de 2,5 millions de tonnes. Cette décroissance est due en grande partie à la moindre importation de lait et de crème (aussi bien en vrac qu’en emballage). Les importations progressent fortement pour la poudre de lait. C’est surtout grâce à son importance en tant que matières premières en vue d’une transformation ultérieure dans l’industrie laitière ou dans d’autres secteurs (boulangerie, chocolaterie, etc.) ou comme produit pour exportation ultérieure.

1990 2000 2015 2016 2017 2018 % 18/17

- CHIFFRE D'AFFAIRES (mio euro) (1)

a. Industrie laitière 3 025 3 344 4 974 4 987 5 479 5 323 -2,8

b. Industrie alimentaire 18 913 27 252 48 560 50 058 52 219 51 808 -0,8

c. Part du secteur laitier (%) 16,0 12,3 10,2 10,0 10,5 10,3

- EMPLOI (2)

a. Industrie laitière (2) 7 595 5 248 5 620 5 717 5 818 5 915 1,7

b. Industrie alimentaire 90 572 86 477 88 439 89 043 90 738 92 743 2,2

c. Part du secteur laitier (%) 8,4 6,1 6,4 6,4 6,4 6,4

- INVESTISSEMENTS (1.000 euro) (1)a. Industrie laitière 62 692 84 424 150 806 106 023 106 351 87 961 -17,3

b. Industrie lalimentaire 1 000 771 1 036 043 1 471 226 1 639 309 1 762 474 1 643 687 -6,7

c. Part du secteur laitier (%) 6,3 8,1 10,3 6,5 6,0 5,4(1) Suite à une modification de la nomenclature NACE, les statistiques de l'industrie laitière comprennent à partir de 2000 également les données de l'industrie de la glace de consommation(2) Industrie laitière = fabrication de produits laitiers, industrie de la glace de consommation exclueSource: SPF Economie

Importations

(1.000 ton) 2005 2010 2015 2017 2018 % 18/17

Lait et crème 885,6 791,3 1 285,0 1 607,8 1 396,9 -13,1Poudre de lait 114,5 180,6 197,9 251,5 361,8 43,9Produits fermentés (1) 167,3 135,6 134,0 137,0 127,5 -6,9Lactosérum (2) 112,9 153,0 143,3 113,4 123,4 8,8Beurre 106,1 111,9 157,0 133,7 132,6 -0,8Fromage 242,2 271,9 278,1 307,1 310,7 1,2

TOTAL 1 628,6 1 644,3 2 195,3 2 550,6 2 452,9 -3,8

(1) y compris babeurre(2) y compris ingrédients laitiers Source: Eurostat


En valeur, les importations diminuent aussi, de 1,4%. Exprimée en volume, cette baisse est moins explicite, étant donné que l’importation augmente le plus pour le lait en poudre, ce qui est plutôt un produit avec une valorisation moins élevée. Les importations de lait et de crème et des produits de lactosérum montrent un recul.

D’une manière générale, les exportations en volume augmentent de 2,0%, mais celles de lait et de crème reculent. Les exportations de poudre de lait et des produits fermentés sont à la base de la hausse générale. Etant donné qu’il est tenu compte du transit dans ces chiffres, la situation de marché pour la poudre de lait écrémé peut expliquer la hausse des importations et des exportations.

Les exportations en valeur progressent également, à savoir de 1,8%. Le beurre et les produits fermentés sont les principaux moteurs de cette augmentation. On constate à la lecture du tableau ci-dessous que seules les exportations de produits de lactosérum et de poudre de lait reculent. La différence entre l’évolution des exportations exprimées en valeur et en volume pour le lait en poudre est remarquable.

Importations en valeur

(mio euro) 2005 2010 2015 2017 2018 % 18/17

Lait et crème 497,8 494,5 556,1 899,6 813,1 -9,6

Poudre de lait 214,4 345,0 340,9 381,4 399,9 4,9Produits fermentés (1) 143,9 143,6 170,9 181,2 176,8 -2,4Lactosérum (2) 60,5 80,4 98,3 97,6 90,1 -7,7Beurre 303,7 384,1 503,1 683,7 696,8 1,9Fromage 838,1 988,9 1 114,6 1 266,4 1 285,0 1,5

TOTAL 2 058,4 2 436,5 2 783,9 3 509,9 3 461,7 -1,4

(1) y compris babeurre(2) y compris ingrédients laitiersSource: BNB, concept communautaire

Exportations

(1.000 ton) 2005 2010 2015 2017 2018 % 18/17

Lait et crème 684,1 891,7 1 006,4 912,1 866,7 -5,0

Poudre de lait 225,0 322,4 325,3 378,5 428,4 13,2Produits fermentés (1) 332,0 295,8 213,3 225,0 245,9 9,3Lactosérum (2) 86,5 71,4 148,1 203,9 207,5 1,8Beurre 139,0 130,7 133,7 139,3 142,4 2,2Fromage 131,9 161,6 197,3 234,7 244,8 4,3

TOTAL 1 598,5 1 873,7 2 024,1 2 093,5 2 135,7 2,0

(1) y compris babeurre(2) y compris ingrédients laitiersSource: Eurostat


La balance commerciale est de nouveau négative en 2018. Les exportations exprimées en valeur sont inférieures de quelque 42 millions d’euros aux importations. Ce solde négatif est clairement moins élevé qu’en 2017. La hausse de la valeur des exportations (+1,8%) est légèrement supérieure à la baisse de la valeur des importations (-1,4%).

Exportations en valeur

(mio euro) 2005 2010 2015 2017 2018 % 18/17

Lait et crème 311,8 454,9 557,8 701,7 721,8 2,9

Poudre de lait 402,8 705,8 648,9 761,3 744,6 -2,2Produits fermentés (1) 268,3 255,3 217,8 216,6 234,2 8,1Lactosérum (2) 38,0 47,0 57,1 73,0 62,3 -14,7Beurre 381,3 499,0 463,5 747,2 784,8 5,0Fromage 470,5 603,3 740,7 858,4 871,6 1,5

TOTAL 1 872,7 2 565,3 2 685,8 3 358,2 3 419,3 1,8

(1) y compris babeurre (2) y compris ingrédients laitiersSource: BNB, concept communautaire

Solde à l'exportation

(mio euro) Exportations Importations Solde

1970 76,92 150,50 -73,571980 611,11 660,76 -49,651990 1 116,34 1 136,49 -20,152000 1 861,04 2 000,45 -139,422005 1 872,69 2 058,40 -185,712006 1 864,40 2 114,20 -249,802007 2 299,40 2 473,00 -173,602008 2 337,60 2 386,30 -48,702009 2 046,50 2 053,30 -6,802010 2 535,80 2 386,30 149,502011 2 781,40 2 781,50 -0,102012 2 646,30 2 676,40 -30,102013 2 892,80 2 983,40 -90,602014 3 099,94 3 087,54 12,402015 2 685,80 2 783,90 -98,102016 2 700,70 2 864,30 -163,602017 3 358,20 3 509,90 -151,70

2018 3 419,30 3 461,70 -42,40Source: NIS, CCE à partir de 1995, BNB à partir de 2010


Calculé sur base des volumes importés et exportés, le solde à l’exportation est fortement positif pour le lait de consommation et pour la crème en vrac. La balance est aussi positive pour le beurre, le lait en poudre entier, les produits fermentés et le lait en poudre écrémé. Le solde négatif de 2018 est le plus prononcé pour le lait en vrac. Pour le fromage le bilan commercial est négatif, comme toujours. Mais la différence entre l’importation et l’exportation se réduit.

La hausse du solde négatif à l’exportation pour le lait et la crème en vrac est une évolution positive. On importe davantage de lait en vue d’une transformation dans notre pays. Ceci profite à l’emploi et à l’économie dans son ensemble.

Belgique : importation-exportation (1.000 tonnes)

Exportation 2008 2010 2015 2017 2018 % 18/17

Lait de consommation 284 313 347 428 578 34,9Crème 28 30 57 86 78 -8,4Yaourt et lait fermenté 303 296 213 225 246 9,3Beurre et beurre concentré 119 131 134 139 142 2,2Poudre de lait écrémé 84 136 164 208 233 12,3Poudre de lait entier 135 112 79 68 83 22,4Fromage 134 162 196 235 245 4,3Lait en vrac 381 508 544 315 115 -63,6Crème en vrac 33 40 59 83 96 15,8

Importation 2008 2010 2015 2017 2018 % 18/17

Lait de consommation 148 119 163 265 123 -53,4Crème 13 16 13 20 13 -31,6Yaourt et lait fermenté 142 136 134 137 128 -6,9Beurre et beurre concentré 109 112 157 134 133 -0,8Poudre de lait écrémé 46 80 80 80 74 -7,6Poudre de lait entier 54 52 43 39 42 6,6Fromage 252 272 278 307 311 1,2Lait en vrac 486 552 1 060 1 192 1 035 -13,2Crème en vrac 107 105 49 131 225 71,3

Bilan commercial 2008 2010 2015 2017 2018 % 18/17

Lait de consommation 136 194 184 164 454 177,6Crème 15 15 44 66 65 -1,5Yaourt et lait fermenté 161 160 79 88 118 34,5Beurre et beurre concentré 10 19 -23 6 10 75,0Poudre de lait écrémé 38 56 84 128 160 24,7Poudre de lait entier 81 60 36 29 41 44,1Fromage -118 -110 -82 -72 -66 -9,0Lait en vrac -105 -43 -516 -877 -921 5,0Crème en vrac -74 -65 10 -49 -129 166,0Source: Marktbilanz Milch, ZMB


2.3.16. La part d’exportation au sein de l’UE augmente

En 2018, la part des exportations vers les pays hors UE continue à renouer avec la hausse. C’était dû à la situation difficile sur le marché mondial. Le marché mondial est influencé par différents facteurs, comme les changements parfois imprévisibles des importations chinoises, l’embargo russe, les difficultés économiques auxquelles sont confrontés les pays producteurs de pétrole le conflit commercial entre l’UE et les USA, les incertitudes concernant le Brexit, les nouveaux accords commerciaux avec des tarifs préférentiels pour les produits laitiers, les exigences sanitaires et administratives plus sévères imposées par les pays tiers et le contexte de compétition internationale accrue.

Exportations: répartition entre l'Union européenne et les Pays tiers

2000 2010 2015 2017 2018

(% de la valeur EU DL EU DL EU DL EU DL EU DL

Lait et crème 99,7 0,3 98,5 1,5 95,6 4,4 94,1 5,9 90,1 9,9

Poudre de lait 62,6 37,4 36,1 63,9 49,5 50,5 48,1 51,9 53,9 46,1Produits fermentés (1) 94,4 5,6 95,9 4,1 94,9 5,1 90,2 9,8 91,6 8,4Lactosérum (2) 75,2 24,8 68,9 31,1 68,8 31,2 78,3 21,7 80,3 19,7Beurre 96,2 3,8 87,0 13,0 85,2 14,8 89,5 10,5 90,7 9,3Fromage 97,1 2,9 98,2 1,8 94,3 5,7 94,1 5,9 94,7 5,3

TOTAL 87,1 12,9 78,2 21,8 81,4 18,6 82,0 18,0 83,5 16,5

(1) y compris babeurre UE = Union européenne(2) y compris ingrédients laitiers PT = Pays TiersSource: Conseil Central de l'Economie (CCE), BNB à partir de 2013, concept communautaire


Exprimées en valeur et par rapport à 2017, les exportations vers les autres Etats membres de l’UE ont augmenté de 3,6% en 2018. Par contre, les exportations vers les pays tiers baissent de 6,2%. Cela montre que nos entreprises laitières belges tirent moins de profit du potentiel de croissance présenté par les pays tiers en 2018 par rapport à 2017. Mais la valeur des produits laitiers exportés continue à être plus élevée en comparaison avec 2016.

2.3.17. La valeur de l’exportation vers la République de Chine augmente fortement

En 2018, 90% des produits laitiers belges exportés ont été écoulés vers 20 pays, dont 6 en dehors de l’UE. Nos voisins directs demeurent nos principaux marchés d’exportation, avec les Pays-Bas et la France toujours en tête. Oman et Pakistan sont les marchés qui ont connu la plus forte hausse en pour cent en 2018, suivis par la République de Chine, l’Egypte et Singapour. En valeur, l’augmentation était la plus forte pour l’exportation vers les Pays-Bas, la France et la République de Chine.

Exportations vers l'UE et les Pays tiers en valeur

(mio euro) UE PT TOTAL

1999 1 533,84 130,73 1 664,572000 1 620,96 240,08 1 861,042001 1 678,40 272,84 1 951,242002 1 622,10 161,70 1 783,802003 1 553,60 237,40 1 791,002004 1 570,30 336,80 1 907,102005 1 549,30 323,40 1 872,702006 1 633,51 230,94 1 864,452007 1 900,23 399,20 2 299,432008 1 879,48 458,17 2 337,652009 1 719,67 326,89 2 046,562010 2 006,39 558,97 2 565,362011 2 192,40 602,73 2 795,132012 2 138,16 498,60 2 636,762013 2 379,13 513,52 2 892,652014 2 449,25 667,76 3 117,012015 2 194,37 491,47 2 685,842016 2 280,64 419,95 2 700,59

2017 2 755,10 603,10 3 358,20

2018 2 853,60 565,60 3 419,20Source: Conseil Central de l'Economie (CCE), BNB à partir de 2013, concept communautaire


Top-20 destinations pour les produits laitiers belges (mio euro)

2014 2017 Destination 2014 2017 2018 % 18/17

1 1 Pays-Bas 697 822 900 9,52 2 France 651 742 789 6,33 3 Allemagne 504 522 523 0,25 4 Royaume-Uni 296 279 286 2,54 5 Italie 264 294 275 -6,57 6 Espagne 83 107 99 -7,48 7 Luxembourg 73 81 83 2,26 8 Algérie 117 80 55 -31,39 9 Indonésie 42 57 55 -3,5

14 10 Chine 26 27 49 81,510 11 Pologne 14 34 43 25,223 12 Danemark 19 39 36 -7,115 13 Grèce 28 37 31 -16,412 14 Autriche 19 28 29 3,013 15 Philippines 9 21 27 31,431 16 Portugal 20 26 23 -11,530 17 Corée du Sud 5 15 22 46,725 18 Tchéquie 9 20 22 10,128 19 Suède 13 19 21 11,411 20 Thaïlande 27 18 20 11,1

Total Top 20 2 946 3 271 3 386 3,5Total de toutes les exportations 3 268 3 637 3 791 4,2

Source: BNB, concept national

Top-20 destinations pour les produits laitiers belges en dehors de l'UE28 (mio euro)

2014 2017 Destination 2014 2017 2018 % 18/17

1 1 Algérie 117,4 79,9 55,3 -30,82 2 Indonésie 41,7 57,2 55,0 -3,84 3 Chine 26,3 26,8 49,3 84,0

15 4 Philippines 8,9 21,4 26,8 25,213 5 Corée du Sud 4,7 14,5 21,5 48,33 6 Thaïlande 27,2 18,0 19,8 10,0

12 7 Oman 0,9 3,4 16,4 382,428 8 Nigéria 14,6 14,6 15,9 8,918 9 Malaisie 9,5 12,0 15,5 29,27 10 Lebanon 10,7 14,8 15,2 2,75 11 Egypte 16,8 8,9 14,4 61,8

10 12 Cuba 14,5 13,3 13,7 3,08 13 Jordanie 17,5 13,2 12,2 -7,6

14 14 Emirats arabes unis 6,8 14,2 12,2 -14,126 15 Arabie saoudite 14,1 13,7 10,3 -24,833 16 Quatar 1,8 8,4 10,1 20,26 17 Mauritanie 3,6 10,0 9,6 -4,0

37 18 Taïwan 5,0 10,6 9,6 -9,445 19 Singapour 6,6 6,4 9,1 42,224 20 Pakistan 3,7 3,6 8,4 133,3

Total Top 20 DL 390,2 385,9 400,5 3,8Total de toutes les exportations 3 267,7 3637,0 3 790,1 4,2

Source: BNB, concept national

rapport annuel 2019 - bcz-cblrapport annuel 2019 année d’activités 2018 assemblée générale de...

Documents