book de martin gillot

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Travaux de Martin Gillot./ 84 Bd St Michel, Paris/ http//www.colectivo71.org WORKS

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This is my architecture book works

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Martin Gillot./4 mars 1987 à Paris.Nationalité francaise.

84 Bd St Michel, 75006 Paris// martin_gillot @ hotmail.com(+33)618956318http://www.colectivo71.org

Experiences

Connaissances

// Collaborations en agences•NP2F Architectes// Paris, France 09.2011-12.2011 (4 mois).

>PROJET : Réhabilitation et extension d’un appartement de 134m² PHASES: APS/APD/DCE.

>PROJET : Etudes de Faisabilité pour l’implantation de logements au dessus d’un poste de redressement RATP. PHASE: ETUDES.

•Vincent Herault Architectes// Paris, France 07.2008-09.2008 (3 mois).

// Concours• Wine’s Museum, Santiago de ChileDeuxième prix… 2010

• Vertical SPA Facing the colosseum, RomaParticipation… 2010

//Workshop•Estuaire urbain: Buenos Aires et le Rio de La PlataDirection: Arnoldo RIVKIN (Rio de la plata, Tigre, Argentine) 2010

// Recherches•Visualizing Flick’R’s data…2010

// Publications•Revista Escala (Colombie) …Mai 2011

•AMC Le moniteur. …Avril 2011

•Sémantique parallèle, Book de l’ENSAV …Février 2011

// Construction•Participation bénévole à la construction d’une école.Kabadüz, Turquie.Association Genctur…2007

Experiences

Enseignements

Facultad de Arquitectura, Diseno y Urbanismo. Buenos Aires (1 an)

• Projet de musée, pour la ville de Buenos AiresEnseignants:Tristan DIEGUEZ, Lucas MANSILLA

Ecole d’architecture de Versailles. Versailles 10.2006-12.2011 (5 ans)

• Licence obtenue. 2009

Faculté de Paris IV Sorbonne. Paris 10.05-07.06 (1 an)

•1ere année d’histoire de l’art, Paris-sorbonne

ConnaissancesFrancais | Anglais (***) | Espagnol (****)| Portuguais (*)Autocad | Photoshop | Illustrator | Indesign | Rhino | Archicad | Sketch’up | Artlantis | Flash | Crayon HB, cutter, colle.

• Projet d’Espace, P.Noviant, F.Hertwreck 2010 .• Projet Ré-emploi, I.Avissar, B.Drossard 2011.

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COmbinaisongagnante:Quand Le Frettaquine la ville

«Qu’est ce que je fous là?»

Crédit: Martin Gillot

Etudes Urbaines pour la ville de Pantin

01Projet de 4e année à l’ENSAV.Recherches avec Matthieu Lucas, Hélène Antoine et Emmanuelle Allaire..

Enseignants: Ido Avissar, Benjamin Drossard

Fracturé, morcelé, le tissu urbain de Pantin se présente comme un collage de différentes échelles, différentes époques. L’histoire industrielle du Nord et du Nord-Est parisien a produit cette juxtaposition des zones résiden-tielles ouvrières et d’ enclaves industrielles, en majorité désaffectées. La SNCF détient ainsi 1/5 du foncier de la ville. La ville est coupée en deux par les voies ferrées et les connexions sont minces entre une «rive droite » et une « rive gauche » à majorité résidentielle. Si ces quar-tiers sont connectés entre eux et au reste de la région parisienne par un tissu urbain relativement dense, des équipements et des services créateurs de ville, la zone ferroviaire centrale est complètement déconnectée de son environnement immédiat mais relie Paris avec Dijon, Strasbourg, Munich, Berlin, Hambourg... Zone de transit, de vitesse, de passage, créatrice de nuisances, elle pose un vrai problème d’identification et d’appropriation pour la ville et ses habitants.Le transport de marchandises et de bestiaux donnait une identité nationale et locale forte à la ville. Si le réseau de transports en communs, et notamment la nouvelle ligne de tram T3, reterritorialise Pantin à une échelle métropolitaine, la ville tente de se redonner une identité par une ré-industrialisation de ces zones ferroviaires. La présence de trois ZAC et d’ un éco-quartier à vocation industrielle dans le récent Plan Local d’Urbanisme montre la volonté forte de la ville de renouer avec un passé économique florissant. Signe du renouveau en cours, de grandes entreprises se sont déjà installées au delà du périphérique comme le Technicentre EST SNCF, Crédit: Martin Gillot

long du périphérique. D’autres scénarios sont-ils envisageables pour dessiner la ville dense ?Développer la logistique fret à Pantin nous paraît un scénario crédibleà la fois à l’échelle métropolitaine et locale.

Identité.En redonnant une identité à la ville,nous pouvons en même temps reconnecter notre site au territoire urbain. Dessinerle transport de marchandise, c’est avant tout penser des réseaux, des scénariospragmatiques, des parcours le long des voies ferrées et des canaux. C’est aussienvisager plusieurs vitesses, plusieurs rythmes. Un train qui passe, le silenced’un entrepôt de stockage, le chargement d’une péniche peuvent être le départd’une nouvelle urbanité.Ville logistique, imaginaire industriel.

Histoire.Les années 70 furent riches en expérimentationsoù la mobilité, la modularité et le vocabulaire de l’industrie ontrejoint l’architecture pour développer de nouveaux modes de vie. Habiter dansla machine ? Habiter pour la machine ? Machine à habiter ? Des utopies évidemmentdépassées aujourd’hui mais qui nous ont permis de se poser la questiond’un rapport immédiat entre infrastructure et vie urbaine.Une connexion directe semble impossible. Se pose alors la question del’entre-deux. La métropole se caractérise par des oppositions fortes entre rapideet lent, locale et mondialisé. Traiter le rapport entre la ville et la logistique doitse faire à travers une zone tampon, une frange où les flux se rencontrent ous’opposent.

ou BNP PARIBAS. Ce développement s’accompagne d’une patrimonialisation des ensembles industriels.

Deux RivesLa Halle aux cuirs ou l’ancienne halle du SERNAM dessinée par Bernard Laffaille en 1947 présentent ainsi des potentiels d’évolution importants, à la fois en retrouvant une activité industrielle délaissée et/ou en y intégrant de nouvelles activités.Ce développement industriel prometteur peut être le support d’un désenclavement des quartiers résidentiels. Si l’exemple des Grands Moulins n’est pas à suivre - enclave vitrée où les cadres vivent en monde clos, ne résidant et ne consommant pas à Pantin - l’injection de nouvelles activités et la création d’un Ecoquartier doivent être vecteurs d’urbanité en cherchant à employer localement, en permettant la création de nouveaux équipements et de logements et en permettant une meilleure connexion entre les deux rives de la ville.

Géants Culturels.La présence imposante du périphérique et le prestige des équipements culturels du parc de la Villette impose aux zones frontalières de Pantin une densification massive et/ou la création d’équipements à l’échelle régionale. Seuls des ensembles générateurs de flux et d’activités peuvent prétendre exister à côté de ces infrastructures massives et de ces « géants » culturels. Le quartier Mairie-Ourcq accueille ainsi de nouveaux logements étudiants et d’importants équipements sportifs le

«Architecture should have little to do with problem solving»Cedric Price.

Entre deux.Cet entre-deux est aussi celui du rapport entre le périphérique, lesvoies ferrées et le piéton. L’analyse de trois projets aux attitudes claires nouspermet de développer notre propre scénario. Protection, fusion ou compositionsont à réutiliser au cas par cas, en recherchant un maximum d’interactions entrehabiter et transporter.

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1 China Town

2 L’île au Fret

3 Conteneur Circus

4 Marché Sernam

5 Recyclage

2 Scénario d’ensemble. 1/5000e

Made in China se présente comme la rencontre entre deux mondes séparés par le canal. D’une part, celui du textile provenant de Chine et d’autre part le monde bruyant de la construction. Activités liées au BTP. Les deux entités sont traversées par trois systèmes

La proximité avec la voie ferrée permet la mise en place d’une halle de stockages modulaires. Le site peut alors être envisagé comme le lieu du mouvement et de l’événementiel.

La halle Sernam est le lieu d’arrivée des produits journaliers (produits frais, courriers) Il sera alors imaginé comme un nouveau grand marché intense et habité dans la perspective d’équipement du grand Paris

Le site traversé par le canal et les voies férrées s’inscrira dans une volonté de mutation d’un pôle de recyclage en paysage urbain viable. Cette transformation s’accompagnera de l’implantation d’une typologie d’habitat s’inscrivant dans la trame existante.

Le paysage de notre site est celui d’un « non lieu » … « Non lieu » parce qu’il de manière très

site devient alors l’occasion d’une expérimentation architecturale pour le fret et pour la ville, l’expérimentation d’un batiment insulaire, dans lequel se glissera directement la ville.

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1 China Town

2 L’île au Fret

3 Conteneur Circus

4 Marché Sernam

5 Recyclage

2 Scénario d’ensemble. 1/5000e

Made in China se présente comme la rencontre entre deux mondes séparés par le canal. D’une part, celui du textile provenant de Chine et d’autre part le monde bruyant de la construction. Activités liées au BTP. Les deux entités sont traversées par trois systèmes

La proximité avec la voie ferrée permet la mise en place d’une halle de stockages modulaires. Le site peut alors être envisagé comme le lieu du mouvement et de l’événementiel.

La halle Sernam est le lieu d’arrivée des produits journaliers (produits frais, courriers) Il sera alors imaginé comme un nouveau grand marché intense et habité dans la perspective d’équipement du grand Paris

Le site traversé par le canal et les voies férrées s’inscrira dans une volonté de mutation d’un pôle de recyclage en paysage urbain viable. Cette transformation s’accompagnera de l’implantation d’une typologie d’habitat s’inscrivant dans la trame existante.

Le paysage de notre site est celui d’un « non lieu » … « Non lieu » parce qu’il de manière très

site devient alors l’occasion d’une expérimentation architecturale pour le fret et pour la ville, l’expérimentation d’un batiment insulaire, dans lequel se glissera directement la ville.

Scénario D’ensemble

DETAIL D’UNE INTERVENTION.Plan du projet RDC

DETAIL D’UNE INTERVENTION. Plan du projet R+1

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♦L’empire des cartes« Il me semble que ces cartes ne parlent ni de géographie, ni d’infrastructures. Ni de quoi que se soit d’objectif d’ailleurs. »

♦L’empire des cartes« Il me semble que ces cartes ne parlent ni de géographie, ni d’infrastructures. Ni de quoi que se soit d’objectif d’ailleurs. »

Etudes Cartographiques pour laNorth Western European Megalopolis

02Projet de 4e année à l’ENSAV.Recherches avec Margaux Desombre.

Enseignants: Patrice Noviant, Florian Hertwerck.

L’étude a consisté à trouver de nouveaux moyens de car-tographier l’Europe, L’ensemble du travail se base sur les données du site internet Flick’R pour créer des cartes. Cartographier Autrement : Que nous racontent ces cartes ?Comment intégrer les notions d’images, de perceptions et d’émotions dans la cartographie ?La méthode mise au point a tout d’abord consisté à réper-torier et classifier des mots pertinents pour décrire l’espace de la N.W.E.M. : de la rue au territoire. Exploiter un site internet, Flick’r. S’en servir comme outil et se l’approprier pour créer un contenu nouveau :Des millions d’utilisateurs géolocalisent librement des images qu’ils associent à des « TAGS»Notre travail consiste alors à relever la localisation de 500 images à une échelle donnée pour chacun des tags choisi : se dessine la carte d’un mot.L’accumulation des images postées par les utilisateurs génère un contenu plus objectif et permet une lecture différente du territoire, plus abstraite et thématique.La méthode mise au point permet de jouer avec les tags et leur association pour générer un contenu infini de nou-velles cartes à l’échelle souhaitée.Un processus à faire évoluer pour en faire un véritable outil, exploitable.

EUROPE THEMES

Lorsqu’un utilisateur envoie une photo sur Flick’R, il a la possibilité de la géolocaliser sur une carte et en plus de cela d’y associer un nombre infini de «tags», les mots-clés Flick’r.

Exemples ici pour les mots : «Culture»,«Holidays», «Subway», and «Cow». (L’étude à également été réalisée pour les mots «Center», «Offices», «Factorys», «Farming» ,«Wind pump», «Greves, «Puding»Avec un zoom sur la région de la manche.

Un exemple :un touriste lanbda se balade sur l’espla-nade de la Défense, il prend des photos et en rentrant chez lui il les publie sur Flick’r les géolocaliseà la Défense et y associe les tags: «Bureau, verre, building, densité, affaires». Il contextualise son image, il y associe les mots qui lui semblent parler de sa balade et de l’imagequ’il en a fixé. Le travail a alors consisté à relever les emplacements géographiques des 500 premièresphotos pour un «tag» donné, sur la carte de Flick’R.

Holidays

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Subway

Culture

ETUDE DE TROIS «TAGS»

Ici, on s’interesse à un même territoire, un même zoom, mais des thèmes différents.

Etudes pour les mots : «Office»,«Factory», «Farming»,Avec un zoom sur la région parisienne.

Farming

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Offices

Center

Farming

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Harbour

Subway

Farming

Offices

Offices

Interest

Leisure

Bicycle

ETUDE COMPARATIVE

Luxe

Ici, on s’interesse à l’etude d’un même «tag» pourdeux territoires différents à une même echelle.

Ensemble des «tags» superposés

Ensemble des photos répertoriées. Chaque photo est représentée par une croix.

//MAPPING FLICK’Retude cartographique« Il me semble que ces cartes ne parlent ni de géographie, ni d’infrastructures. Ni de quoi que se soit d’objectif d’ailleurs. »■

Wine Makes You Fly

♦Les Ballons de Santiago

Crédit: «Le Ballon Rouge».

Crédit: «Le Ballon Rouge».

Concours international arquitectum pour un musée du vin à Santiago du ChiliDeuxième prix

03Concours remporté avec Franco Riccheri et Santiago Passalacqua

Octobre 2010

On se propose d’installer sur le site une trame de vignes qui s’étendra elle-même jusqu’à l’infini. Tous les visiteurs auront alors l’occasion de connaitre tout le procédé de la fabrication du vin, de la vendange au touché du palais.Dans un souci de préservation de l’environnement, l’en-semble du projet sera intégré au Mont San Cristobal. Les espaces muséaux seront reliés entre eux par des patios acceuillant chacune des montgolfières capables de vous élever dans le ciel de Santiago et jusqu’au restaurant panoramique.La vue sur la ville sera alors imprenable.

AlamedaVerticale

Heaven’s Door , Tianmenshan, China.//Crédit: kseye.

Heaven’s Door , Tianmenshan, China.//Crédit: kseye.

Musée Penalba pour une collection privéeBuenos Aires.

04Projet de 4e année à la Facultad de Arquitectura de Buenos Aires.Projet avec Ignacio Angriman et Martha Mendez.

Enseignants: Tristan Dieguez, Lucas Mansilla.

L’architecture du musée Penalba prend directement son inspiration dans la flanerie qu’évoque le quartier San Martin de Buenos Aires. Le musée est conçu comme une extension du boulevard qui le borde, étiré verticalement le long de l’édifice. «Le boulevard vertical» traversera alors espaces extérieurs et intérieurs. Espaces muséaux, programmes éducatifs ainsi que des espaces publics de détente et de culture.La circulation verticale de la facade connecte alors directement la rue avec les différents éléments de programme du musée, de l’auditorium au sous-sol jusqu’au café terrasse.L’édifice est aussi conçu comme un instrument d’observation de la ville, permettant une découverte depuis tout les points vues et progressive de la ville de Buenos Aires.

PLANS DU PROJET

Sous-sol

Rez de chaussée

Entre-sol

COUPES ET ELEVATIONS

Elévation nord

Coupe nord

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Baie D'Anvers.Projet Urbain

Tour de plongeon à Ulvøya en Norvège.//Crédit: Csant.

Tour de plongeon à Ulvøya en Norvège.//Crédit: Csant.

Projet de réaménagement des Dock pourLa ville D’Anvers en Belgique

05Projet de 4e année à l’ENSAV.

Enseignants: Patrice Noviant, Florian Hertwerck.

Vu de l’extérieur, c’étaient des containers, en tout point semblables à ceux utilisés pour le transport des marchandise. A l’intérieur, ils étaient aménagés comme des caravanes. On les empilait au fur et à mesure sur les aires de stockage. Une fois en place, on les branchait aux circuits d’air condi-tionné, d’eau, d’électricité, d’évacuation des effluent, puis on les connectait au web.[...]Ces mégalopoles ressemblaient aux terminaux de fret de Marseille, Rotterdam ou Hong-Kong, montagnes de métal desservies par des my-riades d’engins. En raison de leurs dimensions pharaoniques (certains) les avaient nommées “pyramides”, bien que leurs sommets tronqués évoquassent davantage les ziggourats assy-riennes.

“Le Successeur de Pierre” de Jean-Michel Truong

Coupe du projet

Ambiances

PHoto-graphies

Shanghai, China.//Crédit: Martin Gillot.

Shanghai, China.//Crédit: Martin Gillot.

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« L’important ça n’est pas la destination, mais la déambulation ».

La photographie est pour moi une condition mentale. J’y suis arrivé par le voyage. Les photographies présentées ici sont extraites de séries déambulations.C’est une errance à travers nos territoires. Dans nos grandes villes, en campagne en bas de chez moi, chez vous. C’est une vision sans prétention d’objectivité, juste un prolongement de mon regard d’ar-chitecte. Ces errances pour la plupart cherchent à voir la place de l’être humain dans des espaces sans cesse plus chaotiques.

PALIMPSESTE URBAIN

FLANERIES PARISIENNES

NON-LIEUX

ERRANCES

PLANCHE CONTACT

Paper Architectes

Extraits de Recherches dans le cadre du mémoire à l’école d’architecture de Versailles.

07Enseignant:Pierre Antoine.

Juin 2011

Traditionnellement, la carte est un outil qui sert à se situer, à avoir des certitudes sur l’endroit où l’on est, et sur celui où l’on va. Plus qu’une simple intention de représentation de l’espace, ce concept portera egalement en lui un projet d’interprétation, voire de transformation de nos territoires. La carte ne sera pas limitée à son sujet premier, elle sera porteuse d’une signification narrative qui n’appartiendra qu’à l’imaginaire de l’utilisateur. Pour une fois, la carte servira à se perdre... Tenir cette promesse exigera alors le pilotage de deux chantiers: Percevoir les données liées à l’espace, susceptibles de faire émerger des réalités nouvelles et concevoir un nouveau et riche langage visuel capable de dérouler de nouveaux imaginaires.

Que peuvent nous raconter les cartes?Comment intégrer les notions d’images, de perceptions et d’émotions dans la cartographie? Tout d’abord il s’agira d’exploiter un site internet, Flick’r. Flick’r est un site Web de partage de photos et de vidéos gratuit. En plus d’être un site Web populaire auprès des utilisateurs pour partager leurs photos personnelles, il est aussi souvent utilisé par des photographes profession-nels. Lorsqu’un utilisateur envoie une image sur Flick’R, il a la possibilité de la géo-localiser sur une carte et aussi d’y associer un nombre infini de «Tags», des mots-clés qui permettent de contextualiser une image. Un exemple: un touriste se promène sur l’esplanade de la Défense, il prend des

photos et en rentrant chez lui il les publie sur Flick’r, les géolocalise à la Défense et y associe les tags: «Bureau, verre, building, densité, affaires». Il contextualise son image, il y associe les mots qui lui semblent parler de sa balade et de l’image qu’il en a fixé... Il s’agira ici de se ser-vir du site internet comme d’un véritable outil et de se l’approprier pour créer un contenu nouveau :Des milliers d’utilisateurs géolocalisent librement des images qu’ils associent à des «Tags». Le travail consiste alors à relever la loca-lisation d’images à une échelle donnée pour chacun des tags choisi : se dessine la carte d’un mot associé à plusieurs images. L’accumulation des images postées par les utilisateurs génère un contenu plus objectif et permet une lecture différente du territoire, plus abstraite et thématique.La méthode mise au point permet de jouer avec les tags et leur association pour générer un contenu infini de nouvelles cartes à l’échelle souhaitée.Il s’est ensuite assez rapidement posé la question du contenu, autrement dit au delà d’une simple localisation d’un nombre infini d’images, on peut se demander ce que peuvent raconter les images elles-mêmes. Comment ces milliers de photos envoyées sur la toile par des inconnus peuvent-elles être réutilisées. Que nous ra-

IMAGESTAG LOCALISATION DECONTEXTUALISATION

Béton

Moi

Abandon

Crise

Espoir

Argent

Vide

Obscure

Fiction

Découverte

content-elles sur nos territoires et jusqu’à quel point peuvent-elles être ré-exploitées?

Je vois la photo comme un outil d’une puissance narrative rare, j’y suis arrivé par le voyage à travers nos territoires. Le site internet Flick’R doit être vérita-blement considéré comme une fenêtre sur le monde, il est en quelque sorte ce que J.L.Borges appelle «l’Aleph». Il s’agit du lieu «où se trouvent, sans se confondre, tous les lieux de l’univers, vus de tous les angles». Naviguer, voyager, redécouvrir nos territoires à travers ce puissant outil n’est alors absolument pas une possi-bilité à écarter. Flick’R est une source d’information absolument infinie et un monde en soi. L’ errance, le voyage, la déambu-lation à travers ce média est tout à fait possible. L’idée de l’atlas, de la collec-tion, est d’aller au delà de cette simple errance. Cartographier, répertorier et classer un grand nombre d’images issues du site internet. Le travail consiste alors à observer une véritable démarche scientifique, avec la rigueur que cela impose nécessairement. Observer cette discipline, c’est don-ner une dimension documentaire à ces images, leur donner une impor-tance pour qu’elles parlent enfin, plûtot que d’être noyées dans l’océan infini du Web. Pour donner à ces pho-tos ce caractère de documentaire « objectif », elles sont toutes passées en noir et blanc.Il faut voir à travers l’analyse de cha-cune des images, une exploration d’idées, d’histoires de vie, d’événe-ments, de processus, dont l’image est suceptible de parler. Un ensemble de narrations sur nos espaces, ici classées, localisées et ré-utilisables. De l’image de famille à l’image publiée dans les médias, chacune d’entre elles à une histoire à raconter sur un lieu déterminé, un évènement précis, à un

moment donné. Etablir une base de données comme celle-ci c’est mettre à disposition un grand nombre de documents réexploitables.

Quel peut-être le devenir d’une collection d’images telle que celle là pourrait être? La ré-exploitation doit être possible. De la même manière qu’un cuisiner, avec magie, réalise des compositions à partir d’ ingrédients sépa-rés, il doit être possible d’utiliser l’image comme un ingrédient que l’on utilisera dans le but de narrer de nou-velles histoires, d’inventer de nouveaux espaces ou simplement de faire rêver...

La troisième partie du travail consistera alors très clairement à créer une collec-tion de petites histoires spatiales. Il s’agira d’instaurer une dose de mythe grâce à la juxtaposition d’images issues de la collec-tion qui auront été décontextualisées puis recontextualisées. Avec ce travail, nos ter-ritoires se transforment, sont ré-inventés, ils deviennent des lieux re-rêvés par les achitectes. Des lieux, qui sont actuelle-ment bien trop souvent enfermés dans une camisole spatiale qui en empêche leur transformation. Certains verront peut-être ce projet comme une réduction du rôle de l’archi-tecte, il devriendrait un espèce de bouffon de cours qui raconte des histoires d’im-possibilités urbaines pendant que dehors se modèle la ville. Comme un rêveur hyp-notisé par les contes féeriques d’une mé-tropolis qui ne pourra certainement jamais être construite...N’en tenons pas compte... Les architectes racontent des histoires mais toujours avec des représentations spatiales convention-nelles. Ici, au lieu de simplement apporter des documents de construction pour un projet, l’architecte aura la possibilité de les connecter avec les sciences et les arts, la photo en l’occurence. Les arts et les sciences n’ont ils pas eux-mêmes utilisés l’environ-nement de la construction comme base pour d’abstraites et larges idées? «L’ Ar-

chitecture Narrative» ne doit pas céder face au pur aspect utile et technique, que l’on veut donner à l’architecture. Tout comme le cinéma, la poésie, la mu-sique sont des arts qui influent sur les goûts et les couleurs. Dans tous les cas, ce genre de distractions prospectives sont souvent la raison grâce à laquelle émanent de nouvelles visions. Interroger est déjà une démarche en soit qui n’est pas anodine.Certainement le projet ne provoquera qu’un court rêve de l’observateur qui continuera malgrè ça de constater la prolifération des shoppings malls et des tours de banques mais il poussera également d’autres à continuer avec enthousiasme ce travail pour que peut-être un jour, le rêve de-vienne réalité.La science fiction n’est pas un substitut à la science elle-même, mais elle a tout de même de la valeur. Si elle n’est pas conceptuellement indispensable, elle est un outil pour générer, discuter et communiquer sur des idées scientifiques souvent radi-cales. Ce postulat doit trouver son équi-valence dans la réciprocité Architecture/ Architecture-Fiction doit être vrai aussi. Il ne le remplace pas, il le nourrit.Le point de combiner lieux et fictions n’est pas tellement de contempler en s’infantilisant avec les contes féeriques mais plutot de révéler à travers des pro-jets d’une puissance imaginaire, qu’un autre monde est possible et les archi-tectes sont habilités à chaperonner ce futur pour l’instant rêvé en une exis-tence concrète.

Sur Le mur de ma chambre...//Crédit: Martin Gillot.

Travaux de Martin Gillot// Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles// Novembre 2011 ♦

Merci!

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