chapitre préliminaire : la ruptures avec les théories ...d’une théorie intégrée et chacune...
TRANSCRIPT
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Introduction.
Chapitre préliminaire : La ruptures avec les théories traditionnelles, et
l’introduction de l’élément technologique dans l’explication des échanges.
Chapitre 1: La thèse de l’écart technologique.
Section A : définition.
Section B : Modèle de L’écart technologique selon Michael Vivian Posner.
Section C : Modèle de L’écart technologique selon Krugman.
Chapitre 2: Cycle de Vie de Produit.
Section A: les phases de cycle de vie de produit.
Section B: CVP et les stades d’internationalisation de la firme.
Chapitre 3: Concurrence internationale par l’innovation.
Section A: Généralités.
Section B: La théorie de la concurrence internationale par l’innovation.
Section C: Critiques de la théorie.
Conclusion.
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De nos jours les avantages dont peut disposer un territoire sont
souvent liés, non plus à l'existence de ressources naturelle, mais à la
maîtrise du savoir et de technologies, à l'existence d'un capital humain
particulier. On parle à ce sujet de pôle de compétitivité.
Les pays se spécialisant et exportant les produits nécessitant les
facteurs de production les plus abondant chez eux, et importés ceux
recourant à des facteurs relativement rares, delà nous pouvons avancer
que le Commerce International n’est que l’échanges de facteurs de
productions abondants contres rares.
Il apparaît de plus en plus évident que les théories traditionnelles
sont incapables d’expliquer les caractéristiques du Commerce
International actuel.
D’abord dans la recherche des déterminants des échanges
internationaux, l’accent va être mis sur la R&D et ses conséquences, le
progrès technique et la concurrence internationale par l’innovation. La
base même de ces théories est apparue au début des années soixante,
elle trouve l’une de ses formes les plus populaires dans « le cycle de vie
de produit » exposé par Vernon en 1966, mais aussi par la théorie de
Ricardo sur « l’avantage comparatif ».
La période d'intenses développements technologiques que nous
connaissons et que certains qualifient de quatrième révolution industrielle
se caractérise par une croissance sans précédent des activités liées à la
connaissance. Dans une très large mesure, les problèmes de gestion
internationale de la technologie (transferts de technologie, création de
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partenariats internationaux pour la création de technologie, outsourcing
ou internalisation des unités internationales de R&D, etc.) peuvent
aujourd'hui s'interpréter en termes d'application spécifique à
l'international de la gestion des connaissances (ou « Knowledge
management »). Cette perspective amène à repenser en profondeur les
cadres classiques dans lequel étaient appréhendés les problèmes de
transferts de technologie, ou les choix stratégiques de technologie
(matrices de positionnement stratégique).
Ainsi donc le thème de notre de sujet de recherche ici, s’intitule les
théories fondées sur les différences de technologies internationales.
Ce thème nous amènes à poser la question suivante, la base de ces
théories pourrait elle constituer le déterminant du commerce
international et des échanges internationaux et d’expliquer réellement les
différences entres les technologies des nations? Dans une première
approche nous dirions que la réponse est sans doute oui et nous
tenterions d’expliquer et de vérifier empiriquement comment cela est
possible par les éléments de réponse que constitue notre sujet de
recherche a savoir par un chapitre préliminaire sur La rupture avec les
théories traditionnelles, et l’introduction de l’élément technologique pour
l’explication des échanges, un suivant chapitre sur La thèse de l’écart
technologique (l’analyse de Posner & Krugman), un autre sur le cycle de
vie de produit avec apports et critiques, et enfin le dernier chapitre
portant sur la concurrence internationale par l’innovation (Le rôle de la
R&D).
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Chapitre préliminaire : La rupture avec lesthéories traditionnelles, et l’introduction de
l’élément technologique dans l’explication deséchanges.
- Depuis près de deux siècles et demi, les économistes ont
développé un corpus théorique visant à décrire les lois qui régissent
le commerce international en expliquant la composition et le volume
des échanges internationaux. Ces théories apportent de multiples
explications au commerce international qui sont davantage
complémentaires que contradictoires, mais elles ne relèvent pas
d’une théorie intégrée et chacune possède des fondements
spécifiques. On dispose donc plutôt d’une panoplie de théories
susceptibles d’être articulées les unes aux autres.
- Les théories dites traditionnelles (A. Smith, D. Ricardo, H.O.S. )
furent durant longtemps le recueil des analystes et chercheurs du
commerce international, il est certain que ces théories sont riches
d’enseignements sur l’évolution du commerce international,
néanmoins elles ne peuvent donner une explication sur la structure
et le volumes du commerce international dans sa globalité. De
même, certains de leurs principes se sont avérés infondés avec les
évolutions que connaît le monde actuellement. Dans ce sens
plusieurs points peuvent être sujet à contestation, tel le fait que le
facteur travail est homogène alors que sa qualité doit être prise en
compte (éducation et formation). En ce qui concerne les
technologies de production, Ricardo considère qu’elles sont
durablement différentes entre pays (pas de rattrapage!), & pour
H.O.S., c’est l’inverse : il n’y a pas de différence de technologies de
production entre les pays, seules comptent les différences de
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dotations en facteurs, mais la réalité n’est-elle pas entre les deux
avec la diffusion technologique.
- Dans les années 60, une nouvelle dimension dans l’analyse des
échanges commerciaux mondiaux sera mise à jour : Le rôle de la «
technologie ». Léontief a tenté de vérifier la validité des propositions
de la théorie H.O.S. pour le commerce étranger US. Les résultats
obtenus étaient contraires à la théorie, il proposa alors de prendre
en compte l’hétérogénéité interne du travail (considérant qu’un
travailleur américain « vaut » plusieurs travailleurs étrangers),
raisonnant ainsi sur les différences dans la qualification des
travailleurs, l’accent mis sur le travail le plus qualifié (ingénieurs).
C’est à cette période des années 60, que les travaux relatifs à
l'analyse du commerce international vont emprunter trois directions
distinctes de recherche :
La 1ère considère que les théories traditionnelles du
commerce international constituent un cadre de réflexion valable, et
qu’il est simplement nécessaire d’affiner les hypothèses de base des
modèles concernant notamment le nombre et la qualité des facteurs
: les approches néo-factorielle et néo-technologique (Posner ;
Vernon).
La 2ème direction de recherche est centrée sur les échanges
intra-branches entre pays à développement économique
comparable.
La 3ème voie de recherche explique le commerce international
par l’existence d’économies d’échelle et la différentiation des
produits.
- Ainsi, il est important de noter que le principe selon lequel
les différences de technologies expliquent les spécialisations est
d’inspiration Ricardienne, les prolongements de cette intuition vont
conclure à la dynamiques des ces différences technologiques. C’est
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une nouvelle conception du commerce international, qui met
l’accent sur le rôle joué par les innovations et sur les décalages
temporels dans l’apparition de ces innovations entre les nations.
- L’approche néo-technologique explique ainsi la
dynamique des échanges internationaux en termes d’écart
technologique entre pays et de cycle de vie des produits. La
théorie de l’écart technologique, développé par Posner (1961),
prône l’idée que l’innovation crée un avantage comparatif pour le
pays innovateur, avantage qui demeure tant que la propagation
internationale de l’innovation ne l’a pas évincé. L’écart
technologique entre les pays constitue le déterminant du
commerce international, qui devient (le C.I.) temporairement
indépendant des rapports de coûts et s’explique avant tout par
l’innovation. Dans ce sens plusieurs auteurs centrent leurs
recherches sur la question de l’évolution des spécialisations, c’est-à-
dire des avantages comparatifs : Si ces derniers sont ainsi fondés
sur des écarts technologiques, que se passe-t-il si le progrès
technique* n’affecte pas de la même façon toutes les technologies,
ou tous les pays ? L’écart technologique devient
une explication intégrant la dynamique de l’innovation (Gary Clyde
Hufbauer va montrer comment cet avantage comparatif ce
déplace). Ça seras le fondement même de la théorie
du cycle de vie des produits de (Robert Vernon, 1966), qui n’est
de ce fait qu’un prolongement de la théorie de l’écart technologique
qui explique le Commerce international par la dynamique du
monopole d’innovation en analysant les causes de l’innovation et
les modalités de sa diffusion internationale.
- Ainsi, contrairement à ce qu'enseigne la théorie classique du
commerce international, la spécialisation des pays n'est pas neutre.
La dimension dynamique de l’insertion dans le commerce
international est essentielle, dans la mesure où les écarts de
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contenu technologique des branches, dans lesquelles les pays sont
inégalement engagés (écarts terchnologiques sectoriels), sont
susceptibles d’avoir des effets permanents sur la croissance. Le
type d'activité dans lequel l'économie se spécialise procure
un gain dynamique, par opposition au gain statique
d'ouverture. Delà, il est important de noter que le niveau d’effort
technologique à travers la R&D, n’est pas le seul élément à prendre
en compte pour rendre positive la balance commerciale. Sa
répartition sectorielle et sa capacité à se transformer en produits
concurrentiels sont également à prendre en considération (les
politiques commerciales stratégiques du Japon*).
- À la lumière de toutes ses explications alors, peut-on
considérer les avantages comparatifs comme un phénomène
« naturel », avec lequel on ne peut que s’accommoder, ou faut-il voir
en eux le résultat (complexe) des choix passés et présents des Etats,
choix qui ont pu porter sur l’éducation, la formation, la mise en place
d’infrastructures et de secteurs d’activité aux multiples effets
d’entraînement (Les pôles de compétitivités*) avec d’importantes
externalités positives* ? Tous ces facteurs sont aussi importants que
la « nature » proprement dite. Désormais, les coûts comparatifs ne
sont plus une variable explicative, mais une variable qui doit elle-
même être expliquée. Les analyses ricardienne et H.O.S. ont leur
« part de vérité », mais il faut les aménager en modifiant certaines
de leurs hypothèses de base. La spécialisation internationale repose
sur un avantage comparatif mais également sur la demande
mondiale, ces analyses traditionnelles doivent ainsi être renouvelées
car la technologie se diffuse, les capitaux se transportent, et les
hommes émigrent.
- Dans les prochaines sections nous allons revenir sur les tenants
de l’approche néo-factorielle à travers la thèse de l’écart
technologique et du cycle de vie de produit, pour terminer avec le
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rôle de la R&D dans la concurrence commerciale mondiale, et cela
dans le but de mieux mettre en exergue l’importance des différences
internationales de technologies dans la constitution des échanges
internationaux.
Chapitre I : La thèse de l’écart
technologique
Section 1: définition
L'écart technologique est un terme d'économie qui désigne la
différence entre les technologies de production disponibles dans deux
économies considérées. Ce facteur est particulièrement mis en avant
pour expliquer la composition du commerce international entre pays dont
la technologie est globalement similaire, mais disposant d'avantages
dans certains secteurs.
Le terme a été mis à l'honneur par Michael Posner dans un article
de 1961 centré sur le changement technique 1 . Il a été repris dans un
rapport de l'OCDE publié en 1969 sur les Ecarts technologiques.
Son but est d'étendre à la sphère internationale les conséquences
des activités de la R&D des firmes. Pendant une période donnée, une
firme détient le monopole dans la production d’un bien nouveau. Si ce
bien est consommé à la fois sur le territoire national et à l’étranger, cela
génère des flux d’exportations, tant que d’autres firmes n’ont pas mis au
point un produit concurrent. Le déterminant de ce commerce est appelé
« écart technologique ». L’innovation procure donc une brèche
technologique qui procure un avantage temporaire dans la production et
l’exportation.
Cette théorie met ainsi l’accent sur les firmes et leurs stratégies,
plus que sur les dotations factorielles comme dans les théories de David
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Ricardo, Smith et d'HOS. Elle présente plusieurs inconvénients : les
déterminants des flux commerciaux ne sont pas stables dans le temps
d’une part et seule une partie des échanges internationaux est expliquée.
En parallèle des exportations de biens de hautes technologies existent un
commerce de biens banalisés qui peut être expliqué par les approches
traditionnelles.
La notion théorique d'écart technologique international est
fréquemment évoquée par les théories de la croissance comme par celles
du commerce international, Cependant, leur appréhension empirique
soulève des difficultés importantes peu fréquemment étudiées. Nous
nous penchons sur ce problème en distinguant trois principales mesures.
Premièrement les écarts technologiques internationaux peuvent être
appréhendés à travers leur impact sur les performances économiques des
nations, Cette première approche s'inscrit directement dans le champ des
théories de la croissance et du commerce international. Le second type
de mesure fait référence aux efforts consentis par les nations en faveur
du changement technologique tandis que le troisième type de mesure se
penche sur les produits des activités technologiques nationales. Pour
chaque mesure nous rappelons ses principales évolutions au cours du
vingtième siècle et discutons ses limites. En conclusion nous soulignons
les évolutions récentes qui se caractérisent par le développement
d'approches plus qualitatives principalement dédiées à l'analyse des
mécanismes du changement technologique.
Dans les années 1960, plusieurs auteurs centrent leurs recherches
sur la question de l’évolution des spécialisations, c’est-à-dire des
avantages comparatifs. Si ces derniers sont fondés sur des écarts
technologiques, que se passe-t-il si le progrès technique n’affecte pas de
la même façon toutes les technologies ou tous les pays ?
L’écart technologique devient une explication intégrant la dynamique de
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l’innovation. Les pays qui innovent bénéficient provisoirement d’un
avantage monopolistique jusqu’à ce qu’ils soient imités par d’autres...
Examinons en premier lieu le modèle ébauché par M. V. Posner en
1961, celui de l’" écart technologique ".
Section 2 : Modèle de L’écart technologique selon Michael
Vivian Posner
§ Posner part du principe (déjà développé par Ricardo) qu’une firme
qui introduit un nouveau produit peut profiter d’un monopole à
l’exportation jusqu’à ce que les brevets tombent et que des firmes
imitatrices lancent un produit comparable à un prix plus faible. Selon
Posner, c’est donc l’avance technologique caractérisant un pays qui
conduit à déterminer les avantages comparatifs du pays.
En 1961 remarque que des pays à dotations relatives factorielles
proches commercent néanmoins ensemble. Ceci apporte un démenti aux
conclusions du modèle HOS et s’explique par l’innovation. En créant des
procédés et/ou des produits nouveaux, certains pays peuvent devenir
exportateurs, indépendamment de leurs avantages de dotations.
L’avance technologique acquise dans un secteur confère un monopole
d’exportation pour les produits du secteur. Un commerce d’écart
technologique naît si les consommateurs des pays étrangers expriment
une demande pour les biens nouveaux, ce qui nécessite un certain délai.
Il disparaît progressivement lorsque les producteurs des pays étrangers
s’engagent dans la fabrication des mêmes biens, ce qui demande aussi
un certain délai. Dès que la nouvelle technologie est connue à l’étranger,
une concurrence potentielle existe. Néanmoins, le monopole de
l’innovateur peut se maintenir si son avantage de coût est suffisamment
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net. Cet avantage peut être lié aux économies d’échelle nées de
l’existence d’un vaste marché, le pays répondant seul à la demande
interne ou externe.
§ Le déterminant du commerce international, selon Posner , réside
alors dans l’écart technologique entre les pays :
· Les pays en avance exportent des produits intensifs en nouvelles
technologies.
· Les pays en retard sont spécialisés et exportent des produits banalisés.
Conclusion : L analyse de Posner est intéressante car elle permet de
dynamiser le modèle de Ricardo dans la mesure où les différences
d’avantages comparatifs peuvent être expliqués par des écarts
technologiques entre les partenaires participant à l’échange. Dès lors les
avantages comparatifs ne tombent plus du ciel ; en contrepartie, les
hypothèses de concurrence ne peuvent plus être appliquées.
Section 3 : Modèle de L’écart technologique selon
Krugman
§ L’écart technologique entre les pays constitue le déterminant du
CI ; les pays en avance exportent des biens intensifs en nouvelles
technologies et importent des pays les moins avancés technologiquement
des biens dont la production requiert des technologies banalisées. Le CI
devient temporairement indépendant des rapports de coûts et s’explique
avant tout par l’innovation. Krugman complète cette analyse en
considérant deux types de zones :
Les pays du Nord qui innovent, ce qui permet de développer de
nouveaux produits pour lesquels le Nord dispose d’une situation de
monopole et peut donc produire sur son territoire des biens de haute
technologie à un prix élevé.
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Inversement, les pays du Sud ont des capacités d’innovation
réduites. Dès lors, ils ne peuvent que copier les innovations réalisées au
Nord, mais avec un décalage plus ou moins long. Ils fabriquent et
exportent des produits banalisés à un prix réduit en raison de la
concurrence.
Krugman montre que les pays du Nord sont contraints d’innover de
façon constante afin de maintenir leur niveau de revenu, le monopole
technologique des pays du Nord étant constamment érodé par les
transferts technologiques à destination des pays du Sud, compétitifs au
niveau international. L’innovation prend la forme d’innovations de
produits, qui sont d’abord fabriqués au Nord, puis ensuite au Sud.
Krugman montre que le Nord est condamné à innover sans arrêt, pour
maintenir l’écart technologique avec le Sud, sinon ses industries déclinent
et disparaissent à cause de la concurrence des pays à bas salaires. Les
hauts salaires du Nord reflètent selon lui la rente de monopole associée
aux innovations : si l’écart technologique disparaît, cette rente disparaîtra
aussi, il ne sera plus possible de verser de hauts salaires.
Pour Krugman, le monopole technologique des pays développés est
continuellement érodé par les transferts technologiques et ne peut être
maintenu que par des innovations constantes dans de nouveaux produits.
On peut développer l’analyse précédente en considérant plusieurs
groupes de pays : le pays innovateur, les pays industrialisés suiveurs, les
nouveaux pays industrialisés et les pays en vois de développement. Le
pays innovateur exportera des produits technologiques et les pays en
voie de développement, des produits totalement banalisés. Les pays
industrialisés (ou nouvellement industrialisés) suiveurs se trouverons
dans une position intermédiaire, devant abandonner les produits
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banalisés aux pays en développement et essayant d’acquérir des
avantages comparatifs dans des produits plus sophistiqués.
On obtiendra une hiérarchisation des échanges internationaux
correspondant aux différents niveaux de développement des groupes de
pays.
Figure1 : industrialisation et hiérarchie du commerce
internationales dans le bassin pacifique
Nouvelle Zélande
(17750 $US.)
Japon (15750
$US.)
Australie
(11480$US)
Hong-
Kong(8070$US)
Singapour (7940
$US.)
Taiwan (4900
$US.)
Corés (2690 $US.)
Malésie(1810$US.
)
Thaïlande
(850$US.)
Philippines
(590$US.)
Indonésie (450
$US.)
Sri Lanka
(400$US.)
Pakistan(350$US
)
Inde (300 $US.)
Chine (290 $US.)
N.B. - Les chiffres entre ( ) représentent les PNB par habitant en 1987
Pays innovateurs Les pays industrialisés suiveurs Pays en
développement
Produits
technologiques
Exportations produits
manufacturés en maturité
Produits
banalisés
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Cette analyse a principalement été appliquée aux évolutions du
commerce dans le bassin pacifique. Elle étudie les relations entre 3
groupes de caractéristiques
L’évolution importation production nationales exportation.
Le passage des biens de consommation aux biens capitaux et des
articles manufacturés simple aux produits de plus en plus complexe.
L’industrialisation par étapes, conduisant d’une situation de pays en
développement vers une situation de pays industrialisés.
Les travaux de Krugman contribuent ainsi à expliquer la destruction
nette d’emplois non qualifiés dans les pays industrialisés qui résulte de
l’ouverture au CI.
Conclusion : Krugman en conclut que des innovations générant de
nouvelles industries doivent émerger en permanence au Nord afin de
maintenir le niveau de revenu de la zone, les hauts salaires du Nord
reflétant la rente de monopole pour les nouvelles technologies. Le
monopole technique du Nord étant continuellement érodé par les
transferts technologiques vers le Sud ne peut être maintenu que par des
innovations constantes sur de nouveaux produits ou procédés. Les
capacités d’innovation et donc les efforts de la Recherche &
Développement jouent alors un rôle essentiel. On peut considérer que
cette analyse a établi les bases de l’approche en termes de cycle de vie.
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Chapitre II : La thèse du cycle de vie des produits.
Section A : Les phases de cycle de vie de produit
La thèse de cycle de vie de produit introduite par Vernon (1966) et
formalisé par Krugman (1979) est une prolongation de la thèse de l’écart
technologique.
Pour une raison ou une autre une avancée technologique apparaît
dans un pays a priori dans les pays développés. Donc la théorie rend
compte des effets induits sur les échanges internationaux tout au long de
la vie de produit.
Pour Vernon la période d’existence d’un produit peut être découpée
en 4 phases :
1. Naissance2. Croissance3. Maturité4. Déclin
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- Lors de la première phase : la firme innovatrice jouit d’une avance
technologique, donc le produit est fabriqué et consommé dans le pays de
l’origine de l’innovation ce qui n’engendre pas de commerce
international.
- Dans la deuxième phase : progressivement le produit commence à être
exporté du pays innovateur ver des pays à niveaux de revenues élevés.
- Lors de la troisième phase le produit se normalise au niveau
technologique le prix diminue la firme innovatrice cherche à étendre son
marché, les exportations vers les autres pays développés se multiplient
alors que des imitateurs, concurrent commence à apparaître sur le
marché nationale puis sur les marchés des pays développés.
- Alors que dans la quatrième phase, les flux des échanges s’inversent : le
pays innovateur devient importateur et les pays développés imitateurs
deviennent exportateurs, car le produit s’est banalisé et devienne intensif
en mains d’œuvre peu qualifiée. La firme innovatrice l’abandonne
progressivement pour se consacré à de nouveaux produits la demande
national devient saturée et la demande résiduel est satisfaite par des
importations. Tendis qu’une nouvelle demande pour les produits d’une
nouvelle génération apparaît.
Degré d’industrialisation + FCS1 : innovation forte VA2
- FCS : cout
faible VA
Commentaire :1 Facteur clé de succès.
2 Valeur ajoutée.
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Lorsqu’il y a un fort degré d’industrialisation, le Facteur Clé de
Succès (FCS) c’est l’innovation comme le cas pour Pepsi & Coca-Cola.
Donc, ils sont parvenus à une innovation unique, et qui ne subit presque
pas une phase de déclin.
Mais lorsque le degré d’industrialisation est faible le FCS n’est plus
l’innovation mais plutôt les coûts et les prix. Donc, la firme va se trouver
devant plusieurs concurrents locaux et internationaux.
Exemple 1 : (mp3)
En phase de croissance, ils existaient des produits intensifs en
technologie (chaque fois un produit nouveau), c’est-à-dire le Facteur Clé
de Succès (FCS) était l’innovation, dans la phase de maturité comme la
firme n’a pas pu rénover le produit, le FCS devient la distribution.
Exemple2 : (Honda et Hyundai)
Quand le Japon a exporté la Honda, dans sa phase de croissance, la
Corée du sud l’a importée et l’a désassemblée en pièces pour voir la
différance entre sa voiture et celle du japon, ce qui a donné naissance à
la Hyundai.
Section B : Cycle de Vie de Produits et les stades
d’internationalisation de la firme
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Stade de cycle de vie de produit
Croissance Maturité Déclin
Facteur de concurrence Innovation du produit
Distribution promotion
Prix
Facteur expliquant le stade d’internationalisation
Avance technologique
Apparition de la concurrence à l’étranger
Les concurrents locaux s’internationalisent
Staded’internationalisation de la firme
Exportation Production a l’étranger
Réexportation versle marché de la maison mère et production dans les pays tiers
Ce qui a donné comme résultat :
Plus tard Vernon adaptera sa théorie, par exemple pour caractériser
les innovations des firmes japonaises et européennes et décrire les
nouvelles caractéristiques du cycle de vie des produits naissant au sein
de ces firmes. Il est en particulier évident que le délai qui sépare
l’innovation de sa délocalisation s’est considérablement réduit et la
mondialisation de la production peut même conduire à une production
délocalisée dès l’origine. Il reste cependant que l’arrivée à maturité d’un
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produit n’est généralement pas possible sans que celui-ci concerne
d’abord une clientèle ayant un pouvoir d’achat élevé.
Apports
Le cycle de vie du produit donne une approche dynamique des écarts
technologiques et de leurs effets sur les échanges internationaux. Dépasse l’idée que l’avance technologique est maintenue sur le produit
donné : l’avance technologique, consiste en la capacité à générer
toujours de nouveaux produits
Critiques
Il nécessite un vaste marché et un effort important de recherche et
développement initial du produit. Or, pour de nouveau produits,
notamment dans le domaine agro-alimentaire, un important effort de
recherche et développement n’est pas nécessaire. Mais elle n’offre pas l’explication de génération de ces écarts : pourquoi
est-ce que l’avancée technologique intervient dans un pays plutôt qu’un
autre ? - comment apparaissaient les avantages au sein des entreprises
et des économies nationales et donc leurs avantages comparatifs et leur
croissance économique. Enfin, la concurrence d’un pays tiers peut venir plutôt que ne prévoit la
théorie, et de ce fait compromettre la progressivité de la diffusion du
produit.
Chapitre III : La théorie de la concurrence
internationale par l’innovation (Le rôle de la R&D).
Section A : généralités
Pour être et rester compétitifs, croissants sur l’échelle
internationale, certains pays surtout les plus développés se lancent dans
un processus continuel d’innovation. Or l’innovation en soi, n’est que le
résultat final d’un long processus caractérisé par des efforts en
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recherches et développements (R-D). Obligatoirement l’on devra associer
la R-D à l’innovation.
Innovation
L’innovation est un changement susceptible d’être observé dans
différents domaines, on parle ainsi d’innovation sociale, d’innovation
technologique…
Dans le cadre de cette théorie, nous nous centrons plus sur le coté
technologique de l’innovation. Pour ce faire, l’innovation technologique
correspond à une nouveauté dans la production sous forme de produit
nouveau, de procédés de fabrication nouveaux, d’un usage nouveau pour
des produits et des équipements existants, de nouveaux débouchés ou
des nouvelles organisations de l’entreprise.
Recherches et développement
Nous avons vu ci-haut que l’innovation n’est que le résultat d’un
programme de recherche et de développement ; et cette expression R-D
originaire des U.S.A, comprend trois phases :
La recherche fondamentale
La recherche appliquée
Le développement
La recherche fondamentale : Elle constitue l’aspect de la recherche
scientifique élargissant la connaissance humaine sur les lois de la
nature ; Elle est généralement assurée sur fonds publics ou sur des
crédits de fondations privées ; Ses résultats sont non marchands ;
La recherche appliquée : Elle constitue l’aspect de la recherche
scientifique qui est orientée vers l’application pratique ; Ses produits
sont notamment des inventions (définition des grandes lignes de
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procédés) ou des produits nouveaux ; Son financement peut être
privée et/ou public dans les économies de marché ; Les inventions
sont brevetables et les produits sont marchands ;
Le développement : Il regroupe tous les travaux d’adaptation, mise
au point, d’essai et de révision de prototype. Il s’agit de la phase de
pré-industrialisation, de la phase initiale de l’innovation, celle-ci se
poursuivant par le lancement de nouveaux procédés ou du nouveau
produit.
Section 2 : La théorie de la concurrence internationale
par l’innovation
Dans son contexte encyclopédique, la concurrence est une rivalité
d’intérêts entre plusieurs personnes, provoquant une compétition. Et la
concurrence par l’innovation revient à dire que « Le commerce
international doit être plus intense dans les industries où la R&D est
relativement importante que dans celles où elle est faible » de cette idée
coulent trois notions :
D’effort technologique (R&D)
De la répartition sectorielle
De la transformation de la recherche en invention brevetable.
Les USA étant actuellement la première puissance économique,
suivie du Japon, serons pris pour modèle par l’étude de leur stratégie, afin
de soumettre aux autres pays une stratégie leur permettant de se mettre
à niveau et d’être compétitifs.
Effort technologique :
La concurrence internationale par l’innovation, demande d’importantes
dépenses en recherche et développement pouvant permettre la
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conception et la mise au point d’une innovation ; et par le tableau ci-
dessous les USA se retrouve premier s’agissant des dépenses intérieure
en recherche et développement (DIRD), suivi du Japon, -vu que l’UE est
une union des plusieurs pays- puis de l’Allemagne, France…
Tableau1 : Répartition des dépenses de R&D 2001
pays DIRD
En milliards de $
Part de la DIRD3 dans le PIB en %
Part de DIRDE4 dans la DIRD Total en % (2000)
Etats-Unis 282,0 2,82 68,2
Japon 104,0 3,09 72,4
U-E 186, 0 1,93
Allemagne 54,0 2,49 66,1
France 35,0 2,23 52,5
Royaume-Uni
29,0 1,90 49,3
Suède 9,9 4,27 72,4
Finlande 4,7 3,4
Source : OCDE, principaux indicateurs de la science et de la technologie 2003
Répartition sectorielle
3 Dépenses intérieures de recherche-développement
4 Dépenses intérieures de recherche-développement effectuées par les Entreprises.
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Dans cette section, il s’agit de savoir quels sont les différents
secteurs ou les différentes branches technologiques ; et tout en sachant
que la recherche implique dépenses quels sont les secteurs demandant
plus ou moins de dépenses.
Tableau2 : R&D par branche des pays de l’OCDE
Dispersées segmentées
Forte intensité
technologique
Construction mécanique
Matériel professionnel
Autres industries manufacturières
Autre équipement de transport
Industrie chimique
Produits pharmaceutiques
Informatique
Machines électriques
Equipement électronique
Véhicules automobiles
Construction aéronautique
Faible intensité
technologique
Bois
Textiles
Ouvrages métalliques
Papier
Caoutchouc et plastiques
Produits minéraux non métalliques
Sidérurgie
Pétrole
Construction navale
Métaux non ferreux
- Comme nous pouvons le voir sur le tableau2, il existe deux secteurs
dans la recherche, des quels émane l’innovation :
- Industries à forte intensité technologique qui sont soit segmentées ou
dispersées
2
- Industries à faible intensité technologique qui sont soit segmentées soit
dispersées.
Source: euro stat, third European report on science and technology report, 2003
Une fois les différentes branches connues, il faudrait savoir sur quel
secteur misé ou quelle branche ciblée.
Comme nous le montre le graphique « la part de DIRD du secteur à
forte intensité technologique (haute et moyenne haute technologie) est
plus considérable que celle du secteur à faible intensité technologique ».
Les USA étant la grande puissance économique mondiale, misent leur
effort technologique dans le secteur à forte intensité technologique et
segmenté à savoir l’aéronautique et le spatial ; produits
pharmaceutiques, machines de bureau, comptable et matériel de
traitement d’information ; équipement et appareils de radio, de télévision
2
et de communication ; instruments médicaux, de prévision, d’optique et
d’horlogerie. Il en est de même pour le Japon.
Comme nous pouvons le remarquer, la part de DIRDE exécutée
dans la haute technologie est aux USA de 45,8% au Japon de 39,3%, en
France de 46%, par contre en moyenne haute technologique l’Allemagne
se retrouve en tête avec 64%.
Transformation de la recherche en invention brevetable
- Une fois l’effort en recherche effectué, on obtient des brevets qui sont
en quelques sortes des innovations qui se feront connaître ou vendre
dans le monde.
Tabeau3 : Nombre des brevets High Tech déposés (par millions d’habitant) à l’USPTO
et à l’OEB (2000 ou année la plus proche)
Europe USA Japon
Nbre des brevets déposés
à l’USPTO par million d’hab.
12,4 91,9 80,0
Nbre des brevets déposés à
L’OEB par million d’hab.
27,8 49,5 36,6
Source : innovation score, 2002 :http://trend chart.cordis.lu
- Soulignons que brevets High Tech est un domaine regroupant la
pharmacie, la biotechnologie, la technologie de l’information et
l’aérospatial.
les USA restent dans les environs de 2000 le pays ayant plus
d’innovations, car ils disposent d’un certain avantage et dont doivent
2
tenir compte les autres pays afin d’être compétitifs. Cet avantage réside
au niveau d’un ensemble de facteurs liés organiquement dont dépend la
transformation de la recherche en innovation brevetable. Il s’agit donc :
des facteurs réglementaires (lois)
des facteurs institutionnels (nature du système universitaire et des
stratégies des universités).
des facteurs scientifiques et techniques
des facteurs environnementaux (existence d’une demande sociale).
Section3 : Critiques de la théorie.
Exportations en milliards de $ Can :
Tableau3 : exportations et importations manufacturières par niveau
Technologique 2001
pays Haute Tech-
nologie
Moyenne haute
technologie
Moyenne faible
technologie
Faible Tech-
nologie
total
USA 388.390 380.420 108.915 147.709 1.025.433
Japon 183.201 310.729 74.153 26.961 595.043
Allemagne
173.206 426.062 123.152 116.759 850.731
France 112.134 175.269 64.892 86.916 441.628
Royaume-
158.298 130.445 48.647 54.131 399.071
2
Unis
Importation en milliards de $ Can
pays Haute
Tech-
nologie
Moyenne
haute
technologie
Moyenne
faible
technologie
Faible
Tech-
nologie
total
USA 416.043 556.476 200.743 378.848 1.552.1
10
Japon 121.574 85.125 57.646 138.160 402.506
Allemagn
e
166.938 230.127 101.089 139.917 642.575
France 100.009 152.850 68.001 99.278 420.141
Royaume
-
Unis
157.538 155.922 54.103 111.231 489.029
Sources : OCDE, STAN-Bilatéral Data Trade2005, données compilées par l’ISQ
Nous pouvons le remarquer, l’impact de la R&D sur les
performances à l’exportation est plus marqué pour :
Les industries à forte intensité technologique que celles à faible
intensité technologique ;
Les industries segmentées dans les quelles les produits sont peu
substituables (construction aéronautique, produits pharmaceutiques,
machines de bureau, comptables et matières de traitement de
l’information, équipements et appareils de radio, de télévision et de
2
communication, instruments médicaux, de précision, d’optique et
d’horlogerie) que dans les industries dispersées dans les quelles les
produits sont substituables.
Cependant, l’effort de R&D, son niveau absolu et la vente de
brevets à l’étranger, ne sont pas reliés de façon simple aux réussites
commerciales globales d’un pays. Car les USA malgré leur force en R&D
demeurent déficitaire au niveau de la balance commerciale (tableau4).
Leurs importations en volume sont énormes malgré de bonnes
performances à l’exportation et une amélioration des termes de
l’échange. Cela est du à une progression des dépenses totales ainsi qu’à
une élasticité relativement forte des importations par rapport à la
demande et à un faible niveau des prix relatifs à l’importation
conséquence de la fermeté du $.
2
Comment tester le pouvoir explicatif de cette approche ? En
pratique, il est souvent difficile de repérer les innovations faute d’un
consensus sur la définition précise du phénomène. Aussi les auteurs se
rabattent-ils sur un indicateur facilement quantifiable des firmes ou du
secteur. Les théories sont alors ramené à une proposition du type, le
commerce international doit être plus intense dans les industries ou la
R&D est relativement importante que dans celle ou elle est faible. Cette
proposition a été vérifiée pour divers pays développés (les Etats-Unis,
Japon, la Grèce…) et sur différents secteurs (électroniques, bien de
consommation durable, pétrochimie…)
Pour apprécier le caractère explicatif de la thèse de l’écart
technologique, on peut mettre en relation l’intensité en recherche &
développement (R&D) par branche, avec un indice de performance à
l’exportation. Plusieurs études aux Etats-Unis ont montré que les
branches industrielles les plus dynamiques à l’exportation étaient celles
qui embauchaient un nombre élevé de scientifiques et d’ingénieurs dans
la R&D.
L’intensité de R&D suffit-elle à un pays pour lui garantir un excédent
commercial ? Les Etats-Unis restent dans les années 1980 le pays qui
investit le plus en dépenses de R&D (en niveau et en part de PNB). Ils
connaissent cependant un déficit commercial industriel, y compris pour
les produits de haute technologie.
Le niveau d’effort technologique n’est pas le seul élément à prendre
en compte. Sa répartition sectorielle et sa capacité à se transformer en
produits concurrentiels sont également à prendre en considération.
2
Toutes ces analyses nous ont permis de comprendre et d’arriver à la
conclusion suivante le modèle de David Ricardo sur « les différences
d’avantages comparatifs peuvent être expliqués par des écarts
technologiques entre les partenaires participant à l’échange ».
Mais aussi par la récente théorie développée par l’américain Paul R. Krugman « les pays en avance exportent des biens intensifs en nouvelles technologies et importent des pays les moins avancés technologiquementdes biens dont la production requiert des technologies banalisées. Le CI devient temporairement indépendant des rapports de coûts et s’explique avant tout par l’innovation».
2
Terminologie :
Externalités positives : L’exemple le plus célèbre d'externalité est celui de l'apiculteur et de l'arboriculteur développé par James Meade (1952). L'apiculteur profite de la proximité de l'arboriculteur et obtient un miel de meilleure qualité qu'il pourra vendre à meilleur prix et cela gratuitement. L'arboriculteur ne sera pas payé pour le service indirect qu'il a rendu à l'apiculteur. Il s'agit dans ce cadre d’une externalité positive. Mais l’arboriculteur profite aussi gratuitement de la pollinisation de ses arbres, ce qui améliore son rendement sans avoir recours à de coûteuses méthodes manuelles, et la pollinisation aléatoire des abeilles enrichit aussi la diversité génétique qui permet aux plantations de mieux résister à d'autres affections ou maladies. L’externalité est positive dans les deux sens. Les externalités technologiques ont pour effet de modifier la productivité totale des facteurs et donc de modifier potentiellement la fonction de production individuelle dechaque firme (Antonelli 1995). Les apports du progrès scientifique global sont des externalités censées profiter à tous sans qu'ils en aient à subir directement les frais. Le logiciel libre est aussi une externalité positive (S. Weber 2006).
Pôle de compétence ou pôle de développement, de compétitivité ou d'excellence : Le terme étant relativement nouveau donc non stabilisé, il fait partie de l'économie des territoires.Un pôle de compétence est une région, généralement urbanisée, où s’accumule des savoir-faire dans un domaine technique, qui peuvent procurer un avantage compétitif au niveau planétaire une fois atteinte une masse critique. La prospérité ainsi apportée tend à se propager aux autres activités locales, notamment de service et de sous-traitance.Michael Porter s'est inspiré de la théorie des avantages comparatifs pour proposer en 1990 la notion de pôlesde compétence (compétitive clusters) qui rassemblent, sur une même zone géographique et dans une branched'activité spécifique, une masse critique de ressources et de compétences procurant à cette zone une position-clé dans la compétition économique mondiale. Alfred Chandler, professeur d'histoire économique à Harvard, a été le premier à mettre en évidence l'idée de first mover et l'importance, pour la croissance d'une entreprise, d'un développement fondé sur le cluster. Dans ce contexte son ouvrage fondamental est Scale andScope Dans tous les cas, la formation et le savoir-faire, à un niveau d'excellence mondiale, jouent un rôle dans l'existence de ces pôles. De ce point de vue on peut les classer en deux catégories :
Pôles reposant sur la recherche scientifique de haut niveau (technopoles) :Le pivot d'une telle zone d'excellence est souvent une université dotée d'un centre de recherche scientifique de renom et très motivée par la coopération avec les entités économiques et financières locales. C'est le cas de :
La Silicon Valley qui regroupe ces trois compétences : des universités (Stanford, Berkeley, Santa Clara), des entreprises technologiques (l'une des premières fut Hewlett Packard) et des fonds de capital risque.
L'agglomération de Bangalore en Inde, devenue également un pivot de recherche et développement technologique à l'échelle mondiale : de très nombreuses entreprises technologiques internationales y sont maintenant implantées.
En Europe, les régions de Cambridge, Grenoble, Toulouse, Munich, Dublin, des districts italiens, etc.
Un cas très spécifique est le pôle transfrontalier Biovalley, leader européen des sciences de la vie, qui est centré sur les trois régions du Rhin supérieur en France, en Allemagne et en Suisse.
2
Pôles reposant sur des savoir-faire traditionnels : Certains pôles de compétence n'ont pas de rapport direct avec la recherche scientifique mais ont maintenu leur avanceen savoir-faire au cours des âges : par exemple la Suisse pour l'horlogerie, Paris pour la haute couture et pluslargement pour l'industrie du luxe en général ou Londres pour la finance. L’importance dans l'économie moderne : Le développement de tels pôles basés sur la compétence, et non plus comme par le passé sur les ressources naturelles, prend toute son importance dans l'économie post-industrielle dont les matières premières sont l'éducation, l'information, le savoir faire, la créativité, et dans laquelle la compétition est mondiale.De ce fait, l'existence d'un pôle de compétence, en particulier scientifique, dans un domaine d'avenir devient un facteur clé de l'économie du développement, y compris pour les pays émergents qui ont compris l'importance de se développer non seulement à partir de bas coûts de main d'œuvre dans des industries traditionnelles, mais également par la compétitivité technologique.
Politiques commerciales stratégiques (Japon) : Consistent à programmer la conquête de certains marchés mondiaux soigneusement sélectionnés et delà à concentrer l’industrie sur ces créneaux qui quoique étroit, sont très porteur.
Progrès technique, ou progrès technologique : Représente l’amélioration de la technologie, y compris organisationnelle, qui est utilisée dans un processus de fabrication, ou qui concerne les capacités militaires, la médecine, etc. Le progrès technique peut découler de l’application du progrès scientifique, c’est-à-dire l’amélioration des connaissances scientifiques, à un domaine particulier. En économie, le progrès technique représente l’amélioration des connaissances scientifiques et de l’organisation de la production qui permettentune amélioration de la productivité, c’est-à-dire une augmentation de la production pour une quantité fixe defacteurs de production utilisés (le travail, mais aussi le capital, comme les machines). Il contribue pour une large part à la « productivité globale des facteurs » (PGF).
Biographie :
Paul Robin Krugman, né le 28 février 1953 à Long Island dans l'État de New York, est un économiste américain qui a obtenu le « prix Nobel d'économie » de 2008 pour avoir montré les effets des économies d'échelle sur les modèles du commerce international et la localisation de l'activité économique. Il tient une tribune depuis 2000 au New York Times. Ce qui lui a permis de devenir un faiseur d'opinion.Il a d'abord suivi des études d'histoire à l'Université Yale où il a obtenu un BA en 1974, puis au Massachusetts Institute of Technology (MIT), où il a obtenu son doctorat d'économie (PhD) en 1977 sous la direction de Jagdish Bhagwati. Après avoir enseigné au MIT (1984-1994), à Stanford University (1994-1996), à Yale et à la London School of Economics, il est aujourd'hui professeur d’économie et de relations internationales à l’université de Princeton. Krugman est connu pour ses critiques contre la politique généraleet économique de l'administration de George W Bush, plus largement le parti républicain.Néo-keynésien, il est un des principaux auteurs de la nouvelle théorie du commerce international, qui reposesur le commerce intra-firme et intra-industrie, les effets de réseau, et les situations de concurrence imparfaite. En 1991, il reçoit la médaille John Bates Clark de l’American Economic Association (attribuée tous les deux ans à un économiste de moins de 40 ans ayant apporté une contribution substantielle aux sciences économiques) et en 2008, le « prix Nobel » d'économie pour ses travaux sur le commerce international en concurrence imparfaite et en économie géographique. Il est co-auteur avec Maurice Obstfeldde International Economics: Theory and Policy, le livre de cours le plus utilisé dans ce domaine aux États-Unis, ainsi que d'une vingtaine d'autres ouvrages.Krugman s'est fait connaître du grand public par ses ouvrages de vulgarisation publiés depuis la fin des années 1980, où il s'attaque entre autres aux contresens économiques colportés par les think tanks, et grâce à son anticipation de la crise asiatique de 1997, celle de sub-prime ne l'échappa pas non plus. Il est devenu réellement célèbre depuis son entrée au New York Times, dans lequel il écrit un éditorial deux fois par semaine ; il s'y est illustré comme l'un des critiques les plus virulents de George W. Bush et de la "grande divergence", l'accroissement des inégalités des revenus et des fortunes.
2
Bibliographie & Webographie :Bibliographie principale :
Le commerce international ; 9ème édition ; Michel Raineli ; Edition: La découverte décembre2004. La nouvelle théorie du commerce international ; Rainelli (Repères), Fiche réalisée par Manon
Cheminat, IUFM de Paris. Le commerce mondial au 21ème siècle ; œuvre collective réalisée au sein de l’Institut français des
relations internationales (IFRI), Octobre 2002. Haute technologie et échelles de qualité : De fortes asymétries en Europe ; Rapport No 1999-08-
Juin du Centre d’études prospectives et d’information international (CEPII) ; Lionel Fontagné, Michael Freudenberg, Deniz Ünal-Kesenci.
Economie internationale ; Bernard Guillochon ; Edition: DUNOD. Relations économiques internationales (Jean Louis Mucchielli) 4ème édition. The Structure of Foreign Trade; Journal of Economic Perspectives, 13 (2): 121-144 ; Helpman, E.
(1999) : Presentation du texte par Mlle. Delacour Lise & Mr. Said Robin. Cours sur La théorie du commerce international ; E. Legrand – IUFM d’Auvergne -Université de
Rennes 1. Cours d’Economie industrielle ; Solen Usséglio-Viretta ; Licence LEA 1998-1999. Cours sur Les Théories du Commerce International, Chapitre 3 : Les nouvelles théories du
commerce ; Farid Toubal ; Université d’Angers. Commerce international et firmes multinationales. Sujet de synthèse des théories du commerce
international Différences, Spécialisation et Gains à l’Echange ; Conférence de Méthodes en Economie
Internationale Sciences Po ; Antoine Berthou et Julien Vauday.
Webographie : Wikipedia : Mots clefs : Ecarts technologique ; Economie géographique ; Cluster ; Progrès
technique ; Externalité positives et technologiques. http://www.debat-energie.gouv.fr/sessi/cpci/cpci2003/CPC:2003_10_fiche21A.pdf http://www.stat.gouv.qc.ca/savoir/indicateurs/commerce/expimp_pays.htm http://www.larecherche.fr/
Bibliographie complémentaire (sur les théories néo-technologiques) : Akamatsu, K., 1962, "An Historical Pattern of Economic Growth in Developing Countries",
Developing Economies, 1. Findlay, R., Kierzkowski, H., 1983, "International Trade and Human Capital: A General Equilibrium
Model", Journal of Political Economy. Hufbauer, G., 1970, "The Impact of National Characteristics and Technology on the Commodity
Composition of Trade in Manufactured Goods", in R. Vernon, The Technology Factor in International Trade, Columbia University Press.
Krugman, P., 1979, "A Model of Innovation, Technology Transfer, and the World Distribution of Income", Journal of International Economics, November.
Marshall, A., 1920, Principles of Economics, MacMillan, Londres. Posner, M., 1961, "International trade and Technical Change", Oxford Economic Papers, October.