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Chimiothérapie du cancer de la prostate : guide pour le patient

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Chimiothérapie du cancer de la prostate : guide pour le patient

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Table des matières Comment se définit un cancer métastatique de laprostate réfractaire aux hormones ?........................ 01

Comment détecte-t-on une récurrence ?................. 02

Quelles sont les options ?.........................................02

Quels sont les nouveaux traitements disponibles ?.............................................................. 04

Taxotere® dans le cancer de la prostate...................05

Jouir d’un mode de vie sain...................................... 07

Recherches actuelles et futures................................11

Terminologie du cancer de la prostate.....................12

Chimiothérapie du cancer de la prostate : guide pour le patient

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À ce stade de la

maladie, on ne connaît

aucun traitement

« classique » qui soit

efficace pour une

guérison, mais, ce

domaine de la

recherche faisant

beaucoup de progrès,

l’optimisme est

de mise.

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L’objectif principal de ce guide est d’expliquer le stadedu cancer de la prostate auquel vous vous trouvez. Il aborde également des mesures générales vouspermettant d’apprendre des stratégies pour améliorervotre propre bien-être à cette étape de votre vie.

Chimiothérapie du cancer de laprostate : guide pour le patient

Le recours à l’hormonothérapie chez des patientsdiagnostiqués pour un cancer de la prostate a permisde retarder les récurrences du cancer et d’augmenterla survie. Chez des patients atteints de cancermétastatique de la prostate (cancer s’étant propagé àd’autres parties de l’organisme), l’hormonothérapie,bien qu’elle ne soit pas curative, permet généralementune rémission de longue durée assortie d’uneexcellente qualité de vie. Cependant, avec le temps, lecancer de la prostate peut progresser malgré lerecours à l’hormonothérapie. Nous ne comprenons paspourquoi cela se produit, mais cela conduit à un stadeappelé cancer de la prostate hormono-résistant. Les cellules cancéreuses de la prostate mutent etcommencent à croître de façon indépendante, malgrél’absence d’hormones (la testostérone) pour lesstimuler. À ce stade de la maladie, on ne connaîtaucun traitement « classique » qui soit efficace pourune guérison, mais, ce domaine de la recherchefaisant beaucoup de progrès, l’optimisme est de mise.Au cours des dernières années, plusieurs nouvellesoptions importantes de traitement ont vu le jour, aveccomme objectif la découverte de nouvelles façonsd’aborder le problème. Voici un bref aperçu de cesnouveaux traitements, ce qu’ils se proposentd’accomplir, et les options qui émergent.

Comment se définit un cancermétastatique de la prostate réfractaire aux hormones ?

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2 Chimiothérapie du cancer de la prostate : guide pour le patient

Quelles sont les options ?

Comment détecte-t-on une récurrence ?

L’introduction d’une analyse sanguine fiable de l’antigène spécifique de laprostate (asp) au début des années 1990 a fourni aux médecins un outilextrêmement sensible permettant de suivre les patients suivant un traitementdu cancer de la prostate. L’antigène spécifique de la prostate est uneglycoprotéine produite exclusivement par la prostate, et sa concentrationsanguine permet de révéler des problèmes de la glande prostatique.L’antigène spécifique de la prostate est produit par le tissu prostatique aussibien normal que cancéreux, quel que soit l’endroit de l'organisme où il setrouve. D'une certaine façon, l'analyse de l'ASP est à la fois un avantage etun inconvénient. C’est un avantage dans les cas où la concentration d’ASPaugmente après traitement : nous disposons maintenant d’un indicateur trèsprécoce signalant qu’une récurrence de la maladie est peut-être en train dedévelopper chez le patient. Ceci peut s’avérer extrêmement bénéfique danscertains cas, en permettant d’amorcer très tôt un traitement adjuvant, commeune radiothérapie (ex., après une prostatectomie radicale) ou unehormonothérapie (ex., après une radiothérapie). Cependant, cela peutconstituer un inconvénient dans d’autres cas, lorsqu’on ne sait pas très bienquel type de traitement, s’il en est, il convient d’utiliser. Et, de fait, suivrel’ASP peut devenir une source d’anxiété considérable pour de nombreuxpatients qui s’interrogent sur les prochaines étapes à suivre.

Chez les hommes présentant des métastases et pour qui la résistance auxhormones s’est produite, le premier objectif d’un médecin est d’assurer lameilleure qualité de vie possible. Les décisions sur les choix de traitementsont prises après avoir pris en compte plusieurs facteurs, comme, parexemple, l’état général de santé (Existe-t-il d’autres problèmes médicaux ?),les symptômes (tels que des douleurs osseuses), et les régions del’organisme où le cancer a migré.

L’hormono-résistance peut se révéler simplement par une hausse de l’ASPpendant une hormonothérapie tout à fait appropriée. À l’autre bout duspectre, des patients peuvent ressentir des douleurs causées par desmétastases osseuses. À l’évidence, le traitement peut être très différentd’une personne à l’autre.

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HormonothérapieSi le patient prend encore des antiandrogènes, il y aun risque que les cellules cancéreuses mutent etsoient stimulées par des médicamentsantiandrogènes, comme Casodex® ou Euflex®. Ainsi,la première tâche du médecin pourrait êtred’interrompre le médicament ou de le changer. De 15 % à 30 % des hommes en tireront unavantage temporaire en voyant chuter leurconcentration d’ASP en cessant de prendre cesantiandrogènes. Lorsque cela se produit, c'est cequ'on appelle le « syndrome de retrait desantiandrogènes ». On ne sait toujours pas très biensi, à ce moment-là, il est utile de passer à un nouvelantiandrogène. En général, il n’est pas nécessairede commencer un autre traitement tant que laconcentration d’ASP n’augmente pas. Néanmoins, ilpeut s’avérer important de poursuivre le traitement àla gonadolibérine (ou hormone de libération desgonadotrophines – GnRH) (par exemple, Zoladex®,Lupron®, Suprefact® Depot ou Eligard®) afin degarder le contrôle sur la partie du cancer de laprostate répondant encore aux hormones.

Soulagement de la douleurChez les patients qui souffrent, leur soulagement estla priorité absolue. Des médicaments, depuis lesplus courants comme l’acétaminophène, aux anti-inflammatoires et jusqu’aux narcotiques puissants,sont utilisés en fonction de l’intensité de la douleur.La radiothérapie détruit les cellules métastatiquesdans les endroits douloureux (par exemple, lacolonne vertébrale, la hanche, le dos). Cela nemodifie pas l’évolution de la maladie, mais celapeut apporter un soulagement rapide etdonc la fortification de l'os, réduisant ainsile risque de fracture dans cette région.

Chez les hommes

présentant des

métastases et pour

qui la résistance

aux hormones

s'est produite, le

premier objectif

d'un médecin est

d'assurer la

meilleure qualité de

vie possible.

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Les bisphosphonatesLes bisphosphonates (une classe de médicaments qui aident à reconstruire età fortifier l’os) peuvent s’avérer utiles en permettant d'atténuer la douleur chezles patients ayant des métastases osseuses.

Les résultats d’une étude internationale portant sur l’utilisation d’unbisphosphonate de troisième génération, l’acide zolédronique (un médicamenttrès puissant utilisé dans l'ostéoporose), ont été les premiers à démontrer sonefficacité chez les hommes présentant un cancer de la prostate. On a montréque l’acide zolédronique réduisait effectivement le risque de complicationscomme les fractures, ainsi que le recours à la radiothérapie chez les patientsprésentant des métastases osseuses. Le traitement est administré parintraveineuse en clinique toutes les 3 à 4 semaines. Cela a constitué l’une despremières étapes dans la bonne direction pour notre lutte contre le cancermétastatique de la prostate devenu réfractaire au traitement hormonal. Desétudes sont en cours, qui examinent le potentiel de l'acide zolédronique etd'autres médicaments similaires à prévenir l'apparition de métastases.

La chimiothérapieLa majeure partie des recherches menées chez les patients souffrant d’uncancer avancé de la prostate s’est concentrée sur une chimiothérapieprometteuse. En 1994, une équipe canadienne a été la première à montrerque, combiné à des stéroïdes, un agent chimiothérapeutique nommé lamitoxantrone permettait une amélioration de la qualité de vie d’un nombreimportant de patients en atténuant leurs douleurs et en diminuant leur recoursaux médicaments antidouleur. C’est un concept que certains patients ontencore du mal à croire : qu’ils puissent réellement se sentir mieux grâce à unechimiothérapie ! Ce traitement est donné toutes les 3 semaines aux patientsnon hospitalisés et, malgré certains effets secondaires, il permet de contrôlerl’intensité de la douleur des patients, qui se sentent globalement beaucoupmieux. En 2004, furent publiés les résultats d’essais cliniques utilisant unagent chimiothérapeutique plus efficace, connu sous le nom de docetaxel(Taxotere® en est le nom commercial). Deux grandes études internationales,publiées dans le New England Journal of Medicine, ont montré, pour lapremière fois, qu’il était possible de prolonger la vie d’hommes atteints decancer hormono-résistant de la prostate et, en même temps, d’améliorer leurqualité de vie. L’un de ces rapports publiés provenait d’une étude réalisée àl’Hôpital Princess Margaret de Toronto, où ont été réalisées les premières

Quels sont les nouveaux traitements disponibles ?

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Pour la première fois,

qu'il est possible de

prolonger la vie

d'hommes atteints de

cancer hormono-

résistant de la

prostate et, en même

temps, d'améliorer

leur qualité de vie.Taxotere® est un agent chimiothérapeutique utiliséavec efficacité dans le traitement de nombreux typesde cancer, et ayant récemment obtenu l’autorisationpour traiter le cancer métastatique hormono-résistantde la prostate. Nous pouvons maintenant abordercertaines des questions spécifiques concernant cettenouvelle option de traitement.

Il est généralement administré toutes les 3 semaines.Votre médecin pourrait vous prescrire un stéroïde dontla prise doit commencer le jour précédant votretraitement. Prenez ce stéroïde avec de la nourritureou du lait, car il peut provoquer un embarrasgastrique. Si vous êtes diabétique, signalez-le àvotre médecin pour qu’il puisse ajuster votre dosede stéroïde. Prenez des repas normaux le jour devotre chimiothérapie. On vous fera une prise de sangavant chaque traitement chimiothérapeutique afin devérifier si les résultats de votre hémogramme sontsuffisamment élevés pour pouvoir vous administrer lachimiothérapie en toute sécurité. Vous serez assisdans un siège confortable et une infirmière vousintroduira un cathéter intraveineux dans une veine.L‘agent chimiothérapeutique sera perfusé dansvotre circulation sanguine par ce cathéter. Vousserez surveillé de très près pendant lespremières minutes de la première perfusion. Laperfusion dure généralement moins d’uneheure. Après la perfusion, vous pourriez voussentir fatigué, mais la plupart des patients

Taxotere® dans le cancer de la prostate

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recherches portant sur la mitoxantrone et lesstéroïdes. Leur conclusion indique qu’un traitement audocetaxel (Taxotere®), administré avec le stéroïdeprednisone, toutes les 3 semaines produisait desaméliorations de la survie, de la réponse de l’ASP, etdes mesures de la douleur et de la qualité de vie.L’introduction de Taxotere® est une étape clé dansl’histoire du traitement du cancer de la prostate. Il estactuellement autorisé dans le traitement du cancer dela prostate hormono-résistant.

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tolèrent le traitement plutôt bien. Après quelques cycles de traitement, vouspourriez ressentir un grand soulagement, surtout si vous souffrez desymptômes liés à votre maladie. La plupart des nouveautés dans notre vie nesont jamais aussi fâcheuses qu’on peut se l’imaginer.

Effets secondairesTournons-nous maintenant vers ceux-ci. Vous vous rendrez compte que laplupart de ces effets secondaires sont tout à fait gérables. Des conseils sur laconduite à suivre sont donnés pour chaque effet secondaire.

Perte de cheveuxSoixante-dix-sept pour cent des patients recevant Taxotere® ont une perte decheveux. Cela débute par un amincissement des cheveux 10 à 14 jours après letraitement chimiothérapeutique et progresse vers la perte totale des cheveux.Vous pouvez vous y préparer par l’achat d’un chapeau. Les cheveux repoussentaprès la dernière administration de votre traitement.

Éruption cutanéeUne éruption peut se développer sur vos mains et vos pieds, vos bras, votrevisage et votre poitrine. Elle se produit au cours de la première semaine suivantvotre perfusion de Taxotere® et se résorbe avant le traitement suivant. Si cetteéruption vous démange, vous pouvez essayer des lotions anti-démangeaisonvendues sans ordonnance. Si la démangeaison devient trop insupportable,prévenez votre médecin ou votre infirmière, car il existe un traitement efficacepermettant de prévenir ce problème.

Anomalies des onglesVos ongles pourraient foncer. Prévenez votre médecin ou votre infirmière si celavous dérange. Hydratez bien vos mains et vos pieds en y appliquant une lotion 2 à 3 fois par jour. Faites bien attention en vous coupant les ongles.

Faible nombre de globules blancsLa numération de vos globules blancs sera à son plus bas de 7 à 10 jours aprèsvotre chimiothérapie. Vous êtes alors plus à risque de développer ou decontracter une infection. Il est important de se laver souvent les mains. Si vouscommencez à ne pas vous sentir bien (frissons, toux ou sensation de brûlure enurinant), prenez votre température. Si la température prise oralement estsupérieure à 38 °C, ou 100 °F, vous devriez vous rendre au service desurgences près de chez vous, car c’est peut-être le signe que vous avez uneinfection et que vous devez être mis sous antibiotiques.

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La plupart des

nouveautés dans notre

vie ne sont jamais

aussi fâcheuses qu'on

peut se l'imaginer.

Aphte ou ulcération buccaleCela se produit lorsque votre numération sanguine estbasse et peut occasionner une infection. Brossez-vousdélicatement les dents après avoir manger et aucoucher à l’aide d’une brosse à dents très douce. Évitezles rince-bouche du commerce contenant de l'alcool(l’alcool déshydrate la bouche et peut être irritant si vousavez déjà des lésions buccales). Préparez votre proprerince-bouche avec une cuiller à thé de bicarbonate desoude (soda à pâte) ou de sel dans 1 tasse d’eau tiède,et rincez-vous la bouche plusieurs fois par jour. Mangezdes aliments mous et non relevés, comme despoudings, des laits frappés et des potages ouconsommés. Évitez toute nourriture épicée,croustillante ou acide, ainsi que très chaude ou froide.Si vous devez subir une intervention dentaire, arrangez-vous pour la faire avant le début de votre traitement ouaprès avoir terminé votre chimiothérapie.

Jouir d’un mode de vie sain

L’alimentationLe vieil adage anglais « Nous sommes ce que nousmangeons » est important à prendre en compte sinous voulons jouir d’un mode de vie sain. On nesaurait trop insister sur l’importance d’unealimentation saine et équilibrée. Pendant denombreuses années, la Société canadienne ducancer a défendu une bonne alimentation commel’un des sept ingrédients d’une bonne santé. Bienmanger permet d’améliorer le sentiment de bien-êtregénéral. Cela contribue à conserver la santé,particulièrement pendant un traitement ducancer de la prostate. Les recherchessuggèrent que l’alimentation peut être liéeau développement de nombreuxcancers. Les graisses de sourcesanimales sont souvent impliquées.

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Le Guide alimentaire canadien pour manger sainement recommande demanger des types d’aliments variés. Manger de 5 à 10 portions de fruits et delégumes par jour peut réduire le risque de cancer, de maladies du coeur etd’ACV, et les fruits et légumes contiennent aussi des vitamines, des minérauxet d’autres nutriments qui semblent avoir un effet bénéfique sur la santé. Uneportion, c’est une tasse de légumes ou de fruits, un fruit entier, comme unepomme, ou 125 ml (4 onces) de jus de fruit. Il est intéressant de noter que lesaliments colorés (orange, rouge et vert) contiennent plus de nutriments queceux qui sont moins colorés.

Les aliments contenant des fibres aident à contrôler la faim, en vous donnantl’impression d’être rassasié. Ils améliorent le fonctionnement digestif, ce qui estparticulièrement utile quand votre traitement ou vos médicaments antidouleuront tendance à provoquer de la constipation. Parmi les autres avantages desaliments riches en fibres, on compte le contrôle du cholestérol et de laglycémie. Les fruits et les légumes contiennent des fibres, mais il est importantde ne pas négliger les céréales à haute teneur en fibres (comme l’avoine oules flocons de son), le pain complet et d’autres produits à base de grainescomme le riz brun et les pâtes au blé entier.

Pour avoir un mode de vie sain, il faut également diminuer l’absorption desgraisses animales. Les aliments frits, les fromages à pâte dure, l’absorptionrégulière de boeuf, de porc et d’agneau, les crèmes glacées, le chocolat, lessucreries et les noix variées constituent une alimentation riche en graissesanimales. Des aliments servant à donner de la saveur, comme le beurre, lacrème sure, la sauce tartare, la mayonnaise et certaines vinaigrettes sont richesen graisses animales. On peut réduire graduellement sa consommation degraisses. Il est possible d’y arriver sans peine en adoptant certaines habitudescomme celle de choisir du lait écrémé ou à 1 %, de prendre de plus petitesportions d’aliments riches en gras, de préférer la cuisson au four à la friture,d’enlever la peau de la volaille avant la cuisson, d'intégrer un repas végétarienparmi vos repas hebdomadaires, de choisir des fruits comme dessert et deréserver pour des occasions spéciales les desserts riches en gras.

Limitez votre consommation d’alcool. Un homme devrait restreindre saconsommation d’alcool à deux verres par jour. Le fait de boire de petitesquantités d’alcool ne semble affecter ni l’innocuité, ni l’efficacité de Taxotere®.Si votre traitement a occasionné la baisse de votre appétit, un verre d’alcoolune heure avant votre repas du soir pourrait être utile en stimulant votreappétit. Vérifiez avec votre médecin que l’alcool n’a pas d’interaction avecd’autres médicaments que vous prenez.

Si vous suivez un régime spécial pour contrôler un diabète ou une autreaffection médicale, il est important que vous suiviez ce régime aussiscrupuleusement que possible. Cela permet à votre organisme de fonctionnerà son meilleur. Le manque d’appétit peut être compensé par la prise de petits

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Le vieil adage anglais

<< Nous sommes ce

que nous mangeons >>

est important à prendre

en compte si nous

voulons jouir d’un

mode de vie sain.

repas fréquents. Les boissons riches en protéines,comme Ensure® ou Boost®, peuvent vous aider àmaintenir votre poids. Si vous avez le moindre doutequant à votre consommation de nourriture, demandezà votre infirmière ou à votre médecin de vousrecommander un diététicien qui vous aidera à avoirdes apports alimentaires sains.

Prendre son tempsAfin de jouir d’un mode de vie sain, vous devezprendre du temps pour vous-même, réfléchir et vousremettre sur pied. Au cours de votre périple avec lecancer, beaucoup d’émotions et de sentimentsnouveaux font surface. Il est important de prendrevotre temps et d’être à l’écoute de vos émotions et devos sentiments. Il est important de verbaliser ce quevous ressentez. Peut-être vous sentez-vous à l’aised’en parler à votre partenaire, un membre de votrefamille ou un(e) ami(e) proche. En exprimant ce quevous ressentez, vous permettez aux autres de vousoffrir leur soutien. Si vous ne vous sentez pas à l’aisede vous exprimer au sein de votre cercle familial ouavec vos amis, vous auriez avantage à vous adresserà un groupe d'entraide ou à un professionnel, commeun travailleur social ou un psychologue. Demandez àvotre infirmière ou à votre médecin de vous aider àprendre contact avec quelqu’un dans votre région. La Société canadienne du cancer peut vous aider àvous mettre en contact avec un groupe d’entraideou avec un « compagnon » vivant une situationsemblable à la vôtre. Il est important de trouver lebon groupe d’entraide, au sein duquel vous voussentez à l’aise et capable d’exprimer vos sentiments.

Vous pourriez avoir des questions ou des inquiétudesà propos de votre avenir. N’hésitez pas à poser desquestions à votre médecin, à votre infirmière ou auxautres intervenants de votre équipe de soins de santé.Organisez vos pensées et faites une liste de vosquestions. La connaissance peut être trèsstimulante. Si vous avez des craintes surl’avenir, une discussion avec votre guidespirituel peut vous être très utile. Soyezhonnête avec vous-même et avecceux qui cherchent à vous aider.

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Si vous ne réussissez pas à élucider vos sentiments, vous risquez unedépression. Il est parfois difficile de savoir si vos sentiments de tristesse sontliés à de la fatigue et aux effets secondaires de votre traitement, ou si vousêtes vraiment déprimé. Des situations auxquelles vous n’êtes plus capable defaire face – incapacité de dormir ou trop dormir, incapacité de vous concentrerou de vous souvenir de certaines choses, sentiments de désespoir oud’impuissance, crises de panique, manque de plaisir ou d’intérêt en deschoses que vous aimiez auparavant – peuvent être autant de signes que vousêtes déprimé. Des médicaments et une aide professionnelle peuvent vousaider à surmonter ces sentiments. Vous adonner à de nouveaux passe-tempsou développer de nouvelles aptitudes peut vous aider à vous sentir mieux dansvotre peau. Essayez de prendre chaque jour le temps de faire quelque chosepour vous, par exemple, en écoutant votre musique préférée ou en parlantavec des amis dont vous aimez la compagnie.

Faire de l’exerciceLes exercices physiques améliorent l’image corporelle de soi et le sentiment debien-être. Ils améliorent votre santé mentale, affective et physique. Si, avantvotre diagnostic, vos activités quotidiennes habituelles comprenaient déjà desexercices réguliers, vous avez déjà de l’avance et avez profité des bienfaitsd’une activité physique régulière. Les effets secondaires de votre traitementpeuvent restreindre la quantité d’exercices que vous pouvez accomplir. Il est important que vous fassiez quelque chose que vous aimez faire. Si vous n’avez jamais fait d’exercices, le simple fait d’augmenter un peu votreactivité améliorera la façon dont vous vous sentez. Une courte marche, 2 à 3fois par semaine, vous aidera à mieux dormir et à avoir meilleur appétit, etaméliorera votre sentiment général de bien-être. Si vous avez du mal àmarcher, vous pouvez augmenter votre activité en élevant doucement vos braset vos épaules avec de petites boîtes de conserve en guise de poids. Unelégère intensification de vos activités quotidiennes contribue à vous faireprofiter d’un mode de vie sain ! Une bonne alimentation et des exercicesréguliers vous permettent de conserver un poids équilibré et un sentimentglobal de bien-être.

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Avec une recherche

active se déroulant

dans le monde

entier, il y a tout à

fait de quoi être

optimiste pour les

hommes atteints de

cancer de la

prostate, et leur

famille.

Recherches actuelles et futures

Une autre avenue de recherche est axée sur des agentspermettant de prévenir l’apparition des métastasesosseuses chez les patients dont l’ASP augmente malgrél’hormonothérapie. Ces agents sont en train d’être testésafin de déterminer s’ils peuvent jouer un rôle dans letraitement des patients dont le cancer est devenuréfractaire aux hormones. Une autre approche novatriceexplorée à l’heure actuelle concerne de nouveaux agentsagissant directement sur les gènes impliqués dans lecancer ; le recours à ces agents ne semble plus trèséloigné dans le futur. Pour le moment, seuls les patientsacceptant de prendre part aux protocoles de recherchepeuvent avoir accès à ces nouveaux types de traitement,jusqu’à ce que leur efficacité soit prouvée et qu’ils soientdisponibles sur le marché.

Les hommes disposent maintenant de nouvelles optionslorsqu’ils se rendent compte que l’hormonothérapie n’estplus suffisante pour contrôler leur cancer de la prostate.Des recherches soutenues sont en cours, visantl'amélioration des résultats de nos options de traitement.Même si la survie demeure un objectif très important, laqualité de vie reste la priorité absolue du traitement despatients atteints d’un cancer métastatique de la prostatehormono-résistant. Les hommes bien portants, actifs etdésirant relever le défi des nouvelles formes,potentiellement utiles, de traitement devraient êtreincités à prendre part aux protocoles de recherchemaintenant disponibles dans les principaux centres àtravers le Canada. (Il vaut mieux demander l’avis devotre urologue, oncoradiologiste ou oncologue médicalpour savoir si vous pourriez en bénéficier.)

Avec une recherche active se déroulant dans le mondeentier, il y a tout à fait de quoi être optimiste pour leshommes atteints de cancer de la prostate, et leur famille.

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Androgènes. (voir Testostérone)

ASP. Substance qui, sur le plan chimique, est une glycoprotéine, produiteexclusivement par la prostate et dont la concentration sanguine estgénéralement élevée dans un cancer de la prostate (ainsi que dans certainesautres affections de la prostate). C’est un « marqueur tumoral » important, lechangement de sa concentration sanguine pouvant être indicateur du résultatd’un traitement donné.

Carcinome. Terme s’appliquant à tout cancer dérivant de cellules derevêtement ou épithéliales de tout organe de l’organisme. On peut aussi parlerdu cancer de la prostate comme d’un carcinome de la prostate, ou carcinomeprostatique.

Chimiothérapie. Classes de médicaments anticancéreux pouvant provoquer ladestruction des cellules cancéreuses par des moyens ne faisant pas intervenirla voie hormonale.

Essai (Essai clinique). Tentative pour répondre à une question, concernantgénéralement des choix de traitement, en suivant très attentivement un groupede patients répartis habituellement en deux groupes, l’un recevant un nouveautraitement et l’autre recevant un traitement classique.

Essai clinique (voir Essai)

Ganglions lymphatiques (ou Ganglions). Un certain nombre de petitesstructures situées dans le voisinage de la poitrine (surtout la région de l’aisselle)qui filtrent les liquides tissulaires qui quittent normalement la région pectorale, etqui peuvent piéger des cellules cancéreuses quittant la poitrine. L’analyse deces ganglions est un élément essentiel de la stadification d’un cancer.

GnRH ou gonadolibérine. Ces agents sont administrés par des injections peufréquentes dans le but de bloquer l’hormone hypophysaire qui provoquehabituellement une hausse de la testostérone sanguine, hormone qui peut« nourrir » les cellules cancéreuses de la prostate (voir aussi Hormonothérapie).

Hormonodépendantes. Se dit des cellules cancéreuses répondant auxhormones et qui en dépendent. Ces cancers peuvent se traiter parhormonothérapie.

Terminologie du cancer de la prostate

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©2006 Multimed Incorporated

Hormonothérapie. Traitement destiné à modifier les concentrations des hormones ou àbloquer les effets sur les cellules cancéreuses des hormones circulantes normales(testostérone). Dans le cas du cancer de la prostate, elle peut être administrée sousforme d’injection (voir GnRH ou gonadolibérine) ou de comprimé, ou des deux, dans lebut de bloquer un androgène circulant normal (la testostérone), dont on sait qu’il stimulela croissance du cancer de la prostate au cours de son développement précoce.L’ablation des testicules (la source de testostérone) est une autre manière d’amorcerune hormonothérapie.

Métastatique. Un cancer est métastatique lorsqu'il s'est propagé au-delà de son organed'origine.

Radiothérapie. Utilisée pour contrôler la croissance d’un cancer ou pour aider àsoulager des symptômes causés par le cancer. Elle est très efficace, par exemple, pourcontrôler la douleur due aux dépôts cancéreux dans les os.

Survie sans récidive. Vivre sans signe de cancer dans l’organisme.

Testostérone. Hormone androgène produite par les testicules et pouvant stimuler lacroissance des cellules cancéreuses de la prostate, particulièrement au cours dudéveloppement précoce de la maladie.

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