chronique historique du frÈre armand morin no 12, avril … · frère Émili turu, supérieur...

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1 PRÉSENCE MARISTE À DRUMMONDVILLE La présente chronique retrace, en ses grandes lignes, la présence des Frères Maristes dans la ville de Drummondville qui s’apprête à célébrer son bicentenaire de fondation en 2015. Pour bien nous situer dans le temps et le lieu, il peut être utile de faire un bref rappel historique sur cette ville qu’on situe normalement au centre du Québec. Drummondville a été fondée précisément en 1815, par un régiment de militaires qui s’étaient illustrés lors de la guerre canado-américaine de 1812-14. Ce détachement militaire était commandé par le général Frédéric-Georges Herriot, qui décida de planter sa tente à ce point d’eau remarquable, site actuel de la ville, au confluent de la rivière St-François et du St-Laurent. Cette implantation coloniale, dite de « soldats fermiers » allait se développer graduellement et doit son nom, à la mémoire de Sir Gordon Drummond, président du gouvernement du Haut-Canada, principal commandant durant la guerre canado-américaine de 1812-14 et gouverneur intérimaire du Canada. L’organisation municipale de Drummondville remonte à 1856, alors que la paroisse religieuse fut placée sous le patronage de St-Frédéric. La municipalité prit le statut de ville en 1888 et connut, dès lors, un développement considérable. En 2013, sa population compte plus de 73,000 habitants. Quant aux Frères Maristes, ils se sont implantés à Drummonville, à deux reprises, dans des contextes socio-culturels fort différents et également pour des missions différentes. Une première présence s’étend de 1891 à 1895. Les frères prirent la charge d’une école pour garçons (École St-Frédéric) avec 190 enfants admis dans trois classes. La deuxième présence date de 2003 avec l’établissement de l’Administration provinciale de la nouvelle circonscription mariste du Canada. En 2011, l’Administration provinciale déménage à Iberville et la maison mariste devient principalement un lieu de pastorale-jeunesse. Nous jetons maintenant un coup d’œil sur cette présence mariste en deux temps qui s’étale sur une quinzaine d’années. A. Morin CHRONIQUE HISTORIQUE DU FRÈRE ARMAND MORIN No 12, avril 2014

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Page 1: CHRONIQUE HISTORIQUE DU FRÈRE ARMAND MORIN No 12, avril … · Frère Émili Turu, supérieur général; Religieux et amis de passage; 7 DEUXIÈME PÉRIODE : 2011 À NOS JOURS Nouvelle

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PRÉSENCE MARISTE À DRUMMONDVILLE

La présente chronique retrace, en ses grandes lignes, la présence des Frères Maristes dans la ville de Drummondville qui s’apprête à célébrer son bicentenaire de fondation en 2015. Pour bien nous situer dans le temps et le lieu, il peut être utile de faire un bref rappel historique sur cette ville qu’on situe normalement au centre du Québec.

Drummondville a été fondée précisément en 1815, par un régiment de militaires qui s’étaient illustrés lors de la guerre canado-américaine de 1812-14. Ce détachement militaire était commandé par le général Frédéric-Georges Herriot, qui décida de planter sa tente à ce point d’eau remarquable, site actuel de la ville, au confluent de la rivière St-François et du St-Laurent. Cette implantation coloniale, dite de « soldats fermiers » allait se développer graduellement et doit son nom, à la mémoire de Sir Gordon Drummond, président du gouvernement du Haut-Canada, principal commandant durant la guerre canado-américaine de 1812-14 et gouverneur intérimaire du Canada. L’organisation municipale de Drummondville remonte à 1856, alors que la paroisse religieuse fut placée sous le patronage de St-Frédéric. La municipalité prit le statut de ville en 1888 et connut, dès lors, un développement considérable. En 2013, sa population compte plus de 73,000 habitants.

Quant aux Frères Maristes, ils se sont implantés à Drummonville, à deux reprises, dans des contextes socio-culturels fort différents et également pour des missions différentes. Une première présence s’étend de 1891 à 1895. Les frères prirent la charge d’une école pour garçons (École St-Frédéric) avec 190 enfants admis dans trois classes. La deuxième présence date de 2003 avec l’établissement de l’Administration provinciale de la nouvelle circonscription mariste du Canada. En 2011, l’Administration provinciale déménage à Iberville et la maison mariste devient principalement un lieu de pastorale-jeunesse. Nous jetons maintenant un coup d’œil sur cette présence mariste en deux temps qui s’étale sur une quinzaine d’années.

A. Morin

CHRONIQUE HISTORIQUE DU FRÈRE ARMAND MORIN

No 12, avril 2014

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PREMIÈRE PRÉSENCE MARISTE À DRUMMONDVILLE : 1891- 95

Localisation : École St-Frédéric sur la rue Brock à Drummondville

Note : La rue Brock rappelle la mémoire du major-général Isaac Brock qui s’est illustré par la conquête de Détroit au début de la guerre 1812.

Circonstance de la fondation

C’est à la demande du curé de St-Frédéric, l’abbé Étienne Alexandre, et sous la pression de Mgr Elphège Gravel, évêque du nouveau diocèse de Nicolet, que l’on songea à ouvrir une école pour garçons. À cet effet, on s’adressa aux Frères Maristes d’Iberville, nouvellement arrivés au pays depuis 6 ans, pour obtenir quelques frères.

Communauté fondatrice de 1891

Frère Adventeur, directeur FF. Joannès-Isidore, Marie-Eutrope, Lublin Autres collaborateurs par la suite FF. Cantidianus, Joseph-Félix, Abélus, Namase et Victor-Élie.

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Repères historiques

1812-14 : guerre canado-américaine; 1815 : installation à Drummondville de la première colonie de soldats

fermiers; 1856 : érection canonique et civile de Drummondville; nomination du

premier curé, l’abbé Étienne Alexandre; 1888 : Drummondville obtient le statut de ville; 1885 : arrivée des premiers frères, au Canada, à la demande de Mgr

Moreau, évêque de St-Hyacinthe; installation à Iberville; 5 septembre 1891 : cinq frères arrivent à Drummondville; 1895 : les Frères quittent Drummondville; 1906 : M. l’abbé Frédéric Tétrault réclame des frères maristes pour

l’ouverture d’un pensionnat; demande non acceptée; les frères de la Charité prennent la direction de l’école St-Frédéric.

Vue de Drummondville à la fin du XIXe siècle

Le croquis du complexe paroissial St-Frédéric, circa 1891.

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DEUXIÈME PRÉSENCE MARISTE À DRUMMONDVILLE : 2002 à nos jours.

Localisation de la résidence: 100, 11e Avenue, Drummondville.

Circonstance de fondation

La nouvelle province mariste du Canada, qui résulte de l’union Québec-

Iberville, est à la recherche d’un endroit central pour y loger l’Administration

provinciale. Drummondville semble répondre à ce besoin. À cet effet, on

procède à l’achat du presbytère de la paroisse St-Jean-Baptiste.

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La communauté fondatrice (en compagnie de Mgr Raymond St-Gelais,

évêque du diocèse de Nicolet)

F. Gilles Paquette, supérieur

F. Réal Cloutier, provincial

F. Bernard Beaudin, provincial adjoint

F. Gabriel Bolduc, secrétaire provincial

PREMIÈRE PÉRIODE: 2002-2011

La résidence est le siège de l’Administration provinciale des provinces maristes unifiées du Canada (Iberville et Québec).

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Repères chronologiques

Août 2002 : achat du presbytère de la paroisse St-Jean-Baptiste; Septembre 2002 à février 2003 : aménagement de la résidence par les

frères Léon Raîche et Gilles Paquette; 20 février 2003 : emménagement de la communauté de l’Administration

provinciale; Août 2005 : le frère Jean-Pierre Cotnoir vient remplacer le frère Gabriel

Bolduc, comme secrétaire du provincial et du Conseil provincial. Celui-ci devient secrétaire-adjoint;

Décembre 2006 : le frère Gilles Hogue vient remplacer le frère Jean-Pierre Cotnoir. Ce dernier se joint au nouveau groupe Ad Gentes;

En 2008 : Frère Gabriel Bolduc est nommé supérieur de la maison. Frère

Gilles Paquette demeure économe et commissionnaire;

En 2008 : Frère Bernard Beaudin remplace le frère Réal Cloutier comme provincial. Celui-ci est nommé à Willowdale (Montréal) comme responsable d’une communauté d’accueil avec de jeunes universitaires;

31 mars 2010 : Frère Gilles Hogue déménage à Iberville pour prendre la tâche de responsable de l’Infirmerie provinciale tout en conservant sa fonction de secrétaire du Conseil provincial. Frère Gabriel Bolduc continue son travail comme secrétaire provincial;

Septembre 2011 : l’Administration provinciale déménage à Iberville.

Implications des frères dans la paroisse St-Jean-Baptiste

Comptoir alimentaire Groupe Alpha Lecteurs liturgiques Comité des religieux et religieuses du diocèse

Accueil de visiteurs particuliers

Mgr Raymond St-Gelais, évêque de Nicolet; Conseillers généraux; Frère Émili Turu, supérieur général; Religieux et amis de passage;

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DEUXIÈME PÉRIODE : 2011 À NOS JOURS

Nouvelle vocation de la résidence : Centre de catéchèse, de cours de français et d’anglais pour les latinos de la paroisse, suite au déménagement de l’Administration provinciale à Iberville. Communauté 2011-13 : F. Félix Roldan, sup. F.Hugo Riviera F.Denis Croteau Communauté 2013-14 F. Félix Roldan,sup. F. Gérald Gatien F. Gilles Lacasse ILLUSTRATIONS : Visites de la résidence et rencontres fraternelles

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