collection normale
DESCRIPTION
édité sur papier par JETSTRANSCRIPT
Collection Normale
JETS
Séverine Gorlier
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ImportantLa FlemmeAuto-copiste aux loupsEn passantVinaigreChinoiserie d’argileDie, fluo kid dieDavidPalmignarfVoltogrueEncadréDanceLa drôle de molaireFeuilleté aux épinardsProf d’arts plastiquesKavel special (Chat)La pythieGrolierPrincess (reprise)Sorte de chienSulfateuseMobileOulala! les sepents!Le Prince fouFlyer superMonstroFlamChatTchoutchouArielleHacker - avec S.SauzeddeDessin + caca = JPGEtudesLa gigue masquéeL’endroit le plus imporant du monde IILe grand numéro (prends ça!) - avec C.CoulpierLe mou de guerreSchlingLa quincaillerie furibardeL’oursCaillou
L’évidence même.
Séverine Gorlier est de ces artistes dont le travail est difficile à circonscrire à une pratique, à un médium, à une préoccupation. Et pour ne pas faciliter la tâche, il se trouve que ses productions apparaissent dans une simplicité formelle sans qu’elles ne soient pour autant un étendard discur-sif. Nous sommes en face de ce que de nombreux critiques ont appelé l’évi-dence paradoxale. Dessin, sculpture minimale en terre, gif animé, peinture, édition hand-made, mobilier, découpage, pliage… Séverine Gorlier privilégie des pratiques procurant une autonomie du faire, entendons par là également une autonomie économique. Non par dépit, mais parce que cela va de soit. « Collection Normale ». C’est le titre que Séverine G. a choisi pour cette monographie. Même s’il est bien normale pour une artiste de produire, nous ne pouvons trouver ici une explication satisfaisante à ce titre. Il s’agit en fait d’une sélection d’œuvres appartenant à la Résidence Nor-male (1). Il nous faut voir cette sélection comme extraction spécifique du travail de Séverine G. Comme une trouée. Un carottage, un échantillon de travail révélant différentes strates d’un processus de création bien à elle. Ce qui constitue l’ossature de cette collection est la façon de faire, d’abandonner, de laisser vivre les différentes pièces là où elles ont été pro-duites. Les productions ont été prises en photo par l’artiste dans leur milieu naturel. Au mur, au sol, posées, rangées ou libres d’aller et venir. Au milieu de productions d’autres artistes, d’autres préoccupations. Une collection à l’intérieure de la collection. La prolifération de formes découle de la façon de produire de l’ar-tiste. Automatique plutôt que spontanéiste. Naturelle comme l’est la respira-tion ou le rythme cardiaque.
(1). La Résidence Normale fait partie du réseau de résidences indépendantes « The Free Zoo ».
A l’occasion de ses nombreuses résidences, elle a donc dessiné, mo-delé, collé, créé des instances collaboratives (certaines œuvres ont été pro-duites à 4 mains avec des artistes présents au même moment). On peut aussi souligner que ces moments de résidences ont induit certaines manières de travailler. Elle y a développé des précisions incertaines, élaboré des gestes experts empiriques, a donné de l’Importance au moment, aux errances, aux erreurs, à l’expérience du non-enjeu. Elle y a émietté sa pratique. C’est ainsi que Séverine Gorlier a utilisé ces temps résidentiels. Comme des points de fuite, des échappatoires à un travail linéaire, sans se poser de question. Parce que la question n’est pas là. Parce que ce n’est pas celle là. Parce que c’est l’évidence même.
Marie Jenlain
(1). La Résidence Normale fait partie du réseau de résidences indépendantes « The Free Zoo ».
Avril 2009