contrôles apl en région wallonne: analyse des résultats 2007

Laboratoire de géopédologie

Contrôles APL en Région Wallonne: analyse des résultats 2007

Dossier GRENeRA 08-04 1/28

Ce document doit être cité de la manière suivante :

Deneufbourg M., Vandenberghe C., Marcoen J.M. 2008. Contrôle APL en région wallonne. Analyse des résultats 2007. Dossier GRENeRA 08-04 28 p. In Marcoen J.M., Lambert R., Vandenberghe C., Detoffoli M., Benoit J., Deneufbourg M., 2009. Programme de gestion durable de l’azote en agriculture wallonne – Rapport d’activités annuel intermédiaire 2008 des membres scientifiques de la Structure d’encadrement Nitrawal. Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux et Université catholique de Louvain, 61 p + annexes

Table des matières

1 INTRODUCTION......................................................................................................................... 3 2 ETABLISSEMENT DES APL DE REFERENCE..................................................................... 4 3 LES ETAPES DU SUIVI APL ..................................................................................................... 5

3.1 SÉLECTION DES AGRICULTEURS .............................................................................................. 5 3.2 CONFORMITÉ DES APL............................................................................................................ 5 3.3 EVALUATION DE L’AGRICULTEUR........................................................................................... 5 3.4 LE PROGRAMME D’OBSERVATION ........................................................................................... 5

4 LES RESULTATS DU CONTROLE 2007 ................................................................................. 6 4.1 CARTE DES PARCELLES CONTRÔLÉES.................................................................................... 14 4.2 RÉSULTATS EN FONCTION DES CARACTÉRISTIQUES DE LA PARCELLE .................................. 14

4.2.1 La culture ...................................................................................................................... 15 4.2.2 Le sol ............................................................................................................................. 15 4.2.3 La région agricole ......................................................................................................... 16 4.2.4 La présence d’une CIPAN............................................................................................. 17 4.2.5 Le laboratoire d’analyses.............................................................................................. 18

4.3 RÉSULTATS EN FONCTION DU LS DE L’EXPLOITATION ......................................................... 18 5 APL MOYEN............................................................................................................................... 20

5.1 INTRODUCTION ...................................................................................................................... 20 5.2 RÉPARTITION DES CULTURES DANS LE PAYSAGE AGRICOLE................................................. 20 5.3 APL MOYEN DANS LES PARCELLES DE CULTURE CONTRÔLÉES............................................ 22 5.4 APL MOYEN DANS LES PARCELLES DE PRAIRIES CONTRÔLÉES ............................................ 23 5.5 EXTRAPOLATION À LA RÉGION AGRICOLE ............................................................................ 24 5.6 PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS ................................................................................ 25

6 CONCLUSION............................................................................................................................ 27 7 BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................... 28

2/28 Dossier GRENeRA 08-04

1. Introduction

Le 14 février 2008, le Gouvernement wallon adopte un arrêté relatif au suivi, par des mesures de l’azote potentiellement lessivable (APL), de la conformité des exploitations agricoles situées en zones vulnérables aux bonnes pratiques agricoles nécessaires à la protection des eaux contre la pollution par le nitrate à partir de sources agricoles. Cet arrêté entre en vigueur le 1er janvier 2008 et fixe les modalités de l’évaluation des APL de quelques 300 exploitations situées en zone vulnérable en Région wallonne. Il s’agit là d’une mesure importante s’inscrivant dans le cadre de la révision en 2007 du Programme de Gestion Durable de l’Azote en Agriculture (PGDA), transposition de la directive européenne Nitrate dans la législation belge.

Concrètement, chaque année, l’Administration sélectionne 300 agriculteurs situés en zone vulnérable. Dans chacune des exploitations, l’APL est déterminé sur trois parcelles. Les résultats d’APL sont comparés à des valeurs de référence établies sur base de parcelles de la culture concernée appartenant à un réseau de fermes de référence, le Survey Surfaces Agricoles (SSA), suivi par les partenaires scientifiques (FUSAGx et UCL) de la structure d’encadrement Nitrawal. Si les résultats ne s’avèrent pas conformes par rapport aux valeurs de référence, l’agriculteur doit entrer dans un programme d’observation au cours duquel les résultats doivent s’améliorer, faute de quoi des amendes sont prévues.

La campagne de contrôles APL a donc véritablement démarré en 2008 avec l’entrée en vigueur de l’arrêté. Cependant, dès 2007, une campagne de contrôle auprès d’environ 300 agriculteurs choisis au hasard en zone vulnérable a été simulée, sans toutefois engendrer de conséquences négatives pour l’exploitant en cas de non-conformité de ses APL ; l’objectif de cette campagne "fictive" étant d’ébaucher et d’organiser au mieux la mise en œuvre de la campagne 2008.

Le but de cette note est l’analyse des résultats de cette campagne "fictive" en tenant compte des spécificités propres aux différentes parcelles (type de sol, culture en place, région agricole,…) et aux exploitations contrôlées (taux de liaison au sol) afin d’orienter les campagnes futures.



2. Etablissement des APL de référence

Le SSA est constitué actuellement de 33 exploitations. En 2007, 160 parcelles ont été suivies en terme de fertilisation et de reliquat azoté. Des profils de concentration en azote nitrique du sol sont établis au printemps (pour conseil de fumure des cultures en tête de rotation), en été (après la récolte des céréales) et en automne (octobre et décembre). Grâce à ce suivi, un APL de référence peut être établi chaque année pour huit classes de culture (betteraves, céréales avec CIPAN, céréales sans CIPAN et chicorées, maïs, pomme de terre, colza, légumes, prairie). Pour chaque classe, une vingtaine de parcelles sont suivies chaque année dans les fermes de référence. L’APL de référence correspond à la médiane des APL mesurés sur chacune de ces parcelles. Afin de tenir compte de l’imprécision de la mesure, l’APL de référence est majoré d’une marge de tolérance pour la classe de culture considérée. La valeur ainsi obtenue constitue le seuil d’intervention. Lorsque le résultat d’une parcelle contrôlée est supérieur au seuil d’intervention, cette parcelle est qualifiée de non-conforme. Dans le cas contraire, la parcelle est qualifiée de conforme. Il existe toutefois une gradation dans la conformité :

− si l’APL de la parcelle contrôlée est inférieur à l’APL de référence, il est qualifié de bon ;

− si l’APL de la parcelle contrôlée est supérieur à l’APL de référence mais inférieur au centile 75 des observations sur les parcelles suivies, il est qualifié de satisfaisant ;

− si l’APL de la parcelle contrôlée est supérieur au centile 75 mais inférieur au seuil d’intervention, il est qualifié de limite.

Pour chaque parcelle suivie, un APL est déterminé à deux reprises entre octobre et décembre. De cette façon, une droite d’APL est établie pour chaque classe de culture afin de tenir compte de l’évolution des APL au cours de l’automne.

Les avantages d’établir une référence chaque année à partir des parcelles cultivées dans les fermes de référence sont les suivants :

− on compare à des parcelles cultivées par des agriculteurs et non des parcelles d’essai. Ces agriculteurs respectent le PGDA et fertilisent leurs cultures en vue d’en obtenir un rendement maximum ;

− on intègre les conditions climatiques de l’année qui ont un impact sur la minéralisation de la matière organique ;

− on tient compte de la diversité des sols étant donné que l’APL de référence est déterminé à partir de parcelles situées dans toute la Wallonie.

3. Les étapes du suivi APL

3.1. Sélection des agriculteurs

Chaque année, l’Administration procède à la sélection d’un minimum de 3% d’exploitations agricoles parmi celles déclarant plus de 20% de leur superficie agricole en zone vulnérable. Au sein des exploitations choisies, trois parcelles sont identifiées dans lesquelles des échantillons de sol sont prélevés entre le 15 octobre et le 30 novembre, en vue d’y doser l’APL, ainsi qu’une parcelle de remplacement. Les échantillons prélevés sont analysés par un laboratoire agréé. Le coût des analyses est pris en charge par la Région wallonne.

3.2. Conformité des APL

Chaque APL est comparé à la valeur de l’APL de référence de la classe correspondante, augmenté de la marge de tolérance, à la même date de prélèvement. Pour être jugé conforme, l’APL mesuré doit être inférieur au seuil de tolérance à cette date de prélèvement (voir §2).

3.3. Evaluation de l’agriculteur

L’évaluation de l’agriculteur est positive si au moins deux APL mesurés sur trois sont conformes. Le contrôle est alors clôturé. L’agriculteur est toutefois susceptible de figurer parmi les 3% d’agriculteurs contrôlés l’année suivante. Si par contre au moins deux APL sur trois sont non conformes, l’évaluation est négative et l’agriculteur entre alors dans un programme d’observation.

3.4. Le programme d’observation

La durée du programme d’observation est de deux ans minimum. Pendant ce programme d’observation, chaque année, trois nouveaux APL sont réalisés. Pour sortir du programme d’observation, il faudra obtenir une évaluation positive, c’est-à-dire deux APL conformes sur trois, pendant deux années consécutives. Si par contre dans le programme d’observation, l’agriculteur obtient une évaluation négative à trois reprises, il s’expose alors à une amende de 120€ par hectare de SAU déclaré à la PAC. Durant le programme d’observation, le coût des analyses est à la charge de l’agriculteur excepté le coût de celles réalisées l’année de sortie du programme d’observation.


4. Les résultats du contrôle 2007

Au cours de cette campagne 2007, 786 parcelles ont été contrôlées "fictivement" dans 262 exploitations entre le 5 novembre et le 14 décembre. Parmi ces 786 parcelles :

− 244 sont qualifiées de non conformes (31% du total), − 82 sont qualifiées de limite (10% du total), − 147 sont qualifiées de satisfaisantes (19% du total), − 313 sont qualifiées de bonnes (40% du total).

Au total, 542 parcelles sont donc conformes, soit un pourcentage de 69% de conformité dans les parcelles contrôlées.

Au niveau des exploitations, si le programme d’observation avait été mis en place dès l’année 2007, 68 exploitations sur les 262 contrôlées y seraient entrées suite à cette campagne 2007. Ceci représente 26% d’exploitations présentant une évaluation négative.

Les Graphique 1 à Graphique 8 présentent les résultats APL des parcelles contrôlées pour chaque classe de culture, ainsi que les courbes d’APL de référence, de centile 75 et de seuil d’intervention. Les Tableau 1 à Tableau 8 présentent la variabilité des APL dans les parcelles contrôlées pour chaque classe de culture.

Classe A1 (betteraves)

Betteraves

0

30

60

90

120

150

25/10

/2007

4/11/2

007

14/11

/2007

24/11

/2007

4/12/2

007

14/12

/2007

24/12

/2007

Date de prélèvement

kg N

-NO

3 (0

-90c

m)/h

a

APL de référence Centile 75 Limite Valeurs contrôles

Graphique 1. Résultats APL sur les parcelles contrôlées en betteraves


Tableau 1. Variabilité des APL ( kg N-NO3-/ha) dans les parcelles contrôlées en betteraves

Betteraves

n 19

min 17

max 97

moyenne 46

médiane 38

ecart-type 26

Classe A2 (céréales avec CIPAN)

Céréales avec CIPAN

0

30

60

90

120

150

180

25/10

/2007

4/11/2

007

14/11

/2007

24/11

/2007

4/12/2

007

14/12

/2007

24/12

/2007


kg N

-NO

3 (0

-90c

m)/h

a


Graphique 2. Résultats APL sur les parcelles contrôlées en céréales avec CIPAN

Tableau 2. Variabilité des APL ( kg N-NO3-/ha) dans les parcelles contrôlées en céréales avec CIPAN

Céréales avec CIPAN

n 73

min 10

max 166

moyenne 52

médiane 44

ecart-type 37


Classe A3 (céréales sans CIPAN)

Céréales sans CIPAN

0

30

60

90

120

150

180

210

240

15/10

/2007

25/10

/2007

4/11/2

007

14/11

/2007

24/11

/2007

4/12/2

007

14/12

/2007

24/12

/2007


kg N

-NO

3 (0

-90

cm)/h

a


Graphique 3. Résultats APL sur les parcelles contrôlées en céréales sans CIPAN

Tableau 3. Variabilité des APL ( kg N-NO3-/ha) dans les parcelles contrôlées en céréales sans CIPAN

Céréales sans CIPAN

n 49

min 13

max 215

moyenne 77

médiane 69

ecart-type 42


Classe A4 (maïs)

Maïs

0306090

120150180210240270300330

25/10

/2007

4/11/2

007

14/11

/2007

24/11

/2007

4/12/2

007

14/12

/2007

24/12

/2007


kg N

-NO

3 (0

-90

cm)/h

a


Graphique 4. Résultats APL sur les parcelles contrôlées en maïs

Tableau 4. Variabilité des APL ( kg N-NO3-/ha) dans les parcelles contrôlées en maïs

Maïs

n 354

min 10

max 326

moyenne 96

médiane 85

ecart-type 57


Classe A5 (pommes de terre)

Pomme de terre

0306090

120150180210240270300

25/10

/2007

4/11/2

007

14/11

/2007

24/11

/2007

4/12/2

007

14/12

/2007

24/12

/2007


kg N

-NO

3 (0

-90

cm)/h

a


Graphique 5. Résultats APL sur les parcelles contrôlées en pommes de terre

Tableau 5. Variabilité des APL ( kg N-NO3-/ha) dans les parcelles contrôlées en pommes de terre

Pommes de terre

n 191

min 8

max 283

moyenne 89

médiane 79

ecart-type 43


Classe A6 (colza)

Colza

0

30

60

90

120

150

180

25/10

/2007

4/11/2

007

14/11

/2007

24/11

/2007

4/12/2

007

14/12

/2007

24/12

/2007


kg N

-NO

3 (0

-90

cm)/h

a


Graphique 6. Résultats APL sur les parcelles contrôlées en colza

Tableau 6. Variabilité des APL ( kg N-NO3-/ha) dans les parcelles contrôlées en colza

Colza

n 2

min 57

max 109

moyenne 83

médiane 83

ecart-type 26


Classe A7 (légumes)

Légumes

0306090

120150180210240270300

25/10

/2007

4/11/2

007

14/11

/2007

24/11

/2007

4/12/2

007

14/12

/2007

24/12

/2007


kg N

-NO

3 (0

-90

cm)/h

a


Graphique 7. Résultats APL sur les parcelles contrôlées en légumes

Tableau 7. Variabilité des APL ( kg N-NO3-/ha) dans les parcelles contrôlées en légumes

Légumes

n 92

min 8

max 279

moyenne 113

médiane 107

ecart-type 68


Classe A8 (prairies)

Prairies

0

30

60

90

120

150

25/10

/2007

4/11/2

007

14/11

/2007

24/11

/2007

4/12/2

007

14/12

/2007

24/12

/2007


kg N

-NO

3 (0

-30

cm)/h

a

APL de référence Centile 75 Marge de tolérance en prairie Valeurs contrôles

Graphique 8. Résultats APL sur les parcelles contrôlées en prairies

Tableau 8. Variabilité des APL ( kg N-NO3-/ha) dans les parcelles contrôlées en prairies

prairies

n 3

min 1

max 22

moyenne 10

médiane 6

ecart-type 9


4.1. Carte des parcelles contrôlées

La Figure 1 présente la répartition des parcelles contrôlées en 2007 en zone vulnérable de la région wallonne ainsi que leur conformité ou non. On constate que l’échantillonnage est réparti de manière homogène sur l’ensemble des zones vulnérables en région wallonne.

Figure 1. Répartition et conformité des parcelles contrôlées en 2007

4.2. Résultats en fonction des caractéristiques de la parcelle

Chaque parcelle contrôlée au cours de cette campagne 2007 présente des caractéristiques qui lui sont propres. Il est donc possible d’interpréter les résultats obtenus en fonction d’un certain nombre de ces caractéristiques pour en évaluer l’influence sur le caractère conforme ou non de la parcelle. Nous en avons retenu cinq :

1. la culture 2. le sol 3. la région agricole 4. la présence d’une CIPAN 5. le laboratoire d’analyses


4.2.1. La culture

Les différentes cultures sont regroupées en huit classes en fonction de l’itinéraire cultural tel que présenté ci-dessus. Le Tableau 9 présente la proportion de conformité des parcelles contrôlées en fonction de la culture présente en 2007.

Tableau 9. Proportion de parcelles contrôlées conformes en fonction de la culture

Culture Nb parcelles conformes Nb parcelles total Proportion conformité

Betteraves 10 19 53%

Céréales avec CIPAN 56 73 77%

Céréales sans CIPAN 39 49 80%

Maïs 208 354 59%

Pommes de terre 154 191 81%

Colza 2 2 100%

Légumes 69 92 75%

Prairies 3 3 100%

Non classé 1 3 33%

Total 542 786 69%

On voit dans ce tableau que la culture qui a permis d’obtenir le pourcentage le plus élevé de conformité est la pomme de terre, avec 81% de parcelles conformes (on ne tient pas compte des classes de colza et de prairie où l’échantillonnage est insuffisant que pour pouvoir établir une tendance). Par contre, la culture la moins favorable pour la conformité de la parcelle est la betterave, avec 53% de parcelles contrôlées conformes, suivie par le maïs.

Il convient également de déterminer si le caractère conforme ou non de la parcelle dépend de la culture en place sur la parcelle. Pour cela, un test χ² d’indépendance a été réalisé sur les résultats de conformité des parcelles en fonction de la culture. Il s’agit d’un test statistique qui permet de contrôler l’indépendance d’un caractère par rapport à un autre, par comparaison d’une valeur χ²obs calculée à partir de fréquences théoriques attendues avec une valeur χ² trouvée dans des tables, avec un niveau de probabilité α donné.

Dans le cas du test d’indépendance de la conformité de la parcelle relativement à la culture, χ²obs = 42,4. Cette valeur est supérieure à la valeur χ² = 16,8 trouvée dans les tables pour 6 degrés de liberté et un degré de signification α = 1% et on conclut donc que le caractère conforme ou non de la parcelle dépend du type de culture. Cette différence est hautement significative.

4.2.2. Le sol

9 types de sol ont été rencontrés lors de l’échantillonnage des parcelles contrôlées. Le Tableau 10 présente la proportion de conformité des parcelles contrôlées en fonction du type de sol en 2007.


Tableau 10. Proportion de parcelles contrôlées conformes en fonction du sol

Sol Nb parcelles conformes Nb parcelles total Proportion conformité

Z : sable 2 2 100%

S : sable limoneux 6 10 60%

L : limon sableux 29 41 71%

P : limon sableux léger 1 1 100%

A : limon 416 591 70%

G : limon caillouteux 70 106 66%

E : argile légère 9 20 45%

U : argile lourde 1 1 100%

Non classé 8 12 67%

Total 542 786 69%

On observe dans ce tableau que 75% des parcelles contrôlées correspondent à un limon. Le type de sol qui permet d’obtenir le pourcentage de conformité le plus élevé est le limon sableux (71% de conformité) tandis qu’avec 45% de parcelles conformes, l’argile légère présente le pourcentage le plus faible.

Dans le cas du test d’indépendance de la conformité de la parcelle relativement au type de sol, χ²obs = 6,6. Cette valeur est inférieure à la valeur χ² = 16,8 trouvée dans les tables pour 6 degrés de liberté et un degré de signification α = 1% et on conclut donc que le caractère conforme ou non de la parcelle est indépendant du type de sol.

4.2.3. La région agricole

Les parcelles échantillonnées lors du contrôle 2007 se trouvaient dans 7 régions agricoles. Le Tableau 11 présente la proportion de conformité des parcelles contrôlées en fonction de la culture présente en 2007.

Tableau 11. Proportion de parcelles contrôlées conformes en fonction de la région agricole

Région agricole Nb parcelles conformes Nb parcelles total Proportion conformité

Campine hennuyère 0 1 0%

Condroz 87 119 73%

Fagne 7 10 70%

Famenne 39 58 67%

Région herbagère 40 63 63%

Région limoneuse 305 452 67%

Région sablo-limoneuse 64 83 77%

Total 542 786 69%


La majorité des parcelles contrôlées en 2007 se situent dans la région limoneuse. Le pourcentage de parcelles conformes le plus faible se trouve en région herbagère (63%) alors que le pourcentage le plus élevé se trouve dans la région sablo-limoneuse (77%).

Dans le cas du test d’indépendance de la conformité de la parcelle relativement à la région agricole, χ²obs = 5. Cette valeur est inférieure à la valeur χ² = 9,49 trouvée dans les tables pour 4 degrés de liberté et un degré de signification α = 1% et l’on conclut donc que le caractère conforme ou non de la parcelle est indépendant de la région agricole.

4.2.4. La présence d’une CIPAN

L’influence de la présence ou non d’une CIPAN après la culture principale a également été testée. Le Tableau 12 présente la proportion de conformité des parcelles contrôlées en fonction de la culture présente en 2007.

Tableau 12. Proportion de parcelles contrôlées conformes en fonction de la présence d’une CIPAN

CIPAN Nb parcelles conformes Nb parcelles total Proportion conformité

Présence 85 115 74%

Absence 457 671 68%

Total 542 786 69%

On voit que les cultures implantées en 2007 dans les parcelles contrôlées n’ont pas été suivies d’une CIPAN dans 85 % des cas, pour l’ensemble des cultures. La présence d’une CIPAN sur la parcelle permet d’obtenir un pourcentage de conformité légèrement plus élevé qu’en l’absence de CIPAN. Cette comparaison tient cependant compte d’un ensemble des cultures caractérisées par des itinéraires culturaux hétérogènes en terme de CIPAN ; l’interprétation des résultats s’en trouve donc biaisée. Il est donc plus pertinent de se limiter à comparer l’effet d’une CIPAN après céréales uniquement (Tableau 13).

Tableau 13. Proportion de parcelles contrôlées conformes en fonction de la présence d’une CIPAN après céréale

CIPAN après céréale Nb parcelles conformes Nb parcelles total Proportion conformité

Présence 56 73 77%

Absence 39 49 80%

Total 95 122 78%

La présence d’une CIPAN après céréale ne permet pas d’obtenir un pourcentage de conformité supérieur à celui obtenu en l’absence de CIPAN. Le χ²obs obtenu dans ce cas vaut 0,14 et est inférieur à la valeur χ² = 6,63 trouvée dans les tables pour 1 degré de liberté et un niveau de signification α = 1%. On conclut donc que, dans le cadre ce contrôle 2007, le fait d’avoir implanté une CIPAN après céréale n’a pas eu d’influence sur le caractère conforme ou pas de la parcelle. Ceci justifie la différenciation des 2 classes « céréales avec CIPAN » et « céréales sans CIPAN » dans l’établissement des APL de référence, qui constituent les valeurs de comparaison des APL des parcelles contrôlées.


Le Tableau 13 nous renseigne également que, sur les 122 parcelles de céréales contrôlées, 49 ne présentaient pas de CIPAN après la culture principale. Parmi ces 49 parcelles, 19 étaient suivies par une culture de printemps. Au final, 79% des parcelles emblavées en céréales et suivies l’année suivante d’une culture de printemps ont été couvertes par une CIPAN. Etant donné que :

− l’échantillonnage parmi les parcelles de céréales est aléatoire et simple, − dans ce cas, la fréquence relative de l’échantillon est un estimateur du maximum de

vraisemblance de la proportion correspondante de la population (Dagnelie, 1998),

on peut considérer que la proportion de parcelles de céréales suivies d’une CIPAN en Région wallonne s’élève à 79%, avec un intervalle de confiance égal à 8,3% pour un niveau de probabilité α = 5%. Par ailleurs, le PGDA prévoit que 75% des surfaces récoltées avant le 1er septembre et suivies l’année suivante d’une culture de printemps doivent être couvertes par des CIPAN implantées avant le 15 septembre. On peut donc dire d’après l’échantillonnage réalisé dans les parcelles de céréales pour le contrôle 2007 que cette proportion de 75% de couverture a été respectée en Région wallonne cette année.

4.2.5. Le laboratoire d’analyses

Les profils échantillonnés dans les parcelles contrôlées en 2007 ont été analysés par les 4 laboratoires provinciaux. Le Tableau 11 présente la proportion de conformité des parcelles contrôlées en fonction du laboratoire en 2007.

Tableau 14. Proportion de parcelles contrôlées conformes en fonction du laboratoire d’analyses

Laboratoire Nb parcelles conformes Nb parcelles total Proportion conformité

CARAH (Ath) 176 300 59%

OPA (Ciney) 146 192 76%

Agro-qualité (La Hulpe) 85 99 86%

SPAA (Tinlot) 135 195 69%

Total 542 786 69%

Le pourcentage de parcelles conformes le plus faible se trouve pour le laboratoire d’Ath (59%) alors que le pourcentage le plus élevé est atteint pour le laboratoire de La Hulpe (86%).

Dans le cas du test d’indépendance de la conformité de la parcelle vis-à-vis du laboratoire d’analyses, χ²obs = 32,6. Cette valeur est supérieure à la valeur χ² = 11,3 trouvée dans les tables pour 3 degrés de liberté et un degré de signification α = 1% et on conclut donc que le caractère conforme ou non de la parcelle dépend du laboratoire d’analyses. Signalons tout de même qu’il existe une dépendance du laboratoire vis-à-vis du type de culture et que ceci explique en partie la dépendance entre la conformité de la parcelle et le laboratoire.

4.3. Résultats en fonction du LS de l’exploitation

Le LS interne moyen des exploitations contrôlées en 2007 s’élève à 0,48. Le LS global moyen est de 0,53 et le LS moyen en zone vulnérable s’élève à 0,47. Les Tableau 15 à Tableau 17 présentent les évaluations des exploitations contrôlées en fonction de leur LS (interne, global, zone vulnérable).


Tableau 15. Evaluation des exploitations contrôlées en fonction du LS interne

LS interne nb exploitations évaluation négative proportion

<0 8 2 25,0%

0-0,2 81 12 14,8%

0,2-0,4 23 4 17,4%

0,4-0,6 32 9 28,1%

0,6-0,8 60 17 28,3%

0,8-1 22 12 54,6%

>1 28 11 39,3%

total 254 67 26,4%

Tableau 16. Evaluation des exploitations contrôlées en fonction du LS global

LS global nb exploitations évaluation négative proportion

<0 8 2 25,0%

0-0,2 37 6 16,2%

0,2-0,4 31 5 16,1%

0,4-0,6 45 11 24,4%

0,6-0,8 90 28 31,1%

0,8-1 37 14 37,8%

>1 6 1 16,7%

total 254 67 26,4%

Tableau 17. Evaluation des exploitations contrôlées en fonction du LS en zone vulnérable

LS ZV nb exploitations évaluation négative proportion

<0 8 2 25,0%

0-0,2 46 6 13,0%

0,2-0,4 45 11 24,4%

0,4-0,6 61 12 19,7%

0,6-0,8 53 17 32,1%

0,8-1 38 18 47,4%

>1 3 1 33,3%

total 254 67 26,4%

On observe une croissance avec tous les LS des proportions d’exploitations présentant une évaluation négative. Un test d’indépendance a par ailleurs été appliqué sur l’évaluation des exploitations en fonction de leur LS. Avec un niveau de probabilité α = 1%, l’évaluation des exploitations dépend de leurs LS interne et en zone vulnérable. Par contre, ce test n’a pas mis en évidence d’influence du LS global sur l’évaluation de l’exploitation, même avec un α = 5%.



5. APL moyen

5.1. Introduction

Le paragraphe précédent a développé une analyse de conformité des résultats selon différents critères (culture, région, LS, …). Il convient également de pouvoir évaluer l’impact (risque) des APL observés sur le milieu (les masses d’eaux). L’objectif est d’estimer un APL moyen par région agricole en extrapolant les résultats observés dans chaque région agricole à la région agricole considérée. Cette extrapolation nécessite la connaissance de la part de chaque culture dans le paysage de chaque région agricole.

5.2. Répartition des cultures dans le paysage agricole

Les statistiques agricoles 20071 permettent d’avoir une vue d’ensemble de la part de chaque classe de cultures et prairies dans la SAU de chaque région agricole en zone vulnérable (Tableau 18). Au minimum (cas de la région limoneuse), les regroupements opérés permettent de représenter 94 % de la SAU. L’extrapolation d’APL à l’échelle de la région agricole sera donc représentative puisqu’elle concernera au minimum 94 % de la SAU.

Tableau 18. Superficie des cultures par région agricole

Région agricole Code cultureSablo-limoneuse Limoneuse Condroz Famenne

Herbagère (Liège)

Superficie totale 109.542 393.265 263.044 170.293 188.090SAU 45.057 270.270 130.667 60.319 55.055% SAU dans la superf. tot. 41% 69% 50% 35% 29%

BetteraveC120100 + C150100 5.729 36.386 8.785 391 51

CéréalesC110000 - C110600 15.215 98.103 43.871 8.202 1.809

MaïsC110600 + C150300 4736 24.359 9.910 5.340 3.612

Colza C120400 335 1.650 5.840 1.290 0

Pomme de terre C130000 2.695 19.900 2.162 174 47

Légumes

C140000 + C150500 + C171000 1.117 9.514 2.038 509 71

Prairies

C150600 + C190000 + C300000 13.055 64.601 54.761 43.758 48.472

13% 13% 7% 1% 0%34% 36% 34% 14% 3%11% 9% 8% 9% 7%1% 1% 4% 2% 0%6% 7% 2% 0% 0%2% 4% 2% 1% 0%

29% 24% 42% 73% 88%95% 94% 97% 99% 98%Total

Valeur absolue

Valeur relative (SAU)BetteraveCéréalesMaïsColzaPomme de terreLégumesPrairies

1 www.statbel.fgov.be/downloads/ac2007b1_fr.xls

Les céréales peuvent être suivies d’une CIPAN. La superficie de céréales suivies de CIPAN par région agricole est estimée en fonction de la proportion de parcelles de céréales controlées qui avaient une CIPAN (Tableau 19).

Tableau 19. Proportion de CIPAN par région agricole

Région agricole Sablo-limoneuse Limoneuse Condroz Famenne Herbagère (Liège)Nombre de parcelles de céréales contrôlées 11 61 28 15 7Nombre de parcelles avec CIPAN 5 42 15 7 4Proportion de céréales avec CIPAN 45% 69% 54% 47% 57%


5.3. APL moyen dans les parcelles de culture contrôlées

Le Tableau 20 synthétise les APL mesurés dans les cinq principales régions agricoles situées en zone vulnérable.

Tableau 20. APL moyen (kg N-NO3/ha) dans les parcelles contrôlées

Culture Effectif Moyenne Ecart type Intervalle de confianceCONDROZ 117 Betterave 2 27 4 5 Céréales sans CIPAN 13 52 23 13 Céréales avec CIPAN 15 59 55 28 Colza 1 109 Légumes 5 126 45 39 Maïs 66 94 61 15 Pomme de terre 15 67 20 10 FAMENNE 58 Céréales sans CIPAN 8 107 44 31 Céréales avec CIPAN 7 50 29 21 Maïs 42 88 46 14 Pomme de terre 1 120 REGION HERBAGERE 62 Betterave 1 76 Céréales sans CIPAN 3 53 21 23 Céréales avec CIPAN 4 46 12 11 Légumes 1 81 Maïs 50 98 40 11 Pomme de terre 3 77 38 43 REGION LIMONEUSE 449 Betterave 13 45 26 14 Céréales sans CIPAN 19 83 48 21 Céréales avec CIPAN 42 51 34 10 Colza 1 57 Légumes 83 114 69 15 Maïs 141 100 61 10 Pomme de terre 150 93 46 7 REGION SABLO-LIMONEUSE 83 Betterave 3 51 38 43 Céréales sans CIPAN 6 90 38 31 Céréales avec CIPAN 5 45 31 27 Légumes 3 68 73 82 Maïs 44 89 63 19 Pomme de terre 22 73 28 12


Ce tableau illustre que des observations ont été réalisées dans les principales cultures de chaque région agricole. Cependant, l’effectif est parfois fort réduit. Fort heureusement, dans la plupart de ces cas, la culture en question n’est que peu présente dans la région agricole considérée. Cette imprécision liée à la taille de l’effectif n’affectera donc que très peu la moyenne de la région agricole.

On observe également une variabilité des résultats par culture entre les régions agricoles (Figure 2). A quelques exceptions près, les céréales et betterave présentent les meilleurs résultats tandis que les légumes, colza, maïs, pomme de terre présentent les APL les plus élevés.

0

20

40

60

80

100

120

140

CO

ND

RO

Z

RE

GIO

NH

ER

BA

GE

RE

RE

GIO

NLI

MO

NE

US

ER

EG

ION

SA

BLO

-

CO

ND

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-

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-

CO

ND

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BA

GE

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RE

GIO

NLI

MO

NE

US

ER

EG

ION

SA

BLO

-

Betterave sucrière Céréales non suivies d'uneculture piège à nitrates

Céréales suivies d'uneculture piège à nitrates

Colza Légumes cultivés pourleurs feuilles, tiges ou

fruits

Maïs Pomme de terre

Moyenne

Figure 2. APL de contrôle moyen par culture et région agricole

5.4. APL moyen dans les parcelles de prairie contrôlées

Seules trois parcelles ont fait l’objet d’un prélèvement de sol pour APL. Cet effectif est évidemment tout à fait insuffisant pour pouvoir établir une moyenne par région agricole.

Pour pouvoir établir une moyenne, la base de données de Nitrawal asbl a été mise à profit (Tableau 21). Dans le cadre des « Contrats Nitrawal », 97 parcelles de prairies ont été analysées. Les résultats sont triés par zone par Nitrawal asbl. Pour pouvoir attribuer une valeur moyenne par région agricole, chaque zone est assimilée à une (ou deux dans le cas du Sud namurois) région agricole.


Tableau 21. APL moyen en prairie dans exploitations inscrite en "Contrat Nitrawal "

Zone Région agricole Effectif Moyenne Ecart type Intervalle de confiance

Nord sillon Sambre et Meuse

Région limoneuse 23 16 5 2

Pays de Herve Région herbagère (Liège) 52 16 8 2

Sables bruxelliens Région sablo-limoneuse 10 12 8 5

Sud namurois Condroz et Famenne 12 5 2 1

Total 97 14 7

Par ailleurs, il faut rappeler que ces APL ne sont mesurés que dans la couche 0-30 cm. Pour pouvoir établir un APL moyen par région agricole en tenant compte des résultats en culture et en prairie, il est nécessaire d’extrapoler le résultat sur la couche 0-90 cm (profondeur de mesure pour les APL ‘culture’).

Pour ce faire, la base de données du Survey Surfaces Agricoles est mise à profit. Les observations faites entre 2002 et 2004 ont été réalisées dans les trois couches de sol, jusqu’à 90 cm de profondeur (Tableau 22). Il apparaît que le reliquat azoté mesuré sur une épaisseur de 90 cm (somme des trois couches) correspond approximativement au double du reliquat azoté observé dans la première couche (0-30 cm). Ce coefficient sera donc adopté pour extrapoler jusqu’à 90 cm les résultats du Tableau 21.

Tableau 22. APL moyen observé en prairie dans le Survey Surfaces Agricoles (période 2002-2004)

Période Effectif APL 0-30 cm APL 30-60 cm APL 60-90 cm

Octobre 2002 Novembre 2002 Décembre 2002

31 30 30

9 15 10

6 11 8

4 9 6

2003 5 12 5 3

2004 20 9 6 4

5.5. Extrapolation à la région agricole

En tenant compte des résultats présentés ci-dessus (Tableau 18 à Tableau 22), il est possible de calculer une valeur moyenne d’APL pour les cinq principales régions agricoles situées en zone vulnérable (Figure 3).

Il apparaît ainsi logiquement que les régions agricoles dans lesquelles les cultures dominent le paysage (région limoneuse, sablo-limoneuse) présentent l’APL moyen le plus élevés tandis que les régions agricoles dans lesquelles dominent les prairies (Famenne et région herbagère de Liège) présentent l’APL moyen le plus bas ; le Condroz occupant une situation intermédiaire tant d’un point de vue occupation de sol qu’APL moyen.

L’intervalle de confiance de ces moyennes régionales est compris entre 3 et 10 kg N-NO3/ha.


Par ailleurs, un focus est réalisé sur la région limoneuse qui a la particularité d’être très étendue. Pour les deux classes d’effectif le plus important (céréales avec CIPAN et pomme de terre), il apparaît que la distribution des résultats :

- est assez homogène pour les céréales avec CIPAN - présente une concentration légèrement plus importante de parcelles à APL plus élevé à l’ouest de

la région limoneuse pour la pomme de terre

Figure 3. APL moyen par région agricole et variabilité des résultats en région limoneuse

5.6. Perspectives et recommandations

Cet exercice de calcul d’APL moyen pourra être réalisé à nouveau dans les prochaines années afin de dégager des tendances interannuelles et pouvoir ainsi contribuer comme indicateur d’application effective du PGDA dans le cadre des prochains rapports à l’Europe.

Il reste que cette comparaison ne pourrait être effectuée qu’à condition de disposer d’un échantillonnage suffisant pour les principales cultures des régions agricoles considérées. Ainsi, entre autres, l’effectif de parcelles de betterave et de céréale devrait être augmenté dans les régions limoneuse, sablo-limoneuse et dans le Condroz au détriment du maïs et de la pomme de terre de manière à homogénéiser le niveau d’intervalle de confiance (Tableau 20).

Le Tableau 23 suggère quelques propositions en matière d’effectif de parcelles contrôlées par culture et région agricole en veillant à ne pas dépasser l’effectif total de parcelles échantillonnées en 2007. Pour les cultures peu présentes (quelques pourcents de la SAU, symbolisées par une « * » dans le Tableau 23) dans certaines régions, la taille de l’effectif (et par conséquent, le niveau de précision de la valeur moyenne estimée) n’influence que très peu la moyenne globale de la région agricole considérée.


Tableau 23. Proposition d'effectif d'échantillonnage par région agricole et culture pour les années futures

Culture Effectif 2007 Intervalle de confiance 2007

Effectif minimum conseillé

CONDROZ 117 145 Betterave 2 5 10 Céréales sans CIPAN 13 13 20 Céréales avec CIPAN 15 28 15 Colza 1 50 Légumes 5 39 * Maïs 66 15 50 Pomme de terre 15 10 * FAMENNE 58 75 Céréales sans CIPAN 8 31 15 Céréales avec CIPAN 7 21 20 Maïs 42 14 40 Pomme de terre 1 * REGION HERBAGERE 62 50 Betterave 1 * Céréales sans CIPAN 3 23 * Céréales avec CIPAN 4 11 * Légumes 1 * Maïs 50 11 50 Pomme de terre 3 43 * REGION LIMONEUSE 449 235 Betterave 13 14 15 Céréales sans CIPAN 19 21 30 Céréales avec CIPAN 42 10 20 Colza 1 * Légumes 83 15 * Maïs 141 10 100 Pomme de terre 150 7 70 REGION SABLO-LIMONEUSE 83 115 Betterave 3 43 10 Céréales sans CIPAN 6 31 20 Céréales avec CIPAN 5 27 15 Légumes 3 82 * Maïs 44 19 50 Pomme de terre 22 12 20

* : culture peu présente dans la région considérée

En ce qui concerne le contrôle des prairies, une dizaine de parcelles par région agricole constitue un effectif suffisant.


6. Conclusion

Cette première campagne de contrôles APL réalisée en 2007 était « fictive » (c’est-à-dire sans conséquences pour les exploitations classées non conformes) et a permis de préparer les campagnes futures. Ce sont les contrôles réalisés à partir de 2008 qui justifieront l’entrée ou non de l’exploitation dans un programme d’observation, avec des amendes à la clé au bout de trois années minimum.

31% des parcelles contrôlées n’étaient pas conformes en 2007, alors que 26% des exploitations présentaient une évaluation négative (2 parcelles sur 3 non-conformes). Un test χ² d’indépendance a été appliqué pour vérifier l’influence de certaines caractéristiques de la parcelle sur son caractère conforme. Ce test a confirmé la dépendance du caractère conforme de la parcelle vis-à-vis de la culture en place et du laboratoire qui a effectué les analyses de profil. Les résultats au niveau de l’exploitation montrent une influence des LS interne et en zone vulnérable sur l’évaluation de l’exploitation, contrairement au LS global (malgré une augmentation de la proportion d’exploitations avec une évaluation négative avec le LS global). Les fermes présentant des taux de liaison au sol plus élevés avaient donc plus de chances de recevoir une évaluation négative en 2007.

Par ailleurs, l’échantillonnage réalisé dans les parcelles de céréales en 2007 a mis en évidence le respect de la règle des 75% de CIPAN après les cultures récoltées avant le 1er septembre et suivies d’une culture de printemps l’année suivante.

Enfin, l’extrapolation des observations réalisées à l’échelle de la zone vulnérable a mis en évidence un gradient d’APL décroissant du nord au sud ; les valeurs les plus élevées (supérieures à 50 kg N-NO3/ha) étant ainsi observées en régions limoneuse et sablo-limoneuse tandis que les valeurs les plus faibles (de l’ordre de 30 kg N-NO3/ha) étant observées en Famenne et région herbagère (Liège).

L’analyse statistique (intervalle de confiance de la moyenne) a également permis de suggérer pour les prochaines campagnes d’échantillonnage des tailles d’effectif de parcelles à échantillonner par culture et région agricole.



7. Bibliographie

Dagnelie P. (1998). Statistique théorique et appliquée. Tome 1. Statistique descriptive et bases de l’inférence statistique. De Boeck Université. 508pp.

contrôles apl en région wallonne: analyse des résultats 2007

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