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7. EPI : LA MEXAMÉRIQUE, UNE RÉGION TRAVERSÉE PAR LES MIGRANTS Scénario : Le cas de Isabel Isabel est une femme de ménage qui travaille jour et nuit dans un hôtel à Oaxaca, au Mexique, dans l’espoir de vite partir rejoindre son frère au Texas. Comme elle nettoyait la chambre d’un guide qui était malade, Rafael, elle a été infectée à son contact, rien qu’en discutant avec lui, quand elle venait changer les draps de son lit pour les porter à la blanchisserie. Ayant assez d’économies pour enfin réaliser son rêve, elle partit la même semaine, en car, vers le Nord, en longeant le Golfe du Mexique, par Veracruz et Tampico, jusqu’à Matamoros. Là-bas, elle a donné une importante somme d’argent à un passeur pour qu’il l’aide à entrer clandestinement aux Etats-Unis. Le passeur l’installa avec 9 autres personnes à l’arrière d’un semi-remorque, le temps de franchir le fleuve, de traverser Brownsville et de rouler jusqu’à Corpus Christi. Débarquée de nuit sur le parking désert d’un hypermarché, elle continua en stop jusqu’à Houston et c’est en retrouvant son frère qu’elle tomba sérieusement malade. Document 2 : La Mexamérique, une région frontalière sous haute surveillance. La partie orientale de la Mexamérique est structurée par un fleuve. Ce fleuve, qui sépare le Mexique et les Etats-Unis, s’appelle Rio Bravo côté mexicain et Rio Grande côté états-unien. Il est une limite naturelle le long de laquelle court la frontière, mais c’est aussi une interface entre les deux pays partout où des ponts favorisent l’émergence des twin cities. Les twins cities sont des villes-jumelles installées de chaque côté de la frontière : celles du Mexique sont plus grandes que leurs doubles aux Etats-Unis car les maquiladoras y attirent des migrants latinos-américains qui restent travailler dans le Nord du Mexique. Evidemment, quelques clandestins rêvent de meilleures conditions de vie aux Etats-Unis et tentent la traversée du Rio Grande. Même si les échanges entre mexicains et états-uniens se sont renforcés dans le cadre de l’ALENA, la frontière reste très contrôlée et les wetbacks sont régulièrement reconduits dans leurs pays. Pour dissuader les migrants, des murs ont été construits en plusieurs points de la frontière depuis 2003 : on y a installé des caméras et des détecteurs infra-rouges pour renforcer le contrôle des patrouilles.

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Page 1: courshistoiregeosfrecola.files.wordpress.com€¦ · Web viewCe fleuve, qui sépare le Mexique et les Etats-Unis, s’appelle Rio Bravo côté mexicain et Rio Grande côté états-unien

7. EPI : LA MEXAMÉRIQUE, UNE RÉGION TRAVERSÉE PAR LES MIGRANTS

Scénario : Le cas de IsabelIsabel est une femme de ménage qui travaille jour et nuit dans un hôtel à Oaxaca, au Mexique, dansl’espoir de vite partir rejoindre son frère au Texas. Comme elle nettoyait la chambre d’un guide qui était malade, Rafael, elle a été infectée à son contact, rien qu’en discutant avec lui, quand elle venait changer les draps de son lit pour les porter à la blanchisserie. Ayant assez d’économies pour enfin réaliser son rêve, elle partit la même semaine, en car, vers le Nord, en longeant le Golfe du Mexique, par Veracruz et Tampico, jusqu’à Matamoros. Là-bas, elle a donné une importante somme d’argent à un passeur pour qu’il l’aide à entrer clandestinement aux Etats-Unis. Le passeur l’installa avec 9 autres personnes à l’arrière d’un semi-remorque, le temps de franchir le fleuve, de traverser Brownsville et de rouler jusqu’à Corpus Christi. Débarquée de nuit sur le parking désert d’un hypermarché, elle continua en stop jusqu’à Houston et c’est en retrouvant son frère qu’elle tomba sérieusement malade.

Document 2 : La Mexamérique, une région frontalière sous haute surveillance.La partie orientale de la Mexamérique est structurée par un fleuve. Ce fleuve, qui sépare le Mexique et les Etats-Unis, s’appelle Rio Bravo côté mexicain et Rio Grande côté états-unien. Il est une limite naturelle le long de laquelle court la frontière, mais c’est aussi une interface entre les deux pays partout où des ponts favorisent l’émergence des twin cities. Les twins cities sont des villes-jumelles installées de chaque côté de la frontière : celles du Mexique sont plus grandes que leurs doubles aux Etats-Unis car les maquiladoras y attirent des migrants latinos-américains qui restent travailler dans le Nord du Mexique. Evidemment, quelques clandestins rêvent de meilleures conditions de vie aux Etats-Unis et tentent la traversée du Rio Grande. Même si les échanges entre mexicains et états-uniens se sont renforcés dans le cadre de l’ALENA, la frontière reste très contrôlée et les wetbacks sont régulièrement reconduits dans leurs pays. Pour dissuader les migrants, des murs ont été construits en plusieurs points de la frontière depuis 2003 : on y a installé des caméras et des détecteurs infra-rouges pour renforcer le contrôle des patrouilles.

Dépliant publicitaire du gouvernement mexicain, 2013