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MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
UNIVERSITE CLAUDE BERNARD -
LYON 1
FACULTE DE MEDECINE ET DE MAIEUTIQUE LYON-
SUD CHARLES MERIEUX
Année 2014 N°9
Déterminants à l’installation en milieu rural des internes
en médecine générale de Lyon.
Thèse
Présentée à l'Université Claude Bernard -Lyon 1
et soutenue publiquement le 30/01/2014
pour obtenir le grade de Docteur en Médecine
par
M MEUNIER Baptiste Patrick Pascal
Né le 05/04/1983
A REIMS (51)
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
1
U.F.R. FACULTE DE MEDECINE ET DE MAIEUTIQUE LYON SUD-CHARLES MERIEUX
PROFESSEURS DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS (Classe exceptionnelle)
BELLON Gabriel Pédiatrie
BERGER Françoise Anatomie et Cytologie pathologiques
CHIDIAC Christian Maladies infectieuses ; Tropicales
COIFFIER Bertrand Hématologie ; Transfusion
COLLET Lionel Physiologie / O.R.L.
DEVONEC Marian Urologie
DUBREUIL Christian O.R.L.
GILLY François-Noël Chirurgie générale
GUEUGNIAUD Pierre-Yves Anesthésiologie et Réanimation chirurgicale
LAVILLE Martine Nutrition
MORNEX Françoise Cancérologie ; Radiothérapie
PACHECO Yves Pneumologie
PEIX Jean-Louis Chirurgie Générale
PERRIN Paul Urologie
SAMARUT Jacques Biochimie et Biologie moléculaire
SAUMET Jean Louis Physiologie
VALETTE Pierre Jean Radiologie et imagerie médicale
VITAL DURAND Denis Thérapeutique
PROFESSEURS DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS (1ère Classe)
ANDRE Patrice Bactériologie – Virologie
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2
BERGERET Alain Médecine et Santé du Travail
BONNEFOY Marc Médecine Interne, option Gériatrie
BROUSSOLLE Christiane Médecine interne ; Gériatrie et biologie vieillissement
BROUSSOLLE Emmanuel Neurologie
BURILLON-LEYNAUD Carole Ophtalmologie
CAILLOT Jean Louis Chirurgie générale
CARRET Jean-Paul Anatomie - Chirurgie orthopédique
ECOCHARD René Bio-statistiques
FLANDROIS Jean-Pierre Bactériologie – Virologie ; Hygiène hospitalière
FLOURIE Bernard Gastroentérologie ; Hépatologie
FREYER Gilles Cancérologie ; Radiothérapie
GEORGIEFF Nicolas Pédopsychiatrie
GIAMMARILE Francesco Biophysique et Médecine nucléaire
GLEHEN Olivier Chirurgie Générale
GOLFIER François Gynécologie Obstétrique ; gynécologie médicale
GUERIN Jean-Claude Pneumologie
KIRKORIAN Gilbert Cardiologie
LLORCA Guy Thérapeutique
MAGAUD Jean-Pierre Hématologie ; Transfusion
MALICIER Daniel Médecine Légale et Droit de la santé
MATILLON Yves Epidémiologie, Economie Santé et Prévention
MOURIQUAND Pierre Chirurgie infantile
NICOLAS Jean-François Immunologie
PEYRON François Parasitologie et Mycologie
PICAUD Jean-Charles Pédiatrie
PIRIOU Vincent Anesthésiologie et réanimation chirurgicale
POUTEIL-NOBLE Claire Néphrologie
PRACROS J. Pierre Radiologie et Imagerie médicale
RODRIGUEZ-LAFRASSE Claire Biochimie et Biologie moléculaire
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SALLES Gilles Hématologie ; Transfusion
SAURIN Jean-Christophe Hépato gastroentérologie
SIMON Chantal Nutrition
TEBIB Jacques Rhumatologie
THAI-VAN Hung Physiologie
THIVOLET Charles Endocrinologie et Maladies métaboliques
THOMAS Luc Dermato -Vénérologie
TRILLET-LENOIR Véronique Cancérologie ; Radiothérapie
VIGHETTO Alain Neurologie
PROFESSEURS DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS (2ème Classe)
ADHAM Mustapha Chirurgie Digestive
BARREY Cédric Neurochirurgie
BERARD Frédéric Immunologie
BOHE Julien Réanimation médicale
BONNEFOY- CUDRAZ Eric Cardiologie
BOULETREAU Pierre Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie
CERUSE Philippe O.R.L.
CHOTEL Franck Chirurgie Infantile
DAVID Jean Stéphane Anesthésiologie et Réanimation
DES PORTES DE LA FOSSE Vincent Pédiatrie
DEVOUASSOUX Gilles Pneumologie
DORET Muriel Gynécologie-Obstétrique ; gynécologie médicale
DUPUIS Olivier Gynécologie-Obstétrique ; gynécologie médicale
FARHAT Fadi Chirurgie thoracique et cardiovasculaire
FESSY Michel-Henri Anatomie
FEUGIER Patrick Chirurgie Vasculaire
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4
FRANCK Nicolas Psychiatrie Adultes
JOUANNEAU Emmanuel Neurochirurgie
JUILLARD Laurent Néphrologie
KASSAI KOUPAI Berhouz Pharmacologie Fondamentale
LANTELME Pierre Cardiologie
LEBECQUE Serge Biologie Cellulaire
LIFANTE Jean-Christophe Chirurgie Générale
LONG Anne Chirurgie vasculaire
LUAUTE Jacques Médecine physique et Réadaptation
NANCEY Stéphane Gastro Entérologie
PAPAREL Philippe Urologie
PIALAT Jean-Baptiste Radiologie et Imagerie médicale
POULET Emmanuel Psychiatrie Adultes
REIX Philippe Pédiatrie
RIOUFFOL Gilles Cardiologie
SALLE Bruno Biologie et Médecine du développement et de la
reproduction
SANLAVILLE Damien Génétique
SERVIEN Elvire Chirurgie Orthopédique
SEVE Pascal Médecine Interne, Gériatrique
THOBOIS Stéphane Neurologie
TRAVERSE-GLEHEN Alexandra Anatomie et cytologie pathologiques
TRINGALI Stéphane O.R.L.
TRONC François Chirurgie thoracique et cardio.
PROFESSEURS ASSOCIES SUR CONTINGENT NATIONAL
FILBET Marilène Soins palliatifs
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5
SOUQUET Pierre-Jean Pneumologie
PROFESSEUR DES UNIVERSITES - MEDECINE GENERALE
DUBOIS Jean-Pierre
PROFESSEURS ASSOCIES - MEDECINE GENERALE
ERPELDINGER Sylvie
GIRIER Pierre
MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS (Hors Classe)
ARDAIL Dominique Biochimie et Biologie moléculaire
BONMARTIN Alain Biophysique et Médecine nucléaire
BOUVAGNET Patrice Génétique
CARRET Gérard Bactériologie - Virologie ; Hygiène hospitalière
CHARRIE Anne Biophysique et Médecine nucléaire
DELAUNAY-HOUZARD Claire Biophysique et Médecine nucléaire
LORNAGE-SANTAMARIA Jacqueline Biologie et Médecine du développement et de la
reproduction
MASSIGNON Denis Hématologie - Transfusion
VIART-FERBER Chantal Physiologie
MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES – PRATICIENS HOSPITALIERS (1ère Classe)
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CALLET-BAUCHU Evelyne Hématologie ; Transfusion
DECAUSSIN-PETRUCCI Myriam Anatomie et cytologie pathologiques
DIJOUD Frédérique Anatomie et Cytologie pathologiques
GISCARD D’ESTAING Sandrine Biologie et Médecine du développement et de la
reproduction
KOCHER Laurence Physiologie
MILLAT Gilles Biochimie et Biologie moléculaire
PERRAUD Michel Epidémiologie, Economie Santé et Prévention
RABODONIRINA Méja Parasitologie et Mycologie
VAN GANSE Eric Pharmacologie Fondamentale
MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS (2ème Classe)
BELOT Alexandre Pédiatrie
BREVET Marie Anatomie et Cytologie pathologiques
BRUNEL-SCHOLTES Caroline Bactériologie Virologie, Hygiène Hospitalière
COURY LUCAS Fabienne Rhumatologie
DESESTRET Virginie Cytologie - Histologie
DUMITRESCU BORNE Oana Bactériologie Virologie
LOPEZ Jonathan Biochimie Biologie Moléculaire
MAUDUIT Claire Cytologie - Histologie
METZGER Marie-Hélène Epidémiologie, Economie de la santé, Prévention
PERROT Xavier Physiologie
PONCET Delphine Biochimie, Biologie moléculaire
RASIGADE Jean-Philippe Bactériologie – Virologie ; Hygiène hospitalière
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7
MAITRES DE CONFERENCES ASSOCIES – MEDECINE GENERALE
DUPRAZ Christian
PERDRIX Corinne
PROFESSEURS EMERITES
Les Professeur émérites peuvent participer à des jurys de thèse ou d’habilitation.
Ils ne peuvent pas être président du jury.
ANNAT Guy Physiologie
BERLAND Michel Gynécologie-Obstétrique ; gynécologie médicale
DALERY Jean Psychiatrie Adultes
FABRY Jacques Epidémiologie, Economie Santé et Prévention
GRANGE Jean-Daniel Ophtalmologie
MOYEN Bernard Chirurgie Orthopédique
PLAUCHU Henry Génétique
TRAN-MINH Van-André Radiologie et Imagerie médicale
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8
UNIVERSITE CLAUDE BERNARD – LYON 1
___________________
. Président de l'Université François-Noël GILLY
. Président du Comité de Coordination des Etudes Médicales François-Noël GILLY
. Directeur Général des Services Alain HELLEU
SECTEUR SANTE
UFR DE MEDECINE LYON EST Directeur : Jérôme ETIENNE
UFR DE MEDECINE ET DE MAIEUTIQUE
LYON SUD - CHARLES MERIEUX Directeur : Carole BURILLON
INSTITUT DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES
ET BIOLOGIQUES (ISPB) Directeur : Christine
VINCIGUERRA
UFR D'ODONTOLOGIE Directeur : Denis BOURGEOIS
INSTITUT DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE
READAPTATION Directeur : Yves MATILLON
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9
DEPARTEMENT DE FORMATION ET CENTRE
DE RECHERCHE EN BIOLOGIE HUMAINE Directeur : Anne-Marie
SCHOTT
SECTEUR SCIENCES ET TECHNOLOGIES
UFR DE SCIENCES ET TECHNOLOGIES Directeur : Fabien DE
MARCHI
UFR DE SCIENCES ET TECHNIQUES DES
ACTIVITES PHYSIQUES ET SPORTIVES (STAPS) Directeur : Yannick
VANPOULLE
POLYTECH LYON Directeur : Pascal FOURNIER
I.U.T. Directeur : Christophe VITON
INSTITUT DES SCIENCES FINANCIERES
ET ASSURANCES (ISFA) Directeur : Véronique
MAUME-DESCHAMPS
I.U.F.M. Directeur : Régis BERNARD
CPE LYON Directeur : Gérard PIGNAULT
OBSERVATOIRE DE LYON Directeur : Bruno
GUIDERDONI
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10
REMERCIEMENTS
A la présidente du jury : Mme le Professeur Burillon
Pour avoir accepté de présider ce jury et d’évaluer mon travail de thèse malgré son agenda de
doyenne.
Au directeur de thèse : Mr le Professeur Yves Zerbib
Pour m’avoir donné de son temps, son aide et ses conseils et aussi pour son indispensable
soutien aux internes de médecine générale quelle que soit la situation.
Aux membres du jury :
Mr le Professeur Letrilliart : Pour l’intérêt que vous portez à ce travail.
Mme le Docteur Janody : pour avoir accepté de participer à ce jury et pour tous les moments
d’ouverture à la discussion avec les internes pendants les COP, pré COP, Pré pré COP,
commission d’adéquation des besoins et autres……..
Et Aussi :
Au Docteur Nadir Kellou, pour ses conseils et sa précieuse aide statistique et méthodologique
au début de ce travail.
Aux Docteur J.F Merle et J.Barbier pour tout ce qu’ils m’ont appris sur la médecine, le rapport
au patient et la rénovation de maison.
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11
A mes parents pour leur soutien, pour avoir coryger les fautes d’orthogrpahes et acheté le champagne.
A ma sœur pour avoir nourri mon groupe de sous-conf pendant une année entière sans jamais râler ni
perdre le sourire.
A Claire , pour son amour , son soutien et son incroyable capacité à me supporter en regardant des
Guingamp-Sochaux ou des Lorient-Valenciennes sur Bein Sport.
Aux cousins Dauphino-Californiens pour leur aide sur le résumé en anglais.
A la classico Team
Dr « Pafou » Maurin : pour ces milliers de kilomètres passés et futurs parcourus pour voir des matchs
navrants, pour ses interventions sur les chaines de service public, pour le new comers pour un max de
nouvelles sensation et pour son mode « poteau » sur lequel on ne peut pas s’appuyer en fin de soirée.
Dr « FTCC » Bouteiller : pour ses méthodes de financements participatives, pour son mariage à 1200
m d’altitude mais -3°C de température, pour le dernier métro madrilène, pour tous les voyages avec
elle où on se sent bien (Tant qu’elle garde ses chaussures)
Dr « Garychou » Chauvet : Pour le Gary d’Or : 2005-2006…2012, pour m’avoir donné l’idée de
sauvegarder ma thèse sur plusieurs supports, pour les chorées et les coupes crazy.
Dr « Fanfan » Gampourou : pour ses fins de soirées chasses et pêches, pour ses match de l’OM
soporifiques, pour ses cadeaux de Noël exceptionnels, pour son énergie à toute épreuve dans les taches
ménagères.
Dr « Minor » Matarese : Pour toutes les fois, où il dit « ça va passer tranquille » que ce soit en ski dans
un couloir de Chamrousse ou avec « call me maybe » en soirée, pour toutes les fois où j’ai voulu
formater son ipod, pour tout ses moments de féria qui nous rappelle ce qu’est le syndrome de Klein-
Levin.
Pas encore thèsé « Gollum » Michel : pour avoir fait rentrer la CT dans les églises, pour nous rappeler
que quel que soit le jeu, il doit y avoir un moyen de tricher, pour avoir les meilleurs gouts musicaux de
la CT.
A toutes les dindasses : nouvelles, anciennes, fans de brunch, blondes, mère au foyer, mascotte de
cardio, haute savoyarde, bretonne, vendeuse de pneus etc…
Aux copains rémois : Jihad et Dr Ehrhard
Aux autres : 6x6, Newic, Yannou, Dr Pacault et les autres
Aux collocs d’Alixan : Maia, Maël, Agathe, PanPan, Loulou et Kenza
A mes Co internes : notamment Roumains et Japonais
Au membres du Syrel : Surtout Anne So (et Fred) et Charline
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Table des matières
Résumé
Abstract
Liste d’abréviations
I. Introduction ................................................................................................................................... 17
II. Contexte : Régulation du nombre de professionnels médicaux des années 70 à nos jours ........... 19
II. A. Les années 70 ou la création du numérus clausus ................................................................. 19
II. B. Les années 80, premières baisses importantes du Numerus Clausus .................................... 20
II. C. Les années 90, le Numerus Clausus atteint son plus bas niveau ........................................... 22
II. D. Les années 2000, prise en compte des disparités géographiques et augmentation du Numerus
Clausus .............................................................................................................................................. 23
II. E. Les Années 2010, stabilisation du Numerus Clausus et Lutte contre les “déserts médicaux”
24
III. Matériel et méthode ................................................................................................................... 26
III. A. Population .......................................................................................................................... 26
III. B. Type ................................................................................................................................... 26
III. C. Critères de jugement .......................................................................................................... 26
III. D. Méthode de recueil ............................................................................................................ 26
III. E. Tests et logiciels utilisés ........................................................................................................ 27
III. F. Recherche bibliographique : .................................................................................................. 27
IV. Résultats .................................................................................................................................... 28
IV. A. Caractéristiques sociales des internes en médecine Générale Lyonnais ........................... 28
IV. A. 1. Analyse de l’échantillon ............................................................................................ 28
IV. A. 2. Sexe ratio ................................................................................................................... 28
IV. A. 3. Age ............................................................................................................................ 28
IV. A. 4. Le nombre de semestre validés .................................................................................. 28
IV. A. 5. Lieu d’habitation des internes ................................................................................... 29
IV. A. 6. Nombre d’internes actuellement en couple ............................................................... 29
IV. A. 7. Age du conjoint ......................................................................................................... 29
IV. A. 8. Niveau d’étude du conjoint ....................................................................................... 30
IV. A. 9. Nombre d’enfants ...................................................................................................... 30
IV. A. 10. Répartitions des internes parents selon leur lieu d’habitation ............................... 31
IV. B. Souhait d’activité ............................................................................................................... 32
IV. B. 1. Souhait d’activité à court terme ................................................................................. 32
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IV. B. 2. Souhait d’activité à long terme .................................................................................. 32
IV. C. Facteur influençant le mode d’activité .............................................................................. 34
IV. C. 1. Enfant et mode d’activité........................................................................................... 34
IV. C. 2. Sexe et mode d’activité ............................................................................................. 34
IV. C. 3. Lieu d’installation et enfant ....................................................................................... 34
IV. C. 4. Éducation du conjoint et lieu d’installation ............................................................... 34
IV. C. 5. Couple et lieu d’installation....................................................................................... 34
IV. C. 6. Habitat des parents et souhait d’installation .............................................................. 34
IV. C. 7. Souhait d’installation selon la région d’origine des parents ...................................... 34
IV. C. 8. Âge et lieu d’installation ........................................................................................... 35
IV. C. 9. Âge du conjoint et lieu d’installation ........................................................................ 35
IV. C. 10. Nombre de semestres validés et lieu d’installation ................................................... 35
IV. C. 11. Sexe et lieu d’installation .......................................................................................... 35
IV. C. 12. Lieu d’habitation et lieu d’installation ...................................................................... 35
IV. C. 13. Tableau récapitulatif .................................................................................................. 35
V. DISCUSSION ............................................................................................................................... 36
V. A. Biais de l’étude ...................................................................................................................... 36
V. B. Caractéristiques de l’échantillon ........................................................................................... 36
V. B. 1. Comparaison entre l’échantillon et la population cible ................................................ 36
V. B. 2. Comparaison des données sur les internes en couple par rapport à la population
générale 36
V. C. Comparaison des souhaits d’activités par rapport aux références ......................................... 38
V. C. 1. Types d’activités à court terme ...................................................................................... 38
V. C. 2. Types d’activités à long termes ..................................................................................... 38
V. C. 3. Comparaison des lieux souhaités d’activité et des lieux d’habitations des français ..... 39
V. D. Facteurs influençant les souhaits d’installation ..................................................................... 40
V. D. 1. Réflexion sur la relation entre couple et lieu d’installation ........................................... 40
V. D. 2. Réflexion sur les souhaits de lieu d’activité par rapport au lieu d’origine des parents . 41
V. D. 3. Autres facteurs influençant le lieu d’activité dans la littérature .................................... 41
VI. Conclusions ............................................................................................................................... 43
VII. BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................... 44
VIII. ANNEXE : ................................................................................................................................ 47
Enquête interne Lyon 2012 ............................................................................................................ 47
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
14
RESUME
Les « déserts médicaux » sont devenus une préoccupation importante dans notre pays et en
Europe. Pour lutter contre, plusieurs mesures ont été prises d’abord coercitives puis,
incitatives, avec intéressement financier. Il faut définir quels sont les éléments incitant les
jeunes médecins à s’installer en milieu rural, en se basant sur leurs caractéristiques sociales et
leurs souhaits d’exercice futur.
Etude descriptive quantitative mono centrique par questionnaires. Nous avons contacté 406
internes Lyonnais inscrits en 2011-2012 en médecine générale. La période d ‘étude s’étendait
du 2 au 21/12/2012, 226 questionnaires ont été inclus.
L’étude compte 78.31% de femmes. 77,43% des internes sont en couple, 18,14% sont parents,
80,57% des conjoints d’internes ont un niveau bac+3 ou supérieur. 62.83% des internes
souhaitent remplacer après l’internat, 83,18% envisagent de collaborer ou s’installer à long
terme. 11.94% souhaitent travailler en milieu rural. Les internes en couple ont une plus faible
volonté de s’installer dans un village.(p-value = 0.0042431688588721); ceux dont les parents
vivent dans des villages souhaitent plus y travailler. (p-value = 0.0027227993528927).
L’emploi du conjoint est un déterminant important. La durée de remplacement avant
installation d’environ 7 ans peut être diminuée. Il semble plus facile pour les internes
d’exercer dans des lieux semblables à ceux qu’ils ont connus, ou à ceux où ils ont vécus.
Plusieurs pistes peuvent être explorées, augmenter l’encadrement et la pratique ambulatoire
durant l’internat, modifier le recrutement des étudiants en médecine en favorisant l’accès des
lycéens issus de déserts médicaux, renforcer la politique d’aménagement du territoire
concernant les milieux ruraux.
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
15
ABSTRACT
Underserved medical areas have become an important concern in France and Europe. In
order to cope with the situation, many coercive decisions have been made, along with
financial incentives. One must determine what entices a young family doctor to set up
practice in the countryside, on the basis of his or her social desires and future career plans.
This study is quantitative, descriptive and mono-centric; resulting from surveys sent to 406
medical interns in Lyon, enrolled for the 2011-2012 school year. The study period was from
December 2nd – to the 21st,
2012, and there were 226 responses received. Of those surveyed,
women were represented by 78.31% ; 77.43% of interns had partners and 18.14% had
children. In the study, 80.57% of intern’s partners had a bachelor-level education or higher
and 62.83% of the interns wished to work as a substitute physician just following their
internship. There were 83.18% of interns aspiring to work as a family doctor in a general
practice in the long-term and just 11.94% seeking to work in the countryside. However this
objective was weaker among the interns having a partner (p-value = 0.0042); and stronger
among those whose parents’ lived in the countryside (p-value = 0.0027).
The partner’s employment is a key determinant. Working as a substitute physician on average
for 7 years may be lessened. It would seem easier for the intern to work in an area similar to
the where he or she had lived previously.
Several options may be explored: increase the number of general practitioner professors and
ambulatory traineeships, modify medical student’s admissions requirements, by favoring
young students who originate from underserved areas, and improve planning policy in the
countryside.
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
16
LISTE DES ABREVIATIONS
ANEMF : Association Nationale des Etudiants en Médecine de France
ANPE: Agence Nationale pour l’Emploi
ARS : Agence Régionale de Santé
CDOM : Conseil National de l’Ordre des Médecins
CEP : Convention d’éducation prioritaire
CESP : Contrat d’Engagement de Service Public
CHU : Centre Hospitalier Universitaire
CNAM : Caisse Nationale d’Assurance Maladie
CNOM : Conseil National de l’Ordre des Médecins
CREDOC : Centre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de vie
CSMF : Confédération des syndicats médicaux français
DMG : Département de Médecine Générale
ECN : Examen Classant National
MICA : Mécanisme d’Incitation à la Cessation d’Activité
PLFSS : Plan de Loi de Financement de la Sécurité Sociale
SASPAS : Stage Ambulatoire en Soins Primaires en Autonomie Supervisée
SMIC : Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance
SYREL-IMG : Syndicat Représentatif Lyonnais des Internes en Médecine Générale
ZEP : Zone d’Education Prioritaire
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17
I. Introduction Depuis quelques années la démographie médicale et notamment ses “déserts médicaux” font
la une de l’actualité.
Comme par exemple en octobre 2012 : une jeune femme accouche d’un enfant prématuré sur
l’autoroute A20 alors qu’elle se rendait à la maternité (1); l’enfant ne survivra pas et cela
relancera fortement le débat sur les “déserts médicaux”.
La classe politique décide donc de proposer des mesures dès 2007.
Ces premières mesures sont de nature coercitive, suivant l’exemple de l'Allemagne,
l'Autriche, l'Angleterre, la Suisse et le Québec qui restreignent la liberté d'installation des
médecins conventionnés. (2,3)
Les jeunes médecins et étudiants y sont assez opposés; d’autant plus que ces mesures se sont
avérées inefficaces dans l’ensemble des pays où elles ont été adoptées. (2,3)
Quelques mesures incitatives sont alors proposées : CESP, Aide par l’assurance Maladie, aide
par les régions.(4,5)
Celles-ci sont uniquement basées sur un intéressement financier qui souvent est assez limité.
(6) Souvent les aides ne sont données que pour une courte période en échange d’une
installation de plusieurs années (6 ans pour toucher l’intégralité). (4,7)
Une question se pose donc aux élus locaux, régionaux et nationaux : comment attirer les
médecins dans les déserts médicaux qui sont essentiellement en zone rurale ?
Mais avant de trouver les solutions aux problèmes, il semble nécessaire d’en étudier les
causes.
Pourquoi les jeunes médecins ne veulent plus s’installer en zone rurale ?
Et d’ailleurs, qui sont ces jeunes médecins ?
Ces questions nous ont conduits à réaliser une étude par questionnaires auprès des internes de
médecine générale de la faculté de Lyon.
Cette enquête propose 3 phases:
1) Quelles sont les caractéristiques sociales des jeunes médecins ?
- sex ratio
- âge
- composition du foyer
- niveau d’étude du conjoint
- domicile
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
18
2) Comment ces jeunes médecins souhaitent exercer leur métier dans le futur ?
- type d’activité à court terme / long terme
- dans quel lieu ?
3) Quels sont les facteurs limitant ou favorisant l’installation dans les petites communes ?
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
19
II. Contexte : Régulation du nombre de professionnels
médicaux des années 70 à nos jours
II. A. Les années 70 ou la création du numérus clausus
A la suite des évènements de Mai 1968, les universités françaises voient une augmentation
importante du nombre d’étudiants.
Les facultés de médecine ne font pas exception; et en 1969 c’est 25 000 étudiants qui se
pressent sur les bancs du Premier Cycle des Etudes Médicales 1 (PCEM1).
En 1969 il n’y a que 62 000 médecins en France dont 38 000 Généralistes. (8)
Une mesure semble donc s’imposer: il faut sélectionner les étudiants avant leur entrée en
PCEM2.
C’est le Ministre de l’Education Nationale Mr Olivier Guichard qui aura la charge de ce
projet.
Membre du gouvernement Chaban-Delmas présidé par Georges Pompidou, il travaillera en
collaboration avec le Ministre de la Santé Mr Robert BOULIN (9) et Mme Marie-Madeleine
Dienesch, secrétaire d’état à la santé et la sécurité sociale, seule femme du gouvernement et
2e femme de l’histoire de la République Française à faire partie d’un gouvernement. (10)
Pour fixer le nombre d’étudiants autorisés à entrer en PCEM2, ces membres du gouvernement
souhaitaient s’appuyer sur le nombre de postes hospitaliers disponibles pour l’externat dans
les CHU (l’externat étant devenu obligatoire depuis 1968) et sur les besoins de santé estimés
de la population Française.
Malheureusement les besoins en médecins sont très difficiles à évaluer, un chiffre est donc
fixé à 8588 étudiants.
Rapidement un nom est donné à ce chiffre : le Numerus Clausus (nombre fermé en Latin)
Malgré l’incompréhension initiale de certaines universités, certains doyens ne comprenant pas
que l’on puisse refuser l’accès en P2 à de “bons” élèves ayant eu la moyenne, la réforme est
progressivement adoptée.
Ce chiffre d’environ 8600 étudiants sera stable jusqu’en 1976 (11)
Au milieu des années 70 s’installe-la peur d’un sureffectif médical appelé “pléthore”.
Cette “pléthore” engendrerait une paupérisation des médecins qui deviendraient alors selon
certains la proie de lutte politique afin d’en faire des fonctionnaires d’état.
Dès 1976, la répartition inégale des médecins se fait sentir, le journal “Le Quotidien du
Médecin” lance donc cette année-là : une rubrique appelée “Maire Cherche Médecin” afin de
lutter contre les déserts médicaux en milieu rural.
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
20
Néanmoins, il est nécessaire de préciser que la plupart des postes proposés dans cette rubrique
sont en général des postes non viables, souvent pour de très petits villages. (8)
Les demandes des maires sont pour la plupart motivées par des raisons électorales à
l’approche des élections municipales de 1977.
En 1976 toujours, les médecins du Languedoc-Roussillon proposent déjà d’ajouter des
mesures autoritaires à la répartition des jeunes médecins sur le territoire.
Cette même année, un responsable de l’ANEMF déclare alors qu’il : “trouve étonnant qu’on
(les) incite à s’installer là où personne n’a voulu aller et pense que (ses) aînés ne sont pas très
confraternels ”.
En 1977 la Commission du VIIe plan de santé dirigée par le Pr Etienne fixe le Numérus
Clausus souhaitable à 9000. Le Pr Etienne fait ici la synthèse de nombreux avis prônant un
Numerus Clausus allant de 11 000 à 2 000 étudiants. (8)
Lors de l’année 1977-1978, le premier Ministre Jacques Chirac et sa Ministre de la Santé,
Mme Simone Veil sont confrontés à une augmentation importante des dépenses de santé.
Les Ministres s’appuient sur le rapport de la commission Fougère.
Cette commission part du principe que l’offre de soin crée la demande et que si on diminue le
nombre de médecins, on baissera mécaniquement les dépenses de la CNAM.
Elle prône donc une réduction à 6000 du Numerus Clausus.
Le Numerus Clausus pour l’année 77 – 78 baissera pour la première fois passant de 8600 à 8
200
Le Premier Ministre de l’époque n’imagine alors pas qu’une diminution du Numerus Clausus
à l’aube des années 80 pourrait avoir dans les années 2010 des conséquences péjoratives sur
les personnes âgées souffrant de troubles vasculaires et de démences.(8)
En 1979 le Pr Etienne émet une alerte concernant le Numerus Clausus, selon lui : « il ne faut
pas descendre en dessous de la barre des 6000 étudiants, la population française serait alors
exposée à un risque de pénurie de médecins au début des années 2000. »
II. B. Les années 80, premières baisses importantes du Numerus
Clausus
A l’époque, soit 8 ans après l’instauration du Numerus Clausus, la population Française est de
53 millions d’habitants.
La population est jeune, l'âge moyen est de 28 ans et, seuls 17 % des Français ont plus de 60
ans.
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
21
Et pour cette jeune population, les 112 000 médecins inscrits à l’ordre sont suffisants.
En 1980, le Quotidien du Médecin publie un article relatant l’histoire d’un médecin dont les
revenus sont inférieurs au SMIC.
Cet article aura un impact non négligeable parmi les médecins et notamment les syndicats
médicaux.
Une nouvelle baisse du nombre de praticiens semble nécessaire, la réflexion instaurée
aboutira à la création d’ un système d’incitation à la retraite programmé (MICA) (8)
Le Numerus Clausus passe alors à 6409 soit 1200 places de moins que durant l’année 1976.
(11)
Lors de son arrivée au pouvoir, François Mitterrand nomme Jack Ralite Ministre de la Santé ;
concernant le Numerus Clausus, celui-ci joue la carte de la prudence et stabilise le Numerus
Clausus.
En 1982 se crée l’association “Solidarité Médicale” cette dernière veut défendre les médecins
en situation économique précaire, avec l’appui des chefs de services de nombreux hôpitaux,
elle fera pression sur le gouvernement, aboutissant à une nouvelle baisse du Numerus Clausus
qui atteint alors 5900
Lors des années 85 à 87 le Quotidien du Médecin réalise un “tour de France des installations”
en lien avec les CDOM.
On peut lire dans ces articles plusieurs titres qui nous semblent aujourd’hui assez surprenants
tels que :
- “Creuse : installation interdite”
- “Dordogne : pléthore médicale toute l’année”
- “Eure et Loire : taux maximum d’installation atteint”
- “Languedoc Roussillon: Toute la région est sinistrée par la pléthore médicale”
- “Indre et Loire : arrivée à Saturation ”
A cette époque on apprend également que 961 médecins sont inscrits à l’ANPE (Agence
Nationale Pour l’emploi)
Ces mêmes médecins chômeurs seraient 10 000 en Allemagne, 30 000 en Espagne, 60 000 en
Italie.
En 1986, Jacques Chirac redevient premier Ministre et son gouvernement réduit le Numerus
Clausus à 4460. (11)
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
22
A cette période Alain Devaquet alors Ministre de l’Education Nationale déclare : “ le médecin
des années 70 était un homme aidé bénévolement par sa femme qui travaille 60h par semaine
entre 30 et 70 ans, en 2015 : ce sera une femme travaillant 35h entre 35 et 60 ans ”
Il n’est à cette époque malheureusement pas entendu. (8)
De 1987 à 1989 la pression des syndicats se poursuivra entraînant la baisse du Numerus
Clausus à 4100 (11)
En 1989, plusieurs personnalités, incluant Alain Minc, le président de la CSMF et le Ministre
Claude Evin, déclarent qu’il y a 20 à 30 000 médecins de trop qu’il est nécessaire de
reconvertir.
Des propositions de “recyclage” sont alors élaborées : Directeurs de crèche, Professeur de
mathématiques, statisticien, envoi de médecins à l’étranger, etc. ....
Le Numérus Clausus passe donc à 4000. (11)
II. C. Les années 90, le Numerus Clausus atteint son plus bas niveau
En 1993, le gouvernement fait passer le Numerus Clausus à 3500, et ce, en dépit des
demandes de la CNAM, toujours persuadée que l’offre crée la demande, qui demandait un
Numerus Clausus à 2000.
C’est à ce moment que Mr Bui Danh Ho Doan directeur du centre de sociologie et
démographie médicale déclare que “si l’on ne modifie pas le Numerus Clausus il y aura une
pénurie de médecin vers 2010”.
Le Numerus Clausus est au plus bas. (11)
En 1993, Simone Veil, membre du gouvernement Balladur refuse l’augmentation du Numerus
Clausus, il en résulte une stagnation à 3570
Le gouvernement Juppé suivra les conseils de la CNAM prônant une immobilisation du
chiffre pour ne l’augmenter à 4500 qu’à partir de l’an 2000. (11)
En place à partir de 1997 le gouvernement Jospin fera initialement stagner le Numerus
Clausus.
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
23
II. D. Les années 2000, prise en compte des disparités géographiques
et augmentation du Numerus Clausus
En 1999, s’effectue la prise en compte des grandes disparités géographiques de la répartition
des médecins.
Les zones rurales semblent fragiles et attirent peu les jeunes médecins.
Le conseil de l’ordre réalise donc une enquête pour connaitre les souhaits de ces derniers en
cas d’installation en milieu rural. (8)
Il apparait que les jeunes médecins recherchent principalement :
- Conseils
- Informations
- Aide morale
- Pas spécialement d’argent
En 2000 la pénurie semble inéluctable et l’état augmente enfin le Numerus Clausus de
manière significative passant alors à 4100.
Le gouvernement de cette époque est le plus féminisé de l’histoire de la République avec plus
d’1/3 de postes occupés par des femmes. (12)
Au même moment, parmi les médecins 37% sont des femmes et 55.6% des étudiants en
médecines sont des étudiantes.
Une des réformes marquante de ce gouvernement sera la loi des 35h. (13) Au moment de sa
promulgation une enquête du ministère de l’emploi montre que les médecins travaillent en
moyenne 51h par semaine alors qu’ils ne travaillaient “que ” 48h au début des années 1990.
Ces dernières données posent plusieurs questions majeures :
- La situation de “sur-effectif” médical a-t-elle vraiment eu lieu ?
- Quelle sera l’attitude des médecins par rapport à la réduction du temps de travail dont
bénéficiera la population française ?
- Quel sera l’impact de la féminisation rapide et importante de la profession sur la façon
d’exercer la médecine ?
En 2002 le Numerus Clausus atteint 4700.
A la fin du 2e mandat du Président Chirac le Numerus Clausus est de 7100.
Néanmoins, les effets de la pénurie médicale commencent à se faire sentir, surtout en milieu
rural.
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
24
Les déserts médicaux font parler d’eux et l’une des premières réformes de l’ère Sarkozy sera
de confier à la Ministre de la santé Mme Roselyne Bachelot le Projet de Loi de Financement
de la Sécurité Sociale (PLFSS). (14)
Le PLFSS de 2008 comporte un volet visant à lutter contre les déserts médicaux. Cette
mesure coercitive prévoit que tout jeune médecin ne s’installant pas dans un désert médical
(appelé dans le projet : zone à faible densité médicale) verra son conventionnement à la
sécurité sociale refusé. (14)
Ce projet rencontrera une importante opposition de la part des internes et externes, ce qui
amènera au retrait de l’article, et à la participation des structures représentatives des internes
lors des états généraux de la santé.
Ces états généraux de la santé aboutiront à un consensus : la nécessité de privilégier les
mesures incitatives.
II. E. Les Années 2010, stabilisation du Numerus Clausus et Lutte
contre les “déserts médicaux”
Le Numerus Clausus continuera d’augmenter puis se stabilisera aux alentours de 7 500.
De nombreuses mesures verront le jour, parmi elles, la plus importante : le CESP (Contrat
d’Engagement de Service Publique)
Le principe est le suivant : n’importe quel externe ou interne peu signer un CESP. (5)
Il recevra jusqu’à la fin de ses études une allocation 1200 € par mois; en contrepartie, il
s’engage à travailler en zone de désert médical pour une durée équivalente à la période où il a
bénéficié de l’allocation.
Malheureusement, cette initiative aura initialement assez peu de succès car la localisation des
zones prioritaires, et les modalités du classement ECN étaient peu explicites.
En 2010 les premiers médecins issus de la fameuse “pléthore” des années 70 commencent à
prendre leur retraite. (15)
En 10 ans le nombre de médecins retraités s’est accru de 53 % (15)
En moyenne, 3000 médecins prennent leur retraite chaque année depuis 2006.
Cette pénurie se fait ressentir essentiellement dans les zones rurales.
Le sujet revient régulièrement à la une de l’actualité.
En 2012, le Conseil National de l’ordre propose de limiter l’activité des jeunes médecins aux
zones prioritaires fléchées par l’ARS. (16)
Cette proposition ne sera pas reprise par le gouvernement.
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
25
A la place, les différents conseils régionaux organiseront des réunions afin de trouver des
solutions aux problèmes de démographie en accord avec les structures d’internes et de jeunes
médecins.
Sans les hésitations et mauvais choix de ces 40 dernières années la France posséderait
aujourd’hui 50 000 médecins de plus.
Suffiraient-ils à soigner la population Française vieillissante ?
Ses 65 millions d’habitants, sa moyenne d’âge de 40 ½ et ses 26 % de Séniors ? (17)
Eviteraient-ils aux petits hôpitaux d’avoir recours à la main d’œuvre étrangère ?
Permettraient-ils de faire disparaitre les déserts médicaux ?
L’étude que nous menons a pour objectifs de permettre un début de réponse et de comprendre
les mécanismes de choix d’exercice de ces jeunes médecins généralistes.
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
26
III. Matériel et méthode
III. A. Population
La population cible est l’ensemble des internes de Médecine Générale de la subdivision
lyonnaise.
L’échantillon était constitué par les internes inscrits au SYREL-IMG pour l’année 2011-2012
soit plus de 400 internes sur 500 inscrits à la faculté.
III. B. Type
Il s’agit d’une étude descriptive par questionnaire, quantitative, mono centrique.
III. C. Critères de jugement
Un questionnaire a été établi en collaboration avec le Dr Kellou et le Pr Zerbib
Le questionnaire destiné aux internes avait pour but de déterminer :
- leur âge
- leur sexe
- leur nombre de semestres validés
- leur lieu d’habitation
- le lieu d’habitation de leurs parents
- S’ils avaient un conjoint
- l'âge de leur éventuel conjoint
- le niveau d’étude de leur conjoint
- le nombre d’enfants de leur foyer
- le type d’activité souhaité après la fin de leur internat
- la quantité de travail hebdomadaire (en jours) souhaité après la fin de l’internat
- le type d’activité souhaité à long terme
- la quantité de travail hebdomadaire (en jours) souhaitée à long terme
- Leur lieu d’installation souhaité : classé en 4 catégories : village - de 2000 habitants;
petites villes de moins de 20 000 habitants, moyenne ville de moins de 100 000
habitants, grande ville de plus de 100 000 habitants.
III. D. Méthode de recueil
Un questionnaire électronique a été envoyé aux 406 internes inscrits entre le 2 et le 5
décembre 2012. Suivi d’une relance entre le 9 et le 12 décembre.
Les résultats ont été recueillis jusqu’au 21 décembre 2012.
226 questionnaires ont donc été inclus.
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
27
III. E. Tests et logiciels utilisés
Les tests utilisés sont le chi 2.
Logiciels utilisés : Biostatgv et Exel
III. F. Recherche bibliographique :
Les mots clés utilisés dans la recherche bibliographique sont :
- Internes
- Installation
- Médecine générale
- Libéral
- Célibataires
- Déserts médicaux
- Rural
- Déterminants à l’installation
- Démographie Médicale
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
28
IV. Résultats
IV. A. Caractéristiques sociales des internes en médecine Générale
Lyonnais
IV. A. 1. Analyse de l’échantillon
226 questionnaires ont été inclus sur 400 questionnaires envoyés, soit un taux de réponse de
56,5%. Ce qui représente 46% du total des internes inscrit en 2011-2012.
IV. A. 2. Sexe ratio
L’échantillon comprenait 177 femmes pour 49 hommes.
Soit 78.31% de femmes pour 21.68% d’hommes.
IV. A. 3. Age
L’âge moyen était de 27 ans et 1 mois
L’âge maximum de 41 ans, Minimum de 24 ans
IV. A. 4. Le nombre de semestre validés
La moyenne était de 3.66 semestre
Le minimum était de 1 semestre
Le maximum de 6 semestres
Figure 1: Nombre d'internes en fonction du nombre de semestres validés
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
29
IV. A. 5. Lieu d’habitation des internes
Figure 2: Répartition des lieux d'habitations des internes
On remarque que 77.87% des internes déclarent loger dans le Rhône contre 8.40% dans la
Drome.
IV. A. 6. Nombre d’internes actuellement en couple
77,43% des internes se déclarent en couple.
Ce chiffre atteint 77.96% chez les femmes pour 75.51% des hommes.
IV. A. 7. Age du conjoint
L’âge moyen du conjoint était de 28 ans et 6 mois.
L’âge maximum de 44 ans.
L’âge minimum de 22 ans .
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
30
IV. A. 8. Niveau d’étude du conjoint
Figure 3: Répartitions du niveau d'études des conjoints
80,57% des conjoints des internes ont un niveau bac+3 ou supérieur.
Par ailleurs 22.28% des conjoints étaient médecins ou étudiants en médecine.
IV. A. 9. Nombre d’enfants
18,14% des internes sont parents.
Seuls 3,1% des internes ont plus d’un enfant.
Figure 4: La répartition des internes parents selon leur année d’internat
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
31
IV. A. 10. Répartitions des internes parents selon leur lieu d’habitation
Figure 5: Répartitions des internes parents selon leur lieu d’habitation
On remarque que la répartition n’est pas équivalente à la répartition globale des internes, le
Rhône étant sur représenté.
Concernant le Rhône les parents étaient :
- en première année à 20,58%
- en 2e année à 23.52%
- en 3e année à 55.88%.
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
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IV. B. Souhait d’activité
IV. B. 1. Souhait d’activité à court terme
IV. B. 1. a.Type d’activité
Figure 6: Répartition des souhaits d'activité des internes après l'internat
62.83% des internes souhaitent exercer une fonction de remplaçant après l’internat
IV. B. 1. b. Temps d’activité
Les internes durant cette période souhaitent travailler 4.48 jours par semaine
Le minimum était à 3 et le maximum à 6.
IV. B. 2. Souhait d’activité à long terme
IV. B. 2. a.Type d’activité
Figure 7: Répartition des souhaits d'activité des internes à long terme
83.18% des internes souhaitent s’installer ou collaborer à long terme.
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
33
IV. B. 2. b.Quantité d’activité
Les internes souhaitent travailler en moyenne à long terme 4,44 jours par semaine.
Le maximum étant de 6 jours.
Le minimum de 3 jours.
La répartition est représentée dans le schéma suivant :
Figure 8: Répartition des internes selon leur temps de travail souhaité
IV. B. 2. c.Lieu d’exercice
Figure 9: La répartition des lieux d’exercice souhaités par les internes
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
34
IV. C. Facteur influençant le mode d’activité
IV. C. 1. Enfant et mode d’activité
Le fait d’avoir un enfant n’était pas significativement lié au souhait de travailler en cabinet.
IV. C. 2. Sexe et mode d’activité
Le fait d’être un homme était significativement lié au fait de moins vouloir travailler dans un
cabinet fixe. (p: 0.0249651624147)
IV. C. 3. Lieu d’installation et enfant
Le fait d’avoir un enfant n’était pas significativement lié au fait de vouloir travailler en milieu
rural.
IV. C. 4. Éducation du conjoint et lieu d’installation
Le niveau d’étude du conjoint n’influait pas significativement dans les souhaits de travail en
milieu rural.
IV. C. 5. Couple et lieu d’installation
Chez l’ensemble des internes, le fait d’être en couple était significativement lié à une plus
faible volonté de travailler dans un village. (p = 0.0037535429712943.)
Chez les internes de sexe féminin, le fait d’être en couple était significativement lié à une plus
faible volonté de s’installer dans un village. (p-value : 0.0042431688588721)
IV. C. 6. Habitat des parents et souhait d’installation
On remarque que les internes dont les parents vivent dans des villages souhaitent
significativement plus travailler dans des villages. (p-value : 0.0027227993528927)
De la même manière, ceux dont les parents vivent dans des petites villes souhaitent
significativement plus s’installer dans des petites villes.
Les résultats sont les mêmes selon que les parents vivent en villes moyennes ou grandes.
IV. C. 7. Souhait d’installation selon la région d’origine des parents
Les internes dont les parents sont originaires de la région Rhône Alpes ont légèrement plus
tendance à s’installer en village que les autres sans qu’une différence significative ait pu être
prouvée.
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
35
IV. C. 8. Âge et lieu d’installation
Le fait de vouloir travailler dans un village est significativement lié à un âge moyen plus
faible. (-7.62 mois ; p= 0.029761 ; Intervalle de confiance à 95%[-1.2055 ; -0.0653])
IV. C. 9. Âge du conjoint et lieu d’installation
L’âge du conjoint n’est pas significativement lié à un souhait plus important de travailler dans
un village.
IV. C. 10. Nombre de semestres validés et lieu d’installation
Le nombre de semestres validés n’a pas significativement d’influence sur le souhait des lieux
d’installation.
IV. C. 11. Sexe et lieu d’installation
Le sexe n’a pas d’incidence significative sur le souhait du lieu d’exercice.
IV. C. 12. Lieu d’habitation et lieu d’installation
Le département d’habitation n’a pas d’incidence significative sur les souhaits d’installation.
La taille de la ville du lieu d’habitation n’a pas d’incidence significative sur les souhaits
d’installation.
IV. C. 13. Tableau récapitulatif
Facteur étudié
Effet sur le souhait de travailler en
village
Age -
Parentalité ns
Sexe ns
Présence d'un conjoint -
Age du conjoint ns
Niveau d'étude du
conjoint ns
Parent en milieu rural +
Nombre de semestre
validé ns
Lieu d’habitation ns
Tableau 1: Tableau récapitulatif de l'effet des déterminants sur les souhaits d'installation
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
36
V. DISCUSSION
V. A. Biais de l’étude
Cette thèse comporte quelques biais :
La base de données est constituée uniquement d’adhérents au SYREL-IMG, on peut donc en
déduire que les conclusions de l’étude ne s’appliquent qu’aux adhérents de cette structure.
Le SYREL-IMG comptait lors de l’étude 404 inscrits alors qu’il y avait environ 480 à 500
internes de médecine générale. Il représente près de 80% de la population des internes de
médecine générale lyonnais.
On pourrait également critiquer l’amalgame entre milieu rural et déserts médicaux.
La majorité des déserts médicaux Rhône-Alpins se trouve en zone rurale, mais toutes les
zones rurales ne sont pas déserts médicaux.
Néanmoins, la définition et la localisation des déserts médicaux sont floues et assez
disparates, le nombre d’habitants par commune semblait un critère plus facilement
appréhendable pour les internes en vue d’améliorer le taux de réponse dans cette étude.
V. B. Caractéristiques de l’échantillon
V. B. 1. Comparaison entre l’échantillon et la population cible
Le sex ratio de l’étude retrouve 78% de femmes alors que les données de la faculté
communiquée par le DMG sont plus proches de 72%
Cette différence peut s’expliquer de 3 façons :
- meilleur taux de réponse des femmes qui se sentiraient plus préoccupées par cette
thématique
- meilleur taux d’inscription des femmes au SYREL-IMG.
- différence entre les chiffres du DMG (qui prend en compte les 3 promotions
d’internes) et les chiffres des internes inscrits (3 promotions plus les internes des
promotions antérieures qui n’ont pas encore terminé).
Ces internes de promotions antérieures n’ayant pas terminé leur cursus suite à une
disponibilité ou un surnombre pour grossesse sont en majorité des femmes.
V. B. 2. Comparaison des données sur les internes en couple par
rapport à la population générale
V. B. 2. a. Différence d’âge
La différence d’âge entre conjoint est de 2.5 ans parmi l’échantillon contre 2.2 ans dans la
population générale pour une même tranche d’âge selon l’Insee (18)
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
37
V. B. 2. b.Niveau d’étude
Selon les statistiques de l’Insee (19) parmi les personnes exerçant une fonction de cadre ou
une profession intellectuelle supérieure environ 71 % d’entre elles sont en couple avec des
personnes exerçant une profession intermédiaire ou une profession intellectuelle supérieure.
Dans notre échantillon 80% des interrogés en couple, le sont avec une personne ayant au
moins bac+3.
V. B. 2. c.Nombre d’enfants
Dans la population générale le nombre d’enfant parmi les femmes de 27 ans s’élèvent à 67
enfants pour 100 femmes en moyenne. (20)
Chez les femmes internes ce chiffre est de 23 enfants pour 100 femmes.
Il y a donc moins d’enfant chez les femmes internes que dans la population générale du
même âge.
V. B. 2. d. Lieu d’habitation (21)
Taille de commune Population générale Parents d'internes Internes
Village 24,60% 24,77% 8,40%
Ville : 2 000 à 20 000 h 36,40% 36,72% 12,83%
Ville : 20 000 à 100 000 h 23,90% 18,58% 13,27%
Ville de plus de 100 000 h 15,10% 19,46% 65,48% Tableau 2 : Répartition des lieux d'habitation des différentes populations
Il n’y a pas de différence significative entre la répartition géographique de la population
générale et celle des parents d’internes.
En se basant sur le lieu de vie des parents on peut donc penser que le recrutement des
étudiants en médecine est homogène sur ce critère géographique.
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
38
V. C. Comparaison des souhaits d’activités par rapport aux
références
V. C. 1. Types d’activités à court terme
Types d’activité Donnée CNOM22
souhait des internes
Liberal 19,40% 19,46%
Autres 3,70% 2,65%
Salarié 35,14% 15,04%
Remplaçant 41,73% 62,83% Tableau 3 : Activités des nouveaux médecins généralistes
On remarque un écart de 20% au dépend du salariat en faveur du remplacement dans notre
étude.
Cette différence peut être due au fait que le CNOM comptabilise les inscriptions après la
thèse tandis que notre étude prend en compte la fin de l’internat et non l’obtention du
doctorat.
On peut donc penser que 20% des internes environ compte remplacer durant la période
de rédaction de leur thèse avant d’opter pour un salariat.
V. C. 2. Types d’activités à long termes
Tableau 4: Activité des médecins généralistes à long terme
On remarque une progression du taux d’installés entre le travail de Poisson (23) (portant sur
les médecins 2 à 6 après la fin de leur cursus), les données du CNOM : 5 ans (22) après
inscription et les souhaits à « long terme » des internes de notre étude.
Par ailleurs le travail de Decorde de 2011 (24) mettait en évidence que 84% des remplaçants
souhaitaient s’installer.
95% de ceux qui avaient fait un stage en SASPAS le souhaitaient contre 75% pour les autres.
Seuls 11% des médecins remplaçants interrogés souhaitaient remplacer à long terme.
Parmi ceux souhaitant s’installer : 20% l’envisageaient dans 1 an, 55% dans les 3 années
suivantes et 25% plus tard.
Type d'activité Thèse Poisson23
Données CNOM à 5
ans 22
Souhaits à "long terme"
Liberal 37% 40,50% 83,18%
Autres 3% 5% 3,09%
Salariés 27% 40,20% 8,84%
Remplaçant 33% 14,20% 4,86%
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
39
1.7% des internes s’étaient installés dès la fin de l’internat.
Figure 10 : Evolution du mode d’activité des Poitevins en fonction du nombre d’années après la fin des études
En se fiant à ses données, il semblerait que le taux d’installés à 7 ans pourrait atteindre les
83%.
On peut donc extrapoler que les internes Lyonnais envisageant une installation à « long
terme » la prévoient dans environ 7 à 8 ans.
La diminution de cette durée pourrait-être favorisée par un important ratio
d’enseignants de médecine générale (25), et selon certains (26) par un plus grand
nombre de stages ambulatoires.
V. C. 3. Comparaison des lieux souhaités d’activité et des lieux
d’habitations des français
Taille de commune
Lieux de vie des
Français
Lieux de travail souhaité par les
internes
Village 24,60% 11,94%
Ville : 2 000 à 20 000 h 36,40% 46,90%
Ville : 20 000 à 100 000 h 23,90% 24,77%
Ville de plus de 100 000 h 15,10% 16,37% Tableau 5 : comparaison des lieux de vie des français et des lieux d'installation souhaités par les internes
On remarque que les zones rurales sont moins prisées, à la faveur des petites villes.
Le chiffre de médecins souhaitant s’installer en milieu rural varie selon les études.
De 7.4% à 50% dans des conditions favorables(24) (Pour 80% d’entre eux cela nécessiterait
un cabinet de groupe avec secrétariat, pour 30% d’entre eux des aides financières). (23)
0,00%
10,00%
20,00%
30,00%
40,00%
50,00%
60,00%
70,00%
80,00%
2 ans 3 ans 4 ans 5 ans 6 ans
Installé
Remplaçant
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
40
V. D. Facteurs influençant les souhaits d’installation
V. D. 1. Réflexion sur la relation entre couple et lieu d’installation
La présence d’un conjoint est un frein à l’installation en milieu rural pour les internes.
95 % des conjoints d’internes étaient titulaires d’un diplôme du supérieur
(15 % entre bac et bac +3 ; 50 % bac+3-bac+6 ; et 30% > bac + 6).
Or, seulement 10 % des personnes vivant et travaillant à la campagne sont titulaire d’un
diplôme du supérieur. (27)
Parmi les cadres supérieurs, seuls 15% vivent en milieu rural, et 2/3 d’entre eux travaillent en
ville selon le Credoc. (27)
Selon le travail de Poisson, (23) 88% des médecins étaient en couple.
94% des conjoints de médecins travaillaient, (dont 100% des conjoints des femmes
médecins).
49% d’entre eux travaillaient dans le domaine médical ou paramédical.
Cette même étude prouvait que le conjoint est un déterminant majeur dans le choix du lieu
d’activité.
Ces données étaient également corroborées par d’autres études qualitatives (28,29)
De plus dans notre analyse, on remarquait que les internes plus jeunes souhaitent davantage
s’installer à la campagne.
On peut penser que ces internes ont des conjoints moins âgés, donc avec des carrières moins
avancées et donc plus facilement « mobilisables ».
La méta- analyse des cahiers de sociologie (30) donnait une importance déterminante au
conjoint dans le choix du lieu d’activité, de par son origine géographique et ses éventuelles
opportunités de carrière dans ces régions.
Dans cette même méta- analyse les niveaux scolaires de la population et le taux d’emploi de
la population avait également un impact positif sur l’attraction et l’installation des médecins
en zones rurales.
Egalement selon Decorde (24) le temps de trajet maximum acceptable entre lieu de travail et
domicile était de 22 minutes et 40 secondes, l’étude qualitative de Gicquel (28) considère le
temps de trajet comme un déterminant important du lieu d’installation.
L’emploi du conjoint était donc un déterminant important.
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
41
Redynamiser les zones rurales en favorisant l’implantation d’entreprises engageant des
cadres issus de hautes études pourrait permettre une augmentation des installations
dans ces régions isolées.
L’amélioration des infrastructures de transports pourrait également permettre une
augmentation des installations dans ces régions isolées.
V. D. 2. Réflexion sur les souhaits de lieu d’activité par rapport au lieu
d’origine des parents
L’étude réalisée nous apprend que les souhaits des internes sont de s’installer dans des
communes de taille similaire à celle où vivent leurs parents.
On peut penser qu’il est plus facile pour les internes d’exercer dans des lieux semblables à
ceux qu’ils ont connus, ou ceux où ils ont vécus.
La méta- analyse des cahiers de sociologie et de démographie médicale confirme cette idée ;
en retrouvant une influence positive sur l’attraction et l’installation en milieu rural au fait
d’être originaire d’une zone rurale, d’avoir une connaissance antérieure de la région et d’avoir
réalisé son internat en milieu rural.
Une éventuelle piste de travail consisterait à favoriser l’accès aux études médicales aux
lycéens originaires de déserts médicaux ; par exemple, en adaptant le CESP aux
étudiants originaires de ces zones.
De telles opérations ont déjà été mises en place avec certaines grandes écoles de type Sciences
politiques, cette mesure appelée le CEP a pour but de créer une voie d’admission parallèle
réservée au Lycées de ZEP. (31,32)
V. D. 3. Autres facteurs influençant le lieu d’activité dans la littérature
Selon la bibliographie d’autres éléments influenceraient le choix du lieu d’activité.
V. D. 3. a.Facteurs professionnels
- L’opportunité d’installation (23,28)
- Les réseaux de soin organisés (30)
- La présence d’un hôpital à proximité et d’équipements médicaux et paramédicaux.
- La possibilité d’intégrer un cabinet de groupe tout comme la possibilité d’être
remplacé. (28,30,33)
- L’existence d’un comité d’accueil et recrutement (méta-analyse des cahiers de socio)
qu’on peut rapprocher du programme « WANTED », qui est basé sur une aide
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
42
financière avec accompagnement pour installation en maison de santé ainsi qu’une
intégration à un projet de redynamisation des zones rurales de l’Allier. (34)
V. D. 3. b.Facteurs sociaux et infrastructurels
La présence de liens amicaux et familiaux dans les zones rurales (28,30).
- La notion de qualité ou confort de vie est citée (24,28,30,33)
- Les loisirs et l’environnement socio culturel (24,28,30)
- La présence de liens amicaux et familiaux dans les zones rurales (28,30).
- Les éléments permettant de pratiquer les sports (30) de plein air ou les commerces
(35)
- Les infrastructures de transport (24,28,30)
- Les infrastructures et la qualité des milieux scolaires (24,28,30,35)
Ces différents éléments confortent l’idée de l’importance de dynamiser les milieux ruraux
notamment en investissant dans des infrastructures nombreuses et de qualité.
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
43
VI. Conclusions
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
44
VII. BIBLIOGRAPHIE 1 : Le Figaro “Elle Perd Son Enfant En Accouchant Sur L’autoroute.”. Accédée le 4/6/13
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/10/20/01016-20121020ARTFIG00306-elle-perd-
son-enfant-en-accouchant-sur-l-autoroute.php.
2 : Senat. La démographie médicale . Accédée le 4/6/13
http://www.senat.fr/lc/lc185/lc185.pdf
3 : INSIH, L’avenir de la médecine. Accédée le 20/11/13
http://www.isncca.org/Actualite/127/20120619_Communique_de_presse_ISNIH_ISNCCA_
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4 : ARS Rhône Alpes. Aides proposées par l'Assurance Maladie. Accédée le 20/11/13
http://www.rhonealpes.paps.sante.fr/Aides-proposees-par-l-Assuranc.130334.0.html
5 : Ministre des Affaires sociales et de la Santé. Le contrat d’engagement de service public
(CESP). Accédée le 20/11/13
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6: Till B, Bloom D. “Financial Incentives for Return of Service in Underserved Areas: a
Systematic Review.” BMC Health Services Research . 2009. 9(1) . 86 -103
7 : ARS Rhône Alpes Aides de la Région Rhône-Alpes. Accédée le 20/11/13
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9 : De Boissieu L. Gouvernement Chaban-Delmas. Accédée le 4/06/13
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10: Assemblée nationale. Marie-Madeleine Dienesch . Accédée le 20/11/13 http://www.assemblee-
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11: Wikipedia. Numerus Clausus . Accédée le 4/6/13
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12 : De Boissieu L. Gouvernement Jospin. Accédée le 4/06/13 http://www.france-
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13 : CHIRAC J, JOSPIN, AUBRY M. Loi n° 2000-37 du 19 janvier 2000 relative à la réduction
négociée du temps de travail . Accédée le 4/6/13
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MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
45
14 : FILLON F, WOERTH E. Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2008.
Accédée le 4/6/13 http://www.assemblee-nationale.fr/13/projets/pl0284.asp
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16 : Conseil Nationale Ordre des Médecins . Accès aux soins : recommandations du Cnom
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17: Insee. Evolution de la population. Accédée le 4/6/13
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18 : Vanderschelden M. L’écart d’âge entre conjoints s’est réduit. INSEE Première. N° 1073 2006
19 : Vanderschelden M. Position sociale et choix du conjoint : des différences marquées entre
hommes et femmes. Données sociales - La société française, Population Famille 1 : p33 ;42.
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20 : BRAS et al. Tableau de l’économie française. Edition 2011. PARIS . INSEE. 2011
21 : Insee, Recensement de la population 2010 - Limites territoriales au 1er janvier 2012. PARIS.
INSEE. 2012
22 : Conseil National Ordre des Médecins, ATLAS Démographie médicale 2013, PARIS. CNOM .
2013
23 : POISSON S. Le devenir socioprofessionnel des jeunes médecins généralistes issus de la
faculté de médecine de Poitiers entre 1999 et 2003, 93p. Thèse : Médecine : Université de
Poitiers. 2006
24 : DECORDE A. DETERMINANTS A L’INSTALLATION EN MEDECINE GENERALE.
ANALYSE CROISEE DES MEDECINS GENERALISTES REMPLACANTS ET JEUNES
INSTALLES DU SECTEUR NORD ALPIN. 90p . Thèse : Médecine : Grenoble I : 2011
25 : MUNCK S. Etude des déterminants de l'appropriation d'un projet d'installation en ambulatoire
chez les internes de médecine générale français, 54p. Thèse : Médecine : Université de Nice
Sophia-Antipolis.2012. 013
26 : AUGROS S. Les conditions de travail souhaitées par les futurs généralistes, 110p ; Thèse :
Médecine : Grenoble I 2012.
27 : BIGOT R, HATCHUEL G. Les Français et l’espace rural. PARIS. CREDOC . 2011
29 : LAMORT-BOUCHE M. Critères et déterminants du choix de spécialité en médecine : Place
de la médecine générale, 192p. Thèse : Médecine : Lyon-Est 2010. 138
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
46
28 : GICQUEL P. Déterminants de l’installation en zone rurale : enquête auprès des médecins
généralistes de Loire-Atlantique, 83p. Thèse : Médecine : Nantes 2010. 003
30 : BILODEAU H, LEDUC N. Recension des principaux facteurs d’attraction, d’installation et de
maintien des médecins en régions éloignées. Cah.Socio.Démo .Med. 2003. 43(3) : 485-504
31 :L’Etudiant. CEP : une voie d’admission spéciale à Sciences po Paris. Accédée le 20/11/13
http://www.letudiant.fr/actualite/egalite-des-chances-a-l-entree-des-grandes-ecoles/cep-une-voie-
d-admission-speciale-a-sciences-po-paris.html
32 :Science Po. Paris. Procédure admission. Accédée le 20/11/13
http://www.sciencespo.fr/admissions/fr/category/mots-cles/cep
33 : CHANDEZ Charlotte CHIRON François. Facteurs influençant positivement l’installation en
médecine générale libérale chez les internes et les jeunes médecins récemment installés en
Rhône - Alpes: étude qualitative par focus groups et entretiens semi-dirigés. 212p. Thèse :
Médecine : Grenoble I
34: Conseil Général Département de l’Allier. WANTED : le dispositif d'accueil des jeunes
médecins en Allier. Accédée le 20/11/13 http://www.rejoignezlallier.fr/3430-etudiants-en-
medecine.htm
35 : Loiselet-Doulcet, Bénédicte. “La féminisation de la médecine générale, étude du devenir de 6
promotions de PCEM2 de la Faculté de Brest de 1990 à 1995.” Thèse d’exercice, Université
de Bretagne occidentale, 2008.
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
47
VIII. ANNEXE : Questionnaire envoyé aux internes par mail
Enquête interne Lyon 2012 Bonjour Comme vous l'avez surement remarqué , on parle beaucoup de désert médicaux ces derniers temps . Les médias
comme les politiques n'envisagent le problème que sous l'aspect financier. Le but de cette étude est de démontrer qu'il y a
éventuellement d'autres déterminants à l'installation ;notamment la famille. Bien entendu ce questionnaire est complètement
anonyme Le temps moyen de remplissage est de 2mn 30 Baptiste MEUNIER
*Obligatoire Vous êtes : *
un homme
une femme
Quel est votre âge ? *
Combien de semestres avez- vous validés actuellement *
0
1
2
3
4
5
6
Où est votre logement principal ? (le logement où vous passez le plus de temps ) *code postal
Où habitent vos parents ? *code postal
Etes- vous en couple ? *
OUI
NON
Quel âge a votre conjoint ?
Quel est le niveau d'étude de votre conjoint ?
niveau collège ou inférieur
niveau secondaire (lycée)
niveau inférieur ou égal à bac +3
entre bac + 3 et bac + 6
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
48
supérieur à bac + 6
Votre conjoint est- il médecin ?(ou étudiant en Médecine )
OUI
NON
Combien avez- vous d'enfants ? *vos enfants + ceux de votre conjoint
Comment envisagez- vous d'exercer à court termes après vos études ?? *(dans les premières années après votre thèse)
Remplacement
Collaboration
Installation
Poste Hospitalier
Autre :
Combien de jours par semaine souhaiteriez- vous travailler durant cette période ? *(dans les premières années
après votre thèse)
Comment envisagez- vous d'exercer à long terme après vos études ? *
Remplacement
Collaboration
Installation
Poste Hospitalier
Autre :
Combien de jours par semaine souhaiteriez- vous travailler durant cette période ? *(à long terme )
Où préféreriez- vous travailler ? *
une ville de + de 100 000 habitants (exemple : Lyon , Grenoble, St Etienne.......)
une ville entre 100 000 et 20 000 habitants (exemple : Valence, Bourg en Bresse, Bourgoin-Jailleu)
une ville entre 20 000 et 2000 habitants (exemple : Ambérieu, Annonay , Aubenas , Bonneville ......)
un village ( < 2000 habitants)
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
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Le Serment d'Hippocrate
Je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l'exercice de la Médecine. Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans discrimination. J'interviendrai pour les protéger si elles sont vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l'humanité. J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance. Je donnerai mes soins à l'indigent et je n'exigerai pas un salaire au dessus de mon travail. Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés et ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs. Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement la vie ni ne provoquerai délibérément la mort. Je préserverai l'indépendance nécessaire et je n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je perfectionnerai mes connaissances pour assurer au mieux ma mission. Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois couvert d'opprobre et méprisé si j'y manque.
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)
50
MEUNIER Baptiste nbr f.50 , ill.10, tabl.5
Th. Méd. : Lyon 2014 ; n°9
Les « déserts médicaux » sont devenus une préoccupation importante dans notre pays et en Europe. Pour lutter
contre, plusieurs mesures ont été prises coercitives, puis incitatives, avec intéressement financier. Il faut
définir quels sont les éléments incitant les jeunes médecins à s’installer en milieu rural, en se basant sur leurs
caractéristiques sociales et leurs souhaits d’exercice futur.
Etude descriptive par questionnaire, mono centrique par questionnaires. Nous avons contacté 406 internes
Lyonnais inscrits en 2011-2012 en médecine générale. La période d ‘étude s’étendait du 2 au 21/12/2012, 226
questionnaires ont été inclus.
L’étude compte 78.31% de femmes. 77,43% des internes sont en couple, 18,14% sont parents, 80,57% des
conjoints d’internes ont un niveau bac+3 ou supérieur. 62.83% des internes souhaitent remplacer après
l’internat, 83,18% envisagent de collaborer ou s’installer à long terme. 11.94% souhaitent travailler en milieu
rural. Les internes en couple ont une plus faible volonté de s’installer dans un village.(p-value = 0.0042); ceux
dont les parents vivent dans des villages souhaitent plus y travailler. (p-value = 0.0027).
L’emploi du conjoint est un déterminant important. La durée de remplacement avant installation d’environ 7
ans peut être diminuée. Il semble plus facile pour les internes d’exercer dans des lieux semblables à ceux
qu’ils ont connus, ou à ceux où ils ont vécus.
Plusieurs pistes peuvent être explorées, augmenter l’encadrement et la pratique ambulatoire durant l’internat,
modifier le recrutement des étudiants en médecine en favorisant l’accès des lycéens issus de déserts médicaux,
renforcer la politique d’aménagement du territoire concernant les milieux ruraux.
MOTS CLES
- Médecine Générale
- Démographie médicale
- Installation
- Désert Médicaux
- Rural
JURY
Président : Pr Carole BURILLON
Membres : Pr Laurent LETRILLIART
Pr Yves ZERBIB
Dr Geraldine JANODY
DATE DE SOUTENANCE : 30/01/2014
ADRESSE DE L'AUTEUR
23 rue René Thomas 38000 GRENOBLE
MEUNIER (CC BY-NC-ND 2.0)