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Jean-François PEPIN - Délégué Général CIGREF

Mise en perspective pour l’Entreprise 2020 !

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http://www.cigref.fr/

Juin 2015

L’Intelligence Economique d’Entreprise au défi du numérique...

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Sommaire

Préambule

L’Entreprise NumériqueL’Intelligence Economique dans le contexte de l’Entreprise NumériqueLe CIGREF ? Sa voix sur le chemin de l’entreprise numérique…

L’influence numériqueImpact d’influence ! Des avantages concurrentiels...La communication d’influenceQuel lien entre Intelligence Economique, influence et numérique

Impact ManagementManagement cognitif et Intelligence EconomiqueMise en perspective de l’Intelligence Economique et du ManagementIntelligence Economique et Big DataBig Data et disruption... conséquences pour l’Intelligence EconomiqueL’homme et les données...

Travailler en 2030Que nous enseigne l’histoire de l’informatique sur l’évolution du travail ?Le contexte numériqueComment allons-nous travailler en 2030 ?L’impact du « e-leadership » sur le management des entreprises

Les risques numériquesSensibiliser à la Cybersécurité

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« …Mode de gouvernance dont l’objet est la maîtrise de l’information stratégique et qui a pour finalité la compétitivité de notre économie et la sécurité de nos entreprises »

Alain Juillet

Une définition pour l’Intelligence Économiqued’Entreprise




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En préambule...

Cette intervention1 reprend quelques-uns des différents exposés que j’ai faits dans le cadre de l’Intelligence Economique, où j’ai été amené à aborder ce à quoi les Grandes Entreprises sont confrontées avec l’arrivée du numérique, et comment cela vient bousculer un certain nombre de pratiques auxquelles elles étaient habituées.

Je voudrais préciser l’histoire de l’appellation « intelligence économique ». C’est une traduction hâtive de « competitive intelligence », faite par Robert Guillaumot2 à son retour des Etats-Unis.

Puisqu’il faut faire avec les mots et que les mots ont un sens, nous pourrions commencer par visiter la notion « d’intelligence » qui est, pour Edgar Morin, « l’aptitude à s’aventurer stratégiquement dans l’incertain, l’ambigu, l’aléatoire, en recherchant et utilisant le maximum de certitudes, de précisions, d’informations. C’est la vertu qui se développe dans la lutte permanente et multiforme contre l’illusion et l’erreur ».

Et parmi les nombreuses définitions qui ont pu être données à l’Intelligence Economique, je propose celle faite par Alain Juillet3 : « Mode de gouvernance dont l’objet est la maîtrise de l’information stratégique et qui a pour finalité la compétitivité de notre économie et la sécurité de nos entreprises ». J’aime bien cette référence parce que, en entreprise, faire référence à l’Intelligence Economique comme mode de gouvernance, cela a du sens. Cela renvoie aussi bien à l’influence de l’entreprise, à son management et à la notion des risques.

Je tiens à citer aussi Claude Revel4, qui résume l’IE quand on veut s’adresser à des dirigeants : « L’Intelligence Economique, c’est d’abord et avant tout du traitement de l’information, et ce pour en tirer trois choses :

- de la connaissance et de l’anticipation, - des moyens de prévention des risques et de sécurisation, surtout des risques immatériels,- des outils pour des stratégies d’influence, c’est-à-dire pour agir, le plus possible sur son environnement extérieur et pour le subir le moins possible. Autrement dit pour que les autres ne le fassent pas à votre place… »

Cette approche relie les aspects de connaissance, d’anticipation, d’influence, etc.

Jean-François PEPINDélégué Général CIGREF

1 Pour le GCIC (Groupement de Compétences pour l’Information et la Compétitivité)2 Un des principaux initiateurs du mouvement de l’intelligence économique en France en 19923 Président de l’Académie de l’intelligence économique4 Délégation interministérielle à l’IE


http://gcic-asso.fr/

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Le numérique est une énergie forte, lourde, qui amène à se poser la question : au profit de qui, de quoi sera mise cette énergie et comment allons-nous nous en servir ?

C’est un enjeu fort d’appréhender le numérique non pas sous l’aspect technologique, mais sous celui de son usage qui entraine cette notion de force énergétique, tant au sein de la société que de l’entreprise.

Je fais la distinction entre « l’intelligence économique territoriale » et « l’intelligence économique d’entreprise » qui a ses propres ressorts, ses propres fondements. Il est utile de faire cette distinction pour éviter la confusion quand on entend parler d’intelligence économique globale. Certes, certains aspects sont liés, mais il est important de distinguer l’intelligence économique d’entreprise.

Quelle est l’influence du numérique et de cette énergie sur les grandes entreprises françaises ?

Sur le management-même de l’entreprise, avec deux zooms, l’un sur le Big Data, l’autre sur l’esquisse de ce que l’on entrevoit du travail à 2030. Ce qui fait partie des réflexions qui émergent au sein des Grandes Entreprises.

Le CIGREF est très attentif à l’intégration des nouveaux talents. Il se pose aussi la question de la maitrise des nouveaux risques.

Un postulat... Le numérique transforme l’information en énergie

Ce que nous allons mettre en perspective...

Deux zooms...Le Big DataLe travail en 2030

Appréhender le numérique sous l’angle des usages


http://www.entreprise2020.fr/category/fideliser-les-talents/

http://www.entreprise2020.fr/category/maitriser-les-risques-numeriques/



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Entreprise Numérique

Ouvrages référence

Ebooks éléchargeables gratuitement


http://www.cigref.fr/publications-numeriques/ebook-entreprise-culture-numerique/

http://www.cigref.fr/publications-numeriques/ebook-cigref-entreprise-2020-enjeux-defis/index.html

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L’entreprise numérique est un thème sur lequel le CIGREF a travaillé depuis 2008. A travers 3 ouvrages, il a tenté de comprendre quels en étaient les enjeux.

Pour cela, il a créé une fondation de recherche qui a travaillé avec une trentaine de laboratoires dans le monde pour évaluer l’impact du numérique et ce qui allait changer dans nos vies et dans nos entreprises.

L’ensemble des travaux menés par le CIGREF et sa Fondation sont mis à la disposition de tous sur le site cigref.fr et notamment sur le dernier site entreprise2020.fr qui regroupe toutes les synthèses des travaux menés par ces laboratoires de recherche. Cela permet un regard international très intéressant sur le phénomène numérique.

Pour mémoire, le CIGREF fête cette année ses 45 ans. Il est né à l’initiative de dirigeants de grandes entreprises, au moment de la transition entre la mécanographie et l’informatique.

C’était déjà une transition forte à l’époque, où les entreprises se demandaient ce qu’allait devenir cette armée de mécanographes… Il n’y avait pas encore les GAFA, mais il y avait déjà des craintes sur la capacité de la France à résister à l’invasion de ce que l’on appelait à l’époque « les nouvelles technologies ».

Fondé en 1970 par quatre dirigeants, le CIGREF compte aujourd’hui 140 grandes entreprises membres, dont une trentaine de grandes organisations qui n’ont rien d’entrepreneurial, comme le ministère de la défense, Bercy, ou encore des grandes caisses comme la CNAM… pour qui l’impact du numérique sur les systèmes d’information représente des enjeux forts.

L’Intelligence Economique dans le contexte de l’Entreprise Numérique

Le CIGREF ? Sa voix sur le chemin de l’entreprise numérique…

Entreprise numérique,comprendre les enjeux...

Le CIGREF, un recul de quarante-cinq ans !


http://www.cigref.fr/ouvrages-cigref

http://www.fondation-cigref.org/


http://www.entreprise2020.fr/

http://www.histoire-cigref.org/

http://www.cigref.fr/qui-sommes-nous/entreprises-membres



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En 2008, personne ne parle encore du numérique. Je suis contraint de faire faire une étude par un cabinet spécialisé pour voir ce qui existe en terme « d’entreprise numérique ».

On commençait à peine à entrevoir l’impact du numérique, mais en 2010, le fait de dire « nous nous orientons pour 2015 vers l’entreprise numérique » était un enjeu fort qui pousse le CIGREF à changer sa mission en : « promouvoir la culture numérique comme source d’innovation et de performance ». C’est pour dire combien le CIGREF avait anticipé cette notion de culture ! Et qu’il fallait d’abord passer par la compréhension des valeurs qui sous-tendent cette culture, pour mieux préparer les dirigeants à ces transformations.

Les forces sont à l’œuvre pour imprimer le changement de l’entreprise, contraignant les dirigeants à considérer la stratégie numérique de leur entreprise.

Si l’on regarde plus précisément comment cette transformation vers l’entreprise numérique est à l’œuvre, nous essayons de requalifier ces paramètres vers cette entreprise numérique.

Exemples : le périmètre passe de « interne » à « étendu », une production « de masse » à une production « à la demande », une logique de « l’offre » à une logique de « la demande »…

Aujourd’hui, cette période de sensibilisation dans les grands groupes est quasiment terminée. Nous entrons dans une nouvelle ère qui est celle du « comment faire ».

Il est assez symptomatique de voir que tant que l’on évoquait l’informatique, les dirigeants n’en parlaient pas. Dès que le mot « numérique » est apparu, cela a libéré la parole.

Regardez le nombre de colloques dans lesquels des dirigeants parlent de l’impact du numérique sur leurs business models, parlent de l’ubérisation possible de leur entreprise… C’est sans doute la preuve que les travaux du CIGREF ont fini par éveiller !

Principaux moteurs du changement

Les premiers pas de la «Culture Numérique»

Maintenant...Comment faire ?


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Le dernier ouvrage CIGREF liste les « 9 enjeux et défis pour l’entreprise 2020 », défis auxquels sont confrontés les dirigeants des Grandes Entreprises. C’est une base de réflexion partagée par les 140 entreprises membres du CIGREF. Cela permet de rester centré sur ce qui est au cœur de la transformation numérique pour l’entreprise, sans s’égarer sur des problématiques périphériques.

Le site dédié aux 9 enjeux et défis pour l’entreprise 2020 entreprise2020.fr







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Influence Numérique

Processus d’influence


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L’influence a toujours été au cœur des stratégies de la Grande Entreprise. Elle est aussi, entre autres, une des raisons de l’existence de l’intelligence économique. C’est bien faire en sorte que « l’autre fasse quelque chose que l’on souhaite », à défaut de lui imposer. C’est ce qui fait d’ailleurs la différence entre le pouvoir et l’influence.

Exemple d’action d’influence : il s’est tenu à Paris une réunion de Grandes Entreprises dans la perspective du Sommet mondial sur le climat. A travers cette réunion, les Grandes Entreprises ont voulu affirmer leur capacité d’influence, en signifiant aux pouvoirs publics de préciser rapidement où ils voulaient aller, parce qu’elles avaient besoin de connaitre rapidement les orientations à prévoir, pour s’adapter.

Avec le numérique, l’influence prend des proportions qui n’ont plus rien à voir avec ce que l’on pouvait faire dans « l’ancien monde ». L’accélération fait que l’on ne sait plus qui de la technologie ou de la société influence l’autre ! Cela vient bouleverser les modes d’influence et sa compréhension.

En effet, l’influence permet l’anticipation : « en étant informé, je vais peut-être pouvoir agir avant les autres ». C’est un avantage concurrentiel. En termes d’influence, on voit bien également les enjeux en termes de réglementation : on peut citer les GAFA4 avec les actions qu’ils mènent en matière d’influence pour jouer sur l’opinion publique. Une opinion publique assez poreuse, d’autant que la jeune génération elle-même ne comprend plus pourquoi des choses qu’elle pratique tous les jours seraient battues en brèche par des réglementations.

Impact d’influence ! Des avantages concurrentiels...

L’influence avec le numérique

4 Les géants du web : Google, Apple, Facebook, Amazon

L’influence, au coeur des stratégies d’intelligence économique...

Qui de la technologie ou de la société influence l’autre...

L’influence permet l’anticipation...




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Quand on essaie de comprendre les mécanismes de la communication d’influence, on rencontre ces 3 dimensions :

La communication d’influence est plus, au sein des grandes entreprises, un état d’esprit qu’un mode opératoire. Nous le voyons dans l’actualité de tous les jours, les dirigeants sont très sensibles à la manière dont leur entreprise peut, soit être mise en difficulté, soit à la manière dont ils vont pouvoir se protéger, voire contre-attaquer. Il faut bien comprendre comment les mécanismes de la communication d’influence se mettent en œuvre, pour mieux appréhender l’inquiétude des dirigeants aujourd’hui.

Sans insister sur les deux premières dont on connait les techniques, je reviendrai sur la notion d’éthique. Il y a près de trois ans, le CIGREF a notamment ouvert un site questionner-le-numerique.org.

Il nous a semblé que dans le domaine du numérique, il était temps de poser un questionnement, d’avoir la même démarche que les chercheurs qui disent souvent : « on ne peut pas nous demander d’arrêter de chercher, mais il appartient aux pouvoirs publics, à la société… de dire jusqu’où nous pouvons aller ».

La communication d’influence

La communication d’influence... un état d’esprit plus qu’un opératoire


http://www.questionner-le-numerique.org/



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Certains points sont constants, comme le fait que « la connaissance se construit par la collecte et le traitement de l’information, que la capacité à créer de la connaissance réside dans les pratiques sociales… ». D’autres par contre sont nouveaux ou différents :

- Le numérique produit des outils puissants de traitement de l’information, - La surcharge en informations et en données- Il y a maintenant autant de nouveaux risques que d’opportunités d’innovation

Mais surtout « la capacité à faire des liens ». La notion de lien est un mot magique pour la compréhension des enjeux numériques. Cette notion est souvent insuffisamment prise en compte et mériterait d’être travaillée.

Autre élément, la souplesse des modèles d’affaires. Nous avons fait une étude avec l’Université de Californie sur « l’impact du numérique sur les business models ». Il est passionnant de voir par exemple comment la notion de plateforme est devenue centrale : on parlait hier d’implantation d’usines et peu de plateformes.

Autre point différent, la capacité de bâtir des organisations « public-privé » intelligentes, de travailler hors des frontières traditionnelles, qui permet de faire de cette complémentarité une vraie source d’innovation et de co-évolution. Hier on évoquait simplement l’innovation ouverte. On parle maintenant d’objectif pour se régénérer.

Nous pouvons prendre un exemple précis comme celui d’Axa. Il y a 3 ans, nous avons fait intervenir son Président Henri de Castries, sur l’impact du numérique sur le business model de son entreprise. Il y a trois ans, il disait : « je ne sais pas où sont les geeks alors que je sais où sont toutes les autres compétences de l’entreprise ». Ou encore « certains membres de mon conseil d’administration sont des freins à la compréhension du numérique ». Six mois plus tard, il les emmenait dans la Silicon Valley. Ils ont créé sur place une Agence Digitale. Ils ont créé à Paris un certain nombre d’entités consacrées à ces sujets et, très récemment, ils ont passé un accord avec Blablacar, cette icône du monde numérique, pour permettre l’assurance automatique.

Quel lien entre Intelligence Economique, influence et numérique

La notion de liens, enjeu majeur dans la compréhension du numérique

Travailler hors des frontières traditionnelles de l’entreprise


http://www.entreprise2020.fr/modeles-daffaires-dans-lespace-numerique/

http://www.entreprise2020.fr/modeles-daffaires-dans-lespace-numerique/

http://www.entreprises-et-cultures-numeriques.org/limpact-du-numerique-sur-la-strategie-dun-grand-groupe/



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Nous pourrions prendre d’autres exemples, y compris d’industries anciennes comme Michelin dont le Président vient de faire une déclaration « je veux faire de Michelin un acteur majeur en matière de numérique ».

Que peut faire un manufacturier pneumatique dans ce monde et qu’est-ce qu’il a pris en compte ? Si la fabrication des pneus reste son domaine d’excellence, d’autres choses se mettent en route avec le numérique, notamment par le rachat d’un distributeur de pneumatiques pour mieux comprendre les relations qui existent entre son produit et son marché. Et mieux comprendre ce que les consommateurs pensent de ses produits.

Dans les collaborations public-privé, l’exemple des pouvoirs publics avec la French Tech est remarquable.

La prise en compte du développement et de l’accompagnement des start-up est une chance extraordinaire.

Il va falloir passer à l’étape d’après qui sera de les mettre en relation avec les Grandes Entreprise et à faire en sorte que les business models se développent avec elles.

Même les industries anciennes sont concernées !


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Impact Management




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Une notion importante est celle de e-leadership. Est-ce que le numérique vient modifier la manière dont on pilote une Grande Entreprise ?

Le CIGREF suit très précisément ces travaux parce que la Commission européenne a lancé tout un programme sur le e-leadership, qui a pour ambition non seulement de former les jeunes mais aussi de prendre en compte la dimension « compétences numériques » au sein des entreprises.

Sans épiloguer sur la fragilité des structures pyramidales, Gilles Babinet5 avait dit il y a 3 ou 4 ans : « tout ce qui a permis aux grandes entreprises françaises d’exister et de réussir pourrait se retourner contre elles à cause du numérique ».

Si les entreprises ne savent pas intégrer de nouvelles façons de collaborer, de travailler ensemble, elles rencontreront des difficultés majeures.

Quel dirigeant pourrait dire aujourd’hui qu’il n’était pas au courant ? Si ce n’est sur ce qu’il choisit d’ignorer…

C’est avec ce type d’interpellation que l’on peut sensibiliser au fait qu’il n’est plus possible de diriger une entreprise en lisant simplement la version papier d’un média !

Impact sur le management des entreprises : e-leadership

Pratiques managériales

Importance du e-leadership

Tout dirigeant est responsable de ce qu’il choisit d’ignorer !

5 « Digital Champion » auprès de Nelly Kroes, commissaire européenne chargée du Numérique, nommé par la ministre déléguée au Numérique

Fragilité des structures pyramidales


http://www.entreprises-et-cultures-numeriques.org/e-leadership-competence-indispensable-pour-lentreprise-numerique/

http://www.entreprises-et-cultures-numeriques.org/e-leadership-competence-indispensable-pour-lentreprise-numerique/

http://www.entreprise2020.fr/leurope-moteur-du-developpement-des-competences-numeriques/

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En matière de pratiques managériales, trois types d’inflexions que l’on retrouve dans la littérature dédiée, sont à retenir pour la construction des choix collectifs :

- réduire la part d’incertitudes inhérente à toute action collective, - gérer la diversité de multiples pôles de pouvoir, - développer des stratégies de participation.

Un nouveau défi se pose aux dirigeants, celui du management cognitif. Ce sujet ne laisse pas indifférent quand on s’intéresse à ces problématiques de l’intelligence économique : la valeur de la donnée, ou comment créer de la valeur à partir de la donnée...

« On nous entraine toute notre jeunesse à trouver, seul, la solution unique à un problème bien posé, alors que la vie consiste à rechercher, en équipe, les solutions multiples à des problèmes mal posés ».

C’est bien ce à quoi nous sommes confrontés chaque jour ! D’ailleurs nous le voyons bien dans l’actualité avec la réforme des collèges. C’est la capacité à travailler ensemble versus la note individuelle. Sans dire que c’est au collège qu’il faut le faire, cela reste une préoccupation majeure qui résonne dans l’entreprise aujourd’hui.

Cela suppose une prise en compte des outils collaboratifs, de la façon de valoriser les connaissances et la collaboration, de savoir identifier les différents talents à travers le RSE6…

Cela m’amène à évoquer cette citation du Professeur Jacques-Louis LIONS 7 :

Pour construire des choix collectifs...

6 Réseau Social d’Entreprise. Rapport CIGREF : Réseaux sociaux d’entreprise, développement de la culture collaborative et sociale7 Mathématicien, Professeur à l’Académie des Sciences, premier président de l’INRIA

Management cognitif et Intelligence Economique


http://www.cigref.fr/rapport-cigref-reseaux-sociaux-dentreprise-developpement-de-la-culture-collaborative-et-sociale

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La génération Y est déjà presque dépassée, mais quand on les interroge, comme nous l’avions fait dans le cadre d’une étude de la Fondation CIGREF « Génération Y et pratiques de management des projets SI », la manière dont ils appréhendent l’entrée dans l’entreprise n’est pas un refus de la hiérarchie comme on le pense souvent. Ce qui les préoccupe davantage est la manière dont elle est exercée.

Reste le souci majeur, celui de l’évaluation. On n’en parle jamais, pourtant la question se pose de savoir comment se fait l’évaluation dans un tel contexte ? Nous avons progressé sur l’évaluation de la performance individuelle. Mais comment fait-on pour évaluer la performance collective ? Comment prendre en compte ce critère et sous quelle forme ? Tant que l’on n’aura pas progressé sur cette possibilité, on aura des difficultés à prendre en compte les enjeux actuels.

Il faut d’ailleurs ajouter la notion « d’employé connecté » qui vient au travail avec ses outils. Des outils désormais souvent plus performants que ceux que l’entreprise met à sa disposition. Cela crée des situations de risques nouveaux auxquels l’entreprise ne sait pas toujours répondre.

J’ai essayé de caractériser ce qui est à l’œuvre dans cette communauté humaine que constitue l’entreprise, avec ces trois mots forts : l’appartenance, le volontariat et la porosité.C’est ce qui va fonctionner maintenant. On voulait développer l’appartenance avec des stages, des séminaires. Concernant le volontariat, on recherchera l’apport de connaissances individuelles. Comment susciter ce volontariat ? Pour la porosité, nous constatons des communautés souvent informelles : là où l’on avait « l’équipe de Monsieur Untel », on voit désormais des communautés de projets à géométrie variable.

La hiérarchie pour la Génération Y...

Comment évaluer la performance collective ?

Caractéistiques de la Communauté Humaine...- Appartenance- Volontariat- Porosité


http://www.entreprise2020.fr/generation-y-et-pratiques-de-management-des-projets-si/

http://www.entreprise2020.fr/generation-y-et-pratiques-de-management-des-projets-si/

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Je cite parfois l’exemple d’un dirigeant de grande entreprise qui racontait : « on a recruté un jeune financier issu des meilleures écoles. On l’a envoyé pour sa première mission faire un audit de notre filiale à Singapour. Il commence son travail, cherche à se familiariser avec cette structure, mais il bloque à un moment sur quelque chose qu’il ne comprend pas. Il va alors sur Facebook pour demander si quelqu’un peut l’aider à comprendre ce point. Bien sûr, quelqu’un à Paris trouve son message. Le jeune financier est convoqué immédiatement pour s’expliquer. Il est très étonné qu’on lui fasse ce reproche, pour lui c’était une évidence… ». Des exemples vécus de ce type illustrent ces phénomènes émergeants.

Autre phénomène majeur, l’Internet des Objets. Mais il faudrait faire une soirée entière sur ce thème.

L’Internet des Objets est entré dans le monde de l’entreprise avec un certain nombre de préoccupations. Celle par exemple que cite Isabelle Falque-Pierrotin, Présidente de la CNIL : « la numérisation de nos activités humaines n’a pas de limites : elle concerne désormais notre corps et ce que nous en faisons ».

Ce qui est en jeu, ce ne sont pas simplement les outils que l’on utilise, mais ce qui touche à notre intégrité physique.

En termes d’innovation, la French Tech a réuni l’ensemble des start-up françaises qui sont en mesure de proposer des outils capables d’intervenir sur le corps humain, de l’optimiser. Elle a réalisé le « portrait » de l’homme augmenté 100% French Tech.

Nouveaux réflexes pour l’employé connecté...

L’internet des objets...

The Amazing French Tech


http://www.gouvernement.fr/amazing-french-tech



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L’Intelligence Economique d’entreprise, c’est la maitrise de l’information, avec l’objectif de favoriser la « coopération ». Un mot qui n’est pas assez souvent utilisé et que je préfère à « collaboration ». D’ailleurs, les linguistes disent qu’il y a une vraie différence entre coopération et collaboration. Pour préciser cette différence, la collaboration, c’est lorsque nous construisons quelque chose et que, dans l’œuvre finale, je sais reconnaitre ce qui est à moi.

Par contre, dans la coopération, au moment de l’œuvre finale, on ne sait plus dire ce qui appartient à qui. Cela peut paraitre peu de choses. Mais prenons un exemple : un DESS s’est créé à Limoges. Il avait pour ambition de former à cette intelligence dite coopérative. Si l’on pousse le raisonnement, l’examen final est un examen collectif. Refus de l’Education Nationale, car il ne permettait pas de juger chacun des étudiants. Le DESS a été supprimé parce qu’il n’était pas possible d’attribuer à chaque individu sa part de coopération, donc il n’était pas possible de l’évaluer.

Pour regarder les comportements managériaux, j’aime bien les proposer sous la forme de ce trièdre qui en permet une visualisation rapide.

Coopération versus Collaboration...

Mise en perspective de l’Intelligence Economique et du Management

Source Jean-François PEPIN


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Ces trois éléments sont le cercle vertueux de l’intelligence économique :

- Maitriser l’information, - Favoriser les coopérations- Optimiser la décision

Comment ne pas faire un zoom sur le Big Data et vous dire où l’on en est de la réflexion !Nous savons tous que la valeur est désormais dans la donnée. Cela pose des questions très pratiques comme par exemple :Au sein de l’entreprise, à qui appartiennent les données ? Est-ce au Marketing quand c’est lui qui les produit ?... Ce qui est certain, c’est que le Big Data crée de nouveaux modèles économiques, que les stratégies se complexifient et la donnée est un asset totalement incontournable !

Que mettre entre « optimiser la décision » et « maitriser l’information » ? Cela suppose de sécuriser son patrimoine informationnel. Si l’on veut « maitriser l’information » et « favoriser les coopérations », il faut que le dirigeant sensibilise à l’usage du numérique. Et enfin, si l’on veut « favoriser les coopérations » et « optimiser la décision », il faut faire usage d’influence, et si possible, influencer avec intégrité.

Personne ne conteste plus que les données soient une aide à la décision.

Le cercle vertueux de l’intelligence économique...

Quand la valeur est désormais dans la donnée...

Intelligence Economique et Big Data




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Ainsi, au sein de l’entreprise, chacun peut, sans le savoir, être détenteur de données qui ont beaucoup de valeur. Comment l’entreprise peut mettre en place les moyens de savoir si elle-même ne possède pas déjà en interne des données de valeur, avant d’aller les chercher ailleurs. On revient maintenant sur l’information structurée, non-structurée. De vieux sujets certes, mais qui reprennent tout leur sens.

Certainement quand on s’interroge sur la façon de mettre en place une gouvernance des données. On sait que former ses collaborateurs ne sera pas suffisant. Pour relever les défis qui obligent le dirigeant à concilier sécurité et agilité d’une part et business et éthique de l’autre. Certains mettent en place une déontologie des usages des systèmes d’information.

Je voudrais juste insister sur la notion de qualité des données. C’est une problématique qui commence à préoccuper les dirigeants. Nous sommes passés du stade où l’on regardait les données sous l’angle quantitatif, de la capacité à en exploiter le maximum. On s’interroge maintenant sur la qualité et l’on parle plus volontiers de « smart data », celle qu’il faut rechercher comme la pépite. Cela vient bousculer la chaine traditionnelle du traitement de l’information au sein de l’entreprise.

Le Big Data est-il disruptif, selon ce terme à la mode ? Ceci dit, derrière le mot, il y a du sens. Actuellement, c’est bien de rupture dont il faut se préoccuper. Rupture par rapport à des façons de faire, par rapport à des appréhensions, par rapport à des valeurs instaurées ? Dès lors, ces ruptures vont-elles provoquer l’éclatement des métiers ? Ce sujet est au cœur des préoccupations des entreprises. La question interpelle aussi sur les métiers de la veille, de l’intelligence… Autrement dit ces ruptures ont-elles des conséquences pour l’intelligence économique ?

Quelles ruptures pour les métiers de l’intelligence économique...

Exploiter la qualité des données...Bouleversement de la chaine de traitement de l’information !

Big Data et disruption... conséquences pour l’Intelligence Economique


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Certaines entreprises ont mis en place des instances dédiées au data management. On voit apparaitre des Chief Digital Officer. Certains disent que c’est la disparition du DSI ou en tout cas son renvoi à la soute ! C’est de toute façon un sujet de préoccupation dans les grands groupes qui prennent conscience que leurs informations, pas forcément sensibles, vont devoir créer de la valeur.

Cette construction impliquait au moins une dizaine de pays. Un réseau virtuel pour ce projet a été mis en place, sur lequel les équipes de chaque pays venaient se connecter. Il fallait protéger l’ensemble des données de ce prototype. Autre avantage, c’est que cet avion a été construit sans prototype physique. On imagine l’économie.

Le Data Scientist est en train de devenir un élément majeur. Actuellement, si l’on souhaite multiplier notre rémunération par beaucoup, il faut faire des études de Data Scientist ! Toutes les grandes entreprises en cherchent ! Pendant longtemps ce sont les RSSI qui ont été recherchés, maintenant ce sont les Data Scientist.

Cette notion schizophrène, à la fois « j’ouvre et je ferme », va devenir essentielle. Il existe encore des entreprises qui n’autorisent pas leurs collaborateurs à utiliser des clés USB. Certains mettent même de la cire dans les ports USB ! Ce sont des préoccupations managériales majeures sur lesquelles il n’existe pas de réponses toutes faites.

On se retrouve avec une situation assez schizophrène « comment privilégier la sécurité sans brider productivité et innovation » ?Certaines entreprises le gèrent bien. Prenons l’exemple de Dassault Aviation : quand il a construit son Falcon 7X, il l’a construit uniquement sur une plateforme virtuelle, sans plateforme physique unique.

Quel data management ?

Pénurie de Data Scientist

L’homme et les données...




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En effet, trop de données, un manque de règles de segmentation, des données fausses, incomplètes… présentent un risque avéré pour l’entreprise. Seule la perspicacité humaine peut donner du sens au sein d’une architecture Big Data, contextualiser, réinterpréter les résultats.Par ailleurs, nous pouvons tous être des analystes grâce à des outils désormais simplifiés, parfois qualifiés « d’outils de découverte de données ». Comment le dirigeant fait-il pour que l’information utile dont disposent les collaborateurs devienne immédiatement disponible, structurée et utilisable ?

Autre point important, ce sont les enjeux réglementaires. Il risque d’y avoir des problèmes qui sont des menaces directes pour la compétitivité de l’entreprise. On peut ajouter également les enjeux éthiques, de plus en plus présents dans les réflexions. Le CIGREF a d’ailleurs recruté un CIFRE qui fait sa thèse sur la déontologie du numérique, avec la question : « comment introduit-on la déontologie dans les prises de décisions managériales ».

Les métiers évoluent, et c’est quelque chose que le CIGREF suit de très près depuis une dizaine d’années avec une « nomenclature des métiers de l’informatique ». On vient de caler sur cette nomenclature un Référentiel de compétences européen. La Communauté européenne est en train de veiller à des manières d’enseigner au travers de ces référentiels de compétences. On peut s’étonner du peu d’universités et de grandes écoles qui sont au courant. Le CIGREF a fait un colloque le 3 juin à la Sorbonne sur le thème : « Quels talents pour l’entreprise numérique ».

En résumé, que peut-on dire de l’intelligence économique et du Big Data ? L’intelligence économique est impactée sur ses 3 principaux piliers : la veille et l’analyse, la sécurité, l’influence, les enjeux sont assez transverses.

Les métiers évoluent, l’enseignement peine encore...

L’analyse humaine des données est capitale !


http://ontologos.cloudapp.net/OSSkill/Cigref/OSSKILL/accueil.aspx



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Travail ler en 2030 !




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Le CIGREF voit le jour en 1970, de la vision prospective de son Président fondateur Pierre LHERMITTE. Vision qu’il détaille dans un ouvrage publié en 1968, intitulé « Le pari informatique », ouvrage qui a pour sous-titre « Conséquences prévisibles du développement de l’automatisation de la gestion des entreprises ».

Déjà à cette époque se posent des questions sur l’évolution du travail, à partir du phénomène de l’informatisation.

- Celle de la prise de conscience :« …Par leurs conséquences sur l’homme et sur l’organisation, les effets de ces techniques dépassent très largement ceux de leurs lointains parents: la mécanographie et les calculateurs ».

- Celle de l’enjeu économique :« …L’enjeu pour ces économies est d’importance : leur productivité et leur capacité concurrentielle dépendront très largement de la façon dont elles auront su assimiler ces méthodes et préparer l’ère nouvelle de l’automatisation ainsi que de la rapidité avec laquelle elles auront mis en œuvre ces techniques. (par rapport à leurs concurrents) ».

- Celle des impacts sur les entreprises :« …L’adaptation de nos entreprises à ces nouvelles techniques - adaptation indispensable pour assurer leur compétitivité sur le plan international et permettre l’épanouissement intellectuel et culturel de la population active - pose dès maintenant, et posera de plus en plus, au fur et à mesure du développement du phénomène, des problèmes extrêmement importants tant sur le plan social qu’économique et technique ».

- Celle de la formation :« …Mais l’effort principal, car il commande la réussite à terme du pari de l’informatique, concerne la formation des jeunes à tous les niveaux; tous les enseignements, depuis le secondaire jusqu’aux enseignements supérieurs, sont directement concernés par cette évolution et par la nécessité d’y apporter de très profondes inflexions ».

Des questions sur l’évolution du travail en 1970...

Que nous enseigne l’histoire de l’informatique sur l’évolution du travail ?


http://www.histoire-cigref.org/blog/le-pari-informatique/

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La Fondation CIGREF a mené un important programme international de recherche qui a mobilisé une trentaine de laboratoires dans le monde. Ces travaux ont mis en évidence deux principes :

- Une large extension du champ de la production de valeur par les entreprises- L’accélération des liens numérique en cours qui conduit à l’instantanéité des échanges au sein de la société et de l’entreprise.

Ces deux principes se révèlent comme étant effectivement des marqueurs révélateurs de notre « civilisation numérique » en construction…Peut-on dire que nous quittons le « lean production » pour nous diriger vers un mode de production nouveau que nous avons baptisé : « L’Accéluction » ?

Le récent ouvrage du CIGREF « Entreprise 2020 à l’ère du numérique » décrit le nouvel environnement des entreprises au travers de 5 caractéristiques :Un monde de plus en plus connecté

- On compte aujourd’hui plus de deux milliards d’internautes (contre seulement seize millions en 1995), - Aujourd’hui, quinze milliards d’objets sont connectés dans le monde, on en dénombrera, selon les estimations, entre 50 et 100 milliards à l’horizon 2020.

Un mode de vie de plus en plus collaboratif - Il y a 3 milliards de comptes sur des réseaux sociaux, - 90 milliards d’e-mails et 325 millions de photos sont échangés chaque jour.

Un foisonnement de données- Deux fois plus de données ont été produites au cours de ces deux dernières années que depuis le début de l’humanité,- Une transformation de l’accès aux savoirs : chaque jour, plus d’un milliard de recherches sont effectuées sur Google.

Une civilisation du risque - Par semaine, 733 ordinateurs portables sont perdus, volés ou oubliés à Roissy Charles de Gaulle,- Deux par jour dans le train Paris-Bruxelles.

Caractéristiques du nouvel environnement des entreprises...

Des marqueurs révélateurs de notre « civilisation numérique » en construction...

Le contexte numérique



http://www.cigref.fr/publications-numeriques/ebook-CIGREF-designer-entreprise-2020/index.html






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L’Accéluction est un néologisme pour bien désigner : - L’extension des espaces de création de valeur, - L’accélération considérable des liens comme source de création de valeur.

Quels pourraient être les impacts de ce nouvel environnement et de ces nouvelles règles du jeu sur le marché du travail, particulièrement en France ?J’ai retenu trois idées forces du Rapport 2014 de l’Institut Roland Berger, un think Thank européen basé en Allemagne : Les classes moyennes face à la transformation digitale.

Au sein du marché de l’emploi en France, 42 % des métiers présentent une probabilité d’automatisation du fait de la numérisation de l’économie. Pour la première fois les métiers automatisables ne sont pas uniquement des métiers manuels. Des tâches intellectuelles sont de plus en plus prises en charge par les outils numériques.Des emplois qualifiés à fort contenu intellectuel sont maintenant concernés. La frontière qui sépare les métiers automatisables des autres ne recoupe plus la distinction entre manuel/intellectuel.A l’inverse les tâches préservées par l’automatisation sont celles qui requièrent de la créativité, du sens artistique, de l’intelligence sociale ou du contact humain qu’elles se rapportent à un métier manuel ou intellectuel, peu ou bien qualifié.

A l’horizon 2025, trois millions d’emplois pourraient être détruits par la numérisation. Une telle évolution déstabiliserait les classes moyennes françaises car de nombreux emplois de services seraient touchés.Certes la digitalisation de l’économie ouvre de nouvelles perspectives de création d’emplois (environnement, performance des entreprises relations clients et nouvelles technos) mais les emplois créés ne se substitueront pas aux emplois détruits ni en terme de niveau de compétences ni en terme de positionnement sur la chaine de valeur ni en terme de répartition géographique.

Quels sont les impacts de l’Accéluction ?

Effets de la numérisation de l’économie sur le marché de l’emploi

La vague des transformations digitales à l’œuvre depuis 2000 pourrait être aux cols blancs dans la décennie à venir ce que la mondialisation et l’atomisation industrielles ont été aux cols bleus dans les années 80 et 90.


http://www.rolandberger.fr/media/pdf/Roland_Berger_TAB_Transformation_Digitale-20141030.pdf

http://www.rolandberger.fr/media/pdf/Roland_Berger_TAB_Transformation_Digitale-20141030.pdf

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Au-delà du marché de l’emploi, peut-on dès à présent anticiper ce que sera notre façon de travailler dans 15 ans ?Nous commençons à ressentir certains signaux. Dès 2025, un certain nombre de technologies innovantes, voire disruptives, sont anticipées. Cela va de l’internet mobile au stockage d’énergie en passant par l’énergie renouvelable… Un exemple, ce matin j’ai entendu le représentant d’une jeune start-up qui vient de créer la possibilité de modifier l’éclairage public. L’idée est de mettre des lucioles dans des magasins qui éclairent les vitrines le soir, d’une très belle lumière colorée, donc plus besoin d’éclairage électrique.

Autre point important, la puissance des réseaux. Ils sont capables de reconfigurer en permanence les chaînes de valeur, de mettre en contact l’offre et la demande de travail, et d’en faciliter ainsi la conjonction, que ce soit à l’intérieur des entreprises et entre les entreprises. On peut presque relier la valeur de l’entreprise à celle des réseaux sur lesquels elle agit. Elle recrute les collaborateurs qui viennent renforcer la valeur à ses réseaux en échange d’une participation à la gouvernance de l’entreprise.

Quand on positionne ces signaux dans les usages, on se dit qu’il va y avoir plus que des remises en questions des business models traditionnels. Avec la tentation peut-être de pousser l’externalisation à outrance. Hier, la grande entreprise faisait tout. Depuis, on a déjà entendu l’idée de faire de l’industrie sans usine… Se pose donc la question de l’avenir de l’industrie française.

Il se développe une forme de « polarisation du travail ». Nous voyons arriver des travailleurs de plus en plus autonomes dans leur capacité à contractualiser comme bon leur semble. On entend dire parfois que cela ne va concerner qu’une minorité de personnels, ce n’est pas certain. La notion de se vendre au plus offrant et ensuite repartir faire autre chose pourra avoir des conséquences assez fortes sur la manière dont l’entreprise va pouvoir contractualiser et s’organiser.

Des signaux laissent percevoir quelques perspectives

Quel avenir pour l’industrie française ?

Des travailleurs de plus en plus autonomes...

Puissance des réseaux et valeur de l’entreprise

Comment allons-nous travailler en 2030 ?




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Autre évolution, le développement de la multi-activité. Est-ce pour autant la fin de la spécialisation ? C’est une question qui se pose dans les écoles ! Ce qui est sûr, c’est que les talents-clés sont les gagnants de la mondialisation digitale. Ils bénéficient d’une grande liberté de choix dans l’orientation de leur carrière, et aspirent fortement à l’autonomie. Les personnels moins qualifiés sont également concernés par la multi-activité, mais moins par choix que par obligation, via la sous-traitance.

Je prends l’exemple du nouveau patron de Pernod Ricard qui ne gère l’entreprise qu’à partir du réseau social. Il répond à tous les collaborateurs qui lui écrivent, il y donne ses consignes… Les plus sceptiques diront que cela ne tiendra pas, qu’il reviendra, comme l’a fait Atos qui promettait un avenir sans mails ! Mais néanmoins, ce sont des phénomènes auxquels nous devons rester attentifs. Notamment veiller au management intermédiaire, c’est lui qui se trouve exposé. Or il représente nombre de collaborateurs.

Le social business est un enjeu pour les grandes entreprises. Quand vous avez 160.000 collaborateurs dans le monde, il importe de savoir comment ils échangent, où se trouve ce dont chacun a besoin, pourquoi il est sur le réseau social et pas à son bureau…

Multi-activité ou spécialisation ?

Veiller au management intermédiaire

Le social business, un enjeu pour les grandes entreprises

Social Business


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L’expression « e-leadership » est présente depuis 2013 dans la littérature produite par la Commission Européenne.L’enjeu pour la Commission est clair : « …les compétences de l’e-leadership sont essentielles pour l’industrie européenne afin de maintenir une excellente position concurrentielle mondiale ! ».Le CIGREF a quant à lui identifié le « e-leadership » comme l’un des 9 enjeux et défis qui attendent l’Entreprise 2020.

Pour les dirigeants l’e-leadership est une nouvelle compétence qu’il est urgent d’acquérir. La Commission européenne fait 2 constats :

- Les travaux de recherche ont confirmé une importante pénurie de compétences e-direction à travers l’Europe !- La pénurie de compétences e-leadership nécessite une série d’actions de l’écosystème de l’éducation. En particulier, il faudrait une forte mobilisation pour créer de nouvelles offres de formation.

Elle conclut : « …il y a urgence pour les universités et les écoles de commerce de répondre efficacement à la demande du marché avec des offres adaptées pour éduquer et former des e-dirigeants... ».

L’enjeu, pour les dirigeants, est de savoir adapter leur leadership aux nouvelles règles et aux nouveaux codes induits par le numérique :

- construire des relations entre les différents métiers, - gérer les changements, - développer une vision globale et stratégique, - encourager l’innovation et l’expérimentation…

Les enjeux du e-leadership

L’e-leadership, une nouvelle compétence qu’il est urgent d’acquérir !

L’impact du « e-leadership » sur le management des entreprises


http://www.entreprise2020.fr/category/e-leadership-des-dirigeants/

http://www.entreprise2020.fr/category/e-leadership-des-dirigeants/



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La mise en données du monde du travail est un autre point important à considérer. Elle expose l’entreprise à de nouveaux risques. Je ne citerai que l’un d’eux, qui devient exponentiel : le « tweet jacking », autrement dit le piratage des comptes twitter (et autres comptes médias) de l’entreprise. Les exemples médiatisés ne manquent pas comme ceux de TV5Monde ou du journal Le Monde, les médias étant particulièrement exposés. Leur forte visibilité en fait des victimes désignées par des cyberpirates en mal d’audience. Tant qu’il s’agit de nos comptes, c’est certes perturbant, mais quand ce sont les comptes d’entreprises cela peut devenir lourd de conséquences.

La cybersécurité au défi de la culture numérique, vous l’avez compris, c’est une affaire de comportement managérial. Le CIGREF tient à mobiliser les dirigeants.

De nouveaux risques pour l’entreprise

Mise en données du monde du travail


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Les r isques numériques




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Les risques numériques sont un sujet central. Les COMEX aujourd’hui ne se tiennent plus sans que ne soit mise à l’ordre du jour au moins une question sur les cybermenaces. Il faut savoir que c’est très nouveau. C’est dû à des faits comme « Snowden », qui ont attiré l’attention des dirigeants. Auparavant, certains DSI se plaignaient de ne pas arriver à mettre ce sujet à l’ordre du jour. L’avantage aussi est que cela a débloqué des budgets, chacun prenant conscience de l’importance des risques.

Selon un rapport CLUSIF, 65% des entreprises auraient un « plan de continuité d’activités » si elles étaient confrontées à une attaque compromettant leur système d’information.Seules 35% disposeraient d’une cellule de crise pour gérer les cybercrises. D’autres risques « indirects » sont également en jeu : on entendra bientôt parler d’un retour de la « crue centenale ». Nous ne sommes plus dans la sensibilisation. Pour s’y préparer, des entreprises vont mettre en place de vrais exercices.

Les risques ne sont pas simplement considérés en termes d’attaques possibles, mais aussi dans la capacité de l’entreprise à maintenir la disponibilité de ses services, considérant l’enjeu matériel que cela représente. Le CIGREF a produit un rapport qui cartographie les principaux risques numériques selon 8 grandes familles et développe les enjeux en la matière.

Il faudra envisager quoi faire quand le dirigeant sera au 8ème étage, qu’il ne pourra pas redescendre parce que les ascenseurs ne fonctionneront plus, que l’on ne pourra plus échanger le moindre message… Le numérique ne génère pas seulement ses propres risques, il est aussi impacté par nombre d’éléments externes.

Les risques à l’ordre du jour des COMEX

Maintenir la disponibilité des services

Cybersécurité et management


http://www.cigref.fr/cigref_publications/RapportsContainer/Parus2011/Risques_numeriques_pour_l_entreprise_CIGREF_2011.pdf

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58% des entreprises se contentent d’une mise en place de contre-mesures et 17% ne prennent aucune mesure particulière ! Concrètement, il reste un vrai travail à faire.

C’est un des objectifs du Cercle Cybersécurité CIGREF qui a été créé. Le CIGREF est en effet persuadé que la transformation numérique des entreprises ne pourra pas se faire sans une prise en compte efficace de la cybersécurité. C’est le socle sur lequel repose cette transformation numérique. Nous avons vu tous les enjeux liés à cette évolution, y compris dans les usages que chacun de nous en faisons. Le CIGREF milite d’ailleurs pour que la cybersécurité soit déclarée grande cause nationale notamment compte tenu des risques pour l’économie française.

Il reste du travail à faire...




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Le CIGREF a noué depuis longtemps un certain nombre de partenariats, notamment avec l’INHESJ pour créer une formation, formation labellisée par l’ANSSI et la D2IE (Délégation Interministérielle à l’Intelligence Economique). Ce cycle de formation permet à des collaborateurs des grandes entreprises de se sensibiliser à la sûreté numérique. Il a noué un autre partenariat avec le CHECy qui a une formation Cyberespace pour les dirigeants.

Je voudrais également évoquer le serious game que le CIGREF a fait réaliser pour sensibiliser les collaborateurs des entreprises, leur permettre d’apprendre les bons comportements en matière de sécurité numérique…

Quelques partenariats du CIGREF

Sensibiliser à la Cybersécurité


http://www.entreprises-et-cultures-numeriques.org/securite-des-usages-numeriques-un-cycle-de-formation/

http://www.ssi.gouv.fr/

http://www.intelligence-economique.gouv.fr/

http://checy.org/

https://www.youtube.com/watch?v=j0ZNPKCh2es

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