débitance et lois d'Écoulement

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  • 8/20/2019 Débitance Et Lois d'Écoulement

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    LIDO 2.0

    Logiciel de modélisation filairedes écoulements à surface libre

    GUIDE METHODOLOGIQUE

    Février  2000

    Ministère

    de l’Equipement,

    des Transportset du Logement

    Centre d’Etudes

    Techniques

    MaritimesEt Fluviales

    Centre d’Etudes Techniques Maritimes Et Fluviales

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    Ministère

    de l’Equipement,

    des Transports

    et du Logement

    Centre d’Etudes

    Techniques

    Maritimes

    Et Fluviales

    a loi sur l’Eau et ses décrets d’application ont sensiblement contribué à accentuer le

    recours à des études hydrauliques fines. L’exigence d’évaluer au plus près les impacts des

    aménagements en rivière répond au besoin de dimensionner les justes compensations qui

    seules assureront aux riverains immédiats des aménagements, mais aussi à tous ceux qui se

    situent en amont ou en aval, la non aggravation des submersions provoquées par les crues.

    Les outils de modélisation des cours d’eau, tels que LIDO 2.0, permettent la simulation

    numérique des phénomènes hydrauliques en jeu et celle des impacts des variantes de projet.

    Rendu accessible aux utilisateurs les plus occasionnels de ce type d’outil, le potentiel technique

    de LIDO 2.0, fruit de nombreuses années de coopération entre le Laboratoire National

    d’Hydraulique d’EDF et le CETMEF, reste conditionné au respect par l’utilisateur des règles

    simples qui garantissent la validité des nombreuses formules hydrauliques résolues par les

    algorithmes de calcul.

    Le présent guide a vocation à rappeler à l’utilisateur ces règles, afin que les exploitations des

    simulations fournissent une image aussi proche que possible de la réalité modélisée.

    Geoffroy Caude

    L

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    Février  2000

    LIDO 2.0

    GUIDE METHODOLOGIQUE

    Logiciel de modélisation filaire

    des écoulements à surface libre

     Auteurs du programme: Laboratoire National d’Hydraulique de Châtou

    (EDF)

      A. POURPLANCHE (CETMEF)

     Auteurs du guide: D. GOUTX S. LADREYT

    Illustrations: P.PROUVOST

    Vu, le Directeur du CETMEF

    G. CAUDE

    Diffusion B

    Ministère

    de l’Equipement,

    des Transportset du Logement

    Centre d’Etudes

    Techniques

    Maritimes

    Et Fluviales

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    Guide méthodologique Page 2

    1. Objectifs et types de modélisation ___________________________________________ 3

    2. Hypothèses du modèle filaire (1D)___________________________________________ 4

    3. Diagramme d’une modélisation hydraulique ___________________________________ 6

    4. Modélisation des frottements _______________________________________________ 74.1. Frottements externes ″eau-sol″ ________________________________________________________7

    4.1.1. Calage des coefficients de Strickler _________________________________________________8

    4.1.1.1. Etalonnage du lit mineur ______________________________________________________9

    4.1.1.2. Etalonnage du lit majeur _____________________________________________________ 10

    4.1.2. Estimation du coefficient de Strickler _______________________________________________11

    4.1.3. Zone de stockage _____________________________________________________________13

    4.2. Frottements internes ″eau-eau″   ______________________________________________________15

    5. Analyse du secteur d’étude _______________________________________________ 165.1. Limites du domaine d’étude _________________________________________________________ 16

    5.2. Distinction des lits ________________________________________________________________ 17

    5.3. Données hydrologiques ____________________________________________________________175.4. Données hydrauliques _____________________________________________________________18

    6. Description de la géométrie des rivières_____________________________________ 206.1. Axe d’écoulement de la rivière _______________________________________________________ 20

    6.2. Profils en travers _________________________________________________________________ 20

    6.2.1. Implantation des profils suivant l’axe d’écoulement ____________________________________ 20

    6.2.2. Implantation des profils suivant la géométrie de la rivière ________________________________ 22

    6.2.3. Représentation des profils _______________________________________________________ 22

    6.2.4. Modifications pour les cas particuliers______________________________________________ 23

    6.3. Définition d'un bief________________________________________________________________ 26

    6.4. Description schématique d’un réseau __________________________________________________ 28

    7. Présentation des données hydrauliques ______________________________________ 307.1. Conditions hydrauliques nécessaires __________________________________________________307.2. Pertes de charge singulières _________________________________________________________30

    7.3. Apports et soutirages latéraux _______________________________________________________ 31

    8. Modélisation des singularités______________________________________________ 328.1. Description géométrique d’une singularité ______________________________________________ 33

    8.2. Singularités types_________________________________________________________________34

    8.2.1. Seuil dénoyé _________________________________________________________________ 34

    8.2.2. Seuil noyé ___________________________________________________________________35

    8.2.3. Seuil standard défini par sa géométrie ______________________________________________ 36

    8.2.4. Limnigramme amont____________________________________________________________ 37

    8.2.5. Courbe de tarage amont_________________________________________________________ 38

    8.2.6. Courbe de tarage aval __________________________________________________________38

    9. Présentation des données générales relatives au calcul _________________________ 399.1. Sections de calcul_________________________________________________________________ 39

    9.2. Planimétrage_____________________________________________________________________ 41

    9.3. Ligne d’eau initiale du régime non permanent ____________________________________________43

    9.4. Variables temporelles pour le régime non permanent _______________________________________ 44

    10. Résultats et exploitations des simulations ___________________________________ 46

    11. Glossaire _____________________________________________________________ 48

    12. Bibliographie __________________________________________________________ 51

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    Guide méthodologique Page 3

    1. Objectifs et types de modélisation

    La conception d’un ouvrage ou d’un aménagement en rivière doit tenir compte de soninfluence sur les écoulements du cours d’eau. La modélisation du tronçon de la rivière

    concerné est nécessaire pour quantifier   précisément la modification des écoulements etévaluer l’impact hydraulique de l’ouvrage ou de l’aménagement. Les simulations sur modèlenumérique sont peu onéreuses, simples à mettre en œuvre pour représenter de grandesdimensions de temps et d’espace, sans aucune des contraintes de similitude qui font leslimites des modèles physiques réduits.

     A ce titre, la modélisation numérique filaire constitue un outil intéressant, pour autantque l’utilisateur ne perde jamais de vue les objectifs qu’il souhaite atteindre et qui doivent êtrefixés préalablement à toute conceptualisation du cours d’eau dans LIDO.

    Trois types d’impacts peuvent être déterminés grâce à LIDO.

    • l’impact en différence relative de niveaux d’eau  entre un état de référence et un étataménagé de la rivière: il s’agit alors de quantifier précisément l’impact positif ou négatif d’unaménagement, et, le cas échéant, les mesures compensatoires à mettre en œuvre pour annuler les impacts négatifs;

    • l’impact en termes de cote absolue rapportée au risque de débordement : il peut s’agir d’undimensionnement d’ouvrage routier ou de protection d’espaces habités ou industriels contreles crues d’intensité donnée, ou encore d’ajustement des consignes de manoeuvred’ouvrages de régulation de bief;

    • l’incidence sur la cinématique de la  propagation des crues: l’intégration d’une séried’aménagements répartis sur un linéaire conséquent de rivière peut alors être envisagéepour apprécier leur impact global sur le fonctionnement hydraulique de l’ensemble d’unbassin versant, et le modèle peut fournir des informations précieuses aux services

    d’annonce de crue dans le domaine de validité de la modélisation.

    La tendance naturelle des projeteurs serait évidemment de modéliser ce qui leur paraîtle plus complet, à savoir la crue en régime transitoire. Mais, comme on le verra au fil de laprésentation de LIDO, la modélisation en régime non permanent se trouve être, du fait d’uneincontournable gourmandise en données de conditions hydrauliques aux limites et de sévèresconditions numériques à respecter, très délicate à mettre en œuvre et à exploiter correctement. Il est donc fortement recommandé de préférer une modélisation en régimepermanent des conditions maximales d’un épisode de crue à toute tentative hasardeuse desimuler des événements de crue en régime non permanent dès lors que des données sont àextrapoler. Le recours au régime transitoire est à réserver aux études portant précisément sur 

    l’impact cinématique, l’annonce de crue ou les tronçons de rivière de grande longueur pour lesquels il devient absurde de supposer la simultanéité de l’occurrence des conditionsmaximales d’une crue sur l’ensemble du linéaire.

    De même, l’examen préalable des objectifs de la modélisation permet d’identifier lesdomaines de conditions hydrauliques intéressant le maître d’ouvrage et la localisation desprofils où le résultat est particulièrement attendu. La représentation précise et exhaustive detous les éléments constitutifs des écoulements du cours d’eau sur le secteur considéré n’estpas nécessairement un gage de fiabilité des résultats à tout coup. Il se peut même que celaintroduise un certain nombre de paramètres supplémentaires à étalonner sans que lesdonnées disponibles le permettent assurément. On préférera donc conceptualiser lesphénomènes hydrauliques connexes en justifiant la validité des hypothèses faites et favoriser des solutions de type bief unique avec modélisation d’affluents sous forme d’apports latérauxavec pertes de charges singulières à celles recourant à des ramifications ou des mailles.

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    Guide méthodologique Page 4

    2. Hypothèses du modèle filaire (1D)

    La modélisation des écoulements d’une rivière correspond à un ensemble de choixtechniques basés sur l’analyse de la situation et des conditions hydrauliques observées qui

    orientent a priori  le type de modèle utilisé.Le code numérique LIDO permet de réaliser les modélisations en une seule dimension,

    à savoir l’axe de l’écoulement. Le calcul s’effectue en régime d’écoulement fluvial, ce qui

    recouvre la plupart des cours d’eau de plaine. Le régime d’écoulement torrentiel n’est pas prisen compte par le code, mais un  passage local en régime critique  voire torrentiel peut êtreadmis.

    Les principales hypothèses justifiant la modélisation monodimensionnelle sont lessuivantes:

    • chaque bief possède un axe privilégié d’écoulement, les vecteurs ″vitesse″ étanttoujours supposés parallèles à cet axe;

     • la composante verticale de la vitesse est supposée nulle. L’écoulement est dans le

    plan horizontal et la répartition des pressions est quasi statique: pour un profil en

    travers, on a une seule cote d’eau;

     • la pente moyenne des écoulements est faible   (le cosinus de l’angle entre

    l’horizontale et le fond est proche de 1);

     • les contraintes de viscosité sur le fond et les berges sont prises en compte à l’aide

    des lois empiriques de frottement (loi de Strickler ).

     • Les sections d’écoulements sont considérées comme étant la réunion de trois sous-

    ensembles: le lit mineur , le lit majeur  et les zones de stockage.

    On définit des profils en travers où les vitesses restent parallèles, celles-ci seront alorsdéfinies dans un repère local lié au fil de l'eau (repère (t, Z)). Dans chaque profil en travers, onexprime la vitesse moyenne U de l'écoulement en fonction de la géométrie du lit. Lesgrandeurs calculées sont relatives à une section d’écoulement perpendiculaire à l’axed’écoulement de la rivière, chaque section étant identifiée par son abscisse le long de l’axe.

    Illustration 1: Représentation de la rivière

    Rivière vue en plan avec implantation de profils en

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    LIDO résout les équations de Saint-Venant ci-dessous, établies à partir des équationsgénérales de la mécanique des fluides (conservation de la masse et de l’énergie).

    ∂∂ ∂∂St

    Qx

    q l+ = (équation de continuité)

    ∂β

    ∂γ 

    Q

    t x

    Q

    S   g S 

     Z 

     x  g S J  l + = − − +( )

    2

    (équation dynamique)

    Définition des variables et paramètres:

    J: coefficient de perte de charge global,

    nombre adimensionnel tel que

     J   Q

     D

    Q

     K S Rh

    = =2

    2

    2

    2 2  4

    3

    ββ: coefficient de Boussinesq, nombre adimensionneltraduisant l’hétérogénéité du champ de vitesses, tel que

    β = ∫ S 

    Q  U dS 2

    2

    Tant qu’il n’y a pas débordement, donc en lit simple, lecoefficient de débordement ββ  est pris égal à 1. DoncQ=US

    S(m2): surface

    t(s): temps

    Q(m3/s): débit

    U(m/s): vitesse moyenne

    x(m): abscisse curviligne

    ql(m2/s): apport latéral de

    débit par unité de longueur 

    γ γ l(m3/s2): apport latéral de

    quantité de mouvement

    K(m1/3/s) est le coefficient de

    rugosité de Strickler 

    Rh(m) est le rayon hydraulique[rapport section mouillée S(m²)

    par périmètre mouillé P(m)]

    D(m3/s) est la débitance

    Illustration 2: Paramètres du rayon hydraulique

    Remarque: Pour les simulations en régime non permanent, LIDO utilise une résolution aux

    différences finies implicite du type de WENDROFF, pour résoudre les équations de BARRE-ST-VENANT pour un écoulement unidimensionnel.1

     1 Pour plus de détails, se référer à la notice théorique de Lido.

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    Guide méthodologique Page 6

    3. Diagramme d’une modélisation hydraulique

    Visites terrain

    Singularités géométriquesPertes de charge singulières

    Laisses de crues

    Conditions aux

    limites de l'étudeDonnées

    hydrauliques

    Passage au

    Régime NonPermanent

    Non

    Oui

    Données

    hydrologiques etrèglementaires

    Données

    topographiques etbathymétriques

    Simulations hydrauliques

    Modèle calé ?

    Exploitation des résultats

    Création du Modèle

    Numérique de TerrainMNT

    Calage

    Simulation enRégime

    Permanent

    Simulation enRégime NonPermanent

    Création dela ligne

    d'eau initiale

    Donnéessurabondantes

    Calage du modèle Simulation hydrauliqueDonnées

    nécessaires

    Oui

    Non

    Sensibilité

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    4. Modélisation des frottements

    4.1. Frottements externes ″″eau-sol″″

    La rugosité de forme et de peau des matériaux constitutifs des surfaces d’interfaceentre l’eau et le sol dissipe une partie de l’énergie hydraulique tout au long du linéaire du coursd’eau. Les pertes d’énergies dues au frottement ne sont pas identiques dans les deux lits, ouau fond et sur les parois. Elles sont évaluées par la formule de Strickler.

    Formule de Strickler 

    Cette formule expérimentale, établie dans l'hypothèse d'un régime uniforme

    permanent, exprime une relation entre les caractéristiques géométriques d'un canal et la

    vitesse moyenne de l'écoulement, U, sous la forme :

    U K R ih=

      23

    où: i est la pente du fond, de la surface libre et de la ligne de charge;Rh est le rayon hydraulique (rapport de la section mouillée par le périmètre mouillé,tous deux dépendants de la hauteur d'eau);K est le coefficient de rugosité, appelé coefficient de Strickler, supposé constant etcaractéristique du frottement à l’interface eau-sol de la rivière.Attention: K diminue lorsque la rugosité du lit augmente.

    Composition des lits

    • Le modèle FOND/BERGE  quipermet de traiter les lits où ondistingue la rugosité des bergesde celle du fond.La composition des rugosités sefait selon l’hypothèse de Mülloffer-Einstein qui suppose que lespentes des lignes de charge

    sont les mêmes pour les deuxécoulements et que les vitessessont égales.

    En prenant l’indice 1 pour l’écoulement ″fond″  et l’indice 2pour l’écoulement ″berges″, onobtient l’expression de Kcaractérisant la composition desrugosités (voir la notice théoriqueparagraphe «Modélisation Fondberge» page 11):

     P 

     K 

     P 

     K 

     P 

     K 3

    2

    1

    1

    32

    2

    2

    32

    = +

    P est le périmètre mouillé du profil

      Illustration 3: Rivière modélisée par Fond/Berge

     

    Illustration 3bis: Représentation du profil en travers

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    Guide méthodologique Page 8

    • Le modèle MINEUR/MAJEUR  quipermet d’identifier un lit d’écoulementpréférentiel entre les berges et un litd’écoulement occasionnel après

    débordement avec une vitesse propredans chaque lit. Ce modèle traite desrugosités différentes pour le lit mineur 

    et le lit majeur. On applique à chacundes lits un coefficient de rugositécorrespondant à la formule deStrickler.

    Lors du débordement, on a un débit totaltransitant de: Q total = Q min + Q maj

    Le coefficient de perte de charge estdifférents pour chacun des lits:

     J Q K S Rmin min min min min/=  2 2 2

      43

    coefficient de perte de charge du litmineur 

    et

     J Q K S Rmaj maj maj maj maj=  2 2 2   4 3/

    coefficient de perte de charge du lit

    majeur 

    Illustration 4: Rivière modélisée par Mineur/Majeur 

    Illustration 4bis: Représentation du profil en travers

    4.1.1. Calage des coefficients de Strickler 

    La crue limite débordante, ou crue de plein bord, sert à étalonner le lit mineur , c’est-à-

    dire à calculer le coefficient de Strickler du lit mineur représentatif de la réalité. Celle qui estlargement débordante, sert à l’étalonnage du lit majeur  en prenant le coefficient du lit mineur 

    constant (calcul du coefficient de Strickler du lit majeur). Lors du calage du lit majeur, faireattention à la prise en compte des zones de stockage.

    Dans le cas de données insuffisantes pour étalonner le coefficient de Strickler, il est

    tout à fait possible de faire une simulation avec des coefficients choisis judicieusement, maisles résultats ne seront pas aussi fiables, car non représentatifs de la réalité.

    Limite entre lit mineur et majeur 

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    Guide méthodologique Page 9

    4.1.1.1.Etalonnage du lit mineur 

    On détermine le coefficient de Strickler de chaque profil tel que la ligne d'eau calculée,avec la crue limite débordante, coïncide avec la ligne d'eau relevée sur le site pour les mêmes

    données hydrauliques du secteur d’étude.

    Illustration 5: Calage d’une ligne d’eau obtenue par simulation, avec laisses de crue

    38.5

    39

    39.540

    40.5

    41

    41.5

    0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000

    Ligne d'eau

    calculée par LIDO

    Il arrive que l'on dispose de plusieurs lignes d'eau d'étalonnage de crues de plein bord.

    Les différents étalonnages peuvent aboutir à des valeurs différentes du coefficient de Strickler.

    Dans ce cas, se pose à l'opérateur, le problème du choix de la valeur à retenir sur lesdifférentes sections d'étalonnage. Après analyse il pourra, soit choisir la valeur moyenne si ladispersion des résultats est faible, soit choisir une valeur particulière pénalisante oureprésentative, et dans tous les cas, estimer l’incertitude issue de ce choix sur les simulationsultérieures.

     Aucun calage ne permet de garantir la validité des résultats du modèle sur toutes lessimulations possibles. Le soin apporté aux phases d’étalonnage des coefficients de Strickler permet seulement d’augmenter la confiance que peut avoir le modélisateur dans la qualité de

    ses simulations de conditions hydrauliques proches de celles qui lui ont servi à l’étalonnage.

    Pour apprécier simplement cette confiance relative, le modélisateur peut tester unemême simulation avec les bornes de la fourchette des coefficients de Strickler plausibles, etadmettre que l’écart des cotes calculées sera l’intervalle d’incertitude sur les simulationsultérieures.

    Laisse de

    crue

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    Guide méthodologique Page 10

    4.1.1.2.Etalonnage du lit majeur 

    Une fois le lit mineur étalonné jusqu'à la limite de débordement, il faut étalonner le litmajeur. On suppose qu'au-delà de la cote limite de débordement, le coefficient de Strickler du

    lit mineur ne varie plus. On étalonne alors le lit majeur en gardant en mémoire, que si lagéométrie du lit mineur est en général bien définie, celle du lit majeur ne l'est pas, car il estdifficile de savoir où commencent et où s'arrêtent les zones de stockage. L'étalonnage du lit

    majeur consiste donc à évaluer son coefficient de rugosité et sa largeur et s’effectue de façonsimilaire à celle du lit mineur.

    Cette opération se fera par approximations successives en gardant à l'esprit que descoefficients de rugosité inférieurs à 5 n’ont pas de réalité physique et qu'une variation delargeur du lit actif de quelques mètres est souvent négligeable. Si un tel coefficient venait àrésulter d’un étalonnage, le modélisateur devrait réexaminer la morphologie du lit pour identifier des zones de stockage qui lui auraient échappées.

    La précision du calcul de l'étalonnage ne doit pas faire oublier qu'il est basé sur desdonnées physiques mesurées sur le terrain et donc comportant des imprécisions sur les coteset surtout sur les débits correspondant à ces lignes d'eau.

    Lorsqu'on est amené à fixer les différents coefficients de Strickler décrivant lessegments de rivière compris entre les profils de données, il est bon de ne pas perdre de vueque la précision mathématique de la modélisation contraste avec l'incertitude existante sur lesdonnées physiques de l'étalonnage.

    Dans le cas où le secteur d’étude n’a pas les données hydrauliques adéquates, ondétermine ‘‘au jugé’’ la valeur du coefficient de Strickler:

    ∗ en allant sur le terrain,

    ∗ en utilisant les formules empiriques de granulométrie (sachant que la courbe degranulométrie d’un lit est obtenue par échantillonnage et qu’il est recommandé deprendre plusieurs échantillons dans différentes sections du cours d’eau étudié)

      Par exemple, pour les canaux naturels aux parois en granulats non cohésifs, on a

     K  D

    et K  D

    = =211 26

    50

    16

    90

    16

    . avec D50 et D90 [m] diamètres égal à 50% et 90% des

    grains dans la courbe granulométrique.

     

    ∗ ou en se servant du tableau indicatif (donné ci-après).

    De plus, il n’est jamais superflu de croiser les différentes sources d’informations du

    Strickler K, y compris à l’issue d’un étalonnage numérique, pour apprécier la représentativitédu coefficient retenu pour les simulations ultérieures.

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    Guide méthodologique Page 11

    4.1.2. Estimation du coefficient de Strickler (source CEMAGREF)

    Nature de la surface de l’écoulement K coefficient

    de Strickler Rivières naturelles

    Pour les cours d’eau à section suffisamment constante on se reportera au tableau

    suivant 

    Petit cours d’eau de largeur inférieure à 30 m

    cours d’eau de plaine

    net, droit, niveau d’eau élevé, peu de variation de la section mouillée

    idem, mais pierres et mauvaises herbes plus nombreuses

    net, sinueux avec seuils et mouillées

    idem, mais avec pierres et mauvaises herbes

    idem, mais niveau bas

    cours paresseux, mauvaises herbes, trous d’eau profonds

    nombreuses mauvaises herbes et nombreux trous d’eaupentes et fond irrégulier, nombreuses souches, arbres et buissons, arbres tombés dans

    la rivière

    cours d’eau de montagne

    (Pas de végétation dans le lit, rives escarpées, arbres et broussailles pour les niveaux

    élevés)

    fond en gravier et cailloux, peu de gros galets

    fond avec gros graviers

    30 à 40

    30

    25

    20

    20

    15

    105 à 7

    25

    20

    Plaines d’inondation

    pâturages sous broussailles

    zones cultivées, absences de récoltes

    zones cultivées, récoltes sur pied

    broussailles dispersées et mauvaises herbes ou broussailles et quelques arbres en hiver 

    quelques arbres et broussailles en été; broussaille moyenne ou dense en hiver 

    broussaille moyenne ou dense en été

    souches d’arbres sans rejet

    souches d’arbres avec rejets durs

    forêt de hautes futaies; peu de broussailles

    forêt de hautes futaies; peu de broussailles avec niveau d’eau atteignant les branches

    souches denses

    30 à 35

    35

    25 à 30

    20

    15

    10

    25

    16

    10

    8

    7

    Grands cours d’eau largeur maximale supérieure à 30 m

    (La valeur de K est supérieure à celle des petits cours d’eau d’allure analogue car les

    rives offrent moins de résistance efficace)

    section régulière sans broussailles

    section irrégulière et rugueuse

    25 à 40

    10 à 25

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    Nature de la surface de l’écoulement K coefficient

    de Strickler 

    Canaux artificiels, galeries ou conduites à surface lisse

    Surface très lisses et sans saillies (verre neuf et net; pyroline - cuivre) 100 à 110

    Surfaces lisses, sans saillies (bois net raboté; métal soudé non peint; ciment mortier 

    ou béton bien lissé, bien soigné et sans débris; surfaces très lisses avec courbures

    moyennes)

    80 à 90

    Surfaces avec légères aspérités (acier riveté ou peint; fer forgé ou coulé; bois non

    raboté; ciment et mortier; béton coffré avec de l’acier ou du bois lisse sans débris et pas

    de courbures; canaux en béton très lisse avec joints; tuyau de drainage ordinaire; égout

    vitrifié sans saillie; brique vernissée, grès; asphalte lisse; moellons dressés avec joints

    cimentés; surfaces lisses ou très lisses avec fortes courbures)

    70 à 80

    Surfaces avec aspérités moyennes (métal incrusté; métal riveté avec rivets grossiers;

    canaux en métal avec larges saillies vers l’intérieur; bois très grossier (madriers); béton

    avec bord lisse et fond rugueux; petit canal en béton, assez droit et régulier dont la

    surface est recouverte d’un léger dépôt; bois ou béton avec développement d’algues et de

    mousses; égouts avec regards; drains enterrés avec joint ouvert; terre particulièrement

    régulière; canaux avec plafond en sable fin (surfaces non ridées); surfaces lisses avec

    courbes excessives)

    65

    Surfaces rugueuses (métal très incrusté; béton coulé non lissé; béton coulé aux

    coffrages en bois rugueux; béton très rugueux ou vieux; maçonnerie vieille ou mal

    soignée; canaux en maçonnerie moyenne avec joints nombreux ou nombreuses courbes;

    bois ou béton avec développement dense d’algues ou de mousse; canaux en terre très

    régulière, état neuf, bon alignement; sable moyen; pierres dressées, joints cimentés)

    55 à 60

    Surfaces très rugueuses (canaux en métal avec très fortes saillies vers l’intérieur ou

    fortes courbures, ou développement de végétation importante ou débris accumulés;

    canaux en béton avec maçonnerie en très mauvais état ou très grossière; canaux très

    larges en gravier fin plus sable ou en terre régulière meuble, sans développement de

    végétation; radiers pavés; moellons bruts assemblés au ciment)

    50

    Surfaces à rugosité très importante (lit en gravier fin; canaux avec dépôts ou

    végétation; canaux en terre moyenne, dimensions modérées; moellons brutsgrossièrement assemblés au ciment)

    45

    Surfaces assez grossières (aqueducs métalliques à section semi-circulaire en tôle

    plissée; terre en mauvais état; gravier moyen; canaux en terre de petites dimensions ou

    plus larges avec développement de végétation ou gros galets; fossés en bon état; canaux

    en terre sinueux sans végétation; blocage cimenté; béton sur roche régulièrement

    excavée)

    40

    Surfaces grossières (excavation rocheuse très régulière; gros graviers; pierre sèche;

    canaux en terre, dragués, sans végétation ou enherbés; chenaux d’évacuation de crue,

    larges et entretenus; béton sur roche irrégulièrement excavée; canaux et fossés avec

    nombreuses pierres lisses; canaux et fossés avec pierres rugueuses au fond et

    végétation sur les bords)

    35

    Surfaces très grossières (excavations rocheuses uniformes; canaux avecdéveloppements considérable de végétation; chenaux d’évacuation de crues, larges, mais

    peu entretenus; blocage sec; canaux en terre sinueux avec mauvaises herbes plus ou

    moins denses ou plantes aquatiques; canaux en terre sinueux avec fond en terre et

    berges en blocage au fond pierreux ou recouvertes de mauvaises herbes)

    30

    Surfaces excessivement grossières (excavations rocheuses irrégulières; canaux en

    terre en très mauvais état, très sinueux avec pierres rugueuses et végétation importante;

    lits majeurs d’évacuation de crue dégagés, mais entretenus de façon discontinue)

    25

    Divers

    canaux non entretenus, mauvaises herbes et broussailles coupées

    canaux en excavation avec broussailles; fond net, broussailles sur les berges

    fond net, broussailles sur les berges avec niveau d’écoulement maximum sans

    débordement

    canaux avec mauvaises herbes denses aussi hautes que la hauteur de l’écoulement

    broussailles très denses, niveau d’eau élevé

    20

    20

    15

    12

    10

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    4.1.3. Zone de stockage 

    Elle sert à stocker de l’eau, mais contrairement aux sections du lit majeur, elle neparticipe pas à l’écoulement proprement dit, dans la mesure où les vitesses dans le sens de

    l’axe d’écoulement sont supposées nulles. Ceci est vérifié pour les crues lentes à débitstransversaux faibles, sans dénivellation transversales de la ligne d’eau.

    La surface de stockage est prise en compte pour la résolution de l’équation decontinuité, mais pas dans l’équation dynamique. Elle se comporte comme un soutirage(réservoir) latéral de débit. Elle se délimite grâce aux profils en travers et c’est à l’utilisateur deles déterminer. Il s’agit d’une dépression en lit majeur qui se remplie lorsque la rivière débordeet retire ainsi un volume d’eau à l’écoulement actif (lit mineur / lit majeur).

    Remarque: Il n’y a pas d’interaction entre l’écoulement du lit majeur et l’écoulement dans les

    zones de stockage. De plus, celles-ci ne sont pas prises en compte en régime permanent oùl’équation dynamique n’intervient pas.

    Illustration 6: Exemple d’une crue lente, prise en compte par le code LIDO:

    Illustration 6bis: Exemple d’une crue rapide, le code LIDO ne peut la prendre encompte:

    Pour les crues rapides où LIDO n’est pas applicable, les zones de stockage devrontêtre traitées différemment, par exemple comme des réservoirs dont les exutoires seraient desseuils épais, ou en utilisant des conditions d’apports/soutirages si l’on connaît assez bien lesconditions hydrauliques de remplissage et de vidange.

    Les formules pour la prise en compte, lors de la modélisation, des zones de stockage,se trouvent dans la notice théorique au paragraphe «Traitement des zones de stockage» page12.

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    Photo aérienne de l’Oise en crue permettant de distinguer en rivedroite une zone de stockage.

    Photo aérienne de l’Oise en crueoù on distingue clairement deszones de stockage

    Photo aérienne de la Meuse encrue près de Charleville. En rivedroite du canal latéral à la Meuseon distingue deux zones destockage

    Photo aérienne de la Meuse encrue près de Petit-Remilly, où ondistingue une zone de stockage

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    4.2. Frottements internes ″″eau-eau″″

    Lorsqu’il y a débordement du lit mineur, en prenant Mineur/Majeur comme compositiondes lits, une interaction a lieu entre l’écoulement du lit mineur et l’écoulement du lit majeur.

    L’écoulement du lit majeur étant plus lent que celui du lit mineur, il se crée desfrottements internes qui influent sur la répartition des débits entre le lit majeur et le lit mineur.On peut évaluer le coefficient de répartition des vitesses et la perte de charge par frottement.

    Le code LIDO utilise le modèle DEBORD qui retranscrit cette interaction (Voir la notice

    théorique au paragraphe «Modélisation Debord» page 10).

    Illustration 7: Débordement du lit mineur et interaction avec le lit majeur, vue en plan

    Illustration 8: Débordement du lit mineur et interaction avec le lit majeur, vue en travers

    La loi de répartition des débits selon ce modèle est:

    ( )

    η = =

    + −

     

     

     

     

      Q

    Q

     K 

     K 

     AS 

    S S S A

     R

     Rmaj maj maj maj   ma j

    min min min

    min

    min

    2 2

    23

    1

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    où A est la constante du modèle DEBORD, évaluée par:

    ∗  A A r A

    =−  

     

     

     

    ++1

    2 0 3

    1

    2

    0 0c o s

    .

    π avec

    r  R

     R

     A  K  K 

    maj

    maj

    = ≤

    =     

       

    −min

    min

    .

    .

    0 3

    0 90

    16

     ∗  A A=   0  pour r > 0 3.

    La formulation DEBORD a été établie au L.N.H d’E.D.F. Elle considère une vitesseuniforme dans tout le lit majeur, et n’est donc pas applicable pour les lit majeurs larges. Laformule est validée pour des rivières à pente faible, des hauteurs d’eau en lit majeur n’excédantpas 7 m, et une largeur des lits majeurs inférieure à 75 m pour chaque côté du lit mineur. Cetteformulation est employée en France sur tout type de rivière.

    La perte de charge linéaire est alors calculée à partir de la débitance:  J Q D=   2 2/   tel

    que  D KR S h=  2

    3 . La débitance représente seulement une loi fonction de la profondeur.

    5. Analyse du secteur d’étude

    5.1. Limites du domaine d’étude

    Elles doivent correspondre à des profils en travers comportant des informations

    hydrauliques (Amont: Hydrogramme; Limnigramme - Aval: Limnigramme; Courbe de tarage).

    Pour délimiter l’étude, celle-ci doit comporter un ou plusieurs profils à l’amont et un ouplusieurs à l’aval (suivant la configuration de la rivière). A ces profils d’extrémités serontaffectées les données hydrauliques amont et aval qui serviront de conditions limites au calculnumérique.

    Remarque: Si on ne dispose pas de données sur les profils aux extrémités, il faut

    prolonger le bief pour obtenir une extrémité dont on connaît les conditions hydrauliques, ouextrapoler une condition limite de type loi uniforme sous réserve d’en vérifier correctement leshypothèses.

    Illustration 9: Représentation des limites d’un domaine d’étude:

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    5.2. Distinction des lits

    Ces données regroupent la topographie (lit majeur) et la bathymétrie (lit mineur). Ondoit tout d’abord identifier, sur le secteur intéressé, les zones suivantes:

    • le lit mineur, qui est la zone où s'écoule la rivière en temps normal, sansdébordement.

     • le lit majeur, qui est la zone où la rivière s'écoule en temps de crue débordante, au-

    delà du lit mineur.

     • la zone de stockage, qui est considérée comme un réservoir se remplissant en

    montée de crue, et se vidant en descente. On considère que les vitesses sont nullesou perpendiculaires à l’axe privilégié de l’écoulement défini par le lit actif.

     

    • le champ d'inondation, qui comprend les zones de stockage et les deux lits.

    Illustration 10: Représentation schématique des différentes zones:

    5.3. Données hydrologiques

    Compte tenu des difficultés rencontrées pour mesurer précisément le débit desrivières, la connaissance du système hydrologique dans lequel s’insère le cours d’eau àmodéliser relève d’une compétence particulière employée à dépouiller et analyser deschroniques de mesures.

    Les analyses purement statistiques permettent d’ajuster pour une station de mesuresdonnée, les chroniques de débits à des lois statistiques fondées sur les théories del’hydrologie, pour associer une fréquence de non dépassement (en une période de retour) àune valeur donnée du débit de la rivière. Grâce à cette description probabiliste de l’intensité desécoulements, on peut choisir des débits de projet qui conféreront aux simulations une valeur d’estimation d’un aléa.

    Dès que le secteur d’étude couvre plusieurs kilomètres, l’analyse doit également porter sur les interactions entre le cours d’eau et son bassin versant, pour apprécier la contributionrelative de ses affluents, les apports propres par ruissellement, les apports diffus issus de lanappe phréatique. Cette analyse peut permettre d’extrapoler les données hydrologiquesdisponibles loin du secteur d’étude en minimisant le risque d’erreur.

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    5.4. Données hydrauliques

    Dans les écoulements à surface libre, les caractéristiques de l’écoulement peuventvarier, il convient donc de distinguer les divers écoulements possibles selon les variations des

    caractéristiques de temps ou d'espace:

    • les écoulements permanents: tous les paramètres définissant l'écoulement (ledébit Q, la cote Z de la surface libre, la vitesse moyenne U à travers une section)restent constants au cours du temps,

     

    • les écoulements non permanents  ou transitoires pour lesquels, par oppositionau régime permanent, les paramètres définissant l'écoulement varient au cours dutemps. C'est le cas notamment de la formation et de la propagation d’ondes,

     

    • les écoulements en régime   uniforme : qui correspondent au cas où la pentelongitudinale de l'écoulement et la section transversale sont constantes tout le longde la masse liquide,

     

    • les écoulements en régime graduellement varié: correspondant auxécoulements dont les caractéristiques varient de façon continue, progressive etlente le long de l'axe de l'écoulement.

    Note: LIDO traite les écoulements permanents en tant qu’écoulement en régime uniforme s’iln’y a pas de singularités géométrique, soit graduellement varié voire torrentiel au passage localde singularités géométriques.

    Illustration 11: Méandre de l’Oise où l’on distingue nettement le lit mineur et le lit majeur 

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    On doit recenser toutes les données hydrauliques du secteur d’étude:

    En régime permanent

    − données à l’amont: un débit (issu de l’analyse hydrologique)

     − données à l’aval: une cote pour une simulation − apports/soutirages: un débit − laisses de crue: traces recensées pour une crue donnant une cote atteinte au

    maximum de la crue et servant à l’étalonnage

    Illustration 12: Exemple de conditions limites en régime permanent 

    En régime non permanent

    − données à l’amont: un hydrogramme ou un limnigramme pour une simulation − données à l’aval: un limnigramme ou une courbe de tarage pour une simulation − apports/soutirages: un hydrogramme, un limnigramme ou une courbe de tarage − laisses de crue: traces recensées pour une crue donnant une cote atteinte au

    maximum de la crue et servant à l’étalonnage

    Illustration 13: Exemple de conditions limites en régime permanent 

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    ∗ représentation de la rivière en temps de forte crue avec un lit à fortsméandres ou lits décalés. Lorsque son écoulement préférentiel n'est plus le lit

    mineur, mais le lit majeur, il faut alors modifier les profils, pour qu'ils soientperpendiculaires à ce nouvel écoulement.

     

    Illustration 16: Rivière avec méandres pendant une forte crue

    Vue de dessus: l’écoulement se fait en lit mineur et majeur 

    ∗ représentation de la rivière en temps de crue moyenne avec un écoulementavec forts méandres ou lits décalés.  La représentation est assez difficile.

    L’implantation de profils se fera grâce à la bonne appréciation de l’utilisateur, avecune bonne connaissance du terrain et des crues antérieures. Il sera de toutesfaçons très difficile de simuler une large gamme de crues, depuis les plus faiblesrestant en lit mineur jusqu’aux crues largement débordantes, avec une unique sériede profils.

     

    Illustration 17: Rivière avec méandres pendant une crue moyenne

    Vue de dessus: l’écoulement se fait suivant un chemin préférentiel difficilement identifiable

    Cependant, si les vitesses du lit mineur ne sont plus parallèles à l’axe d’écoulement, lamodélisation par un code filaire n’est plus valide. Il y a un moment où c’est à l’utilisateur deprendre conscience de certains aspects qui ne relève plus du filaire mais plutôt d’unemodélisation 2D voir 3D.

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    Guide méthodologique Page 22

    6.2.2. Implan tat ion des p ro fi ls suivant la géométrie de la riv ière 

    ∗ pour représenter une rivière comportant une ou plusieurs singularités (seuilsdont les conditions hydrauliques ne sont pas connues, ponts,rétrécissements/élargissements, changement de pente,...), les profils seront pris de

    manière à décrire au mieux les variations de la géométrie: un profil à l’amont, un àl’aval et deux encadrant la singularité géométrique.

      Illustration 18: Implantation correcte de profils décrivant la rivière

    Si on ne respecte pas ce principe, on a une mauvaise représentation de la géométriede la rivière qui engendre des erreurs sur la représentativité des résultats de la modélisation.

    Illustration 18bis: Implantation incorrecte de profils décrivant la rivière

    6.2.3. Représen tatio n des prof ils 

    Un profil en travers est défini en coordonnées relatives (t, Z). Pour le représenter, on seplace dans le sens d’écoulement de la rivière et on décrit le profil de la rive gauche vers la rivedroite. L’abscisse relative de tous les points se définit par rapport au premier point à l’extrémitégauche prise comme origine de l’axe des abscisses relatives t, et toutes les cotes des pointssont données dans un même système de référence.

    Illustration 19: Description d’un profil en travers

    Le logiciel comprend

    après interpolation

    CORRECT

    INCORRECT

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    Petites îles: Pour le traitement de petites îles ayant peu d’emprise sur l’écoulement.

    Lorsque le lit mineur comporte de petites îles qui n’influent pas sur le niveau de l’eau de part etd’autre de l’île, on peut prendre un profil en travers à l’endroit de l’île en modifiant le profil tel qu’ily ait égalité des surfaces mouillées. Ceci ne pose aucun préjudice sur la validité duplanimétrage.

    Cette transformation est seulement utile lorsque l’eau empiète sur le dessus de l’île car le coefficient de rugosité appliqué au lit mineur sera appliqué aussi à cette surface qui agénéralement un coefficient de rugosité plus faible du fait de la présence d’obstacles tels quede la végétation ou des arbres.

    Illustration 22: Conservation de la section mouillée lors de la modification d’un profil entravers

    Délimitation du lit mineur: Il faut faire attention lors de la délimitation entre le lit mineur 

    et le lit majeur, car les points identifiés comme limites délimitent aussi la largeur del’écoulement. En choisissant un point trop proche de la rive alors que la berge du lit mineur estcreusée par un phénomène hydraulique quelconque (batillage, érosion par éboulement sous-marin, ...), l’écoulement qui se fait en dehors de la limite verticale en rive gauche et en rivedroite est considéré comme un écoulement en lit majeur. Pour palier ce problème, il suffit

    d’affecter la limite du lit mineur à un point plus à gauche pour la limite du lit mineur en rivegauche et un point supérieur pour la limite en rive droite.

    Illustration 23: Problème engendré par une mauvaise définition deslimites du lit mineur 

    Illustration 23bis: Correction àapporter à la limite rive gauche du lit mineur 

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    Vigilance vis à vis des dépressions en lit majeur:  Lorsqu’on a un lit majeur en

    dépression et qu’on veut simuler une crue non débordante, il faut faire attention de combler lescuvettes car LIDO n’est pas un code de calcul à débordement progressif, il met la même coted’eau dans tout le profil en travers, en lit mineur comme en lit majeur. Donc, il faut modifier leprofil en lit majeur pour une crue non débordante en ne laissant la possibilité qu’au lit mineur dese remplir.

    Illustration 24: Dans le cas d’une crue non débordante, le lit mineur se remplit, mais lacuvette aussi, ce qui n’est pas représentatif de la réalité.

    Illustration 24bis: Dans le cas d’une crue non débordante, le lit majeur doit être modifié,comme suit, tant qu’il n’y a pas débordement.

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    Guide méthodologique Page 26

    6.3. Définition d'un bief 

    Un bief est une partie uniforme et homogène de rivière du point de vue de sa géométrie,et donc des écoulements. Il est déterminé a minima par un profil en travers à son extrémité

    amont et un profil en travers à son extrémité aval. Entre ces profils, d’autres peuvent êtreinsérés pour représenter plus précisément la rivière ou diverses singularités géométriques. Ilcomporte une pente sensiblement constante et peu de variation de sa section mouillée. Pour caractériser une rivière, on la découpe généralement en plusieurs biefs représentant lesdiverses caractéristiques de celle-ci.

    Nota: le bief est une notion de modélisation qui ne recouvre pas strictement la notion physique

    de bief de rivière canalisée.

    Chaque profil caractérise un bief et se distingue par son abscisse curviligne. L’abscissecurviligne d’un profil est l’abscisse curviligne ajoutée à la mesure algébrique de l’arc le reliant

    au profil le plus à l’amont sur un axe choisi.Dans le chapitre I.5.2, on a défini la géométrie de la rivière à l’aide de profils en travers.

    On doit aussi repérer ces profils les uns par rapport aux autres. Pour cela, on détermine unaxe d’écoulement privilégié, et dans le cas de ramifications, à chaque branche on détermine unnouvel axe avec une origine locale.

    On affecte une abscisse curviligne quelconque au premier profil amont de l’axed’écoulement privilégié, généralement 0.0, et chaque profil suivant aura pour abscissecurviligne la mesure algébrique de l’arc le reliant au premier profil de cet axe.

    Illustration 25: Affectation desabscisses curvilignes pour unécoulement en lit mineur 

    Illustration 25bis: Affectationdes abscisses curvilignessuivant l’écoulement en lit mineur ou majeur 

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    Guide méthodologique Page 27

    Dans le cas de ramifications (confluence, défluence ou mailles) on choisit un axeprivilégié, et on procède comme précédemment. A chaque ramification, on crée un nouvel axeavec une abscisse d’origine supérieure à toutes les autres abscisses curvilignes entréesprécédemment, et ainsi de suite pour chaque nouvelle ramification.

    Attention: deux biefs ne peuvent avoir des profils avec des abscisses curvilignes

    superposées.

    Illustration 26 et 26bis: Affectation des abscisses curvilignes des profils suivant laconstitution du réseau

    On rajoute à l’abscisse d’originedu bief 4 (noté sur le croquisP1-4), une valeur telle quel’abscisse résultante est supérieure à l’abscissecurviligne du profil le plus àl’aval du chemin privilégié (notésur le croquis P2-3).

    Pour cet exemple, le chemin préférentiel est le chemin Bief 1, Bief 2,Bief 3. Les abscisses curvilignes sont renseignées de la même façon que

     pour une rivière sans réseau. Pour lesbiefs qui sont greffés sur ce tronçon detrois biefs, on rajoute une valeur quelconque, ici 2000 pour le Bief 4 et 3000 pour le Bief 5 [on prend 3000, car la longueur du Bief 4 n’excède pas 1000 m].

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    Guide méthodologique Page 28

    6.4. Description schématique d’un réseau

    Un réseau est décrit par plusieurs parties homogènes de rivières, appelées «biefs»,

    qui sont reliées entre elles par des «noeuds» et qui comportent des extrémités libres

    nommées «limites libres».

    Illustration 27: Représentation d’une rivière définie en réseau

    Un nombre (identifiant) est affecté à chaque extrémité de bief. Chaque noeud créé relie

    les extrémités de biefs en adressant ces nombres. Toutes les extrémités de biefs connectéesà un noeud ont des conditions hydrauliques déterminées par:

    • l’égalité des cotes • la conservation des débits

    Pour le premier noeud regroupant les profils P2, P3 et P7, on obtient alors:

    Z profil2 =Z profil3 =Z profil7

    et

    Q profil2 + Q profil3 + Q profil7 = 0

    Voir aussi la notice théorique au paragraphe «Traitement des noeuds» page 13

    Les autres extrémités sont dites libres, et leurs conditions hydrauliques sont laissées àl’entière discrétion du modélisateur.

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    Ces conditions impliquent une attention particulière de la part de l’utilisateur. En effet,l’égalité des cotes aux noeuds sous-entend la proximité des profils en travers impliqués par lesnoeuds. On préconise une distance de l’ordre du mètre entre deux profils en travers formantun noeud.

    Illustration 28: Problème de convergence pour une importante distance entre bief 

    Pour l’éviter, il suffit d’insérer un profil (copie du dernier profil du bief amont) pour qu’ildevienne le profil origine du bief raccordé au bief amont.

    Illustration 28bis: Résolution du problème de convergence

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    7. Présentation des données hydrauliques

    Il faut connaître toutes les conditions hydrauliques relatives à l’étude: les conditionshydrauliques aux limites libres et aux endroits d’apports/soutirages ainsi que les pertes de

    charges singulières.

    7.1. Conditions hydrauliques nécessaires

    Pour un calcul en régime permanent; on doit connaître:

    • le débit amont• la cote aval

    Puis, pour un calcul en régime non permanent ou transitoire; on doit connaître:

    • à l’amont: le débit en fonction du temps (ou une cote en fonction du temps,mais cela n’est pas recommandé)

    • à l’aval: la cote aval en fonction du temps ou une courbe de tarage, c’est-à-dire le débit en fonction de la cote

    Remarque: Pour un calcul en régime non permanent, pour l’intervalle de temps sur lequel

    l’utilisateur effectue une simulation, les conditions hydrauliques amont et aval doivent êtrerenseignées.

    Avertissement: Les conditions hydrauliques du régime non permanent doivent être égales àcelles du régime permanent à partir du temps initial pendant quelques pas de temps pour éviter une fluctuation au début de la ligne d’eau résultat (lors du calcul, LIDO interpole lespoints de la ligne d’eau initiale avec les conditions hydrauliques). Si les conditions hydrauliquessont différentes, cela engendre une fluctuation non représentative de la réalité, de commencer avec les mêmes conditions que celles du régime permanent permet de stabiliser le calcul etd’obtenir une meilleure qualité de résolution de la ligne d’eau résultat en régime non permanent.

    7.2. Pertes de charge singulières

    Dans l’équation dynamique, le terme J représente les pertes de charge   dites

    régulières, résultant du frottement sur le fond de la rivière et sur les berges. Ces pertes decharge régulières sont définies par le coefficient de Strickler.

    Des pertes de charge plus localisées, dites singulières (ou pertes de charge à laBorda), peuvent se produire en présence d’obstacle, de variations brusques de sections ou deconfluents. Elles sont modélisées à l’aide d’un terme Js, s’ajoutant à J, égal à:

    ( ) J  g 

      V V  s j j i i= −ξ β β121

    2

    pour un élargissement (l’indice jdésignant la section amont et i lasection aval)

     J  g 

    V  s j j= ξ β2 212pour un obstacle situé immédiatementà l’aval de la section j

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    Remarque: Les apports/soutirages pouvant être définis par un coefficient de

    proportionnalité par rapport à une loi hydraulique, on peut définir une loi telle qu’unhydrogramme, un limnigramme ou une courbe de tarage (en régime d’écoulement nonpermanent) sur laquelle on se base pour créer des apports/soutirages.

    Illustration 30: Visualisation des lois hydrauliques

    0

    10

    20

    30

    0 2000 4000 6000 8000

    Loi hydraulique Q(t) de référence

    Loi d’apport proportionnelle Q(t)

    apport (coefficient 0.25)

    0

    10

    20

    30

    0 2000 4000 6000 8000

    Les formules, pour la prise en compte des apports/soutirages, se trouvent dans lanotice théorique au paragraphe «Traitement des apports» page 12

    8. Modélisation des singularités

    Les singularités  les plus fréquemment rencontrées sont des seuils ou des barrages

    de régulation. Ce problème sera traité dans le cas le plus général, en appelant singularité toutesection de la rivière où les équations de Saint-Venant ne sont pas appliquées. Pour mener à

    bien les calculs de la ligne d’eau, de nouvelles équations (relations de transfert) définissant leslois de singularités à traiter seront mises en place.

    On suppose toujours qu’une singularité est située entre deux sections de calcul. Onaura toujours égalité des débits entre la section amont et la section aval à la singularité sauf enrégime non permanent où un léger biais apparaîtra, mais ce biais est négligeable si la distanceentre les deux sections de calcul est «raisonnable».

    L’équation dynamique est spécifique à chaque type de singularité (Voir la noticethéorique au paragraphe «Singularités» page 15).

    Q

    t

    Q

    t

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    8.1. Description géométrique d’une singularité

    Du point de vue géométrique, les singularités doivent être décrites finement, c’est à direencadrées par des profils de manière à correspondre le plus précisément possible à la réalité.

    Pour cela, il faut encadrer la singularité par un profil juste à l’amont et par un profil juste à l’avalde celle-ci .

    Illustration 31: Caractéristiques d’un seuil quelconque en rivière

    Illustration 32: Implantation de deux profils (P amont et P aval) et deux autres profils(P1 et P2) pour décrire au mieux la singularité

    Illustration 32bis: Avec seulement un profil au centre de la singularité, la modélisationn’est pas tout à fait correcte

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    Pour affiner au mieux l’écoulement au niveau de la singularité, on utilise les lois desingularités traitées par LIDO, qui dépendent de conditions hydrauliques connues par l’utilisateur, décrites dans le paragraphe suivant. Dans le cas d’une connaissance insuffisanteau niveau des conditions hydrauliques, on peut appliquer une perte de charge localecorrespondant à une ligne d’eau connue à cet endroit (cf.  I.7.2), en vérifiant la gamme de

    débits pour laquelle cette perte de charge à la Borda reste représentative de la perte de chargeliée au coefficient de débit du seuil.

    8.2. Singularités types

    Le code traite six types de singularités dont trois en régime non permanent uniquement.Pour chaque singularité, on définit un tableau de valeurs avec un minimum de deux

    données et un maximum de vingt données.

    8.2.1 . Seuil dénoyé 

    La singularité est définie par la loi Z amont = f(Q), ce qui caractérise un seuil dénoyé, car le niveau aval n’influence pas le niveau amont. Elle est utilisable autant en régime permanentque non permanent. Pour ce type de singularité, on doit renseigner la cote moyenne de la crêtedu seuil et les conditions hydrauliques connues au niveau du seuil.

    Illustration 33: Ecoulement au dessus d’un seuil dénoyé

    seuil dénoyé: le débit Qd ne dépend que de la cote amont

    ( )Q Q m L g Z Z  d a m on t  = = −2 03

    2

    m: coefficient de débit

    L: largeur du seuil en mètre

    On doit définir pour un débit de référence, une cote amont de référence.

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    8.2.3. Seuil standard défini par sa géométr ie 

    Cette singularité est décrite par sa géométrie et son coefficient de débit. Elle estutilisable autant en régime permanent qu’en non permanent.

    Pour ce type de singularité, on doit renseigner la cote moyenne de la crête du seuil, son

    coefficient de débit et décrire la crête du seuil avec ses coordonnées en X et en Z avec unmaximum de vingt coordonnées en X et en Z.

    La loi appliquée en écoulement dénoyé est la loi des déversoirs:

    ( )Q m g L Z Z  k amont k  k 

    = −∑2 3 2

    où L k est la largeur d’un élément de la crête du seuil de cote Z k, et m le coefficient de débit.

    En écoulement noyé, la correction appliquée est identique à celle définie pour le

    passage du seuil d’un écoulement dénoyé en écoulement noyé.

     Attention, en définissant la crête du seuil, cela définit la largeur d’écoulement de larivière à cet endroit.

    Si le profil à l’amont de cette singularité à une largeur d’écoulement importante et quel’on décrit le seuil avec une largeur faible, cela va provoquer un rétrécissement del’écoulement. Il faut donc bien décrire la crête du seuil.

    Par contre l’écoulement est délimité en largeur, c’est à dire que ses parois sontverticales.

    Illustration 35: Caractérisation

    incorrecte  du seuil géométrique

    Illustration 35bis: Caractérisation

    correcte  du seuil géométrique

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    8.2.4. Limnigramme amont 

    Cette singularité définie par une loi H amont = f(t) correspond à un limnigramme à l’amontde la singularité, et n’est utilisable qu’en régime non permanent.

    Pour ce type de singularité, on doit renseigner la variation maximum de la cote pendantun pas de temps (cf. page 44 intitulé: «Variables temporelles») et décrire la hauteur en fonctiondu temps.

    Illustration 36: Limnigramme amont définissant la singularité

    Illustration 37: Echelle limnimétrique permettant de mesurer la cote d’eau à un tempsdonné

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    8.2.5. Courbe de tarage amon t 

    Cette singularité est définie par une loi Q = f(H amont), qui peut correspondre à une loi demicro centrale ou de barrage mobile à l’amont de la singularité. Elle n’est utilisable qu’en

    régime non permanent.Pour définir cette singularité, il suffit de connaître la courbe de tarage. On doit donc

    entrer les coordonnées H de la courbe (deux minimum et vingt maximum) avec les débitscorrespondants.

    Illustration 38: A l’amont de barrages, on connaît très souvent la courbe de tarage

    8.2.6. Courbe de tarage aval 

    Cette singularité est définie par une loi Q = f(H aval), et n’est utilisable qu’en régime

    non permanent.

    Pour définir cette singularité, il suffit de connaître la courbe de tarage, on doit doncentrer les coordonnées H de la courbe (deux minimum et vingt maximum) avec les débitscorrespondants. Le principe de paramètrage est en tout point identique à la définition d’unesingularité définie par une courbe de tarage amont.

    Illustration 39: Courbe de tarage aval définissant la singularité

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    9. Présentation des données générales relatives au calcul

    9.1. Sections de calcul

    Les sections de calcul sont des sections en travers où le code numérique va calculer lacote d’eau. Elles servent uniquement à raffiner le maillage entre les profils. Ces sections decalcul sont des profils virtuels sur lesquels se font les calculs de cote d’eau en interpolant leplanimétrage des profils en travers définis par l’utilisateur.

    Pour la rugosité des lits, les coefficients de Strickler des sections de calcul sont déduitspar interpolation en escalier: le code LIDO affecte aux sections de calcul comprises entre deuxprofils les coefficients de rugosité du lit mineur et du lit majeur du profil amont.

    L’équation de la ligne d’eau entre deux sections de calcul est discrétisée à partir deséquations de Saint Venant. Ainsi, LIDO affecte le débit de l’amont vers l’aval à toutes les

    sections de calcul, puis il remonte l’information en cote de l’aval vers l’amont en renseignant lacote pour chacune des sections de calcul. Pour des changements de géométrie (singularités),plus le nombre de sections de calcul est important à ces endroits, meilleur sera la ligne d’eaurésultat car LIDO effectue le calcul  pour chacune des sections (Voir la notice théorique auparagraphe «Ecoulement permanent dans un bief» page 18).

    L’utilisateur a le choix entre:

    • utiliser les profils en travers seuls comme sections de calcul  (pour des biefshomogènes ayant des profils proches et sans singularité quelconque),

     • donner un nombre de sections de calcul entre chaque couple de deux profils

    appartenant au même bief , les sections de calcul seront alors celles définies entreles profils (équidistantes les unes des autres) ainsi que les profils qui auront servi àdéfinir les couples (le plus conseillé dès que l’étude contient des singularités, deschangements de pente donc des possibilités de passage local en régime torrentiel).

    Illustration 40: Points de calcul obtenus pour les deux types de choix de sections decalcul 

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    LIDO accepte des passages locaux en torrentiels. Il conserve la cote critique tant que lenombre de Froude qu’il calcule est supérieur à 1. Dès qu’il devient inférieur, il recalcule la cotede la ligne d’eau. (Z c est maintenu tant que Z n

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    Remarques:

    • En règle générale, il est recommandé de choisir un pas d’espace (distance entredeux sections de calcul) de l’ordre de la largeur du bief étudié pour des tronçons

    homogènes, et de raffiner le maillage au voisinage de singularités afin d’obtenir unemeilleure précision sur le résultat du calcul de la ligne d’eau.

     Exemple ci-dessous:

     

    • Diminuer le pas d’espace revient à lisser la solution.

    9.2. Planimétrage

    Le planimétrage est le découpage d’une surface en tranches horizontales égales. Le

    code de calcul LIDO effectue un planimétrage des profils et la géométrie des sections decalcul définies précédemment est déduite de celle des profils par interpolation de la manièresuivante:

    Dans un premier temps,  les profils en travers sont planimétrés, à savoir que

    l’utilisateur entre une valeur théorique de hauteur maximale d’eau qu’il pense trouver dans le profil et le code planimètre le profil en partant de la cote minimale de celui-ci(cote Zref ) et effectue une incrémentation jusqu'à la hauteur supposée par l’utilisateur.

    Le code calcule pour chaque profil: sa largeur au miroir B1, son périmètre mouillé P, sa

    surface mouillée S et son rayon hydraulique Rh des lits mineur et majeur; ainsi que lalargeur au miroir et la surface mouillée de la zone de stockage du profil.

    Dans un second temps, le code détermine les caractéristiques des sections de calcul

    à partir des profils en travers par interpolation linéaire: interpolation des variables entreles profils amont et aval d’une part (interpolation horizontale) et interpolation entre deuxpas successifs du planimétrage (interpolation verticale).

    Les exemples ci-après montrent la transformation d’un profil en fonctions hydrauliques(exemple du rayon hydraulique) utilisables par LIDO pour un pas de planimétrage de 0.1 m

     puis de 1 m.

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    Illustration 43: Exemple avec un pas de 0.1 m

    Illustration 44: Exemple avec un pas de 1 m

    Il est important d’avoir le plus petit pas de planimétrage pour représenter au mieux lesprofils en lois hydrauliques tout en ayant une hauteur d’eau maximale supérieure à la hauteur d’eau réelle transitant dans les profils.

    Les profils ayant été planimétrés, LIDO effectue un planimétrage sur le profil en longafin de pouvoir traiter avec suffisamment de précision les biefs où les profondeurs d’eau nesont pas homogènes. Par exemple, pour un bief ayant une retenue d’eau (exemple ci-dessous), il est possible d’entrer plusieurs valeurs de hauteur d’eau maximale, chaque valeur étant relative à un tronçon délimité par les profils en travers.

    Illustration 45: Découpage d’un bief pour différents pas de planimétrage

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    9.3. Ligne d’eau initiale du régime non permanent

    Pour faire ensuite un calcul en régime non permanent à partir des données du régimepermanent précédent, on utilise la ligne d’eau résultat comme ligne d’eau initiale. C’est-à-direque les conditions hydrauliques de départ de la simulation en régime non permanent sont

    basées sur cette ligne d’eau. Ensuite, les conditions hydrauliques du régime nonpermanent  permettent de déterminer la ligne d’eau résultat du calcul en régime non

    permanent.

    Illustration 46: Le schéma ci-dessous concrétise cet aspect de ligne d’eau initiale dont se sert LIDO pour calculer la ligne d’eau résultant du régime non permanent:

    Temps t

    dt

    constant

    Ligne d'eau

    initiale x  Abscisse curviligne

    dx

    Condition limite aval

    Q(Z) ou Z(t)

    Condition limite

    amont Q(t) ou Z(t)

    variable

    x0Q0

    Z0

    x1Q1

    Z1

    xn

    Qn

    Zn

    ti

    ti+dt

    ti+mdt

    l'information amont

    "descend" et

    renseigne une

    partie de la ligned'eau résultat

    tf  Fin du calcul

    Le logiciel effectue un double balayage  en distribuant l’information de l’amont vers

    l’aval puis en remontant de l’aval vers l’amont (ou en effectuant le balayage inverse). A chaque temps ti+mdt, LIDO détermine une partie des équations de Saint Venant pour 

    le premier balayage, en interpolant les trois ‘’points’’ autour, puis résolve les équations avec ledeuxième balayage. Cette méthode de double balayage est stable pour un hydrogrammeamont, par contre avec un limnigramme amont et un limnigramme aval, certaines fluctuationsde la ligne d’eau résultat peuvent apparaître car le logiciel utilise des différentielles pour résoudre les équations ce qui entraîne une légère imprécision.

    Important:  Les conditions limites amont et aval doivent dépasser la plage définie par les

    conditions au temps initial et au temps final.

    Nota: Cette ligne d’eau initiale est primordiale à toute simulation en régime non permanent car elle initialise les paramètres hydrauliques du régime non permanent.

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    9.4. Variables temporelles pour le régime non permanent

    Les variables temporelles sont, par définition, seulement utiles lors d’un calcul en

    régime non permanent.

    En effet, la valeur du pas de temps (comprise entre la valeur du temps initial et dutemps final) permet d’avoir des résultats à des temps différents, donc de voir l’évolution de laligne d’eau dans le temps.

    L’utilisateur doit définir quatre variables caractérisant la plage de temps sur laquelle lecalcul va s’effectuer. Ces variables sont exprimées en secondes et se définissent comme suit:

    • le temps initial: date de début de simulation • le temps final: date d’arrêt de la simulation

     • le pas de temps de calcul: le code LIDO effectue un calcul de la ligne d’eau pour chaque pas de temps suivant le temps initial et s’arrête au temps final ou juste avantsi: (temps final - temps initial)/(pas de temps de calcul) n’est pas un entier.

      Remarque: le pas de temps de calcul est lié à la stabilité du calcul énoncé pagesuivante.

     • le temps d’impression: multiple du pas de temps de calcul permettant d’obtenir 

    dans le fichier résultat seulement les temps d’impressions donnés par l’utilisateur 

    Remarque: Le pas de temps d’impression sert à limiter la taille du fichier résultat.

    Dans le fichier résultat, on aura donc un résultat du calcul de la ligne d’eau pour lestemps de calcul suivants:

    ⇒ Le premier résultat de calcul est obtenu au temps initial (temps du début du calcul) ⇒ Les temps de calcul suivants seront égaux au temps initial incrémenté d’un pas de

    temps d’impression.

     ⇒ Le calcul se termine lorsque le temps de calcul est égal au temps final (fin du calcul)

    ou juste avant si le temps de calcul plus un pas de temps d’impression est supérieur au temps final.

    Pour pouvoir décrire les conditions limites dans leur totalité, on doit avoir commevariables temporelles:

    t initial = premier temps des conditions limitest final = dernier temps des conditions limites.

    Attention: la création des variables temporelles est en relation avec la création des lois de

    conditions aux limites.On doit avoir:

    t initial des conditions aux limites ≤ t initial des variables temporellest final des conditions aux limites ≥ t final des variables temporelles.

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    Diffusivité numérique du calcul:

    La stabilité du schéma numérique est conditionnée par le fait que la propagationnumérique de l’information ne doit pas être supérieure à la propagation physique del’information. Ceci se traduit par une relation adimensionnelle, connue sous le nom decondition de courant (FRIEDRICHS-LEVY):

    C ut 

     x=

      

       ≤

    ∆∆

      1

    u(m/s) célérité moyenne dans le domaine: u V gh= +

    ∆t(s) pas de temps et ∆x(m) pas d’espace

    Pour minimiser la diffusion artificielle, il convient de choisir un pas de temps le plusproche possible de celui qui est donné par la condition de stabilité.

    Procédure:

    Le premier point à fixer est le pas d’espace ∆x, qui doit être choisi de façon à décrire

    fidèlement la géométrie de la rivière et à définir avec assez de précision les lignes d’eau. Cepas étant choisi, il convient de définir le pas de temps ∆t autorisé par la condition de stabilitéénoncée ci-dessus.

    C’est l’échelle des temps imposée par le calcul numérique, mais il convient de garder àl’esprit que le phénomène physique peut avoir une autre échelle des temps, c’est à dire des

    variations non significatives pendant cet intervalle de temps ∆t, et donc il peut être nécessaired’adapter en conséquence la discrétisation.

    Les méthodes de calcul sont à «pas libre». L’erreur de discrétisation sera d’autant plus

    grande que ∆x sera important. L’expérience a montré que choisir ∆x égal à quelques largeursde rivière permettait d’avoir dans la majorité des cas une bonne solution pour un coût de calculraisonnable. Le pas doit être resserré au voisinage des singularités et des endroits où lagéométrie ou la ligne d’eau connaissent de rapides variations spatiales.

    Remarque: Lorsque le pas d’espace est augmenté, il faut veiller à augmenter le nombre de

    pas de temps pour assurer un nombre de courant moyen de l’ordre de 1.

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    Exploitations des résultats:  La modélisation numérique finie, l’utilisateur n’a pas

    terminé son étude, loin de là. Il reste tout un travail d’exploitation qui n’est pas le plus rapide etle plus facile. L’utilisateur peut effectuer des comparaisons d’aménagements grâce auximportations possibles de différentes lignes d’eau résultat grâce au logiciel. Les données sontaussi exportables par les fenêtres de visualisation et vont lui permettre d’identifier certaineszones caractéristiques de part les valeurs obtenues dans les paramètres hydrauliques:

    • La cote de l’eau (Z) permet de déterminer de proche en proche le profil en long de la ligned’eau.

     • Le tirant d’eau (ou hauteur d’eau) (Y) permet de définir le mouillage de navigation. • La surface mouillée du lit mineur (S1) permet de déterminer l’impact d’aménagement en lit

    mineur.

     • La largeur au miroir (B1) permet de définir la largeur au miroir du champ d’expansion d’une

    crue lors de débordement.

     • La vitesse moyenne dans le lit mineur (VMIN) permet de déterminer les endroits

    susceptibles d’être érodés ou d’apprécier la gêne à la navigation, (voire dégradésdangereusement puisque la vitesse n’est qu’une vitesse moyenne).

     

    Le batillage dû au passage de bateaux engendre des érosions de berges qui peuvent 

    être importantes

    • Le débit total transitant (Q) permet de vérifier les hypothèses de calcul. • Le nombre de froude (FROUDE) permet de déterminer les passages en torrentiel acceptés

    par le code, valeur égale à 1.

     • Le débit transitant dans le lit mineur (QMIN) permet de déterminer le débit maximumpouvant transiter dans la section pour le cas de débordement, s’il n’y a pas de singularitéalentour.

     • Le débit transitant dans le lit majeur (QMAJ) permet de connaître la quantité de débit évacué

    par débordement.

     • La charge hydraulique (CHARGE) permet de déterminer ou de vérifier la prise en compte de

    pertes de charge.

    ⇒ Le rayon hydraulique du lit mineur (R1), la surface mouillée du lit majeur (S2), le rayonhydraulique du lit majeur (R2) et la vitesse moyenne dans le lit majeur (VMAJ) sont desparamètres de calcul dont l’interprétation pratique fournit peu d’informations pertinentes.

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    Lit mineur: Les limites de son emprise d’écoulement correspondent à une crue de plein bord,

    c’est à dire à la limite du débordement. Ces limites peuvent être considérées comme unelocalisation moyenne des berges ou rives.

    Maille: Un cours d’eau forme une maille lorsqu’il se sépare en deux bras et que ces deux bras

    se raccordent pour reformer la rivière. En partant de l’aval, on a donc plusieurs cheminspossible pour remonter vers l’amont.

    Méandre: Un méandre est la sinuosité d’un cours d’eau due à sa pente très faible.

    Noeud: Un noeud correspond à la liaison de deux ou plusieurs biefs. Pour une modélisation

    hydraulique, on doit avoir égalité en cotes et en débits à chacun des noeuds du système.

    Noyé: Caractéristique d’un seuil. L’écoulement au passage d’un seuil est dit noyé lorsque le

    niveau d’eau aval influence le niveau amont.

    Pas de temps de calcul:  Le pas de temps est une durée élémentaire qui permet dedécomposer une durée en intervalle régulier servant au calcul de la ligne d’eau lors d’un régimed’écoulement non permanent.

    Perte de charge: Les forces dues au frottement font apparaître une dissipation de l’énergie.

    Celle-ci est définie comme étant une perte de charge. On a des pertes de charge pour chaqueélément topographique perturbant l’écoulement de la rivière tel que les singularités. Elleprovoque une perturbation qui se propage vers l’amont. Une perte de charge est singulière etde type Borda.

    Planimétrage:  Découpage d’une surface en tranches horizontales. Cette fonction est

    spécifique au code de calcul, elle sert uniquement à transformer les profils entrés par l’utilisateur en données hydrauliques soient la largeur au miroir, le périmètre mouillé du profil, lasection mouillée du profil et son rayon hydraulique.

    Plein bord: Ce terme s’applique seulement pour les crues. Une crue de plein bord est une

    crue qui déborde légèrement de son lit mineur. Ce type de crue est utilisé pour le calage du litmineur.

    Profil en travers:  Un profil en travers est un profil selon une coupe orthogonale à l’axe

    principal de la rivière.

    Régime d’écoulement torrentiel: Le régime d’écoulement devient torrentiel lorsque la pente

    du cours d’eau devient supérieure à la pente critique, ou lorsque la hauteur normale devientinférieure à la hauteur critique.

    Régime graduellement varié: Le régime est graduellement varié lorsque les caractéristiques

    hydrauliques ne changent que très lentement d’une section à l’autre (variabilité dans l’espace).Il a lieu pour un écoulement en régime permanent ou non permanent.

    Régime uniforme: Le régime uniforme s’établit toujours pour un cours d’eau dont la pente, la

    section, la rugosité et le débit sont constants. Dans ce régime, la pente de la ligne d’eau estégale à la pente du fond de la rivière.

    Rugosité: On appelle rugosité le frottement de l’eau sur le sol. Cette rugosité est définie par un

    coefficient dit de Strickler qui traduit ce frottement. LIDO permet de différencier deux types de

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    rugosités qui sont constants sur la largeur de l’écoulement préalablement définit par l’utilisateur.

    Section de calcul: Section déduite d’un profil en travers localisée sur l’axe de bief.

    Singularité: Une singularité est définie comme étant un élément perturbateur de l’écoulement.

    C’est un élément physique qui modifie l’écoulement du cours d’eau (seuil, élargissement,...)

    Temps d’impression:  C’est le pas de temps permettant au calcul d’obtenir seulement les

    résultats aux pas de temps égaux au temps initial ajouté de n pas de temps d’impression telque le temps final leur soit supérieur ou égal.

    Temps final: Date de fin du calcul.

    Temps initial: Date de début du calcul.

    Zone de stockage: Une zone de stockage fait partie du lit majeur. Dans cette zone, on admet

    l’hypothèse qu’aucun écoulement suivant l’axe d’écoulement de la rivière n’est pris en compte;les vitesses sont considérées comme nulles.

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    12. Bibliographie