diapositive 1 - aqioaqio.org/docs/post-cano-14-novembre-2012.pdf · title: diapositive 1 author:...
TRANSCRIPT
Le « patient partenaire », un concept qui prend réalité dans un
contexte de cancer / maladie chronique : éduquer, apprendre, transmettre, informer
Francine Grondin, chef d’unité 5CD/GMOCaroline Provencher, conseillère clinicienne en soins infirmiers
En collaboration étroite avec :Louise Compagna, chef clinico-administratifNicole Tremblay, conseillère clinicienne en soins infirmiers
Activité
POST CANO 201214 novembre 2012
2
Plan
⁄
Assises théoriques du patient partenaire
⁄
Les classes d’enseignement : o
Pré-chimiothérapie
o
Préparatoire à
la greffe de cellules hématopoïétiqueso
Préparatoire à
la chirurgie du sein
⁄
Bilan des classes et retombées
© HMR,2012
3
Patient partenaire
Vincent Dumez http://www.synapse.umontreal.ca/faculte/le-patient-partenaire-de-soins- nouvelle-image-de-marque-de-la-faculte/
4
Patient partenaire
⁄
Été
2012 : Discussion avec Audrey-Maude Mercier, Chef de projet, Faculté
de Médecine, Bureau facultaire
de l'expertise patient partenaireLancé fin 2010Bureau travaille au développement de trois grands projets porteurs qui visent à faire du patient un partenaire à part entière sur le plan de l’enseignement, de la recherche et des soins de santé
© HMR,2012
5
À l’Université de Montréal
⁄
Des patients partenaires d’enseignementProjet visant la contribution directe des patients à la révision progressive des programmes d’enseignement dans une perspective PPS, ainsi que leur participation directe à ces programmes
⁄
Des patients partenaires de rechercheProjet de chaire sur le PPS qui assurera le co-développement (patients et professionnels de la santé) d’approches d’enseignement innovantes ainsi qu’un cadre intégrateur de référence
© HMR,2012
6
À l’Université de Montréal (suite)
⁄
Des patients partenaires de soinsProjet de formation pour les patients atteints de maladies chroniques afin de les habiliter à devenir des partenaires de soins et formation de patients formateurs, futurs agents de changement de leur communauté
⁄
Des patients partenaires de la vie universitaireProjet de constitution d’un comité de patients experts dont la mission sera de soutenir la réflexion et l’action sur le PPS, en étroite collaboration avec les étudiants et les professeurs
© HMR,2012
Pour nous…
8
Besoins du patient
⁄
Besoin d’information⁄
Besoin de recevoir une prestation sécuritaire de soins en ambulatoire⁄
Besoin d’être rassuré⁄
Besoin d’être informé
afin de donner un consentement
éclairé
à
un traitement comportant de nombreux risques et pour lequel de nombreux autosoins sont requis (greffe)
© HMR,2012
9
Qui sommes-nous?
⁄
L’hôpital Maisonneuve-Rosemont est un centre hospitalier universitaire quaternaire affilié
à
l’Université
de Montréal. ⁄
Il dessert une population de près de 660 000 habitants.
© HMR,2012
10
Qui sommes-nous ? (suite)
⁄
Plus de 20 000 traitements de chimiothérapie par an
⁄
Augmentation de 5 à
10% par an depuis 2004
⁄
Centre d’oncologie ouvert entre 8hrs et 12 hrs par jour
Cancer du sein⁄
Équipe suprarégionale de niveau 3⁄
Cancer du sein : 400 nouveaux cas par année
Traitements / Année
100001100012000130001400015000160001700018000190002000021000
2004-2005
2005-2006
2006-2007
2007-2008
2008-2009
2009-2010
2010-2011
2011-2012
Nom
bre
de tr
aite
men
ts
© HMR,2012
11
Qui sommes-nous ? (suite)
Greffe
⁄
En 1980, première greffe à
l’hôpital Maisonneuve-Rosemont⁄
Au cours des ans, devient centre d’excellence en greffe de cellules hématopoïétiques chez l’adulte
⁄
3000 greffes, 150 greffes annuellement⁄
En 2008, obtention de l’accréditation de la Foundation for the Accreditation of Cellular Therapy (FACT), renouvelée en 2011
⁄
Équipe suprarégionale de niveau 4 (greffe)
© HMR,2012
Classe d’enseignement :
préparatoire à la chimiothérapie (depuis 2009) préparatoire à la greffe hématopoïétique (depuis 2010) préparatoire à la chirurgie du sein (depuis 2011)
13Importance de l’enseignement comme stratégie favorisant l’adaptation*⁄ Satisfaction ⁄ Connaissance et compréhension maladie ⁄ Adhésion au traitement⁄ Capacité de faire face à la maladie⁄ Gestion des symptômes⁄ Perception de contrôle⁄ Qualité de vie⁄ Auto soins
⁄ Anxiété
⁄
Chaque dollar investi dans l’éducation des patients permet d’économiser 3 à
4 $ en soins et services⁄ D’où la décision d’offrir un enseignement structuré sous la forme d’un
enseignement de groupe (classe)* Différentes études citées par le Partenariat canadien contre le cancer (2009) © HMR,2012
14
Classes d’enseignement
Contexte préalable⁄
Enseignement donné
par plusieurs intervenants⁄
Temps consacré
individuellement de 1 à
3 heures⁄
Enseignement non uniforme ni standardisé⁄
Documents remis plusieurs fois⁄
Main d’œuvre limitée⁄
Anxiété
élevée pour plusieurs patients⁄
Plusieurs craintes et questionnements (surtout pour la clientèle de greffe et les patientes en attente de chirurgie pour le cancer du sein)⁄
Les lectures, les témoignages et les recherches sur Internet
© HMR,2012
15
Objectifs - Clientèle
⁄
Offrir un enseignement uniforme à
tous les patients⁄
Faire référence aux dernières recommandations en matière de prévention pour les patients soumis à
des
traitements de chimiothérapie⁄
Mettre à
jour l’ensemble de la documentation remise
⁄
Favoriser l’établissement d’un lien de confiance entre l’équipe traitante, le patient et ses proches et ainsi offrir aux patients une occasion de recevoir du soutien social⁄
Dépister les vulnérabilités psychosociales afin d’intervenir précocément
© HMR,2012
16
Objectifs – Clientèle (suite)
⁄
Permettre au patient d’échanger avec d’autres personnes qui vivent une situation similaire
⁄
Atténuer le stress et l’anxiété
vécus⁄
Favoriser les autosoins ainsi que la prise de décision chez la clientèle atteinte de cancer
⁄
Intégrer les proches aux soins des patients⁄
Permettre de mieux comprendre le rôle de l’infirmière pivot et des autres intervenants
© HMR,2012
17
Objectifs - Organisation
⁄
S’inscrire dans une démarche visant la réorganisation du travail au Centre d’oncologie
⁄
Diminuer la charge de travail des IPO, des infirmières et des professionnels du Programme-clientèle d’oncologie
⁄
Favoriser la complémentarité
entre les professionnels
⁄
Offrir à
la clientèle un enseignement issu des compétences associées à
chaque profession
⁄
Mettre à
jour l’ensemble de la documentation remise aux patients en regard des données probantes
© HMR,2012
18
Cadre conceptuel (PARiSH 2004)Données probantes issues
• Recherche • Expertise des professionnels • Expérience du patient
Mesures facilitant le transfert
• Caractéristiques personnelles (ouverture, crédibilité, authenticité)
• Caractéristique du rôle (vision hollistique, pouvoir, intégration, connaissances)
• Mobilisation du changement, encadrement, habileté
Environnement de pratique
• Compréhension de la culture • Leadership institutionnel • Approche d’évaluation par
rétroaction et accompagnement
Application réussie de
transfert des connaissances
+ Intégration dans
le milieu
•Cadre PARiHS
(Promoting
Action on Research
Implementation
in Health
Services)* -Promouvoir l’action en application de la recherche aux services de santé. Traduction libre et adaptation
Application réussie de transfert des connaissances et de l’intégration dans le milieu est fonction de l’utilisation des données probantes, de la prise en compte de l’environnement de pratique ainsi que des mesures facilitant le transfert.
© HMR,2012
19
Démarche
⁄
Rencontres de travail aux 2-3 semaines sur une période d’un an pour l’établissement de la première classe
⁄
Contenu déterminé
en équipe de professionnels à
partir des données probantes, de l’expérience clinique, des questions les plus souvent posées par la clientèle et des obligations d’informer sur les risques et complications
⁄
Révision des contenus par les membres de l’équipe et médecins pour une compréhension partagée et élimination des répétitions inutiles
⁄
Démarche entérinée par le comité
clinique du Programme- clientèle d’oncologie
© HMR,2012
20
Résultats obtenus⁄
Le temps consacré
à
l’enseignement est plus optimal
⁄
Ce processus a permis de pallier au manque de ressources
⁄
L’enseignement offert est plus uniforme et mis à
jour régulièrement
⁄
La documentation remise aux patients est standardisée et mise à
jour par l’équipe interdisciplinaire sur une base
régulière
⁄
Le fait de pouvoir avoir de l’information avant le début des traitements contribue à
atténuer le stress et l’anxiété
© HMR,2012
21
Retombées pour professionnels
⁄
Meilleure connaissance des rôles de chacun des professionnels → amélioration du travail interdisciplinaire
⁄
Estimation du temps d’enseignement économisé
sur une période de 10 à
12 mois
patients dirigés vers l’allogreffe interne ► 106 hpatients dirigés vers l’autogreffe interne ► 66 hpatients dirigés vers l’autogreffe externe ► 62 h
© HMR,2012
22
Évaluation des classes d’enseignement par la clientèle
Satisfaction après la classe d’enseignement⁄Taux de satisfaction très élevé
pour toutes les classes d’enseignement⁄Patients satisfaits des informations reçues⁄Diminution de l’anxiété
Après 3 traitements de chimiothérapie ou congé
suite à
une greffe⁄Considérant votre expérience jusqu’à
aujourd’hui, quelles informations vous auriez aimé
connaître avant de débuter ?⁄Considérant votre expérience jusqu’à
aujourd’hui, que pourrions-nous faire de plus afin d’améliorer notre classe d’enseignement ?
© HMR,2012
23
Bilan des classes et retombées
⁄
En conclusionImpact de l’enseignement à plus long termeDiminution du temps consacré à l’enseignementEnseignement standardiséCohésion d’équipeRespect à la base d’éléments du concept du patient partenaire
•
Démarche non issue de la clientèle elle-même
© HMR,2012
24
Questions à débattreIntégration plus grande est-elle à privilégier ???
•
Patient partenaire d’enseignement? •
Patient participant aux réunions inter?•
Patient participant aux réunions d’ACQ?
L’expertise basée sur une expérience individuelle est-elle transférable à un autre individu souffrant de cette maladie?Un individu peut-il acquérir de l’expertise sur la seule base de son expérience à lui?Autres patients sont-ils prêts et désirent-ils avoir des pairs comme enseignants ?
Fox (2005)
© HMR,2012
25
Témoignages des patients
«
Bonne préparation de base pour attaquer la maladie.
»
H.G.
«
Merci pour ce cadeau, j’avais beaucoup d’anxiété, ça va mieux.
»
A.M.
«
J’ai trouvé
le personnel très bien préparé, les points très pertinents. J’ai moins de crainte après avoir été
éclairée sur plusieurs points. Merci!
»
S.V.
© HMR,2012
26
Remerciements à tous les collègues
DiététistesFatma Z BoushakiMarlène DurocherKarine Rondeau
PsychologuesPhilippe BlouinClarisse DeferRobert Langlois
Travailleurs sociauxDanielle LajoieDenis SiroisYves Thibault
PhysiothérapeutesClaudia Maltais
Infirmières pivotJocelyne DoucetManon FerlandCaroline Plourde
PharmaciennesSuzanne FrenetteKathia Gagnon
Chirurgiens oncologuesGuy LeblancYves E. Leclerc
Infirmières cliniciennesAnita
BeaudryNicole
Deschênes
© HMR,2012
27
Références
Dumez, V. (2012). Le patient partenaire de soins; enjeux et réalités cliniques. Présentation orale.Fox, J. (2005). The role of the expert patient in the mangement of chronic illness.BJN, 14 (1), 25-28.Hendrix, C. & Deleon, C. (2006). Educational and Emotional Support of patients with Non-Hodgkin’s Lymphoma. Community Oncology, 3(7), 449-451.Jouet, E. , Flora, L. et Las Vergnas, O. (2010). Construction et
reconnaissance des savoirs expérientiels des patients. Note de synthèse. Usagers experts: la part du savoir des malades dans le système de santé, 58-
59 janvier-juin 2010. Matterson, M. (2006). The Development of a Patient Education Carepath : A pilot Project. Oncology Nursing Forum, 33(2), 394-490.Partenariat canadien contre le cancer. Groupe d’action pour l’expérience globale du cancer. (2009). Vers l’excellence dans l’éducation des patients atteints du cancer au Canada.Skella, K.A., Bakitas, M., Furstenberg, C.T. & Henderson, J.V. (2004). Patients’Need for Information About Cancer Therapy. Oncology Nursing Forum, 31(2), 313-319.
© HMR,2012
28
Références
Centre de collaboration nationale des méthodes et outils (2011). Cadre PARiHS d’application de la recherche à
la pratique. Hamilton, ON : Université
McMaster. Récupéré
sur le site : http://www.ccnmo.ca/registry/view/fra/85.htmlRycoroft-Malone, J. (2004). The PARiSH Framwork –
A Framework for Guiding the implementation of Evidence-base Practice. Journal of Nursing Care Quality, 19(4), 297-304.
© HMR,2012