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Le Quotidien Lundi 15 février 2021 - N°6209 - Prix : Algérie 30 DA — http://www.lexpressiondz.com — issn 1112-3397 — Directeur Fondateur : Ahmed Fattani Lire en page 6 La majorité des restrictions levée COVID-19 SIX PARTIS POLITIQUES REÇUS PAR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE À QUOI OBÉISSENT CES AUDIENCES ? LA VACCINATION LANCÉE DEPUIS UNE QUINZAINE DE JOURS La face cachée d’une opération PROCÈS EN APPEL DANS L ’AFF AIRE GB PHARMA 10 ans requis contre Ouyahia et Sellal Le parquet général a également requis 3 ans de prison ferme à l’encontre de Abdelghani Zaalane. Lire en page 8 l’article de Mohamed Boufatah LE PREMIER MINISTRE DBEIBAH P ARIE SUR « L ’EFFICACITÉ ET LA DIVERSITÉ » La Libye au bout de l’épreuve Lire en page 17 l’article de Chaabane Bensaci TEXTES D’APPLICA TION DE LA LOI SUR LES HYDROCARBURES DERNIÈRE LIGNE DROITE Lire en page 24 l’article de Mohamed Touati L ’HYPOTHÈSE A ÉTÉ A V ANCÉE SANS PREUVES CERT AINES Origine juive des Berbères dites-vous ? Lire en page 9 la contribution de Farid Benramdane Lire en page 4 l’article de Hasna Yacoub Lire en page 3 l’article de Brahim Takheroubt C ette initiative est tout, sauf une action improvisée à la dernière minute. Le président semble avoir bien mûri son projet sur la base de rapports détaillés qu’il recevait de la part de ses conseillers durant sa convalescence en Allemagne.

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Page 1: Directeur Fondateur : Ahmed Fattani À QUOI OBÉISSENT ...LUNDI 15 FÉVRIER 2021 L e FFS, le MSP et El-Islah sont le trio reçu, hier, à la présidence de la République. Avant-hier

Le Quotidien

Lundi 15 février 2021 - N°6209 - Prix : Algérie 30 DA — http://www.lexpressiondz.com — issn 1112-3397 — Directeur Fondateur : Ahmed Fattani

Lire en page 6

La majorité des restrictions

levée

COVID-19

SIX PARTIS POLITIQUES REÇUS PAR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

À QUOI OBÉISSENTCES AUDIENCES ?

LA VACCINATION LANCÉE DEPUISUNE QUINZAINE DE JOURS

La face cachéed’une opération

PROCÈS EN APPELDANS L’AFFAIRE GB PHARMA

10 ans requis contreOuyahia et Sellal

Le parquet général a également requis 3 ans de prison ferme à l’encontre

de Abdelghani Zaalane.Lire en page 8 l’article de Mohamed Boufatah

LE PREMIER MINISTRE DBEIBAH PARIESUR « L’EFFICACITÉ ET LA DIVERSITÉ »

La Libye au boutde l’épreuve

Lire en page 17 l’article de Chaabane Bensaci

TEXTES D’APPLICATION DE LALOI SUR LES HYDROCARBURES

DERNIÈRELIGNE DROITE

Lire en page 24 l’articlede Mohamed Touati

L’HYPOTHÈSE A ÉTÉ AVANCÉESANS PREUVES CERTAINES

Origine juive desBerbères dites-vous ?

Lire en page 9 la contribution de Farid BenramdaneLire en page 4 l’article de Hasna Yacoub

Lire en page 3 l’article de Brahim Takheroubt

Cetteinitiativeest tout,

sauf une actionimprovisée à ladernièreminute. Leprésidentsemble avoirbien mûri sonprojet sur labase derapportsdétaillés qu’ilrecevait de lapart de sesconseillersdurant saconvalescenceen Allemagne.

Page 2: Directeur Fondateur : Ahmed Fattani À QUOI OBÉISSENT ...LUNDI 15 FÉVRIER 2021 L e FFS, le MSP et El-Islah sont le trio reçu, hier, à la présidence de la République. Avant-hier

LUNDI 15 FÉVRIER 2021

LL e FFS, le MSP et El-Islahsont le trio reçu, hier, à laprésidence de la

République. Avant-hier le chef de l’Etat a

reçu les chefs du mouvementEl-Bina, du Front ElMoustakbel. Ainsi, une déléga-tion du FFS , composée du pre-mier secrétaire national, YoucefAouchiche, et du membre del’instance présidentielle duparti, Hakim Belhacel, le prési-dent du Mouvement El Islah,Filali Ghouini, le président duMSP , Abderrazak Makri ontété les hôtes du présidentTebboune.

Pour justifier cette rencon-tre, le député du FFS, ChafaâBouaiche a écrit sur sa pagefacebook : « Rien ne peux justi-fier le refus de dialoguer, de dis-cuter surtout pour un parti, etdes militants qui ont fait du dia-logue politique, pour sortir de lacrise et aller vers la construc-tion de l’Etat de droit, leurcredo depuis des décennies.Certains qui ont refusé le dialo-gue avec les islamistes pendantdes décennies refusent le dialo-gue avec le pouvoir aujourd’hui.C’est leur droit.

Mais c’est notre droit derefuser, hier comme aujourd’-hui, les logiques d’alignementinconditionnel sur le pouvoircomme sur d’autres acteurs del’opposition ». Selon NacerHamdadouche, député de ceparti : «Le chef de l’Etat a reçu,hier, le président du MSP, dansle cadre de ses consultationslancées avec les partis poli-

tiques . Le président de laRépublique a abordé la situa-tion politique, économique,sociale et extérieure du paysainsi que les mesures qu’ilentendait prendre. Pour sapart, Abderezzak Makri a pré-senté les points de vue duMouvement sur diverses ques-tions relatives à la stabilité dupays, la relance économique,l’amélioration du quotidien etle pouvoir d’achat des citoyenset comment préserver le paysdes menaces régionales et inter-nationales ».

De retour en Algérie aprèsson hospitalisation enAllemagne, le chef de l’Etat,Abdcelamdjid Tebboune n’a pasjugé utile de recevoir en pre-

mier, comme il était de tradi-tion, les partis de la défuntealliance présidentielle, en l’oc-currence le FLN, RND et leTAJ. Le président a préféré, enrevanche, inviter les partis quin’ont jamais participé au pou-voir.

À l’exception du FFS, lespartis reçus jusqu’ici sontacquis à la démarche et l’a-genda électoral du pouvoir, dontle maintien, faut-il le rappeler, aété annoncé lors du retour duprésident d’Allemagne, le 29 décembre dernier. En fait, laquestion qui se pose d’elle-même est : le chef de l’Etatouvrira-t-il les portes de laPrésidence à d’autres partis del’opposition, dont le RCD et le

PT ? La foultitude de micro-partis, au nombre d’une soixan-taine sera-t-elle égalementreçue par le présidentTebboune? Cela est d’autantprobable que l’initiative de laPrésidence semble suivre lalogique des consultations direc-tes lancées avec les représen-tants de la classe politique et lesorganisations de la sociétécivile. S’agit-il d’une volontéaffichée de donner de la placeaux partis politiques ou de sim-ples entrevues de courtoisie ?L’avenir proche nous le dira.

Parmi les hôtes du locatairedu palais d’El-Mouradia,Abdelaziz Belaïd, a précisé quela dissolution du Parlementdevrait intervenir avant le

18 février en cours. Cela sup-pose que l’avant-projet de la loiorganique portant régime élec-toral, sera adoptée avant cettedate. D’après le président dumouvement El-Islah, FilaliGhouini, les législatives et lesélections locales anticipéesauront lieu au printemps pro-chain. En tout cas, ce genre derencontre avec des leaders departis politiques constitue unepremière pour le chef de l’ Etat.Sa dernière rencontre non pasavec les formations politiques,mais avec les médias remonte àjuillet 2020 quand il avaitaccordé des entrevues à desreprésentants des médiaspublics et privés.

Par ailleurs, tous les obser-vateurs s’accordent à dire queles questions politiques, notam-ment le remaniement gouver-nemental et la promulgation duprojet portant révision de la loiélectorale, seront au premierplan de l’ordre du jour de laPrésidence. Les questions sou-levées par le Hirak, dont la libé-ration de tous les détenus d’opi-nion, le déverrouillage deschamps politique et médiatique,seraient également au menu deces rencontres.

Mais l’on s’attend aussi quele président prenne des mesu-res économiques urgentes, par-ticulièrement pour résoudre leproblème du manque de liquidi-tés financières au niveau desbanques et relance les projetsd’investissement gelés et améliorer le climat des affai-res…etc.

MM.. BB..

SIX D’ENTRE EUX SONT DÉJÀ REÇUS

LLeess ppoorrtteess dd’’EEll--MMoouurraaddiiaa oouuvveerrtteess aauuxx ppaarrttiissLLEE RREEMMAANNIIEEMMEENNTT gouvernemental et la promulgation de la nouvelle loi électorale, à l’ordre du jour du chef de l’ Etat.

RR éaffirmant la position de sonparti, à adhérer au programmedu président de la République, et

à la concrétisation des réformes pro-grammées, le mouvement el Islah àréitéré sa disposition à contribuer dansl’édification de l’Algérie nouvelle, espé-rant voir dans les prochains jours, l’é-mergence d‘une dynamique plus forte

sur le terrain. Une position qui rejoint lanouvelle orientation du président de laRépublique, qui tend au passage à lavitesse supérieure, qui consacrera l’im-portance de la matérialisation des déci-sions gouvernementales. Il s’agit deremédier en urgence aux manquementset aux dysfonctionnements qui ont mar-qué certains secteurs stratégiques, lorsde l’exercice 2020, reflétant des résultatsmitigés qui n’ont pas manqué d’impac-ter et de compromettre le processus de

changement. Avec le retour en Algériedu président, sa rencontre avec quelqueschefs de partis politiques, le ton estdonné, et l’heure n’est plus aux coursespartisanes, ni aux tergiversations, pourla prise en charge des préoccupationsdes citoyens. Il s’agit aux yeux d’un bonnombre d’observateurs, d’activer les for-ces vives du pays, et d’appliquer avecfermeté un système de sanctions, àmême d’éradiquer les pratiques quin’apportent aucun résultat sur le ter-rain et de libérer les initiatives construc-tives et fédératrices de synergie néces-saire pour la réalisation des programmesinscrits.

Dans ce sens, le président du mouve-ment El Islah Filali Ghouini a appelé,lors de l’ouverture de la 10e session ordi-naire du majliss echoura «l’ensemble desacteurs de la scène politique, partis, syn-dicats, personnalités nationales ousociété civile, à une coordination natio-nale sérieuse en vue de surpasser lesdivergences partisanes et idéologiques,et mener à bien le projet de l’Algérienouvelle, conformément aux exigencesde la nouvelle Constitution. l’Algérie netirera aucun profit des conflits parti-sans, dont les causes ne sont pas dues àla compétitivité des programmes, maisplutôt à un conflit idéologique nondémocratique, entre autres ». C’est pré-cisément ce qui a été confirmé par le pré-sident de la République , en mettant en

première importance , la reprise du dia-logue avec les formations politiques, fus-sent-elles de l’opposition, en vue de ras-surer les citoyens sur la reprise desconcertations dans le cadre de l’accéléra-tion de la réalisation des programmesannoncés, notamment les réformes pro-fondes dans tous les domaines. À cetitre, Ghouini a indiqué que «la réalisa-tion constitutionnelle, se veut un évène-ment national historique ayant permisde hisser le texte de loi de référence dansle pays au rang des Constitutions solidesdans le monde, d’autant plus qu’il aélargi le domaine des droits et des liber-tés individuelles et collectives, instituéla séparation des pouvoirs et consacré lecontrôle constitutionnel à travers lesinstitutions constitutionnelles». Parailleurs, dans l’optique de conférer toutela crédibilité et la transparence aux pro-chaines élections législatives, le prési-dent du mouvement El Islah a insistésur «la consécration des engagements duprésident de la République et les disposi-tions de la nouvelle Constitution pourregagner la confiance des citoyens etconférer la crédibilité aux prochainsscrutins concernant la loi électorale, larévision des lois sur la commune et lawilaya, révision de la distribution dessièges parlementaires prenant en consi-dération les nouvelles wilayas de laRépublique et la croissance démogra-phique». AA..AA..

ÉDIFICATION DE L’ALGÉRIE NOUVELLE

EEll IIssllaahh ssoouuttiieenntt llee pprrooggrraammmmee dduu pprrééssiiddeennttLLEESS CCOONNFFLLIITTSS partisans ne sont pas dus à la compétitivité des programmes, mais plutôt à un conflit idéologique non démocratique.

Une volonté d’ouverture à saluer

� MMOOHHAAMMEEDD BBOOUUFFAATTAAHH

�� AALLII AAMMZZAALL

L’actualité2

Filali Ghouini, président du mouvement El Islah

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LUNDI 15 FÉVRIER 2021 L’actualité

LL’’EEDDIITTOORRIIAALL

LLee pprrééssiiddeenntt eett lleess lleeaaddeerrss ddeess ppaarrttiiss

Mise à jour. Visiblement, le président dela République tient à informer laclasse politique des véritables défis

qui s’imposent à l’Algérie. Tenant compte dela situation régionale et ce qu’elle induit sur leplan intérieur. Hier, il a reçu quatre personna-lités politiques après les trois autres samedidernier. Des déclarations de ces personnali-tés, il ressort que le président AbdelmadjidTebboune leur a fait part des priorités quis’imposent, aujourd’hui, en Algérie. Sur leplan institutionnel, la nouvelle loi électoraleen cours d’élaboration se trouve en tête despriorités. Ceci pour aller vers des électionslégislatives et communales qui forment lesocle politique de l’Algérie nouvelle telle quedéfinie dans la Constitution du 1er Novembre2020. Cette étape sera suivie par la révisiondu Code de wilaya et du Code communalainsi que celle de la loi sur les formationspolitiques et celle des associations civiles. Enparallèle de ce chantier politique, l’importantobjectif tracé par le président de laRépublique est l’amélioration de la vie quoti-dienne des Algériens. C’est loin d’être unemince affaire. C’est un vaste chapitre quienglobe la lutte contre divers fléaux – la dro-gue, la corruption et la bureaucratie, etc.-ainsi que la relance économique dans sonsens le plus large. C’est-à-dire qui permettrade passer de la rente des hydrocarbures à lacréation de richesse dans tous les segments.Que ce soit dans le domaine industriel, minieret même dans les services. Sans quoi aucunepolitique de l’emploi ne sera possible. Lademande est très forte d’autant que la pandé-mie a accentué les pertes d’emploi. Cetterelance économique est indispensable à lapolitique sociale inscrite dans le programmeprésidentiel et telle que soulignée dans lemessage du 1er Novembre 1954. Tout a uncoût. Comme sortir les zones d’ombre de laprécarité. Ou subventionner les produits debase. Développer le système de santé. Allervers une meilleure qualité de l’enseignement.Ou encore la numérisation en cours. Un vasteprogramme pour assurer une meilleure qua-lité de vie aux Algériens. Dans le mêmetemps, la défense du pays est assurée aveccourage et efficacité par notre armée dansune région agitée par des crises et desconflits ainsi que des alliances contre nature.Reste la part du front intérieur que doiventconstituer les formations politiques. Commel’ensemble des Algériens. Pour contrer lesmenaces contre l’Algérie !

Z.M.

ÀÀ ppeeiinnee 2244 hheeuurreess aapprrèèss ssoonnrreettoouurr aauu ppaayyss,, llee pprrééssiiddeennttAAbbddeellmmaaddjjiidd TTeebbbboouunnee

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EEnnffiinn,, ddeeuuxx jjeeuunneess ppaarrttiiss ddoonntt JJiillJJaaddiidd ddee SSoouuffiiaannee DDjjiillaallii eett dduuMMoouuvveemmeenntt EEll--IIssllaahh ddee FFiillaallii GGhhoouuiinnii..CCeeppeennddaanntt,, cceellaa nnee rrééppoonndd ppaass àà llaaqquueessttiioonn :: àà qquuooii oobbééiisssseenntt cceess ccoonnssuull--ttaattiioonnss qquuii iinntteerrvviieennnneenntt eexxaacctteemmeennttàà uunnee sseemmaaiinnee dduu ddeeuuxxiièèmmee aannnniivveerr--ssaaiirree dduu HHiirraakk dduu 2222 fféévvrriieerr ?? LLee pprréé--ssiiddeenntt vveeuutt--iill pprreennddrree llee ppoouullss ddee llaaccllaassssee ppoolliittiiqquuee?? SS’’aaggiitt--iill ssiimmpplleemmeennttddee ccoollmmaatteerr lleess bbrrèècchheess?? VVaa--tt--iill sseeccoonntteenntteerr ddee rreecceevvooiirr lleeuurrss ddoollééaanncceessoouu aauu ccoonnttrraaiirree,, ttiirreerr lleess eennsseeiiggnnee--mmeennttss dd’’uunnee aannnnééee dd’’uunnee ggeessttiioonncchhaaoottiiqquuee rreenndduuee pprreessqquuee iimmppoossssiibblleeppaarr uunnee ccaassccaaddee ddee ccrriisseess ?? LLeess ddééccllaa--rraattiioonnss ffaaiitteess ppaarr lleess cchheeffss ddeess ppaarrttiiss

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ccoonnsseeiilllleerrss dduurraanntt ssaa ccoonnvvaalleesscceennccee eennAAlllleemmaaggnnee.. CCee qquuii eesstt ddééjjàà uunn ttrrèèss bboonnssiiggnnee ppoouurr ééccoouutteerr lleess pprrééooccccuuppaattiioonnssddee llaa ssoocciiééttéé àà ttrraavveerrss cceess vvooiieess aauuttoorrii--ssééeess qquuee ssoonntt lleess ppaarrttiiss ppoolliittiiqquueess.. UUnneemmaanniièèrree ppoouurr llee pprrééssiiddeenntt ddee llaaRRééppuubblliiqquuee ddee ffaaiirree ttoouucchheerr dduu ddooiiggttllaa ssiittuuaattiioonn ttrrèèss ddiiffffiicciillee qquuee ttrraavveerrsseellee ppaayyss.. ««LL’’hheeuurree eesstt ttrrèèss ggrraavvee eett lleeppaayyss aa bbeessooiinn ddee ttoouuss sseess ffiillss»»,, sseemmbblleeddiirree TTeebbbboouunnee ddaannss uunnee iinntteennttiioonn ddeesseeccoouueerr lleess éénneerrggiieess aassssoouuppiieess.. CC’’eessttaauussssii uunnee rrééeellllee vvoolloonnttéé ppoolliittiiqquuee ààttrraavvaaiilllleerr ddee ccoonncceerrtt aavveecc ttoouutteess lleesstteennddaanncceess ppoolliittiiqquueess eenn vvuuee ddee ddééppaass--sseerr cceettttee éépprreeuuvvee.. TTeebbbboouunnee aa aabboorrddééttoouuss lleess aassppeeccttss ddee cceettttee ccrriissee aavveecc lleessppaarrttiiss ppoolliittiiqquueess aallllaanntt ddee ll’’aaccttiioonn dduuggoouuvveerrnneemmeenntt aavveecc sseess ddééffaaiillllaanncceess,,ddee llaa ggeessttiioonn ddee llaa ccrriissee ssaanniittaaiirree jjuuss--qquu’’aauuxx iinnnnoommbbrraabblleess ddeemmaannddeess ssoocciiaa--lleess.. LLeess éévvéénneemmeennttss rriissqquueenntt ddee ss’’aacc--ccéélléérreerr ddaannss lleess pprroocchhaaiinnss jjoouurrss.. ÀÀ ssuuii--vvrree llaa ddéétteerrmmiinnaattiioonn aavveecc llaaqquueellllee iill aaeennttaamméé lleess ddoossssiieerrss,, lleess oobbsseerrvvaatteeuurrssnn’’eexxcclluueenntt ppaass ddeess mmeessuurreess ppoolliittiiqquueesspprrooffoonnddeess eett ddeess aaccttiioonnss ssoocciiaalleess rraaddii--ccaalleess.. CC’’eesstt eenn ttoouutt ccaass llaa sseeuulleemmaanniièèrree dd’’aabbssoorrbbeerr cceettttee ccoollèèrreellaatteennttee eett ddee ddééssaammoorrcceerr ttoouutteess cceesstteennttaattiivveess ddee rrééccuuppéérraattiioonn ppoolliittiiqquuee ààllaa vveeiillllee dduu ddeeuuxxiièèmmee aannnniivveerrssaaiirree dduuHHiirraakk..

BB..TT..

Le président Tebbounerecevant

Abderrazak Makri

SIX PARTIS POLITIQUES REÇUS PAR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

ÀÀ qquuooii oobbééiisssseenntt cceess aauuddiieenncceess ??CCEETTTTEE initiative est tout, sauf une action improvisée à la dernière minute. Le président sembleavoir bien mûri son projet sur la base de rapports détaillés qu’il recevait de la part de sesconseillers durant sa convalescence en Allemagne.

� ZZOOUUHHIIRR MMEEBBAARRKKII

3

� BBRRAAHHIIMM TTAAKKHHEERROOUUBBTT

DD e Paris à Doha, de Tunis àBerlin, de Moscou à Athènes enpassant par Nouakchott, entre

autres, autant d’invitations au voyagepour quelqu’un qui veut faire un pied denez au spleen hivernal, au froid et à laneige. Autant de capitales devantaccueillir le président de la RépubliqueAbdelmadjid Tebboune. Mais point detourisme.

À peine rentré au pays, après unséjour en Allemagne pour des soins com-plémentaires suite à des complicationsau pied après sa contamination au coro-navirus, une lourde séquence internatio-nale attend le président Tebboune. Sonagenda diplomatique est bien rempli. Eneffet, sur invitation de ses homologues,le chef de l’Etat prévoit de se rendre

dans presque tous les grands pays dumonde. Politique de bon voisinageoblige, le président Tebboune devraitréserver sa première visite, post-corona-virus à la Tunisie. Au milieu de cetagenda international très chargé, undéplacement en France est prévu de lon-gue date. Programmé puis reporté, ledéplacement à Paris de Tebboune devrapermettre d’aborder les relations bilaté-rales et régionales.

Dans la foulée, le chef de l’Etat devras’envoler à Berlin, sur invitation de sonhomologue allemand, Frank-WalterSteinmeier, pour une visite officielle enAllemagne. Sur place, le chef de l’Etats’entretiendra avec la chancelière alle-mande Angela Merkel. La coopérationéconomique entre les deux pays, lacoopération bilatérale et les moyens desa promotion, ainsi que les questionsd’ordre régional et d’intérêt commun,

devront être au menu. Il en sera de même avec son homolo-

gue russe Vladimir poutine. Pour rappel,Abdelmadjid Tebboune et VladimirPoutine s’étaient entretenus directe-ment pour la première fois en marge dela conférence de Berlin sur la Libye quis’est déroulée en janvier 2020. Les deuxpays sont liés par des relations tradi-tionnellement amicales, qui se sonttransformées en partenariat stratégiqueaprès la signature de la déclaration cor-respondante en 2001.

Pays pivot, capable de contribuer àl’aboutissement de tout projet dansl’espace euro-méditerranéen, l’Algériecompte bien honorer ce rôle dans le trip-tyque Méditerranée-Europe-Maghreb.Dans ce sens, les visites officielles enTurquie et en Grèce sur invitationsrespectives du président turc TayyipRecep Erdogan, et du Premier ministre

grec, Kyriakos Mitsotakis, permettrontau président Tebboune de rappeler laposition particulière qu’occupe l’Algériedans l’espace méditerranéen, à même deconstruire ensemble leur avenir, maisaussi l’avenir au sein d’un ensembleAfrique-Méditerranée-Europe, transfor-mant les relations Nord/Sud en relationsde confiance, de coproduction et demobilité généralisée. Une Afrique quene compte pas délaisser Tebbounecomme en témoigne sa visite program-mée en Mauritanie avant de rencontrerà Doha, l’Emir du Qatar, Tamim BinHamad al-Thani.

Cette tournée devrait renforcer leretour sur la scène internationale de ladiplomatie algérienne qui a toujours pri-vilégié une démarche fidèle aux fonde-ments de l’Etat algérien, à savoir la voiedu dialogue pour le règlement desconflits et crises régionales. SS..RR..

TEBBOUNE ATTENDU DANS PLUSIEURS CAPITALES DU MONDE

UUNN AAGGEENNDDAA IINNTTEERRNNAATTIIOONNAALL CCHHAARRGGÉÉSSUURR IINNVVIITTAATTIIOONN de ses homologues, le chef d’Etat prévoit de se rendre dans presque tous les grands pays du monde.

� SSMMAAIILL RROOUUHHAA

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LUNDI 15 FÉVRIER 2021L’actualité4

LA VACCINATION LANCÉE DEPUIS UNE QUINZAINE DE JOURS

LLaa ffaaccee ccaacchhééee dd’’uunnee ooppéérraattiioonnNNII LLEE NNOOMMBBRREE des vaccinés ni leurs catégories ne sont révélés. Encore moins, des assurances sur l’absence totaleou pas d’effets secondaires, n’ont été données. C’est dire que la désignation d’un «Monsieur vaccination» auraitpu parer à une telle carence en communication.

QQ uotidiennement, depuisle début de la pandémieen Algérie, Djamel

Fourar, désigné «M. Covid-19»,communique les chiffres sur lenombre des personnes contami-nées, guéries et décédées par lenouveau virus. Et il étaitattendu avec l’arrivée du vac-cin, même s’il s’agit de premiè-res quantités symboliques, quel’information sur le suivi de lavaccination soit aussi détaillée.Or, outre les premières imagesdu lancement de la vaccinationet quelques dépêches de l’a-gence officielle faisant état del’envoi de centaines de dosesdans certaines wilayas, aucunchiffre n’est donné sur cetteopération lancée depuis deuxsemaines déjà ! Ni le nombredes vaccinés ni leurs catégoriesne sont révélés. Encore moins,des assurances sur l’absencetotale ou pas d’effets secondai-res, n’ont été données. C’estdire que la désignation d’un

«Monsieur vaccination» auraitpu parer à une telle carence encommunication. L’autre inter-rogation, toute aussi légitime,est de connaître les dates d’arri-vage des prochaines cargaisons.Pour le Spoutnik V dontl’Algérie a commandé 500 000doses et n’en a reçu pour lemoment que 50 000, l’ambassa-deur russe en Algérie avaitaffirmé que cette quantité sera

livrée progressivement sur les 4 prochains mois. Or, deuxsemaines après, rien n’estannoncé. Qu’en est-il égale-ment des «autres cargaisons duvaccin anti-Covid-19» quidevraient arriver de «Chine,d’Inde et d’autres pays», cou-rant février, comme l’avaitdéclaré le ministre de laCommunication, porte-paroledu gouvernement ? La récep-

tion des 35% du quota del’Algérie dans le cadre du Covaxà la fin du mois sera-t-elle effec-tive? Il s’agira d’une quantitéqui dépassera les 4 ou 5 millionsde doses, comme l’a déclaré ladirectrice de la pharmacie etdes équipements médicaux auministère de la Santé, la profes-seure Wahiba Hadjoudj, et c’estcelle-ci qui permettra de lancerla vaccination à grande échelle.

Car pour l’heure, les vaccina-tions qui sont faites sont plutôtsymboliques au sein même descatégories prioritaires. Raisonpour laquelle, la plate-formemise en place pour garantir unebonne organisation de l’opéra-tion n’a pas encore été ouverteau grand public. Pour l’heure,le porte-parole du Comité scien-tifique de suivi de l’évolution dela pandémie de coronavirus, ledocteur Fourar a appelé, toutesles catégories sociales nécessi-tant un vaccin à s’inscrire dansles établissements publics desanté de proximité (Epsp) pourbénéficier de ce vaccin, selon laquantité réceptionnée graduel-lement. Ce qui reste certain,c’est que le gouvernement vaacquérir des vaccins en quan-tité «suffisante», pour une vac-cination qui va durer «toutel’année», comme l’a promis lePremier ministre, AbdelazizDjerad. Et peut-être mêmeavant la fin de cette opération,l’Algérie aurait entamé sa fabri-cation. Une démarche qui pour-rait fortement soulager lebudget de l’Etat qui doit acqué-rir un minimum de 40 millionsde doses de vaccins pour assu-rer la vaccination de 70% de sapopulation. HH..YY..

Il aurait fallu

installer

un «Monsieur

vaccin»

VACCINATION À ORAN

1133 ééttaabblliisssseemmeennttss rrééqquuiissiittiioonnnnééss««JJUUSSQQUU’’ÀÀ présent 720 travailleurs dans le domaine de la santéet 93 citoyens ont été vaccinés», a indiqué le docteur Boukhari.

LL e nombre de structuresde vaccination est revu àla hausse. La direction

de la santé et de la populationde la wilaya d’Oran fait état de«pas moins de 13Etablissements de santé quisont engagés dans la vaccina-tion anti-Covid-19 dans lawilaya d’Oran », indiquant quesix seulement étaient en débutde campagne». La vaccinationqui concerne prioritairement lepersonnel de santé dans unepremière phase, a démarré auniveau des grandes structuresde la santé (EHU d’Oran etCHU d’Oran, en plus de quatreEpsp en l’occurrence ceuxd’Es-Senia, Misserghine, Bir ElDjir et Oran », a indiqué lechargé de communication de laDSP, Youcef Boukhari, rappe-lant que «celle-ci a été élargieprogressivement pour toucherd’autres communes, à savoirles communes d’Aïn Türck,Bethioua et Arzew ». Commepremière étape, la wilayad’Oran a bénéficié d’un pre-mier quota du vaccin russeSpoutnik V de 1 490 doses. Ledocteur Boukhari a affirméque, «jusqu’à présent, 720 tra-vailleurs dans le domaine de lasanté et 93 citoyens ont été vac-cinés ». Le secteur de la santédans la wilaya d’Oran recensepas moins de 70 000 tra-vailleurs. À lui seul, l’EHUd’Oran compte plus de 4 000, ce

qui augmente l’attente des pro-chains quotas pour la prise encharge de ce groupe prioritaire,relèvent des spécialistes.«Aucune information n’a étécommuniquée s’agissant duvolume des prochains quotasde vaccins, leurs marques ou ladate de leur réception», aassuré le docteur Boukhari.

Le vaccin Spoutnik V estadministré en deux doses avecun intervalle de 21 jours. «Cequi laisse penser que les pro-chains quotas ne devraient pastarder à arriver», a estimé lamême source.

L’EHU d’Oran a mobilisétous les moyens nécessairespour l’opération de vaccinationcontre la Covid-19. La struc-ture dispose de neuf congéla-teurs à moins de 80 degrés, 16chambres froides dont unedizaine de 100 mètres cubes àmoins de 30 et 40 degrés ainsiqu’un certain nombre de réfri-gérateurs qui peuvent servir àla conservation du vaccin. Éga-lement, l’administration del’EHU d’Oran est prête à mobi-liser 200 infirmiers et une cin-quantaine de médecins pourl’exécution de cette opération,ce qui va permettre d’effectuer1000 vaccinations par jour.Après avoir procédé récem-ment à l’évacuation de tous lespatients du Covid-19 vers l’hô-pital Nedjma situé à Chetaïbo,aucun patient atteint de Covid-19 n’est hospitalisé au niveaude l’EHU d’Oran.

WW..AA..OO..

UU ne année jour pourjour, AbdennourTafoukt, P/APC intéri-

maire de Béjaïa en remplace-ment de Hocine Merzougui,suspendu par arrêté du wali,subit un véritable revers.

19 élus, auxquels se sontjoints les huit élus du FLNs’apprêtaient, à lui retirer leurconfiance, indiquait, hier, unélu de l’opposition, BoualemChouali, de la liste indépen-dante « Ensemble pourBougie ». Les élus contestatai-res déplorent « la désignationd’un intérimaire par un intéri-maire », pour reprendre l’ex-pression du jour .

En effet, AbdennourTafoukt, qui occupait le postede président de l’APC p a rintérim depuis une année, apris un congé de maladie,depuis mercredi en désignant àsa place une autre élue, en l’oc-currence Lydia Kaidi, du FFS.Ceci pour la goutte qui a faitdéborder le vase. Auparavant,le maire par intérim n’a pasbénéficié de beaucoup d’estimechez ses pairs, y compris ceuxqui étaient les plus proches.

Sans l’installation des com-missions, soit les démerge-ments de base de l’Assemblée,le maire contesté était soup-çonné d’une « gestion unilaté-rale », et de « n’obéir qu’auxdirectives de l’administra-tion ».

Jamais dans l’histoire de la

commune de Béjaïa, uneassemblée élue n’a connuautant de déboires. De crise encrise, cette APC, qui subit defortes influences de la part decertains députés, qui ont lamainmise sur certains élus,n’en finit pas de faire parlerd’elle.

Le maire, par intérim, de lacommune du chef-lieu de lawilaya est arrivé après lasuspension du véritable mairequi était poursuivi dans lecadre d’une enquête judiciairesur la gestion des fonds ducomité des fêtes notamment.

Issu de la même liste, àsavoir celle du FFS, AbdennourTafoukt, un pharmacien deprofession, était alors arrivéaux commandes de la com-mune avec un espoir qui finirapar désenchanter beaucoup de

monde notamment les élus quise voyaient écartés de la déci-sion au profit d’intérêts occul-tes. Depuis, il a eu à gérer lesaffaires courantes de la munici-palité jusqu’à ce que la justicerende son verdict dans l’affaireimpliquant le maire suspenduet par la suite, cette nouvelleescalade qu’il subit de pleinfouet .

La révocation de HocineMerzougui était déjà qualifiéede «surprise» par beaucoup,notamment ses détracteurs.Pour d’autres, ce dernier serait«victime d’un complot»,sachant que plusieurs interfé-rences déstabilisent cetteassemblée, que beaucoupvoyaient comme une chancepour Béjaïa. Au final, Il n’enfut rien si ce n’est ce spectacleà répétition AA..SS..

�� HHAASSNNAA YYAACCOOUUBB

� WWAAHHIIBB AAIITT OOUUAAKKLLII� AARREEZZKKII SSLLIIMMAANNII

APC DE BÉJAÏA

LLee mmaaiirree mmeennaaccéé ppaarr uunn rreettrraaiitt ddee ccoonnffiiaannccee LL’’AASSSSEEMMBBLLÉÉEE populaire communale de Béjaïa continue à broyer du noir,

au cours de l’actuel mandat qui n’a jamais été aussi chaotique.

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LUNDI 15 FÉVRIER 2021

Une fondationet une banquepour leBitcoinJACK DORSEY, le fondateurde Twitter, a annoncé la créa-tion avec le rappeur Jay Zd’une fondation pour financerle développement du Bitcoincomme «devise d’Internet».Jack Dorsey a doté ce fonds,baptisé « Btrust » de 500 Bitcoins, soit près de 24 millions de dollars.«Jay-Z et moi allons donner 500 Bitcoins à la nouvelledotation nommée Btrust pourfinancer le développement duBitcoin, qui sera initialementconcentré sur des équipes enAfrique et en Inde», a tweetéJack Dorsey, égalementpatron de Square, une sociétéde ser-vices de paiements.Les autorités canadiennes ontautorisé le lancement d’unpremier fonds au monde deBitcoins négocié en Bourse,donnant ainsi aux investis-seurs un plus grand accès àcette cryptomonnaie. Aux Etat-Unis, la Bank of New YorkMellon (BNY Mellon), la plusancienne institution bancaire,va aussi proposer des services de conservation deBitcoins et d’actifs numériquespour ses clients institutionnels.

Le Groupe Imetal lorgne les investisseurs ukrainiensDANS le cadre de la stratégie dedéveloppement et de diversificationde partenariat, le P-DG du GroupeImetal, Tarik Bouslama, a reçu l’am-bassadeur d’Ukraine en Algérie,Maxime Sabkh. L’occasion de discu-ter des opportunités de partenariatet de coopération entre les entrepri-ses ukrainiennes et le GroupeImetal, dans le cadre d’un partena-riat à l’international dans le secteurmétallurgique. À ce sujet,TarikBouslama a souligné les importan-tes opportunités d’investissementsà saisir en Algérie, notamment pourles entreprises ukrainiennes, aussibien dans le cadre d’éventuelle par-ticipation ou sur fonds propres. Il aégalement invité les entreprisesukrainiennes à se joindre à lamodernisation de l’infrastructuremétallurgique algérienne.

Nous avons tous des amis qui n’appellent pas.Parfois, ils sont occupés. Parfois, ils nous évitent. Et

en ce qui concerne les chefs d’État, parfois, ne pas lesappeler s’apparente à une déclaration géopolitique.

Certains diplomates éprouvent quelques difficultés àmaîtriser leurs nerfs. Il semble que l’ancien représen-tant de l’Etat d’Israël aux Nations unies fasse partie decette catégorie, à moins qu’il ne faisait qu’obéir à unordre venu d’en haut. L’ancien ambassadeur israélienaux Nations unies, Danny Danon, a tweeté une requêteau président américain Joe Biden pour qu’il appelle lePremier ministre Benjamin Netanyahu. À moins que ledémocrate Joe Biden ait décidé par cette manière de

« venger » Barack Obama qui s’est vu snober parNetanyahu, en 2016, qui n’avait pas donné suite à uneoffre de rencontre à la mi-mars à Washington avec leprésident américain. En effet, la majorité de l’actuelle

équipe de Joe Biden était déjà aux manettes entre2009 et 2017 sous Barack Obama.

NETANYAHU ATTEND TOUJOURS L’APPEL

DE BIDEN

5

MêleDe Quoi j’me

CONFIDENTIEL

VOTRE CASIER JUDICIAIRE EN UN CLIC Le voisin del’Ouest

n’apprécie pasla satire

C’EST LA GROGNE auMakhzen. Nos voisins de

l’Ouest affichent leur colère surles réseaux sociaux. Ils appel-

lent même à rompre toute rela-tion avec l’Algérie. D’autres exi-

gent le rappel de l’ambassa-deur du Maroc à Alger et la

convocation de son homologuealgérien à Rabat. La raison ?

Une émission satirique diffuséepar la chaîne de télévisionEchourouk. Une sorte desfameux « Les Guignols ».

Apparemment, nos voisins del’Ouest auraient perdu leur

sens de l’humour. Ils n’ont pasapprécié que leur Roitelet soit

présenté en guignol. «Crime delèse-majesté», s’indignent nosvoisins de l’Ouest chez qui on

ne badine pas avec lemonarque «commandeur des

croyants» et d’une moralité«irréprochable». Même la

Fédération marocaine des édi-teurs de journaux (Fmej) a

dénoncé, à partir de Laâyouneoccupée (sic), « vigoureuse-

ment » le comportement« irresponsable » de la chaîne

de télévision qui a diffusé une émission attenta-

toire à l’institution monarchique.

À qui incombe la responsabilité de ces fous qui circulent librement ?LORSQU’UN MALADE mental erre libre-

ment dans les rues, il y a forcémentdanger. Hier, à Dar El Beida, un homme

aliéné, crasseux et pieds nus, s’estretrouvé au milieu de la route. Ce der-

nier et dans un excès de folie, s’est ruésur une voiture et a cassé le rétrovi-

seur. Surpris, l’automobiliste a immobi-lisé de suite son véhicule. Le malade

mental a continué sa balade au milieudes véhicules et fera peut-être d’autres

victimes. Si ce dernier casse une voi-ture ou un magasin ce n’est pas grave,

mais il y a risque qu’il s’attaque auxenfants, aux femmes ou à un vieux vul-

nérable ! Qui doit remédier à une tellesituation ? Les autorités locales, la

sûreté, les services de santé ? Qui doitprendre la décision de ramasser les

aliénés libres pour les placer dans descentres médicalisés? Cela va leur per-mettre au moins de vivre leur maladie

dans de meilleures conditions.

LE DISPOSITIF de demande et de retrait àdistance de la version électronique du casierjudiciaire sera lancé officiellement aujourd’-hui, au siège de la direction générale de lamodernisation de la justice à Bir Mourad Raïs.Cette application intervient dans le cadre dela concrétisation de la modernisation desprestations judiciaires, adoptée par le minis-tère de la Justice en matière de simplificationdes démarches d’obtention à distance desdocuments de justice. Devenant désormaisentièrement électronique, ce service épar-

gnera au citoyen la contrainte du déplace-ment vers l’enceinte judiciaire, et ce au titredu programme de numérisation et de moder-nisation de la structure d’état civil et de l’amélioration du service public dans le secteur de la justice. Ce service vise à renfor-cer les mécanismes à même de rapprocherl’administration du citoyen. Il figure parmi lesplus importants axes prioritaires que le gou-vernement a tenu à concrétiser en matièred’e-gouvernance et de lutte contre la bureau-cratie.

Le dérapage politique deAbdelaziz BelaïdLES JOURS de l’actuelle Assemblée populairenationale( APN) seraient comptés. Sa dissolu-tion est imminente. Le président Tebbouneprocédera à la dissolution du Parlement dansles prochains jours, a affirmé AbdelazizBelaïd, président du Front El-Moustakbal, àl’issue de l’audience que lui a accordée le chefde l’Etat. « Cette décision prendra effet, avantle 18 de ce mois en cours », a précisé leresponsable politique. Une déclaration irrévé-rencieuse. Dans l’affirmative, la décence poli-tique aurait été de laisser la primauté de l’an-nonce au premier magistrat du pays. À moinsque ce ne soit un ballon sonde du malheureuxcandidat à la dernière présidentielle qui n’avaitrécolté que 6,67% (568 000 voix) des suffragesexprimés.

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LUNDI 15 FÉVRIER 2021L’actualité6

INÉVITABLE POUR GAGNER LA BATAILLE DU DÉVELOPPEMENT

LLaa ccaassee ddee llaa ttrraannssiittiioonn éénneerrggééttiiqquueePPOOUURR les deux ministres, la transition énergétique permettra non seulement de sauvegarder l’environnement, maisaussi, de créer de la richesse et des emplois.

LL ’Algérie de demain passeincontestablement parune transition… énergé-

tique ! C’est le constat fait parle ministre de l’Énergie. Eneffet, Abdelmadjid Attar copré-sidait, hier à Alger, la réuniondes entreprises et filiales de laSonelgaz. Il était accompagnépar le professeur Chems EddineChitour, ministre de laTransition énergétique et desEnergies renouvelables. La pré-sence de ce dernier montre lavolonté des autorités à réussirce défi de l’énergie verte.D’ailleurs, comme l’a mis enavant le professeur Chitour,Attar s’est montré un ferventdéfenseur de cette transitionvers un mix énergétique. «C’estle seul moyen de gagner labataille du développement», a-t-il lancé devant les cadres de laSonelgaz avant d’expliquer lanécessité de cette révolutionverte.

« Aujourd’hui, l’énergie estle principal moteur de toutecroissance économique. Lesénergies fossiles ne peuventplus suivre le rythme, il est

donc essentiel de se pencher surle renouvelable», a-t-il soutenu.Le ministre rappelle, dans cesens, les besoins «vitaux» enénergie, notamment en électri-cité, pour le développementindustriel. «Des besoins de plusen plus importants ce qui fait

que la transition énergétiqueest incontournable», a ajouté leministre de l’Énergie.Abdelmadjid Attar a tenu à sou-ligner que l’Algérie ne pouvaitpas être en reste de ce qui sepasse à travers le monde avecune course vers le renouvelable.

Pour lui, on doit prendre letrain de la transition énergé-tique tant qu’il est encoretemps tout en utilisant de façonplus « raisonnable » nos éner-gies fossiles.

Attar a également plaidépour une reconsidération denotre mode de consommationénergétique en mettant enplace un plan d’action clair quidoit se déployer durant la pro-chaine décennie. Surtout qu’ilestime que ce passage aux«ENR» va permettre de créer dela richesse, particulièrementdans les zones dites «d’ombre».«La transition énergétique vaoffrir de l’énergie propre à nosindustries et manufactures.Mais elle ouvrira la voie à denouveaux métiers générantainsi des emplois et de larichesse», a-t-il assuré avecpanache. Chose qui a fait sou-rire son collègue du gouverne-ment chargé des énergies ver-tes. Le professeur Chitour s’estréjoui de pouvoir compter sur leministre de l’Énergie dans cegrand défi sur lequel dépendl’avenir des générations futu-res. «Il connaît bien les enjeuxde la transition énergétique cequi est de bon augure pour le

déroulement du plan d’action»,a-t-il souligné mettant en avantl’existence d’une synergietotale entre les deux départe-ments. Le ministre de laTransition énergétique et desEnergies renouvelables a aussisoutenu que la croissance économique du pays était liée àsa transition énergétique. À cepropos, il soutient que les réser-ves énergétiques du pays sonten train de s’épuiser. «Si on nepasse aux énergies renouvela-bles et on ne modère pas notreconsommation, on risque d’achever très rapidement tou-tes nos réserves», a-t-il mis engarde attestant que cela peutarriver plus vite que ce que l’onimagine. «À la fin de la décen-nie, on fera face à un sérieuxproblème : soit on consomme,soit on exporte», indique le pro-fesseur Chitour. Il demandealors que tous les projets plani-fiés aujourd’hui se fassent dansl’optique de la transition éner-gétique et de la rationalisationde la consommation. «On acette petite fenêtre de 10 anspour réussir ce pari», a-t-ilconclu avec beaucoup d’opti-misme.

WW..AA..SS..

Fusion des énergies

COVID-19

LA MAJORITÉ DES RESTRICTIONS

LEVÉE L’ensemble des mosquées surle territoire national rouvrirontdès aujourd’hui en applicationdes nouvelles mesures au titre

du dispositif de gestion de lacrise sanitaire liée à la pandé-mie du Coronavirus, a indiquéhier un communiqué des serv-

ices du Premier ministre. Lecommuniqué précise cepen-

dant que l’interdiction d’accèsaux femmes, aux enfants demoins de quinze ans et aux

personnes présentant une vul-nérabilité sanitaire, est mainte-nue ainsi que la fermeture deslieux d’ablution, le port obliga-toire du masque de protection

et l’utilisation de tapis de prièrepersonnel. Le gouvernement a

décidé aussi du maintien duconfinement partiel à domicilede 22 h à 5h du matin pour 19

wilayas tout en annonçant l’ou-verture des marchés de ventesdes véhicules d’occasion tous

les 15 jours ; la levée de la limi-tation du temps d’activité à 21

h concernant les établisse-ments exerçant dans plusieurs

activités commerciales et lalevée de la mesure de limitationdes activités des cafés, restau-rations et fast-food à la vente à

emporter uniquement.L’ouverture progressive et

contrôlée des stations therma-les et des centres de thalasso-

thérapie, à l’exception desbains collectifs ; La reprise del’ensemble des activités hôte-lières publiques et privées, à

l’exception des célébrations decérémonies et de fêtes.

H.Y.

� WWAALLIIDD AAÏÏTT SSAAÏÏDD

II l ne reste plus que quelqueskilomètres à bitumer, avant laréception du tant attendu mégaprojet

de la route transsaharienne. L’axe duditprojet reliant l’Algérie au Nigeria seratotalement réceptionné d’ici le mois dejuin. C’est ce qui ressort des dernièresdéclarations faites par Farouk Chiali,ministre des Transports, et des Travauxpublics par intérim. Il intervenait, hier,dans l’émission L’Invité de la rédaction dela Chaîne 3 de la Radio nationale. Il aprécisé, dans ce sens, que «c’est uneentreprise algérienne qui s’occupe desderniers travaux de ce tronçon qui setrouve au Niger», dit-il, précisant quel’axe de la Transsaharienne entrel’Algérie et le Nigeria sera totalementachevé en juin prochain ».

La Transsaharienne relie six pays :l’Algérie, la Tunisie, le Mali, le Niger, leTchad et le Nigeria. Le ministre a affirméque «des travaux sont en cours pourtransformer la Transsaharienne enautoroute au niveau de l’Algérie. Il a faitsavoir, à ce titre, que «les routes du Sudsont retenues comme priorité, vu que ledéveloppement du pays va être orientévers l’Afrique subsaharienne ».

Le ministre précise que les routes duSud, notamment subsahariennes, sontraccordées à l’autoroute Est-Ouest. Ilajoute, dans le même registre, que sondépartement a développé un schémadirecteur qui permet l’interconnexion desrégions entre elles. Chiali s’est égalementexprimé sur les projets en cours deréalisation dans certaines wilayas duNord. Il s’agit notamment du projet del’autoroute Tiaret-Relizane (52 kilomètres), dont l’étude est finalisée,

ainsi que le projet de l’autoroute Tènès-Tissemsilt-Tiaret (220 kilomètres). Selonle ministre, le projet Tènès-Tissemsilt esten cours de réalisation au niveau de Chlefet l’objectif tracé est de l’achever dans lesprochains mois, a-t-il noté, alors qu’auniveau de Tissemsilt-Aïn Defla, la routeest pratiquement dédoublée, a-t-ilsoutenu. L’autre dossier «prioritaire» surlequel se focalise le secteur est celui de laréalisation des routes au niveau des zonesd’ombre, affirme le ministre. S’agissantdu volet du financement, le secteur abénéficié, en 2021, d’un budget de 63 milliards DA destiné, notamment àl’entretien du réseau routier, dont 40 milliards DA seront mobilisés, avec leministère de l’Intérieur, pour les cheminscommunaux et de wilayas et 13 milliards DA pour les Routesnationales.

Le ministre a défendu le principe durecours au partenariat public-privé (PPP)pour le financement des investissementsdans le secteur, pris en charge auparavantet uniquement à partir du budget del’Etat. Il dira, dans ce sens, que : «Nousenvisageons de recourir à de nouvellesformules de financement des projets dedédoublement des routes du pays. Le partenariat public-privé en fait partie.»Cela, avant d’ajouter que «cette formulepeut être une source de financementd’infrastructures d’importance». Il s’agitdes «investissements lourds, rentables àlong terme», a expliqué Chiali. Leministre s’est également exprimé sur ledossier des contraintes administrativesqui empêchent nos entreprises d’exporterleurs services dans les travaux publics.

Dans ce sens, Chiali a affirmé que sondépartement «travaille avec le ministèredes Finances et celui du Commerce pourfaciliter l’export dans ce domaine». MM..AA..

TRAVAUX DE LA TRANSSAHARIENNE

LLEE DDEERRNNIIEERR SSPPRRIINNTTLLEE MMIINNIISSTTÈÈRREE des Travaux publics a développé un schéma directeur permettant l’interconnexion

des régions entre elles.

� MMOOHHAAMMEEDD AAMMRROOUUNNII

Elle sera réceptionnée le 5 juillet

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LUNDI 15 FÉVRIER 2021 L’actualité 7

LL es taxieurs ont manifestéleur colère, hier, àBoghni, daïra située à

une quarantaine de kilomètresau sud-est du chef-lieu de lawilaya de Tizi Ouzou. ÀAkaoudj, village situé, quant àlui, dans la commune d’AïtAïssa Mimoun, au nord du chef-lieu, ce sont les citoyens qui ontcrié leur ras-le-bol des condi-tions de vie déplorables duesaux manques constatés depuisdes années dans les infrastruc-tures et les routes. La journéed’hier aura ainsi été marquéepar des frustrations liées sou-vent à ces problèmes, faciles àrésoudre.

En effet, à Boghni, lestaxieurs qui ont observé unejournée de grève générale ontexprimé leur colère causée parde nombreux problèmes ren-contrés quotidiennement parcette corporation qui ralliechaque jour les daïras deBoghni d’Ouadhias. Ces deuxcirconscriptions limitrophessouffrent en effet d’un axe rou-tier dégradé et les travaux deréfection ne semblent pas poin-ter à l’horizon. Pourtant, affir-

ment leurs représentants, lesréclamations ne manquent pascar depuis quelques années, lesdoléances n’ont cessé d’êtretransmises aux autorités com-pétentes.

A Akaoudj, localité situéedans la commune d’Aït AïssaMimoun, le cadre de vie a été àl’origine de la colère qui s’étaitmanifestée par un grand ras-

semblement devant le siège dela commune. Des dizaines devillageois se sont rassembléssur les lieux dès les premièresheures de la matinée, afin deprotester et surtout de rappeleraux élus leurs engagements. ÀAkaoudj, grande agglomérationde plus de 1 000 habitants, lesroutes et les pistes sont dans unpiteux état. En dégradation

depuis plusieurs années, lestravaux de réfection ne sont pasencore entamés. Selon certainsvillageois, d’autres problèmessont encore en suspens à l’ins-tar du manque d’infrastructu-res de loisirs pour les jeunes.

Par ailleurs, il est à noterque la colère n’est, en réalité,pas uniquement causée par lesretards dans le lancement des

travaux. Selon les dires de cer-tains citoyens, le manque decommunication est la raisonprofonde de cette colère quicouve dans toutes les commu-nes. Durant ces actions, eneffet, les citoyens en colère onttoujours évoqué le manqued’intérêt à l’égard de leursrevendications. Des exemplesde ce manque de volonté decommuniquer des responsableslocaux sont très nombreux.

Dans la commune deMizrana, où les citoyens s’oppo-sent à l’installation d’un centred’enfouissement technique,L’Expression avait recueilli lesaffirmations de villageois, il y aquelques années. Ces derniersréfutaient, en effet, l’idée del’opposition préférant utiliserl’expression de proposition dif-férente. Les villageois ne refu-saient pas l’installation du CETmais proposaient un autre ter-rain estimant que celui choisipar les représentants des pou-voirs publics était trop près desagglomérations. Cette proxi-mité faisait craindre aux villa-geois des retombées sur leursanté et celle de leurs enfants.

KK..BB..

Ils embraient pour passer à lavitesse supérieure ?

� KKAAMMEELL BBOOUUDDJJAADDII

DES CITOYENS SE RÉUNISSENT EN PLEINE NATURE À TIZI OUZOU

PPiiqquuee--nniiqquuee rrééppuubblliiccaaiinn àà AAzzaazzggaa«« NNOOUUSS nous constituons en lanceurs d’alertes », affirme Omar Aït Moktar

un des organisateurs de cette rencontre.

DD es citoyens de la régiond’Azazga, tous horizonssociaux confondus, ont pris

l’initiative de créer un club deréflexion pour jouer pleinement leurrôle de citoyens avisés participant àla vie socio-économique et politiquede leur région.

Pandémie de Covid-19 oblige, laréunion s’est déroulée en pleinenature. C’était utile et agréable à la

fois. Et quoi de plus beau qu’à l’utileet l’agréable joindre l’actioncitoyenne ? Il s’agissait alors d’unpique-nique républicain. «Nous nousconstituons en lanceurs d’alertes»,affirme, déterminé, Omar AïtMoktar, un des organisateurs decette rencontre. «En tant quecitoyens nous avons un droit deregard sur la gestion de l’argentpublic, le déroulement des projets etle sort réservé au foncier», ajoute AïtMokhtar.

Plusieurs propositions ont étéretenues au terme de cette sortie.Ainsi, les conclavistes ont décidé dulancement d’une plate-forme d’alerte et de lutte contre «toutes for-mes de corruption et d’injustice, en

saisissant la justice». Ils vont consti-tuer un fonds souverain d’investisse-ment et une pépinière pour concréti-ser les projets innovants avec lacontribution de l’université MouloudMammeri. Comme ils projettent éga-lement de faire une évaluation «sincère de l’action publique dans lawilaya» et réfléchissent déjà sur lemoyen le plus adéquat pour mener etgagner la bataille du développementéconomique de leur région.

Ces citoyens se disent fiers d’ap-partenir à la wilaya qui a donné sesmeilleurs fils pour la révolution,dont notamment Abane Ramdane,Didouche Mourad, MohammediSaïd, Iazouren dit Vriroche, KrimBelkacem, Amar Ouamrane, AliMellah, Dehilès, Mohand Oulhadj,Zaâmoum, Si Salah et Amirouche,pour ne citer que ceux-là. «À chaquemoment, nous devrions penser àatteindre les aspirations de nosvaleureux martyrs et défendre laRépublique, avec détermination»,soutiennent-ils. Mais ces citoyens nese sont pas contentés de constats etde projections.

Ils passent à l’offensive puisqu’ilsannoncent un dépôt de plaintecontre l’APW et le wali de TiziOuzou pour de nombreux griefs rete-nus contre eux comme «le blocagedes zones industrielles et d’activitésdans la wilaya de (Souamaâ, Azazga,Timizart, Vouhlalou…), l’exploita-tion illicite du sable d’Oued Sebaouainsi que «le bradage et le détourne-ment du foncier public déguisé eninvestissement». La liste des péchésétant trop longue, il faut dire que cecentre de réflexion n’aura pas latâche facile.

BB..TT..

� BBRRAAHHIIMM TTAAKKHHEERROOUUBBTT

PÊCHE ILLICITEDE CORAIL

CCiinnqq bbrraaccoonnnniieerrssaarrrrêêttééss àà EEll KKaallaa

TTrrooiiss cceenntt--cciinnqq kkiillooggrraammmmeess ddee ccoorraaiill rrooyyaallddeessttiinnééss àà llaa ccoonnttrreebbaannddee oonntt ééttéé ssaaiissiiss,, hhiieerr,, ppaarrlleess éélléémmeennttss ddee llaa ssûûrreettéé ddee ddaaïïrraa dd’’EEll KKaallaa ddaannssllaa wwiillaayyaa dd’’EEll TTaarrff,, aa--tt--oonn aapppprriiss ddee ssoouurrcceessééccuurriittaaiirree.. LL’’ooppéérraattiioonn ss’’eesstt ééggaalleemmeenntt ssoollddééeeppaarr ll’’aarrrreessttaattiioonn ddee cciinnqq iinnddiivviidduuss,, aa aajjoouuttéé llaammêêmmee ssoouurrccee.. SSeelloonn cceettttee ddeerrnniièèrree,, iill ss’’aaggiittdd’’iinnffoorrmmaattiioonnss ssûûrreess ppaarrvveennuueess aauuxx sseerrvviicceessssééccuurriittaaiirreess,, ffaaiissaanntt ééttaatt ddee llaa pprréésseennccee aauu vviieeuuxxppoorrtt ddee llaa vviillllee dd’’EEll KKaallaa ddee cciinnqq iinnddiivviidduuss,, qquuiiss’’aaddoonnnnaaiieenntt aauu bbrraaccoonnnnaaggee dduu ccoorraaiill.. AAggiissssaanntteenn ffoonnccttiioonn ddeess ddoonnnnééeess eenn lleeuurr ppoosssseessssiioonn,, uunneeddeesscceennttee aa ééttéé eeffffeeccttuuééee aauu vviieeuuxx ppoorrtt ddee llaa vviilllleedd’’EEll KKaallaa ooùù lleess cciinnqq ppeerrssoonnnneess oonntt ééttéé ssuurrpprriisseesseenn ppoossiittiioonn dd’’aaccccoossttaaggee,, aa eexxpplliiqquuéé nnoottrree ssoouurrccee..LLoorrss ddee llaa ffoouuiillllee ooppéérrééee ddaannss ll’’eemmbbaarrccaattiioonn ddeeccoonnffeeccttiioonn aarrttiissaannaallee,, qquu’’uuttiilliissaaiieenntt lleessbbrraaccoonnnniieerrss ppoouurr lleeuurr ppêêcchhee iilllliicciittee,, iill aa ééttééddééccoouuvveerrtt 330055 kkgg ddee ccoorraaiill rroouuggee bbrruutt eett uunneeqquuaannttiittéé ddee kkiiff ttrraaiittéé,, ppoouurr ll’’uussaaggee ppeerrssoonnnneell ddeessbbrraaccoonnnniieerrss,, aa pprréécciisséé llaa mmêêmmee ssoouurrccee.. SSoouummiissaauuxx mmeessuurreess jjuuddiicciiaaiirreess dd’’uussaaggee,, ââggééss eennttrree 2200 eett7700 aannss,, lleess cciinnqq mmiiss eenn ccaauussee ddaannss cceettttee aaccttiivviittééiillllééggaallee,, oonntt ééttéé ddééfféérrééss ppaarr--ddeevvaanntt llee pprrooccuurreeuurrddee llaa RRééppuubblliiqquuee,, pprrèèss llee ttrriibbuunnaall dd’’EEll KKaallaa qquuii aaoorrddoonnnnéé llaa mmiissee eenn ddéétteennttiioonn pprréévveennttiivvee,, ppoouurrqquuaattrree bbrraaccoonnnniieerrss,, aalloorrss qquuee llee cciinnqquuiièèmmee aabbéénnééffiicciiéé ddee llaa cciittaattiioonn ddiirreeccttee àà llaa bbaarrrree..

WWAAHHIIDDAA BBAAHHRRII

DÉBUT DE SEMAINE COLÉRIQUE À TIZI OUZOU

LLeess ttaaxxiieeuurrss ddee BBoogghhnnii eenn ccoollèèrreeÀÀ AAKKAAOOUUDDJJ,, grande agglomération de plus de 1 000 habitants, les routes et les pistes sont dans un piteux état.

Des citoyens engagés

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LUNDI 15 FÉVRIER 2021L’actualité8

PROCÈS EN APPEL DANS L’AFFAIRE GB PHARMA

1100 aannss rreeqquuiiss ccoonnttrree OOuuyyaahhiiaa eett SSeellllaallLLEE PPAARRQQUUEETT général a également requis 3 ans de prison ferme à l’encontre de Abdelghani Zaalane.

LL e procès en appel dansl’affaire de la société defabrication et d’importa-

tion de médicaments GBPharma , s’est ouvert, hier, à lacour d’Alger, par les auditionsdes accusés. Les principauxaccusés ont nié les accusationsretenues contre eux. Le procu-reur général a requis une peinede 10 ans de prison ferme,assortie d’une amende d’unmillion de dinars à l’encontredes deux anciens Premiersministres Ahmed Ouyahia etAbdelmalek Sellal. Le parquet aégalement requis 3 ans de pri-son ferme à l’encontre de l’an-cien ministre des Transports etdes Travaux publics,Abdelghani Zaalane.

Fin novembre dernier, le tri-bunal de Sidi M’hamed (Alger)avait prononcé, dans cetteaffaire, une peine de 5 ans deprison ferme à l’encontred’Ouyahia et Sellal, et acquittél’ancien ministre desTransports et des Travaux

publics, Abdelghani Zaalane.Ouyahia et Sellal sont accu-

sés d’octroi de privilèges injus-tifiés au groupe Condor et à ses

filiales, dont des facilitationspour la réalisation d’une usinede fabrication demédicaments GB Pharma dans

la nouvelle ville de SidiAbdallah (à l’ouest d’Alger),laquelle était gérée par l’ancienministre de la Poste et des

Télécommunications, MoussaBenhamadi, décédé en juilletdernier à la prison d’ElHarrach, des suites de la Covid-19. Le Groupe Condoravait bénéficié auprèsd’Ouyahia et de Sellal de facili-tations jugées illégales pour laréalisation d’un centre pourbrûlés, à Skikda par lasociété Travocovia, une desfiliales de ce groupe, ainsi qued’interventions lors de la passa-tion de marchés avec l’opéra-teur public de téléphoniemobile Mobilis, pour l’acquisi-tion de téléphones portables etde tablettes auprès du groupeCondor.

Les frères Benhamadi sontégalement poursuivis leur par-ticipation au financementocculte de la campagne électo-rale concernant le 5e mandaten faveur de AbdelazizBouteflika, à travers un comptebancaire ouvert spécialementpour recueillir l’argent collecté,dans le cadre de la levée desfonds pour les besoins de cettecampagne.

MM.. BB..

Abdelmalek Sellalet Ahmed Ouyahia

TÉBESSA

6666 KKGG DDEE KKIIFF SSAAIISSIISSEENN PPRROOVVEENNAANNCCEE de la frontière Ouest à destination de pays étrangers, via les fron-

tières Est du pays, la wilaya de Tébessa, nouvelle passoire des trafiquants.

PILLAGE DU FONCIER TOURISTIQUEÀ SKIKDA

RReeppoorrtt aauu 2288 fféévvrriieerr dduu pprrooccèèsseenn aappppeell

La cour d’Alger a reporté au 28 février en cours,le procès en appel de l’affaire de pillage du fon-

cier touristique dans la wilaya de Skikda danslaquelle sont poursuivis l’ancien Premier minis-

tre, Ahmed Ouyahia ainsi que d’autres ministres. Le report fait suite à la demande formulée, hier, par la défense des accusés.

Genèse du procès : début janvier dernier, letribunal de première instance avait prononcé

des peines allant de trois à sept ans de prisonferme à l’encontre de l’ancien Premier ministre,Ahmed Ouyahia et des deux anciens ministres

des Travaux publics, Amar Ghoul et AbdelghaniZaalane, poursuivis dans cette affaire.

Le tribunal a condamné Ahmed Ouyahia àune peine de 7 ans de prison ferme assortie

d’une amende d’un million de dinars, alors queles deux anciens ministres des Travaux publics,

Amar Ghoul et Abdelghani Zaalane ont écopéchacun d’une peine de 3 ans de prison fermeassortie d’une amende d’un million de dinars.L’investisseur Mohamed Benfassih a, de soncôté, été condamné à 4 ans de prison ferme

assortie d’une amende d’un million de DA. La même juridiction a également prononcé unepeine de 2 ans de prison ferme et une amended’un million de DA à l’encontre des ex-walis deSkikda, Fawzi Benhocine et Derfouf Hadjri, tan-

dis que l’ancien wali, Mohamed Bouderbali, aété condamné à 5 ans de prison ferme. Pour cequi est des autres accusés, Kamel Aliouane, il a

écopé de deux ans de prison ferme. L’ancien directeur des Domaines publics

Rachid Amara, a écopé de deux ans de prison.Une peine de deux ans de prison ferme a, par

ailleurs, été prononcée contre le fils de l’hommed’affaires Mohamed Benfassih.

En résumé, sont poursuivis pour abus defonction, octroi d’indus privilèges et dilapida-

tion de deniers publics dans l’affaire de pillagedu foncier à Skikda, l’homme d’affaires

Mohamed Benfassih et l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia, les anciens ministres

des Transports et des Travaux publics, AmarGhoul et Abdelghani Zaalane, d’anciens walis

de Skikda et plusieurs cadres des directions exécutives.

A.A.

� MMOOHHAAMMEEDD BBOOUUFFAATTAAHH

UU n réseau transfrontalier detrafiquants de drogue, a étédémantelé, hier, apprend-on

de source sécuritaire. Selon lesinformations filtrées, cette opéra-tion de pointe, est le résultat d’untravail de coordination entre les élé-ments de la brigade de recherches etd’investigations (BRI), relevant dela sûreté de wilaya de Tébessa, leséléments militaires, le parquet decompétence de la même wilaya.

L’opération s’est soldée par lamise hors d’état de nuire de quatrenarcotrafiquants et la saisie de66,05 kg de résine de cannabis, ainsiqu’un véhicule banalisé, a faitsavoir notre source. Aux termes desexplications apportées, les ramifica-tions de ce réseau s’entendent dans

plusieurs wilayas du pays.Exploitant les informations parve-nues à leur niveau, dont les donnéesfont état de déplacements suspects,d’individus activant dans letransport et la commercialisation dekif.

Une bonne partie de cette dro-gue, était destinée à la contrebandevers la Tunisie, via le relief fronta-lier est du pays, depuis Tébessa,notamment nous dit-on. Agissantsur cette base de données, les élé-ments sécuritaires policiers et mili-taires ont, après investigations etfilatures des suspects, agi en étroitecoordination avec le procureur de laRépublique du tribunal de Tébessa.

La mise en place d’un minutieuxplan leur a permis de mettre fin àl’activité du réseau et la saisie de laquantité de kif.

Une enquête a été ouverte pourtenter de remonter à d’éventuelscomplices, nous dit-on. Soumis auxmesures judiciaires d’usage, les qua-tre narcotrafiquants ont été présen-tés devant le juge d’instruction,relevant du pôle judiciaire deConstantine, a fait savoir la mêmesource.

Trois d’entre les narcotrafi-quants ont été placés sous mandatde dépôt, relève-t-on. Pendant quele quatrième a bénéficié de lamesure du contrôle judiciaire, Parailleurs, selon des indiscrétionséclairées par la même source, lerelief frontalier de la région Est dupays, la wilaya de Tébessa, notam-ment, s’est transformée depuis plu-sieurs mois, en passoire du traficnarcotique.

En témoignent les saisies recordopérées par les différents servicessécuritaires, aboutissant à la saisied’importantes quantités de produitsnarcotiques, la résine de cannabis,notamment. Une activité illiciteimpliquant plusieurs individus.

Selon notre source, depuis l’avè-nement de la crise sanitaire, lesréseaux de trafiquants ont intensi-fié leur activité, profitant de la pan-démie de Covid-19, qui, pensaient-ils, avait détourné l’attention desservices de sécurité.

Hors, ces derniers n’ont jamaisbaissé de vigilance « Bien aucontraire, la lutte contre toutes for-mes de trafic, qu’il soit national outransfrontalier, a été fortement ren-forcée, notamment dans les zonesfrontalières », a tenu à soulignernotre source.

WW..BB..

� WWAAHHIIDDAA BBAAHHRRII

Le kif fait rage

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LUNDI 15 FÉVRIER 2021 9Contribution

CC ette thèse date du XIXesiècle et fait l’objet derelectures critiques :

« Que les Berbères se soientconvertis au judaïsme avant l’a-vènement de l’Islam auMaghreb, cela est possible»,mais, insiste Jacques Taieb(2004) « c’est plus modestementune hypothèse, certes étayéesur de solides présomptions,mais sans preuves certaines ».Ce sont les patronymes et pré-noms qui sont convoqués, à tortet à travers, pour « dire » lafiliation juive des uns et desautres, partant des argumentset preuves d’une littérature« scientifique », reprenant, enfait, deux ouvrages de réfé-rence, celui du rabbin d’Alger,Maurice Einsenbeth (Les Juifsde l’Afrique du Nord.Démographie et onomastique,1936), mais surtout celui durabbin de Tunis, David Cazès :Essai sur l’histoire des israéli-tes de Tunisie, depuis les tempsles plus reculés jusqu’à l’éta-blissement du protectorat de laFrance en Tunisie (1887). Unelecture attentive laisse ressortirdes conclusions qui révèlent lalégèreté dans le traitement desnoms cités et de leurs origineslinguistiques. Alexandre Beider,spécialiste de l’onomastiquejuive fait une analyse critiquedans Les origines (pseudo-) ber-bères des juifs du Maghreb(2018), d’un des concepts-pha-res : le « Judéo-berbère ». Entreles livres des deux rabbins, enun demi-siècle exactement, toutun travail de formalisation estmené par Nahum Slouschz(1872 – 1966), contenu dans sathèse de doctorat et sonHébræo-phéniciens et Judéo-Berbères. Introduction à l’his-toire des juifs et du judaïsme enAfrique (1908). Il donne uneliste de noms usités par les juifsde Libye et/ou de Tunisie qui,d’après lui, « indiquent une ori-gine berbère certaine ». Cettethèse est reprise de manièresystématique par d’autresauteurs tels : Gautier,Chouraqui, Cohen... À la lec-ture de l’ouvrage de Cazès, ilnous a été aisé de saisir lesmotivations qui sous-tendenttoute la logique de cette thèse,le choix de cet auteur et du paysétudié (Tunisie) puis la généra-lisation de ses conclusions auMaghreb.

OOùù eesstt llaa ddiifffféérreennccee eennttrreeYYoouusssseeff eett JJoosseepphh,, NNaaïïmmaa eett

NNooéémmiiee ??Le grand rabbin de Tunis

catégorise sa liste des noms :hébreu, arabe, copte, espagnol,italien, portugais ; noms demétiers, particularités phy-siques, morales, etc. Son traite-ment est sujet à de nombreusesobservations d’ordre méthodo-logique et sémantique. La cher-cheuse française Zytnicki por-tant un regard novateur surl’historiographie des juifs duMaghreb et ses enjeux commu-nautaires a raison de noter queles arguments évoqués relèvent

du projet politique colonial,celui du « rôle civilisateur despremières civilisations chré-tiennes, sinon latines, [qui] per-mettrait de minimiser le rôlecivilisateur de l’islam et sa légi-timité sur le sol maghrébin ».C’est dire le rôle joué parNahum Slouschz, fervent sio-niste, devenu secrétaire généralde l’Organisation sioniste mon-diale après sa rencontre avecThéodore Herzl. Les argumentsdéveloppés par les partisans decette théorie, repris actuelle-ment par des Algériens, relè-vent de la fantaisie, malheureu-sement fort courante en ono-mastique. Pour Beider, ils« sont soit erronés, soit, pire,relèvent d’une imposture ».

LLaattiinniittéé eett jjuuddééiittéé ddee ll’’AAllggéérriiee

Les mêmes noms sont usitéspar aussi bien les musulmansque les juifs, cela ne doit susci-ter ni étonnements ni raccour-cis. Déjà, dès 1882, en Algérie,des administrateurs coloniauxavaient relevé des ressemblan-ces avec des noms européens(Tabet). Ce problème aurait puêtre résolu à partir de la ques-tion sur l’origine des noms ara-bes et français. Mieux encore,des noms dits musulmans, ditschrétiens, dits juifs sont d’ori-gine biblique : Adam /Adem,Jean /Yahya, Anne / Hanna,Sadok/Sadek, Elisée /Elyas,Zacharie /Zakariya, Noé / Nùh ,Jonas /Younès (ben Matta) ,Sem / Sam ben Nouh,Aaron/Haroun , Salomon /Soleïman , Noémie / Naïma, etc.Les noms d’origine bibliqueétaient usités en Afrique duNord avant l’arrivée des musul-mans, lesquels ont assuré unelarge diffusion. Ces noms obéis-sent à un même système dereprésentation mentale, véhi-culé par les trois religions abra-hamiques.

Des travaux de chercheursalgériens (Crasc) ont démontréles expressions de la thèse lati-niste dans le discours de légiti-mation coloniale par le biais desnoms propres. L’objectif, si bien

énoncé par Bertholon etPellegrin, va jusqu’à rattacherdes noms relevant de l’onomas-tique berbère à un peuplementprimitif européen de l’Algérie(1898). La jonction entre lathèse latiniste et la thèsejudaïste est établie en contextecolonial, surtout algérien. Cesdeux paradigmes de l’anthropo-logie coloniale visaient l’inté-gration démographique descommunautés « musulmane »et « juive » dans la matrice ducolonisateur. Chaque commu-nauté répliquera de manièredifférente et différenciée.Certains ont choisi le combatlibérateur national et d’autresla domination éphémère fran-çaise. Foll-Luciani, (Les juifsalgériens dans la lutte anticolo-niale, 2015) mentionne ce quifait une des singularités desJuifs d’Algérie ou algériens(B. Stora). Certains ont rejointles rangs de l’ALN (Timsit,Ghenassia), les Combattants dela libération communistes(Chouraqui, Benhaïm) ; clan-destinement le PCA (Hanoun,Zaoui) ou le FLN (Akoun,Serfati). D’autres ont désertél’armée française avant d’êtrepris en charge par le FLN(Aïach, Bensaïd). D’autres ontété avocats (Bouaziz,Benamara) ou médecins(Cherki, Aïach)…

Le terme de « nationalitékabyle » apparaît pour la pre-mière fois en 1865, dans LesKabyles du Djurdjura deNicolas Bibesco. Il s’inscritdans la même lignée doctrinale(latinité et judéité). Cependant,sont appelés « Kabyles » par lesmilitaires, tous lesBerbérophones localisés danstoutes « les régions montagneu-ses du Tell : de Dellys à Bône »(Ageron). Toute une littératureexiste sur les objectifs et lemode d’administration intéres-sée de ces populations : « De làla nécessité de distinguer cesdeux régions d’administrationdifférente que furent la Kabyliede la province d’Alger et lesKabyles de la province de

Constantine ». Plus explicite, lecolonel Dumas (1847) a écrit :« Autant de Kabylies, autant depages détachées. Il y aura celledes Traras, de l’Ouarsenis, duDahra, du petit Atlas, duJurjura et beaucoup d’autres »).Brahim Atoui, vice-présidentdu comité des experts de l’ONU(toponymie), pilote du monu-mental Atlas géographique sco-laire (Onps/MEN) a pertinem-ment catégorisé les dérègle-ments identitaires relevant del’assiette territoriale et dulignage des tribus par le biais dela dé/re/nomination (1999).

Les noms propres en – oun eten -it.

Tebboun est associé à Tebou,Tabou, Toubou, Tebount,n’Tebbou, Tabbou ouln -Aounzeg, etc. Le nom, issu desAt Tebboun de Bou Semghounest un nom attesté à traversplusieurs entités maghrébineset nord-africaines. Il n’est niarabe ni « hébraïque », maisamazigh.

LLaa ssoouucchhee ssuudd--oorraannaaiisseeLa multiplicité de ses décli-

naisons géolinguistiques le rat-tache à une souche amazighe:orientale et occidentale; orien-talo-saharienne, en rapportavec la grande tribu desToubous, localisée entre laLybie, le Tchad, et l’Est saha-rien algérien. L’autre souchesud-oranaise est relevée dans lapériode médiévale Tebbou :Tebou’açamt (Tebuhasant) etTebouaçant « dans les écrits deMármol et Léon l’Africain. Lecroisement des données linguis-tiques (XIXe et XVIIIe siècle)permet d’énoncer quelques pis-tes : le marquage géolinguis-tique de Bou Semghoun.L’antériorité du peuplementdes At-Tebboun avant l’arrivéedes Turcs. La présence de laparticule berbère filiationnellede parenté : «at» « descendantsde… ». La référence aux origi-nes avec les marques syn-taxiques de l’annexion en ber-bère «n» (Touat n Tebbount) :« Touat des Tebboun ».

Benghebrit : ce nom et ses 30 variantes : Ghabrit,Ghoubrit, Ben Abrit, Ghabri,Ghoubri, etc. n’a aucune rela-tion avec la judéité ; aucontraire, il est l’expressionmême d’un système de réfé-rence musulmane à dominantemystique maghrébine. La parti-cule filiationnelle «ben», tra-duction arabe de «at/ath» estattestée : Ait-Ghebri, AthGhobri (Ghovri), citée auMoyen Àge, mais également auXIX°. Le collectif du nom estBeni Ghobrîn, Ighobriouen,avec son illustre Cheikh AlGhobrini. Ghabra, Ghabaraveut dire «poussière», «fairedisparaître», «Ilm alGhabar»…Une des déclinaisonsde Ghabrit est adossée auxBenghebrit de l’Ouest algérien.Deux souches, orientale et occi-dentale, s’énoncent, les remon-tant « aux Ghassanides deSyrie… » ; puis en Andalousie,avec les armées musulmanes :Gharnat (a), Rbat/ Ghbat…,enfin à Tlemcen et ses environsau XVe siècle. Quel rapportsémantique établir entreGhobrit, Ghobar etGhobrien…et la mystiquemusulmane ? Sur ce point et, àl’évidence, sur tous les autres,on les développera en détaildans d’autres circonstances.

PPoouurr nnee ppaass ccoonncclluurree :: ll’’aallggéérriiaanniittéé

La présente contributiontente d’apaiser des familles etdes tribus « insultées » dansleur identité, livrées à des tsu-namis médiatiques inaccepta-bles. Cette incrimination, à l’é-chelle de l’individu comme de lasociété, pas si innocente qu’onne le pense, veut installer etentretenir un seuil minimald’adversité culturelle et ethno-nymique factice, toute indiquéepour une re / fragmentation del’unité de la Nation, son inté-grité territoriale et sa cohésionsociale. L’importance straté-gique des sciences humaines etsociales, surtout dans leursdimensions appliquées, n’estplus à démontrer dans ledécryptage des enjeux de déve-loppement économiques, identi-taires et territoriaux, à l’échellerégionale et planétaire : intelli-gence politique, économique,technologique, mais surtoutintelligence territoriale, dansdes perspectives géodécisionnel-les, c’est-à-dire être capables deposer l’Algérie, produit et pro-cessus comme permanence his-torique, la penser comme tota-lité spatiale pour la restituercomme concept fédérateur, dansla pleine diversité de ses par-cours socioculturels. Nous nom-mons l’algérianité.

FF..BB..* Professeur des universités,

directeur de recherche associé

Rasyd/Crasc, expert en topony-

mie (ONU).L’insulte par les

noms propre (ou onomastique)

L’HYPOTHÈSE A ÉTÉ AVANCÉE SANS PREUVES CERTAINES

OOrriiggiinnee jjuuiivvee ddeess BBeerrbbèèrreess ddiitteess--vvoouuss ??CCEE QQUUII est présenté ici est extrait d’un ouvrage en voie de finalisation sur l’onomastique politique, au travers desnoms algériens les plus usités dans l’histoire du pays. Cette version grand public ne citera pas systématiquementles références des extraits choisis, mais l’ouvrage, à l’évidence, compensera cet écart momentané.

� FFAARRIIDD BBEENNRRAAMMDDAANNEE**

Le débat sur la filiation est passionnant

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11LUNDI 15 FÉVRIER 2021

portsS SAÏD MEKKI

Décidément enAfrique, certainspays n’ont pasencore évolué enmatière de

« civisme sportif », alors qu’onest en 2021 ! Sinon commentexpliquer les mauvais traite-ments que subissent les clubsalgériens engagés en coupesafricaines interclubs ? Le der-nier mauvais traitement d’unclub algérien s’est passé juste,samedi dernier à Lubumbashien République démocratiquedu Congo, où le CRBelouizdad a été victime d’unvol. Cela s’est passé lors deson premier match de la phasede poules de la ChampionsLeague au TP Mazembe (0-0)et pendant lequel plusieursobjets lui ont été dérobés dansles vestiaires.

Et c’est pourquoi, justement,la direction du CR Belouizdada fermement dénoncé lesactes de violence perpétréscontre son équipe. « Le télé-phone et les lunettes de notredirecteur du pôle compétitif,Toufik Korichi, ont été volés,tout comme le téléphonede notre attachée decommunication », aindiqué la directiondes Rouge et Blancdans un communiqué,ajoutant que « pen-dant la mi-temps, ungroupe de supporters duTP Mazembe a fait irruptionsur le terrain et a essayé d’em-pêcher l’équipe du CRB derevenir jouer ». La direction duCRB a ajouté que ce sont desfaits extra-sportifs qui s’étaient« prolongés jusque sur le ter-rain », où le Chabab a eu àsubir « le parti pris de l’arbitre,ayant continué à faire jouer lematch bien au-delà du tempsadditionnel convenu ». De

plus, « la direction dustade de Lubumbashi

avait procédé à l’extinc-tion de l’écran géant », quiretransmettait le match endirect, dans ce qui semblaitêtre une autre tentative de dés-tabilisation lancée contre leCRB. Ces actes ne sont pasles premiers que subissent lesclubs algériens, puisque c’estdevenu presque une « tradition», sans que ni la FAF ni la CAFne réagissent avec fermetécontre ces « sandales ». Aumois de novembre dernier, le

MC Alger avait connu unemésavenure avec les Bufflesde Borgou du Bénin. Au matchretour, cette équipe a refusé derejoindre Alger sous prétextequ’elle n’a pas trouvé de vol endirection de Paris pour rejoin-dre Alger par la suite à causede la suspension des vols enAlgérie. Or, cela n’a pas été lecas et la CAF, au lieu de sanc-tionner cette équipe et de ladéclarer forfait n’a pas trouvémieux que de faire reprogram-mer ce match. Plus graveencore. Au match aller les

Mouloudéens ont subi un trèsmauvais traitement au Bénin.Arrivés à Porto-Novo, lesjoueurs ont subi certaines pra-tiques antisportives desresponsables du club local,concernant la programmationdes créneaux d’entraînementainsi que le transport de etvers l’hôtel. Pour s’entraîner,les joueurs ont dû se déplacer

jusqu’aux frontières duNigeria, avec un tra-jet de plus de 50 kilomètres, pourtravailler sur un ter-rain en gazon natu-rel. Mais ce n’est

pas tout. En cours deroute, le bus est tombé en

panne et l’arrivée d’un autrepour les transporter vers leurhôtel a pris encore des heures.

Pis encore, lors du match dutour suivant face au CS Sfax,les Algérois ont subi encore untraitement le moins que l’onpuisse dire « indigne ». Parailleurs, le CRB, lui aussi, aconnu une mésaventure avecle club de Gor Mahia du Kenyaau match aller le 24 décembredernier au stade du 5-Juillet.Cette rencontre, comptantpour le 2e tour préliminaire(aller) de la Ligue des champions d’Afrique, a étéreprogrammé au samedi 26 décembre, puisque lesKenyans indiquaient qu’il étaitdifficile pour eux de trouver unvol sur Alger en raison de lafermeture de l’espace aérienliée à la pandémie de Covid-19.

C’est dire que la faiblessedes responsables de la FAFpermet à ceux de la CAF de « sanctionner » nos clubsaprès qu’ils ont subi régulière-ment des traitements antispor-tifs de certains clubs africains.

S. M.

LE CRB ET LE MCAMALTRAITÉS EN AFRIQUE

LA MÉSAVENTURECONTINUE

Les deux représentants algériens en Champions League africaine, le CR Belouizdad et le MC Alger continuent de subir des actes extra-sportifs de la part de leurs adversaires.

La FAFreste

les bras croisés

La CAF se venge-

t-elle ?

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LUNDI 15 FÉVRIER 202112 Sports

L’OM NOUVEAU LEADER DU CHAMPIONNAT DE LIGUE 1

Des ambitions sans moyens financiers L’ES Sétif n’est pas seul leader du championnat de Ligue 1. Il vient d’être rejoint par la révélation de la saison, l’O Médéa.

Comme pour dire que« l’argent ne fait pas lebonheur », l’équipe de

l’O Médéa continue son petitbonhomme de chemin en cettesaison exceptionnelle 2020-2021. Exceptionnelle en raisonde la crise sanitaire et en rai-son du fait que les Médéens,cloués dans une crise finan-cière sans précédent ontrejoint l’ES Sétif en tête duclassement. Bravement drivépar le coach Chérif Hadjar, l’é-quipe a pris le meilleur, samedidernier, sur le NA Hussein Dey(2-1) pour occuper provisoire-ment la place de leader. Uneplace amplement méritée parles coéquipiers du capitaineTarek Cherfaoui au vu des sta-tistiques réalisées jusque-là.Jugez-en : sur les 13 matchsjoués, l’équipe l’a emporté à 8 reprises, avec 3 matchs nulset deux défaites. L’attaquemenée par un Khelfellah desgrands jours a trouvé le che-min des filets à 18 reprises,alors que la défense en aencaissé 11. Tout cela sepasse alors que les joueursvivent une situation financièrecritique. Ils attendent depuisplusieurs mois d’être payés,au moment où le présidentMahfoud Boukelkal frappe à

toutes les portes pour assurerdes ressources financières luipermettant de subvenir auxbesoins de son groupe. Lecoach Hadjar, qui a fait preuvejusque-là d’un professionna-lisme hors du commun, a indi-qué que sa mission n’est pasaisée, étant donné qu’il doittravailler sur et en dehors desterrains, pour que ses proté-gés ne perdent pas la bous-sole et gardent leur concentra-tion pleine sur le rectanglevert. Il reconnaît que sesjoueurs sont à féliciter plus que

tout le monde, mais affirme,entre-temps, que la situationdoit être réglée dans lesmeilleurs délais, puisque « lapatience a des limites ». Lecoach a rassuré, dans undéclaration à la Radio natio-nale, samedi soir, que lesautorités locales, représentéespar le wali de Médéa, ont ras-suré les joueurs et les diri-geants que la situation ne sau-rait tarder à être débloquéepour permettre à l’équipe decontinuer sur sa lancée. Aussi,Hadjar a fait savoir que la

Sonatrach devrait sponsoriserle club, selon ses responsa-bles. Si cela reste en l’état, iln’est pas à écarter de voird’autres clubs en tirer profit,afin de chiper les meilleursjoueurs de cette équipe… etson entraîneur. D’ailleurs, cedernier a affirmé déjà que desécuries de la Ligue 1 ont tentéle coup avec lui, tout en affir-mant qu’ il a un contrat moralavant tout avec l’OM, qu’il nepourra quitter ni abandonneren cours de route.

M. B.

L'argent ne faitpas le bonheur

�� MOHAMED BENHAMLA

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JOYEUX ANNIVERSAIRE

ALIATu souffles ta 11ème bougie aujourd’hui

dans cette Algérie nouvelle qui se dessine.

Ta maman Djahida, ton papa Mohamed

t’y souhaitent un avenir radieux

et des nuages tout roses qui

accompagneront le beau ciel bleu de ta vie.

MONTPELLIER

Delort touchéaux ischiosAndy Delort, l’international algérien deMontpellier, a été contraint de céder saplace à la mi-temps, samedi, lors de lavictoire des siens (2-1) à Lyon à caused’un pépin physique. Passeur décisif,Delort connaîtra dans les prochainesheures la durée de son indisponibilité.Toujours chambreur sur ses réseauxsociaux, le champion d’Afrique aenvoyé une petite pique au directeursportif de l’OL, Juninho. Ce dernieravait critiqué le jeu des Montpelliérainsau match aller en déclarant queMontpellier se contentait de balancervers l’avant.

AL SADD

Bounedjah signeson 18e but Le meilleur buteur du

championnat du Qatar, Baghdad

Bounedjah a encore marqué

samedi pour porter son total de

buts à 18 après 16 journées.

L’Algérien a ouvert le score pour

les siens à la 23’ en suivant une

frappe contrée de son coéquipier

Nam Tae-Hee. Al Sadd s’impose

(3-0) face à Al Ahli et compte

16 points d’avance en tête du

championnat. Bounedjah compte

22 buts toutes compétitions

confondues.

Battu par Montpellier (1-2),samedi, lors de la 25e journée deLigue 1, l’O Lyon a perdu des plu-

mes dans la course au podium. Pour ledéfenseur central Djamel Benlamri (31ans, 5 apparitions en L1 cette saison),les Gones ont manqué de chance. « Onn’a pas eu de chance aujourd’hui, ça ne

voulait pas. On s’est pourtant créé beau-coup d’occasions alors que Montpelliern’en a eu que quelques-unes, a soupirél’Algérien pour Canal+ Sport. On préparetous nos matchs sérieusement. Lechampionnat est encore long. » LesGones devront se reprendre à Brest,vendredi prochain.

O LYON

Un manque de chance pour Benlamri

MC ORAN

Madoui nouvelentraîneur ?

Après la décision de Omar Belatouide quitter la barre technique du MCOran, malgré l’écrasante victoire de

son équipe face à l’US Biskra (6-0), ladirection du club a entamé la mission

de recherche de son successeur.Selon des sources, c’est Kheireddine

Madoui qui est actuellement pressentipour prendre en main les commandes

techniques des Hamraoua. Madoui,champion d’Afrique avec l’ES Sétif en

2014, et qui vient de rentrer d’uneexpérience en Arabie saoudite, est le

mieux placé parmi plusieurs autresprétendants. Les négociations entre

les deux parties avancent bien, aumoment où des négociations sont

aussi menées avec Nabil Neghiz, quia résilié, il y a près de deux

semaines, son contrat avec le MCAlger. M. B.

LICENCE DE CLUBPROFESSIONNEL

Le NAHD complète son dossier

Le NA Hussein Dey a complétéson dossier d’obtention de la licencede club professionnel (LCP) auprès

de la direction de contrôle de gestionet des finances des clubs

professionnels (DCGF) de laFédération algérienne de football, a

indiqué samedi la FAF. Ils sont,désormais, 18 clubs, sur les 20, qui

ont satisfait aux obligations du cahierdes charges pour la saison 2020-

2021, selon la même source. Deuxclubs sont attente de régler ce

dossier, à savoir le MC Oran et l’USMBel Abbès.

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LUNDI 15 FÉVRIER 2021 13Sports

PROMOTION DES JEUX MÉDITERRANÉENS ORAN-2022

Des champions se mettent de la partieLe directeur général du COJM, Salim Iles, promet que la campagne de promotion de cetévènement sera d’envergure.

C’est parti, la ville d’Oranest sur orbite. Le Comitéd’organisation de cette

manifestation, en large participa-tion des champions algériensdans différentes disciplines,viennent de lancer une vastecampagne de promotion de la19e édition des Jeux méditerra-néens, cette rencontre sportived’envergure régionale sera abri-tée, l’année prochaine, dans lawilaya d’Oran. Les participants,ayant réussi à briller sur la scèneinternationale dans différentesdisciplines, occupent des espa-ces entiers sur les réseauxsociaux. Ils valorisent les JM-2022 ainsi que la villed’Oran, tout en publiant égale-ment des messages sur la pageFacebook officielle du comitéd’organisation.

Ces messages portentessentiellement sur la campa-gne de promotion des JM, prévus initialement pour l’été decette année, avant qu’ils nesoient reportés pour l’année pro-chaine en raison de la pandémiede coronavirus, sévissant dansle monde entier. Moins de 500 jours du coup d’envoi desJM programmés du 25 juin au 5 juillet 2022, plusieurs figures

emblématiques du sport nationalprennent part à cette campagne.Il s’agit entre autres d’AbdellatifBekka, détenteur de plusieursmédailles dans des manifesta-tions mondiales dédiées auxsportifs aux besoins spécifiques,la karatéka internationale, LamiaMatoub et Sid Ali Boudina, le

rameur d’aviron international.Avant le lancement de cettecampagne, le directeur généraldu Comité d’organisation desJM, Salim Iles, a été affirmatif enpromettant que «la campagnede promotion pour l’évènementoranais sera d’envergure»,reconnaissant, par là même, que

«sa structure accuse un retarddans ce registre dû en particulierà la crise sanitaire mondiale quia chamboulé les plans du comitéd’organisation ». Quelques joursauparavant, Iles a été rassurépar le soutien du président de laFédération algérienne de foot-ball, Kheireddine Zetchi, ainsique l’entraîneur national etchampion d’Afrique en titre,Djamel Belmadi.

Ces deux derniers se sontengagés, en marge de leur visiteau nouveau stade d’Oran, decontribuer à la promotion desJM. Les deux hommes ont éga-lement prévu de faire participerles joueurs de l’Equipe nationaledans l’opération, « ce qui consti-tue un apport de taille pour laréussite des JM vu le poids deces joueurs sur la scène sportiveinternationale », s’est félicitéIles. Dans ce contexte aussi, leprésident de la FAF avaitannoncé la programmation pro-chaine d’une rencontre interna-tionale amicale sur le terrain dunouveau stade d’Oran, qui serabientôt réceptionné, face à « unesélection mondiale », et ce, dansle cadre de la promotion des JMque l’Algérie organise pour ladeuxième fois de son histoireaprès avoir accueilli l’édition de1975 à Alger. W. A. O

Vainqueurs en déplacement, le DRBTadjenanet (Est), le RC Kouba etl’Amel Boussaâda (Centre), ainsi que

le CR Témouchent (Ouest), sont les princi-paux bénéficiaires de la 1ère journée deLigue 2 de football, disputée vendredi etsamedi. Dans le groupe Centre, le RCKouba et l’A Boussaâda ont frappé d’entréeen s’imposant en déplacement, respective-ment, devant le WR M’sila et l’USM Blida surle même score de 3 à 1, tout comme l’ESBen Aknoun, nouveau promu en Ligue 2, quia dominé le WA Boufarik (2-0). Les autresrencontres du groupe Centre, se sont sol-dées par des matchs nuls, notamment l’USMEl Harrach tenu en échec par le RC Arba (1-1), alors que le derby de la Soummamentre le MO Béjaïa et la JSM Béjaïa, le chocde cette journée inaugurale, disputé excep-tionnellement à Tizi Ouzou, n’a pas donnéde vainqueur. Dans le groupe Est, le DRBTadjenanet victorieux en déplacementdevant le MC El Eulma (1-0), a pris la tête duclassement, conjointement avec le HB

Chelghoum Laïd etl’US Chaouïa, qui ontbattu respectivement,le NRB Teleghma (1-0)et le CRB Ouled Djellal(2-1). De son côté,l’USM Annaba, sérieuxprétendant à l’acces-sion, a été tenu enéchec par le MSPBatna (1-1), de mêmeque l’AS Khroub par leMO Constantine et leCA Batna par l’USMKhenchela sur lemême score. Dans legroupe Ouest, le CRTémouchent a réussison entrée en lice ens’imposant devant leMC Saida (2-0) dans l’affiche de la journée,tout comme le MCB Oued Sly qui a battul’OM Arzew (1-0). De son côté, la JSM Tiaretest revenu avec le point du match nul de son

déplacement contre l’US Remchi (1-1). Ladernière rencontre du groupe Ouest, entre leSC Aïn Defla et le Skaf Khemis, était pro-grammée, hier. R. S.

GRAND PRIX DE FAZZZADE PARA-ATHLÉTISME

BERRAHAL EN OR La troisième journée de la participation algérienneau Grand Prix para-athlétisme de Fazza à Dubai(Emirats arabes unis), a été marquée par unenouvelle moisson de 7 médailles dont une en or,grâce à l’athlète Mohamed Berrahal, vainqueur du200m (classe T51). Déjà médaillé d’or au disque,classes jumelées (F51/52), Berrahal en a ajouté uneautre, avec un temps moyen (43.93), devant lePortugais Mester Helder (46.87). La journée duvendredi a été aussi prolifique pour l’Algérie, avecl’obtention de quatre nouvelles médailles d’argent,trois au concours et une au 200 mètres. Après troisjournées de compétition, l’Algérie a récolté un totalde 20 médailles (8 or, 7 argent et 5 bronze).

Le cycliste, SeifEddine Yebka, del’Equipe nationale

militaire senior s’estadjugé la 17ème éditiondu Grand prix cyclisme,Didouche Mourad, dontla 4e étape a été dispu-tée samedi dans la com-mune éponyme, distantede 16 km deConstantine. Durant ladernière manche de cechallenge qui s’estdéroulée dans un climat

froid, les coureurs ontparcouru un circuit de107 km, à partir de lacommune de DidoucheMourad, point de départ,en passant par la com-mune de HammaBouziane (RN 3) et leslocalités de Aïn BenSbaâ, Chaâbet ElMedbouh, Tiddis etGrarem Gouga (RN 27),et ce, jusqu’à la wilayade Mila (RN 79 A) pourrallier ensuite El Malha,

Ibn Ziad et HammaBouziane, avant derevenir au point dedépart. Dans le classe-ment par équipe, le clubde l’académie deConstantine (junior) etl’Equipe nationale mili-taire (sénior) ont rem-porté le titre de la 17èmeédition du Grand prix« Didouche Mourad » decyclisme.

Salim Iles, le directeurdu COJM, avecDjamel Belmadi

OPEN D’AUSTRALIEDE TENNIS

Serena tient le choc contre

Sabalenka Serena Williams a tenu lechoc contre la Biélorusse

Aryna Sabalenka (7e) pourrallier les quarts de finale de

l’Open d’Australie en troissets 6-4, 2-6, 6-4, hier, àMelbourne. L’Américaine

affrontera la numéro deuxmondiale Simona Halep ou la

Polonaise Iga Swiatek (17e)pour une place dans le

dernier carré. A 39 ans, lacadette des soeurs Williams

court toujours après le recordabsolu de 24 trophées

majeurs établi parl’Australienne Margaret Courtdans les années 1960-1970.

Depuis son retour post-grossesse au printemps

2018, elle s’est rapprochée àquatre reprises d’une victoire

en atteignant les finales del’US Open et de Wimbledonen 2018 et en 2019. Mais àchaque fois, elle a trébuché

sur la dernière marche. Sortievictorieuse de son duel de

puncheuses puissantes avecSabalenka en un peu plus de

2 heures, la voilà désormais àtrois victoires d’y parvenir.

« Je suis contente de m’êtresortie de ce match, ce n’était

pas facile, je savais que çane le serait pas », a déclaré

l’ex-numéro un mondialeaujourd’hui 11e. Il s’agira du

54e quart de finale en GrandChelem de sa prestigieusecarrière. C’est à Melbourne

en 2017 que la championneaméricaine s’est offert son

23e sacre majeur. Elle adépossédé au passage

l’Allemande Steffi Graf durecord de titres en GrandChelem dans l’ère Open

(23 contre 22).

Kenin sort par lapetite porte

L’Américaine, Sofia Kenin,4e joueuse mondiale, est denouveau sortie par la petite

porte, comme elle l’a déjà faitjeudi à l’Open d’Australie dontelle est tenante du titre, en sefaisant éliminer, hier, par une

inconnue au 2e tour du PhillipIsland Trophy à Melbourne.

Kenin, sèchement battue (6-3, 6-2) la semaine dernière

au 2e tour de l’Opend’Australie par la

65e mondiale, l’EstonienneKaia Kanepi, avait alors

invoqué la nervosité et tropde pression sur ses jeunesépaules pour expliquer sadéfaite prématurée. Cette

fois-ci, elle a bataillé un peuplus face à Olivia Gadecki,

une Australienne de 18 ansseulement classée 727e en

double, qui l’a battue en troissets 2-6, 7-6 (7/4), 6-4. L’an

dernier, Kenin avait remportél’Open d’Australie à 21 ans,

un peu à la surprise générale.Depuis, elle a fait une bonne

saison et même atteint lafinale à Roland-Garros en

octobre.

OMNISPORTS

�� WAHIB AIT OUAKLI

GRAND PRIX «DIDOUCHE MOURAD» DE CYCLISME

Yebka s’adjuge la 17e édition

LIGUE 2 – 1ère JOURNÉE

Fortunes diverses pour les prétendants à l’accession Après plusieurs mois d’arrêt, le championnat du deuxième palier, passé au statut d’amateur, a été lancé le week-end dernier.

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LUNDI 15 FEVRIER 202114FC BARCELONE

Messi égale un record de Xavi en Liga

S i le légendaire Xavi est lejoueur le plus capé del’histoire du FC

Barcelone, toutes compétitionsconfondues, avec 767 matchs,ce record ne devrait pas tarder àtomber dans l’escarcelle deLionel Messi qui en compte 759 avec sa présence contreAlavés, samedi soir. Mais face àAlavés, Messi a égalé un autrerecord appartenant à Xavi : celuidu nombre de matchs disputésen Liga sous le maillot du Barça: 505 ! Et dès la prochaine jour-née, s’il joue contre Cadix, Messien deviendra l’unique détenteuravec 506 rencontres ! Pour lapetite histoire, Lionel Messi a faitsa première apparition en Liga le16 octobre 2004, lors d’un derby

contre l’Espanyol Barcelone. À la 82e minute, Léo Messi, alorsâgé de 17 ans, 3 mois et 22 jours, avait remplacé Deco. A noterque le record de présence en Liga appartient au gardien AndoniZubizarreta (622 matchs avec l’Athletic Bilbao, le Barça etValence) tandis que Raul détient celui de la Liga pour un seulclub : 550 rencontres avec le Real Madrid. Si le record deZubizarreta semble inatteignable pour Messi, celui de Raulsera plus facile à dépasser à condition de rester au Barçaencore quelques saisons.

LIVERPOOL

KLOPP VEUTLANCER

UN NOUVEAUCYCLE

Sports

BÉTIS SÉVILLEZIDANE N’OUBLIE

PAS FÉKIR

LEIPZIG

Le club met leschoses au pointpour Upamecano

Convoité par plusieursgrandes équipes européennes

comme le PSG ou Chelsea,Dayot Upamecano aurait

finalement décidé de rejoindrele Bayern Munich

en vue d’untransfert l’été

prochain.Hasan

Salihamidzic,le directeur

sportif du clubbavarois, a révélé que

le défenseur central françaisallait prendre le chemin de la

Bavière pour les cinqprochaines saisons au journal

allemand sport Bild. Mis aucourant de ces déclarationsjuste après la victoire de sonclub contre Augsbourg (2-1)

vendredi soir, JulianNagelsmann, l’entraîneur deDayot Upamecano à Lepizig,

n’a pas caché son désarroi enconférence de presse : « Non,je ne peux pas confirmer. Nousvenons de jouer un match. Sile Bayern l’a confirmé vingt

minutes avant le match, alorsc’est à eux qu’il faut

demander. »

INTER MILAN

Les excuses de ConteÀ l’occasion de la

demi-finale retour de la couped’Italie contre la Juventus (0-0),

mardi, Antonio Conte aéchangé des insultes avec leprésident de la Vieille Dame,Andrea Agnelli. Alors que la

Fédérationitalienne aouverte une

enquête,l’entraîneur

de l’InterMilan a

présenté sesexcuses pour son

comportement déplacé. « La vérité, tout le monde l’avue. Joueurs, entraîneurs,présidents, nous devons

donner l’exemple en matièred’éducation. Je suis désolé. Je présente mes excuses.

J’ai mal réagi à uneprovocation. J’aurais pu mieux

réagir, avec unapplaudissement ou un poucelevé. Je vais m’en souvenir »,a soutenu le coach lombard

face à la presse.

Assiste-t-on à unefin de cycle ducôté des Reds ? Ilest probablementencore trop tôt

pour le dire, mais une choseest sûre, l’écurie dirigée parJürgen Klopp a connu desjours meilleurs dans un passétrès récent. Les Liverpuldiens,qui affrontent le RB Leipzigdès mardi en 8es de finale dela Ligue des Champions, ontobtenu plusieurs mauvaisrésultats en championnat etsont désormais hors de lacourse au titre, avec desCitizens qui ont 10 points d’a-vance et deux matchs demoins. Et cet été, il risque d’yvoir du changement. Si ThiagoAlcantara ne porte pas encoretotale satisfaction, GeorginioWijnaldum va lui quitter leclub au terme de son contratavec les Reds. Le milieu deterrain néerlandais est notam-ment convoité par le Barça, oùson ancien sélectionneurRonald Koeman se ferait unplaisir de le retrouver.L’occasion idéale pour l’écu-rie de Premier League d’ap-

porter du sang neuf à l’effec-tif. Selon Kicker, les pension-naires d’Anfield sont surFlorian Neuhaus, le milieu deterrain de 23 ans de Gladbach.L’Allemand est l’une des réfé-rences à son poste, etLiverpool fait partie des écu-ries intéressées, pour rempla-cer Wijnaldum, notamment.Sa clause libératoire de 40 millions d’euros en fait unjoueur relativement abordablepour les cadors du VieuxContinent, et le Bayern, laJuventus et Manchester Cityseraient aussi sur le coup. Deson côté, le Sun évoque lenom de Rodrigo De Paul, lemilieu de terrain de l’Udinesede 26 ans, annoncé du côté deLeeds, l’été dernier. Liverpoola tenté de l’attirer cet hiver,sans succès, et repassera àl’attaque en été, selon la publi-cation anglaise. Un montantsitué entre les 30 et 35 millions d’euros pourraitsuffire à recruter l’Argentin.Pas de doutes, ça va bouger àAnfield dans les prochainsmois.

MANCHESTER CITY

LAPORTE DANSLE VISEUR DU REAL ?

Alors que la presse espa-gnole a révélé, samedi, l’inté-rêt du Real Madrid pourKoulibaly (Naples), Koundé(FC Séville), Alaba (BayernMunich) ou encore Torres(Villarreal), le Daily Starexplique qu’un autre joueurplaît aux dirigeants meren-gue. Le club merengueciblerait également leFrançais Aymeric Laportedont le contrat court jus-qu’en juin 2025.Manchester City n’est

pas fermé à l’hypothèse d’un départde son défenseur central à conditionde s’y retrouver financièrement. LesCitizens voudraient en effet récupérer

les 65 millions d’euros investis en 2018pour attirer l’ex-joueur de l’Athletic

Bilbao. Laporte n’est pas non plus contrela possibilité d’aller voir ailleurs dans la

mesure où son temps de jeu actueln’est pas à la hauteur de ses atten-

tes.

C ertains observateurss’étaient dit déçus duchoix de carrière de

Nabil Fékir, qui a quitté l’OL en2019, pour rejoindre le RealBétis. Pourtant, le Françaisréalise d’excellentes choses àSéville, sous les ordres deManuel Pellegrini. Cette sai-son, il est l’un des joueurs lesplus utilisés de son club, avec1876 minutes de jeu toutescompétitions confondues.Son nom a été plu-sieurs fois lié auxgrands de Liga, cesderniers mois,notamment au RealMadrid et au FCBarcelone. D’après les infor-mations de Estadio Deportivo,Nabil Fékir plairait toujours ducôté du Real Madrid. Mais le

club deZ i n e d i n eZidane n’estpas seul.Le médiasév i l l an

p a r l eéga le -m e n t

d’un inté-

rêt de l’Inter, mais égalementdu FC Valence, de l’AtleticoMadrid, du Napoli, ainsi quede plusieursclubs deChine etdu Qatar.Reste à

savoir si le Real Bétis sou-haite le vendre, même siManuel Pellegrini ne pourraitpas faire grand-chose faceaux sirènes des grandsd’Europe.

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LUNDI 15 FÉVRIER 202116 Internationale

PP our la deuxième foisacquitté. L’ex-prési-dent américain Donald

Trump a échappé samedi àun verdict de culpabilité àl’issue d’un procès historiquedevant le Sénat américain,qui le jugeait pour son rôlesupposé dans les violences du6 janvier au Capitole. Sonsuccesseur, le démocrate JoeBiden, a estimé qu’en dépitde l’acquittement, le fond del’accusation n’était «pascontesté», et a demandé à sesconcitoyens de défendre ladémocratie, qui reste «fra-gile». Les sénateurs ont étéune majorité —57 sur 100—à se prononcer pour unecondamnation du milliar-daire. Mais il aurait fallu lesdeux tiers de la chambrehaute (67 voix) pour parvenirà un verdict de culpabilité quiaurait pu être suivi d’unepeine d’inéligibilité. Le socledes élus républicains a tenu,ce qui montre l’emprise queDonald Trump conserve surla politique américaine. Maisle parti républicain sort fragi-lisé d’une séquence commen-cée en novembre avec lacontestation de la victoire deJoe Biden à l’élection prési-dentielle et qui a culminéavec les événements duCapitole. «Notre mouvementmagnifique, historique etpatriotique, Make AmericaGreat Again, ne fait que com-mencer», a réagi M. Trumpdans un communiqué, seposant une nouvelle fois envictime d’une «chasse auxsorcières».".

Pour Donald Trump, il s’a-git d’un deuxième acquitte-ment en autant de procédu-res de destitution. Un casunique dans l’histoire desEtats-Unis. Dans sa premièreréaction à ce verdict, l’ex-pré-sident de 74 ans a pris datepour l’avenir: «Dans les mois

qui viennent, j’aurai beau-coup de choses à partageravec vous et suis impatient decontinuer notre incroyableaventure pour la grandeur del’Amérique». Chef influentdes républicains du Sénat,Mitch McConnell incarne à laperfection le malaise de cer-tains républicains. A peine leverdict annoncé, le vieux rou-tier de la politique a laissééclater son amertume.»Il n’ya aucun doute, aucun, que leprésident Trump est, dans lesfaits et moralement, respon-sable d’avoir provoqué lesévénements de cette journée»du 6 janvier, a-t-il asséné.Soutien de Donald Trumppendant les quatre années desa présidence, MitchMcConnell, 78 ans, ne s’estpourtant pas joint à ses septcollègues qui ont voté pour laculpabilité. Pour lui, le Sénatn’était pas compétent dansune procédure de destitution,puisque le magnat de l’immo-bilier a quitté le pouvoir. Maisle message politique estclair.»Mitch McConnell sentbien que Donald Trump resteun énorme problème pour leparti républicain», a martelé

Jamie Raskin, chef des procu-reurs démocrates.

La dernière journée auraelle aussi été menée tambourbattant. Puis Patrick Leahy,élu démocrate qui présidaitles débats, a déclaré solennel-lement: «Donald Trump estpar la présente acquitté».»Ilest temps de boucler cettemascarade politique», atonné l’un des avocats du 45eprésident des Etats-Unis,Michael van der Veen, lors deson court plaidoyer samedi.Derrière cette accusation, il ya surtout la «peur» de voirDonald Trump réélu en 2024,a-t-il accusé. A l’inverse,Donald Trump est pour lesdémocrates le principalresponsable des événementsdu 6 janvier, leur «incita-teur». C’est lui qui, par sesdiatribes, aurait suscité l’en-vahissement du Capitole parses partisans en colère, aumoment où le Congrès améri-cain s’apprêtait à confirmersa défaite à l’élection du 3 novembre. «Il est désormaisévident, sans l’ombre d’undoute, que Trump a soutenules actes de la foule har-gneuse et il doit donc être

condamné. C’est aussi simpleque cela», a lancé JamieRaskin, pendant le réquisi-toire long de près de deuxheures. «Au moment où nousavions le plus besoin qu’unprésident nous protège etnous défende, le présidentTrump nous a délibérémenttrahis. Il a violé son serment»de protéger le pays, a ren-chéri l’un des neuf démocra-tes de la Chambre des repré-sentants qui portaient l’accu-sation, David Cicilline.

Selon eux, il a «attisé lahargne» de ses partisans pen-dant des mois avec un «grandmensonge»: en se présentantcomme la victime d’une élec-tion «volée», suite à des«fraudes» dont il n’a jamaisapporté la preuve. Une foisl’assaut en cours, il a attendude longues heures, avantd’appeler ses sympathisantsà «rentrer chez eux». En tout,cinq personnes sont mortes,et des centaines ont été bles-sées ou traumatisées, ont-ilsestimé. La présidente démo-crate de la Chambre desreprésentants, Nancy Pelosi,après un communiqué poin-tant «l’un des jours les plussombres et l’un des actes lesplus déshonorants» de l’his-toire du pays, s’est montréefurieuse, en traitant de«lâches» les sénateurs répu-blicains qui avaient acquittél’ex-président. «Nous censu-rons ceux qui utilisent lapaperasse dans un mauvaisbut. Nous ne censurons pasceux qui incitent à une insur-rection qui tue des gens dansle Capitole», a lancé Mme Pelosi. Joe Biden espèredésormais aborder une nou-velle phase de son début deprésidence, débarrassé del’ombre gênante de ce procèsqui monopolisait les médiaset le Congrès.

TRUMP ACQUITTÉ PAR DES RÉPUBLICAINS DIVISÉS

LL’’aanncciieenn pprrééssiiddeenntt aa pprriiss ddaattee ppoouurr ll’’aavveenniirrCCHHEEFF influent des républicains du Sénat, Mitch McConnell incarne à la perfectionle malaise de certains républicains. Le verdict annoncé, il laisse éclater sonamertume. «Il n’y a aucun doute, aucun, que le président Trump est, dans les faitset moralement, responsable d’avoir provoqué les événements» du 6 janvier.

COVID-19 EN AFRIQUE

PPlluuss ddee 33,,7722 mmiilllliioonnss ddee ccaass dd’’iinnffeeccttiioonn ccoonnffiirrmmééssLe nombre de cas confirmés liés au Covid-19 sur le continent africain a atteintsamedi 3.729.019 cas, a annoncé, hier, leCentre africain de contrôle et deprévention des maladies (CDC Afrique).Selon le CDC, le nombre des décès s’estélevé à 97.832. Un total de 3.271.170personnes infectées par le nouveaucoronavirus sont à présent guéries àtravers le continent, a indiqué la mêmesource. L’Afrique du Sud a signalé le plusgrand nombre de décès liés au Covid-19 enAfrique, soit 47.670, suivie de l’Egypte avec9.899 décès.

BURKINA FASO

LLee nnoommbbrree ddee ddééppllaaccééss iinntteerrnneessccoonnnnaaîîtt uunnee hhaauussssee ddee 22%%Le nombre de déplacés internes auBurkina-Faso est passé de 1.074.993 à1.097.462 à la date du 31 janvier 2021, soitune augmentation de 2% selon le Conseilnational de secours d’urgence et deréhabilitation (CONASUR). Selon lerapport publié samedi, environ 56.042personnes ont été recensées en janvier. Lesrégions du Centre-nord (40%), du Sahel(32,2%) et du Nord (7,7%), sont les plustouchées par le phénomène. Parmi cesdéplacés internes, on note 53% de femmes,47% d’hommes, et 55% d’adolescents demoins de 15 ans. Depuis 2015, le Burkina-Faso est en proie à des attaques terroristesqui ont fait de nombreuses victimes et desmilliers de déplacés. Mardi, le Burkina-Faso a lancé son Plan de réponsehumanitaire 2021, avec un besoin definancement de 607,9 millions de dollarspour 3,5 millions de démunis et plus d’unmillion de déplacés, soit plus de 5% de lapopulation totale. Plus de 2.100 écoles sontfermées, ce qui prive plus de 307.000enfants d’éducation.

RDCONGO

1111 mmoorrttss ddaannss ll’’aattttaaqquuee ccoonnttrree ddeeuuxx ssiitteess mmiilliittaaiirreess àà LLuubbuummbbaasshhiiDeux sites militaires ont été attaquésdimanche par des miliciens armés àLubumbashi, deuxième ville de laRépublique démocratique du Congo (RDC),ont rapporté des sources au sein de lasociété civile. «Deux sites militaires ont étéla cible des attaques des (miliciensindépendantistes) Bakata-Katanga. Il s’agitdu camp militaire de Kimbembe et celui deKibati», a déclaré Jeff Mbiya Kadima,membre du réseau pour la réforme dusecteur de la sécurité et de la justice, uneplate-forme de la société civile. L’incursiona eu lieu « hier matin à Lubumbashi»,selon l’abbé Fortuné Mbayo, responsable destructures de la société civile. Lesassaillants sont «des éléments Bakata-Katanga», une milice «indépendantiste. Lesincursions des milices «indépendantistes»surviennent régulièrement à Lubumbashi,capitale de la riche région minière duKatanga.

RUSSIE - ETATS-UNIS

LLee cchhaannggeemmeenntt cclliimmaattiiqquuee aauu cceennttrreedd’’uunn eennttrreettiieenn eennttrree LLaavvrroovv eett KKeerrrryyLe chef de la diplomatie russe, SergueïLavrov, s’est entretenu au téléphone avecl’envoyé américain pour le changementclimatique, John Kerry, a indiqué leministère russe des Affaires étrangèresdans un communiqué. «Au cours del’entretien, les questions liées à l’accord deParis pour le climat ont été soulevées»,Sergueï Lavrov ayant «salué» le retour desEtats-Unis dans l’accord. Kerry et Lavrovont aussi «souligné la nécessité d’unecoopération internationale la plus largepossible» en matière environnementale etconvenu de «développer la coopération» ausein du Conseil de l’Arctique, un forumintergouvernemental réunissant les huitpays frontaliers de cette région fragile maisde plus en plus stratégique.

NUCLÉAIRE IRANIEN

BBiiddeenn ppoouurrrraaiitt lleevveerr cceerrttaaiinneess ssaannccttiioonnssJJOONN WWOOLLFFSSTTHHAALL, qui conseillait Joe Biden sur ces questions lorsqu’il était vice-président, croit savoir que les Etats-Unis et

l’Iran «envisagent, avant le 21, une déclaration qui montrerait leur intention mutuelle à respecter à nouveau l’accord».

LL’ancien sous-secrétaire d’Etat amé-ricain, Thomas Countryman, estimeque le président des Etats-Unis, Joe

Biden, pourrait lever certaines sanctionsimposées à l’Iran, dans le cadre de sonprogramme nucléaire. SelonCountryman, qui était sous-secrétaired’Etat sous l’administration Obama, leprésident américain, déterminé à sauverl’accord sur le nucléaire iranien aban-donné par son prédécesseur DonaldTrump, «pourrait lever, par décret, certai-nes sanctions pour prouver sa bonnevolonté». Une autre option serait, selonlui, une «déclaration d’intentions réci-proque de Téhéran et Washington s’enga-geant à revenir pleinement dans l’ac-cord», préalable à une négociation sur lesmodalités et le calendrier. Dans cecontexte, le chef de la diplomatie ira-nienne, Mohammad Javad Zarif, a sug-géré récemment que l’Union européenne(UE) joue un rôle pour «chorégraphier»

les mesures des deux pays (Iran et Etats-Unis). Selon une source européenne, leVieux Continent peut être «le pivot decette négociation entre Américains,Iraniens, Russes et Chinois». Selon desobservateurs, le président Biden est prêt àrevenir parmi les signataires (Chine,Russie, Allemagne, France, Royaume-Uni), et donc à lever les sanctions draco-niennes imposées par son prédécesseurrépublicain, mais seulement une fois queTéhéran aura renoué avec les restrictionsnucléaires prévues par le texte. LaRépublique islamique, qui a commencé às’affranchir de ces engagements juste-ment en riposte aux sanctions américai-nes, exige de son côté que Washingtonlève au préalable toutes ces mesures puni-tives. Conformément à une loi adoptéepar le Parlement iranien, Téhéran cesserale 21 février de se soumettre au régimetrès strict d’inspections internationales.Dans ce contexte, un ex-diplomate de

l’UE a jugé «impératif que la diplomatiese mette en action». Pour lui, «les dix pro-chains jours seront cruciaux pour savoir»s’il est «possible de convaincre l’Iran dene pas aller de l’avant». Pour sa part, JonWolfsthal, qui conseillait Joe Biden surces questions lorsqu’il était vice-prési-dent, croit savoir que les Etats-Unis etl’Iran «envisagent, avant le 21, une décla-ration qui montrerait leur intentionmutuelle à respecter à nouveau l’accord».»Nous ne nous fixons aucunedate-butoir particulière», a indiqué, deson côté, le porte-parole de la diplomatieaméricaine Ned Price, à l’approche de l’échéance du 21 février. Pour le moment,l’administration Biden, qui a nommé RobMalley, l’un des artisans américains dutexte de 2015, comme émissaire pourl’Iran, se concentre sur ses contacts avecses alliés européens et les autres signatai-res.

Malgré une majorité de sénateurs pour sa condamnation, Trump acquitté une 2ème fois

Page 15: Directeur Fondateur : Ahmed Fattani À QUOI OBÉISSENT ...LUNDI 15 FÉVRIER 2021 L e FFS, le MSP et El-Islah sont le trio reçu, hier, à la présidence de la République. Avant-hier

LUNDI 15 FÉVRIER 2021 17Internationale

LL ’ONU a félicité samedi lepeuple malien pour laréunion historique du

Comité de suivi de l’Accord pourla Paix et la Réconciliation auMali, issu du processus d’Alger(CSA), abritée pour la premièrefois par la ville de Kidal, consti-tuant une «dynamique positive»et une importante étape lors delaquelle les Maliens ontconfirmé leur attachement à laconcrétisation de la paix dansleur pays. Cette rencontre dehaut niveau, qui a été présidéepar le ministre des Affairesétrangères, Sabri Boukadoum, àKidal (nord malien), a réuni sixministres maliens, la directiondes mouvements signataires etla Médiation internationale,représentée à haut niveau. «Lesecrétaire général félicite le peu-ple malien pour la réunion his-torique du Comité de suivi del’Accord (CSA) pour la Paix et laRéconciliation qui s’est tenue àKidal, au Mali, le 11 février», adéclaré dans un communiqué,son porte-parole, StéphaneDujarric. «C’est la première foisqu’une réunion du CSA a lieu àl’extérieur de Bamako,depuis lasignature de l’Accord de paix en2015», a-t-il poursuivi.»Lesecrétaire général salue ce nou-vel élan et la confiance crois-sante entre les parties signatai-res», a indiqué M. Dujjaric. «Ilencourage les parties signatai-res à poursuivre cette dyna-mique positive en traduisant lesengagements pris en actionspour que le peuple malienpuisse bénéficier des dividendesde la paix», a-t-il ajouté. Dans lemême sillage, la représentantespéciale adjointe du Secrétairegénéral de l’ONU pour laMinusma (Mission multidimen-tionnelle intégrée des Nationsunies pour la stabilisation auMali), Mbaranga Gasarabwe, asignalé, dans un tweet, que lesparticipants ont abordé desquestions très concrètes,incluant le retour des servicesde l’Etat à Kidal, et les servicessociaux de base (eau, éducation,santé). Les acteurs internatio-naux et régionaux ont salué, àl’occasion «les grands efforts»menés par l’Algérie pour assu-

rer le retour et le maintien de lastabilité au Mali. Les Maliens sesont réjouis «des résultats obte-nus» grâce à l’accompagnementconstant de la médiation inter-nationale conduite par l’Algérie«qui n’a ménagé aucun effortpour maintenir l’équilibre de ceprocessus». Le ministre maliende la Réconciliation, IsmaëlWagué, s’est d’ailleurs engagé àKidal, à concrétiser les termesde l’accord signé en 2015 entrele gouvernement malien et laCoordination des mouvementsde l’Azawad (CMA). Il a égale-ment annoncé un nouveau pro-cessus dit de DDR(Désarmement, Démobilisation,Réinsertion) prévoyant l’inté-gration, à terme, des groupesarmés dans l’armée malienne.

LL’’AAllggéérriiee aa fféélliicciittéé lleeggoouuvveerrnneemmeenntt mmaalliieennLe chef de la diplomatie algé-

rienne, Sabri Boukadoum, asouligné jeudi que la réunion duComité de suivi de l’Accord depaix et de réconciliation auMali, issu du processus d’Alger,à Kidal, constitue un évènementinédit qui «donnera une forteimpulsion» au processus de paixet de réconciliation parrainé parl’Algérie, en coopération avec lacommunauté internationalereprésentée par le Comité.L’Algérie, pays voisin, chef defile de la médiation internatio-nale et présidente du CSA, afélicité samedi le Gouvernementmalien, les mouvements signa-taires et les membres de la

Médiation internationale pourla tenue de la cinquième consul-tation de haut niveau du CSA àKidal, la toute première réuniondélocalisée du Comité, depuis lasignature de l’Accord. L’Algérie«se réjouit que cet importantévénement ait été abrité ausiège du Gouvernorat de Kidal,sous le drapeau malien et enprésence des membres duGouvernement malien et despartenaires du Mali», a indiquéle ministère des Affaire étrangè-res dans un communiqué, souli-gnant que «c’est là un indicepalpable du retour à la normaledans les régions du nord du Maliau bénéfice des Maliens en géné-ral et de la population de cesrégions frontalières à l’Algérie,symbole de la fraternité algéro-malienne».C’est également «unsigne d’avancée majeure sur lechemin de la paix et de laréconciliation que les frèresmaliens ont tracé ensemble,avec l’appui de leurs partenai-res, depuis Alger, il y a déjà prèsde six ans», a soutenu le minis-tère. Le CSA a réaffirmé, poursa part, la pertinence del’Accord d’Alger en tant que«cadre idoine pour restaurerdurablement la paix et consoli-der la réconciliation au Mali,dans le plein respect des fonde-ments républicains de l’Etatmalien et des valeurs ancestra-les de vivre-ensemble et de soli-darité qui ont toujours sous-tendu la société malienne, danstoute sa diversité». A l’issue destravaux, les participants ont

appelé tous les acteurs maliensà «saisir la courte période detransition actuelle pour réussirla bataille qu’il mène pour lapaix, la sécurité et le développe-ment dans leur pays», les encou-rageant à «continuer à privilé-gier la voie du dialogue et durenforcement de la confiance,du sens de responsabilité et del’esprit de compréhension et ducompromis et de s’abstenir detoute initiative non concertée,susceptible de miner le climat deconfiance qui règne en sonsein». Dans ce sens, la commu-nauté internationale a égale-ment été exhortée à «poursuivreson accompagnement crucial auMali durant cette phase de tran-sition pour qu’il puisse mener leprocessus de paix à bon port, aubénéfice du Mali et des Etats dela région». L’accord de paix etde réconciliation au Mali para-phé le 1 mars 2015 à Alger a étéobtenu après cinq rounds d’undialogue engagé en juillet 2014,sous la conduite de la médiationinternationale dont l’Algérieétait le chef de file.

Les parties maliennes, gou-vernement et groupes politico-militaires du nord malien, s’é-taient engagés, en vertu de cetaccord, à éliminer définitive-ment les causes profondes del’instabilité au Mali et à pro-mouvoir «une véritable»réconciliation nationale, fondéesur une réappropriation de l’his-toire, à travers une unité natio-nale, respectueuse de la diver-sité de la nation malienne.

YÉMENDDeess ddiizzaaiinneess ddee mmoorrttssddaannss ddeess ccoommbbaattss ddaannssuunn bbaassttiioonn llooyyaalliissttee

LLeess rreebbeelllleess HHoouutthhiiss aauu YYéémmeenn oonnttiinntteennssiiffiiéé lleeuurrss aattttaaqquueess ppoouurr ss’’eemmppaarreerrddee llaa vviillllee ddee MMaarriibb,, ddeerrnniieerr bbaassttiioonn dduuppoouuvvooiirr ddaannss llee NNoorrdd,, eett ddeess ddiizzaaiinneess ddeeccoommbbaattttaannttss ssoonntt mmoorrttss,, aauu ccoouurrss ddee cceessddeerrnniièèrreess 2244 hheeuurreess,, sseelloonn ddeess rreessppoonnssaa--bblleess mmiilliittaaiirreess pprroo ggoouuvveerrnneemmeennttaauuxx..MMaarriibb eesstt ssiittuuééee àà eennvviirroonn 112200kkmm àà ll’’eessttddee SSaannaaaa,, llaa ccaappiittaallee dduu ppaayyss,, ccoonnttrrôôllééeeddeeppuuiiss 22001144 ppaarr cceess rreebbeelllleess ssoouutteennuussppaarr ll’’IIrraann..

LLeess ccoommbbaattttaannttss hhoouutthhiiss nn’’oonntt ppaasscceesssséé,, ddeeppuuiiss ddeess mmooiiss,, ddee tteenntteerr ddee ss’’eenneemmppaarreerr,, llaannççaanntt aattttaaqquuee aapprrèèss aattttaaqquuee,,eett llaa bbaattaaiillllee ss’’eesstt ppaarrttiiccuulliièèrreemmeennttiinntteennssiiffiiééee,, aauu ccoouurrss ddee cceess ddeerrnniieerrssjjoouurrss.. UUnn ssuuccccèèss ddee cceettttee ooffffeennssiivveemmeeuurrttrriièèrree sseerraaiitt uunn vvéérriittaabbllee ddééssaassttrreeppoouurr llee ggoouuvveerrnneemmeenntt yyéémméénniittee,, aappppuuyyééddeeppuuiiss 22001155 ppaarr uunnee ccooaalliittiioonn mmiilliittaaiirreeddiirriiggééee ppaarr ll’’AArraabbiiee ssaaoouuddiittee vvooiissiinnee.. AAuuccoouurrss ddeess ddeerrnniièèrreess hheeuurreess,, lleess HHoouutthhiissoonntt ddééppllooyyéé uunn ggrraanndd nnoommbbrree ddee ccoomm--bbaattttaannttss eett llaannccéé ddeess aattttaaqquueess àà ppaarrttiirrddee ddiivveerrss ffrroonnttss ccoonnttrree MMaarriibb,, uunnee vviilllleerriicchhee eenn ppééttrroollee,, oonntt iinnddiiqquuéé ddeess rreessppoonn--ssaabblleess mmiilliittaaiirreess ddeess ffoorrcceess pprroo ggoouuvveerr--nneemmeennttaalleess.. SSeelloonn cceess ssoouurrcceess,, lleess vviioo--lleenncceess,, qquuii ssee ssoonntt ddéérroouullééeess ssoouuss lleessrraaiiddss iinniinntteerrrroommppuuss ddee llaa ccooaalliittiioonn ddiirrii--ggééee ppaarr ll’’AArraabbiiee ssaaoouuddiittee,, oonntt ttuuéé 1166 mmeemmbbrreess ddeess ffoorrcceess llooyyaalliisstteess eettbblleesssséé 2211 aauuttrreess,, ttaannddiiss qquuee ««ddeess ddiizzaaii--nneess ddee mmoorrttss»» oonntt ééttéé rreecceennssééss ddaannss lleeccaammpp ddeess HHoouutthhiiss,, qquuii nnee ddiivvuullgguueennttggéénnéérraalleemmeenntt ppaass lleeuurrss ppeerrtteess..

LLee YYéémmeenn ccoonnnnaaîîtt llaa ppiirree ccrriissee hhuummaa--nniittaaiirree ddaannss llee mmoonnddee,, sseelloonn ll’’OONNUU eettpplluussiieeuurrss OONNGG pprréésseenntteess ssuurr llee tteerrrraaiinn,,aavveecc ddeess ddiizzaaiinneess ddee mmiilllliieerrss ddee mmoorrttss,,ddeess mmiilllliioonnss ddee ddééppllaaccééss eett uunnee ppooppuullaa--ttiioonn aauu bboorrdd ddee llaa ffaammiinnee.. LLaa rrééoouuvveerr--ttuurree ddiiffffiicciilleemmeenntt nnééggoocciiééee dduu ppoorrtt ddeeHHooddeeïïddaa nn’’aa ppaass rrééssiissttéé lloonnggtteemmppss aauuxxaassssaauuttss ddeess ddeeuuxx aannttaaggoonniisstteess qquuii cchheerr--cchheenntt àà ccoonnttrrôôlleerr llee ppoorrtt,, uunniiqquuee aaccccèèssppoouurr ll’’aaiiddee aalliimmeennttaaiirree iinntteerrnnaattiioonnaallee..DDeess aaggeenncceess oonnuussiieennnneess oonntt aavveerrttii ttoouuttddeerrnniièèrreemmeenntt qquuee llaa mmooiittiiéé ddeess eennffaannttssddee mmooiinnss ddee cciinnqq aannss ppoouurrrraaiitt ssoouuffffrriirr ddee««mmaallnnuuttrriittiioonn aaiigguuëë»» eenn 22002211..

La pertinence de l'Accord d'Alger est saluée par les parties maliennes et la communauté internationale

RÉUNION DU CSA À KIDAL

LL’’OONNUU ssaalluuee uunnee ««ddyynnaammiiqquuee ppoossiittiivvee»» LLEESS AACCTTEEUURRSS internationaux et régionaux ont salué à l’occasion «les grandsefforts» menés par l’Algérie pour assurer le retour et le maintien de la stabilité auMali, réaffirmant l’impérative application effective de l’accord de paix et deréconciliation, «le seul et unique choix» pour rétablir la paix et la stabilité.

LL ee nnoouuvveeaauu PPrreemmiieerr mmiinniissttrree lliibbyyeenn,,AAbbddeellhhaammiidd DDbbeeiibbaahh,, aa ddééccllaarréé,,hhiieerr,, qquu’’iill aa ddééjjàà eennttrreepprriiss llaa ddiiffffii--

cciillee mmiissssiioonn ppoouurr ffoorrmmeerr uunn nnoouuvveeaauu ggoouu--vveerrnneemmeenntt dd’’uunniioonn nnaattiioonnaallee,, aappppeelléé ààpprreennddrree llaa ssuucccceessssiioonn dduu GGNNAA qquuee ccoonndduuii--ssaaiitt FFaayyeezz aall SSeerrrraajj.. LLaa ttââcchhee eesstt «« dduurree »»,,aa--tt--iill tteennuu àà ssoouulliiggnneerr,, ccoonnffiirrmmaanntt ccoomm--bbiieenn lleess ttrraaccttaattiioonnss vvoonntt ss’’aavvéérreerr lloonngguueesseett ccoommpplliiqquuééeess,, ppaarrttiiccuulliièèrreemmeenntt aauurreeggaarrdd ddee llaa ddéémmaarrcchhee.. EEnn eeffffeett,, DDbbeeiibbaahheett lleess nnoouuvveeaauuxx mmeemmbbrreess dduu CCoonnsseeiill pprréé--ssiiddeennttiieell,, nnoouuvveelllleess ffiigguurreess iissssuueess dduu ddiiaalloo--gguuee ppoolliittiiqquuee,, eennggaaggéé àà TTuunniiss ssoouuss llaa hhoouu--lleettttee ddee llaa MMiissssiioonn ddeess NNaattiioonnss uunniieess ppoouurrllaa LLiibbyyee (( MMaannuull )) qquuee ccoonndduuiitt ll’’eennvvooyyééeessppéécciiaallee ppaarr iinnttéérriimm SSttéépphhaanniiee WWiilllliiaammss,,oonntt ccoommmmeennccéé «« llee pprroocceessssuuss dd’’éévvaalluuaattiioonnddee ttoouuss lleess ccaannddiiddaattss eett ddeess CCVV qquuii lleeuurr

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LE PREMIER MINISTRE DBEIBAH PARIE SUR « L’EFFICACITÉ ET LA DIVERSITÉ »

LLaa LLiibbyyee aauu bboouutt ddee ll’’éépprreeuuvveeLLEE CCOOMMIITTÉÉ des sanctions de l’ONU a rejeté, vendredi, la tentative de la Belgique de déduire 49 millions

d’euros du fonds souverain libyen gelé, « une victoire diplomatique importante » s’est réjoui le MAE libyen.�� CCHHAAAABBAANNEE BBEENNSSAACCII

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LUNDI 15 FÉVRIER 202122 Culture

Le Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi a organisé,

samedi dernier, une cérémoniede recueillement à la mémoirede feu l’artiste AzzedineMedjoubi et ce, à l’occasion du26ème anniversaire de sonassassinat. Une cérémonie derecueillement à sa mémoire,ayant eu lieu devant la bâtissedu TNA où l’on peut distinguerclairement sur une plaqueaccrochée à côté : « Ici, fut assassiné lâchement, le 13 février 1995 à 13h30,Azzedine Medjoubi, homme dethéâtre, directeur du Théâtrenational algérien ». Un véritablegage contre l’oubli.

Le théâtre deMedjoubi revisité

Rappelons que AzzedineMedjoubi avait été assassinépar une horde de jeunes terroris-tes alors qu’il venait d’être fraî-chement installé, depuis unmois, à la tête du Théâtre natio-nal algérien. Lors du recueille-ment, dans son allocution, ledirecteur du Théâtre nationalalgérien(TNA), MohamedYahiaoui, fera remarquer : « C’est une halte de respect etde reconnaissance à la mémoiredu regretté Azzedine Medjoubi.Ce grand artiste a tant donné

pour le théâtre algérien. J’ai eul’honneur de travailler avecAzzedine Medjoubi au Théâtrerégional de Batna avec la pièceAlem el-baâouche, une adapta-tion d’Omar Fetmouche ayanteu un grand succès à l’échellenationale et à l’étranger. Uneproduction datant de 1993. Nousavons beaucoup appris de lui. Etnous avons bénéficié de sonsavoir-faire. Aujourd’hui, c’est un

devoir que de se tenir debout ence lieu pour lui rendre hom-mage… ».

Outre la cérémonie derecueillement, le TNA ravive lesouvenir de l’immense artisteAzzedine Medjoubi, à traversl’organisation aussi, du 14 au 17 février 2021, d’une « Semaine commémorative à lamémoire de Medjoubi », et ce, àtravers la diffusion sur sa chaîne

YouTube des pièces dans les-quelles il a joué ou dont il asigné la mise en scène. Ainsi, ledimanche 14 février c’est-à-dire,hier, le public a eu droit de revoir« Les Martyrs reviennent cettesemaine », aujourd’hui, lundi 15 février c’est place a « Galoulaâreb galou », demain mardi 16 février à « Lahounita » etenfin mercredi 17 février le cyclesera clôturé par la diffusion de lapièce théâtrale « Aâlem el baouche ».

Pour rappel, AzzeddineMedjoubi est né le 30 octobre1945 à Azzaba ex-Jemmapes(dans la région de Skikda). Il estlâchement assassiné à Alger le13 février 1995.

Azzeddine Medjoubi est filsd’un avocat, originaire deHammam Guergour (Sétif) ; sarencontre avec le comédien dethéâtre Ali Abdoun l’encourage àfaire du théâtre. Il s’inscrit auconservatoire d’Alger en 1963 etil commence à faire ses pre-miers pas à la RTA. De 1965 à1968, il tente une expérienceavec le Théâtre national algérien(TNA) à Alger, mais peu après ilretourne à la télévision, avec ladécentralisation théâtrale.

Un charisme à touteépreuve

On le retrouve au théâtred’Oran, puis il dirige à Saïdadeux troupes d’amateurs dans lecadre d’un séminaire des anima-

teurs de théâtre. De retour auTNA, il joue dans bab El-Foutouh, La Bonne Âme, LesBas-fonds, Stop et Hafila Tassir.À la télévision, il a joué dansJournal d’un jeune travailleur,Crime et châtiments, La grandetentative, La Clé et El-Tarfa. Il aassisté Ziani Chérif, Kazdarli etBenguettaf. Avant son départ duTNA, il crée, avec Ziani Chérif,Sonia et Benguettaf, la troupeindépendante El-Qalâa (LaCitadelle). Il a été distribué dans,notamment El-Ayta (1988),Hafila Tassir (nouvelle version,1990) et Hassaristan (1991). Ilquitte en 1993 la troupe El-Qalaâ et met en scène pour lecompte du Théâtre régional deBatna Aâlem el-baâouche quiobtient un prix au Festival inter-national de Carthage et en 1994pour le compte du théâtre régio-nal de Béjaïa, il monte la pièceEl-Houinta (La Boutique). Il estnommé directeur du théâtrerégional de Batna, puis celui duthéâtre régional de Béjaia. Lamême année, il est nommédirecteur du Théâtre nationalalgérien. Homme passionné de4e art, il le démontrera tout aulong de son parcours. AzzedineMedjoubi avait le verbe haut etla verve belle. À chaque appari-tion sur scène, il éblouissait lepublic. Son jeu, son regard, sabelle prestance scénique et soncharisme ne laissaient personneindifférent. O.H.

TIZI OUZOU

Hommage au chanteur Rahim à Imkechren

Un vibrant hommage, sobre etémouvant, a été rendu au regrettéchanteur kabyle, Rahim, dans

son village natal Imkechren, situé dans lacommune d’Aït Aïssa Mimoun, dans larégion des Ath Ouaguenoun (wilaya deTizi Ouzou). L’hommage a été organisé àl’occasion de la commémoration duonzième anniversaire du décès de cetartiste au style et à la voix atypiquesayant marqué plus d’une génération demélomanes et d’amoureux de l’art. Un cli-mat de vive émotion a caractérisé la céré-monie de recueillement qui s’est dérouléedevant la tombe de l’artiste au cimetièredu village Imkechren. Les présents, amiset admirateurs de l’artiste, qui ont observé une minute de silence à lamémoire de Rahim ont témoigné tous, àl’unanimité, aussi bien du talent artistiqueunique de Rahim que de sa bonté et deses qualités humaines qui les ont mar-qués à vie. En décédant le 13 février2010, Rahim a laissé un vide impossibleà combler dans le monde de la chansonkabyle qui le comptait parmi les meilleursdans son style. Rahim n’avait que 47 anset sa mort fut subite. Il est parti alors qu’ilétait en plein stade de maturation artis-tique. Il avait plein de projets car dotéd’un talent et d’une inspiration inépuisa-ble.

Quand le destin décideMais le destin en a décidé autrement.

Le vrai nom de Rahim est MohamedRahim. Il écrivait et composait lui-mêmeses propres chansons qu’il enregistraitdans des albums et qu’il interprétait dansles différents galas qu’il animait en

Algérie et en France où ses fans l’adu-laient. C’est dans le village Imkechren,qui lui a rendu hommage samedi dernier,que Rahim naquit un certain 7 décembre1963. À l’époque, la vie n’était guèrefacile dans les villages, mais Rahim, dotéd’une grande volonté et d’une intelligencehors-pair, réussit tout de même à pour-suivre ses études tout en s’initiant à savéritable passion qu’est la chanson. Sespremiers pas dans la scolarité, Rahim lesfit à l’école du village Ighil Bouchèneavant de poursuivre ses études dans laville de Tizi Ouzou. Et c’est en tant qu’é-lève qu’il se distingua déjà par son talentet sa voix puisqu’il chantait déjà toutenfant qu’il était. À l’âge de 11 ans, ilfabriqua lui-même une guitare artisanale,car n’ayant pas les moyens d’en acquérirune neuve. Il partageait alors son tempsentre ses études et la musique tout en seperfectionnant jusqu’à pouvoir jouer à laperfection plusieurs mélodies. C’est entant que lycéen au célèbre lycée « Amirouche » de la ville de Tizi Ouzou,où il étudiait pendant trois années jusqu’àl’examen du baccalauréat, que Rahimcomposa sa toute première chanson inti-tulée « Taâkumt » (le fardeau). De nom-breuses autres chansons suivront et ellesont trait à de nombreux thèmes dont l’a-mour détient la part du lion car Rahim aété d’abord et avant tout un chanteur del’amour : l’amour blessé, l’amour perdu,l’amour inaccessible… Quant à sa pre-mière cassette, Rahim l’enregistra en1982 à l’époque où la chanson kabyleétait à son apogée et où il était extrême-ment difficile d’arracher une bonne placeen tant que chanteur. Rahim y parvint.Cette première cassette a été enregistréedans un studio qui se trouvait dans la ville

d’Azazga. Comme la majorité des chan-teurs kabyles, Rahim se rend en Franceen 1984. Son cousin qui vivait à Lille lereçoit à bras ouverts. Plus tard, il s’ins-talla à Paris. Et là, le célèbre chanteurkabyle Moh Saïd Fahem n’hésita pas à luiprêter main forte et à lui tenir la maindans ses premiers pas artistiques. C’estd’ailleurs Fahem qui l’emmena dans unstudio d’enregistrement à Nogent-sur-Marne dans le département du Val-de-Marne.

Succès à Paris Cet album est édité aux éditions

« Azwaw », sises dans le XVIIIe arrondis-sement de Paris, à Barbès plus exacte-ment. Ce fut un grand succès dès la misesur le marché de cette casette.Désormais, Rahim sortit de l’anonymatde manière spectaculaire. Ses premièreschansons ont vite séduit le public qui étaittrès friand de nouveautés kabyles. En1986, il édita un autre produit artistiqueaux éditions « Akfadou », qui le propul-sera encore davantage car il a apportéson propre style et un genre totalementnouveau à la chanson kabyle.Désormais, Rahim était entré dans lacour des grands par la grande porte. Ilcontinue de produire et de se produire surscène tout en enregistrant des clips etune cassette vidéo. Mais son plus grandsuccès, celui qui marqua avec des lettresd’or sa carrière artistique, est celui qu’il aproduit en 1995 en duo avec la célèbrechanteuse Yasmina et intitulé « Iya ada-minigh ». Cette cassette avait connu unsuccès retentissant. Et ceux qui neconnaissaient pas encore Rahim finirentpar le découvrir de fort belle manièregrâce à cet album sélect où le talent de

Rahim a explosé. Dans cet album, Rahimparle de l’amour impossible, de la mélan-colie, des problèmes sociaux, du chô-mage des jeunes, des mariages forcés,etc. Une infinité de thèmes inépuisablesqui touchèrent à l’époque de plein fouetplein de mélomanes qui s’y étaient identi-fiés. Il faut dire que la voix de Rahim a étépour beaucoup dans son succès. Maisaussi sa façon magistrale d’interpréterses chansons, très empreintes de mélan-colie et de sincérité. Avant de quitter cemonde, Rahim avait enregistré deuxchansons intitulées : « Dda Wali » et « Hader iman-im ».

A.M.

26e ANNIVERSAIRE DE L’ASSASSINAT DE AZZEDINE MEDJOUBI

Revivez les pièces de ce monstre sacré« Aujourd’hui, c’est un devoir que de se tenir debout en ce lieu pour lui rendre hommage… », dira l’actuel directeur du Théâtre national algérien Mahieddine Bachtarzi, Mohamed Yahiaoui.

�� O. HIND

�� AOMAR MOHELLEBI

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23CultureLUNDI 15 FÉVRIER 2021

Il a récemment créé le buzzsur les réseaux sociaux, enraison de sa sculpture jugée

ridicule par la majorité des per-sonnes l’ayant vue sur la Toile.Lui, c’est Azzedine Merif, l’au-teur de ce lion qui fait plus dequatre mètres, installé récem-ment, sur une place publique enpleine région de Chamra, dansla wilaya de Batna. Cela auraitpu passer inaperçu, si ce n’est laforce de la Toile qui a créé lapolémique en provoquant uneonde de choc auprès des obser-vateurs avertis et de la popula-tion en général. Pourtant, ce faitdivers, n’a rien de banal, anodinou rare, mais une chose qui sefait de plus en plus fréquemmentces dernières années. Quidécide alors de quoi et de com-ment ? Comment laisse t-onpasser des œuvres dont certai-nes sont carrément moches,n’obéissent à aucune normeinternationale en matière d’es-thétique ou encore d’éthique.Des statuettes qui sont payéesle plus souvent à coup d’argentcolossal, fruit du contribuablequi est le plus souvent jeté par lafenêtre. Que dire de cette his-toire du monument deChachenaq qui a été récemmentinauguré en Algérie pour fêterYennayer ? Pourquoi sommesnous partis aussi loin, en Egyptepour célèbre notre année ber-bère ? Au-delà du fait que celarelève dans ce cas précis del’histoire et donc du fond, laforme, c’est-à-dire le person-nage, a été aussi contestée auregard des spécialistes, voiredes plaisantins qui, d’aucunscompareront le visage de ce roipharaonien à celui de HafidDerradji, carrément ! Suscitantainsi la blague au lieu et placede la fierté. Mais revenons à nosmoutons ou plutôt à ce lion érigéen pleine place publique àBatna. Un véritable croisemententre Shewbacca de Star Wars

et un singe gorille sur quatre pat-tes ! Pour se défendre, l’auteurde cette étrange monstruosité adécidé de sortir de l’anonymaten se faisant prendre pour la vic-time. Et de répondre ainsi aux

attaques et apporter, selon lui,des éclaircissements sur cetteaffaire.

« Je ne suis pasresponsable…

Il affirme sur la chaîne téléDjazaïriya : « Je suis un artiste,J’ai voulu offrir un cadeau à marégion, un cadeau réalisé avecdes moyens modestes, au prixsymbolique ». Et d’ajouter : « Ceprojet ne possède ni cahier descharges ni l’obligation de sou-missionner à une quelconquecommission. Je suis un artistepeintre et dessinateur. Je nesuis pas spécialisé dans lasculpture. J’ai juste voulu offrirquelque chose de moi-même àma daïra. J’ai fauté effective-ment. Mais certains ont aimé,comme d’autres ne l’ont pasaimé. La faute ne peut m’êtreincombée. Moi, j’ai fait ce quej’ai pu. Au tout départ, il auraitfallu que le travail soit évaluépour qu’on puisse accepter de lemettre ou de le rejeter. Etd’ailleurs, je ne savais même

pas où allait être son emplace-ment. Si j’avais su qu’il allait êtreplacé dans un rond-point je nel’aurais pas fait de la sorte, maisj’aurais au moins proposéquelque chose de meilleur queça. ». L’auteur de cette sculpturecontroversée expliquera aussi lechoix de l’animal par le fait qu’àBatna on chassait le lion afri-cain. Aussi, réfutant les accusa-tions dont il a fait l’objet, l’inter-viewé dira qu’il n’est pas entre-preneur ni un sculpteur, mais unartiste peintre issu de l’école desbeaux-arts. « J’ai essayé d’ap-porter à ma daïra et mon paysce que j’ai pu et avec très peu demoyens d’autant plus que cela aété réalisé avec de la terre cuiteet je n’ai pris que six millions surles seize millions de centimes,de quoi payer le sable et la colleet ce rond-point d’ailleurs, sesitue dans un village et pas enville. Je ne m’attendais pas dutout à ce que cela provoqueautant de bruit, que ce soit à l’in-térieur ou à l’extérieur du pays.Je répète, j’ai essayé de donner

le meilleur de moi-même. »

Djoussour à Diwaniyagalery

Questionné à ce sujet, parnos soins, le célèbre sculpteurAli Boukhalfa qui a vécu et tra-vaillé à Paris dans sa jeunasseet ce durant plus de trois ansdans les ateliers du célèbre pré-curseur de l’art brut, JeanDubuffet, nous dira toute sadéception, voire sa colère quantà cette affaire qui ne fait que serépéter ces dernières années,rappelle-t-on.

Notons qu’Ali Boukhalfa pré-sente, actuellement, une trèsbelle exposition d’art picturale àla galerie Diwaniya, sise àChéraga et fondée par l’artisteHamza Bounoua. Intitulé« Djoussour » ou pont, cetteexposition hautement en cou-leurs, établit un très beau pontentre Ali Boukhalfa et son ancienmentor. Deux grands artistesdont la destinée s’est croiséepour non seulement travaillerensemble mais pour partager

aussi, l’un comme l’autre l’a-mour du sud de l’Algérie carayant tout les deux séjournédans ces régions-là, mais aussil’attrait pour tout ce qui est étudeet apprentissage et l’amour pourla curiosité et la créativitédûment renouvelées. Avant dese consacrer à la peinture, AliBoukhalfa a contribué à la cons-truction de nombreux monu-ments en Algérie. C’est donc ensa qualité de grand sculpteur,ayant emmagasiné une grandeexpérience dans le domaine,qu’on lui a demandé son avis,notamment sur la statuette dulion de Batna.

L’expertise et la qualité

Il nous répond tout de go :« Je déplore l’absence des auto-rités. Où sont les responsablesdu ministère de la Culture ? Ilsdoivent être présents à chaquefois qu’il y a un monument quiest érigé. » Et de renchérir : « Un monument ça se prépare. Ilne se réalise pas avec unique-ment le sculpteur. Ce dernierdoit être accompagné par unhistorien. Le directeur de la cul-ture de la wilaya doit être pré-sent. Il doit faire le suivi et nepas bousculer l’artiste. Carquand les autorités comman-dent un monument ils se mettentsouvent à presser l’artiste à ren-dre son œuvre alors que celademande du temps si l’on veutavoir une œuvre de qualité. J’aimoi-même subi de la pression. »Et d’observer : « J’attire l’atten-tion les autorités sur une chose :Ils doivent laisser le temps à l’ar-tiste pour faire son œuvre. Cettedernière va rester durant desgénérations. Certaines de cespersonnes manquent carrémentde considération envers l’artisteet l’art en général. Quand j’ai tra-vaillé à New York pour le comptede Rockefeller, suite à sa com-mande d’une sculpture auprèsde Jean Dubuffet, j y ai mis deuxans. C’était avant tout uneaffaire de négociations entrehommes dans laquelle les per-sonnalités politiques ou le prési-dent ne s’en mêlaient pas…c’estl’art qui prédominait avant tout. »

O.H.

DAR ABDELLATIF

Exposition « La rive orientale » de Hakim Tounsi

Une exposition de peinture dédiéeà l’architecture mauresque et aucycle naturel de la vie à travers

les arbres, restitués dans un style semi-figuratif et une riche palette, a été inau-gurée samedi à Alger par l’artiste peintreHakim Tounsi. Intitulée « La rive orien-tale », cette exposition est organisée parl’Agence algérienne pour le rayonnementculturel (Aarc) à la villa Dar Abdellatif.

Une première collection d’une ving-taine de toiles revisite l’architecture mau-resque de certains centres historiquesdes villes algériennes dans des oeuvrescomme « Madina », « Pont »,« Mauresque » ou encore « Arcades » quimettent en avant des éléments du bâtiavec un intérêt plus prononcé pour lesornements, également peints différem-ment avec de nouvelles formes et cou-

leurs. Hakim Tounsi s’intéresse plus par-ticulièrement aux anciennes mosquéesdans des toiles comme « Mosquée »,« Minaret », « Dôme », « Sidi Flene » ouencore « Mihrab » où le bâti n’est qu’uncontenant accessoire aux riches orne-ments.

Une seule toile aux couleurs de terreintitulée « Timimoun » s’intéresse à l’ha-bitat des ksour du Sahara dans ce mêmestyle semi-figuratif qui réorganise les for-mes selon les inspirations de l’artiste.Dans une seconde collection, le plasti-cien propose son regard sur l’arbrecomme illustration de la vitalité, de laforce et du cycle de la vie.

Le visiteur peut ainsi découvrir les ar-bres en spirales de l’artiste déclinés surplusieurs saisons et en plusieurs cou-leurs dans des toiles comme « Les

arbres », « Arbre bleu », « Rose»,Hiver », « Automne » ou encore « Arbreblanc ». Dans « Le duel » Hakim Tounsipropose des arbres rivalisant de verdure,de brillance et de dorure alors que dans« Nature morte » il revisite ce concept,représentant à la base des objets inani-més de manière très réaliste, pour l’intég-rer dans son registre figuratif et sa palettede couleurs.

Né en 1965, Hakim Tounsi est diplôméde l’Ecole nationale des beaux-arts en1992 avant de se consacrer à l’enseigne-ment. Installé en France, il expose sou-vent ses œuvres à Paris et participe àdes manifestations culturelles enEspagne.

L’exposition « La rive orientale » estouverte au public jusqu’au 23 février à lavilla Dar Abdellatif.

ALI BOUKHALFA, LE LION DE BATNA ET L’ESTHÉTIQUE EN ALGÉRIE

«Je déplore l’absence des autorités»« J’attire l’attention des autorités sur une chose : elles doivent laisser le temps à l’artiste de faire son œuvre et nepas le bousculer. Cette dernière va rester durant des générations après lui… »

�� O.HIND

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LL a nouvelle loi sur leshydrocarbures estincontournable pour per-

mettre à Sonatrach de redyna-miser ses activités en partena-riat. Sa gestation s’est avéréeplus longue qu’annoncée. Sesdécrets d’application ne sontpas encore finalisés. Le dénoue-ment semble se profiler. Leministre avait annoncé que l’o-pération doit être achevée d’icila fin du premier trimestre2021. Un délai qui apparem-ment sera respecté. Une com-mission ad-hoc s’y attelle d’ar-rache-pied. La commission depréparation des textes d’appli-cation de la nouvelle loi sur leshydrocarbures, poursuit sesréunions afin de parachever lestextes restants et permettre àl’Algérie de lancer des appelsd’offres internationaux etrelancer sa production pétro-lière, a indiqué samedi un com-muniqué du ministère del’Energie. « Les réunions de lacommission de préparation destextes d’application de la nou-velle loi sur les hydrocarbures13-19, composée de sept grou-pes de travail, se poursuiventdepuis le 10 février courant àOran», ont précisé les servicesde Abdelmadjid Attar qui a indi-qué que 32 textes d’applicationsur un total de 43 ont été trans-mis au secrétariat général dugouvernement pour leur appro-bation. Il faut rappeler que la

compagnie nationale des hydro-carbures avait lancé un vérita-ble «SOS», le 23 septembre2019, pour l’adoption de la nou-velle loi sur les hydrocarburesqui jouait à l’Arlésienne.Sonatrach s’était montrée trèspréoccupée par le fléchissementde la production en partenariatqui est intervenu dans uncontexte ne laissant pas entre-voir de perspectives concrètesde regain d’activités avait-ellesouligné dans un communiquépublié ce jour-là. Cet environne-ment «rend plus que jamaisnécessaire et urgent la promul-gation d’une nouvelle loi sur leshydrocarbures, adaptée aucontexte international et àmême de faire valoriser par

l’Algérie son avantage concur-rentiel», indiquait le documentrépercuté par une dépêche del’APS.

Et c’est chiffres à l’appui queSonatrach démontre que lerecours au partenariat consti-tue pour le pays un choix «stra-tégique» qui cible le partage desrisques liés à l’activité explora-tion et le bénéfice des apportstechnologique et financiernécessaires à la relance de l’ac-tivité des hydrocarbures. La loi86-14 a permis de conclure 83 contrats entre 1987 et 2005rappelle la compagnie pétro-lière. Sur ces 83 contrats, 47 contrats ont été conclus àtravers la négociation directeavec les compagnies pétrolières

internationales (IOC) et 36 contrats ont été attribuésdans le cadre des appels à laconcurrence lancés entre 2000et 2005, a précisé l’entreprisepétrolière. On ne le rappellerajamais assez: le secteur deshydrocarbures représente l’es-sentiel des exportations du payset de ses recettes en devises.

La concurrence y est rude. Ilfaut donc jouer des coudes pours’y faire une place au soleil.L’Algérie ambitionne d’y jouerun rôle de premier plan. Elledoit donc se doter d’un «arsenaljuridique» de premier ordre quilui permettra de se placer à l’in-ternational. Le plus tôt sera lemieux.

MM..TT..

TEXTES D’APPLICATION DE LA LOI SUR LES HYDROCARBURES

LLAA DDEERRNNIIÈÈRREE LLIIGGNNEE DDRROOIITTEEUUNNEE CCOOMMMMIISSSSIIOONN ad-hoc travaille d’arrache-pied à leur parachèvement pour permettre à l’Algérie de lancer des appels d’offres internationaux.

DERNIÈREHEURE

BOUKADOUM S’ENTRETIENT

AVEC JAN KUBIS

Le ministre des Affairesétrangères, Sabri Boukadoum,s’est entretenu hier, au télé-phone, avec le nouvel émis-saire de l’ONU pour la Libye,Jan Kubis, du processus poli-tique onusien pour la résolutionde la crise libyenne. « Les voiesde relance du processus poli-tique pour la résolution de lacrise libyenne et le rôle del’Algérie et des pays voisinsdans le soutien de ces effortspour la préservation de l’unitéet de la souveraineté de cepays frère, loin des ingérencesétrangères, ont été au centred’un entretien téléphonique quej’ai eu aujourd’hui avec le nou-vel émissaire de l’ONU pour laLibye, Jan Kubis », a tweetéBoukadoum.

COMPLEXE DE BELLARA : L’UNITÉ DE RÉDUCTION

DIRECTE EN EXPLOITATION L’unité de réduction

directe du complexe sidérur-gique Algerian Qatari Steel(AQS) installé dans la zoneindustrielle de Bellara d’ElMilia (60 km à l’est de Jijel)est entrée, hier, en phased’exploitation avec une capa-cité de 2,5 millions de tonnespar an, a annoncé le P-DG del’AQS, Youcef Ahmed ElMohannadi. Dans une décla-ration à la presse, en margede la cérémonie tenue à l’oc-casion, le responsable del’AQS a indiqué que cetteunité de réduction directe,entrée en activité hier, consti-tue «le cœur battant» ducomplexe.

Des textes très attendus

BILAN COVID-19 CES DERNIÈRES 24 HEURES

198 NOUVEAUX CAS, 183 GUÉRISONS ET 4 DÉCÈS

� MMOOHHAAMMEEDD TTOOUUAATTII

LL es cours de l’or noir atteignentdes records. Le baril de Brent aterminé la semaine, achevée le 12

février, à son plus haut niveau depuisplus d’une année. Le baril de Brent de lamer du Nord pour livraison en avril aenregistré une progression de 1,29 dol-lar à Londres par rapport à la clôture dejeudi, à 62,43 dollars, peu après avoiratteint 62,85 dollars. Le baril américainde WTI pour le mois de mars a, de soncôté, grimpé de 1,23 dollar à 59,47 dol-lars. Le baril poursuit sa belle remontée.Pour l’Algérie, c’est une éclaircie fabu-leuse dans cette grisaille dominée par lapandémie de Covid-19 qui a mis l’écono-mie mondiale sur les jantes. Le pétrolealgérien a réalisé un bond de plus de 5dollars. Les cours du Sahara Blend, lebrut de référence algérien, ont aug-menté de 5,09 dollars en janvier dernier,soit une hausse de 10,2% par rapport àdécembre. Les cours du brut algérienont atteint 55,08 dollars le baril en jan-vier 2021, contre 49,99 dollars endécembre 2020, indiquent les chiffres del’Organisation des pays exportateurs depétrole, publiés dans son dernier rap-port mensuel.

Cette hausse a permis de placer leSahara Blend à la 2ème position parmiles bruts les plus chers du panier del’Opep en mois de janvier, aprèsl’Angolais Girassol (55, 84 dollars/baril),alors qu’il occupait la 3ème place endécembre dernier, souligne le document

de l’Opep. Les prix du pétrole conti-nuent de bénéficier du soutien de l’Opepplus qui a drastiquement diminuer saproduction. Le 9 avril 2020, l’Opep etses partenaires avaient décidé de réduireleur production et de procéder à unecoupe de 7,7 millions b/j à partir du 1eraoût jusqu’à fin décembre 2020 avant depasser à 5,8 millions de barils par jourdès le début de 2021. L’Opep+ a finale-ment décidé d’opter pour la prudence etde n’ouvrir que progressivement sesvannes. 7,2 millions de barils par jour àpartir du 1er janvier avant qu’elle nepasse à 7,05 millions b/j d’ici mars.

Le Royaume wahhabite avait de soncôté annoncé à l’issue de la 13e Réunioninterministérielle Opep-non Opep quis’est tenue le mois dernier par visiocon-férence qu’il réduirait sa production de 1million de barils par jour. L’entrée envigueur, depuis le 1er février, de labaisse unilatérale de 1 million b/j de laproduction saoudienne a donné un véri-table coup de fouet aux cours de l’ornoir. D’autres facteurs déterminants àplus d’un titre jouent en faveur de ceretour en grâce du baril. Cette progres-sion intervient en raison de «l’améliora-tion des fondamentaux du marché, avecnotamment les perspectives d’un resser-rement de l’offre de brut, la tendance àla baisse des stocks mondiaux de pétrole,et l’optimisme quant à la reprise de lademande de pétrole alors que les pays dumonde approuvent de plus en plus les

vaccins anti-Covid et commencent lescampagnes de vaccination», soulignentles experts de l’Opep. Une excellentenouvelle annonciatrice d’une embelliedes revenus du pays qui a énormémentsouffert de la baisse des prix et desexportations de pétrole. Les exporta-tions pétrolières, qui constituent l’es-sentiel des revenus du pays, ont reculéde 11 milliards de dollars. Elles ontatteint 22 milliards de dollars en 2020,selon les chiffres livrés le 25 janvier parle ministre de l’Energie, AbdelmadjidAttar. Les réserves de change, que legouvernement tente de préserver coûte

que coûte, se situaient autour des 44milliards de dollars à la fin de l’année2020. Le niveau atteint par le pétrolealgérien apporte, par ailleurs, une cin-glante réponse aux médias étrangers,aux déclarations d’experts algériens etd’anciens responsables qui échafaudentdes scénarios qui prédisent l’effondre-ment du secteur pétrolier algérien. À 55 dollars, le Sahara Blend évolue de12 dollars au-dessus de celui estimé parla Banque mondiale qui le voit autourdes 42 dollars en 2021. De quoi fairetaire les oiseaux de mauvais augure...

MM..TT..

LE BARIL DE BRENT TERMINE LA SEMAINE À PLUS DE 62 DOLLARS

LLee ppééttrroollee aallggéérriieenn ggaaggnnee 55 ddoollllaarrss eenn jjaannvviieerrUUNNEE HHAAUUSSSSEE qui a permis au Sahara Blend de se positionner à la seconde place des bruts les plus chers du panier de l’Opep.

Une bonne nouvelle