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Dossier pédagogique
Le chant si beau des femmes-oiseaux
Jeudi 11 janvier 2018
Contacts
Service Culturel | Mairie de Challans
02 51 49 18 99
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Sommaire
I. Pourquoi venir au spectacle ? ............................................................................................................... 4
II. Préparer la venue au spectacle ............................................................................................................. 4
III. Le temps du spectacle ....................................................................................................................... 9
1. Présentation du spectacle ................................................................................................................. 9
2. Équipe artistique ............................................................................................................................. 10
3. Le contexte artistique et culturel .................................................................................................... 11
4. La rencontre « En bord de scène » .................................................................................................. 16
IV. Après le spectacle ............................................................................................................................ 17
V. Annexes ....................................................................................................................................................... 23
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Préambule
Par l’intermédiaire du service culturel, la ville de Challans accueille chaque année près de 4 000
élèves sur les spectacles vivants, les rencontres d’artistes ou encore les visites du théâtre.
En effet, la volonté municipale est d’accompagner les plus jeunes dans leur démarche de
spectateur en favorisant les rencontres et les expériences sensibles. L’important est de permettre
à tous de recevoir les spectacles dans les meilleures conditions possibles afin de connaitre le
plaisir d’être spectateur, tout en se familiarisant avec l’univers du spectacle vivant.
L’objectif de ce dossier est de proposer aux enseignants différentes pistes pédagogiques. Sous la
forme d’une boîte à outils, ce document vise à faciliter le travail d’accompagnement des élèves aux
spectacles de la saison culturelle. Il appartient à chaque enseignant d’adapter ces propositions à
l’âge et aux connaissances de ses élèves.
Le dossier se décline en quatre parties :
1. Pourquoi venir au spectacle ?
2. Préparer la venue au spectacle
3. Pendant le spectacle
4. L’après-spectacle
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I. POURQUOI VENIR AU SPECTACLE ?
Donner à chacun le goût du spectacle vivant
Partager ensemble une découverte, une émotion
Favoriser l’expérience sensible
Eveiller la curiosité
Développer l’esprit critique
Entretenir l’imagination
II. PREPARER LA VENUE AU SPECTACLE
Avant d’aller voir un spectacle, l’idéal est de susciter la curiosité des enfants, leur donner envie !
La préparation de la sortie au spectacle n’est donc pas à négliger. S’il ne faut surtout pas tout dire
sur le spectacle qui va être vu, il est souvent motivant et productif d’aiguiser l’appétit des jeunes
spectateurs et de créer ainsi un horizon d’attente. Parler de la sortie au spectacle, c’est aussi
rassurer les plus jeunes sur ce qui va se passer (changement de lieu, pénombre de la salle de
spectacle, images, sons…) et ainsi les mettre dans des bonnes conditions pour apprécier la
représentation.
Le spectateur tient une place importante dans le déroulement du spectacle. En effet, sans
spectateur il n’y pas de spectacle ! Par définition, le spectacle dit « vivant » se déroule sous nos
yeux et il fait sens dans l’interactivité et l’énergie partagée entre les artistes et les spectateurs. Si
les réactions spontanées ne sont pas à bannir à tout prix, elles doivent néanmoins s’inscrire dans
le respect des artistes et des autres spectateurs. On peut expliquer aux élèves que d’une part ils
ne sont pas seuls dans la salle et que d’autre part, s’ils entendent et voient les artistes, ces mêmes
artistes les entendent et les voix aussi. Il est donc nécessaire de faire comprendre aux enfants,
sans toutefois être trop rigide, pourquoi on ne se comporte pas au théâtre comme dans n’importe
quel lieu. Chaque lieu possède des règles pour préserver le plaisir et le bien vivre-ensemble et il
convient donc à chacun d’adopter une attitude adaptée.
Afin de préparer la venue au spectacle, 3 types d’outils vous sont proposés :
1- « En tête d’affiche » pour travailler sur la curiosité avant le spectacle
2- La recette de l’apprenti-spectateur et des exemples abécédaires pour réfléchir au
comportement du spectateur
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1. « En tête d’affiche »
A partir de l’affiche du spectacle, les visuels et les informations qu’elle contient, l’enseignant peut
organiser un moment d’échange pour susciter la curiosité et l’envie d’aller voir le spectacle.
L’étude de l’image favorise l’expression orale des élèves. Ils sont invités à formuler leurs idées,
leurs émotions, leur point de vue, tout en faisant travailler leur imaginaire. L’analyse de l’affiche
peut permettre de formuler les premières hypothèses sur le contenu du spectacle (situation de
personnage, lieux, genre…) Elle est également l’occasion pour l’enfant d’apprendre à recueillir des
informations et d’acquérir un vocabulaire approprié aux domaines et techniques artistiques qui lui
seront utiles dans son futur parcours de spectateur. Comprendre à quoi sert une affiche et quelles
sont les informations qu’on y trouve est un bon moyen de se familiariser avec le monde culturel.
Les pistes pédagogiques :
S’imprégner de l’univers du spectacle
Découvrir les professions liées au spectacle vivant
Identifier les acteurs culturels
Aborder l’aspect marchand du spectacle vivant (les logos des partenaires et financeurs)
Pour aller + loin :
Après avoir échangé autour du spectacle, il est possible d’envisager la réalisation d’une affiche par
les élèves. Cette action leur permet de hiérarchiser les informations dont ils disposent sur une
affiche, de développer leur sens artistique et de prendre connaissance des contraintes qu’il faut
prendre en compte pour la réaliser.
L’affiche créée avant le spectacle revient à un travail d’imagination et d’appropriation du spectacle.
Créée après le spectacle, c’est au contraire l’occasion pour l’élève d’exprimer plastiquement son
ressenti du spectacle. C’est aussi apprendre à définir les éléments importants qui doivent
apparaître sur une affiche.
Cet exercice peut aussi être imaginé en deux temps : une proposition d’affiche avant le spectacle
et une proposition après le spectacle afin de comparer les perceptions. Pour cela, prendre une
feuille A3, la plier en deux. Sur la partie supérieure, l’élève dessine ce qu’il s’attend à voir (à partir
du résumé du spectacle, des discussions en classe pour préparer la sortie au théâtre). Sur la
partie inférieure, l’élève dessine ce qu’il a vu, ce qui l’a le plus marqué et qui lui semble
représentatif du spectacle. On ouvre la feuille et on compare les deux. L’élève apprend à justifier
ses choix.
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2. La recette de l’apprenti-spectateur et abécédaire du spectateur
Ingrédients pour savourer un bon spectacle :
Une bonne dose de curiosité Une pincée d’envie Un soupçon d’attention Saupoudrer le tout d’imagination
Préparation
Se mettre en appétit en regardant les affiches
Penser à aller aux toilettes pour parcourir ce voyage sans halte
Débrancher tous les appareils électroniques pour brancher les « organiques »
Goûter cet instant où le silence s’installe et où la lumière s’éteint pour passer dans
l’univers du spectacle
Dégustation
Laisser reposer sa langue et son ventre pour mieux dévorer le spectacle avec les yeux et
les oreilles
Goûter aux différentes saveurs d’images, de sons, d’univers, de personnages…
Digestion
Partager ses émotions, ses sensations, en respectant les goûts et les couleurs de chacun
Recette de l’apprenti-spectateur
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Abécédaire du spectateur
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Le droit de ne pas lire. Le droit de sauter des pages. Le droit de ne pas finir un livre. Le droit de lire n’importe quoi. Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible). Le droit de lire n’importe où. Le droit de grappiller. Le droit de lire à haute voix. Le droit de nous taire. » Daniel Pennac,
Comme un roman
Pour aller + loin :
A partir des ces différentes formes d’écriture autour des règles de spectateurs, il est possible de
proposer aux élèves de rédiger à leur tour une recette, un abécédaire ou encore d’imaginer les
droits et les devoirs du spectateur. Cette démarche permettra de les responsabiliser et de les aider
à comprendre l’importance d’adopter un comportement adapté au lieu.
Les dix droits du spectateur
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III. LE TEMPS DU SPECTACLE
1. PRÉSENTATION DU SPECTACLE
Le chant si beau des femmes-oiseaux Dans le cadre du festival Région en Scène
Dans la cour de la gare routière, Amar attend. Venu du Mali, en route vers l’Italie, ce soir il sautera dans un camion. Alors commencera la longue traversée du désert, vers la mer. Amar a pour tout bagage un livre : L’Odyssée ; Ulysse est comme son frère imaginaire… Amar attend. Il achète un bidon. Il paie le passeur. Sous la brûlante chaleur, entre demi-sommeil et insolation, ses espoirs et ses peurs se mêlent aux aventures de son héros… Comme lui, il affrontera tous les dangers. Comme lui, il entend le chant si beau des femmes-oiseaux… le chant des Sirènes… européennes ? Le temps du concert, entre rêve et réalité, entre narration et chansons, entre gravité et légèreté,
est celui de l’attente fébrile d’Amar, avant le grand départ…
Concert-spectacle
Par ZUTANO BAZAR
Mise en scène : Thierry Delhomme
Avec: Mathieu Joly, Katia Grange,
Emmanuel Six, Denis Monjanel
Séance scolaire
Jeudi 11 janvier
9 h 15
Théâtre Le Marais
1 h 00
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2. ÉQUIPE ARTISTIQUE L’association Zutano Bazar
Zutano BaZar oeuvre depuis 2005 dans les arts vivants et arts visuels, à partir du Mans et de la
Sarthe. Depuis ses débuts, les propositions de notre association vont dans le sens des échanges
et des rencontres.
Ces éléments fondamentaux se créent dans une circulation constante entre la proposition
artistique et le public. En amenant plusieurs corps de métiers artistiques − danse, musique,
théâtre, arts visuels − à se croiser et à s’unir dans la recherche, Zutano baZar utilise la
pluridisciplinarité comme vecteur de lien et de sens.
Cette circulation a lieu entre les artistes et le public, que ce soit dans un travail de plateau en
direction des spectateurs, avec les publics amateurs, mais aussi, avec des publics qui n’ont pas
accès aux espaces dits de culture, afin de leur donner à vivre une expérience artistique forte.
Ce travail s’inscrit dans un mouvement géographique international, partant du territoire sarthois,
toujours dans ce souci de rencontre et d’enrichissement dû au frottement des cultures qui
provoque hybridité et syncrétisme.
Cette action de circulation se tisse dans un incessant et nécessaire aller-retour entre le territoire où
elle est implantée, des rencontres à l’étranger et des espaces à défricher.
Ainsi, les formes proposées cherchent à se rendre accessible au plus grand nombre en
questionnant les codes de représentation et en imaginant des possibles avec des populations
multiples.
Zutano baZar, malgré une situation de précarité de moyens, fait le choix de croiser des
géographies difficiles à relier, au service de la création partagée.
Cette plateforme pluridisciplinaire se questionne sur ce que signifie réellement l’ouverture des
frontières, symboliques et réelles.
Distribution
Katia Grange : écriture, narration, chant
Mathieu Joly : batterie, narration, chant
Denis Monjanel : compositions musicales, basse, chant, narration
Emmanuel Six : guitare, chant, vidéo
Eric Minette : scénographie (vidéo, films d’animation)
Thierry Delhomme : mise en scène
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3. LE CONTEXTE ARTISTIQUE ET CULTUREL
Le contexte historique : l’Odyssée d’Homère
Le titre du spectacle fait référence au chant des Sirènes, qui dans L’Odyssée d’Homère sont, non
pas des femmes-poissons, mais des femmes-oiseaux (oiseaux à face humaine).
L’équipe a travaillé à partir de l’ : « Odyssée », traduit par Victor Bérard aux éditions Les
classiques de Poche.
Qui est Homère ? Tout le monde a entendu parler d'Homère, mais en réalité on sait très peu de choses de lui et
certains ont même mis en doute son existence.
Il serait né près de Smyrne, entre 850 et 750 av. J.-C. On le représente comme un aède, c'est-à-
dire comme un poète qui récitait ses œuvres devant un auditoire, en s'accompagnant d'un
instrument à cordes, lyre ou cithare. On lui attribue deux grandes œuvres, comptant plusieurs
milliers de vers : l'Iliade et l'Odyssée. Ces œuvres étaient considérées comme sacrées dans
l'Antiquité grecque. On les récitait dans les Panathénées, grandes fêtes se déroulant dans la ville
d'Athènes, et de nombreux artistes grecs s'en sont inspirés pour décorer monuments et
céramiques.
L’Odyssée, c’est quoi déjà ? Après avoir combattu lors de la Guerre de Troie (combats racontés dans L’Iliade), le héros grec
Ulysse et ses compagnons entreprennent le long voyage du retour à Ithaque où l’attendent sa
femme Pénélope et son fils Télémaque. Affrontant mille épreuves, ils sillonnent pendant 10 ans les
eaux de la Méditerranée… Supérieur aux hommes ordinaires par sa force et par son intelligence,
Ulysse est un véritable héros. C'est par la ruse qu'il parviendra à affronter toutes les épreuves qui
se trouveront sur le chemin de son retour à Ithaque.
Le récit n'est pas chronologique : il ne commence pas lorsqu'Ulysse quitte Troie, mais dans la
dernière année de son voyage, quelques semaines avant son arrivée à Ithaque, alors qu'il se
trouve dans l'île de Calypso.
Le poème est divisé en vingt-quatre chants.
— Chants I à IV: Télémaque va demander des nouvelles de son père aux Grecs revenus de la
guerre de Troie, en particulier à Ménélas et à Hélène.
— Chants V à VIII : les dieux interviennent auprès de la magicienne Calypso pour qu'elle libère
Ulysse. Celui-ci part sur un radeau, mais Poséidon déchaîne une tempête qui le jette sur le rivage
des Phéaciens, où le roi Alkinoos, le père de Nausicaa, lui offre l'hospitalité.
— Chants IX à XII : Ulysse fait le récit de ses aventures, depuis la prise de Troie jusqu'à son
séjour dans l'île de Calypso.
— Chants XIII à XXIV : Arrivé à Ithaque, Ulysse se venge et retrouve sa famille et son royaume,
comme Zeus l'avait annoncé au début.
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La Guerre de Troie, c’est quoi ? La guerre de Troie oppose les Grecs aux Troyens. Tout commence lors du mariage de Pélée, roi
des myrmidons, et de Thétis, une nymphe de la mer. N’ayant pas été invitée, la déesse Discorde
décide de s’y rendre malgré tout, mais pour simplement lancer une pomme d’or sur la table avec
cette inscription : “À la plus belle.” Zeus est celui vers lequel les déesses Athéna, Héra et
Aphrodite se tournent afin qu’il rende un jugement. Zeus décide que celui qui doit trancher est
Pâris.
Hermès guide les trois déesses jusqu’à Pâris. Les trois déesses lui font des promesses en
échange de leur sélection. Pâris choisit Aphrodite puisqu’elle lui promet la plus belle femme du
monde : Hélène, reine de Sparte et épouse de Ménélas.
Pâris, fils de Priam, roi de Troie, se rend donc à Sparte et enlève Hélène. Ménélas est furieux et
rend visite à son frère, Agamemnon, afin d’avoir son appui. Agamemnon convoque tous les héros
grecs et part en guerre contre Troie.
Plusieurs aventures se déroulent avant l’arrivée de la flotte grecque à Troie.
Une fois à Troie, le siège commence et dure 10 ans. Durant les 9 premières années, les Grecs
sont incapables de prendre la ville.
Puis, lors de la dixième année, grâce à l’intelligence d’Ulysse, les Grecs construisent un cheval
dans lequel plusieurs d’entre eux pénètrent. Le reste de la flotte est parti se cacher pour laisser
croire aux Troyens qu’ils ont battu en retraite. Les Troyens, ne voyant pas le subterfuge, décident
de faire entrer le Cheval dans leur ville. Ils croient avoir gagné la guerre et festoient jusqu’à la
tombée de la nuit. Une fois la ville endormie, les Grecs qui sont cachés dans le cheval sortent et
vont ouvrir la porte pour permettre à leur armée d’entrer et, ainsi, gagner la guerre.
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Extraits de L’Odyssée «revisités» dans Le chant si beau des femmes-oiseaux
Le passage entre les 2 rochers Charybde et Scylla (chant XII, vers 75)
Charybde et Scylla sont deux rochers (détroit de Messine, entre Sicile et Italie) entre lesquels
aucun marin ne parvient jamais à passer :
Charybde, monstre marin femelle, avale dans son tourbillon navires et hommes à sa portée.
Scylla est un monstre à 6 têtes qui mangent les voyageurs.
Cet épisode de L’Odyssée a donné son nom à une expression française : « aller de Charybde en
Scylla », c’est à dire être ballotté par les événements… elle a aussi donné son titre à une de nos
chansons.
Le chant des Sirènes (chant XII, vers 40, 155 à 200)
Origine de cette légende : les cris des oiseaux de mer qui pêchent près des côtes, le sifflement de
leurs ailes et le clapotis des vagues peuvent donner l’illusion d’une rumeur humaine, comme si des
jeunes filles s’ébattaient dans l’eau ; si les marins, attirés par cette rumeur étrange s’approchent
trop des côtes, ils se fracassent sur les rochers.
Dans L’Odyssée, Ulysse met de la cire dans les oreilles de ses compagnons et leur demandent de
l’attacher au mât du navire, c’est ainsi qu’ils échappent aux Sirènes.
Rencontre avec Polyphème (chant IX, vers 150 à 565)
Polyphème est le fils de Poséïdon. C’est un Cyclope anthropophage.
Cyclope signifie « oeil rond ». Les Cyclopes sont des Géants grands comme des montagnes
personnifiant les volcans. Ils ont un oeil unique au milieu du front.
Ulysse échappe à Polyphème en le soûlant puis en enfonçant un pieu rougi au feu dans son œil.
Sur l’île des Lotophages (chant IX, vers 80 à 100)
Les compagnons d’Ulysse, acceptent en arrivant sur l’île des Lotophages (mangeurs de lotus),
de partager leur nourriture. « Gorgés de lotus », ils oublient magiquement leur pays et Ulysse doit
les ramener de force à bord, les attacher à leurs bancs pour reprendre le voyage…
Rencontre avec Circé la sorcière (chant X, vers 210 à 570)
Elle est la fille d’Hélios le soleil. Elle retient Ulysse pendant 1 an.
Les compagnons d’Ulysse boivent le philtre que Circé verse dans leur repas : ils oublient leur
patrie avant d’être transformés en pourceaux d’un coup de baguette magique…
Rencontre avec Calypso (chant I vers 10 à 15 et 45 à 56 - chant V vers 55 à 280 - chant XII
vers 445 à 450)
Fille d’Atlas, la « nymphe bouclée » personnifie les profondeurs marines.
Elle fait d’Ulysse son amant, le retenant prisonnier sur l’île d’Ogygie pendant 7 ans. Elle lui
propose de le rendre immortel ; Ulysse refuse, préférant retrouver son pays et Pénélope sa
femme. (chant V vers 200 à 225). Sur ordre de Zeus, elle le libère.
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Le propos
Odyssées...
Celle d’Ulysse.
Imaginaire.
Celles de certains migrants contemporains.
Inimaginables.
Tisser l’imaginaire et l’inimaginable ensemble.
Mêler les aventures du «Héros aux milles ruses» racontées par Homère
et les parcours de ceux et celles qui aujourd’hui
risquent leur vie
dans l’espoir qu’elle sera meilleure ailleurs,
voyageurs clandestins,
dont on peut dire que le parcours est une véritable... Odyssée...
Pour dire cela, nous nous sommes proposés une Odyssée musicale.
A partir de l’idée de départ - croiser L’Odyssée d’Ulysse et les Odyssées de certains migrants
contemporains - le spectacle s’est élaboré sans souci de savoir à quel public il s’adresserait,
notamment en termes d’âge.
Il a pris la forme d’un poème narratif en vers libres, parsemé de chansons ; cette forme peut
s’apparenter à celle d’un conte.
L’attente d’Amar est faite d’actions concrètes, de rencontres, d’espoirs, de surprises, de
déceptions, et de toutes les plongées fantastiques et magiques dans des rêves auxquels se
mélangent des épisodes du voyage d’Ulysse.
L’écriture propose toujours, plus ou moins explicitement, 2 niveaux de lectures :
Le spectateur est libre d’apprécier en tant que telles les aventures de notre héros contemporain ou
d’y découvrir une dimension plus métaphorique :
Calypso est aussi bien la fameuse déesse de L’Odyssée qui apparaît en rêve à Amar, que la
personnification du fantasme d’une terre nouvelle et hospitalière...
La soif d’Amar est aussi bien physique que symbolique…
Un voyage long, périlleux, extra-ordinaire
Ulysse, comme Amar et les «Ulysse(s) contemporains» que nous évoquerons, font face aux
éléments naturels, subissent la soif, la faim, la fatigue, des blessures diverses, ils sont traversés
par des sentiments exacerbés et subissent la cruauté de ceux qu’ils rencontrent, qui font et/ou
appliquent des lois monstrueuses.
Tous sont portés par un immense espoir qui les fait entreprendre un long et périlleux voyage, aux
frontières de «l’humainement possible»...
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L’adaptation théâtrale
Paroles et textes
Le récit se déploie à travers une narration qui se déroule comme une sorte de long poème,
alternant avec des chansons. La narration raconte plutôt l’histoire d’Amar ; les chansons sont
plutôt l’espace de l’évocation de L’Odyssée.
- d’une part, extraits de L’Odyssée d’Homère (traduction V. Bérard, chants V, IX à XII)
Venue d’ailleurs et de temps lointains, la langue de ce poème – attribué à Homère – est porteuse
d’une étrangeté et d’une grande musicalité... et puis les images foisonnent, et tous nos sens sont
sollicités... de cette étrangeté, de cette abondance de sensations naît la poésie.
- d’autre part, textes écrits par Katia Grange (sf Les îles Canaries, de J. Monty)
L’écriture est librement inspirée d’épisodes de L’Odyssée et d’informations diverses sur les
migrations contemporaines, notamment à travers le roman Bilal sur la route des clandestins, de
Fabrizio Gatti (infiltré comme pseudo-immigré entre le Mali et l’Italie, le journaliste témoigne de son
parcours).
Musique
La musique porte la narration en créant des espaces et images sonores : elle évoque le désert, le
moteur du camion, une tempête… ainsi que les climats et états que traverse le héros (espoir,
crainte…).
L’instrumentarium utilisé par l’équipe artistique repose sur un trio guitare, basse, batterie,
métallophone. Les voix féminines et masculines, portent la narration et les chansons, à la lisière du
parlé et du chanté.
Scénographie
Elle sera composée d’images vidéo (films d’animation) créées pour le spectacle. Le dispositif
permet de faire apparaître au plateau les 4 interprètes seuls, les images seules, ou les interprètes
dans les images.
Pour aller plus loin, il est possible d’explorer les notions suivantes :
En histoire : L’Antiquité La Grèce Les dieux grecs La Guerre de Troie Les migrations humaines
En français :
Les textes de l’Illiade et l’Odyssée, L’auteur : Homère
En arts visuels : L’iconographie de la Grèce Antique
L’iconographie autour de l’exil (photographies, films, peintures, sculptures…)
En Musique : Les chants du spectacle
Les chants d’exils/ collectage
Lien avec la programmation de la Folle Journée 2018 sur l’exil : « Vers un monde nouveau »
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4. LA RENCONTRE « EN BORD DE SCENE »
Dans la mesure du possible, au cœur de la salle de spectacle, un temps d’échange avec les
artistes a lieu après la représentation. Cette rencontre dite « en bord de scène » fait de l’enfant un
spectateur privilégié. A cette occasion, les artistes abordent leurs parcours, dévoilent les phases
d’élaboration du spectacle. Cette rencontre-discussion est également l’occasion pour les élèves
de poser de questions et d’évoquer avec les artistes leur ressenti du spectacle. Cette expérience
donne à l’élève une approche de la scène et du spectacle, côté coulisses.
Pour aller + loin :
Cette rencontre peut être préparée en amont. Tel un journaliste, les élèves peuvent imaginer une
liste de questions à poser aux artistes. Les réponses viendront alors nourrir un éventuel article sur
le spectacle ou bien la rédaction d’un entretien.
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IV. APRES LE SPECTACLE
Donner aux élèves la possibilité d’exprimer leur ressenti, de construire une critique argumentée,
d’acquérir des références et des outils d’analyse du spectacle est essentiel pour qu’ils puissent
devenir des spectateurs avertis. Avant de réaliser un travail de retour sur le spectacle, il est
important de rappeler aux élèves qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. L’interprétation
d’un spectacle est propre à chacun car celui-ci convoque en nous des émotions, fait appel à des
souvenirs ou à des expériences qui nous sont tout à fait personnels. L’important est de leur
permettre un espace d’échange et de partage constructif et bienveillant afin qu’ils osent parler,
émettre leur avis sans retenu ni complexe et soient en mesure de construire une lecture critique et
argumentée du spectacle.
Il est possible d’imaginer « l’après spectacle » en trois temps :
1/ Le temps du souvenir : s’attacher au sensible, faire appel à ses émotions, retrouver les
images, les sons, les mots du spectacle...
2/ Le temps de l’analyse : Aller plus loin dans l’approche du spectacle, le remettre dans un
contexte social, artistique et culturel, tisser des liens entre la société, l’actualité, le monde
et la lecture qui en est faite par les artistes.
3/ Le temps de l’expression critique : mettre des mots sur ses émotions, faire entendre le
ressenti que chacun éprouve face à l’œuvre, partager autour du spectacle, organiser sa
pensée…
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1. Le temps des souvenirs
Cette activité vise à solliciter la mémoire immédiate et sensorielle des élèves en prenant appui sur
l’expérience sensible qu’ils viennent de vivre car le spectacle est avant tout un moment d’émotion.
Faire ressurgir chez les élèves les sensations vécues pendant le spectacle c’est leur donner envie
de revivre l’expérience et donc pourquoi pas d’aller voir d’autres spectacles.
Le réveil du corps
On peut aider et guider les élèves dans le temps qui doit rappeler les images, les sons et les
sensations de la représentation en s’appuyant sur un réveil du corps et des sens. Pour cela on
réalise un exercice à la fois basé sur la relaxation et sur la concentration.
On demande à chacun de s’installer dans l’endroit de son choix le plus confortablement possible
(s’asseoir, s’allonger au sol, s’adosser, croiser ou allonger les jambes...) et de fermer les yeux,
relâcher la tête, la nuque. On instaure le silence et demande aux élèves de se concentrer sur leur
respiration, de faire le vide.
L’enseignant guide ce temps de remémoration en demandant à chacun de retrouver ses souvenirs
: Retracer le chemin de l’école au théâtre (en bus, à pieds…), l’arrivée dans le théâtre (on a été
accueilli par qui ?, quand on est arrivé dans le hall du théâtre, les visages ou les images qui ont
retenu l’attention) puis l’entrée dans la salle (à côté de qui j’étais assis ? faisait-il froid ou chaud ?
Y avait-il du monde ? Y avait-il déjà un décor sur le plateau ou le rideau était-il fermé ?), les
derniers instants avant le début du spectacle (je faisais quoi, je pensais à quoi ?), la lumière
s’éteint, le silence se fait, le spectacle commence…
On peut aussi faire se souvenir aux élèves avec précision d’un accessoire ou d’un costume, d’une
musique ou d’un effet sonore... Bien sûr la mémoire de chacun est sélective et ici c’est
l’enseignant qui guide et choisit, selon sa lecture du spectacle, les moments qui lui semblent
cruciaux, mais l’important est d’amener les élèves vers la précision presque « anatomique » de la
reconstruction d’une image du spectacle pour ensuite nourrir une analyse précise.
Quelques temps encore pour se replonger, se remémorer et aborder ensuite le voyage retour avec
délicatesse, revenir à son point de vue dans la salle et ouvrir doucement les yeux.
Le but de cet exercice est de permettre un recentrage et une mobilisation des sens et de la
mémoire.
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Mettre des mots sur ses sensations
A la suite de ce temps de remémoration, on peut demander aux élèves de noter les quelques
mots, images et sensations qui leurs viennent à l’esprit ou bien leur demander de noter ce dont ils
se souviennent en débutant toujours leurs phrases par « je me souviens ».
On peut également demander aux élèves d’imaginer un portrait chinois du spectacle :
- Si le spectacle était une couleur ce serait…
- Si le spectacle était une musique ce serait…
- Si le spectacle était une matière ce serait…
- Si le spectacle était une odeur ce serait…
- Si le spectacle était une émotion ce serait…
- Si le spectacle était un animal ce serait…
- Si le spectacle était un objet ce serait…
- Si le spectacle était un élément de la nature ce serait…
Portrait chinois du spectacle
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2. Le temps de l’analyse
Pour aider à l’analyse et à la lecture raisonnée du spectacle, on peut prendre appui sur une grille
qui met en avant les différents champs d’un spectacle vivant : forme, récit, organisation, espace,
son… Il s’agit alors de revenir avec le plus de précisions possible sur certains éléments du
spectacle, sans entrer dans le subjectif. Cette phase s’intéresse davantage à tout ce qui participe à
la construction d’un spectacle, s’interroger sur la forme pour mieux saisir le fond. Par la suite, la
description la plus précise et objective possible servira de matière à l’élève pour élaborer une
analyse critique et argumentée du spectacle.
Grille d’analyse du spectacle (à adapter à l’âge des élèves)
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3. Le temps de l’expression critique
Après s’être remémoré le spectacle et après avoir passé en revue tous les éléments qui
construisent ce dernier, il est bon d’accompagner l’élève dans l’élaboration d’une lecture critique et
argumentée du spectacle. Les deux étapes précédemment citées à savoir le temps du souvenir et
le temps de l’analyse permettent à la fois de prendre appui sur l’expérience sensible vécue
pendant la représentation tout en s’appuyant sur des connaissances solides du spectacle (Cf grille
d’analyse du spectacle). La matière alors « collectée » au cours des activités précédentes permet
de justifier son point de vue.
Cette démarche critique nécessaire à la formation d’un spectateur averti peut prendre différentes
formes. Les différents exercices ludiques proposés ci-dessous visent à apprendre aux enfants à
ordonner leur pensée.
Quelques pistes pédagogiques
L’annonce radio : préparation d’une annonce radio qui fasse la promotion du spectacle ou
l’intervention d’un critique ou d’un spectateur faisant par de son avis sur le spectacle, qu’il
soit bon ou mauvais.
L’interview : écrire l’interview du ou des artistes ou bien du metteur en scène par un
journaliste.
L’article de journal : rédiger un article de journal revenant sur la représentation du spectacle
avec des citations de spectateurs, des artistes ou du metteur en scène.
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V. ANNEXES
1. Visuels du spectacle
2. Extraits du spectacle
3. Mots et métiers du spectacle vivant
4. Fiche “Retour de spectateur”
5. Bibliographie
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1) Visuels
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Extrait 1 - Texte de Katia Grange
Amar attend le camion qui lui fera traverser le désert du Ténéré pour rejoindre la Lybie. De là, il
prendra un bateau vers l’Italie…
Narratrice : Pauvre Homme, qui n’a jamais vu la mer et qui a décidé de la traverser, lui qui ne sait pas
nager!...
Amar sait les naufrages, oui mais...
L’Europe l’appelle irrésistiblement : «Amar, je t’attends...»
Comme une voix au-delà du Ténéré,
Comme la mélodie magique des sirènes dans L’Odyssée.
Amar : Ulysse mon frère,
Comme toi je cours un grand danger,
Ulysse, mon héros téméraire,
Comme toi j’affronterai la mer et les lames des rochers.
Rien ne m’empêchera de vivre MON Odyssée.
J’entends le chant si beau des femmes-oiseaux...
Je pars oui. Ici c’est pas une vie.
Narratrice : Avant lui, bien d’autres sont partis... Modibo, Moussa, Aminata aussi...
On dit que beaucoup ont réussi... Ils ont rejoint l’Italie, l’Espagne aussi...
Paraît que quand t’arrives près des plages, pendant qu’t’essaies de pas te noyer, y a des touristes qui
s’font bronzer... (…)
Amar passe son bras sur son front, glisse son livre dans la poche arrière de son pantalon et regarde
autour de lui :
Dans la cour, d’autres voyageurs sont arrivés.
Le vieux camion est tout boursouflé de paquets :
Des bidons... des bidons... des dizaines de bidons enveloppés sont arrimés aux flancs du vieux camion.
Des prénoms sur les bidons : Ousmane, Joseph, Djimba...
Un garçon pousse une charrette :
C’est le vendeur de bidons,
Qui interpelle à la sauvette
Les passagers des camions
L’Homme époussette son pantalon
Et s’approche de la charrette du garçon
Des vieux flacons et des bidons
Enveloppés de chanvre et de carton
Pour pas qu’ils chauffent trop.
Le garçon explique : faut que t’achètes un grand bidon de 20 litres pour le voyage
Et même c’est mieux si t’en prends 2…
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Extrait de la chanson Les Iles Canaries (texte de Jérôme Monty)
D : Avec ma Mimie
On avait choisi
Les îles Canaries
K : Sur le dépliant
Le sable était blanc
C’était l’ paradis
D : C’était l’paradis pas très loin de Paris
K : C’était l’paradis pas très loin d’ici
D+K Dans l’immensité
On r’gardait l’ballet
De lointains voiliers
Depuis nos pliants
Les petits points blancs
Qui se dépassaient
Les petits points blancs qui disparaissaient
Qui disparaissaient comme nos destinées
D : Peu après midi
J’ai dit à Mimie
C’est sans garantie
K : Mais le bateau blanc
Qui vient du Ponant
Celui qui tanguait
D+K Celui qui tanguait et nous f’sait marrer
Celui qui tanguait eh ben
Il a coulé !
…………………………………………….
On pouvait pas savoir
La mer brillait de ses cent mille miroirs
On pouvait pas savoir
On pouvait pas savoir
La mer mentait de ses cent milles histoires
On pouvait pas savoir
1ère fois : Mat+Den
2ème fois : tous
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2) Bibliographie
Webographie
Teaser du spectacle : https://vimeo.com/119864379
Site de la compagnie : http://www.zutanobazar.fr/
Diaporama sur l’Odyssée : http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/lenseignant/schumaines/histoire/Pages/2004/55_6emeLOdyssee.aspx
Ouvrages :
Homère :
Homère, L'Iliade / traducteur préfacier annotateur, Eugène Lasserre. - Paris : Bordas, 1988. - Ed. ill. - (Classiques Garnier)- Secteur adulte
Homère, L'Iliade / illustrateur, Bruno Pilorget ; traducteur, Michel Woronoff. - Belgique : Casterman, 1990. – secteur jeunesse
Homère, L'Iliade / d'après la traduction de Leconte de Lisle ; texte abrégé par Christine Maret et Yvonne Dubois. - Nouvelle édition. - Paris : Le livre de poche jeunesse, 2015. – Secteur jeunesse
Homère, L'Odyssée / préfacier traducteur annotateur, Médéric Dufour ; préfacier traducteur annotateur, Jeanne Raison. - Paris : Bordas, 1988. - Ed. ill. - (Classiques Garnier)- Secteur adulte
Homère, L'Odyssée / traducteur, Michel Woronoff ; illustrateur, Bruno Pilorget. - Belgique : Casterman, 1989. – Secteur jeunesse
Ulysse
Pommaux Yvan, Ulysse aux mille ruses / d'après l'Odyssée d'Homère ; couleurs de Nicole Pommaux. - Paris : Ecole des loisirs, 2011. – Secteur Jeunesse
Coppin Brigitte, Les Fabuleuses histoires d'Ulysse / adaptés de l'Odyssée de Homère ; ill. Antoine Ronzon. - Paris : Tourbillon, 2003. – Secteur jeunesse
Documentaires :
Les dieux grecs
Arkéo junior. No 221, Les Maîtres de l'Olympe : rencontre avec les dieux de la mythologie grecque.- Septembre 2014 – Secteur jeunesse
Davidson Marie-Thérèse, Sur les traces des dieux grecs / raconté par Marie-Thérèse Davidson ; illustrations Daniel Maja. - Nouv. éd. - Paris : Gallimard-Jeunesse, 2010. – Secteur jeunesse
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Vernant Jean-Pierre, L'univers, les dieux, les hommes : récits grecs des origines / Jean-Pierre Vernant. - [Paris] : [Ed. Points], DL 2014. – Secteur Adulte
La Guerre de Troie
Pommaux Yvan, Troie : la guerre toujours recommencée / Yvan Pommaux ; d'après l'Iliade d'Homère ; couleurs de Nicole Pommaux. - Paris : L'Ecole des loisirs, 2012.- Secteur jeunesse
La Grèce antique
Rutland J., Une Cité grecque / J. Rutland ; traducteur, F. Carlier. - Paris : Gamma, 1982. – Secteur Jeunesse
Mossé Claude, L'Histoire : La Grèce ancienne / L'Histoire ; préfacier, Claude Mossé. - Paris : Le Seuil, 1986. – Secteur Adulte
Bardi Matilde, La Grèce antique / Matilde Bardi. - Paris : Ed. des Petits Champs, 2001 – Secteur Jeunesse
Mossé Claude, La Grèce archaïque d'Homère à Eschyle : VIIIe-VIe siècles av. J.-C. / Claude Mossé. - Paris : Le Seuil, 1984. – Secteur Adulte
Pearson Anne, Lumières de la Grèce / Anne Pearson ; photographe, Liz McAulay ; photographe, Nick Nicholls. - Paris : Gallimard, 1992. – Secteur Jeunesse
Levêque Pierre, La Naissance de la Grèce : des rois aux cités / Pierre Levêque. - Paris : Gallimard, 1993. – Secteur Adulte
Autres ouvrages en lien avec l’immigration (non disponibles à la Médiathèque Diderot)
Fabrizio Gatti, Bilal sur la route des clandestins / J.L Defromont- Traducteur. – Ed Liana Lévi, 2008.- (une des sources d’inspiration du spectacle)
C. Dabitch, Immigrants. Ed.Futuropolis, 2010.
Laurent Gaudé, Eldorado, Ed. Actes Sud, 2007.
H. T. De Clermont Tonnerre, Pourquoi mes frères et moi on est partis, Pièce de théâtre NB : Tous les ouvrages et documentaires sont disponibles à la médiathèque Diderot