LA fiLARIOSE DE BANCROfT
DANS L'ILE DE MAYOTTE
1. IMPORTANCE ET REPARTITION
O.R.S.T.O.M. CENTRE DE TANANARIVE - MADAGASCAR
SERVICE DE SANTE DES COMORES .J
J. BRUNHES
y) GALLDUX
P. VENARO
M. J. GALLOUX
J. M. QUINIDU
JU'IN 1972'
CENTRE O.R.S.T.O.M.
DE TANANARIVE
Entomologie Médicale
SERVICE DE SANTE DES COMORES
Préfecture de Mayotte
(
RAPPORT D'ENQUETE
LA FILARIOSE DE BANCROFT DANS 1'ILE DE MAYOTTE
1. IMPORTANCE ET REPARTITION
par
* ** *** **** ***,~ ;J. BRUNHES, Y. GALLOUX, p. VENARD, M.J. GALLOUX, J .M. QUINTOU
* Epidémiologiste ORSTOM, responsable de l'enquête
** Médein-Chef de l'Hôpital de Mamutzu
*** Technicien de Recherches O.R.S.T.O.N.
**** Médecin à l'Hôpital de Mamutzu
***** Médecin-Chef de l'Hôpital de Dzaoudzi
Diffusion restreinte. Ce document ne constitue pas une publication. Il ne doit faire
l'objet d'aucun compte-rendu ou résumé, ni d'aucune citation sans l'autorisation de
l' ORSTOM.
Copyright. ORSTOM. 1972.
-1-
Depuis 1967 et à la. demande du Servioe de Santé des Comores, trois enquGtes
ont été effeotuées dans l'arohipel par des entomologistes médioaux et paraeitologis
tes de l'ORSTOM. Ces enquGtes, qui ont porté.sur les veoteurs du paludisme (CHAUVET,
1967 ) et sur la filariose de Banoroft (PROD'HON,1969; BRUNHES,1969), ont été effec:>
tuées en we de la préparation d'une oampagse de lutte oontre le paludisme et d'une
meilleure oonnaissanoe des maladies endémiques de l'archipel.
Les études sur la filariose de Banorott ayant montré que cette endémie oausait
de graves préjudices à la population et à ~'éoonomie du pays, il a été déoidé qu'une
enquGte détaillée, devant Gtre utilisable pour la réalisation d'une oampagne de lutte t
serait entreprise dans l'île de ~otte. Les veoteurs de la filariose étant partiel
lement les mimes que ceux du paludisme,.l serait du plus grand intérêt que oes deux
oampagnes, aotuellement en préparation, puissent s' effeotuer dans la plus étroite
ooordination.
L'enquGte sur la filariose de Banoroft, qui s'est déroulée de février 1971 à
février 1972, a été menée à bien grâoe à la oollaboration d~ l'ORSTOM (Centre de Tananarive) et du Servioe de Santé des Comores.
HISTORIQUE.
Les signes oliniques speotaouiaires de la filariose ont de tout temps attiré
l'attention de nombreux voyageurs oirculant dans l'archipel des Comores; il faut.....
oependant attendre l'installation des premiers médeoins ou administrateurs français
à ~otte pour.que les renseignements deviennent plus préois.
En 1870, GEVREY note que l'éléphantiasis est une des maladies les plus oommu
nes de l'île de Mayotte; par ordre d'importanoe, il la plaoe oependant après l'uloère
de Mozambique et la phtisie.
NElRET (1897) devait jeter le premier ori d'alarme: "C'est (la filariose) la
grande endémie de Mayotte. L'éléphantiasis des jambes est d'une extrGme fréquenoe •••
L'hydrocèle est enoQre plus fréquent".
La maladie s'est-elle aggravée entre 1870 et 1910 ? Cela es~ possible si l'on
en juge par les rapports de plus en plus dramatiques des médeoins : R~ANDIS(1910)
estime à 71~ les hommes de plus de 20 ans dont le sorotum est plus ou moins largementa
déformé e~35% oeux d'entre eux qui ne peuvent plus avoir d'aotivité sexuelle. Il est
si effrayé de oette oonstatation qu'il pense que la disparition totale de la popula
tion n'est plus qu'une question de temps. Il est possible que BLIN (1905) fournisse
l'explioation de oette probable aggravation, lorsqu'il rapporte que les usines su
orières (qui fonctionnaient depuis 1850) rejetaient des déohets suorés dans lesquels
se développaient d' innombrables larves de moustiques. HAMON (1951) a montré que les
larves qui se dévelopP,ent dans un tel gîte appartiennent au prinoipal veoteur de la
filariose de Banoroft : Culex pipiens fatigans Wiedemann, 1828.
En 1955, BRYGOO et ESCOLlVET devaient dédramatiser le problème ( ou observer
une régression de la maladie 1) mais oonstater tout de m€me que 37,1% de la population
de plus de 15 ans présentaient des miorofilaires et que 0,8% étaient affeotés d'élé
phantiasis.
--2 -
1. - PRESENTATION DE L'ILE DE MAYOTTE.
1. 1. Géographie et climat.
L'archipel des Comores est situé à l'entrée nord du canal de Mozambique, à
mi-chemin entre l~ côte africaine et la pointe nord de Madagascar. Il est formé de 4îles volcaniques: la Grande Comore, Mohéli, Anjouan.et Mayottb (Carte 1).
Mayotte n'est qu'à 260 km.de Madagascar; l'île s'étend sur 39 km.de long et
22 km.de largeur; sa superficie est de 374 km2. Elle est formée d'une île principale
dite" la gran~ terre ", d'une île secondaire, Pamanzi(lOkm2) et d'une quinzaine de
petits îlots dont deux sont importants, M'zamborn au nord et Bouzi à l'est (Carte 2).
Mayotte est entourée d'un récif barrière presque continu dont la présence
témoigne d'un affaissement ancien. La mise en place de l'rIe semble s'être faite au
eours de 3 phases volcaniques successives (SAI~OURS,1958).
La première phase a mis en place l'ensemble du soubassement formé de laves
à raciés basaltique dont l'altération a donné naissance à des sols profonds, rou~s
et argileux. La deuxième éruption a fait surgir, à travers ce soubassement altéré,
d'importants épanchements de phonolite et d'ordanchite; ce sont ces épanchements de
roohes.acides qui donnent à Mayotte l'essentiel de son relief actuel (Mont M'Sap6ré
572 m., Mont Benara 660 m., le Choungui 594 m.). Les roches émises par ces deux ~ha
ses voloaniques ont donné naissance à des sols imperméables qui recouvrent actu~lle
ment la majeure partie de l'fle. Enfin, la troisième phase éruptive, localisée à la
bordure de l'île, a mis en place l'îlot de Pamanzi et le volcan de Kaweni sur ~es
bords sud duquel est construit Mamutzu. Cette dernière phase volcanique a rej~:é des
tufs et des cendres traehytiques qui, actuellement non encore décomposés, forro" ,lt des
terrains perméables. Sur la '.' grand - terre " de nombreux torrents aux eaux clai:.'es
eoulent toute l'année; sur 1'île de Pama.nzi, l'eau de surface est pratiquement inexis
tante.
.Le olimat de Mayotte est du type intert~opical humide. Bien que les dimen
sions de l'île soient réduites, le relief qui s'oppose aux vents d'alizé provoque des
précipitations plus abondantes sur ses flancs. C'est ainsi qu'à Dzaoudzi, il tombe en
moyenne 1,24 m. de pluie par Çl.n, alors qu'il en tombe 1,63 m. à Coconi(alti tude 80
mètres) et 1,80 m. à Combani (altitude 126 mètres) (Fig. 1). La saison des pluies se
situe de novembre à avril et les vents sou.fflent du N - NO durant cette période. La
saison sèohe est effective de juin à septembre; les vents aliz~s soufflent alors du
sud. La moyenne annuelle des températures à ?arnanzi (altitude: 6 mètres) est de
25°6C; elle est de "23·3C à Coconi (altitude: 80 mètres)._.
1. 2. - Végétation et ressources.
Le climat chaud et humide entretient un ~ouvert végétal à croissance rapi
de; seules quelques terres dégradées aux pentes fortes sont recouvertes de graminées
xérophytiques.
Temperaturesac
30
25
20 ~:::::;::::I::::;::::I::;:::I::::;:::C::;:::I:::::;:::::r:::::;:::::::Z:::::;:::::Z::::;:::::C::;:::::JC:;=C::;:::I::::;
400
350
Pluviométrie en mm
+++++
M' SAPERE ( aUitude ; 4m)
PAMAN2t (altitude: 6m)
COCON) (altitude: aOm)
300
250
200
150
100
50
l1g. 1. - Variations lImlusUe. de la temp4ratu1'e moyenne mensuelle et M lapll.tViom4Stri.e emoeg1strM. dans deux .tations m4t40l'Olog:lquee de l'ne de Mslott. et daDaune maison de JI'Sap'nJ.
3-
Les principaux sommets de l'île sont enoore reoouverts d'une for€t primaire qui
régresse devant la pratique des feux de culture. Les r~gi~s o8tières basses, où d~
bouohent les ruisseaux et rivières, sont généralement eooupées par la mangrove.
Les régions intermédiaires aux pentes,faibles ~t été utilisées suooessivement
p~ trois types de ('lUItures industrielles 1 -la t'anne à. suere de 1850 à 1902, le si
sal, puis, aotuellement, les plantes à. parfUm (ylang-ylang, oannelle, basilio) et les
o~p~tiers. Les régions.non réservées aux cultures industrielles s~t plantées de riz
n~ irrigué, de manioo, de bananiers.
L'élévage est peu important, les boeufs previennent essentiellement de Madaga~
car, les Mah.rais élèvent inoutens et volailles.. -
1. 3. - Peuplement, démOgraphie et st'leiol0K!e.
L'nrigine des populations installées à Mayotte au moment de la déoouverte de
l'tle par les frères Parmentiers (1518) est inoertaine. Entre sa déo~verte et ~a
prise de possession. par la Frantte. en 1841, l' ne a suocessivement connu des incur
sians de Grands C~oriens, puis de Malgaches qui vinrent razzier aes t'ôtes avant de
8'; ,installe:..
A l'arrivée des Français, la population oomprenait 3.300 personnes dont 1.500
esclaves. Les ~al~B français ayant intr.auit à leur arrivée la culture de la canne
à su.re, il fla.t bient8t indispensable d'importer de la. main d'oeuvre pour étendre et
dévelepper ee~tte f'Ulture. En 1866, la population de l'ne avait été ainsi portée à
Il.546 pers'nnes parmi lesquelles ~ c~tait 3.716 M.zafubiques, 1.682 Malgaches,
1.261 C.m~riens provenant des autres nes de l'arohipel et 131 Européens, Réunionnais
~_ Maurioiens.-
En 1906. après l'abandon de la eu1ture de la eanne à sucre, la pnpulation
devait temQer à 9.850 pers~es. .
-A partir de oette date la p~pulation allait s'acoroître de plus en plus rapi:
dement, passant de 15.800 èn 1935. à 23,364 en 1958, puis à 32.600 personnes en 1966.
L'habitat est groupé en villages qui comprennent parf~is près de 2.000 person
nes, les cases isolées sent rares, saut .elles qui servent périodiquement pour la
surveillance des cultures.
Les f"'YerE! mahorais sont eonst1tués d'une maison,- d'une e"'UI' adjacente entou
rée de nattes en palmes de ••eotie~ ~ressées. Dans eette e"'UI' se trouve un grenier
~en~truit sur pil.t~B a~ess-us duquel en fait généralement la cuisine, on y trouve
seu~nt un petit espa.oe isolé .ù sent. ereusées des feuillées ainsi qu'un puits ou,.
une petite réserve d'eau permettant de disposer de l'eau nécessaire aux ablutions.
Les maisens~ :eotangulaires, snnt le plus souvent eenetruites en palmes de oocotier
tressées, e~ torohis .ma.interm par une trame serrée de lattes de bois t'lU, plus rare-- --
ment, en pierre. A.l' intérieur 2 pièees sont généralement aménagées, l'une sert uni-
quement de .~rel 1.' autre sert de salle de séjour mais comporte fréquemment un ou
plusieurs lits.
34 recensement en 1966
S1 _ _ _ _ _ examinés en 1971
r --- -, h d'L _1:'1. _" tranc e âge
182
Nombre 180d'abitants
140. 100 80 60 40 20 o 20 40 60 SO 100 140 180 200
JI1s. 2. - JWpart1t:loD par trancbls 411p de 1& populat1on ftl*J8M k Wa (I.If.B.LL).+. ... ,.. Tln1'll11 a.i:itm. AnmrinM 1D1"8 da notre anautte.
-4-
Il est de ooutume pour les garçons de plus de la ans de quitter leur maison fa,
miliale pour aller vivre en oompagnie de 1 à 4 autres jeunes dans une petite case si
tuée le plus souvent à la périphérie du village.
La polygamie étant très fréquente, la famille se oompose dono fréquemment d'une
mère de famille et de ses enfants .. La. femme est généralement propriétaire de ln. mai
son et.constitue dono le no,yau stable de la famille; l'homme se déplace de maison en
maison, il peut €tre à tout moment "jeté à la rue" et contraint. à trouver un nou.veau
gtte. 'Ces coutumes rendent diffioi1e l'attribution aux hommes d'un domioi1e fixe ainsi
que leur reoensement.
2. - ENQUETE PARASITOLOGIQUE Er CLINIQUE.
2. 1. Conditions de l'enqu€te.
2. 1. 1. Méthode.
Afin.d'éva1uer l'importance aotue11e de la filariose de Banoroft et sa réparti
tion dans l'île, nous avons pratiqué d'une part un dépistage aotif en allant dans les
villages et les oentres hospitaliers pour y effeotuer des prises de sang nocturnes
et, d'autre part, un dépistage passif en nous tenant à la disposition de toute person
ne désireuse de subir un examen nooturne.,
Le dépistage actif nous a conduit:
- à effeotuer un examen systématique de tous les arrivants en milieu hospi
ta1ier(Mamutzu et Dzaoudzi).
- à effeotuer deux importants sondages dans les villages de Chiooni ct Ban
de1é,
- à prooéder à un examen exhaustif de la population du village de Sada.
Le dépistage passif a surtout touohé les oadres administratifs et oommeroiaux
de l'île.
2. 1. 2. Choix et présentation des vi11êS2s prospeotés.
Après avoir reoonnu l'tle de Mayotte, nous avons ohoisi les deux villages de
Sada et Bande1é où, de toute évidence, les porteurs de signes.o1iniques graves de fi
lariose sont nombreux, ainsi qu'un troisième village, Chiooni, qui semble peu touché.
Ces 3 villages sont d' implll.11tc:U:m anoienne et l'accroissement de population que l'on
peut y enregistrer n'est pas dû à un apport extérieur.
SADA.-Situé sur la oôte ouest de l'île, le village est construit sur une petite
plaine oôtière fermée au nord et au sud par des collines dont le pied est battu par
la mer (Carte 3). L'exiguité des surfaoes aotue11ement disponibles dans oette plaine
oontraint les nouveaux foyers à s'installer sur les pentes qui bordent le village au
sud et à l'est.
Deux petits ruisseaux permanents, dont le débit peut varier oonsidérab1ement
suivant les saisons, traversent l'agglomération.
-5-
La population de Sada utilise oes 2 oours d'eau, en amont, oomme bao à laver et pis
oine et, en aval, o~mme déeharge publique. L'éooulement régulier de oes ruisseaux
dans la mer est le plus souvent emp60hé par la présenoe d'une dune oôtière que remon
tent les grandes marées. Il en résulte la formation de 2 petits barrages naturels qui
se rompent lors des gros orages; parfois, pendant les grandes marées, les vagues pas
sent au-dessus de la dune o5tière et déversent de l'eau de mer dans les estuaires des
deux ruisseaux.
Lors du recensement offieiel de la population de Mayotte, effectué en
1966 par l'I.N.S.E.E., le village de Sada comptait 1.721 personnes. Nous avons fait
un recensement p~ les besoins de notre enquête et nous avons compté 1.601 habitants.
Cette différence de 120 personnes entre notre recensement et celui effeotué par l'
INSEE est dwetrès probablement au fait que nous n'avons pas oherché à recenser toutes
les personnes rattaohées administrativement à Sada mais seulement oelles présentes
dans le village au moment de notre passage et par conséquent susceptibles d'être exa
minées.
Sur ces 1.601 habitants vivant dans le village au cours du premier se
mestre 1971, 1.426 se sont présentés à notre consultation nocturne. Nous n'avons pas
retenu les enfants de moins de l an et cela explique pour une large part la différen
ce entre les recensés et les examinés.
Compte tenu des oonditions de notre recensement et des tranches d'âge
examinées nous pensons avoir effectué un dépistage pratiquement exhaustif de la popu
lation du village (Fig.2).
BANDELE.
Situé sur la oate sud-ouest, le village de Bandelé est oomme celui de
Sada construit sur une plaine oôtière de 500 mètres te prof~deur; il est traversé
par un gros ruisseau qui étale une dizaine de méandres au milieu du village. Comme à
Sada, le ruisseau sert de décharge publique; son éotulement est d'autre part contra
rié par la présence d'une dune oôtière (Carte 4).Nous avons examiné 84 personnes de plus de 10 ans sur les 407 que compte
le village (recensement INSEE).
CHICONI.
Le village de Chic-mi, situé sur la o5te Est, à 2 km. de Sada, est cons
truit sur les flancs de deux collines qui tombent directement dans la mer, sans ména
ger de plaoe pour la moindre plaine o8tière. Le village est traversé par un ruisseau
au cours rapide qui s'éooule faoilement dans la mer (Carte 4).Le terrain étant imperméable et la pente forte, le ruissellement est
intense, l'eau stagnante rare, les puits pratiquement impossibles à forer et les fos
ses d'aisance ne peuvent atteindre la nappe aquifère. En saison sèche, les seuls grtes à moustiques sent les bassins près des mosquées, les petites anses abritées le
long. du ruisseau et quelques flaques à son embouchure ainsi que les fûts contenant
de l'eau de boisson.
En saison des pluies, A.ga.mbiae se développe dans les ormières et les rares flél.ques
temporaires.
A Chiconi. nous avons examiné 245 personnes de plus de 10 ans sur les
910 que compte le village (recensement INSEE).
2. 1. 3. ,Technique;,
La ~echerche des microfilaires a été effectuée dans 20 mm) de sang préle
vé à la pulpe.d'un doigt entre 20h et 22h30. Etalé en goutte épaisse et défibriné ex
temporanément, ce sang était deshémoglobinisé puis fixé à l'alcool méthYlique et co
loré au Giemsa RAL R. de 12 à 16 heures après le prélèvement.
L'examen clinique a été fait immédiatement après la prise de sang; il a
essentiellement porté sur la recherche des signes cliniques évidents.de filariose
(éléphantiasis et hydrocèle) ainsi que sur les signes susceptibles d'€tre imputables
à une infestation f'ilarienne (adénolymph('\cèle, lymphangite, chYlurie, arthralgie,
adénopathies diverses, prurit, etc••• ).
Pour effectuer le dépistage exhaustif des babitànte du village de Sada,
nous avons dressé le plan du village et numéroté de 1 à 391 les maisons habitées.Nous
avons ensuite recensé tous les habitants des maisons numérotées en notant en parti
culier le nombre et le sexe des adultes et des enfants, ainsi que la présence de po~
teurs de signes cliniques de filariose. Les familles ainsi inventoriées ont été inv~·
tées à se présenter au complet à une consultati~n nocturne qui comprenait prise de
sang et examen clinique. Pour chaque famille, nmlS avons al.rs établi une fiche po~
tant le numéro de son domicile, la date et l'heure du dépistage, le nom, le pronom,
le sexe, l'~ge et le lieu de naissance de chaque membre. Les f'\bservations cliniques
du médecin et les résultats de la recherche des microfilaires étaient également por
tées sur cette fiche.- .
L'enquête terminée, ces résultats ont été reportés sur fiches perforées.
individuelles. Des perf6rations ont été utilisées pour mentionner l'âge (tranches d'.
~ge de 5 ans), le sexe, l'heure du dépistage. Les principaux mots clefs retenus sont:
microfilaire, hydrocèle, éléphantiasis, adénopathie. inguinale, scarpalefaxillaire,
épithrocléaire~ lymphangite. épididymitet hématurie, ~~lurie, prurit. orchite, dou
lour~, inte:~ittent, scrotum, bras, jambe, droit, gauche et bilatéral.
2. 2. Résultats.
2. 2. 1. Village de Sada.
2. 2. 1.1. AnaJ,yse de la .microfilarémi.e.
L'indice microfilarien (Tableau 1~tig.3)
Cet indice, proposé par l'0.M.S.(1961) est "btenu en...divisant le nombre
de microfilariens par le nombre de sujets examinés. Cet indice varie beaucoup en
fonction de l'âge; à Sada, nous cnnstatons que l'infestation débute très précocement
car l'indice microfilarien est déjà de 12% chez les enfants des 2 sexes €gés de 1 à
4 ans, il crort rapidement pour atteindre 41,5% chez les adoles~ents de 15 à 19 anso
-1-
Il augmente plus lentement ensuite chez les personnes de plus de 20 ans et atteint
61.90% chez les adultes des deux sexes âgés de plus de 60 ans. La comparaison entre
les courbes de régression de l'indice microfi1arien des hommes et des femmes nous
montre que les deux sexes sont aussi parasités l'un que l'autre et tout au long de
leur vie. L'indice microfi1arien concernant la population de 1 an et plus est de 35,
21%; il est de 45'01% en ce qui concerne les personnes âgées de 10 ans et plus.
La densité microfilarienne moyenne ou indice DMf 50 (Tableau 2, fig. 4 et 5).
Cet indice a été adopté par l'0.M.S.(1961); il permet de caractériser, à
l'aide d'un seul chiffre, l'importance de la microfi1arémie et de l'infestation fila
rienne dans une population.
Pour obtenir cette valeur de la DMf 50, on établit une distribution de fré
quence des microfi1ariens classés par ordre de densité microfi1arienne croissante; on
calcule ensuite le pourcentage cumulatif pour chaque fréquence et l'on porte ces va
leurs sur un papier gausso-1ogarithmique. La densité microfi1arienne médiane est lue
graphiquement sur la figure. Cette DMf 50 est de 11 microfi1aires pour 20 mm3 de sang
dans la population microfi1arienne de Sada âgée de 10 ans et plus et de 15 en ce qui
concerne la totalité des fi1ariens dépistés ( 1 an et plus ).
Nombre moyen de microfi1aires ( Tableau 3, fig. 6 ).
La représentation graphique de l'évolution de la densité microfi1arienne
moyenne chez les sujets positifs des deux sexes en fonction de l'âge montre que les
fillettes de 1 à 14 ans présentent une moyenne de microfi1aires plus élevée que les
garçons du même âge ( "t" = 20 pour 161 degrés de liberté ). Cette situation s'inve:r
se pour les tranches d'âge de 15 à 39 ans, les adolescentes et les femmes de ces âges
présentent une densité microfi1arienne plus faible que oe11e des hommes du même âge
( 1ft" = 43 pour 198 degrés de liberté ). Les d6ux sexes retrouvent, après 40 ans, un
nombre moyen de microfi1aires très voisin.
2.2.1.2. Analyse des signes cliniques graves.
* Eléphantiasis des membres (Tableau 4)
Sur les 668 hommes et 158 femmees examinés dans le village de Sada, nous
avons dépisté 11 hommes et 18 femmes présentant un éléphantiasis des membres. Le pou:r
centage des porteurs d'éléphantiasis est de 2,54% pour les hommes et 2,31% pour les
femmes; les deux sexes sont donc également affectés par l'éléphantiasis des membres.
Ces éléphantiasis sont surtout fréquents chez les personnes âgées, en
effet 11,1% des hommes et 9,45% des femmes de 40 ans et plus présentent de telles
déformations. Ce signe clinique peut cependant apparaître chez les adolescents et
même les enfants; ainsi le plus jeune porteur d'éléphantiasis que nous avons dépisté
à Sada avait 8 ans.
././..','s •
... - =-.::-:.--r::-:-:::-.~ - - .. •.... -- -- -.....---/'--,'-7
~,,~-
-~
100 ~;,
IIIQIL..
:§ 80~oL..
.~ 60EQI
~ 40L..:::3
~ 20Q.
INDICE MICROFILARIEN
SADAHommes 668
Femmes 758
100 % ELEPHANTIASIS ET HYDROCELE
............ - e_ ... _ _ _ _ ...... _e---20
--
100 ~o
IIIQIL..
~80~e.~ 60E+~40
.~~20IIIQIc:01üi
Examinés
TAUX D'ENDEMICITE ---_/-------~ ----------.-
~. ... ... -~~ ....~... -_. - - ---- ..../:---
/'-7;' --~
fig. ,. - Bvolut1œ. en fonction de l'Ige, de 1& miaro1'1J.&r4m1e, de 1&~ das1gaes oUn1qU11s et du taux dlend-.1a:l:W ws les hoamu et les f __s da Beda.
99 Pourcentagecumulatif
90
80
70
60
50 ........-------------------- ------------------7l~~---------
40
30
20
cr cro 0cr crVl Vlln ,....or- or-~ ~
~ ~o 0
++++ SADA 1an et,
0000 SADA 4Ians et t
1 2 4 5 6 8 10
15 17
20 40 60 80 100
Densité microfilariennepour 20 mm3
200
Fig. 4. - L:l8nes de Ngress10n de la distribution de fnquenoe des numérationsmicrofilariennes chez les hab!tenta de Sada ~B de 1 811 et plus et de 10 ans et plus.
99 Pourcentagecumulatif o
+
0.... "....
1200
Densité microfilariennepour 20 mm 3
CHICONI 000
SADA +++
1ao 10060
140
i20
17
et:Clet:U'loLJ')
4-~Cl
zoUlUoLJ')
4~Cl
"....
18 105 6
........"............---------- --.------- -;î--
"....
14
i3
,21
5
30
80
70
90
20
60
50-+---
40
10
Fig. 5. - Lignes de régression de la d:1.stribution de fréquence des numérationsmiorofilariennes allez les hab!tants de Sada et Chicon! 19és de 10 ana et plus.
70
SADAo Hommes
Femmes
•",\, ,
1 \, \, \l ,l ,, \, ,, ,. ,
\ 1\ ,
\ ,\ ,
\
\ '\ , ~.•
•,/ ..
;~
;/.--- /1 - - ••
11
\ 1, 1, 1, 1\ 1\ 1, 1• 1, ., /, ', ,/, ,, ,
'. /'•."./20
60
10
TRANCHES D'AGE
Nbre moyen de H.microfilaires 1L-...:.:...I'=-....::::~:....::.~"-..::.:.:;~-=..;:".r::=--_...=..:.:~c::::...._---.:~..to=::~-~7t~-:---..:.~~::-=-=?1
Nombre demicrofllariens k:-....:..:~-:~::.-..=.J,L..:..:.~--.:..::....L.::::::::....._.....:...:~..:::::::. __~....Iol::::....._--:..;---I..:::;.. -"'-_....J
Pig. 6. - Itolu1d.on du DQIIlbft lIOytIl da m1.01'0t1la1res 1111 1'onot:1.on de l'Ige ohe. lum101'Ot1lar18D8, hoaIDea et 1'....., du T.lJ.lage ~ Sada.
~8-
Les bras sont beaucoup plus rarement atteints que les jambes; nous avons
en effet dépisté 29 personnes présentant un éléphantiasis des jambes contre une seule
personne présentant un éléphantiasis du seul bras gauche et 5 personnes dont les bras
et les jambes étaient atteints.
* ljYdrocèles et éléphantiasis du scrotum.
Les déformations pathologiques du scrotum (éléphantiasis ou hydrocèle) af
fectent une proportion considérable de la population masculine; au total, 19,64% des
hommes de plus de 40 ans(I§2 sont atteints par de telles déformations et cette pro
portion atteint 35% chez 397 les 77 hommes de 50 ans et plus que nous avons examinés.
Les hydrocèles et les éléphantiasis du scrotum peuvent être d'apparition
précoce; en effet le plus jeune garçonnet dépisté avait 8 ans et nous avons constaté
que 7,5% des adolescents de 15 à 19 ans sont déjà atteints.
* Ensemble des signes cliniques graves ( fig. 7 ).
Si l'on ne considère que les chiffres globaux, nous constatons que, dans le
village de Sada, Il,82% des hommes de 1 an et plus présentent des signes cliniques
graves de filariose contre 2,37% des femmes et nous devrions en conclure que les hom
mes sont plus sensibles à l'infestation filarienne. En réalité, si nous comparons seu
lement la sensibilité des membres à l'infestation filarienne, nous vo,yons(cf.tableau
4) que les femmes sont aussi sensibles que les hommes. Si les hommes ont beaucoup
plus à souffrir.de la filariose clinique que les femmes, cela est dû au fait que leur
scrotum, sous l'effet de l'infestation filarienne, évolue souvent vers l'éléphantia
sis ou l'hydrocèle et non à une sensibilité générale masculine plus forte. Cet handicap
de l'homme par rapport à la fem~e est particulièrement net si l'on considère les tran
ches d'âge super1eures à 50 ans, ainsi, 50% des hommes âgés de 50 à 59 ans présentent
un signe clinique de filariose contre 5,12% des femmes du ~me âge, chez les person
nes âgées de 60 ans et plus, 52,94% des hommes sont handicapés contre 10% des femmes.
* Signes cliniques et microfilarémie (Tabl. 5, 9 et Il. fig. 7).
Il a été remarqué depuis fort longtemps que les porteurs de signes clini
ques graves de filariose ne présentaient que rarement des microfilaires lors des exa
mens nocturnes de sang. Nous constatons sur la figure 7 que cela se vérifie en ce qui
concerne les personnes jeunes ou d'âge mûr mais que ce phénomène disparaît ohez les
personnes âgées de 60 ans et plus qui présentent, alors, dans plus de 65% des cas
( 19 ) , des microfilaires associées à des signes cliniques de filariose.30
2.2.1.3. Taux d'endémicité filarienne (Tableau 5, fig.3)
Nous avons vu que de nombreuses personnes manifestent des signes cliniques
de filariose sans présenter de microfilaires alors que d'autres, plus nombreuses
encore, ont des microfilaires à l'exclusion de tout signe clinique.
-9-
Afin de mieux évaluer le taux d'endémicité réel de la filariose de Ban
croft dans la population de Sada, nous avons additionné, pour chaque tranche d'âge,
les microfilariens et les porteurs de signes cliniques non microfilariens. Nous obte
nons ainsi un taux d' endémicité qui doit être encore au-dessous du taux réel l1:(LÎs qui
dépasse les 50% (56,25% pour les hommes et 50% pour les femmes) dès l'âge de 20-29
ans et atteint 94,11% chez les hommes de 60 ans et plus.
2. 2. 2. Village,de Chiconi.
Nous avons examiné 31,6% des hommes âgés de 16 à 19 ans et 34,38% de ceux
âgés de 20 à 59 ans; au total, notre dépistage a touché 33,40% des hommes du village.
Nous avons donc examiné trop peu d'hommes de 60 ans et plus (14,81%) pour que notre
échantillon soit entièrement représentatif de la population masculine du village.
Nous avons d'autre part examiné 16,56% des femmes âgées de 10 à 19 ans et
20,30% de celles âgées de 20 à 59 ans. Les femmes de 60 ans et plus ne se sont'prati
quement pas présentées au dépistage (1/50).
2.2.2.1. Analyse de la microfilarémie (Fig. 5 et 8; table 6 - 1).
* Chez les hommes de 10 à 19 ans, l'indice microfilarien observé est de
23,8%; il passe à 42,5% chez ceux âgés de 20 à 59 ans et semble redescendre à 37,50%
chez ceux de 60 ans et plus, mais notre échantillon est trop faible pour nous permet
tre de l'affirmer. L'indice microfilarien de notre échantillon masculin est 34,56%.
Notre échantillon comprenant trop de jeunes de moins de 20 ans et pas
assez de personnes âgées pour être représentatif, l'indice observé. (34,56%) est pro
bablement plus faible que l'indice réel. Il est donc possible de s'en approcher en
effectuant un oalcul de correction. Nous adopterons l'hypothèse ~ivant laquelle l'
indice observé dans chaque classe est l'indice vrai et nous calculerons pour chaque
tranche d'âge le nombre de filariens qui auraient été dépistés si toute la population
avait été examinée.
Ce nombre fictif de filariens dépistés dans chaque classe d'âge nous
permet de calculer un indice microfilarien fondé sur notre dépistage et non affecté
par la disproportion entre les classes d'âge examinées. Cet" indice escompté" est
de 35,05.
* Chez les femmes, l'indice microfilarien est nettement plus faible que
celui observé chez les hommes: par exemple, pour la tranche d'âge des 10 - 19 ans,
17,85% des femmes se sont révélées positives contre 23,8% chez les hommes du même
âge; dans la tranche d'âge 20 - 59 ans, 22,2% des femmes sont positives contre 42,5%
des hommes. L'indice microfilarien de notre échantillon féminin est de 21,68%. L'in
dice escompté après examen fictif de toutes les femmes de 10 à 59 ans est de 20,45.
* La DM! 50 de tous les microfilariens de plus de 10 ans est de 13. Le
nombre trop faible des microfilariens dépistés ne nous permet pas de dissocier la
Dt~ 50 des hommes et des femmes; elles eussent été probablement très différentes car
le nombre moyen de microfilaires des hommes(37,8) est beaucoup plus élevé que celui
des femmes(13,11).
~ signes cliniques avec microfilaremie
D signes cliniques sans microfilaremie
SADA 883 filariens examinés
cf cf2
~ .e ~ ~ i iTRANCHES D'AGEl 110-14] 115-19] 130-391 140-491 150-591 l60et +1
\1)(l)::::Jcrc::u CHICONI 245 filariens examinés\1)Cl)c::40'1'Vi
~2\1)...
~ cl i....Q
140-49 1 [SO-59 1TRANcHes D'AGEl 110-141
22
24
26
4
\1)
~ 20.Q'c::'~ 18\1)Cl)c: 160'1\1)
(l) 14"0
~
~121:&10(l)'0(l) 8....0
§ 62
~. 7. - JWlat:l.ou entre l'Ip, le 8UII .t les ~s ol1niquas g.l'aTN da ti1ar1o..8880014s ou non à des m1aroti1a1re8 che. 1•• habitats da. T.I.lJ..eges da Sada .t cJa Cb100rd..
- 10-
Comme à Sada et bien que les dépistés soient peu nombreux, il apparaît cependad
que les jeunes filles et les hommes mûrs présentent le plus grand nombre moyen de mi
crofilaires.
2.2.2.2. Analyse des signes cliniques graves (fig. 7 et 8).
Le village de Chiconi avait été choisi comme lieu d'enquête car il nous avait
semblé abriter très peu de porteurs de signes cliniques graves de filariose(élé~han
tiasis des jambes en particulier); l'examen clinique devait confirmer ces premières
observations.
Parmi les 162 hommes de 10 ans et plus que nous avons examinés, nous n'avons
dépisté que 11 porteurs de signes cliniques de filariose, soit 6,8% de notre échantil
lon. Ces 11 malades présentaient tous une déformation pathologique du scrotum(élé
phantiasis ou hydrocèle) et étaient exemp$s de microfilaires.
Chez les 83 femmes examinées, 2 seulement présentaient un éléphantiasis ~GS
membres; aucune de ces 2 malades ne présentait de microfilaires.
2.2.2.3. Taux d'endémicité (Fig. 8, table 9).
* Chez les hommes de Chiconi le taux d'endémioité passe de 25,4% dans la tran
che d'âge des 10 à 19 ans, à 51,7% chez oeux âgés de 20 à 59 ans puis à 62,5% à
partir de 60 ans. Le taux d'endémicité total de notre échantillon est de 41,3%.
* Pour les femmes, le taux d'endémioité passe de 21,5% à 24% de la tranche d'
âge 10 à 19 ans à celle des 20 à 59 ans. Le taux d'endémicité de notre éohantillon
est de 24%.
2.2.3. Village de Bandélé.
Le village de Bandélé est considéré à Mayotte comme l'un de ceux où les si
gnes cliniques de filariose sont les plus fréquents et les plus spectaculaires. Nous
n'avons pu y effectuer qu'un sondage car son aooès est particulièrement difficile.
Nous avons examiné 60 hommes de plus de 10 ans sur les 195 que compte le vil
lage, soit 30,7%. Notre échantillon, qui comporte un peu trop de jeunes de moins de
20 ans(42,4%) et do personnes âgées(35%) pour seulement 24,1% d'hommes âgés de 20 à
59 ans, n'est globalement pas représentatif de la population masculine du village
mais les effectifs dans ohaque tranche d'âge sont suffisants pour que nous puissions
appréoier valablement l'évolution de l'indice microfilarien en fonction de l'âge.
Nous avons d'autre part examiné 11,32% (~) des femmes du village; notre
échantillon ne comprend pas assez de jeunes fille~12de 10 à 19 ans pour ~tre globale
ment représentatif de la population féminine du village.
2.2.3.1. Analyse de la microfilarémie (Tabl. 9 et la).
L'indice microfilarien observé, qui est globalement de 38,33% chez les hom
mes, passe successivement de 24% chez les jeunes de 10 à 19 ans, à 50% chez les hom
mes âgés de 20 à 59 ans; l'indice semble ensuite subir un fléchissement ohez les hom
mes de 60 ans et plus(42,8%) mais les effectifs examinés dans cette tranche d'âge
sont trop faibles pour que nous puissions être certains de l'exactitude de ce phéno
mène.
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ELEPHANTIASIS ET HYDROCELE
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TAUX D'ENDEMICITE
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Examinés H,F,
J'1&. e. - Ivolut:1on, en tcmot1on da l'Age, d8 la m1crot11ar4m1e, de 1& tr4quenoe du.18Des 011»'Ip8 et cbl tauz 4'endemic1W ab8. les homme. et le. t ..... da Cbiocmi.
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o signes cliniques sans microfilarémiePourcentage dans la tranche d'âge considérée
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TRANCHES D'AGE f cm
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-11 -
L~indice microfilarien escompté est de 41% chez les hommes de plus de 10 ans.
L'indice microfi1arien observé chez les femmes est globalement de 41,66%; il
crort de 25% à 43,76% chez les femmes âgées respectivement de 10 - 19 ans et 20 - 59
ans. L'indice escompté (35,66%) est plus faible que l'indice observé car l'échantil
lon examiné comprend trop peu de jeunes filles de moins de 20 ans.
2.2.3.2. Analyse des signes cliniques graves(Tabl. 9 et 10).
Parmi les 60 hommes de plus de 10 ans que nous avons examinés, 2 présentaient
un éléphantiasis des membres et 8 avaient un scrotum hypertrophié (13,33%). Sur oes
10 personnes atteintes par des signes cliniques graves, 5 possédaient des microfi
laires.
Une seule femme, présentant un éléphantiasis bilatéral des jambes associé à
une miorofilarémie, a été examinée.
2.2.3.3. Taux d'endémicité ( Tableau. 9).
En ce qui concerne les hommes, le taux d'endémicité est globalement de 46,64%;
il passe de 28% chez les jeunes de 10 à 19 ans, à 53,57% chez les hommes âgés de 20
à. 59 ans et à. 85,7% chez ceux. de 60 ans et plus.
Chez les femmes, le taux d'endémicité est le même que l'indice microfilarien
car nous n'avons pas dépisté d'éléphantiasis des membres sans microfi1aires.
3. - DISCUSSION.
3. 1. - Répartition.
Cette enquête parasitologique montre que la ~ilariose de
Bancroft reste à Mayotte depuis plus d'un siècle une maladie sociale de première im
portanoe. Sa répartition n'est pas homogène dans toute l'île; certains villages comme
Sada et Bandélé sont hyperinfestés tandis que d'autres, comme Chiconi sont nettement
moins touchés.
Nous avons observé que la maladie était d'autant plus fr&.
quenta et grave que les gîtes permanents à Moae.iques étaient plus nombreux; la pr&.
sence de tels gîtes permanents est dûe au lieu d'implantation du village. Ainsi, les
villages de Sada et de Bandélé, situés dans de petites plaines côtières, traversés
par des ruisseaux permanents, très pollués et qui, de plus, s'écoulent mal, sont hy
perinfestés. Le village de Chiconi, par contre, est construit à. flanc de colline, le
ruisseau qui le traverse a un cours rapide et s'écoule sans difficulté dans la mer;
les eaux de surface étant pratiquement absentes, les gîtes à. moustiques sont rares
en saison des pluies et presque totalement absents en saison sèche; la maladie est
présente mais les cas cliniques sont rares. (Carte 4)
Parmi les villages situés comme Sada et Bandélé et où nous
avons pu constater que l~s porteurs de signes cliniques graves de filariose sont
nombreux, nous citerons: Kongo, Trevani, Kangani, M'Tsangamboi, Andrema, M'Tsahara,
M' Jango, M' Zamboro, Chembenioumba et M'Tsangamouji au nord, Chiroungi au sud.
- 12-
Parmi les villages construits comme Chiconi à ~lanc de colline et loin de
gttes permanents,. nous oiterons Mamutzu; Magikhavo l et II, MI Tsangada, Chingoni,
Combani, fuangani, Proani, Boueni, Kani-Kelé et Gnambadao.
Les villages comme MI Sapéré et D' lAunogne sont plus difficiles à classer car
ils sont de type Mme, .une partie du village est bâtie à ~lanc de colline loin des
gftes et l'autre près d'un marigot permanent ou de gîtes importants. Le village de
Passama1nti est construit sur une plaine c5tière où les gîtes de moustiques vecteurs
sont abondants pendant toute la saison des pluies mais le ruisseau qui le traverse
s'écoule très ~acilement dans la mer.
L'fle de Pamanzi étant formée de sols perméables(tufs et cendres volcaniques),
les eaux de sur~ace y sont pratiquement inexistantes et la transmission y est ~nible.
Malgré le n~m funeste donné au principal village de 11 ne par les premiers colons,
Labattoir nous a semblé relativement sain.
3. 2. - La micr~ilarémie.
Le nombre moyen de micr.filaires par individus positifs est significative
ment plus élevé chez les.jeunes ~illes de 1 à 14 ans que chez les jeunes garçons du
m&te ~ge. Ce l'hén~ène s'inverse entre 15 et 39 ans, les h(')mmes présentent alors un
nombre moyen de mioro~i1aires plus élevé que celui des femmes. Après 40 ans, il
semble que les deux sexes présentent une intensité micr(')filarienne très voisine. Ce
phénomène a été vu par BARCLAY (1969) en ce qui.f",~cerne Brugia ma,layi , son impo~.
tanoe nous a paru. capitale en. ce qui CMPerne l' ~estation micro~ilarienne appare~
ment plus grande des hommes d'âge mûr. En ~et de nombreux auteurs, étudiant des
foyers moins importants que celui de Sada(au Japon, SASA et al.,1910; à Bornéo,
BARCLAY, 1969; au Iàhomey, BRENGUES et al.,1969) ènt (')bservé que les hommes de 15 à
4~50 ans étaient plus fi.&n1emment micro~ilariens que les ~emmes du m€me âge. Pour
rendre o(')mpte de ~e phénomène, des arguments sociologiques, nutritionnels, immuni
taires ont été avancés.
Iàns le village de Sada, n*Us ntav«ns pas Observé une telle différenoe
mais ees.résultats, apparemment contradict(')ires sent conciliables si l'on tient com
pte de 11 évolution de la miore~ilarémie m~enne ohez les deux sexes et des.risques
de nen-dépistage des micro~ilarémies faibles e Ainsi, n.us avons déjà vu qu'entre la
puberté et la ménopause la densité micro~ilarienne moyenne était plus basse chez les
~emmes que chez les hemmes. Dans un ~oyer important, eù les densités moyennes obse~
vées sont ~aibles, les ~emmes d'âge mûr, bien que micr~ilariennes, ont donc de
grandes chances d'échapper au dépistage. Par centre, .dans un ~oyer hyper~esté tel
que Sada, la densité microfilarienne est si forte qu'elle atteint un niveau ne lui
permettant plus de passer ~êquemmenbinaperçu et les ~emmes se montrent alors aussi
souvent parasitées que les hommes.
Ces variations de la densité miero~ilarienne(et,par voie de conséquence,
de l'indioe miorofilarien) au cours de la vie nous paraissent difficilement explic~
bles par des différences dans les habitudes vestimentaires. En ef~et, comment rendre
o~te de la baisse de la micre~ilarémie chez les ~emmes d'âge mûr par la présence
de vêtements amples et--recouvrant largement le corps alors que la microfilarémie re
monte nettement chez les vieilles femmes qui sont généralement encore plus oouvertes.
D'autre part, les jeunes filles ne sont pas moins protégées vestimentairement que
les garçons chez lesquels pourtant la microfilarémie est souvent moins importante.
Nous pensons donc que les femmes sont aussi souvent parasitées par la
filariose de Bancroft mais que l'évolution de leur microfilarémie, très liée à leur
physiologie, est profondément différente de celle des hommes.
Oependant.il arrive que des facteurs sociologiques ou culturels jouent
aussi sur le niveau d'infestation des hommes et des femmes. O'est ainsi que la dif
férence des indices miorofilariens des hommes et des femmes de Chiconi Gst dûe d'une
part à un indioe microfilarien faible ne permettant pas de dépister toutes les fem
mes filariennes et d'autre part à un facteur sociologique.
Nous avons VIl en effet que dans les villages mahorais, les femmes sou
vent propriétaires.des maisons, constituent les éléments les plus enracinés du vil
lage. Les hommes B'absentent souvent du village, pour des raisons professionnelles
et pour visiter les épouses qu'ils peuvent avoir dans des villages voisins. Nous
avons VIl d'autre part que ce village est sain, peu de moustiques étant susceptibles
de s'y développer. Dans ces conditions, il n'est pas surprenant de constater que les
éléments vivant avec le plus de régularité dans le village(femmes et.enfants) sont
moins infestés que les autres. Les hommes, qui se déplaoent beaucoup, présentent un
taux d'endémioité mqyen plus élevé que celui des femmes, mais qui n'atteint cepen
dant pas celui des hommes de Sada.
3. 3. - Relations entre la microfilarémie et les signes cliniques.
De très nombreux auteurs (BRENGUES et al., 1969; BAROLAY. 1969; WILSON,
1961) ont observé que, dans la grande majorité des cas, les porteurs de signes cli
niques graves de filariose ne présentent pas de microfilarémie.
Les résultats des examens de 181 cas de filariose olinique(tableau Il,
fig. 9) nous montrent qu'à peine 20% des sujets de moins de 30 ans sont porteurs de
microfilaires; entre 30 et 59 ans, en~iron 1/3 des porteurs de signes cliniques pré
sentent des microfilaires; après 60 ans, on rencontre plus de 50% de miorofilariens
parmi les porteurs de signes cliniques.
Si l'on examine de plus près ces résultats, on peut observer que les
porteurs de signes cliniques avec microfilaires s'observent surtout à Sada et à Ban
délé alors qu'à Chiconi, village à transmission faible, les 13 porteurs de signes
cliniques ne présentent pas de microfilaires.
Nous pouvons en conclure que la réaction de l'organisme qui est ù l' ori·
gine de la formation d'un signe clinique grave contribue dans un premier temp.3 à
faire disparaître la microfilarémie; cela s'observe chez les cas récents de filari~·
se clinique et dans les foyers peu infestés; dans les régions à transmission.intens8
(Sada,Bandélé). la microfilarémie réapparaît progressivement avec l'âge et s'observp
chez 50% des sujets de 60 ans et plus.
-14 -
3. 4. - Signes oliniques.
Les signes cliniques graves de filariose peuvent apparattre très précl>
oement, entre 5 et 9 ans; ce sont cependant les personnes âgées qui sont le plus sou
vent atteintes.
E1éphantiasis des membres : dans le village de Sada nous avons observé
que les. hommes sont aussi souvent atteints que les femmes par les éléphantiasis des
membres(2,54% chez les hommes et 2,31% chez les femmes). Les bras sont beaucoup plus
rarement atteints que les jambes; nous n'avons en effet observé que 6 éléphantiasis
des bras parmi 35 cas d'éléphantiasis des membres. Il ne semble pas que les membres
droits ou gauches soient plus souvent atteints l'un que l'autre mais lorsque bras et
jambes sont atteints, ce~a semble se produire fréquemment du même c;té.
Le scrotum 1 il est particulièrement sensible à l'infestation fi1arien
ne; ainsi, à Sada, 15,8% des hommes de plus de 10 ans présentent un éléphantiasis du
scrotum ou un hydrocèle. Sur 96 porteurs de signes cliniques de filariose examinés
en milieu hospitalier, nous avons noté 63 déformations du seul sorotum et 8 cas où
membres et scrotum étaient atteints.-
3. 5. - Taux d'endémicité.
Le taux d'endémioité, obtenu en divisant le nombre de fi1ariens(micrl>
fi1ariens et porteurs de signes cliniques) par le nombre de sujets examinés, nous
montre que, dans le village de Sada, tous les hommes de 50 ans et plus sont fila
riens.. Les t'emmes présentent un taux d' endémicité plus faible mais nous avons vu
que cela s'explique par l'absence de déformations de leur tractus génital. et dcms
les villages peu infestés. par une mierofi1arémie basse chez les femmes d'~ mûr et
introduisant un oause appréciable d'erreur dans leur dépistage.
Dans les villages. tels que Sada ou Bandélé, où un seul examen nocturne
de 20 mm3 de sang nous permet d'observer des taux d'endémicité de plus de 60%, nous.
pensons que pratiquement toute la population est infestée très t8t, peut-€tre dès l'
âge de 20 ans. Si oette infestation n'apparatt pas aussi massive qu'elle doit être
en réalité oe1a nOus semble imputable au manque de précision des techniques uti1isé~
4. - CONCLUSIONS.
A Mayotte, la filariose de Bancroft est depuis plus d'un siècle une
endémie de pre~ière importance. Elle a dû oonnaftre un développement considêrap1e à
la fin du m~fèc1e lorsque la culture de la canne à sucre était à son apogée( 16
usines sucrières en service). Depuis, elle se maintient à un niveau élevé mais sa
répartition est très inégale.
Dans l~villa~de Sada et Bandé1é, respectivement 45,07% et 39,28%
de la population de 10 ans et plus ont été trouvés miorofilariens après un seul exa
men de 20 mm3 de sang prélevé de nuit. funs le village de Sada, 19,64% des hommes
de 10 ans et plus présentent.des signes oliniques graves de fi1ariose(é1éphantiasis
ou hydrocèle) et leur taux dt endémicité(miorofilariens + porteurs de signes clini
ques sans microfilarémie) est de 58,43%, mais il a.tteint 92,3% et 94,1% chez les
hommes âgés de 50 à 59 ans et de 60 ans et plus.
-
15 -
Le taux d'endémioité des femmes de 10 ans et plus est de 38,25%. Dans le village de
Bandélé, 38,3% des hommes et 41,6% des femmes de 10 ans et:-plus ont été trouvés mi
orofilariens.
Inns le village de Chiooni 34,5% des hommes de 10 ans et plus et sau'"
lement 21,6% des femmes ont été trouvée miorofilariens après un seul examen de 20mm3
de sang prélevé de nuit. Le taux d'endémioité est de 41,3% ohez les.hommes et de 24%ohez les femmes de 10 ans et plus. Cette différence entre le taux d'infestation des
hommes et des femmes est dûe à des faoteurs sooiologiques et à une densité miorofila
rienne plus faible ohez les femmes de 15 à 40 ans atteintes de filariose.
L' inégalité de la répartition de la maladie dans les villages de Mayot-
te est dûe à la variation de la densité des veoteurs au oours de l'année. Les villages
de Sada et Bandélé, dans lesquels l'endémie est particulièrement importante, sont oon
struits sur de petites plaines littorales traversées par des rivières permanentes
dont les eaux souillées gênées par une dÛne oôtière s'éooulent mal.dans la mer. Ces
deux villages et tous ceux qui leur .ressemblent présentent toute l'année une grande
densité de moustiques veoteurs. A l'opposé, dans le village de Chiooni, oonstruit sur
2 collines et traversé par un torrent, les grtes à moustiques sont rares en saison
des pluies et pratiquement inexistants en saison sèohe.
Par l'intermédiaire des grtes à moustiques et de la densité des vec
teurs qui en découle, la répartition et le niveau de l' e.I1démie filarienne sont donc
sous l'étroite dépendanoe du site villageoise Suivant oes oritères et après enquête,
nous proposons une liste des villages les plus sérieusement touohés par la filariose
de Banoroft.
A notre avis et oompte tenu du niveau extraordinaire du taux d'inf'e&
tation filarienne, une oampagne de lutte oontre les parasites devrait viser à sou
mettre toute la population à des doses prophylaotiques de Notézine et à traiter, à
des doses curatives, le Dombre maximum d'adultes'
Compte tenu de l'importaftt~'oroissanoe démographique aotuell~, qui ne
semble pas aocompagnée d'une élévation du niveau de vie, les perspeotives d'avenir
nous semblent défavorables et nous pensons qu'une reorudescenoe de la filariose de
Bancroft est enoore à prévoir dans l'tle de Mayotte.
5. REMERCIEMENTS.
Nous tenons à adresser tous nos remeroiements :
au Dooteur M. HENRY, Ministre de la Santé Publique des Comores,
au Dooteur Ch. THOLLARD, Chef du Servioe de Santé,
- aux Dooteurs A. LAFAYE et GILLES qui furent sucoessivement Médeoin-Chef
du S.S.B.G.E.
pour l'aide morale et matérielle qu'ils n'ont oessé de nous aooorder et sans laquelle
oette étude eut été irréalisable.
Nous avons aussi le plaisir de remeroier le Docteur BRYGOO, Direoteur
de l'Institut Pasteur de Madagasoar de l'aide soientifique qu'il nous a si amioalement
aooordée.
- 16 ~
Nos très vifs remerciements s'adressent aussi:
au Capitaine fiIAYER, Commandant du détachement de Légion Etrangère stationné
a Dzaoudzi et son épouse,
à Monsieur et Madame G. RAYNAUD, Technicien BeDeP .A.
à Monsieur et Madame RENAUD, Ingénieur I.R.A.T.
pour l'aide précieuse et l'amitié qu'ils n'ont cessé de nous témoigner.
Nous ne saurions oublier Messieurs D. RAKOTO et S. RANA1VOSON, Assistants
ORSTOM pour le dévouement et la compétence qu' ils ont mis au service de cette enqu€te.
Nous remercions aussi Monsieur DALANE, Infirmier à Sada, qui fut le prin
cipal artisan du dépistage effectué dans cette localité, ainsi que les infirmiers et
servants mis à notre disposition par le Service de Santé des Comores.
- 11-
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T. =
Tableau I. - Evolution de l'indice microfilarien en fonction de It~ge
et du sexe dans le village de Sada.
1 j-1 Hommes _ Femmes TCYl'AL , Hommes +~ Femmes- -1
lNombre l Indice : Nombre J ;1 Nombre r Id' .f Indioe r n lce mlcro-1. fOlAges - -f Examinés1 de microfi1a- Examinées 1 de tm]..r~ ]. a- Examinés r de t filarienr ~ositifs 1 rien tp0sitifB 1 rlen ,positifs r1 1 • 1 1 t - -f
1-4 r 107 r 13 J 12,1% 96 1 12 12,5% 203 r 25 , 12,31%.-1 r r
Jr - , t
5-9 f 164- J 31 1 18,9% 1,76 , 49 1 27,8% 340 r 80 r 23,52%_r _ , ,
. - 1 -1 1 t-10 - 14 r 94 1 27 t 28,7% 107 1 31 Il 28,9% 201 1 58 f 28,85%
- 1 t 11 r r --r
15 - 19 t 66 r 26 r 39,3% 93 1 40 1 43% 159 r 66 r 41,50%s, r r r- 1 1 t20 - 29 t 64- r 28 1 43,7% 102 1 50 r 49% 166 r 78 r 46,98%
- 1 _ r r 1- 1 J t30 - 3S r '3 r 26 1 4% 69 1 30 1 43% 122 1 56 f 45,90%
J. 1 ,1r 1 --t
40 - 49 t 43 1 24 1 55% 46 1 22 1 47,8% 89 1 46 r 51,68%e ,
, , ,1 1 . t
50 - 59 1 26 r 14 1 59% 39 1 25 r 64,1% 65 r 39 r 60%- , r r
r 1 , - t60 et + r 51 r 39 1 76,4% 30 r 16 1 53,9% 81 1 55
\67,90%
1, 1
J r 11 an et + t 668 1 228 1 34,13% 758 t 275 1 36.,21% 1426 1 503 35,27%
! 1 r J- - t . 1 J-
l'-,1·'1
1·11.1
1·'11.'1-1·1
1·'1,.'11 .11
• 1
~~.l_O_an_s_et_+....!-J_3_97_~1_1e4_--..:~_4_6,_34_%----l§L-_4_86_--:.1_2_14_..........: __44_,_0_3%_......iiI§_8_8_3_-=-_3_98__~_4_5_,_07_%__ §
-s1-s'1-1
Tableau 2. - Distribution de fréquences des porteurs de microfilairest~gés de
1 an et plus et 10 ans et plus, selon la densité microfilarienne
pour un échantillon de 20 mm3 de sang (Sada)~
Tableau 3.
Evolution du nombre moyen de microfilaires chez les
microfilariens t' et ~ en fonction de l'âge ( Village de Sada )
, ...H.o m mes F§lmmes ..
. - ..•• 1 f 1 f ':
Ages - - 1 P . tif -1 :Nombre moyen de - Ages t ·positifs _,.Nombre moyen de ..OS1 S . of.l. •• 1 . 1. m1cr 1 aU'es r r. microfilaires
1- - 1 r -t - 1- c
i '1- .'
1-4 1 13 " J 22, 6 1-4 t 12 t. 44, 1 '.•- . 1 , - t - - t·~ -'1• - ..5-9 1 31 t 19 5-9 1 49 r 34, 1 ,1
r J - - r- .. f i, - .
• . 10
61110 - 14 1 21 i 24 10 - 14 f 31 l, 5 '1- - 1 1 - r- g'~ '1-
15 - 19 1 26 t 51, 2 15 - 19 , 4~ 1 31 '1- f 1 -. - 1 1 .... •
20 - 29 , 28 J' 55, 8 20 - 29 1 50 J. 21, 3 '1- 1 1 - r 1 1- -
30 - 39 J 26 1 63, 8 30 - 39 J 30 J 30 '1- 1 i - - 15 r - -.... - 0
40 - 49 r 24 r 32, 3 40 - 49 J 22 J 46-, 3 '11 ! - -r 1 -
1-50 - 59 1 14 1 36, 2 50 - 59 1 25 1 45, 4 '1,- r. 9
'1 - 1 ! .- '1
'1 60 et -t:. J 39 r 52 60 et + J 16 1 53 9 t• ., -- ·-'1- .- .~- .•• t u._ueJ. ===- ='1 - ..- -0
1 an et + J 228 J 42, 14 1 an et + , 215 1 36, 02 ..0
l • • .-' • 1
'1
'1
1
'11'1'1'11'1'1'1'1'1
'1t
..
..
..•
..
Ages
-Tableau 4. - Rélations entre l'éléphantiasis des membres,
le sexe et l'âge ohez les habitants du village de
Sada.
, .. '1, Hom me_ s i F ~ m m e.s ..I-~'-:-f~--~.~-~--:-,--'=----:r----l # - f -f 1 r 'JBras ,Jambe 1 Jambe, Jamber 1 Bras ,Jambe t jamber Jamber '1
~__ 'LiG .'~_I~ et D'Bret ., Total ~G.IG~'G et Dl Bret __ r_Tota1_~i 1 D rD' 1 as 1 1 D , ./ Dt , as f '1,_----_1_____ 1 1 r 1/' "---r 1'1 5 ':9 J J- -J' , 1 -1 '~/r- 1 r-1;'1 " 1 r 1 1 r.L-r 1 r , ~'1 1 LI. , 1 1 _1 1 , L: 10 : 14 1 rI' 1 ~ fIl r 1• oll.---'""'"'-f f , , 1 l , , r,__~1
;- 15 - 19 .. , - , - , , J 1 -,1- /- ~ . r r- '1
""= ff , l , 1 r./ r r r._l_~:
; 20 : 29 : -~~ - : - - ~ - 2 - '1- -~- :-1-' ; - - - ~ - -1 ;
':,------11 " ,/L; , 1 • f . t f f'---''1- - . J' - - ','r - /1- " - l, - -" - -- -1 - -f ~ / 1 1 1- r- 4 ':',..__30_-_3_9__ ~ 1 1 r/- 2 l , '.--_':
~ 40-49 ::- : : 2 -: 2 J
21;L:,' 3 -;1 1-~r--6 ~
,------ll,--t ., 1 t II '---'1 _ ) t 1"'/ 1 2' t 3 -1 1 , - -, 1- 1 -r - -2 '1; 50 - 59, ,./' f J j l , ! r,__~':
-J '2 //A 1 _J _ t ~ 2 /1 , . - L - •
~ 60 et + J :G3.l :=_=la:_=~ 9 ~ _a_=_Jé::::::z:~~_ l i___ ~_ 3 '1
'1 k· r4 / J 5 , 3 1 17 i 1 . , 5 / /', 6 , 2 -1-18'1 1 an et +, J J 1 R i J ./" , IlJ._...._ ...............__~_......_~=-_..... -I'__.............._ ...__....._ ..........
( 2,54 %des hommes ( 17/668 ) et 2,37 %des femmes ( 18/758 ) de 1 an et
plus sont affeotés d'un éléphantiasis des membres ).
Tableau 5. - Mi4rofi1arémie, signes oliniques graves ( éléphantiasis et hydrocèle ),
taux d'endémicité chez les hommes et les femmee de Sada.
~'l-......-_._._=-=.......-...._......_._--=-==--=_....._=...=---==...--._=-==-"...=_...-...-..._=·...=_._._=...."IWI=_==_·..•.."===...=....==-==e.......=....==_=...-...._== ._·_. ._.__._.._.__.._._._._.._.--=====f.c , li 0 m m.as. _ F e m mes .
f --'--:-------:---------:-------~i_-__r-----__--------:"'----__t1 Tranches r , r 1! r •'t f • r Micro::ilaré- r Signes cliniques, Taux '. __ - rU.rofilaré- r Signes oliniques r 'Taux .;'. d' t Ex&- r m1e ,graves rd' endél!Jicité ExA- r mi~ 1 gr~ves rd' endémicité ':1 t. 1 , f , t'---~'--_·~·! , J r ! l ':'1 âge f minés 1Nombre 1 dl t Nombre f lJf 1 1 )minées 1Nombre ! lJf j Nombre t "/0 1 l '11 f, de ! 70 r de f 70 1 Nombre f % ! de 1 70 f de f r Nombre 1 % ':1 f {porteu1 lPorteurs 1 1 1 !porteu- f rPorteurs! 1 l ':1 f rs r rs! r fi! ':.•'-----.l~r---.,I_--I--i:---1'---1'-----.;1----&---: f ! 1 ! r ':'1 1':' 4 i 107 .. 1 13 r 12,14 ! ~ ~ 13 ! 12,14 96 f 12 112,501 1 r 12 112,50 .,
.1 5 _ 9 J 164 131 J18,90l 1 J J 31 J 18,90 176 1 49 '27.84 1 1 lO.t)6 1 t)0 ~?8.L1.0~,f 1 l , 1 1 1 1 II III 1 1
'1 20'::' 29 J 64 1 28 143,75 1 10 1 15,62 1 36 1 56,25 102 1 1:;0 149.,01 1 1 1 0,98 ., 51 ~50 ~
'1 1 an et- + 1 668 1 228 1.34,13 1 79 111,82 1 276 1 41,32 758 2 136.21 t 18 1 2 1 290 138,25.:, -. 1 t t 4 1.10 ans et -tJ 397 1184 '46,34 1 78 '19,64 f 232 \ 58,43 486 J 214 144.03 1 17 1 3,5 1 228 146 ,9 :
1 l 53 1 26 1 49 ,05 1 10 118,87 1 34 1 64 1 t 1 1 Il t ':., 30 - 39 ,15 69 f 30 ,43,47 1 4 _ 1 5,75 ,34 ,49,27 'Z'1 1 1 1 1 1 1 1 1
1 40 - 49 1 43 , 24 J 55,81 1 12 1 27,90 1 32 74,41 46 1 22 ! 47, 82 1 6 f 13,04 1 27 1 58,691l'----....I.---.L-.-...L---~--......;::,--........;-------§i---......1--.-.:~.....:-.....;.----......:.~--....:...---:r.....;;..""':'-;"'1
1 50 - 59 1 26 1 14 1 53,84 1 13 1 50 1 24 92,30 § 39 1 25 1 64,10 1 2 26 . 66,66.:
:: 60 et + 1 51 t 39 t 16,41 1 27 152,94 t 48 : 94,11 30 1 16 18 1 60 ~.: 1 r r 1 1 l '1
Tableau 6. - Evolution de l'indice microfilarien en fonction de llâge
et du sexe dans le village de Chiconi.
t • •1(3) 137,51 (20) § 50.----J(56)I34,~ (170) 35f~ 485
-
14,8%
33,4%
: (8)----- ....-----1(162)------------ ------
'1 - t1 60 et + 1 54
1 TOTAL 485
.. t • ..• Hommes Femmes •t 1 - - '1': •
Nombre 4jexaminés:Indi~e microfilarien'1 ~pOPulation f pepulationi Nombre d'examinéeS:-Indi?e mi.rofila- ~'1 •'. r de • et iObservés iESCOmptés de •et r r1en '1·.. Ages :Chiconi
1 pourcentage 1 r-Ob • lE t' '1• Chiconi pourcentage'1 r 1 f- serves. seomp es,1 f r INombre deliNombre de 1 r Nombre ~. Nombre~:1 f 1 positifs positifs) 1 _ _r de 1 de 1'1 r J J 1 r t positifs) positifs'.'l' t 1 1 1 ,1 f- r 1
f t :(16) 23,81 (42,3) : (28)- -
: f5) 17 ,8~: (30)'. 178 (67 ) _37,6% 169 16,5% '1· 10 - 19.. r 1 1•'1 20 - 29
- f 1 (43) 1 :lilll J W?4)1 fill,.' 1 1 'c
'1 1 1 1 34,4% r 20,3% L 1 ~ 1 ':'1 f 1 (16)
-- r42 ,5f: (10)
r r- ,22 , r 1 ':30 - 39 J :(10)1 1(107,5) r(1) 1 •1 r 1 J 1 ..L •
'1 - f • .-. r 1 J r'!!'''''l:--r • -- '1
': 40 - 49 f 253 r (15) :( 87 ) .•i&L1(37)1 *- 266 1 (13) 1(54) rll2 1(12)1(59t~'I'. f 1 (13) 1 : (4) J1 4 5 1 (7) 1 ~(3) t : 1 435 ~~ 50 - 59 t J 1 1
Tableau 7. - Distribution de fréquences des porteurs de microfilaires ~géB
de 10 ans et plus, classés selon la densité microfilarienne pour
un échantillon de 20 mm3 de sang ( Chiconi ).
"•
'.•'.·
'.·
100
71
46
o.C
': 3
,.
o.·'C·'.•
'.c
f 1 r r 1 r ':_. Numérations ! Fréquenoe 1 Fréquence 1 Pourcentage 1 Numérations 1 Fréquence 1 Fréquence r Pourcentage ':• microfilaires f.__(~B~)~ 1 cumul&tative 1 cumulatif 'microfilaires 1 (B) 1 cumulative 1 cumulatif '::: (A) t 10 ans et I_~(C;;.oI:)_--,-__---=-~(D....,.)----:--I (A) f----- '._~(C;;.oI:) I_"=,,,,:(~D-,-)_-,.-_':• 1 + 1 10 ans et 1 10 ans et 1 1 10 ans et 1 10 ans et ! 10 ans et ':': t 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + -z1, 1 1 1 1-------1 1------1--------',.1 Il''Z 1 6 6 1 8,10 ~ 21 - 30 1 Il i 48 \ 64,86 ,Z'. ..-2 ~L........._ L-. .L_ __l ...__/!__----~_--=-----.:•
1 9,45 1 31 - 40 1 7 1 55 74,32
4 Il 14,86 41 - 50 6 61 82,42,_---'::......--2-----'--~:...------=:-:.L-::..:.....----~---:::::.:.------=---_-----........,,......_-~---.:
.,:-:__4:-_--"---1-----1-2------1-6.:..:1 9_1 ~5=-1_-_6_0 ..:..4 ....--__6:..:::5:__ ____::___....=.;87 cl..3 ::5 2 14 18,91 61 - 70 2 67 90T54":-:-_.:-._----"---------_....:....-_----~-=--------~--------_ .. ---..:...:..._--."...-~...;;..<.'~---':
18 24,32 71 - 80 l 0 68 1 91 !89. ::•
7 2 20 27!02 81 ..: 90 l 69 93,24 0:.:~-~--_....:::..--=-----_.=.:..._---_..::..:..~:.-_--_.:..:.._~------==-----..--------::-------,:
8 0 91 - 100 1 70 94,59.::__-=. -::<-__.:..- ~ - e_-.:~---...,....----:~~-__.:
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10 1 24 32,43 201 - 247 l J 74l----=..:--~----~----_----.:~--------:----------.:...~---=-----;:
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;:_-..:1~1:...:-::.-~2~0__---..:1::3:._... -=3:.:.7 ~50:......- 1
(A) = Nombre de microfilaires dans 20 mm3 de sang. (B) = Nombre desujeta présentant le nombre A correspondant.
(C) = Nombre de sujets présentant le nombre A correspondant ou un nombre inférieur.
(D) =Pourcentage de sujets présentant le nombre A correspondant ou un nombre inférieur.
Tableau 8.
Evolution du nombre moyen de microfi1~ires chez les
microfilariens J'et ~ en fonction de l'âge ( Village de Chiconi )
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Tableau 9. ~ Miorofilarérnie, signes oliniques graves (é1éphantias i8 ethydrooè1e), taux d'endémioité ohez les hommes et les femmes de Chiooni et Bandé1é.
_. _.... - CHI CON I.
.§1 1 '."Tranohes ~ Hom rn.e s FemlPes ·1 '.•'1 d' 1 Indhe 1Signes 1 Ta.ux
,Indioe JE1épha.nt. r ' Taux '.·'. 1Exami # J - miorof .1 olini- Jd' endémi Exa . # 1 mior<"f. 1 des fd' endémioité=• Ige.. 1 nesf (Nbre) ! ques loité m1nees 1 (Nbre) _1 membres L (Nbre) 'Z•
'1 1 1 {scrotumO (Nbre) 1 1 t ':1 1 r r 1 ! 1 el '.'1 10 - 19 ! 67 f (16) ! 1 1 25,4 0
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50 - 59 1 13 ! , 4 1 ! 2 1 3 l •! 1 r ":""-1 '.'1 •
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83 21,68%, 2 1j(l,~~ 1 24.,09,%_:
BAN DEL E.
:...Femmes': ! v Hommes': Tranohes ! --~r-:-__--=----:-----':j------r----Y------f---'1 ! 1Indioe 1Signes! Taux : Indioe r Eléphaz.t. i ~. Taux - -:1 d' 1Examinés1miorof .1 olini- !d' endémi- Examinées 1microfil. i des 1d' endémicit ~'1 €ge 1 .r (Nbre)1 - ques 1 (Nbre) 1 (Nbre) 1 membres 1 (Nbre) ••
~ _ _: : . i~crotumt---;~_~) :J J J ;
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7,7% ;
'II! f ! 1 ! (15) t ~ )1 AO - 49 6 ! J..L1 ! 1 1 .L- , 12 1 1 1 t ~': t 1 1 r' 1 J f! 1· :1 _50 ~ 59 : 2 - 11 i ; 3: 3! 12 1 1 1 ;
~I J Il! ç;}; 1 1 1 5XôZ60 et + 1 7 J 3 1 4 1 6 4 J-----.12)! ~~~
1 ! 1 (23) 1 1 4, !-c10) J ~~,:10 ans et+! 60 i 38.33.&1 10 ! (:28) 24 1 -Af J 1 !• )701 41.66~ 1 1 41.66% :
Femmes
-Tableau 10. - Evolution de l' indioe miorofilarien en fonotion de l'âge
et du sexe dans le village de Bandélé.
1 t Hom mes1 • '!
" lt population :: Nombre d'exami- : Indioe miQrofilarien Population! N'CI\t)i-e d"8xamUl~ ~ Indice miorofilarie~~Ages • nés et pour oen- 1 de! t r
'1 1 de ': tage. Observés Escomptés 1 e ~ Observés JEscomptés 1t '1 J J § Band ~l ~ 1 t ~
~ r Bandélé ': - -J(Nombre de ) (Nombre de) e e 1" pourcentage - ~Nombre de) 1(:N'ombrevdes~1 t(positifs) I(positits ) 1 J (positiveslCpoisti
' 1-_____ r 11 r 1 1 ! t ---a
-" " 1 1 -1- 1~ 10-19: 59 ~ (25) 42,4%· ,(6) 24% 1 (41,1) 68; (4) 6% ,(1) _25% 1(15). -~
': -1- 1 - f 1 1 1 1 t t 1 1 1 11 20 - 29 1 1 (15) (6),Ir(3) l ' 1 1'1 1 " 1-. ( 1 tri l '1
1 30 - 39 -: 1 (5) 24,1 0 ~2) 1 50%: 1 r (6f 1 12,41% rb) t43,7~ ( 11---_1; 1 -. 1 - - . - 1 . l' t· 1. 1 1" -1
'-40':49 -t 116 ~(6) - 1 (28) j5)-. (14):(58) 80~~' 129 :"(4) - t (16) ,-(2)1(7) 150,61n&'~ _ r '1 " t r-1 1·. 1 195 1. 1 212 ~~ 50:' 59: :(2) 1 :(1)1:: -:C4) 1 ~2)::: ~
t .. f '" 1 1" 1 t 1 1~ 60 et + -1- 20" ; (7) 1 35% 1(3) 42,8~ (8,56~ 15 1 (4) (26";66%--(2)} 50% 1(10) l '1
1 l ': J 1 1 1 1 1 t 1 1 Il
L::.....1 .,195••••_}6:~.: :::~.J(23138,3+80,61 41~ 212 1(24); 11,32 _1(1O);41,6~ 75,6;35~t
Tableau 11. : Répartition des signes cliniques en fonction de la microfilarémie
(enqu6~e erre_tp.é~_dans tro.is _v~_~l~s et deux hôpit~ux,)
,1
12 ,1
22 .1
,120
•.-22 .1
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124 •L
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LA FILARIOSE DE BANCROFT
DANS L'Î LE DE MAYOTTE
Il - TRANSMISSION DE LA MALADIEET METHODES DE LUTTE
CENTRE O.R.S.T.O.M. DE TANANARIVE
--_._-------------------1
SERVICE DE SANTÉ DES COMORES. ~ ,
J. BRUNHESD. RAKOTO
S. RANAIVOSON
P. VENARD
décembre 1972
LA FILARIOSE DE BANCROFT
DANS L'Î LE DE MAYOTTE
Il - TRANSMISSION DE LA MALADIEET METHODES DE LUTTE
CENTRE O.R.S.T.O.M. DE TANANARIVE
--_._-------------------1
SERVICE DE SANTÉ DES COMORES. ~ ,
J. BRUNHESD. RAKOTO
S. RANAIVOSON
P. VENARD
décembre 1972
Centre O.R.S.T.O.M.
de TANANARIVE
ENTOMOLOOIE MEDICALE
Service de Santé des Comores
Préfecture de MAYOTTE
N° 6 /72
RAPPOOT D'ENQUETE
La Filariose de Bdrtroft dans l'fle de Mayotte
u. Transmissign..at fIléthodes de lutte;
par
J. BR~ Jt D. RAKOT-O. Je-,. S. RANAIVOSON, ....
~ Epidémiologiste O.R.S.T.O.M., responsable de l'enquête •
.. ~ Assistant d'Entomologie médicale - O.R.S.T.O.M•
• * * Technicien de Recherches O.R.S.T.O.M.
Diffusion restreinte. Ce document ne constitue pas une publication. Il ne
doit faire l'objet d'aucun compte-rendu ou résumé, ni d'aucune citation
sans l'autorisation de l'O.R.S.T.O.M.
..
LA FILARIOSE DE BANCROFT DANS L'ILE DE MAYOTTE.
II. TRANSMISSION ET METHODES DE LUTTE.
SOMMAIRE.
Irnroduction
I. Méthedes et techniques.
I.I. Recherche des gttes larvaires des culicidés.
I.2. Captures diurnes de moustiques agressifs.
I.3. Captures nocturnes de moustiques agressifs.
I.4. Recherche et conservation des parasites récoltés.
I.5. Choix des villages étudiés.
2. Résultats.
2.I. Biologie des principales espèces culicidiennes.
2.I.I. Espèces agressives le jour.
2.I.2. Espèces agressives la nuit.
2.I.2.I. Gttes larvaires.
2.I.2.2. Variations annuelles de la densité depiqQres
2.I.2.3. Cycle d'agressivité nocturne.
2.1.2.4. Endophagie -exophagie.
2.2, Transmission de la maladie.
2.2.I. Les moustiques vecteurs.
2.2.I.I. Identité des espèces vectrices.
2.2.1.2. Capacité de transmission
2.2.I.3. Discussion.
2.2.2. Rythme annuel de transmission.
2.2.2.1. Influenoe des conditions climatiques
2.2.2.2. Influence de la densité des vecteurs.
2.2.2.3. Discussion.
2.3. Méthodes de lutte.
2.3.I. Lutte contre Culex p.fatigans.
2.3.2. Lutte contre Anopheles gambiae.
2.3.3. Discussion.
3. Conclusions.
4. Remerciements.
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- 1 -INTRODUCTION.
Après avoir étudié dans un premier rapport * l'importance et la répar
tition de la filariose de Bancroft dans l'tle de Mayotte, nous allons examinereffectuée
ici les résultats de l'enqu~te entomologique~onjointement à l'enqu~te parasito-
logique.
Nous essaierons en particulier de préciser l'identité des vecteurs de la
filariose et l'importance de leur rOle respectif nous nous efforcerons de pré
ciser leur biologie larvaire et imaginale.
Ces résultats entomologiques exposés nous analyserons le rythme annuel
de la transmission de la filariose dans différents villages et nous rechercherons
s'il existe des relations entre l'intensité de la transmission et le taux d'in
fectation de la population.
Enfin, nous nous appuierons sur toute cette enqu!te pour dégager les ob
jectifs et les méthodes de lutte d'une campagne destinée à casser la transmission
de la filariose de Bancroft sur l'Ile de Mayotte.
1. METHODES ET TECHNIQUES.
Cette enquSte a débuté en Février 1971 et s'est terminée en Février de
l'année suivante. Nos observations ont été effectuées en Février, Mars, Mai, Juil
let, Novembre 1971 et Janvier 1972.
1.1. Recherche des gttes larvaires de culicidés.
Dans la perspective d'une campagne de lu,te contre les larves de mousti
ques vecteurs de filariose, nous essaierons de dresser la liste de leurs gltes
larvaires habituels ou occasionnels J nous noterons aussi la faune culicidienne
associée.
Les épandages d'insecticides ne touchant que les principaux gltes lar
vaires des vecteurs, ces renseignements devraient nous permettre de prévoir l'in
fluence de cette lutte chimique sur la densité de piqOres à laquelle est soumise
la population mahoraise.
Noùs avons recherché des gltes aussi différents que possible en milieulatrines
villageois urbain (puisards, flaques, bords de ruisseaux, récipients divers,etc: •• )
ainsi qu'en milieu rural (mangroves, cocoteraies, creux d'arbres, bambous sec
tionnés, trous de rocher, coquilles vides,etc ••• )
-------------------------------------------------------------------~-.---------* Rapport 3/72 de Juin 1972. Nous invitons le lecteur à se reporter à ce premier
rapport pour tout ce qui concerne la présentation de l'Ile de Mayotte et les ré
sultats de l'enqu8te parasitologique.
MAYOTTE
51
·O.R.S.T.O.M. ClNTlE DE TAHANAIM
'0" F.... 2 - L'n. d. )hroU", relief, couvert forestier et principaux yillales.
- 2 -
Les larves recueillies au filet langeron, à la louche ou la pipette
étaient le plus souvent placées en élevage. Les adultes ainsi obtenus étaient
sacrifiés, piqués sur minuties et déterminés le plus souvent après examen des
genitalia m~les. Quelques larves de chaque élevage, conservées dans l'alcool
puis montées à l'euparal étaient déterminées au Laboratoire de Tananarive.
1.2. Captures diurnes de moustiques agressifs,
Nous avons complété notre connaissance des moustiques en capturant le
jour tous ceux qui venaient piquer un app~t humain placé dans différents bio
topes. Les captures étaient effectuées à l'aide de tubes à hémolyse; les mous
tiques, chloroformés, étaient déterminés peu de temps après.
1.3. Captures nocturnes de moustiques agressifs.
Après avoir observé la composition de la faune culicidienne agressive
la nuit dans 5 villages de l'île (M'Sapéré, Passamainti et Dembeni pour la cOte
est; Sada et Chiconi pour la cOteJ ues~nous avons choisi d'observer le cycle
annuel de transmission de la maladie dans les villages de Sada, Chiconi et Dem
beni.
Ces villages ont été choisis à cause de leur diversité et de leur bonne
accessibilité par voie terrestre. Le village de Dembeni est situé à l'intérieur
des terres, adossé à une colline il fait face à une plaine alluviale où l'on
cultive du riz en culture sèche et à une importante mangrove qui le sépare de
la mer. La faune culicidienne agressive de nuit y est très diversifiée.
Les villages de Sada et Chiconi sont distants d'à peine 2 kms mais nous
les avons tout de m@me retenus car l'enqu~te parasitologique nous a montré qu'
ils étaient très différemment affectés par la filariose. Le village de Sada eat
construit sur une petite plaine cOti ère que traversent deux ruisseaux au cours
lent. Ces ruissSFLX débouchent sur une plaine sablonneuse et leur estuaire est
le plus souvent bouché par la dune littorale. Le village de Chiconi est accroché
aux flancs de deux collines entre lesquelles coule un petit torrent dont les
e~ux claires se déversent facilement dans la mer.
Dans les villages de Sada et Chiconi les captures avaient lieu dans une
maison occupée par une famille comorienne ; un captureur se plaçait dans la mai
son à proximité des dormeurs, un autre captureur se plaçait à l'extérieur, à l'
abri du toit.
A Dembeni, où la population s'est montrée moins accueillante, nous a
vons dO effectuer nos captures dans la maison de l'instituteur qui avait le dé
faut, contraitement aux maisons des autres Comoriens, d '~tre en ciment et ~ituée
en bordure du village.
- 3 -
Les captures débutaient à la tombée de la nuit vers 18 H.3D et se pcu~
suivaient jusqu'à la levée du jo. vers 5 H.3D ou 6 H, Chaque captu:t'9ur ne L.::'a
vaillait que pendant la moitié de la nuit, la relève avait lieu à minuit. N:.us
avons continuellement permuté le3 équipes et les personnes qui ne ~hassaient
donc jamais deux fois de suite dans le m~me village ou au m@me poste de capture"
Muni d'une lampe électrique qu'il co~servait habituellement éteinte, le
captureur éclairait les moustiques qui venaient se poser sur ses jambes dénudées
jusqu'aux genoux et, avant qu'ils aient commen~é à piquer, les coiffait d'un tube
à hémolyse qu'il bouchait d'un tampon ds coton.
Les tubes étaient placés dans de petits sacs en toile correspondant à
chaque heure de captL~eo
La détermination et la disssction des mous·~i.ques ainsi capturés étaient
effectuées le matin suivant la capture par une équipe t~availlant de jour. Le
petit nombre de personnes qualifiées dont nous disposicns pour capturer puis dis
séquer les moustiques ne nous a pas toujours psr:nis d'effectuer tOLItes les dis~_ ,
sections au Laboratoire de Mayotte. Lorsque les mçusti~uos étaient trùp abor.dants
une partie d'entre eux étaient placés dans l'alcc~l à 'Oc p~ur être disséqué à
Tananarive après coloration à l'Hémalun acide de Mayer.
Au Laboratoire de r-'Iayotte, les moustiques étaient chloroformés, coupés
en trois morceaux (t~te, tho~ax et abdomen)ç Chacun d'eux étai'~ placé! dans
une goutte d'eau physiologique. :::es trois pa:::-ties du corps étaie:n,t alors ouver
tes et dilacérées afin de mettre en évidence lss pa~asites qui pouvaient s!y
trouver ft
Au Laboratoire de Tananarive, nous a\ons disséqué les moustiques qui
n'avaient pu l'~tre sur place. ~a méthode utilisée était la m@me que ci-dessus
mais la dissection était effectuée dans la glycé~ine après coloration du mous
tique à l'hemalun acide de Mayer.
Parmi les parasites observés, nous avons étab:i une distinction entre
les stades l début et les stades l saucisse, les stades II début et ~: fin, 18s
stades III. Ces derniers ont été montés dans u~e micrcg8ut~e de glycérine sus
pendue au-dessus d'une lame à concavité. Ce matér5.el ai":;;i préparé a été déter
miné par le Professeur Nelson (London 5ch~ol of Tropical Medicine and HygiGne).
2. Résultats.
2.1. Biologie des principales espèces culicidi3r~~s.
2.1.1 0 Espèces agressives le jour.
Nous avons récolté 24 espèces culicidiennes dans des gJ:t.es larJairsèl
variés ; parmi elles, 14 n'avaient pas été signalées sur l' ile. Les tablaal..l-'i(
- ~ -et 2 récapitulent les résultats de nos récoltes et mettent en évidence, pour
chaque type de gîte, la faune culicidienne associée.
Une étude de la biologie des différentes espèces culicidiennes sera
~roposée par ailleurs et nous nous limiterons ici à l'étude des espèces dont
les piqOres sont une g~ne certaine pour les populations de /JÎayotte.
Eretmapodites subsimplicipes. EDWARDS, 1914.
Cette espèce se développe dans les gîtes situés au ras du sol et prin
cipalement dans les noix de coco tombées à terre qui, rongées par les rats,
contiennent une eau marron foncé. Elle peut aussi se rencontrer dans de petites
collections d'eau contenant des matières organiques d'origine végétale comme les
bambous c~Jerts, reposant sur le sol et contenant des feuilles mortes. Elle est
de très loin l'espèce la plus abondante et la plus agressive pendant la journée.
En saison d~ pluies, lorsque les nombreuses noix de coco tombées à terre sont
remplies d'eau, sa pullulation rend tout travail en sous-bois et dans les coco
teraies extrèmement désagréable. Les femelles attaquent surtout les parties bas
ses du corps mais lorsque les densités sont très fortes elles peuvent aussi pi
quer les mains et le visage.
Cette espèce est strictement rurale, elle ne pénètre pas dans les habita
tions J elle ne pique pas pendant le jour.
Eretmapodites guinguevittatus. THEOBALD, 1901.
Cet Eretmapodites se développe uniquement dans les coquilles d'escar
gots morts qui contiennent un peu d'eau.
Les femelles de cette espèce sont délicates à distinguer de celles de
l'eepèce précédente. Elles piquent de jour et aux parties basses du corps. Leurs
g!tes larvaires étant à la fois plus exigUs et plus rares, elles ne seront ja
mais aussi abondantes et ~ussi importunes que celles de l'espèce précédente.
A~des (stegomvia) aegypti. LINNAEUS, 1762.
Cette espèce se développe dans les récipients divers contenant une eau
claire mélangée à des feuilles mortes et à de la terre (fOts recueillant l'eau
de pluie, boites de conserves abandonnées, citernes non entretenues, vieux
~neus, etc ••• ). Nous l'avons aussi rencontrée dans des troncs d'arbre, dans
des bambous sectionnés, dans des trous de rocher.
Les femelles sont surtout agressives le jour, en sous-bois ou à l'inté~
rieur des habitations. Si l'on excepte la proximité immédiate des grosses touf.
fes de bambou bordant les rivières et ruisseaux, cette espèce est généralement
peu abondante.
Aëdes aegypti, vecteur de fièvre jaune, est présent sur toute l'!le de
Mayotte et sur les nombreux petits îlots satellites.
- 5 -
2.1.2. Espèces aaressives de nuit.
Nous avons capturé 10 espèces antropophiles agressives de nuit parmi
lesquelles 3 sont nouvelles pour l'tle Culex (c.) antennatus BECKER, 1903 ;
A~des (Neomelaniconion) circumluteolus THEOBALD, 1908 ; Mansonia (Mansonioides)
uniformis, THEOBALD, 1901.
Sur le tableau 3 qui récapitule par espèce les résultats des chasses de
nuit effectué~dans 5 villages nous remarquons que, mis à part Dembeni, la fau
ne agressive comporte généralement fort peu d'espèces. Dans tous les villages
où les captures de nuit ont eu lieu, Culex p.fatigans et A.gambiae étaient de
beaucoup les plus 3bondants. Dans tous les villages situés en bordure de mangro
ve ou sur des plaines basses en bordure de la mer, Aëdes (Skusea)pembaensis peut
~tre extr~mement abondant.
La variété des espèces agressives à Demb@ni nous semble due à la situa
tion du village; il est en effet situé en bordure d'une mangrove et d'une plai
ne alluviale basse où les mares, bas-fonds inondés, ornières et bouquets de
bambou5 sont très fréquents. Il faut cependant noter qu'Aëdes pembaensis.Culex
p. fatigans et A. gambiae constituent 95 % des captures.
2.1.2.1. Gttes larvaires des principales espèces.
A~des (skusea) pembaensis THEOBALD 1901.
Les larves de cette espèce se rléveloppent dans les terriers de crabes
creusés en bordure de mer. La densité des piqOres dues à Aëdes pembaensis sera
donc étroitement ~iée à la fréquence des terriers de crabes dont les galeries
atteignent l'eau saumêtre venant de la mer. Sur les cOtes sablonneuses où les
crabes ne peuvent creuser leurs galeries dans un sol trop friable, Aëdes pern
baensis est rare ou absent~ Inversement, sur le littoral où les alluvions sont
abondantes et où s'est généralement implantée la mangrove, les terriers sont
creusés par milliers, provoquant la pullulation d'Aëdes pembaensis.
Dans les villages mahorais, la densité de piqOres dues à cet~
sera donc étroitement lié à la proximité ou à l'éloignement d'un littoral favo
rable au creusement des terriers de crabes.
Culex p. fatigans. WIEDEMANN, 1828.
Les larves de cette espèce se développent de préférence dans les eaux
usées, riches en matières organiques, Nous aVOns récolté en grand nombre des
larves de Culex p. fatigans dans les puisards où s'écoulent les eaux usées d'o
rigine ménagère, ainsi que dans les latrines des villages cOtiers. Ces deux ty
pes de gttes nous sont apparus d'autant plus productifs en moustiques qu'ils
contenaient pendant plus longtemps un mélange d'eau et de matièr50rganiques.
- 6 -
C'est ainsi que les puisards ,t latrines des villages construits sur des plai
nes c~tières atteignent fréquemment la nappe aquifère et constituent alors des
g!tes quasi permûnents ; inversement, les latrines et puisards des villages
construits sur pentes moyennes ou fortes seront secs et improductifs pendant
la majeure partie de llannée.
De nombreux villages mahorais, installés sur de petites plaines c~tiè
res littorales, sont tr~versés par un ruisseau ou une rivière au cours lent et
sinueux dont l'écoulement dens 12 mer est contrarié par un cordon littoral sa-
blonneux. Les villageois utilisent en amont cette rivière comme lavoir public
et en aval comme déchùrge domestique.Ces villages sont donc en contact étroit
avec une masse d'eau ensoleillée et chaude particulièrement polluée et conve
nant très bien suivant sa richesse en matières organiques au développement, soit
de Culex P. fatigans, soit d'A. gambiae.En saison des pluies, les orages rompent
le barrage de sable et lessivent le gîte. Par contre, en saison sèche, alors que
la plupart des gîtes sont asséchés, ces barrages naturels entretiennent dans le
village une forte densit8 de Culex p. fatigans et d'A. gL~ae. Culex p.fatigans
peut encore se rencontrer près dus ruisseaux servant de ~oirs publics, dans
les trous de rocher retenant des eaux usées, dans les réci~ients divers abandon
nés et contenant de l'eau sale (fOts rouillés, boites de conserves, vieux pneus,
cite~nes mal entretenues) , ~ans les fossés servant de tout à l'égoOt et qui
sont mal drainés. En milieu urbain, on trouvera en abondance des larves de cette
espèce dans les fosses septiques mal fermées de certaines collectivités.
Anopheles (cellia) gambiae Giles, 1902. Cette espèce se développe à
l'état larvaire dans des eaux ensoleillées, chaudes, peu profondes et peu
souillées.
En saison sèche, elle se développe dans la retenue des petits barrages
cOtiers que nous avons signalés ci-dessus,dans les puits et bassins d'ablutions
des mosquées, dans les citernes peu utilié'.s.
En saison des pluies, on trouvera un abondance ses larves dabs les
ornières, les flaques d'eau ensol~illéi~s, les trous de prélèvement de terre,
les marbcages herbeux.
2.1.2.2. Variations annuelles de la densité de pigOres, (Tableaux 4-5
fig. 5-7).
Dans 3 village5 mahoreis : Sada, Chiconi, et Dembeni nous avons effec
tU8 des captures nocturnes sur appf1shumains plac~s à l'extérieur et à l'inté
rieur des maisons ; nous proposons ici les r8sultats concernant les captures des
3 espèces les plus abondantes : Culex p. fatigans, ~copheles gambiae et A~des
pembaensis.
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- 7 -Dons le village de Soda, Culex p. fùtigans est abondant pendant 10
saison des pluies, soit de D8cembre à mors; sa densité est presque deux fois
plus fùible pendant 10 saison sèche, soit de moi à novembre. La densitb de pi
qCres dues à A. gombioe suit une évolution toute diff8rente ; forte en fin de
saison des pluies et pendant le sùison sèche, elle va consid6rablement diminuer
au plus fort de 10 saison des pluies.
- Dons le village de Chiconi, les v~riotions annuelles de densité de
CWlex p. fctigons sont semblables à celles observ6es à Soda (minimum de mai
à octobre et maximum pendant le: saison dr-n pluies) mois les valeurs absolues
des densités sr,t g~n~rùlement 3 fois plus faibles. Quant à A. gambiae, abondant
en pleine soisc 1 des pluies, il se rGr~fie très vite avec le début de 10 saison
sèche et réappé~aît èvec les premiers orages.
A Demb'ni, Culex P. fstigons et A. gambioe sont abondants pendant la
saison des pluies ; ils disparaissent presque complètement pendant 12 saison sè
ehe. A~des pembaensis abonde toute l'année, mais il pullule vraiment de décembre
à mai.
2.1.2.3. Cycle d'agressivité nocturne (figure 6)
Culex pipiens fatigans. (tableau 6)
A L'extérieur des habitations, l'acrophase de son ~ycle d'agressivité se
situe entre 22 h. et 24 h. t~ndis qu'à l'int8rieur, le maximum d'activité de pi
qOre des femelles est observé avec un retord de 2 heures environ, soit entre Oh
et 02 h. du matin.
Anopheles gambiae (tableau 7).
Les captures effectu0es à Dembéni et Chiconi ont été trop peu abondan
tes pour qu'il soit possible d'en déduire le cycle d'agressivité d'A.gambiae
dans ces deux villages. A Sada, où nous avons capturé 1360 femelles de cette es
pèce, nous constatons que l'acrophase de son cycle d'agressivité à l'extérieur
se situe entre 1 h. et 03 h. du matin. Si nous additionnons les captures effec
tuées dans les trois villages l'emplacement de ce pic se confirme nettement en
tre 01 h. et 03 h.
L'acrophase du cycle d'agressivité à l'intérieur se situe entre 02h.
et 04 h. du matin; elle présente donc un retard d'environ une heure sur celle
du cycle d'agressivité observé à l'extérieur. Cette observation est vérifiée
dans les 2 villages où les captures ont Gté les plus ~bondantes.
2.1.2.4. Endophagie et exophagie (Tableaux 6 et 7, figure 5.)
A. gambiae se montre régulièrement et nettement plus exophoge qu'endo
phage. Les femelles qui piquent le captureur placé à l'extérieur sont en effet
environ 2 fois plus nombreuses que celles qui piquent le captureur placé à l'in-
',":.," . .... ", ."
SADA
20
••.•• Intérieur
+++++ Extérieur'
-- IDt. + Exl.
Fit- 6 - Cycles d·...,aMtél noctumes de Cula p./Iltlplu et d'AnopIt~/aItllffbiM (viDIp de SIda).
- 8 -t~rieur de l'hùbitotion ; 19,1 femelles ont fté capturées en moyenne à l'inté
rieur contre 32,1 à l'ext~rieur.
Nous uvons capturé par nuit une moyenne de 31,7 femelles de Culex p.
fatigons piquant à l'extérieur des h3bitotions contre 40,9 à l'intérieur. Ce
moustique pr8sente donc une endophagie nette qui, de plus, s'est confirmée dans
chacun des villages étudiés.
Aëdes pembùensis, comme A. qumbiae, répugne à .~ntrer dons les habita
tions pour piquer ; nous avons en effet copturé dons les villages de Dembéni
un~ moyenne de 157 femelles sur 3pp~t hum=in placé à l'extérieur contre 82,7
sur opp~t plac~ à l'intCrieur d'un. h.bi~tion.
2.1.3. Discussion.
- Espèces sauvages et espèces domestiques.
Nous appelons esp~ces sauvages les espèces qui vivent sans rapport
avec les hubitotions, et qui de plus piquent rarement dons les villages et en
core moins dons les moisons. Pendant 10 journ~e, la plus agressive et la plus
obond~nte de ces espèces est sans conteste Eretmapodites subsimplicipes ; elle
est suivie par E. guinguevittatus et, à un degr8 moindre, par ~ëdes aeqvpti.
Pendant la nuit c'est A~des pembaensis qui est la plus agressive des espèces
sùuvages, mais elle peut aussi piquer de jour si les conditions atmosphériques
sont fovorables.
Il faut signaler que ces 4 espèces ne seraient pas ou très peu affec
tées par une c~.~agne de lutte chimique contre les moustiques domestiques ; en
effet elles n'occupent pas les m~mes gîtes larvaires que Culex p. fatigans et
Anopheles gambiae ; d'autre part, elles n'ont pas le m~me comportement vis à vis
des habitations humoines et ne seraient donc pas touchées par des aspersions
domiciliaires d'insecticides.
- Relations entre l'obondonce des précipitations atmosphériques et la
de~ité des moustiques.
Les courbes de v,lriations dG 10 densité des espèces vectrices sont
étroitement liées à la courbe des prGcipitations. Aux fortes pluies qui créent
de nombreux gîtes à moustiques, sont liées de fortes densités de femelles agres
sives. Inversement, pendant 13 saison sèche, lorsque la mojorité des gîtes dis
paraît, les moustiques sont rares. Dans le m~me village de Sada, nous enregis
trons cependant pour A. gambiae une courbe qui fait exception à cette règle;
nous ln discuterons dans le paragraphe ci-dessous.
·CTern~tlns..
25
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M' 5APF!P.'! ( altitude: 4"')
PAMANZ' (altitude: 6m)
COCON! CQI~itu.: IOm)
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•~r.1II cie rn.de Mayotte et 1011.... de if.....
--: .,
- 9 -
- Relations entre le site villageois et la densité des moustiques •
• A. gambiae. Dans le village de Sada, les variations annuelles de
densit~ de cette espèce s'inscrivent sur une courbe qui serait semblable à
celle enregistrée à Chiconi et à Dembéni s'il ne s'y superposait un gros pic
de densité pendant la s8ison sèche. A Notre avis, cette apparente anomalie trou
ve son origine dans la présence de deux importants gîtes géomorphologiques à
l'intérieur du village.
Ainsi, lorsque les précipitations cessent, les flaques, ornières, bas
fonds marécageux s'assèchent rapidement et disparaissent; les gîtes d'A.gam
biae deviennent rares, ce qui explique la quasi disparition de l'espèce dans
les villages de Chiconi et Dembéni. Par contre, dans le village de Sada, deux
très gros gîtes restent alors présents et plus que jamais favorables à la pullu
lation des moustiques; il s'agit dœdeux estuaires bouchés situés dans le
village m@me (fig. 3). Les deux petits ruisseaux qui tr~versent le village ont
alors un débit très faible qui suffit largement au maintien d'une masse d'eau
importante mais qui ne leur permet plus de rompre le barrage littoral et de
nettoyer le gîte.
En ce qui concerne Dembéni, la situation du village est aussi détermi
nante. Ainsi, la vaste plaine littorale en bordure de laquelle est construit le
village devient marécageuse pendant la saison des pluies ; la multiplicité des
flaques, ornières, marécages qui se créent alors explique l'abondance d'A.gam
biae de dLcembre à mers. Pendant 12 saison sèche, tous les gîtes disparaissent
et l'espèce devient rare •
• Culex p. fatigans. Nous remarquons que les courbes de variations
annuelles de sa densité ont le m@me profil dans les 2 principaux villages ;
cependant, les valeurs absolues des densités sont 3 fois plus élevées à Sada
qu'à Chiconi pendant la saison des pluies et jusqu'à 10 fois plus fortes pen
dant le saison sèche.
Ces différences considérables observées pendant la saison sèche peu
vent s'expliquer par la pr~sence de puisards et de latrines qui, à Sada, attei
gnent la nappe aquifère ainsi que par la présence des deux estuaires que les
orages ne lessivent plus.
Pendant la saison des pluies, à Sada comme à Chiconi, les puisards
et les latrines tendent à se remplir d'ea et les estuaires de Sada qui smnt
nettoyés par les pluies d'orage, ne sont plus aussi productifs ; les différen
ces de densités de Culex p. fatigans vont donc s'atténuer.
Dans le village de Demb~ni, qui est construit sur une pente faible,
nous avons observé d'importantes densités de Culex p. fatigans en fin de saison
- 10 -
des pluies (mars) puis une raréfaction d3 l'espèce pendant la saison sèche et au
début de la saison des pluies suivante. Pour rendre compte de ce phénomène, il
faut noter que le village n'est pas construit à proEimité d'un estuaire bouché
(la rivière Dembéni s'écoule facilement dans la mer à tr8vers la mangrove) et
qu'il (cf. 1.5.) possède peu de puisards ou de latrines. Dans ces conditions,
les principaux gttes à Culex p. fatigans sont constitués par des fossés et ca
nivaux mal drainés ; les eaux sales qui stagnent dans le village sont autant
de gîtes qui fonctionnent essentiellement à la fin de la saison des pluies.
En conclusion, 12 oomparaison des rÉsultats des captures de mousti
ques effectufes pendant un an dans 3 villages mahorais met en relief le r61e
déterminant du lieu d'impl3ntation du villGge sur les variations et l'impor
tnnce des densitGs de moustiques. A un site de bas-fond sont associés des pui
sards inond~s et souvent des estuaires bouch~s ; ces 2 types de gîtes sont à
l'origine d'une forte densité de moustiques pendant toute l'année. Inversement
à un site en pente sont associés peu de gîtes permanents et, partant, une fai
ble densité de femelles agressives surtout pendant la saison sèche.
2.2. Transmission de la maladie.
2.2.1. Les moustiques vecteurs.
2.2.1.1. ~ntit~ des espèces vectrices.
La majorité des stades III récoltés au cours de cette enquete a été
confiée pour détermination au Professeur NELSON *.
Parmi les 110 moustiques porteurs des stades III déterminables, il
se trouvait 12 A. gambiae, 39 Aëdes pembaensis et 59 Culex p. fatigans. Les
résultats ont été les suivants: tous les Aëdes pembaensis étaient porteurs de
Setaria sp. (filoire animale), les femelles d'A. gambiae et de Culex p.fatigans
étaient uniquement parasitées par W.bancrofti. D2ns les 3 villages étudiés
les 2 principaux vect2urs sont donc Culex p. fatigans et A. gambiae.
Cependant, nous avons vu (cf. 2.1.2.) qu'A funestus est présent à
Mayotte et que CHAUVET (1967) l'avait trouvé localement abondant; cette espè
ce étant capable de transmettre la filoriose de Bancroft à ~adagascar (BRUNHES,
1969) et plus g~néralement dans toute 12 région éthiopienne, elle doit vrai
semblablement participer à la transmission de la m21adie dans certains villa
ges mnhorais.
* London school of Hygiene and Tropical Medicine, Keppel street, LONDON w.C.I.
Great Britain.
- 11 -
2.2.1.2. Capacité de transmission.
Nous allons maintenant examiner pour choque vecteur, son taux d'infec
tion global (nombre de femelles parasitées / nombre de femelles disséquées) ain
si que le taux d'infection par chacun des 3 stades de développement des filai
res (l, II, III). Nous observerons aussi la capacité de transmission de chaque
espèce à travers le nombre moyen des parasites qu'il héberge.
- Culex 2· fatigans. (Tableaux B et 9).les
Au cours de l'année 1971, nous avons effectué SB chasses dans/3 villa-
ges étudiés; la dissection de 4018 femelles nous a permis d'évaluer à 1,9 %
le taux d'infection global par stades III de cette espèce. Ce taux d'infection
est de 2 ~c dans le village de S,'Jda, de 1,73 %dans celui de Chiconi et de 1,4B%
dans celui de Dembéni.
Le nombre moyen de stades III parasitant les femelles infectantes est
remarquablement st2ble dans les trois villages: 2,6 à Sada, 2,5 à Chiconi et
Dembéni.
Le nombre moyen de parasites aux stades l et II sont, à Sada, Chiconi
Demhéni, respectivement de 6,1 - ',6 - 7,B et 3,7 - 3,6 - 3,5.
Nous avons d'autre part, testé au Labor8toire la capacité de transmis
sion de Culex p. fatigans en laissant se gorger des femelles de cette espèce
sur un filarien mahorais. Le donneur de microfilaires présentait une moyenne3
de SB mfs / 20 mm de sang ; cette moyenne est établie sur deux lames effec-
tuées avant le gorgement des moustiques et sur deux lames effectuées après le
gorgement.
M'Sapéré
Les moustiques ont été récoltés à l'état nymphal dans le village de
ils ont été élevés au laboratoire et les femelles ont pris leur pre-
mier repas de sang 2 à 4 jours après leur éclosion. Les femelles gorgées ont
été isolées dans une c8ge et placées dons un local où la température a oscilléQ.
entre 23- C et 2B ~ C pendant la période d'observation. Au bout de 15 jours,
toutes les femelles encore vivantes ont été disquées et les résultats furent les
suivEmts
- sur les 120 femelles gorgées, 30 sont mortes au cours de l'incuba
tion et 90 ont été disséquées à J + 15.
- 72 femelles, soit 80 % ont été trouvées infectées dans des stades
III. Elles portaient une moyenne de 4,56 stades III.
- Anopheles gambiae ( Tableaux 8 et 9).
~e taux d'infection des 2830 femelles capturées dans les m~mes villadans
ges ei/les m~mes conditions que celles de Culex P. fatigans est de 0,67 %.
- 12 -
Il est de 0,83 %à Dembéni, de 0,35 %à Chiconi et de 0,61 % à Sada.de
Dans le village de Sada, où les captures ont été/beaucoup les plus
nombreuses et où les résultats sont donc les plus significatifs, le nombre
moyen de parasites par femelle infect6e est de 8,2 pour celles porteuses de
st3de l, il passe à 5,2 pour les femelles porteuses de st3des II et à 2,6 pour
les femelles infectantes.
Dans les deux ëlutres villages où les captures sont peu nombreuses (304
femelles disséquées provenant de Chiconi et 602 provenant de Demb~ni) le nombre
moyen de stades l par femelle infectée est de 3,1 à Chiconi et 3,5 à Dembéni.
A Dembéni les femelles porteuses de stades II ont une moyenne de 2,1 parasitesJ
celles qui sont infectantes sont parasitÉes par une moyenne de 1,1 stades III
2.2.1.3. Discussion.
Le taux d'infection de Culex p. fatigans par des stades III est signi-
ficativement plus él~vé que celui d'A. gambiae. (x2 = 18 P0ur degré de liberté)
Il est possible que cette différence soit due à une meilleure longévi
té des femelles de cette espèce, ce qui leur peJmettrait d'atteindre plus fré
quemment un ~ge 8pidémiologiquement dungereux ; on peut Qussi l'expliquer par
une anthropophilie peut-être plus gronde qui les umèneroit à se porusiter plus
fréquemment sur l'homme qu'A gambiae. Foute de personnel qUolifié~ nous n'ovons
pu effectuer de captures sur animaux ni d'études relatives à l'~ge physiologi
que des femelles agressives pour l' homme ; nous sommes donc dons l' impossibili.
té de choisir entre ces deux hypothèses.
Nous avons de plus observé qu'A gambiae porteurs de stades immatures
présente un plus grand nombre moyen de purasites (6,8) que Culex p. fatigans
(5,2). Une étude de laboratoire actuellement en cours de dépouillement devrait
nous permettre de savoir si cette dernière observation s'explique par une in
gestion de song moins importante chez Culex p. fatigans ou par une d~généres
cence du parusite dans les muscles du moustique ou encore par le passage d'un
plus grand nombre de parasites à travers la paroi stomacale.
Nous avons d'outre part observé que Culex p. fatigans et A. gambiae
présentent une charge parasitaire de stades III pratiquement identique. Une
étude effectuée dons un foyer malgache à wuchereria bancrofti nous montre que
la charge moyenne d'A.gambiae y était aussi de 2,5 stades III par moustique
infectant.
En pratique, le nombre moyen de stades III inoculables par ces 2 vec
teurs étant identique, nous nous fonderons sur le taux d'infectation plus éle
vé de Culex p. fatigans pour dire que cette espèce est plus opte qu'A. gam~i~
à jouer un rOle importent dons 10 transmission de 10 filariose de Bancroft.
- 13 -
2.2.2. Rythme annuel de la transmission.
Après avoir reconnu les moustiques vecteurs st la capacité de trans
mission ae chacun d'eux, nous allons essayer de mettre en évidence le rythme
et l'intensité de la transmission d2ns les 3 villages étudiés. Nous envisage
rons successivement l'influence des conditions climatiques puis l'influence de
l'abondance des vecteurs sur la transmission.
2.2.2.1. Influence des conditions climatiques.
NAKAMURA (1964), ROZEBOOM et al (1968), BRUNHES (1965) ont observé
sur le terrain ou au lùboratoire l'influence de la température sur la vitesse
de développement des microfi12ir~s ingérées par le moustique au-~essous de
12~ C le dGveloppement du parasite est nul; de 12~ C à 1BA C un développement
très lent et incomplet se produit; entre 18 ~~ et 30A C la filaire se dévelop
pe d'autant plus vite que la température est élevée; au delà de 30AC se pro
duisent des m31formations rédhibitoires. Les températures moyennes les plus
favorables à lù survie du moustique et au développement du parasite qu'il héber
ge semblent donc se situer entre 23A C et 29~ C ; ces résultats observés au
Laboratoire sont confirm~s par l'examen des conditions climatiques des princi
paux foyers mondiaux de filariose.
En observant les variations annuelles du taux d'infection des mousti
ques parasités par des stades III, nous allons donc essayer de suivre l'influ
ence des conditions climatiques de Mayotte sur l'intensité de la transmission
de la filariose au cours de l'année.
Le tableau X nous propose, pour les 5 mois d'observation, l'évolu+i~
du taux d'infection cumulé de Culex p, fatigans et dIA. gambiae capturés dans
3 villages étudiés. Il montre que pendant le mois de mars le ta~x d'infection
des vecteurs est de 1,07 alors que la moyenne destempératur~enregistrées à
~amanzi est de 27~, 4 C ; ce taux reste de 1,08 en juillet alors que la tempé
rature est retombée à 24~ 5 ; il est de 1,40 en novembre et de 1,93 en jan
vier alors que les moyennes des températures externes sont respectivement de
26&5 et 27A1 C.
Nous voyons par conséquent que l'amplitude des variations des tempéra
tures mensuelles de Mayotte (3A 5 C) semblent trop faibles pour influer de
façon sensible sur le taux d'infection des vecteurs et donc sur le rythme de
transmission de la maladie.
2.2.2.2. Influence de la densité des vecteurs sur la transmission.
Après avoir étudié successivement l'évolution de la densité des vp.r
teurs (cf. 2.1.2.2.) et celle de leur taux d'infection (cf.2.2.1.) nous allons
utiliser ces 2 résultats pour calculer les variations annuelles de l'intensit~
de la transmission dans les 3 villages consid~r8s, nous envisagerons s8parement
- 14 -
les risques encourus par les captureurs placés à l'intérieur et à l'extérieur
d'une habitation.
Nous obtiendrons le nombre moyen de piqOres infectantes infligées
par chaque vecteur en multipliant son taux d'infection par le nombre moyen de
femelles agressives pendant la période considérée.
En additionnant ces nombres moyens de piqOres infectantes infligées
par chacun des vecteurs nous obtiendrons le nombre moyen de piqOres infectantes
subies par un captureur.
Ces chiffres approximatifs seront d'autant plus valables que les cap
tures de moustiquŒ auront été plus abondantes et les chasses de nuit plus fré
quentes. A ce titre, les résultats obtenus à Sada sont certainement ceux qui
s'approchent le plus de la réalité.
Les résultats rassem.lés sur les tableaux 11 - 12 - 13 nous montrent
que
- dans le village de Sada la transmission est continue et intense
pendant toute l'année. En effet, pendant les ~ mois d'observation un captureur
placé à l'intérieur d'une habitation a reçu une moyenne de 1,1 piqOre infectan
te par nuit ; le captureur placé à l'extérieur encourt des risques encore plus
grands puisqu'il reçoit une moyenne de 2,2 piqOres de femelles porteuses de
stades III par nuit. La transmission semble ~tre maximum en novembre et minimum
en mai. Les deux vecteurs participent à cette transmission, Culex p.fatigans
pour environ 2/3 et A. gambiae pour le 1/3 restant.
- dans lœvillages de Chiconi et Dembéni, la transmission est inten
se pendant la saison des pluies mais elle s'arr@te pratiquement, faute de vec
teurs, pendan~ la saison sèche. Comme à ~da, les risques encourus à l'exté
rieur des maisons paraissent plus importants que ceux encourus à l'intérieur.
Dans le village de Chiconi, la transmission est essentiellement imputable à
Culex p. fatigans alors qu'elle est due aux deux vecteurs dans le village de
Dembéni.
2.2.2.3. Discussion.
Dans les régions cOtières de Mayotte, où vit la très grande majorité
de la population (DANDOY et BRUNHES, 1973) la transmission de la filariose de
Bancroft n'est pas a~fectée par les variations saisonnières des températures mais~lle est affectéeIpar celles de la densité des vecteurs. Ainsi, à Sada, où Culex p. fatigans
et A. gambiae sont abondants toute l'année, la transmission ;era continue et
intense, alors qu'elle s'arr@tera, faute de vecteurs, de mai à novembre, dans
les villages de Chiconi et Dembéni.
- 15 -
Cette enqu~te entomologique nous permet également de rendre compte de
la différence entre les taux d'infection des populations de Sada et Chiconi, dif
férence que nous avons signalée dans notre précédent rapport (BRUNHES et ~,
1972). A un village de bas-fond situé près d'importants gttes permanents corres
pond une transmission intense et continue. Inversement, dans le village de Chi
coni, construit sur pente, les g!tes à moustiques sont rares et la transmission
s'arr~te pratiquement pendant la saison sèche.
'\ D'autre part, nous avons pu noter que la transmission est plus inten-
se à l'extérieur qu'à l'intérieur des habitations. La population couche habi
tuellement à l'intérieur des maisons mais il n'est pas rare, pendant la saison
des pluies, lorsqu'il fait très chaud à l'intérieur, que les adultes dorment
sur des terrasses, s'exposant ainsi à une contamination encore plus intense.
Nous soulignerons enfin le rOle capital joué par Culex pt fatigans
dans la transmission de la filariose; son taux d'infection élevé et son abon
dance lui permettent de jouer un r~le plus important qu'A.gambiae dans la trans
mission de la filariose. Dans le village de Sada, il est responsable des 3/4 de
la transmission ; dans celui de Chiconi, il en assume les 9/10, dans le village
de Dembéni les 2 vecteurs semblent se partager la transmission.
2.3. Méthodes de lutte.
Nous avons vu, d'autre part, que les deux vecteurs de fila~iose de
Bancroft sont, à Mayotte, Culex e. fatigans et A. gambiae et, d'autre part,
qu'A.funestus peut ~tre localement abondant et jouer alors, très vraisemblable
ment, le rOle de vecteur.
Nous avons vu aussi que, suivant le lieu d'implantation des villages,
la transmission peut ~tre assurée en majeure partie par l'un ou l'autre des
vecteurs reconnus. Cependant, à cause de son abondance et de son taux d'infec
tion élevé, il semble que Culex p. fatigans soit globalement plus dangereux
qu'A.gambiae.
En cone~quence, la lutte anti-moustiques devra viser d'abord au con
tr~le de Culex p. fatigans mais elle ne pourra négliger le contr~le dtA.gambiae
et d'A. funestus.
2.3.~ Lutte contre Culex p. fatigans.
Les gîtes larvaires dans lesquels se développe Culex p. fatigans
sont suffisamment peu nombreux durant toute l'année pour qu'il soit plus
facile de détruire les populations pré-imaginales localisées et concentrées que
de lutter contre les adultes infiniment plus dispersés.
- lU -
Afin de tost~r 10 sensibilité de Culex p. fùtigcns à différents insectici
des, nous avons expfdié des moustiques cpparten~nt à cette espèce GU Lùborùtoire
Centrol d'Entomologie Médicole de l'O.R.S.T.O.~!. à Bondy (93140 France). Les résul
tats de ces tests ont montré que Culex p. fùtigüns est résistant à l~ dieldrine, au
D.D.T. et au H.C.H. mùis il est sensible à l'obnte, nu mclathion, au bromophos, à
l'O.M.S. 437, nu dursbnn, ou sumithion et ou fenthion.
L2 très faible toxicité de l'obote pour les vBrt~brés (voleilles - chèvres)
susceptibles de consommer de l'eau tr5itGe, nous fait préconiser l'emploi de l'obote
dans le traitemEnt des eaux de surfece. Le dursbon dont la r8monence est très bonne
dons les eaux polluées pourroit âtrG utilisé dons les puisùrds Gt latrines.
2.3.2. Lutte contre A. gombioe.
Pendant le soison sèche, les gîtes lùrvoires d'A. gombiae sont bien loca
lisés et relativement faciles à traiter ; il s' ùgit des estw'::Ïres bouchés ; t des
petites mores d'ecu usées en uval des bornes fontoines,
Por cons8quent pendant cette saison, la lutte di
rigée contre les larves da Culex p. fatigans atteindra aussi les plus grandes concen
trotions de celles d'A. gambioe.
Pendent la soison des pluies, les gîtes larvaires sont petits, nombreux
et dispersés (ornières, flùques, moréccges temporoires, conivaux, etc ••• ), aussi
est-il difficile d'enviseger à un tel moment une lutte efficace contre les larves
d'A. gambiae. Nous préconisons donc des aspersions domiciliaires d'insecticide. Ces
aspersions aurDient l'intér§t de réduire le contact homme-vecteur en réduisant les
densités d'A. gombioe et d'A. funestus, elles atteindraient ùussi Culex p. fatigans
do"t nous avons noté l'endophogie et renforcBroient ainsi les mesures an ti-larvaires
di4 igées contre cette dernière espèce.
Ces aspersions domiciliair8s pourraient ~tre effectuées ovec du sumithion
ou du baygon dont 10 rémanence sur parois est bonne. Ces aspersions domiciliaires
ouraient oussi un effet toxique sur les punaises qui constituent une gêne considéra
ble pour les hùbitonts pauvres de Moyotte. Sans nul doute, 10 destruction des punoi
see inciterait la population à faciliter le tri3vùil des équipes d'épandage et les
chances de succès de la compngne n'en seraient que plus grondes.
En résumé, nous proposons donc que soit effectuée, pendant toute l'année
une lutte anti-lûrv~ire et une lutte onti-moustiques adultes ; pendant la saison
sèche la lutte anti-lcrvaire serait prioritaire, pendant la s2ison des pluies elle
eèderait 10 prioritG à la lutte anti-adultes.
- 17 -
2.3.3. Discussion.
Depuis 1970, une campagne de lutte contre le paludisme est en cours
de préparation dans l'archipel des Comores; l'Organisation Mondiale de la
Santé ~ prend une p~rt active. Il nous semble qu'il serait du plus grand inté
r~t que ces deux campagnes, dirig~es contre A. gambiae et A. funestus (vec
teurs aussi du paludisme) soient, à Mayotte tout ou moins, effectuées en étroi-
te liaison.
Dons le cadre de 10 préparation d'une compagne de lutte contre les
moustiques vecteurs de filariose à Mayotte, SUERA et al. 19~, ont traité à
l'abote les gîtes domestiques et péri-domestiques d'A.gambiae et de Culex p.dans
fotigono/les villages de Sada et Chiconi. Dans le village de Soda, 16 jours
après le traitement la densité des vecteurs en deux points de capture avait
diminué de 91 %et de 69 %. A Chiconi un seul traitement a permis de réduire
de plus de 90 %12 densité des vecteurs.
Ces résultats montrent qu'à la fin de la saison des pluies, et à
plus f8rte r~ison. en pleine saison sèche, une lutte anti-larvaires peut
effectivement permettre de cGntr~ler les vecteurs de filariose.
Si elle est courunnée de succès, 10 lutte contre les moustiques
vecteurs arr~tera 12 trcnsmission mois son ~sultot bénéfique ne sera pas tout
de suite visible au niveau du taux d'infection de la population; et en effet,
la fécondité d'une femelle de W. bancrofti étant de 4 à 6 ans, une baisse spec
taculaire de la microfilarémie de le population ne sera enregistracle qu'au
bout de quelques années. A notre avis et pour que le succès àe la compagne
soit total et rapide, il conviendrait que toute 13 population de Iltle soit
soumise à un traitement à la Notézine à des doses faibles susceptibles de fai
re chuter la microfilarémie en m~me temps que les vecteurs seraient éliminés.
Comme nous le notions dons notre rapport, le toux d'infection de la
population de Mayotte est actuellement un des plus fort~ que l'on puisse ac
tuellement observer au monde. La population, et particulièrement les personnes
~gées, souffrent cruellement de cet état de choses mais, compte-tenu de la
croissance démographique rapide, du niveau de vie très bas de la population
et de l'encadrement sanitaire insuffi~ant, on ne peut que redouter une aggra
vation de 12 situation actuelle.
3. Conclusions.
L'er.qu~te entomologique que nous avons effectu~e à Mùyotte au cours
de 11 année 1972 nous u permis de rassembler des informations sur la faune cu
licidienne. la biolugie des espèces vectrices de filariose ainsi que sur le
rythme de le transmiGsion de la maladie dans 3 villages de l'tle.
- 18 -
En Mous fondant sur ces r6sultats nous proposons des méthodes de lutte
chimique destiné~s ~ r8duire~ sinon à arrêter, la trunsmission de la filariose de
Bancroft.
Faune culicidienne.
Treize espèces étaient signalées ù M~yotte ; nous en avons trouvé seize
autres, ce qui por~e à 2S le nombre des espèces pr8sentes sur l'11e.
Parmi las moustiqu~s anthopophiles nouveaux, nous signalons en particulier:
Mansonia uniformis, Aëdes fowleri et Eretmapodites subsimp+icipes.
Biologie des espèces vectrices.
Les deux principaux vecteurs de filariose
et A. gambiae.
- Culex pipiens f~tiqnns.
sont Culex p. fatigans
Les larvcs se développent d~ns les puisards, latrines, estuaires bouchés,
fossés mel dr~inbs ; et en génGral dans les eaux us6es d'origine domEstique.
Les adultes sont abondants pendent la saison des pluies, ils deviennent
rares pendant la saison sèche d2ns les villages construits sur pente mais restent
abondants dans les villages situés sur de petites plaines cetières où les gîtes sont
importants pendant toute l'onnee. Les femelles sont volontiers endophages.
- Anopheles gambioe.
Les larves se développent pendant la saison sèche dons les estuaires
barrés, les fontaines, les citernes, les canivaux. Pendant la saison des pluies, les
gltes deviennent très abondants : ornières, flaques, marécages, ruisseaux, canivaux,
etc ••• Dens les villages de b~s-fonds, les femelles sont abondantes toute l'année
faute de gltes, pendant la saison sèche, elles disparGissent presque des villages
construits sur pentes. Les femelles sont surtout exophoges.
Transmission de la méücdù-,.•
- Sur 18s côtes de Mayotte, les conditions climatiques sont favorables
toute l'onnfe à une transmission rapide de la filariose; elles n'influent donc pas
sur son rythme annuel. Par contre, C'tst l'abundance ou 10 rareté des vecteurs qui
rythme l'intensité.
- Culex p. fatigons présente un taux d'infection plus élevÉ qu'A. gambiae
mais les femelleS inféctont8S de ces deux v~cteurs pr~s8ntent un même nombre moyen
de stad~s III inoculcbles (2,S). A cause de son endophilie, de son obondence et deprincipal
son taux d'infection plus Glevé, Culex p. fotig~ns est le/vecteur de la filariose
de Bancroft.
- 19 -
- Dens ~es vil:a~es d3 bas-fonds 10 transmission est intense pendant
toute l'onnLG ; onns les vill~ges construits sur p6nte ou bénéficiant de conditions
fovornbles, 18 tr3nsmission, faute de vecteurs, s'orrôte pratiquement pendant 10
soison sèch8"
~éthodes de lu~~.
- Pendant :a saiso~ s~che, une CDmpGgn~ d8 lutte contre les larves des
vecteurs ost r~crrn~~ndé~ ~ :~i~sBcticid~ uti~isC peut-€tre l'abate.
- Pcn~~nJ: 12 s2is~~ ~es pluies, !es insecticides devrnient @tre utilisés
contr8 les 8dul~e2 en Qspersiors dQmicili~~r~s ; la lUtt3 ~nti-12rvDire devrait
@tre m~intGnue ~~ niveau Cs cer~cins gîtes peri-domestiques.
Nous ~enons à adress;r tous nos remerciements :
- 2U T'Dcteur fv1. hEM:)', r-1inistre de la Sunté Publique des Comores,
- au Docteur CH. TCLLARD, Chef du Service de Sont[,
- aux Doctsu~s A. ~AFAYE et GILLES qui furQn~ successivement M6decins-
chefs du S.S.B.G.t.
pour l'Dide morale et matériElle qu'ils n'ont cess6 de nous Dccorder et sans
laquelle cette 3"cude eut été irré"lisable.
- Nos vifs r8mercieme~ts s'2oressent aussi
ou Copit~ine MAYER, Co~m~ndQnt lü 3ème Cie du 3 ème R.E.!.
st~tionnb à Dzaoudzi, et à son épouse.
- à Wionsieur et MDdame G. RAYNAUD, Technicien 3.D.P.A.,
- 2 Monsieur et MQda~e RENAUD, Ingçnieur 1.R.A.T.
pour l'Qidw pr~ci~us~ qu!ils nous ont ~ccord~e Et l'amitié qu'ils n'ont cessé dB
nous t6moigner.
- Nous n8 sGurions oublier M~ssidurs Ahmwd BDINA bt Daoud SArD, membres
du Service de SJntG des Comor~s, qui nous ont aidée tout ~u long da cett8 bnquate.
Tableau 1.
Espèces culicidiennes et gîtes larvaires à Mayotte.
* Espèces nouvellement signêlIE;es à ~1ayotte.
EspècesMùre :puisards:eau croupie
:souillGe:latrines: dans:r~cipients
divers
trousde
rocher
·bords de: torrents: etruisseéJux
:flaques:d'eau.
:marécages:
----------------------------------------------------------------------------------------------
An~pheles gambiae + + + +
......_-......------------------------~ A. coustani : : + +:---------------~--------:--------:--------:------------:--------:------------:---------:---------:
A. pretoriensis + +
A. 'maculipCllpis + +
:-------------:----:----:--------:-----....-------:----:----:
:-------:----:---:--------:-----:---------..:----:
_-..-...---------------------------------Aëàes (5.) aegypti
Aëdes (S.) vittatus1
+ +
+------------_.--
..
----------:+
++
+
++
-------------T--:---.-----------:---T------Culex (L.)tigripes + +
Cylex p. fatigang
:------------------------:--------:--------:------------:--------:------------:---------:---------~
Culex (C.) tamsi * +
--~------------------------------------------------Cuiex (C.) daoens ~ *
------------------: : : :+
:-------------------------:--------:--------:-----------:--------:-----------~---------:---------:
Cul~x (C.) simpsoni *
Culex wigglewarthi *
+
-----------------------~----:--...---:. . .+
:---------------:----:------:------:-----:------1 ----:----:Culex (Culi.,) * +
: ciperellus-:------------------------:--------:--------:------------:--------:------------:---------1---------:Uranotaenia dmmonti * +
..---------------------------------------------
Ut andavakac * + ····
Tableau 2
Espèces culicidiennes et gîtes larvaires à Mayotte
* Espèces nouvellement signalées à Mayotte
Espèces bambou coquille:sectionné :d'Bscargot:
creuxd'arbre
noix decoco
feuille terrierengainants de crabe
:---------------------:----------:----------:----------:----------:----------:----------:Ert:::tmëJpoditessubsimplicipes + +
----------------------------------: E.guinguevittatus
+
+++----------------------------------------------------------------------------------------. .. .
~ A~des (5)aegypti
· .• ---------------------,----------.----- • -.--------__ e e •
: A~des (5) simpsoni +
+
---------------------------------------------------------------------------------------..: Aëdes (5kus.); pembaensis
: Aëdes (F.)monetus *: +
~ Culex (C.)carleti * ~ +
:---------------------:----------:----------:----------:----------:----------:----------.: Culex (Culi.): nebulosus * +:---------------------:----------:----------:----------:----------:----------:----------.· Cylex (Culi.): cinerellus··
*+
: Culex (N.): horridus
* : +
FicëJlbi2(Ravenclites) +
thopo domyiëJ * +
Tableau 3.
Espèces culicidiennes agressives de nuit
* Espèces nouvellement signclGes à Mayotte
Lieux de Capture:---_....._-----------------------------------------------:
EspècesSada : Chiconi . Dembéni ~Passamainti~ M'SapérG. . . . .
----------------------,----------------------------------------
: Culex p. fatigans + + + + +:-'--_.~----
Culex (C)antennatus * +
Anopheles gambiae + + + + +
Angpheles mascarensis +
~nopheles coustani +
Anopheles funestus + +
Aëd8S pembaensis + + +
Aëdes circumluteolus *~ +
Aëdes aegvpti + + +
Mansonio unifcrmis * +
---------_....::.._-----=---------=-----_..:...._------=------
Tablea ~.
- Variations annuelles de la densité des vecteurs et d'Aëdes pembaensis
capturés sur hommes placGs à l'intérieur et à l'extérieur d'une habitation à Dembéni.
t : : 1
EspècesMars • Mai : Juillet : Novembre • Jdnvier:-------------:-------------.-------------:-------------:--------------:
: Int. : Ext. : Int. : Ext. : Int. : Ext. : Int. : Ext. : Int. : Ext.:-----------------------------:------:------:------:------:------:------:------:------:------:-------:
Nombre de chasses 3 3 2 6 4· . . . ..i. . . . .-----------------------------------------------------------------------------------------------------Culex p. fatig~ns 105,3: 50,3: 1,3 11 2 0,16: 5,7 3,7
A. gambiae 28 51 2,3 2 2 4 1,2 : 60,5 30,5
:-----------------------------:------:------:------:------:------:------:------:------:------:-------:
: Ensemble des 2 vecteurs : ..1ll.2.: ..!..Q1.2.: M: 13 4 4 ~: 66,2 : 34,2· . . . . . . . .· . . . . . . . .===========================================================================================~==========
Aëdes pemb~ensis 52,3: 249 2 40,3 : 8 17,5 65,3 182,6: 176,2: 277
Tableau 6 •- VariEltions nocturnes de l'activité de piqOre~ de Culex p. fatigans. à l'intérieur et à l'extérieur
d'une habitation, dans les 3 villages étudiés (nombre sbsolu de ~ capturée~).
Localités
r:19-20 h.:2o-21 h.:21-22 h.: 227 23 h: 23-24h.: 0-1 h. t-2 h. 2-.1 h. : 3-4 h.: 4-5 h. 5-6 h. Total____________________~ ~ ~_______ : _-l 1 --1 t- 1 ~ 4 L_ :
· .· .SEl da : 3 , 8 : 5 : 6, 9 : 9,4 : ~',4,.: 10 , 3 : 1C,:3 : 9,4 : 6, 5 : 3 : 1 , 7 : 75 • 8
(30) : (106) : (145): (197) : (197) : (217) : (217) : (197) : (138) : (63) : (36) : (1593)· .· .H.----------------~-------~-------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:---------::J • •••••••••••••
.~: Chiconi : 2,2 : 1,9 : 3,4 : 2,9 : 2,8 : 2,1 : 2,3 : 1,9 : 1,2 : 1,3 : 0,4 : 22,7H
~: : (42) : (37) : (66) : (56) : (54) : (40) : (44) : (36) : (24) : (25) : (8) : (432)c:: • •••••••••••••· .~ ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------. .· .
Dembé ni : 1,2 : 0,8 : 1,3 : 1 ,4 : 2,2 : 2,9 : 3,2 : 2,5 : 1,5 : 1,5 : 0, 7 : ~
(21) : (15) : (23) : (25) : (39) : (53) : (58) : (46) : (27) : (27) : (14) : (348)G •••••••••••••· .---- -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------· . . . . . . .· . . . . . . .
Totol des
3 vilbges : ~ : bL : 4,03 : ~ : ~ : ~ :~ : ~ : 3,2 :.?- :.!. : Mh.2.: : (143) : ( 158) : (234) : (278) : (290) : (310) : (319) : (27 9): ( 189) : (11 5) : (58) : (2373) ::===:================:========:========:========:========:========:========:========:========:========:========:========:~=====~==:
Së1da 3,6
(76)
6
( 127)
9,2
( 193 )
10,8
(228)
11 ,5
(241 )
7,4
(156 )
5,6
( 118 )
4,7
( 100)
3,8
(81 )
2,5
(53 )
.2,2 : 67,5
(46) : (1419)· . . . . . . . . . . .· . . . . . . . . . . .-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------H
g: Chiconi : 0,9 : 1,09: 1,1 : 0,9 : 1,3 : 1,2 : 1,6 : 0,9 : 1,1 : 0,6 : 0,5 : ~'ri
,~: : (17) : (20) : (21) : (18) : (26) : (24) : (31) : (18) : (21) :(13) : (11) : (220)
~: ---------_._~----_.:._------_:._-----_:_----~----_.:._-~-----_:_-------=--------_:.._------_:_-------:_------_:.._---------w: :::::::::::
Demb~ni : 0,5 : 1,2 : 1 : 1,5 : 1,3 : 1,5 : 1,5 : 0,6 : 0,7 : 0,8 : 0,3 : 11,1
(9) : (22) : (18) : (28) : (23) : (27) : (27) : (12) : (14) : (15) : (5) : (200). .. .........,..,..----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------, .· . . . . . . . . . . . .Total des 3villùges
.hL( 102)
bL(169)
4
(232)
.!J(274 )
5
(290)
M(207)
3,03
( 176)
u(130 )
2
( 11 6 )
.1.d.(81)
.w&(62)
l.L.l( 1839 )
TableiJu 7.- Variations nocturnes de l'activité de piqOre d' A. gambiae, à l'intérieur et à l'extérieur
d'une hùbitation,dans les 3 villages étudiés (nombre absolu de ~ capturéAs.)
• ••• -. --.-- ----.--- • 11I-- -.---- --------.-- • •· .· .Localités : 19-20h.: 20-21h.: 21-22h.: 22-23h.: 23-24h.: 0-1 h.: 1-2 h. : 2-3h. : 3-4h. : 4-5h. : 5-6h. Total
:----------------:--------:--------:--------:--------: --------:--------:--------:--------:--------t--------: --------:---------:Sada 0,2
(5)
0,5
( 11)
0,8
( 18)
1 , 7
(36 )
2,9
(61 )
3,5
(73 )
5,1
( 107)
5,5
(116 )
5,2
(109 )
4,2
(89) (21)
30,7
(646 )
...
~ :----------------:--------:.-------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:---------:III
-,; : Chiconi;
0,1;
0,2;
0, 3;
0,1 •" 1
· 0,3 · 1 · 1 · 0,6 0,9 · 0,4 · 6,3H • : : : : : · · : · : : :'tJJ • · · ·+' (3 ) (5) (6 ) (2 ) (21) (7) (19) (20) (12 ) ( 17) (8 ) (120 )c : : : : : : : : : : : : :H
:---------------~:--------:--------:--------:--------:--------: --------:--------:--------:--------:--------:--------:---------:: : : · : · : : : · : : .
Dembéni 0,44 0,27 0,6 · 0,5 0,6 · 1 , 1 2,9 3,3 3,8 · 3,6 1 ,6 19: : · · · : : : · : ·· · · · ·(8 ) : (5 ) : ( 11 ) : (9) · ( 12) · (21 ) · (53 ) · (60) : (70 ) : (66) · (29 ) · (344 )· · · · · ·:---:----------------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:---------:
: TotEll dos 3: villd gt;S
·: 0 3: ~: (1 6 )
: 04 : 06 : 08• .::..z.::.. : .:::..z....:;:. : ~
(21) : (35) : (47)
.L..§.
(94 )
.hI ; 3
( 101) : ( 179 )
: 3 4 : 3 3 : 2 9:~:~ :..=....t..::::.
: (196) : (191) : (172) (58)
'L) 1:~
:(1110)
..
:---:----------------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:---------:--- ---------------- -------- -------- -------- -------- -------- -------- -------- -------- -------- -------- -------- ---------· .· .Sadé} : 0,5 : 0,9 : 2, 1 : 4 : 5 : 9, 7 : 14,3 : 11 ,5 : 9, 1 : 5,9 : 1 ,4 : 64, 7
• (11) : (19) : (45) : (84) : (105): (205): (301): (243): (192): (124): (31) : (1360) •· . . . . . . . . . . . .------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------· .H • •••••••••••••
~: Chiconi : 0,4 : 0, 7 : 1 : 1 ,4 : 1 ,5 : 1 ,2 : 1 : 1 , 8 : 0 6 : 0, 6 : 0, 1 : 10, 5~ ,,~: : (8) : (13) : (19) : (27) : (29) : (23) : (20) : (34) : (12) : (12) : (3) : (200) :~ :----------------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:---------:xw • ••••••••••••
• Dembéni • 0 27 • 1 1 • 1 7 • 1 6 • 2 2 • 1 7 • 2 • 2 • 2 • 1 3 • 0 8 . 17, ., .' .' .' .' .... '.'.· . . . . . . . . . .(5) : (20) : (32) : (30) : (40) : (31) : (36) : (37) : (35) : (25) : (15) : (306'
:---:----------------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:--------:---------::Total des 3~villages
·;~(24 )
··: ....lli.2.(52)
.hL(96)
b.L(14 1 )
3(174 )
M(259)
É.J..1.(357)
M(314 )~(239 )
": .77( 161 )
M(49)
: 32 1· ~; (1866)
Tableau 8.
- Evolution de la charge parasitaire (stades l, II, III)
chez les deux principaux vecteurs
(nombre absolu de parasites dénombrés)
Stades de: Culex pipiens fatigans : Anopheles gambiae ::développemenc------------------------------------------------------------------------:
5ada Chiconi : Dembéni Sada Chiconi : Dembéni:------------:-----------:-----------:-----------:-----------:-----------:-----------:
Stades l 6,1(1100 )
6,6(220)
7,8(173 )
8,2(271 )
3,1(22)
3,5(81)
· . . . . . .· . . . . . .--------------------------------------------------------· . . . . . .· . . . . . .:Stades II 3,7
(417)
3,6
(138)
3,5
(29)
5,2
(145)
2
(8)
2,1
( 17)
:------------:-----------:-----------:-----------:-----------:-----------:-----------:Stades III 2,6
(141)
2,5
(28)
2,5
(18)
2,6
(37)
3
(3 )
1,7
(7)
Tableau 9.
- Comparaison du taux d'infection par stades IIIdes deux vecteurs de filariose captur~s à 5ada, ~~iconiot
Dembfni. (nombre absolu de porteurs de sta~es II~).
-=-~-=-=-=~-=-=-=-=_=_=-e=_
Villages Culex pipiens fatigGns: Anophel~s gambiae:---------------:-----------------------:-------------------:
5ud'] 2,0 0,67
: (57) : (13) :--------------------------------. . .
Chiconi· 1,73 • 0,33 •
(11) (1)
----I~---------------------~-----------------~Demb';ni 1 ,48 0,83
(8) (5): : :---------------------------------: : :
Total 1 ,9
(76)
0,67
( 19)
TableëJu 10
- Variations saisonnières du taux de femelles infectantes
Mars Mai Juillet Novembre JanvierEspèces Villages :-----------:-----------:-----------:-----------:------------:
Dis.: l nf .: Dis.: l nf .: Dis.: l nf .: Dis.: l nf .: Dis.: l nf•
Sada 343 316 3 301 7 898 20 983 23
Culex· .· .-------------------------------------------------------------------------
:-----------:-----:-----:-----:-----:-----:-----:-----:-----:-----:------:Dembéni : 466: 6 37 ~ : 1 ~ 1 ~ 37 ~ 2 :
-------------------------------------------------------------------------· . ..· . ..
....Q!.
fatigans
Chiconi : 118: 3 28 : 11 : : 178 : 3 : 297 : 5
Total : 927 : 13 3 B2 : 3 : 31 6: 7 : 1077: 23: 1317: 30:-=========::===========:===~=~=====:==:==:=====:=====:=====:=====~=====:===~=:======:
Sada : 238 : 59 ~ ~ 316 : : 1254: 10: 57:
Anopheles:-----------:-----:-----:-----:-----:-----:-----:-----:-----:-----:------:: Chiconi : 189 : : 46: ..: : : 9: : 60: :
gombiae : :: :::-----------:-----+-----:-----:-----:-----:-----:-----:-----:-----:------:: Dembbni. ~ 227 ~ 2 13 :··
12 : - 13 : - ~ 33 7 ~ 3
:-----------:-----:-----:-----:-----:-----:-----:-----:-----:-----:------:Total : 654: 4··
: 11 8 : : 328 : - ~1276 ~ 10 : 454: 4. .. .:===========:========:==:===~=:=====:=====:=====:=====:====~:=====:==~==:===:=:======:
Total pour les2 vecteurs
: 1581: 17: ;
: 499 : 4. .. . ~ 644 ~ 7 :2353 : 33 : 1771 : 34: t· . . . . . ,.· . . . . . ...------------------------------------------------------------------------------------· .· .
Taux d'infectiondes 2 vecteurs
.1,07 0,8 1,08 1,40 1,91
Tableau 11.
Sada - Evolution du taux d'infection des deux vecteurs de filariose,
de leur densité et du nombre de piqOres infectantes recues par un
t8moin au cours dffi5 mois d'bbserv8tion.
1, -----1
~, moyen deo 'N. •. moyen deo . Nbre de piqQres,]~..
1 + +Mois Taux d'infec- agressives infectantes infectantes(Nombre de Espèces
tion st. II lpar nuit. par nuit. déJns le mois.
chasses)par
1 Int; : Ext. Int. : Ext. Int. : Ext. Int. : Ext.
: : : ··Mars (2 ) Culex p.fd 1,28 : 1,88 69 106,5 0,88 . 1,98 2..W ~: ··A. gambiae - 0,7 51 ,5 74 - 0,51 - J.S~
1: : : :,
1: : : ··
Mai (3) 1Culex p.fGt 0,7 1, 1,~ <9,6 72 o 34 0,82 ~ 2.4Q: : ' : :
1 A gambiae - 2,5 6,4 13,3 - 0,33 - ..2.a.2.: : : :
: : :
1
:
(3 ) Culex p.fatJ 1,86 : 2,85 58 50 1 C7 1,42 ..&J.. _LÎkQJuillet : ' . ··A. qambi2e - - 31,6 76 - - 1 - -: : : 1 ·
1
·: : : :
1~Jovembre (7 ) Culex P. fi3tJ 2,33 : 2,C9 79,4 571
1,8 S: 1,25 ~ l..L..21 : :
A. gambiae ! 0,24 : 1,06 60,3 126,7 0,14 . 1, 3~ 4,2 40,2: ·1 ·
(6) 1
: : : :Culex p.f.:,t 0,9 ';,22 100 75,1 1 0,9 3,16 li 9<+,8
Janvier : :1
: :i A. gcmbiee - 1,85 0,5 9,5 , - 0,17 - 2Ll: : : :
p.fatJ: :
1: :
(21 ) Culex 1,39 : 2,47 75,9 67,5 1,05 1,66 .w..I 2 ,:9 !Total i : 1 : · 1
1 ·A. qéJmbiae1
0,16: 0,92 30,7:
6';,71
0,05. 0,59 ~ ~
1(150 jours)
1: :
1: 1
1 .J
T<êlble2u 12.
Chiconi. Evolution du t3UX d'infection des déux vecteurs de filariose,
dç luur densité pt ou Ro~bru'moycD PG pi4Qr~~ infuctantes reçues par
un témoin au cours des 5 mois d'observaticn.
._---- -----------_.- -1
-.roux'dJinf~c- Nbre mO~8n deI Nbre mOY8n de ~Jbre de piqûres
r"lois tian ~~r st.II ~8gres:~ves . a infect,::ntcs infectcntes+(Nombre de Espèces 1-------- __ IB.QE....I:'LU~t __ pur nuit dans le mois-chasses) Int. Exi. Int. Ext. Int. [~t. Int. Ext •.
: : : :
Culex p.fat 1, 7 : 3,3 29 .:30,5 O,ii : 1 12 : 2!J.Méirs
..2}
A. g.-::mbice :û,a 34,5" 64,5 '0,51 :
..12J 1- - -: : : : 1-
1: : : :
Mai (2 ) C.p.f3t. - - 10,5 3,5 - - - -·
1g::mbiije
:HJ ·13
: :A. - - - - - -
: · : :·Juillet (2 ) Culex p. fé:1t
:5,5 · . : :- - - - - - -
- gambiae 1 : · . : :- A.
1- - - - - - - -
: : : :
: : : :Novembre (7) Culex p.fat 2,45 1 ,63 17,5.:9,7 0, (,2 .0,15 Jb.§. I~ , 5
: :- A. gGmbim~ - - o,2~: 1 - - - -: : :
- ·Janvier (6 ) Culex p. f,-:t~ 0,92 : 3,7 36,S : 15,3
1
0,33 : 0,56 9,9 : ~
iA. qr:mbiae - : - 4,8 : 6,3 1 - : - - : -
: : : :
:· 11 ,57 · 0,32 4~
:C.p.fd 1 ,4 2,8 22,7 0,31 48-
Total ( 1~ ) :6,3 · 10,52 · 0,056
:A. g,'Jmbiae - 0, 5{~ - - 8,4: : :
(150' jours)1,
!il 1
Tableeu 13.
Dembfni - Evolution du toux d'infection des deux ~ecteurs de filariose,
de leur densitb et du nombre moyen de piqOres infectùntes recues por un
témoin au cours des 5 mois d'observùtion.
Taux d'infection par st.III
Mois(Nombre dechùsses)
Espèces
Int. : Ext. f
~Jbr6 moyen de!i! agressivespi~.r nuit.
Int. : Ext.
Nbre moyen de~ infect3ntespcr nuit.
Int. : Ext.
N. de piq'.reeinfectantesdans le mois
Int. :Ext.
1,26: 0,68Mars Culé:x r::.f"t
A. gambiGe
:1, 58
:
!
0,67 1:
105,3: 50,:3
2B 51
1,66: 0,3 3i:
0,35: 0,34
49,8 ~ .2
lQ .JQ
~lai (3 )1
Culex p. fatl
&. gambiae 1
:1 ,3
:2,3
11
2
Juillet (2)
11
Cu16x P ~ f3tlA. gamb~ae !2
2
- 1
-- 1
D,B
0,2
1,2
Culex D.fat
.4. q3mbi'::e
(4 )
(6 )Novembre
Janvier
• 1
~ : ~ 1
~: :------j------1--: 1 ---------t----~:--+---........-
CUlEX p.f2t - - 1 5,7 . 3,7 0,51 - .1i,J.:-
A. q"mbioe' _: - 60,5: 30,51
Total (18) Culex D.fat
A. gambiùe 1
1
1
2
1 ,3
0,5
0,35 i
1
:19,3
19
11 , 1
16,4
0,38
0,25
: D,OS: 0,05
:iL37,5
.. .M-:
.M-