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MINISTÈRE D'ÉTAT
MINISTÈRE DE L'INTERIEUR
ET DE LA SÉCURITÉ
DIRECTION GÉNÉRALE
DE LA POLICE NATIONALE
Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité Laboratoire de Criminalistique Numérique Projets et infrastructures informatiques
DITT – février 2015
- 1 - DITT – Rapport d’activité 2014
Sommaire
Partie A. LES ACTIVITÉS D'INVESTIGATION ............................................... - 6 -
A.I. STATISTIQUES DES ACTIVITÉS D'INVESTIGATION ............................................... - 8 - A.I.a. ÉVOLUTION MENSUELLE .................................................................................................................................... - 8 - A.I.b. TYPES D'ARNAQUE ................................................................................................................................................ - 9 - A.I.c. PAYS DE RÉSIDENCE DES VICTIMES ............................................................................................................. - 13 -
A.II. ACTIVITÉS MENÉES ..................................................................................................... - 15 - A.II.a. ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES ...................................................................................................................... - 15 - A.II.b. ACTIVITÉS STRATÉGIQUES .............................................................................................................................. - 16 -
A.III. PERSPECTIVES ............................................................................................................... - 18 - A.III.a. À COURT TERME .................................................................................................................................................. - 18 - A.III.b. À MOYEN ET LONG TERMES ............................................................................................................................ - 19 -
Partie B. LES ACTIVITÉS DE SOUTIEN AUX INVESTIGATIONS ............ - 20 -
B.I. STATISTIQUE DES ÉQUIPEMENTS REÇUS .............................................................. - 22 - B.I.a. LISTE DES SERVICES AYANT SOLLICITÉS LE LCN ................................................................................... - 22 - B.I.b. DOSSIERS REÇUS ET EQUIPEMENTS ANALYSÉS ....................................................................................... - 23 - B.I.c. STATISTIQUES DES RÉQUISITIONS ................................................................................................................ - 23 - B.I.d. STATISTIQUES PAR SERVICE DE POLICE EMETTEUR ............................................................................. - 27 - B.I.e. OBSERVATIONS .................................................................................................................................................... - 27 -
B.II. FORMATIONS / SENSIBILISATIONS .......................................................................... - 27 -
B.III. PERSPECTIVES ............................................................................................................... - 28 - B.III.a. Objectifs .................................................................................................................................................................... - 28 - B.III.b. Plans d’action ............................................................................................................................................................ - 28 -
Partie C. LA CONDUITE DES PROJETS ET LA GESTION DES
INFRASTRUCTURES .......................................................................................... - 29 -
CONCLUSION ....................................................................................................... - 31 -
- 2 - DITT – Rapport d’activité 2014
Direction de
l'Informatique et des
Traces Technologiques
http://cybercrime.interieur.gouv.ci [email protected]
+225 22 48 97 63
GESTION DE PROJETS
TECHNOLOGIQUES
POUR LA SÉCURITÉ
Les technologies au service de la sécurité
PLCC
PLATEFORME DE LUTTE CONTRE LA CYBERCRIMINALITÉ
Lutte contre toute infraction liée aux technologies et au cyberespace.
Investigation et sensibilisation.
LCN
LABORATOIRE DE CRIMINALISTIQUE NUMÉRIQUE
Extraction et analyse de données numériques de tout type. Analyse de données opensource. Appui technologique aux investigations
VIDÉO PROTECTION URBAINE ABIDJAN
2000 Caméras n 01 Centre de
commandement central
n 06 Centres de commandement secondaires
Grandes fonctions
n Régulation du trafic
n Gestion automatique des infractions
n Reconnaissance de plaque minéralogique
n Sécurité publique
CENTRE D'APPEL D'URGENCE
112 Numéro unique d'urgence 50 Positions d'agent call taker 04 Positions de coordonnateur métier
- 3 - DITT – Rapport d’activité 2014
PRÉAMBULE
La Direction de l'Informatique et des Traces Technologiques (DITT) est la Direction Centrale
de la Police Nationale (Police Scientifique) en charge de la cybercriminalité, du soutien technologique
aux investigations et de la conduite des projets technologiques liés à la sécurité. Elle compte en son
sein deux Sous-directions et fonctionne avec un effectif de xx personnes au 31 décembre 2014.
Les activités de la DITT reposent sur onze (11) services répartis comme suit :
Services rattachés pour l'administration et le soutien :
1. Service Administratif et Documentation ;
2. Service Logistique ;
3. Service Sécurité et Moyens Généraux ;
4. Service Coopération-Formation.
Sous-direction de l'Informatique (SDI) en charge de la conduite des projets et de la gestion de
l'existant :
5. Service Infrastructures ;
6. Service Projets et Développements.
Sous-direction des Traces Technologiques (SDTT) en charge du soutien technologique aux
investigations :
7. Laboratoire de Criminalistique Numérique (LCN) ;
8. Service Analyses.
Plateforme de Lutte contre la Cybercriminalité (PLCC) en charge des enquêtes de
cybercriminalité :
9. Service Enquêtes ;
10. Service Coopération Policière ;
11. Service Communication et Statistiques.
Le présent rapport d'activité réduit, décline deux (02) grandes missions de la DITT, à savoir :
A. LES ACTIVITES D'INVESTIGATION
PLCC - Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité
B. LES ACTIVITES DE SOUTIEN AUX INVESTIGATIONS
LCN - Laboratoire de Criminalistique Numérique
La troisième mission qu’est la conduite des PROJETS ET L'INFRASTRUCTURE du
MEMIS, n’est pas abordée de façon détaillée ici.
- 4 - DITT – Rapport d’activité 2014
RÉSUMÉ
Comme indiqué en préambule, les activités de la DITT se déclinent suivant trois axes :
LES ACTIVITÉS D'INVESTIGATION
Comparé à 2013, l'importante augmentation du préjudice global (+43,85%, de 3,6 à 5,18
milliards) est essentiellement le fait d'une grosse arnaque de plus de 1,5 milliards de F CFA. L’on
constate par contre une faible augmentation du nombre d'affaires (+2,17%, de 552 à 564 cas). Les
arnaques classiques telles que « l'arnaque aux sentiments » (-54,14%) et « la spoliation de compte
mail » (-33,33%), font place à des infractions plus techniques telles que « le détournement de transfert
d'argent » (+207,7%) et « les fraudes sur paiement par téléphone mobile » (+74,4 %). L’émergence de
ces infractions liées aux paiements par téléphone s'explique par un usage généralisé de ces nouveaux
services de paiement par mobile, qui gagneraient à être plus sécurisés par les opérateurs qui les
fournissent.
Le ratio de victimes résidant en Côte d'Ivoire est de plus en plus important : 77,13% en 2014,
contre 40,94% en 2013. Cela s’explique toujours par ces nouvelles arnaques liées aux services de
paiement par téléphone mobile, dont les victimes résident essentiellement en Côte d’Ivoire.
Globalement et naturellement, les résidents des pays francophones restent les principales cibles des
actes de cyber-délinquance perpétrés depuis la Côte d'Ivoire. Enfin, signalons que le nombre de
personnes interpellées est en augmentation (+32,86%) par rapport à 2013.
La collaboration internationale se poursuit tant au niveau des investigations communes, que sur
la sensibilisation. Le fait marquant en 2014, c’est le rôle central que joue désormais la Côte d’Ivoire
en Afrique par son soutien à des pays frères tels que le Burkina Faso, le Niger ou le Cameroun. A
travers FRANCOL, notre pays a été présent auprès de la quasi-totalité des pays francophones africains,
soit en les recevant à Abidjan, soit en animant des rencontres de partage d’expérience.
Enfin la formation des agents a connu quelques ratés car nous n’avons pu honorer des
formations offertes (Algérie, Russie), faute de budget de déplacement.
LES ACTIVITÉS DE SOUTIEN AUX INVESTIGATIONS
Le Laboratoire de Criminalistique Numérique (LCN) de la DITT, a la charge d’apporter un
soutien technologique aux services d’investigation par du « Digital Forensic » et de l’analyse des
données d’extraction numérique. En 2014, en plus des analyses de relevés d’appels téléphoniques, 453
équipements (réseaux, ordinateurs, smartphones/tablette, enregistreurs vidéo, cartes SIM et unité de
stockage, etc.) ont été traités, pour 137 affaires. L’assistance du LCN s’est étendue à de nombreux
services d’investigation ivoiriens incluant la Gendarmerie Nationale et la CENTIF.
- 5 - DITT – Rapport d’activité 2014
Depuis juillet 2014, le LCN monitore la gestion des réquisitions judiciaires. Le constat est sans
équivoque : seulement 40,77% des 3.902 demandes ont été satisfaites. Ce taux qui concerne les
réquisitions de toute la police nationale sur six mois, varie de 0% à 55,82%, selon l’opérateur. Même
pour les demandes satisfaites, les délais de réponse sont très souvent long, les résultats n’arrivant qu’à
un moment où ils ne sont plus utiles à l’enquêteur. Cette situation réduit grandement la capacité des
services de police à résoudre rapidement les enquêtes.
En matière de collaboration, le LCN a répondu à des requêtes venant de représentations
diplomatiques (États-Unis, France, Suisse, etc.), mais également à des sollicitations d’INTERPOL pour
assister des confrères (Niger, Guinée). La collaboration a également été initiée avec des universités et
centres de recherche nationaux et étrangers, notamment l’Institut de Criminologie de l’Université de
Lausanne (Suisse) sur le projet WANGRIN et l’Institut de Lutte Contre la Criminalité Économique
(ILCE – Suisse).
LES PROJETS ET L'INFRASTRUCTURE TIC
En plus de maintenir en bon état de marche les systèmes existants du Ministère d’État Ministère
de l’Intérieur et de la Sécurité (MEMIS - sites web, applications collaboratives, Datacenter, etc.), la
DITT a contribué à la mise en place du centre d’appel d’urgence dont l’installation du système de
gestion sera finalisée en 2015. Comme activité majeur, la DITT a également piloté pour le compte du
MEMIS et en partenariat avec l’ANSUT et le BNETD, l’appel d’offre ainsi que les négociations avec
le partenaire retenu pour la mise en place du projet de vidéo-protection de la ville d’Abidjan. Ce projet
connaitra un début de réalisation en 2015.
- 6 - DITT – Rapport d’activité 2014
Partie A.
LES ACTIVITÉS
D'INVESTIGATION
LA PLATEFORME DE LUTTE CONTRE LA CYBERCRIMINALITE
PLCC
- 7 - DITT – Rapport d’activité 2014
La Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) est le fruit de l'accord de partenariat
signé en 2011 et actualisé le 27 janvier 2014, entre la Direction Générale de la Police Nationale
(DGPN) et l'Agence de Régulation des Télécommunications de Côte d'Ivoire (ARTCI). C'est une entité
intégrée à la Direction de l'Informatique et des Traces Technologiques (DITT) de la Police Nationale,
qui en assure la gestion.
La PLCC est la structure en charge de la lutte contre la cybercriminalité en Côte d'Ivoire. Outre
les enquêtes judiciaires qui couvrent la recherche et la mise à disposition de la justice des présumés
cybercriminels, elle a entre autres pour mission de :
porter une assistance technique aux services d'investigations en matière de cybercriminalité ;
sensibiliser et informer le grand public ;
former les acteurs ayant un lien ou agissant contre la cybercriminalité ;
contribuer à la définition et à la mise en œuvre des mesures techniques, organisationnelles et
réglementaires.
La PLCC est appuyée pour l'exécution de ses missions, du CI-CERT et du Laboratoire de
Criminalistique Numérique (LCN) de la DITT. Elle a un effectif de 20 agents dont 05 officiers de
police judiciaires enquêteurs.
Cette première partie du rapport 2014 de la DITT est consacrée aux activités de la PLCC sur la
même période. Les chiffres communiqués sont basés sur les informations collectées par la PLCC au
cours de cette période et sont confrontés aux chiffres de l'année 2013. Cette partie s'articule comme
suit :
les statistiques ;
les activités menées ;
les perspectives.
- 8 - DITT – Rapport d’activité 2014
A.I. STATISTIQUES DES ACTIVITÉS D'INVESTIGATION
A.I.a. ÉVOLUTION MENSUELLE
1. Nombre d'affaires et préjudices cumulés par mois
nombre
préjudices
(CFA) nombre
préjudices
(CFA)
Janvier 20 136 208 437 F 38 359 414 583 F
Février 28 58 978 070 F 43 494 034 392 F
Mars 41 656 214 156 F 56 338 241 206 F
Avril 22 382 450 663 F 31 104 661 026 F
Mai 39 97 685 231 F 30 473 354 904 F
Juin 26 196 731 743 F 20 10 227 799 F
Juillet 44 2 795 069 816 F 20 3 876 847 F
Août 55 58 156 352 F 66 213 828 235 F
Septembre 95 233 002 958 F 75 706 926 425 F
Octobre 63 257 975 265 F 37 189 704 996 F
Novembre 60 133 538 673 F 98 491 532 690 F
Décembre 71 175 652 379 F 38 216 190 632 F
Total 564 5 181 663 743 F 552 3 601 993 735 F
2014 2013
0
20
40
60
80
100
120
Nombre d'affaires par mois 2014 2013
0
500 000 000
1 000 000 000
1 500 000 000
2 000 000 000
2 500 000 000
3 000 000 000
Préjudices par mois 2014 2013
- 9 - DITT – Rapport d’activité 2014
2. Analyse
Comparé à l'année précédente (2013), une augmentation du nombre d'affaires (+2,17%) est à noter.
L'augmentation sensible du préjudice global (43,85%) est essentiellement le fait d'une grosse arnaque
de plus de 1,5 milliards de F CFA.
Par ailleurs, nous constatons une hausse du nombre d'affaires pendant les vacances scolaires (Juillet –
Septembre). Cela s'explique par le nombre important des cybers-délinquants encore élèves ou
étudiants.
A.I.b. TYPES D'ARNAQUE
1. Nombre d'affaires par type d'arnaque
nombre % nombre %
1 Détournement de transfert 120 21,3% 39 7,1%
2 Arnaque Aux Sentiments 111 19,7% 242 43,8%
3 Fraude sur porte monnaie électronique (mobile) 75 13,3% 43 7,8%
4 Spoliation De Compte Mail 34 6,0% 51 9,2%
5 Chantage à la vidéo 29 5,1% 21 3,8%
6 Usurpation D'identité 26 4,6% 35 6,3%
7 Vol d'appareil de TICs 21 3,7% 0 0,0%
8 Fausse promesse d'emploi (sms, mail) 21 3,7% 0 0,0%
9 Achat/Vente en ligne 18 3,2% 36 6,5%
10 Arnaque Aux Grains, Œufs, … 17 3,0% 0 0,0%
11 Menace de mort, diffamation, injures (sms, mail) 27 4,8% 15 2,7%
12 Arnaque à l’héritage 12 2,1% 29 5,3%
13 Harcèlement 11 2,0% 7 1,3%
14 Fraude Informatique 20 3,5% 31 5,6%
15 Location et vente de mobilier et d'immobilier 5 0,9% 0 0,0%
16 Arnaque à la loterie 3 0,5% 3 0,5%
17 Fausse promesse d'imigration 3 0,5% 0 0,0%
18 Intrusion dans un système d'informations 3 0,5% 0 0,0%
19 Transfert Frauduleux 3 0,5% 0 0,0%
20 Fraude sur Simbox 2 0,4% 0 0,0%
21 Hameçonnage 1 0,2% 0 0,0%
22 Fraude Sur Carte Bancaire 1 0,2% 0 0,0%
23 Destruction d'appareils de TICs 1 0,2% 0 0,0%
Total 564 100,0% 552 100,0%
Type d'arnaque2014 2013
- 10 - DITT – Rapport d’activité 2014
2. Préjudices cumulés par type d'arnaque
montant
(CFA) %
montant
(CFA) %
1 Achat/Vente en ligne 1 657 886 431 32,0% 166 383 047 4,6%
2 Arnaque aux Sentiments 1 337 582 661 25,8% 1 985 377 603 55,1%
3 Fraude sur Simbox 926 585 440 17,9% 3 687 790 0,1%
4 Usurpation d'identité 387 611 435 7,5% 152 071 685 4,2%
5 Fraude Informatique 349 127 172 6,7% 3 695 314 0,1%
6 Arnaque à l'héritage 244 500 427 4,7% 162 382 951 4,5%
7 Fraude sur porte monnaie électronique (mobile) 100 668 542 1,9% 4 270 252 0,1%
9 Détournement de transfert 45 402 248 0,9% 330 677 901 9,2%
10 Arnaque Aux Grains, Œufs, … 39 303 350 0,8% 13 486 942 0,4%
11 Arnaque à la loterie 29 573 260 0,6% 151 643 866 4,2%
12 Spoliation de compte mail 18 298 000 0,4% 106 594 324 3,0%
13 Transfert frauduleux 17 350 000 0,3% 48 262 642 1,3%
14 Fraude sur carte bancaire 16 818 530 0,3% 10 495 312 0,3%
16 Chantage à la video 5 166 786 0,1% 23 044 361 0,6%
17 Fausse promesse d'emploi 3 748 300 0,1% 400 693 574 11,1%
18 Fausse promesse d'immigration 1 256 500 0,0% 2 200 000 0,1%
19 Vol D'appareil Des Tics 645 000 0,0% 250 000 0,0%
20 Intrusion dans un système d'informations 139 662 0,0% 139 662 0,0%
21 Harcèlement 0,0% 3 687 790 0,1%
23 Hameçonnage 0,0% 32 948 719 0,9%
Total 5 181 663 743 100% 3 601 993 735 100%
Type d'arnaque
2014 2013
3. Top 5 des types d'arnaque
120 111
75
34 2939
242
43 51
21
0
50
100
150
200
250
300
Détournement detransfert
Arnaque AuxSentiments
Fraude sur portemonnaie électronique
Spoliation De CompteMail
Chantage à la vidéo
Evolution nombre d'affaires par type d'affaire 2014 2013
- 11 - DITT – Rapport d’activité 2014
i Détournement de transfert
L’arnaque consiste en un retrait d’argent destiné initialement à autrui. Généralement, l’arnaqueur
acquiert frauduleusement des informations sur les codes de transfert et se fait établir de faux documents
correspondant à l’identité du vrai destinataire.
ii Arnaque aux sentiments
Cette arnaque consiste à établir une relation de confiance avec la future victime tout en la séduisant. Il
s’en suit des sollicitations financières et matérielles farfelues.
Détournement de transfert
21%
Arnaque Aux Sentiments
20%Fraude sur
porte monnaie électronique
13%
Spoliation De Compte Mail6%
Chantage à la vidéo5%
Autres affaires35%
Part par type d'affaire - nombre
Achat/Vente en ligne
36%
Arnaque aux Sentiments
29%
Fraude sur Simbox
20%
Usurpation d'identité
8%
Fraude Informatique
7%
Part par type d'affaire - préjudice
- 12 - DITT – Rapport d’activité 2014
iii Fraude sur porte-monnaie électronique (paiement par mobile)
C’est une arnaque qui a de multiples procédés :
appel ou SMS émis par le délinquant à l’endroit de la victime, lui demandant de composer des
codes afin de bénéficier d’un bonus ou valider une réception. Ces codes mouvementent en
réalité le compte ciblé.
A l’insu de la victime, sa carte SIM est désactivée frauduleusement, puis réactivée sur une
nouvelle carte. Le numéro est désormais détenu par le délinquant qui peut alors disposer des
crédits de communication et du solde du porte-monnaie électronique.
iv Spoliation de compte mail
Le délinquant prend le contrôle du compte de messagerie de la victime, la plupart du temps avec des
méthodes « d’hameçonnage » permettant le vol des mots de passe. Il usurpe alors l’identité de la
victime afin de la diffamer ou d’extorquer de l'argent à ses contacts.
v Chantage à la vidéo/téléphone
Cette arnaque consiste à établir une relation de confiance avec la future victime tout en la séduisant. Il
s’en suit des rapports sexuels ou séances de masturbation par webcam interposée. Le délinquant
enregistre alors des vidéos compromettantes de sa victime, qu’il utilise pour le chantage.
vi Achat/vente
Les articles proposés en ligne par l’arnaqueur sont commandés et payés, mais jamais expédié au client
(victime). Dans l’autres sens, un faux chèque ou une fausse référence de paiement sont émis pour payer
une marchandise proposée en ligne, qui est ensuite effectivement livrée. Le vendeur n’est jamais payé.
vii Fraude sur SIMBOX
La fraude consiste en un contournement des canaux normaux de télécommunication à l'international.
Cette technique frauduleuse qui transforme des appels internationaux en appel local cause d’énormes
préjudices aux opérateurs de téléphonie.
4. Analyse
Bien que les préjudices restent élevés, il faut noter une baisse sensible du nombre d'affaires pour les
arnaques classiques telles que l'arnaque aux sentiments (-54,14%) et la spoliation de compte mail
(- 33,33%). Nous constatons par contre une hausse du nombre d’infractions liées aux services de
téléphonie tels que le détournement de transfert d'argent (+207,7 %) et les fraudes sur porte-monnaie
électronique (paiement par téléphone mobile) (+74,4 %). Cela s'explique par un usage généralisé de
ces nouveaux services, qui gagneraient à être plus sécurisés par les opérateurs des TIC.
- 13 - DITT – Rapport d’activité 2014
A.I.c. PAYS DE RÉSIDENCE DES VICTIMES
1. Nombre d'affaires et préjudice par pays de résidence
no
mb
re
% no
mb
re
% montant % montant %
1 Cote d'ivoire 435 77,1% 226 40,9% 1 France 2 488 707 708 48,0% 2 175 909 848 60,4%
2 France 92 16,3% 241 43,7% 2 Cote d'ivoire 2 157 379 748 41,6% 794 686 313 22,1%
3 Canada 12 2,1% 18 3,3% 3 Canada 350 220 709 6,8% 176 124 678 4,9%
4 Suisse 7 1,2% 6 1,1% 4 Belgique 97 338 713 1,9% 208 319 525 5,8%
5 Belgique 4 0,7% 31 5,6% 5 Suisse 50 321 356 1,0% 122 111 933 3,4%
6 Allemagne 1 0,2% 3 0,5% 6 Allemagne 15 985 671 0,3% 20 916 198 0,6%
7 Angleterre 1 0,2% 1 0,2% 7 Usa 8 399 196 0,2% 1 520 400 0,0%
8 Australie 1 0,2% 0,0% 8 Italie 3 936 000 0,1% 7 314 248 0,2%
9 Centrafrique 1 0,2% 0,0% 9 Luxembourg 3 710 749 0,1% 30 034 302 0,8%
10 Espagne 1 0,2% 1 0,2% 10 Pologne 3 275 000 0,1% 0,0%
11 Guinée 1 0,2% 2 0,4% 19 Guinée 1 735 230 0,0% 30 721 080 0,9%
12 Italie 1 0,2% 5 0,9% 11 Espagne 491 968 0,0% 1 046 973 0,0%
13 Luxembourg 1 0,2% 4 0,7% 12 Australie 81 695 0,0% 0,0%
14 Mali 1 0,2% 2 0,4% 13 Sénégal 80 000 0,0% 80 000 0,0%
15 Mauritanie 1 0,2% 0,0% 14 Algérie 0,0% 9 760 640 0,3%
16 Pologne 1 0,2% 0,0% 15 Angleterre 0,0% 100 000 0,0%
17 Sénégal 1 0,2% 0,0% 16 Brésil 0,0% 2 300 0,0%
18 Tanzanie 1 0,2% 1 0,2% 17 Burkina faso 0,0% 210 000 0,0%
19 Usa 1 0,2% 1 0,2% 18 Gabon 0,0% 100 000 0,0%
20 Algerie 0,0% 1 0,2% 20 Jordanie 0,0% 1 016 720 0,0%
21 Bresil 0,0% 1 0,2% 21 Kenya 0,0% 2 534 000 0,1%
22 Burkina faso 0,0% 1 0,2% 22 Mali 0,0% 13 135 204 0,4%
23 Gabon 0,0% 1 0,2% 23 Madagascar 0,0% 3 279 785 0,1%
24 Jordanie 0,0% 1 0,2% 24 Mexique 0,0% 2 623 828 0,1%
25 Kenya 0,0% 1 0,2% 25 Tanzanie 0,0% 228 060 0,0%
26 Madagascar 0,0% 1 0,2% Total 5 181 663 743 100% 3 601 776 035 100%
27 Mexique 0,0% 1 0,2%
28 Sénégal 0,0% 1 0,2%
29 Tunisie 0,0% 1 0,2%
Total 564 100% 552 100%
2013
Pays
2014 2013
Pays
2014
2. Top 5 des pays d'origine des victimes
435
92
12 7 4
226 241
18 631
0
100
200
300
400
500
Côte d'Ivoire France Canada Suisse Belgique
Evolution nombre d'affaires par pays 2014 2013
- 14 - DITT – Rapport d’activité 2014
nombre % préjudice %
Cote d'ivoire 435 77,1% 2 157 379 748 41,6%
France 92 16,3% 2 488 707 708 48,0%
Canada 12 2,1% 350 220 709 6,8%
Suisse 7 1,2% 50 321 356 1,0%
Belgique 4 0,7% 97 338 713 1,9%
… … … … …
3. Analyse
Le ratio de victimes résidant en Côte d'Ivoire est de plus en plus important : 77,13 % cette année contre
40,94% l'année précédente. Cela s’explique par le fait des nouvelles arnaques liées aux services de
paiement par téléphone mobile. Globalement et naturellement, les résidents des pays francophones
restent les principales cibles des actes de cybercriminalités perpétrés depuis la Côte d'Ivoire.
Côte d'Ivoire77%
France16%
Canada2%
Suisse1%
Belgique1%
Autres pays3%
Part par pays - nombre d'affaires
France2 488 707 708
48%Côte d'Ivoire
2 157 379 74842%
Canada350 220 709
7%
Belgique97 338 713
2%
Suisse50 321 356
1%
Part par pays - préjudice
- 15 - DITT – Rapport d’activité 2014
A.II. ACTIVITÉS MENÉES
A.II.a. ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES
1. Interpellations
interpellés déférés interpellés déférés
Janvier 2 2 2 2
Février 13 5 9 9
Mars 3 0 6 6
Avril 3 3 2 2
Mai 9 1 5 5
Juin 4 4 2 2
Juillet 8 5 6 6
Août 0 0 7 7
Septembre 18 18 5 5
Octobre 15 11 4 4
Novembre 8 8 10 5
Décembre 10 8 12 12
Total 93 65 70 65
2014 2013
L'on constate une augmentation du nombre de personnes interpellées (+32,86%) tandis que le nombre
de personnes déférées reste constant.
2. Collaborations
i Inter-états
BELGIQUE: Police (Investigation commune) ;
BURKINA FASO: Police, Banques (Formation dispensée par la DITT et la DPEF) ;
CAMEROUN: Police, Gendarmerie (Séminaire Francopol modéré par la DITT) ;
CANADA: Québec Police (Demande d’information, séminaire conjoint Francopol) ;
FRANCE: Police, Gendarmerie (investigation commune, demande d’information, Formation
reçue par la DITT/PLCC, partage d’expérience) ;
NIGER: Police and INTERPOL (investigation commune, support technique par DITT) ;
ESPAGNE: Police (Demande d’information) ;
SUISSE: Police (Investigation commune, demande d’information, formation reçue par la
DITT) ;
USA: FBI (Investigation commune, demande d’information, formation reçue par la DITT) ;
FRANCOPOL: (Séminaires, partage d’expérience) ;
INTERPOL –Bureau Régional;
INTERPOL – Digital Crime Center – Singapore (Demande d’information).
ii Structures locales
Opérateurs de téléphonie/ISP
COMIUM;
MOOV - Côte d'Ivoire ;
MTN – Côte d'Ivoire ;
ORANGE / CI-TELECOM.
- 16 - DITT – Rapport d’activité 2014
Autres opérateurs
CENTIF ;
Compagnie Ivoirienne d'Électricité - CIE ;
Douanes ;
Facebook ;
MONEY-GRAM ;
Office National d'Identification - ONI ;
SOciété de Distribution d'Eau de Côte d'Ivoire - SODECI ;
WESTERN-UNION.
3. Publications et mails
1er semestre
2014
2e Semestre
2014Total 2014
Articles Site Web 8 38 46
Facebook et Twitter 22 38 60
Mails échangés 1438 1252 2690
A.II.b. ACTIVITÉS STRATÉGIQUES
1. Sensibilisations
Sensibilisations animées par la PLCC :
Date Activité Thème
1 Février Émission radio RNC (Catholique) « Le Phishing »
2 14 février Conférence, Collège le Figuier « Cybercriminalité : quels dangers pour la
jeunesse »
3 24 février Conférence Groupe Hotters-CI
« caissières »
« Enjeux de la lutte contre la
cybercriminalité »
4 Février Réception groupes d'étude d'élèves du Lycée Blaise Pascal Exposé sur la cybercriminalité
5 Mars Interview radio ONUCI-FM Dossier enquête sur la cybercriminalité
6 24 avril Lancement campagne de sensibilisation brouteur.com
7 29 au
30 avril
Conférence/sensibilisation des gérants et usagers des cybercafés
(organisé par le MPTIC)
Droit et obligations des gérants et usagers
de cybercafés
8 14 mai France 2 : 52 minutes
9 18 au 23
mai
TF1 : TF1 Reportages Coopération policière. En collaboration
avec l'OCLCTIC
10 14 juin Conférence CBID/Radio RNW État des lieux de la cybercriminalité en
Côte d'Ivoire
11 04 au 06
septembre
Lancement de BEST 2014 Plateforme d’informations et de
formation dédié au web et aux médias
Internet pour tous
12 12 octobre Campagne de sensibilisation à International English School Of
Abidjan (IESA)
Les dangers sur la cybercriminalité
13 31 Octobre Lancement Bodiel
14 21 au 25
novembre
Tournage France 5
15 25 novembre Journée de sensibilisation Assamela La cybercriminalité : quels dangers pour
les jeunes
16 19 décembre Campagne de sensibilisation à Treichville Medias sociaux et cybercriminalité
- 17 - DITT – Rapport d’activité 2014
2. Formations techniques
Formations au profit ou dispensées par la PLCC
Date Activité Formateur
1 Février Formation interne sur les techniques de recherche via Google PLCC
2 17 au 18
avril
Formation/sensibilisation sur la cybercriminalité à l'attention des agents du Ministère
des PTIC
PLCC
3 18 au 23
mai
Formation Technique à l'attention des agents de la PLCC et du Laboratoire Coopération française et
OCLCTIC
4 10 au 13
juin
Formation technique à l'attention des agents de la préfecture de police
d'Abengourou (Est Côte d'Ivoire)
PLCC et Laboratoire
5 7 au 12
Septembre
Formation technique à l’attention des agents de la préfecture de police
Yamoussoukro (Centre Côte d’Ivoire)
PLCC et Laboratoire
6 8 au 12
septembre
Formation technique à l’attention des agents de la préfecture de police de San-Pedro
(Sud-ouest Côte d’Ivoire)
PLCC et Laboratoire
7 12 au 17
octobre
Formation technique à l’attention des agents de la préfecture de police de Gagnoa PLCC et Laboratoire
Faute de budget pour les déplacements, certaines formations offertes n’ont pu être honorées (Algérie,
Russie, France)
3. Séminaires internationaux
Jordanie (Amman), 09 au 14 février
Présentation de la cybercriminalité africaine et des méthodes d'investigation en Côte d'Ivoire, organisé par le FBI
à l'endroit des attachés légaux du FBI en zone Afrique-Moyen Orient.
Ghana (Accra), 21 au 26 avril
Séminaire sur l'investigation numérique, organisé par l'ambassade des États-Unis au Ghana à l'endroit des services
de police et judiciaire de la sous-région.
Ouganda (Kampala), 27 et 28 mai
Rencontre régionale pour la prévention et la lutte contre la cybercriminalité en Afrique de l'Est, organisée par le
Commonwealth et l'ONUDC.
Côte d'Ivoire (Abidjan), du 03 au 04 juin
Atelier du comité technique sur la cybercriminalité francophone, organisé par FRANCOPOL, INTERPOL et la
DITT, à l'endroit des polices de lutte contre la cybercriminalité des pays francophones. Étaient présents : Bénin,
Burkina Faso, Cameroun, Canada, Cap Vert, Niger, Sénégal, Togo. Non policiers : Ministère PTIC, Orange CI,
Responsable sécurité Western Union – Angleterre.
Cameroun (Yaoundé), du 25 au 28 novembre
Atelier du comité technique sur la cybercriminalité francophone, organisé par FRANCOPOL, INTERPOL et la
DITT, à l'endroit des polices de lutte contre la cybercriminalité des pays Francophones d’Afrique centrale. Étaient
présents le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Congo Démocratique, le Gabon, le Tchad.
- 18 - DITT – Rapport d’activité 2014
A.III. PERSPECTIVES
A.III.a. À COURT TERME
1. Objectifs
Constat 1 : Même si les informations communiquées ici par la PLCC ne permettent pas de l’étayer,
nous observons un phénomène migratoire des cyber-délinquants vers les pays de la sous-région, mais
également vers des petites villes de la Côte d'Ivoire. Les chiffres montrent également une augmentation
du ratio des victimes résidant en Côte d'Ivoire.
Constat 2 : La conjonction de la généralisation des nouveaux services de paiement par téléphone
mobile, et l'intensification de la coopération entre la PLCC et les sociétés de transfert d'argent
classiques que sont Western Union et Moneygram, entraîne un changement de mode de paiement des
escrocs. Ils reçoivent de moins en moins le fruit de leurs forfaits via ces entreprises, lorsqu'il s'agit
d'arnaque où la victime réside en Côte d'Ivoire. Les transferts d'argent à l'international par téléphone
mobile devraient donc faire l’objet d’une attention particulière en vue d’anticiper un changement
d’habitude des arnaqueurs.
Ces deux observations nous commandent :
l'intensification de la formation/sensibilisation des agents de police exerçant sur tout le territoire
national ;
la présence de la PLCC à Abidjan et de façon ponctuelle dans les autres villes, à l'occasion
d'action de sensibilisation ou d'investigation ;
l'intensification de la recherche des cyber-délinquants sur internet (cyber-patrouilles) ;
l'intensification de la sensibilisation sur les textes en vigueur depuis juin 2013 ainsi que sur les
aspects de coopération judiciaire internationale ;
l'intensification de la coopération policière et judiciaire avec les pays de la sous-région, plus
particulièrement ceux partageant la langue française ;
la coopération avec les entreprises de télécommunication au niveau groupe afin que les filiales
locales soient sensibilisées à la sécurisation des nouveaux services « transfrontaliers » ;
Le renforcement des capacités humaines et matérielles de la PLCC ;
Une meilleure prise en charge des plaintes en ligne ;
Amélioration des statistiques à travers de nouveaux indicateurs tels que les lieux de commission
des infractions, les âges des mis en cause, les modes opératoires, etc.
2. Plan d’action
Augmentation des effectifs
Sensibilisation et présence dans les autres villes
- 19 - DITT – Rapport d’activité 2014
A.III.b. À MOYEN ET LONG TERMES Les stratégies de lutte contre la cybercriminalité doivent avoir pour épicentre les questions plus
générales de l'identité numérique et de l’anonymat lors de l'usage des services connectés.
1. L'anonymat
La résolution de cette question a débuté par d'identification des abonnés des services TIC, et doit se
prolonger avec l'identification des cybercafés et de leurs usagers. L'accès à ces informations,
conformément aux exigences de la loi sur la protection des données à caractère personnel, aura un
apport déterminant dans la résolution des affaires de cybercriminalité.
2. L'identité numérique
Ce concept peut se percevoir soit à travers des supports d'identité biométriques, soit par la mise à
disposition de services en ligne de vérification de documents d'identification. Il existe une abondante
littérature sur ce sujet, mais nous ne citerons les deux cas suivants :
Le Pakistan où les opérateurs doivent désormais connecter leurs équipements avec la base
nationale d’identification nommée NADRA (National Database and Registration Authority)1.
L'Inde où la police de New Dehli a récemment requis l'obligation de vendre des cartes SIM
biométriques en lieu et places des cartes SIM traditionnelles. L'objectif étant de lutter contre le
crime, notamment les escroqueries sur internet2.
1 Delhi police push for biometric ID for SIM registration: http://www.zdnet.com/article/delhi-police-push-for-biometric-id-for-sim-registration/ 2 National Database & Registration Authority : https://www.nadra.gov.pk/index.php/products/cards/cnic
- 20 - DITT – Rapport d’activité 2014
Partie B.
LES ACTIVITÉS DE SOUTIEN
AUX INVESTIGATIONS
LE LABORATOIRE DE CRIMINALISTIQUE NUMERIQUE
LCN
- 21 - DITT – Rapport d’activité 2014
Le développement rapide de l’informatique et la globalisation des réseaux informatiques
contribuent à l'émergence de la cybercriminalité. Les nouvelles formes d’infraction ainsi que l’usage
des technologies pour la commission d’infractions classiques, ont un impact néfaste pour l'économie
et sont facteur de sophistication des crimes. Le Laboratoire de Criminalistique Numérique (LCN) a la
lourde charge d’accompagner les services de police à travers ses activités d’investigations numériques,
de veille technologiques, de supports techniques et scientifiques.
Cette assistance se manifeste par la mise en œuvre de méthodes informatiques, techniques et
scientifiques, en matière de lutte contre la criminalité, au profit des services de police d’une part, et
d’autre part par la recherche et la documentation sur les nouveaux types de criminalité issus des
nouvelles technologies de l’information et de la communication.
10 agents animent le laboratoire. Par rapport à l’année 2013, l'effectif est passé de 06 à 10 soit
une augmentation de 65%. Ce qui a eu un impact considérable sur les activités, notamment sur les
délais de livraison des résultats d’investigation et la prise en charge des activités de suivi et de
traitement des réquisitions.
Cette partie du présent rapport 2014 de la DITT, retrace l’ensemble des activités du LCN. Elle
est composée de quatre chapitres que sont:
les statistiques du matériel reçu pour l’investigation numérique ;
les statistiques des réquisitions adressées aux entreprises et aux opérateurs des TIC ;
la formation et le partage d’expériences ;
les perspectives.
- 22 - DITT – Rapport d’activité 2014
B.I. STATISTIQUE DES ÉQUIPEMENTS REÇUS
B.I.a. LISTE DES SERVICES AYANT SOLLICITÉS LE LCN
1. Services locaux
La première catégorie est majoritairement composée de services en charge de la sécurité. Il s’agit de
plus de 30 services et entreprises privées :
Police nationale :
Direction de l'Identité Judiciaire (DIJ) ;
Direction de la Police Économique et Financière (DPEF) ;
Centre de Coordination des Décisions Opérationnelles (CCDO) ;
Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) ;
Préfecture de Police d'Abidjan ;
Préfecture de Police d'Abengourou ;
Poste de Police Urbaine CARENA ;
Commissariats d’Abidjan : 1er, 4e, 5e, 8e, 9e, 10e, 18e, 19e, 21e, 22e ;
Commissariats hors Abidjan : ADZOPE, DALOA, DIVO, HIRE, SAN-PEDRO, TIAPOUM,
YAMOUSSOUKRO.
Autres services
Cellule Nationale de Traitements des Informations Financières (CENTIF) ;
Gendarmerie Nationale ;
Parquet d'Abidjan-Plateau ;
Loterie Nationale de Côte d'Ivoire (LONACI) ;
Entreprises privées nationales.
2. Services étrangers
La seconde catégorie est constituée des représentations diplomatiques accréditées en Côte d’Ivoire, de
services de polices étrangers de lutte contre la cybercriminalité. Ce sont:
Ambassade de France ;
Ambassade de Suisse ;
Ambassade des USA ;
Police Nigérienne ;
Institut de Lutte contre la Criminalité Économique de Suisse (ILCE) ;
BNC Interpol Côte d’Ivoire ;
Siège Interpol Lyon, France.
- 23 - DITT – Rapport d’activité 2014
B.I.b. DOSSIERS REÇUS ET EQUIPEMENTS ANALYSÉS
Matériels Ja
nv
ier
Fév
rier
Ma
rs
Av
ril
Ma
i
Ju
in
Ju
ille
t
Ao
ût
Sep
tem
bre
Oct
ob
re
No
vem
bre
Déc
emb
re
To
tal
Ordinateurs portables 14 5 2 2 4 3 1 0 2 1 1 6 41
Unités centrales 12 11 4 2 5 4 1 2 3 0 0 44
Téléphones portables 26 12 29 9 16 8 18 3 36 25 25 22 229
Cartes SIM 11 3 1 3 0 0 1 0 1 1 16 0 37
Cartes mémoires 10 9 0 4 0 4 0 0 0 0 0 0 27
Autre 13 7 2 6 1 9 0 0 0 21 2 14 75
86 47 38 26 26 28 21 5 42 48 44 42 453
Nombre dossiers 20 12 9 6 7 8 14 5 12 17 10 17 137
Services requérants 5 3 6 5 5 6 3 1 4 4 4 3
Chaque matériel analysé a fait l’objet d’un rapport technique d’extraction et d’analyse.
B.I.c. STATISTIQUES DES RÉQUISITIONS
1. Café Mobile
Mois Nombre de
numéros
demandés au
cours du
mois
Cumul des
numéros
demandés
Nombre de
numéros
traités au
cours du
mois
Nombre de
numéros
non traités
Nombre de
numéros
cumulés en
stock
Taux de
numéros
traités
Taux de
numéros
non traités
Juillet 1 1 0 0 1 0,00% 100,00%
Août 0 1 0 0 1 0,00% 100,00%
Septembre 0 1 0 0 1 0,00% 100,00%
Octobre 0 1 0 0 1 0,00% 100,00%
Novembre 0 1 0 0 1 0,00% 100,00%
Décembre 0 1 0 0 1 0,00% 100,00%
CAFE MOBILE
L’opérateur n’a reçu qu’une demande qui n’a pas été satisfaite au 31 décembre 2014.
- 24 - DITT – Rapport d’activité 2014
2. Comium
Mois Nombre de
numéros
demandés au
cours du
mois
Cumul des
numéros
demandés
Nombre de
numéros
traités au
cours du
mois
Cumul de
numéros
traités au
cours du
mois
Nombre de
numéros
cumulés en
stock
Taux de
numéros
traités
Taux de
numéros
non traités
Juillet 12 12 0 0 12 0,00% 100,00%
Août 28 40 5 5 35 12,50% 87,50%
Septembre 29 69 9 14 55 20,29% 79,71%
Octobre 39 108 3 17 91 15,74% 84,26%
Novembre 43 151 18 35 116 23,18% 76,82%
Décembre 81 232 1 36 196 15,52% 84,48%
COMIUM
L’opérateur n’a pas fourni de réponse pour 84,48% des numéros faisant l’objet de réquisition
judiciaire. Il n’a répondu que pour 15,52% des demandes.
3. Green
Mois Nombre de
numéros
demandés au
cours du
mois
Cumul des
numéros
demandés
Nombre de
numéros
traités au
cours du
mois
Cumul de
numéros
traités au
cours du
mois
Nombre de
numéros
cumulés en
stock
Taux de
numéros
traités
Taux de
numéros
non traités
Juillet 5 5 0 0 5 0,00% 100,00%
Août 3 8 5 5 3 62,50% 37,50%
Septembre 12 20 0 5 15 25,00% 75,00%
Octobre 3 23 3 8 15 34,78% 65,22%
Novembre 25 48 16 24 24 50,00% 50,00%
Décembre 43 91 10 34 57 37,36% 62,64%
GREEN
L’opérateur n’a pas fourni de réponse pour 62,64% des numéros faisant l’objet de réquisition
judiciaire. Il n’a répondu que pour 37,36% des demandes.
4. Moov
Mois Nombre de
numéros
demandés au
cours du
mois
Cumul des
numéros
demandés
Nombre de
numéros
traités au
cours du
mois
Cumul de
numéros
traités au
cours du
mois
Nombre de
numéros
cumulés en
stock
Taux de
numéros
traités
Taux de
numéros
non traités
Juillet 55 55 21 21 34 38,18% 61,82%
Août 63 118 30 51 67 43,22% 56,78%
Septembre 91 209 50 101 108 48,33% 51,67%
Octobre 68 277 31 132 145 47,65% 52,35%
Novembre 83 360 42 174 186 48,33% 51,67%
Décembre 147 507 109 283 224 55,82% 44,18%
MOOV
L’opérateur n’a pas fourni de réponse pour 44,18% des numéros faisant l’objet de réquisition
judiciaire. Il n’a répondu que pour 55,82% des demandes.
- 25 - DITT – Rapport d’activité 2014
5. MTN
Mois Nombre de
numéros
demandés au
cours du
mois
Cumul des
numéros
demandés
Nombre de
numéros
traités au
cours du
mois
Cumul de
numéros
traités au
cours du
mois
Nombre de
numéros
cumulés en
stock
Taux de
numéros
traités
Taux de
numéros
non traités
Juillet 164 164 69 69 95 42,07% 57,93%
Août 227 391 98 167 224 42,71% 57,29%
Septembre 226 617 77 244 373 39,55% 60,45%
Octobre 221 838 93 337 501 40,21% 59,79%
Novembre 278 1116 193 530 586 47,49% 52,51%
Décembre 412 1528 203 733 795 47,97% 52,03%
MTN
L’opérateur n’a pas fourni de réponse pour 52,03% des numéros faisant l’objet de réquisition
judiciaire. Il n’a répondu que pour 47,97% des demandes.
6. Orange
Mois Nombre de
numéros
demandés au
cours du
mois
Cumul des
numéros
demandés
Nombre de
numéros
traités au
cours du
mois
Cumul de
numéros
traités au
cours du
mois
Nombre de
numéros
cumulés en
stock
Taux de
numéros
traités
Taux de
numéros
non traités
Juillet 145 145 25 25 120 17,24% 82,76%
Août 197 342 21 46 296 13,45% 86,55%
Septembre 336 678 103 149 529 21,98% 78,02%
Octobre 200 878 45 194 684 22,10% 77,90%
Novembre 256 1134 122 316 818 27,87% 72,13%
Décembre 409 1543 189 505 1038 32,73% 67,27%
ORANGE
L’opérateur n’a pas fourni de réponse pour 67,27% des numéros faisant l’objet de réquisition
judiciaire. Il n’a répondu que pour 32,73% des demandes.
7. Comparatif des opérateurs
Opérateurs Nombre de
numéro
demandés
Part des
demandes
Délais
moyens de
réponse
(jours)
Taux
traité
Taux non
traité
ORANGE 1543 39,54% 30,58 32,73% 67,27%
MTN 1528 39,16% 18,04 47,97% 52,03%
MOOV 507 12,99% 16,62 55,82% 44,18%
COMIUM 232 5,95% 23,44 15,52% 84,48%
GREEN 91 2,33% 10,68 37,36% 62,64%
CAFE MOBILE 1 0,03% - 0,00% 100,00%
3902 100,00%
- 26 - DITT – Rapport d’activité 2014
ORANGE40%
MTN39%
MOOV13%
COMIUM6%
GREEN2%
CAFE MOBILE0%
Part des demandes par opérateur
32,73%
47,97%
55,82%
15,52%
37,36%
0,00%0,00%
10,00%
20,00%
30,00%
40,00%
50,00%
60,00%
ORANGE MTN MOOV COMIUM GREEN CAFE MOBILE
Taux de demandes traitées
30,58
18,0416,62
23,44
10,68
0
5
10
15
20
25
30
35
ORANGE MTN MOOV COMIUM GREEN
Délais de réponse (jours)
- 27 - DITT – Rapport d’activité 2014
B.I.d. STATISTIQUES PAR SERVICE DE POLICE EMETTEUR
Services Nombre Part
Direction Police Criminelle 2470 63,30%
DITT - PLCC 961 24,63%
Commissariats 379 9,71%
Direction Police Economique et Financière 50 1,28%
Gendarmerie 19 0,49%
Autres 23 0,59%
3902
B.I.e. OBSERVATIONS De nombreuses réquisitions sont traitées de façon partielle. Pour une même réquisition, des
résultats ne sont fournis que pour certains numéros de la réquisition.
Même pour les demandes satisfaites, les délais de réponse sont très souvent long, les résultats
n’arrivant qu’à un moment où ils ne sont plus utiles à l’enquêteur.
Les réquisitions sur adresses IP n’aboutissent presque jamais.
B.II. FORMATIONS / SENSIBILISATIONS Cette activité a pour objectif de renforcer les capacités des acteurs dans la compréhension des
mécanismes et enjeux de l'usage des technologies pour la commission des infractions. Les
formations/sensibilisations sont souvent menées en collaboration avec la PLCC. Ci-dessous la liste des
formations et missions auxquelles le laboratoire a participé en 2014.
Formation au DRG 16 janvier 2014 ;
Formation à Abengourou 12 au 15 mai 2014 ;
Présentation du Laboratoire aux invités de Francopol ;
Séminaire UMOA à VERSUS BANK septembre 2014 ;
Formation à Yamoussoukro du 17 au 22 Aout 2014 ;
Direction Police
Criminelle63%
DITT - PLCC25%
Commissariats10%
Direction Police
Economique et Financière
1%
Gendarmerie0%
Autres1%Part par service
- 28 - DITT – Rapport d’activité 2014
Formation à San Pedro septembre 2014 ;
Formation à Gagnoa de 12 au 17 octobre 2014 ;
Mission effectuée au Cameroun le 26 Novembre 2014 ;
Mission effectuée au Niger du 11 au 16 décembre 2014 ;
Formation avec OCLCTIC du 19 au 23 mai 2014.
B.III. PERSPECTIVES
B.III.a. Objectifs Adoption de procédures normalisées afin de garantir la qualité des rapports et accroitre la
crédibilité du Laboratoire,
Augmentation de l’effectif des techniciens,
Acquisition et diversification des équipements d’extraction,
Acquisition d’un logiciel d’analyse croisée des données d’extraction,
Automatisation du traitement des réquisitions (en interne et avec les opérateurs),
Obtenir des opérateurs, une traçabilité effective des adresses IP,
Concrétiser la coopération scientifique, notamment avec l’ESATIC.
A moyen terme, la DITT envisage s’impliquer dans la mise en place d’un partenariat de type Publique-
Privé regroupant les entreprises détentrices de services TIC et génératrices de Traces Technologiques,
à l’image du NCFTA américain et du JC3 japonais. Il s’agit d’un regroupement d’entreprises privées,
de centre de recherche et de services de police, ayant pour objectif de partager les expériences, les
données et les résultats de recherche pour une lutte plus efficace contre la cybercriminalité.
B.III.b. Plans d’action
1. Adoption de procédures normalisées d’extraction numérique
2. Augmentation et diversification des équipements et logiciels d’analyse
3. Automatisation de la gestion des réquisitions
- 29 - DITT – Rapport d’activité 2014
Partie C.
LA CONDUITE DES PROJETS
ET LA GESTION DES
INFRASTRUCTURES
- 30 - DITT – Rapport d’activité 2014
Le pilotage des nouveaux projets est assuré par le Service Projets et Développements dont les missions
sont de :
rédiger les définitions des besoins exprimés par les utilisateurs (Cahiers des Charges, Termes
de Références et Dossiers d'Appels d'Offres),
concevoir les systèmes demandés et les mettre en œuvre. À défaut,
participer au choix des prestataires et superviser les mises en œuvre.
Les projets déjà réalisés et en cours de vie sont maintenus par le Service Infrastructures dont les
missions sont de :
maintenir en bon état de fonctionnement l'ensemble des systèmes déployés, soit par ses propres
moyens, soit en étant l'interface avec les entreprises assurant la maintenance,
mettre à la disposition des services, les ressources serveurs pour leurs applications,
former et assister les utilisateurs.
- 31 - DITT – Rapport d’activité 2014
CONCLUSION
La contribution de la Direction de l’Informatique et des Traces Technologiques au chantier de
l’émergence est d’être dès 2015, une structure de référence qui rayonne à travers ses trois activités, en
Côte d’Ivoire et en Afrique :
La plateforme de lutte contre la cybercriminalité qui est un modèle unique de réponse contre la
cybercriminalité continuera d’accroître sa présence et de contribuer avec les services de police du
monde entier à rendre notre cyberespace plus sûr. La restauration de l’image de notre pays est un pari
gagné qu’il faut confirmer.
Le laboratoire de criminalistique numérique, précurseur en matière de Digital Forensic, est unique
dans la sous-région de par ses moyens technologiques, son organisation et ses hommes. Il ambitionne
de soutenir efficacement les enquêteurs des services d’investigation ivoiriens, mais également ceux des
services de police des État africains par de l’assistance technique et de la formation.
L’un des axes forts de l’année qui débute, est de sensibiliser et d’obtenir une contribution déterminante
des opérateurs des TIC, à la recherche des traces technologiques susceptibles d’accélérer la résolution
des enquêtes judiciaires.
La conduite de projet : le projet majeur de Vidéo-Protection préparé depuis 2013 permettra à partir
de 2015, de doter la ville d’Abidjan d’un système de sécurité des plus modernes qui aura un impact
direct sur le quotidien des habitants. Cela fera de notre capitale économique une référence en matière
de technologie.
Le présent rapport se veut un baromètre des activités permettant d’évaluer au fils des années,
l’évolution de la Direction de l’Informatique et des Traces Technologiques. Rendez-vous en fin
d’année 2015.