drash mag - n° 00

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00 FREE BCP ° KAAF ° OLI-B ° LARA GASPAROTTO ° MACHE ° THE MIGHTY PROGERIANS SKATEBOARDING & URBAN MAGAZINE

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Un nouveau mag bruxellois, qui n’a d’autre prétention que mettre en avant la scène street et alternative de Bruxelles, et de Belgique. Skateboardeurs, artistes, tatoueurs, musiciens, photographes, les gens motivés grouillent autour de nous... il était temps de les rassembler dans une presse sans compromis. Au menu: des images, des interviews, des mecs mythiques, des artistes qui déchirent, des talents confirmés et ceux qui feront la génération de demain...Derrière ce projet, des passionnés qui veulent partager leurs coups de coeur, et laisser une trace de ce qui fait la culture street et urbaine chez nous aujourd’hui. Brussels is not dead !!!

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© 2012 VANS, INC.

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© 2012 VANS, INC.

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06Edito

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légende

08Kaaf

skateboard

18No comment

skateboard

33Oli-B

art

44Mache

tattoo

36Lara Gasparotto

photo

51The Mighty Progerians

musique

Page 8: Drash Mag - N° 00

Directeur de la publication - Rédacteur en chef - publicité : Fegy Feggeulen - [email protected] ° Mise en page : Stoëmp Studio

Rédaction : Selena Scalzo ° Photographes : Thomas Marchal - Romain Scaillet - Benjamin Speyer - Vivian Hertz - Photo cover by Thomas Marchal

éditeur responsable : B.V.A.F. A.S.B.L. 79, avenue du pont de Luttre - 1190 Bruxelles

•www.drashmag.be

www.facebook.com/drashmag

[dra∫]

n.f. Du flamand : draschen, pleuvoir à verse

Drash ? C’est quoi?

Un nouveau mag bruxellois, qui n’a d’autre prétention que mettre

en avant la scène street et alternative de Bruxelles, et de Belgique.

Skateboardeurs, artistes, tatoueurs, musiciens, photographes, les gens

motivés grouillent autour de nous... il était temps de les rassembler

dans une presse sans compromis. Au menu: des images, des interviews,

des mecs mythiques, des artistes qui déchirent, des talents confirmés

et ceux qui feront la génération de demain...Derrière ce projet, des

passionnés qui veulent partager leurs coups de coeur, et laisser une

trace de ce qui fait la culture street et urbaine chez nous aujourd’hui.

Brussels is not dead !!!

La DRASH team

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Par Selena Scalzo - Fegy

Photos : Thomas Marchal - Romain Scaillet - Anthony Baclène

Philippe Mottet, Jonathan Franc et Anthony

Baclene préparent la sortie de leur premier film,

Kaaf. Pour montrer qu’en Wallonie, ça bouge aussi.

Explications.

08

Kaaf

Jonathan Franc, Romain Gielis, Max Sterno,

Guillaume Patigny, Antony Baclene, Louis Bauvir,

Aura Bredart, Hamal Brothers

Movie maker

www.facebook.com/kaafmovie

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Kaaf, c’est quoi ? C’est qui ?

C’est une vidéo 100% street, le projet d’une bande de potes. L’idée est

de faire un gros film de skate, avec des bons skateurs wallons. La scène

de skate en Belgique est surtout représentée en Flandres, le but était

de promouvoir le sud du pays. C’est que du street, que des gens que je

connaissais de vue et que j’ai contactés. Maintenant on est tous très

potes. ça a rapproché les riders.

Quel est son but, son ambition?

Représenter la Wallonie. Faire un beau film, un film qui tue. Montrer

qu’en Wallonie il y a une scène, qu’on se bouge le cul, qu’on se déplace,

qu’il n’y a pas que les Flamands qui gèrent le skate. Dans la Kaaf, toutes

les provinces en Wallonie sont représentées. On a voulu pousser les

spots wallons, personne n’en parle, c’est vraiment dommage. Il ne se

passe pas des trucs qu’en Flandre! Je pense que cela aura des suites, car

l’idée c’est, par après, de faire un suivi. Qu’il y ait p’tet un Kaaf2, avec

p’tet des autres riders, des nouveaux qui sortent du lot. Qui sait, c’est le

début. On ne se voit pas arrêter de filmer dès que le film est sorti. Tous

les dimanches depuis 2 ans on ne fait que ça.

Kaaf, ça vient d’où ?

ça vient d’un pote avec qui j’ai passé genre un an. Je le voyais tous les

jours, en journée, après le boulot. Chaque fois que ce gars voulait m’in-

sulter, pour rire, comme quand tu dis «T’es un imbécile toi», lui me disait

«T’es un kaaf», et à force de traîner avec ce peï, j’ai commencé à le dire

blindé. C’était juste au début où on a commencé à faire un groupe, et

j’arrêtais pas de le dire en session. Le groupe était d’abord parti sur une

autre idée de nom, et puis tout le monde a commencé à le dire. Et c’est

resté. Ce mot, ça veut tout dire et ça veut rien dire. Ca veut dire que t’es

un imbécile, en mode pote quoi. On a juste changé la manière dont ça

s’écrit, pour mieux le prononcer.

Combien d’heures de travail cela représente ?

Beaucoup ! Je parlerais même pas en heures, je parlerais en jours... ou en

giga !!! Un giga c’est une minute en HD. Je dois avoir 900 giga de rush...

On a commencé il y a deux ans. On filme tous les dimanches, parfois 2x

par semaine. Je monte tous les soirs.

‘‘ Faire un beau film, un film qui tue.

Montrer qu’en Wallonie il y a une scène,

qu’on se bouge le cul, ... ’’

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Le plus dur, c’est pas de savoir s’arrêter?

Si, car il y aura toujours des tricks à filmer, on va toujours s’améliorer.

On a annoncé 2012 comme date de sortie, si on avait pas annoncé ça on

continuerait sûrement.

Facile ou pas de réaliser ce genre de projet?

Facile dans le sens où t’es motivé. Faut le faire à fond, je contacte tout

le temps tous les skateurs pour leur donner rdv. Si je ne fais pas ça, je

sais que ça tombe à l’eau. Faut vraiment être à fond. Parfois c’est chiant,

mais si t’aimes bien, c’est pas si dur. On fait ça pour le plaisir.

Votre prochain projet?

On fait la deux. Avec d’office Max Lemmens, Barna à Liège. Il est en

train de prendre du level lui. Sinon ça sera p’tet des single videos sur

Youtube. P’tet un trip. Je suis chaud pour faire un p’tit projet comme ça.

Il faut que ça reste un projet Kaaf, sous le même nom.

Un conseil pour ceux qui veulent réaliser une vidéo de skate?

être motivé, déjà. Skater à fond et trouver un caméraman motivé. Il faut

varier les tricks pour que ça donne bien, faire plein d’essais au montage,

trouver des bonnes musiques. C’est pas à l’école que j’ai appris, c’est

tout seul. Avoir du bon matos aussi. Et filmer au pied, c’est beaucoup

plus stable.

Il y a des trucs bien qui se font en ce moment en vidéo?

Pretty sweet, qui sort le 16 novembre en avant-première, ça va être ter-

rible. Il y a aussi la personne qui filme pour Nike Chronicles, Jason

Hernandez. Avec genre 5 plans par tricks, ça bouge dans tous les sens,

il y a plein d’accélérés. Pour moi c’est le meilleur travail du monde. C’est

Nike mais ils font des bons trucs, et ils ont le budget!

Le mot de la fin?

Rendez-vous sur www.facebook.com/kaafmovie et....KAAF!!

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Page 32: Drash Mag - N° 00

Brussels - Contemporary urban art

Contact : Rue de la Madeleine 19, 1000 Brussels - 02 460 06 32

www.facebook.com/MontanaShopBruxelles

www.montanashop.beFournitures ° Books ° Limited Tees ° Exhibitions

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murals : Metaparole - photo © Gautier Houba

www.facebook.com/urbanaproject

www.urbana-project.com2013 to be continued...

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Page 35: Drash Mag - N° 00

Pourrais tu nous expliquer brièvement ton parcours ?

Attiré par le monde de l’image très jeune, au travers des pochettes d’al-

bums, CDs, vinyls,... Puis quelques années d’adolescence dans la pein-

ture en spray. études de communication visuelle à St-Luc, Bruxelles.

Apprentissage de la peinture en autodidacte. Aujourd’hui peintre, illus-

trateur, graphiste, street artiste, et amoureux des couleurs...

Par

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Oli-B

Artiste

www.oli-b.be

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L'affichage sauvage a été à la base de ton travail, ces derniers temps on

le sent moins présent. Est-ce une période creuse ou bien tu as évolué vers

autre chose ?

Je pense qu’il s’agit un peu des deux : après avoir produit plus d’une

cinquantaine de collages, j’ai eu envie de peindre à même les murs ou de

varier les supports. J’ai également été sollicité pour d’autres projets, qui

ont amené une diversité dans mon activité, impliquant une diminution

« forcée » des collages. Le plaisir de la ville est intact, l’envie d’exploiter

ses espaces avec des collages ou des fresques aussi.

34

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Oli-B en 3 mots:

Musique : J-Dilla, Pete Rock , Nat King Cole

Bars : Supra Bailly, Chez Miki, Le Roi des belges

Shops : Peinture Fraîche, Montana Shop, Les folies d’Aurélie

à ne pas rater

A LOVE AFFAIR WITH COLOURS

Exposition en solo et collaboration avec RoseStudio. Ouvert tous les vendredis de 11h à

18h jusqu’au 18 janvier 2013 (fermé entre le 22 décembre et le 06 janvier 2013 )

RoseStudio – 97 rue Saint-Georges - 1050 Bruxelles

www.oli-b.be - www.rosestudio.eu

Le terme street art a été très utilisé ces dernières années, que penses-tu

de ce mouvement ? Te considères-tu comme un "street artiste" ?

Je pense que le mot « street artiste » peut rassembler toutes les per-

sonnes qui investissent l’espace public, et cela peu importe le fond ou

la forme. Quand quelqu’un pose un acte (dessin, peinture, sculpture,

performance, installation, ou même une simple croix à la craie sur un

mur), pour moi, il fait du street art. L’appréciation qui en est faite est

tributaire des spectateurs qui « décident » eux-mêmes de ce qui est de

l’art ou pas. Mes interventions dans les rues sont une des parties de mon

travail. Aujourd’hui je me considère comme un artiste au sens large du

mot, et amoureux de la peinture.

Que représentent tes formes abstraites ?

Elles invitent à se plonger dans un univers organique, vivant et coloré.

Elles sont le fruit de mon imagination, elles mélangent un plaisir gestuel,

et une recherche d’harmonie dans la composition. Les compositions

sont parfois très libres d’interprétation et parfois je les organise de ma-

nière plus « logique », je crée des éléments plus figuratifs et narratifs

d’histoires.

La couleur est très présente dans ton travail, c’est une façon de pallier à

la grisaille bruxelloise ?

La couleur c’est ma thérapie pour tout.

Quels sont tes projets pour le futur ? Des expos ? collaborations ? ...

J’ai mon expo solo en cours chez RoseStudio qui présente une selection

de toiles et « Olga », qui est une collaboration avec Robert Bockowsky,

l’un des designers du « couple » RoseStudio. Parallèlement je donne

suite à mes projets en cours.

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" Ce sont des moments simples du quotidien,

mais ils sont imprégnés de symboles, de rêve,

d’imaginaire ou de romantisme.

De certains éclats associés, du sens naît ;

à chacun d’y trouver ses propres références, ses

sensations. Dans la pierre brute apparaissent des

formes, une lumière peut provoquer la beauté dans

le morne, révéler la couleur du béton. Je dévoile,

inconsciemment peut-être, ma propre nostalgie au

travers de portraits évocateurs de ma génération

en manque de repères. Dans notre ordinaire, il y a

éclats de merveilleux.

Marcher,dormir, photographier, on se perd

pour mieux se retrouver. Des réveils dans des lieux

inconnus, des regards qu’on n’oublie pas, des jeux

auxquels on prend part. Des exagérations, des

malaises le matin, des étreintes qui nous raniment.

Des bleus sur la peau aux vagues origines. Se rouler

dans des tapis de fleurs, dormir sur le béton des

gares. Une boule dans le ventre à l’arrivée dans

un aéroport inconnu. Des éclairs de chaleur, des

nuits enneigées, des lumières enveloppantes, des

courses poursuites sous la pluie. Je ne prétends pas

à l’insouciance mais à une liberté, une légèreté à

savourer, une innocence à préserver. "

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Lara Gasparotto

Photographe

laragasparotto.tumblr.com

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Lara Gasparotto a 23 ans, partage son temps entre Anthisnes, Liège,

et Bruxelles. Diplômée en 2010 de la section photo de l’ESA Saint-Luc

(Liège), elle se fait connaître grâce au concours « Emerging Talents » de

View Photography Magazine, de la Biennale de Marchin et du Condroz

(Sweet Sixteen) et l’expo Borders/No Borders organisée par Les Chiroux

à Berlin. Elle a exposé à Anvers, Liège, Breda, Guangzhou, Pékin. Elle

a sorti cette année "Sleepwalk", premier bouquin reprenant ses clichés.

Bio

Lara

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Mache

Tattoo

Manouche Caravane :

36 rue du fossé aux loups

machetattoo.tumblr.com

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Depuis 8 ans, Mache, originaire de France, a fait connaître son

nom en Belgique autour du tattoo et du graffiti. Il est aujourd’hui le

co-fondateur du tattoo piercing shop MANOUCHE CARAVANE à

Bruxelles. Ses influences sont diverses: la culture urbaine, la rencontre

de gens formidables, l'école de la vie et la famille OOC, qui l'ont amené

là où il est. Il a fait ses premières armes aux côté de Just à Nantes il y a

10 ans, mélangeant 2 de ses passions: le tattoo et le graffiti. Il est sans

cesse en recherche, pour toujours faire évoluer son art. Le tatouage est

la traduction de sa furieuse envie de dessiner tous les jours et d'en faire

profiter les gens. C'était le chemin le plus évident entre sa passion, son

travail, et sa vie!

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Page 48: Drash Mag - N° 00

Pourrais-tu nous expliquer ce que représente le tatouage pour toi ?

Pour moi, le tatouage c'est tout simplement mon métier, celui qui me fait

manger, celui qui me permet de vivre, celui qui me donne envie de me

lever et d'avancer tous les jours, c’est un métier exceptionnel.

Depuis quelques années, on remarque une augmentation impressionnante

de personnes tatouées... Penses-tu que nous sommes face à un effet de

mode ou à une évolution culturelle ?

Je pencherais plus pour l'évolution culturelle. Ca me fait un peu peur, ça

va trop vite et un peu n'importe comment.

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Page 49: Drash Mag - N° 00

Mache en 3 mots :

Musique : tout

Bars : je ne sors jamais

Shops : le marché

Comment sortir du lot face à toute cette "concurrence" ?

Continuer à être sérieux dans ses affaires.

Pourrais-t-on parler d'une "scène bruxelloise du tatouage" ?

Non.

Tatoueur est encore un des rares métiers qu'on apprend en tant

qu'apprenti. Avec qui as-tu fait tes classes ?

C'est la vraie transmission d'un savoir, exactement! Celui avec qui j'ai

fait mes classes c'est Just.

Après plusieurs années de tatoo, tu as maintenant ouvert ton propre

salon. Quels sont tes plans pour les années à venir ?

Demain c'est déjà loin (rires). Il faut toujours avancer.

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• 01 Iphone 4/4S Skateback

www.maplexo.com

Deckbench

www.deckstool.com

• 02 Vuerich B., modèle Rad

www.vuerichb.com

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• 04 Middle Finger (Peter Ramondetta), Haroshi, 2012

www.haroshi.com

Recycled Premier Dice

www.thepremierstore.com

Jet Set Lounge Chair

www.skatestudyhouse.com

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Variations autour de planches de skateboard recyclées

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‘‘ Trio burné bruxellois dont les influences vont des Melvins à

Cro Mags en passant par Captain Beefhaert et Motörhead, les Mighty

Progerians font tomber les coeurs et les chemises. Groupe de scène à

trois voix et l’énergie d’une petite armée, sans cesse à la recherche du

son le plus lourd possible; nonobstant, groupe de studio subtil, dont les

contrastes surprennent, ils sont les chantres du gros rock qui tache.

Les Progerians vont vous faire bouger. Pas seulement la tête. ’’

Clotilde Delcommune

Pourquoi les “Mighty Progerians”?

Ha ! La Progeria est un trouble qui accélère le vieillissement... Pour nous

c’est une façon de conjurer le sort, de se dire : c’est pas grave on a des

cheveux gris et on continue à jouer de la musique d’ados. En vérité on a

17 ans et on en parait 30. De manière plus générale, ça représente bien

la lutte constante contre le temps ; enchaîner concerts, taff, compos ;

trouver le temps de faire un peu la fête avec les potes ou juste ne rien

faire du tout.

Par

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the Mighty Progerians

Musiciens

theprogerians.bandcamp.com

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Qui sont les Progerians ? De quel style parle-t-on ?

Il faut savoir qu’avec Progerians on est à la deuxième formation. A la

base, avec notre ancien guitariste compositeur (Chris) on jouait des

choses très compactes et rentre-dedans. On enchaînait des tracks garage

ultra rapides à fond de balle avec un minimum de pauses. Le spectateur

en prenait plein la tronche et on était heureux... Maintenant on s’est

tourné vers une musique un peu plus subjective. Je crois qu’on laisse

beaucoup plus de place à l’interprétation personnelle. Les morceaux

sont plus lents et on peut s’y installer plus confortablement. Le fait que

dorénavant on compose tous les trois a aussi amené pas mal de richesse.

On est nous-mêmes assez curieux de voir ce que les prochains disques

vont nous apporter.

AlbumDegenaration

52

Page 55: Drash Mag - N° 00

Le rock peut donc toujours intéresser ?

C’est un long débat et il n’y a pas assez de bières ici pour le mener. En

tout cas c’est le Rock n’roll qui nous a rassemblé. Ce que je remarque

par contre c’est que l’explosion des sub-cultures des années 80 et 90 a

au moins rendu les milieux plus perméables qu’avant. Les gens de notre

génération ont à leur disposition une multitude de styles musicaux où

puiser des idées. ça se ressent très fort dans les petits concerts où l’on

peut être programmé à côté de groupes punk, oï ou métal sans que ça

ne semble poser de problème à qui que ce soit (il y a intérêt sinon ba-

garre ! Haha).

Et les Progerians dans tout ça ?

On se retrouve proches de groupes dont le style est assez brut. Un côté

sauvage dans le son, mais aussi quelque chose de plus réfléchi en terme

de structures. Mais pour nous, c’est sur scène que tout se joue. Une fois

qu’on y est, on se débarrasse de notre costume de citoyen et on devient

les fabuleux Progerians. Toutes les fautes te seront pardonnées pour

peu que tu donnes 100%, et ça peu importe l’état dans lequel tu te trou-

vais avant. Je crois que c’est définitivement là qu’on se sent le mieux.

La scène Bruxelloise permet justement ça.

AlbumWar - Red Blue Eyewith Sons of Disater

Une scène Bruxelloise ?

Bruxelles est une petite ville : les gens ont tendance à se connaitre, les

bandes se rencontrent et les connections se créent. C’est aussi une ville

ou tout se passe en même temps qu’il ne se passe rien en apparence. J’ai

l’impression que plus les salles de concerts et les bars ferment, plus de

nouveaux groupes et styles émergent. Il faut suivre ça de près.

Le futur pour les Progerians ?

La sortie de notre vinyle « Degeneration » est la priorité pour l’instant.

On y voit la cristallisation de nos efforts de la dernière année. On a en-

core des enregistrements qui sont en voie de réalisation, comme la sortie

en novembre d’un split vinyle avec les Sons of Disaster, que l’on sortira

sur Hannibal’s Records et pour lequel on organisera une release party

digne de ce nom. A côté de ça, on partagera un morceau inédit en ligne

dont le son et le style s’annoncent déjà très bien. Enfin, on a une série de

concerts en prévision à travers la Belgique. A suiff’ !

‘‘ Toutes les fautes te seront

pardonnées pour peu que tu donnes 100% ..."

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BCP au début, c’était quoi, c’était qui?

On hésite entre 1988 et 1989. Les fondateurs sont Sam et Zone, suivis

de Eros, Mean, Sachan, Sharon, Reox, Deh, Rage, Keso, Saiz, Zeom,

Dekor, Defo, Nelio, …

Vous êtes le plus vieux crew de graff qui existe en gros...

En Belgique oui. On croise des gens qui ont commencé en même temps

que nous, on est pas les plus vieux, on va dire qu’on a un âge respectable.

BCP a gravé ses initales dans l’histoire du

graffiti de la capitale. Rendez-vous dans un

squat avec le collectif mythique,

56

Par Selena Scalzo - Fegy

Photos : Vivian Hertz

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Vous avez encore des contacts avec le milieu?

On a autant de contacts aujourd’hui avec les autres crews qu’on en avait

à l’époque, c’est-à-dire pas des masses. On a toujours fait notre truc de

notre côté. On s’en foutait un peu des règles, du carcan. Au tout début,

le milieu était assez hip hop, ce qui était pas notre cas. On a encore des

contacts, mais c’est pas phénoménal par rapport au nombre de peïs

qu’il y a. Beaucoup de gens ne nous connaissent pas et c’est très bien

comme ça.

Que signifie BCP au départ?

Bombers of Crimes Posse. Au niveau syntaxe, en anglais, ça veut rien

dire, ça c’est certain. Mais à ce temps-là, on avait pas mieux. ça c’est le

premier nom. On a envisagé de faire PCP avant BCP, mais c’était plus

compliqué. On a bien fait car les PCP sont à Paris. Et avec BCP, il y a

un paquet de déclinaisons. On en trouve encore maintenant: Bums can

paint, Because Crime Pays, ...

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Comment ça se passe quand quelqu’un veut rejoindre les BCP?

On est pas une organisation structurée selon les standards classiques. ça

a beau être un tueur, si un de nous est pas d’accord, ça ne passe pas. Il

faut qu’il y ait un feeling, une affinité qui ne soit pas limitée à la peinture.

On a déjà essayé ça et ça n’a pas toujours donné ce qu’il fallait.

" ceux qui peignent aujourd’hui sont nés

après que l’on ait commencé! "

Très peu de nouvelles têtes sont rentrées dans le crew en 20 ans. Vos

critères sont si exigeants?

Oui et non. On est passé par une période où c’était nous et puis c’est tout,

on s’en foutait qu’on continue ou qu’on continue pas, que ça perdure ou

pas. On a jamais été dans le milieu, à fréquenter les gens. Et puis il y a

la différence d’âge aussi : ceux qui peignent aujourd’hui sont nés après

que l’on ait commencé! Et puis il y a ceux qui voulaient absolument faire

partie de BCP. Parce qu’on fait partie des gens qui leur ont donné l’envie

de peindre. Et ils étaient probablement du même quartier.

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Vous avez des projets?

On est plus actifs l’été. Depuis qu’on a recommencé, on fait ça pour le

plaisir. Certains grapheurs n’ont p’tet pas compris qu’on fait ça pour

s’amuser. On a plus envie de prouver quoi que ce soit. Allez, on prouve

que les vieux sont toujours là, aux nouveaux qui savent pas qui on est.

Vous trouvez que le graff a beaucoup évolué en 20 ans?

Tout a changé. Le matos, tout est accessible aujourd’hui. Tu veux des fat

caps, des skinny, tout est là. Avec Internet, tout est visible, tout se sait.

La pression des bombes a aussi changé, tu peux faire des trucs très fins,

dégrader des couleurs. C’est bien, mais de nouveau, on parle de clichés

oldschool, newschool. La base est toujours là. Ce qui a fait le succès.

Parlons un peu de cette pièce avec les gobelets...

Alors les gobelets, c’est toujours la recherche... la peinture c’est bien,

mais quand tu n’as pas de mur, tu fais quoi? Un truc en hauteur tu sors

les perches, un espace grillagé, tu fais comment? Tu peux essayer de le

peindre, y a moyen mais faut peindre au moins 200m sur 10m de haut

pour que cela se voit. L’idée des gobelets, que ça plaise ou pas, c’est que

les lettres soient là. Le premier que j’ai vu faire ça c’est Deh. Je trouvais

ce qu’il faisait un peu trop petit. On a fait un truc un peu plus stylé, qui

a tenu jusqu’à une tempête, où il a un peu volé dans tous les sens. ça

s’est vu, ça plaisait, on va ptet recommencer. Avec un contour, de la 3D.

Pour pousser plus loin.

BC

P - i

nter

view

" on prouve que les vieux sont toujours là,

aux nouveaux qui savent pas qui on est. "

Il y a d’autres techniques de marquage?

Le problème, c’est que tu peux toujours trouver plein de manières de

faire, mais il faut mener le matos sur place. D’autres techniques il y en

a, mais les gobelets tu te fais pas chier, et il a pas mal d’endroits où c’est

vachement visible.

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Tu penses quoi des gars qui défoncent avec leur exctincteur?

C’est pas nouveau. Esthétiquement parlant, c’est rarement beau. C’est

grand, ça impose, mais c’est vraiment salopé. Mais ça frappe. C’est

chouette le côté bricolage.

Il y a quelqu'un à Bruxelles qui déchire pour vous à l’heure actuelle?

Il y a Idiot, pour ce qu’il fait, la fréquence à laquelle il peint, les endroits

qu’il tape. Il y a Crayon, toute sa bande, ça devient bien, maîtrisé. Dans

le haut de la ville, il y a des devantures de nightshops. Du triple couleurs,

double contour de haut en bas, chapeau. Le résultat est réussi.

Une anecdote?

On avait fait un fanzine de graff à Bruxelles. On se baladait beaucoup,

on allait à Paris, à Amsterdam, un peu partout. Chaque fois que l’on

allait quelque part, on en laissait quelques-uns, et Bando ( CTK ) a vu le

fanzine, avec l’adresse de Dan et il est venu jusque Bruxelles. Il est rentré

dans l’ascenseur, il a fait “Bando CTK”, au dessus, et il est reparti, on ne

l’a plus jamais entendu. C’est un peu le même état d’esprit que nous : il

vient, il fait son truc, rien à cogner des autres. C’est un style.

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