ecocean installe des biohuts à la stareso

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BIODIVERSITÉ RETOUR A LA BIODIVERSITÉ Installation d premiers Bioh en Corse Un Biohut ® est un module grillagé re matériaux naturels (coquilles d’huîtr tiellement), positionné le long des q les pontons, et destiné à accueillir de juvéniles de poissons et à garantir le leur développement. Discussion ave spécialistes d'Ecocean. Vous venez d’installer 9 Biohut ® dans la Stareso. Quel sera le rôle de son é scientifique ? Yann Guais et Rémy Dupas : La Stares nos autres partenaires scientifiques, Ecocean poursuit l’imp Méditerranée, cette foi Recherche sous-marin parlé à plusieurs repri marine côtière (poisso portuaires. BIODIVERSITÉ des hut ® empli de res essen- quais et sous es larves et eur survie et ec deux des s le port de équipe so, comme aura pour ©Toutes le mission de suivre et me les post-larves et juvéni structures installées en précis partagé par tous du projet. Dans un prem que nous assisterons au faune fixée, puis ensuite crustacés et les mollusq larves, post-larves et juv Biohut ® installés devraie locales déjà très présent labres, serrans, entre au jeunes poissons plus « r présents, comme par ex plantation de ses huttes de biodiver is-ci en Corse, près de Calvi au cœur ne et Océanographique (Stareso). N ises de cette innovation qui vise à s ons et crustacés) en se servant des ©Photos STARESO es Photos de Post-Larves sont d'Ecocean esurer la colonisation, par iles de poissons, des suivant un protocole les acteurs scientifiques mier temps, nous savons u développement de la e viendront des algues, les ques et finalement les véniles de poissons. Les ent attirer les espèces tes (girelles, castagnoles, utres), mais également des recherchés » et moins xemple les sars, daurades, rsité en r de la Station de Nous vous avons stimuler la vie infrastructures

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SIT

É RETOUR A LA

BIODIVERSITÉ

Installation des premiers Biohuten Corse

Un Biohut® est un module grillagé rempli de

matériaux naturels (coquilles d’huîtres essen

tiellement), positionné le long des quais

les pontons, et destiné à accueillir des larves et

juvéniles de poissons et à garantir leur survie et

leur développement. Discussion avec deux des

spécialistes d'Ecocean.

Vous venez d’installer 9 Biohut® dans le port de

la Stareso. Quel sera le rôle de son équipe

scientifique ?

Yann Guais et Rémy Dupas : La Stareso, comme

nos autres partenaires scientifiques, aura pour

Ecocean poursuit l’implantation de ses huttes de biodiversité en

Méditerranée, cette fois

Recherche sous-marine et Océanographique (Stareso). Nous vous avons

parlé à plusieurs reprises de cette innovation qui v

marine côtière (poissons et crustacés) en se servant des infrastructures

portuaires.

BIODIVERSITÉ

Installation des premiers Biohut®

est un module grillagé rempli de

matériaux naturels (coquilles d’huîtres essen-

tiellement), positionné le long des quais et sous

les pontons, et destiné à accueillir des larves et

juvéniles de poissons et à garantir leur survie et

n avec deux des

dans le port de

le de son équipe

: La Stareso, comme

nos autres partenaires scientifiques, aura pour

©Toutes les

mission de suivre et mesurer la colonisation,

les post-larves et juvéniles de poissons, des

structures installées en suivant un protocole

précis partagé par tous les acteurs scientifiques

du projet. Dans un premier temps, nous savons

que nous assisterons au développement de la

faune fixée, puis ensuite viendront des algues, les

crustacés et les mollusques et finalement les

larves, post-larves et juvéniles de poissons. Les

Biohut® installés devraient attirer les espèces

locales déjà très présentes (girelles, castagnoles,

labres, serrans, entre autr

jeunes poissons plus « recherchés

présents, comme par exemple les sars, daurades,

poursuit l’implantation de ses huttes de biodiversité en

Méditerranée, cette fois-ci en Corse, près de Calvi au cœur de la Station de

marine et Océanographique (Stareso). Nous vous avons

parlé à plusieurs reprises de cette innovation qui vise à stimuler la vie

marine côtière (poissons et crustacés) en se servant des infrastructures

©Photos STARESO

Toutes les Photos de Post-Larves sont d'Ecocean

ission de suivre et mesurer la colonisation, par

larves et juvéniles de poissons, des

structures installées en suivant un protocole

précis partagé par tous les acteurs scientifiques

du projet. Dans un premier temps, nous savons

que nous assisterons au développement de la

suite viendront des algues, les

crustacés et les mollusques et finalement les

larves et juvéniles de poissons. Les

installés devraient attirer les espèces

locales déjà très présentes (girelles, castagnoles,

labres, serrans, entre autres), mais également des

recherchés » et moins

présents, comme par exemple les sars, daurades,

poursuit l’implantation de ses huttes de biodiversité en

ci en Corse, près de Calvi au cœur de la Station de

marine et Océanographique (Stareso). Nous vous avons

ise à stimuler la vie

marine côtière (poissons et crustacés) en se servant des infrastructures

mérous, bars (ou loups)et même peut être des

langoustes ! Les suivis intensifs réalisés pour le

réseau RESPIRE vont permettre 1-de mieux

comprendre les paramètres régissant le

recrutement larvaire en méditerranée

occidentale, notamment en identifiant les zones

« puits » 2-d’estimer le rôle (positif ou négatif)

que les ports peuvent jouer sur le cycle de vie.

mérous, bars (ou loups)et même peut être des

! Les suivis intensifs réalisés pour le

de mieux

comprendre les paramètres régissant le

recrutement larvaire en méditerranée

occidentale, notamment en identifiant les zones

d’estimer le rôle (positif ou négatif)

que les ports peuvent jouer sur le cycle de vie.

Comment approchez-vous les responsables

portuaires ou les collectivités du littoral afin de

leur présenter les avantages de vos

implantations

Y.G. : Indépendamment de

déjà équipé les quais et les pontons de 12 ports

de la Méditerranée françai

concrètes de restauration, l’objectif est

véritablement de voir les zones portuaires

contribuer aux écosystèmes marins alentours.

Nous convainquons des ports qui ont envie

d’agir ! En effet, il s’agit d’une démarche

volontaire de leur part, étant donné qu’il n’y pas

(encore) de règlementation en matière de

biodiversité. Nous approchons donc en priorité

les ports déjà engagés dans une démarche

environnementales active, de type «

propre » ou assimilé (gestion des déchets et des

rejets notamment).

En effet, la condition pour «

questions de biodiversité est d’avoir au

préalable entamé une reconquête de la qualité

des milieux aquatiques

.../...

©Photo Philippe LOMBARD

vous les responsables

portuaires ou les collectivités du littoral afin de

leur présenter les avantages de vos

: Indépendamment de RESPIRE, nous avons

déjà équipé les quais et les pontons de 12 ports

de la Méditerranée française. Dans ces actions

concrètes de restauration, l’objectif est

véritablement de voir les zones portuaires

systèmes marins alentours.

Nous convainquons des ports qui ont envie

! En effet, il s’agit d’une démarche

r part, étant donné qu’il n’y pas

(encore) de règlementation en matière de

biodiversité. Nous approchons donc en priorité

les ports déjà engagés dans une démarche

environnementales active, de type « port

» ou assimilé (gestion des déchets et des

En effet, la condition pour « travailler » sur les

questions de biodiversité est d’avoir au

préalable entamé une reconquête de la qualité

©Photo Philippe LOMBARD - Mer & Littoral Mag

.../...

Certains ports ont d’ailleurs fait ou font déjà de

gros investissements dans ce domaine, par

exemple, pour limiter les rejets en mer des aires

de carénage. Après avoir dressé un état des lieux

des actions menées, nous étudions avec les

gestionnaires le meilleur moyen d’implanter le

procédé Biohut® dans leurs infrastructures en

évitant au maximum toute contrainte d’usage

pour le port.

Certains ports ont d’ailleurs fait ou font déjà de

gros investissements dans ce domaine, par

exemple, pour limiter les rejets en mer des aires

de carénage. Après avoir dressé un état des lieux

des actions menées, nous étudions avec les

eilleur moyen d’implanter le

dans leurs infrastructures en

évitant au maximum toute contrainte d’usage

Vos interlocuteurs sont-

recommandations et à vos propositions

Y.G. : Oui ! Cela peut s’expliquer, d’une part, en

raison de l’attachement personnel du

gestionnaire pour son littoral, et d’autre part, de

la prise de conscience sociétal de l’accélération

de la dégradation de la biodiversité des petits

fonds marins et donc de l’urgence d’intervenir.

Dans le cadre de deux autres projets Girel et

Nappex, le procédé Biohut

déployé dans un certain nombre de ports. Les

premiers suivis scientifiques donnent des

premiers résultats très encourageants et

confortent la validité écologique du procédé.

Assez rapidement, des ports se sont montrés très

intéressés. Monaco et Marseillan ont été les

premiers à nous faire confiance. Nos

interlocuteurs sont donc très ouverts à nos

propositions. Le rôle du port intégré dan

l’écosystème marin est même devenu une

évidence, dans le sillage de leur engagement en

faveur d’une meilleure qualité de

l’environnement littoral et marin.

Même si une opération d’implantation de

Biohut® n’est pas d’un coût rédhibitoire, un

gestionnaire de port peut

subventions pour l’installation de Biohut

son port ?

Y.G. : Tout à fait ! Le port peut bénéficier de

soutiens pouvant émaner de différentes

collectivités. L’Agence de l’Eau RM&

concernée par le sujet, a dès le début

accompagné les ports qui ont adhéré à notre

concept. Si l’Agence de l’Eau est généralement un

partenaire sur lequel on peut compter, une

Région, un Département et même une commune

peuvent participer au finance

implantation de Biohut®

-ils sensibles à vos

recommandations et à vos propositions ?

! Cela peut s’expliquer, d’une part, en

raison de l’attachement personnel du

gestionnaire pour son littoral, et d’autre part, de

la prise de conscience sociétal de l’accélération

de la dégradation de la biodiversité des petits

e l’urgence d’intervenir.

Dans le cadre de deux autres projets Girel et

Nappex, le procédé Biohut® a pu être testé puis

déployé dans un certain nombre de ports. Les

premiers suivis scientifiques donnent des

premiers résultats très encourageants et

ent la validité écologique du procédé.

Assez rapidement, des ports se sont montrés très

intéressés. Monaco et Marseillan ont été les

premiers à nous faire confiance. Nos

interlocuteurs sont donc très ouverts à nos

propositions. Le rôle du port intégré dans

l’écosystème marin est même devenu une

évidence, dans le sillage de leur engagement en

faveur d’une meilleure qualité de

l’environnement littoral et marin.

Même si une opération d’implantation de

n’est pas d’un coût rédhibitoire, un

de port peut-il bénéficier de

subventions pour l’installation de Biohut® dans

! Le port peut bénéficier de

soutiens pouvant émaner de différentes

collectivités. L’Agence de l’Eau RM&C, très

concernée par le sujet, a dès le début

accompagné les ports qui ont adhéré à notre

concept. Si l’Agence de l’Eau est généralement un

partenaire sur lequel on peut compter, une

Région, un Département et même une commune

peuvent participer au financement d’une ®.

Peut-on installer des Biohut® dans tous les

ports ?

R.D. Bien évidemment… à condition, bien

entendu, que le besoin d’en installer soit

démontré et que la démarche s’inscrive dans une

approche globale de développement durable et

de recherche du retour de la biodiversité. Le

système Biohut que nous avons mis au point peut

être positionné sur n’importe quel type de

pontons ou de quai.

Pajot commun (Pagellus erythrinus), juvénile puis adulte.

… Et peut-on en installer sur d’autres structures ?

En milieu continental ?

R.D etY.G. : Précisons que nos compétences sont,

depuis 12 ans, la capture et l’élevage de post-

larves des poissons marins côtiers. A ce stade, les

jeunes poissons évoluent et se développent en sub-

surface : nos Biohut® sont donc placés plutôt en haut

de la colonne d’eau, et pas sur des profondeurs de 20-

30 mètres comme pour les récifs artificiels.

Un Biohut® n’est donc pas un récif artificiel, mais

plutôt une « nurserie artificielle» spécifiquement

étudiée pour les larves et jeunes juvéniles de poissons

et invertébrés. Si aujourd’hui nous travaillons

essentiellement le long des quais et sous les pontons,

notre objectif est de développer de nouvelles

solutions qui puissent s’adapter sur tout type

d’infrastructures, digue, pile de pont, canaux… que ce

soit en milieu marin ou en eau douce. Nous venons

récemment d’équiper un port en eau douce, le port

de Baltimore aux USA (Maryland)....

A terme, les infrastructures émergées de

Méditerranée ou d’ailleurs (le marché est mondial)

devront s’intégrer dans les écosystèmes et même

contribuer à développement de la biodiversité.

Pagrus pagrus,juvénile puis adulte, appelé Pagre commun,

ou encore Brême de mer et parfois même dorade (!!!)

Le Sar et le Mérou... 2 "STARS" de notre Méditerranée

Le Sar et le Mérou... 2 "STARS" de notre Méditerranée ©Photo Philippe LOMBARD - Mer & Littoral Mag

STARESO

La Recherche Fondamentale… au service de tous.

Nous sommes de retour à la Station de Recherches Sous-marines et Océanographiques (STARESO), près de Calvi, cette fois-ci pour l'installation de 9 "biohut" conçus par la société EcoceA cette occasion, nous avons le plaisir de revenir quelques instants sur l'histoire et la vocation de STARESO, une pièce maîtresse dans le domaine de la connaissance du monde marin de Méditerranée et qui accueille une équipe de plongeur scientifiques œuvrant pour garantir de la biodiversité de la Grande Bleue et partager ses connaissances avec le monde de la pêche et l'économie littorale et marine de Corse. Discussion avec Pierre Lejeune, son Directeur.

M&L. : Peut-on dire que STARESO participe à

une meilleure harmonisation entre le

développement économique local et une

Fondamentale… au tous.

Nous sommes de retour à la Station de

Océanographiques (STARESO), près de ci pour l'installation de 9

"biohut" conçus par la société Ecocean. A cette occasion, nous avons le plaisir de

es instants sur l'histoire et la vocation de STARESO, une pièce maîtresse dans le domaine de la connaissance du monde marin de Méditerranée et qui accueille une équipe de plongeur scientifiques œuvrant pour garantir de la biodiversité de la Grande

partager ses connaissances avec le monde de la pêche et l'économie littorale et marine de Corse. Discussion avec Pierre Lejeune, son Directeur.

on dire que STARESO participe à

une meilleure harmonisation entre le

développement économique local et une

©Photo Stareso

meilleure gestion de l'environnement littoral et marin ?

Pierre Lejeune : La vocation de notre station est

la recherche fondamentale en océanographie. Il

s'agit donc de l'étude et de la compréhension des

processus qui, en milieu marin, interagissent

entre le vivant et les conditions physiques et

chimiques de l’océan. Par ex

la baie de Calvi, nous travaillons pour mieux

cerner toutes les caractéristiques naturelles de

son fonctionnement (courants marins, houles,

météorologie, comportements et évolutions des

espèces vivantes comme les poissons, crustacés,

algues et plantes marines comme les herbiers de

posidonies, etc.). Ainsi, comprendre le

fonctionnement naturel permet alors de mesurer

toutes les interactions de cette vie sous

avec les activités humaines, notamment ici en

baie de Calvi mais aussi les

plus globale comme le changement climatique.

meilleure gestion de l'environnement littoral et

: La vocation de notre station est

la recherche fondamentale en océanographie. Il

s'agit donc de l'étude et de la compréhension des

processus qui, en milieu marin, interagissent

entre le vivant et les conditions physiques et

chimiques de l’océan. Par exemple, au niveau de

la baie de Calvi, nous travaillons pour mieux

cerner toutes les caractéristiques naturelles de

son fonctionnement (courants marins, houles,

météorologie, comportements et évolutions des

espèces vivantes comme les poissons, crustacés,

gues et plantes marines comme les herbiers de

posidonies, etc.). Ainsi, comprendre le

fonctionnement naturel permet alors de mesurer

toutes les interactions de cette vie sous-marine

avec les activités humaines, notamment ici en

baie de Calvi mais aussi les influences humaine

plus globale comme le changement climatique.

©Photo Philippe LOMBARD - Mer & Littoral Mag

M&L : Pourquoi avoir implanté STARESO ici, en

sortie de baie de Calvi, à la Pointe de la

P.L.: C 'est dans les années 1960 que l'idée a

germé au sein de l'Université de Liège en

Belgique, une Université francophone qui dispose

d'une intense et très longue expérience dans le

domaine de la biologie. Elle a décidé d'avoir une

ouverture sur la me

francophone. Les côtes méditerranéennes du

continent français ayant déjà leurs Universités sur

la Méditerranée, c'est donc en Corse qu'à été

accueilli cette implantation, d'autant que le

milieu marin corse est naturellement bien

préservé et donc très favorable aux études de

l'évolution des espèces marines.

M&L : Dans le sillage de sa vocation de

recherche fondamentale pure, STARESO peut

elle également mener des actions de conseils

auprès des collectivités locales, ou plus

largement sur d'autres secteurs ?

P.L. : En effet, compte tenu du niveau de

connaissance du milieu marin enregistrées depuis

plus de 50 ans et de notre expérience de

M&L : Pourquoi avoir implanté STARESO ici, en

sortie de baie de Calvi, à la Pointe de la

Revellata ?

P.L.: C 'est dans les années 1960 que l'idée a

germé au sein de l'Université de Liège en

Belgique, une Université francophone qui dispose

d'une intense et très longue expérience dans le

domaine de la biologie. Elle a décidé d'avoir une

ouverture sur la mer dans un pays justement

francophone. Les côtes méditerranéennes du

continent français ayant déjà leurs Universités sur

la Méditerranée, c'est donc en Corse qu'à été

accueilli cette implantation, d'autant que le

milieu marin corse est naturellement bien

éservé et donc très favorable aux études de

l'évolution des espèces marines.

M&L : Dans le sillage de sa vocation de

recherche fondamentale pure, STARESO peut-

elle également mener des actions de conseils

auprès des collectivités locales, ou plus

largement sur d'autres secteurs ?

P.L. : En effet, compte tenu du niveau de

connaissance du milieu marin enregistrées depuis

plus de 50 ans et de notre expérience de

l'évolution de la vie marine à moyen et long

terme, STARESO répond à des demandes de

collectivités locales pour des besoins précis de

gestion de l'environnement et de l'aménagement

littoral et marin. Nous pouvons réaliser des

expertises et des études d'impact lors de la

construction ou l'extension d'ouvrages marins

tels que des ports, des émissaires, ou même en

cas d'érosion lorsque sont constatés de

préoccupants reculs de plage.

Mais attention, cette activité doit se comprendre

comme le prolongement appliqué des

connaissances fondamentales qui sont acquises

par la recherche. En fait, c’est très stimulant pour

des chercheurs de comprendre les contraintes

liées aux activités économiques et aux nécessités

d’aménagements dans les collectivités et

d’apporter des réponses de développ

durable à la lumière des connaissances acquises

sur le plan fondamental.

M&L : Récemment, la société Écocéan a

implanté des "Biohut" (des cages de grillage

contenant simplement des coquilles d'huîtres)

contre les quais de STARESO. D'où provient cet

initiative et quel sera le rôle de votre équipe

scientifique ?

P.L. : Il s’agit d’une initiative de l’Agence de l’Eau

RMC dans le cadre de travaux destinés à valider

des techniques de restauration des écosystèmes.

Il s'agit pour notre équipe, en collabo

d’autres sites continentaux, de réaliser un suivi à

haute fréquence de la colonisation du site par les

l'évolution de la vie marine à moyen et long

terme, STARESO répond à des demandes de

llectivités locales pour des besoins précis de

gestion de l'environnement et de l'aménagement

littoral et marin. Nous pouvons réaliser des

expertises et des études d'impact lors de la

construction ou l'extension d'ouvrages marins

issaires, ou même en

cas d'érosion lorsque sont constatés de

Mais attention, cette activité doit se comprendre

comme le prolongement appliqué des

fondamentales qui sont acquises

par la recherche. En fait, c’est très stimulant pour

des chercheurs de comprendre les contraintes

liées aux activités économiques et aux nécessités

d’aménagements dans les collectivités et

d’apporter des réponses de développement

durable à la lumière des connaissances acquises

M&L : Récemment, la société Écocéan a

implanté des "Biohut" (des cages de grillage

contenant simplement des coquilles d'huîtres)

contre les quais de STARESO. D'où provient cette

initiative et quel sera le rôle de votre équipe

P.L. : Il s’agit d’une initiative de l’Agence de l’Eau

RMC dans le cadre de travaux destinés à valider

des techniques de restauration des écosystèmes.

Il s'agit pour notre équipe, en collaboration avec

d’autres sites continentaux, de réaliser un suivi à

haute fréquence de la colonisation du site par les

juvéniles de poissons. Régulièrement, nos

observations seront transmises au porteur du

projet.

M&L. : Vos compétences en matière de suivi

la vie marine doivent être précieuses pour le

secteur de la pêche en Corse. Les pêcheurs vous

contactent-ils parfois ?

P.L. : En effet, et c'est justement l'un de nos

domaines de prédilection. Nous travaillons en

très étroite collaboration avec les pêch

pour une pêche efficace, raisonnée et durable.

Nous partageons nos études et nos observations

avec l'Office de l'Environnement de la Corse et les

pêcheries, notamment sur de nouvelles

méthodes de pêche plus sélectives mais aussi

plus rentables et les pêcheurs corses y sont très

sensibles. Par exemple, durant 10 ans, nous avons

mené des études sur le cycle biologique de la

langouste, ce qui nous a permis de comprendre

son comportement, du stade larvaire au stade

adulte, mais aussi de savoir pourqu

langouste n'était pas identique d'une année à

l'autre. Ces observations ne proviennent pas du

tout d'un simple comptage des prises, mais du

suivi de l'évolution de la langouste de sa

naissance et l'âge adulte, en tenant compte des

tous les paramètres physico

biologiques des écosystèmes qu'elle fréquente

Installation des Biohuts contre l

quai de la Stareso

juvéniles de poissons. Régulièrement, nos

observations seront transmises au porteur du

M&L. : Vos compétences en matière de suivi de

la vie marine doivent être précieuses pour le

secteur de la pêche en Corse. Les pêcheurs vous

P.L. : En effet, et c'est justement l'un de nos

domaines de prédilection. Nous travaillons en

très étroite collaboration avec les pêcheurs corse

pour une pêche efficace, raisonnée et durable.

Nous partageons nos études et nos observations

avec l'Office de l'Environnement de la Corse et les

pêcheries, notamment sur de nouvelles

méthodes de pêche plus sélectives mais aussi

t les pêcheurs corses y sont très

sensibles. Par exemple, durant 10 ans, nous avons

mené des études sur le cycle biologique de la

langouste, ce qui nous a permis de comprendre

son comportement, du stade larvaire au stade

adulte, mais aussi de savoir pourquoi le stock de

langouste n'était pas identique d'une année à

l'autre. Ces observations ne proviennent pas du

tout d'un simple comptage des prises, mais du

suivi de l'évolution de la langouste de sa

naissance et l'âge adulte, en tenant compte des

aramètres physico-chimiques et

biologiques des écosystèmes qu'elle fréquente.

nstallation des Biohuts contre le

Petite langouste (Palinurus elephas) deviendra

grande ?

M&L. : STARESO est donc non seulement une

station de Recherche scientifique mais aussi un

outil d'aide à la décision dans certains cas ?

P.L. : Exactement… pour ce qui concerne

toutefois la vie marine de Méditerranée et la

gestion des espèces qui la compose. Sur le

littoral, les activités humaines et le monde marin

sont interdépendants. La compréhension et

connaissance des tous les éléments qui

organisent ce vaste domaine d'interactions

participent à une meilleure harmonisation entre

le développement économique, les activités

humaines, et un environnement littoral et marin

de bonne qualité

deviendra

M&L. : STARESO est donc non seulement une

station de Recherche scientifique mais aussi un

décision dans certains cas ?

P.L. : Exactement… pour ce qui concerne

toutefois la vie marine de Méditerranée et la

gestion des espèces qui la compose. Sur le

littoral, les activités humaines et le monde marin

La compréhension et la

connaissance des tous les éléments qui

organisent ce vaste domaine d'interactions

participent à une meilleure harmonisation entre

le développement économique, les activités

humaines, et un environnement littoral et marin

C'est ce que d'aucuns appellent le

Développement Durable. C’est d’ailleurs

l’objectif de notre programme de recherche

principal, STARECAPMED, développé avec l’aide

et les initiatives d’acteurs publics faisant face à

des obligations de développement

mer : la Collectivité Territoriale de Corse et

l’Agence de l’Eau RMC".

©Photo Philippe LOMBARD

C'est ce que d'aucuns appellent le

Développement Durable. C’est d’ailleurs

l’objectif de notre programme de recherche

principal, STARECAPMED, développé avec l’aide

et les initiatives d’acteurs publics faisant face à

des obligations de développement durable en

: la Collectivité Territoriale de Corse et

".

©Photo Philippe LOMBARD - Mer & Littoral Mag

... Et voici les premières images

© Photos d'Ecocean

MERCI à toute l'équipe du Stareso qui nous a hyper bien reçu et qui nous a aidé pour la réalisation de ce

reportage. Merci aux Pros d'Ecocéan pour leur disponibilité et toutes leurs infos... Ph.L.