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ÉCOLE BIBLIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE FRANÇAISE
Re c h e r c h e e t e n s e i g n e m e n t : u n a p e r ç u
J é ru s a l e m - M a i 2 0 1 1
L’École biblique et
archéologique française
de Jérusalem a été
fondée en 1890 par un
religieux français, le
Père Marie-Joseph
Lagrange, sous le nom
d’École pratique
d’études bibliques. Ce
nom manifeste que
l’École a été prévue
d’emblée comme un
laboratoire associant
l’étude critique du
document, en
l’occurrence le texte
biblique, à celle du
monument, celui que
l’on pouvait rencontrer à
l’époque dans
l’ensemble du pourtour
méditerranéen.
Avant 1920
Lorsque le gouvernement français reconnaît l’École en 1920,
celle-ci a déjà une longue tradition de recherche et
d’enseignement derrière elle. Elle a déjà eu plusieurs
occasions de travailler sur des demandes précises de
l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, en particulier
dans le domaine épigraphique (par exemple, dès 1896, les
Inscriptions nabatéennes de Pétra).
Les savants dominicains qui habitent l’École se sont fait
connaître sur différents terrains, et leurs travaux, publiés le
plus souvent dans la collection Études bibliques, servent
encore souvent aujourd’hui de références : citons le P . Hugues
Vincent en archéologie, le P . Antonin Jaussen dans la langue
arabe (il est l’auteur d’un célèbre Coutumes des Arabes au
pays de Moab, Paris, Gabalda, 1908, réédité en 1948), le P .
Paul Dhorme dans la langue et la culture akkadiennes (après
avoir quitté l’Ordre dominicain en 1931, il deviendra
professeur à la Sorbonne, puis au Collège de France, et
membre de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres).
L’École est d’abord un centre de recherches, mais elle ne
néglige jamais l’enseignement, conformément au modèle
qu’avait le Père Lagrange, celui de l’École pratique des
Hautes Études : les cours et conférences étaient donnés
essentiellement à l’époque à l’intention de religieux de
différentes obédiences.
De 1920 à 2000
La reconnaissance de 1920 ne change donc pas
fondamentalement l’activité de l’École : elle va
seulement permettre à l’archéologie de prendre une
nouvelle dimension. Elle était surtout une exploration
de surface, facilitée par la domination ottomane sur
le Moyen-0rient. Il s’agit désormais de véritables
fouilles, par exemple à Amwas (Emmaüs) en 1924-25,
puis à Tell el Far’ah de 1946 à 1960, et surtout à
Qumrân, de 1951 à 1956. Ces dernières contribuèrent
largement à la réputation de l’École dans le domaine
archéologique.
Bien sûr, la Bible ne sera jamais oubliée pour autant :
Revue biblique, collections, conférences,
enseignements divers, en particulier dans le cadre de
l’École où sont maintenant accueillis des étudiants
venus de plusieurs horizons géographiques, religieux,
culturels. A partir des années 1970, des enseignants,
non-dominicains, viennent apporter leur précieux
concours.
Mais le renom de l’École dans le domaine biblique est
surtout né d’une entreprise de traduction
commentée appelée Bible de Jérusalem, commencée
en 1941, publiée d’abord sous forme de fascicules,
puis en édition complète en 1956 (rééditions en 1973
et 1998) : la Bible de Jérusalem constitue
aujourd’hui encore la version mondialement la plus
connue, la plus répandue et la plus traduite de toutes
les versions de la Bible.
Les étudiants de l’Écolesur le site de Qumrân en 2009
« Je crois que la première marque de respect que nous
devons à la parole de Dieu, c’est de ne pas la torturer ou
la faire mépriser par des interprétations forcées qui
viennent de nous, qui sont empreintes d’une subtilité qui
sent la finasserie et le besoin d’échapper.
Je suis convaincu qu’il faut renoncer à un grand nombre
d’interprétations qui n’en sont pas et les remplacer par
une exégèse plus fidèle ».
M. J. Lagrange, 8 mai 1893
La bibliothèque a été entièrement
refaite en l’an 2000. Cette
rénovation permet de bénéficier
aujourd’hui d’un espace très
agréable, climatisé, disposant d’une
connexion WIFI, avec 60 postes de
travail. Les chercheurs ont accès
directement aux rayons, et donc aux
150.000 volumes et 400 revues. Le
catalogue de la bibliothèque est en
ligne à l’adresse
http://biblio.ebaf.info
La photothèque, issue largement des
recherches archéologiques, présente
essentiellement, sur environ 20.000
plaques de verre et photographies, le
Moyen-Orient dans les années 1900-
1930. Cette photothèque,
absolument unique et de qualité
exceptionnelle, est entièrement
numérisée, et devrait être peu à peu
versée et accessible sur Internet, en
lien avec le catalogue de la
bibliothèque.
Bibliothèque et photothèque
Depuis 2000
En 1967, les Israéliens conquièrent la
partie Est de Jérusalem et l’annexent.
Même si cette annexion n’est pas
reconnue par la communauté
internationale, elle crée un état de
fait, en particulier pour l’École
biblique et archéologique française
de Jérusalem, située dans la partie
est. Au plan archéologique tout
spécialement, où les Israéliens
développent une forte activité propre,
à Jérusalem bien sûr, et sur
l’ensemble du territoire qu’ils
revendiquent.
C’est une des raisons pour lesquelles
les principaux chantiers de l’École
vont s’éloigner de la Terre Sainte
proprement dite et du « champ
biblique », et se porter en Jordanie
(Khirbet Samra) ou, plus tard, à
Gaza ; le consulat général de France
compense heureusement cet
éloignement par des chantiers plus
proches relatifs au « domaine
français », tout récemment par
exemple le tombeau des Rois ou, très
prochainement, du côté de l’Eléona,
sur le mont des Oliviers. Les chantiers
plus distants sont toutefois l’occasion
de créer des liens forts avec d’autres
pays du Moyen-Orient.
Il reste que l’École aspire à retrouver
des chantiers « plus proches » : on
peut imaginer par exemple, ou
espérer, que l’École puisse travailler à
nouveau sur des chantiers comme Tell
el Far’ah, Naplouse ou autres, en lien
avec l’Autorité palestinienne. Les
liens dont il vient d’être question
pourraient jouer un rôle important. Et
les étudiants, archéologues ou non, de
l’École seraient sûrement intéressés
par ce genre de chantiers, plus
accessible, plus directement en lien
avec le texte biblique.
Mais la grande nouveauté des années
2000 est biblique, avec la mise en
chantier, sous l’autorité d’un comité
éditorial constitué à Jérusalem, de ce
qu’il est maintenant convenu
d’appeler le projet BEST, acronyme
pour « Bible en ses traditions ».
L’entreprise, conçue au départ
comme une simple suite et un
renouvellement de la Bible de
Jérusalem, a profondément changé
d’orientation et d’ampleur au fil des
ans et des travaux déjà effectués.
Aujourd’hui, BEST désigne une
entreprise que certains qualifient de
pharaonique, visant à proposer en
trois langues au moins (français,
anglais, espagnol), au moyen d’un site
Internet (autrement dit, une base de
données sans cesse réactualisable),
les principales versions anciennes du
texte biblique, et leurs commentaires
au fil de l’histoire, autrement dit la
réception du texte. Cette partie
réception voudrait intégrer, pour
autant bien sûr que cela soit
pertinent, les commentaires des
Pères de l’Église, la tradition juive ou
coranique, les traditions médiévale,
protestante, artistique etc.
Il s’agit donc d’un projet biblique,
moderne, interreligieux, inclusif,
international, mené toutefois sous
l’égide d’une institution française,
l’École biblique de Jérusalem.
Commencé en l’an 2000, le projet a
produit en 2010, dans ce que l’on
pourrait appeler la phase I :
un volume de démonstration
en français, présentant un
historique du projet, ses
règles, et une mise en
application sur douze
passages tirés de l’Ancien et
du Nouveau Testament
une adaptation anglaise de
ce volume, avec les mêmes
introductions, mais
seulement deux passages
un site Internet en
développement, mais déjà
fonctionnel, à l’adresse
www.bibest.org
Les deux volumes évoqués, imprimés
en nombre limité, sont destinés à des
contributeurs et donateurs. Mais il en
existe une version PDF sur le site du
projet. Un volume espagnol un peu
différent, est prévu.
Poteries de Tell El-Far’ah
Le site bibest.org
Comme on peut facilement le
comprendre, cet immense projet n’en
est encore qu’à ses débuts, mais il est
néanmoins entré aux yeux de ses
initiateurs dans une phase II. Celle-ci va
maintenant consister d’une part à
travailler sur la forme et le contenu du
site, en vue de l’améliorer et de le
« nourrir » à partir du travail des
équipes, d’autre part à organiser,
élargir, stimuler les équipes en
question.
Celles-ci se constituent autour d’un livre
proposé à un chef d’équipe, après que
celui-ci ait validé son savoir-faire auprès
du Comité éditorial du projet. Le chef
d’équipe, qui sera invité à passer autant
que possible un temps à Jérusalem pour
s’imprégner de l’esprit du projet et
nouer tous les contacts nécessaires, fera
ensuite appel aux collaborateurs de son
choix, essentiellement des spécialistes
de tel ou tel domaine (judaïsme, monde
médiéval, histoire, art etc.) ou des
postdocs.
Tous travailleront directement sur le
site dans la langue qui leur sera
commune. Ils seront rémunérés en
fonction des donations reçues : l’idée
serait de faire adopter une équipe de
contributeurs par une équipe de
donateurs,
L’intérêt du projet biblique qui vient
d’être évoqué est qu’aucune spécialité
intellectuelle n’est a priori absente.
Certes, les premiers travaux seront d’un
caractère plus directement
« biblique » (avec les dimensions
linguistique, géographique, littéraire,
historique etc.), de la part de ceux que
le Comité éditorial appelle
« collaborateurs verticaux », mais le
produit final (en fait jamais fini parce
que toujours remis à jour) devra
intégrer bien d’autres compétences
(patristiques, philosophiques..), de la
part de ceux que le Comité éditorial
appelle « collaborateurs horizontaux ».
Il faut encore faire remarquer que le
travail archéologique, l’autre dimension
importante de l’École, peut avoir une
place privilégiée au sein de ce projet :
non pas, comme on a pu le faire par le
passé, pour prouver la Bible par le
terrain, mais pour éclairer l’un par
l’autre, en laissant à chaque domaine
son indépendance.
Ce travail de recherche, long et
passionnant, se double déjà d’un travail
d’enseignement : certains des étudiants
de l’École disent maintenant l’avoir
rejointe en fonction de ce projet. Tout
comme les jeunes, religieux dominicains
et autres, appelés à devenir des
enseignants de l’École.
Autour des années 2000, plusieurs
accords de coopération et d’échanges
ont été signés avec des institutions
académiques :
� Avec le CNRS, puisque l’École
est rattachée à l’Unité mixte de
Recherche « Orient et
Méditerranée » UMR 8167 depuis
sa création en 2006.
� Avec l’université Paris IV -
Sorbonne
� Avec l’École pratique des Hautes
Études
� Avec l’Institut Catholique de
Paris
� Avec l’Institut biblique pontifical
de Rome
� Avec le Collège dominicain
d’Ottawa
Chaque année, des professeurs invités
et des chercheurs, issus de ces
Institutions ou d’autres, viennent
enseigner ou travailler à l’École.
Au titre des liens académiques,
mentionnons encore la mise en place
depuis cinq ans d’un séminaire de
recherche commun à l’École et à
l’Université Hébraïque de Jérusalem.
Les cours et séminaires donnés à
l’École reflètent la diversité des
enseignants, des étudiants, et.. des
langues parlées, même si le français
reste la langue commune.
En 2011-2012, le programme prévu est
le suivant :
Ancien Testament
M.-A. Avila (University of California -
USA), The Appeal of Wisdom :
Contemplation and the Feminine in the
Book of Proverbs
M. Gilbert, Introduction au livre de la
Sagesse de Salomon
F . Gonçalves, Le prophétisme biblique,
histoire et théologie
M. Leroy, Un “livre des Quatre”
précurseur des douze petits prophètes ?
Études sur Osée, Amos, Michée et
Sophonie
É. Nodet, Langue rabbinique par les
textes
A. Schenker, Comment faut-il
comprendre la pluralité des formes
textuelles dans les trois siècles avant J.
-Chr. ?
Salle dite « de l’École », utilisée pour les cours, conférences, soutenances
Les enseignements
M. Sigrist, Histoire de la Mésopotamie
jusqu’à l’époque perse.
Nouveau Testament
P . Garuti, Bible et monde romain (intensif,
janvier 2012)
P . Garuti, Sociologie de la lettre aux
Hébreux
M. Girard, Évangile de Jean, structure et
symbolisme
J. Murphy O’Connor, Paul’s years in
Ephesus
E. Nodet, L’Apocalypse
G. Tatum, Modern Pauline Studies
G. Tatum, John’s Gospel
O.-Th. Venard, S. Ruzer, É. Nodet, en
collab. avec l’Université hébraïque, Logos
in Early Judaism and Christianity
O.-Th. Venard et Avital Wohlman
(Université hébraïque), Exégètes et
philosophes sur le Christ en sa passion
Herméneutique
C. Rico, De la linguistique à l’interprétation
de la Bible (toute l’année)
P . Garuti, Initiation à la rhétorique
ancienne pour l’étude du Nouveau
Testament (fév.-mars)
Archéologie de la Palestine
R. Lufrani, Initiation à la topographie de
Jérusalem et du Levant méridional (visites,
excursions, voyages, toute l’année)
R. Lufrani, M. Fidanzio et J. -B. Humbert,
Séminaire Qumrân : Essai de typologie de la
poterie (intensif, 2-11 février 2012)
Langues
M. Leroy, Hébreu biblique
É. Puech, Épigraphie sémitique : études de
textes phéniciens, araméens ou hébreux
É. Puech, Araméen biblique
C. Rico, Grec Koinè, débutant
C. Rico, Grec Koinè, intermédiaire
C. Rico, Grec Koinè, avancé
M.-A. Avila ou M. Sigrist, Akkadien débutant
J.-M. De Tarragon, Ugaritique
Littérature péritestamentaire
É. Puech, Études qumrâniennes
Le Père Riccardo Lufrani, chargé du cours de topographie,
lors de la fouille du tombeau des Rois (2009)
« S’il existe en Europe des universités plus complètes, ce qui est
bien évident, notre œuvre n’en occupe pas moins une place à
part : rien ne peut la suppléer et elle peut être très utile »
M. J. Lagrange, 8 juillet 1892
Si vous voulez nous soutenir
Pour l’École en général :
Vous pouvez vous inscrire dans l’une des
Associations des amis de l’École biblique
et en participant à ses activités :
� L’Association des amis et anciens de
l’École biblique en France, 20 rue des
Tanneries, 75013 Paris.
� Canadian Friends of the École
Biblique, c/o Dona Harvey, #12, 545
Laurelwood Drive, Waterloo, ON, N2V
2R4
� American Friends of the École Biblique,
1530 Jackson Avenue, River Forest, IL
60305. Tel.: (847) 475-4114 ; Fax:
(847) 475-4135. E-mail :
En France, vous pouvez don par chèque
à l’ordre de l’Association des anciens et
amis de l’École biblique et archéologique
française, et à adresser à M. Alain Saglio,
Trésorier, 10 rue Claude Dalsème,
92190 Meudon, en précisant
l’affectation souhaitée.
L’Association vous délivrera un reçu
fiscal, vous permettant de bénéficier des
réductions en vigueur au titre de l’impôt
sur les revenus pour les particuliers (IR)
ou de l’impôt sur les sociétés pour les
entreprises.
Depuis un autre pays, vous pouvez
faire un don non déductible
directement sur notre compte, dont
vous préciserez aussi l’usage souhaité :
Banque : CIC (Crédit Industriel &
Commercial)
Compte : Couvent des Dominicains,
POB 19053 - 6 Nablus Road, 91190
Jérusalem Israël
Code Banque : 30066; Guichet : 10041
Numéro de compte : 00011282301; Clé
77
Transfert International :
IBAN : FR76 3006 6100 4100 0112 8230
177
BIC : CMCIFRPP
Domiciliation: CIC Paris BAC, 2
Boulevard Raspail, 75007, Paris - France
Pour le projet biblique BEST :
Un livre biblique = Une équipe de
chercheurs = Une équipe de donateurs
Des donateurs existent déjà pour le livre
de la Genèse ou l’évangile de Jean :
venez les rejoindre en formant une
équipe. Si 50 donateurs se regroupent et
offrent chacun $500 , leurs $25.000
financent le livre de Michée ou la lettre
de Paul aux Philippiens !
Le coût prévisionnel pour la réalisation
complète d’un livre varie entre $10.000
et $430.000, selon l’importance du livre
(avec traductions en trois langues).
Si vous le désirez, une mention évoquant
votre aide figurera dans les productions
en ligne ou imprimées.
Pour toute question, merci de prendre
contact avec la direction de l’École
biblique et archéologique française