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EDGAR PAILLETTES une création de

LA MANIVELLE THEATRE (France) L'ARRIERE SCENE (Québec) LA MONTAGNE MAGIQUE (Belgique) en partenariat avec LA COMPAGNIE DES RENARDS (Belgique)

Texte de Simon Boulerice Pour tous dès 7 ans Direction artistique : François Gérard (F) et Serge Marois (Q) Mise en scène : Caroline Guyot (F) et Simon Boulerice (Q) Interprétation : France / Belgique : Caroline Guyot (F), Arthur Oudar (B) et Antonin Vanneuville (F) Québec : Milène Leclerc, Sébastien René et Joachim Tanguay (Q) Conseil artistique : Cali Kroonen (B) Scénographie / costumes : Patrice Charbonneau-Brunelle (Q) Création lumière : Amélie Géhin (B) Création musicale : Gilles Gauvin (F) Vidéo : David Courtine (F) Regard artistique : Baptiste Toulemonde (B) Régie générale : Christophe Durieux (F) et Jeff Landry (Q) Résidences : La Montagne Magique de Bruxelles La Rose des Vents - SN Villeneuve d’Ascq Espace Culturel Gérard Philipe de Wasquehal Le Manège - SN Maubeuge Coproductions : La Montagne Magique de Bruxelles La Comédie de l’Aa de Saint-Omer et en cours. Partenaires sollicités : Conseil des Arts et des Lettres du Québec - Consulat de France à Québec - CTIF Drac Nord Pas de Calais - Département du Pas de Calais - Métropole Européenne Lille Province du Québec - Région Nord Pas de Calais - Ville de Wasquehal

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La famille Payette…

Henri a l'impression d'être invisible. Tout le monde n'en a que pour son petit frère Edgar.

Pas facile d'être le grand frère d'un enfant différent.

Edgar se costume tous les jours, même si ce n'est pas l'Halloween. Edgar parle en poèmes. Même la fée des dents accorde des droits spéciaux à Edgar !

Il est grand temps pour Henri de montrer qui il est. Mais sait-il lui-même qui il est ?

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GENESE SU PROJET HISTOIRE D’UNE RENCONTRE IMPROBABLE D’abord un rendez-vous téléphonique comme un blind date, planifié par notre agent en France : « Compagnie française cherche partenaire québé-cois pour projet d’échange ». Annonce qui me laisse perplexe. Des Français qui cherchent à percer le marché nord-américain et qui accepteraient d’ac-cueillir notre spectacle s’il y a réciprocité. Bon ! la diffusion en France de-vient compliquée, me dis-je.

Par souci de rigueur, avec un peu de curiosité et pour plaire à notre agent, j’accepte une rencontre téléphonique.

François Gérard est au bout du fil (même si les téléphones avec fil sont dé-passés). On se présente, on raconte chacun notre histoire. On a des réfé-rences québécoises communes (Le Carrousel), et surtout nos missions sont semblables à 5 000km de distance, soient la création, l’accueil et la média-tion. Je découvre un artiste fasciné par la dramaturgie québécoise. Mes inquiétudes tombent, je parle avec quelqu’un de passionné et de vrai.

S’ensuivent des échanges de spectacles entre Wasquehal et Beloeil, et chaque spectacle confirme nos affinités artistiques. Et puis après quatre ans de fréquentation vient le temps de consommer, la coproduction s’impose alors comme le terrain idéal pour une engageante rencontre artistique.

Nous choisissons d’impliquer deux artistes de la relève dans ce projet, Caro-line Guyot et Simon Boulerice. Deux qui s'investissent déjà dans nos compa-gnies et qui se sont trouvé eux aussi des atomes crochus. Nous serons, François et moi, les accompagnateurs artistiques d’une création franco-québécoise. En parallèle, nous travaillerons sur un autre projet : l’écriture du dernier volet de ma trilogie familiale auquel François souhaite collabo-rer.

Une rencontre devenue probable !

SERGE MAROIS DIRECTEUR ARTISTIQUE L’ARRIERE SCENE

Auteur, metteur en scène, cofondateur de « L’Arabesque », fondateur en 1976 de L’Arrière Scène dont il assure depuis la direction artistique, Serge Marois est venu au théâtre par la poésie, la danse et les arts visuels. En 41 ans, Serge Marois a créé 42 spectacles autant pour le jeune public que pour le public adulte. Ses créations, plusieurs fois primées, ont valu à sa compagnie des invitations nombreuses à l’étranger. Son travail de mise en scène s’est vu récompensé alors que « Pacamambo », de Wajdi Mouawad, rem-portait le Masque de la production jeune public 2002 décerné par l’Académie québécoise du Théâtre. Il signait en 2007 la mise en scène de la pièce « Stanislas Walter LeGrand » de Sébastien Harrisson. Parmi ses œuvres à titre d’auteur, mentionnons « Mon ami s’appelle Traguille », « Les boîtes », « Train de nuit », « Côté Cour », « Monsieur Léon », « Le Jardin des songes », « Les Âmes Soeurs » et « La robe de ma mère ». « Les mains de mon père », créé en 2012, est sa 28e œuvre dramatique. Dernièrement, il met en scène "Tu dois avoir si froid", un texte du jeune auteur Simon Boulerice, visible en France et au Québec en 2015.

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DE L'ATTIRANCE DES SEMBLABLES À LA DÉCOUVERTE DES COMPLÉMENTARITÉS. C'est tout un cheminement artistique et humain qui s'est mis en place entre L'Arrière Scène et La Manivelle ces dernières années.

Le premier rapprochement entre Serge et François, et ensuite entre les deux équipes, s'est réalisé de façon naturelle et évidente autour de nos créations nourries des écri-tures contemporaines pour les jeunes publics. Puis ce fut la découverte de similitudes dans les parcours, dimensions, missions ou fonctionnements de nos deux compagnies, dont les projets développent à la fois leurs propres créations et leurs diffusions, les ac-cueils d'autres artistes et les actions de sensibilisations de publics.

Et voilà que Simon écrit une pièce puis un roman, inspirés du "vrai" Edgar, participant des ateliers de la Manivelle, rencontré lors d'un accueil de l'Arrière Scène. Ce fut le dé-clencheur de ce nouveau projet de co-création !

Mais si la volonté de franchir ensemble cette nouvelle étape prend donc tout son sens dans nos parcours, elle nécessite aussi de repérer les meilleures compétences chez cha-cun pour la réussite de ce nouveau défi artistique, qui bouscule les habitudes. Car plu-tôt qu'une superposition des données habituelles de chacun, c'est une franche remise à plat de nos manques et atouts qui s'est faite.

Prenons quelques exemples concrets des savoir-faire où un croisement qualitatif des compétences est fructueux :

- La Manivelle anime un pôle-ressource régional des écritures contemporaines pour la jeunesse. Le regard sur le texte de Simon a encouragé nos partenaires à mettre en jeu les deux versions en mêlant le roman et la pièce dialoguée. - Serge mène une réflexion sur la question de la relève et a acté la présence de Simon comme artiste associé. François s'inspire de cette démarche, pour confier la co-mise en scène à Caroline Guyot. - La Manivelle est reconnue pour ses scénographies inventives, L'Arrière Scène en tient compte pour valoriser les questions d'espace et de décor. - L'Arrière Scène propose souvent un choix de comédiens très ouvert, La Manivelle a décidé pour la première fois d'organiser des stages-auditions très ouverts. - Caroline travaille régulièrement avec des artistes du cirque et du burlesque, Simon est intéressé par cette connaissance. - Simon a une belle renommée sur la scène non seulement québécoise mais aussi fran-çaise, La Manivelle le valorise auprès de ses partenaires. - L'Arrière Scène travaille avec des costumier(e)s de qualité, la conception des costumes sera donc québécoise. - La Manivelle fait toujours une belle place à un musicien-compositeur dans ses créa-tions, L'arrière Scène opte pour un de nos musiciens français. -La Manivelle joue un rôle moteur et fédérateur dans sa région pour la "Belle saison année nationale du jeune public", ce projet franco-québécois s'y inscrit pleinement. -L'Arrière Scène et La Manivelle ont chacun un important réseau partenarial, ce projet de co-création multiplie les possibilités de soutiens. -L'Arrière Scène souhaiterait étoffer les liens avec la scène jeune public belge, la proxi-mité de La Manivelle (Nord France) avec la Belgique et la CTEJ peuvent ouvrir de nou-velles pistes.

Cette complémentarité concertée des apports valorise donc les compétences essen-tielles de chacun tout en apprenant de l'autre. "Edgar Paillettes" est un nouvel enjeu majeur à relever, inscrit dans un parcours relationnel équitable et constructif, basé sur une confiance réciproque !

FRANCOIS GERARD DIRECTEUR ARTISTIQUE LA MANIVELLE THEATRE

Fondateur en 1977 de La Manivelle, François Gérard enseigne après l’Ecole Normale en primaire puis en maternelle et se forme parallèlement au théâtre. Il est comédien dans 1.500 représentations au Théâtre La Fontaine, CDN pour l’Enfance et la Jeunesse de Lille de 1985 à 1991 (« Poisson », « Bleu d'Écailles », « Villa Esseling Monde », «Plumes d'Amour », et plusieurs lectures-spectacles) et à La Manivelle (« Vacance- », « Fast-food», « Secret ! », « Le Miroir », « Passages », « Mémoires d'Italie » et de nombreuses lectures pu-bliques...). Il met en scène ou assure la direction d'acteurs au CDNEJ de Lille de « Falaise » et « Fast-Food », et à La Mani-velle de « Vacance- », « Attrape-Couleurs », « Printemps-Automne », « Secret! », « Bulle », « La Première lettre », « Le Jardin des bêtises », « Le Voyage des Imagineurs », « Les histoires très personnelles de François Lepic dit Poil de Carotte », « L’inconnue », « La fanfare du bout du monde », « Les Aventures de Pinocchio », « Une heure avant Alger », « Du bout des doigts » , « Salvador », « Le Journal de Grosse Patate », « Une lune entre deux maisons », « L’Ogrelet », « Emile et Angèle, correspondance » et « Taffy et la première lettre », « Trois pas dehors » et « Moustique ». Il est auteur de « Casse-Tirelire », « Vacance- », « Printemps-Automne », « Secret! », « Passages », « Le Jardin des bêtises », « Le Voyage des Imagineurs », « La fanfare du bout du monde » et « Du bout des doigts » et adapte « Poil de Carotte » de Jules Renard, « Lettre d’une inconnue » de Zweig et « Les aventures de Pinoc-chio » de Lee Hall. En tant que formateur, il a mené une soixantaine d'ateliers et stages pour tous les âges (jeu d’acteurs ou écriture). Il intervient aussi lors de débats ou colloques. Depuis 2005, des rencontres régulières avec Suzanne Lebeau au Canada ou en France ont donné lieu à cinq mises en scène des textes de l’auteure québécoise. Ses liens avec différents artistes de la Belle Province s’intensifient dès 2010, permettant des échanges et une tournée de « L’Ogrelet »et de « Trois pas dehors » au Québec. Ses spectacles « Du bout des doigts », « Le journal de Grosse Patate » et « Moustique », sont sélectionnés par le Conseil Régional pour les Festivals d’Avignon 2006, 2009 et 2014 .

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Bruxelles, le 28 janvier 2015

Bonjour, Suite à nos précédents contacts, je vous confirme notre volonté de partenariat dans le cadre de la création de votre spectacle EDGAR PAILLETTES. Ce partenariat comprend : -une semaine de "résidence-répétitions" dans la grande salle de spectacles au début du mois de septembre 2015, -un regard artistique de ma part sur le travail de création et ce, à chaque étape de ce-lui-ci (en septembre à La montagne magique, en octobre à La Rose des Vents, en no-vembre à Wasquehal), -une lecture publique du texte actualisé, -un apport en coproduction à la création, -un pré-achat de 4 représentations en décembre 2015 dans le cadre du Festival inter-national Paroles au solstice (16ème édition). Notre structure oeuvrant à l'éducation artistique des jeunes, une rencontre entre la compagnie et le public bruxellois sera également organisée. (…) Celui-ci revêt une importance particulière à nos yeux, puisqu'il s'inscrit d'une part dans la continuité de la collaboration développée depuis plus de 15 ans entre l'Arrière-Scène et La montagne magique, notamment via l'accueil de nombreux spectacles de Serge Marois ainsi que des rencontres autour de ses recherches artistiques. D'autre part, ce partenariat concrétise une volonté de renforcement des liens entre acteurs francophones français, québécois et belges du théâtre jeune public. En dé-cembre 2013, le Centre Wallonie-Bruxelles à Paris réunissait une trentaine d'entre eux pour définir les lignes de forces d'actions communes en faveur du théâtre jeune public francophone. En novembre 2014, Focus Québec -auquel votre compagnie participait- confirmait les intentions. Préalablement à ces deux évènements, La Manivelle et vous-mêmes (dont l'intérêt et l'attention pour la création belge sont vifs depuis plusieurs années) organisiez une journée sur la production théâtrale à destination des jeunes dans laquelle vous invitiez plusieurs belges francophones à intervenir et/ou participer. Le choix de programmer ce spectacle dans le cadre du festival Paroles au solstice où la langue française est mise à l'honneur nous semble donc particulièrement justifié. Je reste à votre disposition pour toute précision, et vous remercie de revenir vers moi pour l’établissement des contrats. Bien cordialement, Pour La montagne magique, Cali Kroonen Directrice générale et artistique

CALI KROONEN DIRECTRICE DE LA MONTAGNE MAGIQUE - BRUXELLES

Après un master et une agrégation en Langues et Littératures romanes, et une licence en Théâtre Action Culture - Mise en Scène à l'INSAS, Cali Kroonen (1975) a découvert le théâtre jeune public au Centre culturel d'Evere en tant qu'animatrice jeune public. Chargée des relations publiques puis des publications à la Chambre des Théâtres pour l'Enfance et la Jeunesse (CTEJ), elle codirige depuis peu l'association. Parallèle-ment, elle a développé diverses formations (voix...) à destination des enseignants (CDGAI-IFC) et réalisé quelques mises en scène, lectures-spectacles...

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COURRIER Cher François, Par la présente je souhaite te confirmer notre plaisir et notre volonté de développer les liens artistiques déjà en marche entre notre jeune Cie Renards et La Manivelle Théâtre de Wasquehal (France). En premier lieu, il y a le projet Edgar Paillettes du québécois Simon Boulerice, mis en scène par Caroline Guyot et Simon Boulerice. Un très beau projet pour lequel j’ai eu le plaisir d’accepter votre proposition d’inter-préter le rôle d’Edgar suite aux stages-auditions donnés en décembre dernier. Ce premier contact vous a permis de découvrir le travail de notre créatrice lumière, Amélie Géhin, à l’occasion d’une représentation de notre dernière création (Bonjour, on est un tsunami le 28 décembre à Bruxelles). Deuxième membre de notre Cie à re-joindre le projet. Dans ce cadre, nous vous réaffirmons notre volonté de participer avec ferveur aux aspects artistiques de la création du spectacle Edgar Paillettes, notamment, en plus d’Amélie et moi, par la présence ponctuelle en répétition de notre comparse Baptiste Toulemonde (comédien fondateur de la Cie Renards). Et ce, bien entendu, de manière partagée avec L’Arrière-Scène de Beloeil (Québec) co-créateur du spectacle. Mais également, au vu des belles accointances entre nos pratiques nous tenions à te confirmer notre désir de poursuivre nos relations artistiques au-delà du projet Edgar Paillettes. Des projets de lecture publique, d’ateliers mêlant nos artistes et leurs pratiques, de stages ouverts au public pourraient ainsi se mettre en place progressivement et valoriser les apports de chaque compagnie comme décrit ci-dessous. De par son expérience, La Manivelle pourrait apporter à la Cie Renards : - Conseils administratifs et artistiques - Prêt de salle de répétitions - Présentation de nos création en votre théâtre - Valorisation auprès de votre réseau de diffusion et votre pôle ressource régional. - Une mise en contact avec L’Arrière-Scène - Québec et ses partenaires De notre côté la Cie Renards pourrait apporter à La Manivelle: - Un regard artistique jeune et belge! - Son approche spécifique de la lumière et de l’écriture jeune public - Une meilleure connaissance de la scène jeune public belge francophone Avec toute notre sympathie, L’équipe de la Cie des Renards

LA COMPAGNIE DES RENARDS BELGIQUE

Fondée par Arthur Oudar et Baptiste Toulemonde en 2012, la Compagnie Renards travaille à la création de spectacles théâtraux adressés au jeune et tout public.

Les Renards ont pour objectif de développer un théâtre dynamique, inventif et physique.

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LE DEBUT DE L’HISTOIRE TELLE QUE DANS LE ROMAN :

« Ce matin, Edgar est un cowboy. Il porte un chapeau western, une veste en suède complètement usée et les fameuses bottes en cuir d’un vrai cowboy. Ce n’est pour-tant pas l’Halloween. Mais c’est tout comme. Nous sommes le 21 octobre et, pour Edgar, c’est l’Halloween. Pour lui, et seulement lui. Parce que chaque jour, c’est l’Hal-loween pour lui.

Pour moi et les autres, non. Le 21 octobre, on ne fête rien du tout. On se costume en soi-même. Moi, par exemple, je suis déguisé en Henri Payette (moi) ! Je porte un tee-shirt brun-orange et un jeans bleu. Rien de remarquable là-dedans.

Edgar, lui, n’est pas costumé en Edgar. Il est un cowboy. Pour aujourd’hui, seulement. Hier, c’était un magicien. Avant-hier, c’était un chat. Et demain, ce sera peut-être un homme-grenouille, un funambule, un aviateur ou un pirate des Caraïbes. Ça peut être n’importe quoi. N’importe qui sauf Edgar. Parce qu’Edgar Payette ne se costume jamais en Edgar Payette. Chaque jour, il a le droit d’être quelqu’un d’autre. Il se re-nouvelle chaque matin. Il se réinvente du dimanche au vendredi. Le samedi, il se re-pose et nous repose les yeux en même temps. Le samedi, il le passe en pyjama. Mais attention: c’est toujours un pyjama flamboyant. Parce que toute la vie d’Edgar Payette n’est que flamboyance. C’est maman qui répète ça. Elle dit aussi qu’Edgar est un poème visuel.

ET LA SUITE BIENTÔT SUR SCENE… DANS LA PIECE. Edgar émerge du costumier en cowboy. EDGAR Pow-pow-pow ! J’aime la vitamine C et les épinards. Je suis capable de battre Batman, Superman et Spiderman au tire-au-poignet. J’aime les bonbons sucrés et amers à la fois. Je suis capable de me brosser les dents juste en passant la langue dessus. J’aime plus Billie Holliday que Johnny Holliday. Je suis capable de réciter l’alphabet dans tous les sens, en anglais comme en français. J’aime l’odeur de l’automne. Je suis capable de lécher mon propre nez avec ma langue. J’aime les filles avec des robes courtes. Je suis capable de prédire si ce sera pile ou bien face. J’aime échapper de la monnaie au sol. Je suis capable de regarder sous les jupes en ramassant mes sous. HENRI Edgar est Edgar et on lui pardonne tout. EDGAR On me pardonne tout, Oh Henry ? HENRI On te pardonne tout.

LA PIECE

La pièce est née en février 2013 de la rencontre de Simon Boulerice avec le « vrai Edgar », un enfant d’un atelier de la Manivelle. En mai, Simon nous envoie la pièce.

LE ROMAN

Le roman, qui fait suite à la pièce, est édité l’été 2013. Il obtient le Prix des Libraires du Québec en 2014.

LE SPECTACLE

Le spectacle sera basé sur la pièce originale, enrichie de certains passages du roman. Ce « nouveau texte » sera travaillé de juin à novembre 2014 au Québec, en Belgique et en France.

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EXTRAIT DE LA PIECE - SCENE 2 EDGAR, émergeant du costumier déguisé en prisonnier Le ridicule ne tue pas. Je suis en vie et je suis magnifique. Pas vrai, Oh Henry ? HENRI Hum-hum. Tu es costumé en prisonnier ? EDGAR Oui, je suis un criminel. Grrrrrr…. HENRI Tu viens ? EDGAR Une petite minute encore. (il mange une barre de chocolat, Henri soupire) J’aime les barres de chocolat Oh Henry ! Je suis capable d’en manger cinq palettes d’affilée sans avoir mal au cœur. J’aime chanter du Rihanna sous la douche. Je suis capable de causer des évanouissements avec ma belle voix de tête. J’aime sortir de la douche tout mouillé et me sécher dans les draps de mon lit. Je suis capable de jouer à la momie sans respirer très longtemps. J’aime faire le théâtre avec Madame Caroline. Je suis capable de pleurer ou de rire sur commande. J’aime regarder mon ombre projetée sur les murs quand je joue. Je suis capable de mimer tous les animaux de ma jungle avec mes dix doigts. J’aime mon frère Oh Henry ! Même si je suis incapable de le faire rire. HENRI Tu n’es pas supposé ne nommer que ce dont tu es capable, toi ? EDGAR Il n’y a que les fous qui ne changent pas d’idée. (Henri va pour quitter.) Attends-moi ! HENRI Tu es un boulet à ma cheville ! Le sais-tu, ça ?

EXTRAIT DE LA PIECE - SCENE 4 EDGAR Vous êtes en retard. LA FÉE DES DENTS Ne braque pas ta lampe torche sur moi comme ça, s’il te plait, mon poussin. Mes yeux sont habitués à l’obscurité. Et puis, je ne suis pas en retard du tout. EDGAR Ça m’a paru une petite éternité. LA FÉE DES DENTS Bon, bon, bon, une petite éternité, les grands mots ! Qu’est-ce que tu as pour moi cette nuit? EDGAR Une belle dent de lait. LA FÉE DES DENTS Mais mon lapin, ce n’est pas une dent de lait. C’est un grain de maïs ! EDGAR Non, c’est dent jaune. Je n’aime pas me brosser les dents. LA FÉE DES DENTS, amusée C’est un grain de maïs, mon poussin! Ne me prends pas pour une nouille ! Ce n’est pas la première fois que tu me fais le coup. La dernière fois, c’était une dent d’adulte qui ne provenait pas de ta bouche. Une dent trouvée dans la corbeille de dents arra-chées. EDGAR, feignant de ne pas savoir de quoi elle parle Quelle corbeille ? LA FÉE DES DENTS Celle de tes parents dentistes. Ne me prends pas pour une nouille, j’ai dit. Cesse ton théâtre, un peu !

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SIMON BOULERICE CO-METTEUR EN SCÈNE

AUTEUR

L’ARRIERE SCENE - BELOEIL (QUEBEC)

Après des formations en écriture et en interprétation théâtrale, Simon Boulerice décroche, en 2007, son premier rôle dans « Stanislas Walter Legrand » de Sébastien Harrisson, produit par l’Arrière Scène. Depuis, sa participation au sein de la compagnie ne cesse de s’accroître. Il a repris un rôle dans « La Robe de ma mère » de Serge Marois en 2010, puis l’année suivante, il incarne tous les rôles du solo « Les Mains dans la gravelle », pièce qu’il a écrite en résidence à l’Arrière Scène. Au cours de sa jeune carrière, on a salué son travail à diverses reprises. Prix de la création Fringe 2007 pour « Simon a toujours aimé danser », prix de poésie Alphonse-Piché 2009 pour son recueil « Saigner des dents », cochon du peuple lors du gala des Cochons d’or 2011 pour sa pièce « Martine à la plage », prix des lecteurs émergeants 2013 pour son roman « Javotte ». Trois de ses dernières parutions pour la jeunesse sont nominées aux Prix des libraires 2014, un tour du chapeau sans-précédent : « Un verger dans le ventre » (La Courte échelle), « Edgar Pail-lettes » (Québec Amérique) et « Jeanne Moreau a le sourire à l’envers » (Leméac). Il entame cet automne son travail d’assistant à la direction artistique à l’Arrière Scène aux côtés de Serge Ma-rois, le fondateur. Ce créateur n’a pas fini de nous surprendre.

CAROLINE GUYOT CO-METTEUR EN SCÈNE

& COMÉDIENNE

RÔLES DE VICKY, LA FÉE DES DENTS, LA PROF DE THÉÂTRE

LA MANIVELLE THEATRE - WASQUEHAL (FRANCE)

Caroline est encore élève au conservatoire national de région de Lille, lorsqu’elle est embarquée de l’autre côté de la manche pour sa 1ere aventure professionnelle avec Jon Oram, metteur en scène Anglais. C’est ensuite avec la Manivelle Théâtre qu’elle poursuivra son parcours, en tant que comédienne dans plusieurs spectacles, dont « Le journal de grosse patate » de Dominique Richard qui s’est baladé jusqu’en Guyane après plus de deux cent représentations, et actuellement dans une lec-ture en musique et vidéo « Martine à la plage » de Simon Boulerice. Elle a également travaillé en tant qu’assistante à la mise en scène de plusieurs créations, notamment sur « L’Ogrelet » et « Une lune entre deux maisons » de Suzanne Lebeau. Sa première mise en scène est un spectacle pour les petits « La fille dans la bassine » une revisite de « Oh les beaux jours » de Beckett, dans une salle de bains. Elle travaillera sur différentes créations et cabarets avec le théâtre du Prato. Mais c’est avec le collectif Méli-Mélo (regroupant des comédiens, des circassiens, des danseurs et des marionnettistes) qu’elle signera ses projets personnels, dans la mise en scène de plusieurs créations dont « Et si » travail visuel autour de l’œuvre de Roland Barthes, et au plateau dans « Ordinarium » de Thomas Piasecki, et « Mercredi c’est sport » de Thomas Gornet. Elle vient de créer « Face de cuillère » de Lee Hall solo clownesquement théâtral et « Mc Beth – barbaque tragédie » petite forme de théâtre d’objets. Elle encadre également des ateliers et stages pour enfants et ados.

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SIMON

Quand je pense à Edgar, je vois d’abord une entrée fracassante de la Fée des dents (qu’en France vous appelez la petite souris) via la garde-robe. J’aime me dire que si, dans l’inconscient collectif, le Père Noël débarque dans les chaumières depuis la cheminée, la

Fée des dents, elle, peut bien faire ses entrées par la penderie. Je conçois bien le chant magique des cintres métalliques se percutant sur son passage.

Donc bâtir le spectacle à partir des entrées fracassantes de la Fée.

Et il pourrait y en avoir deux, pour deux univers distincts : celui d’Edgar, marqué par des costumes flamboyants et colorés, et celui sobre et monochrome de Henri. Il pourrait n’y

avoir que des tee-shirts blancs, de manière à créer aussi un écran pour des projections. Mais aussi pour rappeler son destin :Henri croit qu’il finira sa vie comme

un triste dentiste en sarrau blanc. Qu’en dis-tu ?

Créer des costumes à partir d’objets hétéroclites ? J’aimerais que Patrice, le costumier, se permette d’aller dans cette zone loufoque et

décalée. Qu’il soit créatif autant dans les matériaux choisis que dans la conception en soi. C’est un ramasseux, Patrice.

(Extraits de correspondances)

CAROLINE L'image la plus forte, la plus folle, que m'inspire la première pensée d'Edgar... Je dirais, que c'est un mur de costumes, immense, comme un rideau de théâtre. J'avais beaucoup aimé ton idée de nettoyeur (chez nous on dit pressing). Les costumes d'Edgar défilant sur des rails, verticalement ou horizontalement, avec un système de cordages et de poulies (pas automatique mais mécanique) qui rappelle la machinerie des théâtres. Ce qui serait très amusant, c'est de projeter sur les tee-shirts blancs de Henri tous les rêves qu'il garde chaque matin dans son cœur (tee shirt de groupe de rock, de super héros, smoking chic) . Ensuite, je vois les adultes de cette histoire, des ombres animées, très grandes, qui ramè-nent les comédiens à une échelle miniature. Plus que des ombres chinoises, j'imagine un travail où l'on ne dissocie plus l'ombre réelle, ombre portée d'une image animée. Je rebondis sur ta proposition de costumes en matériaux recyclés. J'aime beaucoup cette idée, je trouve ça vraiment bien que notre Edgar se fabrique des costumes, l'idée qu'il puisse coudre et réaliser des fantasmes vestimentaires avec des éléments ramassés. J'aime personnellement le mélange de l'ancien et du contemporain en y associant des images actuelles. Parlons musique maintenant... Je n'ai pas trop d'idée préconçue en tête sur l'univers global de la musique, sans doute parce que j'ai l'habitude de travailler avec Gilles et que je lui fais aveuglément confiance pour nous surprendre. Mais j'attends de lui qu'il mette en avant le côté obscur de Henri, son envie, son dépit, qu'il nous aide à mettre en relief les sentiments visibles et invisibles des personnages. Autre petite envie qui trotte dans ma tête : faire chanter Edgar !

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JEU DES QUESTIONS (TAQUINES) AUX CO-METTEURS EN SCENE POSEES SEPAREMENT PAR LES DIRECTEURS ARTISTIQUES POUR COMPARER ENSUITE LES REPONSES.

BEAUCOUP DE POINTS COMMUNS POUR PEU DE DIFFERENCES, C'EST PROMETTEUR ! 1 / QUEL ENJEU MAJEUR A RELEVER DANS LE PROPOS SANS UTILISER LE MOT DIFFERENCE TROP FACILE ? Simon Boulerice / L’enjeu majeur, c’est l’équilibre. Comment trouver l’équilibre au sein d’une fratrie? C’est inévitable, il y a toujours un enfant qui accapare d’avantage l’attention des parents. Dans le cas de la petite tribu des Payette, c’est Edgar qui bénéficie de cette tribune. Henri se sent écarté de la lumière. Caroline Guyot / Le héros de cette pièce (comme son nom ne l’indique pas) n’est pas Edgar, mais Henri, son grand frère, qui cherche à exister, dans l’ombre de ce frère lumineux. Alors je dirais que l’enjeu majeur pour lui est de chercher sa propre flamboyance. 2 / SI C’ETAIT UN FEUILLETON DE 3 A 7 EPISODES, COMMENT LES NOMMER ? CG / Episode 1 : La découverte d’Edgar – Episode 2 : L’Atelier Théâtre – Episode 3 : Edgar et la fée des dents – Episode 4 : Edgar est Spiderman et Henri rencontre Vicky – Episode 5 : Toc-Toc-Toc – Episode 6 : Henri et la fée des dents. Episode 7 : Aujourd’hui c’est l’Halloween. SB / Edgar est un diamant et moi une roche. La dent précieuse. Le sourire du voleur. Toc toc toc ouvrez-moi. La Boxeuse et le dentiste. Je suis moi aussi un superhéros. 3 / INSERER UN PEU DU ROMAN DANS LA PIECE ? SB / Oui, repiquer un passage du roman, soit celui où Henri assiste à une scène qui lui révèle l’envers de la médaille de la vie heureuse d’Edgar. Celle où deux enfants railleurs retien-nent la porte à son petit frère, l’empêchant de rentrer dans son école. CG / Il y a un passage dans le roman où, exceptionnellement les enfants sont conduits en voiture à l’école et Henri assiste à l’entrée d’Henri dans l’école, où des petits camarades le chamaillent et l’empêchent de rentrer. Il réalise que cette admiration pour Edgar n’est pas si unanime qu’il le pensait. 4 / UN MOMENT AMUSANT DROLE OU MARRANT A METTRE EN SCENE ? CG / Les entrées fracassantes de la fée des dents dans la penderie. Les sorties d’Edgar dans un nouveau costume, la répétition de l’atelier théâtre… SB / Tous ceux avec Edgar, chaque fois qu’il surgit de son costumier avec un nouveau costume. Je voudrais que ce soit un feu d’artifice de créativité. 5 / UN MOMENT SENSIBLE OU EMOUVANT ? SB / Quand Vicky révèle à Henri sa beauté et sa folie intérieures. CG / Le moment où Henri s’essaie à faire des poèmes. 6 / UN MOMENT MERVEILLEUX OU FANTASTIQUE ? CG / Je sèche sur le mot « fantastique »… Je dirai les apparitions de la fée des dents mais dans l’idée de cette robe « abat jour » où les enfants aiment se réfugier et qui s’illumine du dedans. On la rêve bien loin des fées de Disney, avec un manteau de fourrure, et une vapoteuse lumineuse, peut être sa baguette magique ;) SB / La première entrée de la Fée des dents. J’aime l’imaginer dans un manteau de vison, avec en-dessous, une robe illuminée. Et pourquoi pas une vapoteuse au bec? 7 / UN MOMENT GRINCANT OU PLUS NOIR ? CG / Les solitudes de Henri, réfugié dans son vestiaire, qui jalouse son frère… J’aime dans le roman qu’il ait volé la dernière dent de lait de Edgar, peut être pourrons nous retrouver cette idée sans forcément reprendre beaucoup de texte, mais en situation. SB / Celui où Edgar réalise qu’il a perdu sa dent. Son chagrin sera grand et sincère. Et aussi quand deux gars l’empêchent de rentrer dans son école.

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8 / QU'EST-CE QUI POURRAIT EMBETER DES PERSONNALITES DE "LA TRADITION DU BON GOUT" ? CG / Qu’Edgar aime regarder sous les jupes des filles et que la fée le laisse faire et même l’encourage, en fumant outrageusement. SB / Je ne comprends pas du tout cette question. (Question pas comprise, donc pas de "souci" au Québec en ce moment ? Tant mieux… remarque de F. Gérard) 9 / JUSTE AU MOINS DEUX MOTS CONTRADICTOIRES POUR DEFINIR CHAQUE PERSONNAGE ? SB / Henri : Calme, tourmenté, posé. - Edgar : Coloré, énergique, serein. - Vicky : Féminine, combattive, amoureuse, mordante. - Fée des dents : Rocambolesque, féerique, mater-nelle, blasée, préoccupée, cinglante. CG / Edgar : Attachant et pénible – Henri : Tendre et bougon (voir taciturne) – Vicky : Pétillante et Brutale – Madame Caroline : Maternante et Maladroite (le rôle du dentiste pour Henri c’est pas fin ;) ) La fée des dents : Exubérante et attentionnée. 10 / DES COMEDIENS ADULTES POUR JOUER DES ENFANTS "AVEC UNE PETITE VOIX" ? CG / Ah ! Ah ! Ah ! Seulement si on sort de 6 ans d’école de théâtre ! Bien évidemment non, une énergie, un sens du rythme et de la sincérité devraient nous suffire. SB / Des comédiens adultes, oui. Avec une petite voix ? Non : avec l’énergie du personnage. Celle d’Edgar est éminemment juvénile, rafraichissante et dynamique. Mais celle de Hen-ri demande beaucoup plus de discrétion. 11 / TROIS COMEDIENS POUR TOUS LES ROLES, C’EST POSSIBLE ? CG / Les deux comédiens joueront respectivement les rôles des deux frères, et la comédienne jouera le rôle de Vicky, celui de la fée des dents. Madame Caroline et peut être égale-ment la présence des parents apparaitront sous la forme d’une ombre projetée sur un tulle. L’idée est de s’amuser avec une taille démesurée pour les adultes, et en ombre car l’his-toire est d’abord celle des enfants. SB / Totalement. La comédienne devra simplement avoir la capacité de jouer les rôles de la Fée des dents, de Vicky, l’amie des cours de théâtre. Pour la scène où Madame Caroline et Vicky seront présentes, on travaillera avec le tulle. Caroline et moi voulons explorer l’idée que le personnage de Madame Caroline pourrait n’être qu’une voix et qu’une présence en ombre chinoise. 12 / DES COSTUMES COLORES AVEC DES PAILLETTES ET DES SCRATCH VELCRO PARTOUT ? SB / Les costumes d’Edgar seront, pour moi, la quintessence de la créativité, à l’opposé de ceux conventionnels de Henri. Je fais confiance au couturier pour s’éclater. Là sera pour moi -possiblement- la charge d’évocation de la pièce. Pour Spiderman, par exemple, Edgar pourrait n’avoir qu’une cagoule de laine aux couleurs du superhéros, et deux balles de laine blanche dans les mains (en les lançant autour de lui et en retenant un fil, on créera l’illusion de la toile d’araignée…). Pour Henri, ce serait un vrai costume conçu en usine, sans réelle poésie. CG / Des costumes inventifs que l’on imagine fabriqués par les petites mains habiles d’Edgar, à partir de matériaux récupérés, un voile de mariée en papier bulles, un masque de chien en boite de céréales, un costume de Spiderman avec une cagoule en laine et des pelotes en guise de fil, des moustaches de Zorro en réglisse, etc… Henri on l’imagine très sobre bien évidemment, jean bleu et tee-shirt blanc. Pour la fée des dents, nous avons rêvé à une robe sous laquelle les enfants se réfugient, et qui s’allume comme une lampe, on peut voir les enfants nichés comme dans une cabane sous les étoiles scintillantes et lumineuses de la fée. 13 / UNE SCENOGRAPHIE INVENTIVE MAIS LEGERE ET EPUREE QUI SE MONTE EN 32 MINUTES SUR 20 M2 ? SB / On le souhaite! Inventive et légère… Des vestiaires, des tulles… CG / Epurée et légère oui, mais inventive et audacieuse !! Deux portants/vestiaires sur roulettes, d’une assez belle hauteur pour que le haut se transforme en refuge/lit pour les en-fants. Le vestiaire d’Edgar sera modulable en hauteur et en largeur pour grandir au fil de ses changements de costume.

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14 / DU VISUEL CONTEMPORAIN AVEC DE LA VIDEO PARTOUT ET SURTOUT EN GRAND AU FOND ? SB / Je n’ai jamais travaillé avec de la vidéo, à part des diapositives et des acétates de rétroprojecteurs. Ce n’est pas mon domaine, disons. Je laisse surtout cette partie à Caroline qui y excelle. J’ai néanmoins envie que les costumes d’Edgar soient de l’art contemporain. Peut-être que la vidéo servira parfois à pousser plus loin cette idée? CG / Ooooh oui !!! Personnellement j’adore la vidéo, mais je suis souvent déçue de la façon dont elle est utilisée dans les spectacles. J’ai eu la chance de mener pendant deux ans un atelier enfants, théâtre et vidéo avec le plasticien vidéaste Philippe Martini. J’ai pu découvrir avec lui comme la vidéo vient étayer un travail, un texte, un propos… L’idée c’est d’utiliser la vidéo pour construire des personnages d’adultes, présents dans une dimension en 2D, des dessins qui s’animent, des ombres géantes que l’on pense « chinoises » et qui deviennent surprises animées. On imagine aussi que l’image vienne habiller Henri chaque matin, lui offrir un costume qu’il n’ose emprunter, en projetant sur son tee-shirt blanc, le logo de Batman, un smoking, une veste de pompier, il les balaiera d’un geste de la main, avant de partir pour l’école avec le même tee-shirt blanc. 15 / UNE MUSIQUE ORIGINALE ENTRAINANTE POUR RESPIRER ENTRE CHAQUE SCENE ? CG / Une musique originale, crée par Gilles Gauvin, ancrée dans le spectacle, tantôt narration, tantôt émotion, réflexion. La musique est le lien entre la tête et le cœur, elle emmène au-delà du texte. J’attends qu’elle nourrisse les idées sombres de Henri, ses doutes, l’effervescence d’Edgar, sa légèreté, sa joie, les entrées fracassantes et mystérieuses de la fée, loufoque et tendre… SB / J’imagine une musique dynamique et entraînante, voire même festive, avec une bonne dose de mélancolie. Quelque chose près de féerique de Danny Elfman sur les films de Tim Burton pour traduire la magie d’Edgar. 16 / UNE DUREE DE 52 MINUTES MAXIMUM CAR LE BUS ATTEND ? SB / À la lecture, en ajoutant du temps pour la respiration de ce texte, je crois que la pièce durera un peu moins d’une heure. Mais tout ça est hypothétique, naturellement. Ça va assurément bouger. CG / La pièce n’est pas très longue, elle nous laisse la place de jouer entre les mots. On estime la durée entre 50mn et 1 heure. 17 / UN PUBLIC DES 7 ANS C’EST PROMIS OU ON VERRA A LA CREATION ? CG / Edgar a 7 ans, je pense que Simon a écrit cette histoire en imaginant comment des enfants de 7 ans pouvaient se projeter en lui en lisant ce roman. Henri a 11 ans, l’âge qu’on aimerait déjà avoir quand on a 7 ans et qu’on se sent petit. Donc, oui, spectacle à partir de 7 ans, c’est dans notre esprit à chaque instant, car, comme dit Mladen Matéric « Le théâtre tu ne le fais pas pour toi dans ta cuisine !! » Ce spectacle est POUR les enfants, même si on sait bien qu’un bon spectacle jeune public est un juste un vrai spectacle, donc un spectacle tout public. SB / En ce qui me concerne, c’est ce que je vise. De manière générale, les plus jeunes s’identifieront au personnage d’Edgar et les plus vieux, à Henri, naturellement. 18 / LA QUESTION ESPEREE D’UN JEUNE SPECTATEUR LORS D’UNE RENCONTRE POST SPECTACLE ? SB / Toutes les questions sont les bienvenues. Mais c’est sans surprise que j’aimerais que les questions tournent autour de la fratrie et de la singularité des êtres. CG/ Est ce que Henri va aller à l’école déguisé lui aussi ? 19 / QUELS RISQUES A EVITER POUR DEUX METTEURS EN SCENE DE CARACTERE A EGALITE ? CG / Je dirais, ne pas oublier sa culture. Il y a dans nos deux pays des expressions, des coutumes, des habitudes, et j’espère que nous allons réussir à marier nos deux univers pour que ce spectacle soit nourri de cela. Ne pas perdre les Français sur des mots qu’ils ne comprendraient pas, ne pas trop affadir la belle langue Québécoise pour autant… Et surtout mêler l’énergie de Simon Boulerice et la sensibilité de Caroline Guyot :-)) SB / Je ne m’inquiète pas : Caroline et moi avons une superbe dynamique. Néanmoins, il faudra toujours se parler avant et après les répétitions, pour s’ajuster l’un à l’autre et éviter de désarçonner les acteurs avec des indications contraires. Mais Caroline et moi sommes comédiens de formation, et nous savons comment la limpidité des notes de jeu est importante.

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20 / QUELLES DIFFICULTES OU APPORTS MUTUELS POUR LES 2 METTEURS EN SCENE ? SB / Ce sera ma seconde co-mise en scène. La première fois, j’étais sur le plateau à jouer Simon a toujours aimé danser, et c’est ma meilleure amie qui me dirigeait et ajoutait sa vi-sion de metteure en scène à la mienne. Cette fois, c’est différent : nous serons deux metteurs en scène, avant que Caroline se mêle aux acteurs européens sur le plateau. Les difficultés, c’est d’avoir parfois des propositions qui s’épousent difficilement. Mais pour avoir longuement discuté avec ma co-metteure en scène, j’entrevois tout ça dans une belle sérénité. Tous les deux chérissons la poésie de l’évocation au réalisme. C’est sur cette route que nous voulons aller. J’ai le pressentiment que nous sommes tous deux des créateurs qui travaillons dans la douceur et l’enthousiasme, l’harmonie risque de demeurer tout du long, dans la salle de répé-tition. CG / Des difficultés peuvent naitre de nos habitudes respectives de travail, mais je pense que c’est ce qui va nourrir et enrichir le spectacle. Simon travaille vite, je sens bien que si les comédiens vont dans le sens qu’il désire, les lignes se dessineront rapidement et c’est dans une belle énergie que tout cela va démarrer. De mon côté, après presque 15 années pas-sées à travailler à la Manivelle, aux côtés de François, j’ai appris à pousser au-delà des évidences, chercher plus loin, dans un autre sens, pousser parfois une scène dans une direction contraire à son écriture pour laisser les mots faire leur travail et le corps donner l’émotion sans psychologie. Je me plais à croire que l’un et l’autre allons-nous emmener là où nous n’avons pas l’habitude d’aller. 21 / DES PRATIQUES DIFFERENTES ENTRE QUEBECOIS ET FRANÇAIS ? CG / Sincèrement je crois que Simon et moi avons déjà tellement de choses sur lesquelles nous sommes d’accord, que les différences ne sauront être qu’enrichissantes. Sur la ques-tion de la pratique à proprement parlé, je n’ai jamais travaillé avec des comédiens québécois, je vous répondrai en juin ! SB / Je ne crois pas que nos pratiques soient fondamentalement différentes. Nous avons plutôt des influences et des approches différentes. Les Québécois ont un rapport souvent plus corporel qu’intellectuel, et inversement pour les Français; cette formule, nous l’entendons souvent. Dans la création, il m’arrive de percevoir les Québécois plus près des Belges que des Français. Mais comme les Lillois (wasquehaliens…) sont plus proches des Belges que des autres Français, je sens que la complicité sera au rendez-vous. 22 / DEUX SPECTACLES DIFFERENTS EN 2015 EN FRANCE ET EN 2016 AU QUEBEC ? SB / Non, ce sera sensiblement le même spectacle, mais avec une équipe de comédiens différente. Et parce que les comédiens ajoutent une part de créativité, il est possible qu’il y ait de légères différences d’une distribution à l’autre. Mais en somme, ce sera le même spectacle, oui. CG / Absolument pas ! Deux équipes différentes, des énergies et des physiques différents, un seul et même spectacle. Nous avons vraiment rêvé cette création dans une continuité, en alternant les périodes de répétitions entre la France et le Québec. Si nous avions voulu deux versions, on aurait créé en France puis simplement copié le spectacle avec une équipe québécoise. Mais nous voulons que chaque équipe de plateau apporte sa part à la création du spectacle, d’où le travail en aller-retour. 23 / UN TRUC A AJOUTER POUR DES PRE ACHETEURS OU COPRODUCTEURS DE LA FRANCOPHONIE ? CG / Il y a des histoires qui s’écrivent au-delà de nous… Edgar Paillettes est de celle-là. Nous portons ce projet avec évidence, avec une grande joie et avec le bonheur de partager. Plus qu’un coup de cœur, une histoire d’amour artistique. En rêvant juste d’être à la hauteur de la belle fantaisie du vrai Edgar, celui qui a été la source de ce si joli projet. SB / C’est à mon sens un cas parfait de projet commun. Le texte est né alors que j’étais à Lille. J’y étais inspiré de par les rencontres que j’y avais faites, Caroline et Edgar en tête. Il me semble donc naturel que la co-création naisse à la fois à L'Arrière Scène et à La Manivelle, dans une mise en scène qui rallie les deux lieux et les deux créateurs à l’origine de ce texte. Il n’y a pas eu de commande de texte. Que de la réelle inspiration. J’y vois un partenariat honnête, où rien n’a été brusqué.

Janvier 2015

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ETUDES DE COSTUMES et DECORS

par Patrice Charbonneau-Brunelle Scénographe - costumier (Québec)

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Amélie Géhin (B) Création lumière Après une formation en Conservatoire Natio-nal de Région en tant que comédienne, c’est à l’Insas à Bruxelles, en section mises en scène, qu’Amélie Géhin s’oriente vers la création lumière. Depuis sa sortie en 2012, elle colla-bore au côté de : - Isabelle Pousseur pour « Avant/Après », « Les Invisibles » (assistanat création lumière). - Salvatore Calcagno : « La Vecchia Vacca », « Le Garçon de la piscine », « La Tragedie Mu-sicale » - Sophia Geoffroy : « Quartett », « 1965, ou La Révolte d’un citron » - Armel Roussel : « Angels in America » (vidéo), « Yukonstyle », « Rearview », « Ondine (démontée…) » - Arthur Oudar : « Bonjour, on est un Tsuna-mi » - Coline Struyf : « Homme sans but », « Lettre à D. » (en cours) - Lucile Charnier : « Boléro » Elle assiste également Arié Van Egmond sur certaines de ces créations vidéo, et travaille aujourd’hui avec la Compagnie des Renards.

Gilles Gauvin (F) Musicien Il suit en 1998 la formation professionnelle du CMA (Centre des musiques actuelles de Valen-ciennes). Il est diplômé de la FNEIJ (Fédération des Écoles Influencées Jazz) en 1999. En 2001 il est lauréat du « Polar project » orga-nisé par Mk2 music et en 2002 du « SF pro-ject » également produit par Mk2 music. En arrivant sur Lille en 2003 il participe à di-verses formations autour des musiques impro-visées comprenant musiciens et comédiens comme Peinture fraîche (quartet), Poetryptich (quartet), The Dalachinsky project (duo contre-basse/voix). En 2005, il fonde Dega! avec Jason Van Gulick, projet réunissant musiciens, comé-diens et vidéaste (création IRM au théatre de l’oiseau-mouche-2014). Parallèlement, il créé des bandes sons ou joue au plateau pour le jeune public avec la Mani-velle Théâtre (L’ogrelet - Suzanne Lebeau / 2009 et Martine à la plage - Simon Boulerice / 2014) et de la Vache bleue, la Cie Méli-Mélo. Il compose également pour des courts mé-trages, des documentaires courts ou des films institutionnels.

Patrice Charbonneau-Brunelle (Q) Scénographe - Costumier Patrice Charbonneau-Brunelle est diplômé du programme de scénographie de l’École natio-nale de théâtre du Canada où il a été récom-pensé par le Prix de la Lieutenant Gouverneure en 2006. Depuis sa sortie, Patrice a signé la conception des décors, costumes et accessoires de plu-sieurs spectacles tels que Le cabaret au bazar du Théâtre Ébouriffé, Alice au pays des mer-veilles du Théâtre Tout à Trac, Le nid vide du Théâtre de Quartier, Ginkgo et la jardinière du Théâtre Bouches Décousues et Une lune entre deux maisons du Théâtre Carrousel. Il a reçu le prix de la meilleure scénographie aux Cochons d’Or 2010 pour Je suis Cobain (peu importe) avec le Théâtre SDF. De plus, Patrice participe à divers laboratoires de création et il codirige la concentration Scé-nographie du Collège Jean-Eudes. (mise à jour: 2012-04-26, crédit photo: Jérémie Battaglia)

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ANTONIN VANNEUVILLE COMÉDIEN

RÔLE DE HENRI

Alors qu'il s'imaginait musicien, Antonin est parti en 2001 rejoindre l'école d'art dramatique d'Agen de Pierre Debauche, le théâtre du jour. Sorti de sa formation, il monte le collectif des Baltringues regroupant musiciens, comédiens et techniciens. Leur soif de jouer les mènera tout de suite dans la rue. Antonin fait ses armes au travers de nombreuses sorties improvisées mais aussi de créations spécifiques à la rue avec la Famille Baltringues. Trois spectacles sortiront de cette forme : deux essentiellement théâtraux et un musical. Depuis longtemps passionné par le théâtre muet, il monte en tant que metteur en scène trois spectacles destiné au jeune public Chutt, sa première mise en scène, Motus et la Jalousie du Bar-bouillé de Molière (adapté pour les besoins sous la forme d'un canevas). Il ira même jusqu'en Syrie où il interprétera un solo muet Mime en série accompagné musicalement par Fawaz Baker et Simon Kastelnik. Ayant toujours un penchant pour la musique, on l'appelle régulièrement pour écrire des musiques de spectacle. Il est allé en Guyane composer les musiques de la Peur du Vide de Grégory Alexan-der, dernièrement il a écrit la musique d'une comédie musicale, Le dernier tango d'Arsène Lupin de Robert Angebaud et il s'en va en mai à Mayotte pour la compagnie L'Aurtiste où il travaille-ra sur Yaacobi et Leidental d'Hanoch Levin.

ARTHUR OUDAR COMÉDIEN

RÔLE D’EDGAR

Né à Montpellier le 1er décembre 1988, Arthur est diplômé de l’INSAS (Bruxelles) dans les sections «Mise en scène» et «Ecriture». Parallèlement, il co-fonde les Compagnies Renards (Bruxelles) et Effet Mer (Sète) pour lesquelles il s’investit en tant que comédien, auteur et metteur en scène. Il crée Les pitoyables aventures de Tom Pouce (jeune public en collaboration avec Baptiste Toule-monde) puis écrit et met en scène les spectacles La gueule dans le vent et Bonjour, on est un tsunami (Prix de la Ministre de la Jeunesse aux Rencontres de Huy 2014). Plus récemment il écrit le conte Boris et les soeurs Sushis dont la création est prévue pour 2016.

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LES PARTENAIRES L'ARRIERE SCENE (Québec) L’Arrière Scène, compagnie de théâtre jeune public, oeuvre dans le milieu depuis plus de 38 ans. Sous la direction artistique de son fondateur Serge Marois, elle a pour mission la création et la diffusion de spectacles destinés aux jeunes de 2 à 17 ans. Chaque année, elle en présente une dizaine au Centre culturel de Beloeil, accueillant près de 12 000 jeunes. Elle a ainsi proposé plus de 220 spectacles différents au public de la Montérégie. Depuis 1976, la compagnie a créé 30 spectacles originaux qui ont rayonné à travers le Québec et sur la scène internationale. L’Arrière Scène se distingue dans le milieu du théâtre jeune public par la qualité et l’avant-gardisme de ses créations et par la démarche sans compromis de son directeur artistique, Serge Marois. Grâce à l’appui de sa collectivité, L’Arrière Scène a acquis le statut de troisième diffuseur spécialisé en théâtre jeune public au Québec. Sa programmation est riche, diversifiée, et exploite une grande variété de médiums, notamment le théâtre d’acteurs, la danse, le théâtre d’ombres, la marionnette et le théâtre acrobatique. De nombreuses compagnies québécoises et étrangères viennent présenter le fruit de leur travail artistique sur la scène du Centre culturel de Beloeil. Au fil des ans, la compagnie multiplie et diversifie ses activités pour mettre les jeunes en contact avec le théâtre. En plus de la diffusion de spectacles, L’Arrière Scène propose de la formation théâtrale et des ateliers de médiation culturelle avec les écoles et les familles, favorisant leur venue au théâtre. Depuis 15 ans, la P’tite troupe de L’Arrière Scène permet aux jeunes de 7 à 16 ans de vivre une expérience théâtrale basée sur la création et la formation d’acteur. De plus, L’Arrière Scène s’est donné comme mandat de soutenir la relève en théâtre jeune public par l’accueil en résidence de jeunes auteurs. Par ces nombreuses actions, la compa-gnie assume pleinement son statut de Centre dramatique pour l’enfance et la jeunesse, le seul et unique au Québec. LA MANIVELLE THEATRE (France) En 1977, après des années de théâtre amateur au collège et au lycée, des amis décident de créer une troupe, La Manivelle. Très vite, ils font appel à des artistes professionnels pour animer des ateliers de découverte artistique. En 1991, la compagnie décide de devenir professionnelle, sous la responsabilité artistique de François Gérard, l’un des fondateurs. Avec la volonté de s’adresser en priorité aux jeunes publics, aussi bien à l’enfant de trois ans que le jeune spectateur de 70 ans qui vient pour la première fois au théâtre. Dès sa fondation, La Manivelle fait appel à des artistes professionnels pour animer des ateliers de découverte artistique ouverts aux amateurs. François Gérard, après 6 années au CDNEJ de Lille, ouvre dès 1991 un nouveau volet d’activités de La Manivelle sur le territoire de Croix / Wasquehal : la création professionnelle s’adressant prioritairement aux jeunes publics. Le projet culturel se développe autour des créations, des diffusions de spectacles, des accueils d’autres compagnies, des actions culturelles et sensibilisations des publics, et dès 2000, le projet culturel de la compagnie se recentre sur les textes contemporains pour la jeunesse, s’appuyant sur différentes thématiques triennales dont (Transmission et Muta-tions pour les deux derniers thèmes). Depuis 2005, les liens pérennes avec la scène jeune public québécoise et belge complètent le projet. Parallèlement à son implantation sur Croix / Wasquehal où elle programme et accompagne une vingtaine de projets jeune public par saison, la compagnie s’inscrit et développe plu-sieurs projets de territoire avec notamment les villes de Wattrelos, Saint Omer, Douchy les Mines, Liévin, Hazebrouck… Hors de la région Nord/ Pas-de-Calais, La Manivelle est également associée au théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine notamment dans le cadre de son compagnonnage avec l’auteure québécoise Suzanne Lebeau ainsi qu’en proposant un ensemble d’activités dans le département du Val d’Oise dans le cadre de son festival annuel (FTVO). La saison est rythmée par plus de 180 représentations en moyenne de ses créations, sur la métropole lilloise et dans la région Nord / Pas-de-Calais, mais aussi sur l’ensemble du ter-ritoire national, et même international depuis 2011 (Québec et Guyane). La compagnie est en convention de mission jeune public avec l’Etat, la Région et la Ville de Wasquehal depuis 2003.

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LES PARTENAIRES

THEATRE DE LA MONTAGNE MAGIQUE (Belgique)

Créé en 1995 par la Ville de Bruxelles, ce merveilleux théâtre se consacre à la création jeune public. C’est également un centre de diffusion, d’animation, de formation et de do-cumentation théâtrale pour l’enfance et la jeunesse. Habituer les jeunes à voir du théâtre en spectateurs avisés et les inciter à le pratiquer en apprentis créatifs... Initier les ensei-gnants et parents à l’art dramatique et en faire des partenaires impliqués… Telle est la spécificité du projet artistique, culturel et éducatif de La montagne magique.

Le Théâtre La montagne magique contribue à l’éducation artistique de la jeunesse et à l’ouverture culturelle de l’école par la programmation de spectacles de qualité créés par des compagnies professionnelles, programmation accompagnée : d’activités d’information des enseignants et des parents, de sensibilisation des jeunes spectateurs, de prolongements artistiques et d’animations culturelles dans les classes (avec la collaboration d’animateurs spécialisés) par la formation théâtrale des enseignants et des parents, et l’initiation des futurs enseignants. par l’encouragement à l’expression dramatique des jeunes eux-mêmes (ateliers) et par la réalisation de projets en partenariat enseignants-artistes. L’éducation artistique de la jeunesse, l’ouverture culturelle de l’école sont des objectifs à long terme qui nécessitent une construction patiente, progressive, pensée, une atten-tion quotidienne. Elles supposent qu’élèves, enseignants, parents abandonnent l’attitude purement consumériste, acquièrent une autonomie du jugement pour disposer d’une liberté qui, seule, autorise une réelle créativité de l’écoute et du regard. Dure bataille qui se gagne par grignotages successifs, avec un brin d’humour, beaucoup d’obstination, une tonne d’énergie et autant de générosité.

La Montagne Magique s’investira dans la création par : Coproduction, résidence avec lecture publique, pré-achat. Regard artistique de Cali Kroonen pendant les étapes de répétitions en septembre, octobre et novembre 2015 (Bruxelles, Rose des Vents, Wasquehal). LA COMPAGNIE DES RENARDS (Belgique)

Fondée par Arthur Oudar et Baptiste Toulemonde en 2012, la Compagnie Renards travaille à la création de spectacles théâtraux adressés au jeune et tout public. Mêlant leurs racines sétoises et leur expérience bruxelloise, les Renards ont pour objectif de développer un théâtre dynamique, inventif et physique.

Baptiste est né à Sète le 4 septembre 1988. Après avoir étudié les lettres en Hypokhâgne et en Khâgne à Nîmes il intègre l’INSAS en 2008 dont il sortira diplômé avec grande dis-tinction. En parallèle il co-fonde les Cies Renards et Effet Mer, et crée Les pitoyables aventures de Tom Pouce avec Arthur Oudar. Il joue dans le spectacle de fin d’études «Angels in America» au Théâtre National de Bruxelles mis en scène par Armel Roussel. En mars 2013, il fait partie du focus sur l'auteure québécoise Sarah Berthiaume au Théâtre des Tanneurs, en participant aux lectures Le Déluge Après (sld de Selma Alaoui)et de Yukonstyle, spectacle qu'il co-met en scène et joue au Théâtre Le Public en 2014. Il participe éga-lement à l'ellaboration de La Guerrière sans blessure d'Arthur Oudar ainsi qu'au spectacle Le bruit des os qui craquent avec la Cie Tourneboulé.

Arthur est né lui à Montpellier le 1er décembre 1988, Arthur est diplômé de l’INSAS dans les sections «Mise en scène» et «Écriture». Parallèlement il co-fonde les Cies Renards et Effet Mer pour lesquelles il s’investit en tant que comédien, auteur et metteur en scène. Il crée «Les pitoyables aventures de Tom Pouce» (en colaboration avec Baptiste Toule-monde) puis écrit et mets en scène les spectacles «La gueule dans le vent» et «Bonjour, on est un tsunami». En 2013, il a été l’assistant d’Isabelle Pousseur sur le «Songe d’une nuit d’été» présenté au festival «Les Récréatrales» à Ouagadougou (Burkina-Faso). Pour le jeune public il écrit Boris et les soeurs Sushis ainsi que La guerrière sans blessure, deux contes qu’il adaptera pour la scène en 2014 et 2015. Il est également à l'affiche de «Punk Rock» mis en scène par Olivier Coyette au Théâtre de Poche en janvier 2014 et 2015.

La Compagnie des Renards s’investira dans la création par : Participation artistique de Arthur Oudar, comédien (suite à deux stages-auditions sur quatre jours en décembre dernier avec 25 comédiens) et d’Amélie Géhin, création lumière. D'autres membres de la compagnie dont Baptiste Toulemonde seront présents lors d'étapes de travail (lectures et répétitions du spectacle) en septembre, octobre et novembre 2015.

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QUEBEC Juin 2015

Semaine de recherche au Québec avec les comédiens québécois.

Lectures et travail sur la scénographie.

FRANCE Octobre 2015

Reprise des répétitions en France en résidence à la Rose des Vents

SN Villeneuve d’Ascq

Mi-novembre 2015 à Villeneuve d’Ascq, Wasquehal

et Maubeuge.

BELGIQUE Décembre 2015 Représentations en Belgique à la Montagne Magique de Bruxelles. 2016 Maison de la Culture de Tournai - Belgique Etc.

QUEBEC Fin septembre à mi-octobre 2015 Répétitions à l’Arrière Scène avec les comédiens québécois. Vidéo

QUEBEC Novembre 2016 Reprise au Québec avec l’équipe de comédiens québécois. Création à l’Arrière Scène de Beloeil.

FRANCE Dès novembre 2015, diffusion : Novembre 2015 - Le Manège - SN de Maubeuge Novembre 2015 - Comédie de l’Aa de Saint-Omer Décembre 2015 - Ville de Wattrelos Janvier 2016 - Festival Momix - Alsace Février 2016 - La Rose des Vents - SN Villeneuve d’Ascq Mars 2016 - Centre Culturel de Bruay-la-Buissière Mai 2016 - Le Tarmac - Scène internationale Francophone Mai 2016 - Centre Culturel de Saint-Martin-Boulogne Centre Culturel d’Ermont - Oise Autres pistes : Le Grand Bleu, CC Liévin, etc.

Eté 2015 Décor et costumes

EDGAR PAILLETTES PLANNING DE CREATION

BELGIQUE Septembre 2015

Semaine de résidence à la Montagne Magique (Bruxelles) avec la Compa-

gnie des Renards (Belgique) ; répétitions, lectures, recherches avec

les comédiens belge et français.

Musique

QUEBEC FRANCE BELGIQUE Tournées 2016-2017 2017-2018

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Contact diffusion pour l’Europe : La Manivelle Théâtre 18 rue Louis Lejeune - 59290 Wasquehal (France) 03 20 28 14 28 / +33 (0)3 20 28 14 28 Mail : [email protected] Site : www.lamanivelletheatre.com Contact diffusion pour le Québec : L’Arrière Scène 600, rue Richelieu - Beloeil, QC, J3G 5E8 450 467-4504 Mail : [email protected] Site : http://arrierescene.qc.ca/