edition juin 2012 1ère quinzaine

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Page 1: Edition juin 2012 1ère quinzaine

"" EECCHHOOSS DDEESSCCOOLLLLIINNEESS""SSoommmmaaiirreeEditorialAtelier bilan sur leVih/SidaLe compostage INPConcours "duosgagnants"CoopérationCanadienne àKédougouCaravane juridiquede l'environnementAkadAccident de lacirculationTournoi Bongohuitième éditionNécrologie

"ECHOS DES COLLINES' Contacts: 77 431 77 42 / 77 435 85 48journal du Cmc de Kédougou e­mail: eecchhoossddeessccoolllliinneess11@@ggmmaaiill..ccoommPériodicité mensuelleNuméro: 6 Directeur de Publication :Kalidou Cissokho ­ Imprimerie: kdg fm

Le journal de KédougouPrix: 200 fcfa Numéro: 06 ­ Juin 2012

RRééddaaccttiioonnAmadou DiopAdama DiabyCheikhou KéitaOmar DialloMamadou CisséKhoudousse Diallo

Publicité: Pour vos photocopies , cartes d'invitation et mises en pages contactez le service

commercial de la radio communautaire de Kédougou , des prix à bon marché

EEddiittoorriiaall:QQuueell aavveenniirr ppoouurr KKééddoouuggoouu ??Voila une interrogation qui en sou­lève d’autres.

Tout le monde se demande pour­quoi dans cette partie du pays, letaux de prévalence du sida a at­teint en un temps record la valeurde 1,7% au niveau de la populationgénérale et 1,3% chez les or­pailleurs ?Pourquoi l’environne­ment est­elle ainsi soumise à unetrès forte pression des orpailleurset des sociétés minières ?Pourquoi dans la région de Kédou­gou, l’accès des femmes auxinstances de prises de décisionsreste encore timide ?Et malgré la disponibilité en eau eten terres fertiles, comment se fait­il que les populations de Kédou­gou continuent encore à vivredans l'extreme pauvreté ? Pour­quoi, nos productions locales sontboycottées au profit de l'oignon ou

du riz importé … ?Arrêter de s’interroger un instantpour se mettre au travail semble­rait être une solution à ce chapeletd’interrogations.Le Sida, la défo­restation abusive, l’enclavementdemeurent des menaces réelles,une entrave pour le développe­ment de la région de Kédougou.Dans ce numéro d’ « Echos desCollines » vous trouverezquelques réponses à ces inquié­tudes sur l’avenir de Kédougou.Toujours faudrait­il que tous lesacteurs (autorités administratives,ong, et communautés) fédèrentleurs actions pour sauver la bellerégion de Kédougou. "Echos desCollines",un journal mensuel,rienque pour répondre à vos attentes.Nous resterons toujours attentifsà vos suggestions pour mieuxvous servir.AAddaammaa DDiiaabbyy,, rreessppoonnssaabbllee dduu ppoooollEEddiittiioonn

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AAtteelliieerr ddee bbiillaann eett ppeerrssppeeccttiivveess ssuurr lleeVViihh//SSiiddaa79 personnes sont atteintes du VIH/sidadans la région de KédougouUn atelier régional bilan et perspectivesdans le cadre de la lutte contre le sida aréuni plusieurs acteurs de santé et parte­naires. Les résultats ont révélé la vulnérabi­lité de la région face au sida et le nombrede personnes atteintes se chiffre à 79 danstoute la région.

Le département de Kédougou concentre à luiseul 50 cas. Celui de Saraya 19 et Salémata 10.Le taux de prévalence est en effet de 1,7% dansla région. Un fait qui s’explique par « plusieursfacteurs de vulnérabilité tels que la situationfrontalière de la région avec notamment leMali et la Guinée Conakry. Mais aussi à causedes sites d’orpaillage qui vont continuer à favo­riser l’extension de la maladie si rien n’est fait»précise le médecin chef de région, Dr HabibNdiaye. En clair, le taux de prévalence est de1,3% uniquement dans les sites d’orpaillage. Se­lon le médecin chef de région, le VIH risquede handicaper le développement de la régionqui aujourd’hui a besoin davantage de res­sources humaines pour la lutte contre la mala­die. Dans ce sens et de l’avis du Docteur IbraNdoye du CNLS, «cette région devrait bénéfi­cier d’une discrimination positive.»Tout comme l’a souhaité le gouverneur de la ré­gion, Cheikh Tidiane Diouf pour qui « la ré­gion a besoin d’un soutien. Il faut conjuguer lesefforts pour la lutte contre le fléau, faire desdiagnostics et des recommandations, dévelop­per la synergie pour une évolution positive surla baisse du taux de prévalence dans la zone. »Plus inquiétant, « nous sommes dans uncontexte épidémique généralisé; il faut quetout le monde se mobilise de façon permanente

avec comme priorité la prévention» soutientDr Ibra Ndoye. Revenant sur le cas de la ré­gion de Kédougou, « le grand problème est ce­lui des mines parce que les professionnelles dusexe vont là où il y a de l’argent. La situationdu sida à Kédougou inquiète les pouvoirs pu­blics » renchérit­il. Il a appelé à l’implicationdes acteurs (Ong, femmes, jeunes, société ci­vile, agents de santé…), à fédérer les actions, àmobiliser la population. Une population extrê­mement jeune si l’on sait que 55% ont moinsde 20 ans sur environ 137 000 habitants quecompte la région. Par ailleurs, face à la situa­tion frontalière de la région, les acteurs ontpenché sur la « nécessité de mettre en place unplan sous régional concerté.» Cela passera parl’institutionnalisation d’un cadre de coordina­tion et de mise en œuvre conjointe des régionsde Kédougou, Labé en Guinée Conakry etKayes au Mali à travers des comités régionaux.Toutefois, d’autres facteurs non moins impor­tants ne contribuent pas à faciliter la tache auxagents de santé dans la zone à savoir, la ténaci­té des croyances, absence de sensibilisation despopulations et des leaders… Mais les acteursentendent néanmoins, encourager les associa­tions à s’impliquer dans la lutte contre le sida,impliquer les collectivités locales surtout à tra­vers les retombées de l’exploitation minière.Mais aussi lutter contre la stigmatisation, dé­velopper des stratégies spécifiques dans laprise en charge et renforcer l’appui compte te­nu de la pauvreté et du manque de ressourceshumaines notés dans la localité. Mieux lemédecin chef du district de Kédougou, CheikhSadibou Senghor a appelé à la constructiond’un centre de traitement à Kédougou pouréviter la déperdition. Les discussions ont aussiporté lors de l’atelier, sur l’intégration des ac­teurs qui va passer par le renforcement de ca­pacités, l’harmonisation des mécanismes etprocédures, la rationalisation des ressources,l’intégration des offres de services entre autres.Aussi, des défis majeurs ont­ils été relevés surplace. Défis allant du leadership à la gestionaxée sur des résultats, en passant par la coordi­nation synergique, à l’appropriation et la res­ponsabilisation des acteurs.

AAmmaaddoouu DDiioopp

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LLeess pprroodduucctteeuurrss rreellaaiiss àà ll’’ééccoollee dduu ccoom­m­ppoossttaaggeeLLeess aaggrriiccuulltteeuurrss ddeess ddééppaarrtteemmeennttss ddee SSaarraayyaa,, SSaallé­é­mmaattaa eett KKééddoouuggoouu ssee ssoonntt rreettrroouuvvééss ccee jjeeuuddii aauucceennttrree ppoollyyvvaalleenntt eenn aatteelliieerr ddee rreennffoorrcceemmeenntt ddee cca­a­ppaacciittééss ssuurr llee ccoommppoossttaaggee ..LLaa ccéérréémmoonniiee dd’’oouuvveer­r­ttuurree aa ééttéé pprrééssiiddééee ppaarr MM MMaammaaddoouu GGuueeyyee aaddjjooiinnttaauu ggoouuvveerrnneeuurr cchhaarrggéé ddee DDéévveellooppppeemmeenntt..Ils sont environ une quarantaine de relais pro­ducteurs originaires des départements de Sa­raya, Salémata et Kédougou à prendre part àcet atelier de formation.Cet atelier sur le com­postage fait suite à une première session de for­mation organisée l’an dernier par la délégationde l’institut National de Pédologie (INP) de Ké­dougou sur le phosphatage de fond dessols.Les objectifs affichés sont clairs. « cetteformation entrant dans le cadre de la gestiondurable des sols a pour objectif de renforcerles capacités de producteurs en mettant à leurdisposition les techniques du compostage, ilspourront ainsi démultiplier ces techniques etpalier la chèreté et le manque des engrais chi­miques … » a laissé entendre M Waly NgorSarr le chef de la délégation de l’INP de Ké­dougou.Pour booster le développement de la ré­gion, la délégation de l’INP travaille ensynergie avec la Direction Régionale du Déve­loppement Rural de Kédougou. C’est pour­quoi, les directeurs départemental et régionaldu développement rural de Kédougou ont prispart aux travaux. Présidant la cérémonie d’ou­verture de cette session de formation, MMamadou Guèye adjoint au gouverneur char­gé de développement s’est réjouis de cette ini­tiative qui vient à son heure.« Nous sommes audébut de l’hivernage, mais également l’Etat duSénégal a fait de la sécurité alimentaire unepriorité de sa politique. Or, pour atteindre lasécurité alimentaire, il faut avoir de bons rende­ments. Pour obtenir de bons rendements, ilfaut des terres fertiles. Justement cette forma­tion nous permet d’avoir des techniques pourfertiliser les sols. Le gouvernement du Sénégalfonde beaucoup d’espoir sur la région de Ké­dougou pour assurer la sécurité alimentaire...» a –t­il précisé.Tout en exhortant les participants à accorderle maximum d’attention à cette formation M

Guèye a précisé: « La délégation de l’InstitutNationale de Pédologie est en train de jouer unrôle important dans le développement del’agriculture dans la région de Kédougou. Jevous invite à bien organiser la campagne agri­cole car le président de la République et songouvernement ont pris d’importantes mesurespour démarrer cette campagne agricole.»Cetteformation sur le compostage s’est déroulée endeux phases, une phase théorique et une phasepratique.Dans la phase théorique, il était question d’em­mener les participants à se fonder sur leurs ex­périences personnelles et leurs savoir­fairepour définir et expliquer un certain nombre deconcepts liés au compostage.

Dans une seconde phase plus pratique, les pro­ducteurs ont mis en application les différentesconnaissances tirées de la présentation endiapositive de M Waly Ngor Sarr, le chef de ladélégation de l’INP de Kédougou sur les tech­niques du compostage.M Agna Diallo, produc­teur à Habibou (département de Kédougou)par ailleurs, président de la fédération natio­nale des maïs­ culteurs cache mal ses senti­ments : « nous avions perdu beaucoup detemps et de l’argent dans les engrais chi­miques, désormais avec ces nouvelles connais­sances, nous mettrons l’accent sur lecompostage.. »Il faut signaler par ailleurs quela semaine prochaine le gouverneur envisaged’organiser un comité régional de Développe­ment (CRD spécial) pour un bon démarrage dela campagne agricole. Kédougou a commencéà enregistrer ses premières goutes de pluie de­puis ce mercredi.

AAddaammaa DDiiaabbyy

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PPrroommoottiioonn dduu ccoonnssoommmmeerr llooccaall,,lleessffeemmmmeess ddee MMiissssiirraa DDaannttiillaa eett SSiirriimmaannaa ààll''ooeeuuvvrreeLL''UUSSAAIIDD­­yyaaaajjeeeennddee aa oorrggaanniisséé ddeess jjeeuuxxccoonnccoouurrss ""dduuooss ggaaggnnaannttss"" lleess 1122 eett 2266 MMaaii22001122,,ddaannss lleess vviillllaaggeess ddee MMiissssiirraa DDaannttiillaaeett MMiissssiirraa SSiirriimmaannaa ddaannss llee ddééppaarrtteemmeennttddee SSaarraayyaa,, CCeess jjeeuuxx ccoonnccoouurrss ''dduuooss ggaaggnnaannttssss''iinnssccrriivveenntt ddaannss llaa pprroommoottiioonn ddee llaa bboonnnneeaalliimmeennttaattiioonn àà ppaarrttiirr ddeess pprroodduuiittss llooccaauuxx..

L'USAID­yaajeende est un projet américainde développement agricole et nutritionnelpour la sécurité alimentaire au sénégal.Ceprojet qui entend s'inscrire dans la durabili­té est présent à Kédougou il y a plus decinq ans. Cette année 2012,ce même projeta organisé des jeux concours appelés « duosgagnants » dans les villages de MissiraDantila et Missira Sirimana ( départementde Saraya). Ces jeux concours « duos ga­gnants », sont faits par six femmes à raisonde trois femmes par village et chacune ac­compagnée de son enfant certes faisant par­tie des meilleurs élèves de son école. Lesjeux concours de ces journées ont été placéessous le thème « jon se tabilibetoo

kee»,termes malinké signifiant « qui préparemieux »A l'issue du concours, le premierduo a remporté huit poules et deux coqs,six poules et deux coqs au second et cinqpoules et un coq au troisième. Cependantl'objectif principal de ces concours « duosgagnants » est de permettre aux femmesrurales de pouvoir préparer convenablementce qu'elles produisent. Bénéficiant de l’appuides facilitateurs de ce projet ,ces femmesont fait préalablement des jardins maraî­chers en collaboration avec les écoles deleurs villages respectifs où elles ont pro­duit des légumes(salades, carottes, choux etc.)Et les écoles se sont impliquées pour ré­duire les maladies liées à la sous alimenta­tion au niveau des élèves. Ce projet vient àson heure au Sénégal ,dans la mesure oùse pose un véritable problème de santé pu­blique, lié à la carence de vitamine A,B, dezinc et de fer entre autres de l'avis dusuperviseur de yaajeende basé à KédougouAbdoulaye Bâ. Conscient de cette situation,le projet a ciblé les enfants et les femmes,qui sont les moteurs de la société et parlesquels il faut passer pour éradiquer cefléau.. Les populations ont accueilli ce pro­jet à bras ouvert et les agents du projetUSAID­yaajeende ont été partout vivementsalués par les femmes et les chefs de vil­lage qui ont souhaité que le projet ait unecontinuité dans leurs localités.

CChheeiikkhhoouu KKeeiittaaCCooooppéérraattiioonn CCaannaaddiieennnnee àà KKééddoouuggoouuPPoouurr llee ddéévveellooppppeemmeenntt ééccoonnoommiiqquuee eett ssoocciiaall ddeellaa rrééggiioonn

Le président de la chambre de commerce,d’agriculture et d’industrie de Kédougou,Hadji Cissé, a initié la visite d’une déléga­tion canadienne à Kédougou. Cela dans le

cadre d’un partenariat entre la coopérationcanadienne et la chambre de commercepour la promotion du « développement éco­nomique et social de la localité.»Le président de la chambre de commerce s’estdit satisfait de cette « mission économiqueaxée sur trois volets », à savoir, « l’investisse­ment dans le secteur minier, la coopération etle partenariat avec la chambre de commerce etenfin le volet formation au niveau du lycéetechnique, industriel et minier de Kédougou. »En clair, le président de la chambre decommerce veut promouvoir le renforcementdes financements et redynamiser la coopéra­tion et les relations entre les sociétés minièreset les populations locales. En effet à ses yeux,

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« ce partenariat joue le rôle dans la lutte contrela pauvreté dans la zone.»Sur le plan de la formation, « le lycée doit êtreappuyé en matières premières pour luipermettre de produire un grand nombre de ma­tériels agricoles afin de promouvoir l’agricul­ture à Kédougou » a aussi estimé Hadji Cissé.A ce titre, l’établissement s’active dans la pro­duction de différents matériels agricoles ou mi­niers pour la plupart du temps à partir dematériaux de récupération. Pour sa part, Mous­sa Doucouré, le proviseur du lycée technique asalué cette visite « de consolidation et demaillage entre les différents partenaires »,avant de signaler que ce partenariat « a permisde relever le niveau des élèves et des profes­seurs mais aussi le niveau des réalisations.» Ila aussi plaidé pour la formation du maximumde professeurs pour pallier le retard dû au dé­part de certains professeurs. Aujourd’hui quantà l’avenir des jeunes formés dans cet établisse­ment, une cellule d’appui à l’insertion a étémise sur pieds.Pour les partenaires, comme l’a soutenu JeanVavrek, directeur exécutif de l’institut cana­dien des mines, de la métallurgie et du pétrole,cette visite est un moyen « d’identifier des gapspour faire de petits projets. » Aussi a­ t­il soute­nu, c’est « une coopération d’échanges avec lachambre de commerce ». Cette coopérationapparait en outre aux yeux de Carlos Rojas­Ar­

bulù, conseiller aux affaires commerciales etdélégué commercial principal (Afrique del’ouest) de l’ambassade du Canada, comme « unpartenariat stratégique et responsable, un par­tage d’expertise, un partenariat gagnant­ga­gnant. » Il souhaite par ailleurs la continuitédes échanges. Cette visite « nous a permisd’avoir une vision concrète des activités » ont­ils soutenu.Selon le proviseur, « les projets vont permettred’améliorer les conditions de vie des popula­tions grâce à l’appui des partenaires. » Uneidée que partage la présidente des groupe­ments féminins de la région, Aissatou AyaNdiaye pour qui, « l’initiative est un moyen deredressement de la région ». De son avis, le fi­nancement du lycée technique, industriel et mi­nier pourra permettre la production enquantité et en qualité de matériels agricoles enfaveur des femmes. A ce jour, le lycée a produitun broyeur à minerais, un enrouleur automati­sé, une machine à rincer le fonio, une pressekarité, décortiqueuse d’arachide…Les acteurssont aujourd’hui sûrs de pouvoir aller vers uneproduction à l’échelle industrielle alors que desONG ou entreprises commencent déjà à fairedes commandes de matériels au lycée quiconcentre en son sein, une unité d’appui et deproduction (UAP).

KKhhoouuddoouussssee DDii aa ll ll oo

EEnnvviirroonnnneemmeenntt eett aaccccèèss ddeess ffeemmmmeess aauuxxiinnssttaanncceess ddee pprriissee ddee ddéécciissiioonnssAAKKAADD ss’’eennggaaggee ddaannss lleess ccoommmmuunnaauuttééss rruurraalleessddee SSaabbooddaallaa eett ddee KKhhoossssaannttooL’Association Kédougou Action Développement(AKAD) a organisé une caravane juridique de l’en­vironnement dans les communautés rurales de Sa­bodala et de Khossanto. Un geste qui entre dans lecadre de la protection et de la sauvegarde de l’envi­ronnement.L’association a, par la même occasion, tenu à Khos­santo un atelier de formation d’une quarantaine defemmes. Un atelier centré sur leur accès auxinstances de prise de décisions, en prélude deséchéances régionales et locales à venir. Sabodala aaccueilli la caravane juridique de l’environnement.Sur place, l’association a organisé une marche à tra­vers les grands axes du bourg après une visite decourtoisie rendue au chef de village et au sous pré­

fet de la localité. Une façon « de conscientiser lespopulations pour la préservation de l’environne­ment à cause de l’exploitation minière. Noussommes venus pour instaurer un dialogue fécondentre les populations et les sociétés minières etdire aux populations de faire attention à l’exploita­tion anarchique notée du côté de l’orpaillage.

Et promouvoir la plantation d’arbres» soutientAbdoul Karim Keita, président de l’ Association

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Kédougou Action Développement (AKAD). Uneinitiative saluée par l’adjoint au sous préfet de Sa­bodala, Bassirou Dia pour qui, « c’est la premièrefois que je vois de telles actions dans la zone. L’évè­nement cadre avec la politique, les ambitions del’Etat.» « Nous sommes aussi conscients que vousde cette déforestation abusive et extrêmementgrave d’où l’urgence de s’y attaquer.Par là vous favorisez la responsabilisation despopulations locales, le développement durable, auprofit des générations futures» dira M. Dia qui aaussi encouragé l’association à développer ces ini­tiatives pour un ancrage chez les populations lo­cales et à développer des stratégies pour gérer «cepatrimoine.» Il a en outre rassuré la disponibilitéde l’administration pour accompagner ces activitésde sauvegarde de l’environnement qui s’inscrivent« dans la continuité de l’Etat.» Dans le mêmeordre d’idées, le chef de village de Sabodala qui atémoigné de l’attachement de l’association à leurbien­être, a soutenu ardemment « dans la zone il ya des problèmes de l’exploitation minière et desproblèmes liés à l’agriculture. Il n’y a plus deterres cultivables. Ce que nous désirons, ce sontdes solutions urgentes pour éviter la catastrophe.»Selon lui, il n’y a plus d’espace dans la zone avecl’occupation par les sociétés minières de leursterres. «Nous sommes fatigués et nous déploronsla façon de recruter de ces sociétés qui sont tropexigeantes du point de vue de la formation. Et celacause un problème d’emploi des jeunes.» va­t­ilrenchérir. Autant de faits qui « témoignent del’agression de l’environnement dans la zone »d’après le président de l’AKAD qui entend tout de

même perpétuer ces actions de sensibilisation auniveau des autorités et appuyer ainsi les popula­tions locales pour la récupération de leurs terres.Cette caravane est apparue aux yeux du chef debrigade des eaux et forêts de Sabodala , SérigneMot Ndiaye, comme une lutte contre la pauvreté,vue « les nombreux types d’agression de l’envi­ronnement notés sur place ». Il s’est félicité del’idée et a invité l’association à davantage sensibili­ser les populations sur les coupes abusivesd’arbres ainsi que les sociétés minières à faire laremise en état des sites d’exploitation par la miseen place des pépinières. Autre action menée dansla zone par l’Association Kédougou Action Déve­loppement, c’est la formation des femmes des vil­lages des communautés rurales de Sabodala et deKhossanto sur leur accès aux instances de prise dedécisions. A ce titre, Khossanto a abrité la ren­contre d’une quarantaine de femmes qui se disent« désormais déterminées à lutter pour plus de re­présentativité dans les instances de décisions ré­gionale, locale et rurale.» « Elles se disentdorénavant bien outillées sur leur droit pour l’ac­cès aux instances de décisions » de l’avis de Fama­khan Dembélé, membre de l’AKAD. Mieux, cesfemmes qui ont toutes apprécié la qualité de la for­mation, s’engagent à faire la restitution à la base, àdévelopper le dialogue, l’entente et à promouvoirl’éducation de leurs filles pour davantage «appuyerla cause féminine.» Elles ont, tout au plus, deman­dé à l’association de multiplier de telles initiatives,« favorables à leur cause.»

AAmmaaddoouu DDiioopp

KKééddoouuggoouu :: aacccciiddeenntt ssuurr llaa rroouuttee ddee SSa­a­bbooddaallaa,, pplluussiieeuurrss bblleessssééssCCee ssaammeeddii 2233 jjuuiinn 22001122,,llee ccaarr ""NNddiiaaggaa NNddiiaayyee""ddeess ccaarraavvaanniieerrss eenn pprroovveennaannccee ddee SSaabbooddaallaa aaeeffffeeccttuuéé pplluussiieeuurrss ttoonnnneeaauuxx aavvaanntt ddee ssee rreennvveer­r­sseerr.. PPlluuss ddee ppeeuurr qquuee ddee mmaall..

Ce samedi 23 juin, il faisait quatorze heurequand à la suite d’un repas copieux servi àKhossanto, que le car « ndiaga ndiaye quitransportait une vingtaine de caravaniers enprovenance de Sabodala» a pris départ pourKédougou.Il faisait chaud et le ciel était couvert denuages.Le chauffeur roulait à vive allurequand à quelques kilomètres après le villagede Diakhaba, la roue arrière droite du véhiculea éclaté.Après quelques secousses et malgréles manœuvres du chauffeur en proie à lapanique, le véhicule a effectué 2 à 3 tonneauxavant de s’immobiliser à 25 m plus loin surson flanc droit.

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Au moment des tonneaux du véhicule, il y’avaitbeaucoup de panique dans le véhicule. Il y’a euune vingtaine de blessés (plaies sur lesmembres, le visage, la tête, un cas de fracture…)« Je dormais c’est le choc qui m’a réveillé, lechoc a été trop brutal, tout s’est passé en moinsde cinq minutes. Cet accident a fait au moinsune vingtaine de blessés. Il y’avait deux journa­listes dans le véhicule, le correspondant del’agence de presse Sénégalaise et celui d’ex­

press News. Dieu merci puisque nous sommestous vivants… » a révélé Waly Cissokho, undes blessés lors de cet accident.Evacués d'urgence vers le centre de santé deKédougou,les blessés ont été pris en chargepar l'équipe médicale dirigée par le DocteurCheikh Sadibou Senghor ,medecin chef dedistrict.Force est de reconnaitre qu’un accidentpareil s’est produit la veille le vendredi 23 juindans des conditions sur le tronçon Bembou–Sabodala sans faire de victime.Ces accidents se justifient en grande partie auxcomportements des chauffeurs (excès de vi­tesse, défaut de maitrise des véhicules…) .Acela s’ajoute une fois de plus l’état de dégrada­tion avancée des routes dans une bonne partiede la région de Kédougou notamment dans lazone Sabodala.

JJaaccqquueess DDaarrvvoorr

TToouurrnnooii BBoonnggoo :: LLaa jjeeuunneessssee ddee KKééddoouuggoouurreenndd hhoommmmaaggee àà ll’’iinnssppeecctteeuurr AAlliioouu SSyyllllaaLa finale a été jouée ce samedi 16 juin 2012sous le signe « Mémorial Elhadj Aliou Sylla »avec le parrainage de Mamadou Hadji Cissé,président de la chambre de commerce de Ké­dougou.

C’est pour la huitième année consécutivequ’Omar Diallo dit Bongo, un jeune du quar­tier Dandé –Mayo de Kédougou organise untournoi de football pour raffermir les relationsd’amitié entre les jeunes.Cette année, ce tour­noi a été organisé en guise de mémorial àl’inspecteur El Hadj Aliou sylla, inspecteur Dé­partemental de l’Education de Kédougou rap­pelé à Dieu en Novembre dernier.La finale de ce tournoi a été placée sous le par­

rainage de Mamadou Hadji Cissé le présidentde la chambre de commerce de Kédougou, trèsproche de la jeunesse.Cette finale a opposé,l’ASC renaissance de la compagnie à une re­doutable équipe du quartier mosquée. A l’en­tame de ce match, dès la 35ème mn,l’intenable Bakary Sy de l’équipe de la mos­quée a ouvert le score. Il parviendra à tromperà nouveau la vigilance du gardien de buts del’ASC renaissance en inscrivant son doubletà la 37ème mn de la première période.

Ce score a ainsi été maintenu jusqu’à la mi­temps. Moment opportun pour arracherquelques témoignages aux amis, compagnonset anciens collaborateurs, et aux membres dela famille de l’inspecteur Aliou Sylla. Le ter­rain Diadié Ba de Kédougou était plein à cra­quer. L’émotion était à son comble quand laplupart de ces gens parlait de l’Homme.« Inspecteur Elhadj Aliou Sylla a été unhomme aux qualités multidimensionnelles, un

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grand Homme, il s’est battu toute sa vie du­rant pour maintenir haut le flambeau du Sys­tème éducatif. C’était un homme social, unhomme de dialogue qui a toujours œuvré dansle sens du raffermissement des relations entreles individus quelques soient leurs origines,religions, ou leur appartenance politique… » alaissé entendre Inspecteur Amadou Guèye. Ala reprise malgré la domination de l’équipe dela mosquée, de part et d’autre, les gardiens debuts ont redoublé de vigilance. Au finish, lematch s’est soldé par une victoire de l’équipede la mosquée sur un score de 2 buts à zé­ro.L’équipe des vaincus s’est contentée d’uneenveloppe, d’un jeu de maillot et d’un ballon .L‘équipe victorieuse en plus d’une paire demaillot, d’une enveloppe, d’un ballon a reçu untrophée." Prenez bien soin de ce trophée car ilréveillera en vous les qualités de l’inspecteurAliou Sylla, des qualités telles que le courage,l’amour du travail bien fait, l’amour pour la ré­gion de Kédougou, la persévérance, la culturede la paix... » a conseillé le doyen Bocar Diallo,directeur d’école à la retraite, ancien compa­gnon de l’inspecteur Sylla.Le parrain du tour­noi « mémorial à l’inspecteur Aliou Sylla » n’a

pas caché ses sentiments : « je suis content dece choix porté sur ma modeste personne pourparrainer ce tournoi en guise de mémorial àl’inspecteur Elhadj Aliou Sylla qui a tout don­né à la région de Kédougou, c’est avec sportqu’on peut instaurer l’entente entre lesjeunes…Sans solidarité, on ne peut pas déve­lopper la région de Kédougou… » .

L’équipe victorieuse a continué à jubiler sage­ment contente d’avoir remporté le trophée dumémorial mais regrettant dans son for inté­rieur le départ si brutal de l’inspecteur ElhadjAliou Sylla qui repose désormais en paix au ci­metière de Samécouta, son village qui l’a vunaitre et grandir.

AAddaammaa DDiiaabbyyNNééccrroollooggiiee::

Le personnel de la radio Kédougou Fm porte àla connaissance du public le décès de M Ous­mane (Vincent­Valéry) Boompény alias Dj Xpdécès survenu à Brazzaville (Congo) le mardi26 juin 2012. Cette force tranquille très douéeen informatique a tout donné à Kédougou et àsa radio communautaire.Nous remercions par

ailleurs tous ceux qui, de prés ou de loin ontcontribué à l’élan de solidarité à son égardpendant les derniers moments de sa vie.Prions tous pour le repos de son âme.Dj Xp,est parti, mais son nom restera à jamais gravédans nos cœurs .Que la terre de Brazzavillelui soit légère.

Maman, merci d'avoir inculqué à votre regret­té fils des valeurs sûres telles que l'honnêteté,l'amour du travail bien fait, le don de soi, l’effi­cacité, la générosité et la frugalité... Paix à sonâme.