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Presses Universitaires du Mirail El tratado de arquitectura de Alonso de Vandelvira. 2 tomes, (Distribué par la Editorial Castalia) by Geneviève BARBÉ-COQUELIN DE LISLE Review by: Marc VITSE Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien, No. 33 (1979), pp. 252-260 Published by: Presses Universitaires du Mirail Stable URL: http://www.jstor.org/stable/40850687 . Accessed: 12/06/2014 14:12 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires du Mirail is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien. http://www.jstor.org This content downloaded from 91.229.229.44 on Thu, 12 Jun 2014 14:12:13 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

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El tratado de arquitectura de Alonso de Vandelvira. 2 tomes, (Distribué par la EditorialCastalia) by Geneviève BARBÉ-COQUELIN DE LISLEReview by: Marc VITSECahiers du monde hispanique et luso-brésilien, No. 33 (1979), pp. 252-260Published by: Presses Universitaires du MirailStable URL: http://www.jstor.org/stable/40850687 .

Accessed: 12/06/2014 14:12

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toutefois, comme celle de Juan Nicolás Bohl de Faber, qui fit beaucoup pour la connaissance de Schlegel en Espagne.

M. Montes Huidobro, dans un texte cité par J.-L. Picoche p. 310, se posait la question : « ¿ ...es que.. .nos encontramos ante una gran novela y un gran escritor ? »

Question singulière peut-être - est-ce que les contemporains de Gil, est-ce que les générations suivantes n'ont pas été capables d'y répondre ? - , question irritante sans doute - est-ce qu'une injus- tice n'a pas été commise, qu'il faut se hâter de réparer ? Ne nous trouvons-nous pas en face de Gil dans la situation de ceux qui « dé- couvrirent » Vermeer au siècle dernier, et qui soudain comprirent qu'ils se trouvaient en face d'un grand artiste ? Quoi qu'il en soit - et quelle que doive être désormais la fortune d'E. Gil, nul ne pourra étudier ce séduisant écrivain sans se reporter à l'ouvrage fondamen- tal de J.-L. Picoche.

Chantai COLONGE.

Geneviève BARBÉ-COQUELIN DE LISLE. - El tratado de arqui- tectura de Alonso de Vandelvira. Edición con introducción, notas, variantes y glosario hispano-francés de arquitectura. - Albacete, Confederación Española de Cajas de Ahorros, 1977. - 2 tomes, XIV + 207 p. et un tome non paginé de fac-similés (Distribué par la Editorial Castalia, Madrid).

Les publications des hispanistes français dans le domaine de l'His- toire de l'Art sont chose plutôt rare; aussi convient-il de se réjouir de ce que l'édition princeps du Tratado de Arquitectura de A. de Van- delvira, rédigé dans le dernier quart du XVIe siècle, ait pu être menée a bien par Geneviève Barbé, spécialiste d'architecture espa- gnole à l'Université de Paris Ill-Sorbonne. Elle nous offre aujour- d'hui, accompagnés d'une longue préface du célèbre F. Chueca Goi- tia, deux magnifiques volumes dont le luxe (présentation, qualité du papier, typographie, netteté des reproductions, etc.), fera pâlir d'envie tout thésographe un tant soi peu bibliophile. Mais la richesse de ces deux tomes ne s'arrête pas là. Pour introduire à la lecture d'un manuscrit intégralement reproduit en fac-similé avec ses pas- sionnantes et souvent très complexes figures, l'auteur ouvre en effet son ouvrage par une étude très erudite où nous sont donnés nom- bre d'éléments nécessaires à la compréhension de ce traité de stéréo- tomie à l'usage de l'architecture. On y trouve la situation de l'œuvre en question dans la littérature architecturale de l'époque; la présentation de la vie et de l'œuvre d'Andrés de Vandelvira, dont

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le fils Alonso a su coucher par écrit les précieux renseignements; la description des deux premiers manuscrits du XVIIe siècle, G (F. L. Goiti, 1646, BNM, n° 12 719) et S (indûment attribué à B. de Sombligo, mais sans doute du début du XVIIe siècle, Escuela de Arquitectura de Madrid, n° RIO); la liste et description de trois manuscrits postérieurs, fragmentaires ou mêlés de morceaux étran- gers à l'œuvre première; la justification du choix du texte de base (S) et des critères retenus pour la transcription critique, la présentation des variantes et le titre 0). Muni de ces multiples informations, on aborde avec beaucoup plus de facilité la lecture quelque peu ardue de cet austère traité de la coupe des pierres dont la transcription relevait du tour de force. Car le manuscrit n'est pas seulement d'une lecture trop fréquemment très délicate (2) ; sa constante technicité suppose une connaissance approfondie des procédés architecturaux évoqués et il semble à cet endroit - mais nous n'avons guère compétence pour en juger techniquement - que G. Barbé ait réussi à résoudre positivement la plupart des nom- breuses énigmes du texte original. L'intéressant glossaire qu'elle insère au terme de son travail aide d'ailleurs à une meilleure intelli- gibilité du texte, tout en mettant en relief la filiation entre les ouvra- ges de Philibert de l'Orme et celui de A. de Vandelvira.

On aurait voulu arrêter là ce compte rendu, n'était le sentiment d'une certaine insatisfaction ressentie à plusieurs reprises au cours de la lecture de l'ouvrage dans sa totalité. S'il convient en effet de souligner une fois encore l'énorme somme de labeur qu'a dû deman- der la toute première transposition d'un manuscrit injustement oublié et désormais aisément accessible sous une forme à la fois agréable et pratique, on ne peut s'empêcher de déplorer qu'un trop grand nombre d'insuffisances viennent gâter un travail au demeurant si méritoire. Mais la pratique permanente du périlleux exercice de l'édition critique nous a appris qu'elle est un art des

(1) En effet, contrairement à ce que pourraient laisser croire la couverture et la page de titre, l'expression Tratado de Arquitectura n'est pas de A. de Van- delvira et ne figure ni dans S, ni dans G. On lit dans G : Libro de cortes de can- tería de Alonso de Vandelvira, arquitecto; et dans S : Exposición y aclaración sobre el tratado de cortes de fábrica que escribió Alonso de Vandeluira por... G. Barbé retient pour sa part le titre attribué par Fray Lorenzo de San Nicolás (Arte y uso de Arquitectura, 2da parte, Madrid, 1663) : Libro de traças de cortes y piedras compuesto por Alonso de Van de Elvira, arquitecto Maestro de Can- tería... Tous titres qui indiquent bien mieux la véritable intention de l'ouvrage, fort éloigné de traités plus généraux comme ceux de Sagredo, Serlio, Alberti, etc. (Voir pp. 3-6).

(2) A cet égard, pour une comparaison des variantes et des figures, on eût aimé avoir, ne serait-ce que pour une page ou deux, la reproduction d'un extrait de G (peut-être d'une lecture plus aisée), ou encore celle des manus- crits postérieurs, s'ils sont source d'éclaircissements.

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plus difficiles, et Ton voudra bien lire les remarques, regrets ou réserves qui suivent comme un essai, partiel et modeste, de contribu- tion à l'établissement d'une version encore meilleure d'un texte capital pour la connaissance de l'architecture du XVIe siècle.

A. LA CRITIQUE TEXTUELLE.

1. Critères de transcription. Si l'on ne peut qu'applaudir à la décision de moderniser l'ortho-

graphe et la ponctuation, on regrettera cependant que cette moderni- sation soit trop radicale et sacrifie systématiquement, non point les graphies fantaisistes, mais celles qui traduisent des façons de pro- noncer en usage au Siècle d'Or ou qui attestent des formes aujour- d'hui disparues mais d'emploi courant à l'époque. Cela n'aurait nul- lement gêné la compréhension du texte que de maintenir des for- mes (3) comme devide (3v 20), agora (4v 18), repartillo (7r 4), res- peto (6r 22), pomas (7v 15), trairás (7v 18), Uniendo (9v 7 et 8), ansí (54v 3), colunas (54r 9), mesmo (7v 19), esotras (8r 16), tra- pieza (5v 4 et 11), y pour e ou l'inverse, et ainsi de suite.

C'est pourquoi Ton s'étonnera du maintien, tout à fait contra- dictoire avec le principe retenu de modernisation totale, de u pour o (4v 16, 18r 5, 49v 4, 52v 4, etc.), de l'appel à G pour transformer le u de S en o (9r 2), de l'indication de uayvel (4v 12) comme variante de G alors qu'il s'agit seulement d'une autre graphie du baibel de S, de l'emploi de do (3r 5, etc.) et d'un certain nombre de tournures archaïques parfois rectifiées et parfois conservées.

2. Le texte. Mais ce ne sont là que détails mineurs. Plus graves nous parais-

sent les inexactitudes dans la transcription du texte S retenu comme texte de base. Nous avons effectué un sondage portant plus particulièrement sur les pages 39-49 et 95-96, mais nos conclusions vaudraient sans doute pour l'ensemble de l'ouvrage.

a) S n'est pas transcrit fidèlement ou corrigé sans indication de crochets. Voir 3r 4 : S porte proceden en líneas, qu'il fallait corriger en proceden líneas ou proceden [las] líneas; or on lit procede en líneas dans le texte imprimé. Ou, même folio, ligne 8 : la pré- sence d'une croix de rappel rend inutile le recours à G pour corriger

(3) Nous ne donnons qu'un exemple pour chaque type de forme ancienne, en indiquant le folio et la ligne.

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la phrase déficiente signalée en note. Ajoutons que le signe = indi- quait que la proposition mise entre crochets à la ligne 8 apparte- nait à la phrase précédente. D'une façon presque systématique ce signe - que Ton trouve si souvent dans les marges des manuscrits de théâtre - marque un temps d'arrêt senti comme important dans le discours et correspond le plus souvent à notre alinéa. On aurait souhaité que le transcripteur l'ait observé de façon plus régulière, afin de faciliter la saisie des divers moments des démonstrations. A cet égard, d'ailleurs, la ponctuation retenue est loin de toujours aider à une immédiate ou authentique intelligibilité du texte (phra- ses inutilement longues ou mal coupées).

Voir encore 3v : le titre n'est pas transcrit; d'une façon plus générale les titres des chapitres I à XLIII sont précédés en S de la mention de, del ou de la, supprimée par le transcripteur sans aucune justification. Nous avons également relevé : 3v 1 : Zas cuales pour los cuales dos (la note est erronée, la version de S étant confondue avec celle de G) ; 3v 6 : junta pour juntan; 4r 1 : rodeando correction non signalée; 4r 18 : llamaba au lieu de cellaba, non signalé; 4r 21 : que el pour del non signalé; 4v 24 : y oublié devant la groseza; 4v 2 : un oublié devant círculo; 4v 4 : y de la marge oublié; id : su fábrica : ne pourrait-on pas lire na pour nuestra ? 4v 10 : la ajouté devant tardosa; 4v 12 et 13 : el cual pour la cual en S; 4v 20 : una línea pour una sola línea; 4v 17 et 18 la correction empruntée à G est bien signalée, mais ne porte que sur l'ajout de de devant que se componen, le seul de devant alors être mis entre crochets. Tou- jours folio 4v, à la ligne 15, la variante G, citée en note, devait être retenue puisqu'elle permet seule la compréhension du texte : au lieu de bolsor [o dovela], il faut bolsor [o dovela aunque más propiamente es llamado bolsor] (4).

b) Ceci nous amène à des erreurs plus conséquentes puisque, comme l'exemple précédent, elles modifient ou rendent aléatoire la signification du texte. A la dernière ligne du folio 4, on lit dans le manuscrit, après le = de rigueur : de las cuales figuras unas se llaman regulares y otras irregulares. Figuras regulares. Or ces deux derniers mots, omis dans le texte imprimé, servent de sujet à la première phrase du folio suivant dont le verbe dicen est indû- ment disposé en alinéa. Il en va de même en 53r 3 et 4 où la mau- vaise lecture de anse de traçar (« hanse de trazar ») donne ante de trazar. En 57r 11 l'omission de e (« he ») devant desparciendo rend la phrase incompréhensible.

(4) Et encore, 8v 3 sea au lieu de sera; 8v 7 et 15 : corrections non signalées; 54v 4 : será au lieu de ponre ou pome dans ms.; 53v 23 : primera omis devant

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D'autre part, nombre de corrections de S faites à partir de G consistent en des suppressions injustifiées et d'autant plus regretta- bles qu'elles dénaturent souvent l'aspect vivant de ce traité carac- térisé par ses reprises de lapsus et l'emploi du vocatif. Ainsi, en 5r 19 et 20, en 6v 5, en 6v 11 surtout, la modification effectuée par l'auteur de S et introduite par un digo n'existe pas en G, injustement préféré dans les deux premiers cas, tandis que dans le troisième S est carrément éliminé (au lieu de o para disminuir una torre, il faut lire, selon S, o para desmentir, digo desminuir una torre). Ainsi, en 3r 23, que de S est éliminé au profit du corno de G, alors que la tour- nure que llamamos los canteros revient plusieurs fois et reflète le style familier de l'auteur et son point de vue de praticien (5).

Pareillement, en 54r 8, le choix de gusto (G) au lieu de contenta- miento (S), affaiblit le texte, alors que ne sont pas retenus les élé- ments de G qui rendaient celui-ci plus intelligible. Les corrections faites à partir de G, si elles sont souvent adéquates, restent trop fré- quemment non justifiées. D'une façon négative d'abord, puis- que S se suffit à lui-même (voir supra et aussi 9v 3 et 5; 33r 1; 8r 11 : por cima et non por sima comme on lit en note; 54v 18) ; positivement ensuite parce que le choix - ou le non choix - de G n'est pas évident et méritait explication : voir juntadas (4r 14), ou lado (19r 1), ou capialzando préféré à capialzado de G (55v 5).

c) Texte de base et variantes : les observations ci-dessus, on le voit, mettent en cause l'appareil critique proprement dit, qui mérite quelque commentaire. On est en droit, en un premier temps, de s'interroger sur le choix de S dont on nous répète qu'il est une copie « inintelligente » quand elle n'est pas franche- ment incompréhensible. Or S s'impose non seulement parce qu'il est antérieur et plus complet, mais aussi parce que l'examen atten- tif du premier chapitre (celui des « Définitions » ) souvent incriminé fait apparaître, ce que montre le petit nombre de variantes relevées, que S est parfaitement logique. On eût aimé que l'incohérence alléguée de S fut démontrée, tout comme la supériorité proclamée de G, dont il est dit : « En el manuscrito de Goiti no se da aquella falta de relación precisa entre las cifras y letras de las figuras y del texto; también son las figuras más hermosas y limpias. Cabe

piedra; etc. Que penser par ailleurs du mot geómetros (sic) employé plusieurs fois (5p 11 et 15) ?

(5) Voir encore 7v 2 où la note, d'ailleurs incomplète et peu claire, permet de juger de l'élimination du digo de S et de ses compléments; 8v 15 : passage sup- primé; 83v 12 et 94v 10 ou S et G sont éliminés sous prétexte que le digo est une correction, mais sans que soit jamais posée la question de savoir si cette correc- tion est d'auteur ou non.

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además señalar que los capítulos no se presentan según el mismo orden en ambos manuscritos. » (pp. 27-28). De tout cela, hélas, nous n'entendons plus guère parler, ni dans l'introduction, ni dans les variantes. Celles-ci restent, enfin, d'un maniement très délicat en raison de leur malencontreuse disposition. Contrairement à ce qui est annoncé dans l'introduction (p. 35), les variantes citées en bas de page ne sont précédées que d'un seul chiffre, ce qui oblige à se reporter à chacun des folios (il y en a parfois trois ou quatre par page; voir p. 55) pour savoir auquel d'entre eux appartient la variante relevée (6). Inconvénient facilement remediable si l'on eût placé deux chiffres (folio, ligne) avant les variantes ou dis- posé celles-ci à la fin de chacun des folios transcrits. Ajoutons que les passages cités en note sont parfois trop longs (u. g. 6r 20) ; que la graphie ancienne, apparamment conservée pour la transcription des variantes, est loin de l'être systématiquement (49v 6 : traçaria pour tracolla, etc.); que ces variantes portent souvent sur des dif- férences que la confusion permanente chez le copiste entre le a et le o (et parfois le e), ainsi qu'entre le s et le c, rend pour le moins aléatoires.

B. ERREURS MATÉRIELLES.

Il faut également déplorer, malgré une liste d9 erratas advertidas placée au terme du deuxième volume, un nombre élevé d'erreurs matérielles. Erreurs d'impression, relativement peu fréquentes pour un livre imprimé en Espagne : libro pour libros (p. 4, dernière ligne) ; pas de majuscule à Tratadista (note 16, p. 6.) ; et en français (p. 4, n. 7); memorandas pour memoranda (p. 29); Alberto pour Alberti (p. 191); accentuation écrite déficiente sur Montañón (p. 5, 1. 3 et p. 194), eliaca (3v 3 et 4r 1 contrairement au glossaire p. 180), ándito (26r 3) ; si au lieu de si (53r 27), mais fi avec accent écrit (53v 22).

Erreurs de disposition ou de termes : paréntesis pour corchetes, p. 34; p. 104 : la note de 60 v 12 devrait se trouver à la page sui- vante; dans le glossaire, ándito est placé avant ambigliono; il man- que une phrase au bas de la colonne 1 p. 176. Par ailleurs, aux pages 161 et 164 les renvois au texte imprimé ne correspondent pas aux folios mentionnés. Ce dernier type d'erreur se reproduit tout

(6) De là qu'apparaissent épisodiquement, et sans qu'on sache trop pourquoi, des indications du foliotage de G : variantes des pages 50, 52, 53, 56, 67, 79, 80, 84, 90, 97, 101, 137, 138.

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au long des deux index des pages 200-206 : on constate, pour les renvois aux pages 53 sq., un décalage qui va grandissant (de 1 à 5 pages) et qui provient sans doute de la non rectification du manuscrit dactylographié. En outre on est surpris de trouver dans l'index géographique des noms comme Barcelone, London, Méjico, Princeton, Santander, Strasbourg, Venecia, villes qui ne sont en l'occurence que les lieux d'édition de certains ouvrages cités, alors la liste des monuments d'Übeda, par exemple, est incomplète (p. 10). L'index alphabétique, à son tour, présente de curieuses variations de noms donnés avec ou sans prénom (ou sans titre) ; y manque le nom d'Ana Antolina de Vandelvira (p. 14), celui d'un énigmati- que Olivares cité p. 19, n. 85; mais y figure par contre celui de Emperadores pourtant réservé par Vandelvira à un type de caracol qu'il voudrait voir réalisé sous sa forme circulaire. Il eût été, à ce propos, intéressant de s'interroger sur l'origine de cette appella- tion, ce qui nous amène, pour conclure, à des considérations sur l'interprétation du texte proprement dite.

C. INTERPRÉTATION DE L'ŒUVRE.

Quittant le domaine des réserves, nous ne formulerons ici que le souhait de voir un jour mise à notre disposition une tentative d'in- terprétation globale de ce traité caractéristique entre tous de l'impor- tance accordée tout particulièrement en Espagne, comme en France, à l'art de la stéréotomie (7). Pour ce faire, deux conditions nous paraissent indispensables.

1. La multiplication de notes explicatives : texte très difficile, ce traité demande au lecteur moderne - et, dans notre cas, non spé- cialiste - un effort de transposition permanent dans le vocabulaire actuel, sous peine de mal interprétée la signification précise du texte. Ces notes nous ont trop souvent manqué et manqueront, à n'en pas douter, à la majorité des lecteurs. Elles seraient utilement complétées par des renvois à des monuments concrets ou à des figures existantes et permettraient de visualiser les expli- cations souvent trop abstraites du technicien. Il faudrait que

(7) Notre collègue Bruno Tollón nous signale que Jean-Marie Perouse de Móntelos prépare une thèse sur le rôle de la stéréotomie dans l'architecture euro- péenne, dans laquelle est mis en évidence le rôle primordial de la France et de l'Espagne dans ce domaine. J.-M. Perouse de Móntelos émet des doutes quant à l'influence de De l'Orme sur Vandelvira, car il ne rencontre pas en Espagne d'allusion directe au traité de l'architecte français avant le XVIIe siècle.

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COMPTES RENDUS 259

les dessins de la page 183 ne soient pas les seuls, que soient reproduits dans le corps de l'ouvrage plans, coupes, dessins, gravures ou photographies des monuments cités par l'auteur (par exemple, s'il existe encore, l'escalier à vis de Saint Gilles; mais de quel Saint Gilles s'agit-il ?), de ceux qu'il est censé avoir en mémoire, ou auxquels il a pu contribuer (F. Chueca Goitia, Ars His- paniae, t. XI, Madrid, 1953, p. 254 cite le chevet de San Francisco, à Baeza, dont le folio 119 v fournirait, selon lui, la clef de la cou- verture). Pareillement, un relevé systématique des emplois des ter- mes techniques dans l'ouvrage (voir les index d'Ars Hispaniae, entre autres) permettrait d'affiner les définitions du glossaire (voir le sens de eligimiento, ou encore la légère contradiction entre la définition de Simonin du mot dovela/bolsor et le sens que lui accorde l'architecte en 4v 15).

2. Une étude interne du texte : celui-ci suit un ordre nullement indifférent; l'auteur se veut très pédagogique et progressif : « por- que de grado en grado se ha de ir prosiguiendo de las cosas más faci- les a las más dificultosas » (6v 1 et 2), et Ton aimerait voir explici- tés ses principes directeurs. A cet endroit, il conviendrait de compléter la table des matières qui s'arrête dans le ms. au folio 88 (il y a 126 folios) mais qui s'avère indispensable pour une saisie d'ensemble de l'organisation de la matière traitée. Une étude fondée sur le respect du texte dans toute son authenticité pre- mière (dans la mesure où les mss. du XVIIe reflètent fidèlement le ms. original), aiderait à en mieux cerner l'intention et à en mieux définir l'originalité dans le concret des tratadistas de l'époque de Philippe II. Nul doute qu'elle mettrait en valeur l'incomparable fraîcheur et la spontanéité de ce tailleur de pierres et de sa jouis- sance architecturale. Témoins son exaltation et son « contenta- miento » à l'idée de voir réalisé pour la première fois le « caracol de Emperadores redondo » (54r; voir encore ce qu'il dit, 59v 12, sur « la escalera a regla adulcida » ) . Quelle meilleure illustration, d'au- tre part, de son sens aigu des volumes concrets que cette comparai- son employée pour faire saisir ce qu'est une surface : « superficie o área que es la haz o tez que vemos encima de cualquier cosa corpó- rea... es tan delicada en profundidad o groseza que es menor que pan de oro batido » (4r 8-10) ? Ne le surprend-on pas, enfin, si S est véridique, conférant, au détour d'un digo, toute sa pléni- tude esthétique au terme de la technique, remise à sa place de moyen : « para desmentir una torre, digo para desminuir una torre » (6vll) ?

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Ainsi parviendrait-on à une édition plus efficace de ce Libro de Cortes qui, joint à la récente parution (8) du Libro de Arquitectura de Hernán Ruiz « El Joven » (Madrid, 1974, édition de Pedro Navas- cués Palacio), constitue la plus sérieuse des initiations à ce qui demeure de loin, à notre sens, la plus haute période de Parchitec- ture espagnole. MarcVITSE.

(8) Contrairement à ce qui est dit page 5 : « el tratado inédito... »

UNIVERSIDAD COMPLUTENSE DE MADRID. - Tesis doctorales. Curso 1976-1977. - Madrid, Editorial de la Universidad Com- plutense de Madrid, 1977. - 2 vol., 321 et 372 pages.

1978 aura été pour l'hispanisme à l'Université de Toulouse-Le Mirail une année d'une richesse exceptionnelle et dont il convient de souligner toute l'importance pour l'avenir. En effet, de janvier à novembre, sous l'égide de l'Institut d'Etudes Hispaniques et His- pano-Américaines et de son directeur, Yves-René Fonquerne, ont eu lieu dans les locaux de l'Université cinq manifestations de carac- tère scientifique, dont une Semaine Latino-Américaine et quatre Col- loques, deux organisés par le G.E.S.T.E., un par le S.E.L., et un autre encore par l'ensemble de la Section d'Espagnol dirigée par Jacques Beyrie 0). Mais 1978 aura surtout vu le lancement et le développement d'une Action Intégrée d'envergure, et riche de pro- messes, entre l'Université « Complutense » de Madrid et l'Univer- sité de Toulouse-Le Mirail, dont trois U.E.R. (Philosophie, His- toire et, surtout, Espagnol) étaient plus spécialement concernées.

Grâce à l'efficace travail de coordination de l'académicien Don Rafael Lapesa, du côté espagnol, et à l'activité inlassable et dis- crète d'Yves-René Fonquerne, directeur de l'Institut hispanique et hispano-américain, ont été rendus possibles des échanges nom- breux, à divers niveaux et dans de multiples domaines. Ils ont été couronnés, en novembre, par le séjour de trois semaines à Toulouse de Don José Antonio Maravall, de la Real Academia de la Historia, qui a reçu les insignes de Docteur Honoris Causa de l'Université de Toulouse-Le Mirail.

(1) Voir Caravelle, n° 30, pp. 230-236 et n° 31, p. 243. Les thèmes de ces collo- ques ont été, respectivement : « Ordre et révolte dans le théâtre espagnol du Siècle d'Or » et « La mujer en el teatro y la novela del siglo XVII » pour le G.E.S.T.E. (Groupe d'Etudes Sur le Théâtre Espagnol); « L'idéologique dans les textes », pour le S.E.L. (Séminaire d'Etudes Littéraires), et « L'Espagne face aux problèmes de la modernité », pour la Section d'Espagnol; la Semaine Latino- Américaine s'est centrée sur les sujets suivants : « Politique et société »,• « L'in- tellectuel en Amérique Latine » et « Monde urbain et monde rural ».

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