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R é p u b l i q u e d u M a l i U n P e u p l e - U n B u t - U n e F o i
M I N I S T È R E D E l ’ É D U C A T I O N N A T I O N A L E
U N I V E R S I T É D E B A M A K O
Faculté de Médecine de Pharmacie et D’Odonto-Stomatologie
ANNEE : 2001-2002 Thèse Nº………..
EEttuuddee ddeess aassppeeccttss ééppiiddéémmiioollooggiiqquueess llééssiioonnnneellss
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Thèse présentée et soutenue publiquement le ….. Faculté de Médecine de Pharmacie et D’Odonto-Stomatologie
Par Monsieur Neguesson Diarra Pour obtenir le grade de Docteur en Médecine (Diplôme d’Etat)
JURY : Président: Pr Mamadou Lamine Traoré Membre: Hamadoun Sangho Co-directeur de thèse : Dr Ibrahim Alwata Directeur de thèse : Pr Abdou Alassane Touré
1
A notre Maître et juge de thèse
Docteur Hamadoun SANGHO
Spécialiste en santé publique,
Assistant chef de clinique en santé publique à la faculté de Médecine
de Pharmacie et d’Odontostomatologie du MALI ;
chef du département de recherche au CREDOS .
Cher Maître vous nous faites un grand honneur en acceptant d’être
parmi nos juges .
Homme courageux, pragmatique ; votre compétence votre dévouement
pour la recherche font de vous un homme admiré de tous .
Veuillez accepter notre profonde reconnaissance .
1
I- INTRODUCTION
1- DEFINITION
Les lésions traumatiques se définissent comme les lésions organiques
provoquées par des violences accidentelles ou intentionnelles.
Le traumatisme est l’ensemble des lésions d’un tissu, d’un organe, d’un
viscère ou d’un segment du membre provoqué accidentellement par un
agent externe avec des troubles qui en résultent.
En 1993 le docteur Hiroshi NAKAJIMA (Ex Directeur général de l’OMS)
disait qu’environ trois millions d’habitants de notre planète meurent
chaque année des suites de traumatismes entraînés par ces violences
accidentelles ou intentionnelles [1] .
Elles représentent la cinquième cause de mortalité chez les personnes âgées
dans le monde [2]
En Afrique plus particulièrement au Mali ; le traumatisme
ostéo-articulaire avait constitué le premier motif d’admission dans le centre
hospitalo-universitaire HGT avec 89,1% [3]. Même constatation dans le
CHU de Youpogon en Cote d’Ivoire avec 92% [4].
Selon Sztarkf [5] l’étiologie la plus dominante est celle des accidents de la
voie publique suivie de coups et blessures volontaires avec respectivement
66,7% et 14,5% .
Les accidents de la route malgré le développement considérable des
progrès scientifiques et techniques constituent un véritable fléau pour
l’humanité .
Ils représentent une cause majeure de mortalité et morbidité dans le monde
entier .
Il existe une relation étroite entre le développement socio-économique d’un
pays et la morbidité et la mortalité liées aux accidents de la route .
2
En effet plus un pays se développe plus le nombre de véhicules s’accroît et
plus le nombre d’accidents de la route augmente.
Aux USA : une étude faîte en 1990 [6] (une enquête réalisée par le Center
Disease Control d’Atlanta ) affirme que la voiture est la première cause de
décès des moins de 19ans totalisant à eux seuls 47% des accidents mortels
parmi ces victimes .
Selon cette étude :
59% sont les conducteurs
33% les passagers
8% les piétons
En Afrique : la Côte d’Ivoire et le Nigeria sont les pays où les accidents de
la route sont particulièrement nombreux et graves.
Au Mali : selon la direction nationale des transports (DNT) pour le seul
District de Bamako 3763 accidents de la voie publique ont été recensés entre
1983-1986.
En 1999, 1144 cas d’accidents de la voie publique ont été recensés par suite
de collision entre auto-moto.
Entre 1990 et 1997 on a recensé 5628 cas d’accidents de la voie publique .
D’ailleurs ces chiffres sont au dessous de la réalité car au niveau du District
de Bamako tous les accidents de la circulation ne sont pas recensés par la
DNT , la police et la gendarmerie .
La fréquence des coups et blessures volontaires est très élevée aussi
bien dans les pays riches que dans les pays pauvres. Les coups et
blessures volontaires constituent la deuxième cause d’hospitalisation
dans le service d’orthopédie traumatologie de l’Hôpital Gabriel
Touré après les accidents de la voie publique.
3
En Afrique , au Sénégal, Diaw M [7] dans sa thèse sur les traumatismes
physiques par agression sur une période de 12 mois a recensé 114 cas de
coups et blessures volontaires.
Au Mali Kanté D [8] dans sa thèse s’étendant sur 6 mois a recensé 106 cas
d’octobre 1998 à mars 1999 avec une fréquence élevée au mois de décembre
, soit 22,4% .
Bien que ces accidents constituent un véritable fléau, peu de travaux ont été
jusqu’ici consacrés à ce sujet d’où l’intérêt de notre travail.
Nous proposons dans ce travail une étude globale des lésions traumatiques
prises dans leur ensemble dans le service de chirurgie orthopédique et
traumatologique de l’HGT de Janvier à Décembre 2000 .
4
OBJECTIFS
Objectif général
Etudier les aspects épidémiologiques des traumatismes ostéo-
articulaires dans le service de chirurgie orthopédique et de
traumatologie de l’Hôpital Gabriel Touré durant l’année 2000.
Objectifs spécifiques
Déterminer la fréquence de ces lésions
Dégager les différentes causes du traumatisme ostéo-articulaire
Décrire les lésions corporelles provoquées par ces accidents
Préciser les attitudes thérapeutiques observées.
Formuler quelques recommandations en vue d’une prévention
efficace.
5
GENERALITES
6
II- GENERALITES
A - DESCRIPTION DES LESIONS TRAUMATIQUES
Les lésions cranio-encéphaliques
Elles provoquent à elles seules le tiers (1/3) des décès .Dans un autre tiers ,
ces lésions sont d’autant plus graves lorsqu’elles sont associées à des
atteintes thoraciques.
En dehors des fractures, les lésions observées sont des plaies, des
hématomes et des atteintes provoquées par la décélération brutale de la
masse encéphalique.
Le déplacement de l’encéphale vers le point du choc produit une brutale
dépression controlatérale qui peut aller jusqu’au décollement du cortex
(cavitation) qui va revenir brutalement au contact de la boîte crânienne
quelques millièmes de secondes plus tard.
Les fractures du crâne demeurent très fréquentes au cours de ces accidents.
Les lésions rachidiennes
Les fractures peuvent siéger à tous les niveaux et elles s’exposent à une
double erreur de diagnostic, d’une part méconnaître totalement la lésion
vertébrale chez un accidenté dans le coma, d’autre part, méconnaître une
double fracture atteignant deux niveaux rachidiens parfois distants l’un de
l’autre .
7
Les lésions de la colonne cervicale
Ces lésions produites par des mécanismes variés, la forme la plus commune
est produite par extension de la tête et du cou après un impact facial où à la
suite d’un choc en arrière en l’absence d’appui-tête.
La mise en tension du ligament vertébral antérieur va arracher l’angle
antérieur et inférieur d’un corps vertébral. Dans ce mécanisme l’impact
facial est bas situé (menton par exemple) et les forces sont dirigées vers le
haut et vers l’arrière ; quand elles sont encore plus verticalisées, elles
provoquent une fracture des pédicules de C2 (axis). Si un impact au niveau
du front créé une extension de la tête et une compression de la colonne
cervicale, l’appui des épineuses les unes sur les autres va provoquer des
fractures à ce niveau particulièrement axis et C7 (septième vertèbre
cervical).
Si la compression est plus axiale les corps vertébraux peuvent subir des
tassements ainsi que les masses latérales de l’atlas. Puis rarement une
fracture sera provoquée par une flexion antérieure de la colonne cervicale
associée à une compression ; elle est alors bas située .
(C5-C6 : cinquième et sixième vertèbre cervical le plus souvent).
Les fractures de l’odontoïde sont produites par les efforts appliqués
horizontalement dans la région médio-faciale [9].
Les lésions des membres
Ce sont les fractures du fémur et du bassin qui ont été l’objet des études
biomécaniques , les plus nombreuses étant donné la fréquence élevée
des lésions provoquées par des impacts des genoux sous les tableaux de
bord , si les forces exercent dans l’axe du fémur la fracture siège le plus
souvent au niveau des tiers inférieur du fémur ou au niveau de la rotule.
8B - Etiologies : ce sont
- des accidents de la voie publique
- des accidents du travail
- des accidents domestique
- des accidents du sport
- des coups et blessures volontaires
ACCIDENTS DE LA VOIE PUBLIQUE
Définition :
Selon le ministère français de l’équipement il s’agit des accidents corporels
de la circulation routière ; ils doivent survenir sur la voie publique,
impliquer au moins un véhicule et provoquer un traumatisme corporel
nécessitant un traitement médical avec ou sans hospitalisation[10].
Selon Wallar : un accident arrive lorsqu’il y a un déséquilibre entre le
potentiel de l’organisme et les exigences de l’environnement , ce potentiel
peut être insuffisant par rapport à l’environnement normal ou à une
situation inhabituelle.
Selon Norman : un accident de la route est rarement dû à une cause
unique , il réside dans le comportement du complexe conducteur du
véhicule milieu au cours des quelques instants qui précèdent l’événement.
9
ACCIDENTS DU TRAVAIL
Définition
Les accidents du travail constituent des évènements qui ont des
conséquences sociales sérieuses pour les travailleurs et leur famille. Ils sont
responsables d’une grande morbidité , d’invalidité, et coûtent chers pour
l’employeur et pour la collectivité, ils demeurent alors un véritable
problème de santé publique.
Le code de prévoyance sociale (CPS) du Mali précise en son article 70
définit comme suit : « l’accident du travail « est considéré comme accident
de travail quelle qu’en soit la cause, l’accident survenu par le fait ou à
l’occasion du travail à toute personne salariée exerçant son activité
professionnelle dans la République du Mali ou pour le compte d’un
employeur domicilié au Mali ».
L’article 71 du même code poursuit « sont également considérés comme
accident du travail, l’accident survenu à un travailleur pendant son trajet de
sa résidence au lieu du travail et vice versa dans la mesure où le parcours
n’a pas été interrompu ou détourné pour un motif dicté par intérêt
personnel ou indépendant de son emploi, et l’accident survenu pendant les
voyages dont les frais sont à la charge de l’employeur.
Epidémiologie des accidents du travail
Ils font environ 180.000 morts et 110 millions de blessés chaque année dans
le monde. Certains sont mortels, d’autres ont comme suite une incapacité
permanente, totale ou partielle. Ainsi selon les estimations de l’OIT, le bilan
du travail dans les pays en développement (sans la Chine) aurait été en
1980, d’environ 33.000 morts et 8 millions de blessés dans le seul secteur
agricole qui emploie près de la moitié de leur population active.
10
En Europe, il y a environ 10 millions d’accidents de travail par an dont
20000 environ sont mortels.
Au Mali de 1959 à 1998 on a enregistré 50990 cas d’accidents de travail
déclarés dont 1611 cas d’accidents graves et 523 cas d’accidents mortels,
avec en moyenne 1275 cas d’accidents du travail par an.
Ces chiffres sont de loin en deçà de la réalité, car les accidents du travail
survenus dans le secteur informel non déclarés à l’INPS, échappent à toute
statistique. Les accidents du travail restent encore une préoccupation
majeure dans notre pays, du fait de leur nombre 1275/an et de leur gravité.
11
COUPS ET BLESSURES VOLONTAIRES
Définition
Les coups et blessures volontaires peuvent se définir comme étant le
résultat des agressions physiques portées intentionnellement sur le corps
d’autrui.
Le coup est toute impression faite sur le corps humain par un contact direct,
ou un choc donné à un organisme par un objet.
La blessure est une lésion produite dans l’organisme par un coup ; la lésion
peut être externe ou interne.
Selon la cour de cassation en France « la blessure comprend nécessairement
les lésions externes et internes ».
Il y a agression chaque fois qu’un individu ou un groupe d’individu essaye
de contraindre un autre individu à se soumettre à ses désirs.
Les coups et blessures volontaires constituent un phénomène de société très
répandu, ils peuvent être occasionnés essentiellement par deux types
d’armes : les armes blanches et les armes à feu. Mais notre étude ne nous
permet pas de classer ces différents types d’armes.
12
ACCIDENTS DOMESTIQUES
Définition
Il se définissent comme des évènements fortuits, dommageables survenant
brutalement au domicile des victimes ou dans les environs.
Epidémiologie
Les accidents domestiques constituent un problème de santé publique avec
une incidence élevée dans la population en particulier chez les enfants et les
adolescents. Ils touchent les enfants à travers le monde.
Deux enquêtes européennes sur les accidents domestiques et de loisirs
rapportées par Duval et Al [11] ont enregistré de juillet 1986 à juillet 1990
26952 cas d’accidents domestiques chez les enfants de moins de 7 ans et 280
cas d’accidents de chute à partir de lits superposés de 1986-1991.
En Côte d’Ivoire au service de pédiatrie du CHU de Yopougon, du 1er
janvier au 31 décembre 1986, Koffi A et al [12] ont enregistré 92 dossiers
d’enfants âgés de 1 mois à 15 ans hospitalisés pour intoxications aiguës
dont 64% auraient donner moins de 5 ans et le pétrole était mis en cause
dans 25 cas sur 92.
Au Mali selon Ouologuem B en 1998 [13] , 43 ,8% des 433 enfants admis
aux S.U.C de HGT pour brûlure intoxication et corps étranger étaient des
cas d’accidents domestiques .
Selon la thèse de SOGODOGO[14] les principales causes d’admission
étaient les brûlures, les chutes, les corps étrangers et les intoxications.
Les cas de traumatismes ont été l’objet de notre étude, car les autres lésions
sont référées soit vers la pédiatrie, en chirurgie infantile nous recevons en
particulier les cas de traumatisme , parmis lesquels les chutes représentent
la fréquences la plus élevée.
13
ACCIDENTS DU SPORT
Notion générale
Le sport est une des activités socio-économiques les plus mobilisantes de
notre époque aussi tous les pays doivent s’efforcer de donner une audience
plus large au sport en appliquant davantage les médias.
Cependant la fréquence des traumatismes accidentels n’a pas augmenté de
façon marquante ce qui redeviendrait à signifier que ces traumatismes sont
prévenus par la méthodologie améliorée de l’entraînement ainsi que
l’amélioration de l’équipement. La pratique sportive est très bénéfique, elle
n’est pas sans dommage pour l’organisme (possibilités de traumatisme
laissant des séquelles définitives ou pouvant entraîner la mort en
pratiquant peu d’études ont été fait sur les accidents de sports au mali.
Les lésions de l’appareil locomoteur
Les traumatismes induits au cours des accidents de sport sont classés en
deux groupes :
Traumatismes violents
Traumatismes minimes ou microtraumatismes.
Les Traumatismes violents
Les uniques générateurs d’un délabrement dans la congruence articulaire
les causes sont classiques souvent ce sont des impulsions : réception au saut
, accélération ou décélération brutale à la course tirs violents , axe de
course , mouvement contrarié ou mouvement forcé ou alors chute sur une
partie du corps .
Les lésions musculaires sont classées en deux tableaux cliniques .
Les accidents musculaires avec lésion anatomique : ils sont les plus
rencontrés dans les macro-taumatismes .
14
Plaie : il s’agit d’une solution de continuité au niveau d’un tissu cutaneo-
musculaire elle est provoquée par un agent extrinsèque
Contusion : l’ensemble des lésions produites par un choc brutal sur des
téguments entraînant une attrition des tissus sans qu’il y ait une plaie.
Claquage : c’est un accident qui survient sans l’action d’un agent extérieur,
seules quelques fibrilles musculaires sont rompus .
La déchirure musculaire
C’est un degré de claquage un peu plus grave car ici de nombreuses
fibrilles musculaires sont rompues . On note même l’apparition d’un
hématome et ecchymose au niveau de la lésion .
Rupture musculaire
C’est le stade le plus grave car le chef musculaire désinséré se rétracte
constituant une tuméfaction au-dessus de l’encoche ou coups de hache qui
traduit la situation de continuité musculaire .
Les lésions ostéo-articulaire
Entorse : du latin introrquère (tordre) nous en distinguons deux types :
Entorse simple : sans lésion de rupture mais avec élongation des ligaments
traduite par l’atteinte du système nerveux avec prédominance du trouble
vasomoteur ,le ligament est tiré violemment ne prend jamais sa valeur
anatomique c’est l’entorse « physio-patogenique »
- Entorse compliquée :
Une rupture partielle ou totale d’un ou de plusieurs faisceaux ligamentaires
et s’y adjoint souvent une atteinte capsulaire et synoviale dans certains cas
le ligament ne cédant pas , arrache son insertion osseuse c’est l’entorse
grave .
15
- Luxation : du latin luxare (déboîter)
C’est le déboîtement ou le déplacement des surfaces articulaires
normalement en contact.
Suivant l’importance du déplacement on parle de luxation complète quand
les surfaces articulaires perdent tout rapport entre elles.
Incomplète ou subluxation quand elles ont encore un point de contact .
- Fracture
Solution de continuité osseuse ; elle peut se localiser aux insertions
tendineuses ou ligamentaires , dans certains cas il s’agit de fracture de
l’extrémité ou de véritable décollement épiphysaire.
Fractures –luxations :
Pathologie invalidante pour le sportif , elle a peu de chance de reprendre
sa place par la seule réduction orthopédique .
Les accidents musculaires sans lésions anatomiques :
Les Crampes contraction musculaire involontaire paroxystique et
douloureuse.
Elongation : il s’agit d’une douleur soudaine entraînant une impotence
fonctionnelle modérée .
Examen physique : le muscle est sensible plus douloureux sur toute la
totalité de sa longueur sans qu’il existe de maximum précis de sensibilité,
le muscle est indolore au repos , la douleur n’apparaît qu’avec la
mobilisation active .
Contracture : exagération d’un phénomène banal dû à un travail excessif :
la courbature.
Le muscle est effectivement contractile , sensible à la palpation et surtout
douloureux et peu efficace au moment de l’activité sportive .
16
Les lésions tendineuses et ligamentaires :
Tendinite ,périostose : J genety [15]c’est une réaction ostéopériostée parfois
appelée périostite elle est d’origine traumatique choc direct ou
indirect ;irritation des insertions aponévrotiques lors de certains efforts.
Syndrome de flabella décrit par flabella douleur dans le creux poplité au
repos disparaissent dès la reprise de l’activité, l’inflammation dans
l’insertion musculaire au niveau de l’os sésamoïde de flabella c’est la cause
évoquée.
Syndrome musculaire par J genety [15]il apparaît rarement avant 15ans .
Syndrome méniscal évolue par crise séparée avec des intervalles libres de
guérison apparente comme l’ulcère d’estomac : plus le ménisque est atteint
plus le diagnostic est évident.
Les manœuvres de Mac Murray , le grinding test d’appley sont
douloureux ; le cri méniscal de Oudart est présent .
Les microtraumatismes
Agressions légères incapables d’être immédiatement vulnérables.
Le traumatisme n’est donc pas nécessairement caractérisé par une cause
violente , une action mécanique de faible portée , mais répétée comme se
définit le microtraumatisme ; pouvant provoquer des effets qui par la suite
d’un mécanisme cumulatif appartient au domaine des traumatismes.
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METHODOLOGIE
18
III- METHODOLOGIE
1- Matériel
1-1 Cadre d’étude
Notre étude s’est effectuée dans le service de chirurgie orthopédique et
traumatologique de l’HGT de Bamako.
1-1-1 Situation géographique
L’hôpital Gabriel Touré se trouve au centre administratif de la ville de
Bamako. Il est limité :
- à l’Est par le quartier de Médina-coura
- à l’Ouest par l’école nationale d’ingénieur (ENI)
- au Nord par l’Etat Major de l’Armée de terre
- au Sud par le Tranimex
dans l’enceinte de l’hôpital, on retrouve à l’extrême Nord et au rez-de-
chaussée du pavillon INPS, le service de chirurgie orthopédique et
traumatologique :le bâtiment principal et un bâtiment annexe situé à l’étage
du service de réanimation adulte dans la partie Sud de HGT
1-1-2 Les locaux
Le service d’orthopédie-traumatologie de l’HGT comprend :
- un bureau pour le professeur, chef de service
- trois bureaux pour les assistants chefs de clinique
- une salle de consultation
- une salle de kinésithérapie
- un bureau pour le Major du bâtiment principal , un autre pour celui
du bâtiment annexe
- une salle de soins
- une salle de plâtre
- un bloc opératoire
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- une salle de garde des infirmiers
- une salle de garde pour les internes
- un secrétariat
- des salles d’hospitalisation, réparties comme suit :
Au niveau de la traumatologie annexe
. deux petites salles à un seul lit
. deux salles moyennes de trois lits
. deux salles moyennes de six lits
Au niveau de la traumatologie principale
. une salle moyenne de cinq lits.
. deux grandes salles de douze lits
. trois salles à quatre lits
. trois salles à deux lits
Soit un total de 67 lits d’hospitalisation .
1-1-3 Le personnel :
Il est composé de :
- un professeur de chirurgie orthopédique et traumatologique, chef du
service,
- trois assistants chefs de clinique
- des médecins en spécialisation
- neuf kinésithérapeutes dont deux détachés dans la salle de plâtrage
un en chirurgie générale
- un neurochirurgien coopérant
- quatre techniciens supérieurs santé dont deux assurent l’un le rôle
du Major l’autre la fonction d’aide au bloc opératoire
- sept infirmiers d’état
- quatre aide-soignants
- quatre manœuvres
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Des étudiants de 6ème et 7ème année de médecine faisant fonction d’interne et
y travaillent sur leurs thèses.
Le service reçoit également des étudiants stagiaires de la Faculté de
Médecine, du CSTS, de l’ESS, de l’EIPC, de la Croix Rouge Malienne.
1-1-4 Les activités
Les consultations externes ont lieu du lundi au jeudi. Les interventions
chirurgicales sont effectuées tous les lundi, mardi, mercredi, jeudi.
Les activités de plâtrage ont lieu tous les jours ouvrables et un service
d’astreinte pendant les week-end et les jours fériés.
Les activités de rééducation ont lieu tous les jours ouvrables.
Chaque jour a lieu une visite des malades hospitalisés
Une visite générale dirigée par le professeur s’effectue tous les vendredi.
Un service d’astreinte est assuré par semaine par un assistant. Les
traumatologues assurent également avec les autres chirurgiens les gardes
du service des urgences chirurgicales.
2- Méthode
Notre étude est rétrospective et étendue sur 12 mois . Nous avons collecté
5127 cas.
2- 1 Notre support du travail
- Le registre d’admission des urgences chirurgicales
- Le dossier des malades
- Le registre de la salle de plâtre
- Le registre de l’unité de kinésithérapie
2-2 Variables étudiées
- âge
- sexe
- ethnie
21- profession
- motif d’admission
- étiologie
- les organes traumatisés
- les aspects lésionnels
- les aspects thérapeutiques
2-3 Critères d’inclusion
Tout patient traumatisé par suite d’accidents de la voie publique, de coups
et blessures volontaires, d’accidents de travail, d’accidents de sport,
d’accidents domestiques, suivis et traités dans le service de chirurgie
orthopédique et traumatologique de l’HGTde janvier 2000 à décembre 2000.
Critères de non inclusion
Sont exclus de notre étude tout malade traumatisé ayant fait la décharge
(refus du traitement médical au profit du traitement traditionnel ) les cas de
maladies infectieuses et inflammatoires.
Les patients traumatisés reçus dans le service de chirurgie orthopédique et
de traumatologie en dehors de notre période d’étude.
Les malades aux dossiers incomplets. La saisie et l’analyse des données ont été effectuées sur logiciel Epi-info (6.0) . Les tableaux ont été effectués sur Windows version 2000 .
22
RESULTATS
23
Tableau I : Répartition des malades selon le motif d’admission
Motif d’admission Effectif Pourcentage
Traumatisme
ostéo-articulaire
5127 86,03
Autres* 833 13,97
Total 5960 100
*Autres : brûlure , gangrènes, brides cicatricielles.
Les traumatismes ostéo-articulaires ont constitué 86,02% des motifs
d’admission dans le service de chirurgie orthopédique et traumatologique
de l’HGT.
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Tableau II : Répartition des malades selon le sexe :
Sexe Fréquence Pourcentage
Masculin 3498 68,25
Féminin 1629 31,75
Total 5127 100
Dans ce tableau le sexe masculin est dominant avec 68,25% contre 31,75%
du sexe féminin, soit 2,14 de sexe ratio en faveur des hommes.
25
Tableau III : Répartition selon la profession :
Profession Effectif Pourcentage
Elève 1427 27,83
Ouvrier 942 18,40
Fonctionnaire 885 17,26
Ménagère 630 12,30
Commerçant 567 11,05
Sans profession 331 6,45
Cultivateur 93 1,81
Chauffeur 74 1,44
Maçon 54 1,05
Mécanicien 33 0,64
Apprenti chauffeur 31 0,60
Menuisier 26 0,50
Tailleur 15 0,30
Electricien 11 0,21
Soudeur 5 0,10
Peinturier 3 0,06
Total 5127 100
Dans ce tableau les scolaires et les ouvriers ont été les plus nombreux avec
respectivement 27,83% et 18,38%.
26
Tableau IV : Répartition selon l’ethnie
Ethnie Effectif Pourcentage
Bambara 2019 39,40
Peulh 1186 23,13
Malinké 1172 22,85
Sarakolé 221 4,31
Sonrhaï 128 2,50
Dogon 69 1,34
Sénoufo 58 1,13
Bobo 26 0,50
Bozo 23 0,44
Autres * 225 4,40
Total 5127 100
*Autres : minianka, kassongué, toucouleur, tamachek, étranger
Les bambaras ont été l’ethnie la plus représentée avec 39,37% suivis des
peulhs et malinkés avec respectivement 23,1% et 22,85% des cas.
27
Tableau V : Répartition selon l’âge
Tranche d’âge (ans) Effectif Pourcentage
0-10 269 5,24
11-20 664 12,95
21-30 2472 48,21
31-40 1322 25,80
41-50 186 3,62
51-60 99 1,93
60 et plus 115 2,25
Total 5127 100
La tranche d’âge 21-30 ans est la plus représentée avec 48,21% des cas.
28
Tableau VI : Répartition selon le type d’accidents (étiologie)
Type d’accidents Effectif Pourcentage
Accidents de la voie publique 3036 59,21
Coups et blessures volontaires 1299 25,33
Accidents domestiques 362 7,06
Accidents de sports 225 4,40
Accidents de travail 204 4
Total 5127 100
Les accidents de la voie publique sont les plus nombreux avec 59,21%,
suivis des coups et blessures volontaires avec 25,33%.
29Tableau VII: Répartition selon le type d’accidents de la voie publique
Type d’accidents de la
voie publique
Effectif Pourcentage
Auto-Moto 1164 38,53
Auto-Piéton 1099 36,37
Moto-Piéton 227 7,52
Renversement de
Véhicule
175 5,79
Auto-Vélo 125 4,22
Chute de sa monture
(moto)
96 3,23
Auto-Auto 68 2,25
Moto-Moto 44 1,34
Véhicule-Objet 10 0,33
Moto-Vélo 9 0,29
Vélo-Piéton 4 0,13
Total 3021 100
Le type de collision auto-moto est le plus dominant avec 38,53% et moto-
piéton avec 36,37%.
30
Tableau VIII : répartition des lésions selon le siège .
effectif
siège
fréquence pourcentage
crâne 1533 29,60%
jambe 603 11,64%
épaule 504 9,73%
Poignet + main 429 8,28%
Avant-bras 377 7,28%
pied 342 6,60%
genou 287 5,54%
cuisse 259 5%
coude 199 3,84%
Région dorsolombaire 183 3,53%
bassin 180 3,47%
cheville 175 3,37%
Bras 111 2,14%
Cou 107 2,12%
Total 5178 100%
Les lésions du crâne ont été les plus fréquentes avec 29,60% des cas .
31Tableau IX : Répartition des malades selon les lésions du crâne
Lésions Effectif Pourcentage
Commotion cérébrale 647 42,20
Plaie du cuir chevelu 469 30,59
Plaie de la face 362 23,63
Fracture des os du crâne 55 3,58
Total 1533 100
La commotion cérébrale est la plus représentée avec 42,20%, suivie de plaie
du cuir chevelu et de la face 30,59 et 23,63%.
Tableau X : Répartition des malades selon les lésions du cou
Lésions Effectif Pourcentage
Contusion simple 65 60,70
Plaies 26 24,29
Fracture étage inférieur 10 9,34
Fracture étage supérieur 6 5,64
Luxation C2-C3 1 0,23
Total 107 100
Les contusions et les plaies sont les plus fréquentes avec une fréquence de
60,70 % et 24,29%.
32
Tableau XI : Répartition des malades selon les lésions de l’épaule
Lésion de l’épaule Effectif Pourcentage
Fracture de la clavicule 158 31,35
Contusion simple 130 25,79
Plaies 105 20,83
Fracture de l’extrémité
supérieure de l’humérus
53 10,51
Luxation 51 10,13
Fracture de l’omoplate 7 1,39
Total 504 100
La fracture de la clavicule est la plus représentée avec 31,35%
33Tableau XII : Répartition des malades selon les lésions du coude
Lésions du coude Effectif Pourcentage
Contusions 96 48,24
Luxation 37 18,60
Plaies 28 14,07
Fracture de l’extrémité
inférieure de l’humérus
23 11,56
Fracture de la tête
radiale
9 4,52
Fracture de l’Olécrane 6 3,01
Total 199 100
L’atteinte des parties molles est la plus fréquente avec 48,24% des
contusions.
Tableau XIII : Répartition des malades selon les lésions du bras
Lésions Fréquences Pourcentage
Contusion simple 40 36,04
Plaies 37 33,33
Fracture de diaphyse
humérale
34 30,63
Total 111 100
Dans ce tableau l’atteinte des parties molles contusions simples et plaies ont
dominé avec 36,04% et 33,33%
34
Tableau XIV : Répartition des malades selon les lésions de l’avant-bras
Lésions avant-bras Effectif Pourcentage
Contusion simple 118 31,20
Fracture du cubitus
isolée
85 22,54
Plaies 72 19,21
Fracture du radius
isolée
70 18,57
Fracture des deux os 32 8,48
Total 377 100
Dans ce tableau la contusion simple est la plus représentée avec 31,20%
suivie de la fracture isolée du cubitus avec 22,54%
35Tableau XV : Répartition des malades selon les lésions de la main
et du poignet .
Lésions main-poignet Effectif Pourcentage
Plaies 205 47,78
Contusion simple 151 35,20
Fractures des phalanges 24 5,59
Fracture des os du
poignet
19 4,43
Fracture des métacarpes 18 4,20
Luxation
metacarpophalangienne
et inter phalangienne
12
2,80
Total 429 100
L’atteinte des parties molles est la plus fréquente avec respectivement
47,78% de plaies contre 35,20% de contusions.
Tableau XVI: Répartition des malades selon les lésions
dorso-lombaires
Lésions dorso-lombaires Effectif Pourcentage
Contusions simple 119 64,32
Plaies 43 23,24
Fractures des vertèbres
dorsales
12 6,48
Fracture des vertèbres
lombaires
9 5,96
Total 183 100
L’atteinte des parties molles a dominé ce tableau avec respectivement
64,32% de contusions contre 23,24% de plaies.
36
Tableau XVII :Répartition des malades selon les lésions du bassin .
Lésions du bassin Effectif Pourcentage
Contusions simples 93 51,66
Fractures des os du bassin 36 20
Plaies 34 18,88
Luxation de la hanche 17 9,46
Total 180 100
La contusion simple du bassin a prédominé ce tableau avec 51,66% suivie
de fractures des os du bassin avec 20% des cas.
Tableau XVIII : Répartition des malades selon les lésions de la cuisse
Lésions de la cuisse Effectif Pourcentage
Contusions simples 66 25,48
Fractures du fémur 169 65,25
Plaies 24 9,32
Total 259 100
Dans ce tableau la fracture du fémur a été la plus représentée avec 65,25%.
37
Tableau XIX : Répartition des malades selon les lésions du genou .
Lésions du genou Effectif Pourcentage
Entorse 177 61,67
Plaies 100 34,85
Fractures de la rotule 8 2,78
Luxation 2 0,69
Total 287 100
L’atteinte des parties molles (contusions et plaies) est la plus représentée
avec respectivement 61,67% contre 34,84% des cas.
Tableau XX : Répartition des malades selon les lésion de la jambe
Lésions de la jambe Effectif Pourcentage
Fractures des 2 os de la jambe 214 35,48
Contusions simples 211 34,99
Plaies 115 19,07
Fracture isolée du péroné 35 5,82
Fracture isolée du tibia 28 4,64
Total 603 100
Dans ce tableau la fracture des 2 os de la jambe est la plus représentée avec
35,48% des cas, suivie de l’atteinte des parties molles.
38Tableau XXI : Répartition des malades selon les lésions de la
cheville
Lésions cheville Effectif Pourcentage
Entorse 83 47,42
Plaies 33 18,85
Fractures bi-malléolaire 15 8,57
Fracture malléole externe 24 13,71
Fracture malléole interne 13 7,45
Luxations 7 4
Total 175 100
Dans ce tableau les contusions et les plaies sont les plus représentées avec
47,42% contre 18,85% de plaie.
Tableau XXII : Répartition selon les lésions du pied .
Lésions du pied Effectif Pourcentage
Contusions simples 161 47,07
Plaies 98 28,65
Fracture des métatarsiens 63 18,42
Luxation métatarso-phalange 13 3,82
Fractures du calcanéum 7 2,04
Total 342 100
Dans ce tableau l’atteinte des parties molles (contusions et plaies) est la plus
représentée avec 47,07% et 28,65% suivie de la fracture des métatarsiens
avec 18,42% des cas.
39Tableau XXIII : Répartition des fractures ouvertes selon le siège .
Siège fractures
ouvertes
Effectif Pourcentage
Jambe 125 60,09
Pied 28 13,46
Genou 16 7,69
Avant-bras 14 6,73
Cuisse 12 5,76
Bras 7 3,36
Main 5 2,43
Coude 1 0,48
Total 208 100
Dans ce tableau la fracture ouverte de la jambe est la plus fréquente avec
60,09%, suivie de celle du pied avec 13,46%
40
Tableau XXIV : Répartition des malades selon les luxations
Luxation Effectif Pourcentage
Epaule 51 44,73
Coude 37 32,45
Hanche 17 14,93
Cheville 7 6,14
Genou 2 1,75
Total 114 100
Dans ce tableau la luxation de l’épaule est la plus représentée avec
44,73%, suivie de celle du coude avec 32,45% .
41
Tableau X XV : Répartition des lésions selon leur nature .
Lésion/Nature Effectif Pourcentage
Plaie 1839 31,70
Contusion simple 1782 30,79
Fracture fermée 1197 20,68
Commotion cérébrale 647 11,18
Fracture ouverte 208 3,59
Luxation + entorse 114 1,96
Total 5787 100
Dans ce tableau l’atteinte des parties molles plaies et contusions est la plus
fréquente avec respectivement 31,70% et 30,79 % des cas.
42
Tableau XXVI : Répartition des malades selon le traitement .
Traitement Effectif Pourcentage
Médical 2917 56,90
Orthopédique 1051 20,50
Kinési-thérapie 954 18,60
Chirurgical 205 4
Total 5127 100
Seuls 4% des malades reçus ont été opérés
20,50% ont bénéficié du traitement orthopédique tandis que plus de
la moitié des malades ont reçu un traitement médical soit 56,90% et 18,66%
ont bénéficié de kinésithérapie.
43
Tableau XXVII a : Répartition des malades selon le type d’intervention.
Matériels
Siège
Effectif Pourcentage
Fémur : enclouage
centro-médullaire
172
83,90%
Fémur et Tibia :plaque
visée
25
12,19
Fémur 1/3supérieur et
1/3 inférieur
6
2,92
Embrochage pouce
+gros orteil
2
0,99
Total 205 100
Le type d’intervention la plus pratiquée a été l’enclouage centro-médullaire
avec 83,90% du fémur .Au cours de notre étude nous avons pas eu de
complications liées aux différentes types d’interventions chirurgicales
pratiquées.
44
COMMENTAIRES
ET
DISCUSSIONS
45
V - COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
1- Fréquence
Dans le service de chirurgie orthopédique et traumatologique de l’hôpital
Gabriel Touré, le traumatisme ostéo-articulaire avait une fréquence de
86,02% et a constitué le premier motif d’admission.
Cette fréquence élevée de traumatisme ostéo-articulaire s’explique par
l’augmentation du parc automobile , la croissance démographique, le non
respect du code de la route, le manque de mesures de prévention des
accidents du travail. Ce résultat est comparable à celui de AMONKOU A et
al [4] qui avaient trouvé 92% de motifs d’admission dus aux traumatismes
dans le service de chirurgie orthopédique et traumatologie du CHU de
Yopougon.
TIMBO M [3] avait fait les mêmes constations avec 89,1% de motifs
d’admission dus au traumatisme ostéo-articulaire.
Par rapport dans la bibliographie nous avons pas trouvé d ‘auteurs ayant
écrit sur le traumatisme ostéo-articulaire de façon globale
2- Caractéristiques socio-démographiques
2-1- Selon le sexe
Dans notre étude 68,22% des hommes ont été victimes de traumatismes
ostéo-articulaires contre 31,75% de femmes soit 2,14 de sexe ratio en faveur
des hommes.
Cette prédominance masculine pourrait s’expliquer par le fait que les
hommes constituent la couche sociale la plus mobile et la plus exposée aux
différents accidents.
Nos résultats sont conforment à ceux de :
-
46
- VARANGO G. et al [16] qui ont trouvé 68,9% pour les hommes contre
31,1% pour les femmes ;
- THIAM SM [17] , DIARRA BM [18] ont trouvé respectivement un
sexe ratio de 2,06 et 2,98 en faveur des hommes ;
- LERAT JL et al [19] ont fait les mêmes constatations.
2-2- Selon la profession
Notre étude montre que les scolaires et les ouvriers sont les plus exposés
aux accidents avec respectivement 27,8% et 18,37%. Ceci s’explique par le
fait que les scolaires et les ouvriers constituent la couche
socioprofessionnelle la plus active, et la plus nombreuse, donc la plus
soumise aux accidents.
2-3- Selon l’ethnie
Dans notre étude nous avons trouvé 39,37% de bambaras, suivis de peulhs
23,13% et de malinkés 22,85%. Ceci pouvant s’expliquer par le fait que les
bambaras constituent l’ethnie la plus nombreuse de notre pays. Nos
résultats sont comparables à ceux de DIARRA S [20] qui avait trouvé 32,3%
pour les bambaras, 22,5% pour les peulhs et 20% pour les malinkés.
2-4- Selon l’âge
La tranche d’âge 21-30 ans était la plus concerné avec 48,21% dans notre
étude. Cette fréquence élevée s’explique par le fait que la population
malienne est majoritairement jeune et constitue la couche la plus mobile
donc la plus exposée aux accidents [4, 21, 22].
47DIOMBANA ML [23] au Mali, MOSHY J. [24] en Tanzanie ,ABIOSE
O [25] au Nigeria. et KOUAME AE [26] en Cote d’Ivoire ont fait les mêmes
constatations.
3- Etiologie
Dans notre étude les accidents de la voie publique sont l’étiologie la plus
fréquente avec 59,21% . Cette fréquence élevée pourrait s’expliquer par un
accroissement de la population jeune, l’augmentation du parc automobile,
le non respect du code de la route. La consommation abusive d’alcool et de
stupéfiants.
C’est ainsi que TERMON Y [27] dans une étude analytique et statistique sur
les traumatismes fermés de l’abdomen a écrit « la traumatologie routière
pose aujourd’hui l’un des problèmes les plus alarmants de notre époque .
Elle constitue la cause la plus lourde de mortalité des adultes jeunes car elle
tue les hommes de 25 ans dans la pleine force d’âge ».
Un bon nombre d’auteurs ont trouvé cette fréquence élevée des accidents
de la voie publique :
- VARANGO G et al [16] avaient trouvé 68% ;
- COULIBALY B [28] avait trouvé 56% des accidents de la voie
publique contre 25,3% des coups et blessures volontaires ;
- AMONKOU A [4] avait trouvé 78% des accidents de la voie publique,
- N’GUETSA NGOUNE CH [29] avait trouvé 45,3% des accidents de la
voie publique ;
- SZ TARK F et al [5] avaient trouvé 66,7% d’accidents de la voie
publique.
4- Type d’engin d’accident de la voie publique
Dans notre étude le type d’accident le plus fréquent a été la collision entre
auto-moto avec une fréquence de 38,33% .
48Ceci peut s’expliquer par la diversification de la tranche d’âge
concernée par des accidents 21-30 cas [23].
5- Selon le siège du traumatisme
Notre étude montre que tous les organes peuvent être lésés avec
prédominance des lésions du crâne . Ceci s’explique par le fait que le crâne
peut être concerné dans beaucoup de mécanismes possibles de
traumatismes [30,31,32] , parmis lesquels la commotion célébrale avait
occupé le premier rang avec une fréquence de 42,20%.
Ce résultat est comparable à celui de TRAORE M [31] qui avait trouvé
28,67% de traumatisme cranio-encéphalique.
6- Nature des lésions
Les lésions de toutes natures ont été observées dans notre étude, les parties
molles (contusion et plaies) 62,49% des cas sont les plus fréquentes car elles
sont les lésions les plus vulnérables. Ce résultat est conforme à celui de
VARANGO G et al [16] qui ont trouvé 68,4% des contusions et plaies.
7- Selon le type et le siège des fractures
7-1- Fractures ouvertes et siège
La fracture ouverte de la jambe avait été la plus fréquente avec 60,09% des
cas dans notre étude. Cela s’explique par la situation superficielle des os de
la jambe.
Elle est due le plus souvent à des traumatismes violents avec souvent perte
de substances cutanées osseuses et émaillées de complications infectieuses ;
elles trouvent leur traitement dans l’indication de fixateurs externes [33].
Elles peuvent se rencontrer dans les différents types d’accidents [34]
49
8- Siège des luxations
La luxation de l’épaule avait été la plus fréquente dans notre étude avec
44,73%, suivie du coude 32,45%.
Cela pourrait s’expliquer par la situation anatomique de cette articulation :
- c’est l’articulation la plus mobile du corps humain,
- la faible musculature de cette articulation.
Ce résultat est comparable à celui de HOWELL et al [35] qui avaient trouvé
38,9% de luxation de l’épaule.
9- Traitement
Au cours de notre étude, le traitement médical a prévalu avec 56,89% et
faisait appel aux (antalgique, anti-inflammatoire, antibiotique et
myorelaxant), 20,49% des malades ont bénéficié du traitement
orthopédique, 3,99% des malades ont reçu un traitement chirurgical et
18,68% de traitement par kinésithérapie. Cette fréquence élevée de
traitement médical pourrait s’expliquer par le fait que beaucoup de nos
malades étaient des blessés légers.
VARANGO G et al [16] trouvent que 50,9%des lésions traumatiques du
corps humain se traitent médicalement, 44,5% se traitent
chirurgicalement et 24,6% des lésions se traitent orthopédiquement
- La basse prévalence du traitement chirurgical s’explique par le
manque de matériels pendant la période de notre étude .
50
CONCLUSION
ET
RECOMMANDATIONS
51
1- CONCLUSION Notre étude a porté sur 5127 patients traumatisés admis au service des
urgences chirurgicales et au service de chirurgie orthopédique et de
traumatologie de l’H.G.T. Elle nous a permis de cerner certains aspects de
la traumatologie à l’HGT.
fréquence élevée du traumatisme 86,02% ;
Le sexe masculin était le plus touché 68,22% ;
La fréquence des adultes jeunes atteints 21-30 ans étaient de 48,2%.
L’étiologie est dominée par les accidents de la voie publique 59,21%,
suivie de CBV 25,33%.
Le traumatisme crânien était le plus retrouvé et la lésion des parties
molles était la plus fréquente 70,61%.
La luxation de l’épaule était la plus fréquente avec 44,73%.
Parmis les fractures ouvertes observées celles de la jambe avait été la
plus fréquente avec 60,09%.
Le traitement le plus sollicité avait été le traitement médical avec
56,89% suivi du traitement orthopédique avec 20,49%.
Nous déplorons une déperdition importante des malades relative à notre
structure hospitalière (15 salles pour 67 lits ) ; le nombre pléthorique des
blessés de la route , la tenue incorrecte des registres ,la recrudescences du
nombre des tradi-thérapeutes ,des consultations externes non enregistrées .
52
2- RECOMMANDATIONS
Aux autorités publiques
Une vulgarisation des mesures de prévention des accidents de la voie
publique et du travail ;
Lutter contre la délinquance l’alcool et la drogue.
Créer des unités médico-légales pour les victimes de CBV permettant
une meilleure collaboration entre médecin et magistrat ;
Le respect obligatoire des codes de la route.
Renforcer les mesures de sécurité aux frontières en vue d’assurer un
meilleur contrôle du trafic des armes légères .
Aux autorités sanitaires
Mettre sur pied des équipes de spécialistes fonctionnant 24/24 heures
pour la prise en charge des sujets victimes de ces accidents
Assurer une meilleure prise en charge des blessés victimes de ces
accidents sur le plan psychologique afin d’assurer leur réinsertion
sociale.
Le médecin ou infirmier doit tenir un registre de déclaration
d’accident pour un suivi correct de ces blessés.
La mise sur place de structures spécialisées assurant le ramassage des
patients.
Aux personnels de santé
La formation et le recyclage du personnel de santé
53
Aux usagers
Respect du code de la route
Sécurité des portières de véhicule et le port obligatoire des ceintures
de sécurité
La vérification périodique et inopinée du système de freinage, des
pneus et des phares.
Exigence catégorique dans la délivrance des permis de conduire.
Exiger le contrôle de l’alcool et de la drogue en cas d’accident
54
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
55
VII- REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1 - NAKAJINA.
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31 - TRAORE. M
Contribution à l’étude des traumatismes cranioencéphaliques à l’HGT, à
propos de 60 cas. Thèse Med, Bamako, 1986.
32 - TOUNKARA C.
Problèmes posés à l’anesthésie réanimation face aux poly-traumatismes à
l’HGT.
These Med, Bamako, 1989. N°30.
33 - PATELA.
Abrégé de traumatologie.
Paris, 1983.
34 - ZAHLAOUI Y, WITVOETY.
Fracture de jambe.
EMC, (Paris), App locomoteur, 9-1981, 14-086A.
35 - HOWEL S.M., GALINAT B.J.
Clinique orthopédique.
EMC, 1989. 243-122.
61
ANNEXES
62
Fiche d ‘enquête
I- IDNETIFICATION DU MALADE
Nom : Age : Profession :
Prénom : Sexe : Ethnie :
II- Les causes traumatiques
Accidents de la voie publique
Coups et blessures volontaires
Accidents du travail
Accidents domestiques
Accidents du sport
Les lésions traumatiques
A-Crâne et Face
Traumatisme crânien : et avec PCI
Les fractures des os de la face *maxillaire supérieur O et F
*maxillaires inférieur et F
*orbitaire O et F
Les fractures des os du Crâne : * frontale O et F
* Pariétale O et F
*Occipitale O et F
*Temporale O et F
Plaie : * Cuir chevelu
* Face
B – Rachis cervical
Luxation Conclusion
Fractures Plaie
63C – MEMBRE SUPERIEUR
Ceinture scapulaire
Luxation acromio-claviculaire
Luxation gléno huméral
Fractures : * clavicules O et F
* omoplate O et F
* humérus O et F
* acromion O et F
* apophyse coracoïde O et F
Conclusion Plaie
1- coude
- Luxation - Fractures O et F
- Conclusion - Plaie O
2 – Avant bras
- Radiers - Luxation
- Ulna - Fractures O et F
Ou (cubitus) - Contusion
- Plaie
3 – Les os du carpes
- Fractures et F - Luxation
- Contusion - Plaie
4 – Métacarpes et les phalanges
- Luxation - Fractures O et F
- Contusion - Plaie
F – REGION DORSO- LOMBEUR
- Fractures - Contusion
- Luxation - Plaie
64LE BASSIN
- Fractures O et F Luxation Plaie
- Contusion
G – MEMBRES INFERIEURS
1 – Cuisse
- Fractures O et F
- Contusion Plaie
2 - Genou
-Luxation Fracture de la rotule O et F
Plaie et contusion
3 - Jambe
- Fractures O et F
- Contusion - Plaie
4 - Cheville
- Luxation - Plaie
- Fractures - Contusion
5 - Pied
- Fractures Torse
- Luxation métatarse
Phalange
- Contusion
- Plaie
VI TRAITEMENT
Médicale Chirurgie Kinésithérapie
Orthopédique
1
FICHE SIGNALETIQUE
TITRE DE LA THESE
Etudes des aspects épidémiologiques lésionnels et thérapeutiques des
traumatismes ostéo articulaires à l’ HGT
Auteur : Nom Diarra Prénom : Néguésson
Année :Janvier 2000 à Decembre 2000 ville de soutenance :Bamako
Pays d’origine :Mali *
Lieu de dépôt :Bibliothèque de la faculté de medecine ;de la pharmacie et
d’odonto stomatologie du Mali
Secteurs d’intérêt :Urgences chirurgicales ;service de chirurgie
orthopédiques et traumatologiques
Le but de notre travail tait l’étude des aspects épidémiologiques ,
lésionnels et thérapeutiques du traumatismes ostéo-artculaire à l’HGT.
Cette étude s’est deroulée au service des urgences chirurgicales et au
service de chirurgie orthopédique et traumatologie de l ‘HGT sur une
période de 12 mois.
Les hommes ont été les plus touchés , l’étiologie reste dominée par les
accidents de la voie publique ,les parties molles ont été les plus lésées , le
crâne a été le plus traumatisé et le traitement médicale a été le plus utilisé .
Les mots clés : traumatisme , traumatologique , orthopédie .