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LES

SURNOMSLES PLUS

CÉLÈBRESDE

L’HISTOIRE

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DU MÊME AUTEUR

(Sélection)

Les tribuns célèbres de l’histoire, Albin Michel, 2010.Le chat et ses mystères, Albin Michel, 2009.Les pingouins ne sont pas manchots, Hachette Littératures, 2009.Les petites histoires de la grande histoire, Albin Michel, 2009.Le pourquoi du comment, tome 3, Albin Michel, 2008.Petite anthologie des mots rares et charmants, Albin Michel, 2007.Le pourquoi du comment, tome 2, Albin Michel, 2006.Les mots canailles, Albin Michel, 2005.Le pourquoi du comment, tome 1, Albin Michel, 2004.Les mots célèbres de l’histoire, Albin Michel, 2003.Danse avec le diable, Hachette Littératures, 2002.Erik le Viking, Belfond, 1992.Milord l’Arsouille, Albin Michel, 1989.Raimu. Ramsay, 1988.Danton, le Tribun de la Révolution, Favre (Lausanne), 1987.Les Conquérants de la Terre Verte, Hermé, 1985.

Nombreux textes publiés dans L’humour des poètes (1981), Les plusbeaux poèmes pour les enfants (1982), Les poètes et le rire (1998), Lapoésie française contemporaine (2004). Ouvrages parus chez LeCherche-Midi Éditeur. Et dans Le Français en 6e, collection àsuivre, Belin, 2005.

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DANIEL LACOTTE

LESSURNOMS

LES PLUSCÉLÈBRES

DEL’HISTOIRE

Pygmalion

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Sur simple demande adressée àPygmalion, 87 quai Panhard et Levassor, 75647 Paris Cedex 13,

vous recevrez gratuitement notre cataloguequi vous tiendra au courant de nos dernières publications.

© 2010, Pygmalion, département de FlammarionISBN 978-2-7564-0 1 -

Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes de l’articleL. 122-5 (2° et 3° a), d’une part, que les « copies ou reproductions strictementréservées à l’usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et,d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple etd’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faitesans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite »(art. L. 122-4).

Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, consti-tuerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants duCode de la propriété intellectuelle

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Pour Dominique,Guillaume et Mathilde

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C’est un ami dont je ne sais pas le nom,et je le connais depuis trop longtemps

pour le lui demander.

Georges Feydeau(1862-1921)

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Préface

a naissance des noms de famille, tels que nousles connaissons aujourd’hui, résulte d’un étrange

processus qui parvient à se stabiliser grâce à l’ordon-nance de Villers-Cotterêts (1539). Promulguée parFrançois Ier, celle-ci rend en effet obligatoire la tenuedes registres d’état civil. Une tâche tout d’abordconfiée aux paroisses et aux curés dans la mesure oùl’Église catholique reste la seule « administration » quioccupe à l’époque les moindres recoins du royaume.Puis, après la Révolution (1794), l’État prendra logi-quement sous sa responsabilité la tenue de l’état civildans les mairies de chaque commune. Mais arrêtons-nous un instant sur le curieux cheminement qui afinalement engendré notre système patronymique.

Dans la plupart des civilisations de l’Antiquité,chaque individu ne porte qu’un seul nom qu’il netransmet pas à ses enfants. Cependant, les Romainsvont innover. Ils attribuent trois « noms » pour distin-guer chaque individu qui va donc porter : un prénom,un nom et un surnom. À l’évidence, un tel système

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L

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– Les Surnoms les plus célèbres de l’histoire –

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patronymique influencera de nombreux pays. En effet,vers 220, la toute-puissance militaire et culturelle del’Empire romain s’impose à l’essentiel de l’Europe, maisaussi à l’Afrique du Nord et à une partie du Proche-Orient. Seulement voilà, dès le début du Ve siècle, lesBarbares envahissent l’Empire romain d’Occident.Ainsi, des bandes d’Alains, de Vandales et de Suèvesravagent-elles la Gaule (406) avant d’occuper l’Espagne etle Nord de l’Afrique. Alamans, Burgondes, Wisigoths etFrancs leur emboîtent le pas. Peu après (447), le féroceAttila (395-453) envahit l’Empire romain d’Orient.Puis il entreprend la conquête de l’Empire d’Occident.

Roi des Huns, Attila appartient à ce peuple conqué-rant établi dans la plaine hongroise (Pannonie). Soutenupar les Ostrogoths (Goths de l’Est) et les Vandales,Attila envahit la Gaule en 451. Il pille Metz et assiègeOrléans, mais se heurte à la résistance du généralromain Aetius. Pour vaincre celui que l’on surnommealors le Fléau de Dieu (voir à Attila), Aetius avaitd’abord obtenu l’appui des Wisigoths d’Aquitaine, desBurgondes, des Alains et des Francs. Attila perd lacélèbre bataille des champs Catalauniques (ouest del’actuelle ville de Troyes) et se replie en Pannonie.Toutefois, Wisigoths, Burgondes et Francs s’imposentet occupent la Gaule en 476. Cette date marque lachute définitive de l’Empire romain d’Occident et lesdébuts du Moyen Âge. Les Wisigoths se concentrentdans le Sud-Ouest de la Gaule et étendent leur puis-sance sur la péninsule ibérique. Les Francs se déploientsur le Nord et l’Est. Installés dans le bassin rhodanienet dans celui de la Saône, les Burgondes donnent leurnom à l’actuelle Bourgogne.

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– Préface –

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Fâcheuse tendance.Dès lors, les populations locales s’en remettent aux

coutumes des vainqueurs et elles en reviennent donc àl’usage d’un seul nom, une pratique en vigueur chez laquasi-totalité des peuples envahisseurs. Là encore, ce« nom individuel » ne se transmet pratiquement jamaisd’une génération à l’autre. Cette formule se prolongesans trop de difficultés pendant près de cinq siècles.Mais, au fil du temps, un tel système engendre un sur-croît d’homonymies sous l’effet conjugué de deuxparamètres. Tandis que se développe une forte pousséedémographique, le nombre de noms utilisés tend àdiminuer, à la fois sous la pression de la mode, maisaussi parce que nombre de personnes veulent utiliserun nom supposé bénéfique ou prestigieux. Une ten-dance d’autant plus fâcheuse que l’objectif d’un sys-tème patronymique vise à singulariser la désignationdes individus.

Ainsi, à partir du Xe siècle, un lent processus se meten place, en premier lieu dans les familles aristocra-tiques, puis dans l’ensemble de la population. Peu àpeu, le « nom individuel » s’accompagne d’un surnom.Avec l’usage, ce surnom devient héréditaire. Et, à par-tir du XIIe siècle, il se transforme tout naturellement ennom de famille. Désormais, tout individu va donc dis-poser d’un prénom (l’ancien nom individuel) suivid’un patronyme (nom de famille).

La construction de ce patronyme vise à personna-liser efficacement la désignation des individus. Et lechoix de ce second nom s’élabore à l’époque ens’appuyant essentiellement sur l’un des quatre prin-cipes suivant. Soit à partir d’une spécificité physique

– Les Surnoms les plus célèbres de l’histoire –

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ou morale (qualité ou défaut) : Leborgne, Leroux,Legrand, Calvet (chauve), Lepetit, Lebègue, Lesage(homme savant), Doucet (homme gentil), Vaillant ouHardy (hommes courageux), Cocteau (de coq, dési-gnant une personne prétentieuse), Renard (personnagerusé), etc. Soit à partir d’un lieu d’origine, d’habitationou d’activité professionnelle : Dupont (du Pont),Laplace (de la Place), Lacotte ou Lacoste (de la Côte,du coteau), Ducastel (du château, le castel), Duhamel(du hameau), Dumas (du mas, de la ferme), Duboisou Dubosc ou Dubost (du Bosc, le bois), Allemand,Lebreton, Pujol (de la petite colline), Casanova (lamaison neuve), Lafargue (la forge), Colomer (qui pos-sède un colombier), Lavigne, Trilles (la treille), etc.Soit sur les bases d’un métier : Leboucher, Couturier,Boulanger, Barbier, Tisserand, Fabre et Faure ouLefèvre (dérivé de forgeron, voir Lafargue), Sabatier(sabotier). Reste une quatrième voie, l’utilisation du« nom individuel » du père : Martin, Bernard, Thomas,Robert, Richard, Simon, Laurent, Michel, etc. Plusrarement en utilisant celui de la mère : Lamartine(Martine). Une solution de facilité très largementrépandue entre les Xe et XIIe siècles. Résultat, aujourd’hui,de nombreuses personnes portent un patronyme héritéd’un prénom d’origine germanique (inspiré par lesenvahisseurs du Ve siècle) ou d’origine chrétienne (ins-piré par la Bible). Parfois, il peut aussi s’agir d’un trèsancien prénom qui n’est plus du tout usité (parexemple, le patronyme Garnier vient d’un prénomgermanique qui signifie le guerrier défenseur).

Il faut aussi dire un mot de tous ces noms defamilles qui portent un affixe (soit un préfixe, soit un

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suffixe) qui signifie « fils de ». Cet usage se rencontredans de multiples pays. Chez les Grecs (poulos) :Rastapopoulos ; chez les Arabes (Ben) : Ben Guigui ;chez les Irlandais (O’) : O’Neal, O’Brien ; chez lesÉcossais (Mac) : Mac-Donald, Mac-Cormick ; chezles Anglais (son) : Richardson, Jackson ; chez lesScandinaves et les Néerlandais (sen, soone, en) :Leenesoone (fils d’Hélène), Matheeusens (fils deMathieu), Wilsen (fils de Guillaume) ; chez les Slaves(vitch) : Petrovitch (fils de Pierre) ; chez les Polo-nais (ski) : Poniatowski ; chez les Roumains (escu) :Basilescu (fils de Basile). À l’origine, chacun de cesrajouts a donc été apposé au prénom de l’ancêtre fon-dateur de la famille. En France, ce principe n’a passuscité un large engouement. On le trouve cependantdans des patronymes du type Dejean ou Degeorges(fils de Jean ou de Georges).

Manifestement, ce bel édifice n’a pas suffi. Chacunse souvient des surnoms qui ont circulé dans nos coursde récréation. Et, aujourd’hui, sur le lieu de travail.Cependant, le ressort diffère ici de celui utilisé il y adix siècles. Car il ne s’agit plus d’identifier avec préci-sion un individu pour des raisons administratives etsociales, mais plutôt de le montrer du doigt. De le dif-férencier du groupe avec une connotation ironique,voire méchante, mais aussi parfois affectueuse ouadmirative. Et au-delà du lieu fermé de l’école, de lafamille ou de l’entreprise, moult personnalités d’excep-tion dans l’Histoire ont reçu de l’opinion publique unsurnom aux origines parfois curieuses, voire obscures,mais toujours suffisamment expressives pour s’imposerau-delà des siècles.

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– Les Surnoms les plus célèbres de l’histoire –

Soulignons qu’il convient de ne pas confondre sur-nom (ou sobriquet) et pseudonyme. Le pseudonyme(nom d’emprunt) préserve l’anonymat de ceux qui nesouhaitent pas utiliser leur patronyme pour exercerune activité publique. Ainsi, celui qui décide de changerde nom choisit attentivement son pseudonyme. Enrevanche, le vrai surnom est toujours attribué sansl’assentiment de la personne ainsi désignée. Dans leprésent ouvrage, nous n’évoquons d’ailleurs que cesplus célèbres surnoms de l’histoire. En toute rigueur,Lénine ne devrait donc pas y figurer dans la mesure oùle vibrionnant Vladimir Ilitch Oulianov a lui-mêmedécidé de changer de patronyme. C’est là l’uniqueexception.

Enfin, outre une large part consacrée aux surnomscélèbres des plus grands personnages de l’humanité, leprésent ouvrage s’attarde également sur les surnomsattribués à certaines périodes, mais aussi à moult lieuxou objets emblématiques, sans oublier les événementset les mouvements sociaux qui ont marqué l’histoiredu monde.

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PERSONNAGES~

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A~

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– Table –

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Les pastoureaux ................................................... 362Les pétroleuses .................................................... 365Les poilus ............................................................ 367Les Quinze-Vingts ............................................... 369Le rasoir national ................................................. 371Les sans-culottes .................................................. 375Les suffragettes .................................................... 377Le toit du monde ................................................ 380La ville rose ......................................................... 382

PÉRIODES

Les Années folles (1920-1930) ............................ 385La Belle Époque (1890-1914) ............................. 387Le blitz de Londres (7-15 septembre 1940) ........... 390La chasse aux sorcières (début des années 1950) .... 393La drôle de guerre

(3 septembre 1939-10 mai 1940) ...................... 395Le Jeudi noir (24 octobre 1929) ........................... 397La monarchie de Juillet (27-28-29 juillet 1830) ... 400Les Trois Glorieuses

(7 août 1830-24 février 1848)........................... 400Les Trente Glorieuses (1945-1975) ..................... 406

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N° d’édition : L.01EUCN000320.N001Dépôt légal : novembre 2010

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