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FERME DES CALANQUES Vers une cordée verte dans les quartiers sud de Marseille VISION ET OBJECTIFS Depuis 2018, aux portes du Parc des Calanques, le Campus Nature Provence développe une micro- ferme urbaine au sein du lycée des Calanques et du lycée Marseilleveyre (8 ème arrondissement de Marseille), en partenariat avec l’association Cultures Permanentes. Le projet vise à : Concevoir, aménager et cultiver une micro-ferme urbaine au sein d’établissements scolaires ; Favoriser la résilience écologique et le bien-vivre ensemble par une approche permaculturelle ; Produire de la biodiversité alimentaire et la commercialiser en circuit ultra-court ; Expérimenter, transmettre et échanger des savoirs, savoirs-faires et savoirs-êtres en faveur de la transition agroécologique en milieu urbain. A terme, c’est une véritable cordée verte pour tous les apprenants, de la maternelle au supérieur en passant par la formation continue, qui voit le jour dans les quartiers sud de Marseille. VUE D’ENSEMBLE DES ZONES DE LA FERME Lycée Marseilleveyre : 1 Verger diversifié multi-étagé 2 Verger maraîcher bio-intensif 2’ Cour Lycée des Calanques : 3 Rayol comestible 4 Verger pâturage tournant 5 Parking 6 Conservatoire des plantes d’ombres

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FERME DES CALANQUES

Vers une cordée verte dans les quartiers sud de Marseille

VISION ET OBJECTIFS

Depuis 2018, aux portes du Parc des Calanques, le Campus Nature Provence développe une micro-ferme urbaine au sein du lycée des Calanques et du lycée Marseilleveyre (8ème arrondissement deMarseille), en partenariat avec l’association Cultures Permanentes.

Le projet vise à :

• Concevoir, aménager et cultiver une micro-ferme urbaine au sein d’établissements scolaires ;

• Favoriser la résilience écologique et le bien-vivre ensemble par une approche permaculturelle ;

• Produire de la biodiversité alimentaire et la commercialiser en circuit ultra-court ;

• Expérimenter, transmettre et échanger des savoirs, savoirs-faires et savoirs-êtres en faveur de latransition agroécologique en milieu urbain.

A terme, c’est une véritable cordée verte pour tous les apprenants, de la maternelle au supérieur enpassant par la formation continue, qui voit le jour dans les quartiers sud de Marseille.

VUE D’ENSEMBLE DES ZONES DE LA FERME

Lycée Marseilleveyre :

1 Verger diversifié multi-étagé

2 Verger maraîcher bio-intensif

2’ Cour

Lycée des Calanques :

3 Rayol comestible

4 Verger pâturage tournant

5 Parking

6 Conservatoire desplantes d’ombres

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APPROCHE DE LA PERMACULTURE ET PRINCIPES FONDAMENTAUX

La permaculture est une approche globale pour créer des espaces résilients et durables en s’inspirantde la nature. Elle offre un cadre méthodologique de conception robuste en prenant en compte lesspécificités sociales et environnementales d’un lieu, dans une démarche de valorisation de lamultifonctionnalité agricole.

6 zones réparties entre le lycée des Calanques (4) et le lycée Marseilleveyre (2) seront conçues,aménagées et cultivées en tenant compte de leur qualité écologique, paysagère et agronomique : 6micro-agro-écosystèmes avec des approches agroécologiques et pédagogiques distinctes.

Les pratiques mises en œuvre sur l’ensemble des zones s’appuieront sur les fondamentaux suivants :- Le rôle structurant de l’arbre ;

- La valorisation du paysage existant ;

- Le non-travail et la couverture des sols ;

- La gestion de la matière organique et des biodéchets produits sur site (cantines, déchetsverts…) ;

- La gestion sobre des eaux ;

- L’interconnections entre ces approches.

PREMIERE REALISATION : LE VERGER DIVERSIFIE MULTI-ETAGE

La mise en culture d’une parcelle de1 9 0 0 m ² ( z o n e 1 ) d u l y c é eMarseilleveyre a démarré dès février2020 su r un so l bou leve rsé .L’organisation d’une formation surl’agriculture syntropique (une formed’agroforesterie qui planifie lesassociations de cultures dans letemps et l’espace pour permettre unedensité et une diversité importantesd’espèces) par Cultures Permanentesa permis de mobiliser l’expertise dedeux formateurs spécialisés danscette technique ainsi que la force detravail d’une vingtaine de stagiaires.

Début 2020, 60 arbres, 200 arbustes ainsi que des centaines de légumes vivaces et annuels ont étésemés et repiqués en faveur d’un retour de la biodiversité. Les récoltes ont démarré en mai 2020 : dèscette première année, plus de 1600 kg de légumes ont ainsi été commercialisés auprès de la cantine dulycée des Calanques, des résidents et du voisinage.

Une quinzaine d’arbres, 130 arbustes, 450 plantes aromatiques, 400 pieds d’asperges et artichaudsainsi qu’une douzaine de vignes ont été ajoutés de mars à mai 2021. Ce jardin-forêt composé permettrade produire des fruits (pêches, abricots, nashis, figues, grenades, framboises, cassis, mûres, feijoas,amandes, noisettes, noix de pécan…), des légumes essentiellement vivaces (asperges, artichauts,

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fèves…), des aromatiques et médicinales (thym, romarin, origan, basilic, menthe, souci…) et de lamatière organique réutilisée sur les cultures. Les récoltes de fèves ont repris dès mai. D’autres fruits etlégumes donneront ces prochains mois.

Les photos ci-dessous illustrent l’évolution de la parcelle entre le 18 février (juste avant le premièresplantations) et le 7 juin 2021.

AVANT (18 février 2020)

APRES (7 juin 2021)

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SECONDE REALISATION : LE VERGER-MARAICHER BIO-INTENSIF

Sur cette parcelle de plus de 2000 m² située au cœur du lycée Marseilleveyre, un travail de préparationdes sols a été initié dès l’automne 2020, avec la plantation d’engrais verts. Cinq rangées de 30 mètresde long en moyenne y ont été plantées de 28 poiriers et 20 pêchers en mars 2021, délimitant 5 jardinsmaraîchers structurés en 5 bandes de 130 cm de large, soit une surface cultivée totale d’environ 1500mètres carrés.

Ces jardins sont dédiés à des cultures maraichères dite "bio-intensives" (production de légumes demanière très dense sur petite surface). Ils sont préparés et mis en culture de manière progressive, pourrépondre en priorité aux besoins d’approvisionnement des cantines des lycées. Un premier jardin de 320m², au nord de la parcelle, a été planté de 100 kg de pommes de terre dès mars, en même temps queles arbres. 120 m3 de compost, soit 40 tonnes, ont été étalés sur les 4 autres en avril.

Les deux jardins suivants, de 340 m² chacun, ont en même temps été semés d’engrais verts afin depréparer les sols en vue des cultures d’hiver. Des plants de légumes (courges, laitues, mesclun,roquette, pourpier, épinards, radis, carottes, tomates, aubergines, piments, choux kale, patatesdouces…) et d’aromatiques (coriandre, basilic, persil, ciboulette) ont été repiqués en mai dans les deuxjardins les plus au sud, de 400 m² chacun.

Un système d’arrosage a été posé en mai sur toutes les bandes maraîchères et relié au réseau primaireraccordé au canal de Marseille. Mais l’absence actuelle de surpresseur ne permet pas l’irrigation desarbres et cultures maraîchères, dont certaines sont déjà en train de mourir ou ne seront pascommercialisables. Les premières récoltes de pommes de terre auront lieu en juin et d’autres légumessuivront si le problème d’irrigation peut être résolu. Un système de haies fruitières diversifiées estégalement envisagé en bordure de parcelle pour favoriser la biodiversité, protéger les cultures du vent etdu soleil et créer un lieu agréable à vivre.

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PROCHAINES ETAPES : DE LA CONCEPTION AUX PLANTATIONS

D’ici fin 2022, 4 autres zones seront conçues, aménagées et mises en culture (par ordre chronologique)en impliquant les enseignants, les élèves et le personnel du lycée des Calanques :

- Zone 3 : Rayol comestible et pépinière

Cette parcelle de 3000 m² du lycée des Calanques, au sol en partie bouleversé et en partie en voie derenaturation, bénéficie du milieu le plus tempéré tout au long de l'année. Elle offrira un "paysagecomestible" et accueillera une pépinière grâce à l’installation d’une grande serre chapelle et lafinalisation d’une petite serre bioclimatique construite en bois, paille porteuse et terre, en partenariatavec l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Marseille et l’Association Le Gabion. Des espècesrustiques cultivées en Méditerranée et des espèces exotiques bien sélectionnées (petits agrumes,avocatiers…) seront implantées. La pépinière produira des plants potagers pour la ferme ainsi que desplantes méditerranéennes pour les habitants du quartier. Un partenariat avec le Parc national desCalanques, l’Agence Régionale pour la Biodiversité et l'Environnement, le Naturoscope et leConservatoire Botanique National Méditerranéen accompagnera le développement de la pépinière et lalabellisation « végétal local » des plants proposés à la vente, dans le cadre du projet LIFE HabitatsCalanques.

- Zone 4 : Verger et pâturage tournant

Suivant le canal de Marseille, qui sépare les 2 lycées, cette parcelle de plus de 4000 m² est grillagée etcaractérisée par un sol bouleversé et naturel. Un double usage est envisagé : un poulailler et unparcours pour environ 200 poules pondeuses ainsi qu’un verger (pruniers, pommiers, abricotiers etcognassiers), des grimpantes fruitières sur les grillages (kiwi, vignes…) et des fruits rouges.

- Zone 5 : Zone naturelle, rucher et parking

Cette zone de 6000 m² du lycée des Calanques accueille déjà un rucher domestique et sera plantée dehaies fruitières tout autour du parking ainsi que de variétés locales d’oliviers et amandiers le long de laroute d’accès, pour valoriser la biodiversité et le végétal local. Un sentier botanique sera également créédans le sous-bois, qui marque l’entrée dans le Parc national des Calanques.

- Zone 6 : Conservatoire des plantes d’ombres

Caractérisé par un sol "naturel", une dépression topographique et un multi-étagement de pins, chênesverts, viornes et oléastres, ce très bel espace humide et ombragé de 1000 m² a vocation à devenir unconservatoire des plantes d'ombres. En plus de noisetiers et d’asiminiers, les plantes cultivées servirontà amender les sols et traiter les cultures de la ferme.

UN PARTENARIAT RICHE ET DIVERSIFIE

En 2016, le projet d’une ferme urbaine est né d’une idée ancienne de valoriser les espaces naturels ducollège-lycée Marseilleveyre en mettant les apprenants des différents établissements au cœur du projet.Il s’appuie sur la démarche E3D (Établissement en Démarche de Développement Durable) du collège-lycée Marseilleveyre, l’initiative de « cordée verte » portée par le lycée des Calanques et la volonté destrois établissements de créer « un éco-campus interministériel durable ». En décembre 2018, le collège-lycée Marseilleveyre a ainsi mis à disposition du lycée des Calanques ses terres arables pour plantationet mise en culture.

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A l’été 2019, le lycée des Calanques a décidé de faire appel à un partenaire extérieur pour concevoir,aménager et entretenir les espaces cultivés de la ferme urbaine. La rencontre de l’association CulturesPermanentes à l’occasion d’une conférence avec Rob Hopkins a été décisive. Le partenariat a démarrédès la rentrée 2019/2020 pour se structurer progressivement.

Depuis 2020, le projet bénéficie du soutien de la Métropole Aix-Marseille-Provence, dans le cadre deson plan d’action en faveur de l’agriculture urbaine : la subvention de 20 000 euros allouée pour 2020 afinancé la conception et la mise en culture de la première parcelle ; l’enveloppe de 25 000 eurosattribuée pour 2021 a permis de poursuivre le développement de la ferme comme support de formation,notamment à travers la conception, l’aménagement et la mise en culture de la seconde parcelle.

En juillet 2020, le Campus Nature Provence a été lauréat d’un appel à projets du Ministère del'Agriculture en faveur de la transition agroécologique dans les établissements d’enseignement agricole.Le projet PAISAN-Ville - Permaculture, Agroécologie et Interdisciplinarité au Service des ApprentissagesNaturels en Ville - vise à coordonner et encourager les actions d'expérimentation, de sciencesparticipatives et de pédagogie active autour de la Ferme des Calanques, que développe le lycée desCalanques, en partenariat avec Cultures Permanentes, le collège-lycée Marseilleveyre, le LaboratoirePopulation Environnement Développement (AMU-IRD) et ASTREDHOR. Il associe un certain nombred’autres acteurs, réunis au sein d’un comité de pilotage et positionnés selon leur profil sur le schéma ci-dessous :

La réunion officielle de lancement s’est tenue en visioconférence le mardi 26 janvier 2021. La subventionde 60 000 euros du Ministère de l'Agriculture permet d’organiser diverses activités collaboratives jusquefin 2023.

La Région SUD, propriétaire des terres sur lesquelles se développe la ferme, a quant à elle approuvé enavril 2021 une aide financière de 10 584 euros pour la plantation de 459 arbres, répartis entre le lycée

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Marseilleveyre et le lycée des Calanques. Une partie de ces arbres a déjà été plantée sur les parcelles 1et 2 au cours des derniers mois.

Enfin, le Département des Bouches du Rhône s’est engagé à cofinancer à hauteur de 60% l'installationde deux serres de production, d'un poulailler et d'un abri éco-construit à travers une subventiond’investissement d’un montant maximum de 14 982 euros.

Une campagne de mécénat et de financement participatif est également prévue pour fin 2021 afin decontribuer au financement du développement et de l’aménagement de la ferme.

UNE CORDEE VERTE DE LA MATERNELLE AU SUPERIEUR

Dès 2019, un potager pédagogique aété créé au lycée des Calanques. Desateliers pratiques, complémentairesaux activités prévues au programme ysont organisés par les enseignants. Ledéveloppement de la ferme offre auxélèves et enseignants de nouveauxe s p a c e s c u l t i v é s p a r d e sprofessionnels en se basant sur lestechniques agroécologiques les plusavancées. Différentes classes ont ainsipu participer aux plantations et àl’entretien des parcelles en 2020 etdébut 2021.

Des apprentis du Centre de formation professionnelle et de promotion agricole Aix-Valabre-Marseille(CFPPA) et des participants aux activités de formation professionnelle de Cultures Permanentes ontaussi pu bénéficier de ces nouveaux espaces cultivés. Plus de 400 heures de formation ont étédispensées sur le site en 2020. En l’absence de lycéens et apprentis sur certaines périodes de vacancesscolaires, des bénévoles de Cultures Permanentes ont également été mobilisés dans le cadre dechantiers participatifs.

En plus des ateliers pratiques, le projet PAISAN-Ville permet d’offrir diverses activités de pédagogieactive aux enseignants et apprenants du lycée des Calanques, du collège-lycée Marseilleveyre etd’autres établissements scolaires des quartiers sud de Marseille : initiation à la conception enpermaculture, animation d’ateliers « Fresque de climat », conception et organisation d’un serious gamesur la permaculture, création de sentiers pédagogiques…

Des activités de sciences participatives sont également proposées aux enseignants et apprenants dulycée des Calanques ainsi que du collège-lycée Marseilleveyre, en partenariat avec le LaboratoirePopulation Environnement Développement (AMU-IRD) et ASTREDHOR : visite de la stationd’expérimentation horticole d’ASTREDHOR à Hyères et mise en place de protocoles d’expérimentationautour des interactions eau-sol-plante-matière (avec une classe de 1ère / Term STAV en 2021) ;inventaire et suivi de la biodiversité végétale et animale avec l’appui de stagiaires du LPED (protocolepapillons avec une classe de 1ère STAV en 2021) ; co-construction d’une enquête sur les pratiquesalimentaires des usagers des lycées, notamment à la cantine et en fruits et légumes (avec une classe de1ère STAV en 2021) ; évaluation de la valeur paysagère et culturelle à l’échelle du quartier dans le cadrede workshop avec l’ENSP ; création d’un système de collecte des eaux de pluie et de phyto-épurationavec l’appui du LPED…

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LA FIN DU PARTENARIAT AVEC LE LYCEE MARSEILLEVEYRE ?

Le Campus Nature Provence / Lycée des Calanques est convié le 1er juillet à une réunion avec la proviseuredu lycée Marseilleveyre pour mettre fin à la collaboration. Un énorme investissement humain et financier apourtant été réalisé par les équipes du lycée des Calanques et de Cultures Permanentes depuis plus d’un anau service d'un projet partagé et impulsé par Marseilleveyre. En juin 2020, un réel enthousiasme unissait lesdeux établissements au complet.

Plusieurs points semblent expliquer la dégradation de la situation et la remise en question du partenariatentre le lycée Marseilleveyre et le Campus Nature Provence / Lycée des Calanques :

- Un des éléments déclencheurs est un article de présentation du projet à ses débuts (novembre2018) découvert deux ans plus tard. L’implication de Marseilleveyre n’y est pas assez valorisée dansla genèse du projet. Par la suite d'autres communications traitant du travail des terres par le lycée desCalanques et Cultures permanentes ont posé problème.

Une réunion de travail a été faite pour tenter d'améliorer les communications. Le principal articlepublié par la suite avait été plus satisfaisant.

- A ce stade du projet, la viabilisation des parcelles pour leur mise en culture a été notre priorité afind’engendrer au plus vite et au mieux des interactions avec les équipes pédagogiques deMarseilleveyre. Cette fin d’année aurait dû permettre la naissance de projets pédagogiques partagéspositifs. (suivie de la biodiversité, suivie de cultures, découverte des modes de productions agricoles,réflexions sur la commercialisation et la consommation, interactions mode urbain / monde rurale,découverte des enjeux planétaires liés à la production d'aliments, les défis technologiques agricoles… )

- Les contextes sanitaires et sécuritaires ont généré une cascade de contraintes pour tous :

Le port du masque, même lors d’activités physiques au travail a généré des écarts de la part desélèves ou des travailleurs en quête d’oxygène à l'effort.

La déclaration de toutes les séances de TP sur les parcelles cultivées, le port d’un gilet fluo puis d’unbadge nominatif par tous les intervenants sur les parcelles de culture ont été mis en place autant quepossible.

La motivation de nos enseignants s’est vue quelque peu entamée par ces contraintes contextuelles.

Les consignes de sécurité ont toujours été passées et elles ont été respectées autant que possibleavec quelques écarts regrettables à l'image de ce qui pouvait être observé dans bien d'autressituations sur tout le territoire.

- Le point de basculement peut-être attribué à la demande de subvention régionale “Arbres en ville”,accueillie très positivement par le financeur mais mal perçue par la Direction du lycée Marseilleveyre.Le sentiment d’ingérence et de manque de concertation met fin à la première convention qui unissaitle lycée des Calanques à Marseilleveyre, et reporte l’attribution de la subvention de la Région. Unnouveau travail de convention est alors entamé, le lycée des Calanques accepte la proposition deMarseilleveyre avec quelques modifications précisant l'implication de Cultures permanentes , laRégion doit être aussi signataire en raison de la mise à disposition de terres. La convention estadoptée par les CA des deux établissements.

Le délais de cette demande de subvention a été très court, l'effort de concertation a été fait pourdéboucher sur une proposition d'arbres à planter. La plantation optimale d'automne a du être reportéeen fin d'hiver mais a tout de même pu se faire après redéfinition cordiale des parcelles à mettre enculture.

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- En janvier 2021, refus de la Direction de Marseilleveyre que son lycée soit partenaire du projetPAISAN-Ville. Une lettre de soutien (très engageante) a pourtant été rédigée en juin 2020 suite auxexplications de la cheffe de projet sur les bénéfices pour Marseilleveyre, notamment à traversl’organisation d’activités pédagogiques pour les enseignants et lycéens.

Le montage de ce dossier a demander un très lourd investissement humain afin de pérenniser leprojet par l'obtention d'une subvention de 60000 € sur 3 ans jusqu'en 2023.

- Enfin, tout début juin le branchement électrique du surpresseur d’irrigation devient un prétexteincompréhensible pour mettre fin au projet.

Ce branchement est indispensable à la survie des cultures en ce début d’été.

En accord avec les services techniques de la Région, qui avaient financé l’achat du surpresseur surdemande du lycée Marseilleveyre, l’installation avait pourtant été faite par l’électricien deMarseilleveyre en lien avec son gestionnaire, depuis toujours un précieux soutien au projet.

Le lycée des Calanques n'a procédé qu'à la réalisation de la tranchée (enseignant et élèves) et de lasaignée traversant la route (service civique en travail autonome mais supervisé par le chargé deprojet), des travaux pénibles exécutés en collaboration totale avec l'équipe de Marseilleveyre, songestionnaire, son électricien.

L’installation électrique a finalement été démontée, c'est dommageable d'une part par-ce-que letravail collaboratif de l'électricien perd tout son sens et d'autre part car les plantes souffrent parmanque de pression dans le goutte à goutte, les semis ne peuvent pas du tout être arrosés paraspersion.

Depuis un an et demi, un énorme investissement humain et financier a été réalisé par les équipes dulycée des Calanques et de Cultures Permanentes dans la conception, l’aménagement et la mise encultures des espaces sur Marseilleveyre. Les dépenses directes de ressources humaines, d’achats demarchandises, de petits équipements et de services générées par le projet sur Marseilleveyre sontestimées à 71 569 EUR pour le lycée des Calanques et 39 514 EUR pour Cultures Permanentes pour lapériode de janvier 2020 à mai 2021 (le bénévolat et les apports en nature n’ont pas encore été valorisésà ce stade). Un tel investissement n’aurait été consenti par les deux parties sans une certaine confiancedans l’engagement du lycée Marseilleveyre sur ce projet à moyen et long terme.