fluides complexes hors...
TRANSCRIPT
1
I. Fluides complexes soumis à un cisaillement
- Écoulement de cisaillement simple
- Transitions induites par le cisaillement
- Vélocimétrie locale dans les micelles géantes
II. Les matériaux vitreux mous,
des systèmes intrinsèquement hors d'équilibre
- L'exemple des colloïdes
- Vers une description unique de l'arrêt dynamique ?
Module M2 – semestre 3bPhysique Statistique Expérimentale
Sébastien MannevilleLaboratoire de Physique
ENS Lyon
Fluides complexes hors d'équilibre
réponse linéaire : • Jusqu'ici : théorie de ne dépend que du temps ⇔ de la fréquence
la viscoélasticité linéaire ne peut pas expliquer le caractère non-newtonien des fluides complexes
• en général : la réponse est fonction
- du temps ⇔ de la fréquence
- de l'amplitude de la déformation
- du taux de déformation
I.1. Fluides complexes sous cisaillement
émulsion concentrée (ω = 1 Hz)
viscoélasticité
non-linéaire
si
viscoélasticité linéaire
2
Écoulement de cisaillement simple
• Relation constitutive :
newtonien : ηηηη = cste
rhéofluidifiant : η η η η
rhéoépaississant : η η η η
fluide à seuil
régime linéaire : σ ∝ γ.
couplagemicrostructure – écoulement
• Écoulement cisaillé : grandes déformations
cisaillement : γγγγ = ≈. ∂vy
∂x
v0
e
∂Fy
∂Sxcontrainte : σσσσ = ≈
FS
v0
e
FS
100 nm
[ Clausen et al. (1992) ]
Cryo-TEM d'une solution de CTAC à 0.05 mol.L-1
dans NaSal à 0.05 mol.L-1 + au repos dans NaSal à 0.1 mol.L-1 + écoulement
Effet du cisaillement sur la microstructure
3
Comportements non-newtoniens
• Viscosité dépendant du cisaillement, de la contrainte, de l'élongation, du temps…
newtonien non-newtonien
fluide à seuil sur un plan incliné
[ Coussot et al., Phys. Rev. Lett. 88, 175501 (2002) ]
ascension d'une bulle d'air
• Élasticité du fluide : mise en évidence de "forces normales " selon la géométrie de l'écoulement
effet Weissenberg
ou
"rod climbing"
effet Weissenberg détente élastique "mémoire" du fluidegonflement lors de
l'extrusion d'un polymère
Rhéologie non-linéaire
Géométrie de Couettevitesse angulaire ΩΩΩΩ
couple ΓΓΓΓ
R2
h = 30 mm
R1= 24 mm
e = 1 mm
v0
γγγγ = v0 /e.
r
Rhéologie mesures globales
γγγγ = R1
2 + R22
4π h R12 R2
2
ΩΩΩΩ
R12 + R2
2
R22 – R1
2
ΓΓΓΓσσσσ =
.
σσσσγγγγ
ηηηη = .
4
• Instabilités inertielles
inertie non-négligeable
géométrie de Couette
instabilité de Taylor-Couette
pilotée par la force centrifuge
si
nb de Reynolds
nb de Taylor
géométrie de Couette
[ Pakdel & McKinley, Phys. Rev. Lett. 77, 2450 (1996) ]
instabilité élastique
pilotée par les forces normales
si
nb de Weissenberg élasticité importante
• Instabilités élastiques à Re << 1
cf. effet Weissenberg :
Limites de la rhéologie
Limites de la rhéologie
• Glissement aux parois
- notion de longueur de glissement
fluide simple : lg ≈≈≈≈ 0 ±±±± 100 nm
fluide complexe : lg ≈≈≈≈ 10 nm – 10 µm
vs
lg
- effets difficiles à quantifier et à corriger en rhé ologie
- importance de la rugosité des surfaces et du mouillage
[ Barnes, J. Non-Newton. Fluid Mech. 56, 221 (1995) ]
encre
- alignement au voisinage des parois
Ex. : cristaux liquides
- déplétion au voisinage des parois
Exs. : émulsions, colloïdes
5
glissement coexistence liquide-solide
• Écoulements inhomogènes à Re << 1 et Wi << 1
bandes de cisaillement
approches locales indispensables
• Écoulements non-stationnaires aux dynamiques "lentes"
micelles géantes[ Hu & Pine 1998 ]
phase lamellaire[ Wunenburger 2001 ]
approches résolues en temps indispensables
suspension colloïdale[ Lootens et al. 2003 ]
σ
Limites de la rhéologie
γγγγ2
.γγγγ1
.
. . .γ γ γ γ = α γα γα γα γ1 + (1−αααα) γγγγ2
• séparation de phase sous γγγγ nucléation et croissance
de l’état aligné
γγγγ1 < γγγγ < γγγγ2
. . . .
coexistence
[ Cates, Dhont, Olmsted (1993-1999) ]
?• Prédit un écoulement inhomogène et stationnaire
γγγγ1
.γγγγ2
.
shear-banding
[ Porte et al. (1994) ]
σσσσ /G0
γγγγττττ.
σσσσ
γγγγ.
désordonné ordonné
ηηηη1
ηηηη2
ηηηη1
ηηηη2
I.2. Transitions induites par le cisaillement
6
[ Waton et al. (2004) ]
copolymère tribloc Pluronic P84
[ Pujolle-Robic & Noirez (2001) ]
polymère cristal liquide
Autres exemples en matière molle
• Cas "idéal" ?
[ Bonn et al. (1998) ]
phase lamellaire AOT-NaCl phase lamellaire SDS-octanol-NaCl
[ Wunenburger et al. (2001) ]
• Cas plus complexes
hystéresis
métastabilité
instationnarité
[ Salmon et al. (2002) ]
Transition d'alignement dans les micelles géantes
• Diffusion de neutrons
Phase nématique induite par le cisaillement
écoulements inhomogènes et non-stationnaires quel champ de vitesse ?
• Biréfringence alignement près du rotor
[ Cappelaere et al. (1997) ]
rotor
statorCTAB-D2O
[ Lerouge et al. (2001) ]
CTAB-NaNO3
[ Berret et al. (1994) ]
CPCl-Hex
qv
qω
γγγγ=0.
γγγγ=64 s-1.
7
• Diffusion dynamique de lumière
• Vélocimétrie ultrasonore
2 techniques couplant mesure de σσσσ(t), γγγγ(t), ηηηη(t)
et mesure du champ de vitesse
v0
.
rhéomètre
I.3. Vélocimétrie locale dans les micelles géantes
?
x
y
z
filtre spatial
He-Ne
Corrélateur PM
rhéomètre +cellule de Couette
déplacements x,y,z
fibre monomode
filtre spatial
Diffusion de lumière sous cisaillement
[ Salmon et al., Eur. Phys. J. AP 22, 143 (2003) ]
8
x
v
x
v
effet Doppler volume diffusant fini
(a ≈ 50 µm)
x
v
x
v
5 s par point
profil v(r)
en 2 minutes
θ
diffusion dynamique hétérodyne
vélocimétrie laser Doppler
⇔⇔ ⇔⇔
Diffusion de lumière sous cisaillement
• γγγγ < γγγγ1 : comportement Newtonien. .
γγγγ = 5 s -1.
. .• γγγγ > γγγγ1 : 2 bandes de cisaillement
γγγγ = 1 s -1.
σσσσ*
γγγγ1 = 2.5 s-1.
γγγγ2 = 26 s-1.
statorrotor
Système semi-dilué CPCl-NaSal à 6%
Profils de vitesse moyens par diffusion dynamique d e lumière
9
γγγγ = 12 s -1.
γγγγ = 5 s -1.
γγγγ = 22 s -1.
[ Salmon et al., Phys. Rev. Lett. 90, 228303 (2003) ]
Profils de vitesse par DLS
position de
l'interface r* confirmation directe
de la loi du levier
Validation des prédictions du "shear banding"
10
eauthermostatée
Rhéomètre
σσσσ(t), γγγγ(t), ηηηη(t)
transducteur35 MHz
λ ≈ 40 µm
PC
.
Pulseur - récepteur
signaux ultrasonores
cellule deCouette
Vélocimétrie ultrasonore sous cisaillement
20 pulses at 35 MHz every T = 1 ms
rotorstator
z• dans le milieu ≈≈≈≈ 2 µµµµs
• aller-retour ≈≈≈≈ 15 µµµµs v(z) =δz
T cosθ
• Hypothèse : hétérogénéités
faibles
petites
milieu effectif
diffusion simple
Exemple de speckle expérimental
11
fluctuations of the interface position & slip velocity
intermittent nucleation of a low shear band at the stator
Système concentré CTAB-D20 à 20%
Profils de vitesse résolus en temps par ultrasons
• oscillations of the interface position over 50 s
Différents régimes dynamiques
• intermittent nucleation of a high shear band at the stator
[ Bécu et al., Phys. Rev. Lett. 93, 018301 (2004) ]
instability of the interface?
12
vitesses supérieures à v0 ?écoulement
tridimensionel
[ Bécu et al., Phys. Rev. E 76, 011503 (2007) ]
v0
Un écoulement tridimensionnel ? turbulent ?
CTAB-NaNO3 à 60 s-1
rotor stator
rotor stator
Confirmation d'une instabilité de l'interface
[ Lerouge et al., Soft Matter. 4, 1808-1819 (2008) ]
Proposition de stage au laboratoire MSC, Paris 7+
Thèse au Laboratoire de Physique ENS Lyon (financement ERC)
13
- systèmes hors équilibre violation du TFD ?
- dynamiques lentes (vieillissement)
réarrangements locaux
barrières d'énergie > kBT
- rhéologie "anormale"
II. Les matériaux vitreux mous
Verres colloïdaux, pâtes, peintures, microgels, émulsions concentrées, mousses…
désordre structurel
&
métastabilité
Les sphères dures
[ Weeks et al. (2000) ]
mouvement dans la "cage"(relaxation β)
"cage escape"(relaxation α)
[ van Megen et al. (1993) ]
pour φ ≈ 0.58 : transition vitreuse
sphères de PMMA a = 0.2 µm dans la décaline
14
Rhéologie "anormale"
[ Mason & Weitz (1995) ]
sphères de silice a = 0.21 µm dans éthylène-glycol
G''(ω) fonction impaire
G''(ω) ∼ ωη0 pour ω → 0 ?
modes de relaxation très lents au voisinage de la transition
Effet d'une attraction à courte portée
[ Pham et al., Phys. Rev. E 69, 011503 (2004) ]
[ polystyrène ]
liquide
sphères de PMMA a = 0.2 µm à φ ≈ 0.6 dans la décaline
verre répulsif
comportement ré-entrant : "fluidisation" par forces attractives
verre attractif
15
[ Pham et al., Phys. Rev. E 69, 011503 (2004) ]
verre attractif / gel
verre répulsif
Diagramme de phases
Colloïdes attractifs en régime dilué
Particules de noir de carbone dans une huile minérale
[ Trappe et al., Nature 411, 772-775 (2001) ]
transition sol-gel pilotée par la concentration ou l'attraction
16
Gels colloïdaux et arrêt dynamique
[ Romer et al., Phys. Rev. Lett. 85, 4980-4983 (2000) ]
sphères de PS a = 0.3 µm à φ = 0.2
âge
âge
Lien entre transition vitreuse et transition sol-gel ?
Strength of the attraction
[ Sciortino (2004) ]