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GIZY ANDRIAMANANTENA Alma FACTEURS DE RISQUE LIES A L’INFECTION AU PLASMODIUM VIVAX CHEZ LES SUJETS DUFFY NEGATIF A AMPASIPOTSY TSIROANOMANDIDY Thèse pour l’obtention du Diplôme d’Etat de Docteur en Médecine

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GIZY ANDRIAMANANTENA Alma

FACTEURS DE RISQUE LIES A L’INFECTION AU PLASMODIUM VIVAX

CHEZ LES SUJETS DUFFY NEGATIF A AMPASIPOTSY

TSIROANOMANDIDY

Thèse pour l’obtention du Diplôme d’Etat de Docteur en Médecine

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE MEDECINE

Année : 2016 N :8913

FACTEURS DE RISQUE LIES AU PLASMODIUM VIVAX CHEZ LES SUJETS DUFFY NEGATIF A AMPASIPOTSY TSIROANOMANDIDY

THESE

Présentée et soutenue publiquement le 24 juin 2016

à Antananarivo

Par

Monsieur GIZY ANDRIAMANANTENA Alma

Né le 28 Aout 1988 à Manakara

Pour obtenir le grade de

DOCTEUR EN MEDECINE (Diplôme d’Etat)

Directeur de Thèse : Professeur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie

MEMBRES DU JURY

Président : Professeur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie

Juges : Professeur ANDRIANASOLO LazasoaRadonirina

ProfesseurRAKOTONIRINA El-C Julio

Rapporteur : Docteur RATSIMBASOA Claude Arsène

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DEDICACES ET REMERCIEMENTS

A Dieu Eternel !

« Seigneur je Te remercie de tout mon cœur et mon esprit pour tout ce que Tu as fait et

fera pour moi notamment pour l’aboutissement de cette étude, laquelle est une étape

importante dans mon existence».

A mon Père,

«Merci beaucoup pour tout Papa : Tu as été toujours là pour moi et sans toi je n’aurais

jamais pu finir mes études. Etant un grand scientifique, tu m’as toujours guidé sur le

bon chemin ».

A la mémoire de ma Mère,

«De longue date tu es partie pour un monde meilleur, mais pour moi tu as toujours été

présente et a veillé sur moi : Je t’aime Maman».

A mes deux frères et ma petite sœur

«Vous pourrez toujours compter sur mon soutien : Je vous souhaite le meilleur».

A tous les membres de ma famille, petits et grands

«Merci pour tout, je vous dédie cet humble travail »

A tous mes collègues de promotion et amis.

« Pour cette décennie partagée agréablement »

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A NOTRE MAITRE PRESIDENT ET DIRECTEUR DE THESE

Monsieur le Docteur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie

Professeur Titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherches en Santé

Publique à la Faculté de Médecine d’Antananarivo,

Directeur Général de l’Institut National de Santé Publique et Communautaire

(INSPC)

« Cher Maître, je Vous remercie infiniment d’avoir accepté de diriger ma thèse,

laquelle n’aura pas eu lieu sans votre aval. Malgré l’importance des responsabilités qui

Vous incombent, Vous m’avez toujours accordé du temps et réservé un meilleur

accueil».

Page 10: GIZY ANDRIAMANANTENA Alma - biblio.univ-antananarivo.mg

A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE

Monsieur le Docteur ANDRIANASOLO RadonirinaLazasoa

Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherches en Maladies Infectieuses à

la Faculté de Médecine d’Antananarivo.

Monsieur le Docteur RAKOTONIRINA El-C Julio

Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherches en Santé Publique –

Epidémiologie à la Faculté de Médecine d’Antananarivo.

« Chers Maîtres, je Vous présente les résultats de mes recherches tout en vous

témoignant mon profond respect et ma totale reconnaissance. »

A NOTRE MAITRE ET RAPPORTEUR DE THESE

Monsieur le Docteur RATSIMBASOA Claude Arsène

• Maître de conférences à la Faculté de Médecine d’Antananarivo

• Directeur de Recherches (HDR)

• Docteur en Epidémiologie-Santé publique

« Vos encouragements, votre amabilité, votre gentillesse en sus de votre grande qualité

scientifique, méritent toute admiration : Mes respects cher Maître. »

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A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE

MEDECINED’ANTANANARIVO

Monsieur le Professeur SAMISON Luc Hervé

« En témoignage de ma sincère et profond respect. »

A TOUS NOS MAITRES ET PROFESSEURS DE LA FACULTE DEMEDECINE

ET AUX MEDECINS DES HOPITAUX

« En guise de reconnaissance et de remerciements pour l’enseignementqu’ils nous ont

donné. »

A TOUS CEUX QUI NOUS ONT AIDES A L’ELABORATION DE

CETRAVAIL, EN PARTICULIER Madame le Docteur Rosalind

HOWESChercheur à l’University of Oxford & Case Western Reserve University.

Étude financée par un don du National Institutes of Health (NIH), USA, de Case

Western Reserve University (financement numéro: R01 AI097366) (PI :Professeur

Peter Zimmerman).

« Sans Vous et votre équipe, mon étude n'aura pas eu lieu, je ne Vous remercierai

jamais assez».

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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS :

Ala : Alanine

Asp : Asparagine

ADN : Acide désoxyribo Nucléique

Age < : Age inférieur à

ACT : Artesimin-based combination therapy

API : Annual Parasite Incidence

Duffy- : Duffy négatif

Duffy+: Duffy positif

DBP : Duffy Biding protein

GPS : Global Positioning System

G6PD : Glucose-6-Phosphate Déshydrogenase

MID : Moustiquaire Imprégné D’insécticide

OMS : Organisation Mondiale de la santé

Pv : Plasmodim vivax

Pf : Plasmodium falciparum

PNLP : Programme National de Lutte Contre le Paludisme

PvDBP: Plasmodimvivax Duffy Binding Protein

PvRBP : Plasmodimvivax Reticulocyte Binding Protein

PCR : Polymerase Chain Reaction

TDR : Test de Diagnostic Rapide

VIH : Virus d’Immuno-Défiscience Humain

WHO: World Health Organisation

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<5ans : Inférieur à 5ans

>18 ans : Supérieur à 18 ans

<37,5°C: Inférieur à 37,5degré Celsius

>37,5°C: Inférieur à 37,5degré Celsius

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1

SOMMAIRE INTRODUCTION ............................................................................................................ 6

I. RAPPELS .................................................................................................................. 7

1. Historique ..................................................................................................................... 7

2. Epidémiologie .............................................................................................................. 8

3. Cycle parasitaire: ......................................................................................................... 10

4. Physiopathologie de l’infection par Pv ...................................................................... 13

5. Facteurs de risque ........................................................................................................ 13

6. Signes cliniques ........................................................................................................... 14

7. Complications spécifiques à Pv .................................................................................. 16

8. Diagnostic de Pv: ........................................................................................................ 19

9. Traitement de l’accès palustre simple à Pv : ............................................................... 20

II. METHODES ET RESULTATS : ............................................................................ 24

METHODES : ................................................................................................................. 24

1. Méthode de la sélection : ............................................................................................ 24

1.1. Lieu d’étude : .................................................................................................... 24

1.2. Type, période et durée de l’étude...................................................................... 26

1.3. Population d’étude -Critères d’inclusion - Critères de non inclusion: ............ 26

1.4. Mode d’échantillonnage – Taille de l’échantillon : .......................................... 28

1.5. Variables étudiés : ............................................................................................. 28

1.6. Mode de collectes des données : ....................................................................... 31

1.7. Présentation des données : ................................................................................ 32

1.8. Méthodes statistiques utilisées: ......................................................................... 38

1.9. Biais de l’étude: ................................................................................................ 38

2. Moyens : ...................................................................................................................... 38

2.1. Humains: ........................................................................................................... 38

2.2. Matériels : ......................................................................................................... 38

2.3. Technique de diagnostic : ................................................................................. 39

RESULTATS .................................................................................................................. 40

1. Etude descriptive ........................................................................................................ 40

1.1. Etude descriptive des variables socio-épidémiologiques .................................. 40

1.2. Etude des variables anamnestiques : ................................................................. 42

1.3. Etude des variables cliniques : .......................................................................... 43

1.4. Paramètres paracliniques : ................................................................................ 44

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2

2. Etude analytique .......................................................................................................... 45

2.1. Etude analytique des variables socio épidémiologiques ................................... 45

2.1.1. Age: ....................................................................................................................... 45

2.2. Etude analytique des variables anamnestiques ................................................. 47

2.3. Etude analytique des variables cliniques .......................................................... 49

2.4. Paramètres paracliniques : ................................................................................ 49

III. DISCUSSION: ......................................................................................................... 52

1. Variables socio-épidémiologiques .............................................................................. 52

1.1. Incidence : ......................................................................................................... 52

1.2. Age : .................................................................................................................. 52

1.3. Etude du genre : ................................................................................................ 52

1.4. Etude des secteurs: ............................................................................................ 53

1.5. Etude des villages : ........................................................................................... 53

1.6. Etude de l’ethnie ............................................................................................... 53

2. Variables anamnestiques : ........................................................................................... 53

2.1. Etude de l’année d’arrivée ................................................................................ 53

2.2. Etude de l’utilisation de MID ........................................................................... 55

2.3. Etude de l’existence de fièvre 24h avant le dépistage ...................................... 55

3. Variables paracliniques : ............................................................................................. 55

3.1. Etude du résultat du TDR ................................................................................. 55

3.2. Etude du résultat de la microscopie .................................................................. 55

3.3. Etude de l’association avec d’autres espèces : .................................................. 56

4 Portées et limites de l’étude : ....................................................................................... 56

4.1. Portées :............................................................................................................. 56

4.2. Limites : ............................................................................................................ 56

5. Suggestions ................................................................................................................. 56

• Pour les habitants et la communauté : ........................................................................ 56

� Pour le diagnostic de Pv, il faut plus de normes et de moyens pour valider les compétences des microscopistes afin de réduire les erreurs. ................................... 57

� Ne pas se fier à la fièvre tierce dans le diagnostic de Pv. ................................. 57

CONCLUSION ............................................................................................................... 58

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3

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I:Présentation de l’effectif de la population de dépistage par village. ............. 32

Tableau II: Présentation de la population de dépistage selon l(es)’ethnie(s)

prédominante(s) par village............................................................................................. 33

Tableau III: Présentation de la population de dépistage selon leur année d’arrivée ..... 34

Tableau IV: Présentation de la population de dépistage selon l’utilisation de MID à la

veille du dépistage. .......................................................................................................... 35

Tableau V: Présentation de la population de dépistage selon les résultats des TDR..... 36

Tableau VI : Présentation de la population de dépistage selon les résultats de la

microscopie par village. .................................................................................................. 37

Tableau VII : Age des sujets infectés par Pv ................................................................. 40

Tableau VIII : Genre des sujets infectés par Pv ............................................................ 40

Tableau IX : Secteurs des sujets infectés par Pv ........................................................... 41

Tableau X : Villages d’habitation des sujets infectés par Pv ......................................... 41

Tableau XI: Ethnie des sujets infectés par Pv ............................................................... 42

Tableau XII :Année d’arrivéedes sujets infectés par Pv................................................. 42

Tableau XIII :Utilisation de MID par les sujets infectés par Pv .................................... 42

Tableau XIV: Existence de fièvre dans les 24h avant le dépistage,chez les sujets

infectés par Pv. ................................................................................................................ 43

Tableau XV: Existence de fièvre au moment du dépistage, chez les sujets infectés par

Pv. ................................................................................................................................... 43

Tableau XVI: Résultats de TDRdes sujets infectés par Pv ........................................... 44

Tableau XVII :Résultats de la microscopie des sujets infectés par Pv. .......................... 44

Tableau XVIII: Association de l’espèce Pv avec d’autres espèces plasmodiales ......... 44

Tableau XIX: Répartition du Paludisme à Pv selon l’âge. ............................................ 45

Tableau XX:Répartition du Paludisme à Pv selon le genre. .......................................... 45

Tableau XXI:Répartition du Paludisme à Pv selon les secteurs. ................................... 46

Tableau XXII: Répartition du Paludisme à Pv selon les villages d’habitation. ............ 46

Tableau XXIII : Répartition du Paludisme à Pv selon l’ethnie. ..................................... 47

Tableau XXIV: Répartition du Paludisme à Pv selon l’année d’arrivée ....................... 47

Tableau XXV: Répartition du Paludisme à Pv selon l’utilisation de MID .................... 48

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4

Tableau XXVI: Répartition du Paludisme à Pv selon l’existence de fièvre 24h avant le

dépistage. ......................................................................................................................... 48

Tableau XXVII : Répartition du Paludisme à Pv selon l’existence de fièvre au moment

du dépistage. .................................................................................................................... 49

Tableau XXVIII: Répartition du Paludisme à Pv selon le résultat du TDR. ................ 49

Tableau XXIX: Répartition du Paludisme à Pv et le résultat de la microscopie ........... 50

Tableau XXX: Répartition du Paludisme à Pv et l’association avec d’autres espèces.. 50

Tableau XXXI: Récapitulatif des résultats .................................................................... 51

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5

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Distribution de fréquence des infections à Pv et des cas cliniques identifiés

chez les malgaches de groupe sanguin Duffy-positif et Duffy-négatif négatifs. .............. 9

Figure 2: Cycle parasitaire du Plasmodium vivax ......................................................... 12

Figure 3 : Actions des antipaludiques sur le cycle de Pv. .............................................. 23

Figure 4 : Cartographie d’Ampasipotsy. (Source : ASA (2013)) .................................. 25

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6

INTRODUCTION

Le Plasmodium vivax(Pv)se définit comme étant une des cinq espèces

plasmodiales existant au monde [1].Globalement, Plasmodium falciparum(Pf) est

responsable de la majorité dupaludismefébrile simple ainsi que le paludisme grave et

mortel. L’espèce Pf a donc éclipsé l'importance de Pvsur le plan clinique et en termes de

santé publique [2,3]. Malgré cela, Pvest une cause majeure de morbidité et de mortalité,

représentant presque la moitié de tous les cas de paludisme enzones endémiques[4].Il

représente l'espèceplasmodialela plus répandue géographiquement au monde.

En 1976,Miller et al.ont montré que Pvrepose entièrement sur l’antigène Duffy

pour envahir les globules rouges. Ceci explique pourquoi Pvest presque absent en

Afrique centrale et de l’Ouest où plus de 90% de la population est de groupe sanguin

Duffy négatif [5].

Cependant, depuis 2006 plusieurs rapports ont noté l’existence de Pvchez les

sujets Duffy négatifsdans plusieurs pays comme Madagascar [4], le Brésil [6],la

Mauritanie [7],la Guinée Equatoriale et l’Angola [8].

Ainsi, Madagascar représente un des pays où ce phénomène inhabituel a été le

plus démontré, cependant les facteurs de risque liés à ce phénomène sont encore

malconnuset méritent d’être approfondis [1].

L’objectif de la présente étude estdonc d’identifier les facteurs derisque liés à

l’infection àPv chez les sujets Duffy négatifs àAmpasipotsy–Tsiroanomandidy.

Notre étude comporte trois parties :

• La première partie concerne les rappelssur le Pv.

• La deuxième partie est consacrée aux méthodes ainsi que les résultats de l’étude.

• La troisième partie est réservée à la discussion.

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7

I. RAPPELS

1. Historique

- La malariothérapie utilisée à partir des années 1920 jusqu’aux années 1960 pour traiter

les patients atteints de neurosyphilis montrent que les sujets afro-américains

semblent naturellement résistants aux infections à Pv [9].

- Avant 1950, les expériences consistent à inoculer le Pvpar piqûre d'anophèles infectées

à deux groupes de sujets, l’un d’origine africaine et l’autre d’origine caucasienne.

Cent pour cent des sujets caucasiens étaient infectés et une proportion très

importante des sujets d’origine africaine s'avérait réfractaire aux inoculations

répétées de sporozoites de Pv[10].

- Dans les années 50, YOUNG et al.ont conclu que les Afro-Américains présentent une

"résistance naturelle" à toutes les souches de Pvquelle qu'en soit l'origine [11].

- BRAY conclut son expérience par ces mots : «Il est évident que les Libériens, quel

que soit leur âge, sont hautement résistants à l'infection par Pv, comme on pouvait

s'y attendre. Ce facteur de résistance est certainement la principale cause expliquant

l'absence ou la rareté de Pvau Libéria » [12].

- Après la découverte de l’antigène Duffy, MILLER et al.montre de façon concluante

que la résistance à l’infection par Pvs’explique par l’absence de cet antigène au

niveau des globules rouges [13].

- Par la suite, CAVASINI et al.rapportait deux cas d’infection à Pvchez des sujets Duffy

négatifs vivant au Brésil dans la région amazonienne. La présence de deux souches

différentes était confirmée par PCR en utilisant des amorces ciblant la

Pvcircumsporozoitesprotein [6].

- Dans une étude rétrospective de 312 cas de paludisme àPv, identifiés par microscopie

ou par PCR dans quatre régions du Brésil, les chercheurs identifient deux(02) sujets

Duffy négatifs [6].

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8

- Plus récemment, MENDES et al.rapporte que 9 sur 97 individus en Angola et 7 sur

898 individus en Guinée équatoriale présentaient des infections sanguines à Pv[8].

- En 2010,MENARD et al.démontre que l’antigène Duffy semble non indispensable

dans le processus de l’infection àPvet qu’une autre voie (encore inconnue) permettrait à

ce dernier de pénétrer dans les réticulocytes. Ils pensent à une duplication génomique du

Pv [5].Les preuves apportées par cette étude ontbouleverséla connaissance sur le Pvchez

les sujets Duffy négatifs. Ces preuves démontrentles risques d’infections

symptomatiques et asymptomatiquespar Pvavecplusieursméthodes de

diagnosticmoléculaire et microscopique montrant les parasites à l’intérieur des globules

rouges.

- En 2013, David SERRE, chercheur à l’Institut de médecine génomique à la clinique

de Cleveland, révèle des mutations génétiques de Pv jamais observées. Ces cas

s’observent en Corée du Nord, en Mauritanie et au Brésil. Si ces résultats se confirment

avec des études ultérieures, ils laisseront craindre une situation plus complexe dans le

contrôle et l’élimination du paludisme en général [14].

2. Epidémiologie

LePv est l’espèceplasmodiale la plus étendue géographiquement. Chaque année,

il y a entre 70 et 390 millions d’accès cliniques à Pv[4].Ceci s’explique par sa capacité à

se transmettre à des températures basses 16°C, il peut ainsi se développer aussibien à

travers les zones tempérées queles zones tropicales [15].Cependant en Afrique tropicale,

Centrale et de l’Ouest,Pv a été, depuis longtemps, considéré comme extrêmement rare,

voiretotalement absent [16].

Pour ce qui est de Madagascar et dans la région de Tsiroanomandidy, une étude

en 2010 a conclu à une fréquence de 27,8% de paludisme à Pv chez les sujets de groupe

sanguin Duffy négatif (voir figure 1).

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9

Figure 1 : Distribution de fréquence des infections à Pv et des cas cliniques identifiés

chez les malgaches de groupe sanguin Duffy-positif et Duffy-négatif négatifs.

(10.1073/pnas.0912496107 PNASMarch 30, 2010 vol. 107 no. 135967-5971)

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10

• Le groupe sanguin Duffy négatif et Pv en Afrique

Il est frappant de constater que les mêmes populations dans le Centre et l'Ouest

de l’Afrique où la transmission de P. vivax semblait être si mystérieusement absente

sont caractérisés par l'absence de l'antigène Duffy à la surface de leurs érythrocytes

[17,18]. Ce groupe '' Duffy négatif ''est extrêmement rare en dehors d’Afrique, mais

atteint une fréquence de 95 à 100% dans l'Ouest et le Centre de l’Afrique [17,18].

• La preuve de la présence de Pvchez une grande partie despopulationsDuffy

négatives en Afrique centrale et en Afrique de l'Ouest

Plusieurs preuves indiquent que P. vivax est, en effet, endémique chez certaines

populations africaines de groupe Duffy négatif. Plusieursenquêtes menées au sein des

populations locales dans le Centre et l'Ouest de l’Afrique ont mis en évidence la

présence de P. vivax[5-8][19-22].

3. Cycle parasitaire:

Pv a des caractéristiques biologiques uniques quile distinguent des autres

espèces(voir figure n°2).Les caractéristiques les plus évidents qui distinguentPv de Pf

sont :

- Le développement des hypnozoïtesen dormance dans le foie qui causent des

infections répétées dans le sang d’où rechutes,

- L’apparition précoce des gamétocytes dans le sang périphérique avant l'apparition

des symptômes cliniques

- Uneatteinte prédilective desréticulocytes par les mérozoïtes qui donne une anémie

plus sévère.

- Toutes les formes de stade sanguin de l’espèce P. vivaxsont trouvées dans la

circulation périphérique comme la plupart des espèces plasmodiales et leur

déformabilité accrue pourrait en quelque sorte aider leur passage en toute sécurité

dans la rate

- L’absencedes saillies denses aux électrons et la présence de nombreuses vésicules

complexes le long de la surface des globules rouges infectés.

Page 24: GIZY ANDRIAMANANTENA Alma - biblio.univ-antananarivo.mg

11

Lessporozoïtes injectés par la piqûre d'anophèles migrent vers le foie en quelques

minuteset envahissent les hépatocytes. Ils se développentpar une division active soit en

schizonte soit enhypnozoïteen dormance.L'activation des hypnozoïtespeut avoir lieu des

semaines, des mois, voire des années plus tard. Le déclenchement de l'activation de

hypnozoïtesn’est pas encorecompris, le stress semble jouer un rôle [23].

Page 25: GIZY ANDRIAMANANTENA Alma - biblio.univ-antananarivo.mg

12

Figure 2:Cycle parasitaire duPlasmodium vivax

(Ivo MUELLER et al. Key gaps in the knowledge of Plasmodium vivax, a neglected

human malaria parasite. The Lancet infectious diseases [En ligne]. 2009 Septembre

[Consulté le 08/05/2015]; 9(9): [11 pages]. Consultable à l’URL:

http://www.thelancet.com/infection).

Page 26: GIZY ANDRIAMANANTENA Alma - biblio.univ-antananarivo.mg

13

4. Physiopathologie de l’infection par Pv

Une série d’expériences in vitro ont permis de démontrer que la

glycoprotéineDuffy constitue bien le récepteur de Pvà la surface des

réticulocytes.Pvn’envahit pas les érythrocytes Fy (ab-) et que cette invasion met en jeu

le déterminant Fy6 [24].Deux types de molécules semblent nécessaires pour

l’envahissement des réticulocytes. La premièreest la PvRBP, qui s’exprime à la surface

du mérozoïte et se lie à un récepteur pas encore parfaitement connu de la surface des

réticulocytes. Le second intervenant est la PvDBP, qui se lie à l'antigèneDuffy et codée

par un gène à copie unique dans le génome dePv [25].

Les micronèmes assurent sa sécrétion, vers la surface des mérozoïtes au moment de

l’invasion [26]. Le domaine de liaison de PvDBP,riche en cystéine, se nomme domaine

II (PvDBP II) [27].La PvDBP se fixe sur une région s’étendant des acides aminés Ala8

à Asp42 de la région extracellulaire de la glycoprotéineDuffy [28]: Les résidus Q 19 et

W 26[29], qui coïncident avec le site reconnu par l’anticorps monoclonal anti-Fy6.La

sulfatation de la Tyr41 de la glycoprotéine Duffy augmente l'affinité de la liaison avec la

PvDBPII d’un facteur 1000[30].Protéine immunogène, la PvDBP représente une cible

des réponses immunes et induit la production d’anticorps associés à la protection contre

les infections à Pv[31]. Les résidus polymorphes de la PvDBP se regroupent

essentiellement à la surface de la protéine à l’opposé de la zone de fixation avec

l’antigène Duffy. Cette hétérogénéité spatiale peut résulter de l’exposition de «dernière

minute» de la PvDBP II lors de l'exocytose des micronèmes. Le site de liaison au

récepteur Duffy s’engage rapidement et est soumis à des contraintes fonctionnelles très

fortes, contrairement aux résidus de la face opposée, plus facilement accessibles aux

anticorps et à la pression immune [1].

5. Facteurs de risque

• Jeunes Enfants

L’infestation par Pvsurvient généralement à un âge plus jeune par rapport à Pf

[31-34]. Les enfants de moins de 5 ans sont les plus à risque d'anémie sévèrepar Pv [31-

38]. Le risque dans la première année de vie est particulièrement important. En

Page 27: GIZY ANDRIAMANANTENA Alma - biblio.univ-antananarivo.mg

14

Indonésie, plus de nourrissons de moins de 1 an sont hospitalisés pour le paludisme à

Pvque pour le paludisme à Pf[31,37]. Le risque pour les nourrissons commence in utero

[39], etaugmente dans la période néonatale [36, 37, 40,41].

• Malnutrition

En Inde, en 2010, la malnutrition était présente dans 69% des cas de paludisme à

Pv graves chez les enfants et75% des décès lié au Pv[32].

• L'infection à VIH

Le rôle de l'infection à VIH sur le risque de complication du Pv est mal connu

actuellement.

• Les autres co-morbidités

Plusieursco-morbidités infectieuses et non infectieuses, aiguës et chroniques,

peuvent être des facteurs contributifs à l’aggravation de l'infection à Pv [42-44]. Les

effets hémodynamiques de la réponse systémique inflammatoire à Pv et l'anémie sont

susceptibles de contribuer à une décompensation de maladie aiguë et chronique avec des

conséquences potentiellement mortelles [41]. Dans une série d'autopsie à Manaus, 76%

des décès attribués auPvavaient des co-morbidités aiguës et chroniques concomitantes,

y compris la pneumonie, le VIH, la cirrhose décompensée, l'emphysème, le diabète,

hémorragique, AVC ou une insuffisance cardiaque congestive [43].

6. Signes cliniques

• Phases de pré-incubation et d’incubation

En 1949,Kitchena examiné la période de pré-incubation(le délai entre l'infection et

la première apparition de parasites dans le sang périphérique) et la période d’incubation

(délai entre l'infection à la première fièvre>37,8 ° C).En zones tropicales, les périodes

de pré-incubation et d’incubation duraient respectivement 12,2 et 13,4 jours[45],

contrairement aux souches de Pvdans les zones tempérées ,où ces périodes sont plus

longues, entre 254 et 360 jours[46-49].Lors d’une primo-infection à Pv d'une personne

non-immune, la fièvre apparait à des densités parasitaires faibles soit deux [50] à trois

jours [45] avant la détection des parasites dans le sang périphérique. Pv a un seuil

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15

pyrogène faible (La densité de parasite nécessaire pour provoquer une fièvre) par

rapport à Pf.

• Symptômes et signes cliniques de Pv

♦ Fièvre

Une phase prodromique de un ou plusieurs jours précèdent la fièvre, incluant des

maux de tête, anorexie, malaises, des myalgies et / ou dessymptômes gastro-intestinaux

[51]. Une faible fièvre prodromique sans symptômes paroxystiques peut également

survenir. KITCHEN a décrit que cette phase prodromique est suivie d'une fièvre

rémittente (fièvre continueavec des exacerbations quotidiennes), puis une fièvre

intermittente[51].Les observations chez les hôtes non immuns indiquent que la «fièvre

tierce» estsouvent un abus de langage, KITCHEN affirme que : «il convient de

souligner ...que l'intermittence de la fièvre est invariablement quotidienne »(une foispar

jour) plutôt que tierce (tous les deux jours) et ceci même chez les personnes

antérieurement infectées [51].Cette fièvre correspond à la rupture des globules rouges

infectés par lesschizontes (Golgi, 1886, 1889).Parfois il existe un «stade froid» avec

desfrissons [45].Une sensation fraîche précède à des frissonset des tremblements

musculaires intenses, puis des claquements de dents et parfois des secousses violentes.

La durée moyenne de ce stade était de 50 à 55 min [45]. La température monte avant la

fin du stade froid, atteignant généralementson pic entre 1 à 3 h après, et peut aller

jusqu’à 41,5°C [51]. La défervescence est accompagnée de transpiration et de fatigue.

La primo-infection chez les adultes entraîne des fièvres persistantespendant au moins 3

à 4 semaines [45].Chez les adultes déjà exposées, les symptômes prodromiques sont

souvent absents, avec une apparition brutale de fièvreintermittente [51].Le seuil

pyrogène est souvent plus élevévoire apyrexie [51]

♦ Autres symptômes et signes

Des maux de tête, de l'anorexie, des vomissements, des myalgies, des douleurs

abdominales et de la diarrhée se produisentgénéralement pendant l’infection à

Pv[45].Des agitations et délires peuvent se produire au moment du pic fébrile [51].Lors

de la primo infection chez les adultes, la rate estgénéralement non palpable jusqu'à la fin

de la première semaine des symptômes et atteint rarement l'ombilic si non traitée [45].

Cependant, aucun signe ni symptôme clinique ne permet de différencier de manière

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16

fiable lePv du Pf[52].La toux (habituellement non-productive), se produit dans

environla moitié du paludisme à Pv [53,54]. Une tachypnée peut se produire devant une

forte fièvre, une anémie et / ou une pathologie pulmonaire associée [45].

♦ La malnutrition et le déficit pondéral

Dans l'ère pré-antibiotique, le Pv non traité a été associé à des fièvres chroniques

débilitantes rémittentes, une perte de poids, une cachexie, une hypoprotéinémie et un

œdème chez les adultes et les enfants [45,55]. Dans l'ère antipaludique, le paludisme à

Pv a également été clairementassocié à la malnutrition dans la petite enfance [56].Une

étude longitudinale péruvienne a récemment montré qu’un seul épisode depaludisme à

Pvpeut entrainer un retard de développement staturo-pondéralpersistant pendant au

moins 6 mois [57].

♦ Performance scolaire

Les résultats de Sri Lanka ont montré que le paludisme aigu à Pv ou à Pf ont

abouti à une médiane de 5,4 jours d'absentéisme scolaire par épisode [58]. En outre, le

paludisme aigu a été associé à une altération importante de la performance cognitive,

persistantau moins 2 semaines après l'épisode fébrile. Les effets étaient cumulatifs, avec

des attaques répétées de paludisme, ayant un impact négatif plus important sur le

rendement scolaire [59].

7. Complications spécifiquesà Pv

• Chez les adultes

Les signes de gravité de Pv sont similaires à ceux fixés par l’OMS

(WorldHealthOrganization, 2010).Cependant des rapports suggèrent d'ajouter la rupture

de la rate aux critères de gravité.de Pv[36,43].

♦ L'anémie sévère

L’anémie, surtout chez les sujets de bas âge, est parmi les manifestations les plus

fréquentes de l'infection grave à Pv[31,36, 37, 41, 54, 60,61]. Même chez les adultes,

l'anémie sévère peut être une manifestation de Pvgrave.

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17

♦ Lésion pulmonaire aiguë et une détresse respiratoire [62].

♦ Coma et autres complications neurologiques

De 1921 à 2011, plus de 100 cas de mono-infectionsà Pvchez les adultes et les

enfants sont associés à un coma [63-82].Parfois ce coma a été associée un purpura

thrombocytopénique [64,83] ou une dysfonction multiviscérale [65,84]. Un syndrome

neurologique post-paludique avec tremblements etmyoclonie a également été

rapporté[64].D’autres complications neurologiques plus rares ontétésignalées ,entre

autres, la diplégie faciale, à la fois pendant [85]et après[86]la phase fébrile , la

polyneuropathie[87], l'encéphalomyélite aiguë disséminée [88]et la neuropathie optique

ischémique antérieure [89]et des hémorragies rétiniennes sans complication sur le

système nerveux central[90,91].

♦ Lésion rénaleaiguë

Elle a été rapportée dans un grand nombre de séries d’infection à

Pv[35,63,84][92-97].Dans la plupart des cas,elle est souvent associée à une dysfonction

multiviscérale et un état de choc[63,84,92,93,95],ce quireprésente un facteur de risque

pour une issue fatale[95].Des biopsies rénales chez quatre patients montre une nécrose

corticale dans trois cas et une nécrose tubulaire aiguë dans l'autre cas [95].

♦ Choc et dysfonction multiviscérale

Le choc a été associé à l'infection à Pvchez les adultes dans plusieurs pays

comme l'Inde, le Brésil, la Malaisie et la Corée [35,63,84,98,99], le plus souvent

accompagné d'une défaillance multiviscérale[35,63,84,98]ou de sepsis sévère.

♦ Co-infection bactérienne et la bactériémie

Le risque de bactériémie associée à Pv n'a pas été étudié systématiquement. Une

grande culture de sang et une étude microscopique prospective du paludismeà Kolkata,

en Inde ont montré que 2 des 90 cas de paludisme (2,2%) (97% des cas étaient

desPv)étaient positifs à Salmonella, une Salmonella typhiet une Salmonella non

typhique [100]. En Malaisie, cinq des 43patients hospitalisés pour paludisme à Pv ont

eu une bactériémie à Streptococcus pneumoniae[99].

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18

♦ Rupture de la rate et de l'infarctus

Dans une revue systématique sur une période de 50 ans (1958-2008), 55 cas de

paludismesont associés à la rupture splénique et Pv représente environ la moitié de tous

les cas [101]. En 2012, au Brésil, chez 17 patients décédés de Pv, trois patients (18%)

ont eu une rupture de la rate [42].L’infarctus splénique dans le paludisme à Pv,

estsusceptible d'être sous-diagnostiqué et sous-déclarée [102,103]. et il est trouvé sur

l'histopathologie dans moins de 2% des ruptures spléniques [101].

♦ Thrombocytopénie

Bien qu’elle ne soit pas uncritère de paludisme grave, lathrombocytopéniese voit

dans 24-94% des patients atteints de paludisme à Pv[35,63,84,92,104,105]. Parfois des

épistaxis graves sont associées à la thrombocytopénie, nécessitant du sang et des

transfusions de plaquettes [84].

♦ Autres complications

La jaunisse est courante, survenant dans 36 à 57% des adultes atteintes de

l’infestation à Pv sévère[35,63,84,92]. UneCholécystite alithiasiquea été décrite chez les

adultes [106].En 1940 des patients infectés par Pvse plaignaient de douleur abdominale

basse aiguë imitant l'appendicite [51]. Une autre complication rarement signaléeest la

rhabdomyolyse [107].

• Chez les enfants

La plupart de manifestations graves observées chez les enfants atteints de

paludisme àPf, ontégalement été signalés chez des enfants atteints de Pv.

• Pendant la grossesse

♦ Effets sur la mère

Contrairement à Pf, Pvn’est pas souvent associée à des complicationschez les

femmes enceintes [108-112] et dans une grande sériede la frontière birmano-

thaïlandaise, aucun décès maternels à Pvn’a été signalé sur une période de 25 ans [112].

♦ Effets sur le fœtus et le nouveau-né

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19

L’infection à Pvpendant la grossesse entraîne une diminution du poids de

naissance (Médiane 108 g) [108-110]. Un seul épisode d’infection à Pv dans le premier

trimestreaugmente le risque de fausse couche à 2,7 fois chez les sujets

asymptomatiqueset 4 fois chez les sujets symptomatiques [111].Pvcontribueà

unemortalité infantile importante [112]. (cf. Page 7)

♦ Le paludismeà Pvcongénital

Pvpeut être congénital [39][112 -117]par infection transplacentaire in utero

[39,110]ou lors de l'accouchement. En 2011, une étude a révélé que le Pvcongénitalse

voit dans 1,6 pour 1000 naissances vivantes [39].

8. Diagnostic de Pv:

• Diagnostic clinique

Le diagnostic clinique de paludisme à Pv est difficile parce que les signes et

symptômessont non spécifiques et peuvent également se voir avec de nombreuses

maladies fébriles systémiques courantes, telles que la méningite, la pneumonie ou la

gastro-entérite. La splénomégalie, l’anémie, la leucopénieet la thrombocytopénie sont

fréquents, mais non spécifiques. Lediagnostic différentiel devrait inclure la fièvre

typhoïde (en particulier dans le sud de l'Asie centrale), les maladies infectieuses comme

la mononucléose, la rickettsiose, la grippe, la bactériémie et les arboviroses [118]. La

périodicitéde la fièvre, classiquement décrite comme 48 h de paroxysme, est un mauvais

prédicteur du diagnosticpuisque la plupart des patients, en particulier les non-immuns,

présentent 24 h de paroxysme. Une multitude d'algorithmes cliniques ont été évalués

pour une utilisationdans les zones pauvres en ressources, où le diagnostic microscopique

du paludisme peut être limité. Ces efforts visent à réduire la prescription inappropriée

d’antipaludiques, etla résistance aux antipaludiques[118,119].Cependant ces

algorithmes dediagnostiques cliniques sont généralement limités au paludisme à Pfet

sont spécifiques au site [120-122].En plus, ils ne fontpas réduire le gaspillage de

médicaments [120]. Puisqu’unalgorithme universellement fiable pour le diagnostic

clinique n’est pas établi, le diagnostic de laboratoire demeure un élément essentiel du

diagnostic.

• Diagnostic microscopique

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20

Le diagnostic de paludisme à Pv doit être établi par examen microscopique de

lagoutte épaissecolorée au Giemsaet du frottis mince. Malheureusement, la qualité du

diagnostic microscopique du paludisme est très variable en raison du manque de normes

ou de moyens pour valider la compétence desmicroscopistes. Laméthodologiede la

préparation et la coloration des lames, lescompétences des microscopistes et la qualité

des microscopes contribuent tous au risque d'erreur de diagnostic. Même dans les mains

de microscopistes experts, les résultats peuvent varier de manière significative en

fonction de l'espèce, la densité parasitaireet la méthode de dénombrement [123-125]. A

Madagascar le problème majeur estl’accessibilité aux microscopes.

• Diagnostic moléculaire

Depuis déjà deux décennies, le diagnostic de paludisme à Pvest basé sur la PCR.

La méthode la plus courante utilise la PCR avec amplification de la séquence du gène

de l'ARNr ADN polymérase [126]. Cependant, cette technique nécessite des ressources

et une expertise, qui ne sont généralement pas disponibles dans les pays en

développement où les besoins de diagnostic sont les plus importants. Le développement

de la methodeLoop-mediatedisothermalAmplification (LAMP) qui ne nécessite pas

l'utilisation d'unthermocycleur, a facilité le diagnostic moléculaire du paludismedans les

pays à faibles ressources où le coût, la précision, la facilité d'exécution et le temps sont

considérés.

• Test de diagnostic rapide

À Madagascar le TDR-Palu est plus accessible que la microscopie. Presque tous

les diagnostics de paludisme sont basés sur le TDR et il peut distinguer le paludisme à

Pf du paludisme non àPf, permettant d’établir un diagnostic précoce lorsque les

capacités de diagnostic microscopiques ne sont pas disponibles. Il y a actuellement plus

de 200 types de TDR disponibles sur le marché mondial (WorldHealthOrganization,

2012).La performance du TDR pour le diagnostic de Pv est beaucoup plus faible, sa

sensibilité est de 69% [2].

9. Traitement de l’accès palustre simple à Pv :

Les objectifs de la chimiothérapie antipaludique sont de réduire dans l'immédiat

le risque pour l'hôte, éradiquer la parasitémie asexuée périphérique, prévenir l’infection

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21

récurrente et interrompre le cycle de transmission. Aucun médicament n’a la capacité de

réaliser tous ces objectifs. La chimiothérapie de Pv est donccomplexe et exige une

stratégie ciblant une variété d'éléments clés spécifiquesdu cycle de vie de Pv(voir figure

2)

• Chloroquine

La chloroquine a été le traitement de choix pour Pv depuis presque70 ans.Contre

les souches sensibles de Pv, la chloroquine produit uneréponseclinique et

parasitologiquetrès rapide, habituellement dans les 48 h. La chloroquine est à la fois

schizonticide etgamétocytocide [127].Bien que la chloroquine ait dominé le traitement

antipaludique de Pvdepuis plus d'un demi-siècle, cette position est menacée par

l'émergence et lapropagation des souches résistantes à la chloroquine [128]

• Traitement non-chloroquinique de Pv

Presque tous les médicaments antipaludiques ayant une activité contre Pf

démontrent activité intrinsèque sur les stades asexués de Pv[127,129,130]. Les essais

cliniques de la méfloquine[131], l'atovaquone + proguanil[132], l'halofantrine[133]

,Pipéraquine,l'artésunate[134,135] et la pyronaridine [136] montrent que ces agents

antipaludiquesprésentent une bonne efficacité contre le Pv.

• ACT

Dans les régions où l’efficacitéde la chloroquinecontre Pv est en baisse,

l'Organisation mondiale de la Santé (OMS)recommandent l’ACT avec

laprimaquinecomme une alternative appropriée (Organisation mondiale de la Santé,

2010).

• Traitement des étapes exo-érythrocytaires de Pv (hépatique)

L’éradication des hypnozoites (Pv dormants dans le foie)est un grand défi pour

la gestion clinique de l’infection à Pv. Cettedifficulté a des impacts sur le succès du

contrôle du Pv[137,138]. Les hypnozoïtes sont résistants à la plupart des schizontocides

sanguins, y compris ceux qui présentent une activité contre les schizontesdu stade

hépatique,tel que l'atovaquone + proguanil. Les médicaments antipaludiques 8-

aminoquinoléine exercent une activité sur l’hypnozoite à des concentrations

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nanomolaires mais seulement la Primaquineestautorisée [139], la Tafénoquine est en

développement cliniqueetla Bulaquine a été abandondée[140,141]. L'Organisation

mondiale de la santé recommande la Primaquine à une dose de 0,25 à 0,5 mg par kgpar

jour pendant 14jours.Une contrainte importante sur le déploiement mondial de celle-

ciestson potentiel à provoquer une hémolyse chez les patients avec un déficit de

Glucose-6-Phosphate Déshydrogénase(G6PD), qui, généralement, se produit dans 2 à

15% (et jusqu'à 40%) des patients dans les zones endémiques [142]. Les personnes qui

ont moins de 10% de l'activité de l'enzyme peuvent êtreà risque important d’hémolyse

[143].Les directives actuelles de l'OMS recommandent aux patients ayant plus de 10%

de l’activité résiduelle enzymatique en G6PD (OMS classe III ou IV G6PDd variante),

une fois par semainela Primaquine à la dose de 0,75 mg par kg pendant 8 semaines pour

réduire le risque d'hémolyse [144,145].

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23

• Traitement des formes graves et compliquées de Pv:

Les complications les plus fréquentes de Pvsont l'anémie sévère et le syndrome

de détresse respiratoire aiguë. Moins fréquemment, le paludisme cérébral, l'insuffisance

rénale, le choc, etcoagulopathie ont également été signalés. Lepaludisme grave à Pv a

été géré avec succèsavec divers traitements, y compris la quinine orale ou intraveineuse,

l’artésunate intraveineuse, la chloroquine, la quinidine, la quinine et la doxycycline, la

méfloquine,et l'artéméther et de chloroquine[146].Le paludismeà Pv grave devrait

êtregéré de façon similaire au paludisme à Pf grave.

Figure 3 :Actions des antipaludiques sur le cycle dePv.

(JK BAIRD et al.Diagnosis and Treatment of Plasmodium vivax Malaria. Advances in

Parasitology. 2012; 80(4): 203-57).

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24

II. METHODES ET RESULTATS :

METHODES :

1. Méthode de la sélection :

1.1. Lieu d’étude :

L’étude se déroule à Ampasipotsy –Tsiroanomandidy. Cette zone se divise en deux (02)

régions sentinelles (secteurs) : Nord et Sud, qui à leur tour se subdivisent en plusieurs

villages :

Au Nord, il y a 6 villages :

o ANTSAHAMIVOATRA

o TSARAHASINA

o AMBOHIMASIMPITSANGANA

o AMBALAMANAKASINA

o MORAFENO

o AMBOHIMIARANTSOA

Au Sud, il y a 10 villages :

o AMBOHIMIRAKITRA

o KAMBANTSOA

o AMBOHIJANAHARY

o AMBOASARY

o ANTSAHABE

o AMBOHITRANTENAINA

o AMBOHIMANARINA

o VOHITSARA

o MANANTENASOA

o IBAKO

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Figure 4 : Cartographie

25

Cartographie d’Ampasipotsy. (Source : ASA (2013))

Page 39: GIZY ANDRIAMANANTENA Alma - biblio.univ-antananarivo.mg

26

1.2. Type, période et durée de l’étude

Il s’agit d’une étude« Cas-Témoins » des sujets infectés par Pv. Notre étude s’est

déroulée durant les deux dernières semaines du mois deMars 2014.

� Les « Cas » sont définis par deux critères : les sujets infectés par Pv et

ayant un groupe sanguinDuffy négatif

� Les « Témoins » sont définis par deux critères : les sujets infectés par Pv

et ayant un groupe sanguin Duffypositif

1.3.Population d’étude -Critères d’inclusion - Critères de non inclusion:

1.3.1. Population d’étude

La population d’étude est représentée par les sujets infectés par le Pvaussi bien de

groupe sanguin Duffy négatifs que positifs.

1.3.2. Pour la population « Cas »

1.3.2.1.Critères d’inclusion :

Pour être inclus dans la population « Cas », le sujet doit remplir les quatre (04) critères

suivants :

� Critère 1 : Le sujet est de groupe sanguin Duffy négatif (sachant que pour

déterminer le groupe sanguin Duffy, on a utilisé la méthode PCR)

� Critère 2 :Le résultat du PCR est positif au Pv :

� Infection isolée : Le résultat du PCR montre que le sujet est

infecté par le Pv seulement.

OU

� Infection mixte : Le résultat du PCR relate que le sujet est infecté

par plusieurs espèces dont l’une est représentée par le Pv. Par

exemple : PvPfPm,ici le sujet est infecté à la fois par trois espèces

plasmodiales différentes, le Plasmodium vivax, lePlasmodium

faciparum et le Plasmodium malariae.

� Critère 3 :Habite dans un des villages sus mentionnés, c'est-à-dire soit dans le

secteur Nord, soit dans le secteur Sud (cf. page 19).

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27

� Critère 4 :Présent le jour du dépistage et ayant fait partie des 1086 sujets dépistés

par l’équipe descendue sur terrain.

1.3.2.2.Critères de non inclusion :

Le sujet n’est pas inclus de la population « cas »le sujet répondre, si l’un des quatre

critères sus cités n’est pas remplis, c'est-à-dire :

� Pour le Critère 1 : Le sujet est de : groupe sanguin Duffy positif ou de groupe

sanguin inconnu ou dont le résultat est en attente (sachant que pour déterminer le

groupe sanguin Duffy, on a utilisé la méthode PCR)

� Pour le Critère 2 : Le résultat du PCR est négatif au Pv,c'est-à-dire :

� Le sujet est infecté par une ou plusieurs espèces autres que

l’espèce, par exemple « Pf », ici le sujet est infecté par l’espèce

Plasmodium falciparum uniquement.

OU

� Le sujet n’est pas infecté par le paludisme, c'est-à-dire par aucune

des quatre espèces plasmodiales.

OU

� Le résultat est encore en attente.

� Pour le Critère 3 : Le sujet habite dans le secteur Centre (rappelons que le

secteur centre ne fait pas partie de la présente étude)

� Pour le Critère 4 : Le sujet peut habiter dans le secteur Nord ou Sud, mais a été

absent le jour du dépistage, et donc n’ayant pas fait partie des 1086 sujets

dépistés.

1.3.3. Pour la population « Témoins» :

1.3.3.1.Critères d’inclusion :

Pour la population « Témoins », le sujet doit remplir les quatre (04) critères suivants :

� Critère 1 : La personne est de groupe sanguin Duffy positif

� Répond aux Critères 2, 3, 4 de la population « Cas »

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28

1.3.2.2.Critères de non inclusion :

La personne ne fait pas partie de la population « Témoins », si l’un des quatre critères

sus cités est absent :

� Pour le Critère 1 : Le sujet est de groupe sanguin Duffy négatif ou de groupe

sanguin inconnu ou dont le résultat est en attente

� Pour les critères 2, 3, 4, les conditions sont identiques que les critères de non

inclusion de la population « Cas ».

1.4. Mode d’échantillonnage – Taille de l’échantillon :

L’échantillonnage est dicté par les critères sus-cités. Au départ ,1086 sujets ont

été dépistés. Eneffet, ces sujets sont des sans-abris de la capitale (Antananarivo) qui ont

bénéficié d’une aide (maison et terrain) de la part de l’association Ankohonana

Sambatra Arenina(ASA). Parmi eux, deux cent treize (213) sujets sont atteints de

Paludisme dont 117 à Pv (isolés ou mixtes) parmi lesquels 40 sont Duffy – et 77 Duffy+.

Pour le dépistage du paludisme, on a utilisé trois moyens diagnostics différents,

à savoir le TDR, la microscopie et le PCR. Pour l’identification de l’espèce plasmodiale

et la recherche de l’antigène Duffy, on a utilisé la méthode PCR.

1.5. Variables étudiés :

1.5.1. Variables socio-épidémiologiques:

� Age :

L’âge des sujets infectés par Pv a été étudié et regroupé en 3 catégories :

• Moins de 5 ans

• Entre 5 ans et 18 ans (18 ans compris)

• Plus de 18 ans

� Genre:

Comme le variable précédent, le genre des sujets infectés par Pv est étudié :

• Masculin

• Féminin

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29

� Secteurs :

Ils indiquent la situation géographique des sujets infectés par Pv et chaque secteur est

composé de plusieurs villages (cf.page 18).Cette localisation géographique est rendue

possible par l’utilisation de GPS :

• Nord

• Sud

� Villages d’habitation :

Ce sont les villages où vivent les sujets infectés par Pv. (cf page 18)

� Ethnie :

C’est un profil socio-épidémiologique important à Madagascar. Les sujets infectés par

Pv peuvent appartenir à l’une de ces ethnies :

• Antaimoro

• Antaisaka

• Betsileo

• Merina

• Sihanaka

Parmi les 18 éthnies existantes à Madagascar, ce sont les 5 retrouvées lors de la présente

étude.

1.5.2. Variablesanamnestiques :

Les variables anamnestiques sont des données recueillies à l’interrogatoire des patients

c'est-à-dire sans preuve physique mais uniquement basés sur les dires du patients.

� Année d’arrivée :

C’est l’année à laquelle les sujets ont été installés par l’ASA aux villages. Elle a été

classée en 04 catégories :

• Avant 2004

• 2004 à 2008

• 2009 à 2010

• 2011 à 2014

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30

� MID :

C’est un variable indiquant l’utilisation ou non de Moustiquaire imprégné

d’insecticidepar les sujets infectés par Pv.

� Fièvre dans les 24 heures :

C’est l’existence ou non de fièvre 24 heures avant le dépistage chez les sujets infectés

par Pv. La fièvre est a été affirmée par un interrogatoire.

1.5.3. Variables cliniques :

� Température :

Contrairement au précédent variable, elle indique la température, en degré Celsius, au

moment du dépistage (par le thermomètre) et peut être catégorisé en 02 :

• Moins de 37,5°C (apyrétique)

• Supérieur ou égale à 37,5°C (subfébrile et fébrile)

1.5.4. Variables paracliniques :

� TDR :

C’est le résultat du test de diagnostic rapide de Paludisme chez les sujets infectés par

Pv. Les TDR permettent d'obtenir dans un délai bref le diagnostic du paludisme. Ce test

est basé sur le principe d' «immunochromatographie» (cf. Annexe).

� Microcopie :

La goutte épaisse est l’examen au microscope d’une goutte de sang qui a séché

sur la lame sans étalement. Son épaisseur augmente les chances de trouver les parasites

cherchés, mais elle est plus longue à obtenir. Sécher immédiatement le frottis, par

agitation à l'air. Les colorants utilisés sont le colorant Giemsa ou Coloration de May-

Grünwald Giemsa. (cf. Annexe).

� PCR :

La méthode exacte de PCR utilisée est le: "Ligase Detection Reaction-Fluorescent

Microsphere Assay" (LDR-FMA). Le laboratoire de référence où ont été réalisés ces

tests a été le laboratoire du Professeur Peter Zimmerman, THE CENTER FOR

GLOBAL HEALTH & DISEASES, CASE WESTERN RESERVE UNIVERSITY (cf.

Annexe).

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31

1.6. Mode de collectes des données :

Avant l’étude, les patients doivent remplir une fiche de consentement éclairée

(annexe).Les médecins expliquent aux patients qu’ils sont libres dans leur choix et ne

seront pas indemnisés. Ensuite, ils remplissent les fiches d’observations (annexe) de

chaque patient avant de faire le dépistage proprement dit. Notons que seuls le TDR et la

goutte épaisse –frottis mince sont réalisés sur place, le reste se fait soit au PNLP

Androhibe (microscopie) soit à l’extérieur de Madagascar (PCR) plus précisément à la

Case Western University& Oxford en Californie

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32

1.7. Présentation des données :

Ici, nous allons présenter les donnéesrecueillies à partir desquelles a été faite la sélection

de la population d’étude.

Tableau I:Présentation de l’effectif de la population de dépistage par village.

VILLAGES EFFECTIFS DES VILLAGEOIS PAR VILLAGE

ANTSAHAMIVOATRA 68

TSARAHASINA 102

AMBOHIMASIMPITSANGANANA 104

AMBALAMANAKASINA 79

MORAFENO 68

AMBOHIMIARANTSOA 76

AMBOHIMIRAKITRA 42

KAMBANTSOA 210

AMBOHIJANAHARY 81

ANTSAHABE 21

AMBOHITRANTENAINA 88

AMBOHIMANARINA 89

VOHITSARA 48

MANANTENASOA 56

IBAKO

TOTAL

142

1274

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33

Tableau II: Présentation de la population de dépistage selon l(es)’ethnie(s)

prédominante(s) par village.

VILLAGES ETHNIES PREDOMINANTES DANS

CHAQUE VILLAGE

ANTSAHAMIVOATRA BETSILEO - MERINA

TSARAHASINA MERINA - BETSILEO

AMBOHIMASIMPITSANGANANA MERINA - BETSILEO

AMBALAMANAKASINA MERINA - BETSILEO

MORAFENO MERINA - BETSILEO - ANTAISAKA

AMBOHIMIARANTSOA BETSILEO

AMBOHIMIRAKITRA BETSILEO - MERINA

KAMBANTSOA MERINA - BETSILEO

AMBOHIJANAHARY MERINA - ANTAIMORO - ANTANDROY

ANTSAHABE MERINA

AMBOHITRANTENAINA MERINA

AMBOHIMANARINA MERINA

VOHITSARA MERINA - BETSILEO

MANANTENASOA MERINA - BETSILEO

IBAKO MERINA - BETSILEO

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34

Tableau III: Présentation de la population de dépistage selon leur année d’arrivée

VILLAGES ANCIENNETE DE LA MAJORITE DES VILLAGEOIS DANS CHAQUE VILLAGE

ANTSAHAMIVOATRA 2 à 5 ANS

TSARAHASINA 2 à 5 ANS

AMBOHIMASIMPITSANGANANA 0 à 2 ANS

AMBALAMANAKASINA 0 à 2 ANS

MORAFENO PLUS DE 10 ANS

AMBOHIMIARANTSOA PLUS DE 10 ANS

AMBOHIMIRAKITRA PLUS DE 10 ANS

KAMBANTSOA 5 à 10 ANS - PLUS DE 10 ANS

AMBOHIJANAHARY 0 à 2 ANS - 2 à 5 ANS - 5 à 10 ANS - PLUS DE 10 ANS

ANTSAHABE 5 à 10 ANS - PLUS DE 10 ANS

AMBOHITRANTENAINA 5 à 10 ANS

AMBOHIMANARINA 5 à 10 ANS

VOHITSARA 5 à 10 ANS

MANANTENASOA 5 à 10 ANS

IBAKO 5 à 10 ANS - PLUS DE 10 ANS

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35

Tableau IV: Présentation de la population de dépistage selon l’utilisation de MID à la

veille du dépistage.

VILLAGES UTILISATION DE MID PAR LA MAJORITE DES

VILLAGEOIS DANS CHAQUE VILLAGE

ANTSAHAMIVOATRA NON

TSARAHASINA OUI

AMBOHIMASIMPITSANGANANA OUI/NON

AMBALAMANAKASINA NON/OUI

MORAFENO NON/OUI

AMBOHIMIARANTSOA NON

AMBOHIMIRAKITRA OUI

KAMBANTSOA NON

AMBOHIJANAHARY OUI

ANTSAHABE OUI/NON

AMBOHITRANTENAINA OUI/NON

AMBOHIMANARINA OUI

VOHITSARA NON

MANANTENASOA OUI

IBAKO OUI

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36

Tableau V: Présentation de la population de dépistage selon les résultats des TDR

VILLAGES RESULTAT DU TDR-PALU CHEZ LA MAJORITE

DES VILLAGEOIS DANS CHAQUE VILLAGE

ANTSAHAMIVOATRA NEGATIF

TSARAHASINA NEGATIF

AMBOHIMASIMPITSANGANANA NEGATIF

AMBALAMANAKASINA NEGATIF

MORAFENO NEGATIF

AMBOHIMIARANTSOA NEGATIF

AMBOHIMIRAKITRA NEGATIF

KAMBANTSOA NEGATIF

AMBOHIJANAHARY NEGATIF

ANTSAHABE NEGATIF

AMBOHITRANTENAINA NEGATIF

AMBOHIMANARINA NEGATIF

VOHITSARA NEGATIF

MANANTENASOA NEGATIF

IBAKO NEGATIF

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37

Tableau VI : Présentation de la population de dépistage selon les résultats de la

microscopie par village.

VILLAGES RESULTATS DE LA MICROSCOPIE CHEZ LA

MAJORITE DES VILLAGEOIS DANS CHAQUE

VILLAGE

ANTSAHAMIVOATRA NEGATIF

TSARAHASINA NEGATIF

AMBOHIMASIMPITSANGANANA NEGATIF

AMBALAMANAKASINA NEGATIF

MORAFENO NEGATIF

AMBOHIMIARANTSOA NEGATIF

AMBOHIMIRAKITRA NEGATIF

KAMBANTSOA NEGATIF

AMBOHIJANAHARY NEGATIF

ANTSAHABE NEGATIF

AMBOHITRANTENAINA NEGATIF

AMBOHIMANARINA NEGATIF

VOHITSARA NEGATIF

MANANTENASOA NEGATIF

IBAKO NEGATIF

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38

1.8.Méthodes statistiques utilisées:

Les saisies ont été faites sur Excel et analysées par le logiciel STATA 13. La

fréquence a été montrée par pourcentage. Pour comparer les CAS et les TEMOINS,

nous avons calculé l’Odds ratio (OR). L’analyse se poursuit par le calcul de l’intervalle

de confiance, si cette dernière passe par 1, il n’y a pas de corrélation statistiquement

significative entre le paludisme à Pv et le paramètre étudié.

1.9. Biais de l’étude:

• Biais de réponses : Pour certains paramètres, les résultatsne sont pas fiables car

basés uniquement sur les dires du patient, il n’y a pas de preuves objectivables. Par

exemple, pour l’utilisation de MID, la personne peut dire « oui, j’utilise de MID »,

mais on ne peut pas le prouver. Il en est de même pour l’existence de fièvre 24

heures avant le dépistage, l’investigué peut dire « non je n’ai pas eu de fièvre hier »

mais on n’a pas de preuve sur la température.

• Biais d’interprétation : L’interprétation de la microscopie est très relative car elle

est « opérateur dépendant ».

2. Moyens :

2.1. Humains:

Le bon déroulement du dépistage est assuré par un personnel composé de:

� médecins dont, des biologistes, et des médecins diplômés d’état généralistes

(nationaux et étrangers).

� paramédicaux : techniciens de laboratoire

� personnels administratifs.

� informaticiens et statisticiens responsables des bases de données

� agents d’appui

2.2. Matériels :

� GPS : pour la localisation des sites d’études

� Fiche d’observation (annexe)

� Fiche de consentement (annexe)

� Médicaments antipaludiques : ACT, Quinine pur traiter les cas positifs de

paludisme

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39

2.3. Technique de diagnostic :

� TDR

� Microscopie,lamelles, lames, colorants

� PCR-confettis (à l’extérieur de Madagascar)

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40

RESULTATS

Compte tenu des différents critères requis, nous avons retenus 117 sujets infectés par

l’espèce Pv, dont quarante (40) sujets « Cas » et soixante-dix-sept (77) sujets

« Témoins ». Ainsi la fréquence de l’infection à Pv par rapport à la population générale

de la région est de 9,18% (117 cas d’infections à Pv sur les 1274 sujets dépistés).

1. Etude descriptive

Cette partie descriptive nous permet juste d’avoir une vision globale sur résultats des

différents paramètres, ainsi les détails sur les « Cas » et les « Témoins » seront relatés

dans la partie analytique.

1.1. Etude descriptive des variables socio-épidémiologiques

1.1.1. L’âge

Tableau VII : Age des sujets infectés par Pv

Age n %

<5ans 21 17,95

5-18ans 51 43,59

>18ans 45 38,46

Total 117 100

Près de la moitié des sujets infectés par Pv ont entre 5 et 18ans.

1.1.2. Genre

Tableau VIII : Genre des sujets infectés par Pv

Genre n %

Féminin 57 48,72

Masculin 60 51,28

Total 117 100

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41

Les sujets infectés par Pv sont presque repartis également selon le genre, on note

cependant une légère prédominance masculine avec un sex ratio égal à 1,01

1.1.3. Secteurs

Tableau IX : Secteurs des sujets infectés par Pv

Secteurs n %

Nord 70 59,83

Sud 47 40,17

Total 117 100

Trois Pv sur 5 se trouvent dans le secteur Nord.

1.1.4. Villages d’habitation

Tableau X : Villages d’habitation des sujets infectés par Pv

Villages d’habitation n %

Ambalamanakasina 22 18,22

Amboasary 5 4,27

Ambohijanahary 7 5,98

Ambohimanarina 3 2,56

Ambohimasimpitsanganana 9 7,69

Ambohimiarantsoa 2 1,71

Antshamivoatra 3 2,56

Ibako 12 10,26

Kambantsoa 18 15,38

Manantenasoa 1 0,85

Morafeno 2 1,71

Tsarahasina 32 27,35

Vohitsara 1 0,85

Total 117 100

Au moins une (01) personne sur quatre(04) infectée par Pv habite dans le village de

Tsarahasina.

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1.1.5. Ethnie Tableau XI: Ethnie des sujets infectés par Pv

Ethnie n %

Antaimoro 1 0,85

Antaisaka 1 0,85

Betsileo 22 18,8

Merina 92 78,63

Sihanaka 1 0,85

Total 117 100

Près de quatre (04) personnes sur cinq (05) appartiennent à l’ethnie Merina.

1.2. Etude des variables anamnestiques :

1.2.1. Année d’arrivée

Tableau XII :Année d’arrivéedes sujets infectés par Pv

Année d’arrivée n %

Avant 2004 29 24,79

2004-2008 16 13,68

2009-2010 32 27,35

2011-2014 40 34,19

Total 117 100

Au moins une (01) personne sur trois (03) est arrivée entre 2011 et 2014.

1.2.2. Etude de l’utilisation de MID

Tableau XIII :Utilisation de MID par les sujets infectés par Pv

MID n %

N’utilise pas 52 44,44

Utilise 65 55,56

Total 117 100

Plus de la moitié des sujets infectés par Pv utilisent de MID.

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43

1.2.3. Etude de l’existence de fièvre dans les 24h avant le dépistage.

Tableau XIV: Existence de fièvre dans les 24h avant le dépistage,chez les sujets

infectés par Pv.

Fièvre dans les 24h n %

Non 116 99,15

Oui 1 0,85

Total 117 100

La quasi-totalité des sujets infectés par Pv n’ont pas eu de fièvre 24h avant le dépistage.

1.3. Etude des variables cliniques :

Tableau XV: Existence de fièvre au moment du dépistage, chez les sujets infectés par

Pv.

Température n %

<37,5 67 57,26

>37,5 50 42,74

Total 117 100

Près de trois(03) personnes infectées sur cinq (05) n’ont pas de fièvre.

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44

1.4. Paramètres paracliniques :

1.4.1. TDR :

Tableau XVI: Résultats de TDRdes sujets infectés par Pv

TDR n %

Négatif 109 93,16

Positif 8 6,84

Total 117 100

La quasi-totalité des sujets infectés par Pv diagnostiqués par la PCR ont un résultat de

TDR négatif.

1.4.2. Microscopie :

Tableau XVII :Résultats de la microscopie des sujets infectés par Pv.

Microscopie n %

Négatif 112 95,73

Positif 5 4,27

Total 117 100

La quasi-totalité des sujets infectés par Pv ont un résultat de microscopie négative.

1.4.3. PCR:

Tableau XVIII: Association de l’espèce Pv avec d’autres espèces plasmodiales

Association plasmodiale n %

PfPv 20 17,09

PfPvPo 2 1,71

Pv 87 74,36

PvPm 7 5,98

PvPo 1 0,85

Total 117 100

Près de Trois-quarts (3/4) des infections par Pv sont isolées.

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45

2. Etude analytique

2.1. Etude analytique des variables socio épidémiologiques

2.1.1. Age:

Tableau XIX: Répartition du Paludisme à Pv selon l’âge.

Age Cas Témoins

n % n %

< 5ans 7 17,5 14 18,18 OR=0,95

5 à 18ans 19 47,5 32 41,56 Ic= [0,35-2,58]

> 18 ans 14 35 31 40,26

Total 40 100 77 100

Pas de corrélation statistiquement significative entre le paludisme à Pv et l’âge.

2.1.2. Genre

Tableau XX:Répartition du Paludisme à Pv selon le genre.

Genre Cas Témoins

n % n %

Masculin 19 47,5 41 53,25 OR=0,79

Féminin 21 52,5 36 46,75 Ic= [0,37-1,7]

Total 40 100 77 100

Pas de corrélation statistiquement significative entre la survenue du paludisme à Pv et

l’âge.

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2.1.3. Secteurs

Tableau XXI:Répartition du Paludisme à Pv selon les secteurs.

Secteurs Cas Témoins

n % n %

Nord 29 72,5 41 53,25 OR=2,31

Ic= [1,01-5,28] Sud 11 27,5 36 46,75

Total 40 100 77 100

Il existe une corrélation statistiquement significative entre le paludisme à Pv et les

secteurs.

2.1.4. Villages d’habitation :

Tableau XXII: Répartition du Paludisme à Pv selon les villages d’habitation.

Villages Cas Témoins

n % n %

Ambalamanakasina 5 12,5 17 22,08

Amboasary 1 2,5 4 5,19

Ambohijanahary 3 7,5 4 5,19 OR= 0,17

Ambohimanarina 1 2,5 2 2,6 Ic= [0,17-1,47]

Ambohimasimpitsanganana 5 12,5 4 5,19

Ambohimiarantsoa 2 5 0 0

Antsahamivoatra 0 0 3 3,9

Ibako 2 5 10 12,99

Kambantsoa 4 10 14 18,18

Manantenasoa 0 0 1 1,3

Morafeno 1 2,5 1 1,3

Tsarahasina 16 40 16 20,78

Vohitsara 0 0 1 1,3

Total 40 100 77 100

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47

Pas de corrélation statistiquement significative entre le paludisme à Pv et les villages

d’habitation.

2.1.5. Ethnie

TableauXXIII :Répartition du Paludisme à Pv selon l’ethnie.

Ethnie Cas Témoins

n % n %

Antaimoro 1 2,5 0 0

Antaisaka 1 2.5 0 0

Betsileo 10 25 12 15,58 OR= 0

Merina 28 70 64 83,12

Sihanaka 0 0 1 1,3

Total 40 100 77 100

Pas de corrélation statistiquement significative entre le paludisme à Pv et l’éthnie.

2.2. Etude analytique des variables anamnestiques

2.2.1. Année d’arrivée

Tableau XXIV: Répartition du Paludisme à Pv selon l’année d’arrivée

Année

d’arrivée

Cas Témoins

n % n %

Avant 2004 9 22,5 20 25,97

OR=0,83

Ic=[0,34-2,84]

2004-2009 3 7,5 13 16,88

2009-2011 13 32,5 19 24,68

2011-2014 15 37,5 25 32,47

Total 40 100 77 100

Pas de corrélation statistiquement significative entre le paludisme à Pv et l’année

d’arrivée.

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2.2.2. MID à la veille du dépistage

Tableau XXV: Répartition du Paludisme à Pv selon l’utilisation de MID

MID la veille Cas Témoins

n % n %

N’utilise pas 15 37,5 37 48,05 OR= 0,65

Utilise 25 62,5 40 51,95 Ic=[0,3- 1,42]

Total 40 100 77 100

Pas de corrélation statistiquement significative entre le paludisme à Pv et l’utilisation de

MID à la veille du dépistage.

2.2.3. Fièvre 24h avant le dépistage

Tableau XXVI: Répartition du Paludisme à Pv selon l’existence de fièvre 24h avant le

dépistage.

Fièvre dans

les 24 h

Cas Témoins

n % n %

Non 39 97,5 77 100 OR = 0

Oui 1 2,5 0 0

Total 40 100 77 100

Pas de corrélation statistiquement significative entre la survenue du paludisme à Pv et

l’existence de fièvre 24h avant le dépistage.

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2.3. Etude analytique des variables cliniques

Température au moment du dépistage

Tableau XXVII : Répartition du Paludisme à Pv selon l’existence de fièvre au moment

du dépistage.

Température Cas Témoins

n % n %

<37,50c 25 62,5 42 54,55 OR = 1,39

Ic= [0,64-3,04] >37,50c 15 37,5 35 45,45

Total 40 100 77 100

Pas de corrélation statistiquement significative entre la survenue du paludisme à Pv et la

température.

2.4. Paramètres paracliniques :

2.4.1. TDR

Tableau XXVIII: Répartition du Paludisme à Pv selon le résultat du TDR.

TDR Cas Témoins

n % n %

Négatif 38 95 71 92,21 OR=1,61

Ic= [0,31-8,37] Positif 2 5 6 7,79

Total 40 100 77 100

Pas de corrélation statistiquement significative entre la survenue du paludisme à Pv et le

résultat du TDR.

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50

2.4.2.Microscopie

Tableau XXIX: Répartition du Paludisme à Pv et le résultat de la microscopie

Microscopie Cas Témoins

n % n %

Négatif 39 97,5 73 94,81 OR = 2,14

Ic= [0,23-19,81] Positif 1 2,5 4 5,19

Total 40 100 77 100

Pas de corrélation statistiquement significative entre le paludisme à Pv et la

microscopie.

2.4.3. PCR

Tableau XXX: Répartition du Paludisme à Pv et l’association avec d’autres espèces

Association Cas Témoins

n % n %

PfPv 10 25 10 12,99

OR=0,71

Ic= [0,3-1,56]

PfPvPo 1 2,5 1 1,3

Pv 28 70 59 76,62

PvPm 1 2,5 6 7,79

PvPo 0 0 1 1,3

Total 40 100 77 100

Pas de corrélation statistiquement significative entre le paludisme à Pv etl’association

avec d’autres espèces.

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51

Tableau XXXI: Récapitulatif des résultats

Variables Degré de

signification

OR Ic

Age Non significatif 0,95 [0,35-2,58]

Genre Non significatif 0,79 [0,37-1,7]

Secteurs Significatif 2,31 [1,01-5,28]

Villages Non significatif 0,17 [0,37-1,7]

Ethnie Non significatif 0

Année d’arrivée Non significatif 0,83 [0,34-2,84]

MID Non significatif 0,65 [0,3 - 1,42]

Fièvre 24h avant le

dépistage

Non significatif 0

Fièvre au moment du

dépistage

Non significatif 1,39 [0,64-3,04]

TDR Non significatif 1,61 [0,31-8,37]

Microscopie Non significatif 2,14 [0,23-19,81]

Association avec

d’autres espèces

Non significatif 0,71 [0,3-1,56]

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52

III. DISCUSSION:

1. Variables socio-épidémiologiques

1.1. Incidence :

Notre étude montre que le paludisme à Pv à une prévalence de9,18%

àAmpasipotsy.

Une étude antérieure àTsiroanomandidy effectuée par Peter Zimmerman etal. en

2008, montre une prévalence du paludisme à Pvchez les sujets Duffy négatifs estimée à

27,8% [50].En Ethiopie, une étude visant à comparer l’incidence dePv et celle duPf

montre que la prévalence dePv est de 6,2% [147].En 2012, l’incidence du Pv à Anajas

va de 12,1% à 17,6% [148].

1.2. Age :

Dans sa partie descriptive, notre étude indique une prédominance de Pv dans la

tranche d’âge de 5 à 18 ans, estimée à 43,59%. La forte prévalence de Pv chez les sujets

jeunes pourrait s’expliquer par la faiblesse de l’immunité chez les enfants. En effet, lePv

confère une immunité progressive et plus rapide que Pf, c’est-à-dire que, plus le sujet

est exposés à Pv plus il sera protégé lors d’une prochaine infection. Ainsi les enfants

sont plus vulnérables à Pv. L’étude de l’âge chez les sujets Duffy - infectés par Pvà

Ampasipotsyest non significative.

En Ethiopie, en 2015, le Pv prédomine chez les enfants âgés de moins de 5ans

[147].En 2014, une étude dans le Sud de l’Ethiopie, visant à évaluer la performance de

la microscopie, indique une prédominance dePv dans la tranche d’âge de 5 à 14 ans

[149].

1.3. Etude du genre :

A Ampasipotsyl’infection par l’espèce Pvse voit légèrement plus chez les

hommes (51,23%), que chez les femmes. Notre étude ne peut pas prétendre que le genre

masculin représente un facteur de risque de paludisme à Pv car il est un non significatif.

A Madagascar le rôle du genre sur le Pv est encore mal connu jusqu’à présent.

En Ethiopie en 2014, on a trouvé quatre-vingt (91) cas de Pvchez les hommes

contre soixante-trois(63) chez les femmes [150].

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53

1.4. Etude des secteurs:

La présente étude indique que 3 personnes sur 5 infectées par Pvhabitent dans le

secteur Nord d’Ampasipotsy.En outre, il existe unea corrélation statistiquement

significative du paludisme à Pv et le secteur. Cela peut être expliquée par une différence

d’ethnie Antaisaka, laquelle représenterait une ethnie. Ainsi une étude plus approfondie

sur les secteurs et l’ethnie s’impose.

1.5. Etude des villages :

Quatre(04) personnes sur (05) infectées par Pv se trouvent dans le village de

Tsarahasina. On pensait que le fait d’habiter dans un village donné constituerait un

facteur de risque ou de protection, à cause probablement de la différence d’âge des

villages, certains villages sont plus anciens et d’autres plus récents donc plus exposés

car moins d’immunité. L’étude statistique de ce paramètre est non significative.

1.6. Etude de l’ethnie

La description de ce paramètre montre que près de quatre (04) personnes sur

cinq(05)appartiennent à l’ethnie Merina.La population a un taux important de sujets

merina, ainsi, il est difficile d’affirmer que l’ethnie Merina est facteur de risque ,car il

peut juste s’agir d’une simple proportionnalité. L’analyse montre que la différence est

non significative. Ainsi, une étude plus approfondie s’impose pour évaluer le rôle de

l’ethnie merina.

2. Variables anamnestiques :

2.1. Etude de l’année d’arrivée

Au moins une personne infectée par Pvsur trois(03) est arrivée entre 2011 et

2014 et plus de la moitié des sujets sont arrivés en 2011 et 2012(moins de 05 ans).On

pensait que l’ancienneté de résidence est un facteur de protection, car, plus longtemps

les sujets seront exposés au Pv, plus il y a une acquisition d’une immuniténaturelle

Notre étude indique une forte importance des sujets dont la résidence est plus de 01 an

(0 à 5ans). Cependant celle-ci n’est pas significative.

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54

Plusieurs études similaires peuvent être citées :

A la Nouvelle – Guinée, qui est fortement endémique à la fois à Pf et Pv [151],

Pv est la source importante de paludisme avant l’âge de 2ans [152].L’incidence de Pv, a

commencé à diminuer rapidement dès la deuxième année de vie alors que l’incidence de

Pf a continué d’augmenter jusqu’à la quatrième [153].

Des études longitudinales sur la frontière occidentale de la Thaïlande [150] [154-

156] ont montré que l’incidence de Pv a également diminué significativement plus vite

avec l’âge que Pf.

En 2008, Da Silva-Nunes et al. indique que le risque de Pv, au Brésil, a

commencé à diminuer après 5 à 6ans de résidence en zone endémique contre 8 à 9 ans

pour Pf[157]

Ce phénomène n’est pas récent, ilest bien connu dans les années 30, dans des

pays comme la Grèce [158-160].

En 1930, en Floride, une série d’expérience pour étudier le l’immunité à Pv,a été

réalisé[161] ainsi qu’à l’Etat du Caroline du Sud [162-165].Ces études expérimentales

ont été conçues pour étudier l’histoire naturelle des individus à qui,on a fait des

injections intraveineuses de Pv ou de sporozoites de moustiques. Les parasites ont été

détectés pour la première fois entre 11 à 12 jours de l’inoculation et environ 2 à 3 mois

après les symptômes ont disparu.Les sujets étaientexpérimentalementréinoculés, jusqu’à

deux-tiers des sujets étaient à l’abri de l’infection. Lors de la troisième inoculation,

presque 100% des individus étaient cliniquement immunisés.

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55

2.2. Etude de l’utilisation de MID

Notre étude montre que plus de la moitié des sujets infectés par Pv utilisent de

MID. Ceci pourrait s’expliquer par une éventuelle résistance de Pv aux insecticides se

trouvant dans les moustiquaires ou une mauvaise utilisation. Contrairement à ce qu’on

pouvait imaginer l’utilisation de MID n’est pas un facteur protecteur contre lePv chez

les sujetsDuffy - car l’analyse du paramètre est non significative.

Une étude antérieure au Cote d’Ivoire en 2008 montre que 60% des populations

vivant dans des zones à risque de paludisme utilisent de MID [166].

2.3. Etude de l’existence de fièvre 24h avant le dépistage

L’étude de ce paramètre a pour objectif d’évaluer la cinétique de la fièvre. La quasi-

totalité des sujets sont apyretiques.Ceci pourrait avoir plusieurs explications:

o Phase de dormance hépatique des hypnozoites [23].

o Phase prodromique de Pv [46-49].

o Phase résolutived’une fièvre paroxystique [51].

L’analyse du paramètre est non significative.

3. Variables paracliniques :

3.1. Etude du résultat du TDR

La présente étude indique que la quasi-totalité des sujets infectés par Pv ont un

résultat de TDR négatif. Ceci pourrait trouver son explication dans le fait que la

sensibilité du TDR soit faible (69%). L’analyse statistique de ce paramètre est non

significative.

3.2. Etude du résultat de la microscopie

La quasi-totalité des sujets infectés par Pvont un résultat de microscopie

négative. Ceci pourrait s’expliquer par la faiblesse de densité parasitaire oupeut-être, de

lavariabilité de la qualité microscopique. Sur le plan analytique, le paramètre est on

significatif.

Une étude aux Royaumes – Unis,en 1994 par Milne et al.montre que seulement

63% des lames de frottis de Pv ont été détectéescorrectement[167].En 2006,Maguire et

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56

al. explique que,28 microscopistes experts provenant de 13 pays ont examinés des

lames de Pvet seulement 86% sont correctement diagnostiqués dont 47% mixtes [168].

3.3. Etude de l’association avec d’autres espèces :

Sur le plan descriptif près de Trois-quarts des infections parPv sont isolées.

Aucune prédominance significative n’est notée. Ceci semble expliquer que la mutation

de Pvse réaliserait de façon indépendante des autres espèces plasmodiales qui lui sont

associées. Une étude plus approfondie s’impose.

4 Portées et limites de l’étude :

4.1. Portées :

� L’étude permetun gain de temps important pour les études ultérieures.

� Elle reste vérifiable, exploitable et renouvelable pour les scientifiques intéressés.

� L’analysese réalise sur logiciel statistique fiable : STATA 13.

� Elle met à jour nos connaissances sur lePv à Madagascar.

4.2. Limites :

� Elle ne permet pas d’obtenir une idée sur le plan national.

� L’échantillon d’étude est faible.

� Il n’y a pas de donnée clinique, ainsi on ne sait pas si cette haute prévalence du

résultat de Pv par PCR correspond à un fardeau clinique.

5. Suggestions

• Pour les habitants et la communauté :

� Porter des vêtements longs le soir, si possible imprégné d’insecticide.

� Mettre des répulsifs sur les parties découvertes.

� Utiliser des tortillons fumigènes.

� Installer des moustiquaires aux portes et aux fenêtres.

� et/ou dormir sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide.

� On peut, si on dispose d’une climatisation, associer climatisation et insecticide.

� Contrôle des gîtes à moustiques et pulvérisation intra domiciliaire d’insecticide.

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• Pour les chercheurs et cliniciens :

� Approfondir la différence significative au niveau des secteurs.

� Le développement de nouvelles molécules et surtout le développement de

combinaisons thérapeutiques reposant sur l’association d’un dérivé de l’artémisinine

avec une ou plusieurs autres molécules.

� La recherche d’un médicament .moins toxique que la Primaquine afin mieux

contrôlerPv.

� Invention de test de diagnostic rapide de la déficience en G6PD

� Synthèse d'enzyme G6PD in vitro.

� Jusqu’à présent, seul Tsiroanomandidy est la zone où cohabite, presque à proportion

égale, les sujets Duffy – et +, ce qui est important pour le développement de Pv chez

les sujets Duffy –. De nouvelles zones doivent être explorées à Madagascar pour

améliorer les études.

� Pour le diagnostic de Pv, il faut plus de normes et de moyens pour valider les

compétences des microscopistes afin de réduire les erreurs.

� Ne pas se fier à la fièvre tierce dans le diagnostic de Pv.

• Pour l’Etat :

� Sensibiliser l’utilisation généralisée de moustiquaires imprégnées dans toute la

population, prioritairement chez les plus exposés (enfants et femmes enceintes) et par

une prise en charge rapide et adaptée des accès palustres.

� Autoriser plus de recherches sur le Pv à Madagascar.

� Renouveler régulièrement l’étude au moins tous les deux ans.

� Renforcer la collaboration avec les partenaires internationaux pour une étude au

niveau national dans plusieurs régions de Madagascar.

� Ne pas se focaliser uniquement sur Pf.

� Elargir l’échantillon d’étude.

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CONCLUSION

La présente étude a permis de conclure qu’il existe une corrélation statistiquement

significative entre l’infection à Pv chez les sujets de groupe sanguin Duffy négatif et les

secteur. Cela pourrait s’expliquer par une différence d’ethnie dans les deux secteurs.

Ainsi une étude plus approfondie entre les secteurs et l’ethnie s’impose.

L’étude permet un gain de temps important pour les recherches ultérieures. Elle est

vérifiable, exploitable et renouvelable. L’analyse a été réalisée sur un logiciel statistique

fiable. En outre, elle a permis une mise à jour des connaissances sur l’infestation àPv à

Madagascar.

Cependant, cette recherche n’a pas permis de mesurer l’impact de l’infection au

niveau national car on a été limité dans l’espace.Il n’y a pas eu de donnée clinique, on

ne sait pas si cette haute prévalence de Pv correspond à un fardeau.

Pratiquement, les résultats permettront d’approfondir davantage l’impact de

l’infection à Pv à Madagascar. En effet, les données manquantes risquent de

bouleverserla finalité de notre étude. Cela encourage sa continuation pour en savoir

plus.

Dans ce sens, l’Etat malgache doit soutenir les recherches sur l’infestation à Pv. Il

doit faciliter les travaux des scientifiques nationaux et internationaux, tant sur le plan

matériel que financier.

Pour améliorer la fiabilité de l’étude, il faut que les scientifiques impliqués dans ce

type d’étude creusent beaucoup plus le côté clinique. Il faut apporter plus d’objectivité,

par exemple, quand on parle de l’existence de fièvre depuis vingt-quatre heures,

l’utilisation de thermomètre doit être obligatoire. Les chercheurs doivent éviter de se

limiter uniquement aux dires de l’investigué, il faut une preuve objectivable, par

exemple, pour l’utilisation de MID, il faut vérifier leur existence dans chaque ménage.

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167. Milne LM, Kyi MS, Chiodini PL, Warhurst DC. Accuracy of routine

laboratory diagnosis of malaria in the United Kingdom. J ClinPathol. 1994; 47:

740-2.

168. Maguire JD, Krisin, Marwoto H, Richie TL, Fryauff DJ. Mefloquine is

highly efficacious against chloroquine-resistant Pvmalaria and Plasmodium

falciparum malaria in Papua, Indonesia. Clin Infect Dis.2006a-b.

Page 90: GIZY ANDRIAMANANTENA Alma - biblio.univ-antananarivo.mg

ANNEXES

Page 91: GIZY ANDRIAMANANTENA Alma - biblio.univ-antananarivo.mg

ID: HC / VILLAGE / HOUSEHOLD / PATIENT

FANEKENA AN-TSITRAPO

Fanaraha-maso ny tazomoka

(ASA, Martsa-Aogositra 2014)

Ny Sonia izay hataoko dia manamarika ny fandraisako anjara an-tsitrapo ny amin'ny fikarohana,

ary koa midika fa efa nazavaina tamiko avokoa ny momban'ny fizotran'ny fikarohana rehetra, ny

fahafahako mametraka fanontaniana momban'ny fikarohana, sy ny fanazavàna izay manampy ahy

amin'ny fanapahan-kevitra rehetra ataoko. Mahazo dika mitovy amin'ity fanekena voasonia ity

aho.

Ho an’ny lehibe:

Anarana:………….....………………………………………………………………...….……..……………

Sonia na lavitondro: Daty: ……………………….….

Ankizy/zaza, ray aman-dreny/mpiantoka ara-dalana dia tsy tokony hameno ny

mombamomba azy:

Anaran 'ny zaza: ………………………………………………………………………………...….

Anaran'ny ray aman-dreny I mpiantoka ara-dalana: .……………………….………………………

Mariho ny rohim-pihavananao: …………....……………………….………………………………

Sonia ray aman-dreny

I mpiantoka ara-dalana/ lavotondro: Daty: …………….….

Nampanao ny fanekena:

Anaran'ny nampanao ny fanekena: ……..……………………………………………...….……..…

Sonia: Daty: …………………….….

BARCODE Duffy-Vivax

Project

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ID: HC / VILLAGE / HOUSEHOLD / PATIENT Date: ……..……... Time: ……...

Enrolment Questionnaire for Malaria Screening Study (Monday 17 - Thursday 27 March 2014)

Surname: ………………………………. First name: ………………………………….

Sex: M F Date of birth (or age): DD / MM / YYYY

Ethnicity: ……………………………….

Informed consent: (clinician initials)

Relocation date (to ASA region from Tana region): ……………………………………………

Regular movements to another village: Daily Once week Once per month Less (if possible to answer)

Was your house sprayed IRS last March 2013? Yes No

Does your house have an ITN? Yes No

Slept under ITN last night? Yes No

CLINICAL DATA

Height: …………..cm Weight: ………………..kg

History of fever in last 24 hours? Yes No

Temperature (no correction): ……………….ºC

Malaria medication in previous 14 days: Yes No If “Yes”, drug name: …………

IF FEBRILE: ALSO COMPLETE CLINICAL CASE QUESTIONNAIRE

RDT result: C Pan Pf

Treatment if RDT+: Yes Drug name: ……………………

CLINICIAN: I have checked all questionnaire fields are complete , RDT , bloodspots

and microscope slide have been performed and barcoded.

Study clinician initials: ………………………..…………Signature:

BARCODE Duffy-Vivax Project

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RESULTAT DE TDR POSITIF à Pv ET AUX AUTRES ESPECES PLASMODIALES.

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RESULTAT DE GE/FM à Pv

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TECHNIQUE DE PCR PAR LDR-FMA

Page 96: GIZY ANDRIAMANANTENA Alma - biblio.univ-antananarivo.mg

La technique de PCR par LDR-FMA dans le diagnostic des espèces plasmodiales humaines. (McNamara DT et al.Diagnosing infection levels of

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http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16525099)

A. Réactifs

A gauche, on a les amorces Tag (ou étiquette fluorescente) qui sont des courtes séquences d’acides aminés marquées et combinées à

l’ADN de chaque espèce (F = P. falciparum; V = P. vivax; M = P. malariae; and O = P. ovale). Au milieu on a les séquences conservées

5' phosphorylée (P) et 3' biotinylée (B) et à droite il y a les sondes anti-Tag.

B. Etape 1 : Ligation de l’ADN de chaque espèce plasmodiale marquée par le Tag par les séquences conservées 3'biotinylées (B)

C. Etape 2 : Classification, marquage, hybridation par les sondes anti-Tag

D. Etape 3 : Marquage avec Streptavidine-R-Phycoerythrine (SA-PE)

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VELIRANO

Eto anatrehan’Andriamanitra Andriananahary, eto anoloan’ireo mpampianatra

ahy, sy ireo mpiara-mianatra tamiko eto amin’ity toeram-pianarana ity ary eto

anoloan’ny sarin’i HIPPOCRATE.

Dia manome toky sy mianiana aho, fa hanaja lalandava ny fitsipika hitandrovana

ny voninahitra sy ny fahamarinana eoam-panatontosana ny raharaham-pitsaboana.

Hotsaboiko maimaimpoana ireo ory ary tsy hitaky saran’asa mihoatra noho ny

rariny aho, tsy hiray tetika maizina na oviana na oviana ary na amin’iza na amin’iza aho

mba hahazoana mizara ny karama mety ho azo.

Raha tafiditra an-tranon’olona aho dia tsy hahita izay zava-miseho ao ny

masoko, ka tanako ho ahysamy irery ireo tsiambaratelo haboraka amiko ary ny asako

tsy avelako hatao fitaovana hanatontosana zavatra mamoafady na hanamorana

famitankeloka.

Tsy ekeko ho efitra hanelanelanany adidiko amin’ny olona tsaboiko ny anton-

javatra ara-pinoana, ara-pirenena, ara-pirazanana, ara-pirehanaary ara-tsaranga.

Hajaiko tanteraka ny ain’olombelona na dia vao notorontoronina aza, ary tsy

hahazo mampiasa ny fahalalako ho enti-manohitra nylalàn’ny maha olona aho na dia

vozonana aza.

Manaja sy mankasitraka ireo mampianatra ahy aho ka hampita amin’ny taranany

ny fahaizana noraisiko tamin’izy ireo.

Ho toavin’ny mpiara-belona amiko anie aho raha mahatanteraka ny velirano

nataoko.

Ho rakotry ny henatra sy horabirabian’ireo mpitsabo namako kosa aho raha

mivadika amin’izany.

Page 98: GIZY ANDRIAMANANTENA Alma - biblio.univ-antananarivo.mg

Name and First name :GIZY ANDRIMANANTENA Alma

Title of thesis: «RISK FACTORS FORTHE PLASMODIUM VIVAX INFECTION

INDUFFYNEGATIVESPEOPLE TO AMPASIPOTSY

TSIROANOMANDIDY».

Section : PUBLIC HEALTH

Number of pages : 53 Number of tables : 31

Number of figures : 04 Number of appendices : 05

Number ofbibliographicals references: 168

ABSTRACT

Introduction: The Duffy antigen is essential for infection of red blood cells by Pv. This

explains why this plasmodium species seems rare in Central Africa and

West where the most of the population is negative Duffy blood group.

However, for decades, Pv cases in Duffy negative people are reported in

several African countries including Madagascar.

Objectives: Identify risk factors for the Pv malaria infectionin Duffy negative people.

Methods: The study took place in Ampasipotsy -Tsiroanomandidy during the last two

weeks of March 2014. This was a "Case-Control" study ofpeople infected

byPv. Socio-epidemiological, anamnestic, clinical and laboratory parameters

were evaluated.

Results: Pv infection frequency was estimated at 9,18%. However, all parameters

studied have no significant value after statistical analysis.

Conclusion: The sector represents a statistically significant parameter and merits

further study.

Keywords: Case -controls, Duffy negative, not significant, Plasmodium vivax.

Thesissupervisor:Professor RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie

Reporter of Thesis :Doctor RATSIMBASOA Claude Arsène

Author’s Address :Lot III M 33E West - Ambohijanahary

Page 99: GIZY ANDRIAMANANTENA Alma - biblio.univ-antananarivo.mg

Noms et Prénoms : GIZY ANDRIMANANTENA Alma

Titre de la thèse: «FACTEURS DE RISQUE LIES A L’INFECTION AU

PLASMODIUM VIVAXCHEZ LES SUJETS DUFFYNEGATIF A

AMPASIPOTSY TSIROANOMANDIDY».

Rubrique: SANTE PUBLIQUE

Nombre de pages : 53 Nombre de tableaux : 31

Nombre de figures : 04 Nombre d’annexes : 05

Nombre de références bibliographiques : 168

RESUME

Justifications:L’antigène Duffy est indispensable pour quePvpuisse envahir les

globules rouges. Cela explique pourquoi cetteespèceplasmodialesemble

très rare en Afrique centrale et de l’Ouest où la majorité de la

population est de groupe sanguin Duffy négatif.Or, depuis des décennies

des cas dePvchez les sujets Duffy négatifs sont rapportés dans plusieurs

pays africains y comprisMadagascar.

Objectifs:L’objectif de la présente étude est d’estimer la prévalence de l’infection à Pvà

Madagascar et de mettre exergue les facteurs de risque y relatifs.

Methodes:L’étude s’est déroulée à Ampasipotsy –Tsiroanomandidypendant les deux

dernières semaines du mois de Mars 2014.Il s’agissait d’une étude « Cas-

Témoins » des sujets infectés par Pv. Des paramètres socio-

épidémiologiques, anamnestiques, cliniques et paracliniques ont été évalués.

Résultats : La prévalence de l’infection à Pva été estimée à 9,18%. Cependant, tousles

paramètresétudiés n’ont pas de valeur significativeaprès analyse statistique.

Conclusion: Le secteur représente un paramètre statistiquement significatif et mérite

d’être approfondi.

Mots clés:Cas -Témoins, Duffy négatif, non significatif, plasmodium vivax.

Directeur de Thèse :Professeur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie

Rapporteur de Thèse :Docteur RATSIMBASOA Claude Arsène

Adresse de l’auteur :Lot III M 33E Ouest - Ambohijanahary