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Kreyl : Paj 6L manke gid, pp la gaye !Fond New York, cet hebdomadaire est dit par la socit Hati-Observateur Group, Inc. Hati-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tl. (718) 812-2820 New York: $1,00 Partout ailleurs : 1,50 $ Hati: 20 gourdes Tl. (718) 812-2820

haiti observateur Une presse vassaliseVOL. XXXXii, no. 26 New York : Tel : (718) 812-2820; Montral (514) 321-6434; Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 Paris (33-1)43-63-28-10

www.haiti-observateur.net

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DES MDIAS VISS PAR SOPHIA MARTELLY VIA LE MIINISTRE DE LA CULTURE

Mise en route dune machine de rpression dans le meilleur dlaiLa premire dame Sophia SaintRmy Martelly, en passe de devenir le bourreau de la presse hatienne, si le ciel lui en donne les moyens (photo darchives).Martelly qui a dcid de prendre la responsabilit de mettre au pas les organes de presse don lunique crime est davoir trait sans complaisance les drives du prsident, la corruption qui sinstalle au sein de la famille prsidentielle et les rflexes dictatoriaux affichs par le prsident de la Rpublique. Si Michel Martelly nest pas un adepte politique de Jean-Bertrand Aristide, il ne rprouve pas pour autant ses mthodes de gouverner. Car au pouvoir, il saffiche en mule de lex-baron de Tabarre qui, avant mme de prter serment, avait montr les dents lors dune confrence de presse. la demande de la communaut internationale, il tait oblig de fixer sa position par rapport lexcution sommaire de citoyens perus comme tant ses opposants politiques par le supplice du collier Suite en page 15

Aristide bientt poursuivi en Hati, aux U.S.A. et en France ?SOURCES COMBINES Quelquun a d prendre la justice hatienne de vitesse en annonant prmaturment une poursuite judiciaire que le gouvernement Martelly serait en passe dintenter contre lex-prsident Jean-Bertrand Aristide. Cela a sembl donner prtexte au ministre de la Justice hatien de rfuter cette information, qui, malgr tout, continue de faire la une dans les mdia, tant nationaux quinternationaux. Linformation est tombe

DANS LE COLLIMATEUR DE LA JUSTICE

En sus dun contentieux lAfrique du sud

avec

Par Lo Joseph SOURCES COMBINES, 28 fvrier Linimiti que Joseph Michel Martelly voue la presse

(De notre envoy spcial en Hati)

Laprs-carnaval inaugure la dbandade

hatienne est sur le point de prendre lallure dune vritable campagne contre les mdia jugs trop critiques lendroit du pouvoir. Cest Sophia Saint-Rmy

comme un couperet, cette dernire fin de semaine : lexprsident Jean-Bertrand Aristide serait lobjet dune enqute pour trafic de drogue, dtournements dargent et blanchiment dargent. La plupart des mdia hatiens ont ou bien relay linformation ou bien en ont fait tat aprs avoir interrog des sources dites gouvernementales. LAgence France Presse a, Suite en page 16

dplacements effectus ltranger par le prsident de la Si le Parlement nglige dinter- Rpublique, au nom de la nouvenir afin de contrler les Suite en page 2

Par Lo Joseph

Occasion de faciliter des balades ltranger de Michel MartellyDelmas livr aux malfaiteurs

DIPLOMATIE DAFFAIRES VERSION LAURENT LAMENTE

Des marchands et marchandes au milieu de la dsolation laisse par lincendie qui a nivel le march de Tabarre (photo Thony Blizaire/H-O). Alors que le prsident et ses mi- compas direct, le pays vient de graves de son histoire. Cest que, nistres reviennent de la bamboche tomber dans ce qui savre, aux en plus de son arrogance manifescarnavalesque entreprise sous yeux de nombreux observateurs, te, le chef du pouvoir excutif linstigation de lex-chanteur du comme lune des crises les plus Suite en page 2

Le New Technology Center qui a t saccag par des chevaliers de nuit pendant la saison carnavalesque La saison carnavalesque 2012 capitale tait pratiquement a t sans contesque une man- vide des services de police ne pour les voleurs alors que la Suite en page 3

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Hati-Observateur

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Laprs-carnaval inaugure la dbandadeSuite de la page 1 affiche une ignorance peine voile dans la gestion des affaires de ltat. Entour de ses serviteurs serviles et compagnons de beuverie de toujours, on a vu le titulaire du pouvoir excutif haitien se dhancher comme un vulgaire personnage pendant les trois jours gras. Partie de la capitale ds le samedi 18 fvrier dernier, la dlgation prsidentielle allait revenir dans ses pnates le mercredi Les de sa femme et de sa fille. Martelly lui a vertement intim de monter tout seul sur la tribune officielle, en faisant signe aux autres indsirables (la femme du dput et sa fille) de se dmasquer des lieux . Aux rares membres de son entourage qui regardaient la scne perplexe, le prsident aurait ajout : Tout tan li vi n bw wiski nan pal-a. Tout tan li vi n mande nan pal-a tou (Tout le temps il vient boire du Whisky au Palais. Tout le temps il vient qumander au Palais). Bien surtout une tentative dhumiliation des partenaires traditionnels de la rpublique dHati. Livrant par ainsi le pays lui-mme, comme un corps sans tte ou un navire sans gouvernail. Mettant bas les masques, les apprentis du pouvoir commettent des erreurs irrparables un pays au bord de la ruine. Dj, les nouveaux dcideurs nont pas tard montrer leurs vritables intentions. Nous avons ainsi appris que plusieurs dcrets attendent la signature du prsident Martelly, tels la restitution de leurs biens aux anciens duvaliristes, que le Conseil national de gouvernement (CNG), premire version, avait relgus au rang des grands voleurs de ltat , comme latteste les numros du journal officiel Le Moniteur de lpoque.

Valse hsitation dans le dosssier Aristide

Les sapeurs-pompiers tentent de circonscrire le fleau (photo Blizaire). horde sans foi ni loi de dputs et snateurs sur la question de sa triple citoyennet, decri par ses coreligionnaires de tous bords avec une cote de popularit devenant de plus en plus mince, mis vraisemblablement au banc des accuss dans le dossier des millions de la reconstruction, le voil aujourdhui quasiment abandonn lui-mme. Une source proche du Palais national nous a rvl que le prsident ne dort plus depuis quelques jours, vocifre des injures et boit comme un trou. Contrairement aux premires dclarations concernant louverture du dossier du leader de Lavalas, le ministre public est revenu sur sa dcision, le mardi 28 fvrier, en essayant de minimiser ses assertions antrieures. Mais, les avocats de lex-prsident ont dclar leurs intentions de senqurir du dossier auprs du commissaire du gouvernement de la rgion de la capitale nationale. Tout compte fait, il sagirait dune habile manuvre de lquipe Martelly pour tenter dvacuer dans les esprits les dangers encourrus par la dmission du Premier ministre Gary Conille. ont disparu en fume, des cris ne cessent de fuser. En attendant les rsultats des enques en cours, la rue donne dj le ton. Pour certains, il sagit dune conspiration pour vendre le march aux lumenas (femmes) du rgime en place. Pour dautres, cest un acte purement politique. Mais tous saccordent pour y voir une main criminelle derrire cette nouvelle flambe de terreur inaugure dans la priode post carnavalesque. En effet, il est visiblement certain que le rgime instaur par Michel Martelly est dj essoufl. Le peuple hatien sest vite rendu compte du mensonge et de limposture des hommes appels le diriger. Ceux-ci pavoisent sur de prtendus succs dont les retombs sont inaccessibles au plus grand nombre. On parle dj de millions acumuls sur son dos, de plus dune centaine dautomobiles distribues aux favoris du pouvoir, de prbendes ralises de manire cavalire. Le copinage a eu raison sur les promesses dun printemps assombri par le crtinisme politique. Le dsir du prsident Martelly de renforcer son pouvoir dans la ppinire duvaliriste sest rvl une chimre difficile avaler par un pays qui a rejet les vestiges de la dictature, toutes allgeances confondues. Est-il encore possible de rectifier le tir aprs tant de volte-face, de fuites en avant et derreurs calcules ? La rponse se trouve dans lattitude quadopteront le prsident et ses acolytes dans les prochains jours.

De ce qui tait un march gouillant dactivits, il ne reste quun amis de taules et de ferraille (photo Thony Blizaire/H-O). Cendres, 22 fvrier. Ceux qui imbu de la force du prsident, croyaient que le prsident Martel- le dput Lochard a d ravaler sa ly aurait tir une quelconque leon salive, daprs les tmoins de linde ses dboires la Facult deth- cident. nologie en ont eu pour leur rhume. Cette attitude, affiche publiEn effet, gris par lalcool, cest un quement par le prsident Martelly homme sans aucune tenue qui lgard dun membre du Parsamusait dans son dvergondage lement, serait trs rvlatrice de la coutumier, sans se soucier du corruption quil entretient afin bien-tre de ses concitoyens dont dassurer sa mainmise sur lun des la majorit peine survivre dans la trois pouvoirs de ltat. descence.

Un dput rabrou publiquement

Un pouvoir sans tte

Que ce soit dans les rues ou encore sur les chars allgoriques, Sweet Micky prenait le dessus et brillait dans toute la splendeur de sa dcadence, jetant sa yayade en veux-tu, en voil ! Par moments, on a mme vu la premire dame de la rpublique pincer (pichkannen) le bras de son mari pour essayer de le ramener sur terre. Il lui est mme arriv dinsulter un membre du Parlement en la personne du dput de Carrefour-Feuilles, Jean-Ren Lochard, qui arrivait au stand prsidentiel accompagn

Au lendemain de la dmission du Premier ministre Gary Conille, le pays sest rveill dpourvu de dirigeants capables. Vu par les citoyens consquents, tout comme par les partenaires traditionnels du pays comme un homme de tte , cet ancien fonctionnaire international a d courber lchine face la dmence calcule qui sige rgulirement au Palais national depuis larrive au pouvoir de Michel Joseph Martelly, il y a tantt neuf mois. Mr. Martelly et ses acolytes semblent avoir sous-estim le poids de leur geste, assimil un nouvel affront au bon sens et

Au lieu de soccuper des affaires prioritaires de ltat, les hommes de main du rgime Martelly, qui ont le dessus dans leurs dmarches, essaient de passer aux actes. Comme des fourmis contraries, ils ont tent de mettre lordre du jour le Dossier Aristide . Non sans vouloir minimiser ce cas despce, le moment serait-il propice moins dun an de gouvernement pour sattaquer lexhomme fort des annes 90 qui, dailleurs, a t batifi de la visite prsidentielle ? Dans un premier temps, nous avons appris que le cortge du prsident Aristide avait t arraisonn par la brigade rose du prsident Martelly, il y a quelques deux semaines, en direction du sud dHaiti, do lex-prsident est originaire. Sous le prtexte qu il na aucune autorisation pour circuler dans le pays , les matres du pouvoir ont intim lordre Aritide de revenir sur ses pas. Dautre part, une autre source proche des concessionnaires dautomobiles nous a rvl que son entreprise a d, dordre du prsident Martelly , restituer M. Aristide la somme verse par celui-ci en vue de lacquisition dun vhicule blind. Dans le ventre tentaculaire de Port-au-Prince, il se rpte que le prsident Martelly, devenu multimillionnaire dans lespace de quelques mois de gouvernance, chercherait une porte de sortie honorable . Harcel par la

Des incendies en cascade

Que ce soit Logne o des pneus enflamms paralysaient les rues le lundi 27 fvrier, au Bel-Ail et Tabarre, des incendies ont commenc semer la terreur et la dsolation dans les familles, ds le vendredi 24 fvrier dernier. Particulirement au March de Tabarre o des millions de dollars

Occasion de faciliter des balades ltranger de Michel MartellySuite de la page1

velle diplomatie chafaude par Laurent Lamothe dite daffaires, des millions de dollars de ressources dont Hati ne dispose mme pas seront engloutis dans des activits sans lendemain. Aprs une srie de plus dune quinzaine de visites de Michel Martelly des capitales trangres, la tte de dlgations nombreuses, cest dans le cadre de son dplacement au Venezuela quil a t donn de comprendre le bluff qui caractrise les sjours ltranger du premier citoyen du pays. La routine de ses visites reste inchange. Le bureau de la prsidence annonce le voyage du prsident Martelly une capitale trangre en compagnie

dune dlgation compose au moins de quinze personnes, souvent son pouse ou son fils, ou les deux la fois. Au moment de senvoler vers sa destination, M. Martelly donne une confrence de presse pour annoncer au peuple hatien que dans le cadre de la nouvelle diplomatie daffaires qua initie son gouvernement il sen va la recherche de nouveaux dbouchs conomiques. De retour la capitale, la presse est invite une autre confrence de presse pour entendre le rapport concernant limmense succs de la visite prsidentielle, et faisant talage des contrats signs ou proposs, ainsi que des promesses daide faites aux visiteurs ha-

tiens au nom de notre pays. noter que le prsident Martelly sarrange toujours pour faire des voyages en srie chaque dplacement, dont une officielle et les autres de plaisance. Aprs avoir men une telle stratgie lors de plusieurs dplacements antrieurs, il en a pris got et dcid dallonger la liste des escales sur son trajet. Son dernier dplacement en date a permis de soulever un peu le voile et de voir le jeu de notre prsident.

Rvlations du Premier ministre des Bahamas

Ayant laiss la capitale hatienne sous la rubrique dune visite officielle au Venezuela, le vendredi 3 fvrier pour un voyage dont la du-

re navait pas t annonce, le prsident hatien revint au pays le vendredi 10 soit six jours dabsence aprs avoir pass deux jours Caracas. Pendant quil se trouvait capitale venezuelienne, le ministre des Affaires trangres Laurent Lamothe a entrepris les dmarches en vue de permettre Martelly deffectuer des visites opportunistes qui ntaient pas sur son itinraire initial. la faveur de quelques appels tlphoniques et des communications expdies via linternet des visites de courtoisie ont t amnages avec plusieurs leaders. Si part le Venezuela, le prsident, le chancelier hatien et les membres de la dlgation ont fait tat dun voyage officiel au Panama, il en tait autrement pour les Bahamas et les

Antilles nerlandaises. En effet, part la rduction du cot du visa dentre rvis la baisse par les autorits panamennes pour les visiteurs hatiens, notamment les commerants, le prsident Martelly na pas donn de dtails prcis concernant son sjour aux Bahamas et aux Antilles nerlandaises. Au fait, la nation a t tenue dans le noir au sujet de la visite de M. Martelly dans ces derniers pays.

Par la suite, on a su pourquoi Michel Martelly a voulu taire son voyage aux Bahamas o, pourtant, il a rencontr le Premier miSuite en page 15

Le Premier ministre des Bahamas a vendu la mche

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3MIR, juge en audience civile ordinaire et publique du premier fvrier deux mille douze, en prsence de Me. Gaejtjens BENJAMIN, substitut du commissaire du gouvernement de ce ressort et avec lassistance de M. Fritz VICTORIN, greffier du sige ; Il est ordonn tous huissier sur ce requis de mettre le prsent jugement excution, aux officiers du Ministre public prs les tribunaux civils dy tenir la main, tous commandants et autres officiers de la force publique dy prter main forte lorsquils en seront lgalement requis ; En foi de quoi la minute du prsent jugement est signe du juge et du greffier sus dit ; Ainsi sign ; Marie Joceline CASIMIR, Av Doyen, Fritz VICTORIN. Pour Expdition Conforme

Jacques Roumain, le bois dbnePar Saint-John Kauss Jacques Roumain, n Port-auPrince (Hati) le 4 juin 1907. tudes classiques Saint-Louis de Gonzague (Hati) et en Suisse. Souch dune famille bourgeoise, il tablit par contre en Hati, en 1934, le Parti communiste hatien (PCH), fit de la prison et sexila. De retour au pays en 1941, il fonda le Bureau dethnologie de Port-au-Prince et prit une part trs active au mouvement Indigniste. De retour, malade, du Mexique, il est mort au pays en 1944. Jacques Roumain a publi: La proie et lombre (1930), La montagne ensorcele (1931), Les fantoches (1931), Gouverneurs de la rose (1944). Romancier clbre (traduit en une trentaine de langues), il est galement pote. Son recueil de pomes, Bois dbne (1945), ainsi que le roman Gouverneurs de la rose, ne parurent quaprs sa mort survenue le 18 aot 1944. Sales ngres Et bien voil : nous autres les Niggers les sales Ngres nous nacceptons plus cest simple fini dtre en Afrique en Amrique vos Ngres vos Niggers vos sales Ngres nous nacceptons plus a vous tonne de dire : oui missi en cirant vos bottes oui mon p aux missionnaires blancs oui matre en rcoltant pour vous la canne sucre le caf le coton larachide en Afrique en Amrique en bon Ngres en pauvres Ngres en sales Ngres que nous tions que nous ne serons plus. Fini vous verrez bien nos yes Sir oui Blanc si Senor et garde vous, tirailleur, oui, mon Commandant, quand on nous donnera lordre nacceptent plus dtre vos Niggers vos sales Ngres trop tard car nous aurons surgi des cavernes de voleurs des mines dor du Congo et du Sud-Afrique trop tard il sera trop tard pour empcher dans les cotonneries de Louisiane dans les Centrales sucrires des Antilles la rcolte de vengeance des Ngres des Niggers des sales Ngres il sera trop tard je vous dis car jusquaux tam-tams auront appris le langage de lInternationale car nous aurons choisi notre jour le jour des sales Ngres des sales Indiens des sales Hindous des sales Indo-Chinois des sales Arabes des sales Malais des sales proltaires des sales Juifs Et nous voici debout tous les damns de la terre tous les justiciers marchant lassaut de vos casernes et de vos banques comme une fort de torches funbres pour en finir une fois pour toutes avec ce monde de Ngres de Niggers de sales Ngres. (Bois dbne) ROUMAIN (Jacques) : uvres compltes, Agence Universitaire

Saint-John Kauss de mitrailler nos frres Arabes en Syrie en Tunisie au Maroc et nos camarades blancs grvistes crevant de faim opprims spolis mpriss comme nous les Ngres les Niggers les sales Ngres Trop tard jusquau cur des jungles infernales retentira prcipit le terrible bgaiement tlgraphique des tam-tams rptant infatigables rptant que les Ngres

Par ces causes : Le tribunal aprs examens, le ministre public entendu, mainte le dfaut octroy contre la dfenderesse laudience prcite ; pour le profit dclare fonde la dite action, admet en consquence le divorce du sieur Isidor SAINT JEAN davec son pouse, ne Marie Victoire TERTULIEN, pour injures graves et publiques ; prononce la dissolution des liens matrimoniaux entre les dits poux, ordonne lofficier de ltatcivil de la section Est de Portau-Prince de transcrire sur les registres ce destin, le dispositif du prsent jugement dont un extrait sera insr dans lun des quotidiens sditant la capitale sous peine de dommage intrts envers les tiers sil y chait ; comme lhuissier Vilneret Gabriel de ce tribunal pour la signification de ce jugement. Compense les dpens ; Ainsi jug et prononc par nous, Marie Joceline CASI-

AVIS MATRIMONIAL

Delmas livr aux malfaiteursSuite de la page 1

habituels au profit de la ville des Cayes o se droulaient les festivits. Ainsi, on assista la mise sac systmatique de certains quartiers dont Delmas qui, par sa configuration, prsente des avantages exploits savamment par les dtrousseurs. Des chauffeurs de TapTap aux propritaires de Chienjamb (resto de fortune), nul nest pargn. Gnralement, pas une seule journe ne se passe sans que les malfaiteurs ne montrent leur habilet dtrousser les commerces et voire les simples citoyens Delmas, quartier priphrique de la capitale. Les marchandes sont en premire ligne des victimes de ce flau qui embrase toute la population haitienne. Pour essayer de minimiser les pertes, elles sont obliges de se regrouper. Il sagit l une facon originale de contrecarrer les malfrats qui visent leurs maigres profits et arrivent meme piller leurs tales. Dautre part, la misre chronique qui gagne la population dans son intgralit, pousse les plus habiles une forme dingniosit. Des nergumnes costums se font parfois passer pour des fonctionnaires de la municipalit dans le but de vrifier les autorisations de fonctionnement des commerces. Les plus audacieux sinterposent en inspecteurs de la Direction gnrale des Impots. Immanquablement, ces fameux inspecteurs sortent avec quelquechose, soit en liquidit ou en marchandises. Quand ils visitent les quartiers rsidentiels, cest pour reprer les maisons susceptibles detre visites la nuit. A Delmas 83, un groupe est arriv avec un camion en plein jour : les voisins croyaient au dmnagement des propritaires! Daprs certaines informations que nous avons pu recueillir, on ne

peut plus parler au cellulaire dans les rues, Delmas. Meme le jour, de tmraires Kokorates (jeunes dtrousseurs) quand il ne sagit pas de Chimres, profitent de la naivet des passants pour soutirer leurs portables. Parfois, ils vous demandent meme dachever la conversation pour vous arracher le cellulaire , nous a prvenu une victime. Parmi les derniers commerces frapps, figure un centre de formation et cybercaf, situ non loin du Club Amricain (terrain de golf). Le New technology center a t saccag dans la nuit du 22 au 23 fvrier dernier (mercredi les cendres). Aprs avoir liquid la serrure de la porte principale en mtal, les chevaliers de nuit ont emport les 6 laptops non sans avoir oubli le filage lectrique, 1 imprimante, 1 router, 1 modem, 1 tl couleur, 2 back up flambants neufs, 2 tlphones, 1 Magic Jack servant aux communications internationales, le stok de papiers et dautres accessoires. Selon lun des propritaires la perte slve plus de $5.000 US. Meme si cette somme parait drisoire pour certains, dans le systme haitien il sagit dune petite fortune. Cest un coup trs dur, non seulement pour les 4 frres Mathurin qui ont pris cette initiative pour payer leurs tudes dans des institutions de la capitale, mais aussi pour les gens de cette zone qui bnficiaient de leurs services. Le New technology center offrait, entrautres, des cours dinitiation lordinateur o le maniement de cet outil devenait accessible au commun des mortels. Malgr les alas du sort, les frres Mathurin esprent reprendre les activits sous peu, cest--dire, aprs avoir trouv le financement necessaire lacquisition du matriel lectronique.

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DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIETE Quand Michalle Jean pro- de cette dmission quand nous posait au Canada de Briser trouvons l une rponse les solitudes avec une for- Baliser par le haut (), voir la mule canado-hatienne ; Rpublique dans tout a , quand Ulrick Chrubin le publi le 12 octobre 20111. il fait Amos dans un rappro- doit tre consquent dans son chement avec les indignes ; nonc politique. (). Incapable et aujourdhui alors, quand de ce faire, sil nest pas insens diaspora, duvaliriste, lava- (), il devra sesquiver . Tous lassien, rpublicain, Hatien, les enfants de 1804 nont encore Dominicain, mme terre m- accs lcole aprs quatre longs me le ! Pourquoi Baird nous mois, monsieur a dmissionn, au suivant. parle de crise ?Par Dan Albertini La situation politique fait appel beaucoup de prudence au niveau des ractions personnelles et collectives. Car, la dstabilisation peut soprer autant par un intrus tranger que par un citoyen tourdi. Notre dfi consiste harmoniser nos relations rpublicaines avec celles diplomatiques et de coopration externe, rien de dramatique. La Rpublique na intrt saliner des amis, mais doit rpondre aux fausses interprtations perverses. Par exemple, ce lexique de situation de crise, ou crise tout court, ne convient pas pour une simple turbulence, pour une mouvance prvisible. La dmission de Conille ne nous dissout pas. Notre vritable force rside dans 1804, cela concerne nos frres de la Rpublique dominicaine, au mme degr que nous. Elle nest pas compromise, nous sommes bien outills pour la renouveler aujourdhui. La sant de la communaut hatienne internationale (CHI) est ce prcieux instrument qui rassure. Le prsident Fernandez ne peut tre indiffrent une telle conjonction defforts insulaires, son conomie en dpend plus que dans les apparences. Nous nous sommes souvent rpts pour insister sur le fait de Hati la diplomatie dabord , en tenant compte des ressources disponibles et dvelopper. Nous y croyons plus quavant et nous prenons le risque de nous interroger au grand jour. Notre observatoire est prouv, le temps nous alimente.

roir.ca. Le contraire signifierait, notre avis, une collusion nourrie pour la rtention de capitaux douteux, dans un pays aveugle quand il sagit dIsral.

Diplomatie et politique trangre

Politique hatienne ou la loupe ncessaire aux diplomates trangers en Hati

Nous ne pouvons nous plaindre

Cependant, cette close ne sarrte pas son niveau, il y aura le prochain et les autres ministres concerns. Tout incapable devra partir. Son action gouvernementale na pas su se rallier la bourgeoisie du pays pour russir solidairement avec les prouvs. Il part. Point final. La dmission du PM Conille est aussi lchec dun soubresaut dune main cache. Il tranait le fardeau de ne pouvoir prsenter ouvertement son conseiller Gilot et, de sources combines, Tho Achille. Un clan qui a tent de sinscrire par dfaut tout en tant incapable de se runir en grande famille politique dchue. Conille a fait son choix, nous respectons. Le chef du gouvernement se voyait gestionnaire afin dviter les courants politiques. Mais si crise il y a, ce serait les intrts de la Rpublique dominicaine lhorizon. Cela vaut mieux, car si lcart se creuse encore plus, si ce ne sont les solitudes qui slargissent, au profit de politiques trangres exerces chez nous, qui profitent nos faiblesses ? Sil nous faut rassurer, soyons srieux tout de mme. Si Conille tait srieux, son dpart ne ddouane pas Bellerive des soupons qui psent sur la main qui avait sign trop vite des contrats. Il ny aura pas de marquis de Sade, ni de sadisme politique. De plus, les commissions parlementaires et juridiques viendront sonner le glas, comme lpoque du dossier des commandites Ottawa. Nous ne nous voulons mesquins, mais Baird devrait sen rjouir consquemment la position de son gouvernement brid contre limpunit duvaliriste. Il devrait sinquiter davantage de la prsence de plusieurs anciens corrompus de ce rgime sur le ter-

Dabord, John Baird du Canada : incomptence ou dclaration perverse aux dpens dHati ? Nous en avons dj vu dautres avant lui, Baird devrait interroger Pettigrew sur ce que nous appelons le syndrome de la limousine perdue. Il ferait mieux de se rappeler quil est ministre sur la valeur politique de son lectorat. Il lest devenu dans un gouvernement dont le chef a d remettre a deux reprises pour repartir en lection. Sa position au sein du gouvernement nest facteur de stabilit que sil gre par la comptence et dans le respect de la communaut hatienne internationale. Le gouvernement canadien doit mieux comprendre, les temps venir, sa communaut hatienne active, et rvaluer toutes ses formes de dclarations inconsquentes. Car larithmtique politique canadienne rclame des prochaines lections provinciales au Qubec. Comprenons que personne na intrt reculer en installant un gouvernement inconsquent Qubec. Les Hatiens sauront que la stabilit de la fdration des provinces canadiennes compte. Nous ne sommes pas en crise. Partons du principe nonc par le Michalle Jean GG : Briser les solitudes , pour aboutir ce que nous avions notre tour propos pour Hati, en passant par Hati 2012 lanne carnaval pour changer , dans le but, non pas de rconcilier des rgions et leurs localits seulement, mais damorcer un lien efficace devant nous prouver pour un processus de dveloppement acclr. La notion de lEtat-Nation en est une bonne. Son principe, que nous aimons bien, est une formule qui sest avre applicable et intressante, mme dans mon prochain ouvrage. Michalle Jean reprsente aujourdhui lUNESCO et lUniversit dOttawa au Canada, alors quelle agit en Hati par le biais de sa fondation personnelle. Elle se passe de prsentation, mme au Tibet. Qui est-elle dans cette Hati qui rejette ses enfants de naissance, et dans ce Canada qui honore le maire dAmos, Hatien de naissance lui-mme, en loccurrence Ulrick Chrubin, grand rassembleur dAlgonquins, de Cris, dInuits et de Qubcois, qui a apport au Canada un visage sympathique dambassadeur de notre culture et de nos origines de 1804. Quelle diplomatie canadienne pour Hati ? Observons mieux Michalle Jean, son identit siamoise la recommande. Oui nous reconnaissons quHati en particulier ne devrait lignorer avec notre vilaine habitude de courtiser des personnalits trangres, tout en rejetant nos enfants dissmins. Aprs un

parcours de GG, Michalle Jean chevauche aujourdhui deux grandes traditions : celle de faiseurs de libert et celle de dfenseur de libert. La question suivante nous intresse : qui profitera ou de qui profitera-t-on ? Pourquoi ? La rponse est apporte. Hati rejette ses enfants sous le couvert de la double nationalit, mais les cotise, la RD rejette son frre hatien qui le nourrit, tandis que le Canada rcupre ces valeurs sous le mme boisseau. Michalle Jean devientelle impuissante dans sa culture dorigine, alors quelle serait efficace ailleurs ? Ce serait donc a Hati 2012, daprs Baird et ses conseillers, quand Conille part ! Mme si nous admettons une autre interrogation : quelle diplomatie hatienne aprs Lamothe ? Qui constitue donc cette barrire ou de quoi est-elle constitue ? Nous sommes en phase de rcupration, certes, avant daller plus loin, il nous faudrait reconsidrer le partage de lle comme un esprit scind qui a form deux esprits spars. Corten le dfinit bien dans LEtat faible. Nous remontons carrment au gnie du Code noir rvoqu par 1804. Un lment essentiel sy trouve ldedans. Libert. Le ministre Conservateur Baird ne voudrait srement pas le briser pour rtablir limage de la Reine. Nous saurons alors renverser cette barrire dans lurgence. Cest l la ncessit de la srie des grands procs de lhistoire. Michalle Jean peut-elle mener cette initiative sous la coupe jumelle : Hati-RD ou Hati-Canada ? Lavenir serait peut-tre l. Le parlement hatien devra alors tenir compte de notre rflexion ainsi formule, car lconomie du droit la recommande pour transfrer nos contentieux la bonne place. Le Qubec pour-

rait sen inspirer autrement.

La prsidence ne peut tirer aucun avantage immdiat de cette dmission. Au contraire, elle est dsormais oblige, par une srieuse ngociation avec le Parlement, jusqu ne se constituer comme entrave la justice. Aucun ministre ne se verra dsormais approuv sans lengagement la rgle dmocratique qui fait du Premier ministre le chef du gouvernement. Dmarcation et cohrence avec lexcutif dont le prsident lu mne la destine. Martelly devra respecter scrupuleusement ce principe au grand regret de ne plus trouver de Premier ministre disponible pour ses frasques dapprenti la discipline. Le peuple hatien a fait son choix lors des dernires lections, il a le devoir dassumer la Constitution pour lHistoire. LAfrique nous regarde avec ses yeux de 1960, nous navons pas le droit de dcevoir. Hati na plus le droit de rejeter un seul de ses enfants. Notre diplomatie gagnerait et notre politique trangre serait claire. Ce nest pas aux autres de nous dfinir ou de nous pousser nous dcouvrir en 2012 comme premire rpublique ngre indpendante de lHistoire. Il est de notre responsabilit de nous projeter comme tel, mme avec la Rpublique dominicaine. Cest en ce sens que briser les solitudes nous concerne aussi en Hati. Cest--dire le choix de lappartenance et du rapprochement, ce pourquoi Martelly a besoin de rassurer rapidement. [email protected]

La Constitution et les avantages de cette dmission devraient rassurer

We serve a delightful array of dishes for Breakfast, Lunch and DinnerLocated Next to MERRICK LAUNDROMAT AT 233-06 Merrick Blvd. (between 233rd St.

Take Out & Catering

Hati-Observateur

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5Aujourd'hui, le nouveau slogan se formule ainsi: Sa ka la ka w, ce qui se traduit par Qui vivra verra. C'est une projection vers le futur o semble se tisser un nouvel horizon autour duquel le plus grand succs du Magnum Band va peuttre rejaillir. Dj, ce slogan circule travers les rues de la capitale, en banlieue et dans les villes de province d'Hati. Jai pu le constater au cours dune brve visite de deux jours en Hati. Le dimanche 2 octobre 2011 j'ai t l'glise St Pierre de Ption-Ville, en Hati. Aprs la messe, en me rendant la boulangerie du quartier pour faire des emplettes, j'ai t surpris de voir un marchand ambulant de lunettes de soleil offrant ses marchandises en chantant de beaux refrains du Magnum Band, et cela dune voix de tte et dans un rythme gai, constant et attrayant. De temps en temps, il fredonnait des chansons folkloriques puis celles du Magnum Band, des plus anciennes jusquaux nouvelles, incluant Pa ka pa la et Sa ka la ka w. Pour moi, ctait un grand amusement, un spectacle public en plein air. Le pauvre marchand offrait ces lunettes en utilisant un langage potique pour exprimer son ide et attirer lattention des passants, en disant : de je n se bousl chimen lavi n, se ba direksyon n, pwoteje yo, achte bel lint sa ka la ka w, si n pa mete lint Magnum Band sa ka la ka w nou pa p w kl, ya p toujou bann krizokal pou l, yan m pou malanga. Mezanmi tande ak w se de, sa ka la ka w, jou va jou vyen lasi je pa lint . Jai tellement aim limage quil a choisie pour prsenter ses produits que jen ai achet quatre, que jai offerts en cadeau. Ctait, mon avis, une posie crole qui reflte limagination fertile de lHatien en gnral. Linspiration ne discrimine pas. Elle plane au-del des clivages et classes sociaux. Voyage travers le pass Le Magnum Band a atteint un certain ge, ou un ge certain. Son 35e anniversaire nous renvoie dans les tiroirs de l'histoire musicale o s'entassent les beaux souvenirs qui ont marqus des gnrations. Ce voyage travers le pass pourra nous permettre de redcouvrir les merveilles de l'univers du Magnum Band telles que Pa ka pa la, Ashade, Magnum dey o, Pike devan, Ekxperyans, Adoration, Jhovah, tt ansanm, La foi, Libert, Gran-n, Ou pi la, Pran konsyans, Aux Cayes, Ou La La, Cap-Haitien, etc. Le Magnum Band a crit de jolies pages d'histoire pendant ses trente cinq annes dexistence. bien regarder, diriger et grer un orchestre hatien pendant 35 ans nest pas une mince affaire. Un grand coup de chapeau Dadou et Tico Pasquet qui, malgr vents et mares, ont pu conduire la barque bon port. Ils mritent une couronne pour leur rsilience. L e Magnum Band a russi. Aujourdhui, Dadou Pasquet prpare de petits projets musicaux en solo quil affiche raison dun par mois sur deux sites que jai rcemment dcouverts : [email protected] et www.fansofmagnumband.com. Le Magnum Band poursuit toujours son chemin lentement. Que Dieu le bnisse et l'accompagne sur le chemin rocailleux et serpent de l'industrie musicale hatienne. Succs continu et longue vie, Magnum Band ! [email protected]

Le Magnum Band cheval sur deux sicles35 AnS D'HiSTOiRE MUSiCALEPar Robert nol Personne n'ignore qu'Hati se trouve aujourd'hui dans une situation inquitante. Daprs certains, les choses vont de mal en pis. Pour eux, aprs la pluie cest la tempte. Pour les optimistes, un brin despoir se dessine au loin. Aprs la pluie, le beau temps sourira mme timidement pour ceux qui y croient, sachant que rien nest ternel. On est oblig chaque fois de retourner sur la planche dessin non pour corriger les imperfections mais pour repartir zro. On questionne le temps. Lon se demande chaque jour si demain sera meilleur ou de quoi sera-t-il fait. On vit dans le doute et on a la crainte du pire. Fort heureusement cela naffecte pas la culture qui reprsente le cur et les poumons dHati. Que de gens ce pauvre pays a vu natre et mourir. Pourtant, malgr son vieil ge, il vit encore grce sa culture, particulirement sa musique populaire que le Magnum Band joue avec finesse et maestria. Le grand public et aussi bien tous les musiciens hatiens reconnaissent et valorisent hautement les uvres du Magnum Band. Cet orchestre reste et demeure un patrimoine national que nous devons chrir et garder prcieusement. Cette formation musicale fait la fiert d'Hati. Aux Jeux olympiques d't de 1996, qui eurent lieu Atlanta, Georgia, aux tats-Unis, le Magnum Band avait rpondu linvitation qui lui avait t lance. Ctait l loccasion pour ce groupe musical hatien de prsenter notre culture aux gens du monde entier. Il lavait fait avec professionnalisme et fiert. Pourtant, les mdias et le gouvernement hatien dalors avaient prfr passer sous silence un vnement de haute porte historique. Malgr vents et mares, le Magnum Band existe encore aprs 35 ans, trente cinq ans durant lesquels il a fait montre dune rsilience rcurrente dmontre par sa bonne production musicale ralise dans des conditions extrmement difficiles. Il n'a jamais flchi face aux difficults rencontres au cours de son existence. Il s'est toujours montr la hauteur de la tche pour satisfaire les dsirs des Hatiens d'ici et d'ailleurs. Il transcende aussi les ocans. Sa discipline garantit et consolide son succs. La connaissance, l'exprience, la touche instrumentale, limagination fertile, la crativit et le calibre des musiciens du Magnum Band font de lui le groupe musical hatien le plus dou de l'industrie.

Rminiscence autour dune chanson ftiche On ne peut de si tt oublier la chanson Pa ka pa la du groupe Magnum Band, un hit qui devient un slogan pour signifier l'omniprsence de quelqu'un aux vnements culturels, sportifs ou autres. Dans le langage vernaculaire hatien, on dirait quun Pa ka pa la est comme une pte de tomate pat tomat qui se mle toutes les sauces, un condiment universel utilis dans la prparation de toutes formes de sauce. Ce vocable est aussi utilis pour faire rfrence quelqu'un qui ne rate jamais un vnement quelconque mme sil ou si elle n'a pas reu linvitation officielle temps. Dans un tel cas, on dit de lui ou d'elle : Ou men-m ou se yon pa ka pa la. On dit donc un Pa ka pa la et une Pa ka pa la . Dans un temps, on avait attribu un tel sobriquet un militaire hatien sans l'approbation du Magnum Band. Le slogan Pa La seule diffrence ka pa la est aujourdhui devenu et la bonne rfrence domaine public. Il faut dire qu'entre le chiffre et le Ce terme, Pa ka pa la, est fort utilis tant en Hati que dans la diaspora. Par exemple, au carnaval des Cayes 2012 la prsence des Posse de la 51e Rue Brooklyn, New York, avait t fortement remarque. Ce sont 255 Eastern Parwy, Brooklyn, NY 11238 donc les Pa ka pa la des Cayes qui aiment aussi le Magnum Band. Dailleurs, il y a une com(entre Franklin & Classon Aves) plicit entre le Magnum Band et Les Cayes. Dans la chanson Aux Cayes le groupe rend un hommage bien mrit cette ville, rcent sige du carnaval 2012, qui vient de dmontrer la grande quaPAIN MEDICAL CENTER lit de lhospitalit qui caractrise ses habitants, le savoir-faire, le haut degr de civilit des citoyens Centre de traitement des douleurs par suite daccidents du travail de cette rgion du pays. ou daccidents de voiture, ou de maladie de dos, des pieds, de labdomen. Le comit organisateur du Carnaval des Cayes a gagn le pari. Si ce ntait pour susciter la jalousie des uns et des autres, je Dr Jean-Claude Compas, M.D., Michena baptiserais les Cayes le champion de lart du carnaval, considrant Brooks, D.P.M. les efforts dploys par rapport au temps Philippe Lauture, M.D., Marthe Abraham, M.D. restreint et au mince budget allous pour la prparation de ce grand Getachun Kifle, M.D., Jean Antoine, D.D.S. vnement culturel. La ville des Cayes a redfini le carnaval. Les vives couleurs qui ont orn le cortge carnavalesque pendant les trois jours gras le prouvent. Ce qui GYNCOLOGIE PDiATRiE tonne plus dun cest labsence MDECinE Maladies de la femme Maladie des enfants du Magnum Band cette superpour toutes maladies fte nationale, sachant que Les Test de grossesse Vaccins Tension artrielle Cayes admirent ce groupe musiAvortement Rhumatisme Diabte cal. Il se pourrait que la dcision et Infertilit Maladies de la peau Impotence la slection des groupes musicaux Planning familial Diarrhe ne dpendent pas du comit orga Maladies de la peau nisateur des Cayes. Autrement, le Magnum Band serait prsent avec sa chanson Pa ka pa la , qui PODIATRIE RHABILITATION CHIROPRACTEUR garde encore toute sa fracheur et Maladie des pieds et des PSYCHOLOGIQUE Maladie de la colonne ferait danser tout le monde. La jambes Problmes psychologiques Vertbrale chanson titre Aux Cayes Corps, ongles incarns Dpression Maux de tte, cou, dos aurait pu intensifier le plaisir. Ce sont l des airs que les Cayens Douleurs aux pieds Anxit Arthrites aiment beaucoup. etaux jambes Douleur musculaire

nombre il existe tout un monde de diffrence. Le chiffre n'est que la reprsentation graphique du nombre. Tandis que le nombre est une progression arithmtique partant de l'unit. C'est cette unit qui maintient le Magnum Band encore en vie aprs 35 ans. C'est elle qui lui insuffle le puissant souffle de vie. Quand on dit trente cinq (35), cela peut signifier n'importe quoi. Mais, quand on dit 35 ans d'existence, cela met en vidence la patience, le respect mutuel, la comprhension rciproque, le courage, la tnacit, le professionnalisme, la dtermination, la volont, la philosophie musicale, la crativit, l'harmonie et le travail collectif d'un groupe de musiciens chevronns ayant les mmes aspirations et les mmes rves. La conception musicale des musiciens du Magnum Band dfinit l'univers qu'ils ont cr, o les vrais et fins connaisseurs se donnent rendez-vous et se runissent en grand nombre pour bien goter la musique de ce groupe hatien trs respect travers le monde. Les voisements d'accords les chord-voicings que jouent ces musiciens confrent cette saveur exquise leur musique et permettent de l'identifier facilement, et cela ds les premires notes. C'est ce qui constitue son Trademark sa marque dpose. Le Magnum Band fait la diffrence. C'est aussi la rfrence. C'est le groupe le plus valable qui existe aujourd'hui. Vrit absolue!

Beaucoup de nos groupes musicaux se fendillent ou se rsuisent en miettes. Pourtant, le Magnum Band reste un et indivisible et cela malgr les problmes de lindustrie musicale hatienne. En dpit des difficults auxquelles celle-ci fait face, le Magnum Band tient ferme sur les rails. Au fil des ans, cette formation musicale a rcolt des lauriers de succs et continue encore semer de bons grains. Son tout rcent CD titr Sa ka la ka w, en est un tmoignage vivant. Sur ce dernier disque, on retrouve Se Don , Montre m li , Anba ti vant , etc

Tl. : 718.636.8291

Douleur au niveau des os

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Le nouveau slogan du Magnum Band De slogan en slogan, le Magnum Band s'est fray une voie sre.

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Kreyl

Ak chim ak zengledo, Ayiti ap tounen savann dezoleBwouklin, Nouyk Semenn sa a kmanse cho tout bon pou sa kap pase nan peyi a apr kanaval la a. Nan yon premye tan, nou tande demisyon Premye minis la, Gari Koniy, nan vandredi maten 24 fevriye 2012 pou rive nan dife nan mache Taba ki lakz anpil machandiz pdi ki se yon gwo andikap pou machann yo ki reylman pa konnen ki sen pou yo rele pou sove yo, pou yo jwenn ti kb yo pdi a. Yo tout ap tann prezidan Repiblik la pou f yon fason pou ede yo nan dezas sa a ki pase e ki mete yo a zewo. Nan peyi Dayiti, pa gen lt rekou pou anpil gwo potanta regle zaf politik yo se peye yon pakt vagabon ou malandren pou mete dife nan anpil edifis piblik pou simaye panik nan sen sosyete a pou bay gouvnman ki anplas la pwoblm. Yo bliye si se nan anpil difikilte ke konstriksyon mache piblik sa yo bati pou soulaje doul malere ak malerz kap soufri tout bon vre. Nan sikonstans sa a, se devwa chak sitwayen konsyan nan peyi a pou yo klere je yo pou yo siveye tout move zak kap pase pou yo f lapolis konnen pou pran aksyon legal kont tout bann kriminl yo kap f zak briganday pou mete tout moun nan pwoblm. Moun sa yo se bon teworis, nou tout dwe siveye yo pou nou kapab soti nan ensekirite a ki vle retounen. Si nou renmen peyi a tout bon, nou dwe f sakrifis pou nou denonse tout zak malont kap f nou kriye dlo ak san. Tout vye zak malonnt sa yo pap janm penmt nou ale okenn kote. Yap mennen nou nan kafou tenten. Divizyon ak destriksyon pa janm bay siks pou penmt nou avanse pi devan, men li rete nou nan wout nou epi li f nou patinen. Sa f mal pou w nou pa fouti pran wout la ki chaje ak gwo pye bwa ki bare nou tout jan. Vagabondaj sa a ki blayi nan peyi a pa yon avantaj pou nou, paske li pa janm pote pwogr. Ayiti pa pou lt moun men pou nou tout pitit li. Si nou f tout sa nou dwe f nan sans reyl pou travay ansanm, nou gen pou nou rive, paske se detminasyon an ki konte. Nou tout konnen ke peyi nou an ap fini e nou pa dwe rete ap gade youn sou lt pou sove li. Vandredi swa, nou pat rete lakay nou, paske nou te deja konnen ke anpil moun ta pral pale sou evenman ki sot pase nan peyi Dayiti yo. San pdi tan, nap kitew avk konpatriyt yo ki gen opinyon pa yo tou sou sitiyasyon lakay. Pandan nap antre nan restoran an, nou te rankontre ak yon zanmi ki nonmen non nou nan papt la. Saw tande a, anpil moun tonbe di Jan Bb anndan an. Chans pou nou, zanmi an te deplase e nale chita tou pr ekip la ki tap f koze mache sou zaf peyi a.

Sonya: Nou pap di yo landyz, paske moun ki landyz se moun kap bay manti pou ti krik, ti krak. Mesye yo nap gade la a, pa janm bay manti, ni nan kache men pou voye wch. Yo vin dwat avk yon sij e si w kapab vin demanti yo pou w si yo pap demontew an miyt moso. Antouka, se pa vini w ki pou sove w. Ou janm w yo demanti yo ? Paske yo pa nan f zen, ke Ayisyen renmen anpil. Si w koute yo nan radyo, wa gen repiyans. Gen anpil konpatriyt ki tounen fanatik. Sa yo pwp, se divage, di tenten pou f simagri. Gen mt radyo ki oblije panche sou menm pant avk yo pou eksplwate yo. Nan Bwouklin se vb

Sonya: Silven, koute non, fr. Ou tande Jan Bb anndan an ? Silven : Se sam tande tou. Se yon bon mwayen pou msye ta anrejistre tout sa nou pral di yo. Mwen pa konnen l. Se yon Ng mwen ta renmen rankontre. Sonya: Se pou nou degaje nou pou nou jwenn misye tankou t sk ki bezwen lapli. Silven : Ou pa bezwen p, mwen pote yon ti kast tou pou m anrejistre tout sa ki pral di la a pou mwen voye l bay Ayiti-Obsvat. Sonya : Anverite, mwen p mesye yo avk ti grenn je kap gade toupatou a. Mwen kw mesye yo f maji, oubyen yo ft ak kwaf, paske yo toujou la kote aksyon yo ap pase. Yo gen pwen dispart. Silven: Mesye sa yo fofile k yo toupatou e yo antre nan nenpt twou. Sa pwouve ke yo konn sa yap f e yo se pwofesyonl tou. Selimn: Mwen pa fouti konprann anyen. Mesye yo se landyz, paske yo gen tout enfmasyon.

sa yap konjike eksplwate yo poum ranje chitam . Mesye Obsvat yo gen karakt ak prestij. Se sak f yo la toujou. Selimn: Mwen p mesye yo. Pou di yo pa yon bann demon, sosyete chanprl ? Sonya : Antouka, mwen pa konnen sa wap di la a. Slman sa mwen konnen, depi jiy 1971, mesye yo vin avk jounal la ki klere lespri anpil moun e ki pote rap yo ak f yo jan yo tout ye a. Pa gen jounal tankou AyitiObsvat ki te rantre nan chanm Janklod Divalye pou bay kouman tout bagay te pase nan biwo e menm nan chanm p Bebe Dk. Jiska prezan nouvl yo rete entak, stadi san mete, san wete. Si sa yo pote ban nou pa ekzak, wa vin demanti yo si w kapab avk bon jan agiman. Ou pa kapab, paske se nouvl anndan chanm ki pa gen kache lonbrit. Silven : Ou pa manti, Sonya. Mesye Jozf yo, mezanmi, pa mens nan aksyon, paske yo toujou konnen sa kap pase nan sen tout gouvnman yo. Sl sa mwen konnen, yo reylman pa nan spekilasyon. Koze spekilasyon an pa zaf yo. Se f ki konte pou yo nan tout domn. Yo pote nouvl la baw pou svi avk li pou pa di siw te konnen. Gen anpil er ke gouvnman ki te pase yo komt, si yo te koute Ayiti-Obsvat, yo ta gen siks. Antouka, se st ki bay, enbesil ki pa pran . Selimn : Mwen tande anpil moun konn ap di sa. Disiplin se bl bagay. Si yon moun gen disiplin, li pa gen dwa devye ni f wout kwochi. Sonya : Se verite sou tanbou. Mesye yo se koulv ki fofile toupatou. Te gen yon ti Ng tou mens ki te gen cheve swa. Mye te toupatou. Depiw pa chita byen, ou nan ka. Selimn : Saw vle di, yap gade yon jan pou ranje chita w ? Sonya : Sa wap pale la a, mwen lwen de sa. Ki koze gade anbaw sa a ? Te gen yon seksyon Ar e Espektak ki rapte tout sa ki te pase nan kominote a e menm nan peyi Dayiti jan bagay sa yo te pase. Ou pa bezwen enkyetew, depi youn nan mizisyen yo estne

nan move bagay, li mt parel, li anba mancht, paske rap a pral ft san manke yon yota. Al mande anpil nan yo, ya baw nouvl. Selimn: Si se konsa, Mesye yo te gen espyon toupatou. Silven: Sa ki rele espyon an ? Se pou di bon bagay ! L w konn sa wap f, ou f li nan sans pwofesyonl. Mesye yo gen merit yo. Mwen pa kw gen yon jounal ki gen presizyon tankou AyitiObsvat. Leo Jozf, yon ng ki dousman, se li ki pi file anndan jounal la. Pou mwen msye pa p anyen e li make non li an grann mancht. Sonya : Enben, sim ka konprann byen pwovb kreyl la : Li deja mouri, li pa p santi . Silven : Ou f tout, Sonya. Mwen pa kw ou se pitit Lamsi ak p Toma. Se moun yo ki nmalman pa janm pale e f okenn kmant. Sonya : Silven, manman ak papa f pitit, men yo pa fouti f santiman yo. Tan pam nan ak pa yo pa menm nan tout sans. Jodi a mwen jwenn konpit kap rakonte tout bagay. Kidonk, apre yon tan se yon lt. Selimn: Ou tap sib, Sonya. Sonya : Selimn, ou konnen Sonya bon pou sa. Silven : Medam, depi plis ke yon mwa map swiv AyitiObsvat, sitou atik Leo Jozf ekri e siyen yo. Mwen di gen yon bagay kap rive. Msye ensiste sou relasyon Premye minis la avk prezidan Mateli. Mkredi apr Kanaval la, map pale avk yon zanmi, mwen di li konsa, mwen pa remake Premye minis Gari Koniy nan kanaval la. Sa montre yon gwo endiferans, sitou avk atik Leo Jozf yo ki pibliye an grann mancht nan jounal la. Zanmi an te fm konnen ke manman Premye minis la se pwotestan. Ki donk, se madan Kleman si nou sonje kanaval Nemou Janbatis ak Web Siko nan polemik kote Nemou part tou limen avk balenn nan men l epi Siko f konnen ke : Madan Kleman se pwotestan, li pa mele avk balenn Sonya : Ou kapab w sa sou tanperaman li. Siw pa mete 2 kn solid pou koresponn avk Ng anba, ou pa fouti kontinye. Ou pa tande pa gen plas pou dyaspora. Depiw pa pwason, ou pa antre nan nas. Silven:Antouka, mwen kw ke jounal sa a pale de anpil pwofesi. Li te w ke Gari tap dey nan gouvnman an. Sim manti, men dnye nimewo ki sti jedi a avk grann mancht la. Selimn: Banm li, Silven. Silven : Li, li pou tout moun kapab tande. Selimn: Martelly pense toujours carter le Premier ministre Conille . Silven: Nou w se pa manti ni plezantri. Menm si se pa prezidan an ki lakz, men Gari dey. Koze mande chita Selimn: Nou pa bezwen antre nan tout detay yo, paske verite a sou tanbou. Mwen kw, tankou anpil moun di li tou, ke Konstitisyon 1987 la pou bokou nan tout sa kap pase nan peyi a. Se yon kouto deb kap blesew nenpt jan li pase. Mesye yo pat pran san yo pou yo te analize konsekans ak enkonsekans ke anpil atik kapab koze. Se sa ki lakz nou tonbe nan pololo. Silven : Mwen kw ou krk sou pwen sa. Sonya : Nou pa bezwen yon Premye minis, paske nou pat janm gen koutim nan. Malgre nou gen yon Premye minis, se toujou

prezidan an ki gen lavwa ochapit. Depi 1991 jis jounen jodi a, se toujou prezidan ki tout kote e ki nan premye plan. Se yon konstitisyon ki dwe chanje e elimine pou peyi a kapab respire e pou pp la kapab viv anp. Nou te konn genyen yon ekzekitif diktat. Kounnye a nou gen yon lejislatif diktat ki vle f tout sa yo vle pou anpeche peyi a fonksyone. Se bagay tout moun konnen ke pa gen anyen ki cho ki nmalman pa vin fwt tankou mab. Sa va fini. Selimn: An verite, sa va fini tout bon. Depi gen chim ak zengledo nan peyi a, mwen pa kache di nou ke peyi a ap tounen yon savann dezole. Sonya : Rete gade, na va w verite a, paske moun sa yo se vmin, se gate sa. Silven: Medam, nou gen rezon tout bon. Nan sitiyasyon peyi Dayiti twouve l ye nan moman sa a, nou bezwen yon lidchip solid, prenn f pa pou mete ld nan dezd san frape psonn men kap travay avk yon vizyon depase limit pou tout moun mete men. Sonya: Ou di yon bagay la a ki reylman f anpil sans pou nou. Li pa neses pou nou rete nan biwo kounnye a, se mete men nan pat la pou nou petri li. Mwen menm Ngs ginen pap janm sispann denonse e bay bon jan solisyon pou bagay yo kapab rive chanje nan peyi Jan Jak Desalin nan. Mwen konsyan ke depi lontan nap mande pou sa chanje. Chak fwa nap travay pou gen yon amelyorasyon, bagay yo vin pi mal. Selimn: Ou pa manti, km. Nou dwe toujou kontinye ap batay pou peyi a debloke. Nou gen rezon tout bon, paske depi 1986 nap viv nan tt chaje paske nou pa janm gen yon lid ki kapab ranvse tout vye bagay ki part ld devan je nou. Nou bezwen reedike konpatriyt nou yo pou nou kapab f bon bagay. Sonya: Mwen pa konnen si nou konstate sa. Nou pa janm kmanse yon bagay pou nou fini byen. Nou toujou nan batay pou nou pa janm fini byen. Nou prefere viv nan divizyon ki se gate sa. Ayisyen pa dwe janm bliye, zanst nou yo te pase 300 zan avan yo te ka rive retire baboukt lesklavaj yo te mete sou yo pou yo te pran libte yo. Mwen kw yo pat rete nan divizyon ki se gate sa. Yo te mete tt yo ansanm pou te sa gen amelyorasyon. Mwen kw nan yon peyi kote gen divizyon nan sen sosyete a pa fouti gen pwogr, paske avansman an pa fouti ft. Se poun lite pou nou dekole. Silven: Medam, nou anfm sou kesyon yo. Nou pale san pasyon e san prejije. Si nou chita la a nap medite sou sitiyasyon peyi lakay, se paske nou renmen w bl bagay pou peyi nou. Se pa chita denigre yon lt kap f nou rive. Se avk tt repoze san pati pri e san nou pap monte youn pou desann yon lt nou kapab tout bon f lt yo pran konsyans. Sonya: Kosyans ! Konsyans ! Ki kote nou prale, Ki kote nap rive ; Ki kote yo vle nou ale. Nan pwen maladi Nan pwen remd Ka nou nan ti gdt Wi, ka nou nan ti gdd, tankou samba Mari te f nou konnen. Nou tout ki la a, nou konprann bagay yo e nou viv yo tou, si nou pa panche sou asp sa yo. Fk gen aksyon serye ki pou prann san demagoji. Yon pakt konpatriyt Ale nan paj 14

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SOS pour Lovenson Viljean Haiti does not need another Prime MinisterDepuis quelques annes, la mre de Lovenson Viljean est la recherche dun traitement pour son jeune fils. Elle a frapp toutes les portes sans trouver de satisfaction. Cest que, la masse de tumeur dcele au visage de Lovenson ncessite lintervention dun spcialiste en dentiserie ou encore dun chirurgien maxillofacial. Ces soins coutent des sommes faramineuses en Haiti que ses moyens ne lui permettent pas. Mre sans ressources rgulires, vivant dans une pauvret extreme lile de La Gonave, meme ses dplacements vers la capitale pour tenter de donner une meilleure qualit de vie son fils reprsentent un fardeau. Lovenson est actuellement pris en charge par le Dr. Marly J. Dsir quon peut contacter pour info au : 5093798-1900.

TIME TO LOOK FOR AN ALTERNATIVE

By Yveline Dalmacy * Once again another controversy has reared its ugly head in Haiti. Soon after the celebration of the annual carnival, this time in Les Cayes, in the South, Prime Minister Gary Conille resigned his position as head of the Haitian government. He has set a precedent by being the first Government head to relinquish power on his own without the threat of a vote of a No Confidence from Parliament. The stage had already been set for his departure, having faced a grueling ratification process at the hands of the same parliament; its alleged that he had not been allowed to nominate any of the current ministers. The Prime Minister of Haiti is the head of government. He is nominated by the president then ratified by the national Assembly (both houses of parliament, each in turn.) According to the Constitution, the Prime Minister appoints the ministers and secretaries of State, and goes before the national assembly to obtain a vote of confidence for his declaration of general policy. That is what is called the ratification of the Prime Minister, once approved by the national Assembly. The Prime Minister enforces the laws, and along with the president, he is responsible for national defense. President Martelly had already nominated all the ministers before Prime Minister Conille took office; as a result, the Ministers loyalty remained with the Chief of State by whom they had been appointed. Allegedly, the latter never felt comfortable working with Mr. Conille from the outset. Maybe he felt threatened by the Garry Conilles educational and professional track record. We cant know for sure. The issue of the verification of dual citizenship for all members of the Government, including the president, along with the Prime Ministers plan to audit the $300 million in contracts awarded by former Prime Minister Bellerive to foreign corporations, was the straw that broke the camels back. When the Parliamentary Commission in charge of verifying the citizenship of cabinet members of the Conille government summoned them to turn in their travel documents, they refused to abide by the Prime Ministers request to make their passports available to the Commission. Under the threat of convocation of the Ministers by Parliament, and after the President has approved that they should do so, they finally made their passports available to the Parliamentary Commission last Thursday. So, it was a slap in the face for the Prime Minister to operate under such conditions. Historically, the very first Prime Minister ever under the Haitian Constitution was Martial Celestin, under President Lesly Franois Manigat elected in 1988; then there was Prime Minister Ren Prval, February 1991 under President Aristide; Jean Jacques Honorat, October 1991 under Joseph Nereths interim government; Marc Bazin, June 1992 under a military government; Robert Malval, August 1993 while President Aristide was in exile; Smarc Michel, November, 1994 under President Aristide (when he returned to power;) Claudette Werleigh, November 1995 under President Aristide; Rosny Smarth, February 1996

and Jacques-Edouard Alexis, March 1999 under President Prval; during the year 19971999 the position of Prime Minister was vacant, President

Le jeune Lovenson Viljean dont ltat ncessite des soins urgents.

AVIS AUX LECTEURSIl est port la connaissance des lecteurs dHati-Observateur que le cot aux kiosques du journal, dans la zone mtropolitaine (New York et ses cinq boroughs, New Jersey et Connecticut) reste inchang, cest--dire 1 $ (un dollar) la copie. Aucune dcision concernant une hausse du prix na t prise ni annonce. Les distributeurs dans les rgions signales qui exigent 1,50 $ la copie nont aucune base lgale pour changer le prix du journal. Par consquent, les lecteurs sont aviss quils ne sont pas obligs de payer plus dun dollar pour la copie. En cas de conflit avec des distributeurs rcalcitrants, ils saviseront dobtenir leur copie dautres kiosques o le protocole tabli est strictement observ. La Direction.

Yveline Dalmacy.

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AVOCAT

Prval governed without a Head of Government; Jean-Marie Chrestal, Mars 2001 and Yvon Neptune March 2002 under President Aristide; Grard Latortue, March 2004 under the interim government of President Boniface; Jacques-douard Alexis, June 2006; Michle PierreLouis, September 2008 and JeanMax Bellerive, November 2009 under President Prval; Gary Conille, October 2011, under current President Martelly; thus a total of fifteen Prime Ministers who served alongside only four presidents . Looking back at Haitian History, the only time we had a vice-president was under the presidency of Michel Domingue, from June 1874 to April 1876. The 1874 Haitian Constitution, promulgated by President Domingue, gave him the power to nominate people for office. He chose his nephew, Septimus Rameau, as his vice-president. President Domingue considered it prudent to leave the care of Haitis public affairs to someone he thought had the capacity to do so in the event he himself was incapacitated. As such, he also considered it wise to appoint a member of his family as vice-president. Vice-President Rameau is the only known vice-president that we know of in Haitian history. Couldnt we consider such an arrangement once again in Haiti? Through this arrangement, the president selects a running mate, his vice president; together, as one they run for the office of the Presidency. No doubt this could provide much needed political stability in Haiti. As it stands now, parliament has the power to prematurely end the tenure of any Prime Minister by convoking him/her on his/her general politics, and he/she can be given a No Confidence vote which can turn Haiti`s situation into an unstable one in the blink of an eye. That was the case with Prime Ministers Alexis and PierreLouis. If a system is a failure, there should be no reason to continue the same practice. The office of the Prime Minister is a total failure. The president oftentimes wants full power, and in turn undermines the office of the Head of Government. There is always gridlock when that happens; nothing gets done, and the cycle of repetitive poverty and underdevelopment continues in Haiti. So, its fair to say that the Prime-Minister-ship system doesnt work in Haiti. It never works when there are two Indian Chiefs living under the same tent, as is the case with Haiti when you have a Prime

Minister and a President sharing the same executive umbrella. The Prime Minister is supposed to be the chief of government. Haitian presidents, past and present, have always claimed that role for themselves as well. Prime Ministers have never enjoyed the full power of their term. They have always had to subjugate themselves to the current president; except for Prime Minister Latortue, who enjoyed full power of the office with the backing of the international community. He not only had full power as Prime Minister, his authority even overshadowed that of the president. As a professional, it is understood that there are certain protocols that must be followed; the Prime Minister is the one in charge of the government, he should have been given the chance to conduct his cabinet in the manner that he sees best. As a Medical Doctor, a United Nations development expert, with the backing of the international community, he was well positioned to bring much needed change to Haiti. He is well qualified for the office of Prime Minister, unlike some people I know. Unlike President Martelly, Prime Minister Conille respected the legislative branch of the country, he was asked to bring proof of his citizenship, and he did so with no problems, proving that he had nothing to hide. He did not act as if he was above the law, and refused to cooperate with the citizenship issue investigation as the president did. Instead, Prime Minister Conille acted with dignity befitting the office of Prime Minister of Haiti. President Martelly must provide proof of his citizenship; the same as the Prime Minister did. By refusing to provide solid proof of his citizenship, he may be under the delusion that he is above the law, and doesnt need to answer to anyone and the Haitian people as well. Now that Haiti is facing the current crisis of having a president without a government, the question remains: does Haiti really need a Prime Minister, when the Prime Minister is being undermined by the President? If I were asked that question, I would answer that the response can be found in the number of Prime Ministers that we have had over the last ten years alone. The Parliamentary system doesnt work for Haiti; therefore, it should not be allowed to continue. We cant afford to keep Haiti in a perpetual cycle of political instability, and chronic underdevelopment. The time to make a change for the better was yesterday, not today. The Haitian population needs its leader to care for the nation, not to continue the political infighting that is choking the life out of Haiti. This article was written in collaboration with my husband, Dr. Kesler Dalmacy. * Yveline Dalmacy is married to Dr. Kesler Dalmacy often referred to as the Doctor of the Haitian community. She holds a Masters in Business Administration with a concentration in International Banking and Finance. She is currently a graduate student at Seton Hall University pursuing a Masters of Arts in Diplomacy and International Relations, majoring in International Economics and Development, and in Global Negotiation and Conflict Management.

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Toussaint Louverture un tlfilm de Philippe niang, mettant en vedette Jimmy Jean-Louis dans le rle de Toussaint Louverture : Gessica Gnus dans le rle de Vertueuse ; Assa Maga dans le rle de Suzanne ; et Hubert Kound dans le rle de Dessalines. Musique de Christophe Monthieux Quand jai entam la relecture du 13e chapitre du roman Un prince sans couronne au palais>>,

SUR LA ROUTE DU CINEMA

saint Louverture. Cependant, il nest pas sans son vis--vis, de mme calibre pour rendre sa victoire loquente. Niang part l sur une pente glissante. Il doit ainsi valoriser les actions, les personnages dune France esclavagiste, pour bien camper un hros terrass au Chteau de Joux, pas au Fort. Lauteur en est-il conscient, mais surtout le ralisateur sattend quoi dabord ? Laudace rcolte dj trois gratifications au PPAF, Los Angeles quand, dautant plus, les personnages et la ralisation sont de taille consquente pour une fiction. Jimmy Jean-

Louverture, par la carrure de Jimmy Jean-Louis, projette, dabord et avant tout, la grandeur dun Napolon dans son costume. Les consquences sont videntes dans les dclarations mises en exergue : le premier des Noirs au premier des Blancs . Cest--dire, je suis grand puisque tu veux tre grand. Mais

fait qui a men ce rve vers la ralit, mais surtout par leffet boomerang de la colonisation par le gnie du Code noir. Cela blesse et

scnes et mme dinterprtes. Je prfre croire que cest lindiffrence qui tue ce niveau. La fiction nous force dautres portes dsormais. Merci, Niang ! Quand je considre, dune part, lengouement des Hatiens produire dans ce domaine de la culture, si ce nest le pari de Niang, ce sera leffet dune redynamisation historique et commerciale irrversible quil aura cr sans le savoir. Cest dj une russite en soi. Niang vient de provoquer par cette fiction, un nouveau dbat et une guerre de scnarios qui permettront de pousser plus

Dan Albertini jhsitais entre poursuivre avec lhistoire intgrale et marrter Mes amours de Mrida . La rgence me soulagea autrement, sous dautres cieux. Il mest parvenu des chos sur un film franais qui relate notre histoire en terme plutt rducteur et, de relation culturelle force. Oh francophonie ! Je me suis laiss driver sur un vieux scnario balafr : si nous tions anglophones et crolophones, qui serions-nous aujourdhui , avec Toussaint Louverture au cinma. Que dalle, la Jamaque nen fait pas, et pour-

Louis rcolte meilleur acteur. Arrtons-nous avant daller trop loin, car la tche tait ingrate. Trouvons ds lors comment le scnariste jugul entre professionnalisme, authenticit, rfrence et racisme, sur le mme plateau. Gessica Gnus renforce dailleurs mes convictions dans le rle de son personnage cl, Vertueuse, dans un film 7M sur 6 ans. (Ah oui, Chteau pas Fort). Il ny rien redire, cest dune autre poque. La fiert de les endosser dmontre les dimensions du contenu des personnages. Lhabit ne fait pas le moine mais aide le reconnatre , dixit mon ex. Elgance, croyance, ctait un instrument

Les costumes

aussi, tu es grand puisque je suis grand ton image . Cela ne plara pas lhistoire vue des Noirs, mais le cinma propose toujours la thse et lantithse, le miroir et le sujet. La projection et la perception. Mais de faon indiscutable, lorigine de la matire en discussion nous rattrape souvent. Pourquoi le premier de Noirs, si ce ne fut le premier des Blancs. Le costume parlera beaucoup plus en ce sens que celui de la russite dans les cordes du mtier. Le portrait pique fait lhistoire, Toussfunctionmentaint Louverture sest projet la manire de, dans son costume.

tant Louverture ! Pardi, jtais loin de souponner la dcouverte dun intrt vivace pour en parler. Et oui Gessica Gnus, enfant de lempereur. Si cette fille trouve sa vraie voie, elle fera une icne pour le cinma hatien naissant. Mais avant tout, Jimmy JeanLouis est Toussaint. Le film semble tre calibr sur la grandeur dun personnage. Tous-

Le film

utilis pour faire valoir les cultures assimiler. Revivez donc le symbole de la perruque dans le film Tous les matins du monde . Ltoffe nous parle davantage aujourdhui. Mais, ltoffe expose par une action savante calcule parle ncessairement dans le sens de la projection. Toussaint

Camper le personnage de Toussaint pour le projeter comme le gnral au somment de lintelligence, cest, dune part, tenter dattnuer la porte de 1804 par ce qui ne serait pas fait en 1803. Toussaint ne devient plus lagresseur, le grand hros coupable. Dabord, il a t victime dune embuscade, ensuite il na men son rve la ralit. Mais, cest en mme temps de minimiser limpact de Dessalines sur le mode de vie de lhumanit. Car, cest lui en

La difficult dessalinienne

agresse le Blanc jusqu aujourdhui. Mme si Toussaint dfia Napolon, il est rest faible et perdant au Chteau de Joux, tandis que Dessalines est le fort qui a vinc et qui lon en veut jusqu aujourdhui encore. Do ce besoin de lui dresser en face la barrire Louverture. Cest ainsi que je vois le financement de cette tlsrie. Oups, Dessalines est interprt par Hubert Kound, Franco-Bninois. Cest l Toussaint Louverture, le hros matris, mais cest aussi l lindomptable Dessalines cart, qui nOUS naccordons que lassociation Marchand-Dessalines au grand profit de Port-auPrince. Bon, daccord, la Dessalinienne et un boulevard. Mais, qui ira chercher Dessalines Ouida, Agou ? Mme le Bnin, du haut Dahomey, nen parle. Ce qui suggre des inductions trangres racistes de soumission dans le but dobnubiler, hormis un clbre artiste peintre hatien. Lyonel Laurenceau lui a rendu sa vraie place dans sa toile Clbration 2004 , au milieu des drapeaux, des chevaux de guerre, des trompettes claironnant sa victoire. Le comdien Philippe Caroit le confirme dailleurs en disant au micro de la journaliste de France 2, que ntait-ce la bont de Bayon Liberta par linfluente vertu de son parent jsuite en visite sur lle, Toussaint naurait pas eu cet accs la culture, et ne pourrait jamais tre ce quil est devenu, ce grand stratge. Rcupration du gnie. Ce que Myriam reprend dans la prsentation du film sur la mme chane en soutenant que Toussaint a libr toutes ces colonies . Le costume de ce racisme obnubil nous claire en ce sens. Dessalines, lui aussi, malgr dgag, sy soumet et ne rcupre pas le Standard africain malgr que son action dmente formellement ces propos tenus. Il sefface derrire Toussaint. Quelle identit derrire les buffalo soldiers ? Seul, Toussaint naurait pu, mais seul, Dessalines a pu. Cest dailleurs Hati qui a t indpendante par sa voix tandis que la Martinique est encore aujourdhui un territoire franais doutremer. Camper Toussaint ainsi efface donc brutalement Dessalines, et cest curieux, ce mlange camoufl. Le cinma comme moyen de culture Cette tlsrie se trouvera certainement des critiques, soit historiques, soit esthtiques, soit de

loin, dans le rel comme dans limaginaire, laction Louverture. Un point de vue partag par Jimmy Toussaint, qui se voit dj dans dautres costumes. Il avoue en sortir enrichi, oui, il a quitt le personnage sur le plateau. Cest donc l un outil dapprentissage supplmentaire offert la mmoire, aux analyses et aux

interprtations. Mme aux historiens. Cet outil risque de bousculer en effet, mais surtout fera pter les chanes dun racisme profond insouponn qui sest toujours constitu en instrument de rtention philosophique pour la promotion dune culture contraire, contre celle dun autre standard, juste sur la base de la couleur de lpiderme. Ctait a aussi la fameuse perce louverturienne du prof Mannigat. Le cinma seulement peut permettre ce pas historique consquent pour rparer des torts et effacer les stigmates invisibles de la mmoire. Niang aura ensuite gagn plus large.

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DITORIAL

Le dpart du P.M. Conille, une crise cre par Michel Martelly; tant pis pour ceux qui souffrentnstall plus de cinq mois aprs linvestiture du prsident Michel Martelly, le gouvernement dirig par le Premier ministre Garry Conille devait satteler immdiatement au travail afin de rattraper le temps perdu. Ctait la volont exprime par le nouveau locataire de la primature, mais surtout par le chef de ltat, qui donnait limpression dapprhender les crises socioconomiques que traverse le pays; ainsi que le dsespoir dans lequel sont plonges les couches dfavorises et les rescaps du tremblement de terre du 12 janvier 2010 menant une existence dinfrahumains sous les tentes. Cependant mme durant le processus de ratification du Dr Conille, le prsident Martelly et ses proches collaborateurs avaient affich laversion que leur inspirait le Premier ministre dsign. Si les magouilles initiales visant courter le sjour du chef du gouvernement la primature avaient achopp sur le grand toll quune telle dmarche avait suscit, cela navait pour autant fait revenir le prsident hatien de meilleurs sentiments lgard de Garry Conille. Le souci de dloger les sinistrs des tentes et lurgente ncessit de lancer les travaux de reconstruction, en plus de mobiliser les ressources disponibles pour soulager la misre du plus grand nombre, nont pas suffi pour imposer M. Martelly une cohabitation harmonieuse avec son Premier ministre. Au bout de deux semaines dintenses pressions de la prsidence, finalement accompagnes de menace de mort, le Premier ministre a dcid de rendre son tablier. De guerre lasse, en effet, la lettre suivante adresse au prsident Martelly, dans la matine du vendredi 24 fvrier 2012, est venue annoncer la rupture. Je me vois dans lobligation de vous prsenter ma dmission comme Premier ministre du gouvernement de la Rpublique , crit Garry Conille. Sans fioritures et la langue de bois qui caractrisent gnralement pareille communication, le Premier ministre conclut par ces mots : Veuillez recevoir, Monsieur le Prsident de la Rpublique, lassurance de mes sentiments patriotiques . Michel Martelly voulait tout prix se dbarrasser de Garry Conille, sans smouvoir le moindrement de limpact que cette rupture prmature va avoir sur la vie au quotidien des couches vulnrables. Sans le moindre doute, le chef de ltat hatien feint dignorer limbroglio dans lequel le dpart du chef de gouvernement enfonce le pays et provoque le blocage net des rformes administratives ncessaires, mais surtout de larrt de la mise en uvre des priorits urgentes du gouvernement. Trop occup effectuer des visites de plaisance ltranger, Michel Martelly ne pouvait constater laction mene

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dans les diffrents domaines par son Premier ministre dont la comptence, le savoir-faire et lengagement ont t apprcis leur juste valeur par nos partenaires trangers. En effet, par le truchement de son ambassade Port-au-Prince, Washington a donn le ton la raction de la communaut internationale. Dans un communiqu mis immdiatement aprs qua t annonce la dmission de M. Conille, la mission diplomatique amricaine a dclar : Les tats-Unis saluent les efforts, la perspicacit et lnergie dmontrs par le Premier ministre Garry Conille durant les quatre derniers mois ; il sest consacr lamlioration des conditions de vie du peuple hatien. Nous regrettons quHati ne puisse plus bnficier de son service en tant que Premier ministre La dclaration de lambassade amricaine continue en exhortant lexcutif, le Parlement ainsi que les autres institutions du pays continuer luvre commence par M. Conille; il rappelle aux dcideurs hatiens respecter les engagements pris lgard du peuple hatien. Le communiqu conclut en ces termes : LExcutif, le Parlement et les autres branches gouvernementales ont besoin dassurer la continuit de la gouvernance ainsi que lengagement aux valeurs dmocratiques en confirmant au plus vite un nouveau Premier ministre, en organisant la tenue dlections parlementaires et locales ce printemps, en poursuivant la lutte contre la corruption, et en sassurant que les droits de tous les Hatiens soient respects dans le cadre de ltat de droit . La communaut internationale suivait de prs le cheminement de Gary Conille la primature, et prenait note des entraves administratives qui lui ont t imposes par le prsident Martelly. De mme que les disputes et les dsagrments qui entravent le bon fonctionnement des institutions gouvernementales. Cest sans doute ce quavait voulu faire ressortir Mario Fernandez, le reprsentant du secrtaire gnral de lOrganisation des Nations Unies (ONU), dans des dclarations faites la veille de la dmission de M. Conille soulignant les proccupations de la Mission des Nations Unies de stabilisation en Hati (MINUSTAH) dont il est le dirigeant. M. Fernandez a signal toute une srie de lacunes releves dans ladministration hatienne, notamment le retard pris pour lorganisation des lections locales, municipales et snatoriales. Dplorant la crise quasi permanente dans laquelle se dbat le pays et les risques que susciterait une crise gouvernementale avec le dpart du Premier ministre, M. Fernandez signalait les crises rptition entre les pou-

voirs excutif et lgislatif qui minent le bon fonctionnement des institutions ainsi que le processus dmocratique . Il devait en chaner en disant que Limpasse politique et la paralysie institutionnelle, entre le gouvernement, le parlement et le prsident, ne refltent pas les engagements qui sont pris vis--vis du peuple hatien. Elles ne sont pas de nature crer les conditions ncessaires pour la relance de lconomie et la consolidation de la dmocratie . Prenons lhistoire tmoin quand nous constatons que les crises politiques, particulirement celles suscites dlibrment par nos dirigeants, arrtent la bonne marche de ladministration publique et exacerbent les pnuries.

Elles renforcent surtout la misre des couches dmunies, puisque les bailleurs de fonds et les partenaires internationaux ne laissent plus agir leur gnrosit; autant dire laide internationale dont dpend le pays pour amliorer les conditions de la population sarrte. Le prsident Martelly ne devrait pas stonner si son gouvernement, dsormais inexistant, se trouve confront une telle ralit. Il en avait dailleurs reu une mise en garde durant les jours qui ont prcd la dmission de Garry Conille. En clair, en dpit des slogans visant rassurer les uns et les autres lancs par le prsident hatien, le pays se dbat dans une autre crise qui lui aurait pu tre pargne. Maintenant, M. Martelly doit assumer ses responsabilits.HatiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tl. (718) 8122820

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EDITORIAL

The departure of PM Conille, a crisis orchestrated by Michel Martelly; never mind those who are sufferingnstalled more than five months after the inauguration of President Michel Martelly, the government led by Prime Minister Garry Conille was set to get down to business immediately in order to make-up for lost time. It was the will expressed by the new tenant of the Prime Ministers office, and enunciated particularly by the Head of State, who gave the impression he mastered the socio-economic crises facing the country, and the despair in which the underprivileged and survivors of the earthquake of 12 January 2010 are immersed, leading a subhuman existence under the tents. But even during the ratification process of Dr. Conille, President Martelly and his close associates had shown their aversion to the Prime Minister-designate. If the initial shenanigans to shorten the tenure of the Head of Government met a huge public outcry that such a move prompted, it did not bring the Haitian president to a better frame of mind towards Garry Conille. The need to remove the victims of the disaster from the tents and the urgent necessity to launch the reconstruction work, in addition to mobilizing resources available to alleviate the misery of the majority, were not sufficient to impose upon Mr. Martelly a harmonious cohabitation with his Prime Minister. After two weeks of intense pressuring by the presidency, eventually accompanied by death threats, the Prime Minister decided to throw in the towel. In the end, indeed, the following letter was sent to President Martelly by Garry Conille, on the morning of Friday, February 24, 2012, announced the split. I feel obliged to present my resignation as Prime Minister of the Government of the Republic, writes Garry Conille. In plain language free from the usual dosage of political jargon which generally characterizes such communications, the Prime Minister concluded by saying, Please, accept, Mr. President of the Republic, the assurance of my patriotic sentiments. Martelly wanted to get rid of Garry Conille at any cost, without the slightest concern about the impact this premature split will have on the daily lives of those in the most vulnerable sectors of the population. Without a doubt, the Head of the Haitian State pretends to ignore the mess into which the departure of the Head of Government will cause the country to sink; which will provoke the definite blocking of needed administrative reforms, but especially the implementation of the urgent priorities of the government. Too busy taking recreational visits abroad, Martelly could hardly see actions carried out in various fields by his Prime Minister whose skill, expertise and commitment have been fairly assessed by our foreign partners. Indeed, through its embassy in

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Port-au-Prince, Washington sets the tone for the reaction of the international community. In a statement issued immediately after the resignation of Mr. Conille was announced, the U.S. diplomatic mission said, The United States applauds the efforts, insight and energy demonstrated by Prime Minister Garry Conille; during the four months, he devoted himself to improving the living conditions of the Haitian people. We regret that Haiti can no longer benefit from his service as Prime Minister. The U.S. embassy statement continues by urging the executive, Parliament and other institutions of the country to continue the work begun by Mr. Conille, reminding Haitian policymakers to respect the commitments made in respect of the people Haiti. The statement concludes as follows: The Executive, Parliament and other branches of government need to ensure continuity of governance and the commitment to democratic values, in the earliest confirmation of a new Prime Minister, by organizing the holding of parliamentary and local elections this spring, continuing the fight against corruption, and ensuring that the rights of all Haitians are respected under the rule of law. The international community was closely following Gary Conilles evolution as Prime Minister, and took note of the administrative hindrances which were imposed upon him by President Martelly; as well as the wrangling and annoyances which hindered the smooth functioning of government institutions. This is probably what Mario Fernandez, the representative of Secretary General of the United Nations (UN), had wanted to show in statements immediately made before the resignation of Mr. Conille in which he highlighted the concerns of the United Nations Stabilization Mission in Haiti (MINUSTAH) which he leads. Mr. Fernandez reported a series of gaps in the Haitian government, including the delay in the organization of local, municipal and senatorial elections. Deploring the almost permanent crisis in which the country is struggling under, and the risks of a government crisis with the departure of the Prime Minister, Mr. Fernandez warned that repeated crises between the executive and legislative powers undermine the proper functioning of the institutions and the democratic process. He continued by saying that The political deadlock and institutional paralysis between government, parliament and the president, do not reflect the commitments that are made vis--vis the Haitian people. They are not likely to create conditions for economic recovery and consolidation of democracy. Taking History as our witness, we find that political crises, particularly those deliberately generated

by our leaders, certainly do hinder normal functioning of Government, and exacerbate shortages in every area. They primarily enhance the misery of the poor, as donor countries and international partners lessen their acts of generosity, in terms of financial aid on which the country depends to improve conditions of the population. President Martelly should not be surprised if his Government, now nonexistent,

faces such a reality. Besides, he had also received a warning to that effect in the days leading up to the resignation of Garry Conille. Clearly, despite the slogans aimed at reassuring everyone launched by the Haitian president, the country is struggling with another crisis from which it could well have been spared. Now President Martelly must assume his responsibilities.

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LATTITUDE VICTORIEUSE O.S. MARDEn O.S. MARDEn (suite) (continued) Presented by irlne Augustin- Present par irlne Augustin Whiteman WhitemanChapter IV Transform your dreams into realities Every great human heart had its vision and meditated upon it until the passion to actually transform it into reality dominated his life. Washington. In a letter written when he was twelve year old, had said: I will marry a beautiful woman; I will be one of the richest men in the country; I will lead the army of my colony and I will govern the nation which I will have helped to create. General Ulysses Grant, (1822-1885) in his Memoirs tells that when he was a little boy, he saw at West Point General Winfield Scott (1786-1866) riding his horse, reviewing the cadets, and an interior voice said to him: Ulysses, one day, at this same place, you will be on horseback, and the army general. We know how these childhood visions were carried out by these two men. The fortune of J. Pierpont Morgan (1837-1913) was built by the dynamic force of his thought, by the mental vision of his youth. He was a man of varied aesthetic tastes, but he concentrated his thoughts on finance, and became the Master of the world in this branch. One-pointedness contributes to realization Ancient Greece concentrated on beauty and art, and became the great model of beauty and the great revelator of art in the world. The Roman Empire concentrated on power, and became the Master of the world. England concentrated on the control of the seas and of trade, and became the mistress of the seas and the greatest commercial nation of the world. The Americans form a rich nation, because they have concentrated on the dollar. They dream dollars, hate poverty, and sigh after riches. Whatever it is that an individual or a nation concentrates on, they tend to carry it out, because concentration is a force, just as electricity. The young man who concentrates on Law, thinks of laws, dreams of laws, reads all that refers to laws, attends court meetings. He is sure to become a lawyer. It is the same for all arts and all sciences. Those who concentrate on an idea, who feed their dreams of it, who never lose sight of their goal, whatever dark and rejecting may be the way, obtain the object of their concentration. Their consciousness becomes a powerful magnet which attracts the things they desire. Sooner or later, they carry out their dreams. Who could have prevented Ole Bull (1810-80) from becoming a famous musician, he who as a little boy, faced his fathers displeasure, for slipping out of bed during the night, to go to the attic to play on the small red violin which haunted his dreams and prevented him from sleeping? Who could have prevented Michael Faraday (1791-1867) or Edison, (1847-1931) whom no difficulty frightened, to realize the marvelous visions of their childhood? If you can concentrate your thought with persistence, fear not to surrender to your greatest ambition; nothing will prevent you from realizing it. But a spasmodic concentration, an intermittent enthusiasm, intense as they may be, will not be brought to an end. The dream without the effort does nothing but consume energy. It is the upholding of the vision, accompanied by persistent effort and concentrated on the material level that succeeds. Heaven helps those who help themselves Prepare your wheel and your distaff, and God will send the flax to you, has become proverbial. If we firmly believed in the promises of God, and did our share to bring about their accomplishment, nobody would be unhappy or miserable. Everywhere we meet men or women, who disappointed, turn sour because