hcfr l'hebdo n°28

30
N° 28 - Edition du 23 novembre 2012

Upload: homecinema-fr

Post on 31-Mar-2016

233 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

Cinema, Music, Art

TRANSCRIPT

Page 1: HCFR l'Hebdo N°28

N° 28 - Edition du 23 novembre 2012

Page 2: HCFR l'Hebdo N°28

N°28 - Edition du 23 novembre 2012

REDAC' CHEFFabi

REDACTEURSEldudo, Manitao17, Alex322,

Katam, Le Loup Céleste

CONCEPTION ET MISE EN PAGEFabi

SOUTIEN ET PUBLICATIONSyntaxeror

CORRECTIONSFrahlt

PAGE DE COUVERTURE

Courtney Love

Page 3: HCFR l'Hebdo N°28

SOMMAIRE

A L'AFFICHE Twilight - Chapitre 5 : Révélation - (2ème partie) 4-6

Sorties de la semaine 7-10Reprises 11

7EME ART Samaria – Kim Ki-Duk 12-16

GALERIE DE L'HEBDO Les Trois Grâces 17-19

MUSIQUE Live through this – Hole 20-21

A LIRE Des milliards de tapis de cheveux – Andreas Eschbach 22-23

BLU-RAY Tête de turc – test 2D 24-26

La bataille de Varsovie – test 3D 27-29

La Semaine prochaine 30

Page 4: HCFR l'Hebdo N°28

A l'affiche La critique de Le Loup Céleste

Twilight - Chapitre 5 : Révélation (2ème partie) Bill Condon

Le synopsis

Après la naissance de sa fille Renesmée, Bella s’adapte peu à peu à sa nouvelle vie de vampire avec le soutien d’Edward. Se sentant menacés par cette naissance d’un nouveau genre, les Volturi déclarent la guerre à la famille Cullen. Pour préparer leur défense, les Cullen vont parcourir le monde pour rassembler les familles de vampires alliées et tenter de repousser les Volturi lors d’un ultime affrontement...

Page 5: HCFR l'Hebdo N°28

Le film ♥♥♥♥♥Suite et fin (pour l'instant) du phénomène planétaire avec cet ultime épisode qui conclut astucieusement la saga en laissant partiellement tomber la romance et en faisant place à l'action (grâce à une prise de liberté judicieuse envers le roman d'origine) tout en conservant le cahier des charges Twilight. En outre, la mise en scène ne mollit jamais, la multiplication des personnages secondaires aux pouvoirs surprenants apporte une fraîcheur absente depuis le premier volet et la bataille finale est vraiment épique. Les fans aimeront toujours autant surtout lorsque l'émouvant générique de fin leur rappellera de nombreux souvenirs.

Page 6: HCFR l'Hebdo N°28

Fiche technique

Réalisation : Bill CondonAuteurs & scénaristes : Stephanie Meyer (d'après son roman "Breaking Down) et Melissa Rosenberg.Avec : Kristen Stewart (Bella Cullen), Robert Pattinson (Edward Cllen), Taylor Lautner (Jacob Black), Dakota Fanning (Jane), Anna Kendrick, Jamie Campbell Bower, Ashley Greene,...Origine : Etats-UnisGenres : Drame, fantastique, romance, aventure.Durée : 2HAnnée de production : 2012Sortie : 14/11/2012

Page 7: HCFR l'Hebdo N°28

A l'affiche Sorties de la semaine

Royal Affair

Historique (02h16min) - Date de sortie : 21/11/2012

De Nikolaj Arcel

Avec Mads Mikkelsen, Alicia Vikander

Mads Mikkelsen, que l'on retrouve toujours avec un évident plaisir, campe ici Johann Friedrich Struensee, médecin du roi dans le Danemark de 1770, qui entretient avec la reine Caroline Mathilde une relation amoureuse et intellectuelle qui décida du destin de la nation danoise mais aussi de l'Europe. (Ours d'argent du meilleur scénario 2012)

Comme des frères

Comédie (01h44min) - Date de sortie : 21/11/2012

De Hugo Gélin

Avec François-Xavier Demaison, Nicolas Duvauchelle

Une histoire d'amitié et de complicité entre trois hommes d'âges différents, réunis par un même point commun : leur attachement pou Charlie, une jeune femme aujourd'hui disparue.

Comme des frères a été projeté pour la première fois au festival de Cannes 2012, lors d'une séance spéciale pour les exploitants.

The Impossible

Drame (01h47min) - Date de sortie : 21/11/2012

De Juan Antonio Bayona

Avec Naomi Watts, Ewan McGregor

Basé sur une histoire vraie, ce film relate la séparation et la tentative de survie d'une famille de vacanciers suite au tsunami qui ravagea la Thaïlande le 26 décembre 2004.

Le réalisateur de L'Orphelinat abandonne le genre fantastique pour se tourner ici vers le réalisme pur et dur.

Page 8: HCFR l'Hebdo N°28

A l'affiche Sorties de la semaine

Thérèse Desqueyroux

Drame (01h50min) - Date de sortie : 21/11/2012

De Claude Miller

Avec Audrey Tautou, Gilles Lellouche

Claude Miller choisit ici d'adapter le célèbre roman éponyme de François Mauriac dont il confie à Audrey Tautou le rôle de Thérèse, jeune femme des Landes aux idées modernes qui se retrouve mariée "de force" pour des raisons de familles et de patrimoine.

Il s'agit du dernier film de Claude Miller, emporté par la maladie en avril 2012.

Une nouvelle chanceDrame (01h51min) - Date de sortie : 21/11/2012

De Robert Lorenz

Avec Clint Eastwood, Amy Adams

Un découvreur de talents spécialisé dans le baseball s'embarque avec sa fille vers Altlanta à la recherche d'un talent prometteur. Il perd progressivement la vue, elle est pleine de la rancoeur d'une relation insatisfaisante avec son père.

Première apparition de Clint Eastwood depuis 1993 dans un film dont il n'est pas le réalisateur.

Les Lignes de Wellington

Guerre (02h31min) - Date de sortie : 21/11/2012

De Valeria Sarmiento

Avec John Malkovich, Marisa Paredes

Les troupes napoléoniennes, avec à leur tête le Maréchal Masséna, envahissent le Portugal en septembre 1810. Lors de la bataille de Buçaco, Masséna est défait. Et pourtant, Portugais et Britanniques, emmenés par le Général Wellington, battent en retraite.

Six nominations dans les festivals pour le film Les Lignes de Wellington.

Page 9: HCFR l'Hebdo N°28

A l'affiche Sorties de la semaine

La Maison au bout de la rue

Epouvante-horreur (01h41min) - Date de sortie : 21/11/2012

De Mark Tonderai

Avec Jennifer Lawrence, Max Thieriot

La Maison au bout de la rue est le second film du réalisateur, et également un thriller horrifique comme son premier long-métrage : Hush-en route vers l'Enfer. Le scénario : Elissa et sa mère s'installent dans une maison voisine d'une maison où une jeune fille a assassiné ses parents.

Jusqu'à mon dernier souffle

Romance (02h50min) - Date de sortie : 21/11/2012

De Yash Chopra

Avec Shah Rukh Khan, Katrina Kalf

Ce film marque le retour du réalisateur derrière la caméra après huit ans d’absence, et la cinquantième année de carrière du réalisateur à Bollywood.

Le film est une histoire d'amour entre Samar, personnage mystérieux et introverti qui rejoint l'armée indienne pour fuir son passé, et Akira, jeune journaliste éperdûment amoureuse de lui

Au-delà des collines

Drame (02h30min) - Date de sortie : 21/11/2012

De Cristian Mungiu

Avec Cosmina Stratan, Cristina Flutur

Le réalisateur a été séduit par les écrits de Tatiana Niculescu Bran relatant le procès d'un exorcisme ayant conduit à la mort d'une jeune femme, même s'il avoue s'être éloigné le plus possible de ces faits pour en extraire un film fictionnel. Cristian Mungiu est un habitué de Cannes. Au-delà des collines est son troisième long métrage en compétition après Occident en 2001 et 4 mois, 3 semaines, 2 jours, Palme d’or en 2007.

Page 10: HCFR l'Hebdo N°28

A l'affiche Sorties de la semaine

Red HeartDrame (01h18min) - Date de sortie : 21/11/2012

De Halkawt Mustafa

Avec Shahen Jamal, Soran Ibrahim

Shirin et Soran sont deux adolescents amoureux qui optent pour la fuite lorsque l'un d'eux se voit imposer un mariage.

Red Heart est le premier film réalisé par Halkawt Mustafa, originaire d'Irak, mais exilé en Norvège en 2000, et depuis naturalisé Norvégien.

Le film a été présenté dans de nombreux festivals en France et à l'étranger. Il a reçu le Prix Henri-Langlois 2012 lors des Rencontres Internationales du Cinéma de Vincennes.

Little Bird

Famille (01h21min) - Date de sortie : 21/11/2012

De Boudewijn Koole

Avec Rick Lens, Ricky Koole

Entre une mère absente et un père un peu perdu, Jojo, 10 ans, trouve la force d'affronter son quotidien dans la relation qu'il entretient avec un petit choucas tombé du nid.

Prix du meilleur premier film (Berlinale 2012), le film a été choisi pour représenter les Pays-Bas aux Oscars en 2013.

Les Derniers jours de l'hiver

Drame (00h52min) - Date de sortie : 21/11/2012

De Mehrdad Oskouei

Ce documentaire donne à voir la vie de 7 ados au sein d'une maison de correction iranienne à la veille du Nouvel An.

Mehrdad Oskouei, le réalisateur, est un cinéaste engagé connu pour ses nombreux documentaires ets courts-métrages critiques de la société iranienne, très souvent récompensés en festivals.

Page 11: HCFR l'Hebdo N°28

A l'affiche Reprises

Chinatown

Policier (02h02min) - Date de sortie : 18/12/1974

Date de reprise : 21/11/2012

De Roman Polanski

Avec Jack Nicholson, Faye Dunaway

Reprise ,38 ans après sa sortie, du célèbre "film noir" de Polanski : Chinatown, nominé onze fois aux Oscars en 1975, et notamment dans les catégories meilleur film, meilleur réalisateur (Roman Polanski) , meilleur acteur dans un premier rôle (Jack Nicholson) et meilleure actrice dans un premier rôle (Faye Dunaway). Sur ses onze nominations, le film obtient l'Oscar du meilleur scénario (Robert Towne).

La Scandaleuse de Berlin

Comédie (01h56min) - Date de sortie : 1949

Date de reprise : 21/11/2012

De Billy Wilder

Avec Marlene Dietrich, Jean Arthur

"La très austère Phoebe Frost est envoyée à Berlin en 1946 pour enquêter sur la moralité des troupes américaines d'occupation. Elle ne découvre que marché noir et relations amoureuses entre soldats et jeunes Allemandes. Pis, une chanteuse de cabaret, au passé nazi, est protégée par un officier américain, celui-là même qu'elle avait chargé de l'enquête au départ..." (allociné)

Page 12: HCFR l'Hebdo N°28

7ème Art La critique de Katam

Samaria Kim Ki-Duk

Réalisateur: Ki-Duk KimAvec: Yeo-Reum Han, Ji-Min Kwak et Eol LeeDurée: 95 minGenre: DrameAnnée De Production: 2004Date De Sortie Française: 27/10/2004Pays: Corée Du SudNote IMDB: 7,2/10

Synopsis (Personnel): Jae-Young est une prostituée mineure qui vit son activité avec une apparente aisance. Sa meilleure amie Yeo-Jin lui sert de manager en s'occupant de ses rendez-vous et de sa protection malgré ses réticences grandissantes majoritairement liées à sa jalousie. Un jour, pendant une descente de police que Yeo-Jin n'avait pas prévue, Jae-Young est découverte et saute dans le vide...

Page 13: HCFR l'Hebdo N°28

Sorti la même année que 3-Iron et précédé par Spring, Summer, Fall, Winter... And Spring, Samaria a été fortement éclipsé par le premier des deux même s'il a quand même décroché l'Ours d'Argent du meilleur réalisateur au festival international du film de Berlin. Abordant de prime abord le sujet de la prostitution en Corée du Sud, le film devient ensuite une sorte de drame intimiste s'intéressant exclusivement à un père et sa fille.

La Corée du Sud, au même titre que le Japon par ailleurs, souffre fortement de la prostitution des jeunes, voire même des mineurs. Au pays du soleil levant existe même une forme d'escorting incluant majoritairement des mineurs appelé Enjo Kôsai, où les jeunes filles visent avant tout l'achat de produits de marque. La Corée du Sud n'est certainement pas encore rendue au point du Japon mais le problème devient de plus en plus endémique, révélant les faiblesses de la structure familiale coréenne. Le film commence par exposer un duo de jeunes filles, l'une abordant son labeur de prostituée d'une manière naïve et idéaliste, projetant même de devenir une nouvelle Vasumitra, un personnage de la littérature bouddhiste. Son amie, elle, prenant la chose de manière beaucoup plus distante et avec beaucoup d'anxiété. C'est là que débute une sorte de plongée dans ce monde opaque dans lequel Kim Ki-Duk se refusera a distribué les rôles de victimes et bourreaux pour dépeindre une société malade où règne la solitude.

Page 14: HCFR l'Hebdo N°28

Le film se dirige ensuite naturellement vers l'étude de la cellule familiale, décrivant un foyer ne manquant pas d'amour mais fortement de stabilité et de mesure. De la même manière que Madeo, sorti plus récemment, le film aborde la famille en tant que lieu de sur-protection mais aussi et surtout d'empoisonnement, les enfants étant asphyxiés par l'amour parental. C'est cet amour inconsidéré qui empêche les parents de déceler les véritables ennuis de leurs enfants et crée un environnement propice aux drames. Toutefois le réalisateur propose un message d'espoir et surtout de réconciliation, la situation étant critique mais la rédemption possible. Le rôle des parents n'étant finalement pas de protéger leurs enfants indéfiniment, mais de les guider vers la maturité, la souffrance ne pouvant être évitée, avec ou sans leur aide.

Page 15: HCFR l'Hebdo N°28

Les acteurs sont très bons, la jeune Ji-Min Kwak malgré son temps d'apparition à l'écran plutôt maigre parvient à marquer suffisamment le spectateur pour que son ombre subsiste jusqu'à la fin du long métrage. Eol Lee parvient à interpréter très justement un père qui malgré l'amour pour son enfant, l'étouffe chaque fois qu'il désire la protéger davantage. On réalise que malgré leur apparente proximité durant la première partie du film, il s'est construit un gigantesque fossé au fil des ans. Enfin, Yeo-Reum Han démontre une fois de plus qu'elle a tout d'une grande. Son jeu est fin et dosé, elle possède beaucoup de naturel et mériterait sans conteste une plus grande visibilité. A noter qu'elle a également tourné dans un autre film de Kim-Ki Duk, The Bow, où elle tient le premier rôle.

Page 16: HCFR l'Hebdo N°28

Visuellement le film est étran-gement quelconque. C'est d'autant plus surprenant que Kim Ki-Duk avait accouché l'an passé d'un film particulièrement stylisé à la beauté photographique renversante. De ce point de vue il est beaucoup plus proche de 3-Iron sorti la même année, mais ne parvient pas à garder la même virtuosité sobre que celui-ci. Certains plans sont même tout à fait étranges et de plutôt mauvais goût. C'est certainement un des films mineurs de Kim Ki-Duk concernant l'image, même si on a vu bien plus laid. La musique est, elle, plutôt absente, mais c'est habituel chez ce réalisateur, les personnages eux-même parlant généralement peu. La seule exception à ce tableau pourrait être The Bow où la musique prend même une place toute particulière dans le récit.

Le film parvient donc sans conteste à dresser un très juste portait de cet aspect de la société coréenne, sans prendre parti en faveur d'une partie ou d'une autre. Si son austérité pourra rebuter, il faut compter sur un trio d'acteurs charismatiques portant le film sur leur dos d'une manière admirable. Sans aucun doute un film mineur dans la filmographie de Kim Ki-Duk mais avec suffisamment de qualités et surtout de fond pour mériter un visionnage.

6,5/10

Katam

Page 17: HCFR l'Hebdo N°28

Galerie de l'Hebdo Zoom sur une oeuvre

Les Trois Grâces

Euphrosyne, Thalie et Aglaé...

Trois jeunes filles éblouissantes, nues et enlacées. Tout le monde les connaît, ce sont les Trois Grâces. Elles ont été représentées par une pléïade de peintres , sculpteurs ou photographes : comme Rubens, Fragonnard, Raphaël, Botticelli. Mais qui sont ces jeunes femmes divines et quelle est la signification de leur trio? Appelées Grâces par les Romains et Charites dans la mythologie grecque, Euphrosyne, Thalie et Aglaé sont 3 déesses personnifiant la plénitude de la vie et plus spécifiquement: l'abondance (Thalie), l'allégresse (Euphrosyne) et la splendeur (Aglaé).Ensemble, elles représentent ce que la vie a de plus intense, de surabondant : la beauté, la nature, l'amour, la séduction, le désir de l'homme, la fécondité.... Les Charites sont la représentation du mode de vie tel que l'entendaient les Grecs. Ces déesses président à toutes les activités ludiques (danses, jeux), à toutes les activités gratuites : sexualité hors mariage, festin, danse.

Iconographiquement, elles sont d'abord représentées vêtues et voilées et finalement elles apparaissent nues, se tenant par les épaules et formant une ronde. Deux d'entres elles regardent dans la même direction tandis que la dernière regarde dans une direction opposée.

Page 18: HCFR l'Hebdo N°28

Mythologie

Les Grâces sont des divinités mineures. A l’origine divinités de la Nature, elles ont été considérées par la suite comme les compagnes de l’incomparable Aphrodite, ou Vénus, déesse de l’Amour et de la Beauté. Elles seraient les filles de Zeus et d'Eurynomé, la fille d'Océan et de Téthys. Les Grâces faisaient partie, avec les Muses, de l'entourage d'Apollon.Elles tenaient à l’origine des attributs comme des dés, des pommes, de la myrte ou des roses. C’est la poésie, la tradition littéraire également, qui imposa le chiffre de trois pour le groupe de ces Grâces.

Page 19: HCFR l'Hebdo N°28

Pour aller plus loin...

"Qui copie qui ? La peinture sous influence" - Caroline LARROCHE

Qui copie qui? Qui influence qui? Qui parodie qui? Qui rend hommage à qui?Comment s'opèrent ces variations d'un même modèle? Ce livre rassemble 200 peintres pour une exploration de l'histoire de l'art via la confrontation de plus de 200 oeuvres, le plus souvent 3 par 3. Et pour chaque trio, un texte donne les clés de la création artistique et explique l'approche de l'artiste. Une analyse intéressante de l'art parce qu'elle aborde les interférences, les rapprochements, les ressemblances ou divergences entre les courants artistiques. Une façon ludique et captivante de (re)découvrir les chefs d'oeuvre de la peinture. Un oeil neuf et captivant!

Page 20: HCFR l'Hebdo N°28

Musique La critique de Manitao17

HoleLive Through This

Vision du monde poussiéreuse, aveuglante, abîmée du désespoir et tirant du vulgaire toute la gratitude et la gravité qu'une personne décharnée véhiculerait, l'histoire de Courtney Love n'a cessé de cultiver son horreur et le mal qui la suit. C'est ainsi que la Californienne sort en 1994 "Live Through This", album bardé d'impudeur et d'images fallacieuses aux influences "Grungy" et "New Wave".

À coup de textes décadents, la patte de Kurt Cobain imbibe un avenir bouleversé, plein d'illusions perdues et d'altérations d'un imaginaire égaré.Guitares vengeresses et batterie malveillante animent une œuvre porteuse de désinvolture et de brutalité.

Page 21: HCFR l'Hebdo N°28

Les accords sonnent d'impétuosité comme dans "She walks on me" ou le fameux "Doll parts". Le physique de la rythmique prend alors le pas sur une pensée positive remplie d'espérance. La chanteuse tente de panser les soubresauts d'une véhémence fragile, comme dans "Miss world", et le crachat s'avère acide "Violet".Difficile alors de côtoyer une rhétorique soyeuse lorsque l'esprit n'est plus présent "I think that I would die". Les refrains, les mots attaquent le processus vital qui forge l'équilibre du pourquoi. La balance penche vers une noirceur libératrice d'une emprise inacceptable et subie "Credit in the straight world".La capacité destructrice de l'ensemble modèle alors l'humain vers une sédition consumée. "L'insurrection est l'accès de fureur de la vérité" nous ressasserait V.Hugo.Après l'écoute de "Hole" dans ce "Live Through This", il reste peu de bienveillance et de sempiternelles épopées constructrices de sens et de vie.Si vous cherchez sensualité et glamour, passez votre chemin. Si la noirceur d'un album bourré de fureur vous crispe les synapses jusqu'à ce que vos tympans soient saturés et "démembranés" alors ce CD est pour vous. .

Manitao17

Page 22: HCFR l'Hebdo N°28

A lire La critique de Eldudo

Des milliardsde tapis

de cheveuxAndreas Eschbach

ous connaissez la SF allemande ? Non, alors vous ne faites pas partie des lecteurs de la monstrueuse saga (la plus kolossale au monde) de SF appelée

Perry Rhodan, cette saga dure depuis plus de 50 ans. Mais ce n’est pas de cette série dont je vais vous parler. En effet, telle la forêt qui masque l’arbre, Perry Rhodan et ses équipes d’écrivains ont masqué un écrivain original de SF nommé Andreas Eschbach.

V

Certains de ses écrits sont moyens, d’autres plus que bien, je pense à “Jesus Video” mais son chef d’œuvre, celui qui a relancé la SF allemande et l'a faite connaître en France et ailleurs se nomme “Des milliards de tapis de cheveux”.

Page 23: HCFR l'Hebdo N°28

Dans la galaxie de Gheera existe une caste très particulière, celle des tisseurs. L’existence toute entière d’un tisseur tourne autour de son chef d’œuvre, la création d’un seul et unique tapis de cheveux. Filant la chevelure de leurs femmes, concubines et enfants, les tisseurs n’ont qu’un but : tisser ce tapis en l’hommage à l’empereur et le vendre aux marchands afin d’orner le palais impérial.Malgré le culte voué à l’empereur des questions surviennent parfois : que deviennent ces milliards de tapis de cheveux tissés par des générations de tisseurs ? Il parait que le palais impérial ne compte aucun tapis ! La vente du tapis étant vitale à la survie de la caste des tisseurs dont l’art se transmet de père en fils ces questions restent sous-jacentes, jusqu’au jour ou d’étranges rumeurs viennent à circuler sur la chute de l’Empire ... une quête s'engage pour savoir ce que deviennent ces milliards de tapis de cheveux.

Voici encore un roman étonnant qui se construit à partir de 17 chapitres indépendants, se penchant chacun à leur manière sur un aspect de la vie des habitants de Gheera. Indépendants disais-je, jusqu’à ce que le puzzle s’assemble tout au long d'une quête nous menant au palais impérial. La fin conclut superbement ce roman en nous plongeant dans un abîme de mélancolie.Pour un coup d’essai ce fut un coup de maître. La SF allemande a su pondre un petit joyau décalé, nostalgique et enchanteur. Avec ce roman, Andreas Eschbach pourrait être un Grimm du 20ème siècle transposant un conte en pleine science fiction.Un livre à lire même si vous n’êtes pas férus de SF.

Ed

Page 24: HCFR l'Hebdo N°28

Blu-ray 2D Le test de Le Loup Céleste

Tête de TurcPascal Elbé

Le synopsis

Un geste, et tout bascule. Un adolescent de 14 ans, un médecin urgentiste, un flic en quête de vengeance, une mère qui se bat pour les siens, un homme anéanti par la mort de sa femme voient leurs destins désormais liés. Alors que le médecin passe plusieurs jours entre la vie et la mort, les événements s’enchaînent et tous seront entraînés par l’onde de choc...

Page 25: HCFR l'Hebdo N°28

Le film : ♥♥♥♥♥

Ce film choral engagé qui dépeint une réalité sociale difficile sans caricature et qui donne à réfléchir sans discours moralisateur, est un thriller social réaliste au suspens solide porté par un scénario d'une grande richesse mais aussi et surtout par de formidables acteurs qui campent des personnages complexes et bien développés. Dommage que la mise en scène, soignée au demeurant, soit impersonnelle et que la fin pèche par sa précipitation. Tête de Turc n'en reste pas moins un bon film choral sincère, réaliste, intelligent et humaniste.

Page 26: HCFR l'Hebdo N°28

Fiche technique

Le Blu-ray Disc : BBBBB

- Format vidéo : 1080i AVC [2.35].- Pistes sonores : Français DTS-HD Master Audio 5.1 et 2.0.- Sous-titres : Français pour maalentendants.

Blu-ray Disc Région B Français.Éditeur : Warner Bros.Date de sortie : 08 septembre 2012.

Vers le forum Blu-ray : ici

Critique technique

• Image : Mauvaise techniquement avec un lissage très excessif qui gomme trop de détails, retire le relief et bouche les noirs. Il amenuise en plus considérablement les contrastes et fait perdre l'homogénéité des couleurs en blanchissant bizarrement l'image. Et que dire des gros problèmes de compression qui apparaissent lors de la scène sous la pluie filmée dans la voiture, si ce n'est que nous avons à faire à un encodage technique déplorable. Merci Warner !!!

• Audio : Une piste sonore 5.1 (2.0 non testée) immersive, harmonieuse et puissante qui propose une présence frontale expressive, des effets surround bien sentis, une jolie spatia-lisation et des basses percep-tibles.

Page 27: HCFR l'Hebdo N°28

Introduction

A la fin de la Première Guerre Mondiale, les forces de la Russie communiste envahissent la Pologne. Leur objectif: s’emparer de Varsovie, contrôler l’ensemble du pays et étendre l’influence communiste. Ola, une actrice de théâtre, et Jan, un soldat de la cavalerie, vont être plongés au cœur de la célèbre Bataille de Varsovie. Ils seront témoins de l’héroïque résistance des forces polonaises face à la puissance de l’envahisseur.Une fresque épique, des séquences de combats époustouflantes réalisées en 3D par Jerzy Hoffman (Fire and Sword) et filmées par le directeur de la photo de La chute du faucon noir et Harry Potter et l’ordre du Phœnix.

Inconnu du public français, et pour cause, le film étant réservé au marché polonais en premier lieu, La Bataille De Varsovie 3D demeure la plus grosse production polonaise à date avec un budget record pour le pays. Il s'attache à faire revivre les événements historiques autour de Varsovie avec un point de vue patriotique assez partisan. La lecture de la fiche technique met par contre l'eau à la bouche car le réalisateur Jerzy Hoffman a fait appel au summum du matériel 3D actuel, le Fusion Camera System développé par James Cameron et Vince Pace. C'est parti pour la projection !

Blu-ray 3D Le test de Alex322

La Bataille De Varsovie 3D

Page 28: HCFR l'Hebdo N°28

Bilan 3D

Film au contenu scénaristique discutable, interprété par certains personnages plus convaincants que d'autres, et affichant une multitude de caricatures certainement involontaires, La Bataille De Varsovie 3D se démarque de manière surprenante au niveau de sa réalisation 3D. Loin de l'idée d'encenser gratuitement une production marginale type série B dont personne n'attendait la sortie 3D avec impatience, il n'empêche que ce film est véritablement est des grosses surprises 3D de l'année, proposant une 3D fraîche et rafraichissante dans l'univers 3D. Son réalisateur Jerzy Hoffman, pourtant novice sur la 3D, démontre par son utilisation du Fusion Camera System d'Avatar 3D, et sa décision de confier la photographie à Slawomir Idziak (Harry Potter l'ordre du Phénix, Bienvenue à Gattaca, La chute du faucon noir) qu'il a manifestement fait les bons choix pour produire un contenu 3D de grande qualité. Soutenu par une qualité de profondeur incroyable sur tout le film, avec une insolence qui rappelle le dernier génie asiatique en la matière Flying Swords of Dragon Gate 3D, le film opte pour une utilisation généreuse et souvent très poussées des effets de débordements et de jaillissements permanents : ce ne sont pas quelques éléments de décors qui débordent sporadiquement, mais l'intégralité des scènes qui sont étendues vers le spectateur à de nombreuses reprises. Dans ces moments là, la gamme stéréoscopique est ultime avec une profondeur qui ne souffre en plus d'aucun flou sur les arrières plans, ce qui est assez rare pour le mentionner dans les film live action. Alors certes cette jeunesse et ce manque d'expérience 3D préalable issue de l'équipe de production s'expriment aussi parfois par des maladresses de réalisations et rendus 3D, des scènes avec une mise au point 3D défectueuse, quelques plans réguliers avec quelques artefacts droite/gauche sur des problèmes classiques de lumière réfléchissante, mais on ne peut que s'exclamer que le résultat visuel 3D est de très grande qualité, et relativement homogène au global.

Page 29: HCFR l'Hebdo N°28

Fiche technique

Date de sortie : 06/11/2012

Format :

Version testée : Française

Région :

Audio : français : Audio : français :

Type de 3D : 3D native

Appréciation

globale 3D

Image et Profondeur

Jaillissements

Vers le forum Blu-ray : ici

C'est dur à dire, mais ce film polonais nous a sorti l'artillerie lourde et objectivement, malgré ses quelques loupés intrinsèques, met une jolie correction à de nombreux films 3D sortis cette année. On n'ose pas imaginer le résultat final si la bobine finale avait été checkée par Cameron en personne, et si le scénario et les dialogues avaient été confiés à quelqu'un de plus pertinent en la matière. Vu le prix abordable du film en Blu-ray 3D, on ne saurait conseiller son visionnage pour découvrir une captation 3D solide, dynamique et parfois expérimentale, en faisant montre d'indulgence sur l'histoire de fond insipide et les personnages caricaturaux.

Alex322

Page 30: HCFR l'Hebdo N°28

La semaine prochaine

L'actualité des sorties cinéma ...

De nouvelles critiques musicales et littéraires ...

Des "Coups de coeur" et encore plus de tests Blu-ray (2D et 3D),la Galerie de l'Hebdo et d'autres surprises...

Rendez-vous le vendredi 30 novembre 2012 pour

L'HEBDO n°29