hcfr l'hebdo n°80

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#80 Edition du 11 Avril 2014 Edition du 11 Avril 2014 #80 P-51 Dragon Fighters Closed Circuit King Kong (1933) La Maison des 1000 morts Je crois que je l’aime The Confession Le Rouge et le Noir Le Désir d’être inutile Whatever People Say I Am, That’s What I’m Not Havanization Jackson C. Frank Please Mr Kennedy Snowpiercer, le Transperceneige Mad Max - L’intégrale Ice Soldiers Moi, Moche et Méchant 2 Le Hobbit, la désolation de Smaug P-51 Dragon Fighters Closed Circuit King Kong (1933) La Maison des 1000 morts Je crois que je l’aime The Confession Le Rouge et le Noir Le Désir d’être inutile Whatever People Say I Am, That’s What I’m Not Havanization Jackson C. Frank Please Mr Kennedy Snowpiercer, le Transperceneige Mad Max - L’intégrale Ice Soldiers Moi, Moche et Méchant 2 Le Hobbit, la désolation de Smaug

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Cinema, Music, Art

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Page 1: HCFR l'Hebdo N°80

#80

Edition du11 Avril 2014Edition du11 Avril 2014

#80

P-51 Dragon FightersClosed Circuit

King Kong (1933)La Maison des 1000 morts

Je crois que je l’aime

The Confession

Le Rouge et le NoirLe Désir d’être inutile

Whatever People Say I Am, That’s What I’m NotHavanization

Jackson C. FrankPlease Mr Kennedy

Snowpiercer, le TransperceneigeMad Max - L’intégrale

Ice SoldiersMoi, Moche et Méchant 2

Le Hobbit, la désolation de Smaug

P-51 Dragon FightersClosed Circuit

King Kong (1933)La Maison des 1000 morts

Je crois que je l’aime

The Confession

Le Rouge et le NoirLe Désir d’être inutile

Whatever People Say I Am, That’s What I’m NotHavanization

Jackson C. FrankPlease Mr Kennedy

Snowpiercer, le TransperceneigeMad Max - L’intégrale

Ice SoldiersMoi, Moche et Méchant 2

Le Hobbit, la désolation de Smaug

Page 2: HCFR l'Hebdo N°80

REDAC' CHEFFabi

REDACTEURSalex322

Djee

FabiGothicjMV

le loup célestesnipizz

takeshi29ze biG nowhere

CONCEPTION ET MISE EN PAGE

Fabilaric

syntaxeror

SOUTIEN ET PUBLICATION

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pixelounGe

CORRECTIONSFrahlt

Edité par l’association HomeCinema FRancophone (HCFR) association loi 1901 (JO 13/04/2002)

siège social : 21, rue de Fécamp75012 PARIS

SIREN : 444 601 892 00029

www.homecinema-fr.com

Edition du11 Avril 2014

Numéro 80

Page 3: HCFR l'Hebdo N°80

SOMMAIRE

La présentation (dénominations ou appellations, maquette, mise en page, logos), est la propriété de l’association HCFR. Aucune exploitation commer-ciale, reproduction, utilisation, modification, traduction, partielle ou intégrale des éléments de cette revue ne pourra en être faite sans l’accord préalable et écrit de l’association HCFR. Tous les produits, logos et images cités dans ces pages sont la propriété de leur marque respective. Les textes sont publiés sous la responsabilité de leur(s) auteur(s). Les analyses et leæs jugements qui peuvent être exprimés dans les articles, compte-rendus et d’autres textes d’auteurs identifiés comme tels, publiés dans cette revue sont ceux de l’auteur et ne sauraient être considérés comme ceux de l’association HCFR.

Gothic - Mark Atkins - P-51 Dragon Fighters SnipizZ - John Crowley - Closed Circuit

Rio 2 - Les Yeux jaunes des crocodiles - HeliMy Sweet Pepper Land - La Belle Vie - Une Histoire banale

Les Nouvelles (Més)aventures d’Harold Lloyd - Le Bourreau Computer Chess - Noé - Suneung - Apprenti Gigolo

Divergente - Tout est permis - Le Soldat rose 2

47

1011121314

A l’affiche

7ème ART

Djee - Ernest B. Schoedsack et Merian C. Cooper - King Kong (1933)Djee - Rob Zombie - La Maison des 1000 morts

Eloch - Pierre Jolivet - Je crois que je l’aime

MUSIQUE

Ze Big Nowhere - Arctic Monkeys - Whatever People Say I Am...Gothic - Raul Paz - Havanization

takeshi29 - Jackson C. FrankFabi - Oscar Isaac, Justin Timberlake et Adam Driver - Please Mr Kennedy

30323436

BLU-RAY

Le Loup céleste - Snowpiercer, le TransperceneigeLe Loup céleste - Mad Max - L’intégrale

Le Loup céleste - Ice SoldiersLe Loup céleste - Moi, Moche et Méchant 2 (3D)

Alex322 - Le Hobbit, la désolation de Smaug (3D)

3840424446

151820

25

29

A LIRE

Stendhal - Le Rouge et le Noir (1830) Ze Big Nowhere - Rubrique “La littérature pour les Nuls”

JMV - Dominique Petitfaux et Hugo Pratt - Le Désir d’être inutile

SERIE

Gothic - Kiefer Sutherland - The Confession 23

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www.homecinema-fr.com - Avril 20144

Gothic

A l’affiche

P-51 Dragon FightersMark Atkins

Synopsis

En 1943, tandis que les Alliés avancent en Afrique du Nord, les nazis relâchent une ancienne terreur. En pleine nuit, les Alliés sont pris d’assaut par des dragons. Face à cette menace, un groupe de P-51 est envoyé en mission suicide afin de combattre les dragons et aider à gagner la Guerre.

Date de sortie : 20 mars 2014Durée : 1H 24minRéalisateur : Mark Atkins Scénario : Mark AtkinsAvec : Scott Martin, Stephanie Beran, Ross Brooks, Osman Soykut, Robert Pike Daniel, Thom RachfordGenre : Action, fantastique, science fiction et guerrePays : Etats-Unis

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Numèro 80 - HCFR l’Hebdo 5

Le film

La fureur de vouivre

Dans ce film vous verrez une équipe de pilotes de chasse suicidaires combattant des dragons nazis (si si, ils ont des croix gammées sur les ailes et tout) à bord de P-51 Mustang dans un contexte de Seconde Guerre Mondiale. Je pourrais m’arrêter là, estimant vous avoir déjà donné assez envie de découvrir ce truc sans plus tarder. C’est mal me connaître !

Ladite team donc, est composée entre autres d’un ersatz de Martin Sheen époque “Apocalypse Now”, le charisme en moins, d’Anthony de “Premiers Baisers” (!), d’un moustachu (c’est toujours bien d’en avoir un dans son équipe, et pis d’abord tous les anglais de la WWII étaient moustachus, c’est bien connu) et puis aussi d’un sosie de Jo-Wilfried Tsonga. Et là vous vous dites: “c’est bueno !”. Pas tout à fait...

Mark Atkins est à la fois réalisateur, scénariste et directeur de la photographie. Pour ceux qui n’auraient pas encore compris que ce film est fauché, il suffit d’observer le soin apporté à laisser pas mal de choses en dehors du cadre. La première fois qu’un avion se pose et qu’on voit juste l’hélice, puis le pilote qui discute sur un terrain vague sans avion autour, on se dit que le mec sait pas filmer correcte-ment, ni monter. En fait c’est un peu plus compliqué: il ne sait ni filmer, ni monter, mais la succession d’horreurs à l’écran est voulue, la plupart du temps !

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www.homecinema-fr.com - Avril 20146

Et quand Atkins se décide enfin à montrer du blindé en gros plan, on rit. Un char “en bois”, véritable oeuvre d’art. Un “Panzer de Rondins”, version teutonne ! Il en va de même pour tout le reste. Les dragons numériques sont assez affreux et dignes d’un mauvais jeu vidéo datant d’au moins dix ans, sans compter qu’ils ont la particularité d’exploser en vol dès qu’on les mitraille ! La Luftwaffe ver-sion Mark Atkins a salement morflé ! On doit les effets visuels à Rogue State (Mega Piranha, Dragon Wasps: l’ultime fléau) et autant le dire de suite, ils sont rarement (jamais ?) convaincants, à l’image des flammes assez ridicules.

Alors sinon au début les allemands parlent allemand, histoire que le spectateur sache qui est méchant et qui est gentil. Mais dès leur apparition suivante, on est sensé avoir compris, vu que les allemands se mettent à dialoguer en anglais avec un horrible accent allemand. Y’a une romance toute pourrie et mal amenée aussi, avec une nana qui a une tête bizarre. Et un mec qui fait de l’harmonica à côté des protagonistes dès lors que ces derniers se font des bisous.

Si après m’avoir lu, vous comptez vous lancer dans le visionnage de “P-51 Dragon Fighter”, ne me remerciez pas pour autant. Ou plutôt, si, lancez-vous maintenant, car il est peu probable que vous le fassiez après l’avoir vu !

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Numèro 80 - HCFR l’Hebdo 7

SnipizZ

A l’affiche

Closed CircuitJohn Crowley

Synopsis

Le procès de l’homme accusé d’être le cerveau d’un acte terroriste ayant coûté la vie à 120 personnes, réunit deux anciens amants du côté de la défense, mettant leur éthique et leur confiance à l’épreuve, et leur vie

en péril. Une explosion terroriste tue 120 personnes dans un marché animé de Londres. À l’issue de la chasse à l’homme qui s’ensuit, un seul suspect d’origine turque, Farroukh Erdogan, est appréhendé et écroué. Ce qui promet d’être « le procès du siècle » se met en marche. Petit détail de la procédure : le gouvernement souhaite utiliser des documents classés secrets pour poursuivre le prévenu en justice, ce qui nécessite l’intervention d’une Avocate Spéciale, Claudia Simmons-Howe, désignée par le Procureur Général et seule autorisée à voir lesdits documents et à invoquer leur divulgation lors d’audiences à huis clos. Les règles sont claires : après avoir pris connaissance des documents classés, Claudia n’est plus autorisée à communiquer avec le prévenu ni avec les autres avocats de la défense. Mais l’affaire se complique quand l’avocat de Farroukh Erdogan se suicide et que son confrère Martin Rose est appelé à le remplacer. Martin est tenace, motivé, brillant... et il a eu une aventure avec Claudia.

Date de sortie : 26 mars 2014Réalisé par : John CrowleyAvec : Eric Bana, Rebecca Hall, Ciarán HindsDurée : 3h 36minScénario : Steven KnightDistributeur : Universal Pictures International FranceBudget : 10 000 000 $

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www.homecinema-fr.com - Avril 20148

Le film

Depuis maintenant pas mal d’années, Eric Bana enchaînait les seconds rôles sans grand intérêt, hormis peut-être celui du méchant dans Star Trek le reboot, rôle dans lequel il est tellement grimé qu’il en est méconnaissable. Du coup, le voir en tête d’affiche d’un long métrage est une chose exceptionnelle, et en l’occurrence, son retour dans un premier rôle est une réussite ! Pour l’accompagner, la production britannique n’a pas eu à chercher bien loin en engageant Rebecca Hall, Ciarán Hinds ou Jim Broad-bent.

Closed Circuit est donc réalisé par John Crowley qui avait déjà mis en scène l’excellent Boy A, et basé sur un scénario de Steven Knight (Les Promesses de l’ombre, Crazy Joe), racontant le procès d’un ter-roriste après un attentat à Londres, avec de multiples rebondissements. Du classique, mais assez bien ficelé.

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Numèro 80 - HCFR l’Hebdo 9

Si le film n’a rien d’exceptionnel, il a le mérite d’offrir à Eric Bana, ici l’avocat d’une des parties au procès, une vitrine de son potentiel d’acteur. Le film est relativement épargné de scènes d’actions décéré-brées. A noter la scène d’ouverture particulièrement bien réalisée. Ici, l’accent est mis sur l’enquête menée par Bana et Hall.

Un bon film du genre, ne proposant rien de révolutionnaire, mais qui se laisse bien regarder.

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Rio 2Date de sortie : Mercredi 09 Avril 2014Durée : 1h 42mnRéalisé par Carlos SaldanhaAvec Anne Hathaway, Jesse Eisenberg, Jamie Foxx, Andy Garcia, Jemaine ClementFilm américainGenre Animation

Blu a pris son envol et se sent désormais chez lui à Rio de Janeiro, aux côtés de Perla et de leurs trois enfants. Mais la vie de perroquet ne s’apprend pas en ville et Perla insiste pour que la famille s’installe dans la forêt amazo-nienne alors qu’ils découvrent que d’autres aras bleus y vivent.

Les Yeux jaunes des crocodilesDate de sortie : Mercredi 09 Avril 2014Durée : 2h 2mnRéalisé par Cécile TelermanAvec Julie Depardieu, Emmanuelle Béart, Patrick Bruel, Alice Isaaz, Jacques WeberFilm françaisGenre Comédie dramatique

Deux sœurs que tout oppose. Joséphine, historienne spécialisée dans le XIIème siècle, confrontée aux difficultés de la vie, et Iris, outrageusement belle, menant une vie de parisienne aisée et futile. Un soir, lors d’un dîner mondain, Iris se vante d’écrire un roman. Prise dans son mensonge, elle persuade sa sœur, abandonnée par son mari et couverte de dettes, d’écrire ce roman qu’Iris signera, lui laissant l’argent. Le succès du livre va changer à jamais leur relation et transformer radica-lement leurs vies.

HeliDate de sortie : Mercredi 09 Avril 2014 Durée : 1h 45mnRéalisé par Amat EscalanteAvec Armando Espitia, Andrea Vergara, Linda González Hernández, Juan Eduardo Palacios, Kenny JohnstonFilm mexicainGenre Drame

Au Mexique, la famille d’Estela, une jeune fille de 12 ans est prise dans un engrenage de violence lorsque celle-ci tombe amoureuse d’un jeune poli-cier impliqué dans un détournement de drogue.

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Numèro 80 - HCFR l’Hebdo 11

My Sweet Pepper LandDate de sortie : Mercredi 09 Avril 2014Durée : 1h 34mnRéalisé par Hiner SaleemAvec Golshifteh Farahani, Korkmaz Arslan, Suat Usta, Mir Murad Bedirxan, Feyyaz DumanFilm françaisGenre Drame

Au carrefour de l’Iran, l’Irak et la Turquie, dans un village perdu, lieu de tous les trafics, Baran, officier de police fraîchement débarqué, va tenter de faire respecter la loi. Cet ancien combattant de l’indépendance kurde doit désormais lutter contre Aziz Aga, caïd local. Il fait la rencontre de Govend, l’institutrice du village, jeune femme aussi belle qu’insoumise...

La Belle VieDate de sortie : Mercredi 09 Avril 2014Durée : 1h 33mnRéalisé par Jean DenizotAvec Zacharie Chasseriaud, Solène Rigot, Nicolas Bouchaud, Jules Pelissier, Jean-Philippe ÉcoffeyFilm françaisGenre Drame

Yves vit dans la clandestinité avec ses fils, Sylvain et Pierre. Il y a dix ans, il les a soustraits à leur mère à la suite d’une décision de justice. Mais les garçons gran-dissent et la cavale sans fin les prive de leurs rêves d’adolescents. Caché sur une île de la Loire, Sylvain, le cadet, rencontre Gilda : premiers regards, premier amour et première étape sur le chemin de la belle vie, la sienne.

Une Histoire banaleDate de sortie : Mercredi 09 Avril 2014Durée : 1h 22mnRéalisé par Audrey EstrougoAvec Marie Denarnaud, Marie-Sohna Condé, Oumar Diaw, Renaud Astegia-ni, Vincent LondezFilm françaisGenre Drame

Jeune femme de 30 ans, Nathalie a une vie active simple et agréable, travaillant dans le domaine de la santé, sortant souvent entre amis et collègues de boulot. Joyeuse, rêveuse, amoureuse, elle se prépare à emmé-nager bientôt avec son fiancé. Mais un soir, tout va basculer en quelques minutes. Une histoire banale, mais qui laisse des traces.

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Les Nouvelles (Més)aventures d’Harold Lloyd

Date de sortie : Mercredi 09 Avril 2014Durée : 0h 48mnRéalisé par Hal Roach, Alf Goulding, Harold Lloyd, Frank TerryAvec Harold Lloyd, Snub Pollard, Bebe DanielsFilm américainGenre Comédie

Troisième grand comique du cinéma muet américain avec Charlie Chaplin et Bus-ter Keaton, Harold Lloyd est resté célèbre comme « l’homme aux lunettes d’écaille ». Dans ce nouveau programme de 4 courts-métrages, il campe un personnage de jeune amoureux un peu gauche en prise à des situations plus loufoques les unes que les autres : qu’il soit maître-nageur malgré lui ou prisonnier d’une étrange tribu de femmes pirates, Harold Lloyd se joue de tous les obstacles pour séduire sa belle. Quatre histoires hilarantes et rocambolesques à découvrir pour la première fois en version numérique restaurée !

Le BourreauDate de sortieMercredi 09 Avril 2014 (1h 28mn )Réalisé par Luis Garcia BerlangaAvec Maria Isbert, Julia Caba Alba, Nino Manfredi, Emma Penella, Jose IsbertFilm italienGenre Drame

En échange d’un bel appartement, un employé des pompes fu-nèbres accepte l’emploi de bourreau en se jurant de ne jamais exé-cuter une sentence de mort en démissionnant sur le champ. Or, un jour, une condamnation arrive et Jose Luis s’acquitte de sa tâche...

Computer ChessDate de sortie : Mercredi 09 Avril 2014Durée : 1h 32mnRéalisé par Andrew BujalskiAvec Patrick Riester, Wiley Wiggins, Myles Paige, Robin Schwartz, Gerald PearyFilm américainGenre Comédie

Placé au cœur d’un week-end de compétition de programmateurs de logi-ciels d’échecs vers 1980, Computer Chess va faire revivre aux spectateurs cette époque où l’esprit humain testait ses limites face à la machine lors de parties d’échecs. Des programmateurs un peu excentriques participent à la préparation des ordinateurs, afin que ces derniers puissent battre l’homme à son propre jeu.

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Numèro 80 - HCFR l’Hebdo 13

Computer Chess

NoéDate de sortie : Mercredi 09 Avril 2014Durée : 2h 18mnRéalisé par Darren AronofskyAvec Russell Crowe, Jennifer Connelly, Emma Watson, Douglas Boo-th, Logan LermanFilm américainGenre Aventure

Russell Crowe est Noé, un homme promis à un destin exceptionnel alors qu’un déluge apocalyptique va détruire le monde. La fin du monde… n’est que le commencement.

SuneungDate de sortie : Mercredi 09 Avril 2014Durée : 1h 47mnRéalisé par Shin Su-wonAvec David Lee, Sung June, Kim Kkob-bi, Cho Sung-ha, Sung Ha JoFilm sud-coréenGenre Policier

Yujin, élève de terminale promis à un avenir brillant, est retrouvé assassiné. Très rapidement, les soupçons se portent sur June, l’un de ses camarades de classe. Mais en remontant le fil des événements, c’est un univers d’ultra-compétition et de cruauté qui se fait jour au sein de ce lycée d’élite, où la réussite au « Suneung », l’examen final qui conditionne l’entrée des élèves dans les meilleures universités, est une obsession. Pour obtenir la première place, certains sont prêts à tout, et même au pire…

Apprenti GigoloDate de sortie : Mercredi 09 Avril 2014 Durée : 1h 30mnRéalisé par John TurturroAvec John Turturro, Woody Allen, Sofia Vergara, Sharon Stone, Vanes-sa ParadisFilm américainGenre Comédie

Deux amis, l’un libraire, l’autre fleuriste, ont des problèmes d’argent. Le premier devient le mac du second. Ils feront le bonheur de leurs clientes.

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www.homecinema-fr.com - Avril 201414

DivergenteDate de sortie : Mercredi 09 Avril 2014Durée : 2h 19mnRéalisé par Neil BurgerAvec Shailene Woodley, Theo James, Kate Winslet, Zoë Kravitz, Ansel ElgortFilm américainGenre Science fiction

Tris vit dans un monde post-apocalyptique où la société est divisée en cinq clans (Audacieux, Érudits, Altruistes, Sincères, Fraternels). À 16 ans, elle doit choisir son appartenance pour le reste de sa vie. Cas rarissime, son test d’aptitude n’est pas concluant : elle est Divergente. Les Divergents sont des individus rares n’appartenant à aucun clan et sont traqués par le gouver-nement. Dissimulant son secret, Tris intègre l’univers brutal des Audacieux dont l’entraînement est basé sur la maîtrise de nos peurs les plus intimes.

Tout est permisDate de sortie : Mercredi 09 Avril 2014 Durée : 1h 36mn Réalisé par Coline SerreauFilm françaisGenre Documentaire

Le permis de conduire à points est instauré depuis plus de 20 ans. Véritables lieux de mixité sociale et culturelle, les stages de récupération de points sont l’occasion pour les auteurs d’infractions d’y exprimer leur révolte mais aussi de se raconter. Les nombreux témoignages et images recueillis par Coline Serreau lors de ces stages, dressent un portrait tragi-comique de notre société où l’individualisme et les petites habitudes de chacun mettent en péril le bonheur de tous. Portrait à charge, mais regard complice, TOUT EST PERMIS est un film réalisé aux quatre coins de l’Hexagone.

Le Soldat rose 2Date de sortie : Mercredi 09 Avril 2014 Durée : 1h 40mn Avec Francis Cabrel, Laurent Voulzy, Nolwenn Leroy, Elodie FrégéFilm françaisGenre Concert

Être un Soldat Rose, ce n’est pas facile à vivre : les petits garçons ne veulent pas d’un jouet qui a la couleur d’une danseuse, et les petites filles n’ont pas envie de s’amuser à la guerre. Mais quand à la suite d’un hasard malencontreux, le Soldat Rose devient bleu, c’est une autre question qui se pose : celle de la singularité. Vaut-il mieux être comme tout le monde, se fondre dans la masse ? Ou au contraire être unique en son genre ?Après le succès critique et populaire du premier volet, le Soldat Rose 2 conte les aventures d’un soldat qui, avec l’aide d’un petit garçon, d’une petite fille et d’autres jouets, va tout faire pour essayer de retrouver ce qui était sa chance : sa différence.

Page 15: HCFR l'Hebdo N°80

Numèro 80 - HCFR l’Hebdo 15

Djee

7eme Art

King Kong (1933)Ernest B. Schoedsack et Merian C. Cooper

Figurante sans travail, la blonde Ann Darrow est engagée par le réalisateur Carl Denham pour être la vedette de son prochain film. Le Venture, le navire commandé par le capitaine Englehorn et qui comprend toute l’équipe, atteint Skull Island, une île mystérieuse où vivrait une créature légendaire vénérée par les indigènes et appelée King Kong.Durant le voyage, Ann tombe amoureuse de John Driscoll, le second du bateau. Une fois débar-qués, les explorateurs sont aussitôt repérés par les indigènes et font marche arrière. Mais ces derniers enlèvent Ann, la «femme aux cheveux d’or», et l’attachent pour l’offrir en sacrifice à King Kong.Au moment où ses compagnons arrivent pour la délivrer, un singe gigantesque saisit la jeune fille et disparaît dans la forêt. Denham et ses hommes se lancent alors à la poursuite de King Kong.

Date de sortie 29 septembre 1933 (Reprise le 14 décembre 2005)Durée : 1h40min Réalisé par : Ernest B. Schoedsack, Merian C. CooperAvec Fay Wray, Robert Armstrong, Bruce Cabot Genre : Fantastique , Epouvante-horreur , ThrillerNationalité : Américain

Page 16: HCFR l'Hebdo N°80

www.homecinema-fr.com - Avril 201416

«Peau d’Ann»

J’ai tout fait pour toi Ann. Tout.J’ai quitté mon pays, mes amis. Défoncé, arraché des gueules. Tu étais mienne. J’ai même fait le docile pour t’approcher encore une fois. Ce soir, sous la lune, je laisse glisser le manteau lourd de mes pensées et toutes, toutes, me ramènent vers toi.J’imagine qu’elles terminent leur course contre ta peau. Je ne peux pas croire que tu n’as rien senti, ma Ann.Alors comme ça, ce serait moi le cocu de l’histoire. On m’a fait miroiter monts et merveilles. Sous prétexte que je parle pas la langue, on essaie de me la faire à l’envers. Faut pas s’étonner si je fous tout en l’air.On t’avait offerte au roi, une femme en or, et on t’enlève à mes bras. Comme si je n’étais bon qu’à régner sur un monde préhistorique.Alors que je suis un putain de romantique.Alors je suis monté tout en haut. Presque aussi haut que l’amour que j’ai pour toi.Deux ou trois libellules, autour, en sentinelles. Elles crachent du plomb mais ne font pas le poids.

Page 17: HCFR l'Hebdo N°80

Numèro 80 - HCFR l’Hebdo 17

Il fallait qu’ils sachent, qu’ils comprennent que pour encore un peu de toi, j’étais prêt à y laisser ma peau pleine de poils. Parce que sans toi maintenant, toi qui t’entremêles à mes doigts, à quoi bon dériver ? C’était juste l’histoire impossible d’un singe amoureux d’une voleuse de pommes. Je préfère finir flocon noir face à la pesanteur. Reste là, regarde-moi voler pour toi.La RKO, cousin, ils inventent le premier mythe de cet art nouveau qu’est le cinéma.Kong, la huitième merveille du monde, le roi singe.Quoi de mieux que des effets spéciaux prodigieux et une romance contre nature pour traverser les âges, pour ne perdre rien de sa force terrifiante malgré les années qui passent ?Deux mots connus de tous, comme Jésus Christ : King Kong.

Page 18: HCFR l'Hebdo N°80

www.homecinema-fr.com - Avril 201418

Djee

7eme Art

La Maison des 1000 mortsRob Zombie

Synopsis

Deux jeunes couples se lancent à la recherche du docteur Satan, une légende locale. Surpris par un ter-rible orage, ils se réfugient dans une mystérieuse demeure où réside une famille pour le moins étrange. Celle-ci se compose de membres adeptes du cannibalisme et de rites sataniques. Le cauchemar peut commencer...

Date de sortie 15 mai 2003Durée : 1h29min Réalisé par : Rob ZombieAvec Sid Haig, Bill Moseley, Sheri Moon Zombie Genre : Epouvante-horreurNationalité : Américain

Page 19: HCFR l'Hebdo N°80

Numèro 80 - HCFR l’Hebdo 19

“Affreux, sales et méchants”

Faut le dire avant de commencer sinon je vais ruminer, tourner autour du pot et ça va m’énerver : j’adore le Captain Spaulding.En dehors du fait que ça me fait passer pour un dégénéré, c’est pas la première fois tu me diras, aux yeux de ceux qui con-naissent l’énergumène peinturluré, ça me fait un début et c’est déjà quelque chose.C’est la fin des années 70, Spaulding tient un boui-boui crade d’une force, fait pompe à essence, te sert du poulet frit à proximité du patelin de Ruggsville, Texas.Spaulding, c’est aussi le Walt Disney des rednecks avec son musée/parc à thème sur les monstres et les fous (Captain Spaulding’s Museum of Monsters and Madmen, c’est dingue comme ça en jette tout de suite plus dans la langue des américains).Et, surprise dans le bédo, le mec il fait aussi clown. Mais clown avec John Wayne tatoué sur le bras, hein.Petit, j’allais au cirque avec mes parents et je sais que tu t’en tapes mais je le dis quand même : j’emmerde les clowns. J’ai toujours préféré les acrobates, les funambules, les trapézistes avec, je l’avoue, l’espoir morbide de les voir se ratatiner sur la piste dans un floc, mélangeant sang et os, soulevant un nuage de sciure et de crottin de cheval séché... Enfin tu vois le genre de trucs pas nets.Je déteste les clowns et pourtant, lui, je l’aime bien...J’aurais vu ce film gamin, j’aurais adoré les clowns. Au moins un, c’est une certitude.

Et Spaulding, mon pote, c’est le chef de famille. Les Firefly (“luciole”). Une famille d’affreux qui sont sales et méchants.Il y a la mère, milf accueillante et nymphomane (jouée par Karen Black), le grand-père qui bouffe tout le temps, Tiny, le grand frère, grand brûlé et benêt, préposé aux travaux manuels, Rufus, la masse de muscles, Baby (Sheri Moon) et sa raie (quand c’est pas sa lune), la nympho nécrophile et Otis (incarné par Bill Moseley), le Johnny Winter blanc (quoi ??? Johnny Winter est blanc ? Mais non, tu déconnes) philosophe de l’improbable, théoricien de la torture et couturier en peau hu-maine.

Tourné au sein des Studios Universal entre l’attraction «Jaws» et le manoir de Norman Bates. Mis au placard trois ans par le studio qui avait tout à coup les miquettes à la vision de la chose. Impossible de ne pas pas penser à «Massacre à la tronçonneuse» (surtout le 2), à Charles Manson, Zombie parsème son film d’images d’autres films («The Wolfman», «The House of Frankenstein» ou «Les Monstres» -la série télé- qui passent sur des télés, une affiche de «L’étrange créature du lac noir» sur tout un pan de mur), un musée des horreurs, du split-screen qui sent bon les 70, quelques plans au caméscope tournés dans sa cave, du négatif solarisé pour des séquences de rêve qui ont tout du cauchemar, le Docteur Satan, Walton Goggins, une sirène mais mi-mec mi-poisson, des goules, de la chasse au lapin et puis le type qui joue Ryan dans «Il faut sauver le soldat Ryan» de Spielberg. Pas Matt Damon, le vieux, tu sais.

À jacter comme une bécasse j’oubliais de citer le principal. Mon héros. Le merveilleux, le coquet, le pince-sans-rire : Sid Haig est le Captain Spaulding. Et pour ça, il mérite un Oscar.

Page 20: HCFR l'Hebdo N°80

www.homecinema-fr.com - Avril 201420

Eloch

7eme Art

Je crois que je l’aimePierre Jolivet

Depuis qu’il a divorcé, notre pote Lucas (Vincent Lindon) a énormément changé, il n’accorde plus la même confiance aux femmes. Ainsi, lorsqu’il fait la connaissance de la belle Elsa (Sandrine Bonnaire),

son premier réflexe est de demander à son enquêteur privé Roland Christin (François Berléand) de monter un véritable dossier sur la jeune femme. Finalement, il va apprendre à la connaitre par ses propres moyens et tombera très vite sous son charme jusqu’au jour où Elsa apprend qu’elle a été épiée durant des jours.

Date de sortie 21 février 2007Durée : 1h30min Réalisé par : Pierre JolivetAvec : Vincent Lindon, Sandrine Bonnaire, François Berléand Genre : Romance , ComédieNationalité : Film français

Page 21: HCFR l'Hebdo N°80

Numèro 80 - HCFR l’Hebdo 21

“Le gâchis à la française ...”

Voilà, je suis fâchée ! Oui, il faut bien le dire, ça m’agace qu’on mette de l’eau au moulin de ceux qui chercheront encore à m’affirmer que “Le cinéma français, c’est nul” parce que c’est toujours/sou-vent la même chose, assez banal en somme et puis plan-plan. Et quel dommage que “Je crois que je l’aime” n’échappe pas à ce cliché alors que .. Oui, “alors que” ce film bénéficiait d’un duo d’acteurs, celui le plus à même de vous faire changer d’avis sur le cinéma français, soit Vincent Lindon, le mu-tique explosif, et Sandrine Bonnaire, la lumineuse. Ces deux-là dans un même film, jouant au chat et à la souris, cherchant à s’aimer, puis doutant, c’était la promesse d’une (oui, je ne finis pas mes phras-es, comme le réalisateur a refusé de terminer ce qu’il tenait dans son film pour me servir du surgelé). Bref, dans une comédie romantique, ça promettait de dépoussiérer quelque chose. Pourtant, pas-sées les premières minutes, et la présentation,assez caricaturale, des personnages (bosseur solitaire, papa délaissé, grande maison froide VS la femme indépendante, artiste, fraîche et n’ayant pas la langue dans sa poche), une belle scène survient. Normal, elle provient des deux acteurs: la rencon-tre entre Lucas (Vincent Lindon) et Elsa (Sandrine Bonnaire) est à l’image des deux acteurs: mutique et lumineuse. Leurs yeux se rencontrent. Et il y a cette fresque, symbole de leur amour: plus petite que prévue, reportée mainte fois, finalement terminée en une nuit. Et éblouissante quand on prend la peine de la regarder sous le bon angle. De ce point de vue, en hauteur, on voudrait y plonger... Malheureusement, un film ne peut tenir sur une seule scène et une belle idée. Et s’il propose de le

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faire avec la fresque d’Elsa, il ne prend, lui, jamais de recul sur cette histoire d’amour qu’il tente de raconter. Soit un type qui croit aimer quelqu’un qu’il ne connait pas, et fait tout pour la connaître intimement avant d’en connaître les sentiments, pour être sûr de ne pas se faire avoir (à cause d’une précédente histoire de manipulation en lien avec sa société).

Le reste, soit les 3/4 du film: peu ou pas d’inventivité dans la mise en scène, des seconds rôles bâclés (putain, Kad Merad), une histoire qui se veut drôle (avec le rôle de “l’espion”) avec des dialogues plutôt mal écrits, bref qui ne font jamais “mouche”. Et puis, la scène de fin attendue qu’on nous rabâche depuis les contes “ils se marièrent et...” transformée en “ils s’engueulent depuis une heure et demi et d’un coup ils s’embrassent et ... FIN”. Pourtant, quelques bonnes idées ne sont jamais explorées, à peine effleurées: la relation de Lucas à la technologie, ce besoin de contrôler, la peur de se jeter à l’eau, les trahisons, ou encore cette autre image, quand Elsa se rend compte de ce dont elle a été victime: elle se persuade, via son psy, que c’est d’elle aussi que vient le problème: avoir été attirée par un “malade”.Les deux personnages ont donc, face à eux-mêmes, des pistes de réflexion, des inflexions qui pourtant, jamais, ne les changent. Pourquoi? Parce que le réalisateur choisit la facilité, la répétition de scènes pas belles, vues et revues (au golf ), ou encore les gags franchement étranges (le sumo japonais au dîner, l’allergie au chat, l’arroseur-arrosé). C’est trop simplifié. Alors qu’il y avait dans ce premier regard tant d’espérances gâchées... Suivez le reste de la filmographie de ces deux fabuleux acteurs, et, enfin, vous pourrez être transportés par le cinéma français ! Merci, je me suis un peu calmée mais quand même !

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Gothic

SERIE

The ConfessionKiefer Sutherland

Synopsis

Un tueur à gages explique à un prêtre, durant ses confessions, pourquoi ses victimes méritaient de mourir...

Première diffusion : 14 mars 2011Durée : 6 minRéalisé par : Kiefer Sutherland Avec Kiefer Sutherland et John Hurt Action, drame, policier et thriller Saisons : 1 Série américaine

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“Quand Kiefer passe, les gangsters s’effacent”

Une fois de plus, je t’ai kiffé, Sutherland!Que dire de cette mini-série? Kiefer est toujours aussi charismatique, et nous emmène au coeur d’un confessionnal, dans lequel chaque épisode apportera son lot de révélations. John Hurt s’en sort bien lui aussi en prêtre apportant une perspective différente de celle du héros. Le fil conducteur pousse d’ailleurs quelque peu à la réflexion. La mise en scène est soignée et sobre.J’en viens à regretter le format un peu court de cette série, même si c’est probablement aussi ce qui lui confère une telle intensité.

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“La littérature pour les Nuls”Ze Big Nowhere

A LIRE

Le Rouge et le Noir (1830)Stendhal

Julien Sorel jeune et joli puceau de 19 ans s’emmerde copieux dans sa petite ville de Ver-rières.Troisième fils du vieux Sorel, charpentier bas du front et un peu bourru, qui tel un ministre de la culture Français n’éprouve que mépris et ignorance pour “les choses intellectuelles”.Pour Juju par contre qui est aussi musclé qu’Eric Zemmour et qui n’est définitivement pas fait pour les travaux de force, les études s’avèrent essentielles. Au moins pour pouvoir développer une théorie visant à expliquer à ses frangins en termes simples et compréhen-sibles même par ces dignes ancêtres du footballeur de base, qu’à force de lui cogner la tronche sur son bureau, il peut finir par décéder.Notre Juju se plonge tête baissée, et pas qu’à cause des mandales qu’il prend dessus, dans ses études salvatrices. Rousseau et surtout Napoléon. Les voilà, ses idoles.Bonaparte ! Son modèle. Petit, malingre, sans le sou, forcément il s’identifie, le Juju. Sauf que les beignes, c’est Napoléon qui les filait.Marre de s’en prendre plein la gueule par son propre père comme un vulgaire Anthony Delon après son pre-mier vol de bagnole, Juju décide d’aller voir son pote cureton, l’abbé Chélan, pour qu’il le sorte de cet enfer familial.

Notre bon cureton l’inscrit au séminaire, seul moyen avec la guerre de s’élever un peu dans la société. Mais un peu las d’en prendre plein la gueule, notre Juju choisira la prière, préférant rester peinard dans sa chambre à compter ses hosties.L’abbé Chélan le recommande donc au maire de Verrières, un certain Monsieur de Rênal, qui veut se la péter un peu en prenant un précepteur pour ses rejetons à particule.

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Voilà le gamin qui déboule à la casbah des Rênal avec le cou encore un petit peu rouge grâce au cadeau de départ à base de calottes de ses frangins.Il y rencontre Mme de Rênal, femme d’une grande beauté et d’une timidité maladive, antithèse absolue de Nadine Morano.Chez la bourgeoisie pincée du cul des Rênal, notre Juju s’y trouve comme un coq en pâte.D’un côté, il mate le cul de maman Rênal en se tripotant dans les coins, essayant vaine-ment de dérider notre Christine Boutin du XIXème siècle.Et de l’autre côté, tel le rêve d’un Sarkozy tout dur et se préparant pour 2017, il se voit en Bonaparte dans des fantasmes de grandeur ridicules.Ça jase en ville. Les balloches de notre Juju sont le sujet principal des repas dominicaux. Des discussions qui se barrent en ******, en quelque sorte.Notre Juju grandit vite dans cette maison. Draguant éhontément cette soeur La Pudeur de M’ame Rênal, rêvant, dans un délire vengeur de distribuer lui aussi des claques, mais sur les jolies fesses toute roses de la bourgeoise.M’ame Rênal de son côté, commence méchamment à transpirer de la culotte.C’est que le p’tit Juju avec son air ombrageux, ses rêves de Napoléon de supérette et son priapisme “Strausskah-nesque”, il lui fait de l’effet, à la jeune milf.Il refusera même un petit plan cul cadeau avec la femme de chambre de m’ame Rênal: la très bien nichonnée Elisa.

Celle-ci n’acceptera pas qu’on refuse de lui tripoter son plus beau profil et balancera la bombe qui fera exploser l’ambiance feutrée de la maison Rênal et les érections incontrôlées de notre Napoléon d’opérette.La rumeur de tripotage à tout les étages chez le maire Rênal, enfle partout en ville et oblige le cocu à écharpe municipale à virer à coups de pied au fion notre Napoléon de la braguette.Une dernière entrevue avec M’ame Rênal, un comportement trop réservé mais un amour profond et véritable, que ne saura comprendre notre Juju préférant les mains au paquet aux baise-mains. Il s’en va !Le v’là qui déboule au séminaire de Besançon, avec seulement en poche son érection qu’il garde précieuse-ment.

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Au séminaire, c’est pas la joie.Entouré de Patrick Sebastien en soutanes bien relous, il se fait bien voir de l’abbé Pirard qui le recommandera pour devenir secrétaire du Marquis de la Mole; que ses ex ap-pelaient aimablement le Marquis de la demi-mole.Juste avant de se barrer pour Paname, il tentera une ultime main au cul à notre milf psycho-frigide et sera reçu par le gun du cocu qui essayera de soigner son priapisme par le plomb.Notre juju débarque donc à Paname l’oignon farci de plomb et les dents qui traînent par terre.Il arrive chez le marquis de la demi-Mole. Un gars connu dans le milieu aristocratique, ce milieu où comme dans nos administrations, c’est celui qui en fout le moins qui a gagné.Il y fait la connaissance de Mathilde, fille de la demi-Mole, qui apparemment ne l’était pas à cette époque; superbe jeune fille, attirant regards pervers et prétendants friqués.Ca colle tout de suite entre les 2.La petite commençait à en avoir un peu ras le cul des fils à papa qui lui faisaient du gringue avec le petit doigt en l’air. Quand elle tombe nez à nez avec Juju et son falzar tendu comme le string de Scarlett Johansson, c’est le coup de foudre !Une nuit torride.Des calins ,des bisous sur les tétés, sur le cucul et plein d’autres dégueulasseries dans des endroits qui sentent bizarre.

Quelques jours après, son volcan hormonal éteint, la gamine envoie bouler Juju le queutard, lui disant qu’elle

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s’est trompée, qu’elle avait pris la bosse sur son pantalon pour de l’amour.Juju fait le deuil du petit cul rond de la Mathilde et s’engage avec la demi-Mole dans des histoires chelous de missions secrètes de quelques réunions conspirationnistes.Mais la petite s’aperçoit qu’au final c’était un bon coup notre Juju la Gaule et qu’elle en est tombée amoureuse.Là elle fait la totale à papa Mimolette : demande de Mariage avec Juju le bien monté et annonce de sa future maternité.Après une petite crise de nerfs à base de hurlements de bêtes et de grands coups de boules dans les murs de son bureau, il convoque Juju, accepte le mariage et fait même anoblir notre harder professionnel qui deviendra le Marquis Sorel de Vernaye.Ca y est, putain !! Il y est !! LA REUSSITE SOCIALE !!!Il jujubile le Juju.Il s’apprête à marier la Mathilde avec le sourire au slip.Lorsqu’une lettre de la milf psycho-frigide: M’ame Rênal, vient incendier le doux rêve bourgeois de Juju et fait exploser sa particule à peine naissante, dénonçant son ambition et son immoralité digne d’un trader New-Yorkais.

Là, pétage de plomb de notre Juju qui déboule à Verrières, entre dans l’église en pleine messe et tire sur la vieille, assez fier de lui d’avoir pu lui faire le trou de balle.Mais notre mature est aussi solide que les agrafes de son soutif’ et survit à l’agression.Notre Juju est foutu en cabane.Il se rend compte qu’il a toujours eu une faiblesse, comme ces jeunes hommes pianotant d’une main sur les sites pornos à la recherche de matures aux seins lourds et peu farouches : Il aime les milfs ! Il aime M’ame Rênal.Les interventions pressantes pour sa libération de ses 2 maîtresses n’y feront rien.Il se rend compte de la vacuité de son existence et de la connerie de son ambition matérialiste, et à quelques minutes de son exécution semble enfin guéri de son priapisme congénital.Quelques jours après la mort de Juju, notre milf décède à son tour. Chagrin ou vieillesse ? Qui sait ?

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JMV

A LIRE

Le Désir d’être inutile (1999)Dominique Petitfaux et Hugo Pratt

On demandait souvent à Hugo Pratt s’il était Corto Maltese, question à laquelle il ne pouvait répondre de façon simple, il aura fallu un livre entier d’entretiens pour y apporter un début de réponse indirecte : oui, Pratt est Corto, mais il est beaucoup plus aussi, un artiste hors du commun et surtout un être humain, un vrai.Ce qui caractérise Pratt c’est l’ouverture aux autres et la curiosité, le désir insatiable de comprendre.Sa position par rapport aux idées d’iden-tité, de nation, de racines, de cosmopoli-tisme, si polémiques aujourd’hui, est pas-sionnante.

Né d’une mère juive, il a toujours refusé de se considérer comme juif lui-même, cette idée de transmission par la mère n’ayant aucun sens à ses yeux. S’il se reconnait des racines, elles sont plutôt du côté du Lido di Ravenna où il est né et de Venise où il vécut une partie de son enfance. Sa dis-tance avec sa “judéité” n’implique pas pour autant un manque d’intérêt pour les tradi-tions juives, mais, là encore Pratt est héré-tique, s’intéressant au côté magique de la mystique juive (fondée sur le Zohar, rédigé en araméen) plus qu’au judaïsme officiel fondé sur le Talmud. Plus généralement, il se méfie de toutes les religions instituées (en particulier, des trois monothéismes),

sources de fanatisme et négations à ses yeux de toute recherche métaphysique.

Pratt est un citoyen du monde : enfance à Venise, adolescence en Ethiopie, puis l’Argentine, la France et la Suisse, voyages innombrables (Patagonie, Brésil, Cordoue, Haïti...). Il n’est pas pour autant un “cosmo-polite” au sens moderne, un mercanti qui cherche à anéantir toutes les cultures, les traditions, le passé des peuples pour mieux les soumettre. Pratt envisage le voyage comme un pèlerinage laïc en quête de ce que le passé a de plus profond, de plus fon-dateur pour les peuples. Par exemple, son voyage à Drumcliff sur la tombe de Yeats est une quête de l’âme du peuple irlandais.Pour le dire vite, Pratt défend le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, aux anti-podes de la mondialisation actuelle, mor-tifère et uniformisatrice.Pratt est un bibliophile et lecteur insa-tiable, et surtout, il est l’un des rares à mê-ler culture “populaire” et culture “savante”, de Shakespeare à Curwood, de Chrétien de Troyes aux BD de Milton Caniff, de Cole-ridge à Rider Haggard. Le haut avec le bas, le sérieux avec le burlesque, le riche avec le pauvre, dans la tradition carnavalesque telle que la décrit Bakhtine.

Les femmes : “V’han fra queste contadine/cameriere, cittadine/V’han contesse, ba-ronesse...” : Pratt serait en droit d’entonner l’air du Catalogue de Mozart, et pourtant il n’a rien de commun avec Don Giovan-ni. Ce dernier est un collectionneur, un séducteur, un prédateur, quand Pratt s’est contenté de répondre à l’amour que les femmes, de toutes conditions sociales et de toutes couleurs de peau, ont éprouvé pour lui. Une réponse qui n’implique pas

nécessairement la possession physique : Pratt écrit des choses magnifiques sur l’amour platonique, sur la haute valeur ini-tiatique de l’érotisme sublimé.

La guerre : Pratt s’y est trouvé souvent mêlé, en Ethiopie d’abord, en Italie ensuite (il s’est même retrouvé enrôlé de force, à la suite d’évènements rocambolesques, dans l’armée allemande pour patrouiller sur la lagune de Comacchio, on voit un épisode de ce genre dans le film de Rossellini “Paï-sa” !). La guerre, il ne l’aime pas, mais il faut faire avec, le pacifisme n’étant à ses yeux qu’une position idéaliste et abstraite. Ce qu’il dénonce avec virulence, c’est le colo-nialisme, voire le néocolonialisme contem-porain....Le rêve. On est frappé par l’incroyable ima-gination dont Pratt fait preuve dans ses récits. C’est que pour lui, l’imaginaire est plus réel que le réel : il est de ceux qui ont compris, à l’instar de Calderòn, que “la vida es sueño”.

L’Art. Un dessinateur né, en particulier à la plume, dans les premiers Corto Maltese. Et ce que je place encore au-dessus : l’aqua-relliste. L’aquarelle, l’un des arts les plus exigeants : il faut aller très vite et il n’y a pas de repentir possible. Et comme Pratt est aussi un coloriste né...Et en plus, cet homme aimait le vin et les grands whiskies...

Le titre de ma critique est une locution la-tine utilisée par Nicolas Poussin à propos de son tableau “Les Bergers d’Arcadie”. Elle signifie à peu près : “même au sein du bon-heur, du plaisir, de l’Arcadie, je suis bien là, moi, la Mort”.C’est tout Pratt...

“Et in Arcadia Ego...”

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Ze Big Nowhere

MUSIQUE

Whatever People Say I Am, That’s What I’m Not (2006)Arctic Monkeys

«On n’apprend pas à de jeunes singes à faire la grimace»

Après la bien triste retraite de Blur et leur somptueux dernier album («Think tank»), après les relatifs oublis des groupes de la grande période Brit Pop tels que Pulp, Supergrass ou The Verve, après l’heureuse retraite pour les amateurs de Rock, du piteux Oasis des frères Gallagher, qui doivent encore se mettre sur la gueule pour décider qui aura la garde de l’unique cerveau de la famille, le Pop-Rock version British s’endormait au son de la bouillasse «Coldplayienne» et d’autres vulgaires «Placebo» qui comme tout les faux médocs te soignent un moment, mais ne te guérissent pas.Le fer de lance du Rock Européen: la terne Albion, était en train de tristement «variétiser» son Rock.L’Angleterre au top de la Pop durant presque 30 ans était en train de perdre son hégémonie créative.Le Rock en santiag’, ce Rock de mâcheurs de chewing-gum, ce Pop-Rock du nouveau monde prenait le pas, en jouant des épaules, sur celui du vieux continent.

Les White Stripes et les Strokes posaient les jalons du Rock 00’s. Chacun dans leurs styles.Du Blues Rock de garage, transpirant sous les bras et les mains pleine de cambouis des Bandes Blanches, au Rock braillard, hype et délicieusement seventies des Strokes.Les Ricains inventaient le Rock du XXI ème siècle à grands coups de riffs rageurs et de voix surpuissantes.La messe semblait être dite.Les militaires amerloques envahissaient L’Irak et bottaient le cul de Saddam, tandis que les Rock Bands «Sta’z’uniens» envahissaient ta platine-disque et piétinaient tes testicouilles avec leurs «Converse» rouge hyper-tendance en gavant tes oreilles à ras bord de satu’ bien lourde.

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Mais dans le nord de l’Angleterre, contrées sinistres et sinistrées, une bande d’ados boutonneux est bien décidée à rever-nir le Rock made in «Rosbifland».Les circuits traditionnels sont bouchés ?Des tonnes de Rock tout lisse, manucuré, avec des jolies voix toutes fluides; ce Pop-Rock de gonzesse inonde les ondes et déverse des tonnes de rose bonbon sur tes pompes ?Matt Bellamy polit son manche de gratte devant des pisseuses à peine pubères et réussit à faire passer son faciès de consommateur de thé à heures fixes pour une gueule de demi-Dieu Grec ?L’Angleterre est saturée !! ....... Qu’importe !Les jeunots pianotent sur le net et se font leur propre promo loin des circuits lèche-cul de la téloche à Papa.Et ça marche !! Le groupe explose et fait un buzz du tonnerre.

Les Arctic Monkeys sont le nom qu’ils se sont donné.Une promo inédite et un succès surprise ( bien que totalement mérité !) et voilà nos «Kids» sur le devant de la scène.Et pour une surprise, c’est une surprise !!Une énergie explosive dès les premières secondes. Un rythme endiablé qui te prend par les cheveux et t’explose la tronche sur le mur d’en face.C’est une putain de course contre la montre ! Un album qui file sur 40 minutes à la vitesse de la lumière.Qui ne te laisse aucun répit. Pas le temps de poser ton cul deux petites minutes, il te tient par la tignasse à 30 centimètres du sol et te file des baffes, comme pour te prouver que tu ne rêves pas.Des gamins qui se foutent de ta gueule, qui sonnent aux portes et se marrent parce qu’ils savent qu’ils courent plus vite que toi, vieux con !!Des riffs secs comme une poignée de graviers. Un son direct et agressif, qui ne prend pas le temps de te dire bonjour ou de te vouvoyer mais qui est sûr de son charme et qui sait que tu finiras en slip.La voix d’Alex Turner, fine, racé et percutante comme un uppercut dans la mâchoire. Un grain un poil rouillé dans la voix, qui te reste dans l’oreille comme une otite qui ferait du bien.Un son qui sonne British jusqu’au fond de la tasse de thé. Un album qui pue la pluie sur Sheffield, gris comme un teint de Cockney.Du sang d’Anglais plein les sillons de cette galette et l’énergie retrouvée d’une jeunesse qui se rappelle enfin son passé musical.Oubliez RTL2, le vrai son Pop-Rock c’est ça !!

Les singes déboulent dans les rues de London City, s’accrochent aux panneaux de signalisation, sautent sur les bus à im-périale, foutent un bordel de tous les diables...et tout le monde est content !

https://www.youtube.com/watch?v=pK7egZaT3hs

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Gothic

MUSIQUE

HavanizationRaul Paz

Les caravanes aboient et Raul Paz

Artiste cubain de son état, Raul Paz nous entraîne dans son univers, habile mélange de sonorités modernes et plus traditionnelles qui accompagnent sa voix suave empreinte de mélancolie.

Que ce soient les textes, souvent bien trouvés (“Gente”), ou les mélodies pop folk à consonances latines (“Mejor”), parfois plus dansantes (“Havanization”), avec un véritable travail pour donner de la profondeur au son. Raul peut dire merci à Sébastien Martel, guitariste de bien des artistes de renom, dont Matthieu Chedid, qui apporte une nouvelle fois une partition de qualité.

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Et puis on découvre quelques surprises, comme ce très chouette duo avec Camille. Les voix des 2 artistes s’accordent parfaitement, les cuivres viennent compléter le tableau en apportant un peu de chaleur au son déjà enchanteur et pétillant. Un de mes coups de coeur de cet album.

Même si l’on sent une petite baisse de régime sur la fin de l’album, même si techniquement ce n’est pas ce qui va révolutionner le monde de la musique, le charme opère, les morceaux s’enchaînent na-turellement et donnent la pêche sans prise de tête. Dans la continuité de son oeuvre mais avec un ton plus moderne, le cubain trouve un créneau et s’y gare...

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takeshi29

MUSIQUE

Jackson C. Frank (1965)Jackson C. Frank

“Parce que douleur et art riment si bien”

J’avais, il y a quelques mois, profité de la découverte du magnifique “Martha Marcy May Marlene” (C’est ici John Hawkes qui interprète la splendeur “Marcy’s song” : http://youtu.be/Vch56TOkRlE) pour mettre en avant un des plus beaux artistes que la musique folk ait jamais portés. Un être dont la vie n’aura été qu’un long chemin de croix et qui restera à tout jamais un des musiciens les plus honteuse-ment méconnus du grand public.

Certes de grands noms de la musique tels que Nick Drake et sa reprise de “Milk and honey” ( http://youtu.be/cm9wYWuQDA4 et http://youtu.be/fO7ih6Nu3MA ) ou les Fairport Conven-tion ont bien tenté de le mettre en lumière, un Vincent Gallo lui a donné une seconde vie dans

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son “The Brown Bunny” mais rien n’y a fait, son seul et unique album, sorti en 1965, restera probablement vénéré par certains mais surtout totalement inconnu du plus grand nombre.

L’anthologie “Blues run the game” a donc deux vertus : celle d’enfin permettre à ceux qui n’auraient jamais eu la chance de laisser trainer l’oreille du côté de cet album “ultime” de le dé-couvrir, et celle de déterrer une trentaine d’autres morceaux, pour beaucoup totalement inédits, qu’il s’agissent d’une ses-sion éblouissante de 1975, d’où sortent les bombes “Marlene” ( http://youtu.be/FB8N3zOpMi4 ) ou “Marcy’s song” ( http://you-

tu.be/VoV3-bzpzrk ) ou de morceaux enregistrés dans les années 90.

43 pépites, 43 fragments de douleur d’une beauté renversante.http://youtu.be/f4it9vK6G7o

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Fabi

MUSIQUE

Please Mr KennedyOscar Isaac, Justin Timberlake et Adam Driver

Oh Oh !

“10...9...8...7...6...5...4...3...2...One second please!Please Mr. KennedyOh-oh!I don’t wanna go...”

Parfois, sans en comprendre l’alchimie, un petit rien nous devient essentiel.Une photo, un objet, un souvenir, un lieu, une saveur. Un petit quelque chose qui parle à notre coeur et s’y love, jusqu’à devenir inoubliable, entêtant, vital.Un petit rien du tout, mais l’air de rien qui change tout. Un sourire quand la vie te bousille.Un petit air comme une comptine, comme un frisson sur la peau en été, comme un feu d’artifice dans ton coeur.

“P-P-P-Please, Mr Kennedy, Oh-oh..”

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Déjà tu ne peux plus t’en débarrasser. Tu sais que c’est pour longtemps.Parce qu’en toi, tout tremble et sourit.Une ballade posée là, au milieu de ce film merveilleux, comme une jolie cerise écarlate sur un gâteau délicieux.C’est tutoyer les anges, toucher du doigt le paradis.

Countdown!10...9...8...7...6...5...4...3...2...Oh no!Please Mr. Kennedy ... Oh-oh ...

http://www.dailymotion.com/video/x17saqd_inside-llewyn-davis-clip-please-mr-kennedy_shortfilms

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Snowpiercer, le TransperceneigeBong Joon-ho

Le Loup Celeste

Blu-ray

2031. Une nouvelle ère glaciaire. Les derniers survivants ont pris place à bord du Snowpierc-er, un train gigantesque condamné à tourner autour de la Terre sans jamais s’arrêter.

Dans ce microcosme futuriste de métal fendant la glace, s’est recréée une hiérarchie des classes contre laquelle une poignée d’hommes entraînés par l’un d’eux tente de lutter. Car l’être humain ne changera jamais...

Année : 2013 Durée : 126 minRéalisateur : Bong Joon-hoActeurs : Chris Evans, Song Kang-Ho, Tilda Swinton, Jamie Bell, John Hurt, Ed Harris

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Cette adaptation cinématographique de la bande dessinée éponyme française des années 80 est une ambi-tieuse dystopie ferroviaire post-apocalyptique qui fonce parfaitement sur les rails de la réussite.

En effet, le scénario qui est riche en réflexions et en niveaux de lecture (satire sociale, ode à la résistance, parabole politique) est d’une pertinente richesse et délivre des péripéties palpitantes, la mise en scène ba-roque qui s’accommode parfaitement de l’espace clos est d’une brillante vitalité, les décors très variés sont somptueux, l’ambiance mélancolico-nihiliste est saisissante, les acteurs sont comme habités (de loin le meil-leur rôle de Chris Evans) et donnent vie à des personnages plus que déterminés, le rythme avance à grande vitesse et les scènes d’action d’une violence parfois extrême sont d’une rare fureur.

Si vous voulez voir un grand film de science-fiction à la fois dense, captivant, brutal et spectaculaire, embarquez immédiatement pour le mouvementé “Transperceneige” car il s’agit d’un véritable bijou !

Le Blu-ray ImageUn transfert HD absolument magnifique qui rend justice aux ambiances bien distinctes de chaque wagon. La défini-tion est savoureuse, les détails sont raffinés, la gestion des couleurs est méticuleuse, les contrastes sont très poussés et les noirs denses.

AudioDes pistes sonores immersives gorgées d’effets percutants (la détonation des coups de feu), de sons multiples (le bruit de roulement du train) et d’ambiances diverses (les chu-chotements des passagers, le souffle du vent), dont l’équi-libre des dialogues, la dynamique de la scène frontale, la richesse des latérales et la robustesse des basses sont un plaisir auditif de tous les instants.

Fiche technique

Le film : Blu-ray :

Format vidéo1080p24 (AVC) / [1.85]

Pistes sonoresAnglais DTS-HD Master Audio 5.1Français (VFF) DTS-HD Master Audio 5.1

Sous-titresFrançais

Région : B (France)Éditeur : Wild Side VidéoDate de sortie : 02 avril 2014

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Mad Max - L’intégraleGeorge Miller, George Ogilvie

Le Loup Celeste

Blu-ray

Mad Max : Le cavalier de la nuit sème la terreur au volant de son bolide jusqu’au moment où Max Rockatan-sky, l’as des as, l’arrête. Mais ses interventions ne sont pas du goût de tout le monde...

Mad Max 2, le défi : En l’an 4000, une gigantesque guerre du pétrole a dévasté la terre, entraînant la dispari-tion presque totale des réserves mondiales. Les derniers survivants rassemblés en hordes, s’affrontent pour s’emparer des derniers barils...

Mad Max, au-delà du dôme du tonnerre : Max retrouve le chemin de la « civilisation » : Barter Town, la ville du troc, métropolis de l’ère post-atomique, gouvernée par l’inquiétante Entity. Des combats redoutables l’attendent sous le Dôme du Tonnerre où l’objectif est plus que jamais de survivre dans cet enfer de violence...

Année : 1979, 1981, 1985Durée : 93 min, 95 min, 107 minRéalisateur : George Miller, George Ogilvie Acteurs : Mel Gibson, Joanne Samuel, Bruce Spence, Vernon Wells, Tina Turner, Angelo Rossitto

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Numèro 80 - HCFR l’Hebdo 41

Entre la violence routière du premier, l’action post-apocalyptique teintée de western du second et l’aventure plus familiale du troisième, la trilogie “Mad Max” s’est imposée comme une saga culte qui a révélé le jeune Mel Gibson dans la peau du flic/ex-flic Max Rockatansky, et où la classe folle de son héros justicier, l’aspect visionnaire du premier (Prix Spécial du Jury du Festival International du film fantastique d’Avoriaz en 1980), la beauté des paysages (le désert australien), le gigantisme des décors (la raffinerie pour le deuxième et Bartertown pour le troisième), le design dévastateur des véhicules et surtout la furie des courses-poursuites motorisées (l’épique poursuite finale du second) ont durable-ment marqué les esprits.

Le Blu-ray

ImageLe lifting opéré sur les trois copies est visible malgré quelques saletés sur les masters (surtout sur celui du premier), des plans parfois flous, des ciels tremblotants (sur le premier), certaines scènes nocturnes un peu poreuses et l’omniprésence de grain, mais la dynamique des couleurs (le ciel bleu azur dans le second), la qualité des contrastes (surtout ceux du second), la profondeur des noirs (plus denses sur le troisième), la gé-nérosité des détails (les irrégularités du bitume), la finesse des textures (la rouille sur le métal) et la profondeur de champ permettent de (re)découvrir cette trilogie dans de bonnes conditions.

AudioLes versions françaises, qu’elles soient proposées en 1.0 («Mad Max») ou en 2.0 («Mad Max 2, le défi» et «Mad Max, au-delà du dôme du tonnerre») font plutôt pâle figure face aux versions anglaises (Anglais DTS-HD MA 2.0 ou Anglais/Australien Dolby Digital 5.1 pour «Mad Max», et Anglais DTS-HD Master Audio 5.1 pour «Mad Max 2, le défi» et «Mad Max, au-delà du dôme du tonnerre») dont le rugissement des basses lors des vrombis-sements des moteurs, la clarté et l’énergie des compositions (la chanson «We Don’t Need Another Hero» de Tina Turner diffusée lors du générique d’ouverture du troisième opus envoie grave les watts !), le dynamisme des frontales et l’ouverture des surrounds font oublier la résonance de certaine dialogues (sur le premier) qui ne sont de plus pas toujours suffi-samment relevés sur la centrale (sur les trois).

Fiche technique

Le film : Blu-ray :

Format vidéo1080p24 (AVC) / [2.40]

Pistes sonoresMad Max : Anglais DTS-HD Master Audio 2.0, Anglais/Australien Dolby Digital 5.1Français (VFF) Dolby Digital 1.0 Mad Max 2, le défi / Mad Max, au-delà du dôme du tonnerre : Anglais DTS-HD Master Audio 5.1Français Dolby Digital (VFF) 2.0

Sous-titresFrançais - Anglais pour malentendants

Région : B (France)Éditeur : Warner Bros.Date de sortie : 04 septembre 2013

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Ice SoldiersSturla Gunnarsson

Le Loup Celeste

Blu-ray

Synopsis

Un scientifique découvre les corps congelés de trois russes génétiquement modifiés et enterrés dans le Nord canadien. En les décongelant, il réalise qu’il vient de déclencher une menace mor-

telle pour la société occidentale et doit les arrêter à tout prix...

Année : 2013Durée : 95 minRéalisateur : Sturla GunnarssonActeurs : Dominic Purcell, Adam Beach, Michael Ironside

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Numèro 80 - HCFR l’Hebdo 43

Le film

Cet “Universal Soldier” du froid est une série B au cadre atypique (façon “The Thing” mais sans l’atmosphère de ce dernier), à la mise en scène soignée et au casting correct, mais l’absence de rythme (le film met beaucoup trop de temps à démarrer) et l’action trop dispersée (un peu au début puis un peu plus à la fin) font que la monotonie s’installe rapidement et que l’on suit l’avancée du scénario sans aucune passion.

Le Blu-ray ImageCe bon transfert HD, qui ne souffre d’aucun défaut de compression, décongèle une définition pointue, des détails et des textures natu-rels, des blans immaculés, des couleurs agréables et des contrastes solides.

AudioDes pistes sonores qui réchauffent les tympans grâce à des dialo-gues homogènes, à une dynamique puissante, à des effets plutôt balèzes (coups de feu, explosions, moteurs des motoneiges), à des ambiances climatiques bien enveloppantes (le vent arctique), à des canaux surround productifs, à une musique qui glisse comme le blizzard sur la neige et à des basses qui accompagnent le tout avec de l’assurance.

Fiche technique

Le film : Blu-ray :

Format vidéo1080p24 (AVC) / [2.40]

Pistes sonoresAnglais DTS-HD Master Audio 5.1Français (VFF) DTS-HD Master Audio 5.1

Sous-titresAnglaisAnglais pour malentendants

Région : A (Canada)Éditeur : level FILMDate de sortie : 11 mars 2014

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Moi, Moche et Méchant 2 (3D)Chris Renaud, Pierre Coffin

Le Loup Celeste

Blu-ray

Synopsis

Alors qu’il a abandonné la super-criminalité pour se consacrer à la paternité et élever Margo, Édith et Agnès, Gru est appelé à la rescousse par une organisa-

tion ultra-secrète menant une lutte acharnée contre le Mal à l’échelle planétaire...

Année : 2013Durée : 98 minRéalisateur : Chris Renaud, Pierre CoffinActeurs : Steve Carell, Kristen Wiig, Russell Brand (VO), Gad Elmaleh, Audrey Lamy, Eric Cantona (VF)

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Numèro 80 - HCFR l’Hebdo 45

Le film

Ce deuxième opus à l’humour toujours aussi irrévérencieux s’apparente à une enquête policière sur-voltée et riche en gags, conserve l’esprit des films d’espionnage de son aîné, intègre de nouveaux personnages déjantés (l’agent secret Lucy Wilde) et multiplie les séquences loufoques mettant en scène les cartoonesques Minions. Une suite réjouissante.

Le Blu-ray ImageUn transfert HD tout simplement parfait dont la grande qualité de l’encodage, la finesse des détails, la richesse de la colorimétrie et le fort taux de contraste sont un véritable régal pour les rétines.

AudioDes pistes sonores hautes en couleurs avec des voix clairement restituées, une dynamique pimpante, une spatialisation démente, des ambiances et des effets très détaillées qui utilisent efficacement les canaux, une musique généreuse et des basses bien profondes dont quelques poussées d’infra-graves jouissives.

3DUne réussite incontestable qui mérite de figurer au premier rang des top dé-mos 3D. En effet, la fenêtre de profondeur est énorme (la découverte du centre commercial), le détachement entre les éléments est incroyable (les Minions dans le laboratoire de Gru), la sensation de volume est juste miraculeuse, les débordements sont permanents et particulièrement poussés (le nez de Gru, les mains, bras, bustes des personnages, les décors...), et les effets de jaillisse-ment (de la neige qui tombe dans le salon, des braises et des bulles de savon qui flottent dans la pièce, des ballons qui se gonflent à quelques centimètres de notre visage...) dont une profusion de projections (des bris de verre, une multitude de plasmas et autres lasers tirés par les protagonistes...) sont vérita-blement exceptionnels.

Fiche technique

Le film : Blu-ray : 3D :

Format vidéo1080p24 (MVC) / [1.85]

Pistes sonoresAnglais DTS-HD Master Audio 5.1Français (VFF) DTS 5.1

Sous-titresFrançaisAnglais pour malentendants

Région : B (France)Éditeur : Universal PicturesDate de sortie : 26 octobre 2013

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Le Hobbit, la désolation de Smaug (3D)Peter Jackson

Alex322www.halluciner.fr

Blu-ray

Les aventures de Bilbon Sacquet, paisible hobbit, qui sera entraîné,

lui et une compagnie de Nains, par le magicien Gandalf pour récupérer le trésor détenu par le dragon Smaug. Au cours de ce périple, il mettra la main sur l’anneau de pouvoir que possédait Gollum...

Le Chef d’œuvre de Peter Jackson revient à la une de nos univers 3D avec le 2e opus tant attendue de sa nouvelle trilogie, Le Hobbit : la Dé-solation de Smaug 3D. Sortant dans quelques jours aux US, Halluciner.fr se colle avec délectation à l’éva-luation de tous les effets 3D pré-sents dans le film, de nouveau en avant-première internationale ! 3, 2, 1... Feu dans les onglets suivants !

Image & Profondeur

Comme dans le 1er épisode, les caractéristiques plastiques sont d’un niveau exceptionnel : piqué d’image incroyable, noirs abyssaux, palette colorimétrique enchante-resse, contrastes puissants, maî-trise parfaite de la luminosité, Peter Jackson n’a plus rien à démontrer sur ce registre, même en 3D.

Il y a un autre sujet que le réalisa-teur domine manifestement bien : l’utilisation des caméras RED Epic, certainement ce qui se fait toujours de mieux à l’heure actuelle en ma-tière de captation 3D.

Et le résultat est encore plus bluf-

fant dans ce nouvel opus de la tri-logie : si nous avions encore trouvé quelques défauts 3D dans le 1er opus l’année dernière, autant dire que dans Le Hobbit : la Désolation de Smaug 3D, il faudrait vraiment faire la fine bouche pour nier l’évi-dence.

Et celle qui s’impose dès les pre-mières minutes, et nous accompa-gnera pendant toute la durée du film est que la profondeur 3D est véritablement exceptionnelle dans ce film.

Elle qui fut très bonne dans l’épi-sode précédent, passe désormais à l’excellence pour des raisons très simples.

En partenariat avec

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Numèro 80 - HCFR l’Hebdo 47

En premier lieu dans Le Hobbit : un voyage inattendu 3D, la film commençait par 30 minutes très contemplatives et plutôt déce-vantes, la faute à des séquences pu-rement en intérieur avec un flou ré-gulier sur les arrière-plans, de quoi irriter rapidement les puristes.

Ici dans Le Hobbit : la Désolation de Smaug 3D, dès les premières minutes, on est entrainé dans une narration dynamique qui alterne plans panoramiques et rapprochés, dans une grande variété d’environ-nements, et ce sans flou sur les ar-rière-plans.

Idem la poursuite du visionnage montre que Jackson a minimi-sé voire presque effacé ces petits griefs du 1er opus, et il sera jouissif de voir que l’utilisation des flous sur les arrière-plans se fait à dose ultra homéopathique.

Bien sûr que ceux-ci demeurent en-core, essentiellement sur les plans rapprochés, plutôt plus dans les environnements intérieurs qu’ex-térieurs en proportion. On aurait évidemment préférer les voir dis-paraitre à tout jamais, mais leur présence très discrète cette fois-ci ne viendra que rarement impacter l’intensité de la profondeur 3D.

Dans ce nouveau film, on halluci-nera régulièrement sur la puissance de la profondeur 3D, régulièrement mise en scène pour afficher avec facilité une distance d’horizon de plusieurs centaines de mètres !

C’est d’ailleurs devenue une des spécialités du film, des plans sta-tiques avec une infinité de couches et calques intermédiaires qui dé-bouchent sur un arrière-plan éloi-gné d’une distance prodigieuse, le tout avec une netteté affolante qui piquerait presque les yeux : presque trop beau pour être vrai !

On prendra pour illustrer cet exemple des plans monumentaux aux travers des forêts nocturnes, avec une infinité de plans intermé-diaires de buissons et végétations denses et bouchés, et un avant dernier plan qui matérialise une ouverture sur un horizon de colline ou ciel dégagé, qui s’exprime tota-lement dans un dernier arrière-plan surréaliste : cela donne presque l’impression de regarder au travers d’une longue vue, avec un paysage qui se révèle complètement dans l’horizon.

On aura le même genre de plans sidérants dans le dernier acte par exemple, dans les montagnes de Smaug et autres forteresses.

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Qui dit profondeur 3D excellente, dit détachement 3D très réaliste : la perception des distances entre les éléments se fera toujours très réaliste et naturelle tout le long du film.

Dans un autre registre, on profite-ra de nombreuses séquences qui engendrent un très bon sentiment de hauteur 3D et de vertige 3D (exemple lors des chutes du haut des arbres géants).

A côté de plans à la profondeur 3D exceptionnelle, qui pour pa-renthèse sont la plupart du temps les plans larges, panoramiques et autres travellings, s’affichent des séquences 3D avec une profondeur ‘juste’ très bonne, en général les plans semi-larges voire rapprochés.

Enfin on notera que les séquences nocturnes, nombreuses dans le film, bénéficient toujours de sources de lumières directes ou in-directes qui éclairent suffisamment l’environnement pour finalement ne pas être vraiment considérées comme des scènes sombres, et per-mettre à la profondeur 3D de rester aussi efficace dans ces conditions plus délicates.

Ainsi on ne comptera plus les sé-quences de profondeur 3D top démo dans des décors nocturnes qui baignent dans la lumière lu-naire, et qui surprennent par leur puissance.

Et pour finir en faisant la fine bouche, on trouvera encore à quelques reprises quelques plans qui se montrent bien trop plats pour faire honneur à la 3D d’en-semble du support.

Au final une profondeur 3D ultra réussie, ultra naturelle, qui plonge le spectateur comme rarement dans une aventure au goût forte-ment réaliste et immersif. Bravo !

JaIllIssements 3d

Après avoir qualifié en détails le re-gistre de la profondeur 3D, voici la section qui passe en revue tout ce qui à trait avec celui des jaillisse-ments 3D.Sans surprise, Le Hobbit : la Déso-lation de Smaug 3D reprend à mi-

nima le cahier des charges 3D de son prédécesseur, et l’illustre rapi-dement dès le début.

On appréciera ainsi un bon usage des débordements 3D et jaillisse-ments permanents dans le film. Mais là où le 1er opus se conten-tait de timides sorties d’écran ré-gulières de 30 cm à 50 cm hors du mur, ce nouveau film pousse le cur-seur 3D un peu plus loin pour notre plus grand bonheur.

En effet le réalisateur a visiblement pris plaisir à accentuer l’intensité 3D constatée, tout en sécurisant ce qui avait fait le force du 1er épisode : proposer des effets 3D toujours en harmonie avec la narration, et sus-ceptibles de garantir et prolonger l’immersion du spectateur.

Ainsi il est assez jouissif de voir que le film propose un très bon niveau de débordements et jaillissements permanents de décors hors du mur : si on regarde attentivement, on re-marque que très régulièrement, les éléments de décors en périphérie (bord droite ou gauche) s’affichent à au moins 1m hors du mur de pro-jection.

Bien sûr on ne coupera pas au win-dows conflict par essence, mais

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Numèro 79 - HCFR l’Hebdo 49

cela n’empêche pas de donner une touche encore plus immersive à la narration.

Ce sera très souvent le cas avec des éléments architecturaux qui viennent même ponctuellement frôler le milieu de la pièce l’espace d’une seconde : beaucoup de spec-tateur n’y prêteront pas attention, mais ces jaillissements permanents sont pourtant bien présents.

Il suffit de prendre par exemple la longue séquence dans le 1er acte dans les arbres avec les araignées, pour voir à quelle fréquence les branches des arbres et autres toiles d’araignées viennent s’afficher car-rément jusqu’au milieu de la pièce.

Après les objets et éléments de dé-cors, c’est également au tour des personnages de s’afficher légére-ment en dehors du mur : les bustes sont souvent pris à partie pour figu-

rer généreusement hors de l’écran, malgré le windows conflict inévi-table lié au fait que les jambes ne figurent pas dans le cadrage.

On aura aussi des jaillissements permanents de bras et mains, par-fois à des sorties d’écran très signifi-catives. Idem pour certaines armes parfois dirigées vers le spectateur, de manière très naturelle et dis-crète.

On appréciera d’ailleurs cette «Ca-meron’s touch» dans la mise en scène 3D qui fait qu’à aucun mo-ment, on tombe dans l’effet gadget qu’on voit arriver gros comme une maison.

Au contraire toutes les sorties d’écran sont révélatrices d’une grande finesse dans l’intégration et l’intensité 3D.

Cela n’empêche pas le réalisateur

de se faire plaisir avec quelques sor-ties d’écran top démo en intensité dans le film.

Au début du film, un jaillissement de plus de 2m50 d’une abeille pendant plusieurs secondes met déjà bien en appétit. Juste après des plans avec plusieurs abeilles jaillissantes mettent également de bonne humeur.

Un peu plus loin on aura une très belle séquence de pluie en jaillis-sement permanent avec de la pluie qui rentre dans la pièce.

Même thématique météo lors-qu’une autre séquence usera avec classe de jaillissement permanent de flocons qui volent dans la pièce.

Mais une des séquences qui fera sensation se situe dans le dernier acte, avec la présence magistrale de Smaug en personne : grâce à lui, Pe-ter Jackson nous livre une énorme surprise, des jaillissements perma-nents de la gueule du dragon, à des sorties minimum de 1m, et même à plus de 2m50 à 2-3 reprises ! On n’est pas dans Sammy avec la scène du serpent, mais presque, sur une séquence de quelques secondes !

De même dans la 1ère partie, une séquence avec des papillons qui volent naturellement partout dans la pièce, ravira les amateurs d’effets 3D.

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Ce qui est amusant est de voir que l’intégration de ces séquences de jaillissements intenses ne casse en rien l’authenticité et l’immersion 3D engendrées par la narration.

Toujours pour reprendre ces der-nières séquences de Smaug dans ses montagnes d’or, on jubilera de constater qu’à plusieurs reprises, le réalisateur affiche le premier plan de pièces d’or directement au mi-lieu de la pièce en jaillissement permanent, ce qui mécaniquement rend l’arrière-plan encore plus éloi-gné et engendre une gamme de profondeur et parallaxe 3D juste démentielle !

Pour finir on constatera aussi à plusieurs reprises des effets de projection vers le canapé : débris, poussières, attaques d’araignées, attaque de flammes etc...très agréable pour renforcer ponctuel-lement le rendu 3D global.

Au final une franche réussite pour cette 3D naturelle qui se permet à quelques endroits de susciter l’ef-fet de surprise, tout en misant ré-gulièrement sur des extensions de décors très naturelles ! On ne vous cachera pas qu’on a besoin d’un autre visionnage du film pour affi-ner cette note de jaillissements 3D, car l’envie de mettre 4/5 n’est finale-ment pas très loin ! A suivre dans les prochains jours !

BIlan 3d

Après un Le Hobbit : un voyage inat-tendu 3D qui a marqué les esprits grâce à une réalisation 3D presque infaillible, Peter Jackson persiste et signe une suite qui gomme direc-tement les rares petits travers qui prenaient le 1er opus en défaut, pour faire de son La Désolation de Smaug 3D, une des nouvelles réfé-rences 3D de ce premier semestre 2014. Exit les abus de flous sur les arrière-plans qui avaient saboté ponctuellement pas mal de scènes du 1er opus, cette fois-ci l’usage de ces flous se fait de manière pure-

ment homéopathique, et ravira les fans exigeants de 3D.

Au programme une profondeur 3D excellente sur la durée, et régulière-ment exceptionnelle sur les plans larges et panoramiques, en parti-culier lors d’une des trouvailles que Peter Jackson s’amuse à placer ré-gulièrement dans la mise en scène 3D : un plan statique, avec éven-tuellement du jaillissement per-manent du 1er plan de décor, une infinité de couches intermédiaires d’éléments de décors, par exemple des branches et buissons de végé-tation denses, qui débouchent sur un avant-dernier plan en totale ou-verture finissant sur un arrière-plan net ouvert à la distance vertigi-neuse, de quoi tourner le tournis à l’horizontal, inédit non ? Ainsi en plus d’une profondeur 3D qui fait parfaitement son job pen-dant la plupart du film, on dispose d’un détachement 3D très naturel qui permet toujours de percevoir simplement la position spatiale des différents éléments, et les distances qui les séparent. Seuls les plans rap-prochés ou zooms pourront encore à de rares reprises hériter d’un peu de flou sur les arrière-plans, flou qui reste finalement assez anecdotique sur 2H30 de film. Même l’effet de

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LES PLUS• Une 3D ultra réaliste et très immersive

au global• Un excellent effet de profondeur

constaté sur la durée• De nombreux plans avec une profon-

deur 3D et une distance d’affichage de l’horizon juste exceptionnelles

• De nombreux débordements et jaillis-sements permanents de 50 cm à 1m hors du mur (décors qui s’étirent, bras, mains ou armes)

• Quelques effets de jaillissements permanents très réussis et hautement démonstratifs (papillons et abeilles qui volent à 2 m hors de l’écran, tête de Smaug à plus de 2m50 hors du mur)

• De bons effets de météo avec la pluie et la neige qui s’invitent hors du cadre

• La fluidité lors des nombreux travel-lings 3D

LES MOINS

• Une 3D parfois un peu douce sur cer-tains plans

• Un peu de flou qui s’invite à inter-valles réguliers sur les arrière-plans de quelques séquences

• Peu d’effets de jaillissements sur la durée : effet de dilution des effets 3D présents à cause de la durée du film (2H30)

• Le format d’image 2.40

Fiche technique

Le film : Blu-ray : 3D :

Durée : 161minFormat vidéo : 1080p24 / [2.40]

Pistes sonoresAnglais (DTS-HD 7.1)Français (DTS-HD Master Audio 7.1), Italien, Chinois, Néerlandais, Mandarin

Sous-titres : Chinois, Français, NéerlandaisAnglais pour malentendants Région : B (France)Éditeur : Warner Home VideoDate de sortie : 16 Avril 2014

vertige et de hauteur 3D sera mis en scène, à l’occasion par exemple des séquences de chutes à partir des cimes des arbres de la forêt, ou en bordure de ravin.

En soutien à cette profondeur 3D réaliste, se glissent de nombreux effets de débordements et jaillis-sements 3D de moyenne intensi-té. Ainsi il ne sera pas rare de voir l’extension naturelle des éléments de décors de 50 cm à 1m hors du mur de projection de notre salle de test 3D : branches, façades, murs, tables qui sortent significativement sur les bords latéraux de l’image. A certaines reprises ces sorties d’écran se font même très intenses, par exemple lors des séquences avec les araignées où les toiles s’af-fichent parfois furtivement et vio-

lemment à plus de 2m hors du mur pendant 1 ou 2 secondes lors de certains plans de transition. Idem avec des bustes ou membres de personnages qui peuvent parfois sortir légèrement hors du mur.

En parallèle, on aura aussi droit à de vraies séquences top démo de jaillissements permanents, avec des abeilles ou des papillons qui volent à plus de 2m hors du mur. Idem avec des courtes séquences de conditions météo changeantes qui matérialisent tantôt la pluie, tantôt la neige qui sort jusqu’au milieu de la pièce. Mais la palme du meilleur effet de surprise provient des jaillissements tant attendus de Smaug en personne, avec une grande récurrence sur des sorties d’écran de légère intensité, marqué

par 2-3 plans littéralement cultes avec des jaillissements permanents de plus de 2m50 hors du mur ! Qui a parlé du serpent de Sammy ? On n’en est pas à ce niveau, mais on y croirait presque ! Pour compléter le tableau, on trouvera quelques effets de projections très naturels, intégrés dans les scènes d’action.

Au final on trouve dans ce film une copie parfaite d’une 3D réa-liste, celle qui permet de plonger le spectateur de bout en bout dans l’aventure : profondeur 3D souvent démentielle, à défaut d’être à mi-nima réaliste, et effets de jaillisse-ments intégrés avec naturel pour renforcer l’immersion, cela rappelle la définition de la 3D made in Ca-meron, n’est-ce pas ?

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La Semaine Prochaine

L’actualité des sorties cinéma ...

De nouvelles critiques musicales, littéraires ou 7ème Art...

Mais aussi des surprises, des coups de coeur et encore plus de tests Blu-ray (2D et 3D).

Rendez-vous le vendredi 18 Avril 2014 pour

L’HEBDO n°81

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www.homecinema-fr.com - Avril 201453