journal agrial n°42

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Octobre 2010 N°42 Vie du Groupe CRÉALINE INAUGURE SON NOUVEAU SITE À LESSAY > 5 Vie du Groupe CRÉALINE INAUGURE SON NOUVEAU SITE À LESSAY > 5 FILIÈRE CÉRÉALES Une moisson de qualité et des prix en forte hausse > 28 PORTRAIT Raymond Breton Vice-président de la filière lait > 40 VIE COOPÉRATIVE Les adhérents étaient aux rendez-vous des locales maïs >8 VIE DU GROUPE Les branches boissons et volaille au SIAL 2010 >4

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Journal Agrial N°42

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Page 1: Journal Agrial N°42

Octobre 2010 N°42

Vie du Groupe CRÉALINE INAUGURESON NOUVEAU SITE À LESSAY >5

Vie du Groupe CRÉALINE INAUGURESON NOUVEAU SITE À LESSAY >5

FILIÈRE CÉRÉALESUne moisson de qualitéet des prix en forte hausse > 28

PORTRAITRaymond BretonVice-présidentde la filière lait > 40

VIE COOPÉRATIVELes adhérents étaientaux rendez-vousdes locales maïs > 8

VIE DU GROUPELes branches boissons et volailleau SIAL 2010 > 4

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édito

Apprécier laperformancedans la durée

Jacques BruandVice-présidentdu Conseild’administration

a gestion de l’acti-vité céréales s’avèrede nouveau sou-mise à une trèsgrande volatilitédes prix. Alors que

nous attendions une certainestabilité au regard des équilibresmondiaux, la situation a basculétrès rapidement au moment dela moisson avec, en quelquessemaines, une hausse de l’ordrede 100 euros/tonne pour lemoins inattendue. Je nuanceraitoutefois mon propos en indi-quant qu’il ne faut pas se référeruniquement aux prix les plusélevés, ils ne reflètent pas la réa-lité sur le terrain. Ceux d’entrevous qui se positionnent sur leprix de marché, savent bien quedes contrats ont été réalisés aucours du printemps à desniveaux de prix bien inférieurs àceux d’aujourd’hui. Il en est demême pour la coopérative quicommence sa commercialisationavant la moisson avec des enga-gements prudents sur des volu-mes estimés.Compte tenu du retournementde la conjoncture, nous avons vubon nombre de producteurstransférer leurs apports vers lescontrats marché au détriment duprix d’acompte. Cela pose unedifficulté car les volumes atten-dus ne sont pas au rendez-vouset cela impacte défavorablementle prix moyen établi, je le rap-

pelle, à partir d’un acompte et decompléments de prix. Si les nou-velles formes de mise en marchéfont partie de nos offrescommerciales, le Conseil d’ad-ministration est convaincu del’intérêt de poursuivre la formuleprix d’acompte. Cependant, avecla volatilité des marchés quenous subissons, il n’est plus pos-sible de travailler comme par lepassé. Le prix moyen de la coo-pérative ne saurait être unevariable d’ajustement, il doit êtrepiloté le plus finement possibleet cela passe par la connaissancedes volumes à commercialiser.Nous aurons l’occasion d’endébattre lors des réunions d’au-tomne, de même que nousdevons débattre des servicesattendus par les adhérents entermes de dispositif de collecteet de stockage. Le métier de lacoopérative ne se limite pas à lacommercialisation, nous avonsun dispositif de collecte deproximité et de stockage qui doitêtre apprécié à sa juste valeur.Cet été, nous avons eu recoursau séchage pour près de 150 000tonnes, toutes graines confon-dues.Les aspects conjoncturels ne doi-vent pas occulter la réalité dumétier céréales. Si la perfor-mance dans cette activité est unobjectif permanent, elle doitnéanmoins être appréciée dansla durée.

L

SOMMAIRE

2 AGRIAL N° 42 > Octobre 2010

4 VIE DU GROUPE

4 Florette reçoit le prix de l’innovationavec son sachet fraîcheur

5 Créaline, première marque française de puréeset de soupes fraîches inaugure son nouveau siteà Lessay dans le centre Manche

17 VIE DES RÉGIONS

AGRIAL - 4, rue des Roquemonts14050 CAEN CedexTél. 02 31 45 43 43 - Fax 02 31 43 69 39www.agrial.com

12 Région CotentinRencontre cultureslégumières dansle Cotentin

15 Région Ille-et-VilaineLe groupe lactoplan fait son bilanannuel et visite de la stationexpérimentale de l’Inra au Rheu

16 Région MayennePorte ouverte au silode Saint-Aubin-du-Désert

Page 3: Journal Agrial N°42

28 VIE DES FILIÈRES

Mieux utiliserles médicamentsvétérinaires

Directeur de la publication : Ludovic SpiersDirecteur de la rédaction : Michel ORIACAssistantes rédaction : Anne Charbaut, Mélanie Marais,Josiane MarieMaquette : Art terrePhotographies : photothèque AgrialCouverture: Nouveau site Créaline à Lessay

19 RégionPlaine Caen FalaiseAgrial, partenairetechnique à la journéeMécasol à Epaney

21 RégionOrne Centre et EstMagasin Vert d’Argentan,1 000 m2 supplémentairespour la vente et premieranniversaire du partenariatavec la coopérativeCooparaiso

6 VIE COOPÉRATIVE

36 SANTÉ ANIMALE

7 Le calendrier des réunionsd’automne

8 Les locales maïs ont toujoursautant de succès

10 Nouvelles opérationsde récupérationdes films plastiques et des PPNU

34 NUTRITION ANIMALEProblèmes de mycotoxineschez les ruminants

28 Filière céréalesLa qualité des bléset l’envolée des prixont marqué la moisson 2010

31 Filière œufsUn équipement pourle traitement thermique desaliments à Condé-sur-Vire

32 Filière porcDirective européenne sur lebien-être des truies gestan-tes, des exemples de miseen place

26 SAPCRotation, desprotéagineuxavant le colza

Raymond Breton,vice-présidentde la filière lait

40 PORTRAIT

38 DISTRIBUTION RURALE

Les offres promotionnellesdans le réseau de magasinsOffres automne

22 Région Sarthe NordRéunions du clubmarché céréales

23 RégionSarthe Sud-EstLa région testeune machine à broyerles EVPP

27 PRODUCTIONSVÉGÉTALES

Agrial innove dans leréférencement desvariétés maïs avecle profil énergétiquedes variétés

Page 4: Journal Agrial N°42

a branche légumes a fait lechoix de se positionner surle Fruit Logistica, un salonspécialisé pour les acteurs

du secteur des fruits et légumes quise tient à Berlin, chaque année aumois de janvier.Le SIAL est un véritable carrefourinternational pour le secteur agroa-limentaire. Avec plus de 100 paysreprésentés, ce salon offre un trèslarge panel de produits alimentaires.Les quelques 5000 exposants et les150000 visiteurs viennent majori-

tairement de différents continents.À défaut de concrétiser des affaires,

beaucoup de contacts sont établis àl’occasion de ce salon. Pour

François-Xavier Billiet, directeurexport de la branche boissons, ledéveloppement des marchés horsde France est l’un des objectifs de laprésence au SIAL. Il suffit d’ailleursde rester quelques minutes sur lestand pour percevoir cette présenceétrangère, asiatique en particulier.La branche boissons du groupe,sous la bannière Eclor qui fédèrel’ensemble des entités, présentaitquatre secteurs d’activités : lescidres, les jus de fruits pétillants, leslimonades et la gamme Danao.

Pour la branche volaille, le SIAL est un rendez-vous incontournable. Si la GMS est relativementpeu présente, les acteurs des autres secteurs vien-nent en nombre. Ce sont notamment les clients dusecteur de l’industrie, les grossistes ainsi que lesclients étrangers qui viennent découvrir les nou-veautés et rencontrer les équipes à pied d’œuvrepour cette manifestation. À l’instar de la brancheboissons, de nombreux contacts sont établis, etpour certains, ils se concrétiseront par de futurscourants d’affaires.

VIE DU GROUPE

4 AGRIAL N° 42> Octobre 2010

Les branches boissons et volailleau SIAL 2010

L

Le SIAL – salon international de l’alimentation – réunit tous les deux ans à Paris les acteurs du secteuragroalimentaire. L’édition 2010 s’est déroulée du 17 au 21 octobre à Villepinte, elle a réuni 5 500 exposantsparmi lesquels les branches boissons et volaille du Groupe Agrial.

Chaque année, le Comité d’expan-sion agroalimentaire de Normandieorganise un concours ayant pourobjectif de distinguer les entreprisesqui réalisent les meilleures innova-tions. Dans le palmarès de l’édition

2010, figure Florette avec sonsachet fraîcheur zippé. Cette inno-vation a été mise au point par leséquipes Florette à Lessay en chargede la recherche et du développe-ment.

Avec le zip refermable, Floretteapporte une solution pratique auconsommateur qui permet deconserver toute la fraîcheur du pro-duit lorsque le contenu du sachet estconsommé en plusieurs fois. Cela

peut sembler simple, il a tout demême fallu plusieurs étapes pourmettre au point ce nouveau sachet.Les membres du jury ont apprécié lecaractère innovant en décernant unprix de l’innovation à Florette et seséquipes.

Le stand Eclor auSIAL. Outre lescidres et les jusde fruits pétil-lants, étaientégalement pré-sentés les pro-duits Danao etles limonadesfabriquées par lacidrerie Bellot enSavoie.

Sur bon nombre de stands, on peut déguster les produitscomme ici sur le stand de la branche volaille où l’on a grilléquelques Kebabs au cours des cinq journées du SIAL.

À partir de la seconde personne en partant de la droite sur la photo : Damien Hue (coordinateur innovation etdéveloppement), Jean-Michel Caulier (directeur des opérations) et Adélaïde Brisset (ingénieur R&D) représentaientFlorette à la cérémonie de remise des prix de l’innovation qui s’est déroulée à l’Abbaye aux Dames à Caen.

Branche légumes

Un prix de l’innovation pour Florette

Le nouveausachetfraîcheurpour lamâche et lesjeunespoussesavec un ziphermétique exclusif.

Page 5: Journal Agrial N°42

epuis un peu plus de vingtans, la branche légumes dugroupe Agrial a construit, à

partir de l’OP légumes, son déve-loppement dans les activités 1re

gamme avec Priméale et 4e gammeavec Florette. Depuis 2009, elle aélargi ses activités à la 5e gammeen prenant le contrôle de Créaline.Ce rapprochement avait un doubleintérêt : l’accès à un marché endéveloppement ; les synergiescommerciales et logistiques entreFlorette et Créaline. Aujourd’hui,l’ensemble de la branche légumesreprésente plus de 600 millionsd’euros de chiffre d’affaires soit prèsde 30 % de l’ensemble du groupequi a atteint 2,2 milliards d’euros en2009. La branche légumes, c’estégalement 4500 emplois.

Une nouvelle usinepour favoriser le développementde CréalineInstallée depuis une quinzaine d’an-née à Quettreville-sur-Sienne dansune ancienne laiterie, Créaline aconnu un développement régulierpour atteindre une productionannuelle de 3000 tonnes de puréeset de soupes. Le site était arrivé àsaturation, il fallait par conséquentenvisager un nouveau projet. « Afinde favoriser le développement deCréaline, et la construction de cettenouvelle usine, Monsieur Levet a opéréun rapprochement avec le groupeAgrial à travers Florette en 2008, rap-prochement qui aboutira à une acquisi-tion complète en 2009 après son décès.Une même origine, un même bassin deproduction, un même secteur d’activité,une clientèle commune constituaient lesprincipales synergies de cette logique derapprochement » a rappelé MonsieurJoël Scheck, directeur de Créaline.Les travaux de construction de la

nouvelle usine ont démarré à l’au-tomne 2009. En juin 2010, le trans-fert de l’activité s’est opéré en unedizaine de jours, sans arrêter la pro-duction grâce à la mobilisation deséquipes.

Des produits« comme à la maison »Le jour de l’inauguration, les équi-pes étaient également à pied d’œu-vre. Les visiteurs ont ainsi pudécouvrir le site en fonctionnementce qui donne une toute autredimension à cette inauguration.Bien qu’étant dans une unité indus-trielle, on reste avec des méthodesde fabrication qui relèvent de l’arti-sanat. Créaline peut revendiquer unsavoir-faire qui s’inspire de ce quel’on fait chez soi. Le process defabrication s’appuie sur une cuissonà la vapeur, sans additifs ni conser-vateurs. Le procédé de tamisage aumoulin à légumes permet d’obtenirune texture qui donne aux puréesce caractère « maison ». Depuisl’installation sur le site de Lessay,Créaline propose une gamme élar-gie de soupes, de purées avec denouveaux conditionnements et desprix revus à la baisse. L’objectif est

de passer à la vitesse supérieureen allant chercher de nouveauxconsommateurs. La gamme compteplus de 20 recettes de purées avecdes conditionnements de 2 x 200 grpour une ou deux personnesjusqu’au format familial de800 gr. Des purées Bio sont égale-ment à la gamme.Les soupes comptent une quinzainede références, été comme hiver.La capacité de ce nouveau site doitpermettre d’atteindre une produc-tion journalière de 25 tonnes avec15 tonnes de purées et 10000 litresde soupes. En 2010, Créaline varéaliser un chiffre d’affaires de11 millions d’euros, l’objectif est de15 millions à horizon 2015.

Michel Oriac

AGRIAL N° 42 > Octobre 2010 5

Branche légumesCréaline a inauguré son nouveau site

D

Créaline :bientôt 20 ans !

1991 : création de la sociétépar la famille Ryckeboer

1992 : lancement des premiè-res purées à la marque Créaline

1995 : installation àQuettreville-sur-Sienne(dans une ancienne laiterie)

1996 : lancement des soupes

2003 : Créaline change demain et devient propriété deMonsieur Levet

2008 : accord avec la branchelégumes Agrial via Florette, prisede participation minoritaire.

2009 : acquisition des partsdétenues par Monsieur Levetaprès sa disparition• lancement du projet de créationd’un nouveau site

2010 : ouverture du nouveausite à Lessay• nouveau logo, nouvelle gammede purées et de soupes.

Le nouveau siteBâtiment de 4 500 m2

Investissement :5,5 millions d’euros

Créaline est aujourd’hui la première entreprise etmarque française de purées et de soupes fraîches.À la veille de fêter ses 20 ans, elle vient d’inaugurerson nouveau site à Lessay dans le centre Manche.

Madame Anne Frackowiak-Jacobs, sous-préfète de Coutances, a inauguré lenouveau site Créaline en présence des élus et des dirigeants du groupe Agrial.

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6 AGRIAL N° 42> Octobre 2010

SPACE 2010Légère baisse de la fréquentationL’édition 2010 s’est déroulée du 14 au 17 septem-bre. Bien que la fréquentation affiche un légerretrait, ce salon a tout de même accueilli 107 000visiteurs. Après une première journée mouvemen-tée, le SPACE a retrouvé son rythme avec cepen-dant une pause le jeudi midi en solidarité avec leséleveurs de porcs. L’UGPVB avait en effet appelé àfermer les stands durant une heure pour attirer l’at-tention sur la situation de la filière porc et plus par-ticulièrement celle des éleveurs qui subissent deplein fouet la hausse du coût de production alorsque dans le même temps, le prix du porc s’effrite.Agrial, comme de nombreuses autres coopérativesconcernées ont affiché leur solidarité. L’édition2011 se déroulera du 13 au 16 septembre

La foire des quatre jours du Mans reste un rendez-vous importantpour les agriculteurs sarthois. Pour preuve, elle réunit plus de 600animaux dans les différents concours, ce qui en fait, le temps d’unweek-end, la plus grande ferme du département. Les concours desvaches de race laitière, de race à viande, mais aussi des chevauxrestent des temps forts.Agrial est naturellement présent sur cette manifestation. Chaquematin, après les soins aux animaux, les éleveurs sont invités sur lestand où un petit déjeuner est organisé par les équipes. Ce rendez-vous matinal est très apprécié. Tout au long des quatre jours, lesagriculteurs viennent à la rencontre des RTE mais aussi des élus,notamment les présidents de région.

VIE COOPÉRATIVE

La plus grande fermede la Sarthe aux quatrejours du Mans

À cette période de l’automne, larécolte des pommes bat sonplein. L’année 2010 sera marquéepar une productionplus faible que lesdeux années précé-dentes qui, il estvrai, avaient étéexcellentes. Aprèsavoir subi quelquesdégats liés au gel enavril dans certainssecteurs, les vergersont globalementsouffert d’un man-que d’eau, tout parti-culièrement dans lapartie sud du terri-toire de la coopéra-tive. Cela se traduitpar des fruits pluspetits et moins richesen jus. On atteindraà peine les 150 000tonnes traitées dans

nos cidreries sur cette campagne2010, soit 20 000 tonnes demoins que l’an dernier.

OP fruits à cidreVers une petite récolte 2010

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AGRIAL N° 42 > Octobre 2010 7

La vie coopérative est jalonnée parde nombreuses rencontres avec lesadhérents. Le calendrier d’un cer-tain nombre d’entre elles va êtremodifié et cela va se traduire par latenue de nos réunions dites « d’au-tomne » entre le 18 novembre et le7 décembre. Vous trouverez à titred’information les dates de réunionpour l’ensemble des quatorzerégions.Dans cette même période, les res-ponsables de la filière lait vont allerà la rencontre des apporteurs delait ; idem pour la filière porc. Lesadhérents recevront une invitationprécisant la date et le lieu de cesréunions.L’autre changement concerne lecalendrier des assemblées et toutparticulièrement les assemblées desection. Habituellement, ces assem-blées se tenaient la seconde quin-zaine de mai. Ce positionnementavait pour inconvénient un délai deprès de cinq mois entre la date declôture de l’exercice (au 31 décem-bre) et le bilan fait devant les adhé-rents. Le Conseil d’administrationet la direction ont souhaité raccour-

cir ce délai. À partir de 2011, lesassemblées de section se déroule-ront la seconde quinzaine de mars.Elles seront précédées des assem-blées de filière.À noter que la date retenue pourl’assemblée générale est le 30 juin2011.

Réflexion engagée sur Horizon2015Nos réunions d’automne viserontd’abord à faire un point sur les acti-vités et la vie dans les régions. Aucours de ces réunions, nous engage-rons un débat sur les orientations dela coopérative à horizon 2015, àl’instar du dossier Horizon 2010

dont nous ferons d’ailleurs un bilansynthétique. Il importe, dans unenvironnement économique en forteévolution, de débattre ensemble desorientations pour les années à venir.

Michel Oriac

Des modifications dans le calendrier des réunionsavec les adhérents

Calendrier des réunions d'automne 2010

Bessin Bocage jeudi 18 novembre 10 h salle Richard Lenoir, Place du marché - 14310 Villers-BocageMont-Saint-Michel vendredi 19 novembre journée en matinée, réunion lait - déjeuner suivi de la réunion région

salle socio-culturelle - 50300 le Val-st-PèreIlle-et-Vilaine mardi 23 novembre journée salle polyvalente - 35133 JavenéOrne Centre et Est mercredi 24 novembre 10 h salle polyvalente - 61240 Nonant-le-PinSarthe Nord mercredi 24 novembre 14 h gîte du pontaubault - 72170 Vivoin Indre-et-Loire jeudi 25 novembre 10 h salle espace des Falins - 37240 ManthelanPays d'Auge jeudi 25 novembre 19 h 30 salle des fêtes - 14140 Notre-Dame-de-Courson Plaine Caen Falaise lundi 29 novembre 10 h salle des fêtes - 14190 Grainville-LangannerieBocage Ornais mardi 30 novembre 11 h inauguration du silo de Saires-la-Verrerie, déjeuner,

suivi de la réunion à 14 h - salle polyvalente 61220 Bellou-en-HoulmeSarthe Sud-Est mercredi 1er décembre 10 h salle des fêtes - 72120 St-CalaisSarthe Sud-Ouest mercredi 1er décembre 12 h déjeuner, suivi de la réunion à 14 h - salle des fêtes 74270 MezerayCotentin jeudi 2 décembre 10 h salle polyvalente - 50260 L’Etang BertrandMayenne lundi 6 décembre journée en matinée, réunion lait - déjeuner suivi de la réunion région

salle polyvalente - 53420 ChaillandCentre Manche mardi 7 décembre 10 h salle des fêtes - 50570 Le Lorey

Les réunions d’automne, un rendez-vous pour échanger avec les adhérents (photo archive)

Page 8: Journal Agrial N°42

Locales maïs, les adhérents étaient au rendez-vousPlus de 1 200 adhérentsAgrial ont participé auxdifférentes « localesmaïs » organisées entrela deuxième quinzained’août et fin septembre.Cette année, 34 vitrinesvariétales servaient desupport à ces journées.

roximité des sites, sujetsd’actualité, échanges fontle succès des « locales

maïs » à quelques jours des récol-tes.Après un bilan sur les particularitésclimatiques de l’année, l’accent aporté sur la conservation du maïsfourrage en zone d’élevage. En zoneplus céréalière, la filière céréalesétait présente pour répondre auxquestions des adhérents dans uncontexte de marché très volatil.Le désherbage a, une fois de plus,été au cœur des discussions, il estnotamment de plus en plus pointuen culture irriguée. Il fera l’objet

d’un article spécifique dans leprochain « Infos ProductionsVégétales » de décembre.Les agriculteurs ont visité les tra-vaux menés par le SAPC aussi bienen maïs fourrage qu’en maïs grain.Les plateformes étaient le supportvisuel du progrès génétique mis àdisposition par nos fournisseurs desemences.

Dans les régions plus au sud, suiteà d’importantes attaques de taupinsà l’installation liées aux conditionsclimatiques et à une protectionphytosanitaire qui se complique,un point réglementaire a été réalisésur l’utilisation des insecticides enprotection de la semence.De Cherbourg à Tours, les situa-tions sont très diverses même si les

pluies d’août ont permis à certainesparcelles de se récupérer quelquepeu. À l’intérieur d’une mêmerégion, certaines micro régions sontloin de leur potentiel de productionalors que d’autres vont afficher desniveaux de rendement ou dematière sèche hectare tout à faithonorables.

Les résultats des enquêtes 2010confortent les observations réaliséesen 2009. Cette année, 82 élevagesont été enquêtés en silo d’hiver etpour la première fois 56 en silosd’été (majorité de silos couloirs).On remarque que les silos d’hiversont mieux conservés que les silosd’été où les reprises de fermentationsont plus fréquentes.

Trop d’air dans les silos50 % des silos d’hiver et près de90 % des silos d’été enquêtés sonten dessous de la norme de compac-tion. La présence d’air dans le siloprovoque l’échauffement du silo etle développement de moisissures.Celles-ci entraînent une diminutionde la matière sèche valorisée, de la

valeur nutritive et de l’appétence dufourrage. En silos d’été, on constateune différence de température entrela périphérie et le cœur du silo pou-vant atteindre 10 °C. Pour un maïsà 30 % de M.S., cela peut représen-ter une perte journalière de 2,3 %de M.S.Il faut veiller à un tassage efficace, larègle théorique est de 350 kg d’ou-til/tonne de matière verte/heure.Ceci incite à valider la cohérence duchantier d’ensilage entre débit del’ensileuse et nombre de tracteurstasseurs. C’est la capacité horaire detassement qui devrait conditionnerle débit du chantier et non le débitde l’ensileuse. Pour exemple, lechantier moyen de l’enquête 2010en silo d’hiver pour une ensileuse 8

rangs est composé de: 5,8 remor-ques et 2,1 tracteurs tasseurs. Lasurface moyenne étant de 2,8 hecta-res ensilés à l’heure, à raison de 40tonnes de matière verte hectare, ilfaudrait 32 tonnes de matériel detassement. Le poids d’un tracteurvariant de 6 à 12 tonnes selon sonéquipement, le chiffre de 2,1 trac-teurs tasseurs est insuffisant.Second point à vérifier, la finesse decoupe. Une proportion trop impor-tante de brins longs gêne le tasse-ment (phénomène accentué par untaux de M.S. élevé), augmente letemps de rumination et entraîne desrefus à l’auge. C’est le cas de 20 %des silos d’été enquêtés et de 12 %des silos d’hiver. Ne pas oublier tou-tefois de prendre en compte le type

de ration distribuée et le mode dedistribution pour définir la bonnefinesse de coupe au champ et ajus-ter le réglage de l’éclateur de grain.Autre point qui influence la pré-sence d’air dans le silo, la couver-ture du silo. Celle-ci doit être rapideet la plus hermétique possible. Pourcela, il est conseillé d’utiliser le filmsilo 40, un film de qualité typeAgralène, une grille à silo et des silossacs en remplacement des pneus. Lacouverture doit se faire le jourmême de la confection du silo, sitôtla dernière remorque tassée.

Des silos parfoismal dimensionnésDans les silos de maïs ensilage, lespertes interviennent surtout au

PLocale maïs à Saint-Aubin-des-Coudrais chez M. Jean-Luc Voisin, le 30 août 2010.

Enquêtes silos, ce qu’il faut améliorer

8 AGRIAL N° 42 > Octobre 2010

VIE COOPÉRATIVE

Page 9: Journal Agrial N°42

front d’attaque pendant l’utilisationde l’ensilage. Il faut retenir quel’avancement du front d’attaquedoit être au minimum de 10 cm parjour en moyenne en hiver et de20 cm par jour en été. Ceci impli-que que le silo soit bien dimen-sionné par rapport à la taille dutroupeau.

Anne Charbaut

Enquêtes silos 2010Retrouvez

les résultats en lignesur agrial.coop

À quelques semaines desensilages, ajuster la date derécolte est un atoutsupplémentaire pour assurerla qualité du fourrage et unebonne conservation du silo.C’est pourquoi, les adhérentsavaient la possibilité d’amenerleur(s) échantillon(s) de maïslors des locales, et de repartiravec leurs résultats M.S.

Des matières sèches réalisées sur place

Broyage et analyse de la matière sèche des échantillons de maïs apportéspar les adhérents.

Anthony Gauthier

Laurent Aubrée

Alain Jeusselin

GAEC des Damiens

Locale maïs fourrage

Locale maïs grainLA BAZOUGE-DU-DESERT

VILLAMEE

ESPINS

FONTENERMONT

HIEVILLE

RANCHY RULLY

FONTAINE-LA-LOUVET

ARGENTRE-DU-PLESSIS

ERCE-PRES-LIFFRE

TREMBLAY

SAINT-MARTIN-DES-BOIS

EROUDEVILLE

GONFREVILLE

MARCILLY

MUNEVILLE-SUR-MER

SAINT-JEAN-DES-BAISANTS

VIREY

ARQUENAY

IZE

BAZOCHES-AU-HOULME

DOMFRONT

LONLAY-LE-TESSON

TINCHEBRAY

LE BREIL-SUR-MERIZE

DEGRE

JUILLE

LUCHE-PRINGE

SAINT-AUBIN-DES-COUDRAIS

SAVIGNE-L'EVEQUE

TUFFE

VANCE

VIBRAYE

GAEC Levagnieur

EARL du Mouffet

EARL des Chouaires

EARL Le Rosel

GAEC de la Croix Dion

M. et Mme Lecuisinier

GAEC Duval G.

GAEC Chantelaie GAEC des Landes SCEA Couhalier-Tessier

EARL La Belle Tière

CHARNIZAY

Philippe Ardaens

Dominique Leclerc

GAEC Plais Frères

GAEC des Aulnays

EARL de la Fontaine

Michel Jouy

EARL Le Montagnard

Jean-Luc Voisin

GAEC Mohain

Mme Bréhin

EARL de la Retellière

M. et Mme Olivier Delange

SCEA de la Rouvrette

GAEC La Cour des Haies

GAEC Maheut

EARL de Martigny EARL Lebarbey GAEC des Sillons Vincent Pitel

AGRIAL N° 42 > Octobre 2010 9

Les locales maïs en 2010

Remerciements à nos fournisseurs partenairesAdvanta, Caussade Semences, KWS, EuralisSemences, Limagrain, Maïsadour, Pioneer, RAGT,Semences de France et Syngenta.

Page 10: Journal Agrial N°42

10 AGRIAL N° 42 > Octobre 2010

n matière de gestion desdéchets générés par l’activitéagricole, ces dix dernières

années ont été marquées par ledéveloppement de plusieurs filièresincluant collecte et recyclage. Celaconcerne principalement les plasti-ques: bidons de produits phytosa-nitaires, big bags et sacs d’engrais etplus récemment les films plastiqueset les bidons de produits d’hygièneen élevage laitier.Les collectes se déroulent habituel-lement sur deux périodes. Les col-lectes de printemps sont consacréesaux EVPP et big bags engrais, cellesd’automne aux films plastiques.Cette année, vient s’ajouter une col-lecte de PPNU.

Collecte des ProduitsPhytosanitaires NonUtilisables

Depuis 2001, l’ensemble de la filièreagricole s’est organisé pour vousaider à éliminer en toute sécuritévos PPNU (Produits PhytosanitairesNon Utilisables). Les collectes dedéstockage ont permis de détruireles stocks historiques. Dorénavant,nous organisons une collecte tousles deux ans. La prochaine se dérou-lera fin novembre - début décembreselon les régions.Un produit phytopharmaceutiqueest un produit destiné à la protec-tion des cultures (herbicides, fongi-cides, insecticides…), un numérod’autorisation de mise sur le marchéfigure sur l’étiquette. Il est devenunon utilisable suite :• à une interdiction réglementaire,

• à son mauvais état (prise enmasse, produit périmé…),• à l’impossibilité de pouvoir l’utili-ser dans votre entreprise (arrêt deculture, cahier des char-ges…).Selon le code de l’envi-ronnement, il vousappartient, en tant quedétenteur, d’éliminervos produits non utili-sables. Après avoir ététriés et sécurisés surles sites de collecte, lesPPNU sont transportés puis élimi-nés par incinération par des sociétésspécialisées.Pour information: le coût globalmoyen de cette opération est de 5 à10 ? par kg.

Inscription et préparationLa participation à cette collectedemande une préparation desemballages et une préinscription.Voici la marche à suivre:• Gardez les produits dans leuremballage d’origine (ni mélange, nireconditionnement),• Identifiez vos PPNU: inscrivez surl’étiquette la mention “PPNU àdétruire” ou utilisez l’autocollantdisponible chez votre distributeur,

• Sur-emballez vos PPNU en mau-vais état ou souillés dans un sactranslucide sur lequel vous collez

l’autocollant “PPNU à détruire”,• Remplissez le formulaire

de demande d’éliminationdisponible auprès devotre technicien ou devotre région. Cette préin-

scription nous permetde mieux gérer lesquantités à réception-ner,• Le jour où vous

apportez vos PPNU à votre distribu-teur, munissez-vous d’un chèquepour le règlement des produits nonpris en charge par la filière. En effet,soit le PPNU possède le picto-gramme Adivalor et dans ce cas l’éli-mination est prise en charge par lefabricant et votre distributeur (dansla limite de 100 kg), soit le PPNU ne

possède pas le pictogramme et dansce cas une participation financièrede 2 € par kg vous sera demandée.Elle couvre une partie du coût d’éli-mination de ces produits.Une attestation de remise de PPNUvous sera donnée. Cette attestationvous sera demandée dans le cadredes différentes démarches de qua-lité, de cahiers des charges de pro-duction, ou des contrôles réaliséspar les services de l’État.

CollecteLa prochaine collecte se déroulerafin novembre ou début décembreselon les départements (sauf pour laMayenne). Les sites collecteurs, huità dix par département, sontcommuns entre les distributeurs.Vous pouvez vous procurer la listedes sites auprès de votre région oude votre RTE.

Films plastiques et PPNU

Une nouvelle opération de récupération

E

Deux collectes dedéchets générés parl’agriculture sontorganisées d’ici la fin del’année : les filmsplastiques et les PPNU(ProduitsPhytosanitaires NonUtilisables).

DÉVELOPPEMENT DURABLE

Pour votre sécurité• Protégez-vous lors des manipulations en portant les équi-

pements appropriés (gants, combinaison, lunettes, bottes,masque si nécessaire).

• Transportez les produits dans un véhicule aéré,sans dépasser 50 kg par transport.

• Respectez la réglementation en vigueur sur le transportdes matières dangereuses.

Ce sigle conditionnela prise en charge del’élimination gratuitede vos PPNU.

Collecte des PPNU, préparez dès maintenant vos produits.

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AGRIAL N° 42 > Octobre 2010 11

Films plastiques d’ensilageet enrubannagePour un recyclage efficace, la prépa-ration des bâches plastiquesdemande un minimum de soin:• les bâches doivent être pliées et

surtout secouées afin de ne pas ylaisser des corps étrangers (terre,ferraille, cailloux,…),

• les films d’enrubannage peuventêtre, soit conditionnés en rouleau,soit apportés dans les sachestransparentes utilisées pour lesEVPP.

Dans tous les cas, il est impératif deséparer film ensilage et enruban-nage, les circuits de recyclage étantdifférents ainsi que la valorisationdes plastiques.

EVPP (Emballages Videsde Produits Phytosanitaires)La collecte principale de ces embal-lages vides s’est déroulée en juindernier. Elle a permis de récupérer

plus de 130 tonnes de bidons, enprogression importante par rapportà 2009.Une seconde collecte aura lieu danscertains départements cet automne.Pour cela :• les bidons en plastique seront soi-

gneusement rincés, égouttés etouverts sans bouchons. Ceux-ci

seront rassemblés dans un sacplastique transparent spécifique,

• les fûts en plastique ou métal(supérieurs à 25 litres) devrontêtre fermés, en bon état et sanstrace de produit à l’extérieur et

avec l’étiquette d’origine,• les sacs et boîtes en carton seront

pliés et regroupés dans des sacstransparents différents des bidons.

Éric Delandes

Collecte des plastiquesagricoles usagésCertaines consignesdoivent être respectées

Dates de collecte des PPNU, films et EVPPPPNU Films ensilage – enrubannage EVPP

Ille-et-Vilaine 7 et 8 décembre 16 au 18 novembre --

Mayenne (mai 2010) 2 au 5 novembre --

Calvados 25 et 26 novembre 15 au 19 novembre --

Manche 25 et 26 novembre (juin 2010) --

Orne 25 et 26 novembre 15 au 19 novembre --

Sarthe 9 décembre 17 et 18 novembre 17 et 18 novembre

Indre-et-Loire janvier 2011 16 au 18 novembre 16 au 18 novembre

Films plastiques d’ensilage et enrubannage

Collecte des films plastiquesd’ensilage et enrubannagePar défaut, toute autre matièreou produit est considéré commecontaminant proscrit.Les films ne doivent pas êtremélangés avec les autres catégoriesde films agricoles (serres et tunnels,semi forçages,paillages, sacs engrais).

L’ensilage et l’enrubannage doiventobligatoirement être séparésIl est conseillé par exemple de livrerl’enrubannage dans les sachestransparentes utilisées pour lesbidons.

Collecte desfilms plastiques,bien séparer lesdifférents typesde produits.

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12 AGRIAL N° 42 > Octobre 2010

VIE DES RÉGIONS

Cotentin

Une centaine d’adhérents ont répondu à l’invitation de larégion qui les conviait, le 7 octobre dernier, sur le site dumagasin d’Anneville-en-Saire pour une rencontre cultu-res légumières.Celle-ci se voulait conviviale et professionnelle avec laparticipation des principaux fournisseurs Agrial en légu-mes et la mise en place d’une vitrine poireau (15 variétéssur le créneau automne) chez M. Lionel Onfroy.Pierre Lebailly, maître de conférences au centre François-Baclesse à Caen, était l’invité de cette journée. Il a dresséle bilan de l’étude Grécan (groupe régional d’étude sur lecancer) commencée en 1994.

L’étude Grécan, dont il a fait le bilan, avaitpour but de déceler les liens entre agricul-ture et cancers.

Premier point positif, l’espérance de vie desagriculteurs est supérieure à la moyennenationale toutes catégories professionnellesconfondues.Deuxième point positif, il y a globalementmoins de cancers chez les agriculteurs quedans le reste de la population. Une explica-tion serait que les agriculteurs fument moinsd’où une moins grande fréquence des can-cers des poumons, de l’œsophage, de la ves-sie, du colon… Petit bémol tout au moinsen ce qui concerne d’autres cancers commecelui de la prostate qui est plus fréquentsans que l’on puisse en expliquer la cause etle lien avec le métier d’agriculteur.En ce qui concerne l’exposition des utilisa-teurs de produits phytosanitai-res, beaucoup d’a priori ne sontpas fondés. 90 % des contami-nations ont lieu pendant la pré-paration de la bouillie et nonlors de l’application. Ces conta-minations se font essentielle-ment par voie cutanée et nonpar voie respiratoire. Autre pointqui bouscule les idées reçues, iln’y a pas de relation entre sur-

face traitée et contamination.Pour diminuer ces risques de contamina-tions, il faut d’abord éviter de travailler dansla précipitation, redoubler d’attention et deprécaution. Les équipements de protectionindividuels peuvent ensuite apporter plusde prévention, mais attention, mal utilisésils peuvent aggraver la situation.Merci aux partenaires qui ont participé àl’organisation de cette journée : AgricultureBalthazar et Cotte, Angibaud, Basf, Bayer,Béjo, Belchim, Clause, Dow Agrosciences,Dupont, ETA Lecarpentier, ÉtablissementsFéron, Goëmar, K + S Nitrogen, Nunhems,Sileban, Syngenta Agro, Syngenta Seeds,Vilmorin.

Rencontre cultures légumières à Anneville-en-Saire

Agrial est très impliqué dans le domaine deslégumes notamment dans le Cotentin.Trois stations légumières (Tocqueville, Réville,Surtainville) sont implantées dans cette région.Des travaux pour améliorer les performancesde ces outils ont d’ailleurs été réalisés récem-ment à Réville et Tocqueville.

Parallèlement, les producteurs trouvent auprèsde cinq magasins plus spécialisés et des équi-pes terrain, l’approvisionnement, l’écoute et leconseil dont ils ont besoin.Au travers du développement des jeunespousses et de la mâche par Florette, les adhé-rents Agrial trouvent l’opportunité de faire

évoluer leur production. Depuis trois ans, cha-que année, les producteurs des trois bassinslégumiers de la Manche ont investi 1,5 milliond’euros. Des subventions de l’OP légumesAgrial viennent les épauler dans ces investisse-ments.

Agrial, le Cotentin et les légumes

Les cancers et l’agriculture

Le Dr. Pierre Lebailly, est responsable du pro-gramme Agriculture et cancer (AGRICAN) deBasse-Normandie au Centre régional de luttecontre le cancer François Baclesse. Outre lesconclusions à partir d’une étude menée depuisplusieurs années sur les cancers dans la profes-sion agricole, son intervention a porté sur lesprécautions à observer pour éviter les contami-nations lors de l’usage des produits phytosani-taires.

Plusieurs ateliersétaient proposésaux participantslors de cetteaprès-midiconsacréeaux cultureslégumières.

Le village fournisseurs.

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AGRIAL N° 42 > Octobre 2010 13

Centre Manche

Un été au fil de l’élevage - rétrospectivePlusieurs rendez-vous étaient donnés aux éleveurs de la Manche pendant l’été. De juin à septembre,le calendrier a été jalonné par différentes manifestations essentiellement à connotation laitière.

Le 30 juin, au Guislain, première rencontre Prim’Hosltein dans la ManchePlus de 1 000 visiteurs et pari gagné pourl’association manchoise Prim’Holstein aveccette journée consacrée aux nouvellestechnologies utilisables en élevage.

Insémination, traite, alimentation… chacunde ces domaines était traité au travers de laPrim’Holstein avec en support l’exploitationdu Gaec Blouet. La région Centre Manche,

en la personne de Franck Lhonneur, propo-sait aux visiteurs de découvrir un nouveloutil pour mieux gérer les coûts alimentai-res : l’optimisateur Tanor.

Le 8 juillet, 11e vente PMS à Hauteville-la-Guichard

Là aussi un grand succès pour cettemanifestation qui se déroulait au GaecHulmer. Au programme de cette journéeorganisée par les Partenaires Motivés dela Sélection en normande, trois ventes :vaches en lait, top-génétique et mères ettaureaux.

Les 3 000 visiteurs de ces ventes promo-tionnelles ont pu apprécier le profession-nalisme des éleveurs, des exposants dontAgrial faisait partie et la qualité des ani-maux.

Cette journée, dédiée aux éleveursadhérents du lactoplan, s’est dérouléedans l’Orne sur le site de l’Inra auHaras du Pin. L’objectif était non seu-lement de faire le bilan des résultatslactoplan mais également de partagerles expériences et les connaissancesdes ingénieurs de l’Inra. Notreambassadrice, Ségolène Leurent,avait organisé une rencontre avecM. Dozias, ingénieur de l’Inra, sur laconservation des fourrages et unevisite des installations de l’institutavec la présentation des travaux en

cours sur la lecture des gènes dans lebut d’accélérer la sélection bovine.En ce qui concerne l’analyse écono-mique des résultats lactoplan,Philippe Lauhlé a démontré que lesadhérents du groupe avaient produitplus de lait avec les fourrages qu’avecles concentrés d’où une meilleureefficience économique de la ration.Un dernier point a été également réa-lisé sur les mycotoxines qui posentde plus en plus de problèmes chez lesruminants et notamment les vacheslaitières.

Des animaux à haut potentiel présentéslors de la 11e vente PMS qui s’est dérouléeau Gaec Hulmer à Hauteville-la-Guichard.

Le 26 août, journée lactoplansur le site de l’Inra au Haras du Pin (61)

Cette année, la présence d’Agrial était renforcée avec unstand spécifique dédié à l’activité équine. La région, avecl’activité magasin, Elevance et SM3 occupaient un tradi-tionnel espace commun. Toute l’équipe de la coopérativea eu le plaisir d’accueillir et d’échanger avec de nom-breux adhérents et visiteurs. Une occasion pour la régionde mettre en avant différentes actions menées par Agrialet la région dans le domaine du développement durable :gestion des déchets, réduction des gaz à effet de serre.Point d’orgue de ces trois journées : le concours départe-mental d’animaux. En race normande, la lutte était serréeentre l’élevage Mouchel du Gaec de la Séline et l’élevageLuc Destrès. C’est finalement Luc Destrés avec« Volatile » qui tirera son épingle du jeu.En Prim’Holstein, le premier prix a été remporté parl’Earl de la Méloquerie grâce à « Mel Arlende ».Agrial, avec les aliments Tanor, était cette année encorepartenaire de ce concours et a récompensé les lauréats decette édition.

Les 10, 11,12 septembre à la foirede Lessay

Nouveauté2010, un standéquin Agrial àla foire deLessay.

Le groupe lactoplan au Haras du Pin.

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14 AGRIAL N° 42 > Octobre 2010

Mont-Saint-Michel

Ille-et-Vilaine

Après une très bonne moisson 2009, c’est autour de la récolte 2010 de nous surprendre.Suite à un hiver rigoureux, les prévisions derendements étaient à la baisse. Mais au final,dans notre région, les rendements et la qualitése sont révélés exceptionnels et ceci dans uncontexte de marché nettement plus favorableaux producteurs de céréales. La collecte,démarrée très tôt en juillet, s’est trouvée per-turbée par les conditions climatiques du moisd’août. Une partie importante de la collecte estpassée par le séchoir de Boucey.Un grand merci aux équipes de la région quiont su s’organiser face à des apports impor-tants de céréales dans des délais très courts.Nous allons devoir réfléchir à adapter nos sitesde collecte compte tenu du débit et de laconcentration des moissonneuses batteuses.Depuis quelques jours, la récolte de maïs grainest commencée avec des rendements qui vontêtre hétérogènes selon les secteurs.

C’est sous un soleil radieux quele comité de section Ille-et-Vilaine s’est rendu sur le bassinlégumier du Mont-Saint-Michel,le 12 octobre dernier. La rencon-tre avec les légumiers et la visitede la station de Saint-Georges-de-Gréhaigne ont permis auxadhérents d’Ille-et-Vilaine dedécouvrir le quotidien des pro-ducteurs de l’OP Agrial.Bernard Guillard, président del’Organisation de Producteurs delégumes d’Agrial, a présenté lesrelations entre les producteursde légumes et l’OP ainsi que la place qu’oc-cupait l’OP dans la filière légumes dugroupe.Nous nous sommes rendus sur deux chan-tiers de récolte. Les membres du comité ontconstaté l’importance des moyens humainsmis en œuvre. Les témoignages des deuxproducteurs rencontrés ont démontré à

quel point la planification et l’organisationétaient des facteurs clés à chaque étape de laproduction.Dominique Pollet, responsable de la station,et ses collaborateurs, ont ensuite organisé lavisite des installations de la station de Saint-Georges. Elle traite 45 000 tonnes de lé-gumes par an, produits par une quarantaine

d’adhérents.Étendue sur trois hectares dont uncouvert, la station est organisée entrois pôles principaux :• le pôle salade destiné à la 4e

gamme,• le pôle industrie (carotte, céleri,

choux) qui prépare des produitsélaborés à destination des trai-teurs,

• le pôle frais (carotte, navet, poi-reau) à destination de la GMS.

Chaque pôle s’adressant à un mar-ché différent, son organisation estbâtie de façon à répondre au mieux

au client final.Nous remercions Christophe Seuret, techni-cien de l’OP légumes, pour l’organisation decette journée, ainsi que l’équipe de la stationde Saint-Georges-de-Gréhaigne qui nous aréservé un très bon accueil.

Jean-Marie Gibault

Moisson 2010

Le groupe à la station de Saint-Georges-de-Gréhaigne.

VIE DES RÉGIONS

Le comité de sectiondans le bassin légumier du Mont-Saint-Michel

A noter dans vos agendasProchaine réunion d’automne,le vendredi 19 novembre 2010Salle socio-culturelle du Val-Saint-Père

Le séchoir de Boucey retrouveson activité automnale sous

la responsabilité de Philippe Giffaut.

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AGRIAL N° 42 > Octobre 2010 15

Ille-et-Vilaine

Bilan annuel lactoplan et visite de la station expérimentalede l’Inra au RheuLe 7 septembre dernier, les éleveurs dugroupe lactoplan Ille-et-Vilaine se sontretrouvés pour analyser les résultats écono-miques de la campagne laitière 2009/2010.Les jeunes adhérents (plan jeunes Agrial)étaient aussi conviés afin de poursuivre ladécouverte du groupe Agrial.L’après-midi a été consacré à la visite de lastation expérimentale de l’Inra au Rheu.Une journée très appréciée des adhérentsponctuée de nombreux échanges, riche d’en-seignements et de découvertes.

Les résultats lactoplanAvant de commenter les résultats, PhilippeLauhlé, ingénieur ruminant Inzo, a pré-senté le lactoplan : prévision de production,résultats mensuels, lactoplan web, et lavalorisation annuelle lactoplan.Les résultats technico-économiques de lacampagne 2009/2010 sont le reflet de laconjoncture laitière française, avec unesous-réalisation record en lait de vache de1,7 million de tonnes, soit près de 9 % duquota.Les éleveurs du groupe ont sensiblementaugmenté la moyenne économique (passantde 7 752 kg à 7 931 kg/vache laitière). Parcontre, le critère taux de renouvellements’est dégradé de 10 %. On note aussi unemoindre production de lait par hectare desurface fourragère.Côté économique, dans le groupe, la margenette est en recul de 75 €/1000 litres. Deuxcritères expliquent pratiquement cettebaisse :• un prix du lait plus bas de 67€,• un coût de renouvellement en augmenta-

tion de 10 €.Après ce bilan, nous avons abordé la cam-pagne laitière au travers de la saisonnalité.La grille de paiement montre par exempledes écarts de 60 € entre le mois d’avril et lemois d’août. Il est donc indispensabled’adapter sa production.Philippe Lauhlé a également sensibilisé leséleveurs aux risques mycotoxines.Contrairement aux préjugés, les mycotoxi-nes sont bien présentes dans les élevageslaitiers. Des témoignages d’éleveurs, desanalyses… ont montré que c’était un sujet àne pas sous-estimer car les pertes peuvent

être importantes. Pour les éviter, une solu-tion a été mise au point : Dilumin, parlez-enà votre RTE.

La station expérimentale du RheuMonsieur Lamberton, chercheur de la sta-tion Inra vache laitière de Rennes, a présentéla station. L’atelier est constitué :• de 170 vaches laitières – logettes, cornadis –

dont 96 sont en contrôle individuel auto-matisé d’alimentation et 30 sont équipéespour des études de physiologie,

• d’un troupeau de 120 chèvres laitières.Les travaux de recherche sont axés sur troisthèmes principaux :• l’élevage laitier et la productivité,• l’élevage et l’environnement,• la qualité du lait et des produits transformés.L’installation de traite est récente. Elle estconstituée d’un roto tandem 28 postes. Elle

est équipée d’un système de portillons auto-matiques qui permet de trier les vaches lai-tières ayant des soucis de cellules ou demammites et de les traire en dernier.Quatre salles sont équipées pour accueillirchacune cinq vaches fistulées. Les travauxsur vaches fistulées visent à approcher lesquantités ingérées, les quantités de fèces etd’urine rejetées ainsi que le méthane dégagé,l’objectif étant d’apprécier au plus près ladigestibilité de la ration. Des cathéters, poséssur les artères et les veines, permettent d’ap-préhender les flux de nutriments.Seuls deux centres de recherche sont ainsiéquipés dans le monde, ils collaborent àmettre au point le système des flux de nutri-ments qui remplacera le système UFL/PDIdans les prochaines années.

Jean-Yves Hubert et Jean-Marie Chouteau

Un troupeau de vaches fistulées au champ

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16 AGRIAL N° 42 > Octobre 2010

VIE DES RÉGIONS

Mayenne

Voilà maintenant deux ans que le silo deSaint-Aubin-du-Désert a été mis en service.Le conseil de région a souhaité réaliser uneporte ouverte, elle a réuni plus de 70 agricul-teurs le 2 juillet dernier. Outre la visite desinstallations techniques du silo, nous avonsprofité de cette journée pour proposer deuxateliers : le premier, sur les nouvelles offrespour la commercialisation ; le second, sur lessemences de céréales.L’atelier des céréales, animé par Céline LeBerre, responsable marché - collecte d’Agrial, apermis de faire un point sur les marchés et lesdifférentes stratégies de commercialisation.Toutes ces informations ont été appréciéesalors que nous étions au début de la moisson. Laurence Carré, responsable de la station desemences de Saint-Sylvain, animait l’atelier surles semences certifiées. Au-delà de l'intérêt

génétique, la présentation a permis de nom-breux échanges sur le travail de la certificationet les garanties apportées par les semences tra-cées. Ces semences répondent aux exigencesqualitatives des marchés à haute valeur ajou-tée.Enfin, la découverte du silo s’est poursuivie encompagnie de M. et Mme Heslouin qui exploi-tent le silo, accompagnés d’Olivier Esnault,agent technique des silos d’Agrial.Chaque étape de la construction a étédétaillée et chacun a pu descendre dansles fosses de ventilation pour se rendrecompte de l’ampleur des travaux.Cette porte ouverte s’est terminéeautour d’un buffet.Merci à tous ceux qui ont participé à laréussite de cette journée.

D’une prévision moyenne à médiocre, la col-lecte de cette année 2010 montre encore unefois la capacité des plantes à compenser jusqu'àmaturité. Les écarts de rendement sont trèsmarqués par le contexte agro-climatique. Laqualité, d’une manière générale, est au rendez-

vous avec des PS de 80 voire 84 et destaux de protéine rarement inférieurs à10,5. L’autre fait marquant, c’est la précocité dedébut de collecte. Fin juin nous finissionsles orges pour commencer des blés, pourfinir une collecte dans un temps record

dans le Sud Mayenne. Première récolte pour le magasin de Cossé-en-Champagne, et sa nouvelle plateforme de col-lecte. Le site a enregistré une progression decollecte de 30 % par rapport à 2009 dans uncontexte de léger recul des rendements.

L’équipe et le comité de secteur ont été lesmoteurs de ce projet, c’est à juste titre que leurreviennent les félicitations.En remerciements à chacun des participants,nous avons organisé une soirée grillades oùétait convié un tout jeune retraité, AndréGoguet, ancien RTE sur la région. Il laisse placeà un nouveau collaborateur, Gérard Clément,déjà très connu et apprécié sur la région pourson professionnalisme. Nous leur souhaitonsbonne route.

Porte ouverte à Saint-Aubin-du-Désert

Moisson 2010 : quelques semaines intenses

Les 28 et 29 août derniers, nous avons participéau rassemblement annuel organisé par lesJeunes Agriculteurs de la Mayenne à Terre enFête à La Chapelle-au-Riboul. La région étaitprésente avec deux stands, le premier pourAgrial, le second étant dédié aux équipementsd’élevage avec la participation de Jourdain,notre fournisseur de tubulaire.Cette manifestation fut l’occasion de rassem-bler les équipes des RTE de la région, desmagasins Agrial, Point Vert et du dernierarrivé le Briconaute de Villaines-la-Juhel.5000 spectateurs ont participé aux différen-tes manifestations : Moiss’Batt Cross etconcours départemental de labour.

28e édition de Terre en FêteLe festival de la viande à Evron existe depuis1966. Près de 20 000 visiteurs venant d’unequarantaine de départements ont fait ledéplacement à Evron, une ville fière d’organi-ser le plus grand concours d'animaux deboucherie en France et en Europe. On pou-vait y déguster de la viande de bœuf duranttrois jours et à toute heure.Ce festival regroupe un grand nombre de pro-ducteurs de viande bovine de haute qualité etpropose aux visiteurs une belle vitrine d'ani-maux de boucherie de conformation supé-rieure. Cela permet de faire connaître les racesà viande : Charolaise, Limousine, Blonded'Aquitaine, Rouge des Prés, Blanc Bleu Belge,et Saosnoise. Cette année encore, plus de 550

animaux ont été présentés.Un bon nombre d’exposants primés sont bienconnus chez Agrial et nous leur donnons ren-dez-vous l’année prochaine.

Le festival de la viande à Evron

Le silo de Saint-Aubin-du-Désert, ouvert en 2008,a une capacité de stockage de 11 000 tonnes.

L’atelier semences, animé par Laurence Carré, responsablede la station de semences de Saint-Sylvain.

À Cossé-en-Champagne, première collectepour la nouvelle plateforme céréales.

La participation active des RTE de la région,notamment de Jean-Yves Desnoë et BrunoBoisseau, permet d’accueillir les éleveurssur notre stand durant les trois jours.

Page 17: Journal Agrial N°42

AGRIAL N° 42 > Octobre 2010 17

Bessin Bocage

Pays d’Auge

Passage de relais entre Serge Osouf et Alexandre Lelièvre

Fête de l’agriculture à Formentin

Après avoir parcouru les routes du Bessinpendant 15 ans, Serge Osouf a réorienté sa vieprofessionnelle. Il a pris la responsabilité de lasupply chain au sein d’Agrial. Ce service gèreles approvisionnements de l’agrofourniturevers les adhérents. Nous lui adressons tousnos vœux de réussite dans cette nouvellefonction, les adhérents ont salué son départlors de la locale maïs du 9 septembre dernier.Depuis le mois de juin, Alexandre Lelièvre estvenu renforcer l’équipe de RTE de la régionsur la zone de Cahagnolles, Magny-en-Bessinet Tilly-sur-Seulles. Nous sommes persuadésque ses compétences dans le domaine végétalet son professionnalisme seront appréciés desadhérents. Il prend ses fonctions alors que larégion atteint un record de collecte et que ledépôt de Cahagnolles, opérationnel enstockage depuis 2007, est déjà un peu àl’étroit.

La région Pays d’Auge a parti-cipé à la 19e fête de l’agricultureorganisée par les JeunesAgriculteurs à Formentin. Lepublic (plus de 2 000 entrées) aretrouvé les traditionnelsconcours de labour, les moiss-bat-cross et autres animations.Ces deux journées rondementmenées se déroulaient sur lesterres du Gaec du Mimosas dontl’un des sociétaires, M. MickaëlOlivier, est membre JA duconseil de région. Nous tenons àremercier Franck Labarrière,président des JA, pour sonaccueil et le caractère convivialde cette manifestation.

Alexandre Lelièvre (à droite sur la photo), RTE sur le secteur depuis juin,est ici en présence de Loïc Breton, responsable du site de Cahagnolles.

Beaucoupde contacts

sur le stand Agrial.

Page 18: Journal Agrial N°42

VIE DES RÉGIONS

Pays d’Auge

La région remercie les apporteursqui ont fait confiance à Agrial, ilsont permis de collecter unequantité équivalente à lamoyenne des quatre dernièresannées. D’une manière générale,si les rendements ont progresséau nord de la région, la qualité(P.S. et protéine) est meilleure ausud. On peut cependant avancerque cette moisson va financière-ment faire du bien à tous. Nousespérons qu’elle permettrad’aborder la prochaine campagnedans un climat un peu plusdétendu.Pour sa première année d’exploi-tation, le silo de Quetteville a dûgérer des apports importants surune courte période: 4200 tonnesde blé réceptionnées en troisjours sur un total de 6500 ton-nes. Dans ces conditions, pasfacile de mettre en route un nou-vel outil dont on ne maîtrise pasforcément toutes les fonctionna-lités. Fort heureusement, l’équipe

du silo a relevé ce challenge. Ànoter dans vos agendas quel’inauguration de Quetteville sedéroulera en mars 2011, lors dela prochaine assemblée de sec-tion.La collecte a une fois de plus étéatypique cette année, les équipesdes sites de collecte et de larégion doivent être remerciéespour le travail accompli.

À souligner également, la trèsbonne collecte réalisée sur lesite de Moyaux. La constructiondu silo de 6000 tonnes a donnéun nouveau souffle au silo et aredynamisé l’activité autour dece dépôt. Grâce à l’implicationdu personnel du site et du RTEdu secteur, le relationnel avecnos adhérents a évolué. Toutceci se concrétise par uneconfiance accrue de nos adhé-rents qui s’approprient mieux lacoopérative et par l’arrivée denouveaux coopérateurs.

Moisson, la qualité au rendez-vous

Pour consulter votre compta adhérent,vos comptes appro (productions végé-tales, aliments), vos apports (bovins,fruits à cidre, céréales…) mais aussipour avoir accès aux cotations analyseset commentaires, aux prix d’achatsAgrial, à différentes informations tech-niques et réglementaires, ou encorepour consulter vos résultats d’abattagede bovins et avoir accès aux prévisionsmétéo, devenez adhérent de l’extranetAgrial. C’est un outil gratuit au service

de la relation avec les adhérents et denouvelles fonctionnalités sont réguliè-rement développées.Parlez-en avec votre RTE ou contactezKarine Coté à la région au 02 31 31 8604. Vous pouvez également vous inscriredirectement sur le site agrial.coop, surl’écran de bienvenue, cliquez sur ins-cription extranet. Votre code d’accèsvous sera communiqué gratuitement pare-mail.

Des locales maïsréussiesLes deux locales maïs organisées par Didier Bervilleet Antoine Tournadre ont remporté un franc suc-cès. Une satisfaction pour nos RTE et les équipesmagasins qui s’impliquent dans l’organisation et lecontenu de ces manifestations. Un grand merci auxadhérents, le GAEC La Cour des Haies et le GAECMaheut, pour leur accueil sur leur parcelle.Pour plus d’informations sur ces journées, consul-tez les pages « vie coop » de ce journal.

Devenez membrede l’extranet Agrial

Première collecte pour le silo de Quetteville.

Repas de finde moissonorganisé parl’équipe du silode Moyaux,une initiativetrès appréciéedes adhérents.

Date à retenir

Réunion d’automne25 novembre

19 h 30Notre Damede Courson

18 AGRIAL N° 42 > Octobre 2010

Page 19: Journal Agrial N°42

Plaine Caen Falaise

Mécasol est une manifestation organisée parles fédérations de CUMA, elle est consacrée àl’agronomie et aux techniques sans labour. L’undes trois rendez-vous proposés en France sesituait dans notre région, à Epaney.Le programme était assez complet. De nom-breux ateliers, débats et démonstrations étaientproposés:• déchaumage: intérêt et présentation de

matériels,• maîtrise des adventices: désherbage mécani-

que, techniques alternatives,• cultures de printemps: gestion des effluents,

intérêt des couverts végétaux, travail du sol,démonstration de destruction mécaniquedes couverts végétaux,

• débat autour des systèmes économes enintrants,

• semoirs, décompacteurs déchaumeurs enaction,

• village des exposants.Agrial était présent sur cettemanifestation en tant que par-tenaire technique. Le serviceagronomique d’Agrial avaitimplanté, fin juin et débutaoût, une plateforme sur lescouverts végétaux. 28 mélan-ges étaient testés. La date desemis de juin n’avait pas d’inté-rêt technique mais permettaitd’avoir un visuel développépour cette journée. Le travailprésenté était dans la conti-nuité de la plateforme habi-tuellement implantée à Ouilly-le-Tesson, il vise à sélectionnerles mélanges et les espèces lesplus intéressants. L’intérêt des

couverts n’est plus à démontrer: effet sur laqualité de l’eau, réduction des phénomènes debattance en sol limoneux, intérêt sur la vie

microbienne du sol, de la matière organique,gestion de l’enherbement. Mais il faut bienchoisir son espèce ou son mélange en fonc-

tion de sa destination (Cipan oudérobée), de sa sensibilité au gel,de sa rapidité d’implantation etde son intégration dans la rota-tion.Cette plateforme avait étéimplantée grâce au concours deRodolphe Lormelet, OlivierDuval et Bruno Soenen et avecnos partenaires fournisseurs ensemences : Jouffray Drillaud,Caussade Semences, SemPartners et Carneau.De nombreux adhérents de lacoopérative se sont retrouvés surcet atelier et ont pu échangeravec les intervenants.

Lors de la locale maïs qui se tenaità Espins, le 10 septembre dernier,nous avons proposé un atelierconsacré à l’intérêt des amende-ments calciques. L’environnementétait tout à fait approprié puisquela vallée de l’Orne, en plus de sesterres très légères et séchantes, a laparticularité de connaître des pHsouvent inférieurs à 5,7. Ces fai-bles pH sont un facteur limitant

supplémentaire au potentiel agro-nomique. L’apport d’amendementcalcique est à préconiser dans cessituations. Top Flow, amendementliquide haut de gamme, est parfai-tement adapté de par sa finesse debroyage et sa haute solubilité.Merci à Messieurs Pitel et Langloisde nous avoir accueilli sur leursparcelles.

Journée Mécasol à Epaney

Démonstration d’épandage de Top Flow

Depuis plusieurs années, Agrial teste les mélanges en couvertsvégétaux, ici le mélange avoine/pois fourrager.

La présentation des espèces et mélanges était réaliséeconjointement avec le Lycée Agricole du Robillard.

Démonstration d’épandage de Top Flow.

AGRIAL N° 42 > Octobre 2010 19

Page 20: Journal Agrial N°42

Bocage Ornais

20 AGRIAL N° 42 > Octobre 2010

VIE DES RÉGIONS

Yveline Breton est entrée à la Cabo (Coopérative Agricole du Bocage Ornaisdont le siège était à La Ferté-Macé) en juillet 1967 au service comptabilité. En1970, elle participe à sa première fusion avec la Scaba (Société CoopérativeAgricole Beurrière d’Argentan) et vient sur Briouze. En 1971, elle participeavec M. André Villain à la création du service approvisionnement et prend encharge la gestion des comptes adhérents. La Scaba devient la SociétéCoopérative Agricole Beurrière et d’Approvisionnement. En 1976, premièrefusion d’envergure, pour former le premier pôle coopératif départemental del’Orne, la Coval. En 1982, elle rejoint le nouveau siège social à Argentan. En1993, création d’Orcal. Yveline Breton rejoint la région Bocage Ornais comme

assistante du chef de région à Briouze. Enfin, en 2000, lors de la créationd’Agrial, elle devient responsable compte adhérent.Guy Duval est entré à la Scaba en 1968 comme ouvrier à la beurrerie deBriouze. En 1971, il rejoint le service approvisionnement comme magasinierau dépôt de Briouze qui est créé à cette époque et restera fidèle au postejusqu'à sa retraite. Il participera à toutes les étapes du développement du site:la construction du silo de la gare, l’époque où Briouze était le dépôt centralde la Coval, la construction du silo de Saint-André et la création du magasinPoint Vert.Toute l’équipe de la région leur souhaite une longue et agréable retraite.

Comme chaque année, la région Bocage Ornais aaccueilli ses adhérents sur son stand à Montilly-sur-Noireau lors de la foire de la Saint-Denis.Motivées par un soleil exceptionnel, plus de100000 personnes se sont massées dans les alléesde la foire.

Pour les adhérents, c’est le moment defaire un premier bilan de la saison:commercialisation des céréales, stocksfourragers, perspectives laitières, prixdes pommes à cidre, opportunités d’en-graissement de brou-tards… Tout le personnelde la région est là pourrépondre aux questionsdans une ambiance convi-viale.Cette foire est aussi l’occa-sion de présenter au grandpublic les produits de nos

magasins. Cette année, le Point Vertde Flers a mis en avant les cafés de lacoopérative Cooparaïso, la nouvellegamme d’aliment pour chien Yock etles combustibles.

Les prochains rendez-vous de la région: la foire dela Sainte-Catherine de Briouze le 22 novembre etla réunion d’automne du 30 novembre.

Départ en retraite de deux figures de la coopérativedans le Bocage Ornais

Grosse affluence pour le rendez-vous annuel du Bocageà la foire de la Saint-Denis de Montilly-sur-Noireau

Yveline Breton,responsable compteadhérent, et GuyDuval, magasinierà Briouze, ont faitvaloir leurs droitsà la retraite. C’estl’occasion de retracerplus de 40 ansd’histoirede la coopérativedans la région.

Les félicitations pour Yveline Breton,de la part du président et du directeur de la région,pour son travail au service des adhérents.

Dégustation de café de la coopérative Cooparaiso.

Guy Duval, au centre, en compagniede ses collègues du dépôt de Briouze.

On vient souvent en famille sur le stand Agrial.

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Orne Centre et Est

Pour la seconde année consécutive, lafête de la terre a été organisée sur lacommune de Sarceaux, non loind’Argentan. Les Jeunes Agriculteurs de l’Orne, orga-nisateurs de cette manifestation, ontune nouvelle fois mis tout en œuvrepour attirer un public toujours plusnombreux. Cette année, 5 000 person-nes se sont déplacées pour assister auxdifférentes animations proposées toutau long de la journée telles que desdémonstrations de moisson, de labourou ensilage avec des outils d’hier etd’aujourd’hui.

Le labyrinthe de maïs, support d’un jeupour petits et grands, a permis au tra-vers d’un parcours initiatique de décou-vrir des aspects peu connus de l’agricul-ture et en particulier la production dubioéthanol.

Agrial est chaque année présente lorsde cette journée. De nombreux adhé-rents nous ont rendu visite et les échan-ges conviviaux et fructueux se sontdéroulés autour d’un verre de cidrenormand. Rendez-vous pris pour l’an-née prochaine !

Pour cette nouvelle édition, le comice s’estdéroulé sur la commune de Bonnefoi et lafête a été un succès. Plus de 2 000 person-nes se sont déplacées pour admirer les ani-maux. Une centaine de bovins de race lai-tière et à viande étaient présents : PrimHolstein, Normands, Charolais, Blondesd’Aquitaine ou encore Limousins. Sansoublier, bien sûr, les incontournables che-vaux de la région : les Percherons.

Différentes animations ont orchestré cettebelle journée : les chevaux de trait au tra-vail et le déchiquetage de bois à destina-tion de chaufferie collective ont été suivisavec attention par la foule. La coopérativeétait présente, et le stand Agrial a été lelieu de rendez-vous de nombreux adhé-rents. Les échanges se sont déroulés dansune excellente ambiance, autour d’unebolée de cidre.

AGRIAL N° 42 > Octobre 2010 21

33e édition de la fête de la terre à Sarceaux

Le Percheron,animalemblématiquede notre région.

La délégation de la Cooparaiso en visite au Magasin Vert d'Argentan.

Comice du canton de Moulins-la-Marche

Toujours autant d'intérêt du publicpour les vieilles mécaniques.

Depuis son ouverture, le MagasinVert d’Argentan avait peu évolué,c’est maintenant chose faite.Depuis fin septembre, nos clientsont à leur disposition une surfacede vente de plus de 1 000 m2

supplémentaire, soit une aug-mentation de plus de 25 % de lasurface commerciale. Sur cettesurface complémentaire, seraexposée la gamme « aménage-ments extérieurs » : clôtures,dallages, portails, poteries exté-rieures, abris de jardin et jeux deplein air pour les enfants. Ces dif-férents articles seront présentéspour certains d’entre eux en situa-tion, sur un show-room.

Septembre marque également lepremier anniversaire du parte-nariat avec notre fournisseur decafé brésilien : la coopérativeCooparaiso. Pour cet événement,des représentants de la coopéra-tive brésilienne ont fait le dépla-cement jusqu'au Magasin Vertd’Argentan, qui représente lesplus gros volumes de café dans leréseau des magasins Agrial. Pour cette performance, toutesnos félicitations à l’équipe.Rappelons que le magasin vousaccueille du lundi matin ausamedi soir : de 9 h à 12 h et de14 h à 19 h.

Extension du Magasin Vert d’Argentan et premieranniversaire du partenariat avec la coopérative Cooparaiso

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Sarthe Nord

22 AGRIAL N° 42 > Octobre 2010

VIE DES RÉGIONS

Après avoir lancé, en juin dernier, le conceptdu « club marché céréales », la région SartheNord a inauguré, le 24 septembre, le premier« club marché céréales » de la coopérative.Deux groupes successifs de 15 adhérents ontparticipé à cette journée.L’objectif de ce club est double: comprendreles mécanismes des marchés et définir unestratégie de gestion du risque prix.C’est en ce sens qu’Alain Ricard et Anne-Sophie Demezery, de la société Invivo, ontprésenté le bilan de la campagne 2009, lephénomène prix de la récolte 2010 puis lesfondamentaux pour la campagne 2011.Cette première journée a permis de compren-dre les interactions climatiques, géographi-ques, logistiques et financières qui font le

marché et qui sont la base de l’analyse fonda-mentale.À cette analyse, qui définit les grandes ten-dances du marché, vient se greffer l’analysetechnique qui, elle, précise les variations àcourt et moyen terme.Il reste donc encore du travail pour intégrertous les éléments de compréhension du mar-ché et ce sera le but des prochaines réunionsprévues sur la fin de l’année.Toutefois, chaque semaine, les deux groupes

recevront des documents d’analyse de mar-ché qui devront conforter la stratégie de ventedéfinie par chacun.Il nous semble important d’aider nos adhé-rents à décrypter la masse d’informations quel’on peut avoir chaque jour, afin de prendre labonne décision en fonction des objectifs dechacun.Le club marché céréales doit remplir cettemission.

La collecte 2010 restera longtemps dans lamémoire des professionnels, moins pour lesvolumes collectés que pour la variation descours connue en cours de récolte.En effet, en ce qui concerne les volumes, larégion a collecté 75000 tonnes soit 5 % demoins que l’an dernier. Deux explicationsmajeures à ce léger recul : une diminutionsensible des rendements en colza et unerecrudescence de l’autoconsommation enorge. En blé, malgré un rendement inférieur,nous reconduisons les volumes de N-1 soit53000 tonnes.En terme de qualité en blé, le PS était au ren-dez-vous cette année avec une moyenne de80,2 et les protéines affichaient 10,9. Ainsi,

nous avons pu boni-fier nos prix entre 1 €

et 1 € 50 en moyenne.Le phénomène majeurde cette récolte resteratoutefois l’envolée descours provoquée parune sécheresse sansprécédent en Russie etla qualité des blésfrançais qui bénéficient d’une forte demandesur les marchés export. Cette situation aengendré des achats massifs (60000 tonnessur la région) à exécuter avant l’échéancenovembre. Ce ne sera pas sans conséquencessur la logistique et l’exécution des contrats.

Autre nouveauté cette année, la possibilité devendre de la récolte 2011 en blé et en colzace qui nous a déjà conduits à enregistrer2500 tonnes de contrat au travers d’une offreMatif mais aussi de prix ferme.

Collecte d’été 2010

Après 20 années passées à la coopérativedans les sites de Cherisay, Valframbert,Mamers et La Hutte, Michel Brunet a faitvaloir ses droits à la retraite. Nous leremercions pour le travail effectué avecsérieux au sein de la coopérative et luisouhaitons bon vent dans ses activitésfutures et notamment sur son exploita-tion agricole.

Départ en retraitede Michel Brunet

Cette année encore, la région Sarthe Nord aparticipé à de nombreux comices tout au longde la période estivale. Nous souhaitions souli-gner l’initiative des équipes des magasins de LaFerté-Bernard. Les 4 et 5 septembre, elles ontreçu les sociétaires sur leur stand, ces derniersapprécient l’accueil et la convivialité. Cetteparticipation a permis de mettre en avant ladouble activité de La Ferté-Bernard : grandpublic avec le magasin Gamm vert et agricoleavec le site magasin Agrial.

Zoom sur les trois joursde La Ferté-Bernard

La collecte réalisée dans les différents sites de la régioncomme ici à Dangeul représente 75 000 tonnes cette année.

Réunions du club« marché céréales »

Les équipes Gamm vert - Agrial se sont mobiliséespour les trois jours de La Ferté-Bernard.

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Sarthe Sud-Est

La collecte 2010 s'est déroulée dansde très bonnes conditions sur larégion. Les rendements en blé, orge,et colza ont cependant été très hété-rogènes. En blé, la récolte est enbaisse de 8 % par rapport à 2009, labaisse des rendements en colza a étéplus marquée. La qualité des blés,récoltés secs, est plutôt bonne avecun taux de protéine moyen de 11,6.La récolte a été surtout marquée par

la hausse brutale des cours à partir dela mi-juillet. La volatilité des cours asuscité beaucoup de questions chezles adhérents, pour leur mode devente. Le panel d'offres de commer-cialisation de la coopérative a permisà ses adhérents de sécuriser leurvente de céréales. Un point plusdétaillé sera présenté lors des réu-nions d'automne.

La région Sarthe Sud-Est a participé àplusieurs comices : Pruillé L'Eguillé,Lavenay, Vibraye, Vouvray-sur-Loir,Lamnay, Tresson, Tuffé, Saint-Gervais-de-Vic …Ces manifestations locales témoignentdes animations réalisées dans nos zonesrurales, elles permettent de renforcer lesliens, notamment entre la coopérative etles acteurs locaux. Une fois de plus, la

dégustation du cidre offert par Agriala été très appréciée par les officiels etvisiteurs. L'implication du monderural dans l'organisation des comicesrend ces manifestations populaires etpleines d’enthousiame. Très souvent,les organisateurs font preuve d'origina-lité dans la préparation des comices, àl’image de cette réalisation originale ducomice de Saint-Gervais-de-Vic.

La région est très présentedans les comices agricoles

AGRIAL N° 42 > Octobre 2010 23

Une bonne moisson 2010

Les organisateurs du comice de Saint-Gervais-de-Vic ont été très inspirés!

Une bonne moisson 2010 dans la régioncomme ici sur la plateforme de Courdemanche.

Le 8 octobre dernier, en relation avec lafilière bovine, un déplacement a étéorganisé au départ du Grand-Lucé, avecun groupe d'une quinzaine d'éleveurspour le Sommet de l'élevage àClermont-Ferrand. L'occasion pour ceséleveurs bovins de la région de passerune journée dans ce salon complète-ment dédié à l'élevage bovin, au cœurde l'Auvergne, parmi des éleveurs pas-sionnés par les races à viande.

Déplacementau Sommetde l’élevagede Clermont-Ferrand

Le recyclage des EVPP est une démarche réalisée parAdivalor à laquelle participe activement Agrial. C’estdans ce cadre que notre région a testé une nouvellemachine qui permet le broyage des emballages et parconséquent de simplifier la logistique (stockage,transport) par la réduction des volumes. Une

démonstration du broyeur a été réalisée au siège dela région en présence des membres du Conseil derégion. Le développement durable n’est pas seulement unconcept, il a des applications concrètes à l’image decette démarche.

EVPP : la région teste une machine à broyer

Une opération broyage des EVPP a été testée sur le site du Grand Lucé.

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24 AGRIAL N° 42 > Octobre 2010

VIE DES RÉGIONS

Sarthe Sud-Ouest

Jérome Hérin vient de prendre la res-ponsabilité du magasin du Lude. Ilsuccède à Franck Boiret parti au maga-sin de Sablé-sur-Sarthe.Jérôme était auparavant au silo deVion, et il a récemment suivi une for-mation de BTS en management com-mercial. Nous lui souhaitons de réussirdans ses nouvelles responsabilités.

Mouvements de personnel sur la région

Jérôme Hérin,nouveau responsablesur le site du Lude

Les équipes de la région, que ce soient lesRTE et les magasins, se sont mobilisées pourreprésenter la coopérative sur les nombreuxcomices organisés dans la région Sarthe Sud-Ouest. On en dénombre une dizaine : Sablé-sur-Sarthe, Auvers-le-Hamon, Saint-Biez-en-Belin, La Flèche, Le Lude, Coulongé,Villaines-sous-Malicorne, Yvré-le-Polin etBrûlon.Toutes ces manifestations ont été l’occasionde mettre en avant les services de la coopéra-tive, mais aussi et surtout de rencontrer nosadhérents dans une ambiance conviviale.Un grand merci aux personnes qui se sontmobilisées et rendez-vous l’année prochaine.

Une participation active aux comices

Entré à la coopérative fin 1998, Emeric Manceau a passé plusieursannées au silo du Lude. Il a choisi de devenir agriculteur avec sonfrère sur la commune de Luceau. Il a quitté la coopérative au mois deseptembre.

Céline Bone a, elle aussi, choisi de devenir agricultrice, elle s’est ins-tallée avec ses parents en août dernier. Entrée en juillet 2001, Célineétait vendeuse conseil au magasin de Oizé.Nous leur souhaitons de se réaliser pleinement dans leur nouveau métier.

Emeric Manceauet Céline Bones’installent en agriculture

Depuis cette année, la régionteste une nouvelle culture : lesalsifi. Six producteurs sontengagés dans cette aventure, etils se sont retrouvés autour deJean-Marie Perrotin, RTE quisuit cette production, le 7octobre à la SCEA des Sableschez Arnaud Degoulet àNoyen-sur-Sarthe. L’objectif dela journée était de faire le pointsur l’état des parcelles mises enplace sur notre région auprintemps en partenariat avec

la coopérative Cecab et l’OPlégumes Agrial. Pour cette pre-mière année, 25 ha sont enplace. Il faut naturellementapprendre à bien maîtriser laproduction, notamment ledésherbage. Cette rencontre apermis de constater que l’étatdes cultures est satisfaisant. Implanté en avril, le salsifi serécolte en janvier- février, avecun objectif de rendement de25 tonnes par ha.

Jean-Marie Perrotin, au centre sur la photo, fait le point sur les parcelles desalsifis mises en place chez six producteurs de la région cette année.

Le stand Agrial au comice de La Flèche. Le stand Agrial au comice du Lude.

Le salsifi, une nouvelle culture dans la région

Page 25: Journal Agrial N°42

AGRIAL N° 42> Octobre 2010 25

La météo de l’été a été particulièrement favo-rable à l’épandage des amendements. Jean-Pierre Villaumé, notre prestataire, sait mettreen avant la qualité de l’épandage avec lesoutils utilisés. Il utilise une barre de guidagepar GPS, pour s’assurer du bon dosage.Le conducteur trouve du confort à suivre labarre de guidage installée sur le capot du trac-teur, celle-ci l’informe dès que la trajectoiredérive de plus de 10 centimètres. Ces deuxsemoirs MDM de 15 tonnes sont égalementéquipés de deux jupes caoutchouc, l’unedevant la vis de distribution, et l’autre der-

rière, pour assurer le minimum d’envol desproduits épandus. Cet équipement permetd’utiliser des produits très fins, reconnuspour leur solubilité et leur rapidité d’action.Son matériel est également équipé de disquespour l’épandage de produits non séchés. Lesvolumes de chaux épandus sur cette campa-gne progressent. Le prix actuel des céréalesincite les adhérents à investir davantage dansleur sol. C’est un très bon raisonnement car lamajeure partie des sols de notre territoire estacide et justifie des apports pour équilibrer etmieux faire fonctionner le sol et le sous-sol.

Plateforme expérimentalemaïs et tournesol en Touraine

La région Indre-et-Loire a orga-nisé plusieurs visites sur lesplateformes expérimentales.

• Le 25 août dernier, un point« préparation ensilage » a étéorganisé au Gaec de Calabre àFerrière-Larçon.

• Le 10 septembre, un rendez-vous maïs fourrage a rassem-blé également une vingtained’éleveurs à Charnizay chezl’Earl Frémont. La collectiondes variétés mise en placeoffrait une palette très largede précocité puisque les indi-ces allaient de 280 à 380.

• La visite par les RTE de la pla-teforme tournesol à Saint-Branch implantée chez leGaec Gallais a été très riched’enseignements notamment

sur la résistance à la verse carcette année les tournesolsétaient très développés (plusde 2,50 m pour certainesvariétés) et un coup de ventdébut juillet a mis à l’épreuvel’ensemble des variétés. Cesobservations nous permet-tent de ne mettre à disposi-tion de nos adhérents que desvariétés testées localement etadaptées à notre région.

• Une plateforme maïs grainirriguée est également enplace chez Monsieur Gauvinà Luzillé sur un sol argilo cal-caire. Là encore, l’objectif estbien de vérifier l’adaptationdes variétés localement pourbien les positionner pour laprochaine campagne.

C’est dans un contexte très par-ticulier d’emballement des coursque s’est réalisée cette moisson(variation + 70€ / tonne en blésur juillet).Sur le plan des volumes(100 000 tonnes) rentrés à lacoopérative à fin août sur larégion, le bilan est satisfaisant.Par contre, les rendements sonten moyenne inférieurs à l’annéeprécédente, le recul est de 2 à4 quintaux / hectare en blé,6 quintaux / hectare en colza et2 à 5 quintaux/hectare en orge.La qualité est au rendez-vous,le taux de protéines proche de12 en blé est bon et le PS élevéen début de campagne s’est

dégradé avec plusieurs aversesqui ont provoqué un étalementde la récolte du blé (la moissons’est malgré tout terminée à lafin du mois de juillet).Cet étalement des battages alimité l’engorgement des sitesde collecte. La flotte de trans-port présente a permis d’en-granger des produits de qualité,même si, sur certains sites, il afallu réaliser des stockages pré-caires pour quelques jours.Pour assurer cette moissondans de bonnes conditions, lacoopérative a fait appel à unequarantaine de saisonniers sou-vent recrutés dans les famillesdes adhérents.

Indre-et-Loire

Parmi les visi-tes proposées,la plateformemaïs grainirriguéechez MonsieurGauvin àLuzillé.

Malgré un léger recul des rendements, nous avons réalisé une bonnemoisson 2010 comme ici au silo de Varenne.

Epandage des carbonates secs

L’épandage avec une barre de guidage parGPS est réalisé par Jean-Pierre Villaumé,notre prestataire sur la région.

Bilan moisson

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26 AGRIAL N° 42 > Octobre 2010

grial a lancé en 2009plusieurs approches deconduite culturale à

visées « agronomiques ». Le butétant de tester, avec des partenairesagriculteurs motivés, des solutionsinnovantes et alternatives. Les prio-rités sont bien sûr de jouer sur ladose d’azote mais également sur ledésherbage car des pratiquescomme la monoculture ou le non-labour peuvent, si on n’y prendgarde, conduire à des impasses trèscoûteuses en euros ou encore d’unpoint de vue environnemental.C’est dans cette optique que leSAPC Agrial s’est impliqué dansl’étude rotationnelle menée chezFrédéric Lecerf, un adhérent Agrialde la région Plaine Caen Falaise. Caren effet, sur les exploitations céréa-lières, les faibles reliquats azotés dublé (précédent majoritaire du colza)et le broyage des pailles en non-labour sont souvent des freins à labonne implantation du colza.

Pois ou féveroleAgronomiquement, la successionprotéagineux/colza offre plusieursavantages. Par cette succession, onvise une meilleure implantation, ungain d’azote et de potentiel de ren-

dement, et l’amélioration de la ges-tion des adventices graminées sur larotation.Au niveau de la facilité d’implanta-tion du colza, avantage au pois quilaisse des résidus de récolte plusfaibles.En matière de gestion des adven-tices, pois et féverole offrent la pos-sibilité d’employer un large spectred’anti-graminées sur deux annéescontiguës. C’est un bon moyenpour gérer les infestations de ray-grass ou vulpin et limiter les phéno-mènes de résistance (alternance desfamilles chimiques).

Une première expérienceen 2009/2010C’est dans le cadre plus large d’une« plateforme rotationnelle » queFrédéric Lecerf a testé la successionféverole de printemps / colza en2010. Ses parcelles de référence sesituent sur la commune deCanteloup (14).Sur cette plateforme, FrédéricLecerf a différents objectifs :• tester un système de culture inno-

vant et cohérent avec une agricul-ture durable : rotation féverole deprintemps/colza/blé/maïs grain,

• limiter le travail du sol : non-

labour et semis strip-till des cultu-res de printemps,

• jouer sur la complémentarité descultures dans la rotation,

• avoir une couverture des sols sys-tématiques lors des périodes delessivage.

En 2009, il a implanté une féverolede printemps avant le colza qu’ilvient de récolter. Il nous livre sonressenti par rapport à cette premièreexpérience.« Sur le colza qui suivait la féverolede printemps, j’ai apporté 170 unitésd’azote (parcelle pilotée parFarmstar) pour un niveau de ren-dement avoisinant les 52 quintauxhectare. Par rapport à ma fumureazotée habituelle, j’ai économisé 10 à20 unités d’azote.Au niveau du désherbage, j’ai pufaire l’impasse d’un anti-graminéesspécifique sur le colza. J’ai cependantrencontré un problème avec lesrepousses de féverole qui sont entréesen concurrence directe avec le colza »témoigne Frédéric Lecerf. En effet,en 2009, la levée du colza avait étédifficile suite à des problèmes demétéo trop sèche, cette année, celase passe mieux.« Je n’ai pour l’instant que deuxannées de recul sur ce type de rota-

tion et bien sûr, quelques annéesseront encore nécessaires pour entirer tous les enseignements » s’em-presse t-il de rajouter.

Frédéric Cardon

Agronomie

Des protéagineux avant le colza

A

Le démarrage du colza est souvent freiné par de faibles disponibilités en azote après un blé.Une solution pourrait être la succession pois/colza dans la rotation.

Semis colza au strip-till après féverole. Le même colza en mai 2010.

SAPC

Le strip-tillen quelques mots

Ce n’est pas du semis directmais ici le travail du sol estréduit à son strict minimumpuisque seule la raie desemis est concernée.Une dent fissure le sol àl’endroit où sera déposée lagraine. Ces deux opérationspeuvent être simultanées ouespacées de plusieurs semainespermettant ainsi le ressuyageet le réchauffement du sol.

Page 27: Journal Agrial N°42

AGRIAL N° 42 > Octobre 2010 27

PRODUCTIONS végétales

a connaissance de la diges-tibilité des maïs est unsujet récurrent qui ne pro-

gresse qu’à petits pas. Cette lenteurest due à la complexité du sujet : larencontre entre un matériel végétalet un matériel animal. Jusqu’ici, ona essayé de l’approcher au mieuxpar des mesures en laboratoire autravers des critères DINAG, DMO,NDF.Faire le lien entre le végétal et l’ani-mal, c’est le cheval de bataille duservice nutrition bovine d’Agrial.Première étape en 2008 avec ladémarche Gral, aujourd’hui aveccette étude sur vaches fistulées, c’estune nouvelle étape qui est franchie.

Un protocoleunique en son genreC’est la première fois qu’une telleétude est menée.Les dix-huit variétés sont issues denos plateformes expérimentales,elles ont été récoltées et mises ensilo dans les conditions d’un siloclassique chez un agriculteur parte-naire.L’expérimentation proprement dites’est déroulée de mars à mai 2010,dans un centre de recherche, sur untroupeau de vaches laitièresPrim’Holstein fistulées.

Concrètement, l’essentiel de l’étudea consisté à comprendre commentles fibres et l’amidon étaient dégra-dés et comment ils étaient valoriséspar la vache laitière.

Des résultats probantsL’analyse sur le comportement desfibres et leur valorisation a permisde valider que globalement, plus ladigestibilité des fibres était élevée,plus leur efficacité alimentaire étaitforte. Un classement en troisgroupes de digestibilité a pu êtreeffectué.Pour l’amidon, l’étude a été pluscomplexe. Elle a permis de mettreen évidence deux types d’amidon,un amidon fermentescible (plusl’amidon est fermentescible, plus ilest rapidement dégradé dans lerumen) et un amidon protégé (quine se libérera que dans l’intestin).Ces deux critères vont permettre demieux mettre en adéquation lecaractère acidogène d’une ration etle choix du maïs qui doit l’accompa-gner.

Anne Charbaut

Agrial à l’origine d’une avancéemajeure dans la connaissancedes variétés de maïs

L

Plus de 80 % des maïs produits dans nos régionssont dédiés à la production de fourrage etmajoritairement ils serviront à alimenter destroupeaux de vaches laitières. Quoi de plus logiqueque de demander à la vache quelles sont lesvariétés qu’elle valorise le mieux !Concrètement, les choses sont, on s’en doute,un peu plus compliquées. Mais, puisque cette voiesemblait être la plus efficace pour faire le lienentre le végétal et l’animal, le service nutritionbovine d’Agrial a financé une thèse pourcaractériser les composants de dix-huit variétésde maïs et comprendre leur utilisation pardes vaches laitières fistulées.

La parole à Stéphane NouvelChef de marché élevage, responsable des activités nutritionanimale bovine et productions végétales des éleveurs.

« Lorsque que j’ai eu l’idéede ce projet de recherche,je ne m’attendais pas àtrouver des différences aussimarquées entre variétés.Les résultats peuvent varierdu simple au double enfonction des variétés.L’objectif était de pouvoirdéfinir « un profilénergétique » des différentesvariétés de maïs.

Il faut garder en tête que sur 22 kg de matière sèche ingérée enmoyenne, 15 kg sont de l’ensilage de maïs dont le rôle primordialest l’apport énergétique. Il me paraissait logique d’étudierl’utilisation réelle de l’énergie et donc de travailler sur vaches invivo.Deux critères sont alors apparus comme essentiels :• la digestibilité de la fibre,• la digestibilité de l’amidon.Le profil des 18 variétés testées est disponible auprèsdes RTE Agrial.Maintenant, les éleveurs peuvent jouer sur le choix de la variétéde maïs pour maîtriser le risque acidogène de leur ration.Nous ne nous arrêtons pas là, le protocole de rechercheest reconduit sur dix autres variétés de façon à couvrirl’ensemble de notre gamme maïs. »

Faire le lien entre le végétal et l'animal.

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28 AGRIAL N° 42 > Octobre 2010

FILIÈRE céréales

Une campagne céréales imprévisible

a fin de la campagne der-nière a été marquée par desstocks au 30 juin 2010

importants au niveau mondial, enparticulier en Europe et en France.Les perspectives d’une assez bonnerécolte 2010 laissaient augurer desstocks de report prévisionnels enlégère baisse pour juin 2011, maisd’un niveau restant élevé. Cettelourdeur du marché qui se tradui-sait dans les prix a également été àl’origine de mises à l’interventionpour des tonnages significatifs(5,5 millions de tonnes dans l’UE).

Un bilan revu fortement à labaisse suite à la sécheresse russePersonne n’avait imaginé l’ampleurdes problèmes engendrés par lasécheresse et les incendies. Ils ontfortement perturbé la récolte en

Russie et ont été à l’origine duretournement de marché qui s’estopéré début juillet. La forte baissede la récolte dans ce pays a ainsirapidement laissé à penser que lesexportations au départ de la Russieseraient en forte diminution, senti-ment renforcé par la mise en placed’un embargo sur les sorties decéréales par le gouvernement russeet ce, jusqu’en juin 2011.Quand on regarde le bilan mondialdu blé après la récolte de l’hémis-phère nord, les stocks attendus fin2011 sont certes en baisse par rap-

port aux estimations que l’on pou-vait faire en mai/juin, mais restentd’un niveau confortable et nette-ment supérieurs à la récolte 2007,point le plus bas dans les stocksmondiaux.

Le stock de fin de campagne estainsi estimé en septembre à 178 MTcontre en 187 en juillet. Il a été denouveau revu à la baisse en octobreà 173 MT.

ette baisse de production enRussie, mais également enUkraine et au Kazakhstan,

réduit fortement les possibilitésd’exportation de ces pays de près de25 MT. Les pays destinataires decette marchandise, en particulier lespays d’Afrique du Nord (Algérie,Maroc, Égypte…) sont donc ame-nés à se tourner vers d’autres origi-nes dont l’Union européenne.Or, dans l’UE, les conditions derécolte ont été particulièrement dif-

ficiles sur les pays du nord. Onnotera ainsi par exemple que débutseptembre, il restait en Allemagne,pays réputé pour la qualité de sesblés, près de 30 % des surfaces deblé non récoltées. Résultat de cesdifficultés de récolte : des blés demauvaise qualité (PS, germina-tion…) qui ne pourront être expor-tés vers les utilisateurs meuniers.Ces baisses globales de disponibili-tés, ainsi que les problèmes qualita-tifs du nord Europe ont conduit les

pays importateurs à se mettre assezrapidement aux achats dès la mois-son pour les seules origines dispo-sant de la qualité nécessaire, à savoirla France et les États-Unis. Il s’estdonc créé, dès la moisson, une fortedemande de blé français, ce qui s’esttraduit par une forte envolée descours sur le marché à termeEuronext. Les vendeurs de blé,parmi lesquels les agriculteurs, ontprofité de cette hausse pour engagerune partie importante de leur

récolte à la vente. Ces ventes ont étéarbitrées en très grande majorité surl’exportation.Le programme d’exportation de bléen France est ainsi extrêmementchargé jusqu’à la fin de l’année. Lesdernières estimations deFranceAgriMer annoncent ainsi unniveau record d’exportation de bléfrançais sur les pays tiers de 11,5 MTcontre 9,8 la campagne dernière.Parallèlement à ces exportationsfrançaises et américaines de blé de

La moisson 2010 a en quelque sorte déjoué tous lespronostics. Alors que l’on annonçait une récoltemoyenne, les rendements ont dépassé les prévisionset la qualité est très satisfaisante. Même constatpour les marchés qui ont enregistré une haussed’une centaine d’euros au cours de l’été sous l’effetde plusieurs facteurs et notamment du retrait de laRussie et de l’Ukraine sur les marchés export.

L

C

La moisson 2010 s’avère plutôt bonne en rendements et très bonne enqualité en dépit d’un mois d’août perturbé par les pluies.

Vers un niveau historique d’exportations de blé français

Bilan mondial blé 2005/06 2006/07 2007/08 2008/09 2009/10 2010/11 2010/11(sept 10) (juil 10) (sept 10)

Production 621 596 610 682.7 680 661 643Consommation 624 617 618 639.3 649.5 667 661Stocks 148 127 119 164.7 196 187 178

2005/06 2006/07 2007/08 2008/09 2009/10(sept 10)

2010/11(juil 10)

2010/11(sept 10)

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164,7

196 187178

Stocks

Production

Consommation

Bilan mondial blé

La campagne 2010 – 2011 est marquée par une très forte demande des marchés à l’export. Pour Agrial, cesdébouchés vont représenter 65 %, le silo portuaire de Caen a une activité très soutenue depuis le début de l’été.

Page 29: Journal Agrial N°42

AGRIAL N° 42 > Octobre 2010 29

qualité, des courants d’importationsde blés fourragers (anglais, danois,allemands…) se mettent en placepour répondre aux besoins desfabricants d’aliments du bétail.

Des prix du blé en forte hausse,une volatilité très importanteSuite à ce retournement de situationsur les éléments fondamentaux, leblé sur le Matif (échéance novembre)est passé de 140€/T en juin à unpoint haut à 238€/T début septem-bre soit une hausse de près de100€/T, pour ensuite rebaisser vers200€/T, puis de nouveau repartir àla hausse notamment à la suite de lapublication du rapport de l’USDAen octobre. Ces tendances ont étémarquées par une très grande vola-tilité, les variations journalièresayant atteint jusqu’à 20€/T.Ces mouvements de prix sontamplifiés et rendus extrêmementvolatils par les prises de positionsdes acteurs financiers sur les mar-chés à terme; les très fortes fluctua-tions engendrées certains jours(baisses importantes en fin de moispar exemple) sont expliquées par

des mouvements importants (ven-tes ou achats des acteurs financiers).

Quelles perspectives ?Le retournement de marché a étépermis par les fondamentaux, puislargement amplifié par les mouve-ments financiers. Ce retournementa surpris tous les opérateurs et lesfluctuations sont rapides, difficile-ment explicables, et rarement prévi-sibles tant les éléments d’influencesont variés et complexes.

Parmi les éléments d’influence,on notera des éléments haussiers :• la forte demande de blé français et

le fort taux d’engagement à lavente à ce jour permettront-ilsd’alimenter le marché en secondepartie de campagne?

• les industriels français et euro-péens qui s’approvisionnent toutel’année auront-ils assez de dispo-nibilités?

• la récolte américaine de maïs encours aujourd’hui sera-t-elle aussibonne que prévu, et si ce n’est pasle cas, le maïs prendra-t-il le relaisdu blé à la hausse?

Il existe également des élémentsbaissiers:• la récolte dans l’hémisphère sud

est estimée aujourd’hui à un bonniveau ce qui pourra permettred’assurer l’approvisionnement despays importateurs.

• la forte présence des financiers surles marchés peut entraîner, suite àdes liquidations massives de posi-tion, des baisses très importantesdu prix.

• les perspectives de nouvelle cam-pagne pourront inverser la ten-dance au printemps si les surfacessont à la hausse et l’état des cultu-res correct.

En synthèse, le marché a surpristous les opérateurs avec un brusque

retournement de situation lié auxmauvaises récoltes en Russie et auxproblèmes de qualité des blés dunord de l’Europe. La forte haussedes cours, si elle permet une meil-leure valorisation des productionscéréalières, vient aussi impacter for-tement les prix d’aliments pour leséleveurs et l’économie des filièresanimales, porc et volaille tout parti-culièrement. Plus que la tendance,c’est la rapidité avec laquelle ceretournement de situation a eu lieuqui surprend et qui inquiète l’en-semble des opérateurs des filièresagricoles : difficile en effet deconstruire des filières durables dansle temps avec de telles fluctuations.

Philippe Vincent

La collecte de la coopérative Agrial s’élève à 950000 t à fin août,en retrait de 5 % par rapport à 2009. C’est mieux que la prévisionqui tablait sur une baisse de l’ordre de 15 %.La récolte 2010 est caractérisée par une très forte hétérogénéité,liée aux types de sol et surtout à la pluviométrie du printemps.Les rendements sont donc très variables, mais en moyenne,meilleurs que prévu.En orge, on note un recul de plus de 25 %, lié à la baisse dessurfaces et des rendements.Pour le colza, l’hétérogénéité de rendement est très grande, maisla moyenne s’établit à 33 qx/ha sur la coopérative contre près de40 l’an passé.Même hétérogénéité en blé avec de faibles rendements en terrepeu profonde ayant été peu arrosée alors que sur les terresprofondes, y compris avec des pluviométries faibles, lesrendements sont bons à très bons. La caractéristique essentielledes blés 2010 chez Agrial est une bonne qualité ce qui permetd’alimenter le débouché exportation sans problème, en particuliersur notre silo portuaire de Caen.La récolte des tournesols est comparable à celle de l’an dernier à25000 tonnes avec là aussi des rendements hétérogènes.La collecte maïs est maintenant bien engagée. Notre premièreprévision était très pessimiste, les rendements fourragers un peumeilleurs que prévu nous ont conduits à revoir à la hausse notreestimation à 150000 tonnes soit tout de même 25 % de moinsque l’an dernier.

120

04/01/2

010

04/03/

2010

06/04/2

010

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010

03/06/2

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02/07/2

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02/08/2

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31/08/2

010

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010

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220

230€/T

Collecte Agrial : meilleure que prévu

Matif blé novembre 2010 :forte envolée des cours depuis le 1er juillet et volatilité très importante.

Page 30: Journal Agrial N°42

30 AGRIAL N° 42 >Octobre 2010

Petit détour par le sommet de l'élevage

e sommet de l’éle-vage de Clermont-Ferrand/Cournon

est l’un des principauxsalons internationaux spé-cialisés dans les produc-tions animales. Il accueillechaque année près de 1200exposants et 75000 visi-teurs professionnels. Pourl’édition 2010, l’équipe detechniciens du réseau sud,en collaboration avec lesrégions, a organisé undéplacement pour cetteoccasion. Une quarantained’adhérents se sont retrou-vés le temps d’une journéeau cœur des berceaux deraces, et ont pu assister àquelques temps forts dontfaisait partie le grandconcours national de larace Charolaise (plus de500 animaux en compéti-tion, dont certains de hautevaleur génétique).

L’inquiétude des systèmesnaisseursLe déplacement a aussi été l’occa-sion de sentir “l’ambiance” chez leséleveurs naisseurs. Le termeinquiétude semble bien résumer lasituation actuelle. La plus grosseinterrogation repose sur la situa-tion de l’autre côté des Alpes. Il estvrai que la majorité des broutardsqui naissent dans le centre de laFrance sont destinés aux ateliersd’engraissement italiens. Depuis ledébut de l’année, le marché estassez fluide. Toutes destinationsconfondues, les exportations sontstables par rapport à l’an passéavec cependant des différences

entre les catégories de maigres.Si les animaux de 160-300 kg etles femelles de plus de 300 kg sonten hausse respectivement de 2 %et 6 % (sur les sept premiers moisde l’année), a contrario les mâlesde plus de 300 kg sont en légèrebaisse.Autre point important, le position-nement de la Tunisie, de l’Algérieou du Maroc qui semblent deve-nus des opérateurs réguliers sur lemarché.

Une demande des clients quiévolueVendre des animaux à l’export nese résume pas simplement à unacte commercial. En effet, chaque

pays voire chaque client a sonpropre cahier des charges. Celui-cine repose pas simplement sur descaractéristiques produits (poids,âge…), mais aussi sur des critèresspécifiques tels que le délai de vac-cination FCO ou encore l’alimen-tation non OGM.

Tout ceci oblige les sys-tèmes naisseurs à s’adap-ter, en particulier dans lesschémas de production deleur atelier. La difficulté,c’est qu’on ne connaît pastoujours pour quel type declient on produit des ani-maux avant leur vente.Dans ce contexte, l’évolu-tion de l’engraissement enItalie aura forcément desimpacts sur les équilibrescommerciaux. Beaucoupd’incertitudes planent surla pérennité de certainsateliers confrontés à lamise en place de la confor-mité environnementalenotamment.

Et l’engraissementfrançais dans tout cela ?Force est de constater quelorsque nous sommesdans les régions du centre,la problématique des

engraisseurs du Grand Ouest nesemble pas être prioritaire !Cette tendance n’est pas nouvelle,mais cela pourrait vite devenir uneproblématique de fonds si l’en-graissement transalpin poursuitson recul.

Franck Hamon

Une journée au cœur des races et la possibilité de participerà différentes conférences et colloques traitant de l’actualitéagricole, pour une quarantaine d’adhérents en déplacementau sommet de l’élevage de Clermont-Ferrand qui se déroulaitles 6, 7 et 8 octobre derniers.

L

FILIÈRE bovine

Erratum infos bovins n° 12Page 3, article concernantles informations de la chaîne alimentaire.Si vous n’avez pas d’informations d’ordre sanitaire à déclarer,et si vous êtes dans le cas d’une nouvelle version de l’ASDA,il faut rayer la mention « présente un »et non la mention « ne présente aucun »dans le cadre de validité.

Page 31: Journal Agrial N°42

AGRIAL N° 42 > Octobre 2010 31

éunis fin août avec PascalCadot et Jean-PierreBellée, respectivement res-

ponsable et directeur de l’activité,les membres du comité du groupe-ment œufs ont tout d’abord fait untour d’horizon de l’activité du grou-pement, de la conjoncture et desperspectives d’évolution d’ici 2012.Dans un contexte où les cours descéréales flambent depuis plusieurssemaines et où le cours de l’œufaccuse un fort recul, la filière s’ap-prête à vivre une nouvelle crise del’œuf. Toutefois, cette situation cou-plée à la mise en place des nouvellesnormes « bien-être animal » appli-cables d’ici le premier janvier 2012,date à laquelle il ne devra plus yavoir de poules pondeuses en cagestraditionnelles, devrait limiter cettecrise dans sa durée. En effet, les pro-ducteurs dont les élevages ne répon-dent pas à la norme vont, en raisondu contexte économique, anticiperl’arrêt de leur production.En fin de réunion, Denis Termignon,directeur des usines Agrial, et LouisRoussel, chef des usines Agrial, ontprésenté la chaîne de traitementthermique installée dans l’usine deCondé-sur-Vire qui est actuellementen cours d’agrément.

Un investissementde 800 000 eurosL’installation de la nouvelle chaînethermique n’a pas nécessité d’agran-dissement de l’usine mais des amé-nagements dans les bâtiments exis-tants. Les postes majeurs d’investis-sement sont l’achat et l’installationdu conditionneur thermique et lamise en place d’une tour de refroi-dissement (6 étages) à partir d’unmatériel de récupération.

L’usine s’est également équipéed’une station de traitement de l’eauqui alimente la chaudière à vapeurinstantanée.Les aménagements ont été réalisésavec le souci de conserver la sim-plicité et les performances de l’ou-til : un circuit court simple et trèsefficace pour éviter les contamina-tions croisées.

10 000 tonnesd’aliments thermisés par an

La thermisation consiste à mettre encontact l’aliment avec de la vapeurd’eau à 75 °C afin d’éliminer les bac-téries indésirables. Une fois ther-misé, l’aliment est séché et refroidi.Ce système se situe en fin de lignede fabrication. Après la thermisa-

tion, l’aliment suit un circuit spéci-fique dans l’usine, du séchage austockage jusqu’au chargement.L’objectif est de produire, dans unpremier temps, 10 000 tonnesd’aliments thermisés par an soit25 % des fabrications de l’usine.Ces aliments sont destinés aux éle-vages de reproducteurs de poulespondeuses et aux productionsd’œufs embryonnés qui doiventfaire face à l’évolution de la régle-mentation vis-à-vis des salmonel-les. En prenant en compte lesdemandes des couvoirs avec les-quels les filières œufs et volaille ontl’habitude de travailler, 75 % dupotentiel de production est d’oreset déjà couvert. Cet équipementpourra satisfaire d’autres produc-tions et pourquoi pas d’autresclients.

Anne Charbaut

Groupement œufs

Un équipement pour le traitementthermique des aliments à Condé-sur-Vire

R

Les membres du comité œufs ont profité de leur réunion du 24 août dernier pour visiterles aménagements de l’usine de Condé-sur-Vire (50). Une ligne de traitement thermiquepermet maintenant de répondre aux attentes des éleveurs de reproducteurs de poulespondeuses vis-à-vis de la lutte contre les salmonelles.

L’usine d’aliments de Condé-sur-Vire.

Louis Roussel,chef des usinesd’alimentsAgrial, expli-que le schémad’ensemble defabrication desaliments ther-misés à l’usinede Condé-sur-Vire.

FILIÈRE œufs

Page 32: Journal Agrial N°42

n production porcine, leséleveurs sont naturelle-ment préoccupés par le

court terme étant donné la conjonc-ture. L’envolée des prix des céréaleset autres matières premières pèselourdement sur les performanceséconomiques. Il ne faut cependantpas oublier une échéance impor-tante: la directive bien-être qui vas’appliquer à compter du 1er janvier2013. En résumé, les truies gestantesdevront évoluer dans un espace enliberté. L’OP porc Agrial vient d’orga-niser une journée avec deux visitesd’élevage dans la Sarthe qui ont réalisécette mise aux normes. Une centained’éleveurs ont fait le déplacementen dépit de la morosité ambiante.

Le processus de mise aux nor-mes engagé pour 60 % des éle-veursEn 2010, le service bâtiment et lestechniciens de l’OP porc Agrial ontréalisé un audit dans l’ensemble desélevages naisseurs et naisseursengraisseurs représentant un totalde 35500 truies. Il en ressort que48 % du cheptel truies bénéficie deconditions d’élevage déjà auxnormes bien-être. Pour 13 % destruies, les éleveurs sont en phase deconstitution du dossier administratifou ont programmé les travaux. Celareprésente donc potentiellement61 % du cheptel truies aux normes

d’ici 2012. C’est un constat encoura-geant pour la production de notrezone au vu des chiffres avancés en2009 au JRP qui estimait que seu-lement 30 % des truies étaientlogées en groupe en Bretagne.

L’échéance non reconductibleet l’aide augmentéeIl reste cependant 39 % du chepteltruie chez les éleveurs Agrial pourlesquels la mise aux normes destruies gestantes doit être envisagée.En effet, l’échéance du 1er janvier2013 est proche et la commissionprospective d’Agrial, qui suit de prèsles dossiers bien-être à Bruxelles,souligne qu’elle ne sera pas reculée.L’administration est très ferme,l’obligation de la mise aux normesest annoncée depuis 10 ans.À l’occasion du Space 2010, leMinistre de l’Agriculture a annoncédes mesures en faveur des éleveursavec le doublement du plafondd’aide par truie. Celui-ci est désor-mais fixé à 200 euros.

Une opportunité pour repenserl’organisation de l’atelier porcLa mise aux normes bien-être repré-sente un investissement puisqu’il estestimé qu’un élevage de 100 truiesdevrait investir environ 300 eurospar truie. Avant d’engager cet inves-tissement, il peut être opportun debien repenser l’organisation de l’ate-

lier porc: augmentation de l’effectif,changement de conduite en bandes,investissement dans une maternitécollective, regroupement des truiessur un seul site, etc…Chaque élevage est un cas particu-lier, l’OP porc Agrial a mis lesmoyens pour accompagner les éle-veurs dans leur réflexion et la réali-sation de leur projet.

Deux systèmes de logementdes truies en groupeC’est dans cette démarche qu’unejournée bien-être des truies a étéorganisée le mercredi 29 septembre.Elle a réuni une centaine d’éleveurs.

Elle s’articulait autour de la visite dedeux élevages qui ont réalisé la miseaux normes depuis quelquesannées:• la SCEA des Sables avec un sys-

tème bas flanc et alimentation ensoupe,

• le GAEC Rouillard avec un sys-tème DAC.

Ces visites, en présence des techni-ciens Agrial et des fournisseurs, ontpermis aux éleveurs de découvrirdeux systèmes de logement destruies en groupe, d’observer leurcomportement et d’échanger sur lefonctionnement et l’organisation deces systèmes.

32 AGRIAL N° 42 > Octobre 2010

Bien-être des truies gestantes. Deux élev

FILIÈRE porc

Alors que la filière porc se trouve confrontéeà de graves difficultés du fait de la hausse du coûtalimentaire, les éleveurs doivent porter leurattention sur un autre horizon : 2013.En effet, au 1er janvier, la directive européenneportant sur le bien-être des truies entreraen application. L’enjeu de la mise aux normes,c’est environ 300 euros d’investissement par truie.

E

Au 1er janvier 2013, les truies gestantes devront être élevées en groupe,comme ici au Gaec Rouillard à Joué-en-Charnie (72).

Page 33: Journal Agrial N°42

Au vu des tendances actuelles, onpeut dire que ces deux systèmes vontreprésenter chacun 50 % du chepteltruies. Le système DAC est souventretenu lorsqu’il y a un nouvel inves-tissement, alors que le système ali-mentation soupe est plus facile àadapter lorsqu’il s’agit d’un réaména-gement de bâtiment. Il s’agit d’unetendance et non d’une règle géné-rale. Il importe avant tout de choisirselon la situation de son élevage.L’équipe Agrial remercie les deux éle-veurs qui ont accepté de faire visiterleur atelier truies en présence desanimaux.

Isabelle Leclair

AGRIAL N° 42 > Octobre 2010 33

ages ont ouvert leurs portes

SCEA des Sables à Noyen-sur-Sarthe :bas flanc et alimentation soupe

L’élevage :

• 400 truies naisseur-engraisseur,• augmentation de l’effectif : construction

d’un bâtiment gestantes de 200 places misen service en 2007,

• logement des truies en cases de 6 groupessur sol ajouré,

• bas flanc plein en béton avec façadetubulaire sur couloir et passage d’hommedans portillon,

• alimentation soupe : 2 repas et 2distributions d’eau dans la journée.

Les points positifs :

• truies calmes pour manger,• confort pour visiter le bâtiment et

intervenir avec les animaux,• accès facilité dans les cases grâce au

passage d’homme dans le portillon,• bon comportement des animaux,• maintien des bons résultats techniques.

L’élevage :

• 360 truies naisseur-engraisseur,• mise en service du bâtiment gestante neufen 2009,• logement de 250 truies gestantes en

groupe dynamique sur caillebotis,• alimentation DAC.

Les points positifs :

• alimentation personnalisée de la truie,• investissement bâtiment inférieur (gain de

place avec la conduite en grand groupedynamique),

• automatisation de certaines tâches :pilotage informatisé de la détection deschaleurs et du suivi des consommationsindividuelles.

GAEC Rouillard à Joué-en-Charnie : alimentation DAC

Arnaud Degouleta opté pourun système

d’alimentationen soupe avec sept

truies par groupe.

Page 34: Journal Agrial N°42

34 AGRIAL N° 42 > Octobre 2010

NUTRITION bovine

Les mycotoxines sévissentaussi chez les ruminantsLe rumen des ruminantsn’est pas un filtreparfait, il ne protège pasintégralement l’animaldes effets négatifs desmycotoxines sur sasanté et sesperformances. Issuesde contaminationsau champ ou pendant lestockage, il est possiblede les neutraliser avecla distribution d’argilesqui jouent le rôled’aimant à mycotoxines.

a problématique mycotoxi-nes s’amplifie dans les éle-vages de ruminants. Les

effets des mycotoxines sont généra-lement insidieux, souvent compara-bles à certaines maladies ce qui nefacilite pas le diagnostic.

Mycotoxines,l’union fait leur forceUne mycotoxine est une moléculeissue du métabolisme secondaire deschampignons et moisissures. Ilexiste une grande variété de champi-gnons et de moisissures producteursde mycotoxines et par conséquentune grande variété de mycotoxines.Les mycotoxines retrouvées dans lesfourrages (ensilage d’herbe, de maïs,de légumineuses, ou dans les foins)proviennent de contaminations quiont eu lieu au champ ou pendant lestockage. Les plus connues auchamp sont celles issues des moisis-sures du genre fusarium. Austockage, elles sont consécutives àdes problèmes de conservation (tas-sement insuffisant, taux de matièresèche élevé, reprise de fermentation,échauffement).Leur dégradation limitée dans lerumen ne protège pas l’animal deleurs effets négatifs.

La combinaison de plu-sieurs mycotoxines àde faibles niveaux detoxicité est aussi néfastequ’une seule à un hautniveau de toxicité. Leseffets dépendent desdoses ingérées et de ladurée d’exposition del’animal mais aussi del’état sanitaire de l’ani-mal et du nombre detoxines présentes.

Des répercutions sur la santé etles performances des animauxSelon les mycotoxines incriminées,on peut observer une baisse de laconsommation, une baisse de laproduction laitière, un taux de cel-lules élevé dans le lait, une augmen-tation des « vaches à mammites » etune baisse de fertilité chez lesvaches laitières. Des troubles defonctionnement du foie, des trou-bles digestifs, des œdèmes pulmo-naires… sont également rencontrés.

L’argile, l’aimant à mycotoxinesPour sécuriser l’aliment, il faut bienentendu commencer par prendretoutes les précautions au champ(rotation, pratiques culturales, date

de récolte…) et austockage du fourrage(tassage, hachage, tauxde matière sèche…). Encas de doute ou designes associés sur letroupeau, l’argile est uneréponse intéressante carses feuillets filtrent l’ali-ment. Elle agit tel unaimant.Mathieu Louveau, socié-

taire du Gaec Louveau à Saint-Bomer-les-Forges dans l’Orne en afait l’expérience. « Depuis quelquesannées, les performances de notre

troupeau s’étaient dégradées(moins 2000 litres de lait par vache)mais le phénomène s’est décuplé avecla perte de six vaches de mortaliténon expliquée lors de leur entrée dansle nouveau bâtiment. Sur le conseil demon RTE, Ismaël Pierre, j’ai distribuéun produit Inzo à base d’argiles, leDilumin, et le changement a été spec-taculaire : meilleur état, meilleuraspect général et reprise de produc-tion. A priori, mon problème venaitd’un fourrage mal conservé, en l’oc-currence un ensilage de luzerne. »

Anne Charbaut

L

« Les vaches ont changé en l’espace d’un mois d’utilisation de Dilumin »indique Mathieu Louveau (à droite sur la photo)ici accompagné de Pierre Ismaël, son RTE.

La production laitière peut être fortement affectée par les mycotoxines.

Page 35: Journal Agrial N°42

AGRIAL N° 42 > Octobre 2010 35

ACTIVITÉ équine

histoire entre Alexis Gautieret Agrial remonte à unedouzaine d’années. La coo-

pérative avait alors décidé d’accom-pagner Alexis, un jeune cavalier ori-ginaire de la Manche qui venait deremporter le titre de vice-championde France. Depuis, il a gravi leséchelons et il vient de remporter lechampionnat de France de sautd’obstacles Pro Elite 2010 avecHélios de la Cour. Une récompensebien méritée au terme de huitannées de travail en commun. Unevictoire qui n’arrive pas seulepuisqu’Alexis avait gagné le crité-rium des chevaux de 6 ans quinzejours auparavant, avec Queen deCarène.

Alexis, le cavalierAlexis a toujours été attiré par lemonde du cheval, son père était uncavalier amateur.Dès 5/6 ans, Alexis prenait déjà sesmarques sur un tapis de selle et dèsqu’il a maîtrisé les trois allures, il acommencé le saut d’obstacles. Pourlui, c’est très vite devenu une pas-sion. En 1998, il remporte son pre-mier grand titre : vice-champion deFrance. Ensuite, il enchaîne lesbonnes performances, il est réguliè-rement classé dans les huit premierssur des épreuves nationales et inter-nationales.Le 15 septembre dernier, il n’a laisséaucune chance aux autres concur-rents. En tête dès la premièreépreuve au chronomètre, la volontéde vaincre ne l’a plus quitté.Déterminé, il a su gérer ses émo-

tions sans stresser son cheval et aremporté avec brio chacune desépreuves techniques du champion-nat.En compagnie d’Estelle son épouse,il a monté sa propre écurie àSaint-Samson-de-Bonfossé dans laManche où il entraîne une quin-zaine de chevaux. Un endroit calmeet accueillant, où il suffit de lesregarder travailler pour comprendrequ’entre eux et les chevaux, il sepasse quelque chose de particulier.

Hélios, le chevalCheval de race « selle français »,Hélios de la Cour est âgé de 15 ans.Ses géniteurs (Sissi de la Cour etPapillon Rouge) étaient deuxcompétiteurs avertis, son père a été

lui aussi champion de France.Après un parcours un peu chao-tique, suite à un accident qui lui avalu d’être au repos forcé pendanttrois ans, Hélios revient tout juste àla compétition.

C’est un cheval « facile », travailleur,généreux, puissant et endurant. Il atoujours la volonté de bien faire. Ilfait la monte au haras de ses pro-priétaires, le Haras Couetil à Moyondans la Manche, depuis plusieurssaisons.

Destrier, le carburant« Pour réussir, il ne suffit pas d’être unbon cavalier et d’avoir un bon cheval.Il faut permettre au cheval d’acquérirun certain bagage technique par l’en-traînement. Pour cela, il doit êtreaccompagné efficacement sur le plande l’alimentation. Cela fait maintenantdouze ans que je travaille avecDestrier. L’aliment de base de mon écu-rie est le Destrier Sport. En fonction duniveau de performance et des besoinsdes chevaux en énergie, il est complé-menté par un aliment floconné, del’orge ou de l’avoine. Avec ce système,les chevaux expriment bien leur poten-tiel et leurs performances évoluent »explique Alexis Gautier.

Anne Charbaut

Depuis plus de dix ans, les aliments Destrieraccompagnent Alexis Gautier sur le circuit desconcours de saut d’obstacles. Le 15 septembredernier à Fontainebleau, Alexis et Hélios de la Couront remporté le championnat de France de sautd’obstacles Pro Elite 2010.

L’

Championnat de France de saut d’obstacles Pro Elite

Alexis Gautier et Hélios de la Coursur la plus haute marche avec Destrier

Alexis Gautier et son cheval Hélios de la Cour, après leur premièreplace au championnat de France de saut d’obstacles Pro Elite.

Alexis Gautier et son épouse Estelle.

Page 36: Journal Agrial N°42

i les procédures adminis-tratives exposées dans cetarticle semblent relative-

ment lourdes et demandent qu’onleur consacre du temps (l’informati-que a de l’avenir dans le domaine),c’est à ce prix que nous pouvonsassurer ensemble la traçabilité del’utilisation des médicaments. Lacrédibilité et l’image des filières deproduction animale en dépendent,le volet sanitaire étant fondamental.Cette démarche apporte aussi desévolutions positives dans nos prati-ques :• une meilleure évaluation du

niveau sanitaire de chaque éle-vage et des actions prioritaires àmener,

• un encadrement sanitaire desélevages plus poussé, pouvants’ouvrir à plus de prévention (etl’opportunité pour les vétérinai-res traitants d’initier des démar-ches de conseil global),

• une validation des protocolesthérapeutiques, avec les éven-tuelles évolutions nécessaires,

• une prévention plus rigoureusedu risque de contamination desdenrées animales (exemple :inhibiteurs dans le lait).

En n’oubliant pas la finalité de nosactions sanitaires communes, éle-veurs et vétérinaires, en partena-riat : prévenir prioritairement lesproblèmes sanitaires, pour utiliserle moins de médicaments possibles(particulièrement curatifs).

Un cadre réglementaire de plusen plus précisLe « paquet hygiène », paru en2002 dans le cadre de la condition-nalité des aides, sécurise la qualitésanitaire des denrées alimentairesdestinées à la consommationhumaine : traçabilité au sein del’élevage, dont tenue du cahiersanitaire et du registre d’élevage,responsabilité de l’éleveur en casde denrée non-conforme.Le décret « prescription déli-vrance » paru en 2007 précise lesmodalités d’approvisionnementdes élevages en médicaments.Les contrôles en élevage mais aussichez les fournisseurs de médica-ments s’intensifient. Des non-conformités peuvent pénaliser leversement des DPU.

Prescription et délivrancedes médicamentsL’ordonnance est incontournablepour obtenir des médicamentssoumis à prescription. Cetteordonnance doit être délivrée parun vétérinaire suite à un examenclinique des animaux ou dans lecadre d’un suivi sanitaire perma-nent de l’élevage. Celui-ci reposesur un protocole de soins danslequel sont indiquées les modalitésde dépistage des pathologies parl’éleveur, les différents protocolesthérapeutiques correspondants, lesseuils d’alerte au-delà desquels ilest souhaitable de contacter le vété-rinaire. Ce document constitue enquelque sorte un « guide thérapeu-tique » visant à encadrer l’automé-dication en élevage. Il est réalisé

lors de la visite annuelle de bilansanitaire dans l’élevage. Ce bilanest complété d’une visite annuellede suivi par le vétérinaire.Attention : le protocole de soins n’apas valeur d’ordonnance. Celle-ciest éditée généralement juste avantla délivrance des médicaments :elle précise notamment le moded’emploi de chaque médicamentainsi que les délais d’attente.La délivrance des médicamentspeut être réalisée :• par le vétérinaire à l’origine de la

prescription ou ses collèguessuppléants dans une mêmestructure de type cabinet ougroupement de producteurs.Attention, un vétérinaire ne peutdélivrer de médicaments à partirde l’ordonnance d’un vétérinaire

SANTÉ animale

Les médicaments vétérinaires sont un outil incontournable dans la maîtrise de la santé des élevages.Mais mal utilisés, ils peuvent se traduire par des résidus dans les denrées destinées à la consommationhumaine. Dans le cas des antibiotiques, ils peuvent contribuer à sélectionner des souches bactériennesrésistantes, potentiellement dangereuses pour les animaux mais aussi pour l'homme.Ensemble, éleveurs et vétérinaires, nous devons contribuer à la préservation de la santé publique.

S

36 AGRIAL N° 42 > Octobre 2010

Mieux utiliserles médicaments vétérinaires

La délivrance de médicaments en dehors de l’examen des animaux nécessite un suivi régulier de l’élevage (basé surun bilan sanitaire et un protocole de soins).

Page 37: Journal Agrial N°42

d’une autre structure (interdic-tion de jouer le rôle de pharma-cien ou de « tenir officineouverte »),

• par une pharmacie mais uni-quement sur présentation d’uneordonnance d’un vétérinaire réa-lisant le suivi effectif de l’élevage.

Conservation et utilisationdes médicamentsLes médicaments doivent être pro-tégés de la lumière et de la chaleurdans un meuble de pharmacie (fer-mant à clé). Mettre un scotch surles bouchons caoutchouc des pro-duits injectables entamés, pour enaméliorer la conservation. Les vac-cins seront conservés au frais, dansun réfrigérateur fonctionnel.Lors de l’entreposage des médica-ments, noter sur les emballages lenuméro de l’ordonnance corres-pondante (enregistrement plusfacile lors de l’utilisation du médi-cament).Rester vigilant vis-à-vis :• des dates de péremption des

produits. Adapter le condition-nement aux effectifs du cheptelet limiter les conditionnementsexcessifs.

• de l’entretien du matériel utilisépour l’administration des médi-caments (nettoyage, désinfec-tion, lubrification… changementrégulier des aiguilles). Essayer deréserver certaines seringues à descatégories spécifiques de médi-caments, par exemple vaccins,hormones… L’utilisation dematériel à usage unique est sou-haitable.

Les déchets de soins (flacons vides,aiguilles, seringues jetables…) doi-vent faire l’objet d’un traitementspécifique et séparés des orduresménagères. Un circuit de collecteest généralement organisé par leGDS local ; des caisses plastiquesspécifiques sont disponibles dansles cabinets vétérinaires (aussi dansles magasins Agrial de l’Orne).

Utiliser les médicamentsà bon escientL’utilisation des médicaments doitêtre précédée d’une démarche diag-

nostic de la part de l’éleveur, celle-cisera basée sur l’observation de l’ani-mal, en prenant en compte notam-ment: appétit, température rectale,gêne respiratoire, aspect des bouses,arrêt du transit digestif, rumination,modification du lait et/ou de lamamelle, lésions des membres, dif-ficulté de relever… En cas de diag-nostic incertain, il faut savoir recon-

naître les limites éventuelles de sescompétences et appeler son vétéri-naire. Il ne faut pas jouer lesapprentis sorciers et parfois dépen-ser plus au bout du compte!Ne pas hésiter à s’aider du protocolede soins du vétérinaire pour se gui-der dans cette phase, ainsi que dansle choix de la thérapeutique adap-tée. Respecter scrupuleusement les

protocoles d’utilisation des médica-ments (ordonnance, notice des pro-duits).

Tenir les registres à jourEnregistrer dans la foulée les traite-ments réalisés dans le registre d’éle-vage, en identifiant précisément lesanimaux et en notant les délais d’at-tente (sans oublier la référence del’ordonnance correspondant auxproduits utilisés). L’archivage desdonnées sanitaires peut-être réalisésur support papier ou informatique(le pocket est une solution d’avenir).Le registre d’élevage doit par ailleurscontenir toutes les ordonnances, lescomptes-rendus de visite des vétéri-naires, les résultats d’analyses delaboratoire, ainsi que le bilan sani-taire et le protocole de soins. Mêmesi le registre d’élevage est en bonnepartie informatisé, les vétérinairesdoivent consigner leurs interven-tions dans un « registre des visites »à support papier.

Patrick Laigre

AGRIAL N° 42 > Octobre 2010 37

La « visite sanitaire »instaurée en 2005parallèlement à un allégementdes prophylaxies, pour laprévention des maladiesréputées contagieusestransmissibles à l'homme(identification notammentdes cheptels à risque à l'égardde la brucellose et de latuberculose). Elle est réaliséepar le vétérinaire sanitairede l'élevage (responsabledes mesures de prophylaxie)et financée par l'État. Intégréeà la conditionnalité des aides,elle est désormais réaliséetous les deux ans.

Le « bilan sanitaire d’élevage »créé en avril 2007 (décretprescription délivrance).Constitutif du « suivi régulierde l'élevage » avec le protocolede soins, il donne accès defaçon officielle à la fourniturede médicaments en dehorsd'examen des animaux.Il est réalisé au moins une foispar an (visite de validation enplus). En dehors de ce suivi,un vétérinaire n'a pas le droitde délivrer des médicamentssans examen des animaux.

Une utilisation attentive des médicaments.

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Page 40: Journal Agrial N°42

a production laitière constitue lefil directeur du parcours profes-sionnel de Raymond Breton. Il atout d’abord grandi sur l’exploi-tation familiale située àRomagny, une commune prochede Mortain. Bien qu’ayant envi-

sagé de « toucher à autre chose » avant de s’ins-taller, le choix de prendre le relais sur l’exploita-tion s’est dessiné assez rapidement. L’entrée àl’école d’agriculture de Saint-Hilaire-du-Harcouët ne relève pas que du hasard même sile fait d’être fils unique a certainement eu uneinfluence. L’installation intervient en 1974 sur16 ha de terres difficiles. « Dans cette région, nousnous trouvons sur le massif armoricain et les colli-nes du Mortainais. Les blocs de granit affleurent etle relief est tout sauf plat ici ». En dépit de cecontexte, Raymond Breton fait le choix de l’in-tensification dans la conduite de son troupeau.Bien lui en a pris puisqu’en 1984, les quotas lai-tiers sont instaurés par dans la Communautéeuropéenne. « Nous avons mis du temps à réaliserque cette décision s’appliquerait dans la mesure oùelle concernait un secteur très important de l’écono-mie agricole ». Sur 20 ha, l’exploitation produit245 000 litres de lait, un volume ramené à220 000 litres qui devient la référence pour unelongue période puisqu’elle est encore d’actualitéaujourd’hui. En 2006, l’exploitation connaîtune évolution. « Avec un voisin, nous avons créé uneSCL, une société civile laitière. Cette mise en commundes moyens présentait plusieurs avantages, en particulieren termes d’investissement. « Les deux troupeaux réunisreprésentent 65 vaches laitières, la taille optimale pourinvestir dans un robot de traite » précise Raymond.Autre avantage, l’organisation du travail.L’engagement dans les organisations agricoles amèneRaymond Breton à faire de fréquents déplacements.« Pendant de nombreuses années, j’ai été secondé parmon père mais avec le temps il fallait trouver une autresolution ».Son engagement commence en 1976, deux annéesseulement après son installation, dans le syndica-lisme tout d’abord, à la FDSEA de la Manche. Troisans plus tard, en 1979, il quitte son mandat et entreau Conseil d’administration de la coopérative laitièrede Mortain. Élu vice-président en 1982, il devientprésident en 1985. « À cette époque, la coopérativecomptait 1000 producteurs et une collecte de 70 millionsde litres de lait. Nous n’avions pas d’outils de transfor-mation, notre collecte était dirigée vers les usines del’ULN et notamment vers le site de Sourdeval où la coo-pérative transfère son siège administratif historiquementbasé à Mortain. En 1988, la fermeture du site deSourdeval nous amène à nous déplacer une seconde fois,et nous nous installons à Saint-Hilaire-du-Harcouët, là

où se trouve le siège de la filière lait aujourd’hui ».Président de la coopérative de Mortain, RaymondBreton devient membre du bureau de l’ULN qui vaconnaître un épilogue douloureux un peu plus tard.« Cette période a été difficile, la disparition de l’ULN aété une blessure profonde » concède Raymond. Il fallaitnéanmoins tourner la page et rebondir. La coopéra-tive accueille une partie des producteurs Préval etporte son activité de collecte à 100 millions de litres.En 2000, le projet Agrial voit le jour, la coopérativede Mortain manifeste son intérêt pour rejoindre lanouvelle coopérative. « Ce projet structurant pour lacoopération agricole était pour nous une opportunité.Nous avions conscience de la nécessité d’évoluer, ce quisemblait difficile hier du fait de l’histoire de nos coopéra-tives devenait possible grâce à l’émergence du projetAgrial ». La fusion va intervenir en 2001. RaymondBreton devient vice-président de la filière lait etmembre du bureau duConseil d’administration. Sesresponsabilités sont nom-breuses dans le secteur laitierque ce soit au niveau interpro-fessionnel ou dans les instan-ces de la coopération.Le temps s’écoule, la filière laitse trouve aujourd’hui face à de

nouvelles perspectives avec la fin des quotaslaitiers en 2015. « C’est une échéance importantepour toute la filière, elle s’inscrit dans l’orientationlibérale choisie par l’Europe. L’enjeu pour le secteurlaitier est de se placer dans la dynamique du mar-ché mondial qui continue de se développer ».Autre enjeu important : la contractualisation.Raymond Breton est fortement impliqué dansles travaux de la FNCL. La coopération est par-ticulièrement concernée dans la mesure où ellereprésente environ 60 % de la collecte laitièrefrançaise. « La contractualisation est un point quifigure dans la loi de Modernisation de l’agriculture,la volonté du Ministère de l’Agriculture est d’avan-cer rapidement sur ce dossier en vue de donner unnouveau cadre pour les relations entre la produc-tion et la transformation ». Parmi les débats ausein de la profession, figure la question d’unprix du lait différencié selon sa destination. « Sinous voulons saisir des marchés en développement,et permettre à nos producteurs de produire davan-tage demain, la notion de prix différencié est demon point de vue incontournable ».Dans sa vie professionnelle, Raymond Breton aconnu le début des quotas laitiers et mainte-nant la perspective de leur disparition. À 61ans, il aborde volontiers le devenir de sonexploitation. « Je reste fidèle à mes idées, etnotamment celle qui vise à favoriser l’installationd’un jeune. Le passage de relais se fera sans doute

avec le fils de mon associé dans la SCL ».Parallèlement à ses responsabilités professionnelles,Raymond Breton cultive d’autres centres d’intérêts.Pour sa région du Mortainais tout d’abord, son his-toire qu’il connaît bien et un patrimoine très riche àdécouvrir avec l’abbaye blanche et la Collégiale deMortain. Amateur de vieilles pierres, Raymond Bretons’est installé au Neufbourg, dans une bâtisse du XIIesiècle. C’est là qu’il se ressource, avec sa compagneBrigitte. La littérature, la poésie ou encore le chantqu’il pratique depuis vingt ans dans une chorale luidonnent l’occasion de parcourir d’autres univers.Homme de tempérament, avec une certaine dose depassion qu’il reconnaît bien volontiers, RaymondBreton s’intéresse aussi aux questions économiques etpolitiques et cela n’est certainement pas neutre dansson engagement dans la coopération agricole.

Michel Oriac

PORTRAIT

«l’enjeu pour le secteur laitier est de se placer

dans la dynamique de croissancedu marché mondial

L

PARCOURS

1974 > Installation en production laitière

1979 > Administrateur de la coopérative laitière de Mortain

1985 > Président de la coopérative laitière de Mortain

2001 > Vice-président de la filière lait Agrial après la fusion

2002 > Administrateur à la FNCL

AGRIAL N° 42 > Octobre 2010 40

Raymond BretonAdministrateur, vice-président de la filière laitRaymond Breton est agriculteur dans le Mortainais, une région située au sud-est du départementde la Manche. Producteur de lait, il s’est engagé très rapidement dans le syndicalisme puis dansla coopération laitière. Vice-président de la filière lait d’Agrial, Raymond Breton est très présentdans les instances laitières de la coopération agricole française, dans l’Ouest et à la FNCL.

«