journal atelier pfister 2

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Le nouveau design suisse www.atelierpfister.ch Journal  02 Le marché du design a connu des changements très importants au cours des dix dernières années. Au- paravant, il n’y avait qu’une poignée de marchands uniquement axés sur le design. Seuls les meubles Louis XV et Louis XVI atteignaient des prix record. Lorsque je rendais visite à des collectionneurs d’art impres- sionniste ou moderne, j’étais tou- jours étonné de la banalité de leur mobilier, dénué de toute personna- lité. Depuis, la situation a évolué. Aujourd’hui, un collectionneur d’art contemporain majeur veut aussi être à la pointe en matière d’arts décoratifs. En 2001, sous la direction d’Alexander Payne, notre responsable du design, Phillips de Pury a commencé à organiser des ventes aux enchères de «Design Art». Des meubles signés Ron Arad, Marc Newson, Ross Lovegrove ou Zaha Hadid ont été présentés à un public de collectionneurs d’art contemporain. Les créations de ces designers, et d’autres aussi talen- tueux, font depuis l’objet d’une de- mande croissante. Les collectionneurs d’art contemporain se sont alors pro- gressivement intéressés aux desi- gners. Ainsi, Marc Newson est do- rénavant représenté par Gagosian, et Ron Arad, par Timothy Taylor. Même des meubles de designers des années 1950 et 60, comme Jean Prouvé, sont exposés dans des galeries légendaires, par exemple à la galerie Ileana Sonnabend. Et grâce à l’initiative de Craig Robin- son, le salon Design Miami a lieu en même temps qu’Art Basel Miami, l’édition américaine de la foire bâ- loise. Des salons du design se dé- roulent également en parallèle d’Art Basel à Bâle et de la Frieze Art Fair à Londres. A Paris, le design fait désormais entièrement partie de la FIAC. Le réseau de distribution du design a été multiplié par cent au cours des dernières années. Actuel- lement, les pièces les plus chères ne sont plus du XVII e ou du XVIII e mais du XX e ou du XXI e siècle. L’ob- jet design le plus cher est la chaise longue Lockheed de Marc Newson, datant des années 1980. En 2010, elle a été adjugée à plus de 2 mil- lions de dollars chez Phillips de Pury. Aujourd’hui, Ron Arad est connu en tant qu’artiste, non pas en tant que designer et architecte. Son médium, c’est pourtant le de- sign et l’architecture. Par ailleurs, des artistes comme Damian Hirst, Julian Schnabel ou Richard Art- schwager et un musicien comme Pharrell Williams ont créé des meubles. Les artistes ne se limitent plus à un seul support. Les fron- tières entre l’art, le design, la pho- tographie, la mode, la musique, l’ar- chitecture et le cinéma sont devenues de plus en plus floues. Une nouvelle façon de voir les choses se met en place. Le marché du bon design a encore un poten- tiel de croissance extraordinaire. Fort de sa tradition, le design suisse a toujours autant la cote. Comme son cousin scandinave ou italien. Mais si les spécificités régionales sont intéressantes, ce qui compte avant tout, ce sont les designers issus de ces terreaux nationaux et dont l’influence est planétaire. Le commissaire-priseur Simon de Pury, Suisse d’origine, est à la tête de Phillips de Pury & Company, New York, leader mondial dans le commerce de l’art contemporain. L’ACTUALITÉ d’Atelier Pfister DesIgn, val eur et croissance par sIMOn De PURY p. 2 Le come-back de la déco City Guide Zurich p. 3 Le regard du photographe François Halard John Armleder: art et design p. 4 Des créations signées François Berthoud et Olaf Breuning p. 16 Extérieur brut, intérieur subtil p. 28 L’intégrale de la collection p. 31 «Grand Paris Texas», de Hubbard et Birchler p. 32 Alex Capus: Une table n’est pas un poisson Les expos à ne pas manquer Le nouveau design suisse Avec un 21 e magasin, le réseau Pfister est complet. Grâce à la nou- velle filiale de Villeneuve, des rêves d’aménagement vont faci- lement devenir réalité en Valais et dans la région du Léman. De plus, le concept du magasin est entiè- rement nouveau: on y chemine à travers divers univers décoratifs, correspondant à autant de styles. Un parcours de découvertes fas- cinantes pour les fans de design. Plus d’infos sur: www.pfister.ch/ fr/filiale/F43/Villeneuve.html Atelier Pfister est un projet nourri d’un  bel engagement. Un enfant désiré. Qui  apprend vite à marcher tout seul. Notre  nouveau design suisse est bien accueilli  par nos clients et par un public averti. Preuve de ce succès: des artistes   de renommée internationale participent   à ce numéro 2. John Armleder nous a  notamment accordé une interview exclusive   sur l’avenir de la création de meubles.  Une vision intéressante, compte tenu non  seulement de la valeur artistique des  œuvres de John Armleder, mais aussi de  son approche singulière du design, comme  l’illustrent ses «Furniture Sculptures»  (sculptures-meubles). Dans sa chronique,  l’auteur de best-sellers Alex Capus nous  narre cette fois une drôle d’histoire   de table. Quant à Jean-Philippe Delhomme,  dont les dessins, habitués des pages   du «New Yorker», s’arrachent dans le monde  entier, il puise pour nous une nouvelle  fois son inspiration dans la collection  d’Atelier Pfister. L’article sur la péren- nité de la valeur des meubles design,  publié à la une, est, lui, signé par un  expert. Le commissaire-priseur bâlois  Simon de Pury, président de Phillips de  Pury & Company, à New York, connaît   mieux que quiconque la valeur des œuvres  d’art et du design sur le marché mondial.   Des personnalités acceptent non seule-  ment de collaborer à notre journal, mais   aussi à notre collection, en évolution  perpétuelle. Deux des jeunes artistes  suisses les plus en vue, François Berthoud  et Olaf Breuning, imaginent des objets  pour la première fois. Vous en apprendrez  davantage dans notre reportage aux   pages 4 et suivantes.  Nous vous souhaitons bonne lecture! MeInRAD FLeIsCHMAnn, CeO de Pfister Meubles sA APP JARDIn Pour profiter au maximum de la belle saison, meublez vos es- paces de verdure comme un pro. Facile: avec l’app Jardin  de Pfister pour iPhone, vous pour- rez trouver l’endroit idéal pour la chaise longue de vos rêves et tester l’ombre dispensée par le parasol convoité en composant des agencements virtuels sur votre portable. A télécharger gra- tuitement sur: www.pfister.ch/ fr/garten_app.html Photo: ©Barnabas Imre

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e design suisse atteint des sommets inédits. Rares sont les époques ayant vu l’activité parallèle d’autant de bons designers et créateurs dans notre pays.

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Le nouveau design suisse www.atelierpfister.ch

Journal  02

Le marché du design a connu des changements très importants au cours des dix dernières années. Au-paravant, il n’y avait qu’une poignée de marchands uniquement axés sur le design. Seuls les meubles Louis XV et Louis XVI atteignaient des prix record. Lorsque je rendais visite à des collectionneurs d’art impres-sionniste ou moderne, j’étais tou-jours étonné de la banalité de leur mobilier, dénué de toute personna-lité. Depuis, la situation a évolué.

Aujourd’hui, un collectionneur d’art contemporain majeur veut aussi être à la pointe en matière d’arts décoratifs. En 2001, sous la direction d’Alexander Payne, notre responsable du design, Phillips de Pury a commencé à organiser des ventes aux enchères de «Design Art». Des meubles signés Ron Arad, Marc Newson, Ross Lovegrove ou Zaha Hadid ont été présentés à un public de collectionneurs d’art contemporain. Les créations de ces designers, et d’autres aussi talen-tueux, font depuis l’objet d’une de-mande croissante.

Les collectionneurs d’art contemporain se sont alors pro-gressivement intéressés aux desi-gners. Ainsi, Marc Newson est do-rénavant représenté par Gagosian, et Ron Arad, par Timothy Taylor. Même des meubles de designers des années 1950 et 60, comme Jean Prouvé, sont exposés dans des galeries légendaires, par exemple à la galerie Ileana Sonnabend. Et grâce à l’initiative de Craig Robin-son, le salon Design Miami a lieu en même temps qu’Art Basel Miami, l’édition américaine de la foire bâ-loise. Des salons du design se dé-roulent également en parallèle

d’Art Basel à Bâle et de la Frieze Art Fair à Londres. A Paris, le design fait désormais entièrement partie de la FIAC. Le réseau de distribution du design a été multiplié par cent au cours des dernières années. Actuel-lement, les pièces les plus chères ne sont plus du XVIIe ou du XVIIIe mais du XXe ou du XXIe siècle. L’ob-jet design le plus cher est la chaise longue Lockheed de Marc Newson, datant des années 1980. En 2010, elle a été adjugée à plus de 2 mil-lions de dollars chez Phillips de Pury. Aujourd’hui, Ron Arad est connu en tant qu’artiste, non pas en tant que designer et architecte. Son médium, c’est pourtant le de-sign et l’architecture. Par ailleurs, des artistes comme Damian Hirst, Julian Schnabel ou Richard Art-schwager et un musicien comme Pharrell Williams ont créé des meubles. Les artistes ne se limitent plus à un seul support. Les fron-tières entre l’art, le design, la pho-tographie, la mode, la musique, l’ar-chitecture et le cinéma sont devenues de plus en plus floues.

Une nouvelle façon de voir les choses se met en place. Le marché du bon design a encore un poten-tiel de croissance extraordinaire. Fort de sa tradition, le design suisse a toujours autant la cote. Comme son cousin scandinave ou italien. Mais si les spécificités régionales sont intéressantes, ce qui compte avant tout, ce sont les designers issus de ces terreaux nationaux et dont l’influence est planétaire.

Le commissaire-priseur Simon de Pury, Suisse d’origine, est à la tête de Phillips de Pury & Company, New York, leader mondial dans le commerce de l’art contemporain.

L’ACTUALITÉd’Atelier Pfister

DesIgn, valeur et croissancepar sIMOn De PURY

p. 2Le come-back de la déco

City Guide Zurich

p. 3Le regard du photographe

François Halard

John Armleder:art et design

p. 4Des créations signées

François Berthoud et Olaf Breuning

p. 16Extérieur brut, intérieur subtil

p. 28L’intégrale de la collection

p. 31«Grand Paris Texas»,

de Hubbard et Birchler

p. 32Alex Capus:

Une table n’est pas un poisson

Les expos à ne pas manquer

L e n o u v e a u d e s i g n s u i s s e

Avec un 21e magasin, le réseau Pfister est complet. Grâce à la nou-velle filiale de Villeneuve, des rêves d’aménagement vont faci-lement devenir réalité en Valais et dans la région du Léman. De plus, le concept du magasin est entiè-rement nouveau: on y chemine à travers divers univers décoratifs, correspondant à autant de styles. Un parcours de découvertes fas-cinantes pour les fans de design. Plus d’infos sur: www.pfister.ch/fr/filiale/F43/Villeneuve.html

Atelier Pfister est un projet nourri d’un bel engagement. Un enfant désiré. Qui apprend vite à marcher tout seul. Notre nouveau design suisse est bien accueilli par nos clients et par un public averti. Preuve de ce succès: des artistes  de renommée internationale participent  à ce numéro 2. John Armleder nous a notamment accordé une interview exclusive  sur l’avenir de la création de meubles. Une vision intéressante, compte tenu non seulement de la valeur artistique des œuvres de John Armleder, mais aussi de son approche singulière du design, comme l’illustrent ses «Furniture Sculptures» (sculptures-meubles). Dans sa chronique, l’auteur de best-sellers Alex Capus nous narre cette fois une drôle d’histoire  de table. Quant à Jean-Philippe Delhomme, dont les dessins, habitués des pages  du «New Yorker», s’arrachent dans le monde entier, il puise pour nous une nouvelle fois son inspiration dans la collection d’Atelier Pfister. L’article sur la péren-nité de la valeur des meubles design, publié à la une, est, lui, signé par un expert. Le commissaire-priseur bâlois Simon de Pury, président de Phillips de Pury & Company, à New York, connaît  mieux que quiconque la valeur des œuvres d’art et du design sur le marché mondial.  Des personnalités acceptent non seule- ment de collaborer à notre journal, mais  aussi à notre collection, en évolution perpétuelle. Deux des jeunes artistes suisses les plus en vue, François Berthoud et Olaf Breuning, imaginent des objets pour la première fois. Vous en apprendrez davantage dans notre reportage aux  pages 4 et suivantes. 

Nous vous souhaitons bonne lecture!MeInRAD FLeIsCHMAnn, CeO de Pfister Meubles sA

APP JARDInPour profiter au maximum de la belle saison, meublez vos es-paces de verdure comme un pro. Facile: avec l’app Jardin de Pfister pour iPhone, vous pour-rez trouver l’endroit idéal pour la chaise longue de vos rêves et tester l’ombre dispensée par le parasol convoité en composant des agencements virtuels sur votre portable. A télécharger gra-tuitement sur: www.pfister.ch/fr/garten_app.html P

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Le nouveau design suisse www.atelierpfister.ch

CITY gUIDe

Priorité à l’essentiel. Au  commencement d’Atelier Pfister, il  s’agissait de répondre à la  question: De quoi a-t-on d’abord besoin pour meubler son intérieur? Notre première collection était composée de chaises, de tables, de lits, d’armoires, etc. Deuxième étape, nouvelle question: Comment définir le mot «besoin»? Seules  les grosses pièces sont-elles nécessaires? Les objets, les accessoires, ne confèrent-ils pas plus souvent son caractère  à un intérieur? 

Lorsque je me rappelle les lieux où j’ai vécu enfant,  la maison de mes grands-parents, celle de mon oncle, la nôtre, j’étais surtout impressionné par les coupes, les vases, les  tapis et les coussins. Aujourd’hui encore, quand je regarde des photos d’architecture d’intérieur, je remarque que, la plupart  du temps, les détails participent fortement à créer l’impression globale. «Accessoires»: le terme semble s’appliquer au superflu.  Et pourtant, ce sont justement les accessoires qui donnent à une pièce son équilibre.

A présent, outre ses éléments phare, la collection d’Atelier  Pfister offre également une plate-forme à des créations de taille plus modeste: paravents, miroirs, bougeoirs, coussins, plaids, bols, vases et saladiers. Développer  ces objets n’est pas plus simple que créer une chaise ou une table. Cela nécessite autant de temps  

et d’inventivité. Ainsi qu’une certaine légèreté ludique, difficile à acquérir. Après une overdose de minimalisme, la tendance est de nouveau aux arts décoratifs. De la même façon que la stricte géométrie de la nouvelle cuisine a fini par lasser, au profit de la Slow Food. 

Afin d’atteindre nos nouveaux objectifs, j’ai cherché des colla-borations originales. Par exemple avec Olaf Breuning. Ce New-Yorkais originaire de Schaffhouse s’est fait un nom dans le monde de l’art. Son travail photographique, ses vidéos et ses installations enthousiasment notamment les visi- teurs de la galerie Metro Pictures à Manhattan ou de la Saatchi Collection à Londres. Il excelle dans l’alliance de l’art et de l’ironie, par exemple en affublant d’oreilles de lapin des statues monumentales sur l’île de Pâques ou son propre visage d’un nez en saucisse. Chez lui, l’horreur n’est jamais complètement horrible. Pour Atelier Pfister, il a accepté de  se lancer dans la création d’objets design. De cette expérience sont nées des coupes et coupelles étonnantes, qui semblent avoir été modelées à la main, chatoyantes comme des porcelaines Ming du XVIe siècle. Ces réalisations ne reflè-tent qu’une facette de son talent. Olaf Breuning est par ailleurs doué pour inventer des formes d’une liberté totale, telles que seul  un artiste de ce niveau peut en produire.

Autre néophyte dans le domaine du design industriel, François Berthoud a également relevé le défi. Ce Suisse, qui s’est fait connaître à Milan grâce à ses dessins humoristiques, est rapidement devenu l’un des illustra-teurs de mode  les plus en vue de la planète. Il a collaboré à «Vanity Fair» et au «New Yorker» ainsi qu’à l’édition italienne de «Vogue». Entre pop art et expressionisme, il conjugue à merveille l’art  et la mode. Tant et si bien que des designers font appel à lui pour créer leur identité visuelle. Un échantillon de son travail  sera présenté au Museum für Ges-taltung à Zurich de fin juin à début octobre. Sur ses croquis réalisés pour Atelier Pfister, la patte du dessinateur Berthoud  est bien visible. Il a toutefois réussi avec brio à transposer son talent pour les représentations bidimensionnelles en formes tridi-mensionnelles.

Cette collection réserve d’autres bonnes surprises. La créatrice textile Claudia Caviezel, qui a esquissé son premier  meuble, s’est penchée sur la problématique de la fabrication d’un canapé. Le résultat: une harmonieuse combinaison d’éléments stylistiques familiers et avant-gardistes. Les miroirs sortis de l’imagination d’Adrien Rovero sont tout aussi stupéfiants. Miroir, miroir, dis-moi ce qui embellit les demeures campagnardes comme les palais? C’est la question posée par nicolas Le Moigne. En guise de réponse, il a créé une fabu-leuse composition de bougeoirs. Des éléments à même d’apporter  la plénitude recherchée – et dont l’esprit novateur fascine.

QUAnD BIBeLOTs eT

BABIOLes CRÉenT

L’AMBIAnCeALFReDO HäBeRLI, curateur

Des coussins aux bougeoirs, de nouveaux accessoires viennent enrichir

la collection d’Atelier Pfister. Ainsi que les premiers objets design

créés par des artistes excellant dans d'autres domaines.

MOn ZURICHPour le journal Atelier Pfister,

le designer COLIn sCHAeLLI a dessiné les lieux qu’il affectionne à

Zurich, ville où il vit et travaille:

Le jardin botanique de l’Université. Une oasis de tranquillité avec des demi-sphères futuristes

abritant des serres. www.bguz.uzh.chLes bains de enge au bord du lac de Zurich.

Bassins de natation, sauna et bar branché. www.tonttu.ch

Le Musée Rietberg Collections d’art d’Asie, d’Afrique, d’Amérique et d’Océanie. www.rietberg.ch

cabinet Mode, accessoires, design.www.cabinet52.blogspot.com

Möbel Zürich Une formidable sélection de meubles vintage. www.moebel-zuerich.ch

Riff Raff Cinéma-culte à Zurich. Café et bars attenants. www.riffraff.ch

Rossetti Stand de primeurs italiens. Marché de la Helvetiaplatz, chaque mardi et vendredi.

16 Tons Disques et meubles vintage. De nombreux albums de reggae et de soul.

Anwandstr. 25, 8004 Zurich Club gonzo Ouvert depuis le 5 mai. Une soirée

rock’n’roll par semaine. Langstr. 139, 8026 ZurichRosso Un restaurant qui a le charme nostalgique

d’un atelier au bord de la voie ferrée. Petite terrasse à l’arrière, idéale pour dîner par

une chaude soirée. «The best pizza in town.» Geroldstr. 15, 8005 Zurich

nordbrücke Un café-bar où se rencontrent les habitants du quartier pour une bière,

dans une ambiance délirante qui mêle les styles des décennies passées. www.nordbruecke.ch

De la série «Art Freaks» d’Olaf Breuning (d’après Jasper Johns et Jackson Pollock)

François Berthoud pour Max Mara

P a n o r a m a

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Le nouveau design suisse www.atelierpfister.ch

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Le nouveau design suisse www.atelierpfister.ch

P a n o r a m a

Référence:Wörterbuch Design

Publié sous la direction de M. Erlhoff et de T. Marshall, éd. Birkhäuser (en

allemand). Un ouvrage de référence très fiable pour les termes relatifs au design.

Source d’inspiration:Derek Jarman’s garden

Thames & Hudson. L’un des jardins les plus originaux au

monde entoure le cottage du cinéaste britannique.

La Bible du design:Achille Castiglioni,

Complete Works De Sergio Polano, Electa Architecture.

Des chefs-d’œuvre de la création d’objets moderne.

Source d’inspiration:Charlotte Perriand et le Japon

De Jacques Barsac, éditions Norma. Un sublime voyage dans

la culture extrême-orientale.

Source d’inspiration:Yanagi Design

Publié sous la direction de Sori Yanagi et du Yanagi Design Institute.

Qui n’aime pas la bouilloire de Yanagi et son tabouret «elephant stool»?

Mes LIVRes PRÉFÉRÉsDes ouvrages sur

le design recommandés par FRÉDÉRIC DeDeLLeY

COUP D’ŒIL…Chaise eRIZ

… sur les secrets de fabrication de cette chaise en frêne massif imaginée par Moritz schmid. L’artiste a dû s’en remettre à la vapeur et aux lois de la physique pour obtenir la bonne courbure du dossier. Dis-ponible en laqué bleu océan (photo), ou en bois naturel avec une assise anthracite.

Les MeUBLes DU PHOTOgRAPHe

FRAnçOIs HALARD, grand photographe d’architecture

d’intérieur, est aussi collectionneur de meubles.

Les meubles ont-ils une âme? La réponse de François Halard à cette question est «oui». Elle est accompagnée d’un sourire, mais dé-nuée d’ironie. Une fois de plus, François Halard photographie pour ce numéro du journal Atelier Pfister des créations de jeunes designers suisses disposées dans un intérieur existant (p. 16 à 27). Les meubles ont une âme parce qu’ils racontent des histoires. Lesquelles? Différentes histoires. Celle de leur propriétaire parfois. Ça dépend. Ça dépend de quoi? De la personne, si elle comprend ces histoires ou pas. Le visage de François Halard se fait alors interrogatif. Sans cela, comment pourrait-il faire des photos d’architecture d’intérieur depuis tant d’an-nées, avec un intérêt toujours renouvelé? Et réussir à en vivre? Là, il minimise un peu. Il a atteint le panthéon du genre. Peut-être justement grâce à ces histoires… En tout cas, François Halard s’entend à merveille à les perpétuer en images. Quand il photogra-phie la maison d’un artiste connu, les chaises, tables, luminaires et divers objets capturés par son objectif en disent long sur leur propriétaire.

Enfant déjà, François Halard avait la pas-sion de la photographie. Et quand il a reçu son premier appareil, il n’a pas fait de por-traits de papa et maman ou du chien, mais des photos de meubles. La première repré-sentait son lit à baldaquin. Quelques années plus tard, il s’acheta lui-même un ciel de lit similaire. Une pièce du XVIIIe siècle. Terrible-ment chère. Et immense. C’est à peine s’il put l’installer dans sa chambre d’alors. Il n’avait toutefois pas les moyens de démé-nager. Il devait collectionner les belles choses, c’est tout. Sa première œuvre d’art fut un tirage de Cy Twombly, qui marqua le début d’une véritable passion pour le travail de l’artiste américain. Longtemps après, alors qu’il était l’un des plus jeunes photo-graphes de Condé Nast, François Halard réa-lisa quantité de clichés de Cy Twombly et de son œuvre. Avec ses honoraires de pho-tographe, il acheta de nouvelles œuvres et objets design. Souvent des objets de diffé-rentes époques. Du moment qu’ils lui racon-taient quelque chose. La même éloquence habite les photographies de François Halard.

Lorsque la rédaction de «Vogue» ou de «Vanity Fair» l’envoyait chez une célébrité – le photographe Richard Avedon, l’artiste Julian Schnabel ou Marie-Antoinette, reine emblématique de l’Ancien Régime – il faisait toujours accessoirement une série de pho-tos d’intérieur. Ces clichés se retrouvent par-fois dans un livre ou sur les murs d’une ga-lerie des années plus tard. Par le biais de ses images, François Halard écrit pour ainsi dire de nouveaux chapitres d’une histoire sans fin. Le chapitre actuel est de taille: du 6 mai au 12 juin, dans le cadre de la manifestation Fotografia Europea à Reggio Emilia, il expose sa vision très personnelle de l’art et de la culture italiennes dans une pièce de 40 mètres de long (www.fotografiaeuropea.it). François Halard fixe chaque histoire avec la même passion. Passé glorieux ou présent plein de vitalité, en France, en Amérique ou en Suisse. sans parler de l’histoire rela-tant l’avènement de la nouvelle collec-tion d’Atelier Pfister. Le livre de François Halard, «Visite Privée», (éd. Actes Sud), réunit des photos d’inté-rieurs d’artistes tels que Cy Twombly, ainsi que de la maison de l’auteur, en Arles.

Atelier Pfister Le secteur du design est en pleine mutation.John Armleder Dans les domaines du design comme de l’art, un long chemin a déjà été parcouru. Rien ne sera plus pareil.A P — Et quelle est la tendance?J A — Plus les choses changent, plus elles restent les mêmes.A P — Pouvez-vous préciser un peu votre pensée?J A — Bien sûr, nous traversons une période de mutation. Ce que nous applaudissions hier nous semble aujourd’hui complètement dépassé. Mais en contemplant la situation avec un peu de hauteur, on constate que les changements ne sont pas si importants.A P — Nous n’avons donc accompli aucun progrès?J A — Si, mais cela dépend de ce que l’on entend par progrès. Le nombre de personnes pouvant s’offrir des meubles de qualité, tant au plan de la fonctionnalité que de l’esthétique, a certes beaucoup augmenté. Avant, les exigences étaient les mêmes, mais au sein d’un cercle d’initiés nettement plus restreint.A P — Il y a donc davantage de gens qui apprécient les belles choses? J A — Le concept de beauté évolue sans cesse. Avec le fonctionnalisme, par exemple, et sa devise «Form follows function» (la fonction prévaut sur la forme) naissait une nouvelle esthétique privilégiant les lignes droites. Ce fut une véritable découverte. Maintenant, nous ne sommes plus très sûrs. Fallait-il vraiment condamner toute décoration superflue? Il est vrai qu’un objet décoratif sans utilité frise vite le kitsch, mais ce dernier aussi a une «fonction» pour nous.A P — Les frontières entre le design, l’art et la mode sont-elles en train de s’estomper?J A — Ces domaines ont toujours été très proches.A P — Est-ce pour cela que vous avez souvent intégré des meubles dans votre travail artistique?J A — L’une des raisons, c’est que l’art s’éloignait de sa nature véritable, celle d’un élément décoratif. On ne peint pas essentiellement pour les murs blancs des musées. Les gens accrochent aussi des toiles chez eux.A P — Cela signifie-t-il que l’art est du design, et le design, de l’art?

J A — C’est un peu simpliste. Mais si vous regardez par exemple le paysage, au mur de ce salon, et les deux lampadaires qui l’encadrent, à droite et à gauche, vous constaterez que vous conserverez en mémoire les lampadaires autant que la peinture. Cette composition est en accord avec notre culture. A P — Comme l’installation que vous avez réalisée il y a quelques années, à Paris, et qui était en fait un appartement richement aménagé?J A — C’est l’architecte d’intérieur parisien Jacques Garcia, connu pour sa décoration de l’hôtel Costes, qui en était l’auteur. Mais il est vrai qu’il a aménagé cet appar-tement au Centre culturel suisse à ma demande.A P — Pour y exposer vos tableaux?J A — Pas du tout. En fait, il y en avait un quand même. Jacques Garcia se l’était procuré sans rien me dire auprès d’un collectionneur parisien. Il l’avait accroché au-dessus d’une fausse cheminée qu’il avait fabriquée lui-même. A P — La luxuriance de Garcia, intégrant de nombreux éléments des XVIIe et XVIIIe siècles, correspond-elle à votre style de décoration ou préférez-vous, chez vous, vous asseoir sur une chaise de designer?J A — Chez moi, les styles se sont succédés. Peut-être cela vient-il du fait que j’ai grandi dans l’hôtel de mes parents, à Genève. Dans un hôtel, tout bouge tout le temps. La mobilité est devenue quelque chose de normal pour moi. Actuellement, mon mobilier est un mélange des années 50, 60 et 70, agrémenté de quelques pièces de designers. J’aime les meubles de designers.A P — Vous changez donc sans arrêt de meubles?J A — D’appartements, plutôt, oui, j’en ai changés souvent, mais en ce qui concerne le mobilier, j’ai du mal à jeter. C’est pourquoi je n’ai jamais pu assouvir mon désir d’avoir de grandes pièces avec des murs blancs. En fait, il me faudrait deux appartements: un que je laisserais tout vide et un autre où j’entasserais les choses que j’aime.A P — N’auriez-vous pas envie de réaliser des objets design?J A — Je l’ai déjà fait. Non pas une collec-tion de meubles, mais des assiettes et des montres.A P — Des montres dessinées par Armleder! On en trouve toujours?J A — Il en existe peut-être encore une, mais elle n’est pas de moi.A P — Qu’entendez-vous par là? J A — Swatch m’avait confié la création d’une montre… J’étais enthousiaste. J’ai tout de suite su à quoi elle allait ressem-bler. Malheureusement, j’ai été un peu lent dans l’exécution et, un jour, j’ai vu la même montre, réalisée par un artiste plus jeune. Il avait eu exactement la même idée que moi.

JOHn ARMLeDeR sUR Les CHAnCes

DU MARIAge De L’ART eT DU DesIgn

Aucun artiste contemporain d’envergure ne s’est autant

intéressé aux meubles que le genevois John Armleder.

et pas uniquement à cause de ses «Furniture sculptures».

Atelier Pfister a voulu savoir à quoi, selon lui, pouvait

ressembler le futur de la jeune idylle liant l’art

et la décoration.

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4 5A u p r o g r a m m e

Talents inédits, objets

dernier cri /La nouvelle collection

Une visite dans les ateliers deFRAnçOIs BeRTHOUD

OLAF BReUnIngsTAUFFACHeRBenZCLAUDIA CAVIeZeL

ADRIen ROVeROnICOLAs Le MOIgne

PhotosMeLAnIe HOFMAnn

OLAF BReUnIngLInUs BILL

geORg gATsAs

Durant la genèse de cette deuxième collection d’Atelier Pfister, ces  six créatifs ont porté en eux six messages distincts. François  Berthoud et Olaf Breuning n’ont jusqu’à présent jamais réalisé d’objets design. La créatrice  textile Claudia Caviezel, nouvelle recrue d’Atelier Pfister, innove  

en dessinant un canapé. Les trois autres ateliers de design présentés ici, ceux du couple Nicole Benz et Stefan Stauffacher, d’Adrien Rovero et de Nicolas Le Moigne, se sont quant à eux déjà distingués lors  de la première collection et suivent ici des inspirations complètement différentes.

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5 F r a n ç o i s B e r t h o u d

FRAnçOIs BeRTHOUD «MOn sAUT DAns LA TROIsIèMe DIMensIOn esQUIsse Une nOUVeLLe ÉTAPe De MOn FUTUR.»

Les croquis de mode de François Berthoud sont d’une exactitude décon-certante et pourtant il dévoile des facettes surprenantes de ses sujets, qu’il auréole d’une lumière joyeuse et sen-suelle. nombre de créateurs sont conquis par son style inimitable, et il jouit d’un succès inégalé dans la création de campagnes institutionnelles et publici-taires pour des grandes marques. Le nom de François Berthoud occupe un rang enviable dans la liste des plus fameux illustrateurs de mode au monde. né au Locle en 1961, il est parti pour Lausanne une fois ses études terminées. Puis, pour Milan. Il s’y est rapidement fait remarquer grâce à sa façon unique d’associer érotisme et ironie, de lier avec légèreté des éléments ludiques du pop art et des traits dramatiques empruntés à l’expressionisme. grâce à sa fusion de l’art et de la mode. A l’occasion de son exposition au Museum für Gestaltung à Zurich (détails p. 32) paraît l’ouvrage «François Berthoud Studio. Die Kunst der Modeillustration», éditions Hatje Cantz.

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6 7A u p r o g r a m m e

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7 F r a n ç o i s B e r t h o u d

L’ŒUVRe De FRAnçOIs BeRTHOUD se TRAnsFORMe en VÉRITABLe FILeT eT se ReTROUsse COMMe PAR MAgIe sUR Le VAse en CÉRAMIQUe. COMMe sI eLLe en MARQUAIT nOn seULeMenT LA sURFACe MAIs AUssI LA FORMe.

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8 9A u p r o g r a m m e

OLAF BReUnIng «QUAnD Je seRAI VIeUx, Je VeUx POUVOIR Me DIRe: Ces ŒUVRes, C’esT MOI QUI Les AI CRÉÉes.»

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9 O l a f B r e u n i n g

Olaf Breuning a découvert son talent presque par hasard. C’était à schaffhouse en 1987. Il avait 17 ans et s’ennuyait à mourir. son père lui a alors offert un appareil photo. Il s’est jeté à corps perdu dans la photographie, puis dans la vidéo, pour devenir un artiste renommé basé à new York. Il y conçoit des tableaux et des installations. Des œuvres empreintes d’une même force, mais avec une inspira-tion toujours renouvelée. Associant souvent la vulgarité et le sublime, ses créations font la part belle aux couleurs éclatantes. Mais le caractère humoristique ne doit pas cacher la profondeur de l’idée. Le ridicule chez Olaf Breuning n’est pas un simple sujet de moquerie: c’est un miroir reflétant la réalité. A commencer par celle de l’artiste. Olaf Breuning ne pense pas que l’art puisse changer le monde. selon lui, il devrait cependant nous aider – et lui aussi – à mieux discerner la vérité.

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10 11A u p r o g r a m m e

C’esT AU BALTHAZAR QU’OLAF BReUnIng DÉgOTe ses MeILLeURes IDÉes. Un BIsTROT FRAnçAIs, sITUÉ en PLeIn CŒUR De MAnHATTAn – eT nOn PAs à PARIs! – Où L’ARTIsTe AIMe à gRIFFOnneR.

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11 O l a f B r e u n i n g

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12 13S t a u f f a c h e r B e n z

sTAUFFACHeRBenZ «nOTRe FAçOn De TRAVAILLeR? LÉgèRe, LUDIQUe, InsOUCIAnTe MAIs TOUJOURs PRÉCIse. Des QUALIFICATIFs QUI DeVRAIenT AUssI CORResPOnDRe à nOTRe ÉTAgèRe.»

Nicole Benz, née en 1969, et Stefan Stauffacher, son aîné de quatre ans, ont fondé l’atelier StauffacherBenz à Uster. Ils y imaginent aussi bien des bijoux que le design d’une voiture électrique. A leur actif également: des meubles, comme ces étagères, encore à l’état de prototype. Elles feront partie de la prochaine collection d’Atelier Pfister. www.stauffacherbenz.ch

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13 A d r i e n R o v e r o

ADRIen ROVeRO «COMMenT ReFLÉTeR AU MIeUx LA BeAUTÉ? à MOn TOUR

D’ABORDeR CeTTe ÉTeRneLLe QUesTIOn.»

Adrien Rovero est né en 1981 et a étudié à l’Ecole cantonale d’art de Lausanne (ECAL), où il enseigne actuellement. C’est dans son atelier de Renens qu’il s’est fait remarqué, avec des créations pour le moins originales, comme un canapé pouvant faire office de table. Il souhaite à présent changer le regard que vous portez sur le miroir. www.adrienrovero.com

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14 15C l a u d i a C a v i e z e l

CLAUDIA CAVIeZeL «MOn CAnAPÉ, Je L’AI IMAgInÉ TOUT sIMPLe, ReCOUVeRT De COUssIns BARIOLÉs. DOUx eT ACCUeILLAnT, PROPICe AU FARnIenTe.»

Née à Zoug en 1977, Claudia Caviezel a passé une année dans un collège californien avant d’obtenir sa maturité. Elle a étudié le design industriel à Lucerne, puis fait un stage dans le bureau de recherche de tendances de Li Edelkoort, à Paris. Créatrice textile pour Jakob Schlaepfer, elle a dessiné des tissus admirés sur les podiums des grandes maisons de couture. www.caviezel.cc

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15 N i c o l a s L e M o i g n e

nICOLAs Le MOIgne «Des BOUgIes nAIssenT L’AMBIAnCe LA PLUs DOUCe. MêMe sAns CHAnDeLIeRs BAROQUes.»

Nicolas Le Moigne est né en France en 1979. Etudiant à Lausanne, il dessinait déjà des objets qui furent fabriqués en série. Certaines de ses créations ont été acclamées comme révolutionnaires. L’essentiel pour lui, c’est toutefois de conce- voir des objets qui fonctionnent au quotidien. Ses bougeoirs révèlent néanmoins la part de romantisme en lui. www.nicolaslemoigne.com

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16 17H o m e S t o r y

extérieurbrut,

intérieursubtil

PhotosFRAnçOIs HALARD

Derrière un aspect barbare peut se cacher la beauté. Prenez par exemple cette construction en béton brut, révolution-naire dans les années 1950 et 60. Des murs nus, tout en coins et en angles.  Une rugosité tranchée, mais avec un sens hautement développé des lignes fortes  et, surtout, l’impact du matériau en son  

état naturel. Cette esthétique a offert  à un couple de Zurichois le cadre idéal pour des meubles jouant sur la légèreté de la forme et la dynamique des courbes.  Une audace récompensée et un pari réussi. Des pièces de la collection d’Atelier Pfister apportent douceur et fantaisie à l’anguleux logement.

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En haut: Tapis tufté main / RUe — Design Stéphane Dafflon 495.–En bas: Tapis tufté main / FOnT — Design Stéphane Dafflon 980.–

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18 19H o m e S t o r y

Chaise / eRIZDesign Moritz Schmid

499.–

Highboard / Le DAYDesign Nicolas Le Moigne

1 490.–

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20 21H o m e S t o r y

Chaise / eRIZ — Design Moritz Schmid 499.–Tapis tufté main / FOnT — Design Stéphane Dafflon 980.–

TRès COOL – TRès ROMAnTIQUe AUssI

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Sideboard / Le DAY — Design Nicolas Le Moigne 1 990.–

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22 23H o m e S t o r y

Lampe de table / LAVIn — Design Jörg Boner 238.–Suspensions / LAVIn — Design Jörg Boner dès 149.–

LA BeAUTÉ esT Une QUesTIOn D’ÉCLAIRAge

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Lampadaire / LAVIn — Design Jörg Boner 1 086.–

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24 25H o m e S t o r y

Ce LIT AIMe êTRe RegARDÉ sOUs TOUs Les AngLes

Lit et accessoires / BROC — Design Fulguro 3 418.–Tapis / ALTReU — Design Lela Scherrer 9 850.–

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Lit et accessoires / BROC — Design Fulguro 3 418.–Tapis / ALTReU — Design Lela Scherrer 9 850.–

Fauteuil et tabouret / FAHY — Design Nicolas Le Moigne 3 489.–

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26 27H o m e S t o r y

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OUTDOOR Lounge chair / Les MOsseTTes Design Frédéric Dedelley 399.–

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LA COLLeCTIOn

Armoire DIesseDesign atelier oï

2 388.–

2 éléments de canapé, 1 table de salon ÎLe sAInT-PIeRRe

Design atelier oï5 690.–

Elément simple dès 1 856.–

Lampadaire Le LAnDeROnDesign atelier oï

699.–

Lampe de table Le LAnDeROnDesign atelier oï

499.–

Tabouret PRêLes

Design atelier oï249.–

Table d’appoint PRêLes

Design atelier oï299.–

Fauteuil WeesenDesign Andreas Bechtiger

1 990.–

Suspensions LAVInDesign Jörg Boner

dès 149.–

Lampadaire LAVInDesign Jörg Boner

1 086.–

Lampe de table LAVIn

Design Jörg Boner238.–

Lit FTAnDesign Jörg Boner

2 990.–

Fauteuil et tabouret BARBeRêCHeDesign Frédéric Dedelley

4 040.–

Canapé BARBeRêCHeDesign Frédéric Dedelley

5 990.–

Portemanteau CARIgnAnDesign Frédéric Dedelley

199.–

OUTDOOR Lounge chair Les MOsseTTes

Design Frédéric Dedelley399.–

Lounge chair et tabouret Les MOsseTTes

Design Frédéric Dedelley2 489.–

Table de salon Le DAY Design Nicolas Le Moigne

990.–

Fauteuil et tabouret FAHYDesign Nicolas Le Moigne

3 489.–

Table Le LOCLeDesign Nicolas Le Moigne

2 990.–

Tapis ALTReUDesign Lela Scherrer

9 850.–

Coussin ALTReUDesign Lela Scherrer

595.–

Plaid gRInDeLdisponible dans d’autres coloris

Design Lela Scherrer495.–

Tapis gRODDesign Lela Scherrer

5 690.–

Armoire ARIsDesign Moritz Schmid

7 990.–

Armoire midi ARIsDesign Moritz Schmid

6 990.–

Valet LIgeRZDesign Moritz Schmid

549.–

Portemanteau LIgeRZ Design Moritz Schmid

599.–

Table à tiroirs MeILen Design StauffacherBenz

7 490.–

Table à tiroirs MeILen Design StauffacherBenz

6 690.–

Portemanteau LIgeRZDesign Moritz Schmid

229.–

3 éléments de canapé, 1 table de salon ÎLe sAInT-PIeRRe

Design atelier oï10 460.–

Elément simple dès 2 264.–

La collection d’Atelier Pfister s’enrichit en permanence.  Pour la belle saison: des meubles résistants aux intempéries.

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29 L a c o l l e c t i o n

Suspension Le LAnDeROn Design atelier oï

299.–

Portemanteau PRêLesDesign atelier oï

199.–

Valet PRêLesDesign atelier oï

249.–

Portemanteau mural QUARTen

Design Andreas Bechtiger249.–

Portemanteau QUARTenDesign Andreas Bechtiger

499.–

Portemanteau QUARTenDesign Andreas Bechtiger

418.–

OUTDOORPortemanteau QUARTenDesign Andreas Bechtiger

359.–

Tapis tufté main PIeRRAFORTsCHADesign Stéphane Dafflon

1 490.–

Tapis tufté main RUeDesign Stéphane Dafflon

980.–

Tapis tufté main FOnTDesign Stéphane Dafflon

980.–

Tapis tufté main RUeDesign Stéphane Dafflon

495.–

Lit et accessoires BROC Design Fulguro

3 418.–

Sideboard Le DAYDesign Nicolas Le Moigne

1 990.–

Highboard Le DAYDesign Nicolas Le Moigne

1 490.–

Vaisselle LA JOUx Design Fulguro

dès 9.90

Famille de sièges eCLÉPensDesign Adrien Rovero

12 309.–Elément simple dès 949.–

OUTDOOR Famille de sièges eCLÉPens

Design Adrien Rovero6 021.–

Elément simple dès 468.–

Tables gigognes POMPAPLes

Design Adrien Rovero199.–

Tabouret POMYDesign Adrien Rovero

69.–

Porte-tabourets POMYDesign

Adrien Rovero199.–

Table FORsTDesign Moritz Schmid

1 090.–

Table FORsTDesign Moritz Schmid

750.–

Famille de tables d’appoint gIBLIZ

Design Moritz Schmid399.–

Famille de tables d’appoint gIBLIZ

Design Moritz Schmid399.–

Chaise eRIZ Design

Moritz Schmid499.–

Chaise eRIZDesign

Moritz Schmid499.–

Chaise eRIZDesign

Moritz Schmid499.–

Chaise AnDeRMATT Design StauffacherBenz

990.–

Chaise AnDeRMATT Design StauffacherBenz

850.–

Set d’étagères DULLY Design Sibylle Stœckli

948.–

Tabourets ORBe Design Sibylle Stœckli

99.–

Tabourets empilables sTeg

Design StauffacherBenz358.–

3 tables d’appoint, étagère

LA TOUR-De-PeILZDesign Sibylle Stœckli

597.–

Chaise sInsDesign

synthesis design990.–

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Mes VACAnCes De RêVe

FRÉDÉRIC DeDeLLeYen engADIne — Selon la saison, en haute ou en basse Engadine. C’est là que je me repose

et que je me ressource le mieux. L’Engadine me donne de nouvelles énergies.

AnneTTe DOUgLAsLe TäLLIHORn, 2855 m — J’aime les montagnes suisses, en été comme

en hiver. Particulièrement les virées en snowboard dans la

vallée du Safien.

nICOLAs Le MOIgneL’île MAURICe — Pour le soleil – et le feu

d’artifice géant du Nouvel An. Chaque famille tire alors un nombre

astronomique de fusées.

FRAnçOIs BeRTHOUDAgOnDA BeACH, goa —

Le mot magique pour moi: la nature.

MORITZ sCHMIDLes îles LOFOTen (norvège) — Je n’y suis jamais allé, mais je dois les visiter un jour. Je veux voir

si le spectacle de la mer, des montagnes et du ciel est vraiment magique.

FULgURO ( Cédric )ROMe — Cette photo a été prise au

Caffè della Pace. L’ambiance sur cette terrasse et dans la rue est extraordinaire.

MICHAeL HeIMgARTneRUn été sans fin à HAWAII — La destination de mes

rêves. A découvrir aussi grâce aux croquis du magnifique carnet de voyage de Michel Philipona.

COLIn sCHAeLLIIsHIgAkI, une île japonaise vers Okinawa —

Les plages sont phénoménales. Mais j’irai d’abord à l’intérieur des terres, avec les aigles…

ADRIen ROVeROHYèRes — J’adore ses vieilles rues,

les îles et les plages, la Villa Noailles et ses excellentes expositions.

www.villanoailles-hyeres.com

AnDReAs BeCHTIgeRLa MeR — N’importe où,

mais la mer. Au bout du monde et plus loin encore.

sIBYLLe sTOeCkLIVALs, grisons — Pour me détendre,

je préfère les thermes de Vals. Dessinées par l’architecte Peter

Zumthor, au milieu des montagnes. www.therme-vals.ch

sTAUFFACHeRBenZIsTAnBUL — «East meets West», des rues offrant des contrastes

époustouflants, noires de monde, des marchés partout. Cette ville est

un paradis du shopping!

Comment les artistes occupent-ils leur temps libre? Font-ils le plein de culture  ou s’abîment-ils dans la contemplation, les pieds en éventail? Nous avons interrogé  

les designers d’Atelier Pfister, qui nous répondent en images. L’un rêve  d’un hôtel, l’autre d’une ville, un troisième d’îles lointaines où il n’est jamais allé.

CLAUDIA CAVIeZeLLe MexIQUe — Je voudrais même y aller tout de suite. Les couleurs,

les gens, la musique, la danse, Mexico City, la Caraïbe, le désert,

la jungle… todo, me voy!

THIs WeBeRgILI AIR, Indonésie — L’endroit où j’oublie

le temps. On peut se rendre sur cette petite île uniquement à bord d’un bateau en bois.

G a l e r i e

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gRAnD PARIs TexAs

DesIgn sUIsse

D’Un

AUTRe

TYPe

Ils travaillent ensemble depuis 1990. Lui c’est Alexander Birchler, né à Baden en 1962. Elle, Teresa Hubbard, qui a vu le jour en 1965 à Dublin. Une ascendance irlando-améri-caine vient enrichir ses origines suisses. Les vidéos, photographies et sculptures qu’ils réalisent ensemble ont fait le tour du monde, du Musée des Beaux-Arts de Lucerne au Whitney Museum, à New York, en passant par le Mori Art Museum de Tokyo. Alexander Birchler et Teresa Hubbard vivent à Austin, Texas. www.hubbardbirchler.netwww.bobvanorsouw.ch

La petite ville texane a été rendue célèbre par le film de Wim Wenders, en 1984. Son «Paris, Texas» a été encensé. En fait, le cinéaste allemand n’a pas tourné un mètre de pellicule à Paris, Etat du Texas. Mais deux Suisses  l’ont fait! Teresa Hubbard et Alexander  Birchler ont réalisé un film de 54 minutes, intitulé «Grand Paris Texas», dans le chef-lieu du Lamar County,  à 150 kilomètres de Dallas. Un film projeté dans le monde entier avec, en marge, une exposition photo. Bien 

entendu, on y voit l’emblème du «deu-xième plus grand Paris du monde»:  une mini tour Eiffel d’à peine 20 mètres dont la structure métallique rutile au soleil. En fait, il existe des «dames  de fer» beaucoup plus hautes ailleurs aux Etats-Unis, mais celle-ci semble presque plus originale que l’originale. C’est l’expression d’une conscience accrue de soi-même. Vue par des artistes suisses, elle dénote d’un esthétisme empli d’humour. Il est quand même top, le Stetson en acier rouge cerise!

P i è c e u n i q u eTe

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32R e n d e z - v o u s

IMPRessUM

Editeur Atelier PfisterResponsable de projet Carlos Friedrich Direction de la création Beda Achermann,Alfredo HäberliConception graphique studio AchermannPhotographies François Halard, Melanie Hofmann, Olaf Breuning, Linus Bill, georg gatsas Illustrations Colin schaelli, Jean-Philippe DelhommeRédaction Markus Bucher, Leo Pesch (textes),Beatrice Mächler (rédaction photo), noëlle gertsch, sylvie Merlo (Atelier Pfister)

ABOnneMenT

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15 QUesTIOns à AnDReAs

BeCHTIgeR01. nous y accordons trop de valeur: l’argent02. nous n’y accordons pas assez de valeur: nos rêves03. Un outil indispensable: mon Mac04. Le site Web le plus utile: Google05. Le meilleur film: «Cinema   Paradiso» de Giuseppe   Tornatore06. Le livre le plus marquant: «La laideur se vend  mal» de Raymond Loewy07. L’intelligence ou la beauté: la beauté et  l’intelligence!08. sexe ou argent: xxx 09. Colani ou sottsass: Sottsass 10. James Dean ou James stewart: James 11. grace kelly ou grace Jones: Jones 12. La plus grande source d’inspiration: l’art13. La plus belle ville: la Suisse14. Le succès, c’est: une   solution à trouver 15. L’avenir appartient: à chacun!

Une TABLe n’esT PAs Un POIssOn

ALex CAPUs

Les exPOs à ne PAs

MAnQUeR

Dans notre famille, la table de la cuisine constitue la pièce maîtresse du mobilier de la maison. Lorsque nous nous réunissons pour le dîner, ma femme, moi-même et nos cinq enfants, quatorze jambes et pieds se retrouvent sous le plateau de bois. Pour peu que notre joyeuse assemblée compte quelques petits ou grands invités, nous voilà avec vingt jambes et pieds, voire davantage. Sans compter ceux de la table. C’est là que le bât blesse.

Comme chacun sait, ce meuble est le meilleur ami de l’homme et le métier de menuisier l’un des plus vieux du monde. Malgré cette ancienneté, le conflit récurrent entre pieds de table et jambes humaines n’a, historiquement du moins, jamais été résolu.

Notre table, en noyer et de belle facture, était plutôt coûteuse. Son designer a – logi-quement – placé les pieds aux bords extrêmes des quatre coins. Cette solution présente l’avantage de nous laisser un espace maximal. En nous serrant, nous pouvons ainsi occuper les quatre côtés. Les retardataires, qui doivent tant bien que mal se faire une petite place à l’un des coins, bénéficient toutefois d’un confort beaucoup plus précaire.

Or, les places en coin de table seraient plus accueillantes si le designer avait décalé les pieds un peu en retrait des angles. Mais ils occasionneraient une gêne à ce nouvel emplacement, ce qui ne résoudrait donc rien. Non, pour que la table offre un confort égal à chaque convive, il faudrait donc que ses quatre pieds soient décalés vers l’intérieur sur les diagonales du plateau. Nouveau pro-blème: ils seraient alors situés juste à l’endroit où se trouve la plus grande concentration de leurs homologues humains, et plus personne ne pourrait étirer convenablement ses jambes.

Les férus d’équité argueront qu’il s’agit pourtant de la meilleure solution, puisque les sacrifices au niveau du confort ne se concentreraient plus sur quatre segments

de cercle, mais se répartiraient équitable-ment sur 360 degrés. L’idéal consistant à réu-nir les quatre pieds en un pilier central unique. Mais là non plus, le problème ne se-rait pas réglé pour autant, car la stabilité du plateau s’en trouverait diminuée. De surcroît, les membres de notre famille, plutôt de grande taille, ne pourraient plus étirer à leur guise leurs longues jambes jusqu’au milieu de la table, voire au-delà.

Posons-nous à présent une autre ques-tion: à quoi servent donc les pieds d’une table? Leur fonction exclusive est de main-tenir le plateau en position horizontale, à une hauteur d’environ 90 centimètres au-dessus du sol. Ne pourrait-on donc pas supprimer ces pieds et imaginer un système de suspen-sion pour le plateau au moyen de barres ou de chaînes fixées au plafond? Cette option ne ferait toutefois que déplacer le problème, puisqu’autant de bras et de mains s’activent au-dessus d’une table que de jambes et de pieds en dessous.

La dernière dimension disponible – sur le côté – n’est pas davantage à exploiter. Si l’on fixe une table à un mur sans prévoir de pieds, sa stabilité n’est pas assurée. Pour que celle-ci soit garantie, il faudrait alors que le plateau soit solidement arrimé entre deux murs opposés. Mais la pièce serait alors cou-pée en deux, et pour passer d’un côté à l’autre, il faudrait ramper sous la table ou encore l’enjamber, ce qui, vous l’imaginez bien, ne faciliterait guère la vie familiale au quotidien.

Ainsi en revenons-nous à ce constat irréfutable: une table n’est pas un poisson, et il lui faut des pieds pour tenir debout. Et l’on peut placer ces pieds où l’on veut, ils se trou-vent toujours au mauvais endroit. A moins que la table ne soit assez grande. Ou la famille moins nombreuse.

Alex Capus est l’auteur de «Léon und Louise», nouveau best-seller encensé par la critique et adoré du public.

JeAn-PHILIPPe DeLHOMMe en exclusivité pour Atelier Pfister

Jean-Philippe Delhomme vit à Paris et à New York. Illustrateur et caricaturiste aussi doué que polyvalent, il travaille pour des magazines comme le «New Yorker» ou «Vogue» et réalise des films d’animation publicitaires. Il est aussi l’auteur de romans, dont «Mémoires d’un pitbull».

Il a réalisé ici un croquis des porte-manteaux (Ligerz) et de la chaise (eriz) de Moritz schmid.

Du 14 mai au 31 juillet ++ Mai-Thu Perret ++ Aarau, Aargauer kunsthaus ++ La plus grande exposition consacrée à l’artiste ge-nevoise ++ www.aargauerkunsthaus.chDu 22 juin au 9 oct. ++ François Berthoud ++ Zurich, Museum für gestaltung ++ Première exposition en Suisse des travaux du célèbre illustrateur de mode, auteur de campagnes pour Bulgari ou Yves Saint Laurent ++ www.museum-gestaltung.chDu 24 juin au 24 août ++ Anton Corbijn ++ Amsterdam, Fotomuseum (FOAM) ++ Dans cette exposition, le photographe montre des artistes célèbres dans le cadre de leur travail ++ www.foam.nlJusqu’au 19 juin ++ Man Ray ++ Lugano, Museo d’Arte ++ Vie et œuvre de l’artiste, initiateur essentiel de la photographie mo-derne ++ www.mda.lugano.ch Jusqu’au 3 juillet ++ Wim Crouwel ++ Londres, Design Museum ++ «A Graphic Odyssey» présente l’œuvre du graphiste hol-landais, qui s’est illustré à travers la concep-tion d’affiches et de caractères typogra-phiques ++ www.designmuseum.orgJusqu’au 3 juillet ++ Marcel Breuer ++ Vienne, Hofmobiliendepot ++ Rétrospec-tive de l’œuvre du designer et architecte Marcel Breuer ++ www.hofmobiliendepot.at Jusqu’au 31 juillet ++ Alexander McQueen ++ new York, Metropolitan Museum ++ L’exposition «Savage Beauty» rend hom-mage au créateur de mode britannique ++ www.metmuseum.org Jusqu’au 28 août ++ L’Art de l’automobile. Chefs-d’œuvre de la collection Ralph Lau-ren ++ Paris, Musée des Arts Décoratifs ++ Les plus prestigieuses voitures du styliste new-yorkais des années 30 à nos jours ++ www.lesartsdecoratifs.frJusqu’au 4 septembre ++ sternstunden des glamour ++ Cologne, Museum Ludwig ++ Exposition consacrée aux grands photographes de mode du XXe siècle ++ www.museum-ludwig.deJusqu’au 4 septembre ++ erwin Wurm. schöner Wohnen ++ Vienne, Museum für angewandte kunst (MAk) ++ L’artiste montre ce qui peut être réalisé avec des matériaux recyclés – entre art et objets utilitaires ++ www.mak.atJusqu’au 18 sept. ++ Charlotte Perriand ++ Paris, Petit Palais ++ Architecte et créa-trice de mobilier d’avant-garde, Charlotte Perriand s’est notamment illustrée à travers sa réinterprétation de l’habitat japonais. ++ www.petitpalais.paris.fr