journal l'inter mission: l'interdisciplinarité

28

Upload: hopital-riviere-des-prairies

Post on 28-Mar-2016

230 views

Category:

Documents


2 download

DESCRIPTION

L'Inter-mission est publié par la Direction des communications et des ressources informationnelles de l'Hôpital Rivière-des-Prairies.

TRANSCRIPT

Page 1: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité
Page 2: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité

complices�de�traitements 4

Le�chemin�vers�la�guérison 8

Encart�de�la�fondation

bienvenue�chez�nous 13

on�se�garde�un�petit�...�gène 14

Mélimélo 19

Partageons�notre�savoir 22

chef�de�file�en�

pédopsychiatrie�et�en�

troubles�envahissants�du

développement�pour�une

clientèle�de�tous�âges,�

l’Hôpital�Rivière-des-Prairies,

affilié�à�l’université�de�

Montréal,�a�comme�mission

d’offrir�aux�enfants�et�aux

adolescents�du�Québec�

des�soins�et�des�services�

spécialisés�et�surspécialisés

dans�le�domaine�de�

la�santé�mentale.

La�passion�de�ses�chercheurs

et�cliniciens�contribue�à�

l’avancement�du�savoir,�au

transfert�des�connaissances�et

au�développement�des�

pratiques�exemplaires.

En�contexte�hospitalier�ou

ambulatoire,�l’Hôpital�assure

à�sa�clientèle�et�à�son�

personnel�un�environnement�

sécuritaire.

Dépôt�légal�:�

bibliothèque�nationale�

du�Québec

Issn�:�1705-4575

Les�opinions�émises�

dans�l'Inter-Mission�

n'engagent�en�rien

le�conseil�d'administration�de�

l'Hôpital�Rivière-des-Prairies.

L’Inter-Missionest�publié�par�laDirection�des�communications�et�desressources�informationnelles�del'Hôpital�Rivière-des-Prairies7070,�boulevard�PerrasMontréal�(Québec)�H1E�1A4514�323-7260�poste�2088www.hrdp.qc.ca

RéDActRIcE�En�cHEfJohanne�Gagnon

RéDActEuRsJessica�Lambert-fandal

stéphane�trépanier

coLLAboRAtIon�à�LA�RéDActIonfrance�beaudoin

Line�bellavance

Jeane�Day

REMERcIEMEnt�sPécIALà�nos�MoDÈLEsPage�couverture�et�page�4�:

nathalie�H.�baran

Isabelle�barrette

sébastien�beaunoyer

Marie-Josée�côté

Pages�18�et�20�:

catherine�Grenier

RévIsIon�LInGuIstIQuEfrance�beaudoin

concEPtIon�GRAPHIQuEJohane�Roy

IMPREssIonImprimerie�Héon�&�nadeau�ltée

2

Sommaire

Page 3: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité

L’interdisciplinarité ou�l'art�de�mettre�en�commun�les�savoirs�de�per-

sonnes�issues�de�diverses�disciplines.

travailler�ensemble,�unis�pour�l’atteinte�d’un�même�objectif,�c’est�à�la

fois�une�science�et�un�art.�une�science�parce�qu’il�faut�expliquer,�com-

prendre�et�reconnaitre�l’expertise�de�tous�les�intervenants�et�un�art�parce

que�l’amalgame�de�ces�expertises�doit�mener�à�une�idée,�un�concept…

un�plan�de�soins�global.��

Les�professionnels�de�l’HRDP�possèdent�cette�science�et�cet�art.�Ensem-

ble,�ils�observent,�analysent,�se�concertent�et�interviennent�auprès�des

enfants,�des�adolescents�et�des�adultes�qui�constituent�la�clientèle�de

l’HRDP.�Parce�qu’ils�ont�le�mieux-être�de�leurs�patients�toujours�en�tête,

ils�croient�en�la�force�des�équipes�cliniques�pour�le�développement�et

l’application�des�meilleures�pratiques.�tant�à�l’évaluation�qu’au�diagnos-

tic�et�au�traitement,�la�synergie�de�leurs�compétences�est�essentielle.

nous�avons�produit�pour�vous�un�numéro�dédié�aux�soins�en�interdis-

ciplinarité� pour� vous� présenter� nos� professionnels;� c’est� ce� que�

stéphane�trépanier�vous�fait�découvrir�à�la�page�4.��Puis,�pour�passer

du�concept�à�la�réalité,�Jessica�Lambert-fandal�vous�invite�à�lire�à�la

page�8,�l’histoire�d’une�jeune�patiente�hospitalisée.�

ce�numéro�est�donc�un�hommage�à�tous�ces�intervenants�passionnés

de�soins�qui�modifient�le�cours�de�l’histoire�des�patients�de�notre�centre

hospitalier.�Mais�il�est�aussi�l’occasion�de�survoler�les�derniers�évène-

ments�de�l’HRDP�à�la�page�19.��Et�d’entrer�dans�le�monde�de�notre�par-

tenaire�philanthropique,�la�fondation�les�petits�trésors,�qui,�sans�relâche,

met�tout�en�œuvre�pour�que�la�santé�mentale�des�jeunes�soit�une�prio-

rité�pour�les�donateurs�de�tous�les�milieux.

bonne�lecture!

Johanne�Gagnon

éditorial

3

[email protected]

JoHAnnE�GAGnonDIREctRIcE DEs coMMunIcAtIons Et DEs REssouRcEs InfoRMAtIonnELLEs

Page 4: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité
Page 5: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité

Le�modèle�de�soins�que�l’HRDP�a�naturellement�adopté�au

fil�des�années�est�tout�droit�issu�de�l’approche�interdiscipli-

naire.�Pourtant,�on�a�l’impression�qu’il�faisait�déjà�partie�in-

tégrante�de�la�culture�de�l’HRDP,�avant�même�la�popularité

du�terme.�Les�professionnels�de�l’Hôpital�jouent�un�rôle�de

première�importance�dans�les�bons�résultats�thérapeutiques

auxquels� ils� contribuent� visiblement.�un� rôle� central� qui

teinte�les�façons�de�faire�de�l’HRDP.�Le�Dr�sébastien�collette,

directeur� par� intérim� de� l’enseignement� à� l’HRDP,� l’a

constaté�à�son�arrivée�ici,�il�y�a�un�an.�«�un�peu�partout�en

province,�on�préconise� les� approches�multidisciplinaires.

chacun�fait�son�bout�de�chemin�auprès�du�patient,�mais�les

interventions�se�font�souvent�en�parallèle,�avec�parfois�une

concertation�plus�ou�moins�organisée.�à�l’HRDP,�dans�les

groupes�d’hospitalisation,�on�a�vraiment�atteint�un�travail�in-

terdisciplinaire.�on�a�mis�en�place�un�système�qui�permet

d’intégrer�les�interventions�de�toutes�les�professions,�notam-

ment�lors�des�rapports�interdisciplinaires�le�matin�et�en�réu-

nions�d’équipe.�cette�façon�de�faire�permet�d’avoir�des�plans

d’intervention�concertés�beaucoup�plus�riches,�efficaces�et

aidants�pour� le�patient.�un�des� risques,�en�présence�de

beaucoup�d’intervenants,�c’est�que�parfois�la�main�gauche

ne�sait�pas�ce�que�la�droite�fait.�Alors�qu’en�collaborant�étroi-

tement�tous�ensemble,�on�travaille�dans�la�même�direction.»

L’angle�d’approche�est�biopsychosocial�plutôt�qu’essentiel-

lement�médical�et�pharmacologique.

Une évaluation plus précise et des résultats plus rapides

sans�l’apport�des�professionnels,�les�épisodes�de�soins�se-

raient�beaucoup�plus� longs�et� l’analyse�moins�complète,

soutient�Louise�Leduc,�directrice�administrative�par�intérim

du�Programme�de�pédopsychiatrie�:�«�Auparavant,�quand

nous�avions�moins�de�professionnels,�les�durées�de�séjour

étaient�plus�longues�et�les�réhospitalisations�fréquentes.�ce

n’est�plus�le�cas�depuis�que�les�interventions�professionnelles

sont�intensives.�Pendant�son�séjour,�le�patient�peut�voir�en

même�temps�et�rapidement� le�psychologue,� l’ergothéra-

peute,�le�technicien�en�loisir,�le�physiothérapeute�et�le�kiné-

siologue.� on� en� profite� pour� l’observer� sous� toutes� ses

coutures.�nous�sommes�devenus�des�spécialistes�de�l’ap-

proche�globale�».�Par�exemple,�un�jeune�hospitalisé�pour

une�dépression�majeure�peut�être�victime�de�maltraitance.

sans�l’apport�du�travailleur�social,�habile�à�dépister�une�si-

tuation�à�compromission,�on�pourrait�passer�à�côté�d’un�fac-

teur�crucial�dans�le�développement�de�la�maladie,�intervenir

inefficacement�et�retourner�le�jeune�dans�un�milieu�à�risque.

La� disponibilité� et� la� proximité� des� expertises� favorisent

Lorsqu’on�évoque�les�soins�en�santé�mentale�en�centre�hospitalier,�c’est

d’abord�aux�psychiatres�que�l’on�pense.�normal,�ce�sont�les�chefs�d’orchestre

du�plan�de�traitement.�on�oublie�toutefois�qu’une�fourmilière�de�profession-

nels�s’active�aussi�autour�des�besoins�du�patient.�c’est�particulièrement�vrai�à

l’Hôpital�Rivière-des-Prairies�où�l’on�considère�la�conjonction�des�expertises�

cliniques�comme�un�facteur�de�réussite�probant.�cette�façon�d’intervenir�en

équipe,�en�considérant�le�jeune�patient�dans�sa�globalité,�peut�souvent�faire�la

différence�dans�l’évolution�de�sa�condition.�Portrait�d’une�complicité�réussie

entre�médecins�et�professionnels�de�la�santé.

5

par�stéphane trépanier

Page 6: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité

l’acuité�du�regard�clinique.�En�tra-

vaillant�simultanément�sur�plusieurs

aspects�de�la�vie�du�jeune,�on�ins-

talle�aussi�les�conditions�favorables�à

l’intervention� thérapeutique� et� on

espère� réduire� l’impact� négatif� de

certains�éléments�qui�peuvent�en�ra-

lentir� la� progression,� explique� le�

Dr�collette.��« Au-delà�de�la�patholo-

gie�à�proprement�parler,�il�y�a�énor-

mément� de� facteurs� qui� vont

influencer�le�niveau�de�fonctionne-

ment�du�jeune.�établir�le�diagnostic

et�le�plan�de�traitement�demeure�la

prérogative� du� médecin.� Au� plan

pharmacologique,� la�collaboration

apportée� par� les� pharmaciens� est

précieuse.�Mais�on�a�aussi�besoin�de

dégager�une�compréhension�d’en-

semble�du�jeune,�autant�au�niveau

de�sa�pathologie�médicale�de�base

qu’au�plan�de�sa�dynamique�fami-

liale,�de�son�milieu�de�vie,�de�son

mode�relationnel�et�de�la�façon�qu’il

se� positionne�par� rapport� aux� au-

tres.� on� observe� les� habiletés� so-

ciales,� la� façon� de� gérer� les

émotions,�la�colère.�Les�facteurs�fa-

miliaux�peuvent�contribuer�à�déclen-

cher�les�épisodes�de�maladie,�à�les

perpétuer�ou�à�renforcer�les�facteurs

de�protection.�chacun�apporte�une

vision� utile� à� l’évaluation� et� pour

l’élaboration�du�plan�d’intervention

complet. »

Découvrir ce qui secache derrière les apparences

Interpréter�ce�qui�se�trame�dans�l’es-

prit�d’un� jeune�souffrant�n’est�pas

une� mince� tâche.� Les� expertises

conjuguées�permettent�de�discerner

ce� qui� est� souvent� invisible� à� pre-

mière� vue,� comme� l’illustre� Mme�

nicole�Melançon,�directrice�clinico-

administrative�des�programmes�psy-

chiatriques.�« Avec�nos�patients�non

verbaux,� l’approche� développée

entre� autres� par� les� kinésiologues

nous� permet� de� déceler� des� pro-

blèmes� physiques� ou� d’anxiété� à

l’origine�de�certains�comportements

difficiles�à�comprendre.�Avec�l’ana-

lyse�psychofonctionnelle,�l’utilisation

du� cardiofréquencemètre� et� de� la

thermographie�infrarouge,�on�peut

recueillir� des� données� concrètes

pour�pallier�l’incapacité�du�patient�à

verbaliser�et�à�exprimer�ce�qu’il�res-

sent.� Je� pense� notamment� à� un

jeune�qui�s’automutilait�et�pour�le-

quel�nos� investigations�ont�permis

de�dévoiler�une�cause�physique�qui,

une�fois�traitée,�a�réglé�la�situation.

Le�fait�de�travailler�en�équipe�avec

des�professionnels�amène�cette�vi-

sion�globale�qui�permet,�par�la�mise

en� commun� des� observations� de

tout�un�chacun,�d’en�arriver�à�bien

cerner�le�problème�qui�a�provoqué

la� rupture� de� fonctionnement� et

l’hospitalisation. »� sans� cet� apport

professionnel,� les� causes� de� nom-

breuses�souffrances�demeureraient

encore�mystérieuses.

Une influence mutuellebénéfique

Au� contact� des� autres� expertises,

chacun� y� gagne� en� compétence.

c’est� aussi� un� des� objectifs� d’une

philosophie�de�soins�inspirée�de�l’ap-

proche�interdisciplinaire,�observe�le

Dr�collette.�«�Le�pédopsychiatre�est

un�peu�le�chef�d’orchestre�du�plan

de�soins.��sauf�que�si� le�chef�d’or-

chestre�possède�une�connaissance

générale� de� chacun� des� instru-

ments,� il� ne� les� maitrise� pas� tous

pour�autant.�Il�a�besoin�de�ses�musi-

ciens.�Ça�devient�important�de�met-

tre� à� profit� les� compétences� de

chacun�et�d’apprendre�au�contact

des�connaissances�pointues�des�au-

tres.�Il�y�a�un�enrichissement�mutuel

au�plan�des�connaissances�et�de�la

compréhension� des� patients� qui

s’opère.�à�mon�arrivée�à�l’HRDP,�j’ai

entre� autres� découvert� le� pro-

gramme�thérapeutique�d’autorégu-

lation� par� les� activités� d’aventure,

développé�par�les�kinésiologues,�au-

quel�beaucoup�de�nos�jeunes�à�l’in-

terne� participent.� J’ai� été� impres-

sionné�de�voir�qu’on�pouvait� faire

une� intervention� presque� comme

en�laboratoire,�in�vitro,�sur�l’identifi-

cation�des�symptômes�d’anxiété,�au-

tant� au� niveau� de� la� prise� de

conscience�par�le�jeune�que�de�l’en-

registrement�des�paramètres�physio-

logiques.� c’est� un� enrichissement

important�dans�ma�pratique.�Je�crois

que�c’est�pratiquement�inexistant�ail-

leurs�en�province.�Je�n’en�avais�ja-

mais�entendu�parler�avant�d’arriver

ici.� »� En� fait,� ce� programme,� tel

qu’utilisé� à� l’HRDP,� est� unique� en

Amérique�du�nord.

Une volonté d’établissement

à�l’HRDP,�le�ratio�de�professionnels

en� fonction�du�nombre�de�méde-

cins�est�volontairement�élevé.�c’est

6

Page 7: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité

une�orientation�de�la�Direction�gé-

nérale�qui,�face�aux�ressources�mé-

dicales�limitées,�souhaite�soutenir�ses

médecins� en� leur� fournissant� un

large�éventail�d’experts�de�très�haut

calibre�à�portée�de�réflexion.�ce�qui

permet� de� dégager� du� temps� de

consultation,�de�maximiser�le�rayon-

nement�des�expertises�et�de�réunir

autour� de� problématiques� com-

plexes�une�masse�critique�d’interve-

nants�aux�connaissances�pointues�et

complémentaires.� cette� façon� de

soigner� n’aurait� pu� s’enraciner� à

l’HRDP� sans� une� remarquable� vo-

lonté�des�médecins�de�développer

des� liens� étroits� de� collaboration

avec�l’ensemble�des�disciplines�sus-

ceptibles�de�contribuer�à�l’améliora-

tion� de� la� condition� des� jeunes

patients.�comme�en�fait�foi�le�nom-

bre�impressionnant�de�requêtes�pro-

fessionnelles� en� provenance� des

psychiatres.�cela�implique�des�ren-

contres� cliniques,� des� échanges

nombreux,�l’arrimage�des�points�de

vue�et�une�structure�de�concertation

qui�exigent�temps,�engagement�et

écoute.�Mais�l’Hôpital�fait�le�pari�que

les�bénéfices�sont�largement�supé-

rieurs�aux�inconvénients.�confucius

avait�l’habitude�de�dire�à�ses�disci-

ples�que�le�tout�était�plus�grand�que

la�somme�de�ses�parties.�une�ma-

nière�de�dire�que�la�rencontre�crée

de�la�richesse.�c’est�un�peu�le�prin-

cipe�qui�s’applique�à�l’interdisciplina-

rité�qui�se�pratique� ici.�La�mise�en

commun�des�savoir-faire�ajoute�à�la

capacité�clinique�de�l’établissement.

bref,�la�symbiose�des�expertises�de

l’Hôpital�Rivière-des-Prairies�est�plus

grande�que�la�somme�de�ses�inter-

ventions�individuelles.��

Les�unités�d’hospitalisation�et�l’hôpital

de�jour,�tant�pour�la�clientèle�pédopsy-

chiatrique�que�pour�celle�avec�un�diag-

nostic� de� trouble� dans� le� spectre� de

l’autisme,�possèdent�leur�équipe�stable

de�professionnels�qui�entoure�le�méde-

cin.�s‘y�retrouvent�infirmiers,�travailleurs

sociaux,�éducateurs�spécialisés,�kinésio-

logues,� psychoéducateurs� et� psycho-

logues.�Pour� la�clientèle�avec� trouble

dans�le�spectre�de�l’autisme,�s’ajoutent

le�physiothérapeute,� le� technicien�en

loisir�et�l’ergothérapeute.�toutes�les�au-

tres�expertises�peuvent�être�sollicitées

au�besoin�et�intégrées�aux�discussions

d’équipe,�comme�l’illustre�le�Dr�collette.

«�Les�disciplines�ne�sont�pas�toutes�re-

présentées� au� niveau� des� équipes

d’hospitalisation,�comme�la�neuropsy-

chologie,�l’ergothérapie�ou�la�nutrition

par�exemple.�on�va�davantage�les�solli-

citer� sur� une� base� consultative.� Mais

lorsqu’elles� s’impliquent,� elles� partici-

pent�généralement�à�nos�réunions�et�se

joignent� à� l’équipe� interdisciplinaire

pour� collaborer� au� plan� de� soins.� Le

mode�de�fonctionnement�fait�en�sorte

que� même� les� professionnels� qui� ne

font�pas�partie� intégrante�de�l’équipe

participent� aux� discussions.� Ils� ne� se�

limitent�pas�à�simplement�rapporter�au

médecin�les�résultats�de�leur�évaluation.

Ils�vont�contribuer�à�l’intervention�d’en-

semble. »�une�façon�de�combiner� les

cerveaux�plutôt�que�de�s’y� référer�en

mode�silo.

• Agent�de�modification�

du�comportement

• Agent�de�relations�humaines

• Audiologiste

• Assistant�à�la�recherche

• Archiviste

• conseiller�en�enfance�inadaptée

• conseiller�en�génétique

• Diététiste/nutritionniste

• éducateur�spécialisé

• éducateur�physique/kinésiologue

• Ergothérapeute

• Hygiéniste�dentaire

• Infirmier

• neuropsychologue

• orthophoniste

• Physiothérapeute

• Psychoéducateur

• Psychologue

• Psychotechnicien

• spécialiste�en�activité�clinique

• technicien�en�diététique

• technicien�EEG

• technicien�en�électrophysiologie

médicale

• technicien�de�laboratoire

• technicien�en�loisirs

• technicien�en�radiodiagnostic

•travailleur�social

Les Divers intervenants reprÉsentÉs à L’HrDp

ÉqUipe De base et experts sUr DemanDe

7

Page 8: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité
Page 9: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité

vue�de�l'extérieur,�Gaëlle*�a�tout�pour�réussir.�Dorlotée

par�ses�parents�et�entourée�de�bons�amis,�elle�excelle�à

l'école.�Première�de�classe,�elle�cherche�continuellement

à�se�surpasser.�Elle�s’en�fait�un�peu�trop�avant�ses�exa-

mens,�mais�ses�parents�attribuent�l’angoisse�de�leur�fille

au�stress�normal�de�tout�étudiant�en�période�d’évaluation.

à� sa�dernière�année�au� secondaire,� l’état�de� santé�de

Gaëlle�se�détériore.�Angoissée,�elle�n’arrive�plus�à�gérer

sa�peur�de�l’échec.�son�désir�de�performance�s’intensifie

au�point�où�elle�n’est�plus�capable�d’aller�à�l’école.�son

anxiété�se�met�à�miner�sa�vie�quotidienne�de�façon�conti-

nue.�En�état�de�crise,�Gaëlle�est�amenée�par�ses�parents

à�l’urgence�de�l'Hôpital�Maisonneuve-Rosemont.�son�état

étant�jugé�sérieux,�elle�est�dirigée�à�l’Hôpital�Rivière-des-

Prairies�grâce�à�une�entente�de�service�entre�les�deux�cen-

tres�hospitaliers.�

L’idée�que�l’enfance�est�une�époque�prétendument�bénie

où�les�soucis�et�les�angoisses�n’ont�pas�leur�place�est�sou-

vent�erronée.�Au�Québec,�près�de�230�000�enfants�et

adolescents�souffrent�de�troubles�de�santé�mentale.�Des

cas�comme�celui�de�Gaëlle,�Marc�Labonté,�chef�de�l’unité

de�pédopsychiatrie,�en�a�rencontré�plusieurs�au�fil�des�ans.

celui�qui�œuvre�à�l’HRDP�depuis�maintenant�quinze�ans

coordonne�avec�son�équipe�le�service�d’hôpital�de�jour�et

les� services� d’hospitalisation� en�pédopsychiatrie.� «� ces

jeunes�qui�ne�sont�plus�capables�de�demeurer�dans�leur

milieu�de�vie�ont�besoin�de�soins�pour�rétablir�un�niveau

de� fonctionnement� acceptable� ».� Ils� souffrent,� à� titre

d’exemples,�de�troubles�anxieux�(phobie�sociale,�phobie

scolaire…),�de�psychose,�de�troubles�de�l’humeur�(dépres-

sion�majeure),�d’idéations�suicidaires,�de�désordre�alimen-

taire,� de� troubles� sévères� de� l’attachement� ou� de

Ils�sont�jeunes�et�ils�ont�toute�la�vie�devant�eux.�bien�que�différents�les�uns�des�

autres,�ils�ont�en�commun�un�mal�qui�les�empêche�de�fonctionner�au�quotidien.

Les�patients�hospitalisés�à�l’Hôpital�Rivière-des-Prairies�(HRDP)�sont�des�enfants�et

des�adolescents�en�état�de�crise�aux�prises�avec�une�souffrance�importante�reliée�à

la�symptomatologie�psychiatrique�qui�requiert�des�soins�particuliers.�La�traversée

de�ces�jeunes�n’est�pas�toujours�facile�et�nécessite�l’engagement�des�parents,�des

ressources�du�milieu�et,�bien�sûr,�l’expertise�des�médecins,�des�infirmières�et�des

professionnels.�tous�ces�acteurs�sont�appelés�à�travailler�de�concert�afin�

d’entreprendre�un�traitement�visant�la�diminution�des�symptômes�psychiatriques,�

l’amélioration�des�relations�interpersonnelles�ainsi�que�le�développement�de�

nouvelles�stratégies�de�résolution�de�problème.�une�mission�noble�que�s’est�

donnée�le�personnel�de�l’HRDP�qui�a�le�mieux-être�de�ses�patients�toujours�en�tête.�

par�jessica lambert-fandal

9

Page 10: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité

personnalité�limite.�La�complexité

des�cas�traités�se�traduit�entre�au-

tres�par�des�crises�importantes�ou

récurrentes,�des�comportements

sociaux� inacceptables� et� une

grande� souffrance� tant� pour� le

jeune�que�son�entourage.

L’implication des parents

à�l’arrivée�de�Gaëlle�à�l’HRDP,�les

parents�sont�inquiets�et�dépassés

par� les� évènements.� Les� pre-

mières�personnes�à�les�accueillir

sont�le�pédopsychiatre�et�l’inter-

venant�pivot.�Ils�ont�été�rassurés

et�informés�quant�à�la�durée�de

l’hospitalisation�et�des�traitements

qui�contribueraient�à�diminuer�les

symptômes�de�leur�fille.�« L’hospi-

talisation�d’un�enfant�est�une�ex-

périence� souvent� chargée

d’émotion�pour� la� famille.� Il�est

important�d'écouter�les�parents,

de�les�aider�et�de�les�inclure�dans

le� processus� d’hospitalisation.

Avec�l’utilisation�d’Internet,�on�re-

marque�qu’ils�nous�arrivent�beau-

coup�plus�informés�qu’avant.�Ils

sont� curieux� et� ont� beaucoup

plus� de�questions� »,� fait� remar-

quer�Marc�Labonté.�à�la�suite�de

la� première� rencontre,� un� plan

d’intervention� individualisé� (PII)

est� développé� par� l’équipe� cli-

nique�et�présenté�à�la�famille�de

Gaëlle.� Invités� à� collaborer� à� la

mise�en�place�de�ce�plan,�les�pa-

rents�de�Gaëlle�seront�aidés�par

le�médecin,� les� infirmiers� et� les

professionnels�en�recevant�de�l’in-

formation� sur� la� problématique

psychiatrique�affectant�leur�fille,

la�médication� ainsi� que� les� fac-

teurs�de�vulnérabilité�et�de�pro-

tection.�En�participant�activement

au� traitement,� les� parents� de

Gaëlle�seront�davantage�outillés

pour�comprendre�et�soutenir�leur

fille.�

Établir un lien de confiance

Les�premiers� jours�ont� été�diffi-

ciles�pour�la�jeune�Gaëlle.�Loin�de

sa�famille�et�de�ses�amis,�elle�a�dû

s’adapter�à�son�nouvel�environ-

nement�:�« à�mon�arrivée,�je�me

suis� beaucoup� ennuyée.� Puis,

après�quelque�temps,�je�me�suis

intégrée� au� groupe ».� Les� pre-

miers�jours�d’hospitalisation�peu-

vent� être� pénibles� pour� les

patients� et� leur� famille,� avance

Katy�Lévesque,�chef-adjointe�cli-

nique�à�l’unité�de�pédopsychia-

trie�de�l’HRDP.�à�leur�admission,

les�jeunes�n’ont�pas�tous�un�diag-

nostic�établi.�un�des�défis�qui�se

pose� à� leur� arrivée� est� d’établir

une�relation�de�confiance.�«�Au

tout�début�du�processus�d’hospi-

talisation,� il� peut� être� difficile�

d’entrer� en� contact� avec� eux�

tellement� la� symptomatologie

psychiatrique� est� importante.� Il

faut�les�encourager,�les�écouter

et� leur� faire� savoir� que� nous

sommes�ici�pour�les�aider.�En�ce

sens,�nous�leur�faisons�visiter�leur

nouvel� environnement� et� nous

les�présentons�aux�autres�jeunes

du�groupe.�Puis,� ils�découvrent

qu’ils� ne� sont� pas� seuls� et� que

d’autres�jeunes,�comme�eux,�ont

des�difficultés. »�

La� qualité� du� lien� qui� s’installe

entre� l’équipe� soignante� et� le

jeune�patient�est�cruciale�et�aura

un�impact�considérable�sur�le�dé-

roulement�de�l’intervention.�« Les

relations� sont�assez� faciles�avec

les�intervenants.�Ils�nous�encou-

ragent�à�parler,�ils�sont�présents.

Ils�sont�vraiment�gentils.�on�est

encadrés�ici,�ça�ne�ressemble�pas

à�un�hôpital.�on�a� l’impression

d’être�dans�une�maison »,�précise

la�jeune�Gaëlle.�une�fois�la�rela-

tion�de�confiance�établie,�la�par-

ticipation�du�jeune�patient�dans

son�traitement�devient�beaucoup

plus�facile�et�l’observance�au�trai-

tement� pharmacologique� plus

grande.�

Des activités qui font grandir

Gaëlle� est� hospitalisée� depuis

maintenant�quatre�semaines.�At-

teinte� d’anxiété� pathologique

face�à�la�performance,�elle�parti-

cipe�avec�les�autres�patients�aux

activités�de�groupe�proposées�à

la�grille�horaire.�«�Durant�notre

séjour� à� l’Hôpital,� nous� faisons

une�pause�à�notre�vie�pour�ap-

prendre�des�solutions�»,�explique

Gaëlle.�Que�cela�soit�par�le�biais

d’activités� physiques� qui� favori-

sent�la�gestion�de�l’anxiété�et�le

développement�de� saines�habi-

tudes�de�vie�ou�par�des�activités

« Avant,

j’avais les yeux

fermés, j’étais

comme une

aveugle,

je ne voyais pas la

vie comme

elle était.

Je n’étais pas

capable

d’envisager

des solutions. »

Gaëlle

10

Page 11: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité

de�détente�qui�favorisent�l’autoa-

nalyse�et�la�gestion�du�stress,�un

programme�spécifique�est�établi

pour� chaque� jeune� afin� de� ré-

pondre�aux�objectifs�de�son�PII.

En�plus�de�stabiliser�la�condition

psychiatrique�du�patient�et�de�di-

minuer�les�symptômes�associés,

les�soins�offerts�ont�pour�objectif

de� développer� l’estime� de� soi

ainsi�que�les�habiletés�sociales�et

interactives� du� jeune.� ces� apti-

tudes�sont�valorisées�pour�l’aider

à�accroitre�son�autonomie�et�son

niveau�de�fonctionnement.�«�on

tente�de�mettre�le�jeune�dans�dif-

férentes�situations�afin�d’évaluer

ses� réactions,� son� niveau� de

concentration,�son�jugement�et

sa�capacité�à�gérer�son�niveau�de

stress�et�d’anxiété�»,�précise�Katy

Lévesque.�L’ensemble�des�profes-

sionnels�qui�gravitent�autour�des

patients�se�concerte�et�travaille�en

équipe�interdisciplinaire�pour�ob-

server�les�symptômes�et�soigner

les�jeunes�hospitalisés.�Les�activi-

tés�proposées,�à�la�fois�ludiques

et� thérapeutiques,� permettent

ainsi�aux�jeunes�patients�de�réflé-

chir,�de�s’approprier�et�de�mettre

en�pratique�différentes�stratégies

afin�d’être�mieux�préparés�à�faire

face�à�d’autres�situations�difficiles

au�moment�de�réintégrer�son�mi-

lieu�de�vie.

pour un retour tout en douceur

Après�six�semaines�d’hospitalisa-

tion,� les�parents�de�Gaëlle�sont

heureux�de�voir�que�l’état�de�leur

fille�s’améliore�considérablement.

Grâce�à�la�présence�d’une�ensei-

gnante�provenant�de� l’école�Le

Prélude� de� la� commission� sco-

laire�de�la�Pointe-de-l’Ile,�à�même

l’Hôpital,�Gaëlle�a�bénéficié�du-

rant� son� hospitalisation� de� pé-

riodes� de� scolarisation� pour� les

matières�de�base,�tels�le�français

et�les�mathématiques.�Après�avoir

entamé�un�retour�graduel�à�son

école� secondaire,� Gaëlle� est

maintenant�prête�à�retourner�à�la

maison.�

Dès� les� premiers� jours� de� son

hospitalisation,�l’équipe�sognante

a� créé� des� liens� avec� les� parte-

naires�(ressources�de�1re et�de�2e

lignes,� cliniques� surspécialisées,

centre�jeunesse,�cRDI,�etc.)�afin

d’assurer�une�continuité�des�soins

et� de� faciliter� la� réinsertion� de

Gaëlle�dans�son�milieu�de�vie.�La

plus� grande� satisfaction,� selon

Marc�Labonté,�c’est�de�voir�l’évo-

lution�des�jeunes�au�cours�d’une

hospitalisation.� Il� se� dit� touché

par� le� combat� livré� par� ces

jeunes.�«�on�s’entend�pour�dire

que� ces� jeunes� pourraient� être

nos�enfants.�c’est� valorisant�de

savoir�que�l’on�fait�une�différence

dans�leur�vie. »

Rayonnante�et�pleine�d’entrain,�à

quelques�jours�de�son�départ,�la

jeune� Gaëlle� conclut� avec� joie

qu’elle� a� beaucoup� changé�

depuis� son� arrivée� à� l’Hôpital�

«�Avant,� j’avais� les�yeux�fermés,

j’étais�comme�une�aveugle,�je�ne

voyais�pas�la�vie�comme�elle�était.

Je�n’étais�pas�capable�d’envisager

des� solutions.�Aujourd'hui,�mes

yeux� se� sont� ouverts.� Je� suis

maintenant� capable� d’identifier

mes�problèmes.�En�me�levant�le

matin,� si� je� vois� des� problèmes

sur�mon�chemin,�je�sais�mainte-

nant�que�des�solutions�les�accom-

pagnent� aussi.� Je� vais� bientôt

sortir�et�je�sais�que�j’ai�encore�des

choses� à� changer,� mais� je� sais

que�l’aide�que�j’ai�reçue�et�les�ou-

tils� qui� m’ont� été� donnés� vont

m’aider�à�vivre�une�vie�épanouie.

Je�sais�que�quand�je�vais�partir,�

je� ne� serai� pas� seule.� J’aurai�

un� «� coussin� »� � pour� m’aider�

et� des� gens� sur� qui� je� pourrai

compter.

note�de�l’auteur�:

*bien�que�le�nom�de

Gaëlle�soit�fictif�et�que�le

diagnostic�ait�été�modifié,

l’histoire�et�les�citations

sont�véridiques

« Aujourd'hui je suis capabled’identifier mes

problèmes. En me levant

le matin, si je vois

des problèmessur mon

chemin, je saismaintenant

que des solutions les

accompagnentaussi ».

Gaëlle

11

Page 12: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité

Unités d’hospitalisation

Le dévouement des équipes interdisciplinaires

L’hospitalisation�permet�d’assurer�une

prise�en�charge�immédiate�de�l’adoles-

cent�pour�désamorcer�la�crise,�observer

et� évaluer� ses� comportements� dans

l’optique� d’amorcer� un� traitement.

L’équipe�de�soin�se�rencontre�chaque

semaine� pour� discuter� et� revoir� les

grandes�orientations�et�les�objectifs�des

plans�d’intervention�individualisée�(PII)

de�chaque�patient.�L’interdisciplinarité

est�nécessaire,�car�elle�permet�de�met-

tre�en�commun�l’expertise�de�chacun.

Les�équipes�soignantes�sont�composées

d’un� pédopsychiatre,� d’infirmières� et

d’infirmières� cliniciennes,� de� psycho-

éducateurs,�d’éducateurs�et�de�prépo-

sés�aux�bénéficiaires.�Puis,�selon�les�be-

soins,�des�professionnels�tels�que�des

travailleurs�sociaux,�des�kinésiologues,

des� psychologues,� des� ergothéra-

peutes�et�des�diététiciennes�s’associent

à�la�mise�en�place�et�l’application�du�PII.

Que�ce�soit�le�matin�lors�de�la�tournée

médicale� ou� à� la� rencontre� d’équipe

hebdomadaire�dirigée�par� le� leadeur

médical,� le� pédopsychiatre,� l’équipe

multidisciplinaire�échange�pour�déter-

miner�les�orientations�à�donner�aux�in-

terventions.� � Durant� ces� rencontres,

que�Marc�Labonté,�chef�de�l’unité�de

pédopsychiatrie,�qualifie�de�véritables

lieux� d’échange,� chaque� intervenant

qui�est�impliqué�dans�le�PII�traduit�en

objectifs�la�partie�du�problème�et�des

besoins�identifiés�pour�lesquels�il�devra

assurer�le�suivi.�L’équipe�convient�en�in-

terdisciplinarité� des� objectifs� et� des

moyens�retenus�dans�le�cadre�du�trai-

tement�à�poursuivre�avec�chaque�pa-

tient.�

«�chacun�apporte�grâce�à�son�expertise

une� pièce� de� casse-tête.� Les� familles

sont�souvent�rassurées�de�savoir�qu’une

équipe� se�mobilise�pour� soigner� leur

jeune�»,�affirme�Kathy�Lévesque.�c’est

la�possibilité�pour�le�personnel�d’oeu-

vrer�dans�un�environnement�de�travail

humain,�valorisant�et�stimulant�basé�sur

l’équipe�et�l’interdisciplinarité�où�le�ta-

lent�de�chacun�est�pleinement�utilisé.

Dans�cette�perspective,� l’enseigne-

ment,� la� recherche� et� le� développe-

ment� des� technologies� tendent� à

s’intégrer� aux� approches� cliniques� et

permettent� ainsi� aux� intervenants� de

parfaire�leurs�savoirs.�

selon�Marc�Labonté,�les�professionnels

qui�choisissent�d’œuvrer�dans�un�milieu

comme�le�nôtre�sont�des�gens�qui�ap-

précient�le�travail�d’équipe�et�qui�savent

faire� preuve� de� leadeurship.� Respec-

tueux,�ils�doivent�être�capables�de�ras-

surer�les�parents�au�besoin.�curieux,�ils

doivent� être� allumés� et� à� l'affut� des

avancées�dans�le�domaine.�chaque�cas

étant�une�aventure�unique,�ils�doivent

être�ouverts�aux�échanges�interdiscipli-

naires�et�au�«�codéveloppement�».�«�De

belles� réussites,� il� y� en� beaucoup,� et

elles�sont�dues,�entre�autres,�au�travail

exceptionnel�des�équipes�soignantes�»,

affirme�Marc�Labonté.

Page 13: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité

JEANE DAY

1

MoT DE LA DiRECTRiCE GénéRALE DE LA FonDATion

Chaque pas est une viCtoire

REnConTRE GénéRoSiTéÀ LA STM

LES ACTiViTéS

sommaire

1

2

3

4

ce bulletin est conforme aux

rectifications orthographiques

Les coordonnées de La Fondation

Pour communiquer avec nous et ensavoir plus sur les façons d’appuyer lasanté mentale des enfants :

Fondation les petits trésors 7070, boulevard Perras

Montréal (Québec) H1E 1A4 Téléphone : 514 323-7234 Sans frais : 1 877 323-7234 Télécopieur : 514 328-3517

Courriel : [email protected]

Site Web :www.petitstresors.ca

Je t’aime! D’entendre ces petits mots doux provoque toujours un petit « je ne sais quoi » pour chacun de nous. Avec le mois de février et la Saint-Valentin qui viennent tout juste de passer, j’ai envie de poursuivre sur cet élanet j’aimerais vous inviter à faire de même! Pour ce faire, il y a bien des fa-çons…

Dans un premier temps, la Fondation souhaite avoir votre cote d’amour! Plusnous serons nombreux à appuyer la cause, plus nous serons à partager lavie de notre communauté les petits trésors et plus nous aurons le pouvoir derayonner auprès de nos populations. Pour ce faire, j’aimerais vous inviter àvisiter notre site Web ou encore notre page Facebook. En cliquant sur « J’AIME », vous ferez monter notre cote d‘affection.

Le site vous permettra également de vous tenir à jour sur les évènements etles activités de la Fondation. En devenant ami de la Fondation, vous aurezégalement l’opportunité de suivre le blogue de Sylvie Lauzon, de recevoirnotre bulletin d’information et de consulter notre prochaine série de confé-rences Web qui traitera de la santé mentale chez les enfants et les adoles-cents.

Les nouvelles technologies informatiques sont spectaculaires et performantes;nous avons le privilège d‘avoir notre Communauté les petits trésors sur uneplateforme Web 2.0 à la fine pointe de la technologie. Devenez membre denotre communauté et contribuez au rayonnement de notre cause.

Puis, sur une note bien sympathique, je vous invite à poursuivre cet élan au-près des vôtres en choisissant les moyens qui vous sont propres. Pour mapart, je me permets de vous exprimer tout plein de « je t’aime » pour le prin-temps.

Jeane DayDirectrice générale

Page 14: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité

2

CHAQUE PAS est une ViCToiRE!

Jamais je n’aurais cru possible qu’unjour je me retrouve en Afrique toutd’abord, et en son sommet le plushaut ensuite. Rêve inimaginable avantde rencontrer Yves Maurais qui, à par-tir de son rêve à lui, m’a fait voir quecela était possible, même pour moi.

Merci Yves pour ce mer-veilleux cadeau!

Cette part de rêve, je l’aiaussi partagée avec les

jeunes étudiants desclasses TED de l’école se-

condaire Polybel de Beloeilavec lesquels j’étais jumelée

pour cette extraordinaireaventure, avec tout le monde

de la Fondation les petits tré-sors et le personnel de l’Hôpital

Rivière-des-Prairies afin defaire avancer la cause de lasanté mentale des jeunes d’ici.

Cette aventure a été un véritablelevier afin de sensibiliser la po-pulation aux différents problèmes

de santé mentale que vivent lesquelque 235 000 jeunes québécois etde faire un pas de plus pour briser lestabous qui entourent ce sujet.

Cette expédition n’aura duré que 15jours environ et j’ai dû parfois puiseren moi de toutes mes forces afin decontinuer. Mais je pensais souvent à« mes jeunes » qui comptaient surmoi pour réussir, qui m’avaient offertdes messages d’encouragement.Leurs messages parlaient de cou-rage, d’efforts, de ténacité, decontrôle, et je me disais que cesjeunes faisaient face à ce défi non pas15 jours par année, mais quotidienne-ment… tout le temps!

L’avant-dernier jour fut difficile et je medemandais vraiment pourquoi je mar-chais vers ce sommet, vers une sim-ple pancarte. Et avec le froid, la neige,la fatigue, tout cela commençait à per-dre un peu de son sens. Alors, je medisais, ne plus penser au sommet, nepenser qu’à l’instant présent. Je n’ai

qu’à faire un pas et encore un autrepas, ne pas penser à tous ceux déjàfaits et à tous ceux à venir, simple-ment faire un pas pour me rapprocherde la victoire. Une fois arrivée au cam-pement, après un peu de repos, le dé-part pour la montée finale s’esteffectué dans la nuit, le froid et la fa-tigue et j’ai continué de mettre un pieddevant l’autre pour enfin lever lesyeux et ne plus voir que l’immensitédu ciel, le soleil levant et cette pléni-tude qui nous gagne… J’avais réussi!

J’écris ces lignes et j’en suis encoreémue, merci à tous ceux et celles quiont partagé ce rêve avec moi par vosencouragements et vos dons! Je vouslaisse avec ces quelques photos quine traduiront malheureusement pasassez, à mon avis, les beautés afri-caines!

Line Bellavance

Page 15: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité

3

REncontRE généRosIté à lA stM

En février dernier et pour une deuxièmeannée consécutive, la Fondation les petitstrésors de l’Hôpital Rivière-des-Prairiesétait invitée à un évènement où la géné-rosité prenait toute la place. Une généro-sité de cœur, une générosité individuelle,une générosité collective et une généro-sité institutionnelle!

« Rencontre générosité à la STM », voilàle nom de cet évènement de reconnais-sance qui se voulait un moment particulierpour remercier tous les employés et lesretraités de la STM qui ont, tout au longde l’année 2010, participé à diverses ac-tivités de collecte de fonds ou qui donnentpar le biais d’une déduction sur leur paye.2010 aura donc été une année record degénérosité, avec des dons atteignantpresque le million de dollars!

Cette générosité est partagée pour ap-puyer diverses causes chères à la STMsoit : Le Réchaud-Bus; Centraide; LaCroix-Rouge; Partenairesanté Québec; laFondation les petits trésors de l’HôpitalRivière-des-Prairies, ainsi que Le Garde-Manger Pour Tous.

À la Fondation, nous avons la chance derécolter le fruit des efforts des officiers desurveillance de la STM qui, depuis 2009,nous remettent les profits de leur tournoide golf. Pour 2010, nous avons eu le bon-heur de recevoir 16 000 $. Cet été, letournoi se déroulera le 20 juin.

nous tenons à remercier chaleureuse-ment tous les employés et les retraités dela STM et particulièrement les officiers desurveillance de la STM pour leur appui àla cause de la santé mentale des enfantset des adolescents du Québec .

Sylvain Crevier, l’un des organisateursdu tournoi de golf des officiers de sur-veillance de la STM est heureux de dé-voiler le montant remis à Jeane Day,directrice générale de la Fondation. C

DiT

: Lo

UiS

éT

iEn

nE

Do

Une petite partie du personnel et des retraités de la STM pose avec les organismes bénéficiaires de cette campagne de générosité 2010-2011.

le directeur général de la société detransport de Montréal et administra-teur à la Fondation, M. Yves devin,prenait la parole pour remercier et

souligner les efforts fournis par tous àcette campagne de générosité 2010

qui, malgré une situation économiquedifficile, a atteint un sommet inégalé,

soit près d’un million de dollars.

Mme Jeane Day, directrice géné-rale de la Fondation au momentde remercier les employés et lesretraités de la STM pour leur im-plication et leur générosité.

Page 16: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité

Le coup de départ a été donné, ceux et celles qui désirent participer à l’édition2011 du Défi caritatif de la Banque Scotia sont invités à s’inscrire rapidement.Avec le succès remporté l’an passé, nos objectifs ont été revus à la hausse.Cette année, nos deux objectifs sont : 1) de réunir une équipe d’au moins 60coureurs/marcheurs, afin de remporter le montant de 5 000 $ offert par laBanque Scotia à l’équipe de collecte de fonds la plus nombreuse, et 2)d’amasser au moins 15 000 $. Joignez-vous à nous pour une journée au parcJean-Drapeau le 17 avril prochain!

Pour plus d’information, communiquez avec

LinE BELLAVAnCE au 514 323-7234, option 2 ou au [email protected]

noUVEAUTé : lA boutIquE En lIgnEwww.petitstresors.ca/boutique

La Communauté les petits tré-sors s’enrichit d’une nouvellefonctionnalité : une boutique enligne! Tout est maintenant enplace pour la vente d’articles pro-motionnels et de billets pour cer-taines de nos activités, visitez lewww.petitstresors.ca/boutique.

outre la mise à niveau afin de fa-ciliter l’ouverture du site et laboutique en ligne, le site de lacommunauté demeure un lieu departage, d’échange et de sensi-bilisation. Une place où la santémentale des enfants et des ado-lescents est abordée sans ta-bous.

Vous avez un témoignage à par-tager? Vous êtes invité à le fairesur la Communauté; venez nousrendre visite au www.petitstresors.ca

Au plaisir de vous lire!

BiLLETS PoUR GAGnER LE

« pEnthousE DE RêvE »Pour une première année, la Fondation fait partie des

organismes « vendeurs » de billets pour le « penthouse derêve». Pour un petit 10 $ par billet, vous avez trois

chances de gagner et en plus, 40 % du montant revient àla Fondation! nouveauté cette année, un tirage mensuelaura lieu parmi tous les billets vendus, alors faites vite!

on peut se procurer les billets via notre boutique en ligneau www.petitstresors.ca/boutique ou directement à nos bu-reaux au local E2.166. Pour toute information, communi-quez avec Line Bellavance au 514 323-7234, option 2.

24e touRnoI DE GoLF DE LA FonDATion

Sous la présidence d’honneur de monsieur Guy Couture,vice-président/vente assurances individuelles/Québec à laFinancière Manuvie, la 24e édition du tournoi de golf an-

nuel aura lieu le 4 juillet prochain. Ce tournoi sera sous lethème de la nouveauté puisque nous avons choisi cette

année le prestigieux Club de golf Le Mirage! Beaucoup denouveautés attendent les participants.

Pour vous inscrire ou pour plus d’informations, suivez lesdéveloppements sur la Communauté les petits trésors au

www.petitstresors.ca

DéfI cARItAtIf DE LA BAnQUE SCoTiA,

éDItIon 2011

17 AVRiL 2011

Page 17: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité

Bienvenue chez nous

arrivée le 15 novembre 2010, madame suzie Hamel est la nouvelle conseillère en santé et sécurité du travail de l’Hôpital rivière-des-prairies. fière�de�faire�partie�de�l’équipe�de�l’HRDP,�elle�travaille�en�étroite�collaboration�avec

les�représentants�patronaux�et�syndicaux�dans�l’application�et�l’observance�des�règles

et�règlements�des�programmes�de�prévention�et�des�plans�d’action�en�santé�et�sécurité

du�travail.

sa�fonction�l’amène�à�assurer�la�gestion�des�demandes�de�réclamation�d’assurance

des�employés,�de�même�que�la�représentation�de�l’employeur�auprès�des�différentes

instances�concernées.�Dévouée,�elle�cherche�à�rendre�à�tout�un�chacun�un�service

juste�et�équitable�dans�le�respect�des�lois�en�vigueur.�Elle�considère�que�chaque�situa-

tion�rencontrée�est�unique�et�nécessite�une�attention�particulière.�En�plus�d’assister�les

cadres�dans�leurs�démarches�d’amélioration�de�la�gestion�et�de�la�prévention�des�ac-

cidents,�elle�gère�les�problématiques�et�les�circonstances�qui�pourraient�entrainer�des

accidents�de�travail�ou�nuire�à�la�santé�des�employés.�Remplie�d’énergie,�elle�partage

nous souhaitons la bienvenue à notre nouvelle directricedu développement organisationnel et de la gestion des

ressources humaines, madame Gisèle Carpentier.

Avec�plus�de�25�ans�d’expérience�en�gestion�des�ressources�humaines�au�sein�du�

réseau�de�la�santé�et�des�services�sociaux,�Mme�carpentier�se�dit�impressionnée�par

les�nombreux�services�et�avantages�offerts�par�l’Hôpital�à�ses�employés.

Mme�carpentier�aime�s’entourer�de�personnes�passionnées.�Elle�a�beaucoup�d’admi-

ration�pour�le�personnel�qui�œuvre�en�milieu�hospitalier.�familière�avec�la�mission

psychiatrique,�elle�a�travaillé�à�l’Agence�de�Montréal�au�niveau�de�l’implantation�et

du�suivi�du�plan�d’action�en�santé�mentale.�Mme�carpentier�mise�sur�le�potentiel�créa-

tif�du�travail�d’équipe�et�place�la�clientèle�et�les�employés�au�cœur�de�ses�préoccupa-

tions.�son�humanisme�et�son�expérience�lui�permettent�d’être�à�l’écoute�des�besoins

de�l’organisation�et�des�membres�qui�la�composent.

Mme�carpentier�est�ravie�de�faire�partie�de�l’équipe�de�l’HRDP�tout�comme�l’HRDP�est

heureux�de�l’accueillir!

avec�différents�groupes�de�l’organisation�la�responsabilité�de�promouvoir�la�santé�et�la�sécurité�au�travail.�Ayant�le�bienêtre�des�em-

ployés�à�l’esprit,�elle�estime�que�la�prévention�en�santé�et�sécurité�concerne�chaque�employé.

étant�une�personne�dynamique,�elle�aime�entretenir�de�bonnes�relations�avec�les�gens.�Elle�se�dit�choyée�de�travailler�à�l’HRDP�où,

dit-elle,�elle�a�reçu�un�accueil�chaleureux.�c’est�donc�avec�beaucoup�de�plaisir�que�nous�souhaitons�à�Mme�Hamel�une�heureuse

carrière�chez�nous.

13

Page 18: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité

Cr

éd

it p

ho

to

: s

ph

an

e t

pa

nie

r

Page 19: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité

15

beverley�Ann�Lee�n’oubliera�jamais�sa�première�cliente

à�l’HRDP,�une�petite�fille�de�cinq�ans�qui�présentait�un

retard�intellectuel.�sa�mère�avait�consulté�de�nombreux

médecins�qui�lui�répondaient�toujours�la�même�chose�:

«�votre�fille�a�une�déficience�intellectuelle�de�naissance » .

sauf�que…�jusqu’à�l’âge�de�deux�ans,�sa�fille�paraissait

tout�à�fait�normale,�films�familiaux�à�l’appui.�Elle�doutait

donc�sérieusement�du�diagnostic�annoncé.�Il�devait�bien

y�avoir�quelque�chose�d’autre.�Mais�quoi?�c’est�dans�ce

contexte�que�la�conseillère�en�génétique,�Mme�Lee,�est

entrée�en�scène�à�la�suite�d’une�demande�d’un�méde-

cin.��«�J’ai�écouté�son�histoire�et�j’ai�regardé�ses�films.�Il

s’agissait�bel�et�bien�d’une�enfant�tout�à�fait�normale�au

début.�Mais�à�partir�de�deux�ans,�on�observe�une�régres-

sion�sévère.�En�visionnant�les�vidéos,�j’ai�remarqué�aussi

qu’elle� présentait� une� sorte� de�maniérisme� avec� ses

mains.� Ça� pouvait� correspondre� à� un� des� premiers

symptômes�d’un�syndrome.�Elle�a�donc�passé�le�test�gé-

nétique�en�conséquence�et�il�s’est�avéré�positif.�à�partir

de�ce�moment,�la�vie�de�la�mère�a�changé.�Elle�savait

enfin�ce�que�sa�fille�avait.�Elle�pouvait�passer�à�la�pro-

chaine�étape,�cesser�de�chercher�et�commencer�des�dé-

marches�pour�aider�son�enfant.�Elle�a�aussi�cessé�de�se

blâmer.�Ayant�échappé�sa�fille�en�bas�âge,�elle�avait�tou-

jours�cru�que�l’incident�était�la�cause�de�son�problème

neurologique.�Avec�le�test,�j’ai�pu�lui�expliquer�que�le

problème�était�là�depuis�la�conception.�J’ai�donc�assisté

à�un�changement�émotionnel�positif�dans�la�famille.�La

mère�était�redevenue�une�femme�joyeuse.�D’autant�que

le�degré�de�sévérité�de� la�maladie�n’était�pas� le�plus

élevé. »

Une détective au pays des chromosomes

beverley�Ann�Lee�commence�généralement�son�inter-

vention�par�une�investigation�approfondie.�Elle�ratisse

Les�anomalies�génétiques�sévissent�depuis�toujours.�Mais�depuis�peu,�

on�commence�à�percer�leurs�secrets,�de�plus�en�plus�rapidement�d’ailleurs.

cette�conscience�nouvelle�de�notre�programmation�biologique�n’est�pas

sans�impact�sur�nos�vies�et�nos�aspirations.�Dans�cette�mouvance,�

une�profession�est�née�dans�les�années�80�:�le�conseiller�en�génétique.�

à�la�fois�enquêteur,�vulgarisateur�et�guide,�il�accompagne�les�familles�au

cœur�du�génome�afin�de�les�aider�à�y�voir�plus�clair�et�à�prendre�les�

meilleures�décisions�possible�dans�des�circonstances�pas�toujours�faciles.

Portrait�d’une�profession�fascinante�et�méconnue�en�compagnie�de�

Mme�beverley�Ann�Lee,�conseillère�en�génétique�pour�les�familles�de�

patients�présentant�un�trouble�envahissant�du�développement�à�

l’Hôpital�Rivière-des-Prairies.

par�stéphane trépanier

Page 20: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité

méticuleusement�le�terrain�de�l’héré-

dité�comme� le� ferait�un�enquêteur.

Elle�scrute�l’histoire�de�la�famille,�les

données�médicales�antérieures,�l’évo-

lution�de�la�grossesse�et�le�développe-

ment� de� l’enfant� à� la� recherche

d’indices.�Elle�consulte�les�évaluations

pertinentes�comme�celles�des�psychia-

tres,� des� neuropsychologues,� des

physiothérapeutes,�des�kinésiologues,

des�travailleurs�sociaux,�des�orthopho-

nistes,� des� ergothérapeutes� et� de

nombreux�autres�professionnels.�une

accumulation�d’informations�qui,�es-

père-t-on,�pointera�en�direction�d’un

syndrome�génétique�à�considérer�et

des� tests� génétiques� à� choisir,� ex-

plique-t-elle�:�«�Il�faut�documenter�la

mesure� du� développement� du� pa-

tient.�on�observe�son�comportement,

son�sommeil,�sa�morphologie.�Y�a-t-il

des�signes�qui�nous�amènent�à�pen-

ser�à�certains�syndromes�génétiques?

Y�a-t-il�des�évènements�périnataux�ou

des�expériences�de�vie�chez�les��«�an-

cêtres�»�qui�auraient�pu�modifier�leur

génome� ou� celui� de� leur� descen-

dance?�Y�a-t-il�un�schéma�qui�revient

ou�des�membres�de�la�famille�qui�sont

atteints�de�la�même�chose?�Est-ce�que

l’enfant�ressemble�au�reste�de�la�fa-

mille?�Par�exemple,�dans�un�cas,�un

garçon�avait�des�traits�très�différents

des�autres�membres�de�la�famille.�un

indice�qui�pouvait�être�très�révélateur.

nous�avons�donc�suivi� la�piste�d’un

syndrome�qui� avait� cette� caractéris-

tique.� Et� nous� avons� effectivement

trouvé�un�syndrome�génétique�bien

connu.�Puis,�en�regardant� la� littéra-

ture,�on�a�découvert�qu’une�surdité

pouvait�se�développer�plus�tard�dans

la�vie.�une�piste�à�suivre�qui�peut-être

expliquait� la� hausse� de� l’agressivité

chez�ce�jeune�aux�prises�avec�une�dé-

ficience�intellectuelle ».

Le risque annoncé

évaluer� les� risques� de� transmission

d’un�syndrome�génétique�constitue

l’autre�volet�du�champ�d’expertise�de

Mme�Lee.�une�fois�la�cause�identifiée,

quelles� sont� les�probabilités�pour� la

fratrie�et�les�parents�d’avoir�un�enfant

atteint�ou�porteur�du�syndrome�géné-

tique?� L’expertise� de� berverley� Ann

Lee�lui�permet�souvent�d’être�en�me-

sure�d’estimer�précisément�les�risques

héréditaires�et�de�dissiper�les�craintes

de� l’entourage.� «� Par� exemple,� le

risque� d’avoir� un� enfant� autiste� est

d’environ�1�%.�Lorsqu’il�y�a�déjà�un

enfant�autiste�dans�la�famille,�le�risque

s’élève�alors�à�5�ou�10�%.�Mais�il�peut

aussi�atteindre�jusqu’à�25�à�50�%�en

fonction� de� ce� que� l’on� découvre.

Avec�la�nouvelle�technologie,�beau-

coup�plus�exhaustive,�précise�et�ac-

cessible,� on� commence� de� plus� en

plus� à� faire� des� évaluations� géné-

tiques�élargies�dans�les�familles.�La�fra-

trie� hésitera� souvent� à� avoir� un

enfant.�Pourtant,�la�plupart�du�temps,

il�n’y�a�pas�de�risque�de�transmission.

Je� les� aide� à� prendre� une� décision

éclairée. »

Une professionnellede bon conseil

Les�tests,�les�statistiques�et�les�proba-

bilités,� c’est� bien� utile,�mais� encore

faut-il�les�analyser�dans�leur�contexte

et�bien�en�mesurer�les�impacts.�Les�ré-

ponses�obtenues�sont�parfois�de�na-

ture� à� ébranler� sérieusement

l’équilibre� familial.� Les�effets�collaté-

raux� sont� à� surveiller� dans� la� dé-

marche.�c’est�ici�que�la�profession�de

Mme� Lee�prend� tout� son� sens.� Elle

n’est�pas�statisticienne�génétique.�Elle

est�avant�tout�une�consEILLÈRE�en

génétique�:�«�on�ne�prend�pas�la�dé-

cision�de�faire�évaluer�les�gènes�d’une

personne�à�la�légère.�Il�faut�compren-

dre�que�les�résultats�peuvent�engen-

drer�des�conséquences�sévères�pour

l’entourage.�Avant�de�commander�un

test�génétique�pour�un�enfant,�il�faut

aussi�savoir�qu’il�est�possible�que�l’on

découvre�quelque�chose�qui�affectera

toute� la� famille.� tous� les� membres

sont� susceptibles� d’être� porteurs

d’une�anomalie.�L’ensemble�des�infor-

mations� pertinentes� doit� donc� être

transmis�et�discuté�avant�de�décider

d’aller�fouiller�dans�le�génome�d’un

enfant�et�de�son�entourage ».�

Explorer�nos�racines�génétiques�peut

réserver�des�surprises.�Et�pas�toujours

de�celles�que�l’on�souhaite�étaler�au

grand� jour.� ne� serait-ce� que� parce

que�l’on�peut�découvrir�que�le�père

d’un�enfant�n’est�pas�celui�que� l’on

pense!��Le�processus�est�par�définition

toujours�délicat.�une�épée�de�Damo-

clès�peut�soudainement�se�profiler�au-

dessus� de� gens� qui� ignoraient� que

leurs�chromosomes�présentaient�des

failles.�Il�existe�des�cas�où�des�manifes-

tations�chez�les�porteurs�peuvent�sur-

venir�plus�tard�dans�la�vie.�Avec�le�X

fragile1 par�exemple.�Dans�ce�cas,�la

mère�est�à�risque�d’avoir�une�méno-

pause� précoce.� Mais� plus� grave,

même�le�grand-père�peut�présenter

un�risque�augmenté�de�démence�et

d’ataxie.�Des�parents�bien�préparés

16

Page 21: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité

aux�perspectives�seront�mieux�outillés

pour�affronter�des�résultats�potentiel-

lement� traumatisants.� c’est� aussi� le

rôle,�et�pas�le�moindre,�de�la�conseil-

lère� en� génétique� qui� prendra� le

temps� d’accompagner� ses� clients

dans�leur�cheminement�une�fois�les

résultats�communiqués.

Une équipe complice

sans�une�équipe�bien�rodée,�beverley

Ann�Lee�aurait�bien�du�mal�à�accom-

plir�sa�besogne.�D’abord,�une�étroite

collaboration�avec�les�médecins�et�les

autres� professionnels� est� essentielle

pour�que�ses�découvertes�et�ses�re-

commandations� ne� tombent� dans

l’oreille�d’un�sourd.�Ainsi,� toutes� les

demandes�qui�sont�adressées�à�Mme

Lee�proviennent�nécessairement�de

médecins�de�l’HRDP�ou�de�l’extérieur,

pour�une�clientèle�essentiellement�af-

fectée�par�un�trouble�neurodévelop-

pemental.�Il�faut�aussi�savoir�que�les

tests�génétiques�ne�peuvent�être�com-

mandés� que� par� un� médecin� � et,

dans�certaines�cas,�qu’avec�l’autorisa-

tion� d’un� généticien.� c’est� avec� le�

pédiatre-généticien,�le�docteur�Jacques

Michaud,�qu’elle�discute�donc�des�op-

tions� à� retenir� et� c’est� à� ce� dernier

qu’incombe� ultimement� la� décision

de�choisir�les�analyses�à�effectuer.�En-

suite,� il�y�a� l’indispensable�contribu-

tion�de�la�technicienne�de�laboratoire

et�de�la�secrétaire�d’équipe.�Plusieurs

analyses� doivent� notamment� être

commandées�outre-frontière.�Aucun

test�ne�se�ferait�sans�l’aide�de�ces�deux

collaboratrices� qui� assument� la� res-

ponsabilité�des�requêtes,�obtiennent

les�autorisations�de�la�Régie�de�l’assu-

rance�maladie�du�Québec,�préparent

l’envoi�des�prélèvements,�répondent

aux�nombreuses�exigences�adminis-

tratives�et�s’assurent�du�bon�chemine-

ment�des�résultats.

Une denrée rare

Mme�Lee�fait�partie�d’un�groupe�sé-

lect.� Elle� estime� à� une� trentaine� à

peine� le�nombre�de� représentantes

de�sa�profession�dans�tout�le�Québec,

très�peu�à�comparer�à�ce�qui�se�re-

trouve�dans�la�plupart�des�autres�pro-

vinces.� Mais� la� progression� est

constante� et� de� nouvelles� recrues

s’ajoutent�chaque�année,�notamment

depuis�que�l’université�de�Montréal�a

commencé�à�offrir�cette�formation�de

deuxième� cycle� en� 2003.� Les� pro-

chaines�cohortes�de�finissants,�avec

les�progrès�exponentiels�qu’accomplit

la� science� génomique� et� toutes� les

questions�qu’elle�génère,�ne�manque-

ront�ni�de�travail�ni�de�défis.�La�pro-

fession� ne� restera� pas� méconnue

encore�très�longtemps.

Avant� 2007,� la� technologie� était

beaucoup�plus�limitée.�Il�fallait�pro-

céder�un�peu�à�la�pièce,�un�gène�à

la� fois.� Lorsqu’on� soupçonnait

qu’une�maladie�était�causée�par�un

gène�simple,�on�faisait�le�test�pour

ce�gène.�Mais�si�le�test�s’avérait�né-

gatif,� il� fallait�spéculer�et�tenter�de

deviner�l’emplacement�de�l’anomalie

parmi�les�20�000�à�25�000�gènes.

on�pouvait�aussi�faire�un�dépistage

général� en� observant� les� chromo-

somes,�mais�on�ne�pouvait�voir�les

détails.�une�aiguille�dans�une�botte

de� foin.� La� probabilité� de� trouver

quelque� chose� était� de� moins� de�

5�%.�Puis,�est�apparue�la�cGH�(hy-

bridation�génomique�comparative)

sur�micropuce.�Du�coup,�on�pouvait

dépister�plus�de�200�syndromes�gé-

nétiques� et� analyser� finement� les

anomalies.� «� Les� résultats� positifs

sont�passés�immédiatement�à�près

de�20�%.�une�grande�amélioration.

Mais�cela�ne�veut�pas�dire�pour�au-

tant�que�l’on�comprend�tout�ce�que

l’on� découvre.� Il� faut� savoir� que

notre�long�fil�d’ADn�est�composé�à

environ� 95�%� de�matériel� qui� de-

meure�mystérieux�et�qui�ne�contient

aucun�gène.�Les�gènes�se�trouvent

dans� le� 5� %� restant.� Malgré� ces

avancements,��la�cause�des�maladies

les� plus� communes,� comme� l’au-

tisme,�l’obésité,�la�schizophrénie,�le

diabète�et�les�maladies�cardiovascu-

laires�nous�échappe�toujours »�con-

clut�beverley-Ann�Lee.

Les proGrès De La teCHnoLoGie

17

1selon�la�littérature,�le�syndrome�de�l’X�fra-

gile�est�un�syndrome�qui�est�la�première

cause�génétique�de�retard�mental�hérédi-

taire.• Environ�6�%�des�enfants�avec�trou-

ble� de� l'autisme� sont� porteurs� de� ce

syndrome.�

• cette�pathologie�se�manifeste�surtout

chez�les�garçons,�essentiellement�par�un

retard�mental�et�par�des�troubles�du�com-

portement�divers.�

• Les�filles�atteintes�par�cette�maladie�sont

diversement� affectées,� généralement

moins�sévèrement�que�les�garçons.

Page 22: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité

L’alphabet�des�gènes�se�compose�de

quatre�lettres�:�A-c-G-t.�Elles�représen-

tent�quatre�bases�azotées�qui�se�pré-

nomment�Adénine,�cytosine,�Guanine

et�thymine.�c’est�à�partir�de�ce�qua-

tuor�que�toute�la�complexité�de�l’être

humain�s’exprime.�Mais�toutes�ces�let-

tres�qui�se�suivent�à�la�file�pour�com-

poser�le�génome�de�chacun�n’ont�pas

nécessairement�une�signification�uni-

forme.�Il�faut�comprendre�les�subtilités

de�la�séquence�et�être�capable�de�re-

pérer�les�portions�révélatrices�afin�de

lire�ce�que�les�gènes�tentent�de�nous

dire.�un�défi�de�repérage�au�cœur�des

chromosomes�qui�sont�constitués�de

milliards�de�ces�lettres�(environ�3,5�x

109�lettres,�soit,�à�3�000�caractères�par

page,�l’équivalent�de�5�000�livres�de

200�pages).�une�simple�duplication�ou

l’omission�d’une�seule�lettre�à�un�en-

droit� précis� de� cette� immense� sé-

quence� peut� n’avoir� aucune� consé-

quence�ou,�au�contraire,�provoquer

l’apparition�d’une�maladie�aussi�grave

que�la�fibrose�kystique.��

Aucun� laboratoire� ne� dispose� de� la

technologie� pour� effectuer� tous� les

tests�génétiques�existants.�Il�faut�donc

souvent�faire�le�tour�du�monde�pour

dénicher�celui�que�l’on�cherche�préci-

sément.�certains�sont�offerts�unique-

ment�aux�états-unis,� en� Italie�ou�en

Australie.�Le�plus�fréquemment�utilisé

à�l’HRDP�est�évidemment�la�cGH�sur

micropuce,�à�cause�de� l’étendue�de

son�analyse�et�de�son�cout�abordable,

disponible�au�cHu�sainte-Justine.�Il�est

disponible� ici�même�à� l’HRDP.�vient

ensuite�le�test�pour�le�syndrome�du�X

fragile,�très�utile�pour�préciser�le�diag-

nostic�d’une�clientèle�atteinte�de�trou-

bles�neurodéveloppementaux.�Avant

de�statuer�sur�les�analyses�à�comman-

der,�il�faut�aussi�toujours�bien�évaluer

la�situation�et� la�nécessité�d’explorer

une�hypothèse.�surtout�lorsque�la�dé-

marche�implique�le�recours�à�un�test

rare�pouvant�couter�à�lui�seul�jusqu’à

3000�$.�

•�vous�pouvez�visiter�le�site�Internet�de�l’Association�cana-

dienne�des�conseillers�en�génétique�au�www.cagc-accg.ca.

•�Le�12e congrès�international�de�la�génétique�humaine

aura�lieu�au�Palais�des�congrès�de�Montréal�du�11�au�15

octobre�2011.�Pour�information�:�www.ichg2011.org.

•�La�semaine�de�sensibilisation�au�conseil�génétique�a�lieu

chaque�année�la�dernière�semaine�de�novembre.�En�2011,

elle�se�déroulera�du�20�au�26�novembre.

•�Deux�universités�au�Québec�offrent�des�formations�en

conseil� génétique� :� l’université� de� Montréal� (micropro-

gramme�de�2e cycle,�diplôme�d’études�supérieures�spécia-

lisées�et�maitrise)�et�l’université�McGill�(maitrise).

•�L’HRDP�offre�des�possibilités�de�stages�pour�les�étudiants

en�conseil�génétique.�Les�étudiants�intéressés�peuvent�s’in-

former�auprès�du�secrétariat�de�l’enseignement�profession-

nel�au�514�323-7260,�poste�2669.

La�clinique�génétique�de�l’HRDP�est�composée�du�Dr�Jacques�Michaud,�pédiatre-généticien,�de�Mmes�beverley�Ann�Lee,

conseillère�en�génétique,�Guylaine�couture,�technicienne�de�laboratoire,�et�Liliane�Kabamba,�agente�administrative.

La�clinique�génétique�de�l’HRDP�offre�ses�services�d’évaluation�et�de�conseils�pour�toute�clientèle�de�l'Hôpital�Rivière-des-

Prairies.�Elle�accepte�également�les�demandes�externes�pour�les�patients�ayant�un�diagnostic�de�trouble�envahissant�du

développement�(tED)�ou�de�déficience�intellectuelle.�Le�pédiatre-généticien�procède�alors�aux�évaluations�génétiques

et,�à�la�réception�d'une�requête�de�services�professionnels,�la�conseillère�en�génétique�peut�accompagner�le�patient�et

sa�famille�qui�expriment�des�préoccupations�liées�à�un�diagnostic�de�syndrome�génétique.

L’aLpHabet DU GÉnome

Des tests Un peU partoUt

L’ÉqUipe GÉnÉtiqUe

qUeLqUes informations UtiLes

18

Page 23: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité

Mélimélo

La�première�matinée�scientifique�organisée�par�l’HRDP�a�eu

lieu�le�3�décembre�2010.�Près�de�180�personnes�ont�assisté

à�cet�avant-midi�animé�par�le�docteur�Martin�Gignac,�pé-

dopsychiatre�à�l’Institut�Philippe-Pinel.�Retransmise�simulta-

nément�en�visioconférence�à�Montréal�et�à�Paris,�la�matinée

scientifique� a� permis� aux� participants� de� parfaire� leurs

connaissances�en�matière�de�dépression,�de�bipolarité�et

de�conduites�suicidaires�à�l’adolescence.�Pour�faire�suite

aux�présentations�des�conférenciers*,�l’auditoire�a�pu�vi-

sionner�le�document�vidéo�«�La�maladie�bipolaire�chez�l’en-

fant,�un�diagnostic�controversé ».�ce�document�vidéo�a�été

réalisé� en� 2010� par� le� cEcoM�de� l’Hôpital� Rivière-des-

Prairies�dans�le�cadre�de�la�coopération�franco-québécoise

sur�les�troubles�de�l’humeur.�Pour�plus�d’information,�les

présentations�PowerPoint�des�conférenciers�sont�disponi-

bles�sur�le�site�Internet�www.hrdp.qc.ca�dans�la�section�

«�évènements�».

JEAn-JAcQuEs�bREton,�M.D.�

Pédopsychiatre,�Hôpital�Rivière-des-Prairies

JoHAnnE�REnAuD,�M.D.�

Pédopsychiatre,�Institut�Douglas

RéAL�LAbELLE,�Ph.�D.�

Psychologue�et�chercheur,�Hôpital�Rivière-des-Prairies�et�uQAM

DAvID�coHEn,�M.D.�

Pédopsychiatre,�Hôpital�Pitié-salpêtrière,�Paris

cHARLEs�bEDWAnI, M.D.�

Pédopsychiatre,�Institut�Albert-Prévost

DIAnE�MARcottE, Ph.�D.�

Psychologue�et�chercheuse,�uQAM

RoXAnnE�LARoséE

travailleuse�sociale,�csss�sud-ouest�verdun

vIncEnt�bELLoncLE,�M.D.�

Pédopsychiatre,�cHu�de�Rouen.

MAtInéE�scIEntIfIQuE�suR��

LA�DéPREssIon,�LA�bIPoLARIté�Et�LEs�

conDuItEs�suIcIDAIREs�à�L’ADoLEscEncE

*LEs�conféREncIERs

Jean-Jacques�bREton,�M.D.,�

David�coHEn,�M.D.

19

Page 24: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité

Mélimélo

25 ans de service Solange Beauge, Caroline Bertrand,

Rosaire Blais, Louise Boivin, Line Brissette, Ginette Degarie-Fortier,Nancy Desbiens, Marguerite Dikamba-

Kamvidie, Danielle Doiron, Denise Francoeur, Gaétan Lalonde,

Nathalie Lalonde, Robert Marchand, Johanne Morin, Diane Noël,

Richard Parent, Lynda Pétroni,Marjolaine Poirier, Pierre Poliquin, Michel Rivière, Jacinthe Rousseau,

Nathalie Valois.

RetraitésJacinthe Bédard, Sylvie Belleau, Denis Bernard, Linda Bernier,

Suzanne Bernier, Gérard Bouchard, Michel Caouette, Maryse Casimir,

Michelle Chamberland, Francine Crevier,Francine Fournier, Maurice Gareau,

Christiane Girard, Denis Grenier, Pierre Hébert, Denise Labelle,

Marie-érèse Lambert, Gilles Laplante,Olive Lebeau, Harris Leclerc,

Hélène Lépine, Marie-Charlotte Lowkam-Leongson, Hélène Nowak-Lamirande, Suzanne Plamondon, Nicole Poirier,

Diane Quenneville, Marie-Florence Raymond,

Céline Sauvageau, Maryse St-Pierre.

20

Fête des retraités et du personnel comptant 25 ans de service

La Direction de l’HôpitalRivière-des-Prairies désire remercier les personnes qui ont accompli 25 ans

de service et celles qui ont prisleur retraite en 2010

Page 25: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité

Leur�mieux-être�toujours�en�tête.�telle�est�la�devise�de�l’HRDP.�Mais�travailler�au�mieux-

être�d’autrui�n’est�possible�qui�si�l’on�prend�soin�de�soi.�c’est�dans�cet�esprit�que�le

conseil�multidisciplinaire�de�l’HRDP�a�organisé,�le�2�décembre�2010,�la�journée�Je

pense�à�moi!�Présentée�dans�le�cadre�de�la�semaine�des�professionnels�de�l’HRDP,

l’activité�à�la�thématique�zen�conviait�l’ensemble�du�personnel,�toute�fonctions�confon-

dues,�à�venir�se�détendre�dans�une�ambiance�vaporeuse,�tout�en�découvrant�cer-

taines�ressources�de�l’Hôpital�qui�contribuent�à�la�santé,�à�la�sécurité�et�à�l’équilibre

des�employés.�Des�employés�qui,�tout�au�long�de�l’année,�se�dévouent�pour�améliorer

la�condition�de�jeunes�patients.�une�douzaine�de�kiosques�ont�donc�été�érigés�sous

un�éclairage�tamisé�et�au�son�d’une�musique�harmonieusement�relaxante.�Les�visi-

teurs,�venus�en�grand�nombre,�ont�particulièrement�apprécié�la�dégustation�de�thé

et�de�chocolat,�mais�surtout�les�séances�de�massage�sur�chaise.�Pas�moins�de�120

employés�ont�confié�leurs�muscles�endoloris�et�consentants�aux�mains�thérapeutiques

des�étudiants�de�l’Académie�de�massage�scientifique.�une�initiative�hautement�ap-

préciée.�tout�comme�l’ensemble�des�informations�mises�à�la�disposition�de�gens�in-

vités�à�les�découvrir�sans�se�hâter.�Merci�aux�membres�du�comité�exécutif�du�conseil

multidisciplinaire�pour�cette�formule�originale,�remarquée�et…�de�tout�repos.�Même

si�l’on�devine�que�l’organisation,�réglée�au�quart�de�tour,�ne�l’a�sans�doute�pas�été.

bravo!

21

LIRE�En�sAnté,�

par�la�bibliothèque

L’éQuILIbRE�vu�

par��les�ergothérapeutes�

consEILs�DétEntE,�

par�les�kinésiologues

PouR�MAIntEnIR�L’éQuILIbRE�DAns�

tous�LEs�DoMAInEs�DE�votRE�vIE,

par�le�programme�d’aide�aux�employés

L’EXtRAnEt�sAnté,

par�le�comité�des�saines�

habitudes�de�vie

un�MonDE�à�DécouvRIR,�

par�le�service�des�loisirs

AbAIssER�votRE�tEnsIon,�

par�le�conseil�des�infirmières�et�des�infirmiers

cuLtIvEz�vos�vALEuRs�

PouR�évItER�LEs�fAuX�PAs,�

par�le�comité�de�prévention�

et�de�traitement�des�plaintes�(DG-49)

L’ARt�DE�sAvouRER�

(thé�et�chocolat),�

par�les�nutritionnistes

MAssAGE�suR�cHAIsE,�

par�l’Académie�de�massage�scientifique

tIRAGE�écoLoGIQuE,�

par�le�comité�vert

Journée « Je pense à moi! »dans le Cadre de la seMaine des proFessionnels de l’hrdp

RôLE�DE�L’ALLIAncE�tHéRAPEutIQuE�AvEc�L’EntouRAGE�DEs�ADoLEscEnts�

suIcIDAnt�DAns�LA�RécIDIvE�suIcIDAIRE�:�LA�REcHERcHE�cLInIQuE�coMME

outIL�DE�tRAvAIL�En�RésEAu�

Calendrier des aCtivités Relais�scientifique

DAtE�: MERcREDI�13�AvRIL�2011��

HEuRE�:�12�h�30�à�14�h

conféREncIÈRE�:�

DoctEuRE�PAscALE�AbADIE,��psychiatre,�HRDP

Page 26: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité

Partageons notre savoirpar�france�beaudoin

Le vent Dans Les voiLes,

Cap sUr La reconnaissance!Les� 17� et� 18� septembre� 2010,� dans� la� magnifique� ville� de�

Rimouski,�se�tenait�le�24e congrès�annuel�de�la�fédération�des

secrétaires�professionnelles�du�Québec�(fsPQ).�cet�évènement

rassembleur,�enrichissant�et�motivant�avait�pour�thème�princi-

pal�:�«�Le�vent�dans�les�voiles,�cap�sur�la�reconnaissance! ».�Le

comité�organisateur�du�congrès�2010�a�réussi�une�fois�de�plus

à�capter�l’attention�des�participantes�avec�des�ateliers�diversifiés

leur�permettant�de�repartir�avec�un�bagage�de�connaissances

encore�plus�grand.�Mais�au-delà�du�contenu�des�ateliers,�il�y�a

aussi�la�rencontre�de�personnes�motivées,�intéressantes�et�pas-

sionnées�par�leur�travail.�Près�de�225�participantes�provenant

de�Québec,�de�la�Gaspésie,�de�l’Estrie,�de�la�côte-nord,�de�la

Mauricie,�du�saguenay-Lac-saint-Jean�et�même�du�cameroun

étaient�réunies�pour�écouter�les�présentations�sur�:

La�programmation�neurolinguistique,�pour�communiquer

sur�mesure

Le�non-verbal�qui�parle�fort

Difficultés�et�pièges�de�la�langue�française

Aliments�et�performance�au�travail

vingt�conseils�pour�rendre�vos�textes�compréhensibles

nouveautés�de�la�6e édition�d’Antidote�HD

La�reconnaissance�des�acquis�et�des�compétences�en�secré-

tariat�et�en�bureautique

La�communication�en�milieu�de�travail

Les�évènements�écoresponsables

etc.

La�présentation�de�Mme�Michelle�cantin,�ex-présidente�de�la

fsPQ,�intitulée�« Quand�action�et�aventure�se�conjuguent�au�

féminin!� »� a� suscité� beaucoup�d’intérêt.� Après� avoir� travaillé

comme�adjointe�administrative�durant�31�ans,�Mme�cantin�dé-

cide�de�réorienter�sa�carrière.�Elle�devient�associée�et�présidente

de�formation�4�temps,�une�entreprise�spécialisée�en�formation

du�personnel�administratif� à� travers� la�province.� selon�Mme�

cantin,�pour�réaliser�ses�rêves,�qu’ils�soient�personnels�ou�pro-

fessionnels,�il�faut�avant�tout�y�croire,�s’y�accrocher�et�savoir�écar-

ter�la�peur�qui�nous�paralyse�:�la�peur�de�l’inconnu,�de�faire�rire

de�soi,�de�perdre,�de�se�tromper.�Apprendre�à�contourner�les

empêcheurs�de�tourner�en�rond!�Les�seules�limites�à�notre�ac-

complissement�sont�celles�que�nous�nous�imposons.�De�quoi

en�faire�réfléchir�plusieurs,�car�la�passion,�la�détermination,�le

dépassement�de�soi,�le�travail�d’équipe�et�l’aventure�étaient�au

cœur�de�ce�témoignage.�

La�conférence�intitulée�«�Le�non-verbal�qui�parle�fort »�était�tout

aussi�captivante.�on�y�abordait�l’importance�du�non-verbal�dans

nos�relations�professionnelles�et�personnelles�et�comment�faire

la�lecture�de�la�gestuelle�et�des�attitudes�corporelles.�souvent,

le�non-verbal�parle�plus�fort�que�la�parole!�évidemment,�il�faut

aussi�analyser�dans�quel�contexte�le�geste�se�produit.�Il�ne�faut

pas�généraliser.�bien�que�le�nez�soit�la�zone�du�mensonge,�si

vous�posez�une�question�à�une�personne�et�qu’elle�vous�répond

tout�en�se�grattant�le�nez,�ce�n’est�pas�forcément�une�menteuse!

cependant,�si�elle�répète�ce�geste�lorsque�vous�posez�à�nouveau

la�question;�vous�saurez�alors�qu’il�y�a�une�possibilité�que�la�per-

sonne�mente!�vous�discutez�avec�une�personne�et�elle�se�gratte

le�mollet…�arrêtez�de�lui�parler,�car�elle�souhaite�s’en�aller!�une

22

Page 27: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité

personne�qui� vous� écoute� en�penchant� la

tête�vers�la�gauche�est�empathique;�si�elle�se

gratte�le�dessus�de�la�tête,�elle�comprend�la

situation,�mais�n’a�pas�de�solution;�si�elle�se

cache�l’œil�(en�le�frottant),�elle�aimerait�mieux

ne�pas�voir�la�situation;�si�elle�se�gratte�l’avant-

bras,�elle�n’est�pas�intéressée�à�ce�que�vous

dites;�si�elle�se�gratte�la�main,�il�y�a�un�malaise.

cette�conférence�était�agrémentée�d’extraits

vidéos�fort�intéressants�de�l’émission�« tout�le

monde�en�parle�»�qui�démontraient�à�quel

point�les�gestes�parlent�sans�qu’on�ait�à�dire

quoi�que�ce�soit…�

Et�que�dire�de�la�traditionnelle�dictée�de�la

fsPQ...�sachez�qu’elle�n’était�pas�facile : � deux

pages�et�demie�de�dictée�un�samedi�matin�à

8�h�15�avec�des�mots�comme�aficionado,�say-

nètes,� équanime�et�des�accords�de� verbes

pronominaux…�ouf!�Pas�facile,�même�pour

celles�qui�sont�régulièrement�plongées�dans

leurs�dictionnaires!

En�conclusion,�ce�congrès�annuel�est�une�oc-

casion� unique� de� rencontre� et� d’échange

avec�des�collègues�provenant�de�milieux�di-

versifiés�(universités,�centres�jeunesse,�centres

de�réadaptation,�commissions�scolaires,�Mou-

vement�Desjardins,�municipalités,�agences�de

santé,�services�correctionnels,�etc.).�c’est�pour

moi�une�source�de�motivation,�de�croissance

personnelle�et�professionnelle.�un�très�grand

merci�à�mes�supérieurs�de�me�permettre�d’as-

sister�à�ce�congrès.

surveillez�ma�prochaine�chronique�«�Le�fran-

çais�de�france�».�J’y�ferai�un�résumé�d’un�ate-

lier� fort� intéressant� :� «� vingt� conseils� pour

rendre�vos�textes�compréhensibles ».�

23

on�se�demande�parfois�si�le�sommeil

est�vraiment�utile�:�on�a�les�yeux�fer-

més,� on� perd� tout� contact� avec� le

monde�environnant�et�on�ne�sait�trop

ce�qui�se�passe�pendant�cette�période

d’absence…�

Le�psychologue� et� chercheur� Roger

Godbout,�directeur�de�la�recherche�et

responsable�de� la�clinique�d’évalua-

tion� diagnostique� des� troubles� du

sommeil�à�l’Hôpital�Rivière-des-Prairies,

a�mené�près�d’une�soixantaine�d’en-

trevues� auprès� d’élèves,� d’ensei-

gnants,�de�professionnels�de�la�santé

et�d’administrateurs�scolaires�afin�de

structurer�une�réflexion�pour�la�mise

en�place�d’actions�concertées�visant

l’amélioration�du�sommeil�des�élèves

du�primaire,�du�secondaire�et�des�en-

fants�ayant�des�besoins�particuliers.

Accompagné�d’un�livret�qui�reprend

certaines� notions� théoriques� sur� le

sommeil,�le�document�vidéo�aborde�la

question�dans�le�but�de�favoriser�la�ré-

flexion�des� intervenants�et�des�déci-

deurs�du�monde�de�l’éducation.

Assistez�au�lancement��du�document

vidéo� «� Le� sommeil� chez� les� jeunes,

pas�toujours�de�tout�repos!�»

QuAnD�: Le�mercredi�18�mai�2011�à�16�h

où�: Hôpital�Rivière-des-Prairies

salles�d'enseignement,�porte�c1.511

7070,�boul.�Perras,�Montréal�Pour�de�plus�amples�renseignements�et�pour�confirmez�votre�présence,�

veuillez�communiquer�avec�le�secrétariat�du�cEcoM�de�l'HRDP�:

[email protected]�/514�323-7260,�poste�2279

« Le sommeiL

CHez Les jeUnes,

pas toUjoUrs

De toUt repos! »

Lancement du document vidéo

Page 28: Journal l'Inter mission: L'interdisciplinarité

Le CECOM présente…

tous�LEs�DocuMEnts�PRoDuIts�ou�DIstRIbués�PAR�LE�cEcoM�

sont�RéPERtoRIés�suR�LA�PAGE�WEb�Du�cEcoM�suR�LE�sItE�IntERnEt�

DE�L’HôPItAL�RIvIÈRE-DEs-PRAIRIEs�: www.hrdp.qc.caIls�sont�aussi�disponibles�pour�le�prêt�à�la�bibliothèque�de�l’Hôpital.�

vous�DésIREz�PLus�D’InfoRMAtIon�suR�nos�DocuMEnts?�

n’HésItEz�PAs�à�nous�contActER�:�514�328-3503

L’adolescence�est�une�période�formidable :

l’amitié,�l’amour�et�la�sexualité�prennent

alors�une�place�considérable�et�se�retrou-

vent�souvent�au�cœur�des�préoccupations

quotidiennes.�Les�premières�amours�peu-

vent� apporter� plaisir,� épanouissement,

soutien�et�apprentissage,�mais�parfois�sont

source�de�difficultés�:�déceptions�répétées

et� douloureuses,� tension,�désarroi,� pro-

blèmes�liés�à�la�sexualité,�violence…�

Apprendre�à�vivre�une�relation�amoureuse

satisfaisante�est�tout�un�programme�pour

le�jeune�qui�pourra�profiter�plus�que�ja-

mais�d’un�accompagnement�dans�cette

découverte.

Produit�de�dix�ans�de�réflexion�et�d’échan-

ges�avec�des�intervenants�et�des�jeunes

d’horizons� divers,� la� trousse� PREMIÈREs

AMouRs�est�un�outil�pour�aider�les�jeunes

à�se�donner�des�repères�et�à�développer

une�réflexion�face�à�leur�vécu�amoureux

et�sexuel.�Elle�vise�également�la�préven-

tion� de� la� violence� dans� les� relations

amoureuses.�

La�trousse�PREMIÈREs�AMouRs�s’adresse

aux�intervenants�des�milieux�de�l’éduca-

tion,�des�services�sociaux,�de�la�santé�et

communautaire�qui�oeuvrent�auprès�de

jeunes�de�12�à�18�ans.�Elle�comprend�:�

un�guide�d’intervention,�deux�DvD,�deux

cahiers�d’animation,�«�Premières�amours »

et�«�Premières�amours�et�violence »,�un

cD-RoM�de�fichiers�reproductibles�et�un�

document�complémentaire�intitulé�«�Diver-

sité� culturelle� et� relations� amoureuses� -

Accompagner�les�jeunes ».

La� trousse�PREMIÈREs�AMouRs�est�une

réalisation�du�Projet�Relations�amoureuses

des�jeunes�du�csss�Jeanne-Mance,�de�la

Direction�de�santé�publique�de�l’Agence

de� la� santé� et� des� services� sociaux� de

Montréal� et� du� cEcoM� de� l’Hôpital�

Rivière-des-Prairies.

« premières amoUrs » unE� tRoussE�D’IntERvEntIon� suR� LEs� RELAtIons� AMouREusEs� DEs� JEunEs