l es fiches developpement durable de l apvf c · 2013. 6. 18. · a savoir ! en france, l'eau...
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QU’EST-CE QU’UNE CONSTRUCTION HAUTE QUALITE
ENVIRONNEMENTALE (HQE) ?
La démarche HQE repose sur une approche concertée
entre les parties prenantes d’un projet et, en premier lieu,
avec le maître d’ouvrage.
Elle permet d’avoir un langage commun autour de 14
cibles décrivant précisément les caractéristiques
environnementales de ce projet. Cette approche
rationnelle et formalisée permet de s’accorder sur des
objectifs partagés par tous : le client, le maître d’œuvre,
l’architecte, le concepteur/réalisateur, le génie civil, mais
aussi les riverains, les associations et l’exploitant.
Aujourd’hui, la Haute Qualité Environnementale s'applique
à la construction de bâtiments, de logements, mais
également des bâtiments publics et tertiaires, des écoles,
de la voirie, etc.
La démarche HQE couvre l’ensemble d’un projet :
pendant la phase de programme, avec l’aide d’un bureau
d’étude et en lien avec la politique de développement
durable mise en œuvre par la collectivité (tri des déchets,
objectif de réduction des gaz à effet de serre, utilisation de
ressources énergétiques locales comme le bois ou la
biomasse, projets de synergie : agriculteurs/traiteurs
d’eau, etc.) ;
pendant la phase travaux, pour concevoir, construire et
mettre en service les installations ;
au cours de l’exploitation, pour optimiser le
fonctionnement des ouvrages, par exemple en terme de
consommation d’énergie.
UNE USINE DE TRAITEMENT DE L’EAU HQE
Une station de traitement de
l’eau conçue en Haute Qualité
Environnementale répond à la
fois au contenu des 14 cibles
du référentiel « NF Bâtiments
Tertiaires – Démarche HQE® »
sur sa partie conception,
construction et exploitation, et constitue, de par son
caractère industriel, une source potentielle d’énergie
renouvelable et de production d’eau de « valeur ».
Les cibles phares en matière de traitement de l’eau sont les
cibles d’éco-gestion : gestion de l’énergie et des réactifs,
gestion de l’eau, gestion des déchets et facilité
d’exploitation et de maintenance.
Les cibles de santé concernent la qualité sanitaire de l’air,
de l’eau et des espaces. Les cibles de confort sont mesurées
à l’aune de la durée de présence des exploitants.
COMMENT OBTENIR UNE CERTIFICATION HQE ?
Le label HQE peut être délivré pour une usine de
production d’eau potable ou une station de traitement des
eaux usées. Le référentiel de la HQE adapté aux ouvrages
industriels du secteur de l’eau n’étant pas finalisé, les
maîtres d’ouvrage peuvent demander à ce que leur projet
devienne une opération pilote auprès de l’organisme de
certification CERTIVEA, membre du Comité Scientifique et
technique du bâtiment (CSTB).
L’association HQE est dépositaire de la marque et du nom
HQE. Cette association, loi 1901 reconnue d’utilité
publique, fait avancer la démarche et ses objectifs de
qualité environnementale du bâtiment. N’étant pas
spécialisée dans les audits, elle a confié à AFAQ-AFNOR le
soin de réaliser les audits de certification. Dans certains
domaines spécifiques, c’est le CSTB et ses filiales, telles que
CERTIVEA, qui bâtissent les référentiels avec les
professionnels du secteur, comme c’est le cas dans le
secteur de l’eau.
A savoir ! En France, l'eau "propre
à la consommation
humaine" doit répondre
à 56 critères.
LES FICHES DEVELOPPEMENT DURABLE DE L ’APVF – N°1
CONCEVOIR ET CONSTRUIRE UNE
USINE DE TRAITEMENT DE L’EAU HQE®
Pour en savoir plus…
www.assohqe.org : site de l’association HQE
www.cstb.fr : site du Comité scientifique et technique du bâtiment
Arrêté du 11 janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des
eaux destinées à la consommation humaine, sur le site legifrance.fr
APVF – 42 Bd Raspail, 75007 PARIS - www.apvf.asso.fr
Fiche technique Débit maximal : 120 m3/h
Budget global : 3 920 000 € HT
(soutien des fonds européens,
du conseil régional, général et
de l’ADEME)
Certifié développement durable
A+ (Publi-cert®)
L’usine d’eau de Parthenay, certifiée développement durable
La nouvelle usine de traitement d’eau de Parthenay, dont la construction a été confiée à Stereau (filiale
ingénierie du Groupe Saur), vise à produire, de façon autonome, 40 % des besoins de l’agglomération en
eau potable. Le procédé de potabilisation choisi, l’ultrafiltration, garantit une eau aux paramètres de
qualité supérieurs aux seuils imposés par la réglementation. Cette potabilisation se caractérise également
par une diminution des besoins en réactifs (chlore). Le souci du développement durable est au cœur du
projet : de l’électricité est produite à partir de panneaux photovoltaïques intégrés sur 44% du toit ; la
chaleur des équipements de pompage est diffusée pour apporter de la chaleur dans des salles techniques ; le processus de
filtration est plus économe en énergie que d’autres process équivalents.
UNE USINE INTEGREE AU PAYSAGE
Répondant aux critères HQE, l’usine est parfaitement insérée au sein d’un
quartier pavillonnaire. La toiture végétalisée couvrant 56% du toit accompagne
visuellement le talus végétalisé depuis la rue jusqu’au-delà de l'usine. Les cellules
photovoltaïques sont invisibles de la route dans un souci d’orientation et de
sécurité routière. Enfin, pour limiter toutes nuisances sonores et olfactives pour
les riverains, la salle de pompage est installée en sous-sol, dans un local
insonorisé.
UNE DEMARCHE D’EVALUATION EN MATIERE DE DEVELOPPEMENT DURABLE
Développée par Arcet Notation et adaptée aux équipements publics, cette
démarche d’évaluation analyse la performance globale du projet depuis sa
conception jusqu’à son exploitation. Elle prend en compte 4 critères :
la gestion environnementale (panneaux photovoltaïques, toiture
végétalisée, intégration au quartier pavillonnaire, etc.) ;
la gestion sociale ;
la gouvernance et les relations avec les parties prenantes ;
le développement économique local (entreprise locale de génie civil).
Au final, la construction, en respectant les critères HQE, n’a pas généré de
surcoûts appréciables. Il a fallu penser en amont à des techniques alternatives
simples, comme à la récupération de la chaleur dégagée par le fonctionnement
des pompes. Durant le chantier, il a fallu bien gérer les impacts sociaux et
environnementaux comme le tri des déchets. La toiture végétalisée a présenté
un surcoût mais son rôle isolant a un impact positif sur le fonctionnement. De
même, les panneaux photovoltaïques représentent un investissement qui
génère ensuite des recettes, avec un retour sur investissement estimé à une
dizaine d’années. Le prix de l’eau n’est pas touché par la mise en œuvre de
l’usine, le prix du m3 produit étant inférieur au prix du complément d’eau acheté.
L’EXEMPLE DE…
Parthenay, 10.415 habitants, Deux-Sèvres
Le mot de l’élu… Jacques Dieumegard, VP de la CC en charge du pôle eau, assainissement et déchets
« En 2001 les élus ont eu à choisir une orientation politique et technique en matière de production d’eau :
• soit abandonner la production d’eau et tout acheter à un syndicat distribuant l’eau d’un barrage ;
• soit réhabiliter une source centenaire, sa canalisation de transfert, mettre en place les périmètres
de protection et créer une nouvelle usine de traitement.
C’est la seconde proposition qui a été retenue, considérant la fiabilité de la ressource qui permet aussi de
diversifier l’approvisionnement. Le choix de l’ultrafiltration et la prise en compte des critères HQE se sont
imposés dans le cadre du projet communautaire de développement durable. »
450 000 m3
Production attendue :
Mai 2010 - Crédit photo : CC Parthenay s
Imprimé avec des encres végétales, sur papier 100% recyclé.