HUlTIEME ANNEE. - N° 332. •

Il

~ u VOIX LIBERTAIRE n

Boite postale n • Z7 Envols d 'argent : Chèque Postaf LANSAO~

Limoges 10.675

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'l'roia mois Six mois

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Un & r

France . . . . . . . . . . . . . . 5 511 11 fr. 22 fr. Etranger . . . . . . . . . . . . 7 50 15 f r. 30 fr.

SAMEDI 6 JUlN 1!)36.

Orga'nè-Hetidomadaire (narchiste

1

AVEC TOUS LES OPPRIMU

Contre tous les oppreueun

r .

-~~~~~~~~~~~

La poutiouu du. la main runduu ... /UN sE~t Jlu.~~~~ .. mRtui~E ?IJNtQmrt JUDI(IAJRE •

• • 1

Le p <trli eornnruH i s Le~ (s ic) csL-un par-Li d ' unité. 11 lcnd lu main aux Cro ix. d e Feu , aux Solidari sles .Français, aux J eunesses P a lTiotes, aux. m a traqueurs Ac lion Françai­se , cL it Lous les- as.;;om mcurs d 'ouvriers c l autres porteurs de « lampes d e poche >> . ·

C'es t lill par ti <lans le genre de J ésu s­t:lu'i.:tl , qui pardo11n e Cil raison dircc le de.;; péch és commis. Plus vou s a vez é lé réac­t ionn aire el m ieux. vous ê lcs accueilli. On ne vous dcman<.k pas po uT cela de dépouil­ler compièlemcnl Je vieil h omme, de r en on­cer fo rmGll emen l ;\ vos r üac lcusc:.' origines cL de devcuir un ré volu tionnaire parfait. Ob non ! S i vous n ' èle!l pas toul ù fail d 'ac­t'ord <n·cc Je var li com.mwüslc (~; ic), fui· les seulement sem blant de J'è lrc ; sui vez ses cn :;eigriC:, grossi ~pz Je n ombre d e se.;; 111 iliLanl s-m il i la i1·cs, el daignez crier avec eux de Lemps e n Lemps : « Les Sovic~s par­toull »

Le 24 ma i d er ni C'r , al'ait Jiau la llfanifes­talioll trad il iouncllc au !l'lw.· de>~ Fédérés. Les a uarc lüs les, d 'accor<l a vcc le Comité de Front Populaire, devaient prendre place dans Je cor lège.

Mais les comm uuiles (si.c) 11c l ' cn lcn­d a ient pas de celle or eille. Cm·Lcs, au Co­mité de coord ination, d o nt ils font partie , ils ne p'L'o lcslèrent pas conlro la participa­Lion des a narchis tes au défil é commun, mais , enlre eux , la déci~ ion fut pri-se de s ' y o pposer par la for ce.

Les prétex tes u 'all aic11l pas manquer. Les a narchis tes vinrent avec leurs d'ra­

peaux cl leurs pa ncartes. C'était une véri­table provocation à· laquelle les Jlics, en ­couragés cl applaudis par les bolch evicks, s'emprc>t.5èrenl de m ell.rc bon ordre. Sachez­le une fo is pour taules : le dTapeau noir .esL .;;cu l un embl~me séditieux.

Les proYocalions des anarchistes n e s'ar­rê tèr ent par là. Ils criaient : << A bas la g uerre ! », « A bas l ' Union Sacrée ! » Ils eurent même l 'audace d e chanter le d ernier couplet de l ' (< l n larnat ionalc >>, celui qui il.ffi1·m e que nos lJalles .;;out p6ur nos pro­;jrcs généraux.

Etail-ee to lé rable !1 Etait-cc admissible ~ t ! 'é tai l-ee pas là de la provocation bau.te­lf:enL caractér isée P

Et LouL cela juste au m om ent o ù la F·1 ance esl la fidèl e alliée de la Hussie, où , ~., générau x. fo lll Lous partie du Front Po· p•.llairc, o ù J 'Uniun Sacrée est pl us Héccs­'wiTc que jama i·s devan t l ' imm inence d 'un e

;1mrelle g uer re d u d r'O it cont'I'C Hit ler el p1JUr Tlraclmau , Hom de Dieu !

M'al g ré le désir de 110s ~·;unaradcs d' é' i ter la ba,garre, des horions JureHl échan"és '1 0 ' 1 • y eut m êm e des blessés c L pou r évite-r le p u·e l es anar ch is tes se retirèren t. •

Les communis tes (s ic) avaient eu leur ,iournéc. Ils avaient eu la p ol ice avec eux, contre les anar chis tes, ce qui leu r tenait :. cœ ur <l_cpuis longtemps.

I,I s ava1en 1. ~·ve~ eux Lou l l e monde , j us­q u au x org?nJ~alJOn s cathol iques, ju squ'à des gens qw , sr les évén em en ts du x8 mars 1871 d evraient oo Teproduire , se ran O'eraient immanquablem ent du côté des Vei:'saillais.

Les ana_rchi~ L?s o nt . c~nnu le Lemps où celle ma11rfcs la lron étall m lerdile ou à pei­ne to lclréc e l oü i ls venaien t quand même, bnna nt les matraques e l les 1·evo~vers dea

Jlics . El voilà que, maiHLcuanl , de préten­dus révolutionnaires patrio ta-rds el r epopu­laleurs s'allient aux flics pour n ou s in ter­d ire de défiler de vant Ie Mur où tom bèrent lanl des nôtres ! ·

« L 'Humani té >> publia it nag uèr e un ro­man <le ·Georges David où il cs l question d 'un m ilitant nomm é ~Joracchi, assassiné u n soir de gr ève par un de cc:, ouvriers aux­quçls il élail dé'voué corps cl â me . La fille de Mo racch.i en éw ou vai l. une a mère fier té cl disait à l 'occas io11 : u U ne m ort par eille Vt n e manque pa~' de g1:andeur ! >>

Eh bi en 1 ç.a n e ma n,que pas de g randeur non p)us pour ùcs anachis lcs d 'aller rendre hommage ù leur s ain é:> Commuua rda, au risque de se fa ire éc harper par: les Versail­la is d 'aujourd 'hui.

Les Commu nards élaieu l d es séditieux., des fac tieux, de~ Tévolulionnairc.;; . Le:~ commuu islcs (sic) aiment t' ordre,

comme lc.s Vcr~aill a is . EL l'on sai l cc que cela veut <lire.

L 'ordre , c 'est la matraque cl au b esoin le re vol ver 0 11 la· m iLrai lleu uc e l le cano a . C'es t la discipline cl le silen ce d an s les ran gs. Dans leurs manifes ta tion s on n'en­tend p)us ·que ça: : « Disc iplin e, d isciplin e, camarade9 ! >>

Et ils sc jo ig nent aux Jlic.s po ur o r o-an iser la pagai ll~ : que dire de leu rs fam eux << c hœurs parl és >> gui ., dans le cimetière, Lou! le lon g du pareours, a li i ron t les ba­dauds el relieuncn l la fou le 1 'empêchant d 'a vancer , tandi s qu 'au deh ors, ur le~ bou­levards, des mi llier s de camarades piét inent suT place pendant de longues h eures a va nt de pouvoir d éfiler ù leur tour P

Il es t propre leu r o rdre. Et lout cela n ous donn e un déli cieu x avanl-goù l de ce qu 'ils sont capable<• de fa ire quand i l.s seron t au po u.voir. On Je voit très b ien en 1\ussie. D 'ailleurs. en dépil de leurs dénégations, les polit ic iens elu P. C. suivent aveu O'lé­m cnl la polilique du gouve rnem ent

0

d it des Soviels. Nous vo if' i lo in du défai li~rn e r évolu liompi.rc r .

Union ~·tt · rt-c , d r fcnsc na t ionalc défen se du · fra ne . l l faul rassurer les p~ssédanls el les man·lu\Hd:.r de canon s. .

Mais la d<lfcm c de la pa trie a son corol­laire inév itable dans l e lapinism e repopula­teur. Croi ~s<'z Pl m ult ipliez. remplissez la ter­

re . La ,·ic ille ·parole biblique es t devenue le IIOti\·L·au mol d 'o rdre de S taline.

Conrl til'll d L· fo is ai-j e cn lcm lu lm1 sirènes bo lchc,iques dranlan l les louan g es <lu pays où sc cnuslrrril lP ·ocialisme, égrener leur plus pallu'· l il{UC couplet. Celui de la l iber té des fcm mes russe~• de disposer de leurs corps. Oui , cela auss i sera ·bientôt du do• ma ine du pa•sé . •Car u ne nouvelle << loâ >> \' a y me Llre bon ordre.

L 'avo rl cm err l é ta it permi en Hu::aie, j usqu 'ù lr'Oi mo i clc- g ros!'ICS c cl ous cer ­la iucs eond ilions. CPLI C' l ibe r té absurde, inou ïe <'1 irr oppa rlune va è lre su ppr imée. A I'C p ropos, l ' << Huma » du :>. 8 ma i der· n ier rapp(•ll c un nou veau verset de l'évan­g ile l én i ni s l ~ : 11 Léni.ne écrivait d ès xg i3 que les or tvrrcrs r;on,.,· rcnl ;; : >on L ccr lainc· nrcnl cnrrcnr i, du néo·mal l hu.;;ian isme ce coura n l ·po rrT le couple pe tit b ourcois' en­durci cl t'·goï le , qui murmure peureuse-

A rel ire les p récéden ls numéros de La Voix Li ber ta ire , à ce SLLjet.

$ "' •• L'affaire Barfoseck

•• .\u Cougr è de Pàques, les 12-!3 avril 36 -~ 'ri ! rg35 , voici bien tôt un an que mon

d'après le rapport m oral de l'U.A. el d~ a m r Ba r loseck , qui ve)lail de déba1·quer à ct L ibertaiTC », paru dans le « Libertaire J> Bruxelles, sc fai~ail enlever par la police du 8 mai 36 , cl i vers cam arades on t préconi- bru xeJlojEtes . sé l'exislcn ce n 'uN SEUL .rou rtNAJ~ ANAHCIJ rs- J 'a vais eu ~~ peine le tem ps de le voir, 'rE , MAilS A :NA JtCJilSTE-CO"\'n l Ui\ f " J'l . d e baYard er quelques instants avec lui. A

F aucier, n o lum mcn l, déclare : « Le Li- m idi , nou avions pris r endez-vous pour hertaire es t l 'organe rcp ré.senlali f du mou- parler de Loul ce qtti nous tenai t à cœuT. vcme nl anar c his lc-commu uislc. 1> ( :Yièm c J e n e deYais plus le revoir en liber té . A numé ro, page 3, colonne 4) . · peine avai i'f'j e quiLLé N. Barloseck qu 'il était

D 'oü il r csso rl - cl j e He croi:: !Jas m e a rrêté. lu mandat de capture avai t é té lancé l'rompcr - que le m ou vement ana rchiste- par un j ug-r dïns lrnc lion dl'! Bo rdeaux pour communis te n <· doit possrder , o ffi cielle- l 'a.ffail'c de l~·rilisalioo . nwn l , qu'ul) -.e rr\ o r"<Uie d 't•ùucalion cl -~e o n l les journau~ qui m'appr il'Pnl lt> d 'ac tion. "' del!l_ dont moH ami élail l 'objet. La presse

T rès b ien , m ais que devienne11 l Les au- fit b1en les cho·cs, si j'en j uge paT l'am-·lres tendanc.es a.na.rch islcs :' pleu r qu'elle donna tl l 'affaire.

Uar, tou l de n rèmc, r< Le L ibertai re » He Jamais f'Cpendaul, j e n 'ai lu au lanL de peu (, mono poliser Ioules l es tendan ces à s.lupidit~s- 111' • le problèm e soulevé par moius qu 'ell es 11 ' a ic nt accès d UJrs le jo'ur- I·ac le d accusaUon . nal, e t cm·ur c, ·ce n 'est pa;; cer tain , d'au- . Pour nombre de jom·nal is le3, la con fu-Lanl pl us q rte << Le L ib . >J n ·accepte que les . sw n entre castration et s tér ilisatiou était liberta ires qu i sonl ·com.munisl.es. llagran te. i\lisère de l ' ignoran ce, q ue de

Donc, Je aulres len cl aHcc E~'Olr l obli- maux on commet en lon n om ! gées de consc n ·cr leu rs m t! mes pubJ ic'ations l~arlo~cck, arrêté, fut écrou é à la prison actuelles. pn' vcn t n·c de Fo res L-lcz-Bw xelles, cu a llen-

.Conséqucm m e n l , il y aura toujours plu- dan l d 'èlTe ex tr adé. siw rs organes anarch istes. C'es t ains-i que la Belgique en tendai t res·

El des camara des conlinueroll t à se la- peclcr un droit 1JlH 'I'é, Je droit d'A3ile . menler... Il fallut obvier dare-darc aux manœuvres Ev!dcm~1 en t , (( Le L ibertaire », d 'esprit po licières internat ionale . Ju qu 'à la der -

scclfurc, ·n·solume rrl cl uniquement commu- ni èr e mi nute , j'avais e pér é, vu qu'un so ­uisle - ce qHi es t son d roit stric t - ne : cialisle détenait ·le por tefeu ille d u minis L1·c peul s' in tére:,3cr n i sa lisfa ir e les aulres ten- l de la J u.<·lice , que les choses en Testeraien t elances. : a u! i-sy nd ical is les, Synthèse, na lu· là. J e dus déchanter. risles, lols toïen s, etc. Fin de l'année Ig35 . ~ . ·Barto eck étai t

J\}ors P ex tradé el l ivré aux juge· de F ran ce. Des c~marades voi ent-il :~ d 'autres moyens La délenlion au For'l de Hà, à Bordeaux,

de réahscr UN sEu r. JOURNAL ·' "" n cn rsTE se p1·olon gca. On refu sa de le rem ettr e cil COX \' E:\'ANT A -rous P · liberté provisoire, el le 2 mai dcm ier, le

• l't·ibunal correctionnel rendait son jug emen t * • dans l'aJiaire dite d es << ::~téril i.sa leurs ».

Et je suis d'aceord ayc l 'cxpoaé d u Grou- Tout fa isait prévoir uu mi nimum d e p ei-p c<< L 'Au m rc >> paru dan;: Je dernier n um é- n e, une condamnation de principe, puisque rode la cc V. L. ». Henri ZJSLY. l es experts du tribunal a1 a ienl admis que

les « o pérr' >> pouvairnt fort bien ètre rem is • • • • • Il • • • • • • • • • • • dans lew · é lat premier.

Le prochain numéro de la " VOIX LIBERTAIRE "

para îtra, le 20 juin 1936

l u .simple délit, cou ps et ble:.surcs-, léo-è­Te · el sollicités, c'est tou l ce qui res~it comme base à l'accu alioll. Elle devait crou­ler loul entière a pr è· la présen tation de la drfcnsc, N. Bartoseck d 'abord , pour ce qui c~t de la partie technique, el !\l" Charpen -

mcrrl : Mou D ie u , nou a' on• pei110 à ' i1 r e . ùc:t c nfanl s il pas. >>

l rcr , aYoca l à la Cour de P aria, pour ce qui bieu de la r · t de la parlic jur idique. n 'en faut (' d J · ' 1 · .oup c L 1cai.Te, e lnbunal sc prou once

Vou s vo~·cz , Lt; rri ne lu i-ll r ~nw .. . C'es t de l ' ég-oï m c de se r l' fu scr à pro­

c réer. Mais d ' ici 5o an s Oll s 'apercena com bien cela compor te de dangers de p ro­c réc-r iùcons idéré mcn 1. _\ ce mo ment-là, si le:.: lrommes ,·c trl cn t ùnc. et à mo ins qu '\tn c « honnc » guerre e n ail e.\.~crminé J e~ lro i ~ qwtrt · , il s seront bien obligés d e s' JJn fJO cr de sl-r ieuscs re.slricl ions. On ver­ra peu l-èlre a lo rs de q uel co té sc [l·ouvaient 1 es u Ll,g-oïs l cs '' ·

Pa lr io l isrnc c l lapini m e ~ com plèlcnl. Com prcnrz-, ou s maintena n t pourquoi les

anarThi-l e'i., ani i-pa lrio le el an i i-repopula­leur~, sont indl-siraLlcs , mériten t l 'anathè­me Ill to r ture el le bùclrer P

TRB;>. COSERl'.

'

de parti-p ris . Au nom de la morale. les juges condamnent :

\ o rhert Barloseck , ù 3 aus de primn 10

ans d 'interdiction d e séjour ; ' es amis :

nae.sa J~an, à 2 an · de prison , 10 ans d ' in terdiction de séjour.

Harcl Louis, ù 6 moit' de prison, 5 ans d'in lcrdict ion de séjour ;

PTévo tél André, à la mème peine. 7 2 m ois distribué~ pour un délit q u i n'est

P?s. 1~révu ~>9.1: l a lot, tel es t le scandale ju­dre1a1re qui nent de ,e d~rouler. . Dt1jù dt>. partout s'é~hent des proteHa­

l rons. La llgu,~ de10 Drmts de l'Homme pro­t1t•stE>_ ('ontrcà' 11~ 1vci:diet qui el!lt un d~fi à la, , n sltL'e et eqm lé.

L'artic'le 3n du Code pénal ne peul ~trc·

..

' 1

~nvoqué pour jus tific·r pareille condamna" lÎO!).

Jin i11terprétunt é lro il emc11t 1 'a l'liclc 3 n le t r i!li iiH\1 s'es t ablJst) ul a !iilTICLionné une in cul pa tion sans fond~mc11 1 . .

. Il npparLie11 L aux orgu nisa lious, qui ont à uteUI' de défendre lu liberté individuelle de protester con tre celle iniquité.

H1m DAY.

••••••••••••••••••• Une exposition

dC2 la prca11~ anarchi1le ••

A 1 ' init iative de no l re apü ' llcm Day qui d irigll i))'ec tant dP ~èl u c ~ de saP'r i fice le g i'lli-!JW flcns é{J ct Jl dtiql~ JI PC c~posiLiort de \u prc~c anarchi~ l e s'psl lJ!-TliW pcnc\apl l rQjs jOL~rs à BruKcllcs, les 9, r d cl 1 ! mai xg3Ll. L tt grande sa lle de la ~ l n iso11 des

-Art is lll~ conl ena i 1 une dopumcn la lio n de pr em ier ordre, pulicmmon l élabor~p, rcla· kml l ' h istoire des publica Lions anaTcho· syndioal i~"tles, communis tes, anarchistes, individ ualistes, anli·mililal'istes , ani i-r·cli· g ieuses ou naturis tes. De puis l 'appari tion d u prem ier or gane anarchiste Cil l 878 : 1 'il vunl-Gardc sous la di rec tion de Br omtSe c l de Kro po tkine, hien dct\ j ournaux , heb­domadaires ou Tcvucs inspirés de l'idéologie ou de l'action a na rchis tes o nl vu le jo ur. En x8g6 déjà Nclllau compte 871 organes d ' inspira lion anarchiste el sa n om cn cla· l)lra ~· flyèrc pepenflqpl ifl.complè~e. Point ~P jpurT)IJ4~ J}I!LiQqaux. ~cs anarchis tes ~icnl l'idée de patrie ; leur presse csl pu· b liéc en langue franç.a isc. en langue an· glaise p~ s'adTessc à ~ous les JpcLeup 1 d'ex­pressio n fra nçaise, d 'expression anglaise. Aus~ti viL-on naîlrc1 ilU cours d 'un demi· s iècl e d 'act ivité des or gau cs anarchis tes ré· d igés dans les principales langu es du m onde.

En r 8gl1, Pou get publia une revue en argot e.cclusivement : '' Le P ère Peinard n. E lle a u n tirage d e 1f>.ooo cxcmpaires. Pour· guivi, Po uget fail paTaitrc son .jour nal en exil , puis, Tcnlré en France , il fon_dc <t La :;)oaiale ,,,

Deux. des g randes cal'llCI éris tiques de la presse anarchiste sont sa va riôlé, grtico aux nomb1'cuses discug.;ions ph ilosophiques el sociales qui l'al imontcn l. La d ivers ité des revues espag no les cs't en tou s po in ls r em ar· quable:.t : loirr présenlalio u iJnpeccable é,tan! u n des soucis les plu s direc ts. de leu rs dir i­geants. Abondance, Jl'récisém enl, par suite des · diffi cullés matér ielles el moral e!:! inouïes

· que renco nl rcnl les publ ical ions anarchis· Les. Condamnées, elles rcpat:aissenL ailleurs sou !.! un autre lilrc : elles prennen t le che· lTJin de l 'exil ~veç leurs anirpaleurs. En li'rance, mal gré les nompreu ses pm:s~culions e~ cqndap1nations, 35o pul:!licaPom diffé1·cn· · les viren t lo j ou r . L ' .j!:spagne esl bi cr prè9 4'nt~p inJ:h:e ce chiffre ; pourtant la répres­s jqn y a é té plus rigour eu se. Aujourd 'hui encore, malg ré le Fro nl populaire qui lriom phc daf)~ l it péninsHlc , l es jou m aux a narch is~e& du 1 G a v ri 1 1 n;~O Pillï tisHn ienl (.;C IIS!fl'li ;i.

Eq del1Qrs des pnm •eatr~ cqn sacré.,; aux l~fl)'S dc lang ue russe, allcm ançle, espa,.,nole, i lajjcn uc, tlccrlf\ndqisp, fmnç:~ isc, pp ti u pai­'i~ , cie ... , Qll nole <le~ çlocun,enl& r éd igés cu .Esp éranto, Yddish , Chino is cl J anonais. r .(\i Teli)arqué égaJerpeftl qJ.tC(HUClj doyens : 7 jOUJ'IIi\!lX da plus de 3o ans. Cin}l CJ.liOti­dü;ns anarclli!:1lCS QIÜ vpcu : 2 spbsia~enl en ;Espqgpç ... Une vi11glaine dç r j!yues qnar­chis~!!S onl e~ js lé en B!!l g iq)1c , (flnl an fran­~·'lis Hl-l'en ilqm•mcl. P armi cll!'!s fig 11renl des ,jQurnaux cj 'exil : la V az LioerlfJ.ria, Ii eb!lidç.

H ern P it)' ;t biep. f11H les choses. Celle rsHrpS({IIClÎyc nQlj~ a é iOtllléS. Le nombre

. impressionrJ.fllll d 'qrganc~ anaTcl1is~cs con­traste vis iblement ayçc q~norqncc qans la­qgelle la fo].! l~ es~ laissée ·en ce qHi concer ­ne C!) IDP1.1 Vep1Clll. SQCj!ll 1 U).l pa9Sé h érpïque. !)il aujol.Jrd'hui, caLl e presse se ~rouve con ­siq~rqRlcmcnl diminuée, J-fem D!ly, au ooqrs d,'u nc qon f~rcnçc fRi te ;! l 'i?SJ.!e de l ' axposi ­H<?11, y VQ JL su rl qul. w• s1grw d!!~ ~cmps. -k!!~ d iffjc !1l lés m111éricjles pl sQçjp.les ren­con lTées , le nul iounlismc rénové enlèvent aux homme~ de bonnp volon té les meilleu­res armes de rom bal.

Mais la p resse a narc ll istc n'est pas vain­cue ; le combat n 'est ua~ fini. ,, Une p eti te gou lle d 'encre, lorpbapl CQimpe pne rosée -sur 1:1n c pens~c .la féconde ; elle fait pef!Se~ cnsUlle des nnlhj!rs el p eul-êlra qes mt liions ~ 'h?m~cs. ,, (Henr i Hcil1c) . L~s )eyons de l H!sl o 1rc de lu pen sé!! n e se nerden l ja-mars... S. d, G.

L e dimanche ()U~ lipu unp fêle ar~i~Uque. Une (:{)lj fluo~·fi.Lioq d'aTlis lcs de grand ta­l~ ql l'ér:?n c •hu les plus h ésit,ants avec 1 A11arclllc. Il pm Day , comme de juste, chupla SQn g rane! a ir, ph &n t d •espoir des vcn lrps croux : '' :{:.ea p aiHs navets l) . Com­nw t?\.IS IP. inLorprèlp!f, il ful l 'obje t d ' une mamfestat1on de sympFJ.~hic q~ la part de hl npmbreu sp assistance.

1 r

COMITÉ INTERNATIONAL DE DÉfENSE ANARCHISTE - BRUXELLES Hf.M DA Y, npïfe Pol!fale 4, Bruxelles 9

DROIT D'ASILE! ••••••••••

POUR EM Pf.CHER UNE JNFAMIB

BARA TTINI ne peut être livré au fascisme · ··~~~·····~···············

.Eu lQ ~ll , cu ple ine guerre t.: iv i!c, Adol­phe .BaraLPni , memiJ1'c de la Commissiojt .ExécuLive de la llourse dlJ Tnn'uil de Car· rara, Mai~ as~ti ll i par u11 ~roupc de fa~­cislcs d irigés par le secréta ire HollfiiO ~{iccj, IICluellenwn~ m ill islre fascis te.

Sans m o l di re, les fascis tes Li'rèrcnl di · vet'9 coups de rcyol, ors cl blessèrent Bara~-L~ui grièyj:!niCÎ\ t à 111 jambe. ,

Apr ès un m ois cl t!c m i d ' h ôpita l, llarupi­lli , obligé de quiller ~~~ famill e, sc réfugia uhez les parent s de sa femme, it Torino, localilé située ù 3 km. de Ca1·rar a.

Le dimapciLC 10 juill e t, les fas<:islcs de la localité, qui 'avaicnL reçu l 'ord ra du fas· r io de Carnu·a de i:l<! saisir co ûte que coûte de Baralliqi , de ccndircnl sur la place.

lls trouvèrent Baratlini. Le c hef des fa s· eis lcs, un certai n Seni , 1 'app ela. Baralli11i ·;·cfusa de répondre à l 'injonction.

'' fa:cisl i a noi >l CJ•ifl <l!Pl'S la 4<ntde <~J.li sc mil à tirer ~tur Darallini el sps cam'lr !l ­dcs.

Ce fut l a bagarre. Un cam avado de Barallini, Bonvino, full

Lué sur le coup par un e bal le reçue en ploiJ1 cœ ur, tandis qu 'un autre cam,a·l'Ude, Lodo· v ici, était gr ièvcm cu l blessé, ainsi que d 'au · L!·es compug11o ns amis.

Du côlé fasciste up certain Ganupino fu i bl es~ à la ~ambe.

Après celle affair e, pcrsouuc ne f]Jt arrè· lé. L 'cnq)lêle dé mo nt ra que la responsa­bilité incombait aux f,-tsc is les. ·

:Ba ra llini dans l ' impossib ilité de r ester ;\ Carrara, s'en alla ;, Gènc:1.

Un an après, sa fcnnT( c lui faisa a Sfi)'Oir que ses ca ma rades !J lc!.t.: és dans lq bagarr e du 10 juille t, ava ieul été anêlés. Baralli11 i Mai! r echer cl:)é.

Comme il n 'avait g uère con fian ce 011 )fi jus tice italienne fasci ste , Ba rallini s'expa­tria el v inl se fixer en France. Nous étions1 en juillet 19 22 . 1

!Au m ois d'octobre 1 9 22 , Barallini reçut ùc Sctt parents une .Jc llre l 'inform ant que la Cour d 'Assise de l'lias a-Currara l ' ava it con- ~ damné à 3o a ns de réclus ion pour assassin.al de so n camarade. Bo m,ino , pour tentative d ' a~tsassinal sur Ganapin o el pom· tentati ve de meurtre envers deux fe mmes (il s'agi l sans doute de deux femmes blessées acci­denlellemcnL dans la bagarre) .

Douze ans après, Cil novem bre Ig34,_ Ua-

L-E JOURDAL UUIQUE ••

Des camarade~ r éclament, a v c t: r aison , la fusion ~~~ un. acu l organ e de plusiaurs jour· naux hbcrlau·es de m êm e tendance. Cela 1.1s l faisilblp e l souhaitable .

Au cou rs d e l 'été der n ier , ayant vu l ' im· po>~Sibililé de faire vivr e un journal paci­fiste libertaire, j ' all ai!:! abandonner ,, La Clameur n, lorsque des camarades m 'm1t d emandé de m e l LTc cc jou ma l &u ser vice de l 'anarchie a\ec un Com ité ù sa Lttp. i\!uinl~nanl ,_ ' ' La Clameur n, organe d 'ac· h op h~crl flll:c, va Lcnlcr de diffu;;cr, d'mw façon ~n l ons1ve, la pen éc auli-auloritair c a fi n de ff1irp co1mult rc aux: trav;lillours c~ qu 'es t l 'a narchie . ce qiJC ::ont les anarchis· le~ e l cc que sera it lu socié té unar chüle, c:1 r .111~11 h curcusemcrtt H!l explo ités sur xoo (soc tnl1$lcs, eommunistc~ ou san s-par ti) n e con naiasen l que l 'anan:hismc lenorislc cl ignorent to ul du communisme·ljherlaire.

•A '' La Clameur n1 pou s applaudisson~ d o nc qua nd lc01 cama~·ades de Toulo n ou du grou pe 11 L'Auro re n, ou d 'autres, técla­m c•uf. 111 1 j ourna l u n ique afin de porter Lous l~nrs cl'forl? sn •· cel_ui·ci nu lien ùc les épar­p iller .:;ur c1n q 0 11 s1x fe u ille · qui vivotent ... Cl 11e pt:u r c nl faire aH II'OJT(enl.

.'wus somme~ pTC:Is à r épondre ~ tou te ~e1nandc ~c fp:.t~Oll., m;~ is il_ faut, pouT qu'un .lOL~~·nal il ~ ~ u ne ~1ffus1on rmporlan te, popr QU ~ 1 a1;n vc raptdcm cn t à un lh·age d e 2P, .QU :~o .o_oo ~!x.cm phtires r égulièrem ent, qu tl s01l b1cn mform é (aOu do contrecar­r er le bouJ"J:agc de crfi.nes de la g rnnde pres­sc r i ... de lq pre sa de gau c he) , bien fai t comhallif, c l qu'i l ait sou"enl l 'allure q'u~ pamphlet .•. pn fin qu '_il d iffuse les principes de la sor1cté anarctw:~tc d e d~main .

Quant à la ques tion du lieu d ' impression,

rallnti cs l arrèl6 ù. llr i guol c:.~ (Var) ~uus nta11dal d 'extradition du Go14Ycrncmeu~ il a­licn.

A près l'l'ois rqois de prbop ~ AL~·en-Pro· vi1tcc, al landu qJlC le ~ouvernemenl iLa l iun ava it négligé d ' envoyer les Hièccs du procè:~, tllp·aLLi ui csl ren1is e n libcrl tS prpyisoi re, llli\ÏS obligé de qllillc r )ji ~·run ,.:e dans le~ •! j our~. L 'affaire es t classé~ par la Cham­lll'c qps m ises en accusation d ' Aix-cu-Pro· y ince.

BaTallini vin l cher cher <l'Île en Be lgitJUl'. Spécia li le dans 90n métier il avait lrouvé à s'employer cl sc disposait ~~ faire ' 'enir auprès de lui sa femme el ses cin q enfa nt s.

La semaine dernière, Barallini me p l·é­\ cna il de la prison çlc Dinanl qu 'j J venait à nouveau d 'èLrc arrèlé. c l , le 1:.! ma i der· nier, il m 'i ~tfarmail qu '.il a\•ail élé lra na­f t'•ré à la prison de Liége.

A Dinant, on lui a donné co pie de l 'ar· rèl de la Cour d 'Assises df:! :\lassij.

C'est un buap çloçumept de jpsuili : Jtlc gouvernemcnlfll, pJlisqu 'i l csl dil :

u L e nomm é Barallini. e n lèlc d 'un " l'OU·

pe de com mu11islcEt (sic) . .. au chanl0

du H Drapeau Hougc n, c la11~·a à l ' assaut du fascia qui j uslcmen l cc di malll:h e-1;) ;na i 1 inaug uré lu sec lion de la localité ... , duns 1~ l~cal il }' <na il ::cu lcmcnl quelques f.;~scis­les arme~ seulem enl d 'un vieux pisLQie l chargé à deux cou ps ! ,,

u Tu compre nds , m'éc r it Buralliui , les loups 0011 1 devenus des agncalJ.\ n.

Tella est la n ouvelle infanlir qu i :;o lr ll.­mc. Le gou,•ernemunl fasc iste ' cul , ùouzc ans après, im mol c r des 'iclime;, sur 1 'au­Lei de la réaction. ~ous ne p ouvons pcrmc llre que s'acctHll·

plisse 1 'exlradition.

Le dél it. cn oore qu'il wil l'annulé d'une 111 an ièrc mensougèrc e t hypocr ite, csl d'or­dre csscnlicllcm cnl politique.

Barallini ne peu t è lrf! li' ré a~x bour· reaux. Il faut em pèchcr son ext radition.

Homme& d~ r œur Pl de rai on, que ~o cffor \s fassent que 11antlliui so it r enc!u aux siçns el r em is c q liberté.

Camarades, afin de nous <li~cr ~~ ntenet· J.lne agilat iQn pour cmpèciH!'I' une in famie qp se cpmmctlrc, a_idcz·nou- , apporlez-noHs votre solidarité . Envoyez sopscr iplion à Hem Dit Y· ,_

Pour le C.:. 1. n . . 1. :

IIEll D n ·.

condamnations sur condamnations \ u 11 s u pp rcnon~ qu<' Fo rtin, de Lu NeUIIl'

A ll tll•ch isle , déjà conda mné ù ~ mois dr pi'Ï· so 11 cl ù :.!OO francs cl 'amcnde pom un arti­cle , ' il'n 1 d · èlr c à nou 1·cau condamllé à :

DEl1X A.i\'S DE PRSON ET Looo FRAi\CS D'A~ ! E~DE.

Celle (;ondamnal ion oesl d 'au tan t plu insensPC qu'elle e>l moli \ éc par une rc­prucllwl io n du u Manuel du Soldat n, de Gcor~os ) velot. Or cc dc:1·nict', aulrofoi& p0111'SIIÏ\'i ! IOUL' t:!' II O puhJicaliOII , a\'aÎ I é té aoquillé.

Des \mis de tt Lu Hcvuc l l!urchiste l) .

••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• Dans 1 "Enseignement

••••••••• Les per s écu lio ns d h·igées aYcC per é' !!­

rance contre L. Barhcdcll c, Jlll l' les poli li· c il'ns el la bureaucratie parisienne , onl ttlroul i ù 1111 résullal qu ï l~ n'ullendaient sû­rement pas. S'ils pcn:-aicnt a1oir la peau de not re ami, leur dl'sill usion doit être grande e t 90D infl uonce su1· 1<' CO'rps ~:msei­gua nl les préoccupr ccrl a incmenl. C'est à l'unanimitr qu'il Yicn l d'èlrc délégu~. pour la l roisiùme fois, au Conseil \ cadémiqur. pa11 les profcsscUTs de lu circonscription uni­l'ersilail'e do Besançon. Un pareil témoi­gnage de sympathie n'egt guèra habituel dans l ' u niversi té . Il montre à L. Barbedetle qu'il n'a pas lra\ai llé en pure perte, que )OS id6e scmre" U\CC perséyéranre finissent par :rcnl t~·r; rt {' 'est là cc qui le réjoui. ........................................................... nom (' I',D) o n:; qu ïl est préférahle que le journal soil imprim~ à P ari•, afin de pou­loir whrr l'f\clualité de p·rès et même, le ras rr-)1éant , faire des éditions sprci~les.

SAi ... zy,

Per1pecliYC2I ••

Voiqi q1.1c la fa rce tn.J.g i -<·omi\.{UC d u con­!lil il alo -é thiopieu c:.L a rrh l·c à .,on coutplcl d•iuoue m pnl cl 1 'ann~ion pure el ~impie de t ' !!;tjl iopic par l ' Italie do it lai r<' n H··d ilt·r tou" c?11 ~ tp li , an d éb1~L de~ ho~l~ li té::., 1'0illl~ti I'J:llll 1 'e rreur gross ière do c t·ou·c el d e fall'e IIGcroirc Ull pro logue de la fin du fa "l'i" rnc .

S<'ha~ticn FauTe doit am !·renH'nl rn .'·u iler ,u r ses H unliripulion~ m o lh ~cs >)- 1\<'riles po~tl-ôlrc SOU)' ln press io n rJ ' u n<' am ldaJH'C ~ lr;:ttosp l !~rique - cl sc <"011 "ai nere que : eroir c que l ' im péi'Îil.lismc fraTH;-ais <'l l'i m ­Hilrinli~me a ngl a i ~• ayaiont rni Pr èt à uppo::.er çle~ pllslarlo~ aux but .. pn'nll;dil é~ L'l bien dr terrnin!ls de l 'envahisseur, c'élail pure· q1cn l rit: 1 'enfanti llage.

En n' ;dilé, 11o us aHH p; •·olh htlé que la mcnaeo lfe:• sanc lions, loin de nuire au .. am­pirhmc de l ïmpé rialisn w d ' v u trc•-mon t, a ~pp i <IH flp rll fJIIi , e n profunp I'OIIlla Ï<lSCUl' rl11 mallHlii !'Cil\: fH}U[l!e ijalil'n , a !>Il spécu ler r t li rer p•·o fil d 'n Of' m e n ace jama is appli­q u r e. :'lous a~si..,Làm es au tr i pie -··pPclaclc dP J'a, ac hissemcnl d e ces fo ules q ui, au· ITcfo is . se lq:>1nèq.: ql ~IJ teui l d 'une rad icale rh ·olulion caT, à la m enace d e la m ige en 1·igucur dr>~ anrtion s , les foules ita1ien­ncs sc sent irent offen··(•cs , humili ées, d im i· nw1cs cl, par réac tion. loin de sc révol ter et d'ani·antir à jamais le fa scism e, se p ro 91.er­nèq:nt au pied (:(p {)qc<' r i, d ans un d élire myslicpte, acrcpl~n· pt l u~ pit·cs p d q tlions ct lu g\lr.:rr c.

Voilà à quoi mèn e n l les erreurs d ' ~nter­fll 'éli!l ion de~• loi ps~·chol ogiques d'un peu· pi e ; Yoil~t commen t , a' cc les m enson ges de ln pre ~e bourgeQise c l ·les h ypocrites <l\ l i\utlcs de soi·d isa ul n'· vul ~l i onnai J·cs, on fqnssc l ' !lisloire t!l on qé'p la cc 1& lu Hc PQJ.lT le hui que flOllS 0011' w oposons d'a llc jp d re.

Dc,anl le f<.~il aceom pli. qcvan l la cf!ren­r·c de lt~ . D. !\., dc\ a nl l ' incohérenct· des pnrl is J'PVol\ll ion na ir(' ~ . dc \'oHs-no u s n ous ipr lincr al no1.1s déclnrr r vaincu s ? Pas du lpul , nolrr redre:semPLl l doit ~ ITC sim u lliiné ~~ nOliS d evons apprPnclrc à ceux don t le rôl1• cons iste ù 1·oulo ir è trc dc::J maîtres, ou qu ' i l ~ sr déc iden t à l'xa mi nc r l a h •ltc sou s un a ngle slric lemrnt r é 1·olu lionnaire , ou a lor, qu'ils s 'en aillent grost:~ir l es rangs dr.. faus:~aires. L 'lli:j loirc nou s a appris l'o rig-ine de la gu r rrc el ~s cause3. par (:Oil>·{·qucnl pous n e ch·oyons pas - comme ccrl11ins le pré lcndcnl - q ue l a guetTe parle l'Il elit• les geTnH' " d e la r évolu tion. Cet illog i:;plc n ' es j pa · va•laLla poUl· des \ éri­lahl c~ révolutio nnaires, parce que, si le peupl e vaincu , dan~ un a c te de dé~{lspoir JlcUI abatLre Hill' dyna:;lie , i l n e peu t pa~ c ha nf!'er les ass i ·r s; de la société par ce q u e le )fltnqueur ve ill e au grain . Quan t au peu ­ple vainqueur , quelque<• illusoire!ô· pro m es­ses Sl' I'Onl suffi sant e' pou r apaiser son d ésir d'PmancipatiOll. Plus que j am ai s nou~ som­mes cum-aincus que : << L'émancipœtion des fl·trV(.Li/lcurs s.cra l'œu vre des truvailleur.s cuJ;-mèm.es ,, ,

Croire el faire accroi re LJU' une soci été qw·lcouquc, fu~·onn ér pou r c l par des .•lt'·­mcnl ,.. au sen it·c· dr la fi nance p u i3se im · posl"l' i1 un peuple de se ten ir doi, c'est pu­rement al s lmplt•m,·nl dl· 1 ï u io ti sm c .

, cuJo, l'action dircelc de:s lravaill e\.l r s ge­ra yfficac~ , cl'fel'l i' e . Les sanctions, d 'où qu ~elit·~ n cnnc'.'' , _ne seron l j amai::. appli­,guccs ::.1 le proll'lanal m o u ùia] u c <ic duoide a reniFer de pl l·iu pied da u s 1la bataille c · c ·L-i1·dirc, appl iquc r l u i-mèm e le~ sanc: liom. impo Cl' ;,<Hl ve lo à tou l acte de han­d iti:,me capitali., tc.

~l ai_s pouT quo le , !Jeuplc p u is-sr p rôndre c•onsc.10nce de son ro.le , 11 ne fau t pas J 'en­clorm~r uv~c d es e >tpcrann•,, il ne fa\.l l paa \·oulO\r prcl!!ndre q~e !la t< réu nio n d' h yè­nes ct de cha~uls qu ~'Il la S . D. 1\. l> puisse uo pu~ \oulœr L'e qu en réalilo elle rceher­eho, c ' t•!>l·à -din· la p-uerr c.

Il faut aJ-rae hPI' Je YOilc <{lli l'CC'OU\'1' • 1, 1. • • • c cs

HQO!u~·euscs . ;o_t' l.l'l<·:; philanthropiq ue-.. il fanl du·c la 't'l'Il l', Lou l1' la 'érilé ct d~~mon-

llrl'r c

1p tc , d_all ~ lnutn g tWI'l'C, il )' a. à la·

1aS1' , a rapllll'. lJIIt' l 'enlhon siasmc !le r _ 1 . ) l' . ~ OU cs qu_1 _es < l'l t•rm.m cnt ;\ !l('rcplcr Je · pires

-calum~tes csl t.n r1• sull a n tc d'une campa !me cbau' 1nc e l d 1111 :> ~ sli!n)al inue bou t'Ta

0d • . fi .

1. · 1 ge c

cr~ ne qm 11111 par ' empor ter sw· la. faible rawm dont Jp,.. foules sont dou ées.

Lucas B REr,LJ \;o;u .

--····················~··················· GROUPE DES AMIS DE " TERRE LeB~E

DU 11• 11

. 'l'ons1· 1~1·~ \qm.dretl~s..: à. 20 h. 30, au restau-

l!l llt < ~ t 1':\t'ln, !.>·>. ruo Suint -:.\1· . 1 1 \ l

. . - a.1n. an.g e tc n rm• .afonUillll'-a:t-Roi, rt'iunio

{, . - . . I\. L' son·. iJ JUin, t'anseric par le ad

1..1 n 1.' • cumar c , ,em . ~Y. S1H' << •' aut-~1 raser 1~ priso ? 11 · , . b ns ,, .

t pqn . !'nust'rte-w.? at par un cam o.d 1 1

• . d. ar c, sur 1! .'Cli ort·es pnmor \ales de l'é'\"olution hu­m;uue ,, ,

Les !'ytnpatbist\nts sont cordialement inv:itës.

Une tradition prolétarienne

•• ~a 1 io len oo a ppelle lu vio loncc , c l no us

cspcPons. que nos camarades parisiens qui , en ~J lusreurs ma n ifcsla l ions, ag i rc rù 0~ 1 paTtwans d e la l t~gaJi i é , p11iStJH ' il s 3'en fu­reni, qu~m.ende r ù 1111 Cum il 6 o rganisa teur •eompos6 d!l [JOii Licie ri.' J 'aulo r isa lion de d éfi le r , co mme r haquc a nuéc, avec l eur urapeau. el leu rs pa 11 ca r les , sa lir ont dOl·éna­van L se défendr e c t passer ont outre Lo uLea les défense~•. comme le firent eL le feront de­main . nos ?ama raues marse il la is qui , le P remrcr ~J ar , osèrcnl,, malgré les m en aces du Fro nl Po pu lairP, dMilcr avec le d ra peau de la F.A.P., cl 4ui é lai enL bien résolus à se d éfendrc, le fi ro nl ·Vo ir cL le prouvèrent.

Les gcn ~ • d11 jo u r .tal ir br $.01de 'de Mo s­cou , eL les malhuureu.x. égarés d an s Je 5o i­disa ul par li des ma -ses , fOJIL d e la d6m on s-1Talion au Mur d o:; Fédérés, nne manifes ta­lion Lrad ilionnclle de leur 'par t i q u i , pour­lun l , ne -dale pas de bien lo ng lmnps, puis­qu ' il es t no 11prùs la sc ission de Tours, en l ~)?.O.

A ocbt<r époque, i l y avai t don c exaclc­rncn l quurnn lc nns nue les orguni~t LiOJI S ou vrières avaient é té pour la p rem ièr e · ro is d ép-oser leu rs couron nes au p ietl du J\luT de ~ ini s Lrc m émo ire, su r lequel , disai t l 'auteur d e J ' << ln tel'na l io n ale )) , les m a ssacreurs Ga­life t c L Thiers én i v i rcn ~ avec le sang des ou vrier s paris iens l ' hisLoi·rc · de la bourgeoi­s ie d e la l !l• HéplJ IJiique.

•Do nc, la m anifcs la l ion au Jlur d es F édé­rés n 'appar li en l en propre ni au p ar lj S . 1•' .1 .0., n r ir Limoge~• en tgp5 , 11i <lU P qrLi Communi s lc , né ;'r Tours en rg :w; il app ar­l ient p luiû l au p ro lél.ar ia l. toul enli er q u i fu t ver s la lin du x rx" s i(;c le s i influen cé ­pa-r les Lh t;o ries {.le P'roucl h0\1 ,' do n L P cllo u­l ic r , Gri ffuclles , Yvetot, Pou get . e tc . furent les con linualcm s dan s la v iei lle C. G. T. ù ' av unl-guc rm , avan l que le g ros Léon en ;;oi t deven u le d ir cclcm ina m ovib le.

·Cc fu ron L ~· . rr l on l de:; o rgan isnl ions csscn ­Li cll cm cnt o uvrières q ui , en r 88o , en priren t 1 ' initia Live.

A ce lle époque, lou(cs les éco les socia lis­lcs, blanquis lcs , IYroud honn iennes, allem a­n is lcs, c ie . . ; c cq n vop ic.nl cL ~ su pp0r­Lui<;mL da ns la b.t,(l e Çf!Hlre lu classe dü+

.gca n lc . Mais s.o.us peu .1 ules Guc~tdcs ira ù Lon­

.dros e l rédi f.!<' ra so us la d ic tée .d e 1\Ja rx-En­:;cls cL P aul L,u fargue, le fameux program­rrte du Pa r li OIIVI' ier q ui provoq uera l'l'Ois scissio ns, ceJl c d e3 sy nd icaux , celle des ana1'­chis lcs, ennem is fa r01 rch es -ùu par lem enla­l'ism e, eL cell e du b u lleLin d e vo le, et celle de r882, •·nl re eollec tiv isles << g uesdisles >>, cl collccl ivi>lcs 11 lJro uss-isles >>.

L es polémiques se fu ioo icn.L ùc plus en plus virulcnles en lre les rédacteurs << brous­~ i s les J> du << PTo lé La ire n, les u g uesdisles » uc 1 << Egali lé », ct les << anarc histes >J d u 11 RévoiLé ». 'f o u tes ce~t 6co lcs, cependant , t·omm u niaienl d ans le m èmc culle d e la UonltTtunc , .. cl ti ·cu len ua ic n L pour m en er cam pagne pou r l 'amni !:<Lie CJ ':t.i dcvai l .abou­lir en j ui llet 188a. La prcrmere m am [esLa­l ion a u il fm da)e d e cel le pér iod e d 'agiLa­lion en Javeur des .Communards.

D 'o ù vint J' idée ~ Du prolé tar iat lui-m è­m u c L de ces u G1'oupcs d 'Etudes Soc iales J>

u ù sc r enconlra icn L les pTem·ier s m il i tants après la répres~1ion ver sail! aise. Les chefs so cialis tes , Gu esde y compns, n o fi r en t que suivre le m ouvemen t

L a m auifesla l ion fu t i ntcrdi le par le gou­vern emen t; mai s les ou 1•r ier s pus<tèr eHL o u­Ire; il eu l des l>agaTrc3, Fourn. ièrc fu t ar­rê té, la pol ico chargea avec \'LOlen ce. Au co n seil m u n iGipaJ, c~~ux radi c~ux {iren ~ vo­ter u n blâme au Prelè l d e Poh cc Andn eux, Je c réateur de la lndgade de surveillan ce d es a n.ar chisles . A la Chambre d es d éputés, le m inis L1•e d e r i n léricu r fut interpellé par Clé­m eliceau qui . ~~ aus plu s Lard , d evait noyer ùan~ le san•> le.; g rèves d es v il i culleurs du Midi comn~r do111ain nos so cia l is tes et co m­munis tes, s ' ils .sc m ain l iènnent au pou voir , fer on L lu cr ol d é por i or à la Gu yâne les ana rchis tes ol. les o uvrier s r évoluLÎOIII'I.a Îl'e& ooupublus de ue J?as sc ~oumeLIJre aux loill scél éralc!:! des parlt s de dtclaLures.

L'année sui va11Lc, en r88r , une n ou velle m a nifesla lion au Mur euL lieu , mais to u L sc passa dan s le calm e; l.u. police la~ssa se fo rmar l r co l'l ègo ù con d LLLOn que 1 on n e d ép lo iera i! pas le drapeau ro u ge. Au P ère L achai&e, des di ~cour~ fm:enL pron on èés par d es m il ilan ls e l pat• d an cien s Communa·r ds .

V ERSION x. X. X.

••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• G fH~ 4PE FLOREAL

P endant la saison est ivale, les répétit i?na du Or oupe F loréal auron t lieu le? pre1mers et t roisièmes mard is ÀO. chaque illOIS, 'il.U local de la Synthèse, 6) Impasse de Gên es.

•• La fu;;io u d ,• atol n• ( 'rC:<>t! en un seu l

jNttru a l lr~!bcdorllad.ai re, ~i-hcJ,dumaclairc ou q uot id ien . mc 1'am!1b a~.-,l't: pru blé mat iqt rc, 111 J' esprit de ch<tu cl l ï ni CJil' nm cc s~ l'i :­:;anL en cor~ dans le· r.uugs ana rclrislc -.

Ca r , .> ur ma JOUit". j';J.i lo11juu n • J'CJ II 'LJII ­Lré d es t'atnanad~ lr t-· ltcMran l s p ou r eu_\.­m ùme:; ma i ,; s i ::oeclaire-., potll- les a u ir es, a ho minanl le u !Lihe-rla i:rc n p a rce que cc j ouma l n ·e:sl p l.lrt dan s b . ligne yndic aliste r6vol u l io un air-e; « L a \ o ix L il ,e rla i re J>

n 'est pa-s C«>mprise par dl'au l res qui en so li L encore a ux: éticyu<o> ltc.:s, a.u x sect es, aux par­I i:;an ul. 'Riœn de moins liberta ir e qüc re.;; indi vidus, I eu r Jl<'" i i tt!>~:e, leu r é iroilesse in­Lcllccl uelle mc fa ii l peur pou r demain .

û 'uulre, honh ('am an!-dcs sonl lcll cm c ll l par l. isaus dle la. iu.::Sion <Jill 'avec u n jugement us cz 1 ég.er ei prë:.ma tunt, d écr;.;tcu l q uc tel j ou m a t qu:.ï, lw , ava it l..l.De val eu r , aujou r ­d ' h ui n 'en n'a po h.ts_ DJonc, il doit dispa­raître cL êl!rc :lib>«> rutS pa r le p l u::: p u issall l. 0Tûle de respcd de la m in ori. lé, drô le de fédé ra lisme .

Mes cum<:l.rau c· . n· allo-rJ;; pa:Y si vi le duns u ne affa·ire au s;i graYe pu u r n ol r e m ou ve­m cnL e l , aprè~ étude • déci~ion .;; prises, w yon s peu sévéJ111.[1 ls cl non d es papil lou­ueurs , comune ·ctela riOl!IS (JJTiv c Lrop sou­ven L. J) 'mu cxci!s de fédér alism e, ne tom-

• hu ns pa<• dlans um ex cès J e cen~-ralismc .

f'c rso nnellcmen l, j e suis pa1i .i;:an d 'une o rganisa liom , d 'Ulll j o urn al de syn thèse, o ù Iou les l es ll end an:ces, où. Lous l e~ indiyidua manu els ou inltd lectuel.;; âuront le droi t d e .;;'expr im er , un o r gamc qu~ p c sera ]Jas la p ropl'iéM de 'fll.ld q ues-um •. a ceupar é 11011

plus par un clan du mo-uverneu l li berta ire, n'ta is une ttrrb llne lib re où ch,tcun a u ra Je d roit d ' écrire , de· sc d~fenru'c, d 'exposer ~cs idées. /

Polém igu cs. dü cu;:,.it ll>J qu i ne peuvenl i n lércsser I a m aS>:;e, {}i Le ,-\ ous , p ou r quo i P C:Toycz- voUJ d oJL<e 'Elle le peu p le es t plus Lt\ le que ruou.: n t.lres eb qu'il 11e com p ren ­dra p as oÙ! se LJou ve la ' ~ ri té ~

ll y a qlllelques mois,. j'a.ssi-:; lai avec sm ­prioo à une disca~>i([)U ll r~s a1•i m ée p our la créa tion cll 'un lllOuveal..ll jo urn al régional, l rès i n térc~san l <:te décenll ral isme. ~lais avan t fîut! de Jtllcll..-c bous c~~ p roj e ts nébu lctLX en c han lie:r , t"aiS(1)J1S d'a.JJOrd \ Î VI'C les jour ­llal.LX déjà exi • la:.n t~, cC loin d e nos récri­mina tio ns enfan ti nes.

P eut-être ser rùU-il d~sù rable q u "u nc en len-1<· sc fa~:;e a\ er l e5 gro upes a nim ate urs et Co m i 16 de· réd urU ioru de cor lain s j ournaûx, •1 Tarre Lilbro n eU o ILa Voix Lib er tair e)) <Jll i au poin L c:iJe Y UC éclectiq ue ~ rnpprocheu l, po u rmicnt s'enleud rc pour q u e ces deux joumaux paraiEsenl! pf us sou ven t cl sur :; ix page>, la moi tié- po•ur cha que jo urna l, ou par· région ; <ce serai l une v&d iable tri­hune d e lilire discus~OI!l . si ab ·olu m e n l né­ccssa ir G à no lrc l!l'IOUYeEnen L.

1< Le- 1 ilber tair<e »< plu s ccntr al iste, a une éliq ue lLc h ien cLéfin ie; les fm io nnislcs à toul prix pou rraien t Jl e d iffu ser d a ns la ma,~gc, ct eom.nHe la plu part d e c es anima­leurs s-on l des ndih~ren ls à la C . G. T . réfor­mi slc eL g-ouverDlemenl:aJe , le r isq ue à cou­r ir n 'e3L p.as grnmd. JlainLenan t , lrou veraib il u ne pla ce dams ses -œlonncs a ux pelil'f p~riodiqu~- cle la région pari-s ienne qui au' J;a ient'disn:raru d!m.ns l.a fusi011, a vec l a ten­dan ce q u'i l a JJ!:HuellriDlent ? J e n e le crois pas .

Mais en all enùlana, l~ CongTès Tég ionaux d , si p ossi ble, 11111 Gong-ris f\a~jonal , d e tou­les les LendalH'es du mouvem.ent libertaire fran çais qjUÏ d ticidaront el r~mudron L peuL­ètre ceLle grme qu esLÏion, les équip ett des j ou r nau x déj;r e!is tallJ l.s pourraien t s'en­tendre pomr UIJle• p<rrul iion plus ra tionnelle. Exem1~le ~ << La Voi x Liber taire » pourrait par uÎ"L-!:e le: j cm dii, << le Lil>erlu irc » le ven­dr edi , <1 'Jferre Libre ll le sam edi. No us au­r ion s ains. i u n JPT~s.se JPrc~·que quo tidienne.

J 'ose cspér('J que de tou tes ces i d ées , il on oorlira quelqllle c-h~ · de bon p oul' la for­co d e n otr e i dta.l f€dé~ralis le \"! l n on un re­nouveau èle cen llnli:~ LÏJQn qui serai l la per­Le de n otve m ou \•em Nl:t qu i se relève à pei­ne de Cf!lJ;<' grlll œ m aladie.

LB RouLM 'l'.

.............. ........ lalll a:t••···-=-···························

Comprene~ ... YOl!S ? Sirnpla , llelks~<' hl a- hrafmonia, vere inter -

11<\t'Ïa ~' n "'- Ï.tj ,,JeJn<mtoj , la liugvo Esper11nlo prr ?..C I"\ Ia,-; at lu dY ilüil a ruondo la sol e \'C­

ra n SQ)\ O.U 4~.: li ing-\t> in lernaçia .

< :on clttsion : 1p pre:n <!Z cet te langue ! Co n r" p.tT ··~D-rre-spondance à la Fédéra­

t ion Esp~rJit t'i.ot.e O mll·ièr e n5 bo ulevard Ari s liclt:d Bria ll<l i\t .m l reuii (Sc'ine).

Rcn seignen1m.t; con tre timbre.

L'hérésie sévit au Vatican

L'all iludc du IJape ac tuel esl bien fui te po ur ttlarmcr les gaTdiens de l 'or tho doxie roma ine . . l ' a i t~ign alé qu 'à se comporter co~ rmc il le fai , '!- il à l 'ég ard du progrè>, le !:'a 111t-Père cncou rail. 1 'ana thème d écrélé• pa r lt q ual rc-,•ing t ième p roposition d u · ~ lta­l,us. ApTès Je c inéma, la T. S. F. - tout d 'a bord repoussés comme préjud iciable ir ta fo.i,. pui re tenus en vue de su propag atiOJI - cc fu rent d es <n ion s q u ' il récep tionna ­oh 1 :.rp i r:i Luellcm enl.

To rrl cela es t graYe, mai~ resl<tn l au tan t d ir e lerrc à terre, cela pouvait èt-rc consi­d<)ré comm e ag issem cn ls d 'h u m ain prenan t i'n lérèl 1rux œ uvres rh; siècle, mai~ il ne ;-.\:n c~L pas tenu Jà , )c m alheureux; main lenau l il veu t ~avoir ce qui se p as c au cie l. A cel ~!Tel , i l a passé commande d ' un té lescope g éan L qui doil ètrc ins tallé en une rési­dence papule, le château Gandolfo, en li a­l ie. J e m c dem ande commen t le D ieu d es ch réLieus vu pr end-re la chose, car 110 11 seu­lem ent .J.e pape en freint la défcn c d e goù­Lcr aux fruits sym boliques du fameux arbre paradistiaquc d e la sc ien ce, rnais il veut son­rlcr 1 a idé de sqn lé léscopc, les m ystère3 de l 'em p ire du· Très-Haq.t.

L 'épi scopaL fran ça is est bien au tremen t .résur vé avpc le p-rogr~s que Je Va lican ; ré1.jl1i à Pul'is, il vient d'inviter les m embres il..l' Clerg é à 3c mon lr er cir con siJecls dans l.a jJl'ittiq uc de la raclieslM sie - cc qui es l une fo rm e déguisée d e l 'iuler dire.

Qu'ou Je veu ille o u non la rad iés ll u;sie , eq d eho-rs d es d é t rac lew ·s p rok s:; io nucb résol umen t h os tiles ù Loul prog rès cL des ohaPla la nls pou r qui Loul ost m otif à exp1o i-

1atio n , e~r u ne sc ien ce à qui il ne fau t pas ijem under , comme à LopLe au tre, plu >~ q ll 'cllc 11c peu l donner cL surtout p lus qu 'on est a plo it com p re nd re; elle est au3Si m~ s­iérieu:;c auj ourd 'h u i qu e l 'é taien t i l y a q ua r·a n )c ans les ondes harlzien nes; el le en t!t;r ive , d 'ai l leurs, é tant do nné l' u li lit~cl l ion d 'ond es non en core bien dôierm inécs. Ce

· n 'ellL pas s'a vcnlurcr à la légère que d 'assu­rer q ue lu rad ies th és ie fou m ira u ne expl i­cafio n il b pn n om bre d e m ystères de la na­liJ'l'C ';m imée cL i ncr lc, mèm~ à c.erlain s m ylt' IèA·.ç:; sp irj lua li stcs - no ta mment tUJe dé­fi n il ion inédi te de l ' àm c - cl du 3piri Lisme ; qu'el le pcr m c LLra en fi n a ux athées de don­ner u ne ju s lificalion claire, dé l1niLi \'e c l ~a 11 s contes te d e leur alhéï~tme.

L 'obj ec tif d e la rad ies thés ic élan L l'aug ­nruul a lio n des connai >sanccs hmn ain es, elle r~s l tlon c un progrès, l e~t evèqucs, cp la la·im<JnL p rém u11i ssen t a insi lett r su ba rdon­nés conl re un progrès, il > w nl ditn3 le li­llli!ett de l'o r t ho doxie ; ~a ndis que le pape ;p cc son léléscope , se:; a 1. io ns el a ul.n:6 se j t• lte ù corps perdu dans l'h érés ie. L ' Eg lise pl'Ocrdl} si souv!'lnl par l"a/J>.tUrde CJU ' il n 'y a pas lieu d e s'éto n ner oulr e mesu re.

~l ais en vo ici bien d 'une auL·rc; un~ info r­mai io n vena n t ég alemen t du \'al ican , fa it <·onnaîlr e au m onde ce fa il ino ui : Je S!li­•·ide d 'u n préla l , Mg r Cr esp i , audileu r' à ta Hon cial u re cl 'E s pag ne, en r oH le pour Hom l' . La dépècbe assu re q ue celle nou Yelle a pt'<1 · duiL u ne pro fo nd e impr e.slo'io n dans le mi­lieux rel ig ieu x. D!'l cela, on s'en do ute . L 'ac le de cc p réla t esL d\rn bien m a u1·.tis exem ples pou r les pieuses o uailles; aus:ï .j'imag in e que l es feu illes de roscrili J au ­mnl u sé de prudcnl e discr é tion enver., co fàr·hcu x fai l divers .

F u ti lités que LO!lt cela, qui font cepeu­dan L prcsscn l ir d e drôles de jo urs pour la foi.

G. LENCONTRE.

, P .-S. - La protec tio n di\' ine a pOJ•té sc" fr u its, l es E th iopien s ont é té l'aÏnous; l e!! gaz eL les born ba1Xlem en ts aérien s ont com ­plé té l 'œuvre de Dieu, Quirinal et Valieaq 1 rio m p hen 1. Demain , les E t b iopien s crè' e­m n L de faim sous le:t h u l les, mais Diett au·ra des églises e t los J)OU\'eatLX m aî tres des pala is.

G.L.

·COMITE DE L'ENTR'AIDE Compte rendu financier du 1•' janvier

au 11.5 !ll{ril 1936

Jt eoeHes DéptJllSÇlS

3.5.65 45 2.351 75

•J~n cuisse le 15 avril . . . . . . . . . . 1.213 iO Cont rôlé le l 'i ayr il Ullll' : R odot, Gouttière,

Spohn. ~\dresser les fonds aa trPsoriP.r : Robert

Andr~, chèq11e IlOstal 194 ...(i9 Paris, 41, rue d u P+é Saint-Gervais, à P I1Jltin (Seine) .

TRIBUnE DU DOCKER \ o iei cp rr Il' pal ronai tt<' :.<' rlénwnl j'l

ma i·!. ca r . touj onr~ ir l'a ffrll du p lu -. gt .t nrl bt'·n t'· fic(' , il ll <' cJ•a in l pa~ tl' tu UJ')H·I' )t" dt·oi ls <~y nd ica u '\. rc<·on nth par lui-rn•\nw.

Comme •p reu11'C d11 <"~ n i~ntr pallro.rliJJ vv ic i 1111 fa it tr(~~ d.~mO JJ~Iralif : J);lns la m ulin èe du samedi :~n ntai, aux silos '>uù. d<•tt homme~ · 'aiTè rc rd au d taq.ren u·nt tl' un lml cau qu i ùoi l parl ir ù ir•ci:w ltettrcs. \lon­~r i rrnt•u r Fra ncoi, r·nni J'<' nla i tre aux mi Ile ::re:licula tio ns , ·va ' et ' ic·n l inlJssa blemrnt , nerveu~ement , car l 'heure d u dépar t av­pror·he e t il y a r nrarc Leuu coup du mat·­chan di -c,. sur les quais.

Do uzr llf•uJ·c~ lt'C' nl c Ol11lenl. c·cst le :,i­;.rnc d e l'arrêt d u l ru,ai l; mai~ , ir terre, il 'f a en •·orr Cil\ iro n soix.anle-dix ~ac.., quïl fanl em barq uer . Alor'\. Ir <'lm l l'em aîl rc. c11 hou régi .seu r d e la fo rt u ne drs ~cigne1u·s de la c-ompagnie des dock~ , ~'en "a trouver l'rquipe Viada eL lui proposa une prolonl!'a­lion . _Hai s les hommes de Viad a . t:onsl'ien­f'i cux eL en plein e connais.;ancc de lem·:; d roits. refweriL l'offre du con lrPmallrr , ca r ha b ituellement , lo r9fj u 'un ha tcau doi t par­Ii r cl q1re Je chaT g-e m en l n 'e:;l pas term iné it l 'h eu re I'Oulu e cl i l· ~ A prolonp;ation p<JIH pcrmct lre le d épart , la !u i s~ ll ùi.calc- re­c·onnue cL sig née pa r le palr(>Hal - ,.e1,.1l q ue le docker soil dtldornnJ<Ilié, c'est-ù-d irè qu 'il a il droi l . HJ1~ fo i$ Ir c lup·gcmrn l ter­min é, il l'heure sup!!lf-rnenta iTe de midi , ce la va de soi , e l ù la dt'm i-j our•n,:c, de 1 'après-midi. · Alors, Fra nçois a lta YOir les ho m pw·• de l 'i·qu ipc Valo n cl leur fi t lit m 1~mr prupv si lio n . Cell e équipe neccpl a cl lo r , q rt 'on lu i fi l 1•emrtrquer qtre cr• ll <' a t-repla lion <: lai t u 11 d~l i J envers les camararl<'s. ell e s'<' \f'll"a en prélr ndanl ig ncn10r Je refus de !<'urs l'r \·r cs d e misère.

Eh hien ! m ême admis q ue vou.;;. cama­rad es, qui a" ez accepté d e r endL·e sen ice ai.r pal roual , vo u s ·ne devez pas oublier que ~ i le conlr r-m aîlr c vo us a accord é de re­prendr e le l'l'a va il à qualo rzc heun•s au 1 ieu d e tre ize heures lœn le, cela c'es t tou l sim­plem enl d an 9 l 'intérê t pa l runaJ car. à ]a w itc d e \ Oirc refus, il aUl•ait (· lé conl raint

.d'assumer des ch arges sup plémen taires de rem orqnajle . en sui te ilatn·ail ùù >ous paye·r l t~ d em i-jo uruée de l 'nprès-miùi ct 'ou s " ' iez droi l de partir cl1ez "I'OUS. Camara d <·~· . YOUS ne d evez pa• o ublier

que duranl la dernière g rè'e le patron al ne s'es l pus fonnaj isé a fin dr hri~rr votTe vo­lo lll é, votre m ouYem en l d r justes r evendi­cat ion s, d 'embauc her des lrail r·es, des jau­nes . \ lor .> il faut ~ coma iu rrc que étan t do nné q ur no;, exploiteurs profilrnl do Ioules les occasions pou r n ous d im \nnrr le salaire cl, augmcn iCl' le Tendcment d e c haque uqui­pe, nou , à nol r e tour, nous nous deY ons clc fai re r espC"Cier le con lr pl qu'cm:-roêm es nnl si rrné. Pas un e ronce::s io n à ceu x dont le b u t le m o L d 'ordre est : Exploitation ! E~ploilal ion 1

UN DocKER.

rarmi les périodiques << Le fi'fdéralisfc. n, l ibrairie u l'hare.

1:1. ntc Val clle, Paris (5Q) . , omm aiJ•e du rle-1·n ier numéro 1 rim e;;Lr iel \Jl0 36) : Le F11- -

dhntismr cl la Pai.,·, par Eugène Poitevin; L 1·s !:ailie r~ d u fi' tlt/iJralisml' , el une abon­d a nl r Rib/ioy rophie de~ Hu1uOs ct des li-' rel', su h ic de commentair<·~ in téressants. u L e J.'t:dt:ralisl<' n "'inspire dos conceplion.s d e P Rot-DJIOi'i .

11 r_(, 1 ie Cnir·rrsr/lc u, Bulletin-Jlequ~ trime:;l r id dt l' \ /lianrt' Biocosmiquc. ::.e· nt~ l ar i at : .1 .-•. Coulaud, ~~ \ [onthnm-Do· l' ;r;.rt· ( llaulr-Gil'ronne). \ u ommaire : Les f.'nrcrs Nemel/e11, par L. Barbedelle; La HIHIÏI'slltt:sic, par 1 >r F. de Courmclle:o: Po11r fllus tir tliunif,: . de llr Pro~dww::tk~: l'ré­parnliiJII en lul>Maloin· de la vie ct dt' lïn­f(•lliur'll<'<', prol'es.cur -\.-L. Herrera; .1 la r:otH(Ufk de la ~ ie l.,nil'crsclle, par L. n­d rcnJ.. u; Pun, par J. Sadnis; etc. .. l'l autres 1 i· lru le; Sl'ienlilique~. \ 0 d'a\ ril : 25.

<t L<' f11'1l/nl n. l'amphlel publié ]>ar G.- \ J\u,·•,HnHlc \ Le !:nillou~art, Hamon, (:\orel). :\ 0 d'avri l :-16. Di,ers articles, notes cl t•ri l iques rem pli d 'à-propos, et d'ironies ju~tifit'es, au si.

H. '{.. ........ ; ...........................•...... GROUPE ANARC HISTt: INDIVI DUALIST E

OU 2(} (F. A. 1. F.) PAR IS

<'onft•rence p<W le eAtnaradt:"\ Hem Day, le san•U~"li ti juil•- sali~ de la Symhèse, à 9 heu­rel> prt<rises.

Sujet : " L'Honnnt' ,le'iJ.nt la Loi ». Iuvitation co:r(üale à toua-

j

/

\

Le d8sarmemenl ou la mort Ah l si les peuples t~ Lai cnl m o in.s ign<>·

rants, s 'ils avaient conscien ce de lu solida· J•ité universelle qn i l es r e lie lef:t uns aux aulrcs par d elà le Lomps cL les frontières , com me elle seraiL fa c ile à accompl iT , l 'œu· ne du désarmem ent. i\1ai:; les peuples eux· m êm es sonl encore conYain~us que le &laive peut èlrc un protec teur, une garanLJe d e jus tice, de liberté, de progrès. Comme s' il Plail pos!fible d ' accorder la jus tice, le pro· j!rès cl la liberté , avec les manifestations b r u ta les des fO'J'ccs de v iolen ce qui cnsan· g lanlent le mond e.:, as~rvissen l l 'es pr it , muli lcnl les plus c hèr es aspiralioa s d es h ommes.

JI n'y a de justice , d e p rogrès c l de JibcJ·· lé que dans la paix. EL il n 'y aura de paix t·éelle que lorsque le r èg n e ùu g la ive aura pris fin.

Mes amis el mes frèr es , celle paix c~ l dans les possibilités humaines. Elle d épend de n ous·. Nul Dieu, nul m a ître, nul u g·rand !to mme )) ne peul n ous la do nner ::ri !lOUS n e no us la donnons nous·m èrnes, s i nous n e nous la donnons les uns aux au tres.

Madeleine VEMET.

································~·········· , L'EDUCATION SEXUELLE

Par J ean MA RESTAN

on vento ~~ la Librairie de la Voix Libertaire 15 francs franco

A. La:nsnde, rue Réaumur, Limoges, chè­que postal .106.76.

Une crainte vaine

·- J'apprendrais volont ier s l' E spèranto, ..:li. sent les camarades, mais est-il assez répandu pour que je puisse m' en ser vir pratiquement ? Ne perdrais-je !Pas mon temps ?

- N 'ayez cette crainte . Dès maintenant , Jo mouvement espérant ist e ouvrier peut vous r endre les services que vous ..attendez do Ja l<tl)gue internationale . Mais n 'oubliez pas q :u~ ces servi cos SOJlt ·propor t ioru1 és :~u nom bro ot à l'activité d os espérant ist es . Yotro de­voir est donc de ·r ejoindre nos rangs.

Cours gratuit pa.r correspondance il la F.;. dérat ion E spérantiste Ouvrière, 115, boulevard Aristide-Briand, i\ Mont reuil-Paris . (Timbre pour reponse). Envoi du u Cours Elémeutaîre d 'E spera l)to , ot abonnement à dix numéros du Trava illeur Espéra ntis te cont re 2 f r. 50 en t imbres.

•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

Stakhanovisme ... •••••••••

Vo ici une pclile hi-sto ire , p as bien m é­c h ante , qui court sous le manteau en U. R. S. S .

Dans une r éunion d e cellule , l es cama· rades , qui cnlendcnl to ujours p arler du ,; lakhanivisme m ais n 'o nt au cune idée de cc que cel;;t peul b ien voulo ir dire, décident, un beau jour, de d élég uer leur secré taire auprès de S taline pour a voir quelques éclaircissem ents.

EL voilà don c le <Camarade secr é La ire dans le bureau du ch ef d e la H.uss ie, e l lui expli­quant son angois~ e l celle de se amis.

Mais S talin e cs l •prossé e l , vile , il cho is it nn exemple immédiat pour se d ébanasser de l'irnporlum .. .

- Voyez-vou s ce LJ;,amway qui pasae de· vanl la mai!'On , ch 1 bien , avant le s takha­n ovism e, ' il pass1ùl Lou los les h eures; de· puis, il passe tou tes les c inq minutes.

Le délégué · par t iL , fo rl d e celle cxplica· t io n clai·rc e l J im pidc.

Arrivé ch ez lui , il r éunit •la cellu le pour r endre co mpte d e son m andat. Mais, n e voulant pas avou er qu ' il n 'avait pas com­pris g ra nd c hose, il fil ça à la Sta line, si u o us o so ns dire, c t s'expliqua en ces ter ­mes :

- Voyez-vous, cant aradcs cc corbillard qui condui t un ho mme à s'a der uii..·re de­me.ur~ P Il en pas~c à peu pr ès un Lous l.cs hu1t JOu rs ... Eh hicm avec le 3takhanov1s· m c il en passera un ioul es les h eures ...

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Toulon . FET E DE LA F. A. P.

. Nos ocnmnt·ades d o Toulon ont pr is l ' in itia· t tv.e de cette Fête qui !Wt'il lieu le 14 juin, O. S am t.-Elmc, l' tm des plus jolis coin s do la Provonce, à proxim i ~é de la, 11lage des Sablet­Los et dans une pinède s uperbe : TJJ:l. Mer, los Pins et ln t rauquillité, que rêve r de mieux. Aussi nous espérons que t ous ]cs cam.uadcs

LES COMBATS

A MON FILS.

Méprise le succès. Ne le recherche pas. De l'œuvre à procréer ne soi;; qu 'ambitieux. ët la joie ,intégrale animera tes pas, Bien au-dessus du temps, de la terre et des cieux.

Ne sois point Ile jouet d'éphémères appas . Dédaigne :leurs clinquants, leurs fards fallacieux. Au vulgaire abêti raisse les vains appâts . Va vers les ors du vrai, du beau, au bien, du mieux.

Dans la science, fart et l' allègre bataille, Que cette ignoble vie offre aux champs des lutteurs, Garde sain ton esprit et rigide ta taille.

Pour que ton pied jamais sur les rocs ne défaille, Exhausse ta pensée aux sublimes hauteurs, ët tu vivras en toi les séjours enchanteurs.

II

De la 'sérénité céleste sens ; accepte Le spectacle exemplaire et l'intime précepte; Nua ge, pluie ou vent par qui 1 'on est fouetté, L'ouragan fracassant •les splendeurs de l'été,

Et l'âpre hiver, qui rien, ni fleurs, ni. frui ts n 'excepte, Et )a mort, faux tranchant la juvénilité, Regarde-les avec l' impassibilité. Du cjel, dont tu dois être un héroïque adepte.

Rien ne vaut une peine, une colère, un pleur. La vie et ses poignards, et son vil mélodrame, Et le meurtre final de sa dernière lame,

Qu'ils n'arrachent jamais un cri de ta douleur ! Qu'ils frappent sur le marbre et ll'airain de ton âme, Dans l' intégral dédain, dans l'intègre valeur !

Les Pennes-Mirabeau, le 3 octobre 1935. THÉODORE jEAN.

~~ ... ,. .. ~,. .. ~~ .. ~~ .. ~, .. ~~ .. ~~ .. ~ .. ~~ .. ~ se' fe ron t un (pla isir d ' assister nombreux i~

cat te fête ; c'est le moyen d e mie ux nous cou­na ître, do mieux nous apprécier , car nous avons grand besoin de nous ser rer les cou­des, d o nous unir, de uous organiser pour la grande tâche que nous avons entreprise et pour propager notre idéal : u L ' Anarchie ,, à. travers los masses qu\ cher chent t oujours la voie.

J.\ loyens de t ranspor t pou1· 'l'oulon et au d eli1 : autocars ct Etoile ,, (!paucnr te Les Sablet­t es).

Bateau.\: des Sablettes_ (le plus économique moyon d e tra nsport ) départ du Quai Crous· t a<l t , sur le port, t outes les vingt minut es .

Pour les camarades vena nt de Marseille, s 'arrêter 1~ L a Seyn e et prendre autocu.r·s u Etoile u (pancarte Sablettes). - La F. A. P. ......................................................... ............................................................ Marseille

COM ITI! DE D~FENSE SOCIAL E DE MARS EILL E

Appel à t'opinion ,pu blique en faveur d 'un

prisonnier

Le t ri buual correctionnel d e Bordeau." vient; de condamner Norbert Ba.rtosek ot ses aides à 3 nus de prison et 10 ans d 'interdiction de séjotrr pour J.voir prat iqué <.his opérations de stérilisat i_on.

Qu'est -ce que la st ér ilisation ? Nous pen­sons c1ue JJtÜ n e l' ignore m aintenant; t o"Jte l a. q uestion est d ' ailleurs exposée dans le liyre de celui-ci ct Ltt S téri lisation Sexuelle ,, (mai­son d es Artis tes, Gra nd-PJaco, 19, à Bruxel­les ; prix 5 francs), et t oute sa défense u:rssi .

Nous yous écrivons e t demand ons que cha· cun fasse u n effort en sa faveur. La cond am­nation qui le frappe est sam; précédent. Lt.l .Code n' ell\' isage aucww ·péna lité concernant la s térilisation .

Que l'on réflt.~hisse a u nombre inc.llculable ùo erimcs (di ts pa~sionncls) avec mort d' horu­nw, et où les t ri buoau x prononcen t l' acqui t te­m.n t saits hésitation, et que l ' on fasse le p&· rallèle uvee d es opér n.tions sollicitées et fait es sur des hommes ent ièrement consentants.

Si ln justice n ' est pas un vain mot en Fran­cc, quo notre voix soit entendue et que l'ot~ r éclnme avec nous la r é-vis ion du procès et la liberté de Norbert Bartosek et d e ses ;\ides.

Que los femmes, les eugénistes, les sociolo· · g :.tcs, les écri vains, los hommes simplement épris de justice mêlent le urs voix à la nôtr e. C'est c·e lles-<:i qni risqueut leu r vie da ns les grossesses d anget·euses, les maladies, la mi­sèr e. C' est ceu x-ci q ui sa;vent que dans cer· ta ins pays le contrôle dos n~ssaQces est ac­cepté ot la stét·ilisation prat iquée d'office, I[>Our

les alcooliques, les mulacliès héréditair es ; enfi.11 tous les ta rés . C'est ceux-lit qui ne peu1·erlt rester insousibles !1 une cond11mnation pnreil!e, doivent lui apporter l' app ui de leur plume gé­néreuse.

C' est enfin tous ceu.\: q ui , l.!Ul' uu terrain ou SLU' un <mt r e, so doivent de réclamer ln liber­té d ' un homme qui n ' a commis aucun crime, qui a fait déjà 14 mois de prévent ion et qui, a.rr êté en Belgique, a été extrndé a:.t nom do quel droit ?

Au Yingt ième siècle, une des plus grandes acquisitions h umniucs devrait être l' intégrité de son propre cor ps et ln lib01-té d 'en disposer sans a uctme restriction .

R éclamons la liberté de .:\orbert Burtosek , sans attendre, sans hésiter, écrh·ez au :\linih· trc de la J·usti cc, tl la Ligue des Droits de l'H omme, au Tr ibunal de Bordeaux, à nos dé. put és, enfin à tous ceux qui peuvent aider i~

sa libération l Nuttendez (pas, fnites-le pour le DHOl'l' e t

ln LlBEl'tTE 1

•• APPEL A. LA SOLI DARIT~

Le 3 mai -1.936, une camionnet te, couduitu par un Sabianiste (fasciste), se dirigeait vers Je « Cap Pinède n lorsque le chauffeur au.>erçu t ~ur la route un copain de travail. Le saluant i1 la fasciste, il lui cria : u Vive Sabiani quand même ! ., . L'ouvrier répondit : « 'l.'u no:.ts em­bêtes u' rcc ton Sabi!lJli, qu ' (l aille se fai re pen­d re. u .A cette r éponse inat tend ue, le chauffeur stoppa sa. voiture ct cDurut vers l' ouvrier au­quel, san s préambule, il asséna un coup de poing; en pie~ visage.

J~ 'ou,·rier, :nu·pris, voulut part ir, mais A.ssi­lonte le sa isis sant, le pmjeta coutr e un 11·agon de ma rcha ndises . J,e malheureux tomba à terre tin ulOui. son 11ez étant f racturé, l'œil gaucbe mal en point ct J'os fron tal fort coùt usionné.

.\ ce moment , notre cam11rnde FaHcilln qur dt• loi.n. a v ait YU à l'w u n e la brutale sa.uve­~crie d'.-\ ssilente, s'upprocha pour aider la ,·ic·l imc, mais Assilcntc, rc1roh·er a u poing, lui imposa s ile nce et 'l ui fit faire demi-tour .

Le leudcmnin , Funcilia , contraint de pour­voir à sa s ubsistance, fu t d ans l 'obliga tion de retourner s ur les qua is, et songeant a ux menaces d e la Yoille, craigunut d e rencontrer le J>ro,·oca.t eur , pensa qu' il était utile de s' ar­mer et , fa ta lement. ce qui d e;ait se produir e se produisit ca r not1·e camarad e. uper cevaJt t de loin celui qtù, Ja ve ille, l'avait menacé, se croyant e n ca s de légit ime défense, déchargea son arme sur le p ro,·ocat eur Assilente, qai tomba. pour toujours.

Or, pour a ssur er la, défenso de notre cuma­rade, nou~ a1·ons créé le Comité de Défense Sociale et c'est eu son nom que je me permets dt' fai r e appel à la. solidarité.

Lucas Bru::GLI.L'\o.

La Ciotat l .A POLIC E AVEC EUX 1 LES SALAUDS 1

.\ pr·t>s s'être entendu :n·,•c h•11 ot·gur)isuteurs de la manifestation nu ~f u r des F édl-n lH qui a1•uient asburé - dont Dufour. rcspon~ubto so<·inl!<ite - <tue les ana.rd tisLe!$ (pourq1to. di3-hle dem.tnder l'a utorÏl;ntion ~) pourra ient dP­fi ler, comme tou tt'~ les unnécs . ave<· dn~p"n~t x ct patwartes ; la poli<-e, en plein accord avec les provoc·nteurs t·ommunistes. avec les jéllUt­tcs rouge~. <L c·hnrgé ignublcmeot nos c·ama­mde!$ de lu région p.u·i~ienne et )pur a <' ll levé pancartes et dt·avea ux , à la satisfaction d es conmturri~tes pat riotes et g uerriers qni C' r ia icnL : " .La polk e avec nous 1 n

" ]. ' Huma nité " n'a pa s t>té t rop fil-l'<• de < cot\p de main !:Ill'. olle si pr,>diguG d "habitud , n 'a soufflt! mot de cette attitndQ bien dig. ~ des .J . R eua :rd , Tait t inger , d e Ln H.ocqu··, )fa urra S", etc .. .

Les fascis tes 1ouges- nous savonb que lm , c·cux qu i adhèrent nu P . C'. nJ ~ont pas p1·. • eisément des fasc·istes, il .1· a de butlS c·am ,. mdes <tll i ont juge> sé1·èremt•nt les p ro,·oc"tteu ., - le~> fusciste~ rouges, dib-je, son t déjà a• '>::!

la police ! Que se rait-ce bi un jo"Jr ils étnict. ·. au pouvoir ?

Allons, camnrudes d e la base, q u 'at.tcndc;r.­,·ous pour déserter 1:0 part i qui défend le!< ur­cJoe,·ê<ptl's, tel do Yillembol, qui appelle i~ lui les Croix de L~cu et le<i Yolontaires Katie­naux ct qui ll ' n rien d 'ouvrier , pour ven ir re­joindre les vrais, les seuls r é,-ohJtionnair cs : IPs anarchistes.

Oui, qu'attendez-vous ? C1o-T .IDE:> . . ........................................................ . . ........................................................ .

Limoges POURQUOI UN GROUPE INTERCORPORAT IF '1

II

En t rénn t not re Groupe I utercorporatif, nous n'avious pn~ pour seul point d e yue do ~roup!'r les camar:td!'s dt;sa busés.

:'\ou>; n,·ions songé, uue fois le pr<'mier ras­S<'Ill blement opl-ré, !t <·réer· un s~·ndicat de chaque corporation représent:!e en noruhre s uffisa nt daus ce groupe.

Cerws, nous n' m·ons ,pus ln pr~te11tinn,

commo c;crta i.us, de soulever les masses. Xuu~ sommes hoan(·oup plus modestes. ~ou,; ,1llnuH peut-être lentemen t. c:Qmme disen t les puit>1 de science, mais nous uc nous émotionnon1:1 pas . .:\ous savons que nous alldns sûrement .

" Chi va piano, va sano ! .. . ,, C'est aiJtsi que. malgré la conspiration du

silence 6tahlie autour de 11ous pur tou>. les éq ui libristes <le la polit ique et les faiseurs de pirouettes du syndicalisme u alimet)t.lire ,,, nous Ul'Ons mis s m· pied un S yndicat dt' fa ChaussuJ·c .

Qu ' attendent les camnrndes dé1mbusés de cet te corporat ion pour 1·enir batlt iller dtws cet t e organisation ? J ls y retrouveront det1 ouvriers, commC' oux , qu'i ls COllnai ~;sent, et dont- ils n' ig uorent pas J'pspr it C'Oill bntif.

E t vient de s 'ajouter· !t nos o•·p;anisution~ , celle-ci, pleine de promesses et d'eStl)oir : u Les J cune>;ses S,v nclic·nlis~es R évolut ionnaires, qui, aussitôt sortie de l 'œuf, a1·ec un espl'it <la décision d e fort bonne augure. '', sa us pins attendre, créé un organe pour sn propuganlie p ·o;Jre, dont le premier numéro a vu le jour 11 l'occasion d :1 1•• ) f ai 1936 : u L e Comhnt des J eun es ,,,

Ça ne vous dit rien, cama rades ? V ons le voyez. le petit nombr e n'empêche

r it>n, quand on " veu t u .

Et nous ne dt.it.espérons pas de crc~r df's organisa t ions nou\·elles.

C'est pourquoi nous Jt ous udre,;sons lt to;,.'f 1

ll'S camarades cl~goùtés pur les ntnnigances q u ïls voient Pm1plo~·er ailleurs. Yom; êtes iu-<t uiet s ; ,-ous hésitez et. <'Cpendau t., vons ët.es désireux d(' mettre ù ('()!ltributiou votre tem­pt>ramcnt combatif ? Yotre place est aT't'C

nous. \'ot re adhésion pent donner l'oc('abion de fornter un syndi<:nt de ,·otre corporation et . qui so it . c•n t rniner des hésitant. .. qu i s..•­ront )J('ur eux cl<' Yenit· se retremper au c·ou­l nd de <·nmnrnùe . ., t•ounns et sûrs.

gnsetnhle, t'n n ttendniJt mieu~ . nous acc-om­plirons le trantil dt'stint\ tt la. réno•ation d'un ' yndiculi'<tlle <pti nous ,.,.,t chc1·, pan·t• <JII.JI

est cntii.>remcnt dé.-;intér('s,.,t> t•t q11Î, par t'Cil ·

M>q ucut. n'a r ien d'alünC'\tl:.<tire. Cela n lll t bieu 1,, 1--eiue ljue l'on s'ébrouo

mt peu en sortant de J'onde impure où ù'un­l' llllS 'l"ondraient nous laisser moisir ?

.\ lions. <'lt UJarades. un bou mouvement dt>cidez-vous.

Louis R&NON,

Trésorie~· du Groupe Intercorporatif de Limoges.

Le Gérant ) {artin X .WUl!!'t.

Travail exécuté par dëSOiï .. vriers syndiqués.

Imp. RIVET, :n, anc. route d'Aù:e, Limoges