la saoura, espace hydraulique en crise : impacts des facteurs

International Journal for Environment & Global Climate Change

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Vol 2, Issue 3, 2014 55 Page

La Saoura, Espace hydraulique en crise : Impacts des facteurs naturels et actions anthropiques sur les ressources hydriques (Sud-Ouest, Algrie)

AMERI Sara*(1), MEKKAOUI Abderrahmane* et MERZOUGUI Touhami*

*Facult des Sciences et Technologie, Dpartement dhydraulique, BP : 417, rue de Kenadsa, Universit de Bchar, Bchar, 08000, Algrie.

Rsum Les eaux souterraines ont une double appartenance, elles font partie et du cycle de l'eau et

du sous-sol. Elles sont lies aux eaux de surfaces et s'interpntrent continuellement dans l'espace et dans le temps la faveur d'infiltration et de drainage. En effet, la valle de la

Saoura, principale artre dans le SudOuest algrien et espace hydraulique par excellence, rsulte de la jonction des deux oueds le Guir et la Zousfana. Au cours de ces quelques

dernires dcennies, diffrents phnomnes naturels et anthropiques ont provoqu un dsquilibre dans le fonctionnement de cet espace, en conduisant la dgradation

qualitative et quantitative des ressources en eau dans le bassin versant de la Saoura. Jadis, par ces crues trs rapproches, la Saoura tait le sige permanent dune ligne de mares

prennes (Guelta) et des lignes de flux superficiels cours vifs (REYMOND, 1951). Actuellement, ces mares sont compltement effaces du paysage saourien et toutes les oasis

affrontent de srieuses difficults pour leurs subsistances en matire de disponibilit de leau. Cet tat des lieux revient : (i) aux facteurs naturels qui font peser de lourdes contraintes sur

les ressources en eau, savoir laridit de lt et les scheresses rcurrentes, les faibles prcipitations et la vulnrabilit du systme hydrogologique. (ii) aux actions anthropiques : la construction du barrage de Djorf Torba en 1965 sur le cours de loued Guir a engendr un dficit hydrique norme dans la Saoura. Le recours au pompage moderne qui s'est gnralis depuis les annes 1980, lextension des champs agricoles au-del de la palmeraie, sont des actions qui interrompent lquilibre entre la nappe phratique du grand erg occidental et les eaux de terrasses et linfro-flux de la Saoura. Le pompage intensif, vers le sud au niveau des plateaux de Tidekelt et Tadmat a provoqu dans la Saoura le tarissement des rsurgences de la nappe phratique du grand erg occidental. En outre, la pression dmographique et les

mutations sociales se rajoutent cette catgorie de contraintes. Tous ces lments ont dclench une succession deffets, perturbant normment le potentiel hydrique de la Saoura

et cest ainsi que cet espace hydraulique soppose une srieuse crise hydrique, incitant prconiser de issues afin doptimiser la gestion de cet espace hydraulique.

Mots cls : Saoura, Guir, Zousfana, ressources hydriques, dgradations, barrage, crise.

Abstract

Groundwater have dual membership, and they are part of the water cycle and basement. They are related to surface water and interpenetrate continuously in space and in time to promote the infiltration and drainage. Indeed, the valley of the Saoura, the main artery in

the southwestern Algeria and hydraulic space par excellence, the result of the joinder of the two wadis Guir and Zousfana. Over the past few decades, various natural and anthropogenic phenomena have caused an imbalance in the functioning of this space, leading to qualitative and quantitative degradation of water resources in the watershed Saoura. Formerly, these


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very close flood Saoura was the permanent seat of a line of perennial ponds (Guelta) and lines superficial flow over sharp (Reymond, 1951). Currently, these pools are completely

erased from the landscape and all saourien oasis facing serious difficulties for their subsistence on water availability. This inventory amounts: (i) natural factors that pose

serious constraints on water resources, namely the arid summer and recurrent droughts, low precipitation and the vulnerability of the hydrogeological system. (ii) human activities: the construction of the dam Djorf Torba in 1965 over the course of the river Guir spawned a huge water deficit in the Saoura. The use of modern pumping has become widespread since the 1980s, the expansion of agricultural fields beyond the palm, are actions that disrupt the balance between groundwater to the Western Erg and water terraces and the inferior-flow Saoura. Intensive pumping south in trays and Tidekelt Tadmait resulted in Saoura the depletion of groundwater resurgence of the great western erg. In addition, demographic pressure and social change are added to this category constraints. All these factors have triggered a series of effects, greatly disrupting the water potential of the Saura and thus the hydraulic space precludes a serious water crisis, prompting advocate of issues in order to optimize the management of this hydraulic space.

Keywords: Saoura ,Guir, Zousfana, water resources, degradation, dam, crisis.

1. Introduction Leau, plus que toute autre forme de ressources, correspond une ressource

fondamentalement proccupante et revt joue un rle primordial dans le dveloppement de lactivit humaine et constitue un facteur dterminant du dveloppement des pays.

En gard de limportance du rle de cette substance dans le dveloppement socio-conomique, toute pnurie ou raret dans la ressource aura un impact important capable

daffecter dune manire durable leffort de dveloppement du pays et en particulier

lconomie lie lagriculture. En effet, les problmes lis l'eau sont aptes devenir plus complexes dans le futur, en raison de la pousse dmographique et les besoins quils lui sont

associs surtout le caractre instable et variable des rgimes pluviomtriques lis la pjoration climatique. Pour cela, la gestion de l'eau a pour rle de trouver le bon quilibre

entre ressource et usage. Le Sud-Ouest algrien est soumis un climat aride hyperaride o les ressources en

eau sont profondment lies aux prcipitations. Celles-ci sont peu importantes, mal rparties et dune irrgularit interannuelle trs marque, se conjuguent des actions

anthropiques non rflchies peuvent conduire la dgradation qualitative et quantitative de cette ressource. Une telle situation constitue un facteur aggravant la difficult d'une

apprhension correcte aussi bien des besoins que des diffrentes projections sur l'avenir. Lanalyse que nous donnant ici dans cette intervention concerne lespace hydraulique

de la Saoura, qui est dsormais en crise. Elle expose un tat des lieux, en remontant aux


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facteurs aggravants ces dficits hydriques, afin de prvoir une gestion rationnelle, optimiste et raliste.

2. Situation de la valle de la Saoura

Loued de la Saoura se situe dans le Sud-ouest du lAlgrie dans la zone saharienne, o rgne des conditions climatiques svres. Il dbute Igli, point de confluence entre le Guir et la Zousfana et sachve vers le Sud au niveau de Foum El Kheneg pour donner naissance deux oueds ; Souireg qui conduit les flux de la Saoura vers limmense dpression de Sebkha el Melah et le second, dit loued Messaoud qui ne coule vers le Touat, quaprs le dbordement de sebkha (fig. 1). Vers lOuest, la Saoura est bord par le plateau rocailleux de la Hamada de Guir et les monts de lOugarta, et vers lest par les dunes du grand erg occidental. Le cours de la Saoura est orn doasis sur un parcours est de 250km, dont les principales sont Igli, Bni Abbs et Kerzaz.

Figure 1 : Situation gographique de la valle de la Saoura

3. Hydrographie succincte de la Saoura et apports liquides

LAtlas saharien et le Haut Atlas marocain, ligne de partage des eaux, est une vritable barrire entre deux mondes distincts, le Sahara et le tell. Leur revers mridional donne naissance aux grands oueds du Sahara algrien. Effectivement, le Haut-Atlas oriental, au Sud de Midelt et les Monts des Ksour sont drains par loued Ziz, loued Rheris, loued Guir, loued Bchar, loued Zousfana et loued Namous qui descendent tous vers le sud

saharien pour faire germer et animer la vie dans un environnement absolument hostiles. Lhydrographie de la Saoura ne peut tre aborde indpendamment de celle du Guir

qualifi autrefois comme le Nil du Sahara [1], loued de Bchar et la Zousfana. En ralit, les Oueds, Guir et Zousfana alimentent le bassin versant de lOued Saoura, auxquels se


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rejoignait loued Bchar lors de ses fortes crues, qui meurt actuellement et sensable dans la fameuse dpression de Dayet Tiour.

- Le Guir dsigne une importante entit hydrologique dans le Nord-Ouest du Sahara algrien. Il sagit dun bassin en commun entre le Maroc et lAlgrie. Ce bassin, dune

superficie de 36777.5km et un primtre de 1304.7km, se caractrise dun rectangle quivalent de 588.13X62.53km. Son cours principal correspond loued Guir de 352km, il est de type allong (Kc=1.9), son relief est trs fort (Ig=3.78 m/km), et la lame deau prcite est stime 89mm/an [2]. Les apports liquides est estim un dbit moyen interannuel de 6,32 m /s, soit un apport de 200 Hm/an [3] et [4]. - LOued Bchar, de longueur 140km, draine un bassin de 6357 km2. Aprs un parcours de 150 km, il se perd Daet Tiour. Cet oued fut autrefois un affluent du Guir. Son bassin versant est aussi de type allong (Kc=2.74) de fort relief (Ig=3.25m/km). Il ne reoit que des faibles prcipitations [5] et [6]. Cet oued enregistre un dbit moyen interannuel de 0,056 m/s, soit un apport de 1,766 Hm/an [7]. - La Zousfana correspond un bassin de type allong (Kc= 3.45) relief fort. L'oued principal est de 250km de longueur. Le bassin occupe une superficie de 1634km2 et de 1576.3km de primtre. Son rectangle quivalent est de lordre de 766.2 X 21.33 km. La lame deau

prcipite est de 60mm/an [8]. La Zousfana a un dbit de 0,218 m/s et un apport de 6,875 Hm/an [7].

- La Saoura, les limites optes du bassin-versant sont celles dcoulant de l'tude du ruissellement actuel. Elles sont dterminables jusqu'au Foum el Kheneg prs du Ksabi. Et par

consquent le bassin-versant effectif peut tre arrt la hauteur d'Igli, c'est -dire au confluent du Guir et de la Zousfana, et se termine au niveau de Foum El Kheneg. L'Oued

Saoura connat des crues en automne et au printemps qui sont en troite liaison avec le Guir et la Zousfana. Les apports liquides de la Saoura est trs variables, on note des apports au

niveau de Bni Abbs estim 400 Hm3 et 350 Hm3 au niveau de Kerzaz [9] et [10].

4. La Saoura, espace hydraulique en crise 4.1. Paradoxe de l'agriculture saharienne

La valle de la Saoura est jalonne doasis, qui sont aujourdhui un agrosystme, dont les fondements ne sont pas agricoles. Car, l'examen des caractres physiques existant au

Sahara, la pluviomtrie est infrieure 100 mm, la forte vapotranspiration, le contrastes thermiques, la quasi absence de sol permettent de dire que de tout l'koumne les conditions sont ici parmi les plus hostiles une agriculture, do lide de lier ces

installations oasiennes aux grands changes trans-sahariens par caravanes. Puis, les gens ont instaur une agriculture locale qui tait indispensables, si difficile fut-elle. C'est en ce but

qu'ont t cres de toutes pices bien des oasis. De toute faon, le maintien de ces oasis dans un environnement, si hostile du Sahara

exige une abondance deau et un savoir-faire afin de faire face lvaporation intense. 4.2. Espace de la Saoura et hydraulique traditionnelle

Jadis, par ces crues trs rapproches, la Saoura tait le sige permanent dune ligne de mares prennes (Guelta) et des lignes de flux superficiels cours vifs [11], dont les plus

notables sont : ruissellement dIgli, stabilis par un barrage tabli entre 1946-1950 ; mare de Mazzer (200mx50mx5m) ; mare dOuarourout (50mx10mx4m) ; ligne de mares Bni

Abbs ; ligne de puits de Guerzim - El Ouata ; mare de Kerzaz et ruissellement vif de Ksabi.


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Cest ainsi que la Saoura connaissait un remarquable panouissement de ses luxuriantes oasis.

Cette abondance deau tait sollicite par des moyens traditionnels et les besoins ont t trs limits. Les dispositifs de captages et de mobilisation sont les foggaras, les puits

balancier et rarement des motopompes. Les rsurgences sur la rive gauche de la valle de la Saoura de la nappe phratique du grand erg occidental ont t gres par des rgles coutumires de partage des eaux. 4.3. La Saoura et la grande hydraulique

4.3.1. Grande hydraulique et Verrouillage des valles Dans cette portion occidentale, le relvement du bouclier saharien assure une

continuit topographique avec les reliefs du Nord et permet l'existence d'un vaste plan inclin, depuis les cimes de l'Atlas jusqu'au Sahara proprement dit, et par consquent, cette rgion est parcourue par de grands cours d'eau descendant du Nord vers le Sud. Dans les territoires algrien et marocain, ces artres sont rnoves rcemment par la technique des grands barrages, qui permettent de matriser les crues et de rgulariser les apports (lchers rguliers dans le lit de l'oued). Ainsi trois (03) valles, quipes chacune d'un barrage ( fig. 2)

: celles du Draa l'ouest, droulant sur plus de 150 km son ruban de verdure ; celle du Ziz-Rheris au centre, arrosant la plaine du Tafilalt ; celle du Guir, en territoire algrien, arrosant

le primtre tatique d'Abadla (5 400 ha) et l'aval les oasis de la Saoura.

Figure 2 : Principaux verrouillages des valles au sud du Haut atlas-atlas saharien [12].

Le verrouillage du cours de Guir a permis dacqurir dnormes avantages en amont,

mais les rgions aval, en occurrence la valle de la Saoura qui se prive des apports du Guir et par la suite, elle ne bnficie que des apports modestes de la Zousfana (6 Hm3) et cest ainsi que la Saoura connaisse une vritable pnurie deau. Au niveau dAbadla, la construction du barrage de reprise donne un privilge au dveloppement dun primtre agricole moderne dans la plaine dAbadla, qui malheureusement ne jouissait pas de base paysanne et n'a donn que des rsultats mitigs.

4.3.2. Mutation du pays des foggaras et nouveaux primtre Le monde de foggara (Saoura, Gourara, Touat et Tidikelt), mode ingnieux de captage

et mobilisation deau, gouvernant au passe, est aujourdhui labandon, par le fait que

cette technique ancestrale na plus sa place dans le monde actuel. La moiti des foggaras ne


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fonctionnent plus aujourdhui. A titre dexemple, la wilaya dAdrar compte au total 1400 foggaras ; dont 907 foggaras sont prennes (en service) et 493 foggaras ont fini par tre

taries (35 % de foggaras mortes) [13]. Les techniques modernes permettent datteindre des nappes profondes, de mobiliser plus de quantit deau et les pivots assurent larrosage de

grandes surfaces. Les foggaras dans la valle de la Saoura sont aussi livres labandon. Les puits

balancier restent inanims, tmoignant dun pass glorieux de leffort physique. Il est donc clair que cette technique est en rgression raison du manque dentretien et rhabilitations, et cest ainsi que loasis traditionnelle, longtemps clbre, tombe petit petit en dclin et la gestion communautaire de leau sefface de la culture oasienne. Les programmes nationaux de dveloppement dagriculture, visant donner un second souffle ces oasis, par des crations des nouveaux primtres, affrontent des srieux problmes dirrigation. Ainsi aujourd'hui, le pays des foggaras juxtapose sur courte distance et rivalise avec les formes les plus modernes, mais qui affrontent tous le problme deau.

4.4. Dtrioration quantitative et qualitative des eaux 4.4.1. Vulnrabilit du systme hydrogologique

Toutes les oasis le long de la Saoura prsentent des situations similaires sur le plan hydrogologique : en rive gauche, les sables du grand erg occidental abrite une grande

nappe phratique (nappe du grand erg occidental), la Soura alimente directement nappes des terrasses et infro-flux, les calcaires lacustres de la Hamada du Guir renferme une

nappe modre [14] et par endroits, on a la nappe cambro-ordovicienne mal connue. Ces diffrentes nappes sont agences en un systme hydrogologique complexe

vulnrable aux phnomnes de la salinisation prsids par le fonctionnement du systme (fig. 3), scind par le cours de la Saoura en deux compartiments [15] et [16] :

Compartiment occidental passif comprend la nappe de la Hamada du Guir, qui communique par endroit avec les nappes du Palozoque.

Compartiment oriental actif englobe la nappe phratique du grand erg occidental, qui communique la faveur des failles (drains) avec les eaux des terrasses et linfro -flux de

la Saoura. Ce dernier pourra communiquer par endroit avec les nappes suprieures du Palozoque [17],

Figure 3 : Esquisse de lorganisation et fonctionnement du systme hydrogologique


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La coupe ci-dessous (fig. 4) schmatise le cheminement de ces eaux des eaux souterraines de la nappe phratique du grand erg occidental vers linfro-flux en empruntant les failles et

les couloirs de fracturation affectant le plateau de la rive gauche de la Saoura.

Figure 4 : Coupe hydrogologique travers la valle de la Saoura, [17], modifie 4.4.2- Chimisme et phnomnes de dgradations des eaux souterraines

Vu la similitude hydrogologique absolue entre toutes les oasis, nous avons focalis nos analyses sur loasis de Bni Abbs. Les analyses faites avant dans les annes soixante sont confrontes celles faites en 2013, ce qui fait exhiber des diffrences normes soulignant leurs dgradations qualitative (tabl. 1).

Tableau 1: analyses hydrochimiques des eaux souterraines dans loasis de Bni Abbs Groupe deau

campagne pH R. S.

mg/l Ca

++

mg/l Mg

++

mg/l Na

+

mg/l K

+

mg/l Cl

-

mg/l SO4

--

mg/l HCO3

-

mg/l

nappe du grand erg

occidental

1966 7.6 530 75 30 50 15 90 600 285

2013 7.7 556 96 27 40 10 80 850 310

nappe des terrasses 1

1963 7.5 625 110 40 90 12 85 900 400

2013 7.4 862 98 39 78 09 220 123 76

nappe des terrasses 2

1963 7.5 430 100 40 100 30 300 350 350 2013 7.7 3250 180 78 205 45 320 359 -

nappe

des terrasses 3

1963 7.3 2000 120 45 280 50 210 290 300

2013 7.2 15000 400 1076 2500 230 8000 1630 400

Infro-flux 1963 7.5 5802 148 52 95 15 180 220 400

2013 7.1 20587 1100 1076 3380 230 8400 2230 1000

Pour mieux apprcier le phnomne de salinisation des eaux souterraines, on se propose dune prsentation graphique du rsidu sec de deux campagnes spare dans le

temps dun demi-sicle (fig. 5).

Figure 5 : histogramme des teneurs en R.S


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Seules les nappes du grand erg occidental et de la Hamada du Guir sont dans un tat stationnaire, du point de vue chimique, les restes des

nappes montrent de grandes diffrences et les teneurs en RS deviennent trs leves au niveau de linfro-flux de la Saoura et les eaux qui le jouxtent (fig. 5).

Ceci se traduit spatialement par une zonation remarquable dans le compartiment oriental de la Saoura (fig. 6). Dans le pass, le sous-sol tait engorg deau douce (RS1500mg/l), une zone intermdiaire sale (1500mg/l>RS>600mg/l) et un liser deau douce RS

la saoura, espace hydraulique en crise : impacts des facteurs

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