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La Vie d’artiste racontée à ma fille Un spectacle musical de Jérôme Savary Musique originale : Gérard Daguerre Jean-François Boisadan Christian Hillion et François Orenn Mise en scène et décors : Jérôme Savary avec Jérôme Savary Nina Savary Musiciens : Gérard Daguerre et Roland Romanelli (en alternance) piano Didier Ithursarry et Roland Romanelli (en alternance) accordéon Jean-Luc Pagni trombone, banjo, flûte À définir batterie À définir basse Costumes : Michel Dussarrat Son : Olivier « Aldo » Pedron Lumières : Pascal Noël Collaboration artistique : Léonidas Strapatsakis Chorégraphie : Laurence Roussarie Images : Elise Dutartre Assistante costumes : Evelyne Heftre Une production Atelier Théâtre Actuel et Pica Productions Au Théâtre Jean Vilar Du 15 au 27 novembre 2005 Réservations : 0800/25 325 www.atjv.be

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La Vie d’artiste racontée à ma fille

Un spectacle musical de Jérôme Savary

Musique originale :Gérard DaguerreJean-François BoisadanChristian Hillion etFrançois Orenn

Mise en scène et décors :Jérôme Savary

avecJérôme SavaryNina Savary

Musiciens :Gérard Daguerre et Roland Romanelli (enalternance) pianoDidier Ithursarry et Roland Romanelli (enalternance) accordéonJean-Luc Pagni trombone, banjo, flûteÀ définir batterieÀ définir basse

Costumes : Michel DussarratSon : Olivier « Aldo » PedronLumières : Pascal NoëlCollaboration artistique : Léonidas StrapatsakisChorégraphie : Laurence RoussarieImages : Elise DutartreAssistante costumes : Evelyne Heftre

Une production Atelier Théâtre Actuel et Pica Productions

Au Théâtre Jean VilarDu 15 au 27 novembre 2005

Réservations : 0800/25 325

www.atjv.be

Créée à Orléans en juin 2004, la Vie d’artiste racontée à ma fille a été donnée à Amiens, Asti(en Italie), Val de Reuil, Perpignan, Istres, Vierzon, Biarritz, Merignac, Arcachon, Avignon,Sarlat, Agen, Castres, Vannes, Louveciennes, Caen, Nevers, Notre-Dame-de-Gravanchon,Morges, Montceau-les-Mines, Lillebonne.

Et la tournée se poursuit : France, Italie, mais aussi Maroc, Cuba, la Réunion… 300 datessont prévues !

Le mot de Jérôme Savary

Auteur de plus de cent mises en scène à grand spectacle, je suis régulièrement pris par latentation des folies de mes débuts : les petites formes qui pouvaient se jouer n’importe où,dans les préaux des écoles, les gymnases, les cafés-théâtres ou les palais des sports.

L’envie devenue trop forte, j’ai décidé de repartir sur les routes pour raconter ma vie d’artiste.

Cette vie, incroyable et loufoque, je la conterai à ma fille adorée, Nina, qui a la plusgracieuse des frimousses et la plus jolie des voix de mon quartier (quartier artistique). Elleme chantera en retour les belles chansons du « Magic Circus », celles de Topor, de Copi, lesmiennes aussi.

Et puis nous ferons rire et rêver avec notre petit show magique,

Bella Ciao ! à bientôt pour de nouvelles aventures.

Jérôme Savary

L’histoire est connue : Charlie Chaplin rêvait sur ses vieux jours de jouer avec sa fillecadette, Victoria, dans ce qui devait être son dernier film. Mais à quelques semaines dutournage, Victoria s’enfuit par la fenêtre avec un beau magicien de cirque, et le film ne se fîtjamais. Chaplin s’enfonça alors dans la mélancolie.

Ma fille Nina ressemble tant à Victoria, que je me demande parfois si elle n’est pas la fille deCharlot.

Moi, je vous rassure tout de suite, je ne me prends pas pour le grand Chaplin. Mais commelui, au moment où j’arrive à l’orée de la forêt enchantée que fut ma longue carrière, j’ai euenvie de jouer avec ma fille.

Il faut dire que depuis le jour de sa naissance, Nina a accompagné tous les moments de mavie artistique. Encore au berceau, elle changeait d’hôtel tous les soirs, et n’avait pour repère,au réveil, que les visages mal démaquillés de son papa et de sa maman.

Elle avait trois ans quand je montais l’histoire du soldat de Stravinsky - Ramuz à la Scala deMilan. Je décidais d’intégrer Nina à la troupe, et demandais à la direction de faire figurer surl’affiche légendaire de la Scala « Dans le rôle de Nineta : Nina Savary ».« Mais le personnage n’existe pas ! » s’exclama le directeur artistique.« Dans ma mise en scène oui, j’ai inventé le rôle ».

Et c’est ainsi que Nina, qui marchait à peine et arborait un joli tutu blanc classique, traversala scène de la Scala, tenant sa maman par la main.Arrivée au milieu de la scène, elle chantonnait «lala lala !».Cette aventure lui permet d’écrire dans sa biographie : A débuté sa carrière de chanteuse, àl’âge de trois ans sur la scène de la Scala de Milan.Plus tard, avec sa sœur Manon, elle a incarné un elfe dans le songe d’une nuit d’été à laCarrière de Boulbon d’Avignon.

Quand j’ai compris qu’elle avait définitivement choisi d’être une artiste, je suis devenu unpère sévère. Il fallait qu’elle ait un sérieux bagage.

Aujourd’hui existent des pseudos écoles qui produisent en trois mois des stars formatéespour « reality show ».Nina a suivi 15 ans d’études musicales. D’abord le piano, puis la guitare et le chant lyrique,enfin le jazz. Quand la délicieuse Clotilde Courau, qui incarnait Irma la douce, nous fit fauxbond pour se jeter dans les bras d’un beau prince, Nina reprit le rôle au pied levé ettriompha.

De mon côté, j’enchaînai mise en scène sur mise en scène. Des spectacles de plus en pluslourds et de moins en moins tournables, car trop chers.

Je me suis alors souvenu de mes débuts avec le Magic Circus où j’arpentais les petitsthéâtres de province, les gymnases, les chapiteaux, les scènes de fortune improvisées dansun restaurant universitaire ou au fond d’une grange.

J’ai eu envie de reprendre la route avec ma fille pour ressentir ces sensations précieuses etéphémères.

Le spectacle que nous donnons depuis quelques mois est le contraire d’un one-man-show.C’est un vrai spectacle, avec des images, de la musique et des chansons. Des numéros demagie et des colombes qui sortent d’un chapeau.

J’y raconte à ma fille les folles années soixante, soixante-dix, et le début des années quatre-vingt. J’y évoque mai 68 et ces excités (dont je n’étais pas) qui hurlaient devant les murs duPalais des Papes « Vilar, Béjart, Salazar même combat ! », les Beatles quand ils venaient enbande avec Cat Stevens voir mes spectacles dont ils admiraient le « son pourri », DavidBowie, jeune homme de dix-sept ans, beau comme un dieu, qui fit partie quelque temps duMagic Circus, mes amis Arrabal, Copi, qui débuta sa carrière théâtrale chez nous,Jodorowsky et ses délirants happenings. J’y évoque les jazzmen que, par une chanceinouïe, j’ai rencontrés et côtoyés, lorsqu’à dix huit ans, je travaillais à New York commeassistant d’un célèbre photographe de jazz.

Billie Holiday, la grande dame qui, interdite de Manhattan pour usage de drogue, chantaitdans un « cheese burger » au fin fond de Brooklyn, le grand Monk qui m’appelait « Frenchy»et jouait pour moi seul « Blue Monk » dans un Five spot café désert. Lenny Bruce avec quij’ai partagé une maîtresse et qui devint mon ami, Jack Kerouak et Coltrane, qui sedétestaient et s’aimaient à la fois.

J’y évoque l’Argentine et sa mélancolie, Buenos Aires et son tango, la pampa où je suis né.Les folles années 70 où le sida n’existait pas encore mais la pilule oui.

Tout ça raconté à une fille, la mienne qui à vingt ans, n’a connu les caresses qu’à travers lelatex, et qui vit dans un monde rongé par la crise économique et le chômage.

C’est un spectacle très spécial, injouable par d’autres, tendre et drôle à la fois (c’est dumoins ce que semble penser le public qui nous fait la fête tous les soirs*).

A l’Opéra-Comique, il prendra un relief particulier. En effet, j’en arpenterai pour la dernièrefois la scène en tant qu’acteur. Une sorte d’adieu à une salle que j’aime tant, et queforcément, je serai appelé à quitter un jour ou l’autre.

Jérôme Savary

Biographies

Jérôme Savary

Né en Argentine en 1942, d’un père écrivain français et d’une mère américaine. En 1965, ilfonde sa première compagnie théâtrale, Le Grand Magic Circus, rebaptisé en 1968 Le GrandMagic Circus et ses Animaux Tristes. De 1982 à 1985, il dirige le Centre DramatiqueNational du Languedoc-Roussillon, à Béziers et Montpellier, puis de 1986 à 1988, leCarrefour Européen du Théâtre – Théâtre du VIIIème, à Lyon. En 1988, il devient directeurdu Théâtre National de Chaillot, poste qu’il occupera jusqu’à sa nomination à l’OpéraComique en 2000.

Depuis Les boîtes et l’invasion du vert olive à la Comédie de Paris en 1965, Jérôme Savarya mis en scène plus de 120 spectacles, parmi lesquels :

- Léonce et Léna de Büchner, Le tour du monde en 80 jours (d’après Jules Verne) et Cocuand Co au Schauspielhaus de Hambourg- La Périchole d’Offenbach au Schauspielhaus de Hambourg, au Grand Théâtre de Genèveet au Théâtre des Champs-Élysées- La Vie parisienne d’Offenbach à l’Opéra de Francfort, au Capitole de Toulouse, au GrandThéâtre de Genève et à l’Opéra de Montpellier- Le Voyage dans la lune d’Offenbach, à l’Opéra-Comique de Berlin Est et au Grand Théâtrede Genève- L’Histoire du soldat de Stravinsky, Attila de Verdi et Fra Diavolo d’Auber à la Scala de Milan- La Veuve joyeuse et La Chauve-Souris au Grand Théâtre de Genève- Cyrano de Bergerac, Cabaret et La Femme du Boulanger au Théâtre Mogador- Don Giovanni de Mozart à l’Opéra de Rome- La Flûte enchantée de Mozart au festival de Bregenz et au Volksoper de Vienne- Le Barbier de Séville et L’Italienne à Alger de Rossini au Festival de Strasbourg- Les Contes d’Hoffmann d’Offenbach au Festival de Bregenz, aux Chorégies d’Orange, auTeatro Colon de Buenos Aires et au Teatro Massimo de Palerme- Le Comte Ory de Rossini à l’Opéra de Lyon, au Capitole de Toulouse, à Turin et auFestival de Glyndebourne- Astérix au Cirque d’Hiver- Metropolis (d’après le film de Fritz Lang) au Piccadilly Theater de Londres- Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare au festival d’Avignon, puis en tournée auFestival de Taormina Arte en Sicile et à Vérone. Reprise au Théâtre National de Chaillot.- La Légende de Jimmy, comédie musicale de Michel Berger et Luc Plamondon, au ThéâtreMogador et à Montréal- Carmen de Bizet, au festival de Bregenz et à Düsseldorf

- La Nuit des rois de Shakespeare, au Teatro Romano de Vérone et au Théâtre National deChaillot- Guerre et Paix de Prokofiev à l’Opéra de San Francisco- La Cenerentola de Rossini à l’Opéra Garnier, au Teatro Massimo de Palerme, au TeatroReal de Madrid et au Grand Théâtre de Genève- Rigoletto de Verdi à l’Opéra Bastille- Y’a d’la joie !… et d’ l’amour, de Jacques Pessis et Jérôme Savary sur des chansons deCharles Trénet aux Estivales de Perpignan – Campo Santo puis tournée en France- Dérapage d’Arthur Miller au Théâtre de Paris- Macbeth de Verdi et Le grand Mahagonny de Kurt Weil au Teatro Colon de Buenos Aires- Carmen 2, le retour (création mondiale) au Teatro Regio de Turin- Le Barbier de Séville de Rossini au Teatro Verdi de Trieste (mars 2004)- Les Contes d’Hoffmann d’Offenbach (nouvelle mise en scène au Palais Omnisports deParis Bercy-mai 2004)- La Vie d’artiste racontée à ma fille (création au CADO d’Orléans – Juin 2004) -Tournée enFrance- Carmen de Bizet aux Chorégies d’Orange (2004)

Au Théâtre National de Chaillot :

1988 D’Artagnan1989 Le Bourgeois Gentilhomme de Molière1990 Zazou, chronique des années 40-501991 Fregoli, de Patrick Rambaud et Bernard Haller

Marilyn Montreuil, comédie musicale de Jérôme Savary et Diane Tell.1992 Les Rustres de Carlo Goldoni. Reprise au Théâtre Mogador en avril 19931993 La Mégère apprivoisée de Shakespeare

La Résistible ascension d’Arturo Ui, de Bertold Brecht1994 Chanteclerc d’Edmond Rostand1995 Mère Courage de Bertold Brecht1996 L’importance d’être constant d’Oscar Wilde

A Drum Is a Woman de Duke Ellington, création mondiale sur scène1997 Dommage qu’elle soit une putain de John Ford

Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand1999 L’avare de Molière (création au CADO d’Orléans). Tournée en France2000 La Périchole, ou la chanteuse et le dictateur d’après Offenbach. Reprise à l’Opéra

ComiqueIrma la douce de Marguerite Monnot et Alexandre Breffort. Reprise à l’OpéraComique et au Teatro Nationale de Milan. Tournée en France.

A l’Opéra-Comique :

1983 La Belle Hélène d’Offenbach2001 Mistinguett, la dernière revue de Franklin Le Naour et Jérôme Savary2002 La Vie Parisienne d’Offenbach

Looking for Chano, un Cubain à New York, création au Teatro America de La Havane2003 La Belle et la toute petite bête

Opéra d’Casbah (mise en images)Zazou, une histoire d’amour sous l’occupation

2004 La Vie Parisienne d’Offenbach (Kennedy Center de Washington) –Reprise à l’Opéra-Comique (novembre 2004 à janvier 2005)

Nina Savary

Enfant du Magic Circus, Nina débute au théâtre dès l’âge de trois ans.Elle prend des cours de piano, de guitare et commence à chanter dans des groupes derythm’ and blues, puis entre au Conservatoire de Musique où elle termine actuellement sesétudes de chant lyrique.A l’âge de dix-huit ans, elle intègre la troupe de Jérôme Savary et se forme ainsi à lacomédie et à la danse.

Elle participe à des spectacles tels que Dommage qu’elle soit une putain, La Périchole,incarne Lily, la jeune première dans Mistinguett à l’Opéra-Comique, puis reprend le rôled’Irma dans Irma la douce en 2001. En 2002, elle est Denise dans Dédé d’Henri Christiné,mis en scène par Jacques Duparc à l’Opéra de Bordeaux. Elle incarne Zazou dans lacomédie musicale homonyme, mise en scène par Jérôme Savary à l’Opéra-Comique dunovembre 2003 à janvier 2004.

Parallèlement, Nina travaille pour la télévision et le cinéma.

La presse

"Le grand maître de la mise en scène revient avec un spectacle haut en couleurs dédié à safille Nina." Le journal d'ici

"Un duo capable de tout faire. Nina se glisse avec brio dans la peau des personnages quiont marqué la vie de son papa." Le journal du Centre

"Du Grand Magic Circus à la légende Savary. Metteur en scène prolixe et exubérant à laforte personnalité, Jérôme Savary délaisse le grand-guignol pour un théâtre plus intimiste oùil confie sa vie d'artiste à sa fille Nina." 24 Week-end suisse

"Ce petit show magique promet de grandes émotions, pour Nina, son père et nous tous !quand le bonheur familial de jouer à l'extérieur, l'émotion en est décuplée. Un jeu à partagerentre toutes générations " La Provence

" Le Grand Magic Savary. L'occasion en fait pour Nina de montrer toutes les facettes de sontalent : comédienne, danseuse, chanteuse de music-hall, de jazz, interprète lyrique. Elle vaainsi proposer avec un égal bonheur les chansons du Magic, des compositionsexotiques,des pas de ballerines ou une superbe parodie de David Bowie (...) " Ouest France

Le Figaroscope

Le Quotidien, 16 mars 2005